ADULLACT informe les Collectivités Locales et les Administrations

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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nov.
2002
Communauté
Le lundi 28 octobre 2002, l'ADULLACT a fait parvenir, à plus de 1200 établissements, un courrier et une plaquette expliquant les fondements et les objectifs de l'association.

Les établissements ciblés par cet envoi sont les conseils régionaux, les conseils généraux, les villes de plus de 10.000 habitants, les syndicats intercommunaux, les ministères, l'Assemblée Nationale et le Sénat.

En prennant contact avec ces administrations et ces collectivités locales, l'ADULLACT souhaite rapidement fédérer les compétences présentes au sein de ces établissements et bâtir ainsi au plus vite un patrimoine commun de logiciels libres.
Voici ci-dessous le contenu de cette lettre:


Madame, Monsieur,

Pour faire face aux attentes croissantes et légitimes de nos administrés, maintenir et développer un service public efficace et de qualité, nos administrations et nos collectivités doivent aujourd'hui relever un triple défi :

1 la demande grandissante de services en ligne, avec ce que cela suppose de changement dans les circuits de décision, de transparence, de réactivité ;
2 la nécessité de l'interopérabilité qui doit nous conduire à encourager les protocoles et les formats ouverts, et par conséquent les technologies les plus adaptées et les plus adaptables ;
3 la dépendance à l’égard de compétences produites sur un marché quasi monopolistique, en particulier dans les niches des logiciels métiers, et de ceux qui voudraient nous maintenir dans une situation de clients captifs.

Pour répondre à ces défis, il faut que soit développé maintenu et promu un patrimoine commun de logiciels libres. Depuis plusieurs mois, la presse se fait l'écho de toutes les initiatives prises dans ce domaine. L'Etat incite déjà les administrations à utiliser ce type de logiciel. Parallèlement, le système d'exploitation GNU/LINUX entame une percée importante dans les administrations et les collectivités territoriales ainsi que d'autres logiciels de base. Des tentatives ont été faites, au Sénat (par messieurs les sénateurs Laffitte et Trégouët), à l'Assemblée (par messieurs les députés Le Déaut, Cohen, Bloche), dans des rapports officiels (de messieurs Jean-Charles Bourdier et Thierry Carcenac).

Mais nous ne pouvons plus attendre la réalisation de ce rêve. Richard Stallman qui a accepté d'être membre d'honneur de notre association se plaît à résumer l'esprit des logiciels libres par Liberté Egalité Fraternité. C’est pourquoi ce sont bien les collectivités territoriales qui doivent prendre ensemble ce chemin pour bâtir un patrimoine commun de logiciels libres.

Pour cela je vous invite, en adhérant à cette association, à concourir, par vos compétences et par votre expérience à promouvoir cette idée simple, qui peut devenir réalité :

« Cessons de dépenser de l'argent public pour nous rendre plus dépendant tous les jours. Et si nous développons des logiciels, cessons de réinventer la roue chacun dans notre coin. Développons et faisons développer ensemble, chacun pour tous, les outils qu'il nous faut, pour le service public que le citoyen est en droit d'attendre. »

Nous ne voulons pas tuer le marché. C’est pourquoi nous devons convaincre les acteurs privés qu'ils ont leur place dans ce défi, et que loin de truquer le libre jeu de la concurrence, nous encourageons la vraie valeur ajoutée. Mais nous ne voulons pas être tués par le marché : il faut garantir que ce patrimoine de logiciels libres reste à tout jamais libre.

Les objectifs de l'ADULLACT sont de constituer, maintenir et promouvoir un patrimoine de logiciels libres dans les domaines touchant l'utilisation de l'argent public :

- en mutualisant les développements existants, qu’il s’agisse de ceux créés en interne par les collectivités territoriales ou accessibles en libre, en les rendant homogènes, compatibles, et interopérables ;

- en définissant une charte de qualité commune dans les cahiers des charges pour des appels d'offres mutualisés ; les membres feront développer ensemble des logiciels libres qui viendront grossir le patrimoine commun ;

- en encourageant le déplacement d'une partie du marché privé sur ce patrimoine ; c’est un virage que beaucoup d'entreprises prennent déjà.

Voilà tracée notre volonté. nous vous invitons à nous rejoindre : ensemble, nous allons bâtir ce patrimoine commun de logiciels libres !

Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l'expression de nos sentiments les meilleurs.

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