tag:linuxfr.org,2005:/sections/fedoraLinuxFr.org : les dépêches de Fedora2024-01-01T10:30:14+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:News/418272023-12-31T11:04:48+01:002024-01-01T10:30:14+01:00Fedora a 20 ans : coup d'oeil dans le rétro avec RenaultLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Le projet Fedora a fêté le 6 novembre 2023 ses 20 ans. C'est en effet via <a href="https://listman.redhat.com/archives/fedora-announce-list/2003-November/msg00000.html">cette annonce publique</a> de la sortie de la dénommée <em>Fedora Core 1</em> qui marque le coup d'envoi de cette histoire.</p>
<p>Continuité de la distribution <em>Red Hat Linux</em> en prenant un aspect communautaire, elle aura su au gré du temps s'imposer comme une distribution généraliste majeure de l'écosystème Linux. Au fil des années, de nombreuses technologies incorporées et testées en premier lieu dans la distribution ont su se généraliser au reste des distributions.</p>
<p>Profitons de cet anniversaire pour faire une rétrospective de l'évolution de la distribution mais aussi un rappel d'où nous partions il y a 20 ans. Cela permettra d'envisager aussi ce que nous réserve l'avenir, et qui sait faire un nouveau point d'étape dans 20 ans ?</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236342d3837333836392d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32362d32332d35342d34362e706e67/1703944264-873869-capture-decran-du-2023-11-26-23-54-46.png" alt="Fedora Core 1 avec GNOME" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944264-873869-capture-decran-du-2023-11-26-23-54-46.png"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113182">Le site officiel du projet fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113183">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.fedora-fr.org/historique/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113184">Historique du site Fedora-fr</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<ul>
<li><a href="#toc-la-gen%C3%A8se">La genèse</a></li>
<li><a href="#toc-fedora-core-1">Fedora Core 1</a></li>
<li><a href="#toc-20-ans-d%C3%A9volution-progressive-visibles">20 ans d'évolution progressive visibles…</a></li>
<li><a href="#toc--et-20-ans-d%C3%A9volution-en-coulisse">… et 20 ans d'évolution en coulisse</a></li>
<li><a href="#toc-une-communaut%C3%A9-francophone-quasiment-aussi-ancienne">Une communauté francophone quasiment aussi ancienne</a></li>
<li><a href="#toc-et-apr%C3%A8s">Et après ?</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h3 id="toc-la-genèse">La genèse</h3>
<p>Le commencement de la distribution Fedora nécessite de revenir un peu avant la sortie de Fedora Core 1, en 2002. À ce moment là, l'entreprise Red Hat maintenait deux distributions : <em>Red Hat Enterprise Linux</em> et <em>Red Hat Linux</em>. La première existe toujours et est le produit phare de l'entreprise, à savoir une distribution centrée sur les besoins professionnels et les usages avancés tels que les serveurs ou les stations de travail pro en vendant des licences et du support. La seconde était plutôt destinée au particulier pour avoir une distribution à utiliser à la maison comme il pouvait acheter en magasin une Mandrake ou un Windows XP en ce temps là sur CD.</p>
<p>Dans les deux cas, si les distributions sont libres avec le code source accessible, le développement n'est pas communautaire et Red Hat ne propose dans ses dépôts que les paquets qu'elle maintient.</p>
<p>Warren Togami a eu comme projet universitaire de proposer un dépôt communautaire et complémentaire pour ces distributions. L'objectif était de compléter les logiciels manquants dans les dépôts avec une bonne qualité d'intégration tout en permettant à d'autres personnes de l'aider dans cette tâche.</p>
<p>Le projet prend le nom <em>fedora.us</em> en référence au modèle de chapeau iconique du logo de Red Hat. Et il prend rapidement de l'essor.</p>
<p>Les ressources n'étant pas infinies, Red Hat souhaite se désengager de <em>Red Hat Linux</em> qui n'est pas assez rentable et propose de chapeauter le projet Fedora en adoptant un développement communautaire, et en s'en servant comme base pour sa distribution phare RHEL tout en donnant des ressources matérielles et humaines pour aider le projet Fedora dans sa tâche. En un sens, le projet Fedora et Red Hat Linux fusionnent. Au début cependant Red Hat maintenait le dépôt <em>Core</em> (d'où le nom de Fedora Core) tandis que les personnes extérieures pouvaient gérer de manière autonome le dépôt <em>Extra</em>.</p>
<p>C'est ainsi que fin 2003, Fedora Core 1 est publiée en se basant sur Red Hat Linux 9. Red Hat Linux n'aura plus de mises à jour dès mi-2004 marquant la fin de cette distribution.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236342d3631323332382d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32362d32332d35302d35392e706e67/1703944264-612328-capture-decran-du-2023-11-26-23-50-59.png" alt="GRUB de Fedora Core 1" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944264-612328-capture-decran-du-2023-11-26-23-50-59.png"></p>
<h3 id="toc-fedora-core-1">Fedora Core 1</h3>
<p>Si on fait l'expérience d'installer une Fedora Core 1, le ressenti est assez déroutant. Outre la nostalgie de ces interfaces finalement classiques mais un peu désuètes avec des graphismes très simples voire austères, nous ne sommes pour autant pas déboussolés tant les fondamentaux sont là. Le système est cependant bien plus réactif qu'à l'époque tant les performances ont progressé depuis.</p>
<p>En effet, la <a href="https://fedoramagazine.org/celebrate-fifteen-years-fedora/">Fedora Core 1 nécessitait au minimum</a> :</p>
<ul>
<li>un processeur 400 MHz Pentium II pour un usage graphique</li>
<li>l'espace disque requis pouvait aller de 500 Mio au minimum à 5 Gio pour installer l'ensemble des paquets</li>
<li>et niveau mémoire 256 Mio étaient recommandées pour un usage graphique.</li>
</ul>
<p>Il ne manque que le doux bruit du disque dur qui gratte ou celui des courants qui dirigent les faisceaux d'électrons dans les tubes cathodiques avec ce grésillement caractéristique pour afficher un <em>économiseur d'écran</em> ou encore les fréquences pour établir les connexions via un modem 56k pour retrouver cette ambiance du début des années 2000.</p>
<p>Mais si au premier abord, rien n'a changé, en réalité tout est différent. Au moins dès ce moment là, l'architecture x86_64 était proposée mais c'était vraiment le balbutiement. En effet, le premier processeur grand public compatible, le Athlon 64, était sorti seulement deux mois plus tôt. L'architecture phare c'était x86 avec sa variante générique mais ancienne i386. Et autant dire avec ces machines sans accélération des instructions de virtualisation, il n'était pas vraiment envisageable de tester Fedora Core par ce biais là.</p>
<p>Reprenons, à ce moment là les Live CD de Fedora Core n'existaient pas encore officiellement. Pour la tester il fallait donc l'installer. Installer Fedora Core demandait au choix de télécharger l'image DVD de 3,7 Gio ou plusieurs images CD. L'installation par USB était un concept en ce temps là. Cela peut paraître superflu, mais quand Internet n'était pas aussi généralisé ou avec un débit très lent, avoir la logithèque au complet dès le départ était un atout important. Acheter un magazine juste pour avoir un CD d'installation était courant pour s'épargner ces temps de téléchargement interminables, et le coût associé parfois.</p>
<p>D'ailleurs, dès l'écran d'installation cet aspect saute aux yeux car nous pouvions littéralement choisir les paquets à installer au moment de l'installation, et insérer si nécessaire les CD complémentaires pour compléter le processus.</p>
<p>L'interface d'anaconda, le logiciel d'installation, était très linéaire avec beaucoup de questions qui font sourire aujourd'hui. Comme le choix du modèle de souris notamment pour connaître le nombre de boutons et la présence éventuelle de la molette, le choix du modèle d'écran pour connaître la résolution et la fréquence. Possibilité de synchroniser le temps par NTP mais il faut remplir le champ du serveur NTP soi même. Le compte administrateur et le compte utilisateur principal étaient bien distincts.</p>
<p>Une fois l'installation finie, on pouvait profiter du démarrage graphique avec l'outil <em>rhgb</em> (Red Hat Graphical Boot) qui est toujours un nom qu'on peut voir dans les arguments du noyau aujourd'hui chez Fedora Linux. C'était visuellement sympathique, avec cette possibilité de voir la console du lancement des services tout en gardant une interface graphique autour.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236342d3635353530302d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32362d32332d35312d32362e706e67/1703944264-655500-capture-decran-du-2023-11-26-23-51-26.png" alt="RHGB en action" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944264-655500-capture-decran-du-2023-11-26-23-51-26.png"></p>
<p>L'écran de connexion GDM se lance, il faut saisir le nom du compte qu'on souhaite lancer. Il n'y a pas de liste des comptes disponibles. Et enfin, l'interface GNOME se lance. Cependant même si c'est un GNOME 2, c'était au début un GNOME 2.4 avec un visuel proche de <em>KDE</em> avec une grande barre principale en bas, sans une bar en haut de l'écran qui était son mode canonique caractéristique. Le menu principal était accessible à travers l’icône du chapeau rouge de Red Hat, qui restera là pour les 4 premières versions de la distribution.</p>
<p>Niveau utilitaires, si certains noms sont familiers comme GIMP, la plupart des utilitaires GNOME, d'autres ont bien changé. Firefox n'existait pas, c'était son ancêtre la suite Mozilla qui était à la barre. Qui malheureusement ne gère pas les protocoles TLS récents ce qui rend impossible son usage sur le web moderne ou presque. Le courriel passait de fait par le même outil au lieu de Thunderbird bien qu'Evolution fut déjà disponible. La messagerie instantanée était proposée par l'ancêtre de Pidgin : Gaim en prenant en charge beaucoup de protocoles de cette époque dont le leader du marché en France qu'était MSN. Pour la suite bureautique c'était OpenOffice.org, le prédécesseur de LibreOffice, qui était présent.</p>
<p>Les outils systèmes étaient aussi très différents. DNF n'était même pas encore un rêve, la gestion des paquets passait par YUM qui était particulièrement lent et peu fiable. Le nombre de fois que la gestion des dépendances aboutissait à casser le système était fréquent, surtout avec l'usage de dépôts alternatifs pas toujours bien gérés. La configuration du système ne reposait pas uniquement sur GNOME mais sur des interfaces individuels conçus par Red Hat nommés <em>system-config-*</em>. C'était relativement peu flexible, il fallait souvent redémarrer la machine ou les services à la main pour appliquer des changements, le mot de passe superutilisateur était souvent requis, le réseau n'était pas géré par NetworkManager, la gestion du réseau n'était pas aussi dynamique qu'aujourd'hui en particulier pour les connexions sans fil, de même que l'intégration système via l'interface dbus. Imprimer était aussi vite laborieux pour installer l'imprimante et avoir le bon pilote, quand il existait. De même pour la numérisation des documents avec XSane.</p>
<p>Le démarrage était géré par des scripts init SysV classiques, systemd n'étant pas là de même que tous ses outils qui gravitent autour. Le noyau Linux lui même était un 2.4.22, la seule version de Fedora pré-2.6 qui fut une évolution majeure du noyau.</p>
<p>Le partitionnement standard était basé le système de fichiers ext3. Btrfs et ext4 n'existaient pas encore. Les volumes logiques par défaut n'apparaîtront également qu'un peu plus tard.</p>
<p>Les restrictions légales aussi rendait impossible la lecture de fichiers musicaux MP3 sans dépôts tiers. Et les limitations de l'époque empêchaient la lecture du son par plusieurs applications en même temps.</p>
<p>Cependant les bases étaient là, l'interface dans les canons de l'époque ce que beaucoup d'environnements de bureau maintiennent aujourd'hui par ailleurs comme Xfce ou MATE. Le thème Bluecurve accuse de l'âge mais l'intégration graphique globale était bonne sur l'ensemble des composants et sur tous les éléments de la chaine dont lors du démarrage de la machine.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236342d3535333736362d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32362d32332d33372d31372e706e67/1703944264-553766-capture-decran-du-2023-11-26-23-37-17.png" alt="Écran d'accueil d'Anaconda sur Fedora Core 1" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944264-553766-capture-decran-du-2023-11-26-23-37-17.png"></p>
<h3 id="toc-20-ans-dévolution-progressive-visibles">20 ans d'évolution progressive visibles…</h3>
<p>Après la sortie de Fedora Core 1, les changements sont arrivés petit à petit jusqu'à aboutir à nos systèmes modernes. Parfois un peu dans la souffrance le temps d'effectuer ces transitions.</p>
<p>Dès la 2e version, Fedora Core change de serveur d'affichage XFree86 pour X.org car la licence du projet avait changé pour devenir non libre. SELinux était aussi proposé avant d'être activé par défaut dans la 3e version. Cela reste encore une distinction de Fedora à ce jour dans l'écosystème en dehors d'Android, bien que Ubuntu par exemple a privilégié une alternative AppArmor depuis. La 3e version apporte la mise à disposition du dépôt extra évoqué plus haut, et le navigateur Web par défaut devient Firefox.</p>
<p>Après la Fedora Core 4 qui se démarque par un fond d'écran identique à son prédécesseur ce qui constitue un cas unique à ce jour, Fedora Core 5 marque un rupture par un thème graphique très poussé à base de bulle. Il met en avant le nouveau logo de Fedora qui restera en place pendant de nombreuses années. Et Fedora Core 6 continuera dans cette lancée avec un nouveau thème dédié et surtout l'arrivée de la technologie AIGLX pour proposer l'accélération graphique aux environnements de bureaux. Cela marqua le début de la mode pour les bureaux avec des bureaux virtuels sous forme de face d'un cube, les fenêtres gélatineuses, et autres effets visuels qu'on pouvait personnaliser via Compiz et Beryl.</p>
<p>L'année 2007 sera assez riche. Le mois de mai est marqué par la sortie de Fedora 7 qui abandonne son qualificatif <em>Core</em> grâce à la fusion des dépôts core et extra qui deviennent le dépôt fedora encore utilisé aujourd'hui comme base du système.</p>
<p>Mais Fedora 7 propose aussi un thème iconique signé Diana Fong, qui sera sans doute le dernier thème aussi personnalisé dans la distribution. Fedora 7 propose aussi un Live CD installable ce qui change complètement la manière d'installer et de tester le système. Dans le même temps, l'outil preupgrade est proposé pour faire des mise à niveau par Internet plutôt que de passer par la mise à niveau via les CD (ou une réinstallation). Dans les deux cas la fiabilité de l'opération restait assez aléatoire.</p>
<p>Au cours de l'année 2007, le projet Fedora Legacy jette l'éponge, c'était une initiative communautaire pour allonger la durée de support des versions de Fedora au delà de la moyenne de 13 mois. Cependant c'était gourmand en ressources et il y avait peu de volontaires. Il faut dire que les utilisateurs de Fedora sont plus attirés par les nouveautés que par l'utilisation prolongée d'une vieille version.</p>
<p>Fin de l'année en novembre, Fedora 8 sort en introduisant NetworkManager pour la gestion du réseau et PulseAudio pour le son. Ce dernier changement s'était fait très tôt et a nécessité beaucoup de versions avant d'avoir une gestion du son stable, notamment à cause de pilotes inadaptés et des changements profonds dans le système qui ont été nécessaires. De manière plus anecdotique les fonds d'écran changeaient aussi toutes les heures, principe concerné aujourd'hui pour avoir une variation de teinte en fonction de la luminosité extérieure supposée.</p>
<p>Mais cela ne s'arrête pas là, Fedora 9 migre de SysV à upstart pour la gestion des services au démarrage, technologie signée Canonical qui servira de tremplin à systemd par la suite car il en corrigera ses limitations. PackageKit fait aussi son entrée pour avoir un gestionnaire de paquets universel, capable d'être une surcouche à Yum, Apt et consorts, technologie toujours au cœur de GNOME Logiciels à ce jour. C'est également lui qui vous propose d'installer le paquet qui fourni la commande que vous venez de saisir si elle n'était pas présente dans votre système. C'est aussi cette version qui propose KDE 4.0, une nouvelle version de rupture qui en appellera d'autres pour cet environnement de bureau mais là aussi avec une fiabilité délicate à ses débuts.</p>
<p>Fedora 10 marque le remplacement de rhgb par plymouth pour l'affichage de l'écran de démarrage, ce composant n'ayant pas bougé depuis. Le système de fichiers ext4 est aussi utilisé par défaut en remplacement de ext3.</p>
<p>Fedora 11 a introduit en avant première après une intense campagne de tests le pilote Nvidia libre <em>nouveau</em> permettant d'exploiter le <em>modesetting</em> du noyau et améliorant grandement l'expérience utilisateur des possesseurs d'une carte graphique de la marque.</p>
<p>Fedora 12 introduit l'outil abrt pour détecter les crash et générer des rapports de bogues automatiquement à partir de ceux-ci, un outil important pour la progression de la qualité du projet Fedora. L'architecture x86 nécessite aussi la variante i686 pour améliorer les performances au détriment de la prise en charge des processeurs plus anciens.</p>
<p>C'est à ce moment là que les dépôts tiers Livna, Dribble et Freshrpms fusionnent pour former le dépôt RPMFusion. Ce dépôt est toujours la référence communautaire pour obtenir des paquets non libres ou ceux soumis aux brevets logiciels comme les codecs multimédia et des logiciels tels que VLC.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236342d3936323039382d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32362d32332d35382d34382e706e67/1703944264-962098-capture-decran-du-2023-11-26-23-58-48.png" alt="Les paramètres systèmes" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944264-962098-capture-decran-du-2023-11-26-23-58-48.png"></p>
<p>Quelques années plus tard, en mai 2011, Fedora 15 remplace Openoffice.org par LibreOffice. Tandis que GNOME 3 devient la nouvelle interface de référence en ayant un style plus moderne et épuré. <em>systemd</em> remplace également <em>upstart</em> pour la gestion des services du système. Il faudra attendre cependant Fedora 17 pour que tous les services reposent sur des unités systemd. Cette version introduit également un nouveau pare feu dynamique firewalld qui est toujours utilisé. Les répertoires systèmes fusionnent pour que <code>/bin</code> et <code>/lib</code> redirigent vers <code>/usr</code>.</p>
<p>Fedora 18 a remplacé l'outil preupgrade par FedUP qui marque un bond en avant dans la fiabilité du processus de mise à niveau du système même si c'était encore perfectible. Fedora 20 introduit la prise en charge de l'architecture ARM.</p>
<p>L'année 2013 fut une autre année charnière pour le projet Fedora. Devant le manque de vision le projet se met en pause pendant 1 an pour réfléchir à son avenir. C'est le projet <em>Fedora.next</em>. Cela donnera lieu à l'adoption des produits Workstation, Server et Cloud / Atomic qui perdurent de nos jours, avec un focus sur l'expérience utilisateur qui a été beaucoup relaté ces dernières années.</p>
<p>La réflexion sur le modèle de distribution des logiciels donnera lieu aux dépôts modulaires et aux variantes immuables de la distribution tels que Fedora Silverblue.</p>
<p>Cette année marque aussi la naissance officielle du Fedora Magazine qui publie une actualité synthétique et instructive du projet Fedora, en langue anglaise uniquement.</p>
<p>Fedora 21, première version sortie après cette période de réflexion met en place les nouveaux produits. <a href="https://lists.fedoraproject.org/pipermail/advisory-board/2013-October/012209.html">Et de manière symbolique les versions de Fedora ne portent plus de nom</a>, auparavant chaque version avait un nom unique qui devait avoir un lien (même ténu) avec le nom de la version précédente.</p>
<p>Fedora 22 marque la fin de l'ère de yum et de FedUp pour reposer sur dnf comme gestionnaire de paquets par défaut. Il était plus rapide, plus fiable et capable de gérer la mise à niveau lui même via un plugin.</p>
<p>En novembre 2016, Fedora 25 propose Wayland pour l'affichage dans l'environnement GNOME par défaut après une expérimentation dans GDM dans la version précédente. Si l'adoption de Wayland n'a pas été un long fleuve tranquille, le chemin parcouru reste important et les progrès visibles. Cette même année l'outil multiplateforme Fedora Media Writer est proposé pour facilement créer une clé USB bootable avec Fedora dessus.</p>
<p>Devant l'amélioration continue de la fiabilité, depuis Fedora 27 il n'y a plus de versions alpha. La version 28 abandonne le compte super utilisateur distinct par l'usage natif de sudo.</p>
<p>Fedora 29 concrétise un peu les objectifs de Fedora.next énoncés quelques années plus tôt par l'arrivée des dépôts modulaires qui n'auront tenu que 5 ans. <a href="//linuxfr.org/news/presentation-de-fedora-silverblue">Mais c'est surtout la première version de Fedora Silverblue qui annonce un début de série pour les distributions et variantes immuables en dehors des conteneurs.</a></p>
<p>À partir de Fedora 31, l'architecture x86 historique n'est plus prise en charge. 15 ans plus tôt c'était pourtant l'image de référence de la distribution.</p>
<p>Il faudra attendre Fedora 33 pour que btrfs devienne le système de fichier par défaut et de fait l'abandon des volumes logiques comme méthode de partitionnement privilégié car c'est directement fourni par btrfs. Par ailleurs zram compresse la RAM pour augmenter la quantité de mémoire virtuelle au lieu d'une partition swap dédiée comme c'était l'usage.</p>
<p>Fedora 34 permet à Pipewire de remplacer PulseAudio pour la gestion du son, avec une transition plus en douceur cette fois-ci. Le logo de la distribution change une nouvelle fois. Et Fedora Linux 35 adopte le nom actuel de la distribution.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236352d31353433352d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32372d30302d30302d31312e706e67/1703944265-15435-capture-decran-du-2023-11-27-00-00-11.png" alt="Mozilla ne peut afficher le Web d'aujourd'hui" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944265-15435-capture-decran-du-2023-11-27-00-00-11.png"></p>
<h3 id="toc--et-20-ans-dévolution-en-coulisse">… et 20 ans d'évolution en coulisse</h3>
<p>La distribution elle même n'est pas la seule à avoir connu des changements en 20 ans. La communauté et l'infrastructure pour gérer ce projet ont aussi évolué.</p>
<p>En terme d'infrastructure, créer une distribution nécessite de gérer la traduction, le code source des paquets RPM à générer et des outils autour, la génération de ces paquets RPM, il faut des moyens de communication entre les contributeurs mais aussi entre utilisateurs, et divers services internes ou site web pour afficher les informations pertinentes.</p>
<p>Par exemple la traduction a débuté avec l'outil Transifex, avant de passer à Zanata puis à Weblate. Pour le code source cela a commencé avec Trac à l'ère où le gestionnaire de version SVN régnait en maître avant de passer à une solution maison nommée pagure pour tirer profit de git pour finir chez gitlab. Les forums officiels sont arrivés tardivement et sont passés de Ask à Discourse.</p>
<p>Les outils de développement ont significativement évolué même s'ils n'ont pas forcément changé en cours de route comme Bugzilla pour rapporter les bogues ou Koji pour construire les paquets ou encore les listes de diffusion avec Mailman / Hypperkitty pour les échanges de courriels entre développeurs. Des outils ont été ajouté en court de route comme <a href="https://fedmsg2.readthedocs.io/en/latest/">fedmsg</a> pour permettre la communication et la notification entre les différentes applications de l'infrastructure du projet Fedora. Ou encore <a href="https://release-monitoring.org/static/docs/index.html">Anitya</a> qui permet d'être notifié si un projet libre a une nouvelle version publiée qui pourrait de fait justifier de mettre à jour un paquet dans Fedora. Et tant d'autres.</p>
<p>Niveau organisation décisionnelle les changements n'ont pas été très importants, si ce n'est la création d'un organisme dédié à la remontée communautaires des idées, la centralisation des activités de communication notamment des ambassadeurs avec la Fedora Ambassadors Steering Committee devenue depuis Mindshare en étendant son champ d'application.</p>
<p>Au fil des années malgré sa stratégie intacte d'introduire des changements importants en avance sur son temps, la qualité du projet Fedora s'est considérablement améliorée. Il était courant avant de considérer qu'il fallait attendre quelques semaines / mois avant de mettre à niveau son système, le temps d'essuyer les plâtres. Aujourd'hui ce temps est révolu, si les problèmes surviennent parfois, le système reste globalement stable et ce même pour les versions en développement. Avant 2010 utiliser Fedora Rawhide était par exemple un défi en soi, aujourd'hui cela ne l'est plus.</p>
<p>Ce travail résulte d'une maturité de l'écosystème du Logiciel Libre, les briques de base changent moins souvent. Les logiciels sont de manière générale plus testés et mieux finis et Fedora n'y fait pas exception. L'équipe d'assurance qualité de la distribution a aussi pris en ressources et responsabilités pour parvenir à ce résultat. Les outils développés dans ce but comme la notation des mise à jour avec un <em>karma</em>, la création de suite de tests pour de nombreux paquets ou l'outil abrt, et des pratiques telles que les <em>journées de tests</em> y contribuent également. Cela permet à Fedora aujourd'hui de poursuivre sa mission sans dissuader les gens de s'en servir au quotidien ce qui est important dans ce but.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343236352d3232303335312d636170747572652d64656372616e2d64752d323032332d31312d32372d30392d31392d31302e706e67/1703944265-220351-capture-decran-du-2023-11-27-09-19-10.png" alt="La magnifique Fedora 7 qui introduit le LiveCD officiel" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944265-220351-capture-decran-du-2023-11-27-09-19-10.png"></p>
<h3 id="toc-une-communauté-francophone-quasiment-aussi-ancienne">Une communauté francophone quasiment aussi ancienne</h3>
<p>La communauté francophone aussi va sur ses 20 ans. Le 24 mai 2004 naissait le site <a href="https://fedora-fr.org">Fedora-fr</a> pour proposer un forum et une documentation en langue française sur base de de l'outil Xoops.</p>
<p><a href="https://www.fedora-fr.org/historique/">Une page dédiée permet de voir l'évolution de l'équipe de la charte graphique au fil du temps</a>. Après quelques années la plateforme a migré vers eZ publish pour la page d'accueil et FluxBB pour le forum. Tandis que depuis cette année c'est une base Wordpress et Flarum qui ont pris le relai. Le travail de maintenance se poursuit. Le serveur a longtemps été un serveur dédié chez l'hébergeur Ikoula, dont le dénommé Zod, pour finir sur un serveur virtuel chez l'hébergeur Scalway.</p>
<p>Pendant très longtemps le projet Fedora était très centrée sur l'anglais : les sites officiels n'étaient pas toujours traduits, le wiki pas multilingue, les forums officiels sont arrivés tardivement et restent majoritairement focalisés sur l'anglais, le Fedora magazine reste non traduit. D'où la nécessité rapidement d'avoir une communauté francophone avec son propre espace et indépendant du projet Fedora en tant qu'organisation.</p>
<p>Pour mieux gérer les ressources et responsabilités autour du site Fedora-fr, l'association Fedora-fr est fondée le 17/04/2007 à Charleville-Mézière. L'association ensuite se renommera en Borsalinux-fr suite à un accord signé avec Red Hat à ce sujet, le droit américain le nécessitant. L'association sera également déplacée à Paris pour faciliter sa gestion.</p>
<p>La communauté francophone a souvent été reconnue comme dynamique avec de bonnes initiatives et des membres compétents. Le point d'orgue a été <a href="https://fedoraproject.org/wiki/FUDCon:Paris_2012">l'organisation de la FUDCON (Fedora Users and Developers Conference) à Paris en 2012</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31322d33302f313730333934343632382d3536353935342d6665646f72612d6672616e636576322e77656270/1703944628-565954-fedora-francev2.webp" alt="Fedora France a ses débuts" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-12-30/1703944628-565954-fedora-francev2.webp"></p>
<h3 id="toc-et-après">Et après ?</h3>
<p>L'aventure du projet Fedora ne s'arrête pas là.</p>
<p>Si les technologies de rupture sont moins fréquentes qu'à ses débuts, il y a de nombreux challenges à relever. Par exemple les variantes immuables gagnent en popularité et utilisabilité. L'objectif reste de se diriger vers ce modèle à terme, est-ce que Fedora sautera le pas en abandonnant Fedora Workstation pour Silverblue ?</p>
<p>Le modèle de distribution des paquets peut aussi évoluer. Le projet Fedora investit beaucoup la question de la génération de paquets Flatpak à partir des RPM. Et si demain la plupart des logiciels étaient distribués par ces Flatpak plutôt que les classiques fichiers RPM ?</p>
<p>La chaine de démarrage souffre aussi de nombreuses limitations liées à l'historique de l’architecture x86. Il semble clair que l'avenir de la prise en charge du BIOS est sombre et que ce n'est plus qu'une question d'années avant d'assister à son abandon. La prise en charge d'UEFI seulement permettra de simplifier cette partie du système et d'envisager d'autres manière de démarrer le système comme avec systemd-boot au lieu de GRUB avec les fonctionnalités qu'il peut fournir dans ce contexte, ou encore le noyau unifié ce qui a été évoqué lors des dernières versions de Fedora. Mais cela signifierait probablement la fin de la prise en charge de nombreuses vieilles machines.</p>
<p>Et sans doute bien d'autres choses qui dépendront aussi des évolutions de l'informatique en général et dans le Logiciel Libre en particulier.</p>
<p>Et vous, quels souvenirs avez-vous de ces 20 années avec Fedora ?</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-a-20-ans-coup-d-oeil-dans-le-retro-avec-renault.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultBenoît SibaudArkemhttps://linuxfr.org/nodes/134359/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/417422023-11-07T15:14:25+01:002023-11-07T15:14:24+01:00La longuement désirée Fedora Linux 39 est disponible !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 7 novembre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 39.</p>
<p>Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vue comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Cette 39e édition propose principalement une mise à jour de son interface principale GNOME 45, de sa suite bureautique LibreOffice 7.6 et l'abandon des thèmes personnalisés pour les logiciels utilisant la bibliothèque graphique Qt. Notons l'arrivée d'images officielles pour l'environnement Budgie dans un système immuable nommé Onyx.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112897">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112898">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112899">Image Torrents officiels</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112900">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-linux-39">Comment se procurer Fedora Linux 39 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 45.</strong> Cette nouvelle version de l’environnement de bureau GNOME apporte de nombreux changements dont le bouton <em>Activité</em>, situé au coin en haut à gauche, qui laisse place à un bouton indiquant les bureaux virtuels de l’environnement et met en évidence celui qui est actuellement affiché. La performance globale de la recherche dans les applications GNOME a été améliorée, en particulier pour le navigateur de fichiers nommé Fichiers et la logithèque nommée Logiciels. À côté du menu principal, en haut à droite de l’interface, un indicateur de caméra s’active si une caméra est actuellement utilisée par une application compatible Pipewire. Cela rejoint l’indicateur existant pour le microphone pour s’assurer qu’ils sont actifs quand cela est nécessaire uniquement.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31312d30342f313639393130353832322d39363934392d676e6f6d652d6275726561752e706e67/1699105822-96949-gnome-bureau.png" alt="Bureau GNOME" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-11-04/1699105822-96949-gnome-bureau.png"></p>
<p>Dans les ajouts plus mineurs, il est possible de régler la luminosité du clavier pour les matériels compatibles. La lecture de vidéos va mieux utiliser le décodage matériel pour diminuer la consommation d’énergie et améliorer les performances du système. La barre principale peut dorénavant avoir une teinte claire contrairement au style par défaut depuis GNOME 3, il peut être activé via la commande suivante</p>
<pre><code class="shell">$ gsettings <span class="nb">set</span> org.gnome.desktop.interface color-scheme prefer-light</code></pre>
<p>Son intégration future dans l’interface est prévue.</p>
<p>Le curseur de souris est également restylisé et son déplacement sera plus doux et consommera moins de ressources. Le visionneur d’image par défaut <em>Eyes of GNOME</em> fait place à son successeur <em>Image Viewer</em>, il est plus performant, son interface est plus adaptative pour un usage sur téléphone et son exploitation des touchpads et écrans tactiles est meilleure. De même une nouvelle application de caméra fait son apparition pour une meilleure intégration dans l’interface et sur écrans de tailles différentes.</p>
<p>La plupart des interfaces logicielles ont un style légèrement redessiné et sont plus adaptatives.</p>
<p><strong>La suite bureautique LibreOffice est mise à jour vers sa version 7.6.</strong> La compatibilité avec les fichiers de Microsoft Office est comme d’habitude améliorée. Les recommandations d’accessibilité sont déplacées sur le panneau latéral pour être plus facilement accessibles durant l’édition du document. Les entrées d’un dictionnaire Hunspell avec plusieurs mots comme des noms propres ou des locutions avec plusieurs mots sont maintenant prises en charges. L’aide affiche maintenant tous les emplacements où une fonctionnalité peut être accédée : menus, raccourcis claviers, bouton dans la boîte à outils, ou depuis la barre de statut, etc. Il y a également la prise en charge des thèmes d’un document. Enfin, utiliser le pincement sur un touchpad permet de zoomer le document.</p>
<p><strong>Le shell Bash dispose par défaut d’un prompt coloré pour le rendre plus distinct des commandes.</strong> Par défaut la couleur est le vert, cela permet de simplifier la distinction du prompt par rapports aux commandes notamment lors de la navigation parmi les commandes et sorties précédentes. Le prompt reste monochrome, en dehors du code d’erreur de la commande précédente qui est affiché en fin de prompt avec une couleur rouge.</p>
<p><strong>Clap de fin pour le thème personnalisé par Fedora pour la bibliothèque graphique Qt.</strong> Ce thème par défaut permettait de s’approcher visuellement du thème des applications GNOME pour améliorer l’intégration. Cela reposait sur les composants <em>QGnomePlatform</em> et <em>Adwaita-qt</em>, l’objectif est d’essayer plutôt d’améliorer cela au niveau de Qt lui-même. Cette solution était en effet complexe, source de bogues et de soucis d’expérience utilisateur en particulier depuis la progression du thème Adwaita avec GTK4 qui n’a pas été suivi et est complexe à mettre en œuvre dans ce contexte.</p>
<p><strong>Les spins Sericea et Sway seront fournis sans X.org par défaut.</strong> En effet l’environnement <em>Sway</em> est compatible uniquement avec Wayland et non avec X11, cela fait donc sens de supprimer ce composant. Il était maintenu à cause du gestionnaire de connexions SDDM qui n’était pas suffisamment stable avec Wayland à l’époque, mais la situation s’est également améliorée de ce côté.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31312d30342f313639393130353832322d3539363736392d676e6f6d652d766973696f6e6e6575722d64696d6167652e706e67/1699105822-596769-gnome-visionneur-dimage.png" alt="Le nouveau visionneur d’image GNOME" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-11-04/1699105822-596769-gnome-visionneur-dimage.png"></p>
<p><strong>Le spin de l’environnement Budgie dispose d’une variante immuable nommée Onyx.</strong> Il devient ainsi la 4ᵉ variante bureautique immuable de Fedora, après Fedora Silverblue (avec GNOME), Fedora Kinoite (avec KDE Plasma) et Fedora Sericea (avec Sway).</p>
<p><strong>La variante Fedora Kinoite propose par défaut des mises à jour automatiques de la base de son système.</strong> Cela repose sur rpm-ostree et l’application de la mise à jour se fait au redémarrage suivant. La fréquence de mise à jour comme l’activation de cette mise à jour automatique restent personnalisables.</p>
<p><strong>Le jeu d’icônes FontAwesome est proposé à la version 6.3.0.</strong> Un paquet de compatibilité avec la version 4 reste disponible en cas de besoin sous le nom de _ fontawesome4-fonts_. Cela permet aux applications s’en servant d’avoir une interface plus proche de ce qui a été développé.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>Possibilité d’installer Fedora Linux avec systemd-boot au lieu de GRUB comme chargeur de démarrage.</strong> Cela n’est possible évidemment que pour les machines compatibles EFI et reste optionnel. Pour cela, il faut utiliser un fichier kickstart avec l’option <code>bootloader --sdboot</code> ou alors utiliser l’argument au niveau du noyau <code>inst.sdboot</code> avant l’installation. Le noyau sera de fait installé dans la partition ESP et non plus dans le point de montage <code>/boot</code>. Il devient ainsi plus simple de se passer de GRUB et de tester systemd-boot dans ce contexte, notamment pour ceux intéressés dans le développement de l’image noyau unifiée. GRUB reste le chargeur de démarrage par défaut.</p>
<p><strong>La partition ESP pour les machines EFI aura une taille minimale de 500 Mio au lieu de 200 Mio.</strong> Seulement 200 Mio n’est pas suffisant, surtout dans l’optique de l’image noyau unifiée qui reste un objectif de long terme, ou même d’une cohabitation avec Windows ou la mise à jour des firmwares UEFI. Cela laissera assez de place pour ne pas bloquer ces fonctionnalités faute de place disponible. Par ailleurs cette valeur est la même que celle de Windows 10 et supérieur.</p>
<p><strong>Le service régulier <em>fwupd-refresh.timer</em>, pour vérifier si les firmwares sont à jour, est activé par défaut pour les images IoT, CoreOS et Server.</strong> Il télécharge ainsi régulièrement les métadonnées et si une mise à jour est disponible, le <em>message du jour</em> affiche un message concernant cette disponibilité. Cela permet de ne pas oublier de mettre à jour les firmwares si souhaités dans des systèmes souvent sans environnement graphique permettant une telle information. La mise à jour automatique n’est pas considérée, car il faut souvent un redémarrage, une implication de l’utilisateur ou autres pour le mener à bien. L’objectif étant de favoriser la mise à jour de ces composants qui peuvent résoudre de vrais problèmes aux utilisateurs et corriger des failles de sécurité par ailleurs.</p>
<p><strong>L’image avec l’environnement LXQt est disponible pour l’architecture aarch64.</strong></p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>Le correcteur orthographique Aspell n’est plus fourni, remplacé avantageusement par hunspell ou enchant2.</strong> En effet ce composant n’est plus maintenu depuis plus de quatre ans, et de nombreuses applications passent à hunspell ce qui simplifie la maintenance du projet Fedora.</p>
<p><strong>Mise à jour de IBus à la version 1.5.29.</strong> Cette version propose une meilleure intégration à l’environnement de bureau Plasma avec Wayland. Il devient possible de changer de disposition clavier depuis une icône dans la barre principale ou avec un raccourci clavier, avec les suggestions qui apparaissent près du curseur de la souris.</p>
<p><strong>Alors que IBus-anthy dispose lui de la version 1.5.15.</strong> Ce composant pour améliorer la saisie en japonais a un paquet avec des métadonnées à jour pour faciliter son installation. Il permet de convertir de l’ère japonaise vers 2023 et vice versa. En cas de clavier virtuel, les suggestions sont affichées et peuvent être sélectionnées.</p>
<p><strong>La police Google Noto devient celle par défaut au détriment des polices Lohit pour les langues indiennes.</strong> Cette police est mieux maintenue et supporte plus d’options pour ces langues. Les anciennes polices restent disponibles dans les dépôts.</p>
<p><strong>Les polices par défaut sont gérées via des méta-paquets débutant par <em>default-fonts</em>.</strong> Le métapaquet <em>default-fonts</em> installe les méta-paquets suivants :</p>
<ul>
<li>
<em>default-fonts-core</em> pour les caractères latins, les symboles mathématiques et les emojis ;</li>
<li>
<em>default-fonts-cjk</em> pour les langues chinoises, japonaises et coréennes.
Il est possible d’installer les polices par défaut pour une langue spécifique par l’installation du paquet <em>default-fonts-< code langue ></em> (comme <em>fr</em> pour le français) et <em>langpacks-fonts-< code langue ></em> pour obtenir la police par défaut et celles recommandées pour la langue concernée.</li>
</ul>
<p>La maintenance de tout ceci pour Fedora devient bien plus simple et c’est plus clair également pour l’utilisateur plutôt que de tirer des polices spécifiques directement par le jeu des dépendances avec des applications ou une configuration kickstart.</p>
<p><strong>Le paquet <em>man-pages-ru</em> est supprimé, car il fait déjà partie de <em>man-pages-l10n</em>.</strong> Cela permet de ne plus avoir deux paquets en double pour le même travail.</p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>GNOME Keyring est modularisé pour être géré par systemd.</strong> Ce module de nos jours ne fournit plus que deux services à savoir une interface D-Bus <em>secret-service</em> et une surcouche pour ssh-agent. Maintenant ces services sont gérés indépendamment et peuvent être gérés via des services systemd ce qui rend leur gestion et celle de leurs problèmes plus simples.</p>
<p><strong>Une option de <em>cloud-init</em> permet qu’une mise à jour de l’édition Cloud qui nécessite un redémarrage entraine un redémarrage automatique à la fin du processus.</strong> Pour cela le fichier <em>/var/run/reboot-required</em> doit être créée avec les bonnes options par l’utilisateur pour le permettre. L’option <em>package_update</em> permet l’installation automatique des mises à jour lors du premier démarrage, et l’option <em>package_reboot_if_required</em> contrôle la fonctionnalité ainsi décrite. Ces deux options pouvant valoir <em>true</em> ou <em>false</em>. L’application <em>tracer</em> et son plugin dnf nommé <em>python3-dnf-plugin-tracer</em> sont responsables de notifier si une mise à jour nécessite un redémarrage du système ou non pour être pleinement appliquée. Cela permet de se rapprocher du fonctionnement des systèmes Ubuntu et Debian à ce sujet, et cela permet d’améliorer l’application des mises à jour de sécurité.</p>
<p><strong>Possibilité de s’identifier avec un périphérique compatible FIDO2 pour l’authentification d’un utilisateur géré via Active Directory, FreeIPA, ou LDAP.</strong> Cela est valable pour les périphériques pris en charge par la bibliothèque <em>libfido2</em>. Cela permet à Fedora Linux de mieux se conformer aux exigences de sécurité modernes notamment au sein du gouvernement américain qui recommande ce genre de méthodes d’authentification sans mot de passe en plus des méthodes basées sur les cartes à puce. Avoir ces deux méthodes permet notamment l’authentification multi facteurs avec plusieurs périphériques physiques.</p>
<p><strong>Conversion des fichiers de configuration NetworkManager du format obsolète <em>ifcfg</em> vers <em>keyfile</em>.</strong> Cela fait suite aux tentatives progressives d’utiliser massivement le format keyfile. Fedora Linux 33 en l’utilisant comme format par défaut pour les nouveaux profils de connexions, tandis que Fedora Linux 36 a poussé la prise en charge de l’ancien format dans un paquet dédié non installé par défaut nommé <em>NetworkManager-initscripts-ifcfg-rh</em>. Et depuis longtemps NetworkManager ne fait que maintenir ce format, de nombreuses options ou types de connexions n’étant de fait pas possibles avec l’ancien format. Cela permet de préparer la suppression future de la prise en charge de ce format de fichier de NetworkManager lui-même et de Fedora Linux 41. Le paquet <em>NetworkManager-initscripts-ifcfg-rh</em> fourni ce service de migration.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31312d30342f313639393130353832322d3230363539392d676e6f6d652d696e64696361746575722d63616d6572612e706e67/1699105822-206599-gnome-indicateur-camera.png" alt="L’indicateur de caméra sur GNOME" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-11-04/1699105822-206599-gnome-indicateur-camera.png"></p>
<p><strong>Les paquets tzdata fournissant les fuseaux horaires peuvent être supprimés.</strong> Cela permet de réduire la taille des systèmes pour conteneurs où les fuseaux horaires ne sont pas forcément nécessaires. Dans ce cas le fuseau horaire reste fixé sur UTC. Les applications ayant besoin d’une telle dépendance ne l’ont que sous forme de recommandation et non plus comme une dépendance obligatoire.</p>
<p><strong>Les dépôts modulaires sont arrêtés à partir de Fedora Linux 39</strong>. Cela signifie que les paquets <em>fedora-repos-modular</em> et <em>fedora-repos-rawhide-modular</em> sont supprimés, et les modules ne sont plus disponibles. Un module consistait en la possibilité de proposer plusieurs versions alternatives d’un même paquet ou ensemble de paquets, souvent entre deux versions d’un langage de programmation type PHP. Les versions de Fedora Linux antérieures restent toujours fournies le temps de leur maintenance officielle, donc un mois après Fedora Linux 40. Il y avait en effet peu de paquets qui exploitaient cette possibilité et plus personne ne maintenait l’outillage nécessaire à leur production. Les ressources du projet Fedora et des empaqueteurs seront moins dispersées par cet effort pour une solution qui n’a manifestement pas trouvé son public, sans doute à cause de l’impossibilité d’avoir plusieurs versions en parallèle d’un même module.</p>
<p><strong>L’utilitaire <em>pam_console</em> est supprimé.</strong> Ce module PAM permet de donner des capacités supplémentaires à un utilisateur sur une console physique à l’authentification, et de les supprimer à la déconnexion de l’utilisateur notamment en changeant les permissions de certains fichiers et de certains périphériques. Mais il y avait plusieurs problèmes avec cette solution, dont l’absence de support multi utilisateurs simultanés et la persistance des droits si les étapes de déconnexions ne sont pas exécutées. Ce rôle est rempli par <em>systemd-logind</em>, cette fonctionnalité étant notamment utilisée pour l’accès aux CD/DVD ou disques durs externes.</p>
<p><strong>La valeur du paramètre sysctl <em>vm.max_map_count</em> passe de 65530 à 1048576.</strong> Cela permet à un processus, en particulier les jeux fournis par WINE ou Steam, d’allouer plus de zones mémoire pour ses propres besoins. Cela devient nécessaire pour améliorer la prise en charge de ces jeux, cette valeur étant par ailleurs celle par défaut dans Windows.</p>
<p><strong>Mise à jour du système de paquets RPM 4.19.</strong> Un nouvel utilitaire <em>rpmsort</em> est fourni pour trier les paquets par version de RPM. RPM peut prendre en charge des micro-architectures x86_64 comme architectures à part entière. Ajout des scriplets <em>%preuntrans</em> et <em>%postuntrans</em> à exécuter avant ou après la désinstallation des traductions. Et ajout de la possibilité de générer dynamiquement des fichiers specs, notamment pour générer des sous paquets de traduction.</p>
<p><strong>L’outil de gestion et de configuration des machines virtuelles Vagrant est proposé à la version 2.3.</strong> Cette version propose en outre la prise en charge de VirtualBox 7.0 et les clés de chiffrement avec l’algorithme rsa-sha2.</p>
<p><strong>Suppression de awscli qui fournissait la version 1 de l’interface en ligne de commande pour les services AWS.</strong> Pour accéder à ces services il faut utiliser le paquet <em>awscli2</em> dorénavant, version qui est disponible depuis plus de deux ans et qui propose bien plus de fonctionnalités que la première édition notamment une expérience unifiée avec Docker et AWS Cloudshell.</p>
<p><strong>Les images Fedora Linux sont proposées sur Microsoft Azure.</strong> Cela permet de proposer Fedora Linux sur plus de plateformes cloud publics, à l’instar de AWS ou GCP actuellement supportés et de devenir une option possible pour les utilisateurs de ce service sans manipulations trop lourdes pour eux.</p>
<p><strong>Les images EC2 seront sans l’option <em>standard</em> et utiliseront par défaut l’option <em>gp3</em> pour le volume de stockage.</strong> L’option standard est plus ancienne et offre de moins bonnes performances par rapport à <em>gp2</em> et <em>gp3</em>. Par ailleurs cela pouvait être source de confusion pour les utilisateurs, car ils voyaient plusieurs alternatives pour les images à employer en plus des différences basées sur l’architecture des processeurs aarch64 et x86_64. L’utilisateur pourra toujours manuellement créer une image avec les autres options de stockage s’il le désire vraiment.</p>
<p><strong><em>gp3</em> remplace dans le même temps _gp2</strong>, car il est plus flexible et coûte 20% moins cher par Gio de données à sauvegarder, car on peut augmenter les débits et nombres d’opération par seconde sans devoir allouer de l’espace supplémentaire pour cela. </p>
<p><strong>Ces images EC2 seront par ailleurs soumises avec l’option <em>uefi-preferred</em>.</strong> L’objectif est d’utiliser l’UEFI comme méthode de démarrage si l’option est disponible sur l’instance, sinon utiliser BIOS à la place. Auparavant, Amazon ne proposait que des systèmes BIOS et la conversion des instances est progressive d’où ce choix. Cela n’est bien sûr valable que pour l’image x86_64, les instances aarch64 ne prenant en charge que l’UEFI de toute façon. L’utilisation plus vaste de l’UEFI permet d’envisager l’usage de Secure boot dans ce contexte et d’envisager une simplification à terme du processus de démarrage de Fedora Linux.</p>
<p><strong>Les images EC2 décidément sont fournies avec l’option <em>IMDSv2-only (Instance Meta-Data Store version 2)</em>.</strong> Cette option permet d’activer une protection contre quatre type d’attaques concernant les métadonnées de l’instance comme le stockage, le réseau, etc. Ainsi les métadonnées ne sont accessibles qu’à travers l’interface réseau local avec l’adresse IP 169.254.169.254 et n’est donc accessible que depuis les logiciels tournant sur cette instance.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>Mise à niveau de la chaîne de compilation GNU avec GCC 13.2, Binutils 2.40, glibc 2.38 et GDB 13.2.</strong> Cette version mineure de GCC comme de GDB ne fournissent que des correctifs de bogues.</p>
<p>Pour binutils cette version améliore la prise en charge des extensions des architectures x86_64 et ARM. Les sections de débogue peuvent être compressées avec l’algorithme zstd et d’ailleurs le format de débogue CTF est pris en charge. Le format SFRAME est également proposé pour permettre des retours en arrière dans la pile d’exécution qui soit plus rapide. L’utilitaire <em>objdump</em> permet un affichage en couleur des instructions sur certaines architectures. L’éditeur de lien peut passer outre les erreurs et messages d’avertissement si nécessaire.</p>
<p>La nouvelle version de la bibliothèque C glibc propose la prise en charge de la syntaxe <em>0b</em> pour les entiers binaires en entrées des principales fonctions proposées si le code est compilé comme du C2X. Les fonctions de la famille de <em>printf</em> ont un format spécial pour les types entiers définissant leur taille comme <em>uint32_t</em> qui peut être affiché avec l’instruction <em>%w32x</em>. Les fonctions <em>strlcpy</em> et <em>strlcat</em> sont ajoutées, provenant du système OpenBSD à l’origine elles permettent la copie ou la concaténation d’une chaine de caractères dans une autre avec une troncature. Et bien d’autres correctifs plus mineurs.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d31312d30342f313639393130353832322d3237363635372d676e6f6d652d6e6176696761746575722d64652d66696368696572732e706e67/1699105822-276657-gnome-navigateur-de-fichiers.png" alt="Le navigateur de fichiers rafraîchi" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-11-04/1699105822-276657-gnome-navigateur-de-fichiers.png"></p>
<p><strong>De même sa variante MinGW passe à GCC 13 et Binutils 2.40.</strong> qui apportent des bénéfices similaires pour ceux souhaitant compiler des binaires Windows depuis leur Fedora Linux.</p>
<p><strong>Tandis que celle du projet LLVM passe à la version 17.</strong> Cette version apporte la prise en charge du FatLTO qui permet de faire cohabiter au sein d’un fichier objet le code machine avec le bitcode compatible LTO laissant à l’éditeur de lien le soin de choisir lequel employer pour le binaire. Il prend en charge les nouvelles instructions x86_64 apportées par la micro-architecture Arrow Lake et Lunar Lake d’Intel. Son compilateur emblématique clang améliore la compatibilité avec les normes des langages C++20, C++23 et C2X. Ses messages d’erreurs sont également améliorés.</p>
<p><strong>Mise à jour du langage rampant Python 3.12.</strong> Cette version apporte la possibilité de définir un alias de type avec le mot clé <em>type</em> afin de simplifier la lecture du code, sa définition pouvant lui-même utiliser les génériques. Les expressions au sein des <em>f-string</em> peuvent être maintenant n’importe quelle instruction Python valide. Le module asyncio bénéfice d’amélioration de performances pouvant aller jusqu’à 75%. Et l’interpréteur est capable de donner des conseils sur comment corriger certaines erreurs, comme cela se fait avec les compilateurs C/C++ modernes. Et ce parmi d’autres changements à découvrir.</p>
<p><strong>Mise à jour du langage sautillant Go 1.21.</strong> Cette version somme toute mineure apporte la prise en charge des fonctions <em>min</em> et <em>max</em> à partir d’une liste d’arguments, de même que la fonction <em>clear</em> pour réinitialiser ou vider les éléments d’une map ou d’une slice. L’ordre des imports des packages a été spécifié plus précisément pouvant introduire des incompatibilités avec des programmes existants. L’inférence de type dans le contexte des génériques devient plus performante en étant capable de déduire le type dans plus de cas, par ailleurs l’ensemble des mécanismes est mieux spécifié. Quelques améliorations de performances sont également de la partie en particulier pour les programmes multithreadés depuis le C vers Go. Le temps de compilation devrait être plus rapide d’environ 6%.</p>
<p><strong>Les bibliothèques Go empaquetées dans Fedora Linux mais n’étant pas utilisées par un autre paquet sont supprimées.</strong> Cela représente environ 17% des paquets de bibliothèques Go. Le groupe de travail de Fedora sur Go doit maintenir 2000 paquets pour environ 35 mainteneurs, l’objectif est de réduire la charge de travail pour des paquets n’ayant pas un intérêt direct pour l’écosystème afin d’améliorer la gestion des autres paquets qui augmentent en nombre et en complexité.</p>
<p><strong>Mise à jour du langage reluisant Perl 5.38.</strong> Outre la prise en charge d’Unicode 15.0, il est possible de supprimer les alertes d’obsolescence future par sous catégorie pour n’afficher que celles qui nous intéressent. Le mot clé <em>class</em> fait son entrée à titre expérimental qui permet de définir des données d’instances avec le mot clé <em>field</em> en son sein. Et bien d’autres changements plus mineurs.</p>
<p><strong>Mise à jour dans l’écosystème Haskell GHC 9.4 et Stackage LTS 21.</strong> Le compilateur dispose d’un nouveau mode de profiling avec l’argument <em>-fprof-late</em> qui permet l’étude des performances après les optimisations du compilateur et donc avec moins d’interférence entre ces deux composants. Les performances sont significativement améliorées notamment du temps de compilation et de la mémoire consommée dans le processus. Les messages d’erreur de GHC sont mieux structurés pour permettre une meilleure intégration dans les environnements de développement.</p>
<p><strong>La bibliothèque Boost est mise à jour dans sa version 1.81.</strong> <em>Boost.URL</em> fait son apparition en fournissant des conteneurs et des algorithmes dédiés aux URL. Tandis que dans <em>boost::hash</em> les performances sont améliorées alors que <em>BOOST_HASH_NO_EXTENSION</em> est supprimé tout comme les spécialisations de cette classe. Pour de nombreux modules la compatibilité minimale passe de C++11 à C++14.</p>
<p><strong>La bibliothèque Libffi 34 va utiliser des redirections d’appels statiques et non plus dynamiques.</strong> En effet la redirection d’appel dynamique nécessite d’avoir des portions de mémoires qui sont accessibles en écriture et à l’exécution en même temps ce qui est un problème de sécurité de plus en plus détecté par SELinux et d’autres mécanismes de sécurité du système. La bibliothèque est ainsi compilée avec l’option <em>--disable-exec-static-tramp</em>.</p>
<p><strong>L’environnement de développement Free Pascal nommé Lazarus est découpé en sous-paquets.</strong> En plus de ce changement, Lazarus bénéficie aussi de la possibilité de compiler des programmes destinés à utiliser les bibliothèques graphiques GTK3, Qt4 et Qt5 en plus de GTK2 déjà présent. Cette modularité permet de ne pas télécharger toutes les ressources associées à Lazarus s’il n’y en a pas le besoin.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Les JDKs ne sont générés qu’une fois, et rempaquetés ainsi à toutes les variantes du système.</strong> Pour cela les paquets du JDK sont générés à partir de la version la plus ancienne de Fedora Linux encore maintenue, et le résultat est directement réutilisé pour former les paquets des autres versions du système. Cela réduit considérablement le temps de validation de chaque JDK, car il y a cinq fois moins de versions différentes à gérer. Cela permettra aux mainteneurs de maintenir la diversité actuelle des JDK à savoir les versions 1.8.0, 11, 17 et la dernière (actuellement la version 20). Si ce résultat ne permet pas de libérer assez de temps aux mainteneurs, la réduction du nombre de JDK à l’avenir pourrait être considérée.</p>
<p><strong>Les Flatpak générés par le projet Fedora sont produits sans utiliser les modules.</strong> Les Flatpak ainsi générés existent en deux types, les <em>runtimes</em> qui sont en fait des paquets non modifiés de Fedora et les <em>applications</em> qui notamment sont déplacées de <em>/usr</em> vers <em>/app</em>. Jusqu’ici la recompilation des seconds était fondée sur la modularité qui vient d’être abandonnée (voir ci-dessus dans la section <em>Administration système</em>). Ici deux nouvelles cibles ont été introduites au sein du projet Fedora pour permettre cette transition. Par exemple pour Fedora Linux 39 ces cibles se nomment <em>f39-flatpak-runtime</em> et <em>f39-app</em>. La version associée au conteneur Flatpak était également basée sur celle du module correspondant, par exemple <em>firefox-stable-3820230427145713.b1edb643</em>. L’astuce ici est d’utiliser le nom et la version du paquet RPM avec le suffixe <em>flatpak</em> donnant ainsi <em>firefox-flatpak-112.0.2-1</em> ce qui ne pose pas de conflits, et comme l’identification du Flatpak pour les mises à jour se fonde sur un ID unique, ici <em>org.mozilla.Firefox</em>, la transition est transparente.</p>
<p>Ce changement simplifie beaucoup la génération des Flatpak à partir des paquets RPM de Fedora. Le procédé est plus simple et il est plus facile de partager les éléments recompilés entre eux. Cependant il ne sera plus possible de tirer avantage des modules pour produire des Flatpak à partir de versions différentes de certains composants. Mais cet avantage n’a jamais été réellement exploité en cinq ans, la faute sans doute au peu d’attrait et à la complexité des modules.</p>
<p><strong>Les images OCI pour fedora-toolbox deviennent bloquantes pour la sortie d’une nouvelle version de Fedora Linux, ces images devront donc être disponibles et suffisamment fiables.</strong> Cela implique également que le paquet RPM qui fournit l’utilitaire <em>toolbox</em> soit assez fiable pour s’en servir, sa non-stabilité pouvant devenir un composant bloquant une nouvelle version de Fedora Linux. Ce changement devient nécessaire par l’importance grandissante de cet outil dans l’écosystème, en particulier avec CoreOS, Silverblue et autres versions immuables du système où il fait partie intégrante de la manière d’utiliser le système pour un développeur. Cela permettra de réduire les quelques erreurs dans le passé où les images toolbox étaient en grand retard sur le reste des délivrables.</p>
<p>L’effet de bord amusant c’est que cette promotion de toolbox dans la procédure de sortie d’une nouvelle version de Fedora Linux ajoute ces contraintes sur la base du système lui-même. Jusqu’ici les contraintes étaient lâches et floues, alors que le bon fonctionnement de toolbox permet de standardiser certaines attentes autour des composants de base tels que d-bus, systemd, udev, le noyau, le réseau, Wayland, etc.</p>
<p><strong>Mise à jour de createrepo_c à la version 1.0.0.</strong> Cet utilitaire, qui permet de créer des dépôts RPM, utilise par défaut l’algorithme de compression zstd au lieu de gz pour les métadonnées permettant d’avoir des fichiers plus légers et à la décompression plus rapide. Les métadonnées sous forme de base de données sqlite ne sont pas générées par défaut car cela n’est de toute façon pas exploité par DNF et consomme de fait des ressources pour rien. Les groupes dans les métadonnées ont aussi une logique plus cohérente avec le reste des métadonnées, au lieu d’avoir deux variantes injectées, une compressée et l’autre pas, la version compressée est ajoutée à la place mais cela rend de tels dépôts incompatibles avec RHEL 7 et les systèmes utilisant le vénérable gestionnaire de paquets <em>yum</em>. De tels utilisateurs devront utiliser l’outil <em>modifyrepo_c</em> à la place pour leurs dépôts personnels.</p>
<p><strong>Seconde et dernière étape dans la conversion des licences des paquets vers le format SPDX.</strong> L’objectif est de finir la transition des anciens noms de licence dans les métadonnées d’un paquet RPM pour suivre la standardisation des noms introduits par le projet SPDX. La première étape initiée par Fedora Linux 38 était d’identifier les différences entre les choix historiques de Fedora et SPDX, identifier les cas limites pour adopter une politique commune notamment de transition avec une expérimentation sur quelques paquets.</p>
<p>Ici la transition est donc complète, cela s’est fait en améliorant le script <em>license-fedora2spdx</em> (fourni par le paquet <em>license-validate</em>) qui fait la correspondance entre un nom de licence Fedora et un nom de licence SPDX. Cette correspondance est appliquée sur l’ensemble des paquets par vague avec soumission du correctif automatique aux mainteneurs du paquet qui ont 14 jours pour réagir à la proposition afin de rectifier en cas d’erreurs. Mais beaucoup de paquets ne peuvent pas bénéficier d’une conversion automatique (par exemple si le nom de la licence était générique comme simplement <em>BSD</em>, laquelle licence avec ce nom exactement ?) et nécessitent une revue manuelle, d’où le fait que cette procédure ait eu lieu par vague.</p>
<p><strong>Seconde réduction des extensions des options de compilation de Python.</strong> Ce travail entamé par Fedora Linux 30 sert à simplifier la compatibilité des modules Python non fournis par Fedora. En effet l’interpréteur Python conserve ses options de compilation en interne (à savoir <em>CFLAGS</em>, <em>CXXFLAGS</em> et <em>LDFLAGS</em>) pour être réutilisées pour la compilation de modules. Mais les options de compilation pour le paquet Python dans Fedora grossit régulièrement avec parfois des astuces non pertinentes dans ce contexte comme celle qui permet d’ajouter la dépendance à l’exécution de <em>python3-devel</em> avec <em>redhat-rpm-config</em>. Cela pose problème, car le développeur du module se retrouve avec des options non souhaitées et potentiellement problématiques, en particulier celles ayant trait aux greffons GCC et aux fichiers specs de GCC s’il utilise une chaine de compilation alternative. Ces dernières sont donc automatiquement retirées.</p>
<p><strong>Les images Fedora Silverblue et Kinoite utiliseront le mode unifié de rpm-ostree.</strong> L’ancien mode n’est en effet plus maintenu et moins testé. Le mode unifié permet au <em>compose server</em>, qui est l’image de base créée à partir de RPM, de fonctionner de manière similaire au <em>client</em> qui ajoute des commits par-dessus pour personnaliser le contenu du système. Cela permet de simplifier la maintenance côté rpm-ostree mais aussi de résoudre certaines difficultés notamment pour la gestion du démarrage avec bootupd, les labels SELinux et l’utilisation de conteneurs pour les scriplets pré et post installations des paquets.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313632362d3935303832382d6c6f676f2e706e67/1681761626-950828-logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761626-950828-logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.</p>
<p><a href="https://forums.fedora-fr.org/d/73957-fedora-fr-a-besoin-de-vous">Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</a></p>
<p>L’association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l’association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions mensuelles chaque premier lundi soir du mois à 20h30 (heure de Paris). Pour plus de convivialité, nous l’avons mis en place <a href="https://meet.jit.si/Borsalinux-Fr">en visioconférence sur Jitsi</a>.</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>La synchronisation du travail se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-linux-39">Comment se procurer Fedora Linux 39 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313637312d37393435392d6d656469617772697465722d732e706e67/1681761671-79459-mediawriter-s.png" alt="Logo de Fedora media Writer" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761671-79459-mediawriter-s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 38 ou 37 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora Linux 39</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora Linux</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F39_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 39</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/la-longuement-desiree-fedora-linux-39-est-disponible.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/133822/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/la-longuement-desiree-fedora-linux-39-est-disponible#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
RenaultNÿcoBenoît SibaudArkemhttps://linuxfr.org/nodes/133822/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/416732023-09-19T10:58:12+02:002023-09-19T11:53:21+02:00Sortie de Fedora Linux 39 BetaLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 19 septembre 2023, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 39.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 39 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 17 ou 24 octobre 2023.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112695">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112696">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112697">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://fedoraproject.org/spins/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/112698">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112699">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-39/f-39-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/112700">Calendrier pour Fedora 39</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 45 ;</li>
<li>La suite bureautique LibreOffice est mise à jour vers sa version 7.6 ;</li>
<li>L'interface d’installation de Fedora Workstation avec Anaconda passe à la WebUI par défaut ;</li>
<li>Le shell Bash dispose par défaut d'un prompt coloré pour le rendre plus distinct des commandes ;</li>
<li>Clap de fin par défaut pour QGnomePlatform et Adwaita-qt afin de fournir une intégration graphique des applications écrites en Qt dans un environnement GNOME ;</li>
<li>Les spins Sericea et Sway seront fournis sans X.org par défaut ;</li>
<li>Le spin de l'environnement Budgie dispose d'une variante immuable nommée Onyx ;</li>
<li>La variante Fedora Kinoite propose par défaut des mises à jour automatique de la base de son système ;</li>
<li>Le jeu d'icônes FontAwesome est proposé à la version 6.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>Possibilité d'installer Fedora Linux avec systemd-boot au lieu de grub comme chargeur de démarrage ;</li>
<li>Les vieux pilotes Xorg <em>xorg-x11-drv-vesa</em> et <em>xorg-x11-drv-fbdev</em> ont été supprimés ;</li>
<li>Le service régulier <em>fwupd-refresh.timer</em>, pour vérifier si les firmwares sont à jour, est activé par défaut pour les images IoT, CoreOS et Server ;</li>
<li>La partition ESP pour les machines EFI aura une taille minimale de 500 Mio au lieu de 200 Mio ;</li>
<li>L'image avec l'environnement LXQt est disponible pour l'architecture aarch64. </li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>Le correcteur orthographique Aspell n'est plus fourni, remplacé avantageusement par hunspell ou enchant2 ;</li>
<li>Mise à jour de IBus à la version 1.5.29 ;</li>
<li>Alors que IBus-anthy dispose lui de la version 1.5.15 ;</li>
<li>La police Noto devient celle par défaut pour les langues indiennes ;</li>
<li>Les polices par défaut sont gérées via des méta-paquets débutant par <em>default-fonts</em> ;</li>
<li>Le paquet <em>man-pages-ru</em> est supprimé car il fait déjà partie de <em>man-pages-l10n</em> ;</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>Le module GNOME Keyring est modularisé pour être géré par systemd ;</li>
<li>Une mise à jour de l'édition Cloud qui nécessite un redémarrage entrainera un redémarrage automatique à la fin du processus ;</li>
<li>Possibilité de s'identifier avec un périphérique compatible FIDO2 pour l'authentification d'un utilisateur géré via Active Directory, FreeIPA, ou LDAP ;</li>
<li>Conversion des fichiers de configuration NetworkManager du format obsolète <em>ifcfg</em> vers <em>keyfile</em> ;</li>
<li>Les paquets tzdata fournissant les fuseaux horaires peuvent être supprimés ;</li>
<li>Suppression de awscli qui fournissait la version 1 de l'interface en ligne de commande pour les services AWS ;</li>
<li>Par défaut les dépôts modulaires ne sont plus fournis ;</li>
<li>Par ailleurs la modularité dans son ensemble est arrêtée, cela signifie que les dépôts modulaires sont voués à disparaître ;</li>
<li>L'utilitaire <em>pam_console</em> est supprimé ;</li>
<li>La valeur du paramètre sysctl <em>vm.max_map_count</em> passe de 65530 à 1048576 ; </li>
<li>Mise à jour du système de paquets RPM 4.19 ;</li>
<li>L'outil de gestion et de configuration des machines virtuelles Vagrant est proposé à la version 2.3 ;</li>
<li>Les images Fedora Linux sont proposées sur Microsoft Azure ;</li>
<li>Les images EC2 seront sans l'option <em>standard</em> pour le stockage ;</li>
<li>Les images EC2 utiliseront par défaut l'option <em>gp3</em> pour le stockage ;</li>
<li>Ces images seront pas d'ailleurs soumises avec l'option <em>uefi-preferred</em> ;</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>Mise à niveau de la chaîne de compilation GNU avec GCC 13.2, Binutils 2.40, glibc 2.38 et GDB 13.2 ;</li>
<li>De même sa variante MinGW passe à GCC 13 et Binutils 2.40 ;</li>
<li>Tandis que celle du projet LLVM passe à la version 17 ;</li>
<li>Mise à jour du langage rampant Python 3.12 ;</li>
<li>Mise à jour du langage sautillant Go 1.21 ;</li>
<li>Les bibliothèques Go empaquetées dans Fedora Linux mais n'étant pas utilisées par un autre paquet sont supprimées ;</li>
<li>Mise à jour du langage reluisant Perl 5.38 ;</li>
<li>Mise à jour dans l'écosystème Haskell GHC 9.4 et Stackage LTS 21 ;</li>
<li>La bibliothèque Boost est mise à jour dans sa version 1.81 ;</li>
<li>La bibliothèque Libffi 34 va utiliser des redirections d'appels statiques et non plus dynamiques ;</li>
<li>La bibliothèque Thread Building Blocks dispose de la version 2021.8 ;</li>
<li>L'environnement de développement Free Pascal nommé Lazarus est découpé en sous-paquets.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Image builder est utilisé pour générer les images ISO de Fedora Workstation ;</li>
<li>Les JDKs sont générés qu'une fois, et rempaquetés ainsi à toutes les variantes du système ;</li>
<li>Les Flatpak générés par le projet Fedora sont produits sans utiliser les modules ;</li>
<li>Les images OCI pour fedora-toolbox deviennent bloquantes pour la sortie d'une nouvelle version de Fedora Linux, ces images devront donc être disponibles et suffisamment fiables ;</li>
<li>Mise à jour de createrepo_c à la version 1.0.0 ;</li>
<li>Étape 2 dans la conversion des licences des paquets vers le format SPDX ;</li>
<li>Seconde réduction des extensions des options de compilation de Python ;</li>
<li>Les images Fedora Silverblue et Kinoite utiliseront le mode unifié de rpm-ostree ; </li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et d'indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.</p>
<p>C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">via la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J'annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 38 ou 37 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Beta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n'oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F39_bug">N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 39</a>.</p>
<p>Bons tests à tous !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-39-beta.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/133341/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
RenaultXavier TeyssierBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/133341/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/414742023-04-18T17:10:47+02:002023-04-18T17:10:47+02:00Fedora Linux 38 devient accessible !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 18 avril, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 38.</p>
<p>Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vu comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Cette 38e édition propose principalement une mise à jour de son interface principale GNOME 44 et de l'environnement de bureau plus léger Xfce 4.18. Notons l'arrivée d'images officielles pour les environnements Sway, Budgie et Phosh, ce dernier étant l'interface de GNOME pour mobile !</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112022">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112023">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112024">Image Torrents officiels</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112025">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L'association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-linux-38">Comment se procurer Fedora Linux 38 ?</a></li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313837322d3730393335312d676e6f6d652d6275726561752d7265647569742e706e67/1681761872-709351-gnome-bureau-reduit.png" alt="Bureau de GNOME" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761872-709351-gnome-bureau-reduit.png"></p>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 44.</strong> Cette version apporte comme d'habitude de nombreuses fonctionnalités pour l'interface par défaut de Fedora Workstation.</p>
<p>Tout d'abord le sélecteur de fichiers permet de voir les fichiers en grille avec prévisualisation, ce qui simplifie la sélection pour l'envoi de photos ou de vidéos par rapport à la vue en liste qui était jusqu'à présent la seule disponible.</p>
<p>Le panneau de configuration bénéficie d'améliorations diverses. Il est possible de partager un mot de passe Wifi par un simple QR code affiché à l'écran. Concernant le réseau les VPN Wireguard sont officiellement pris en charge. La page <em>sécurité de l'appareil</em> est plus simple à comprendre, permettant de savoir en un clin d’œil si la vérification a échoué ou réussi, et le résultat de cette vérification. Le résultat détaillé peut facilement être copié / collé pour l'envoyer sur des forums par exemple.</p>
<p>La page <em>accessibilité</em> a été remaniée également pour être plus simple d'accès. Quelques nouvelles options ont été ajoutées comme la possibilité de sur-amplifier le son au détriment de sa qualité en cas de déficit auditif. Il y a un champ de test pour la configuration du clignotement du curseur de souris ou encore la possibilité de toujours voir la barre de défilement sur le côté.</p>
<p>La page <em>son</em> permet de désactiver le son d'alerte, la liste des alertes a d'ailleurs été déplacée dans une fenêtre popup. La page de test du son s'adapte mieux aux différentes tailles d'écran.</p>
<p>La page <em>souris et pavé tactile</em> a été entièrement réécrite. Des vidéos montrent la direction du défilement pour rendre l'explication plus claire à l'utilisateur. De même pour les tests des paramètres, la page a été refaite pour être plus simple et complète.</p>
<p>Pour le reste, le menu principal affiche la liste des applications en arrière plan, pour l'instant seules les applications Flatpak sont concernées. L'application <em>Logiciels</em> est plus réactive et elle supprime automatiquement les runtimes Flatpak quand ils ne sont plus nécessaires. Le logiciel <em>Fichiers</em> quant à lui réintroduit la vue <em>expansion de dossiers</em> qui avait été brièvement supprimée lors du passage à GTK4. Il est maintenant possible de déplacer un onglet vers une autre fenêtre.</p>
<p>Le navigateur Web de GNOME passe d'ailleurs à GTK4 ce qui améliore la cohérence de l'interface avec le reste de l'écosystème et sa réactivité. Une fenêtre popup surgit pour enregistrer ou non un mot de passe lors de la connexion à un site web.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313135312d3531373636332d676e6f6d652d6e6f7576656c2d656372616e2d636f6e66696775726174696f6e2d6163636573736962696c6974652e706e67/1681761151-517663-gnome-nouvel-ecran-configuration-accessibilite.png" alt="Nouvel écran de configuration d'accessibilité" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761151-517663-gnome-nouvel-ecran-configuration-accessibilite.png"></p>
<p><strong>La petite souris Xfce est mise à jour après 4.18 tours de roue.</strong> Cette version apporte aussi de nombreux changements pour sa communauté comme l'amélioration du renommage des fichiers dans <em>Thunar</em> pour remonter des erreurs ou avoir de long noms de fichier. Ce dernier comme le terminal ou l'éditeur de texte peuvent voir leur raccourcis clavier personnalisés dans leurs préférences. Les miniatures de fichiers sont générées plus rapidement.</p>
<p>Le navigateur de fichiers affiche le nombre de fichiers dans un répertoire lors d'une vue en liste, la colonne de date de création d'un fichier est également disponible. Les dix dernières opérations sur les fichiers peuvent être annulées ou effectuées à nouveau. Chaque fichier peut être mis en évidence avec une couleur spécifique en fond. Sa barre des tâches peut être personnalisée. Elle bénéficie d'une vue scindée au sein d'une même fenêtre pour voir deux dossiers différents en même temps. Par ailleurs, elle permet la recherche récursive dans les dossiers ou de voir les derniers fichiers récemment utilisés.</p>
<p>Le tableau de bord fusionne <em>DateTime</em> et l'horloge pour les préférences concernant l'heure et le calendrier pour supprimer des doublons. L'horloge dispose par ailleurs d'un affichage alternatif en <em>binaire</em>.</p>
<p>Le gestionnaire de configuration comme pour GNOME bénéficie de certains changements. Il est possible de décider quelle action effectuer quand un nouvel écran est branché.</p>
<p>Enfin, le gestionnaire de fenêtres permet la synchronisation verticale de son affichage. Une meilleure mise à l'échelle de l'interface est également proposée.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de connexions SDDM (utilisé par KDE par exemple) utilise Wayland par défaut.</strong> Cela signifie que le spin KDE Plasma et Kinoite ont fini leur transition vers Wayland par défaut. Cela a été rendu possible grâce au travail en amont pour le permettre au sein de SDDM, mais aussi aux changements opérés dans Fedora Linux 36 qui a remplacé fbdev par simpledrm pour la gestion de l'affichage en cas d'absence de pilote vidéo dédié.</p>
<p><strong>L'image Fedora Linux avec le bureau Budgie devient une image Spin officielle.</strong> Cela permet de simplifier la découverte de ce bureau moderne d'une part en le mettant en avant et en facilitant son installation. Sa communauté pourra également l'installer plus rapidement tout en n'ayant pas des composants inutiles par ailleurs.</p>
<p><strong>De même pour l'image Fedora Linux avec le gestionnaire de fenêtres Sway.</strong> Cela fourni les mêmes avantages que pour Budgie, avec en plus le bénéfice que Sway, en tant que <em>i3 sous Wayland</em>, peut être exploité sur des machines très minimalistes en puissance ce qui rend son installation directe plus pertinente encore.</p>
<p><strong>L'utilitaire <em>initial-setup</em> n'est plus fourni dans l'image KDE et l'image Kinoite.</strong> Cette application est centrée sur GNOME pour permettre la création de l'utilisateur et quelques paramètres après l'installation, en particulier pour les installations OEM. L'objectif sera de le remplacer plus tard par un utilitaire plus adapté à l'interface de KDE Plasma, en attendant c'est Anaconda qui prend en charge ces paramètres lors de l'installation.</p>
<p><strong>Flathub n'est plus filtré par défaut lors de l'installation de Fedora Linux, tous les paquets proposés sont donc accessibles.</strong> Depuis Fedora Linux 35, Flathub est proposé comme un dépôt tiers facilement activable pour récupérer des paquets Flatpak provenant de ce dépôt sans manipulations supplémentaires. Cependant il y avait un filtrage pour supprimer les applications propriétaires, ou les doublons, etc. Cependant cela rendait confus les utilisateurs qui n'avaient pas accès à tout le dépôt et rendait plus difficile la tâche de ceux qui voulaient accéder à ce dépôt en entier.</p>
<p>Le filtre est donc supprimé, pour éviter les effets de bords GNOME Logiciels doit proposer dans l'ordre les Flatpak de Fedora, les paquets RPM de Fedora puis les Flatpak de Flathub (ou autre dépôts) par défaut si un logiciel est disponible sous ces formats là. GNOME Logiciels doit garantir de rendre clair le fait que le logiciel à installer est propriétaire ou libre. Pour rappel, ce dépôt Flathub n'est pas actif par défaut.</p>
<p><strong>Le timer systemd pour l'extinction de la machine passe de 2 minutes à 45 secondes</strong>, envoyant un signal SIGABRT puis un SIGKILL si jamais des services n'ont pas réussi à s'arrêter dans ce délai. En effet un service bloqué dans cette procédure pouvait bloquer le redémarrage ou l'extinction de la machine pendant 2 minutes ce qui est particulièrement long et souvent dû à un problème comme le service PackageKit qui est souvent concerné par cette problématique.</p>
<p>Il a été suggéré de baisser cela à 15 secondes, mais cela a été jugé trop agressif pour une première baisse de la durée. L'objectif est d'observer le résultat avec 45 secondes avant d'envisager une baisse supplémentaire. Les services pouvant être longs à s'éteindre dans leur comportement normal peuvent de toute façon désactiver ce temps d'attente ce qui est le cas de PostgreSQL ou de virt-manager pour éviter de mauvaises surprises pour des systèmes qui en ont besoin. Les utilisateurs qui en ont besoin sur leurs services peuvent se renseigner au sujet de <em>XDG inhibit</em> pour les applications ou de <em>systemd inhibit</em> pour les services.</p>
<p><strong>cups-filters passe à la version 2.0b.</strong> Cette nouvelle version est essentiellement un redécoupage des composants avec <em>cups-filters</em>, <em>libcupsfilters</em>, <em>libppd</em>, <em>braille-printer-app</em> et <em>cups-browsed</em>. L'objectif est de rendre la prise en charge du format PPD indépendant du reste pour une éventuelle suppression future quand il ne sera plus pris en charge ce qui est planifié pour CUPS 3.X. Les applications spécifiques des constructeurs seront dès lors nécessaires, mais l'avènement de l'impression sans pilotes rend cette contrainte future de moins en moins gênante en pratique.</p>
<p><strong>Dans le domaine de l'impression le paquet <em>ipp-usb</em> devient une dépendance faible de <em>cups</em> ou de <em>sane-airscan</em> pour proposer la prise en charge des imprimantes USB par défaut sans installation supplémentaire de la part de l'utilisateur.</strong> En effet de nombreuses imprimantes proposent de nos jours une prise en charge sans pilotes spécifiques pour l'impression via le réseau, mais aussi par USB via le protocole <em>IPP over USB</em> ce que prend en charge le paquet en question. Par conséquent un utilisateur qui souhaite imprimer ou scanner (et même faxer) aura par défaut une possibilité supplémentaire de s'en servir sans devoir chercher les paquets manquants éventuels. Ceux qui n'en veulent pas pourront toujours supprimer ce paquet dans ce cas précis.</p>
<p><strong>La distribution LaTeX TeXLive version 2022 est proposée, qui est la dernière version avec une prise en charge longue durée.</strong><br>
L'ancien cache personnel devrait être supprimé pour s'assurer du fonctionnement, à savoir supprimer le répertoire <code>~/.texlive2021</code>.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>L'installateur Anaconda utilise <em>mdadm</em> au lieu de <em>dmraid</em> pour la prise en charge des stockages RAID reposant sur un firmware ou un BIOS.</strong> En effet ce dernier n'est plus très maintenu ce qui pose des soucis pour la correction de bogues ou de failles de sécurité. D'ailleurs mdadm est plus utilisé par les logiciels de gestion des configurations RAID de nos jours. Cependant mdadm ne prend en charge que deux formats de RAID : <em>Common RAID Disk Data Format</em> (DDF) par SNIA et <em>Intel Matrix Storage Manager</em>. Cela signifie que les formats RAID gérés matériellement les plus anciens ne seront pas forcément pris en charge par Anaconda.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313135312d3630373539322d676e6f6d652d6e6f7576656c2d656372616e2d636f6e66696775726174696f6e2d706176652d74616374696c652e706e67/1681761151-607592-gnome-nouvel-ecran-configuration-pave-tactile.png" alt="Nouvel écran de configuration du pavé tactile" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761151-607592-gnome-nouvel-ecran-configuration-pave-tactile.png"></p>
<p><strong>L'image LXQt est proposée pour l'architecture aarch64.</strong> Le bureau étant particulièrement léger, cela le rend pertinent de le proposer pour cette architecture directement.</p>
<p><strong>Fourniture d'une image avec Phosh, GNOME Shell pour mobile, à destination des téléphones ou des tablettes pour l'architecture x86_64 et aarch64.</strong> Cette interface proposée par l'entreprise Purism peut tourner sur des téléphones ou tablettes si les noyaux classiques permettent une telle prise en charge native. Proposer une image dédiée permet cette installation et rend cette action plus facile.</p>
<p><strong>L'architecture s390x utilise les processeurs de la génération z13 comme base, les plus anciens ne seront plus forcément compatibles.</strong> Les processeurs de générations antérieures ne sont plus prises en charge par le fabricant. Et l'architecture z13 propose des instructions vectorielles dont il est possible de tirer profit sur l'ensemble des logiciels grâce aux nouvelles options de compilation, ce qui était impossible par la prise des modèles plus anciens.</p>
<p><strong>Les implémentations du serveur X (Xorg et Xwayland) refusent par défaut à des clients ayant un boutisme différent du serveur de s'y connecter.</strong> Il devient donc impossible par défaut d'utiliser un client X avec un processeur Intel pour afficher une interface provenant un serveur X sous processeur s390x. En effet ce cas de figure particulier est difficile à prendre en charge en l'état actuel du code, il est peu testé et est source d'une grande surface d'attaque pour un usage considéré comme marginal. Le désactiver par défaut permet de protéger les utilisateurs qui n'en ont pas besoin contre des clients malveillants. Cependant pour ceux qui en ont réellement besoin, il est possible de le résoudre via l'option de configuration <em>AllowByteSwappedClients</em> dans le fichier <code>xorg.conf</code> ou par l'usage de l'option <code>+byteswappedclients</code> en démarrant le serveur X.</p>
<p><strong>Première partie de la migration vers une image noyau unifiée nommée UKI (donc unifiant noyau, initrd, ligne de commande du noyau et signature) pour les plateformes avec UEFI mais rien ne change par défaut à ce sujet.</strong> L'objectif est de rendre le démarrage du système plus sûr, robuste et uniforme car moins dépendant des spécificités de chaque système, idéalement avec un tel système, le noyau, l'initrd et la ligne de commande seraient uniques sur tous les systèmes Fedora Linux. </p>
<p>Cependant c'est irréaliste de tout faire en une étape, trop de choses dépendent encore de la méthode actuelle à savoir l'initrd qui est générée à partir de l'ordinateur de l'utilisateur qui se base notamment sur les pilotes actuellement chargés par le système. Le plan a été phasé ainsi :</p>
<ul>
<li>Phase 1 : fournir les blocs de base, à savoir pouvoir installer, démarrer et mettre à jour de tels fichiers, pour permettre de développer et de tester des images UKIs en machine virtuelle ;</li>
<li>Phase 2+ : étendre la prise en charge en gérant de plus en plus de cas d'usage un par un ;</li>
<li>Phase X : une fois qu'il y a parité avec les noyaux non-UKI, discuter de l'usage par défaut pour tous les cas d'usage. En particulier les images cloud ou serveurs pourraient y passer plus tôt car ils ont moins de contraintes quand le système est virtualisé.</li>
<li>Non prévu : la suppression des images non UKI.</li>
</ul>
<p>Pour ceux qui veulent tester en machine virtuelle, le paquet <em>kernel-uki-virt</em> est proposé à cette fin. Dans les difficultés à résoudre il y a la question des secrets matériels provenant de l'UEFI qu'il faut récupérer, il y aussi la partition où se situe la partition système qui doit être auto-détectée ce qui est possible grâce à la norme UEFI. En effet, chaque partition a un type défini sous forme de UUID unique ce qui nous renseigne sur sa nature. Ou encore la question des options particulières à envoyer au noyau pour configurer le système, utilisées par exemple pour éviter le conflit entre le pilote libre ou propriétaire de nVidia.</p>
<p><strong>L'installateur de l'image IoT récupère celui de CoreOS pour simplifier son installation.</strong> Ainsi c'est une simple image OSTree qui peut être écrite sur l'espace de stockage via un argument noyau à spécifier. Pas besoin d'utiliser l'outil kickstart ou une quelconque manipulation supplémentaire. L'avantage c'est de simplifier l'installation pour des systèmes avec une connexion Internet lente ou non fiable, l'installation se faisant en une fois après que l'image ait été entièrement récupérée. Cela rapproche également Fedora IoT de l'image de RHEL dédiée à cet usage.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>La police par défaut pour la langue thaï et le cambodgien passe à Noto.</strong> Ces langues rejoignent ainsi celles qui avaient déjà effectué ce changement pour Fedora Linux 36 ce qui réduit la taille du système d'environ 344 kio dans ce cas et rend l'affichage plus cohérent pour l'ensemble des langues. La qualité d'affichage devrait aussi être meilleure pour ces langues.</p>
<p><strong>Tandis que les polices Noto CJK pour les langues chinoises, japonaises et coréennes utilisent la variante <em>variable</em> au lieu de <em>static</em> comme auparavant.</strong> Cette variante est en effet plus légère d'un facteur deux environ, de quoi gagner plusieurs dizaines de Mio sur le système par défaut et sur les images Live.</p>
<p><strong>Mise à jour de libpinyin 2.8.</strong> Ce gestionnaire d'entrée de saisie pour la langue chinoise ajoute la proposition d'expressions candidates à partir de l'entrée en cours. Cela permet d'accélérer la saisie dans cette langue.</p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>Les clés du serveur SSH suppriment le droit de lecture par les utilisateurs du groupe <em>ssh_keys</em>, qui est supprimé au passage, pour rétablir le SUID bit de l'utilitaire <em>ssh-keysign</em>.</strong> Cela revient à supprimer un correctif spécifique de Fedora qui date de 11 ans, ce correctif échangeait le setuid du compte root avec une permission sur ces fichiers 0600 par un sgid associé au groupe <em>ssh_keys</em> mais des permissions plus lâches à savoir 0640. La raison derrière ce changement n'a pas été documentée et semble perdue, cependant de plus en plus d'utilitaires, notamment pour l'authentification basée sur l'hôte, font des vérifications de ces permissions et cette déviation par rapport à une installation OpenSSH standard était source de problèmes difficiles à justifier.</p>
<p><strong>RPM utilise Sequoia pour traiter le format OpenPGP au lieu de sa propre implémentation interne.</strong> Pendant près de 20 ans, toute la partie pour gérer OpenGPG était développée en interne. Cela avait plusieurs inconvénients, évidemment en terme de sécurité car ce code sensible était pris en charge par des développeurs pas experts du domaine. Mais aussi le temps de développement étant limité, améliorer la prise en charge d'OpenGPG était au détriment du reste. Le tout pour une implémentation imparfaite de la norme RFC 4880. Ce changement ouvre la possibilité d'améliorer les messages d'erreurs relatifs aux signatures des paquets à l'avenir.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313135312d3831393532302d676e6f6d652d70617274616765722d636f64652d776966692d7061722d71722d636f64652e706e67/1681761151-819520-gnome-partager-code-wifi-par-qr-code.png" alt="Possibilité de configurer un Wifi par QR code" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761151-819520-gnome-partager-code-wifi-par-qr-code.png"></p>
<p><strong>Le paquet <em>systemd-udev</em> fourni par défaut la règle <em>Link.MACAddressPolicy=none</em> au lieu de <em>Link.MACAddressPolicy=persistent</em> pour les interfaces réseaux logiciels ponts ou agrégées.</strong> Cette information est fournie dans le fichier <em>/usr/lib/systemd/network/99-default.link</em>. La configuration reste inchangée pour les interfaces réseaux logiciels plus classiques ce qui garanti une stabilité dans l'assignation des adresses MAC. Ce changement a été décidé suite aux interférences avec le comportement du noyau Linux dans ce cas de figure qui utilise l'adresse MAC de la première interface. Cela peut aussi affecter les machines virtuelles qui s'attendent à ce que le pont ou l'agrégation de liens ait une des adresses MAC des interfaces réseaux impliquées.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de paquet Microdnf est mis à jour à sa 5e version.</strong> Il est à terme prévu que microdnf devienne l'implémentation de référence de dnf, le gestionnaire de paquets actuel de Fedora Linux, et ce peut être même dès Fedora Linux 39. Cette version majeure rapproche l'objectif d'une compatibilité des deux outils tout en gardant une taille plus raisonnable. Il est disponible sous le nom de paquet <em>dnf5</em>. Cette version améliore l'affichage des bars de progression et la gestion des transactions. L'exécution des scriptlets (les scripts avant ou après l'installation / suppression d'un paquet à des fin de conversion ou de nettoyage) est aussi affichée. Les opérations impliquant des RPM locaux est aussi améliorées de même que l'auto-complétion des commande fournie par le shell Bash qui devient meilleure que celle de dnf lui même. La gestion des dépôts modulaires est également totalement intégrée, les plugins C++ et Python sont mutualisés pour réduire le coût de maintenance. Les performances sont également améliorées dans l'ensemble parmi d'autres changements plus mineurs.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>La mise à niveau de la chaine de compilation GNU est à l’œuvre avec GCC 13.0, binutils 2.39, glibc 2.37 et GDB 12.1.</strong> GCC bénéficie ainsi d'une meilleure prise en charge de l'évolution de la norme du langage C dénommée C23. De même par ailleurs pour le langage C++ avec C++23. Sinon c'est l'analyseur statique de code qui bénéficie de nouveaux avertissements plutôt nombreux. Les architectures x86 et ARM ou Aarch64 bénéficient comme souvent d'une meilleure prise en charge des spécificités des différentes micro-architectures dans ces familles.</p>
<p>Concernant binutils, l'éditeur de lien ELF va émettre un avertissement pour des raisons de sécurité si la pile est exécutable. La commande <em>objdump</em> a sa sortie de désassemblage qui est colorée syntaxiquement pour favoriser sa lecture pour les architectures AVR, RiscV, s390, x86 et x86_64. La bibliothèque C bénéficie essentiellement de corrections plus mineures dont de sécurité.</p>
<p>Enfin pour le débogueur, l'architecture LoongArch est prise en charge, pendant que celle d'OpenRISC s'améliore. Sinon l'API des plugins de Python s'étoffe de même que la gestion des templates C++.</p>
<p><strong>Retrait de la prise en charge du langage Guile pour étendre GDB pour laisser la place à Python pour cela.</strong> La prise en charge de Guile est en effet en déclin, elle est moins complète que Python qui est de plus en plus utilisée et améliorée à cette fin. La documentation de GDB met d'ailleurs en avant Python plutôt que Guile dans cette tâche, ce qui peut laisser à penser qu'un jour cette prise en charge de Guile sera supprimée à terme. Anticiper ce mouvement permet de simplifier la tâche des mainteneurs.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313135312d3730333932372d676e6f6d652d6e6f7576656c2d656372616e2d636f6e66696775726174696f6e2d736f757269732e706e67/1681761151-703927-gnome-nouvel-ecran-configuration-souris.png" alt="Nouvel écran de configuration de la souris" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761151-703927-gnome-nouvel-ecran-configuration-souris.png"></p>
<p><strong>Pendant que LLVM version 16 débarque.</strong> Cette mise à jour s'accompagne d'abord d'une amélioration de la prise en charge des architectures, avec les nouveaux processeurs AMD Zen 4 ou Intel Emerald Rapids. L'architecture RISC V bénéficie des options _ -mcpu=native / -mtune=native_ pour une mise au point plus fine. Le compilateur JIT prend en charge le langage OpenMP. Il peut également compresser avec l'algorithme Zstd les sections de débogage ELF.</p>
<p><strong>GNU Make prépare sa version 4.4.</strong> Il y a beaucoup d'annonces de rupture de la compatibilité ascendante, dont l'usage plus important du répertoire temporaire ce qui peut casser tout script manipulant ou nettoyant <em>TMPDIR</em>. Il apporte l'ajout d'une nouvelle cible <em>.WAIT</em> pour permettre d'attendre la fin de l'exécution de plusieurs cibles avant de débuter le traitement d'une nouvelle. L'option <em>-l</em> va utiliser l'information exposée dans le fichier <em>/proc/loadavg</em> pour définir le nombre de tâches à exécuter en parallèles. </p>
<p><strong>Le langage Go quant à lui passe à la version 1.20.</strong> Cette version apporte le début de la prise en charge du PGO (profile-guided optimization) pour se baser sur des données collectées à l'exécution d'un logiciel pour que le compilateur puisse recompiler ce logiciel par la suite autrement afin d'en optimiser ses performances, jusqu'à 3-4 % d'amélioration pour le moment. Par ailleurs les performances d'un logiciel Go en terme de pression mémoire et d'utilisation du processeur sont améliorées par une optimisation du ramasse miettes, pouvant aller jusqu'à 2% d'amélioration. Il est également possible de régler la micro-architecture cible à la compilation pour améliorer les performances en utilisant les fonctionnalités du processeur cible.</p>
<p><strong>Le langage Ruby expose sa version 3.2 en vitrine.</strong> Son nouveau compilateur JIT nommé YJIT n'est plus considéré comme expérimental et est d'ailleurs plus performant jusqu'à 41% par rapport à la version précédente. YJIT alloue maintenant la mémoire de manière paresseuse et fonctionne aussi sur les architectures ARM et Aarch64. Les expressions régulières bénéficient d'une amélioration notable des performances pour une évaluation de la correspondance qui devient linéaire par rapport à la taille des entrées et si l'évaluation est trop lente, un timeout est généré basé sur la valeur de configuration <em>Regexp.timeout</em>. L'objectif était d'éviter une dégradation trop importante des performances dans certains cas, notamment dans un cadre malveillant.</p>
<p><strong>Le langage PHP évolue vers la version 8.2.</strong> Cette version apporte entre autre la possibilité de définir des classes en lecture seule. Les types <em>null</em>, <em>false</em> et <em>true</em> deviennent des types autonomes. Les types de forme normale disjonctive sont pris en charge pour faciliter l'expression des unions et intersections de types pour faciliter la lecture et l'écriture de code.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL met à jour à la version 15.</strong> Cette version apporte la prise en charge de la commande SQL <em>MERGE</em>. L'algorithme de compression Zstd peut être employé également notamment pour les sauvegardes. Les journaux côté serveur peuvent être exportés au format JSON. Enfin les performances sont améliorées en particulier pour les opérations de tris.</p>
<p><strong>Pendant que Haskell GHC (le compilateur Haskell) 9.2 avec sa suite Stackage 20 sont disponibles.</strong> Du côté des performances, les architectures Aarch64 et s390x bénéficient d'une amélioration de ce côté. Pour le premier grâce à une prise en charge native par le compilateur GHC au lieu de LLVM utilisé jusqu'à présent. Pour le second par l'usage du système de construction Hadrian fourni par LLVM. Le langage lui même évolue, en proposant les types <em>LinearTypes</em> ou <em>ImpredicativeTypes</em> ou encore <em>UnliftedDatatypes</em>.</p>
<p><strong>L'écosystème Node.js est repackagé pour autoriser des installations multiples et parallèles, abandonnant l'usage des modules qui était la voie privilégiée jusqu'ici.</strong> En effet, si les modules permettent de changer la version d'un paquet sans changer de version de Fedora Linux, il ne permet pas l'installation parallèle ce qui est embêtant particulièrement pour l'écosystème JavaScript qui évolue rapidement et dont le test sur plusieurs versions est nécessaire. Le travail est ainsi rendu plus simple pour le développeur sans l'usage de conteneurs. Par ailleurs la maintenance pour Fedora Linux était globalement plus complexe. Le paquet <em>nodejs</em> renvoie actuellement à la version 18.15, tandis que les paquets <em>nodejs16</em> et <em>nodejs20</em> fournissent respectivement la branche 16.x ou 20.x.</p>
<p><strong>La bibliothèque <em>pcre</em> est marquée comme obsolète au bénéfice de <em>pcre2</em>, sa suppression totale des dépôts (et de ses dépendances) est à prévoir prochainement.</strong> En effet sa dernière version 8.45 sortie en juin 2021 est la dernière, ce qui signifie qu'aucun bogues ou failles de sécurité associés ne seront corrigés. Cela concerne encore 67 paquets dans les dépôts qui n'ont pas achevé la transition.</p>
<p><strong>OpenJDK est compilé pour ressembler plus aux implémentations standards de JDK avec les bibliothèques internes au lieu de celles du système et la compilation avec la bibliothèque <em>libstdc++</em> liée statiquement.</strong> Cela signifie que les options de compilation dorénavant utilisées sont les suivantes : <em>--with-stdc++lib=static --with-zlib="bundled" --with-freetype="bundled" --with-libjpeg="bundled" --with-giflib="bundled" --withlibpng="bundled" --with-lcms="bundled" --with-harfbuzz="bundled"</em>. L'objectif est de réduire les différences entre les JDK depuis Fedora Linux et les autres systèmes. Ces différences étaient coûteuses à maintenir pour Fedora Linux notamment pour certifier le résultat de chaque version de JDK que Fedora Linux propose ce qui ralentie les mises à jour mais aussi la correction d'autres bogues. Mais en contrepartie, OpenJDK ne tire plus bénéfice du partage de ces bibliothèques avec le reste du système notamment en consommation de ressources ou corrections liées à ces bibliothèques.</p>
<p><strong>La boîte à outils pour le développement Web en Python nommé Pyramid bénéficie de la version 2.0.</strong> Tout d'abord cette version n'est compatible qu'avec Python 3. D'un point de vue fonctionnel, son changement majeur est la fusion des politiques d'authentification et d'autorisation au sein d'une politique unique. L'ancienne méthode reste disponible pour des raisons de compatibilité ascendante.</p>
<p><strong>Mise à jour de python-packaging version vers la version 22.0.</strong> Les paquets utilisant <em>LegacyVersion</em> ou <em>LegacySpecifier</em> ne peuvent plus être générés tels quels et doivent se conformer à la PEP 440 ce qui améliore la compatibilité avec le reste de l'écosystème Python.</p>
<p><strong>Le paquet <em>python3-toml</em> est considéré comme obsolète avant suppression définitive à venir depuis la prise en charge de cette fonctionnalité dans la bibliothèque standard depuis Python 3.11.</strong> Cela signifie qu'aucun nouveau paquet ne pourra dépendre de lui et qu'une étape de conversion progressive des dépendances actuelles est en cours. Ce qui peut permettre par ailleurs de bénéficier des évolutions du standard TOML, non pris en charge par ce même paquet. À cause des divergences d'API et de nommage, la transition de l'un vers l'autre n'est pas trivial et ne peut reposer sur un paquet <em>python3-toml</em> qui pointe vers <em>python3-libs</em> ou <em>python3</em> directement.</p>
<p><strong>Le paquet du compilateur FreePascal <em>fpc</em> est subdivisé en trois paquets : <em>fpc</em> pour le compilateur lui même, <em>fpc-ide</em> pour l'environnement de développement en ligne de commande et <em>fpc-units-NOMARCHITECTURE-linux</em> pour la bibliothèque standard précompilée.</strong> Les utilisateurs peuvent se contenter d'installer uniquement ce dont ils ont besoin.</p>
<p><strong>Le générateur d'interface SWIG se balance vers la version 4.10.</strong> Ses évolutions dans la prise en charge des langages sont multiples. Côté Nodejs il peut fournir maintenant pour la version 12 à 18, tout en supprimant la prise en charge des versions antérieures à version 6. Octave 6.0 et 6.4 sont fournis également, tout comme PHP 8 qui perd par contre les versions plus anciennes que la version 5.8. Côté Python c'est 3.3 la version minimale supportée, jusqu'à la version 3.11. Les évolutions de C et C++ sont également mieux prises en charge avec notamment le début de compatibilité avec C++20 et de <em>std::unique_ptr</em>.</p>
<p><strong>L'utilitaire ImageMagick tire profit de sa 7e version.</strong> Cette version n'est pas compatible avec l'ancienne version 6. Elle bénéficie de nombreux changements comme la prise en charge native des images HDRI. La structure de donnée Pixel Channels a été totalement remaniée, au lieu d'en avoir 4 définie dans <code>PixelPacket</code> (pour rouge, vert, bleu et l'opacité) et d'autres éventuellement comme le niveau de gris, ou l'index des couleurs dans <code>IndexPacket</code>, maintenant il peut y en avoir 1 à 64 par pixels définis ensemble. Cela rend le code plus générique et plus clair, mais aussi autorise le compilateur d'optimiser le code dans les boucles de traitement en particulier. Beaucoup de fonctions sont fournies autour de cela pour faciliter leur utilisation et rendre le code plus générique. L'opacité devient aussi un canal `alpha´ ce qui inverse la logique, une opacité de 0 signifie opaque, quand c'est totalement transparent pour alpha. Mais cela correspond mieux à la terminologie habituelle pour manipuler des pixels dans une image. Les API ont été remaniées pour prendre en compte ces changements de conception, d'où la rupture de compatibilité.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313530312d3232323735342d6665646f72612e706e67/1681761501-222754-fedora.png" alt="Logo du projet Fedora" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761501-222754-fedora.png"></p>
<p><strong>La génération des images Fedora IoT reposera sur <em>osbuild</em>.</strong> Cela permet de corriger le retard pris par cette édition de Fedora Linux par rapport à <em>RHEL for Edge</em> qui est son équivalent proposé par Red Hat ce qui facilitera notamment les travaux communs.</p>
<p><strong>Les paquets sont compilés avec l'option _<em>FORTIFY_SOURCE=3</em> au lieu de _<em>FORTIFY_SOURCE=2</em> pour mieux se protéger contre les buffers overflow dans les logiciels fournis.</strong> Cela concerne des fonctions au sein de la bibliothèque glibc qui concernent beaucoup plus de fonctions avec cette nouvelle édition. Notons que cela a déjà été mis en place du côté de chez Swann, de Gentoo ou de OpenSUSE par exemple.</p>
<p><strong>Les paquets sont également compilés avec les options <em>-fno-omit-frame-pointer</em> et <em>-mno-omit-leaf-frame-pointer</em> par défaut.</strong> L'objectif est d'améliorer le profilage et le débogage des paquets ainsi compilés, ce qui est particulièrement utile pour vérifier les performances des logiciels ayant beaucoup de dépendances. Une baisse de performances est cependant possible bien que faible d'après les essais préliminaires menés et les retours du terrain chez Google. Les résultats étant en résumé :</p>
<ul>
<li>La compilation du noyau Linux avec GCC est 2,4% plus lente ;</li>
<li>Le rendu effectué par Blender peut être jusqu'à 2% plus lent ;</li>
<li>OpenSSL, Botan, Zstd ou Redis n'ont pas d'impacts mesurables ;</li>
<li>Les tests spécifiques de CPython peuvent avoir une perte de 1 à 10% suivant les tests.</li>
</ul>
<p><strong>Les paquets qui veulent changer leur option de compilation doivent passer par les macros <em>%_pkg_extra_cflags</em>, <em>%_pkg_extra_cxxflags</em>, <em>%_pkg_extra_fflags</em> et <em>%_pkg_extra_ldflags</em> pour plus de lisibilité et de traçabilité.</strong> L'objectif est d'avoir un moyen standard et unifié de personnaliser ces options de compilation pour l'ensemble des paquets ce qui simplifie la lisibilité et donc la maintenance. Les mainteneurs de la chaine de compilation peuvent plus facilement expérimenter en utilisant ces options plutôt que de changer <em>redhat-rpm-config</em> directement. Enfin il est possible de voir tous les paquets qui personnalisent la compilation ainsi par des requêtes assez simples.</p>
<p><strong>La macro <em>rpmautospec</em> (qui emploie les macros <em>%autorelease</em> et <em>%autochangelog</em>) est recommandée pour l'ensemble des paquets par défaut.</strong> En effet, introduit par Fedora Linux 35, seulement 3423 paquets sur 23045 s'en servaient soit environ 15% d'entre eux. Les avantages attendus sont multiples, les mainteneurs n'ont plus à toucher au champ <em>Release</em> qui est généré automatiquement, le commit pour générer le nouveau paquet permet de remplir le champ <em>changelog</em> automatiquement ce qui fait gagner du temps au mainteneur. Comme ces champs sont générés par une macro à la construction, il est plus simple de réutiliser une mise à jour du fichier spec entre les différentes version de Fedora Linux car les conflits sont moins nombreux, de même pour les pull requests vers src.fedoraproject.org qui ont moins de conflits.</p>
<p><strong>Activation de la macro <em>%clamp_mtime_to_source_date_epoch</em> à 1 qui configure <em>mtimes</em> (le temps de modifications des fichiers) en <em>$SOURCE_DATE_EPOCH</em> pour la compilation reproductible des paquets.</strong> La date est ainsi liée à la date du dernier champ dans la macro <em>%changelog</em>. Il devient ainsi beaucoup plus simple de faire de la compilation reproductible car l'information est facilement disponible et n'est pas altérée par l'heure où le paquet a été effectivement construit. Cependant la compilation reproductible n'est pas complète au sein du projet Fedora encore.</p>
<p><strong>La macro pour gérer les dépendances des modules Perl <em>perl(:MODULE_COMPAT</em>%(eval "<code>%{__perl} -V:version</code>"; echo $version))_ est supprimée au profit de <em>perl-generators</em>.</strong> L'objectif est de réduire le besoin de recompilation des paquets Perl à chaque mise à jour de Perl pour ne concerner que les paquets qui en ont besoin, soit à cause d'une rupture de compatibilité ou parce qu'ils contiennent eux même du code compilé qui en dépendent directement. Cela simplifiera beaucoup la tâche des mainteneurs Perl, en passant de 3259 paquets impactés par ces mises à jour à environ 600.</p>
<p><strong>Les paquets Python fournissant la métadonnée <em>python3dist(…) = 0</em> échoueront dans leur construction.</strong> Il était parfois employé par les paquets quand la version exigée par le programme n'était pas connue mais cela relevait souvent d'une erreur du mainteneur des paquets. Cela pouvait générer des problèmes, par exemple si un paquet dépend de <em>python3-ssh-python > 0.9</em> alors que la version de ce paquet 0.10.0 est disponible dans les dépôts, le générateur automatique de dépendances ne va pas identifier le paquet et générer des erreurs lors de la résolution des dépendances. Au moment de la décision d'effectuer ce changement, seulement 10 paquets étaient ainsi construits mais cela évitera que ce problème n'apparaisse également encore dans le futur.</p>
<p><strong>Début de l'usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora, de manière facultative pour l'instant.</strong> En effet au sein du projet Fedora si les licences sont bien renseignées, leur usage n'était pas totalement uniforme avec des variations possibles entre les paquets ou des imprécisions dans leur mention. Le projet SPDX commence à s'imposer comme une référence dans la résolution de ce problème avec une nomenclature standardisée et en étant largement adopté par le noyau Linux, Debian, OpenSUSE ou FreeBSD. Cela rendra également le travail de Fedora Legal et de la documentation autour des licences plus simple.</p>
<p>Par exemple le paquet <em>tmux</em> avait pour champs de licence <em>ISC and BSD</em> qui devient maintenant <em>ISC AND BSD-3-Clause AND BSD-2-Clause</em> ce qui met en exergue une meilleure précision.</p>
<p>À ce jour environ 20% des paquets ont été convertis. Et les nouveaux paquets devront dès le départ utiliser cette nomenclature. Le reste devrait suivre pour Fedora 39 maintenant que les outils et la procédure sont en place.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L'association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313632362d3935303832382d6c6f676f2e706e67/1681761626-950828-logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761626-950828-logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.</p>
<p><a href="https://forums.fedora-fr.org/d/73957-fedora-fr-a-besoin-de-vous">Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</a></p>
<p>L'association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l'association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions mensuels chaque premier lundi soir du mois à 20h30 (heure de Paris). Pour plus de convivialité, nous l'avons mis en place <a href="https://meet.jit.si/Borsalinux-Fr">en visioconférence sur Jitsi</a>.</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>La synchronisation du travail se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-linux-38">Comment se procurer Fedora Linux 38 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f666f72756d732e6665646f72612d66722e6f72672f6173736574732f66696c65732f323032332d30342d31372f313638313736313637312d37393435392d6d656469617772697465722d732e706e67/1681761671-79459-mediawriter-s.png" alt="Logo de Fedora Media Writer" title="Source : https://forums.fedora-fr.org/assets/files/2023-04-17/1681761671-79459-mediawriter-s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 37 ou 36 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora Linux 38</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora Linux</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images%20proc%C3%A9der">à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F38_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 38</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-linux-38-devient-accessible.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/130938/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/fedora-linux-38-devient-accessible#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
RenaultNÿcohttps://linuxfr.org/nodes/130938/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/414642023-04-14T08:35:31+02:002023-04-14T08:35:31+02:00Borsalinux-fr a besoin de vousLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>L'association Borsalinux-fr, qui gère le site officiel de la communauté francophone de Fedora, à savoir Fedora-fr.org, a besoin d'un coup de main de sa communauté pour avancer dans ses activités.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112007">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.borsalinux-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112008">Site de l'association Borsalinux-fr</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-fedora-frorg">Fedora-fr.org</a><ul>
<li><a href="#toc-de-r%C3%A9cents-progr%C3%A8s-vers-la-version-6">De récents progrès vers la version 6…</a></li>
<li><a href="#toc--mais-beaucoup-de-travail-restant-%C3%A0-faire">… mais beaucoup de travail restant à faire</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-nouveau-visuel-pour-la-communication">Nouveau visuel pour la communication</a></li>
<li><a href="#toc-documentation">Documentation</a></li>
<li><a href="#toc-les-r%C3%A9seaux-sociaux">Les réseaux sociaux</a></li>
<li><a href="#toc-lassociation-en-g%C3%A9n%C3%A9ral">L'association en général</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-fedora-frorg">Fedora-fr.org</h2>
<h3 id="toc-de-récents-progrès-vers-la-version-6">De récents progrès vers la version 6…</h3>
<p><a href="https://www.fedora-fr.org/">Le site Fedora-fr.org</a> est en pleine refonte technique à l'heure actuelle. Après un travail préparatoire long d'au moins 2 ans, le site vient d'opérer en mars 2023 un saut majeur dans son infrastructure technique. La page d'accueil était gérée par eZ Publish qui n'est plus maintenu depuis longtemps, il devenait même difficile de mettre à jour les captures d'écran des nouvelles version de Fedora. <a href="https://forums.fedora-fr.org/">Le forum</a> était géré par l'antique fluxBB qui n''était également plus maintenu au profit de son successeur Flarum. Le tout reposait sur un système CentOS 5 (plus mis à jour depuis 2017) et on avait encore du PHP 5 et 7.3. Niveau sécurité et maintenance ce n'était plus du tout cela, mais pour éviter de perdre nos données, il fallait préparer la migration pour pouvoir tout faire d'un coup.</p>
<p>Suite au passage récent de l'antique serveur dédié grâcieusement offert par Ikoula à l'offre OpenSource avec un VPS par Scaleway, le site a pu bénéficier d'un saut technique important. Le forum a pu migrer sur Flarum, tandis que la page d'accueil est passée sous Wordpress. Le reste a été mis à jour progressivement également. Le système est devenu Rocky Linux 9 au passage ce qui nous laisse une belle marge de manœuvre.</p>
<p>Le site bénéficie donc d'une plateforme plus moderne, le forum a une interface moins classique, autorisant plus d'interactions sur les messages, pour mettre en évidence les réponses utiles, ou pour qu'un sujet soit associé à plusieurs catégories. De voir tous les nouveaux messages d'un coup. Tout en permettant une vue plus <em>classique</em> catégorie par catégorie pour ceux qui préfèrent. Les messages peuvent s'écrire en Markdown au lieu de BBCode comme c'était le cas auparavant ce qui est plus confortable à l'usage et plus conforme à ce qu'on retrouve ailleurs aujourd'hui '.</p>
<h3 id="toc--mais-beaucoup-de-travail-restant-à-faire">… mais beaucoup de travail restant à faire</h3>
<p>Le travail n'est cependant pas fini, les blogs comme <a href="https://www.borsalinux-fr.org/">le site de l'association</a> doivent être migrés de Dotclear à Wordpress pour plus d'homogénéité. Et il faut améliorer l'existant. Des compétences dans les technologies Web et l'administration système sont donc toujours pertinentes. <a href="https://forums.fedora-fr.org/d/73891-signalez-nous-les-bugs-sur-fedora-fr-v6/22">Il y a par exemple des bogues rapportés ci et là sur cette page.</a></p>
<p><a href="https://gestion.borsalinux-fr.org/">La gestion de l'association (membres, cotisations, etc.)</a> repose aussi sur le logiciel Galette mais on souffre de beaucoup de problèmes récurrents, nous évaluons les alternatives et nous devons envisager une migration dans ce contexte.</p>
<p>En particulier le thème, du Wiki comme du reste peuvent être améliorées pour rendre le tout plus homogène et si possible plus proche de l'orientation prise par le projet Fedora (choix des polices, thèmes de couleurs, images d'illustrations, etc.). <a href="https://github.com/Fedora-Fr/twentytwentythree-fedora-fr">Le thème Wordpress est par ailleurs public</a> et les coups de main dans ce domaine sont bienvenus.</p>
<h2 id="toc-nouveau-visuel-pour-la-communication">Nouveau visuel pour la communication</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e626f7273616c696e75782d66722e6f72672f7468656d65732f626f7273616c696e75782d66722f696d672f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://www.borsalinux-fr.org/themes/borsalinux-fr/img/Logo.png"></p>
<p>Le logo actuel de Borsalinux-fr commence à dater un peu, conçu par PapsOu, il était cohérent avec le logo du moment du projet Fedora. Mais <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/post/Fedora-adopte-un-nouveau-logo">le projet Fedora a changé de logo il y a deux ans</a>, nous souhaitons donc suivre cela pour être plus cohérent avec ce choix et simplifier la communication en rendant plus évident le lien entre les deux.</p>
<p>Nous devions renouveler nos matériels de stand et goodies pour tenir compte du nouveau logo de Fedora, nous souhaitons lancer la production si possible avec ce nouveau dessin et globalement d'autres visuels. Si vous avez des suggestions ou des idées nous sommes preneurs.</p>
<h2 id="toc-documentation">Documentation</h2>
<p>En 2017, un travail important a été fait pour mettre à jour et nettoyer <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Accueil">la documentation</a>. Mais depuis 2020 l'activité diminue et cela commence à se ressentir. Si vous avez des idées d'article à ajouter, ou des corrections à effectuer, n'hésitez pas à rejoindre l'équipe. Mine de rien beaucoup de changements ont eu lieu dans Fedora depuis, rendant obsolète une partie du contenu.</p>
<p>La version v6 du site permettra à terme d'utiliser les comptes du forum pour accéder au Wiki, rendant la procédure plus simple pour tout le monde.</p>
<h2 id="toc-les-réseaux-sociaux">Les réseaux sociaux</h2>
<p>Nous constatons depuis 2011 une baisse régulière de l'activité du forum. Si Fedora Linux et même Linux en général sont devenus plus simples et plus fiables, rendant la nécessité du forum moins importante, cela n'est probablement pas le seul facteur. En effet les forums sont globalement en perte de vitesse sur d'autres thématiques que Linux, remplacés par d'autres usages comme les réseaux sociaux qui permettent d'autres intéractions et d'autres communautés.</p>
<p>Fedora-fr proposait un forum, une plateforme de blogs, mais aussi un salon XMPP (<code>xmpp:fedora@chat.jabber.fr</code>), un canal IRC (#fedora-fr sur le serveur irc.libera.chat) et des listes de diffusion. Ces deux derniers en particuliers sont datés et n'attirent plus du tout de nouveaux utilisateurs. Le salon XMPP est de son côté trop confidentiel. Nous avons également le flux RSS des blogs qui était automatiquement relayé par <a href="https://twitter.com/fedorafr">Twitter</a> et <a href="https://www.facebook.com/fedorafr">Facebook</a>. Pour attirer plus de monde et essayer de fédérer la communauté nous souhaitons investir les réseaux sociaux pour voir s'il y a moyen de garder contact avec les utilisateurs voire toucher de nouvelles cibles et avoir d'autres formes d'intéractions. Ceci est une expérimentation et toute aide est bienvenue à cet égard.</p>
<p>Nous avons quelqu'un pour animer le <a href="https://framapiaf.org/@fedora_fr">Mastodon</a> ainsi que de Twitter, de Telegram et Signal. Renault s'occupe de gérer un groupe <a href="https://chat.whatsapp.com/G9AtxqrRC5L4DUncTL3inR">WhatsApp</a> et <a href="https://discord.gg/tZetdM9g2E">Discord</a>. À priori il nous faudrait des gens pour évaluer l'option de Matrix et pour animer le compte Facebook. Si cela intéresse quelqu'un de tenter l'aventure, faites signes. Merci de faire vos retours à ce sujet.</p>
<p>L'objectif est bien d'essayer d'avoir une communication plus large et de toucher un nouveau public ou comme premier contact pour celles et ceux peu habitués aux forums. L'objectif n'est pas d'abandonner le site ni son forum ou son wiki qui gardent toute leur pertinence et qui seront toujours mis en avant.</p>
<h2 id="toc-lassociation-en-général">L'association en général</h2>
<p>De manière générale l'association et la communauté francophone ont un faible renouvellement des membres moteurs. Cela ralenti de fait nos avancées, comme on a pu le voir pour la mise à niveau du site qui a pris beaucoup de temps. Cela rend aussi la pérennité de l'association fragile.</p>
<p>Si la distribution Fedora Linux vous plaît et que vous souhaitez contribuer à l'activité de sa communauté francophone, n'hésitez pas à nous rejoindre !<br>
Si vous souhaitez contribuer, n'hésitez pas à envoyer un courriel à : contact AROBASE borsalinux-fr POINT org ou <a href="https://forums.fedora-fr.org/d/73957-fedora-fr-a-besoin-de-vous">à poster un message sur le forum.</a></p>
<p>En vous remerciant, et en souhaitant que ces changements récents inscrivent une nouvelle dynamique et satisfont les membres de la communauté.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/borsalinux-fr-a-besoin-de-vous.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultNÿcoBenoît SibaudJulien Jorgehttps://linuxfr.org/nodes/130894/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/414272023-03-15T11:34:50+01:002023-03-15T11:34:50+01:00Sortie de la Fedora Linux 38 BetaLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 14 mars, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 38.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 38 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 18 ou 25 avril.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111858">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111859">Site officiel de la communauté francophone de Fedora </a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111860">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111861">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111862">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-38/f-38-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111863">Calendrier pour Fedora 37 </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 44 ;</li>
<li>La petite souris Xfce est mise à jour après 4.18 tours de roue ;</li>
<li>Le gestionnaire de connexions SDDM (utilisé par KDE par exemple) utilise Wayland par défaut ;</li>
<li>L'image Fedora Linux avec le bureau Budgie devient une image Spin officielle ;</li>
<li>De même pour l'image Fedora Linux avec le gestionnaire de fenêtre Sway ;</li>
<li>L'utilitaire <em>initial-setup</em> n'est plus fourni dans l'image KDE et l'image Kinoite ;</li>
<li>Flathub n'est plus filtré par défaut lors de l'installation de Fedora Linux, tous les paquets proposés sont donc accessibles ;</li>
<li>Le timer systemd pour l'extinction de la machine passe de 2 minutes à 45 secondes, envoyant un signal SIGABRT si jamais des services n'ont pas réussi à s'arrêter dans ce délai ;</li>
<li>Les images Live sont modernisées, abandonnant l'usage important de <em>Kickstarts</em> pour les générer afin d'être plus flexible, notamment en créant automatiquement une partition de sauvegarde si de l'espace libre est détecté sur la clé USB par exemple ;</li>
<li>cups-filters passe à la version 2.0b ;</li>
<li>Dans le domaine de l'impression le paquet <em>ipp-usb</em> devient une dépendance faible de <em>cups</em> ou de <em>sane-airscan</em> pour proposer la prise en charge des imprimantes USB par défaut sans installations supplémentaires de la part de l'utilisateur ;</li>
<li>La distribution LaTeX TeXLive version 2022 est proposée, qui est la dernière version avec une prise en charge longue durée ;</li>
<li>L'utilitaire ImageMagick tire profit de sa 7e version.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>L'installateur Anaconda utilise <em>mdadm</em> au lieu de <em>dmraid</em> pour la prise en charge des stockages RAID reposant sur un firmware ou un BIOS ;</li>
<li>L'image LXQt est proposée pour l'architecture aarch64 ;</li>
<li>Fourniture d'une image avec Phosh, GNOME Shell pour mobile, à destination des téléphones ou des tablettes pour l'architecture x86_64 et aarch64 ;</li>
<li>L'architecture s390x utilise les processeurs de la génération z13 comme base, les plus anciens ne seront plus forcément compatibles ;</li>
<li>Les implémentations du serveur X (Xorg et Xwayland) refusent à des clients ayant un boutisme différent du serveur de s'y connecter ;</li>
<li>Première partie de la migration vers une image noyau unifiée (donc unifiant noyau, initrd, ligne de commande du noyau et signature) pour les plateformes avec UEFI mais rien ne change par défaut à ce sujet pour les utilisateurs ;</li>
<li>L'installateur de l'image IoT récupère celui de CoreOS pour simplifier son installation.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>La police par défaut pour la langue thaï et le cambodgien passe à Noto ;</li>
<li>Tandis que les polices Noto CJK pour les langues chinoises, japonaises et coréennes utilisent la variante <em>variable</em> au lieu de <em>static</em> comme auparavant ;</li>
<li>Mise à jour de libpinyin 2.8.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li> Les clés du serveur SSH suppriment la lecture par les utilisateurs du groupe ssh_keys (qui est supprimé) pour rétablir le SUID bit de l'utilitaire <em>ssh-keysign</em> ;</li>
<li>RPM utilise Sequoia pour traiter le format OpenPGP au lieu de sa propre implémentation interne ;</li>
<li>Le paquet <em>systemd-udev</em> fourni par défaut la règle <em>Link.MACAddressPolicy=none</em> au lieu de <em>Link.MACAddressPolicy=persistent</em> ;</li>
<li>Le gestionnaire de paquet Microdnf est mis à jour à sa 5e version.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>La mise à niveau de la chaine de compilation GNU est à l’œuvre avec GCC 13.0, binutils 2.39, glibc 2.37 et GDB 12.1 ;</li>
<li>Retrait de la prise en charge du langage Guile pour étendre GDB pour laisser la place à Python pour cela ;</li>
<li>Pendant que LLVM version 16 débarque ;</li>
<li>GNU Make prépare sa version 4.4 ;</li>
<li>Le langage Go quant à lui passe à la version 1.20 ;</li>
<li>Le langage Ruby expose sa version 3.2 en vitrine ;</li>
<li>Le langage PHP évolue vers la version 8.2 ;</li>
<li>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL met à jour à la version 15 ;</li>
<li>Pendant que Haskell GHC (le compilateur Haskell) 9.2 avec sa suite Stackage 20 sont disponibles ;</li>
<li>L'écosystème Node.js est repackagé pour autoriser des installations multiples et parallèles, abandonnant l'usage des modules qui était la voie privilégiée ;</li>
<li>La bibliothèque <em>pcre</em> est marquée comme obsolète au bénéfice de <em>pcre2</em>, sa suppression totale des dépôts (et de ses dépendances) est à prévoir prochainement ;</li>
<li>OpenJDK est compilé pour ressembler plus aux implémentations standards de JDK avec les bibliothèques internes au lieu de celles du système et la compilation avec la bibliothèque <em>libstdc++</em> liée statiquement ;</li>
<li>La boîte à outils pour le développement Web en Python nommé Pyramid bénéficie de la version 2.0 ;</li>
<li>Mise à jour de python-packaging version la version 22.0 ;</li>
<li>Le paquet <em>python3-toml</em> est considéré comme obsolète avant suppression définitive à venir depuis la prise en charge de cette fonctionnalité dans la bibliothèque standard depuis Python 3.11 ;</li>
<li>Le paquet du compilateur FreePascal <em>fpc</em> est subdivisé en trois paquets : <em>fpc</em> pour le compilateur lui même, <em>fpc-ide</em> pour l'environnement de développement en ligne de commande et <em>fpc-units-NOMARCHITECTURE-linux</em> pour la bibliothèque standard précompilée ;</li>
<li>Le générateur d'interface SWIG se balance vers la version 4.10.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>La génération des images Fedora IoT reposera sur <em>osbuild</em> ;</li>
<li>Les paquets sont compilés avec l'option _<em>FORTIFY_SOURCE=3</em> au lieu de _<em>FORTIFY_SOURCE=2</em> pour mieux se protéger contre les buffers overflow dans les logiciels fournis ;</li>
<li>Les paquets sont également compilés avec les options <em>-fno-omit-frame-pointer</em> et <em>-mno-omit-leaf-frame-pointer</em> par défaut ;</li>
<li>Les paquets qui veulent changer leur option de compilation doivent passer par les macros <em>%_pkg_extra_cflags</em>, <em>%_pkg_extra_cxxflags</em>, <em>%_pkg_extra_fflags</em> et <em>%_pkg_extra_ldflags</em> pour plus de lisibilité et de traçabilité ;</li>
<li>
<em>rpmautospec</em> (qui emploie les macros <em>%autorelease</em> et <em>%autochangelog</em>) est recommandé pour l'ensemble des paquets par défaut ;</li>
<li>Activation de la macro <em>%clamp_mtime_to_source_date_epoch</em> à 1 qui configure <em>mtimes</em> en <em>$SOURCE_DATE_EPOCH</em> pour la compilation reproductible des paquets ;</li>
<li>La macro pour gérer les dépendances des modules Perl <em>perl(:MODULE_COMPAT</em>%(eval "<code>%{__perl} -V:version</code>"; echo $version))_ est supprimée au profit de <em>perl-generators</em> ;</li>
<li>Les paquets Python fournissant la métadonnée <em>python3dist(…) = 0</em> échoueront dans leur construction ;</li>
<li>Début de l'usage généralisé des noms de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora, de manière facultative pour l'instant.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.</p>
<p>C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">via la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J'annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 37 ou 36 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Beta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n'oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F38_bugs">N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 38</a>.</p>
<p>Bons tests à tous !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-la-fedora-linux-38-beta.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/130602/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
Renaulthttps://linuxfr.org/nodes/130602/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/412642022-11-16T09:53:04+01:002022-11-16T09:53:04+01:00Fedora Linux 37 est sortieLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 15 novembre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 37.</p>
<p>Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vu comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d'articles <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">ici</a>, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">là</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">par ici encore</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="Bureau de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111309">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111310">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111311">Images Torrent officielles</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111312">Procédure de mise à niveau </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L'association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-linux-37">Comment se procurer Fedora Linux 37 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 43.</strong> Le menu principal bénéficie d'une refonte importante, les informations ne sont plus affichées sous forme de liste mais plutôt sous la forme de boutons à états. Par ailleurs des boutons pour prendre une capture d'écran ou basculer du mode sombre au mode clair font leur apparition à cet endroit. Il est également possible de changer de périphérique audio par ce menu (par exemple passer du casque à l'enceinte), rendant inutile les extensions qui fournissaient cette fonctionnalité par le passé.</p>
<p>Plus d'applications passent à la bibliothèque graphique GTK 4, comme <em>Fichiers</em>, <em>Carte</em>, <em>Builder</em> ou <em>Console</em>. Cela améliore l'intégration avec le reste du système et tire profit de l'ensemble des changements de cette bibliothèque, comme une meilleure prise en charge du mode sombre.</p>
<p>Le navigateur de fichiers bénéficie de nombreux changements. L'affichage est enfin adaptatif, l'affichage par défaut affiche ou non des widgets suivant l'espace disponible à l'écran. Les menus ont été entièrement réorganisés pour être plus pratiques à l'usage pendant que les résultats d'une recherche affichent mieux l'emplacement des fichiers dans l'arborescence. La fonctionnalité <em>ouvrir avec</em> permet de garder en mémoire l'application par défaut pour un type de fichier considéré. La fenêtre des propriétés d'un fichier a été également entièrement redessinée pour être plus claire.</p>
<p>Le <em>Calendrier</em> bénéficie d'un menu contextuel pour afficher les événements à venir et a une nouvelle palette de couleurs pour son interface. <em>Contacts</em> permet d'importer ou d'exporter des données sous le format standard vCard. Le client VOIP nommé <em>Appels</em> démarre plus rapidement, et gère les appels chiffrés.</p>
<p>Dans le panneau de configuration, un nouveau menu situé dans la partie <em>confidentialité</em> précise l'état de sécurité de votre machine : si votre processeur est affecté par des bogues matériels corrigés ou non par votre noyau, si vos firmwares comme l'UEFI ont des mises à jour ou failles de sécurité connues, etc.</p>
<p>Il est possible de convertir n'importe quelle page web en application web qui s'intègre dans le menu de GNOME. Il suffit avec le navigateur Web de GNOME d'installer le site comme une application web pour cela.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Creer_webapp.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d43726565725f7765626170705f6d2e706e67/.GNOME-Creer_webapp_m.png" alt="Création d'une webapp depuis le navigateur web..." title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Creer_webapp_m.png"></a></p>
<p><strong>L'environnement de bureau LXQt est proposé à la version 1.1.0.</strong> Cette version propose une meilleure intégration de son navigateur de fichiers avec les autres logiciels comme Firefox ou Chrome par la mise à disposition de l'interface DBus <em>org.freedesktop.FileManager1</em> permettant de l'appeler lors de l'ouverture ou de l'enregistrement d'un fichier. La navigateur de fichiers dispose également d'un dossier <em>fichiers récents</em>. De nombreux nouveaux thèmes et fonds d'écran sont proposés, avec une meilleure intégration avec le thème Qt <em>Fusion</em>. Il est possible de configurer le ratio d'affichage pour la session. Dans la barre de statut, l'affichage de l'icône de batterie permet aussi d'afficher le pourcentage de charge.</p>
<p><strong>Le logiciel de chat audio Mumble 1.4 est également mis à jour.</strong> Pour l'occasion, Fedora active l'intégration avec Pipewire pour le son, mais aussi renomme le paquet <em>murmur</em> en <em>mumble-server</em> pour mieux correspondre au choix du projet officiel. De même le fichier de configuration passe de <em>/etc/murmur/murmur.ini</em> à <em>/etc/murmur.ini</em>. Sinon le projet Mumble propose de son côté un nouveau système de plugins plus complet et qui permet l'installation ou la mise à jour de ceux-ci n'importe quand. Un module de recherche fait son apparition pour retrouver un utilisateur ou un canal de discussion. Une nouvelle petite fenêtre fait son entrée en scène pour faciliter l'identification du locuteur et savoir sur quel canal il s'exprime sans avoir besoin d'utiliser l'affichage du client en entier. Les messages textes peuvent être rédigés avec le formatage <em>Markdown</em> ou encore l'audio est maintenant en stéréo de bout en bout. L'utilisateur peut configurer des surnoms à chaque interlocuteur pour faciliter la reconnaissance des autres utilisateurs.</p>
<p><strong>Le répertoire <em>/sysroot</em> devient en lecture seule pour les images Fedora Silverblue, Kinoite et IoT.</strong> Pour l'image IoT, uniquement les nouvelles installations sont concernées, pour les autres les installations existantes auront aussi ce changement. Cela permet en effet d'améliorer la robustesse du système, notamment en empêchant le ré-étiquetage de SELinux qui pouvait casser le système faute de politique adéquate fournie.</p>
<p><strong>Possibilité de tester le nouvel installateur Anaconda basé sur des technologies Web, sur des images dédiées.</strong> Anaconda repose sur la bibliothèque <em>PatternFly</em> pour la conception de l'interface et tire profit de ce qui a été développé à ce sujet pour le logiciel Cockpit. L'idée est de favoriser un affichage plus adaptatif aux différentes tailles d'écran ou un affichage distant. En effet l'installation via le protocole VNC était plutôt lent et décevant, en particulier sur des machines ayant des caractéristiques techniques très limitées. L'écriture de tests notamment d'affichage est simplifiée ce qui améliore la maintenance sur le long terme.</p>
<p><strong>Création d'une image disque KVM pour faciliter l'usage de Fedora Server dans un environnement virtualisé.</strong> L'image repose sur les mêmes composants que l'image classique, si ce n'est le support matériel en moins. Par conséquent l'installation d'une Fedora peut prendre 2 minutes au lieu de 30 minutes pour une nouvelle machine virtuelle.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Webapp.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f474e4f4d452d5765626170702e706e67/GNOME-Webapp.png" alt="... webapp qui est intégrée dans l'environnement GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Webapp.png"></a></p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>L'architecture ARMv7 n'est plus prise en charge.</strong> Aussi dénommée <em>arm32</em> ou <em>armhfp</em>, c'était la dernière architecture 32 bits pleinement supportée par Fedora, <em>i686</em> n'ayant que quelques paquets et non une image complète depuis plusieurs versions maintenant. La prise en charge a été supprimée pour des raisons de maintenance, de nombreuses optimisations activées pour Fedora généraient des problèmes pour cette architecture. En particulier, l'édition de lien pour les gros logiciels de cette cible devenait délicate faute de mémoire vive adressable par processus. Il y avait trop peu d'utilisateurs de cette architecture pour justifier autant de ressources et de contraintes, ressources qui seront allouées pour le reste du projet.</p>
<p><strong>Prise en charge officielle de la carte Raspberry Pi 4.</strong> Elle a tardé à être proposée pour cause de manque de support matériel par le noyau et mesa entre autres. La carte graphique V3D GPU gère OpenGL-ES et Vulkan, le module Raspberry Pi CM4 est également supporté. Le wifi et le décodage vidéo accéléré matériellement ne sont pour le moment pas proposés.</p>
<p><strong>Prise en charge du nouveau standard <em><a href="https://fidoalliance.org/fido-alliance-creates-new-onboarding-standard-to-secure-internet-of-things-iot/">Device Onboarding</a></em> pour améliorer la sécurité des machines IoT.</strong> Cette norme ouverte élaborée par des industriels dont ARM et Intel permet de s'affranchir de l'écriture de mots de passe en dur et partagés nativement par l'usage du module matériel TPM pour la sauvegarde des données d'identification, l'usage de Secure Boot pour éviter l'usage de systèmes non certifiés ou d'une API d'authentification commune. Cette norme permet d'être facilement employée en production pour des millions de machines sans devoir recourir à de trop nombreuses opérations manuelles ou par l'usage de données d'identification communes.</p>
<p><strong>Par défaut sur l'architecture x86_64 avec un BIOS, le système de partition GPT sera employé plutôt que son ancêtre MBR.</strong> Une partition <em>biosboot</em> devient nécessaire à l'installation de Fedora pour sauvegarder cette table sur ces systèmes. Il permet d'améliorer la prise en charge des systèmes BIOS avec une procédure d'installation plus unifiée entre UEFI et BIOS. À plus long terme, cela pourrait permettre l'émulation UEFI ou encore une conversion BIOS vers UEFI pour les machines gérant les deux modes.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Ouvrir_avec.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d4f75767269725f617665635f6d2e706e67/.GNOME-Ouvrir_avec_m.png" alt="Ouvrir-avec bénéficie permet d'ouvrir les fichiers avec une nouvelle application par défaut" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Ouvrir_avec_m.png"></a></p>
<p><strong>L'image boot.iso pour systèmes BIOS utilise GRUB2 au lieu de syslinux comme chargeur de démarrage.</strong> En effet le projet syslinux n'est plus maintenu. Cela simplifie également la création et le test des images, n'ayant plus de composant spécifique à certaines installations à ce niveau. La maintenance sera également plus aisée car l'équipe de Fedora pourra utiliser le travail de l'équipe de GRUB plutôt que de maintenir syslinux à bout de bras pour ces machines.</p>
<p><strong>Les paquets pour jdk 8, 11, 17 et 18 n'ont plus de paquets pour l'architecture i686.</strong> En effet le projet OpenJDK ne gère plus cette architecture, la maintenance en devient difficile pour Fedora, le compilateur JIT est par exemple assez bogué. Corriger cela devenait difficile et ce pour assez peu d'utilisateurs en fin de compte.</p>
<p><strong>Gros nettoyage dans les paquets orphelins i686 qui sont supprimés des dépôts.</strong> En lien avec le paragraphe précédent, conserver les paquets <em>i686</em> consomme beaucoup de ressources que ce soit pour la maintenance des paquets comme pour leurs compilations. Enfin, de plus en plus de logiciels ne gèrent plus vraiment cette architecture matérielle, faute d'utilisateurs et de développeurs motivés. </p>
<p>Comme pour l'abandon de <em>ARMv7</em>, le manque de mémoire vive adressable par processus pose problème pour certaines compilations. Cependant, contrairement à ce dernier, l'abandon n'est pas encore complet pour garder la prise en charge des logiciels purement i686 comme WINE et Steam et de certaines applications et bibliothèques dites multilib. Les suppressions de prise en charge futures de i686 paquet par paquet ne seront plus annoncées, en dehors de l'abandon complet de cette architecture. Un jour peut être.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>Les langues additionnelles de Firefox sont dans un nouveau paquet dédié <em>firefox-langpacks</em> avant de passer à un paquet par langue comme effectué pour LibreOffice il y a des années déjà.</strong> En tant que dépendance faible, ce paquet reste installé par défaut mais peut être supprimé sans contraintes. Ces langues prennent en effet beaucoup de place (50 Mio au regard de 210 Mio pour le reste de Firefox). Plus tard il pourra passer au système reposant sur les <em>langpacks</em> avec un paquet par langue comme déjà effectué pour d'autres projets pour n'installer que les langues nécessaires à l'utilisateur et gagner davantage de place et de bande passante. </p>
<p><strong>Mis à jour de IBus 1.5.27.</strong> La commande <em>ibus restart</em> relance le démon IBus de GNOME, tandis que la commande <em>ibus im-module</em> permet de vérifier la valeur associée à <em>gtk-im-module</em> pour s'assurer que ibus est bien configuré pour les logiciels reposant sur la bibliothèque graphique GTK. L'outil <em>ibus-setup</em> permet aussi de configurer un thème, particulièrement utile pour les environnements ne reposant pas sur la bibliothèque GTK.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Propriete.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d50726f7072696574655f6d2e706e67/.GNOME-Propriete_m.png" alt="La fenêtre des propriétés a été profondément remaniée" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Propriete_m.png"></a></p>
<p><strong>Mis à jour de ibus-libpinyin 1.13.</strong> La méthode d'entrée <em>Intelligent Pinyin</em> a une meilleure prise en charge de l'anglais, en suggérant des mots anglais s'il y a une correspondance, et des tables de correspondance personnalisées.</p>
<p><strong>Amélioration de la prise en charge des polices de caractères de la langue perse.</strong> Jusqu'ici la police de caractères était DejaVu pour cette langue ce qui était bien, mais avec la migration de nombreuses langues vers les polices Noto et Droid, la cohérence de l'affichage du perse avec d'autres langues n'était plus là. Depuis de nouvelles polices libres gérant le perse sont apparues, la police <em>Vazirmatn</em> devient celle par défaut, et d'autres ont été ajoutées pour ceux qui le souhaitent.</p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>Toutes les unités de systemd seront activées ou désactivées selon leur configuration <em>preset</em> lors du premier démarrage d'une image de Fedora.</strong> Cela ne concerne pas les démarrages après l'installation via Anaconda par exemple. Cela revient à exécuter la commande <em>systemctl preset-all --preset-mode=full</em>, avant la commande employée était <em>systemctl preset-all --preset-mode=enable-only</em> qui comme son paramètre l'indique, ne pouvait qu'activer des unités ainsi. L'intérêt est qu'une image CoreOS peut installer sa propre unité qui sera activée dès le premier démarrage, si l'unité a configuré le champ <em>preset</em>. Cela rend aussi le comportement de Fedora dans ce cas de figure plus simple à comprendre car la règle est uniforme. Cela incite également les administrateurs systèmes à configurer ce champ des unités et à s'en servir pour leurs propres besoins.</p>
<p><strong>Le nom d'hôte de secours est <em>localhost</em> au lieu de <em>fedora</em> pour les éditions CoreOS, IoT, Cloud et Server.</strong> Ce nom d'hôte est celui employé quand les autres méthodes (type configuration locale, DHCP ou DNS inversé) ne la définissent pas. Une mise à jour de systemd pour Fedora 33 avait fait l'opération inverse, avec la conséquence que de nombreux outils reposaient sur <em>localhost</em> comme nom d'hôte pour identifier les systèmes non configurés. Ce nom étant effectivement un nom trop basique et commun pour être une vraie valeur exploitable en production. L'objectif est de rétablir ce comportement afin de ne pas courir après les bogues et des correctifs manuels pour chaque logiciel concerné.</p>
<p><strong>L'étiquetage des contextes SELinux est maintenant parallélisé.</strong> Cette opération va lancer un fil d'exécution par processeur détecté sur la machine automatiquement, selon les cas cela peut améliorer la vitesse de l'opération jusqu'à 18 fois. L'étiquetage se produit au prochain redémarrage après avoir passé SELinux de l'état désactivé à l'état activé ou après exécution de la commande <em>fixfiles onboot</em>. Si vous souhaitez changer le nombre de processus, vous pouvez exécuter la commande <em>fixfiles -T 0 onboot</em>, la valeur 0 signifiant tous les processeurs de la machine, les autres valeurs signifient le nombre de fils d'exécution souhaité.</p>
<p><strong>La gestion des paquets passe par la nouvelle version de RPM 4.18.</strong> Un nouveau module de prise en charge des signatures OpenPGP utilise Sequoia-PGP, écrit en Rust. Ce module sera activé par défaut dans Fedora 38. La restauration des permissions avec l'option <em>--restore</em> est plus robuste et sécurisée, en particulier concernant les liens symboliques. Il propose également un shell interactif pour les macros via 'rpmspec --shell' et en Lua avec 'rpmlua'.</p>
<p><strong>Pour plus de sécurité, tous les fichiers fournis par un paquet RPM sont signés.</strong> Il exploite les capacités du noyau nommées <em>Linux Integrity Measurement Architecture</em>, afin de définir des politiques de sécurité pour par exemple n'exécuter que les fichiers avec la bonne signature. Ou de vérifier tous les fichiers sauf ceux dans <em>/var</em>, ou encore ne vérifier la signature que des shells. </p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Fichiers_adaptatif.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d46696368696572735f6164617074617469665f6d2e706e67/.GNOME-Fichiers_adaptatif_m.png" alt="L'application Fichiers a un affichage adaptatif" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Fichiers_adaptatif_m.png"></a></p>
<p>Fedora ne propose cependant aucune politique par défaut pour laisser l'utilisateur libre de s'en servir ou pas, histoire de ne pas lui ajouter des contraintes trop fortes. L'édition IoT aura par contre des exemples de politiques adaptées à des cas d'usage pour simplifier le travail, car le contexte s'y prête plus. L'intégration avec l'outil Keylime est également un plus pour cette édition.</p>
<p>Le paquet <em>rpm-plugin-ima</em> doit être également installé pour s'en servir. La taille des paquets est en légère hausse par conséquent, mais sur un ensemble de 450 Mio de paquets RPM installés, le surplus de données est d'environ 1% soit 5 Mio ce qui est assez faible.</p>
<p><strong>Fedora Workstation par défaut embarque le paquet <em>whois</em> au lieu de <em>jwhois</em>.</strong> Ce dernier n'est en effet plus activement développé, et a plus d'erreurs sur certains noms de domaines qui pouvaient nécessiter de changer la configuration à la main de l'outil.</p>
<p><strong>Première étape pour le renforcement par défaut de la politique de sécurité manipulée via l'outil <em>update-crypto-policies</em>.</strong> Ce changement, en lien avec ce qui a été introduit par Fedora 28 puis 33 met à disposition une nouvelle règle optionnelle qui deviendra effective par défaut pour Fedora 39 seulement. Elle vise à mettre fin à l'algorithme de hashage SHA-1 dans les protocoles de chiffrement ou de signatures car il est considéré comme non sûr. De fait aussi l'usage des protocoles TLS 1.0 et 1.1 ne seront plus possibles dans les bibliothèques et logiciels concernés.</p>
<p>Vous pouvez tester l'impact potentiel dès maintenant via la commande :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># update-crypto-policies --set TEST-FEDORA39</span></code></pre>
<p>Et revenir aux règles par défaut via la commande :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># update-crypto-policies --set DEFAULT</span></code></pre>
<p>Notons qu'il faut redémarrer les applications pour en voir les effets.</p>
<p><strong>Le paquet <em>openssl1.1</em> est marqué comme déprécié en vue d'une suppression pour F38 ou F39.</strong> Plus aucun nouveau paquet ne sera admis avec une telle dépendance, la bibliothèque devant ne plus être maintenue officiellement en 2023.</p>
<p><strong>Le paquet <em>gettext</em> est séparé en deux en <em>gettext</em> et <em>gettext-runtime</em> pour alléger la taille minimale du système d'environ 4,7 Mio.</strong></p>
<p><strong>Mise à jour du serveur DNS BIND 9.18.</strong> Il prend en charge le protocole DNS over TLS et DNS over HTTPS que ce soit comme source ou pour résoudre les noms de domaine ce qui améliore la confidentialité de ces requêtes.</p>
<p><strong>Mise à jour du gestionnaire de stockage Stratis 3.2.0.</strong> Les utilisateurs ont la possibilité d'arrêter ou de démarrer un ensemble de stockage sans détruire les métadonnées associées.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>Mise à jour de la chaîne de compilation GNU avec glibc 2.36 et binutils 2.38.</strong> Les deux apportent la prise en charge complète de l'information <em>DT_RELR _ dans le format ELF pour la relocalisation aléatoire du code en mémoire. La glibc apporte la prise en charge de nombreuses fonctions spécifiques au noyau Linux dont la nouvelle API liée à l'appel système _mount</em>. Il est également possible de supprimer les requêtes AAAA du résolveur DNS intégré via l'option <em>no-aaaa</em> à des fins de test, ce qui implique tous les appels à la fonction <em>getaddrinfo</em>.</p>
<p>Pour binutils, les extensions pour l'architecture ARM v8.7-a, v8.8-a, v9-a, v9.1-a, armv9.2-a et armv9.3-a sont prises en charge de même que plus de registres systèmes pour cette architecture.</p>
<p><strong>La chaîne de compilation LLVM a aussi son lot de mises à jour avec sa 15e version.</strong> Comme pour binutils plus haut, LLVM étend sa prise en charge des extensions ARM jusqu'à arm9.2-a. Il implémente pour l'architecture x86 l'option de GCC <em>-fzero-call-used-reg</em> pour réinitialiser les registres au retour d'une fonction pour éviter certaines attaques. L'organisation d'une structure en C peut être aussi réordonnée via l'attribut <em>randomize_layout</em> pour éviter également certaines attaques possibles. La prise en charge des normes OpenMP 5.1, C2X, C++20 et C++2b s'améliore. Debuginfod dispose également de son propre serveur HTTP.</p>
<p><strong>Coup de Boost pour la version 1.78 de la bibliothèque C++.</strong> Outre les corrections nombreuses et habituelles, cette version fournit deux nouvelles bibliothèques définies uniquement dans leurs en-têtes : Lambda2 et Describe pour les projets compatibles C++14 et supérieur. La première permet de définir des lambdas avec des expressions simples sans utiliser la syntaxe usuelle de C++. Tandis que la seconde permet de décrire les énumérations, structures et autres classes et récupérer ces informations à travers des macros spécifiques.</p>
<p><strong>Le langage Go fonce vers sa version 1.19.</strong> Le modèle mémoire évolue pour suivre celui des langages C, C++, Java, JavaScript, Rust et Swift. Le compilateur utilise une table de branchements pour les architectures arm64 et x86_64 pour les longs switch avec beaucoup d'entiers ou de chaînes de caractères pour gagner en performance, jusqu'à 20%. Lors de l'exécution, une limite de mémoire maximale est définie pour limiter l'entrée en scène du ramasse miette et améliorer les performances dans de nombreux scénarios.</p>
<p><strong>La branche Node.js 18.x devient celle de référence.</strong> Les versions 16.x et 14.x restent disponibles en parallèle. Le moteur V8 est mis à jour dans sa version 10.1 tout comme la bibliothèque llhttp vers 6.0.7. Il met à disposition à titre expérimental l'API Web Streams ou encore Test Runner module pour faciliter la création de tests qui tournent un résultat au format TAP. Les temps d'attente par défaut passent à 6 secondes pour recevoir une entête HTTP complète, et 5 minutes pour recevoir une requête entière d'un client.</p>
<p><strong>Le langage Perl bénéficie de sa version 5.36.</strong> Le langage peut gérer les caractères Unicode 14.0. Il est possible de vérifier si une valeur est un booléen avec la fonction <em>is_bool()</em>. Il introduit quelques changements considérés comme expérimentaux, comme l'itération sur plusieurs variables, ou le nouveau module nommé <em>builtin</em> pour faire référence aux fonctions fournies par l'interpréteur lui même. Les traitements d'exception peuvent accueillir le mot clé <em>finally</em>, lui aussi à titre expérimental.</p>
<p><strong>Alors que le langage Python rampe vers sa version 3.11.</strong> Cette version apporte une amélioration significative des performances dans le cadre du projet <em>CPython faster</em>, de l'ordre de 10 à 60% de mieux. Il est possible de définir des groupes d'exception. L'interpréteur renvoie quant à lui des messages d'erreurs plus précis pour localiser l'origine exacte de l'erreur dans le code plutôt que juste le numéro de ligne dans un fichier.</p>
<p><strong>Le langage Erlang dispose d'une 25e mise à jour.</strong> Le compilateur à la volée prend en charge l'architecture ARM64 ce qui améliore les performances pour celle-ci. Il peut d'ailleurs utiliser les informations provenant de gdb ou de perf pour améliorer la localisation des erreurs.</p>
<p><strong>Pendant que Haskell GHC (le compilateur Haskell) 8.10.7 avec sa suite Stackage LTS 18.28 sont disponibles qui corrigent de nombreux bogues.</strong></p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Menu_securite.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f2e474e4f4d452d4d656e755f73656375726974655f6d2e706e67/.GNOME-Menu_securite_m.png" alt="Le menu de sécurité fait son apparition" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/.GNOME-Menu_securite_m.png"></a></p>
<p><strong>L'éditeur de texte Emacs passe à la version 28.1.</strong> Il peut compiler nativement les fichiers Lisp ce qui peut améliorer les performances pour de nombreuses fonctionnalités du logiciel. L'affichage des emoji a été grandement amélioré, normalement compatible avec ceux d'Unicode 14.0. Parmi de nombreux autres changements, un nouveau système pour documenter les groupes de fonctions est également proposé.</p>
<p><strong>La bibliothèque libsoup version 3 fait son entrée dans Fedora</strong>. En parallèle sa 2e version est conservée pour des questions de compatibilité jusqu'à Fedora 39. Cette version propose nativement la prise en charge du protocole HTTP/2 tandis que celle de XML-RPC a été supprimée. De nombreux changements internes ont été effectués cassant la compatibilité ascendante, comme le passage de toutes les entrées / sorties sous la forme d'objets GIOStream pour plus d'uniformité.</p>
<p><strong>Mise à jour de la chaine de compilation pour Windows nommée MinGW.</strong> Cela permet de fournir l'accès à GCC 12 et aux outils binutils 3.28.</p>
<p><strong>Par ailleurs il utilise la bibliothèque OpenSSL 3e du nom</strong> qui est la nouvelle version de référence de la bibliothèque de Fedora pour des raisons de sécurité et de maintenance.</p>
<p><strong>Il bénéfice également de la cible UCRT (Universal C Runtime) en plus de MSVCRT (Microsoft Visual C++ Runtime), ce support étant recommandé depuis Windows 10.</strong> Par conséquent la prise en charge de C99 est aussi améliorée dans cet environnement, ou la prise en charge de UTF-8.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Fedora CoreOS devient une édition officielle.</strong> Elle rejoint ainsi les éditions Cloud, IoT, Server et Workstation, en conséquence elle sera plus mise en avant sur le site web et les bogues l'impactant seront mieux considérés avant la sortie d'une nouvelle version.</p>
<p><strong>Fedora Cloud Base redevient une édition officielle également.</strong> De même que pour CoreOS, elle retrouve ce statut qu'il avait perdu faute d'intérêts identifiés à une époque. Elle doit être complémentaire de Server et de CoreOS pour être utilisé dans des environnements virtualisés.</p>
<p><strong>La génération des images IoT se fait avec l'outil <em>osbuild</em>.</strong> L'objectif est d'utiliser la même plateforme que <em>RHEL for Edge</em> et ainsi redevenir un véritable projet en amont de celui-ci.</p>
<p><strong>Les paquets Python ont par défaut un shebang avec l'option <em>-P</em> activée.</strong> L'objectif est de retirer notamment <em>/usr/bin/</em> de la variable <em>sys.path'' <a href="https://github.com/benjaminp/six/issues/359">ce qui peut engendrer des bogues gênants selon les fichiers présents dans le même répertoire notamment lors de l'importation des modules.</a> Ce changement consiste en l'ajout de l'argument en question dans les macros RPM _%{py3_shbang_opts}</em> et <em>%{py3_shebang_flags}</em>. Pour les paquets ayant un soucis avec ce changement, il est possible de rétablir le comportement précédent en invoquant la macro <em>%undefine_py3_shebang_P</em>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Nouveau_menu.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633372f474e4f4d452d4e6f75766561755f6d656e752e706e67/GNOME-Nouveau_menu.png" alt="Le menu de GNOME a subi a ravalement de façade bienvenu" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F37/GNOME-Nouveau_menu.png"></a></p>
<p><strong>Python Dist RPM fourni uniquement des noms normalisés selon la PEP 503.</strong> Ainsi par exemple sous Fedora 36, le paquet <em>python3-ruamel-yaml</em> peut être défini sous la forme <em>python3dist(ruamel-yaml)</em> ou <em>python3dist(ruamel.yaml)</em> alors que dorénavant uniquement le premier est possible. Cela rend les noms plus cohérents avec notamment ce qui est utilisé dans l'écosystème Python.</p>
<p><strong>Ajout d'une nouvelle cible <em>ELN-extras</em> pour étendre les fonctions de <a href="https://docs.fedoraproject.org/en-US/eln/">ELN</a> et améliorer <a href="https://docs.fedoraproject.org/en-US/epel/">EPEL</a>.</strong> EPEL peut être résumé comme une collection de paquets supplémentaires pour RHEL qui se base essentiellement sur le contenu des dépôts de Fedora. ELN est quant à lui une compilation de Fedora Rawhide (la version en développement continue) comme une RHEL pour tester les procédures de génération des images. Le but du changement ici est, contrairement au contenu de ELN qui est essentiellement décidé par Red Hat, ici le contenu serait indépendant et plus ouvert à l'extérieur. Cela donnerait la possibilité de tester d'autres choses dans la procédure de compilation de RHEL, avant que cela n’atterrisse dans CentOS Stream par exemple. Cela réduirait également le délai pour fournir une nouvelle version de EPEL (pour RHEL 10 par exemple) car on pourrait tester la compilation des paquets EPEL plus tôt.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L'association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L'association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l'association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20h30 (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-meeting-1 sur Libera). Pour plus de convivialité, nous avons mis en place également <a href="https://forums.fedora-fr.org/viewtopic.php?id=73273">une réunion mensuelle le premier lundi du mois</a> à la même heure <a href="https://meet.jit.si/Borsalinux-Fr">en visio-conférence sur Jitsi</a>.</p>
<p>L'association sera également représenté par Emmanuel Seyman lors du Capitole du Libre à Toulouse le 19 et 20 novembre.</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L'équipe se réunit tous les lundis soir après 21h (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-doc-fr sur Libera) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-linux-37">Comment se procurer Fedora Linux 37 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de Fedora Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 36 ou 35 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora Linux 37</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora Linux</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F37_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 37</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-linux-37-est-sortie.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/129279/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
Renaulthttps://linuxfr.org/nodes/129279/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/411812022-09-13T14:41:50+02:002022-09-14T13:44:34+02:00Fedora 37 Beta est disponibleLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 13 septembre, la communauté du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 37.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 37 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est, pour le moment, fixée pour le 15 ou 25 octobre.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111011">Site officiel du projet Fedora </a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111012">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111013">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111014">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111015">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-37/f-37-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111016">Calendrier pour Fedora 37 </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 43 ;</li>
<li>L’environnement de bureau LXQt est proposé à la version 1.1.0 ;</li>
<li>Le logiciel de chat audio Mumble 1.4 est également mis à jour ;</li>
<li>Le répertoire <em>/sysroot</em> devient en lecture seule pour les images Fedora Silverblue et Kinoite ;</li>
<li>Possibilité de tester le nouvel installateur Anaconda basé sur des technologies Web, sur des images dédiées ;</li>
<li>L’image boot.iso pour systèmes BIOS utilise GRUB2 au lieu de syslinux comme chargeur de démarrage ;</li>
<li>Création d’une image disque KVM pour faciliter l’usage de Fedora Server dans un environnement virtualisé.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>L’architecture ARMv7 n'est plus prise en charge ;</li>
<li>Prise en charge officielle de la carte Raspberry Pi 4 ;</li>
<li>Prise en charge du nouveau standard <em>Device Onboarding</em> pour améliorer la sécurité des machines IoT ;</li>
<li>Par défaut sur l’architecture x86_64 avec un BIOS, le système de partition GPT sera employé plutôt que son ancêtre MBR ;</li>
<li>Les paquets pour jdk 8, 11, 17 et 18 n’ont plus de paquets pour l’architecture i686 ;</li>
<li>Gros nettoyage dans les paquets orphelins i686 qui sont supprimés des dépôts.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>Les langues additionnelles de Firefox sont dans un paquet dédié <em>firefox-langpacks</em> avant de passer à un paquet par langue comme effectué pour LibreOffice il y a des années déjà ;</li>
<li>Mise à jour d’IBus 1.5.27 ;</li>
<li>Mise à jour d’ibus-libpinyin 1.13 ;</li>
<li>Amélioration de la prise en charge des polices de caractères de la langue perse.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>Toutes les unités de systemd seront marquées comme <em>preset</em> lors du premier démarrage ;</li>
<li>Le nom d’hôte par défaut si pas configuré est <em>localhost</em> au lieu de <em>fedora</em> ;</li>
<li>L’étiquetage des contextes SELinux est maintenant parallélisé ;</li>
<li>La gestion des paquets passe par la nouvelle version de RPM 4.18 ;</li>
<li>Tous fichiers fournis par un paquet RPM sont signés, pour plus de sécurité ;</li>
<li>Fedora Workstation par défaut embarque le paquet <em>whois</em> au lieu de <em>jwhois</em> ;</li>
<li>Première étape pour le renforcement par défaut de la politique de sécurité manipulé via l’outil <em>update-crypto-policies</em> ;</li>
<li>Le paquet <em>openssl1.1</em> est marqué comme déprécié en vue d’une suppression pour F38 ou F39 ;</li>
<li>Le paquet <em>gettext</em> est séparé en deux en <em>gettext</em> et <em>gettext-runtime</em> pour alléger la taille minimale du système ;</li>
<li>Mise à jour du serveur DNS BIND 9.18 ;</li>
<li>Mise à jour du gestionnaire de stockage Stratis 3.2.0.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>Mise à jour de la chaîne de compilation GNU avec glibc 2.36 et binutils 2.38 ;</li>
<li>La chaîne de compilation LLVM a aussi son lot de mise à jour avec sa 15ᵉ version ;</li>
<li>Coup de Boost pour la version 1.78 de la bibliothèque C++ ;</li>
<li>Le lapin Go bondit vers sa version 1.19 ;</li>
<li>La branche Node.js 18.x devient celle de référence ;</li>
<li>Le langage Perl bénéficie de sa version 5.36 ;</li>
<li>Alors que le langage Python rampe vers sa version 3.11 ;</li>
<li>Le langage Erlang dispose d’une 25ᵉ mise à jour ;</li>
<li>Pendant que son rival Haskell GHC 8.10.7 avec sa suite Stackage LTS 18.28 sont disponibles ;</li>
<li>L’éditeur de texte Emacs passe à la version 28 ;</li>
<li>La bibliothèque libsoup version 3 fait son entrée dans Fedora, en parallèle de sa 2ᵉ version pour des questions de compatibilité ;</li>
<li>Mise à jour de la chaine de compilation pour Windows nommée MinGW ;</li>
<li>Ce dernier utilise la bibliothèque OpenSSL 3ᵉ du nom par ailleurs ;</li>
<li>Il bénéficie également de la cible UCRT en plus de MSVCRT, ce support étant recommandé depuis Windows 10.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Fedora CoreOS devient une édition officielle ;</li>
<li>Fedora Cloud Base redevient une édition officielle également ;</li>
<li>La génération des images IoT se fait avec l’outil <em>osbuild</em> ;</li>
<li>Les paquets Python ont par défaut un shebang avec l’option <em>-P</em> activée ;</li>
<li>Python Dist RPM fourni uniquement des noms normalisés selon la PEP 503 ;</li>
<li>Ajout d’une nouvelle cible <em>ELN-extras</em> pour étendre les fonctions de EPEL et se rapprocher de RHEL. Mais le contenu est défini par la communauté plutôt que Red-Hat.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d’une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.</p>
<p>C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">via la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J’annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 36 ou 35 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Beta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n’oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F37_bugs">N’oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 37</a>.</p>
<p>Bons tests à tous et à toutes !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-37-beta-est-disponible.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/128727/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
RenaultclaudexYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/128727/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/409892022-05-17T10:02:06+02:002022-05-17T10:02:06+02:00Apports de Fedora à l’écosystème du logiciel libre (4ᵉ partie)Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Il est courant, au sein de la communauté du Logiciel Libre, de présenter une distribution GNU/Linux comme une simple intégration, ou un assemblage de tous les logiciels qu'elle propose. Une sorte de glu entre eux.</p>
<p>Si c'est sans doute le cas de certaines d'entre elles, nous ne pouvons en conclure que c'est toujours le cas. En particulier, la distribution Fedora Linux va au delà de ce constat. Ses objectifs et sa communauté lui permettent de réaliser d'autres choses. En effet depuis sa création, Fedora Linux est une <em>vitrine technologique</em> et à ce titre a essayé de mettre en avant ou de développer des solutions novatrices pour le Logiciel Libre. Mais depuis Fedora 21, sortie fin 2011, Fedora Linux s'est découpée en trois produits distincts. Si finalement une Fedora Workstation et Server ont accès aux mêmes paquets, le projet a souhaité fournir des expériences utilisateur adaptées à chaque cas d'usage dès la fin de l'installation. Par conséquent, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Workstation/Tasklist">Fedora Workstation a sa liste de tâches</a> pour intégrer et développer de nouvelles solutions pour améliorer l'usage bureautique de l'utilisateur.</p>
<p>Et si la distribution Fedora Linux est souvent considérée comme une version de tests pour la distribution Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de Red Hat, nous allons constater que finalement toute la communauté tire des bénéfices de ses travaux.</p>
<p>Le présent article est une adaptation des articles de blogs <a href="https://blogs.gnome.org/uraeus/2021/03/15/what-to-look-for-fedora-workstation-34/">ici</a> et <a href="https://blogs.gnome.org/uraeus/2021/09/16/cool-happenings-in-fedora-workstation-land/">là</a> de Christian Schaller qui m'en a donné l'autorisation. Il fait suite à un <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">premier article à ce sujet</a> puis à <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">un second</a> et enfin <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">le dernier de la série</a>. Le premier article avait donné lieu à une conférence lors des JM2L de 2017 et aux <a href="https://tube.aquilenet.fr/videos/watch/24ca5750-9d36-4255-adb1-b34e633a27c2">RMLL de 2018 dont la vidéo est disponible ici</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110337">Première partie de la série</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre-2-partie" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110338">Deuxième partie de la série</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre-3-partie" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110339">Troisième partie de la série</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://blogs.gnome.org/uraeus/2021/03/15/what-to-look-for-fedora-workstation-34/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/110340">What to look for in Fedora Workstation 34</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://blogs.gnome.org/uraeus/2021/09/16/cool-happenings-in-fedora-workstation-land/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/110341">Cool happenings in Fedora Workstation land</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://tube.aquilenet.fr/w/24ca5750-9d36-4255-adb1-b34e633a27c2" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110342">Vidéo de la conférence des RMLL 2018</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110343">Site officiel du projet Fedora </a></li><li>lien nᵒ 8 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110344">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-wayland">Wayland</a></li>
<li><a href="#toc-pipewire">PipeWire</a></li>
<li><a href="#toc-toolbox">Toolbox</a></li>
<li><a href="#toc-flatpak">Flatpak</a></li>
<li><a href="#toc-gnome">GNOME</a></li>
<li><a href="#toc-kiosk-mode">Kiosk mode</a></li>
<li><a href="#toc-entr%C3%A9es-de-saisie">Entrées de saisie</a></li>
<li><a href="#toc-l%C3%A9cran">L'écran</a></li>
<li><a href="#toc-lacc%C3%A9l%C3%A9ration-graphique-pour-penny">L'accélération graphique pour Penny</a></li>
<li><a href="#toc-la-gestion-de-l%C3%A9nergie">La gestion de l'énergie</a></li>
<li><a href="#toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-wayland">Wayland</h2>
<p>Si la transition vers Wayland par défaut date de 2016 et est globalement une réussite pour la plupart des cas d'usage. Il reste toujours des éléments qui continuent à poser des problèmes justifiant le maintien de X.org et de XWayland.</p>
<p>La compatibilité avec le pilote propriétaire de nVidia est un de ces points. La fiabilité s'améliore, au point que GNOME utilise Wayland par défaut dans ce cas de figure dès Fedora Linux 36 grâce aux apports de la version 495.44 du pilote. Le travail continue avec l'entreprise nVidia, avec des réunions deux fois par semaine avec eux, pour être capable de l'étendre à l'ensemble des sessions de bureau KDE Plasma. </p>
<p><a href="https://gitlab.gnome.org/GNOME/mutter/-/merge_requests/1698">Un autre travail important est abattu par Jonas Ådahl</a>, pour proposer la connexion distante à travers les protocoles VNC ou RDP afin d'afficher les applications graphiques à distance depuis une session Wayland.</p>
<p>La prise en charge de la fonctionnalité HDR des écrans est un autre sujet sur la table de Wayland.</p>
<h2 id="toc-pipewire">PipeWire</h2>
<p>L'objectif initial de Pipewire est de gérer les flux vidéos et audio de manière sécurisée et simple au sein du système. Par exemple faire le lien entre votre webcam et l'application web de visioconférence exécutée par Firefox.</p>
<p>Depuis Fedora 34, Pipewire remplace PulseAudio et JACK pour la gestion du son, tout en gardant des couches de compatibilité. Ce changement a fait l'objet d'une grande série de tests et d'améliorations pour parvenir finalement à une transition réussie où les problèmes étaient plus rares et mineurs. La gestion des périphériques Bluetooth pour l'audio bénéfice aussi de grandes avancées, notamment avec l'apport du codec audio haute définition LDAC ou encore de aptX-LL et de FastStream.</p>
<p>L'auteur de Pipewire, Wim Taymans, travaille avec les amateurs d'applications professionnelles en lien avec l'audio pour s'assurer de la bonne compatibilité des applications et proposer des améliorations. Red Hat souhaite également recruter des employés pour travailler sur ce sujet pour améliorer le support de l'audio dans le système, en lien avec un investissement dans le secteur de l'automobile.</p>
<p>L'un des objectifs actuels de PipeWire est la transmission audio transparente d'un flux S/PDIF à travers S/PDIF ou HDMI qui sont très employés dans des systèmes multimédia. Ou encore afficher l'état de la batterie du périphérique Bluetooth.</p>
<h2 id="toc-toolbox">Toolbox</h2>
<p>Cette application permet de lancer rapidement des machines virtuelles Fedora Linux dans un conteneur prêt à l'emploi permettant de facilement accéder au dossier personnel de l'utilisateur et à la session graphique et DBus. Outil idéal pour coder dans un environnement tel que Fedora Silverblue où le système de base est minimal et en <em>lecture seule</em>.</p>
<p>Ondřej Michal a travaillé pour permettre l'intégration du système RHEL dans ce système, ce qui permet de facilement travailler pour cette cible si nécessaire, ou d'effectuer différents tests.</p>
<p>De manière analogue au fonctionnement avec Fedora Linux, vous pouvez invoquer un nouveau système RHEL 8.3 ainsi :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox create --distro rhel --release <span class="m">8</span>.3</code></pre>
<p>L'intégration avec la configuration des comptes en ligne de GNOME est prévue pour permettre de faire le lien avec la souscription RHEL, comme cela a été fait pour <em>GNOME Machines</em> pour simplifier l'usage encore.</p>
<h2 id="toc-flatpak">Flatpak</h2>
<p>Owen Taylor a travaillé pour la génération des images Flatpak depuis la définition des paquets RPM de Fedora Linux. Ce qui permet de facilement déployer des paquets Flatpak récents à n'importe quel système le prenant en charge avec peu d'efforts, le gros du travail reposant sur la création du paquet RPM.</p>
<p>Cependant ce système reposait sur des images OCI, en gros compatible avec Kubernetes ou Docker ce qui permet de les exploiter à travers ces outils très employés. Mais l'inconvénient de cette méthode est que les tailles des mises à jour sont énormes en comparaison de l'usage d'OSTree par le dépôt Flathub. En effet, OSTree étant une sorte de <em>git pour les binaires</em>, les mises à jour sont incrémentales et de fait optimales. Grâce à Owen les images OCI bénéficient d'une mise à jour incrémentale et donc très petite ce qui permet de concilier le bénéfice des deux mondes.</p>
<h2 id="toc-gnome">GNOME</h2>
<p>Il y a eu un gros travail d'amélioration de l'interface de GNOME ces derniers temps, en partie effectué par Allan Day pour notamment <a href="https://blogs.gnome.org/shell-dev/2021/02/23/gnome-shell-40-and-multi-monitor/">la nouvelle gestion du multi-écrans</a>.</p>
<h2 id="toc-kiosk-mode">Kiosk mode</h2>
<p>Une demande récurrente pour certaines machines est d'afficher une application uniquement sur un écran. Cela peut être une vidéo de promotion, une brochure tarifaire, un navigateur web dans un espace libre service, l'application du distributeur automatique de billets, et bien d'autres.</p>
<p>Mais GNOME Shell est trop gourmand par défaut et la possibilité de quitter facilement l'application par erreur ou volontairement est un point faible. On ne peut se contenter d'afficher l'application en plein écran dans une session GNOME Shell.</p>
<p>Pour tirer bénéfice de la gestion du matériel de GNOME avec libinput et Wayland tout en limitant la maintenance, Ben Breard a écrit <a href="https://gitlab.gnome.org/GNOME/gnome-kiosk">une application nommée GNOME Kiosk répondant à ce problème. Il lance une application unique en plein écran avec Mutter et rien d'autres.</a> Il explique en détail sur <a href="https://www.redhat.com/en/blog/using-rhels-lightweight-kiosk-mode-edge-deployments">le blog officiel de Red Hat</a> comment s'en servir.</p>
<p>La session consomme seulement 18 Mio de RAM, soit 72 Mio de moins qu'une session minimale de GNOME Shell. Le but semble donc atteint.</p>
<h2 id="toc-entrées-de-saisie">Entrées de saisie</h2>
<p>Peter Hutterer et Benjamin Tissoires ont travaillé sur la prise en charge des touchpad haptiques, en somme des touchpads qui vibrent ou simulent des sensations du toucher au doigt ce qui est utile pour certaines interactions.</p>
<p>Carlos Garnacho a quant à lui travaillé pour séparer les entrées de saisie et l'affichage dans GNOME. <a href="https://gitlab.gnome.org/GNOME/mutter/-/merge_requests/1403">Maintenant les entrées de saisie ont un fil d'exécution dédié.</a> Cela améliore la latence et la sensation de fluidité du système.</p>
<p>Peter Hutterer est en train de travailler pour la prise en charge du défilement haute définition à la souris à travers libinput.</p>
<h2 id="toc-lécran">L'écran</h2>
<p>Une fonctionnalité qui est apparue ces dernières années notamment dans la gamme Lenovo (qui a un partenariat avec Red Hat et Fedora) est l'affichage qui réduit la lisibilité depuis un point de vue différent de celui de l'utilisateur principal. Cela évite qu'un coup d’œil discret par dessus votre épaule aboutisse à obtenir beaucoup d'informations sensibles tout en vous permettant de travailler convenablement. Hans de Goede de Red Hat a travaillé sur la prise en charge côté noyau quand Marco Trevisan de Canonical travaille sur la prise en charge côté espace utilisateur.</p>
<h2 id="toc-laccélération-graphique-pour-penny">L'accélération graphique pour Penny</h2>
<p>Khronos Group a proposé il y a quelques années une nouvelle API pour l'accélération graphique nommée Vulkan, en plus d'OpenGL qui était la référence par le passé. Si Vulkan a remplacé en partie OpenGL, ce dernier a encore de beaux jours devant lui.</p>
<p>Cependant cela nécessite beaucoup d'efforts de maintenir les deux API en même temps, notamment pour la prise en charge du matériel. Ainsi est né le <a href="https://gitlab.freedesktop.org/kusma/mesa/tree/zink">projet Zink</a> qui est d'implémenter l'API OpenGL au dessus de Vulkan, tirant parti ainsi des améliorations qu'il apporte. Ainsi OpenGL est implémenté une seule fois, et l'adaptation avec le matériel ne sera développé que pour l'API Vulkan.</p>
<p>Cependant Zink nécessite de télécharger l'image du GPU vers le CPU pour y appliquer un traitement à travers llvmpipe ce qui est tout sauf rapide. <a href="https://gitlab.freedesktop.org/mesa/mesa/-/merge_requests/7661">C'est l'objectif de Adam Jackson avec Penny de tout gérer au niveau du GPU pour améliorer les performances.</a></p>
<h2 id="toc-la-gestion-de-lénergie">La gestion de l'énergie</h2>
<p>Depuis longtemps Windows, macOS, Android et autres iOS permettent de contrôler la gestion de l'énergie de manière globale très facilement. Souvent à base de trois modes économie d'énergie, normal ou performance, le système pouvait jouer sur la fréquence des processeurs, la désactivation ou non des charges USB, ou le temps d'inactivité avant la mise en veille ou pour éteindre l'écran.</p>
<p>Cependant sous Linux, rien de tel de manière simple, il fallait souvent jouer soi même avec des applications ou extensions tierces qui jouaient plus ou moins finement dans <em>/sys</em> pour reproduire des comportements vaguement similaires.</p>
<p>Bastien Nocera a travaillé pour fournir dans GNOME 41 une telle configuration pour les machines qui le permettent. Le passage en mode économie d'énergie devenant même automatique quand le niveau de la batterie est faible.<br>
Cela repose sur un nouveau démon DBus <em>power-profiles-daemon</em> ce qui autorise son utilisation dans tout autre environnement de bureau facilement.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Energie.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d456e65726769655f6d2e706e67/.GNOME-Energie_m.png" alt="La configuration de l'énergie sous GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Energie_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-conclusion">Conclusion</h2>
<p>Comme nous pouvons le voir avec cette liste d'exemples, une distribution d’envergure comme Fedora, mais aussi Ubuntu, Debian ou autres peuvent apporter bien plus qu'une liste de logiciels à installer. Ils proposent des nouveaux outils, participent au développement ou à la stabilisation des logiciels qu'ils fournissent, peuvent collaborer avec d'autres entreprises ou communautés pour améliorer la prise en charge de leur produit.</p>
<p>Ici nous ne parlons que des travaux significatifs de ces dernières années, Fedora a également œuvré pour PulseAudio, systemd, PackageKit, NetworkManager, le pilote libre <em>nouveau</em> et tant d'autres composants par le passé !</p>
<p>Malgré les liens forts entre Red Hat et Fedora, nous pouvons voir que beaucoup des travaux de Fedora de ces dernières années ont bénéficié à la plupart des distributions aujourd'hui. Et cela n'est pas près de se terminer.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre-4-partie.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultNils RatusznikXavier Teyssierhttps://linuxfr.org/nodes/127571/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/409902022-05-10T17:15:10+02:002022-05-11T15:21:18+02:00Sortie de Fedora Linux 36Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 10 mai, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 36.</p>
<p>Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vu comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d'articles <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">ici</a>, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">là</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">par ici encore</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/GNOME-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="Bureau de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110345">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110346">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110347">Images Torrent officielles</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110348">Procédure de mise à niveau </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L'association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-linux-36">Comment se procurer Fedora Linux 36 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 42.</strong> Cette version apporte de nombreux changements esthétiques et ergonomiques.<br>
Tout d'abord il y a une vraie configuration du thème sombre. Auparavant avec l'application <em>Ajustements</em> il était possible de choisir le thème <em>Adwaita-dark</em> pour avoir les applications avec un thème sombre. Maintenant cela est disponible dans le panneau de configuration de GNOME, et elle permet non seulement de configurer le thème des applications, mais aussi les fonds d'écran (s'ils sont compatibles) et les applications peuvent adapter leur affichage également car ils ont accès à cette information. Ce changement n'affecte que les applications écrites avec GTK4 et la nouvelle bibliothèque <em>libadwaita</em> pour le moment.</p>
<p>De manière globale le style des widgets et des applications a été un peu revu. Des icônes ont été également rafraîchies en particulier dans l'application <em>Fichiers</em>.</p>
<p>Ce thème sombre est aussi en lien avec la nouvelle version de la bibliothèque graphique GTK4, de nombreuses applications utilisent cette version maintenant : <em>Paramètres</em>, <em>Fichiers</em>, <em>Analyseur de disques</em>, <em>Polices</em>, <em>To do</em>, <em>Tour</em>, <em>Calendrier</em>, <em>Horloges</em>, <em>Logiciels</em>, <em>Caractères</em>, <em>Contacts</em>, <em>Météo</em> et <em>Calculatrice</em>.</p>
<p>La capture d'écran bénéficie d'un rafraichissement très important. Plutôt qu'une fenêtre classique qui s'ouvre, c'est une application plus discrète en surimpression qui permet de sélectionner la zone à capturer et de configurer les options d'enregistrement. Il permet également d'enregistrer l'écran sous forme de vidéo.</p>
<p>Deux nouvelles applications entrent dans l'arène. <em>Console</em> qui est une version simplifiée de <em>Terminal</em> tout en utilisant GTK4. Les deux doivent s'adresser à des publics un peu différent, Terminal devant être plus complet et complexe à l'usage. Et <em>Éditeur de texte</em> en parallèle de <em>Gedit</em> pour éditer du texte ou programmer. Il est plus simple que Gedit et utilise aussi GTK4, d'autant que Gedit n'est pour le moment plus officiellement maintenu.</p>
<p>Il est possible de partager son écran à distance avec le protocole RDP dans le panneau de configuration dans l'onglet <em>Partage</em>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/GNOME-Mode_clair.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e474e4f4d452d4d6f64655f636c6169725f6d2e706e67/.GNOME-Mode_clair_m.png" alt="Le mode clair de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.GNOME-Mode_clair_m.png"></a></p>
<p>Quelques améliorations de performances, notamment pour <em>Vidéo</em> qui utilise une surface OpenGL pour accélérer le rendu par l'usage de la carte graphique. Le navigateur Web utilise aussi l'accélération matérielle pour le rendu pour améliorer les performances. L'indexation des fichiers avec <em>Tracker</em> qui consomme moins de mémoire et démarre plus rapidement. La gestion des entrées de saisies (clavier, souris, etc.) a été améliorée pour diminuer la latence et améliorer la sensation de fluidité.</p>
<p><strong>GNOME utilise Wayland avec le pilote propriétaire de nVidia par défaut.</strong> À partir de la version 495.44, le pilote propriétaire permet d'avoir l'accélération matérielle pour les applications non compatibles avec Wayland, qui passent donc par la couche de compatibilité XWayland. Comme toutes les applications peuvent avoir des performances décentes tout en ayant une bonne stabilité, il devient possible de le proposer par défaut aux utilisateurs. Seuls ceux ayant plusieurs cartes graphiques comme nVidia avec Intel sur les portables garderont X11 par défaut pour le moment.</p>
<p>Notons qu'il est toujours possible d'utiliser X11 si l'utilisateur le souhaite dans tous les cas.</p>
<p><strong>Mise à jour de l'environnement LXQt à la version 1.0.0.</strong> Cette version exploite la dernière version LTS de Qt5 à savoir la version 5.15. Un mode <em>ne pas déranger</em> fait son apparition pour ne pas recevoir des notifications quand il est actif. Il est possible d'ajouter sur la barre principale des boutons ayant des commandes personnalisées. Deux nouveaux thèmes font leur apparition avec la possibilité de configurer les palettes Qt également. Le gestionnaire de fichiers peut ajouter des emblèmes aux fichiers ou dossiers. Une option permet de choisir d'afficher ou non les fichiers cachés.</p>
<p><strong>L'installateur anaconda cochera par défaut l'option pour que l'utilisateur soit administrateur du système.</strong> En effet par défaut le principal utilisateur doit être l'administrateur via <em>sudo</em>, il est préférable que ceux qui choisissent de procéder autrement décident de décocher cette option plutôt que quelqu'un qui n'a pas les connaissances nécessaires de devoir cliquer dessus.</p>
<p>Par ailleurs les éditions <em>Workstation</em> et <em>Silverblue</em> n'affichent pas cet écran car la configuration est faite via l'utilitaire de GNOME depuis de nombreuses versions, et l'utilisateur créé par ce biais est bien administrateur par défaut ce qui rend cette décision plus cohérente.</p>
<p><strong>La police par défaut devient Noto Font pour plus d'uniformité d'affichage.</strong> Jusqu'ici les polices <em>DejaVu</em> étaient employées par défaut pour les langues européennes ou les scripts, Noto étaient employées pour les langues asiatiques pour la meilleure prise en charge de l'ensemble des caractères de ces langues. La police par défaut sera la même pour toutes les langues. Ainsi une application qui affiche plusieurs langues aura un affichage plus propre et cela permet d'économiser quelques 6 Mio dans l'image de base du système en supprimant les polices <em>DejaVu</em>. On en avait discuté déjà <a href="//linuxfr.org/users/antistress/liens/fedora-36-changerait-de-police-par-defaut-depuis-dejavu-vers-noto-phoronix">parlé sur ce site</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/GNOME-Mode_sombre.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e474e4f4d452d4d6f64655f736f6d6272655f6d2e706e67/.GNOME-Mode_sombre_m.png" alt="Le mode sombre de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.GNOME-Mode_sombre_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>L'architecture POWER LE change d'ABI basé sur le standard long double 128-bit IEEE.</strong> En effet ce standard est plus commun que ceux d'AIX double-double ou IBM long double (deux doubles de 64 bits groupés ensemble), ce dernier étant celui utilisé dans Fedora. Ces deux alternatives avaient l'inconvénient d'avoir une mantisse discontinue ce qui les rendait peu pratiques à exploiter.</p>
<p><strong>L'ancien pilote de gestion du framebuffer du noyau <em>fbdev</em> est remplacé par <em>simpledrm</em> qui exploite l'infrastructure DRM du noyau tout en fournissant une couche de compatibilité.</strong> Cela fait une bonne décennie que le sous système DRM du noyau est devenu la référence pour l'affichage vidéo. Seulement <em>fbdev</em> est toujours utilisé par certains firmwares pour initialiser l'affichage vidéo au démarrage comme aarch64 via le device tree, efifb pour les machines ayant un EFI ou encore vesafb pour les machines avec un affichage VESA. Mais le noyau 5.14 a introduit <em>simpledrm</em> qui peut prendre en charge ce cas d'utilisation avec une couche de compatibilité ce qui rend fbdev facultatif.</p>
<p>Cela simplifie la maintenance et est une étape avant de supprimer totalement le sous système à terme, qui est préservé à cause de la console framebuffer en pur texte.</p>
<p><strong>Suppression de la prise en charge des Wireless Extensions par le noyau et des outils systèmes, qui a été remplacé en 2007 par mac80211/cfg80211.</strong> Cette API entre le noyau et l'espace utilisateur est très ancienne et a pour principal inconvénient de n'être compatible qu'avec le chiffrement WEP qui n'est plus du tout sécurisé. De fait cela fait longtemps qu'il n'est plus vraiment utilisé en conditions réelles et sa suppression permet d'améliorer la sécurité en réduisant la surface d'attaque tout en signalant à ses éventuels utilisateurs de changer leur infrastructure pour une solution plus sécurisée.</p>
<p>Le paquet <em>wireless-tools</em> qui fournissait les utilitaires en espace utilisateur est de fait supprimé. Au niveau du noyau cela passe par la désactivation des options suivantes : CONFIG_WEXT_CORE, CONFIG_WEXT_PROC, CONFIG_WEXT_SPY, CONFIG_WEXT_PRIV, CONFIG_CFG80211_WEXT et CONFIG_CFG80211_WEXT_EXPORT.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>La méthode d'entrée par défaut pour la locale zh_HK (Hong Kong) passe à <em>ibus-table-chinese-cangjie</em>.</strong> L'ancienne méthode d'entrée <em>ibus-cangjie</em> n'est plus maintenue mais reste disponible pour ceux qui le souhaitent ou pour les configurations existantes.</p>
<p><strong>La police par défaut de la langue malayalam a été mise à jour pour une meilleure lisibilité et pour la compatibilité avec UNICODE 13.</strong> Les polices <em>smc-meera-fonts</em> et <em>smc-rachana-fonts</em> (respectivement serif et sans serif) font place à <em>rit-meera-new-fonts</em> et <em>rit-rachana-fonts</em>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/Console-et-editeur.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e436f6e736f6c652d65742d656469746575725f6d2e706e67/.Console-et-editeur_m.png" alt="Les nouveaux outils de GNOME : console et éditeur de texte" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.Console-et-editeur_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>Les authentifications systèmes et les périphériques de sécurité associés (les lecteurs d'empreintes ou les cartes à puce) doivent forcément passer par <em>authselect</em> maintenant pour plus d'homogénéité et de sécurité.</strong> Il devient plus difficile d'avoir une configuration cassée ou incohérente. </p>
<p>En effet sans authselect, les fichiers de configuration <em>/etc/nsswitch.conf</em> et <em>/etc/pam.d/*</em> ne sont jamais écrasés suite à une mise à jour, à la place un fichier <em>.rpmnew</em> est créé à côté pour laisser à l'utilisateur le soin de tenir compte du nouveau format ou des nouveaux paramètres pour ne pas casser sa configuration existante. Mais du coup même des fichiers de configuration par défaut n'étaient jamais mis à jour. Par conséquent il fallait écrire des scripts un peu compliqués pour mettre à jour ces fichiers sans casser l'existant ou détecter si c'était une configuration par défaut ce qui est source de nombreux bogues.</p>
<p><em>authselect</em> a la faculté d'avoir des fichiers de configuration auto-générés et a un meilleur contrôle de ceux-ci, il limite en partie ces difficultés et rend ces opérations plus simples. </p>
<p>Ce changement implique donc que le fichier <em>/etc/nsswitch.conf</em> passe du paquet <em>glibc</em> à <em>authselect</em>, et que ce dernier devient une dépendance à de nombreux paquets de base du système comme <em>pam</em> ou <em>glibc</em>. Les paquets <em>systemd</em>, <em>ecryptfs</em>, <em>nss-mdns</em> et <em>fingerprint</em> ne prennent plus en charge la configuration sans <em>authselect</em>.</p>
<p><strong>Cependant si un utilisateur souhaite totalement s'en passer, il faut utiliser la commande <em>authselect opt-out</em> ou supprimer le fichier <em>/etc/authselect/authselect.conf</em>.</strong></p>
<p><strong>Dans les logs de systemd, le nom du service concerné sera indiqué en plus de la description pour plus d'efficacité.</strong> Voyez plutôt :</p>
<p>Avant :</p>
<pre><code class="shell"> Started Journal Service.
Finished Load Kernel Modules.</code></pre>
<p>Après :</p>
<pre><code class="shell"> Started systemd-journald.service - Journal Service.
Finished systemd-modules-load.service - Load Kernel Modules.</code></pre>
<p>De manière plus précise, systemd gère ces lignes avec trois types de format différents : <em>name</em>, 'description_ et ''combined_. Le premier est le nom de l'unité, le second est sa description (ce qui était la configuration par défaut avant) et le dernier est la combinaison des deux sous la forme <em> - </em> qui est donc la forme retenue. </p>
<p>Ce choix facilite l'identification de l'unité concernée et éventuellement le copier/coller pour des opérations ultérieures en ligne de commande.</p>
<p><strong>Ajout d'un module Cockpit pour faciliter le partage de fichiers à travers Samba ou NFS.</strong> La configuration de ces systèmes de fichiers partagés à travers le réseau devient plus simple et graphique pour ceux qui le souhaitent. Il est disponible à travers le paquet <em>cockpit-file-sharing</em>.</p>
<p><strong>NetworkManager ne fournit plus le support des configurations ifcfg.</strong> Ces fichiers qui résidaient dans les répertoires <em>/etc/sysconfig/network-scripts/ifcfg-*</em> étaient créés par l'ancien service <em>network</em> qui n'est plus fourni depuis Fedora… 25 ! Cependant NetworkManager gère bien plus de fonctionnalités que son illustre prédécesseur ce qui rendait difficile l'exploitation de ces fichiers de configuration complexes car non prévus pour tous ces cas d'usage et le format est mal documenté. NetworkManager étant incapable de convertir d'un format à un autre sa configuration, cette situation est une importante source de bogues malgré les tests unitaires et de gros effort de maintenance. Fedora 33 a changé le format par défaut pour être <em>keyfile</em>, maintenant les utilisateurs utilisant l'ancien format devront refaire leur configuration.</p>
<p>Cela permet de supprimer quelques 130 000 lignes de code dans le projet NetworkManager.</p>
<p><strong>ostree prend en charge les formats OCI/Docker pour le transport et le mécanisme de déploiement des conteneurs.</strong> La fonctionnalité est considérée comme expérimentale encore, les données ou interfaces sont encore susceptibles de changer. Cela permet de bénéficier des outils et de l'écosystème autour de ces technologies pour faciliter le déploiement des applications ou du système. Créer des versions dérivées du système de base devient aussi plus facile, tout en bénéficiant des avantages des delta entre les images pour économiser les ressources.</p>
<p>Pour y parvenir il a fallu faire en sorte que ostree puisse encapsuler ses commits comme des images OCI/Docker, et que rpm-ostree de son côté puisse utiliser ces images tout en conservant l'ensemble de ses fonctionnalités. </p>
<p><strong>L'agent <em>keylime</em> pour établir et maintenir des systèmes distribués sécurisés est découpé en sous paquets pour plus de flexibilité.</strong> En effet pour les systèmes Cloud ou IoT, il est possible de n'installer que les composants nécessaires. De plus l'agent keylime a aussi une version alternative en Rust (au lieu de Python) installable via le paquet <em>keylime-agent-rust</em> au lieu de <em>keylime</em> pour la version en Python.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/GNOME-Affichage-distant.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e474e4f4d452d4166666963686167652d64697374616e745f6d2e706e67/.GNOME-Affichage-distant_m.png" alt="Affichage distant de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.GNOME-Affichage-distant_m.png"></a></p>
<p><strong>Ajout d'un nouvel outil <em>remove-retired-packages</em> pour supprimer les paquets qui ne sont plus proposés par la nouvelle version de Fedora et de fait qui ne seront plus jamais mis à jour.</strong> Cela permet de nettoyer le système de vieux paquets qui ne sont plus à jour, et d'éviter aussi qu'une mise à niveau de Fedora soit bloquée à cause de conflits de dépendances pour un paquet qui de fait n'existe plus.</p>
<p><strong>Les programmes utilisant GnuTLS peuvent réactiver des algorithmes de sécurité au delà de ceux autorisés par la police de sécurité du système sans en altérer sa politique globale.</strong> </p>
<p>En effet, l'outil <em>crypto-policies</em> permet de configurer l'ensemble des algorithmes de sécurités autorisés par les outils de base du système ce qui permet une politique de sécurité cohérente. Cependant c'est trop rigide, si un utilisateur souhaite un algorithme interdit dans la politique choisi pour un seul programme, il doit changer la politique pour l'ensemble du système. Le résultat abaisse donc la sécurité globale pour un besoin très localisé.</p>
<p>L'objectif ici est de pouvoir modifier partiellement la politique de sécurité pour la bibliothèque GnuTLS sans affecter le reste du système. <a href="https://pagure.io/fesco/issue/2659">GnuTLS a été choisi en lien avec une demande par rapport à un VPN qui utilise cette bibliothèque</a>, il se pourrait qu'un principe plus large soit mis en place plus tard.</p>
<p><strong>Les systèmes basés sur rpm-ostree ont par défaut le répertoire <em>/var</em> monté depuis le sous-volume <em>var</em> si Btrfs est le système de fichier.</strong> Ainsi ce point de montage rejoint <em>/home</em> et <em>/</em> qui ont chacun aussi leur propre sous volume. L'objectif est de faciliter la création de clichés du système indépendamment de <em>/</em> qui contient aussi <em>/etc</em> et <em>/usr</em> qui doivent être en lecture seule dans ce contexte. La sauvegarde du système et sa restauration est ainsi plus simple, les volumes <em>/home</em> et <em>/var</em> contiennent l'ensemble des données personnalisées du système. Le reste peut facilement être restauré via ostree ou une réinstallation.</p>
<p><strong>La base de données RPM est déplacée dans <em>/usr/lib/sysimage/rpm</em>, l'ancien chemin <em>/var/lib/rpm</em> devient un lien symbolique pointant vers la nouvelle destination.</strong> Cela permet d'unifier la localisation avec les systèmes basés sur rpm-ostree à savoir CoreOS, IoT, Silverblue, Kinoite, mais aussi OpenSUSE qui a déjà acté de ce changement.</p>
<p>Par ailleurs en lien avec le changement précédent, cela simplifie la gestion des clichés du système et des retours en arrière si nécessaire en cas d'une mise à jour ratée. Il est envisagé plus tard de permettre un système de retour en arrière automatique dans ce cas de figure, un peu comme proposé par rpm-ostree.</p>
<p><strong>Le répertoire des dictionnaires hunspell migre de <em>/usr/share/myspell/</em> vers <em>/usr/share/hunspell/</em>.</strong> La plupart des distributions ont déjà opéré ce changement depuis longtemps.</p>
<p><strong>Le programme de recherche de fichiers <em>locate</em> est implémenté par <em>plocate</em> au lieu du vénérable <em>mlocate</em>.</strong> Il est en effet plus rapide tout en utilisant un peu moins d'espace disque grâce à l'usage des bibliothèques <em>liburing</em> et <em>libzstd</em>. <em>mlocate</em> sera totalement retiré pour Fedora 37 ou 38.</p>
<p><strong>Pour les conteneurs, podman 4.0 est fourni.</strong> Cette version majeure bénéficie de la réécriture de la pile réseau pour utiliser le nouvel outil <em>Netavark</em> et <em>Aardvark</em>. Les performances réseaux sont améliorées, comme la prise en charge d'IPv6 ou d'être connecté à plusieurs réseaux différents. Les Pods peuvent partager plus de ressources comme les volumes, les périphériques, ou les configurations de sécurité et sysctl. Beaucoup d'autres changements sont ajoutés, de même que des corrections de bogues. Cette version a des incompatibilités nombreuses notamment en lien avec les changements liés au réseau, utiliser podman 4.0 puis une version antérieure peut générer des problèmes.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL est stocké dans sa 14e version.</strong> Les options <em>CYCLE</em> et <em>SEARCH</em> pour expressions des tables communes ont été implémentées. Les types représentant les intervalles peuvent avoir plusieurs intervalles, pour représenter des intervalles non continus. Les performances ont été améliorées pour les requêtes parallèles, les demandes hautement concurrentes, les tables partitionnées, etc. La bibliothèque <em>libpq</em> permet de mettre plusieurs requêtes successives dans un pipeline pour améliorer la bande passante des résultats. La mise à jour des index B-tree a été améliorée pour en réduire sa taille. De même l'opération <em>VACUUM</em> est moins agressive en évitant des nettoyages non essentiels.</p>
<p><strong>La plateforme de configuration Ansible est configurée pour employer la version 5.</strong> Cette version introduit plus de flexibilité dans la collection d'outils fournie. Fedora en profite pour que l'installation du paquet <em>ansible</em> installe <em>ansible-core</em> qui est le moteur et quelques paquets supplémentaires pour fournir une partie des outils en plus par défaut. L'utilisateur peut installer <em>ansible-core</em> et les autres outils manuellement qu'il souhaite si le choix par défaut ne convient pas.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de stockage Stratis est géré dans sa 3e version.</strong> Son interface DBus a été revue en profondeur avec la suppression de la méthode <em>FetchProperties</em> pour obtenir les propriétés, des propriétés standards de DBus sont utilisées à la place. À la création d'un système de fichiers il devient enfin possible de configurer la taille logique de celui-ci.</p>
<p><strong>OpenLDAP est mis à jour à la version 2.6.1.</strong> Cette version retire le backend nbd tandis que ceux en Perl ou SQL sont mis au placard avant une suppression future. <em>Slapd</em> autorise d'enregistrer les journaux d'erreur directement dans un fichier plutôt que de passer par syslog. Un répartiteur de charge interne fait son apparition pour améliorer les performances de l'infrastructure. L'authentification à multiples facteurs fait également son entrée.</p>
<p><strong>La bibliothèque de sécurité OpenSSL évolue vers la version 3.0.</strong> Si l'ABI change en profondeur, l'API reste majoritairement inchangée. Outre la grande progression dans les tests automatiques et la documentation, l'un des grands changements est l'ajout du concept de <em>Providers</em>. L'idée est de facilement, pouvoir via la config ou du code, changer le fournisseur pour un algorithme cryptographique considéré. L'un des fournisseurs est par exemple le module <em>FIPS</em> qui est un standard américain et fourni une implémentation certifiée ce qui peut être utile dans certains contextes de développement. L'usage de l'API bas niveau génère des avertissements avant une suppression future, seule l'API de haut niveau pourra être employée par les applications.</p>
<p><strong>Le paquet <em>nscd</em> pour le cache des noms de domaine est définitivement supprimé.</strong> Il n'évolue plus trop également, avec une grande dette technique et est remplacé par défaut par <em>systemd-resolved</em> et <em>sssd</em> depuis quelques temps.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/LxQt-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633362f2e4c7851742d4275726561755f6d2e706e67/.LxQt-Bureau_m.png" alt="Bureau de LxQt" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F36/.LxQt-Bureau_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>Le vénérable autoconf est mis à jour à la version 2.71.</strong> Il est possible de renseigner un répertoire pour contenir des fichiers temporaires le temps des opérations via l'argument <em>runstatedir</em>. La compilation croisée est mieux prise en charge par les macros fournies. Parmi les incompatibilités, notons que les macros sont plus strictes à propos de l'usage des <em>quotes</em>. Il est découragé de configurer un compilateur C comme compilateur C++, plus tard le comportement sera strict à ce sujet à cause des incompatibilités grandissantes entre ces langages. D'ailleurs par défaut il cherchera la compatibilité avec les normes C11 et C++11.</p>
<p><strong>Mise à jour de la chaine de compilation GNU avec GCC 12 et Glibc 2.35.</strong> Pour GCC, l'option d'optimisation <em>-O2</em> active la vectorisation. Les normes OpenMP 5.0 et 5.1 sont mieux prises en charge. Il est d'ailleurs possible pour <em>OpenACC</em> de détecter des choix de parallélisme sous-optimaux avec l'option _ -Wopenacc-parallelism_. La compatibilité avec le langage Ada 2022 s'est aussi améliorée avec plus d'optimisations dans le code généré. Côté famille C, la norme C2X fait ses débuts quand C++20 et C++23 progressent encore. Il peut générer des informations de débogage via les formats CTF ou BTF. Il est enfin possible d'initialiser la pile implicitement, avec notamment un motif défini avec l'option _ -ftrivial-auto-var-init=motif_.</p>
<p>Pour Glibc, il prend en charge la norme d'encodage Unicode 14.0.0 et de la locale C.UTF-8.</p>
<p><strong>La suite de compilateurs LLVM a quant à lui sa 14e collection d'hiver.</strong> L'architecture Armv9-A est pleinement prise en charge. Comme GCC 12, il débute la prise en charge de la norme C2X et de NVIDIA CUDA v11.5. La norme C++20 est également mieux gérée. Le format de débogage par défaut devient DWARFv5 au lieu de DWARFv4. Par défaut le compilateur va générer le code avec des adresses indépendantes via l'option <em>-fPIE</em> pour suivre le même chemin que GCC.</p>
<p><strong>Le langage Go passe la 1.18e vitesse.</strong> Le principal changement est l'introduction de la programmation générique qui a été longuement attendue. Il fournit aussi un moteur de fuzzing pour générer des entrées pour tester le logiciel compilé et vérifier s'il se comporte normalement malgré des données imprévues. Les protocoles de sécurité TLS 1.1 et 1.0 sont désactivés côtés clients alors qu'un nouveau module <em>net/netip</em> fait son apparition pour corriger quelques défauts du type <em>net.IP</em>.</p>
<p><strong>Pour Java, la JVM de référence OpenJDK passe de la version 11 à 17.</strong> Dans les changements, notons la disparition des compilateurs AOT et JIT expérimentaux alors que le ramasse miette à faible latence ZGC a été introduit. La génération des nombres pseudo aléatoires a été améliorée. La filtrage par motif fait son entrée comme fonctionnalité expérimentale quand l'API des Applet tirera bientôt sa révérence. Il est possible de définir des blocs de texte pour limiter le besoin de formatage des grandes chaînes de caractères dans le code. L'algorithme de sécurité EdDSA est également fourni.</p>
<p><strong>Le langage Ruby bénéficie d'une monture à 3.1 carats.</strong> Un nouveau compilateur expérimental JIT entre dans la danse : YJIT, le compilateur JIT de référence MJIT n'améliorant pas assez les performances pour les applications réelles bien qu'un progrès ait été noté dans cette version. Le débogueur <em>debug.gem</em> est aussi de la partie qui est plus performant tandis que le gem <em>error_highlight</em> est fourni pour mettre en évidence les erreurs de compilations dans le code de manière similaire à ce qu'on peut retrouver dans l'écosystème C par exemple.</p>
<p><strong>Tandis que sa boîte à outils web préférée Ruby on Rails arrive voie 7.0 en gare.</strong> La nouvelle bibliothèque <em>Hotwire</em> permet de réduire l'usage du couple JavaScript / JSON au profit du HTML pour écrire des applications. Avec <em>Active Record</em> il est possible de définir dans un modèle un attribut chiffré qui est transparent à l'utilisation. Enfin des actions du contrôleur peuvent s'exécuter en parallèle grâce à l'usage de <em>Relation#load_async</em>.</p>
<p><strong>Alors que le Rubygem Cucumber 7.1.0 est proposé.</strong> La boîte à outils de tests pour le <em>Behaviour Driven Development" bénéficie de nouveaux points d'ancrage _InstallPlugin</em>, ''BeforeAll_ et <em>AfterAll</em>. Fedora en a profité pour améliorer l'intégration des plugins dans le système.</p>
<p><strong>Le langage PHP pèse dorénavant 8.1 tonnes.</strong> Cette version propose les énumérations et les propriétés en lecture seule. Il est possible d'obtenir des références pour n'importe quelle fonction ou de définir des intersections de types pour représenter plusieurs contraintes sur un type. Il défini le mot clé <em>final</em> pour bloquer l'héritage d'une méthode spécifique. Et le travail sur l'amélioration des performances s'est poursuivi.</p>
<p><strong>La célèbre boîte à outils web en Python, Django, est recherchée dans sa version 4.0.</strong> Un système de cache a été introduit pour Redis avec <em>RedisCach</em>. <em>Forms</em>, <em>Formsets</em> et <em>ErrorList</em> sont pris en charge par le moteur de template pour personnaliser leur rendu. Le fuseau horaire par défaut est implémenté à partir de la fonction <em>zoneinfo</em> dans la bibliothèque standard de Python.</p>
<p><strong>La suite d'outils Python <em>python-setuptools</em> est proposée à la version 58.</strong> Elle a supprimé la prise en charge de <em>2to3</em> pour faciliter le portage de Python 2 à 3 depuis la fin de support de Python 2 début 2020 ce qui rompt la compatibilité ascendante.</p>
<p><strong>Les amateurs d'Haskell seront ravis d'apprendre l'existence de paquets sous la forme <em>ghcX.Y</em> pour installer plusieurs versions de leur compilateur préféré en parallèle depuis les dépôts.</strong> Cela simplifie le travail de développement et de tests sur plusieurs versions. Alors que la version par défaut via le paquet <em>ghc</em> est 8.10, il est possible d'installer les paquets <em>ghc9.0</em> ou <em>ghc9.2</em> (et dérivés) pour tirer profit de ces versions alternatives.</p>
<p><strong>La bibliothèque d'interface de fonctions étrangères <em>libffi</em> saute de la version 3.1 à la version 3.4.</strong> Sa principale amélioration est la prise en charge des technologies Intel Control-flow Enforcement Technology ou ARM Pointer Authentication. Les architectures matérielles Power10 et RISC-V sont maintenant gérées.</p>
<p><strong>La boîte à outils d'édition de vidéos MLT en est à son 7e film.</strong> Le système de compilation utilise uniquement CMake. L'emplacement des modules et des en-têtes a bougé ce qui rend cette version incompatible avec l'ancienne. De nombreux modules ont été supprimés comme GTK2 ou swfdec.</p>
<p><strong>Les informations de débogage produites par la chaine de compilation MinGW résident dans le dossier <em>/usr/lib/debug</em>.</strong> Ce changement permet d'éviter que les fichiers de débogage générés finissent à côté du binaire et soient fournis par le paquet standard.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Ajout d'informations pour permettre l'obsolescence et la fin de vie des <em>modules</em></strong>, ainsi la mise à jour du système avec des modules activés permettra de choisir le module le plus adapté pour poursuivre la mise à niveau s'il existe, ou pour entièrement le supprimer s'il est supprimé. En effet jusqu'ici DNF manquait d'informations concernant la mise à niveau des modules. Il est possible de changer le comportement par défaut via les options <em>module_obsoletes</em> et <em>module_stream_switch</em> de DNF.</p>
<p><strong>La macro <em>%set_build_flags</em> est appelée automatiquement au début des phases <em>%build</em>, <em>%check</em> et <em>%install</em>.</strong> Cette macro exporte les variables <em>CFLAGS</em>, <em>CXXFLAGS</em>, <em>FFLAGS</em>, <em>FCFLAGS</em>, <em>LDFLAGS</em>, <em>LT_SYS_LIBRARY_PATH</em>, <em>CC</em> et <em>CXX</em>. Ces variables très importantes doivent être définies de manière uniformes lors de ces phases car certains projets peuvent compiler du code, en particulier les tests, en dehors de la compilation principale du logiciel. Cela permet que la compilation de l'ensemble du code d'un projet soit effectuée avec le même environnement. La fonctionnalité peut être désactivée avec la macro <em>%undefine _auto_set_build_flags</em>.</p>
<p><strong>Les fichiers <em>.la</em> générés par autotools / libtool ne sont plus installés dans le buildroot.</strong> Ces fichiers sont des archives libtool, un format antédiluvien pour compenser l'absence du format de binaire ELF qui a ajouté de nombreuses informations supplémentaires. Mais beaucoup de projets basés sur autotools les génèrent et les installent par défaut ce qui n'est pas souhaité en réalité. Jusqu'ici le moyen de contournement était d'exécuter la commande <code>find $RPM_BUILD_ROOT -name "*.la" -delete</code> dans la procédure de génération du paquet. Avec ce changement cette opération n'est plus nécessaire et il ne devrait plus avoir ces fichiers dans les paquets par accident.</p>
<p><strong>Tous les binaires ont leurs objets ELF annotés pour préciser le nom du paquet d'où ils proviennent pour faciliter le débogage.</strong> D'ailleurs <em>systemd-coredump</em> tire profit de cette information pour rapporter les bogues suite à un crash. Auparavant seulement un ID opaque était fourni selon le format <em>.note.gnu.build-id</em> mais il était sans signification pour l'utilisateur à moins de recourir à la commande <code>dnf repoquery --whatprovides debuginfo(build-id) = …</code> , et regarder la version du paquet dans la base de données RPM n'est pas toujours pertinente car une mise à jour a pu avoir eu lieu entre temps. L'information est contenue dans une nouvelle section <em>.note.package</em> du binaire ELF au format JSON.</p>
<p>Exemple :</p>
<pre><code class="shell">$ objdump -s -j .note.package build/libhello.so
build/libhello.so: file format elf64-x86-64
Contents of section .note.package:
02ec <span class="m">04000000</span> <span class="m">63000000</span> 7e1afeca 46444f00 ....c...~...FDO.
02fc 7b227479 7065223a 2272706d 222c226e <span class="o">{</span><span class="s2">"type"</span>:<span class="s2">"rpm"</span>,<span class="s2">"n</span>
<span class="s2"> 030c 616d6522 3a226865 6c6c6f22 2c227665 ame"</span>:<span class="s2">"hello"</span>,<span class="s2">"ve</span>
<span class="s2"> 031c 7273696f 6e223a22 302d312e 66633335 rsion"</span>:<span class="s2">"0-1.fc35</span>
<span class="s2"> 032c 2e783836 5f363422 2c226f73 43706522 .x86_64"</span>,<span class="s2">"osCpe"</span>
033c 3a226370 653a2f6f 3a666564 6f726170 :<span class="s2">"cpe:/o:fedorap</span>
<span class="s2"> 034c 726f6a65 63743a66 65646f72 613a3333 roject:fedora:33</span>
<span class="s2"> 035c 227d0000 "</span><span class="o">}</span>..</code></pre>
<p><strong>Pour les systèmes Silverblue et Kinoite, un nouveau méta paquet <em>kernel-devel-matched</em> est fourni</strong> pour permettre la prise en charge de akmods pour la compilation de modules externes du noyau comme le pilote propriétaire de nVidia permettant de supprimer les paquets <em>kernel-devel</em> et <em>glibc-devel</em> de leur image de base et donc de gagner de la place. Ce nouveau paquet permet de faire la chaine de dépendance akmods ainsi : akmods -> akmod -> kernel-devel-matched -> kernel & kernel-devel.</p>
<p>En effet, comme ces variantes ont le système en lecture seule et que le noyau n'est pas forcément à jour, ce paquet permet de forcer l'installation du paquet de développement correspondant dans la même version du noyau. Ce qui permet la bonne compilation du pilote par la suite. Sans ce système, la dépendance va installer la dernière version de kernel-devel automatiquement ce qui ne colle pas forcément avec le noyau installé et rend ainsi l'opération impossible. Ou alors il fallait préciser la version du paquet de kernel-devel à installer ce qui complexifiait le processus.</p>
<p><strong>L'installation des paquets en tant que dépendance faible ne se fait plus lors de la mise à jour du paquet ayant cette suggestion, cela n'est fait qu'à l'installation de ce dernier.</strong> Les dépendances faibles diffèrent des dépendances classiques par leur caractère facultatif. Si le paquet A dépend de B, l'installation de A installe B, et la suppression de B entraine la suppression de A. Si par contre le paquet A dépend faiblement de B, l'installation de A installe B mais la suppression de B n'entraine pas la suppression de A. Cela permet une certaine flexibilité si plusieurs paquets fournissent potentiellement le même service comme <em>community-mysql</em> et <em>mariadb</em> en fournissant une recommandation par défaut sans la forcer, ou d'avoir une installation minimale possible tout en offrant un système complet très facilement aussi.</p>
<p>Cependant de nombreuses dépendances faibles ne sont pas installées dans l'image par défaut pour des raisons de minimalisme et de sécurité. Mais à la première mise à jour du système elles étaient installées ce qui n'était pas le comportement souhaité. De même, si l'utilisateur a supprimé cette dépendance faible manuellement, le paquet supprimé pouvait revenir lors de la mise à jour d'un autre paquet.</p>
<p>L'option <em>exclude_from_weak_autodetect=false</em> peut être insérée dans le fichier <em>/etc/dnf/dnf.conf</em> pour restaurer le comportement précédent.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L'association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L'association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l'association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20h30 (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-meeting-1 sur Libera).</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L'équipe se réunit tous les lundis soir après 21h (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-doc-fr sur Libera) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur le forum. Pour plus de convivialité, nous avons mis en place également <a href="https://forums.fedora-fr.org/viewtopic.php?id=73273">une réunion mensuelle le premier lundi du mois</a> à la même heure <a href="https://meet.jit.si/Borsalinux-Fr">en visio-conférence sur Jitsi</a>.</p>
<p>Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-linux-36">Comment se procurer Fedora Linux 36 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 35 ou 34 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora Linux 36</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora Linux</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F36_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 36</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-36.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/127572/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-36#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
RenaultBenoît Sibaudclaudexhttps://linuxfr.org/nodes/127572/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/409432022-03-30T08:20:14+02:002022-03-31T08:40:38+02:00Sortie de Fedora 36 BetaLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 29 mars, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 36.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 36 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 19 ou 26 avril.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110180">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110181">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110182">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110183">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110184">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-36/f-36-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/110185">Calendrier pour Fedora 36</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 42 ;</li>
<li>Le gestionnaire de connexion GDM utilisera Wayland avec le pilote propriétaire de Nvidia ;</li>
<li>De même, le gestionnaire de connexions SDDM utilisé par KDE Plasma et LXQt utilisera Wayland par défaut aussi ;</li>
<li>Mise à jour de l'environnement LXQt à la version 1.0.0 ;</li>
<li>L'installateur Anaconda cochera par défaut l'option pour que l'utilisateur soit administrateur du système ;</li>
<li>La police par défaut devient Noto Font pour plus d'uniformité d'affichage.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>L'architecture POWER LE change d'ABI basé sur le standard long double 128-bit IEEE ;</li>
<li>L'ancien pilote de gestion du framebuffer du noyau <em>fbdev</em> est remplacé par <em>simpledrm</em> qui exploite l'infrastructure DRM du noyau tout en fournissant une couche de compatibilité ;</li>
<li>Suppression de la prise en charge des Wireless Extensions par le noyau et des outils systèmes, qui a été remplacé en 2007 par mac80211/cfg80211.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>La méthode d'entrée par défaut pour la locale zh_HK (Hong Kong) passe à ibus-table-chinese-cangjie ;</li>
<li>La police par défaut de la langue malayalam a été mise à jour pour une meilleur lisibilité et la compatibilité UNICODE 13.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>Les authentifications systèmes et les périphériques de sécurité associés (lecteurs d'empreintes ou smartcard) doivent forcément passer par <em>authselect</em> maintenant pour plus d'homogénéité et de sécurité ;</li>
<li>Cependant si un utilisateur souhaite totalement s'en passer, il faut utiliser la commande <em>authselect opt-out</em> ou supprimer le fichier <em>/etc/authselect/authselect.conf</em> ;</li>
<li>
<em>systemd-resolved</em> prend en charge DNS over TLS (DoT) si le serveur DNS configuré par l'utilisateur supporte cette fonctionnalité. Cela ajoute une couche cryptographique aux requêtes DNS ;</li>
<li>Dans les logs de systemd, le nom du service concerné sera indiqué en plus de la description pour plus d'efficacité. Voyez plutôt :</li>
</ul>
<p>Avant :</p>
<pre><code class="shell"> Started Journal Service.
Finished Load Kernel Modules.</code></pre>
<p>Après :</p>
<pre><code class="shell"> Started systemd-journald.service - Journal Service.
Finished systemd-modules-load.service - Load Kernel Modules.</code></pre>
<ul>
<li>Ajout d'un module Cockpit pour faciliter le partage de fichiers à travers Samba ou NFS ;</li>
<li>NetworkManager ne fournit plus le support des configurations ifcfg ;</li>
<li>Les systèmes basés sur rpm-ostree ont par défaut le répertoire <em>/var</em> monté depuis le sous-volume <em>var</em> si Btrfs est le système de fichier ;</li>
<li>ostree prend en charge les formats OCI/Docker pour le transport et le mécanisme de déploiement des conteneurs ;</li>
<li>L'agent <em>keylime</em> pour établir et maintenir des systèmes distribués sécurisés est découpé en sous paquets pour plus de flexibilité ;</li>
<li>Ajout d'un nouvel outil <em>remove-retired-packages</em> pour supprimer les paquets qui ne sont plus proposés par la nouvelle version de Fedora et de fait qui ne seront plus jamais mis à jour ;</li>
<li>Les programmes utilisant GnuTLS peuvent réactiver des algorithmes de sécurité au delà de ceux autorisés par la police de sécurité du système sans en altérer sa politique globale ;</li>
<li>La base de données RPM est déplacée dans <em>/usr/lib/sysimage/rpm</em>, l'ancien chemin <em>/var/lib/rpm</em> devient un lien symbolique pointant vers la nouvelle destination ;</li>
<li>Le répertoire des dictionnaires hunspell migre de <em>/usr/share/myspell/</em> vers <em>/usr/share/hunspell/</em> ;</li>
<li>Le programme de recherche de fichiers <em>locate</em> est implémenté par <em>plocate</em> au lieu du vénérable <em>mlocate</em> ;</li>
<li>Pour les conteneurs, podman 4.0 est fourni ;</li>
<li>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL est stocké dans sa 14e version ;</li>
<li>La plateforme de configuration Ansible est configurée pour employer la version 5 ;</li>
<li>Le gestionnaire de stockage Stratis est géré dans sa 3e version ;</li>
<li>OpenLDAP est mis à jour à la version 2.6.1 ;</li>
<li>La bibliothèque de sécurité OpenSSL évolue vers la version 3.0 ;</li>
<li>Le paquet <em>nscd</em> pour le cache des noms de domaine est définitivement supprimé.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>Le vénérable autoconf est mis à jour à la version 2.71 ;</li>
<li>Mise à jour de la chaine de compilation GNU avec GCC 12 et Glibc 2.35 ;</li>
<li>La suite de compilateurs LLVM a quant à lui sa 14e collection d'hiver ;</li>
<li>Le langage Go passe la 1.18e vitesse ;</li>
<li>Pour Java, la JVM de référence OpenJDK passe de la version 11 à 17 ;</li>
<li>Le langage Ruby bénéficie d'une monture à 3.1 carats ;</li>
<li>Tandis que sa boîte à outils web préférée Ruby on Rails arrive voie 7.0 en gare ;</li>
<li>Alors que le Rubygem Cucumber 7.1.0 est proposé ;</li>
<li>Le langage PHP pèse dorénavant 8.1 tonnes ;</li>
<li>La célèbre boîte à outils web en Python, Django, est recherchée dans sa version 4.0 ;</li>
<li>La suite d'outils Python <em>python-setuptools</em> est proposée à la version 58 ;</li>
<li>Les amateurs d'Haskell seront ravis d'apprendre l'existence de paquets sous la forme <em>ghcX.Y</em> pour installer plusieurs versions de leur compilateur préféré en parallèle depuis les dépôts ;</li>
<li>La bibliothèque d'interface de fonctions étrangères <em>libffi</em> saute de la version 3.1 à la version 3.4 ;</li>
<li>La boîte à outils d'édition de vidéos MLT est filmée pour son 7e film ;</li>
<li>Les informations de débogage produites par la chaine de compilation MinGW résident dans le dossier <em>/usr/lib/debug</em>.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Ajout d'informations pour permettre l'obsolescence et la fin de vie des <em>modules</em>, ainsi la mise à jour du système avec des modules activés permettra de choisir le module le plus adapté pour poursuivre la mise à niveau ;</li>
<li>La macro <em>%set_build_flags</em> est appelée automatiquement au début des phases <em>%build</em>, <em>%check</em> et <em>%install</em> ;</li>
<li>Les fichiers <em>.la</em> générés par autotools / libtool ne sont plus installés dans le buildroot ;</li>
<li>Tous les binaires ont leurs objets ELF annotés pour préciser le nom du paquet d'où ils proviennent pour faciliter le débogage ;</li>
<li>Pour les systèmes Silverblue et Kinoite, un nouveau méta paquet doit être fourni par les dépôts tiers pour permettre la prise en charge de akmods pour la compilation de modules noyaux externes comme le pilote propriétaire de nVidia permettant de supprimer les paquets <em>kernel-devel</em> et <em>glibc-devel</em> de leur image de base ;</li>
<li>L'installation des paquets en tant que dépendance faible ne se fait plus lors de la mise à jour du paquet ayant cette suggestion, cela n'est fait qu'à l'installation du paquet.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.</p>
<p>C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">via la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J'annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 35 ou 34 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Beta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n'oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F36_bugs">N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 36</a>.</p>
<p>Bons tests à tous !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-36-beta.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/127299/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-36-beta#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
Renaultpalm123Benoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/127299/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/407322021-11-03T09:13:00+01:002021-11-05T19:32:15+01:00Sortie de Fedora Linux 35Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 2 novembre, les utilisateurs et les utilisatrices du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 35.</p>
<p>Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vu comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d’articles <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">ici</a>, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">là</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">par ici encore</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="GNOME Nature" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109329">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109330">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109331">Images Torrent officielles</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109332">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-linux-35">Comment se procurer Fedora Linux 35 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 41.</strong></p>
<p>Le centre de contrôle est doté de nouvelles options.</p>
<p>Tout d’abord dans le menu <em>Énergie</em>, il y a la possibilité de choisir un mode de performance de l’ordinateur. Option souvent proposée dans d’autres systèmes comme Windows, il est possible de choisir entre le mode performance, un mode équilibré ou un mode d’économie d’énergie. Ces options dépendent du matériel de votre machine, certaines options peuvent être absentes. L’objectif est que l’utilisateur puisse adapter l’usage de sa machine en fonction de ses besoins du moment. Pour faciliter cela, il est possible de changer de mode via le menu de la barre principale de GNOME Shell. Et quand la batterie est faible, le mode économie d’énergie est utilisé automatiquement.</p>
<p>Par ailleurs, un nouveau menu <em>Multi-tâches</em> fait son apparition. Il permet de définir si la souris au coin supérieur gauche affiche ou non la vue d’ensemble des activités. Une autre option est disponible afin que déplacer une fenêtre vers un coin de l’écran fasse s’afficher l’application sur la moitié de l’écran correspondant. Le comportement des espaces de travail, grandement remaniés avec GNOME 40, peut être configuré : nombre fixe ou dynamiques des bureaux virtuels, si ces espaces de travail sont sur l’écran principal uniquement ou sur tous les écrans, et encore si le comportement de <em>Alt-Tab</em> affiche toutes les applications ou seulement celles de l’espace de travail actuel.</p>
<p>Enfin le centre de contrôle expose des informations pour les connexions mobiles de votre machine. Cela permet de choisir si vous préférez une connexion 2G, 3G ou 4G, s’il y a une limite de données, l’activation ou non de l’itinérance des données et le code pin de la carte SIM. Ces options ne sont affichées que si la machine dispose d’une telle fonctionnalité.</p>
<p>La boutique <em>Logiciels</em> a été rafraîchie. Les captures d’écrans sont plus grandes, il y a plus de catégories pour les applications ou encore une page d’accueil présentant plus d’informations. La présentation des éléments pour une application est également plus visuelle et claire. Elle gagne également en vitesse et en fiabilité.</p>
<p>Une nouvelle application <em>Connexions</em> permet de gérer les connexions graphiques distantes via les protocoles RDP ou VNC. Cela permet d’éviter de recourir à <em>Machines</em> pour cet usage, elle est ainsi dédié à la virtualisation.</p>
<p>La calculatrice a été retouchée avec un mode <em>clavier</em> qui facilite les conversions d’unités et efface le clavier visuel. Tandis que le clavier visuel dans les autres modes a été redessiné.</p>
<p>De manière générale GNOME bénéficie d’améliorations de performances, en particulier en réduisant la latence entre une entrée clavier ou souris, et une plus grande fiabilité des gestes multi touches.</p>
<p>En lien avec la nouvelle fonctionnalité de GNOME concernant l’énergie, <strong>Fedora Linux installe par défaut le paquet <em>power-profiles-daemon</em></strong> pour contrôler via DBus la politique énergétique du système entre performance, équilibré ou économie d’énergie. La disponibilité des modes dépend de votre matériel. Il est possible de personnaliser des actions pour par exemple désactiver la recharge rapide par USB des périphériques quand l’ordinateur portable est en mode économie d’énergie. </p>
<p>Les applications gourmandes en ressources comme des jeux vidéo ou de rendus 3D peuvent ainsi modifier le mode de la machine hôte pour garantir son bon fonctionnement.</p>
<p><strong>GNOME Logiciels et GNOME Initial Setup proposent une option à l’utilisateur pour activer des dépôts tiers.</strong> Le paquet <em>fedora-third-party</em> offre un script du même nom pour configurer ou connaître l’état (activé ou pas) de ces dépôts. L’ensemble est sauvegardé dans le fichier <em>/etc/fedora-third-party.conf</em>. Ce mécanisme permet de facilement gérer ce choix pour Flatpak, dnf et GNOME Logiciels.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Calculatrice.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d43616c63756c6174726963655f6d2e706e67/.GNOME-Calculatrice_m.png" alt="La nouvelle calculatrice de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Calculatrice_m.png"></a></p>
<p><strong>Ajout d’un dépôt tiers nommé <em><a href="https://pagure.io/fedora-flathub-filter/">fedora-flathub-filter</a></em> qui expose des applications Flatpak provenant de Flathub sélectionnées par Fedora.</strong> Il exploite la fonctionnalité décrite au paragraphe précédent. <a href="https://flatpak.org/setup/Fedora/">L’installation usuelle de Flathub</a> reste nécessaire pour accéder à l’ensemble de ses applications. Ce dispositif permet d’afficher facilement aux utilisateurs les applications Flatpak provenant de Flathub dans Fedora, en évitant la redondance avec les paquets RPM et en retirant aussi les logiciels posant des problèmes légaux pour le projet Fedora.</p>
<p><strong>WirePlumber va gérer les sessions Pipewire pour l’audio dorénavant plutôt que ce que Pipewire utilise en interne.</strong> En effet, Pipewire a besoin d’un gestionnaire de sessions pour les opérations suivantes :</p>
<ul>
<li>créer et configurer les périphériques multimédia détectés par le système ;</li>
<li>configurer les applications et le routage des flux audio et vidéo vers les périphériques ou différents filtres ;</li>
<li>garder en mémoire les périphériques par défaut et leurs différents volumes ;</li>
<li>modifier les flux audio et vidéo en cas de connexion ou déconnexion d’un périphérique.</li>
</ul>
<p>Wireplumber a plus d’options que Pipewire à ce sujet, utilise les GObjects ce qui permet un une communication avec différents langages de programmation, et peut être configuré avec des scripts LUA.</p>
<p><strong>Le système Fedora Kinoite devient une variante officielle.</strong> C’est l’équivalent de Fedora Silverblue avec KDE Plasma comme environnement graphique par défaut. C’est donc un système immuable (en lecture seule) très minimaliste, qui doit utiliser des applications via Fedora toolbox ou les Flatpaks.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>L’image Fedora Cloud prend en charge le mode hybride BIOS et UEFI pour le démarrage de la machine.</strong> On passe donc d’un partitionnement par défaut avec une partition unique et un MBR implicite à ce schéma :</p>
<p>1-BIOS boot</p>
<p>2-EFI System (FAT32)</p>
<p>3-/boot (ext4)</p>
<p>4-/ (btrfs)</p>
<p>Ainsi, le démarrage fonctionnera peu importe si la machine fonctionne avec un BIOS classique ou un UEFI.</p>
<p>Cela fait suite au travail entrepris pour Fedora Linux 34 d’unifier la configuration de GRUB. Cela permet d’unifier la gestion du démarrage dans Fedora, de suivre d’ailleurs celle d’OpenSUSE et de CentOS pour cet usage. D’autant que l’amélioration du support de l’UEFI dans les offres de machines virtuelles permet un tel changement.</p>
<p><strong>Les partitions chiffrées avec LUKS auront la taille du secteur défini automatiquement</strong>, suivant le matériel sous-jacent pour améliorer les performances. Jusqu’ici, l’installateur Anaconda fixait la taille à 512 octets par secteur, peu importe la réalité du matériel utilisé. Cela devrait être de 4096 octets par secteur dans la majorité des cas. Sur un SSD connecté par NVMe, le gain estimé est d’environ 2-3% de performances.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>IBus est proposé à la version 1.5.25.</strong> La version proposée apporte l’usage d’un seul script <em>transfiletriggerin</em> pour générer le fichier de cache des méthodes d’entrées plutôt que l’ancienne méthode qui reposait sur plusieurs scripts <em>posttrans</em> plus difficiles à maintenir. Derrière le capot ce script est appelé par la commande <em>ibus write-cache</em> qui va écrire les fichiers de cache dans le dossier <em>/usr/share/ibus/component</em>.</p>
<p>La composition des caractères suit maintenant <a href="https://blog.gtk.org/2021/03/24/input-revisited/">la méthode implémentée dans GTK+4</a>, si vous souhaitez saisir par exemple le caractère <em>à</em>, il faut saisir avec la touche de composition le caractère <em>`</em> puis la touche a. Mais avant, si le caractère ne supportait pas cet accent, par exemple la lettre x, rien n’était affiché car c’est invalide. Maintenant cela va afficher <em>`x</em> séparément. Cela simplifie notamment la saisie de <em>```</em> très utilisé avec le <em>langage markdown</em>. L’intégration avec GTK+4 est de manière générale améliorée.</p>
<p>Le raccourci clavier pour accéder aux émojis passent de <em>Ctrl+Shift+e</em> à <em>Ctrl+,</em> par défaut.</p>
<p><strong>La méthode d’entrée par défaut pour les langues indo-aryennes passe de Inscript vers Enhanced Inscript keymaps.</strong> <br>
L’objectif est d’utiliser <a href="https://standardsbis.bsbedge.com/BIS_searchstandard.aspx?Standard_Number=IS+16350&id=22277">le dernier standard indien</a> sur le sujet avant son inclusion progressive dans GNOME en amont.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Multitache.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d4d756c746974616368655f6d2e706e67/.GNOME-Multitache_m.png" alt="La configuration du multitâche sous GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Multitache_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>L’image de base de Fedora ne fournit plus les paquets <em>sssd-client</em> et <em>util-linux</em></strong> pour réduire la taille des conteneurs avec Fedora. On gagne ainsi 13 Mio sur les 122 Mio de l’image minimale soit un gain d’environ 10%.</p>
<p>En lien avec ce changement, <strong>le cache de SSSD pour les utilisateurs locaux peut être activé ou désactivé à chaud, et il n’est plus lancé par défaut dorénavant.</strong> Cela permet d’avoir un système pleinement fonctionnel même quand il est manquant, et de limiter son impact sur le système quand on n’en a pas besoin.</p>
<p><strong>L’installateur Anaconda prend en charge des <em>fichiers de profil</em> et non plus des <em><a href="https://anaconda-installer.readthedocs.io/en/latest/configuration-files.html?highlight=default_partitioning#product-configuration-files">fichiers de configuration de produits</a></em> pour être plus générique.</strong></p>
<p>En fait dans le dossier <em>/etc/anaconda/profile.d</em>, il y a plusieurs fichiers pour configurer l’installation. Par exemple le fichier de configuration <em>fedora-workstation.conf</em> définit que l’environnement par défaut est Workstation (qui de fait est GNOME), il spécifie un fichier CSS pour l’habillage d’Anaconda, puis il dit aussi d’ignorer la configuration de l’utilisateur et du réseau car cela est géré au niveau de GNOME. Si on regarde du côté du serveur, on a le fichier <em>fedora-server.conf</em> qui définit que le partitionnement par défaut doit utiliser LVM avec un système de fichier xfs d’au moins 2 Gio pour la racine.</p>
<p>C’est en somme la logique qui permet avec un seul logiciel de gérer des configurations différentes sans trop de maintenance. Seulement le choix de ces fichiers se basait sur les éléments suivants dans l’ordre :</p>
<ul>
<li>les paramètres du noyau <em>inst.product</em> et <em>inst.variant</em> ;</li>
<li>les variables <em>Product</em> et <em>Variant</em> dans le fichier <em>.buildstamp</em> ;</li>
<li>ou la variable <em>NAME</em> du fichier <em>/etc/os-release</em>.</li>
</ul>
<p>Seulement cela était fragile car relié aux noms officiels de Fedora Linux et de ses variants. Le nom du système a changé (lire plus bas), cela imposait des astuces pour gérer le cas des images <em>boot.iso</em> ou <em>Live</em> en créant notamment des faux produits.</p>
<p>Pour simplifier cela la conception repose sur des identifiants uniques à la place. L’option du noyau devient alors <em>inst.profile</em> et les variables <em>ID</em> et <em>VARIANT_ID</em> pour le fichier <em>os-release</em>. </p>
<p><strong>L’image Fedora Cloud utilise le système de fichiers btrfs par défaut.</strong> Cela rejoint Fedora Workstation qui s’en sert depuis la version 33. Ainsi cette image peut tirer parti des avantages de btrfs comme la compression transparente, l’intégration des cgroups, les clichés système, le redimensionnement ou la gestion automatique des sous-volumes.</p>
<p><strong>Les mots de passe des utilisateurs dans <em>/etc/shadow</em> sont hashés par <em>yescrypt</em> par défaut.</strong> Cela suit les distributions ALT Linux, Debian testing, et Kali Linux 2021.1+ qui ont déjà fait ce choix. Les avantages de yescrypt par rapport à <em>sha256crypt</em> et <em>sha512crypt</em> utilisés jusqu’ici sont :</p>
<ul>
<li>il peut avoir plus de 90 bits d’entropie pour le sel, à savoir au-delà des 120 bits recommandée par la NIST ;</li>
<li>il est plus difficile de faire un déni de service au niveau du CPU en lui soumettant des mots de passe longs ;</li>
<li>c’est plus difficile de deviner la longueur du mot de passe en fonction du temps de traitement ;</li>
<li>il utilise une fonction de dérivation de clé.</li>
</ul>
<p><strong>La mise à jour d’un paquet ayant un service systemd au niveau utilisateur mènera à son relancement à la fin de la mise à jour.</strong> Auparavant cela n’était fait que pour systemd en tant que PID 1 au niveau système. Ces services sont identifiables avec le nom <em>user@.service</em> qui répondent aux commandes <em>systemd --user</em>. Cela est particulièrement utile pour pouvoir relancer le service de <em>pipewire</em> pour la gestion du son.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de virtualisation <em>libvirt</em> a un démon par module dorénavant pour plus de souplesse et de fiabilité.</strong> Le service <em>libvirtd.service</em> est supprimé en faveur de <em>virtqemud.service</em>, <em>virtxend.service</em>, <em>virtlxcd.service</em>, <em>virtinterfaced.socket</em>, <em>virtnetworkd.socket</em>, <em>virtnodedevd.socket</em>, <em>virtnwfilterd.socket</em>, <em>virtproxyd.socket</em>, <em>virtsecretd.socket</em> et <em>virtstoraged.socket</em>. </p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Energie.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d456e65726769655f6d2e706e67/.GNOME-Energie_m.png" alt="La configuration du mode d’énergie sous GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Energie_m.png"></a></p>
<p>Ainsi seuls les services nécessaires sont lancés ce qui peut réduire significativement le temps de chargement de libvirt. Et en cas de problème dans un service, les autres peuvent potentiellement tourner sans problèmes ce qui n’était pas le cas avant, une erreur était fatale à l’ensemble. SELinux pourra aussi à terme en tirer profit pour avoir une politique plus fine, la politique actuelle étant assez large car devant autoriser quasiment tout à libvirt qui en avait besoin.</p>
<p><strong>La bibliothèque Cyrus SASL passe de Berkeley DB à GDBM pour la gestion des bases de données.</strong> Les paquets concernés auront leurs bases de données automatiquement converties via la commande :</p>
<pre><code class="shell">cyrusbdb2current <sasldb path> <new_path></code></pre>
<p>Cela est dû entre autres à la licence de <em>libdb</em> qui est devenue plus restrictive.</p>
<p><strong>Mise à jour du pare-feu dynamique firewalld à la version 1.1.0.</strong> Cette version s’autorise un toilettage bienvenu en réduisant ses dépendances, en supprimant le support de tftp-client et de Python 2 alors que iptables et l’interface Direct sont dépréciés. Les règles NAT sont déplacées dans la famille inet ce qui réduit la taille des règles pour les utilisateurs d’ipset, qui étaient jusqu’ici dupliquées entre IPv4 et IPv6. La cible défaut est proche de la cible rejet pour améliorer la cohérence dans leur comportement. Le premier n’autorise en plus que les paquets ICMP. Deux zones de même niveau de confiance peuvent également s’échanger des paquets ce qui est le comportement attendu avec les autres pare-feu ayant le concept de zones.</p>
<p><strong>Suppression du paquet <em>authselect-compat</em></strong>, de fait l’outil <em>authconfig</em> disparaît au profit de <em>authselect</em> qui est mis par défaut depuis Fedora 28.</p>
<p><strong>Le paquet <em>libusb</em> est renommé <em>libusb-compat-0.1</em> et <em>libusbx</em> en <em>libusb1</em>.</strong> Ce nommage est plus conforme avec la nomenclature du projet officiel.</p>
<p><strong>Mise à jour de RPM à la version 4.17.</strong> Les erreurs à l’installation sont mieux gérées. Les macros sont améliorées et peuvent se complexifier en tirant profit d’une meilleure intégration du langage Lua. Les bibliothèques n’ont plus besoin de la permission <em>exécutable</em> pour la génération des dépendances ce qui améliore la qualité des paquets.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>La collection d’outils binutils passe à la version 2.37.</strong> Il prend en charge notamment plus d’instructions des architectures x86_64 et AArch64. L’éditeur de liens et l’assembleur bénéficient de plus d’options.</p>
<p><strong>La bibliothèque C Glibc 2.34 est proposée.</strong> Les bibliothèques libpthread, libdl, libutil et libanl sont inclues dans la libc, rendant inutile leur ajout lors de l’édition des liens. Des bibliothèques statiques vides sont fournies pour garantir la compatibilité avec l’existant. Sinon beaucoup de nettoyage et de changements mineurs, comme le support des dernières fonctions du noyau Linux.</p>
<p><strong>La suite LLVM passe la 13e version.</strong> Les paquets <em>llvm12</em> et <em>clang12</em> sont fournis pour garantir la compatibilité. Cette version apporte un nouveau frontend pour le langage Fortran : Flang. Ajout de la prise en charge de quelques instructions Armv9-A : Realm Management Extension (RME) et Scalable Matrix Extension (SME). Clang gère mieux OpenCL et utilise par défaut sa version 1.2. Et d’autres changements divers dans le formateur de code de Clang et son analyseur statique.</p>
<p><strong>La bibliothèque généraliste de C++, Boost, appuie sur le champignon jusqu’à la version 1.76.</strong> Comme souvent, beaucoup d’améliorations diverses dans l’ensemble des modules. De manière plus notable, le module Boost.Math abandonne la prise en charge de C++03, tandis que Boost.Multiprecision exige du code compilé en C++11 ou supérieur. Le module Boost.DLL renomme boost::dll::import en boost::dll::import_symbol pour éviter une collision de nommage avec la nouvelle norme C++20.</p>
<p><strong>Node.js 16 est proposé par défaut.</strong> Les versions 14 et 12 restent disponibles dans les modules facultatifs. Le moteur JavaScript passe ainsi à la version 9.4 qui améliore les performances et fournit les dernières fonctionnalités de JavaScript. De même que l’utilitaire npm évolue avec la version 8.0.0. Le support expérimental des Web Streams API est introduit.</p>
<p><strong>Le langage Python 3.10 est déployé pendant que Python 3.5 est entièrement retiré.</strong> Les nouveaux mots clés <em>match / case</em> sont introduits pour le filtrage par motif, fonctionnalité qu’on retrouve dans de nombreux langages modernes ou fonctionnels. Les messages d’erreurs sont aussi plus clairs avec des suggestions de correction.</p>
<p><strong>Le célèbre générateur de documentation en Python, Sphinx, veille sur la 4ᵉ version.</strong> Il passe notamment à la version 3 de MathJax pour les formules mathématiques. Il prend en charge docutils-0.17 pour le rendu.</p>
<p><strong>Le langage Perl perle vers la version 5.34.</strong> La syntaxe expérimentale pour les exceptions <em>try/catch</em> est ajoutée. Il est possible d’utiliser une autre syntaxe pour les nombres en octal avec <em>0o123_456</em>. Enfin il est possible d’ajouter librement des espaces au sein d’accolades comme <em>\x{ FFFC }</em>. Une fuite mémoire importante dans le module des expressions régulières a été colmatée.</p>
<p><strong>Le langage de programmation fonctionnel et concurrente Erlang 24 est disponible.</strong> Parmi les nouveautés il y a un nouveau compilateur JIT BeamAsm remplaçant le compilateur haute performance HiPE. Le module graphique wx a été entièrement réécrit, il est basé sur la version 3 de la bibliothèque wxWidgets qui fournit aussi wxWebView.</p>
<p><strong>Son voisin Haskell bénéficie du compilateur GHC 8.10 et de sa distribution Stackage version 18.</strong> Il embarque un backend LLVM 9 pour la compilation. Il propose aussi un ramasse-miette avec une faible latence. Une amélioration des performances est notée pour le filtrage par motif. Le langage bénéficie de quelques extensions.</p>
<p><strong>Le langage PHP 8.0 fait son apparition.</strong> Tout d’abord il introduit deux compilateurs JIT pour être évalués, offrant des performances similaires à la voie classique pour les grosses applications type Wordpress. Il apporte la possibilité de nommer les arguments lors de l’appel à une fonction pour améliorer la souplesse et la lisibilité. Comme Python il ajoute le mot clé <em>match</em> pour faire du filtrage par motif. Le Nullsafe est introduit pour éviter lors d’une chaine d’appels de devoir vérifier si chaque élément est non null, si un des éléments est null, l’évaluation de la chaine s’arrête automatiquement ce qui améliore la fiabilité et la lisibilité. Enfin la comparaison entre un nombre et une chaine de caractère est plus logique et le comportement plus cohérent.</p>
<p><strong>L’environnement de compilation de binaires Windows, MinGW, est proposé à la version 9.0.0.</strong> Son apport principal est la modernisation de la chaine de compilation GNU avec GCC 11 notamment.</p>
<p><strong>La bibliothèque graphique SDL 2.0 fournira la gestion de la compatibilité avec la version 1.2</strong>, plutôt que l’installation de cette ancienne version. Cela signifie que le paquet <em>sdl12-compat</em> est ajouté pour permettre d’exécuter des jeux n’ayant pas migrés. Ce changement apporte de nombreux avantages comme la prise en charge correcte de Wayland pour l’affichage, de Pipewire pour l’audio et des manettes. De plus, SDL 2.0 étant maintenu contrairement à cette vieille version, les correctifs futurs pourront bénéficier à ces applications aussi.</p>
<p><strong>Le paquet <em>libmemcached</em> utilise le code de <em>libmemcached-awesome</em> au lieu du projet d’origine</strong>, qui n’est plus maintenu depuis sept ans. Le tout reste compatible au niveau API et ABI.</p>
<p><strong>Debuginfod est utilisé par défaut pour obtenir les codes source et autres données de débogage en cas de nécessité</strong>, plutôt que de recourir à l’installation des paquets de débogage correspondants. Grâce à ce protocole, en cas de besoin, il téléchargera les ressources nécessaires depuis <a href="https://debuginfod.fedoraproject.org/">les serveurs de Fedora dédiés</a> ce qui est plus simple pour l’utilisateur, léger car tout le contenu du paquet n’est pas téléchargé et évite de polluer la base de données RPM avec des paquets qui ne serviront que temporairement. </p>
<p>Actuellement les fichiers ne sont conservés qu’une semaine en cache sur le disque dans le répertoire <em>$HOME/.cache</em>, mais cela est configurable ou peut être nettoyé à la main. Un minimum d’info est envoyé par HTTPS vers les serveurs de Fedora, pour essayer de conserver la confidentialité des utilisateurs : adresse IP, hash du contenu demandé, le nom du fichier source demandé, un User-Agent contenant l’architecture de la machine et la version de Fedora employée.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/GNOME-Menu_energie.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633352f2e474e4f4d452d4d656e755f656e65726769655f6d2e706e67/.GNOME-Menu_energie_m.png" alt="Changement du mode d’énergie depuis le menu de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F35/.GNOME-Menu_energie_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Le fichier <em>/etc/os-release</em> renvoie le nom du système comme <em>Fedora Linux</em> et non <em>Fedora</em>.</strong> Cela met en avant la distinction entre le projet Fedora, son écosystème et Copr par rapport au système lui-même, qui s’appelle Fedora Linux maintenant. Les produits spécifiques gardent quant à eux la dénomination usuelle, par exemple <em>Fedora Workstation</em> n’est pas renommée car il n’y a pas de confusion possible.</p>
<p>Chez les plus anciens cela évoque la fusion des dépôts Core et Extras ayant mené au renommage de <em>Fedora Core</em> en <em>Fedora</em> pour la magnifique version 7, sortie en 2007, il y a 14 ans déjà.</p>
<p><strong>La politique de choix du compilateur pour générer un paquet évolue pour laisser plus de latitude à l’empaqueteur.</strong> GCC ou Clang/LLVM peuvent être choisis par l’empaqueteur même si GCC est pleinement supporté ou non par le logiciel en question. Avant seulement GCC devait être utilisé, sauf si le projet ne gérait officiellement que Clang. Cette souplesse pour l’empaqueteur doit permettre de limiter la perte de temps en compilant le projet avec un compilateur qu’il maitrise mal, ou moins bien testé par le logiciel à compiler. Cette décision ne concerne pas le débogueur, ni l’éditeur de lien ou autres outils intervenant dans la chaine de compilation.</p>
<p><strong>La politique pour les paquets de Python a changé pour favoriser le travail commun avec Python et les autres distributions.</strong> L’idée est que le nom employé par le répertoire d’installation du paquet corresponde au nom utilisé par la PyPI pour ce même projet, au lieu d’utiliser le nom du paquet RPM qui ne correspond pas toujours. Cela permet de mieux faire le lien entre les deux mondes et d’éviter les conflits avec des projets Python installés autrement que par RPM.</p>
<p><strong>Par ailleurs, moins de paquets Python vont dépendre de <em>python3-setuptools</em>.</strong> En effet cet outil est de moins en moins utilisé par l’écosystème Python pour concevoir des paquets, au profit de <em>poetry</em> ou <em>flit</em> ce qui rendait cette dépendance systématique lourde et inutile.</p>
<p><strong>Un nouveau paquet <em>glibc-gconv-extra</em> est ajouté pour prendre en charge les formats d’encodage en dehors de UTF-*, unicode, ISO-8859-1, ISO8859-15, CP1252 et ANSI_X3.110</strong> pour gagner 8 Mio sur une image minimale. En effet seuls ces formats sont proposés par défaut avec Glibc. Cela permet aussi de plus facilement retirer des modules pour des encodages peu utilisés, et donc peu testés avec potentiellement des bogues et des failles associées. Seule l’image de compilation du projet Fedora ne l’installe pas par défaut pour l’instant.</p>
<p><strong>Les paquets seront compilés sans <em>-ffat-lto-objects</em> par défaut, les paquets qui en ont besoin devront l’ajouter eux-mêmes.</strong> Avec cette option, les fichiers objets étaient compilés et optimisés avec un langage intermédiaire LTO et étaient compilés normalement en même temps. Cela permettait d’utiliser les objets optimisés par LTO ou non selon les besoins. Supprimer par défaut cette option permet de supprimer l’étape de la compilation normale, seuls les objets optimisés avec LTO sont générés et exploités. Du coup on gagne du temps de compilation pour le paquet et on réduit la charge sur les serveurs de compilation.</p>
<p><strong>Import de la macro OpenSUSE pour définir la mémoire minimale nécessaire par constructeur du paquet durant le parallélisme :</strong></p>
<pre><code class="shell">%limit_build -m <span class="m">8192</span></code></pre>
<p>pour éviter que les gros projets comme <em>ceph</em>, <em>chromium</em> ou_mcrouter_ échouent par manque de mémoire disponible. Chromium peut par exemple en réclamer plus de 8 Gio en cas de compilation parallèle sur 4 cœurs à lui tout seul. Ces projets devaient jouer sur la variable _<em>smp_build_ncpus</em> pour réduire le nombre de CPUs disponibles pour limiter le pic de consommation mémoire, ce qui n’est pas très fiable d’une part, et d’autre part chaque mainteneur réinventait la roue sur le sujet ce qui dégradait les performances de compilation en dehors de ces pics mémoire importants.</p>
<p><strong>Lors de la construction d’un paquet RPM, le chemin RPATH sera vérifié et pourra faire échouer la génération du paquet s’il ne respecte pas les consignes du projet Fedora.</strong> Certains logiciels utilisent cette variable pour outrepasser l’éditeur de lien dynamique qui cherche les bibliothèques nécessaires à l’exécution du logiciel dans le système. Si cela peut être utile pour pointer vers des répertoires privés et de fait non standard, lorsque c'est mal fait cela peut rendre la variable <em>LD_LIBRARY_PATH</em> inopérante pour l’utilisateur, ou présenter un risque de sécurité car le chemin pointé n’est pas géré par le système avec potentiellement un accès large en écriture.</p>
<p>Ne sont plus acceptés :</p>
<ul>
<li>un RPATH pointant vers <em>/usr/lib</em> ou <em>/usr/lib64</em> qui sont standards et donc redondants ;</li>
<li>les chemins invalides ;</li>
<li>des chemins relatifs pour des raisons de sécurité ;</li>
<li>un chemin vide ;</li>
<li>tout chemin contenant <em>..</em> .</li>
</ul>
<p><strong>Les champs <em>Release</em> et <em>changelog</em> d’un paquet RPM peuvent être autogénérés par rpmautospec.</strong> Ces macros se basent sur les informations fournies par <em>git</em> pour définir la version et les changements opérés depuis la dernière fois, ce qui peut permettre de gagner du temps pour l’empaquetage des paquets en réduisant l’intervention manuelle.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L’association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">adhérer à l’association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>concevoir des goodies ;</li>
<li>organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20h30 (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-meeting-1 sur Libera).</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les cinq années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L’équipe se réunit tous les lundis soir après 21h (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-doc-fr sur Libera) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-linux-35">Comment se procurer Fedora Linux 35 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de Fedora Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 34 ou 33 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora Linux 35</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora Linux</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F35_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 35</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-35.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/125835/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-35#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
Renaultbobble bubbleYsabeau 🧶 🧦Benoît Sibaudpatrick_ghttps://linuxfr.org/nodes/125835/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/406892021-09-28T20:25:12+02:002021-09-29T11:32:45+02:00Sortie de Fedora Linux 35 BetaLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 28 septembre, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 35.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 35 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 19 ou 26 octobre.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109174">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109175">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109176">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109177">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109178">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-35/f-35-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109179">Calendrier pour Fedora 35</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 41 ;</li>
<li>En lien avec la nouvelle fonctionnalité de GNOME concernant l'énergie, Fedora installe par défaut le paquet <em>power-profiles-daemon</em> pour contrôler via DBus la politique énergétique du système entre performance, équilibré ou économie d'énergie ;</li>
<li>GNOME Logiciels et GNOME Initial Setup proposent une option à l'utilisateur pour activer des dépôts tiers ;</li>
<li>Ajout d'un dépôt tiers nommé <em>fedora-flathub-filter</em> qui expose des applications Flatpaks provenant de Flathub sélectionnées par Fedora. L'installation usuelle de Flathub reste nécessaire pour accéder à l'ensemble de ses applications ;</li>
<li>WirePlumber va gérer les sessions Pipewire pour l'audio dorénavant plutôt que ce que Pipewire utilise en interne ;</li>
<li>Le système Fedora Kinoite devient une variante officielle. C'est l'équivalent de Fedora Silverblue avec KDE Plasma comme environnement graphique par défaut.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>L'image Fedora Cloud prend en charge le mode hybride BIOS et UEFI pour le démarrage de la machine ;</li>
<li>Les partitions chiffrées avec LUKS auront la taille du secteur défini automatiquement, suivant le matériel sous-jacent pour améliorer les performances. Jusqu'ici la taille était fixe à 512 octets par secteur, cela devrait être de 4096 octets par secteur dans la majorité des cas.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>IBus est proposé à la version 1.5.25 ;</li>
<li>La méthode d'entrée par défaut pour les langues indo-aryennes passe de Inscript vers Enhanced Inscript keymaps. </li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>L'image de base de Fedora ne fournit plus les paquets <em>sssd-client</em> et <em>util-linux</em> pour réduire la taille des conteneurs avec Fedora ;</li>
<li>L'installateur Anaconda prend en charge des <em>fichiers de profil</em> et non plus des <em>fichiers de configuration de produits</em> pour être plus générique.</li>
<li>
<em>systemd-resolved</em> prend en charge <em>DNS over TLS</em> (DoT) si le serveur DNS configuré par l'utilisateur supporte cette fonctionnalité. Cela ajoute une couche cryptographique aux requêtes DNS ;</li>
<li>L'image Fedora Cloud utilise le système de fichiers btrfs par défaut ;</li>
<li>Les mots de passe des utilisateurs dans <em>/etc/shadow</em> sont hashés par <em>yescrypt</em> par défaut ;</li>
<li>La mise à jour d'un paquet ayant un service systemd au niveau utilisateur mènera à son relancement à la fin de la mise à jour. Auparavant cela n'était fait que pour systemd en tant que PID 1 au niveau système ;</li>
<li>Le gestionnaire de virtualisation <em>libvirt</em> a un démon par module dorénavant pour plus de souplesse et de fiabilité. Le service _ libvirtd.service_ est supprimé en faveur de <em>virtqemud.service</em>, <em>virtxend.service</em>, <em>virtlxcd.service</em>, <em>virtinterfaced.socket</em>, <em>virtnetworkd.socket</em>, <em>virtnodedevd.socket</em>, <em>virtnwfilterd.socket</em>, <em>virtproxyd.socket</em>, <em>virtsecretd.socket</em> et <em>virtstoraged.socket</em> ;</li>
<li>La bibliothèque Cyrus SASL passe de Berkeley DB à GDBM pour la gestion des bases de données. Les paquets concernés auront leurs bases de données automatiquement convertis via la commande :</li>
</ul>
<pre><code class="shell">cyrusbdb2current <sasldb path> <new_path></code></pre>
<ul>
<li>Le cache de SSSD pour les utilisateurs locaux peut être activé ou désactivé à chaud, et il n'est plus lancé par défaut dorénavant.</li>
<li>Mise à jour du parefeu dynamique firewalld à la version 1.1.0 ;</li>
<li>Suppression du paquet <em>authselect-compat</em>, de fait l'outil <em>authconfig</em> disparaît au profit de <em>authselect</em> qui est mis par défaut depuis Fedora 28 ;</li>
<li>Le paquet <em>libusb</em> est renommé <em>libusb-compat-0.1</em> et <em>libusbx</em> vers <em>libusb1</em> ;</li>
<li>Mise à jour de RPM à la version 4.17.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>La collection d'outils binutils passe à la version 2.37 ;</li>
<li>La chaine de compilation GNU est mise à jour avec GCC 11, Glibc 2.34 et GDB 10.2 ;</li>
<li>De même pour la suite LLVM pour leur 13e version ;</li>
<li>La bibliothèque généraliste de C++, Boost, appuie sur le champignon jusqu'à la version 1.76 ;</li>
<li>Node.js 16 est proposé par défaut. Les versions 14 et 12 restent disponibles dans les modules facultatives ;</li>
<li>Le langage Python 3.10 est déployé pendant que Python 3.5 est entièrement retiré ;</li>
<li>Le célèbre générateur de documentation en Python, Sphinx, veille sur la 4e version ;</li>
<li>Le langage Perl perle vers la version 5.34 ;</li>
<li>Le langage de programmation fonctionnelle et concurrente Erlang 24 est disponible ;</li>
<li>Son voisin Haskell bénéficie du compilateur GHC 8.10 et de sa distribution Stackage version 18 ;</li>
<li>Le langage PHP 8.0 fait son apparition ;</li>
<li>L'environnement de compilation de binaires Windows, MinGW, est mis à jour ;</li>
<li>La bibliothèque graphique SDL 2.0 fournira la gestion de la compatibilité avec la version 1.2, plutôt que l'installation de cette ancienne version ;</li>
<li>Le paquet <em>libmemcached</em> utilise le code de <em>libmemcached-awesome</em> au lieu du projet d'origine, qui n'est plus maintenu depuis 7 ans. Le tout reste compatible au niveau API et ABI ;</li>
<li>Debuginfod est utilisé par défaut pour obtenir les codes source et autres données de débogage en cas de nécessité, plutôt que de recourir à l'installation des paquets de débogage correspondant.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Le fichier <em>/etc/os-release</em> renvoie le nom du système comme <em>Fedora Linux</em> et non <em>Fedora</em>. Cela met en avant la distinction entre le projet Fedora et le système lui même, qui s'appelle Fedora Linux maintenant ;</li>
<li>La politique de choix du compilateur pour générer un paquet évolue pour laisser plus de latitude à l'empaqueteur. GCC ou Clang/LLVM peuvent être choisis par l'empaqueteur même si GCC est pleinement supporté ou non par le projet en question. Avant seulement GCC devait être utilisé, sauf si le projet ne gérait officiellement que Clang ;</li>
<li>La politique pour les paquets de Python a été mise à jour pour favoriser le travail commun avec Python et les autres distributions ;</li>
<li>Par ailleurs, moins de paquets Python vont dépendre de _ python3-setuptools_ ;</li>
<li>Un nouveau paquet <em>glibc-gconv-extra</em> est ajouté pour prendre en charge les formats d'encodage en dehors de UTF-*, unicode, ISO-8859-1, ISO8859-15, CP1252 et ANSI_X3.110 pour gagner 8 Mio sur une image minimale, seuls ces formats sont proposés par défaut avec Glibc ;</li>
<li>Les paquets seront compilés sans <em>-ffat-lto-objects</em> par défaut, les paquets qui en ont besoin devront l'ajouter eux même ;</li>
<li>Import de la macro OpenSUSE pour définir la mémoire minimale nécessaire par constructeur du paquet durant le parallélisme :</li>
</ul>
<pre><code class="shell">%limit_build -m <span class="m">8192</span></code></pre>
<p>Pour éviter que les gros projets comme chromium échouent par manque de mémoire.</p>
<ul>
<li>Lors de la construction d'un paquet RPM, le chemin RPATH sera vérifié et pourra faire échouer la génération du paquet s'il ne respecte pas les consignes du projet Fedora ;</li>
<li>Les champs <em>Release</em> et <em>changelog</em> d'un paquet RPM peuvent être autogénérés par rpmautospec.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.</p>
<p>C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la page suivante : <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">http://testdays.fedorainfracloud.org/events</a>. J'annonce régulièrement sur <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora Linux 34 ou 33 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Beta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n'oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F35_bugs">N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora Linux 35</a>.</p>
<p>Bons tests à tous et à toutes !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-linux-35-beta.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
RenaulttedYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/125539/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/404312021-05-02T20:54:33+02:002021-05-02T20:54:33+02:00Rétrospective de l'adoption du nouveau logo de FedoraLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>L’équipe <em>design</em> de Fedora a travaillé depuis fin 2018 sur un changement du logo de Fedora. L’équipe a proposé deux possibilités et obtenu des retours constructifs, permettant d’aboutir au résultat final.</p>
<p>Si vous lisez l’anglais ou si vous souhaitez voir l’ensemble des tests intermédiaires, je vous conseille de lire <a href="https://blog.linuxgrrl.com/2019/01/09/which-new-fedora-logo-design-do-you-prefer/">cet excellent article</a> qui présente le sujet. Ce qui suit en résume l’essentiel.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f6665646f72615f6c6f676f2e737667/fedora_logo.svg" alt="Nouveau logo de Fedora" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/fedora_logo.svg"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://linuxfr.org/news/un-nouveau-logo-pour-fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108289">Dépêche précédente demandant l'avis de la communauté</a></li></ul><div><h2 id="toc-historique">Historique</h2>
<p>Il y a déjà eu deux versions du logo de Fedora, comme vous pouvez le voir ci‐dessous. Ce n’est donc pas un changement inédit même si le précédent date un peu, à savoir vers l’année 2005.</p>
<p>Premier logo :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f4665646f72615f436f72652e706e67/Fedora_Core.png" alt="Premier logo de Fedora Core" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Fedora_Core.png"></p>
<p>Second logo :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f6665646f72612d323030352e706e67/fedora-2005.png" alt="Second logo de Fedora" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/fedora-2005.png"></p>
<h2 id="toc-pourquoi-ce-changement">Pourquoi ce changement ?</h2>
<h3 id="toc-logo-complexe-à-travailler">Logo complexe à travailler</h3>
<p>Tout d’abord il y a un problème dans le rendu. Le logo actuel (avant le changement) contient plusieurs couleurs, ce qui complexifie la réalisation de produits dérivés ou les rend plus chers suivant le prestataire. C’est un élément important pour la réalisation de la communication autour du projet.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f4665646f72612d6465636f6d706f736974696f6e2e706e67/Fedora-decomposition.png" alt="Décomposition du second logo" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Fedora-decomposition.png"></p>
<p>Ensuite, cela rend le logo plus difficilement visible en cas de fond foncé, en particulier avec un fond bleu. Cela est particulièrement le cas pour la réalisation de fonds d’écran ou de pochettes CD. Pour les pochettes CD, il n’était pas rare que l’équipe graphique ruse un peu en utilisant un dégradé de bleu et en positionnant le logo de Fedora sur la partie claire. Mais pour le rendu d’un site Web, il est plus délicat de s’assurer de la position du logo par rapport à la clarté du bleu du fond de page, suivant la taille de l’écran du visiteur.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f4a61637175657474652d4631322e706e67/Jacquette-F12.png" alt="Jaquette de DVD" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Jacquette-F12.png"></p>
<p>De par la composition du logo — un texte plus la bulle avec le fameux F —, il est difficile de centrer les éléments et de calculer les espaces entre les éléments, que ce soit pour un centrage vertical ou horizontal.</p>
<p>Enfin, la police choisie à l’époque souffre d’un défaut. Le <em>a</em> final ressemble trop à un <em>o</em>, ce qui gêne, bien entendu, la communication.</p>
<h3 id="toc-confusion-possible">Confusion possible</h3>
<p>La bulle de Fedora avec son <em>F</em> ressemble trop au logo de Facebook. Si cela peut prêter à sourire, les logos étant quand même différents, il est en effet courant (pour l’avoir vécu comme d’autres ambassadeurs) que les personnes qui ne sont pas du milieu confondent les deux. Et, en effet, c’est une remarque apparemment récurrente depuis 2009-2010, quand le réseau social a commencé à se répandre.</p>
<h3 id="toc-question-de-cohérence-pour-la-liberté">Question de cohérence, pour la liberté !</h3>
<p>Fedora se veut être une distribution libre. C’est un élément important du projet. Mais jusqu’ici la police choisie pour former le texte du logo n’était pas libre. C’est en effet <a href="https://processtypefoundry.com/fonts/bryant-2/">la version 2005 de Bryant</a>. À l’époque, c’était justifié, car il y avait assez peu de polices libres de qualité, mais depuis les temps ont changé. Red Hat, Google, d’autres entreprises et des amateurs ont travaillé sur la question, le choix aujourd’hui est bien plus large. Pour respecter les principes du projet, abandonner une police propriétaire semble évident.</p>
<h2 id="toc-cheminement">Cheminement</h2>
<p>Le travail a été amorcé suite à une <a href="https://lists.fedoraproject.org/archives/list/council-discuss@lists.fedoraproject.org/thread/MWID37H4ANPB7PWUOOTZBDFUOP2HMM5W/">discussion au sein du Conseil en octobre 2018</a>. Qui a mené à <a href="https://pagure.io/design/issue/620">l’ouverture d’un ticket auprès de l’équipe design</a>. Il y a eu pas mal d’essais et de réflexion en jouant sur le logo. Jouer sur le <em>F</em>, le symbole infini, sur la perspective ou encore en modifiant la bulle.</p>
<p>Ce n’est pas une décision qui a été prise à la légère, changer un logo a un gros impact. Il faudra en effet changer toutes les références de ce logo au fur et à mesure. Sur le site du projet ainsi que sur les sites non officiels, mais liés à Fedora comme <em>fedora-fr.org</em>.</p>
<p>Mais à cause de l’inertie du logo actuel, adopter le prochain prendra du temps. Que ce soit dans les sites d’actus, dans les produits dérivés employés et distribués, sur les différents sites où Fedora est mentionnée comme Wikipédia, etc.</p>
<p>C’est pourquoi le processus a pris du temps. Début janvier 2019 seulement l’équipe graphique a proposé à la communauté deux propositions, visibles plus bas, afin de collecter des retours pour améliorer le rendu et choisir l’un des deux.</p>
<p>Et finalement fin mars 2019, <a href="https://pagure.io/Fedora-Council/tickets/issue/248">le Conseil de Fedora</a> a rendu son verdict final, ce qui a autorisé d’entamer les procédures pour son adoption, comme vérifier auprès des avocats de Red Hat si ce logo ne pose pas de problèmes ou débuter la campagne de promotion pour son adoption définitive.</p>
<h2 id="toc-résultat">Résultat</h2>
<p>Les deux illustrations sont les premières propositions qui montrent les différentes déclinaisons du logo et donnent un exemple d’usage. La police retenue est <a href="https://fonts.google.com/specimen/Comfortaa">Confortaa</a> de Johan Aakerlund. Elle a été légèrement modifiée pour l’occasion.</p>
<p>Voici la première proposition :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f50726f706f736974696f6e312e706e67/Proposition1.png" alt="Proposition numéro 1" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Proposition1.png"></p>
<p>Et la deuxième :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f50726f706f736974696f6e322e706e67/Proposition2.png" alt="Proposition numéro 2" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Proposition2.png"></p>
<p>La version définitive choisie s’est basée sur la première proposition, car elle plus proche du logo actuel. Elle a été retravaillée à partir des différents avis, <a href="https://blog.linuxgrrl.com/2019/02/06/fedora-logo-redesign-update/">ce peaufinage est expliqué sur le blog de Máirín Duffy</a>. Et voici le rendu final :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4c6f676f2f4e6f75766561755f6c6f676f5f66696e616c5f64655f4665646f72612e706e67/Nouveau_logo_final_de_Fedora.png" alt="Version finale du logo" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Logo/Nouveau_logo_final_de_Fedora.png"></p>
<p><abbr title="Note des modérateurs">N. D. M. :</abbr> une bonne illustration des nombreuses problématiques liées à un changement de logo, aussi bien sur le logo lui-même (ce qu’il évoque, sa lisibilité en grand et en petit, en couleurs et noir et blanc, sa police, son message, sa non-proximité d’autres logos, validations technique, juridique, marketing, etc.) que sur l’entité qui veut changer (communications pour diffuser le nouveau logo, sites web et réseaux sociaux à mettre à jour, documents à en-têtes à refaire, matériel promotionnel type kakemono / affiches / autocollants / goodies, signalétique interne/externe de bâtiments, etc.).</p>
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RenaultBenoît SibaudYsabeau 🧶 🧦M5oulhttps://linuxfr.org/nodes/124007/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/404302021-04-27T18:54:45+02:002021-04-28T09:31:15+02:00Fedora 34 du nouveau : logo, versions de logiciels, documentation et un peu de BorsalinuxLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 27 avril, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora 34.</p>
<p>Fedora est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora peut se voir comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d’articles sur les apports de Fedora à l’écosystème du Logiciel Libre parties <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">1</a>, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">2</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">3</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f6665646f72615f6c6f676f2e737667/fedora_logo.svg" alt="Nouveau logo de Fedora" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/fedora_logo.svg"></p>
<p>Notons que cette nouvelle version de Fedora introduit la nouvelle version de son logo, dont l’historique et les détails sont fournis dans un autre article.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108285">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108286">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108287">Images Torrent officielles</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108288">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora-34">Comment se procurer Fedora 34 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 40.</strong> Derrière ce changement de numérotation, abandonnant le format <em>3.x</em> se cachent plusieurs changements d’envergure.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="GNOME nature" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
<p>Si l’interface du bureau semble inchangée en prime abord, les bureaux virtuels sont organisés de manière horizontale et non plus verticale. Cela correspond mieux à l’organisation de ces espaces de travail dans les autres systèmes ou même chez GNOME 2 en son temps. La nouvelle ergonomie est mieux adaptée en cas d’usage multi écran, les écrans étant souvent placés les uns à côté des autres.</p>
<p>Le dock applicatif est aussi situé en bas et dispose d’une séparation entre les applications épinglées de celles en cours d’exécution seulement.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-Nouvelle_vue_globale.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d4e6f7576656c6c655f7675655f676c6f62616c655f6d2e706e67/.GNOME-Nouvelle_vue_globale_m.png" alt="Nouvelle vue globale de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-Nouvelle_vue_globale_m.png"></a></p>
<p>Le navigateur <em>Web</em> a de nouveaux onglets, qui peuvent maintenant défiler et avec un style plus cohérent avec le reste des applications GNOME. Il peut afficher aussi les suggestions de recherches de Google, en option.</p>
<p>Le navigateur de <em>Fichiers</em> bénéficie d’une meilleure estimation du temps restant pour les opérations comme les copies ou les suppressions. Il prend en charge la saisie d’un mot de passe pour extraire une archive. L’interface des préférences des applications a été remaniée.</p>
<p>Le centre de contrôle a déplacé les paramètres concernant la disposition clavier de <em>Pays et langues</em> vers <em>Clavier</em> pour des raisons ergonomiques. Si votre constructeur l’a renseigné dans l’UEFI, le nom du modèle de votre machine apparaît dans <em>À propos</em>.</p>
<p>L’application <em>Cartes</em> peut afficher des infobulles concernant des lieux en se basant sur le contenu de Wikipédia, et il peut afficher le nom local du lieu également.</p>
<p>L’application <em>Météo</em> a été graphiquement rafraîchie, avec possibilité de voir le détail sur 48h ou le global sur dix jours. Graphiquement aussi beaucoup d’icônes des applications GNOME ont été redessinées ou des parties de l’interface modernisées comme dans Fichiers, Web, Disques, Polices, Agenda, Photos et Moniteur système.</p>
<p><strong>L’environnement de bureau Xfce fait tourner la roue vers sa version 4.16.</strong> Cette version majeure débute par d’importants changements graphiques. La palette de couleurs et les icônes ont été redéfinies pour être plus modernes et cohérentes en essayant de suivre le concept de <em>Adwaita</em> adopté chez GNOME avec GNOME 3.</p>
<p>Dans le centre de configurations, les menus <em>applications préférées</em> et <em>associations de fichiers</em> ont fusionné pour configurer ces aspects en un seul endroit pour des raisons ergonomiques. Il permet aussi de configurer la mise à l’échelle de l’écran si votre écran le prend en charge.</p>
<p>Le navigateur de fichiers Thunar gère la mise en pause des opérations sur les fichiers et permet de gérer une file d’attente de ces opérations.</p>
<p>Pour les barres principales de l’interface, un nouveau plugin permet de gérer finement le bouton de status des applications, pour savoir si vous avez reçu un message dans votre logiciel de messagerie préféré par exemple.</p>
<p>Le menu <em>À propos</em> affiche plus d’informations concernant votre machine et Xfce, utile pour collecter des informations en cas de besoin.</p>
<p><strong>L’environnement de bureau minimaliste LXQt est proposé dans sa version 0.16.0.</strong></p>
<p>Les préférences ont été particulièrement étendues, avec la possibilité de définir l’action à faire pour les boutons de mise en veille ou d’extinction de la machine. Il est possible d’y configurer la palette de couleurs de Qt. Elles permettent de définir un client de messagerie, un navigateur web et de fichiers par défaut.</p>
<p>Le visionneur d’images peut les redimensionner et afficher plus de formats différents.</p>
<p><strong>Le serveur d’affichage Wayland est employé par défaut dans l’environnement KDE Plasma.</strong> Le support par KDE de Wayland est jugé suffisamment mature pour rejoindre GNOME dans ce choix par défaut, près de quatre ans et demi après. En cas de problèmes il reste toujours possible de lancer cet environnement avec X11. Évidemment, les applications non compatibles avec ce changement pourront être lancées de manière transparente à travers XWayland qui établie la couche de compatibilité entre les deux.</p>
<p>Rappelons que Wayland vise à améliorer la sécurité du système, en évitant qu’une application quelconque puisse dessiner sur d’autres applications, par exemple. Il pourrait à terme améliorer les performances, en exploitant pleinement l’accélération matérielle par les cartes graphiques. En outre, il devrait fiabiliser le système, en améliorant l’architecture du programme et en facilitant sa maintenance.</p>
<p><strong>La mémoire d’échange zram activée peut utiliser toute la mémoire RAM et ce jusqu’à 8 Gio par défaut.</strong> Cette fonction introduite dans Fedora 33 était limitée au quart de la mémoire RAM de la machine et jusqu’à un maximum de 4 Gio. Cette extension a pour but de permettre l’exécution de certains programmes comme l’installateur de Fedora nommé Anaconda dans de bonnes conditions sur des machines qui ont 1 Gio de mémoire voire moins. Le choix initial pour Fedora 33 était aussi conservateur, car il y avait des doutes sur le bon fonctionnement avec une zram pouvant remplir potentiellement la RAM entièrement, ce qui s’avère être peu réaliste en pratique.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de fenêtre minimaliste et pavant <em>i3</em> dispose de sa propre image Spin de Fedora.</strong> C’est le premier gestionnaire de fenêtres pavant à bénéficier d’une image dédiée, ce qui peut faciliter la réalisation de tests de cet environnement. Il propose un environnement minimal pour des machines peu puissantes sans devoir passer par une autre édition de Fedora avant d’installer i3 par après. </p>
<p><strong>L’audio va maintenant être géré par Pipewire par défaut, en remplacement de PulseAudio, ALSA et JACK.</strong> PulseAudio était globalement utilisé pour l’ensemble des applications classiques, ceux de GNOME ou Firefox par exemple, tandis que JACK pour les applications professionnelles ou usages avancés, comme pour faire de l’enregistrement audio de qualité, et ALSA pour des logiciels plus anciens qui ne se sont pas adaptés à PulseAudio. Ici Pipewire les remplace tous les trois et il fournit sa propre couche de compatibilité pour que la transition soit transparente.</p>
<p>Son avantage est que contrairement à PulseAudio, il est destiné à prendre en charge l’usage pointu des professionnels de l’audio dont la gestion d’une faible latence. Ces applications utilisaient JACK pour cette tâche, mais son intégration dans le système était souvent difficile et mauvaise ce qui rend la gestion du son globalement difficile.</p>
<p>Pipewire est également plus flexible que PulseAudio, plusieurs processus gèrent le graphe de routage du son et la configuration de ces flux. Par ailleurs il a été conçu avec la sécurité en tête, en étant capable de gérer les permissions de manières plus fines et de gérer les applications situées dans des conteneurs comme Flatpak. Il devient plus aisé d’interdire à une application d’enregistrer le son du micro par exemple.</p>
<p>Cependant, du moins pour Fedora 34, certaines fonctionnalités ne seront pas proposées par rapport à PulseAudio :</p>
<ul>
<li>La découverte réseau via avahi et le transport réseau via les protocoles TCP et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Real-time_Transport_Protocol">RTP</a> ;</li>
<li>Définir sa machine comme serveur multimédia UPNP.</li>
</ul>
<p>Cela sera proposé par la suite, si jamais vous souhaitez revenir à PulseAudio ou JACK comme avant cela reste possible via les commandes suivantes :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># dnf swap --allowerasing pipewire-pulseaudio pulseaudio </span>
<span class="c1"># dnf swap --allowerasing pipewire-jack-audio-connection-kit jack-audio-connection-kit </span></code></pre>
<p><strong>L’image <em>Comp Neuro</em> pour la neuroscience va être déclinée aussi en image Docker / podman pour la fournir sous forme de conteneurs.</strong> Cela facilitera sa diffusion et son usage à partir d’un autre système hôte.</p>
<p><strong>Les images netinstall et DVD n’auront plus le fichier ext4 à l’intérieur du système de fichiers squashfs.</strong> Squashfs récupère l’arborescence complète de l’image d’installation. Jusqu’à présent le système complet était effectivement dans une partition de type ext4, lui-même inclus dans le système de fichiers squashfs qui est en lecture seule et compressée pour optimiser sa taille. Ext4 était nécessaire pour bénéficier des attributs de fichiers étendus XATTRs et parce qu’il fallait être capable de monter ce système de fichier en lecture et écriture durant le démarrage, ce que squashfs ne gère pas. Mais squashfs sait maintenant prendre en charge les attributs XATTRs, et via un système de fichiers overlayfs par-dessus on peut contourner sa limitation concernant la lecture / écriture. Se débarrasser de la partition ext4 permet de rendre la compression par squashfs plus efficace, car on supprime une couche intermédiaire inefficace dans ce processus, mais aussi de simplifier la réalisation et le test de l’image. Les images concernées gagnent environ 27 Mio.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-A_propos.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d415f70726f706f735f6d2e706e67/.GNOME-A_propos_m.png" alt="Le modèle du PC est mentionné, avec le nouveau logo de Fedora" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-A_propos_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>La configuration de GRUB est unifiée pour toutes les architectures.</strong> En particulier entre les architectures utilisant l’EFI d’un côté comme x86_64 ou certaines machines ARM et x86 avec BIOS ou PowerPC 64 bits avec OpenFirmware de l’autre. En effet, avec l’EFI, la configuration comme l’environnement de GRUB sont situés dans la partition dédiée de l’EFI quand pour les autres cela réside dans la partition ou le répertoire <em>/boot</em>.</p>
<p>En particulier cela signifie que le chemin d’accès au fichier de configuration diffère, avec l’EFI c’est le fichier <em>/boot/efi/EFI/fedora/grub.cfg</em> quand c’est <em>/boot/grub2/grub.cfg</em> pour les autres. Cela signifie que les outils qui gèrent ces configurations et leur installation comme les utilisateurs et la documentation doivent en être conscients. Par ailleurs, en cas de désactivation de l’EFI ou de transfert du disque dur sur une autre machine, le démarrage peut ne plus fonctionner.</p>
<p>La solution est de sauvegarder les fichiers <em>grub.cfg</em> et <em>grubenv</em> dans <em>/boot/grub2/</em>. Le contenu de <em>/boot/efi/EFI/fedora/grub.cfg</em> deviendra très minimal pour définir la variable <em>$prefix</em> qui permettra de définir sa localisation dans le système via UUID de la partition contenant le répertoire <em>/boot</em>. L’inconvénient est que cette disposition oblige GRUB à être installé dans le répertoire <em>/boot</em> mais comme c’est déjà le cas pour le noyau dans Fedora, finalement cela ne change pas grand-chose. Il sera toujours difficile de réaliser un démarrage ne reposant que sur l’EFI.</p>
<p><strong>L’architecture ARMv7 va bénéficier de l’UEFI par défaut pour les nouvelles images générées par le projet Fedora.</strong> GRUB devient de fait le nouveau gestionnaire de démarrage par défaut au lieu de <em>extlinux</em>. Cela rendra l’installation, la documentation et la maintenance de Fedora plus uniforme au sein des architectures avec un seul chargeur de démarrage par défaut.</p>
<p><strong>Une nouvelle image pour l’architecture AArch64 sera proposée avec l’environnement KDE Plasma.</strong> Cette image rejoint les images Workstation, Xfce, Minimal et Server pour cette architecture, avec un choix de fait plus large.</p>
<p><strong>Les fichiers firmware du noyau sont compressés avec l’algorithme LZMA2.</strong> Cette nouvelle possibilité offerte par Linux 5.3 consiste à compresser en somme les fichiers contenus dans le répertoire <em>/usr/lib/firmware/</em>. Avec le temps le contenu du dépôt <em>linux-firmware</em> pèse plus de 900 Mio, et ce sans compter les firmwares provenant d’autres endroits. Avec la compression il devient possible de réduire cet impact maximal par deux. En contrepartie ces fichiers sont décompressés à la volée quand ils sont chargés ce qui ajoute une petite latence supplémentaire.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong><a href="https://languages.fedoraproject.org/">Un nouveau site web et son infrastructure est proposé pour fournir les statistiques de traduction de Fedora et simplifier la maintenance des mémoires de traduction.</a></strong> L’un des objectifs est tout d’abord de mesurer pour connaître la situation de la traduction dans Fedora, que ce soit les projets liés à Fedora comme les paquets qu’elle distribue. Le nombre de langues traduites, et le taux de traduction pour chacune avec des détails par projet. Cela permettra de facilement rediriger quelqu’un vers la bonne plateforme de traduction, par exemple si vous souhaitez améliorer la traduction du paquet <em>0ad</em> en français, le site vous indique que l’équipe de traduction correspondante est située là-bas : <a href="https://www.transifex.com/wildfire-games/0ad/">https://www.transifex.com/wildfire-games/0ad/</a></p>
<p>Mais cela permet aussi de travailler la mémoire de traduction de manière plus transversale pour renforcer la cohérence d’ensemble. Un même terme peut être traduit de plusieurs façons différentes, sans qu’il y ait spécialement un bon ou un mauvais choix. La mémoire de traduction est d’identifier comment ces mots ont été traduits par le passé, pour essayer d’utiliser toujours le même terme. Au sein du Logiciel Libre, chaque projet gère sa traduction de son côté, la traduction de Firefox est totalement isolée de celle de LibreOffice. Pourtant ils traduisent des mots en commun, et font des choix chacun de leur côté, avec une mémoire de traduction plus centralisée ces projets pourraient éventuellement adopter les mêmes choix et apporter une plus grande cohérence dans leurs interfaces dans cette langue.</p>
<p>Les projets Debian et Ubuntu ont ce genre de site web. Dans le cas de Debian il est trop spécifique à cette distribution avec des outils très anciens ne tirant pas profit des progrès réalisés ces 20 dernières années dans le domaine de la traduction. Et typiquement ils ne proposent rien concernant la mémoire de traduction. Alors que Ubuntu cela est trop lié à l’outil launchpad, et la limite entre ce qui est fait par eux et par les projets en amont n’est pas bien définie.</p>
<p>Ce travail repose sur l’analyse des paquets source RPM pour extraire les fichiers de traduction en format <em>.po</em> pour les analyser et les traiter. </p>
<p><strong>IBus est proposé à la version 1.5.24.</strong> Cette version propose la prise en charge de la nouvelle version de la bibliothèque graphique GTK4. Par ailleurs l’utilitaire <em>ibus-setup</em> dispose d’une meilleure recherche pour les méthodes d’entrées.</p>
<p><strong><em>ibus-anthy</em> est le système d’entrée par défaut pour le japonais au lieu de <em>ibus-kkc</em>, <em>ibus-m17n</em> pour le singhalais au lieu de <em>ibus-sayura</em> et <em>ibus-unikey</em> pour le vietnamien au lieu de <em>ibus-bogo</em>.</strong> Ces changements ont eu lieu, car ces projets n’étaient plus effectivement maintenus, avec de vieux bogues non résolus, la non prise en charge des dernières fonctionnalités d’Ibus ou un mauvais support de Wayland.</p>
<p><strong>HarfBuzz est activé par défaut dans les polices FreeTypes pour permettre d’améliorer le rendu dans les langues ayant des symboles plus complexes.</strong></p>
<p><strong>kasumi-unicode est généré à partir du fichier source kasumi.spec dorénavant.</strong> Les dictionnaires utilisateurs sont maintenant sauvegardés dans le répertoire défini par <em>$XDG_CONFIG_HOME</em>. Et il est mieux maintenu que <em>anthy</em> dont il dérive indirectement.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-Liste_des_applications.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d4c697374655f6465735f6170706c69636174696f6e735f6d2e706e67/.GNOME-Liste_des_applications_m.png" alt="La nouvelle vue globale avec la liste des applications" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-Liste_des_applications_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>Par défaut les partitions btrfs créées lors de l’installation auront la compression du système de fichiers activée avec l’algorithme <em>zstd</em>.</strong> Cet algorithme a pour avantage de présenter un beau ratio de compression tout en étant rapide à la compression comme la décompression, caractéristiques idéales pour cet usage.</p>
<p>Cette fonctionnalité repose sur la capacité de btrfs de faire de la compression par fichier à la volée de manière transparente, <em>zstd</em> étant l’un des trois algorithmes officiellement pris en charge. L’objectif est de réduire l’usage de l’espace de stockage tout comme d’augmenter potentiellement la durée de vie des SSD (ou eMMC) qui sont de plus en plus courants. Les performances en lecture comme écriture peuvent également être améliorées ou dégradées suivant la configuration.</p>
<p><strong>SELinux ne peut plus être entièrement désactivé après le démarrage du système. Seul le passage entre les modes <em>permissif</em> et <em>strict</em> est permis après ce stade.</strong> Un redémarrage devient nécessaire pour appliquer une désactivation complète. L’objectif derrière est d’améliorer la sécurité du noyau, une partie des structures de données peuvent passer en mode lecture seule après l’initialisation pour éviter tout changement non souhaitable après l’initialisation. Le noyau Linux ayant décidé de suivre cette direction, le maintien de cette fonctionnalité serait à charge du projet Fedora ce qui n’est pas souhaitable.</p>
<p>Si vous souhaitez désactiver entièrement SELinux sur votre système, cela passe donc par l’argument <em>selinux=0</em> à passer au noyau.</p>
<p><strong>En parlant de SELinux, il a été mis à jour pour prendre en compte des dernières classes, permissions et capacités ajoutées dans le noyau.</strong> En particulier les éléments suivants sont dorénavant gérés : </p>
<ul>
<li>Nouvelles classes : lockdown et perf_event ;</li>
<li>Nouvelles permissions : watch watch_mount watch_reads watch_sb et watch_with_perm ;</li>
<li>Nouvelles capacités : bpf checkpoint_restore et perfmon.</li>
</ul>
<p>Cela permet entre autres d’améliorer la granularité des permissions et autorisations du système. L’autre intérêt est de permettre aux systèmes utilisant la fonctionnalité <em><a href="https://access.redhat.com/documentation/en-us/red_hat_enterprise_linux/7/html/selinux_users_and_administrators_guide/mls">Multi-level Security</a></em> de démarrer. Car une telle politique de sécurité peut bloquer le démarrage si des permissions inconnues sont détectées.</p>
<p><strong>La gestion du manque de mémoire disponible sera prise en charge par le service systemd-oomd par défaut.</strong> systemd-oomd se base sur les informations du noyau à propos de la pression mémoire d’une part, mais aussi sur le temps perdu par les différents cgroups. Le temps passé à réclamer des pages mémoires libres, des erreurs mémoires liées au cache ou récupérer des données depuis le swap plutôt que la RAM. Ces informations sont des indices d’une forte pression mémoire sur le système. En cas de dépassements de certains seuils, configurables, il peut décider sur quel processus agir qui sera par défaut celui qui demande le plus de nouvelles pages mémoires et pas celui qui en a le plus. Il est d’ailleurs possible de définir dans une unité systemd de diminuer la priorité dans la sélection du processus à tuer voire que systemd l’ignore complètement. Cela se fait respectivement via les options <em>ManagedOOMPreference=avoid</em> et <em>ManagedOOMPreference=omit</em>. Cela peut servir pour s’assurer que certains processus critiques ne seront jamais (ou peu souvent) tués dans ces conditions.</p>
<p>Pour revenir à earlyoom utilisé jusque-là, vous pouvez exécuter les commandes suivantes :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># systemctl disable --now systemd-oomd</span>
<span class="c1"># systemctl enable --now earlyoom</span></code></pre>
<p><strong>Les paramètres de démarrage, reçus par le noyau Linux, à destination de l’installateur Anaconda devront être préfixés avec <em>inst.</em> pour éviter les conflits.</strong> En effet il est possible d’utiliser les paramètres envoyés au noyau pour qu’Anaconda qui est l’installateur de Fedora puisse se comporter différemment. Cependant jusqu’ici pour les variables supportées le préfixe n’était pas obligatoire, il était possible donc d’envoyer <em>debug</em> ou <em>inst.debug</em> pour qu’il soit plus bavard en cas de problèmes. Sauf que sans le préfixe, le noyau utilise cette variable aussi pour sortir plus d’informations à l’exécution, ce qui n’est probablement pas voulu par l’utilisateur.</p>
<p>Comme pour Dracut qui a le préfixe <em>rd.</em> dans ce cas, <em>inst.</em> devient nécessaire pour Anaconda pour éviter tout conflit d’usage avec le noyau ou d’autres outils.</p>
<p><strong>Les services systemd qui doivent être relancés suite à une mise à jour le seront tous à la fin de la procédure.</strong> Jusqu’ici quand un service était mis à jour, via un script avec une instruction <em>%post _, RPM pouvait relancer automatiquement le service lors de la mise à niveau du paquet. Dorénavant, un paquet qui a un tel service à relancer devra fournir un fichier spécifique sous la forme _/usr/lib/systemd/system/.service.d/needs-restart.conf</em> ou alors une instruction dans le fichier <em>.service</em> directement sous la forme <em>X-restart-on-upgrade=true|false</em>.</p>
<p>Ainsi, le gestionnaire de paquets peut relancer tous les services nécessaires quand la mise à niveau est totalement finie. Et les administrateurs systèmes pourront aussi éventuellement affiner ce choix selon leurs besoins. L’intérêt est que cela garantie que le relancement des services se fait bien une fois que toutes les dépendances nécessaires ont bien été mises à jour aux préalables ce qui évite des bogues un peu difficiles à identifier et à corriger.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-Web_onglets.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d5765625f6f6e676c6574735f6d2e706e67/.GNOME-Web_onglets_m.png" alt="Les nouveaux onglets du navigateur Web de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-Web_onglets_m.png"></a></p>
<p><strong>Les utilitaires Bluetooth désuets <em>ciptool, gatttool, hciattach, hciconfig, hcidump, hcitool, rfcomm</em> et <em>sdptool</em> sont déplacés dans le paquet <em>bluez-deprecated</em> avant une suppression dans le futur.</strong> Ces paquets ont globalement été abandonnés par le projet <em>bluez</em> au profit de la commande <em>bluetoothctl</em>.</p>
<p><strong>La collection d’outils X.org sera proposée via des paquets plus individuels que les paquets génériques <em>xorg-x11-{apps,font-utils,resutils,server-utils,utils,xkb-utils}</em> employés jusqu’ici.</strong> Certains utilitaires sont également supprimés. Ces collections d’utilitaires étaient assez historiques mais offrent peu de flexibilité et ne représentent plus la réalité. Par exemple les utilitaires <em>luit</em> ou <em>edid-decode</em> ne sont même plus développés sous l’égide de X.org. Le versionnage de ces paquets ne collait plus avec ceux des projets embarqués. Mettre à jour un paquet pour un composant nécessitait de régénérer cette mise à jour pour l’ensemble. Les paquets étaient aussi plus gros que nécessaires pour beaucoup d’utilisateurs. Tout ceci est donc simplifié et plus cohérent avec le nouveau découpage.</p>
<p><strong>Les paquets <em>xemacs, xemacs-packages-base, xemacs-packages-extra, neXtaw, nscd</em> et <em>python-mock</em> sont en passe de subir le même sort.</strong> XEmacs n’a pas eu de nouvelles versions depuis près de 7 ans et repose sur une bibliothèque <em>neXtaw</em> qui n’en a pas eu depuis 2003. Pour <em>ncsd</em> il n’évolue plus trop également, avec une grande dette technique et est remplacé par défaut par <em>systemd-resolved _ et _sssd</em> depuis quelque temps. Enfin pour <em>python-mock</em>, il a intégré la bibliothèque standard de Python sous le nom de module <em>unittest.mock</em> et n’est dès lors plus nécessaire avec les versions récentes de Python.</p>
<p><strong>XWayland est proposé dans un paquet à part et indépendant du reste de X.org : <em>xorg-x11-server-Xwayland</em>.</strong> XWayland évolue plus vite que X11, cela permet à Fedora de produire des mises à jour de ce premier plus souvent en se basant sur des versions <em>non stables</em>. Le tout en évitant de maintenir des correctifs au sein de Fedora pour exploiter le travail du projet officiel directement. Cela permet aussi d’avoir plusieurs images de travail par fenêtres. Permettant de modifier l’affichage de la fenêtre en fond, sans modifier à l’écran son affichage, puis quand le rendu est terminé faire le changement instantanément, réduisant les artefacts graphiques.</p>
<p><strong>Le célèbre serveur de DNS Bind est lié à la version 9.16.</strong> Le principal changement est la configuration des politiques de changement de clef DNSSEC. Certains outils associés comme <em>dig, mdig</em> et <em>delv</em> peuvent exporter des données en format yaml.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL s’impose avec sa version 13.</strong> Cette version apporte entre autres la déduplication des entrées de l’index de l’arbre B-tree, ce qui diminue les besoins en espace de stockage et augmente les performances. Les requêtes qui exploitent des agrégats ou des tables partitionnées sont également plus performantes. Les requêtes de manière générale sont réordonnées en se basant sur des statistiques pour améliorer le temps de traitement.</p>
<p><strong>Son concurrent MariaDB est proposé à la version 10.5.</strong> Parmi les changements, il y a le renommage des commandes qui débutaient encore avec <em>mysql</em> par <em>mariadb</em> avec un lien symbolique de l’ancien vers le nouveau nom, histoire d’achever la transition. Il a un nouveau type de données _ INET6_ pour gérer les IPv6. Les privilèges sont gérés plus finement, le privilège <em>SUPER</em> est ainsi découplé en une dizaine de nouveaux privilèges. Enfin la partie base de données n’est pas en reste, InnoDB bénéficie lui aussi d’améliorations de performances très diverses.</p>
<p><strong>L’utilitaire de gestion du stockage Stratis dispose de la version 2.3.0.</strong> Depuis la précédente version, les systèmes de fichiers qu’il gère sont situés dans le répertoire <em>/dev/stratis</em>. L’interface D-bus a été étendue, l’utilisateur peut aussi changer son niveau de détails des journaux.</p>
<p><strong>Le démon pour synchroniser le temps avec le protocole NTP et nommé sobrement <em>ntp</em> utilise <em>ntpsec</em> à la place.</strong> Mais chrony reste le démon utilisé par défaut pour cette fonction. <em>ntp</em> est effectivement peu maintenu et a de gros soucis de sécurité qui ne sont pas corrigés. <em>ntpsec</em> dérive de celui-ci, et comme l’indique son nom se concentre sur la sécurité justement. Cependant toutes les fonctionnalités ne sont pas encore implémentées, mais c’est suffisant pour l’essentiel des besoins.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/XFCE-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e584643452d4275726561755f6d2e706e67/.XFCE-Bureau_m.png" alt="Bureau de XFCE" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.XFCE-Bureau_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>Mise à jour de la suite de compilateurs libre GCC 11.</strong> La compilation C++ utilise par défaut le standard C++17 au lieu de C++14. Il prend en charge le _ Linux Kernel Concurrency Sanitizer_ pour détecter à l’exécution des problèmes de concurrence au sein du noyau. En cas d’erreurs, GCC renvoie le numéro de colonnes réel depuis le début de la ligne et non plus en nombre d’octets, ce qui posait des problèmes avec les caractères occupants plusieurs octets (cas avec l’encodage UTF-8) ou un caractère qui est affiché sur plusieurs colonnes comme les emoji. La prise en charge des fonctionnalités de C2X et de C++20 progresse, et de nombreux nouveaux avertissements sont aussi disponibles pour ces langages.</p>
<p><strong>Son concurrent LLVM passe lui à la version 12.</strong> La version 11 reste disponible dans les dépôts pour les paquets qui en ont besoin. Il prend en charge des optimisations pour les processeurs récemment sortis, et suit la convention de GCC pour définir les micros architectures <em>x86-64-v[234]</em> pour définir leurs niveaux de fonctionnalités. Concernant C++, la prise en charge du langage C++20 a été améliorée, avec le début du travail pour le futur C++2b. L’outil <em>clangd</em> consomme également moins de RAM de manière significative.</p>
<p><strong>Tandis que la bibliothèque C Glibc passe à la version 2.33.</strong> La prise en charge du matériel s’améliore avec l’architecture RISC-V 32 bits. Il est possible via l’en-tête __ d’obtenir des macros pour connaître les fonctionnalités du processeur x86. Et beaucoup de corrections de bogues et de failles de sécurité.</p>
<p><strong>Mise à jour des utilitaires binutils 2.35.</strong> Son assembleur peut produire des numéros de ligne des tables au format DWARF-5. La commande <em>readelf</em> fait également plus de vérifications à la lecture des fichiers d’entrées. Puis aussi les corrections de bogues usuels.</p>
<p><strong>Le petit coup d’accélération pour la bibliothèque généraliste C++ Boost 1.75.</strong> Depuis Fedora 33, la bibliothèque Boost propose de nouveaux modules :</p>
<ul>
<li>STLInterfaces pour simplifier l’écriture d’itérateurs, conteneurs et vues compatibles avec la bibliothèque standard ;</li>
<li>PFR 2.0 qui fournit une réflexion basique, donc obtenir les éléments d’une structure par index par exemple et itérer dessus par exemple en C++14 et supérieurs ;</li>
<li>JSON pour interpréter, sérialiser un document JSON et manipulations de DOM en C++11 et ultérieur ;</li>
<li>LEAF pour simplifier la gestion d’erreur de manière légère compatible C++11 et ultérieur également.</li>
</ul>
<p>Et bien sûr beaucoup de correctifs ont été apportés depuis aussi.</p>
<p><strong>Le langage Go fait un bon en avant avec la version 1.16.</strong> Grâce au nouveau module <em>embed</em>, il est possible de définir via l’instruction <em>//go:embed</em> l’inclusion d’un fichier dans le binaire directement. La variable d’environnement <em>GOVCS</em> permet de restreindre les gestionnaires de version à employer pour les téléchargements pour des raisons de sécurité. L’édition de liens consomme moins de mémoire et est en moyenne 25% plus rapide.</p>
<p><strong>Le langage précieux Ruby est proposé dans sa nouvelle version 3.0.</strong> Ce langage débute par une amélioration significative de ses performances avec son compilateur à la volée MJIT, de l’ordre de trois fois plus performant que Ruby 2.0. Un nouveau langage RBS est fourni pour définir les types dans Ruby, pour permettre aux différents outils de profilage de mieux interpréter les programmes Ruby. Un nouveau module expérimental arrive, avec <em>Ractor</em> pour fournir une exécution dans un fil d’exécution parallèle sans partage d’objet, la communication se faisant par messages pour améliorer la fiabilité. Et bien d’autres changements encore.</p>
<p><strong>Sa boîte à outils Ruby on Rails arrive à la gare au quai 6.1.</strong> Il permet d’avoir un changement de connexion par base de données, passer au rôle <em>reading</em> ne se fait plus que sur une base de données à la fois, et non toutes les connexions. Pour les bases de données encore, il prend en charge le schéma unique pour de multiples partitions. Et bien d’autres choses à découvrir.</p>
<p><strong>L’environnement de compilation de binaires Windows, MinGW, est mis à jour et fourni GCC 11, GDB 10 et binutils 2.36.</strong> Cela permet d’utiliser les mêmes versions de ces composants que pour une compilation native pour Fedora.</p>
<p><strong>La bibliothèque de sécurité NSS avec sa version 3.52 a changé la structure <em>CK_GCM_PARAMS</em> en étant incompatible en termes de source code, mais pas son interface binaire.</strong> Cela est dû au changement dans la spécification dans PKCS #11 v3.0, la version précédente n’était pas conforme.</p>
<p><strong>OpenLDAP va fournir uniquement des bibliothèques avec un fil d’exécution parallèle</strong>. Des liens symboliques redirigent la liaison vers la bibliothèque <em>libldap</em> vers <em>libldap_r</em>. Cela suit la décision du projet officiel pour sa prochaine version majeure, la différence entre les deux bibliothèques résidant uniquement sur cette faculté d’exploiter un ou plusieurs cœurs. Mais comme elles partageaient les mêmes symboles, le comportement pouvait être imprévisible lors de la compilation, pouvant choisir l’un ou l’autre.</p>
<p><strong>Les bibliothèques Rust fournis via les <em>crates</em> nécessaires pour les paquets proposés par Fedora seront fournies dans les dépôts dans des paquets dédiés sous la forme <em>rust-$NOM_CRATE</em></strong> comme <em>rust-libsqlite3-sys</em> pour la bibliothèque SQLite. Cela permettra notamment de mieux mutualiser les ressources pour compiler les paquets de Fedora, un crate pouvant être utilisé par plusieurs paquets. Cela réduit également le besoin d’effectuer des étapes manuelles pour compiler de tels projets.</p>
<p><strong>Les bibliothèques Python avec un nom de fichier dépendant de l’architecture utilisent maintenant la nomenclature officielle de CPython au lieu d’un nom spécifique à Fedora.</strong> Par exemple le fichier <em>/usr/lib64/python3.9/lib-dynload/array.cpython-39-powerpc64le-linux-gnu.so</em> devient <em>/usr/lib64/python3.9/lib-dynload/array.cpython-39-ppc64le-linux-gnu.so</em>. Cela concerne surtout les architectures <em>ppc64le</em> et <em>armv7hl</em>, Fedora avait fait des choix à l’époque où ces architectures n’étaient pas gérées d’où ce conflit apparu progressivement. Cela permettra de résoudre certains problèmes que pouvaient rencontrer des développeurs sur de telles architectures.</p>
<p><strong>Les paquets ne fournissant qu’une bibliothèque Nodejs ne seront plus proposés.</strong> Le but de Fedora est de ne fournir que les paquets permettant de fournir l’interpréteur, les outils annexes tels que <em>npm</em>, les en-têtes de base et les différents binaires finaux reposant sur Nodejs. L’objectif est de réduire le nombre de paquets avec l’effort de maintenance que cela nécessite. Chaque paquet pourra ainsi utiliser la version de la bibliothèque qui correspondra à celui testé et approuvé par le logiciel d’origine. Il y avait d’ailleurs quelques problèmes pour désinstaller ces paquets spécifiquement qui seront de fait résolus ainsi.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/GNOME-Meteo.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633342f2e474e4f4d452d4d6574656f5f6d2e706e67/.GNOME-Meteo_m.png" alt="L’application Météo de GNOME rafraîchie" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F34/.GNOME-Meteo_m.png"></a></p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Le système minimal de compilation du projet Fedora, buildroot, se débarrasse de <em>make</em>.</strong> Sur les 22 309 paquets compilés par Fedora, environ 11 931 d’entre eux soit la moitié n’ont pas besoin de cet outil pour être générés. En se séparant de lui par défaut, l’image est un peu plus petite ce qui réduit les coûts d’exploitation en bande passante, taille d’image et espace disque consommé.</p>
<p><strong>Les macros liées à Python 2 pour créer les paquets RPM sont gelés.</strong> Ceux pour générer les dépendances automatiques liées à Python 2 sont supprimés car plus nécessaires suite au passage à Python 3 l’an dernier. Cet effort de maintenance n’est plus justifié pour les 13 paquets qui nécessitent encore Python 2 à l’heure actuelle.</p>
<p><strong>L’utilitaire <em>fbrnch</em> est proposé dans les dépôts.</strong> Cet outil, venant du nom <em>Fed Brunch</em>, simplifie le workflow en automatisant certaines étapes pour les empaqueteurs du projet. Créé l’année dernière, ayant reçu des retours favorables il peut passer de son dépôt Copr non officiel à une disponibilité plus générale ce qui augmentera son usage et son évolution.</p>
<p><strong>Les dépôts git de Fedora ont renommé la branche principale en <em>main</em> au lieu de <em>master</em>.</strong> L’objectif est de suivre la politique de nombreux projets libres qui ont fait ce changement par le passé comme <em>git</em> lui-même. Abandonnant une terminologie qui peut poser problèmes alors que des équivalents existent, il a été décidé d’effectuer ce changement pour être plus ouvert à l’ensemble des contributeurs potentiels.</p>
<p><strong>La politique concernant les modules a été remaniée et formalisée.</strong> L’objectif est de définir ce qui est possible de faire ou pas avec les modules pour éviter la cacophonie suivant les empaqueteurs. Notamment concernant la gestion des conflits entre les versions, ou avec d’autres paquets. La branche par défaut d’un module ne doit pas dépendre d’un autre module dans une version qui n’est pas celle par défaut. Il n’est pas possible de changer cette branche de référence pour une version de Fedora donnée, seule Rawhide ou un changement de version de Fedora peut permettre un tel changement. De même un paquet non modulaire ne peut pas devenir modulaire en cours de route pour une version donnée de Fedora.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L’association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l’association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20h30 (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-meeting-1 sur Freenode).</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les cinq années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L’équipe se réunit tous les lundis soir après 21h (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-doc-fr sur Freenode) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora-34">Comment se procurer Fedora 34 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de Fedora Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 33 ou 32 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora 34</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F34_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora 34</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-34-du-nouveau-logo-versions-de-logiciels-documentation-et-un-peu-de-borsalinux.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultYsabeau 🧶 🧦Benoît Sibaudpalm123M5oulXavier Teyssierclaudexhttps://linuxfr.org/nodes/124006/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/403652021-03-23T10:01:45+01:002021-03-24T10:46:40+01:00Sortie de Fedora 34 BetaLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 23 mars, la communauté du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version Bêta Fedora 34.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora 34 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 20 ou 27 avril.<br>
Voici les nouveautés annoncées pour cette version.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108089">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108090">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108091">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108092">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108093">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-34/f-34-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108094">Calendrier pour Fedora 34</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 40.</li>
<li>L’environnement de bureau Xfce fait tourner la roue vers sa version 4.16.</li>
<li>L’environnement de bureau minimaliste LxQt est proposé dans sa version 0.16.0.</li>
<li>Le serveur d’affichage Wayland est employé par défaut dans l’environnement KDE Plasma.</li>
<li>La mémoire d’échange zram peut utiliser toute la mémoire RAM et ce jusqu’à 8 Gio par défaut. Auparavant c’était limité au quart de la mémoire RAM de la machine et jusqu’à un maximum de 4 Gio.</li>
<li>Le gestionnaire de fenêtre minimaliste et pavant <em>i3</em> dispose de sa propre image Spin de Fedora. </li>
<li>L’audio va maintenant être géré par Pipewire par défaut, en remplacement de PulseAudio, ALSA et JACK.</li>
<li>L’image <em>Comp Neuro</em> pour la neuroscience va être déclinée aussi en image Docker / podman pour le fournir sous forme de conteneurs.</li>
<li>Les images netinstall et DVD n’auront plus le fichier ext4 à l’intérieur du système de fichiers squashfs. Squashfs récupère l’arborescence complète de l’image d’installation.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>La configuration de GRUB est unifiée pour toutes les architectures. En particulier entre les architectures utilisant l’EFI d’un côté comme x86_64 ou certaines machines ARM et x86 avec BIOS ou PowerPC 64 bits de l’autre.</li>
<li>L’architecture ARMv7 va bénéficier de l’UEFI par défaut pour les nouvelles images générées par le projet Fedora. GRUB devient de fait le nouveau gestionnaire de démarrage par défaut au lieu de <em>extlinux</em>.</li>
<li>Une nouvelle image pour l’architecture AArch64 sera proposée avec l’environnement KDE Plasma.</li>
<li>Les fichiers firmware du noyau sont compressés avec l’algorithme LZMA2.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>Un nouveau site web et son infrastructure va être proposé pour fournir les statistiques de traduction de Fedora et simplifier la maintenance des mémoires de traduction.</li>
<li>IBus est proposé en version 1.5.24.</li>
<li>ibus-anthy est le système d’entrée par défaut pour le japonais, ibus-m17n pour le singhalais et ibus-unikey pour le vietnamien.</li>
<li>HarfBuzz est activé par défaut dans les polices FreeTypes pour permettre d’améliorer le rendu dans les langues ayant des symboles plus complexes.</li>
<li>kasumi-unicode est généré à partir du fichier source katsumi.spec dorénavant.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>Par défaut les partitions btrfs créées lors de l’installation auront la compression du système de fichiers activée avec l’algorithme <em>zstd</em>.</li>
<li>SELinux ne peut plus être entièrement désactivé après le démarrage. Seul le passage entre les modes <em>permissif</em> et <em>strict</em> est permis. Un redémarrage est nécessaire pour appliquer une désactivation complète.</li>
<li>SELinux a été mis à jour pour prendre en compte des dernières classes, permissions et capacités ajoutées dans le noyau.</li>
<li>La gestion du manque de mémoire disponible sera prise en charge par le service systemd-oomd par défaut. Pour revenir à earlyoom utilisé jusque-là, vous pouvez exécuter les commandes suivantes :</li>
</ul>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># systemctl disable --now systemd-oomd</span>
<span class="c1"># systemctl enable --now earlyoom</span></code></pre>
<ul>
<li>Les paramètres de démarrage, reçus par le noyau Linux, à destination de l’installateur Anaconda devront être préfixés de <em>inst.</em> pour éviter les conflits. Sinon ils sont ignorés.</li>
<li>Les services systemd qui doivent être relancées suite à une mise à jour le seront toutes à la fin de la procédure.</li>
<li>Les utilitaires Bluetooth désuets <em>ciptool, gatttool, hciattach, hciconfig, hcidump, hcitool, rfcomm</em> et <em>sdptool</em> sont déplacés dans le paquet <em>bluez-deprecated</em> avant une suppression dans le futur.</li>
<li>La collection d’outils X.org sera proposée via des paquets plus individuels que les paquets génériques <em>xorg-x11-{apps,font-utils,resutils,server-utils,utils,xkb-utils}</em> employés jusqu’ici. Certains utilitaires sont également supprimés.</li>
<li>Les paquets <em>xemacs, xemacs-packages-base, xemacs-packages-extra, neXtaw, nscd</em> et <em>python-mock</em> sont en passe de subir le même sort.</li>
<li>XWayland est proposé dans un paquet à part et indépendant du reste de X.org : <em>xorg-x11-server-Xwayland</em>.</li>
<li>Le célèbre serveur de DNS Bind est lié à la version 9.16.</li>
<li>Le gestionnaire de base de données PostgreSQL s’impose avec sa version 13.</li>
<li>Son concurrent MariaDB est proposé en version 10.5.</li>
<li>L’utilitaire de gestion du stockage Stratis dispose de la version 2.3.0.</li>
<li>Le démon pour synchroniser le temps avec le potocole NTP et nommé sobrement ntp utilise ntpsec à la place. Mais chrony reste le démon utilisé par défaut pour cette fonction.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>Mise à jour de la suite de compilateurs libre GCC 11.</li>
<li>Son concurrent LLVM passe lui à la version 12.</li>
<li>Tandis que la bibliothèque C Glibc passe à la version 2.33.</li>
<li>Mise à jour des utilitaires binutils 2.35.</li>
<li>Le petit coup d’accélération pour la bibliothèque généraliste C++ Boost 1.75.</li>
<li>Le langage Go fait un bond en avant avec la version 1.16.</li>
<li>Le langage précieux Ruby est proposé dans sa nouvelle version 3.0.</li>
<li>Sa boîte à outils Ruby on Rails arrive à la gare au quai 6.1.</li>
<li>L’environnement de compilation de binaires Windows, MinGW, est mis à jour qui fourni GCC 11, GDB 10 et binutils 2.36.</li>
<li>La bibliothèque de sécurité NSS avec sa version 3.52 a changé la structure <em>CK_GCM_PARAMS</em> en étant incompatible en termes de source code, mais pas son interface binaire.</li>
<li>OpenLDAP va fournir uniquement des bibliothèques avec un fil d’exécution parallèle. Des liens symboliques redirigent la liaison vers la bibliothèque <em>libldap</em> vers <em>libldap_r</em>.</li>
<li>Les bibliothèques Rust fournies via les <em>crate</em> nécessaires pour les paquets proposés par Fedora seront fournies dans les dépôts dans des paquets dédiés sous la forme <em>rust-$NOM_CRATE</em>, par exemple <em>rust-libsqlite3-sys</em> pour la bibliothèque SQLite.</li>
<li>Les bibliothèques Python avec un nom de fichier dépendant de l’architecture utilisent maintenant la nomenclature officielle de CPython au lieu d’un nom spécifique à Fedora.</li>
<li>Les paquets ne fournissant qu’une bibliothèque Nodejs sans être utilisée en tant que dépendance ne seront plus proposés.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Le système minimal de compilation du projet Fedora, buildroot, se débarrasse de <em>make</em>.</li>
<li>Les macros liées à Python 2 pour créer les paquets RPM sont gelées. Celles pour générer les dépendances automatiques liées à Python 2 sont supprimées car plus nécessaires suite au passage à Python 3 l’an dernier.</li>
<li>L’utilitaire <em>fbrnch</em> est proposé dans les dépôts.</li>
<li>Les dépôts git de Fedora ont renommé la branche principale en <em>main</em> au lieu de <em>master</em>.</li>
<li>La politique concernant les modules a été remaniée et formalisée.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d’une nouvelle Fedora, comme cette version Bêta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.</p>
<p>C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Bêta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">via la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J’annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">le site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 33 ou 32 sur votre machine, vous pouvez faire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la Bêta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n’oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>.</p>
<p>Bons tests !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-34-beta.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/123666/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/sortie-de-fedora-34-beta#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
RenaulttedclaudexYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/123666/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/400922020-10-27T15:23:42+01:002020-10-27T17:28:01+01:00Nouvelle version de Fedora dite 33Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 27 octobre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora 33.</p>
<p>Fedora est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora peut se voir comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d’articles <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">ici</a>, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">là</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_3">par ici</a> encore.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/GNOME-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633332f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="GNOME Nature" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107107">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107108">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107109">Images Torrent officielles</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107110">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora33">Comment se procurer Fedora 33 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 3.38.</strong> Cette mise à jour apporte de nombreux changements :</p>
<ul>
<li>les grilles d’applications <em>fréquemment utilisées</em> et <em>toutes</em> ont fusionné ;</li>
<li>l’application <em>Visite</em> a été revisitée pour guider les utilisateurs lors de leur première utilisation de GNOME, pour présenter les fonctionnalités de base et être plus accessible aux débutants ;</li>
<li>un contrôle parental a été ajouté au panneau de configuration des utilisateurs, des applications peuvent ne pas être lancées ou installées par un utilisateur particulier ;</li>
<li>quelques améliorations ergonomiques avec l’option pour afficher le pourcentage de batterie (sans recourir aux paramètres avancés) ou la possibilité de redémarrer la machine directement depuis le menu principal ;</li>
<li>certaines applications ont été redessinées, comme l’outil de capture d’écran ou l’enregistrement vocal ; de nombreuses icônes d’application ont été aussi redessinées ;</li>
<li>amélioration des performances lors de l’enregistrement de l’écran ;</li>
<li>avec Wayland uniquement, les écrans peuvent avoir un taux de rafraîchissement différent, selon les spécifications de la machine ;</li>
<li>le navigateur Web de GNOME active par défaut une protection contre le pistage, permet de rendre un onglet muet et désactive la lecture automatique des vidéos ;</li>
<li>le gestionnaire d’index de fichiers <em>Tracker</em> a été mis à jour vers la version 3 et la plupart des applications GNOME en tirent profit — il permet principalement à chaque application d’avoir son propre index, ce qui est aussi utile dans le cas des applications fonctionnant avec <em>Flatpak</em>.</li>
</ul>
<p><strong>Nettoyage de la fonction pour cacher le menu du chargeur de démarrage.</strong> Cette fonction introduite avec Fedora 29 permet de mettre à jour le noyau de manière transparente pour l’utilisateur. Si après une mise à jour du noyau le démarrage échoue, le chargeur de démarrage le détectera et choisira le noyau précédent automatiquement par la suite. Cette fonction était spécifique à Fedora et l’objectif ici est de la rendre disponible en amont et sera également plus maintenable en tirant parti de l’API de systemd et de sa variable d’environnement <code>SYSTEMD_REBOOT_TO_BOOT_LOADER_MENU</code>.</p>
<p><strong>C’est le retour des fonds d’écran animés par défaut</strong>, le fond d’écran a une teinte qui varie en fonction de l’heure de la journée. Fedora avait introduit cette nouveauté dans <em>Fedora 7</em> avant de la rendre facultative par la suite.</p>
<p><strong>L’environnement de bureau LXQt 0.15.0 a été mis à jour.</strong> Cette version apporte entre autres :</p>
<ul>
<li>un nouveau <em>widget</em> pour la barre principale pour changer la luminosité de l’écran ;</li>
<li>la luminosité de l’écran peut également se réduire automatiquement si l’ordinateur est inactif trop longtemps ;</li>
<li>depuis la barre des tâches, il devient possible de changer le bureau virtuel d’une application ;</li>
<li>le navigateur de fichiers peut sauvegarder les mots de passe pour monter un système de fichiers, si le démon <em>gnome-keyring</em> est actif.</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/GNOME-Redemarrer.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633332f2e474e4f4d452d4275726561755f6d2e706e67/.GNOME-Bureau_m.png" alt="Nouveau menu pour facilement redémarrer ou voir l’état de la batterie" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/.GNOME-Bureau_m.png"></a></p>
<p><strong>L’éditeur de texte en console <em>nano</em> devient l’éditeur de texte par défaut en lieu et place de <em>vi</em></strong> . En réalité, la variable <code>$EDITOR</code> n’a jamais été configurée par défaut dans Fedora et pour de nombreux outils tels que Git, <em>vi</em> devenait le choix alternatif privilégié. Cependant <em>nano</em> est considéré comme plus intuitif pour les utilisateurs en ne nécessitant pas de connaissances particulières pour s’en servir. Que les amateurs de l’éditeur du diable se rassurent, le paquet <em>vim-minimal</em> qui installe <em>vi</em> (mais pas Vim) est installé par défaut, il reste donc disponible sur une nouvelle installation. Seule la variable <code>$EDITOR</code> est ici affectée.</p>
<p><strong>L’extension de mémoire avec le mécanisme d’échange (<em>swap</em>) utilise maintenant <em>zram</em> par défaut</strong>. En effet, quand la mémoire vive physique vient à manquer, le noyau peut utiliser la pagination pour transférer des programmes ou données en mémoire sur la mémoire de masse comme le disque dur ou un SSD. Cela est transparent pour l’utilisateur et les programmes mais cependant cette procédure est lente car ces périphériques ne sont pas aussi rapides d’accès que la mémoire vive. Il n’est pas rare en effet que l’usage de <em>swap</em> puisse ralentir un ordinateur trop fortement, nécessitant de le redémarrer brutalement. Pour améliorer la réactivité et les performances, on peut à la place compresser en mémoire vive ces données. Cela libère de la place tout en étant plus rapide que d’utiliser la mémoire de masse en échange d’un léger surcoût en mémoire de 0,1 % à 0,04 %. C’est ce que propose <em>zram</em>. Ce changement concerne aussi les systèmes existants. Les partitions ou fichiers d’échange existants sont préservés et obtiennent une priorité d’utilisation plus faible, donc uniquement quand <em>zram</em> aura atteint ses propres limites. Par défaut, <em>zram</em> sera configuré pour avoir une taille équivalente à la moitié de la mémoire vive du système, borné à 4 Gio si l’ordinateur a plus de 8 Gio de mémoire vive.</p>
<p><strong>Btrfs devient le système de fichiers par défaut des variantes orientées bureautiques dont Fedora Workstation.</strong> Il remplace ainsi <em>ext4</em>, qu’il reste évidemment possible d’utiliser pour ceux le souhaitant. Notons qu’OpenSuse 13.4 avait sauté le pas en 2014 et que Facebook l’utilise en interne depuis un moment, un employé de l’entreprise ayant d’ailleurs participé à ce changement dans Fedora. Les bénéfices attendus sont :</p>
<ul>
<li>la correction de <a href="https://pagure.io/fedora-workstation/issue/152">certains bogues liés à la séparation stricte entre les partitions <code>/</code> et <code>/home</code></a> ;</li>
<li>une compression native des données redondantes, réduisant l’espace de stockage occupé et l’usure des périphériques de stockage ;</li>
<li>la possibilité de réserver des entrées‑sorties minimum à certains processus via l’usage des <em>cgroups</em>, ce que Btrfs gère bien ;</li>
<li>une réduction de la complexité du stockage en ayant Btrfs qui gère l’ensemble depuis le noyau.</li>
</ul>
<p>Les systèmes existants ne sont pas concernés par ce changement pour éviter les problèmes liés à une telle migration qui serait compliquée d’automatiser de manière fiable.</p>
<p><strong>DXVK devient l’implémentation de référence de Wine3D en étant basé sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vulkan_(API)">Vulkan</a>.</strong> Cela améliorera les performances et la compatibilité des programmes graphiques prévus pour Windows et fonctionnant sous Fedora, en particulier les jeux vidéo. Le paquet <em>wine-dxvk</em> était disponible depuis Fedora 31 pour activer ce changement manuellement.</p>
<p><strong>Alors que <em>earlyoom</em> était apparu sur Fedora Workstation 32, la variante Fedora KDE le propose désormais par défaut.</strong> En somme, quand la mémoire vive descend en dessous de 4 % de mémoire disponible et que la mémoire d’échange descend en dessous des 10 %, un signal <em>SIGTERM</em> sera envoyé au processus choisi pour être coupé proprement afin de libérer assez de mémoire pour que la machine continue de tourner dans ces conditions. Si cela descend respectivement à 2 % pour la mémoire vive et 5 % l’espace d’échange, un signal <em>SIGKILL</em> sera envoyé ce qui mettra fin au processus immédiatement. L’objectif est de garder un système fluide et utilisable pour l’utilisateur, en évitant de devoir recourir à un redémarrage forcé.</p>
<p><strong>Un <em>cgroups</em> a été créé pour réserver des ressources minimum aux sessions graphiques actives.</strong> Un utilisateur actif avec une session graphique a 250 Mio de réservé, plafonnés à 10 % de la mémoire vive disponible. Ce dispositif repose sur le démon <em>uresourced</em> pour le moment, l’objectif sera de le l’intégrer dans les projets en amont plus tard.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>Activation des techniques <em>ARM Pointer Authentication</em> et de <em>Branch Target Identification</em> pour l’architecture AArch64 afin d’améliorer la sécurité des programmes par défaut.</strong> La première technique permet de se protéger contre les attaques de type <em>Return Oriented Programming</em>, les pointeurs reçoivent une étiquette qui est ensuite vérifiée pour s’assurer qu’elle n’a pas été altérée. Le second consiste à identifier les sauts et branchements dans le code pour qu’ils ne puissent aller que dans une liste d’instructions autorisées, limitant le risque d’exécution de code arbitraire. Les paquets sont donc compilés avec GCC et son option <code>-mbranch-protection=standard</code>.</p>
<p><strong>Meilleure gestion des pics d’activité et de la chauffe des processeurs Intel, entre autres via le démon <em>thermald</em>.</strong> En effet, les processeurs modernes, notamment ceux d’Intel, disposent d’une grande variété de capteurs de température et de différents modes pour limiter la fréquence du processeur afin de réduire ou contenir la température. Ce démon va collecter les données du processeur pour choisir le mode de fonctionnement le plus optimal.</p>
<p><strong>Le service <code>dmraid-activation.service</code> ne sera pas activé si aucun micrologiciel <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/RAID_(informatique)" title="Redundant Array of Independent Disks">RAID</a> n’a été détecté lors de l’installation</strong> (un système « <em>firmware RAID</em> » est conditionné à la présence d’un RAID géré au niveau de la carte mère et du BIOS). Cela permet d’éviter de dépendre du service <code>systemd-udev-settle.service</code> qui attend particulièrement longtemps pour détecter les périphériques, même quand cela n’est pas nécessaire si aucun micrologiciel RAID n’est exploité. Le temps de démarrage pour ces utilisateurs est ainsi réduit.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/Pourcentage_batterie.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633332f2e506f757263656e746167655f62617474657269655f6d2e706e67/.Pourcentage_batterie_m.png" alt="Nouvelle option pour voir l’état de la batterie plus facilement" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/.Pourcentage_batterie_m.png"></a></p>
<p><strong>L’écosystème .NET Core est disponible pour AArch64 et non plus uniquement pour l’architecture x86‑64.</strong></p>
<p><strong>L’édition <em>Internet des objets</em> devient une édition officielle de Fedora.</strong> Il obtient donc le même statut que l’édition <em>Workstation</em> ou <em>Server</em>. Cette édition qui cible les architectures x86‑64, AArch64 et ARMv7 repose sur <em>rpm-ostree</em>, comme Fedora Silverblue, et les applications dans des conteneurs pour faciliter la maintenance et la mise à jour des composants internes. C’est également une édition minimaliste par défaut.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>Mise à jour d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligent_Input_Bus">iBus</a> 1.5.23.</strong> Cette mise à jour affiche surtout une autre liste de dispositions clavier provenant de XKB. Cela permet notamment aux outils comme <em>ibus-setup</em> ou au centre de configuration de GNOME de proposer une liste plus complète de ces dispositions par défaut.</p>
<p><strong>La plate‑forme de traduction Zanata tire complètement sa révérence de l’écosystème Fedora.</strong> Cela met fin à la transition de la plate‑forme de traduction de Zanata vers Weblate qui a franchi une grande étape déjà dans Fedora 32. Ainsi, il n’y a plus qu’une seule plate‑forme de traduction active, ce qui simplifie la maintenance et la gestion des traductions.</p>
<p>Weblate apporte aussi entre autres pour les contributeurs :</p>
<ul>
<li>de simplifier l’accès aux nouveaux, en n’ayant pas besoin d’approuver les comptes avant qu’ils ne puissent contribuer ;</li>
<li>la possibilité d’ajouter des notifications ou des commentaires pour simplifier le travail ;</li>
<li>d’utiliser un outil utilisé par d’autres projets libres, permettant de mutualiser les développements autour de cet outil ;</li>
<li>d’automatiser certaines tâches comme la mise à jour automatique des fichiers de traduction.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><strong>La synchronisation du temps par le réseau sécurisé (NTS) est prise en charge dans le client NTP <em>chrony</em> et l’installateur Anaconda.</strong> Cela permet d’éviter les attaques de type « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_de_l%27homme_du_milieu">homme du milieu</a> » pour le changement d’heure, trop loin dans le futur ou dans le passé. Cette synchronisation utilise le protocole de sécurité TLS.</p>
<p><strong>Les dépôts modulaires sont proposés dans un paquet à part : <em>fedora-repos-modular</em>.</strong> Ce paquet reste installé par défaut. Cela permet aux utilisateurs de désactiver facilement les dépôts en supprimant le paquet plutôt qu’en changeant la configuration des dépôts, ce qui aurait empêché les mises à jour ultérieures de ces fichiers de configuration.</p>
<p><strong>La résolution des noms de domaine dans les applications se fera via <em>systemd-resolved</em>.</strong> La bibliothèque glibc utilisera <em>nss-resolve</em> au lieu de <em>nss-dns</em> jusqu’à aujourd’hui. Notons que la première partie du changement a été faite par Ubuntu 16.10 mais pas la seconde partie. Cela permet d’utiliser l’outil <em>resolvectl</em> nativement, cela donne accès à un mini cache DNS ce qui améliore la performance de ces requêtes pour les applications qui n’en disposent pas elles‑mêmes. Les utilisateurs de plusieurs VPN (un personnel et un professionnel par exemple), n’auront plus les requêtes DNS qui peuvent aller échouer sur la mauvaise connexion. La fonctionnalité de sécurité DNS avec TLS est également accessible par ce biais, bien que non actif pour le moment, par défaut.</p>
<p><strong>Renforcement de la politique de sécurité globale du système :</strong></p>
<ul>
<li>désactivation des protocoles TLS 1.0 et TLS 1.1 ;</li>
<li>rejet des clefs Diffie‐Hellman 1 024 bits et de la fonction de hachage SHA‑1 en guise de signature.</li>
</ul>
<p>En cas de problèmes, pour revenir à une politique plus souple, vous pouvez exécuter la commande (en tant que super‑utilisateur) :</p>
<pre><code class="shell">update-crypto-policies --set LEGACY</code></pre>
<p><strong>La prise en charge du format <em>dbm</em> dans NSS a été supprimée.</strong> Depuis Fedora 28, le format SQLite était utilisé par défaut. NSS propose de migrer les formats de stockage des clefs si c’est nécessaire. La bibliothèque est de fait plus légère.</p>
<p><strong>Ajout de <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Changes/PARSEC" title="Platform AbstRaction for SECurity">PARSEC</a> pour proposer une API pour le matériel de sécurité ou des services de cryptographie en étant indépendant du matériel.</strong> Il peut exploiter les matériels de sécurité suivants : TPM2, HSM et Arm TrustZone. L’édition <em>Internet des objets</em> propose cette API par défaut.</p>
<p><strong><em>Storage Instantiation Daemon</em> fait son arrivée en grande pompe.</strong> L’objectif est d’avoir un démon unique pour étendre <em>udev</em> pour la gestion des espaces de stockage pour éviter d’aboutir à des règles complexes que l’on pouvait avoir dans des systèmes complexes. Cela permet de collecter facilement tous les évènements relatifs à un périphérique de stockage comme son insertion ou son retrait du système. Il prend en charge des périphériques employés à travers plusieurs sous‑systèmes comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_par_volumes_logiques" title="logical volume management">LVM</a>, multipath ou MD avec les mêmes commandes.</p>
<p><strong>La collection d’outils X.Org sera proposée via des paquets plus individuels que les paquets génériques <em>xorg-x11-{apps,font-utils,resutils,server-utils,utils,xkb-utils}</em> employés jusqu’ici.</strong> Certains utilitaires sont également supprimés. Ces collections d’utilitaires étaient assez historiques mais offrent peu de flexibilité et ne représentent plus la réalité. Par exemple, les utilitaires <em>luit</em> ou <em>edid-decode</em> ne sont même plus développés sous l’égide de X.Org. Le versionnage de ces paquets ne collait plus avec ceux des projets embarqués. Mettre à jour un paquet pour un composant nécessitait de régénérer cette mise à jour pour l’ensemble. Les paquets étaient aussi plus gros que nécessaire pour beaucoup d’utilisateurs. Tout ceci est donc simplifié et plus cohérent avec le nouveau découpage.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/LxQT-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633332f2e4c7851542d4275726561755f6d2e706e67/.LxQT-Bureau_m.png" alt="Version de l’environnement LXQt" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F33/.LxQT-Bureau_m.png"></a></p>
<p><strong>Mise à jour de Stratis 2.1.</strong> Cette version apporte le chiffrement des données avec notamment une interface DBus pour leur gestion. Les clefs de chiffrement sont ensuite gérées dans le noyau. L’utilitaire en ligne de commande peut aussi initialiser le cache avec la commande <em>init_cache</em>. Les sous‑commandes <em>report</em> et <em>key</em> sont ajoutées pour gérer ou voir respectivement les rapports générés par Stratis et les clefs de chiffrement.</p>
<p><strong>Le paquet <em>device-mapper-multipath</em> a été supprimé des médias autonomes</strong> (et de fait des installations par défaut) ce qui améliore le temps d’amorçage pour les usages bureautiques. En effet, ce service dépendait aussi du service <code>systemd-udev-settle.service</code> dont on a expliqué la problématique plus haut. Les serveurs et centres de données qui en ont besoin pour leur usage pourront toujours l’installer ou en disposer via une image plus adaptée comme celle de l’édition <em>Server</em>.</p>
<p><strong>Les profils de connexion de NetworkManager seront sauvegardés dans le format officiel <em>keyfile</em> au lieu d’utiliser le format spécifique à Red Hat qui est <code>ifcfg-rh</code>.</strong> En réalité, NetworkManager utilisait déjà, même dans Fedora, les nouveaux profils mais uniquement pour les profils non supportés par l’ancien format. L’objectif est d’essayer de recourir au nouveau format systématiquement pour à terme uniformiser leur gestion. Les nouvelles configurations sont sauvegardées dans les fichiers <code>/{etc,usr/lib,run}/NetworkManager/system-connections</code>. Les anciens profils ne sont pas migrés automatiquement, la compatibilité est pour l’instant conservée pour ces profils préexistants. </p>
<p><strong>Le gestionnaire de paquets RPM 4.16 a été mis à jour.</strong> L’analyseur des fichiers SPECS et des macros a été amélioré. Les macros disposent de nouvelles fonctionnalités comme l’opérateur ternaire ou une comparaison des versions en natif. Les métadépendances sont également ajoutées.</p>
<p><strong>Les bases de données RPM passent du format Berkeley DB à SQLite.</strong> Ceci arrive grâce à la nouvelle version de RPM. L’ancien format n’était plus maintenu depuis des années car la nouvelle version de l’utilitaire Berkeley DB 6.x a adopté une licence incompatible. De plus, ce format n’était pas transactionnel, donc incapable de détecter et de corriger lui‑même les erreurs suite à un crash ou à une corruption de données par exemple. SQLite offre donc une solution plus robuste.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>LLVM passe à la onzième version.</strong> Son compilateur Clang compile par défaut en C17 et non plus C11. Il propose aussi l’option <code>-fstack-clash-protection</code> pour protéger contre ces attaques pour les architectures x86/x86‑64, s390x, et POWER 64 bits. Les instructions <em>asm inline</em> sont également prises en charge, de même que le gestion préliminaire du C++20. De nouvelles instructions ARMv8 sont gérées, de même que celles d’Intel AMX. WebAssembly est également mieux géré.</p>
<p><strong>Make prépare sa version 4.3.</strong> Cette version a plusieurs changements qui cassent la compatibilité avec les versions antérieures. Le symbole « <code>#</code> » n’introduit plus un commentaire lors de l’appel d’une fonction ou d’une macro, il ne doit donc plus être échappé. L’instruction <code>+=</code> sur une chaîne vide n’introduit plus un espace initial. L’ordre d’exécution des fichiers <em>Makefile</em> est aussi déterministe. Les listes obtenues via des jokers <code>$(wildcard…)</code> sont dorénavant triées. Les performances sont également globalement améliorées.</p>
<p><strong>Mise à jour de la bibliothèque C glibc 2.32.</strong> Elle prend en charge Unicode 13.0.0. De nombreuses fonctions sont annotées avec <em>access</em> pour générer des alertes en cas de risque d’un accès en dehors de la mémoire lors de ces appels. De nombreuses suppressions de symboles, corrections de bogues et de failles de sécurité complètent cette version.</p>
<p><strong>Mise à jour des outils Binutils 2.34.</strong> Le désassembleur <code>objdump --disassemble</code> génère en art ASCII l’arc entre le début et la fin d’un point dans le flot d’exécution. Il prend en charge aussi <em>debuginfod</em> qui est un service HTTP pour télécharger les informations de débogage ELF/DWARF, tout comme le code source associé. En plus d’autres corrections plus mineures.</p>
<p><strong>Petit coup de Boost 1.73 pour la bibliothèque générique C++.</strong> La compatibilité avec C++20 se renforce, tandis que pour certains modules le C++03 est déprécié pour une suppression ultérieure. De nombreux algorithmes d’interpolation ont été ajoutés. Le module pour les histogrammes se dote de nouvelles opérations pour réduire le champ de certains calculs. Enfin, la compilation est plus rapide en retirant l’inclusion de l’en‑tête standard <em>algorithm</em> qui est particulièrement lourd.</p>
<p><strong>Mise à jour de l’environnement MinGW pour la compilation d’applications Windows sous GNU/Linux.</strong> Ainsi, il est possible d’utiliser GCC 10, binutils 2.34 et GDB 9.1 en tirant parti de leurs améliorations respectives.</p>
<p><strong>Passage de Golang à la version 1.15.</strong> La taille des binaires compilés est réduite d’environ 5 % en optimisant l’usage des métadonnées du ramasse‑miettes. L’éditeur de liens est significativement amélioré avec ses opérations 20 % plus rapides en consommant jusqu’à 30 % de mémoire en moins. D’autres optimisations du genre sont attendues par la suite. Les données des fuseaux horaires <em>tzdata</em> peuvent être incluses dans un programme. La variable <code>GOPROXY</code> peut lister différents serveurs mandataires et utiliser les suivants dans l’ordre en cas d’indisponibilité des premiers.</p>
<p><strong>OpenJDK 11 danse la Java.</strong> Cela fait deux ans que Fedora attendait de faire ce changement, mais les grandes incompatibilités qu’elles génèrent ont retardé cette mise à jour. Ce qui est maintenant privé dans les API le sont réellement. Autrement, il apporte notamment un client protocole HTTP, de l’Unicode 10 ou la gestion du protocole de sécurité TLS 1.3.</p>
<p><strong>Node.js fait un quatorzième nœud.</strong> Il met à jour le moteur JavaScript V8 8.3, qui améliore les performances. Il apporte une nouvelle API pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Document_Object_Model" title="Document Object Model">DOM</a> afin d’écouter des évènements ou une autre pour compter le nombre de fois qu’une fonction est appelée. Et, bien entendu, des corrections de bogues et de failles de sécurité.</p>
<p><strong>Erlang 23 est disponible.</strong> Cette version améliore les performances, en particulier concernant les opérations SSL/TLS, et la montée en charge. La gestion de SSL 3.0 est abandonnée car plus suffisamment sécurisée. Une nouvelle API pour les <em>sockets</em> pour gérer TCP et UDP fait son apparition. Fedora en profite pour mieux exploiter l’intégration les journaux applicatifs dans <em>syslog</em> ou <em>journald</em>. Les règles <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/SELinux" title="Définition Wikipédia">SELinux</a> particulièrement anciennes ont été rafraîchies.</p>
<p><strong>Mise à jour de GHC 8.8 et de Haskell Stackage LTS 16.</strong> Les chaînes de caractères prennent en charge l’Unicode 12. Une nouvelle optimisation optionnelle pour l’architecture x86 a été introduite via l’option <code>-fblock-layout-cfg</code>, pour deviner et précharger la prochaine instruction lors d’un saut afin d’améliorer l’usage du cache. Et, bien sûr, d’autres corrections sont de la partie.</p>
<p><strong>Le langage Perl est proposé à la version 5.32.</strong> La gestion d’Unicode 13.0 est proposée cette fois. Il est possible avec l’opérateur <em>isa</em> de vérifier si un objet est d’une classe particulière ou une classe fille de celle‑ci. Quelques optimisations sont également là pour vérifier les fonctionnalités disponibles plus rapidement.</p>
<p><strong>Ruby on Rails embarque dans la voiture 6.0.</strong> Cette boîte à outils Web peut paralléliser les tests. Il apporte également <em>Action Mailbox</em> pour rediriger des courriels entrants vers des contrôleurs afin de les traiter. Tandis que <em>Action Text</em> arrive pour pouvoir éditer du texte riche, qui permet de facilement inclure du formatage de base.</p>
<p><strong>La version 3.9 de Python débarque.</strong> Elle introduit quelques simplifications, avec <code>removeprefix</code> et <code>removesuffix</code> pour remplacer avantageusement <code>startswith</code> pour supprimer un début ou une fin de chaîne de caractères. Il est possible de fusionner deux dictionnaires avec l’opérateur <code>|</code>. Un nouveau module <em>zoneinfo</em> est proposé pour gérer les différents fuseaux horaires.</p>
<p><strong>Alors que les versions 2.6 et 3.4 de Python sont supprimées.</strong> Ces versions étaient disponibles pour ceux qui voulaient faire des développements pour RHEL 6 qui prenait en charge ces versions. Or, ils n’ont respectivement plus aucun support depuis octobre 2013 et mars 2019. Le support était tout de même fourni par Red Hat jusqu’ici, mais avec la fin de RHEL 6, la maintenance et le besoin autour de ces versions ont disparu. Cela simplifiera grandement la maintenance de l’écosystème Python.</p>
<p><strong>À propos de Python, le paquet <em>python-pytoml</em> est déprécié et sera supprimé prochainement.</strong> Les développeurs et utilisateurs sont encouragés à recourir au paquet <em>python-toml</em> à la place.</p>
<p><strong><em>mod_php</em> est supprimé, il permettait au serveur Apache d’exécuter du PHP directement.</strong> Cette méthode n’est plus la plus employée depuis longtemps et est même un risque de sécurité, car il partage sa mémoire avec le processus du serveur HTTP. Il faut utiliser <em>php-fpm</em> à la place qui a une bonne compatibilité avec <em>HTTPd</em> et <em>Nginx</em>.</p>
<p><strong>La bibliothèque <em>libdb</em> est dépréciée et sera supprimée définitivement dans une prochaine version de Fedora.</strong> Comme expliqué plus haut dans le cas RPM, la licence de la version 6 de ce projet est plus restrictive, passant de LGPL v2 à AGPL v3. De nombreux projets qui en dépendent ne peuvent pas en bénéficier, donc l’idée est de progressivement le supprimer, dans la mesure du possible pour Fedora 35, avec un outil pour faire les migrations nécessaires.</p>
<p><strong>Les paquets <em>glibc-headers.i686</em> et <em>glibc-headers.x86_64</em> ont fusionné dans le nouveau paquet <em>glibc-headers-x86.noarch</em>.</strong> Pour les autres architectures le paquet <em>glibc-headers</em> a fusionné dans <em>glibc-devel</em>. Ce changement permet d’améliorer la fiabilité de la mise à niveau du système car il pouvait être installé par erreur assez facilement sans que cela soit utile.</p>
<p><strong>Les paquets de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Basic_Linear_Algebra_Subprograms" title="Basic Linear Algebra Subprograms">BLAS</a>/<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/LAPACK" title="Linear Algebra Package">LAPACK</a> seront compilés avec FlexiBLAS qui est un <em>wrapper</em> pour pouvoir choisir la bibliothèque compatible BLAS de référence de son choix.</strong></p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>CMake peut être utilisé pour faire des compilations dans un répertoire distinct du code source pour la conception des RPM.</strong> Cela suit par ailleurs les recommandations du projet CMake et donc probablement ceux de nombreux projets qui s’en servent. Les macros <code>%cmake_build</code>, <code>%cmake_install</code> et <code>%cmaketest</code> ont été ajoutées, par ailleurs, pour mieux correspondre aux opérations similaires utilisées par d’autres outils et, de plus, facilement avoir des outils agnostiques à ce sujet.</p>
<p><strong>Mise à disposition d’ELN, qui est un nouveau <em>buildroot</em> qui permettra de simuler un environnement RHEL afin d’évaluer les impacts des changements de Fedora dans RHEL directement.</strong> Ainsi, les compilations dans ce système se baseront sur une Fedora <em>Rawhide</em> qui simulera, aujourd’hui, une RHEL 9. L’objectif est de rapprocher le travail effectué entre Fedora et Red Hat. Ainsi, les développeurs de Red Hat sont incités à utiliser <em>Rawhide</em> comme plate‑forme d’expérimentation avant de porter le résultat dans RHEL.</p>
<p><strong>Les paquets générés avec <em>rpmbuild</em> sont maintenant compilés avec l’optimisation au niveau de l’éditeur des liens qui supprime le code inutile.</strong> Concrètement, le drapeau <code>-flto</code> a été ajouté dans <em>redhat-rpm-config</em>. Les paquets résultants sont plus petits et plus rapides à charger. Comme cela nécessite aussi des analyses plus poussées par le compilateur, certaines erreurs et bogues potentiels sont détectés plus tôt.</p>
<p><strong>Phase 3 pour supprimer les éléments « automagiques » pour la construction des paquets RPM autour de Python.</strong> La macro <code>%global _python_bytecompile_extra 1</code> n’est plus autorisée.</p>
<p><strong>Les dépendances additionnelles des paquets Python seront automatiquement générées.</strong> Des programmes Python peuvent en effet déclarer certaines dépendances optionnelles pour des fonctionnalités supplémentaires. Et si le code y a recours, le programme ne crashera pas mais invitera l’utilisateur à installer la dépendance pour en profiter. Pour simplifier le travail des mainteneurs de paquets, ces dépendances sont générées automatiquement, ce qui évitera d’avoir des paquets redondants ou qui manquent. Le projet Fedora aura un comportement plus proche de l’écosystème Python Extra et sa gestion est maintenant plus standardisée.</p>
<p><strong>La macro non versionnée <code>%{__python}</code> génèrera une erreur.</strong> Cela permet de mettre un terme à la référence vers <code>/usr/bin/python</code> qui a posé beaucoup de problèmes pour la transition de Python 2 à 3. Maintenant, le mauvais comportement ne sera plus autorisé par défaut et ne sera pas le plus simple.</p>
<p><strong>Ajout des macros <code>%make_build</code> et <code>%make_install</code> pour la conception des RPM afin d’avoir un usage plus uniforme de la commande <code>make</code> pour créer ces paquets.</strong></p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L’association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise régulièrement des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le Libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">adhérer à l’association</a> : les cotisations nous aident à produire des <em>goodies</em>, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>concevoir des <em>goodies</em> ;</li>
<li>organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20 h 30 (heure de Paris) sur IRC (canal <em>#fedora-meeting-1</em> sur Freenode).</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les cinq années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de quatre‑vingt‑dix articles corrigés et remis au goût du jour. Un grand merci à Charles‑Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L’équipe se réunit tous les lundis soir après 21 h (heure de Paris) sur IRC (canal <em>#fedora-doc-fr</em> sur Freenode) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur le forum.</p>
<p>Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora33">Comment se procurer Fedora 33 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de MediaWriter" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 32 ou 31 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora 33</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F33_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora 33</a>.</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultDavy DefaudPierre JarillonM5oulpatrick_gbubar🦥https://linuxfr.org/nodes/121990/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/400582020-09-29T06:31:44+02:002020-09-29T06:31:44+02:00Fedora 33 bêta peut être testéLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 29 septembre, la communauté du projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version bêta de Fedora 33.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora 33 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La sortie de la version finale est pour le moment prévue pour le 20 ou 27 octobre. Voici les nouveautés annoncées pour cette version.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106960">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106961">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106962">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106963">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106964">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-33/f-33-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106965">Calendrier pour Fedora 33</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 3.38.</li>
<li>Nettoyage de la fonction pour cacher le menu du chargeur de démarrage. Cette fonction introduite par le passé permet de mettre à jour le noyau de manière transparente pour l’utilisateur, si après une mise à jour du noyau le démarrage échoue, le chargeur de démarrage le saura et choisira le noyau précédent automatiquement au redémarrage. Cette fonction était spécifique à Fedora et l’objectif ici est de le rendre disponible en amont.</li>
<li>C’est le retour des fonds d’écran animés par défaut, le fond d’écran a une teinte qui varie en fonction de l’heure de la journée.</li>
<li>L’environnement de bureau LXQt 0.15.0 a été mis à jour.</li>
<li>Le service <em>dmraid-activation.service</em> ne sera pas activé si aucun système RAID n’est détecté lors de l’installation.</li>
<li>L’éditeur de texte <em>nano</em> devient l’éditeur de texte par défaut en lieu et place de <em>vi</em> car il est considéré comme plus intuitif.</li>
<li>L’extension de mémoire avec le mécanisme d’échange (<em>swap</em>) utilise maintenant <em>zram</em> par défaut pour améliorer la réactivité et les performances. Cela est effectué aussi pour les systèmes existants. Les partitions ou fichiers <em>swap</em> existants sont préservés et obtiennent une priorité d’utilisation plus faible.</li>
<li>Btrfs devient le système de fichiers par défaut des variantes orientées bureautique, dont Fedora Workstation. Il remplace ainsi <em>ext4</em> qu’il reste évidemment possible d’utiliser. Notons qu’OpenSUSE avait sauté le pas il y a déjà plusieurs années.</li>
<li>DXVK devient l’implémentation de référence de <em>wine3d</em> en étant basé sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vulkan_(API)">Vulkan</a>. Cela améliorera les performances des programmes graphiques prévus pour Windows et fonctionnant sous Fedora, en particulier les jeux vidéo.</li>
<li>Alors que <em>earlyoom</em> était apparu sur Fedora Workstation 32, la variante Fedora KDE le propose désormais par défaut</li>
<li>Un <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cgroups">cgroup</a></em> a été créé pour réserver des ressources minimum aux sessions graphiques actives.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>Activation des techniques <em>ARM Pointer Authentication</em> et de <em>Branch Target Identification</em> pour l’architecture AArch64 pour améliorer la sécurité des programmes par défaut.</li>
<li>Meilleure gestion des pics d’activité et de la chauffe des processeurs Intel, entre autres via le démon <em>thermald</em>.</li>
<li>L’écosystème .NET Core est disponible pour AArch64 et non plus uniquement pour l’architecture <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/X64">x86‑64</a>.</li>
<li>L’édition <em>Internet des objets</em> de Fedora devient une édition officielle de Fedora.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>Mise à jour d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligent_Input_Bus" title="Intelligent Input Bus">iBus</a> 1.5.23.</li>
<li>La plate‑forme de traduction Zanata tire complètement sa révérence de l’écosystème Fedora.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>La synchronisation du temps par le réseau sécurisé (NTS) est prise en charge dans le client NTP <em>chrony</em> et l’installateur <em>Anaconda</em>.</li>
<li>Les dépôts modulaires sont proposés dans un paquet à part : <em>fedora-repos-modular</em>.</li>
<li>La résolution des noms de domaine dans les applications se fera via <em>systemd-resolved</em>. La bibliothèque glibc utilisera <em>nss-resolve</em> au lieu de <em>nss-dns</em> jusqu’à aujourd’hui.</li>
<li>
<p>Renforcement de la politique globale du système : désactivation des protocoles TLS 1.0 et TLS 1.1, rejet des clés Diffie‑Hellman 1 024 bits et des hachages SHA‑1 en guise de signature.<br>
En cas de problème, pour restaurer à une politique plus souple, vous pouvez exécuter la commande :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># update-crypto-policies --set LEGACY</span></code></pre>
</li>
<li><p>La prise en charge du format <em>dbm</em> dans NSS a été supprimée.</p></li>
<li><p>Ajout de PARSEC pour proposer une API pour le matériel de sécurité ou des services de cryptographie en étant indépendant du matériel. Il peut exploiter les matériels suivants : TPM2, HSM et ARM TrustZone.</p></li>
<li><p><em>Storage Instantiation Daemon</em> fait son arrivée en grande pompe. L’objectif est d’avoir un démon unique étendant <em>udev</em> pour la gestion des espaces de stockage afin d’éviter d’aboutir à des règles complexes que l’on pouvait avoir sur certains systèmes.</p></li>
<li><p>La collection d’outils X.Org sera proposée via des paquets plus individuels que les paquets génériques <em>xorg-x11-{apps,font-utils,resutils,server-utils,utils,xkb-utils}</em> employés jusqu’ici. Certains utilitaires sont également supprimés.</p></li>
<li><p>Mise à jour de Stratis 2.1.</p></li>
<li><p>Le paquet <em>device-mapper-multipath</em> a été supprimé des médias autonomes (ainsi que des installations par défaut), ce qui améliore le temps d’amorçage pour les usages bureautiques. Les serveurs et centres de données qui en ont besoin pour leur usage pourront toujours l’installer ou en disposer via une image plus adaptée.</p></li>
<li><p>Les profils de connexion de NetworkManager seront sauvegardés dans le format officiel <em>keyfile</em> au lieu d’utiliser le format spécifique à Red Hat qui est <em>ifcfg-rh</em>. Cela ne concerne que les nouveaux profils, la compatibilité est pour l’instant conservée pour les profils préexistants. </p></li>
<li><p>Le gestionnaire de paquets RPM 4.16 a été mis à jour.</p></li>
<li><p>Les bases de données RPM passent du format Berkeley DB à SQLite.</p></li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>LLVM passe à la 11ᵉ version.</li>
<li>Make prépare sa version 4.3.</li>
<li>Mise à jour de la bibliothèque C glibc 2.32.</li>
<li>Mise à jour des outils binutils 2.34.</li>
<li>Petit coup de Boost 1.73 pour la bibliothèque générique C++.</li>
<li>Mise à jour de l’environnement MinGW pour la compilation d’applications Windows sous GNU/Linux.</li>
<li>Passage de Golang à la version 1.15.</li>
<li>OpenJDK 11 danse la Java.</li>
<li>Node.js fait un 14ᵉ nœud.</li>
<li>Erlang 23 est disponible.</li>
<li>Mise à jour de GHC 8.8 et de Haskell Stackage LTS 16.</li>
<li>Le langage Perl est proposé à la version 5.32.</li>
<li>Ruby on Rails embarque dans la voiture 6.0.</li>
<li>La version 3.9 de Python débarque.</li>
<li>Alors que les versions 2.6 et 3.4 de Python sont supprimées.</li>
<li>À propos de Python, le paquet <em>python-pytoml</em> est déprécié et sera supprimé prochainement.</li>
<li>
<em>mod_php</em> est supprimé, il permettait au serveur Apache d’exécuter du PHP directement.</li>
<li>La bibliothèque <em>libdb</em> est dépréciée et sera supprimée définitivement dans une prochaine version de Fedora.</li>
<li>Les paquets <em>glibc-headers.i686</em> et <em>glibc-headers.x86_64</em> ont fusionné dans le nouveau paquet <em>glibc-headers-x86.noarch</em>. Pour les autres architectures le paquet <em>glibc-headers</em> a fusionné dans <em>glibc-devel</em>.</li>
<li>Les paquets de BLAS/LAPACK seront compilés avec FlexiBLAS qui est un <em>wrapper</em> pour pouvoir choisir la bibliothèque compatible BLAS de référence de son choix.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>CMake peut être utilisé pour faire des compilations dans différents répertoires pour la conception des RPM.</li>
<li>Mise à disposition d’ELN, un nouveau <em>buildroot</em> qui permettra de simuler un environnement RHEL afin d’évaluer les impacts des changements de Fedora directement dans RHEL.</li>
<li>Les paquets sont maintenant compilés avec l’optimisation au niveau de l’éditeur des liens qui supprime le code inutile.</li>
<li>Phase 3 pour supprimer les éléments automagiques pour la construction des paquets RPM autour de Python.</li>
<li>Les dépendances additionnelles des paquets Python seront automatiquement générées.</li>
<li>La macro non versionnée <code>%{__python}</code> génèrera une erreur.</li>
<li>Ajout des macros <code>%make_build</code> et <code>%make_install</code> pour la conception des RPM afin d’avoir un usage plus uniforme de la commande <code>make</code> pour créer ces paquets.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d’une nouvelle Fedora, comme cette version bêta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et d’indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.</p>
<p>C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une bêta exploitable sous la main. Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">page suivante</a>. Lorsqu'une journée de tests est planifiée, <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">je l’annonce régulièrement sur mon blog</a>.</p>
<p>Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via <a href="https://getfedora.org/">site officiel</a>. Si vous avez déjà Fedora 32 ou 31 sur votre machine, vous pouvez réaliser <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">une mise à niveau vers la bêta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées. Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n’oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>.</p>
<p>Bons tests à toutes et à tous !</p>
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</p>
RenaultDavy DefaudXavier Teyssierbobble bubbleYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/121737/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397932020-05-14T12:22:55+02:002020-05-14T12:22:55+02:00Apports de Fedora à l’écosystème du logiciel libre (3ᵉ partie)Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Il est courant, au sein de la communauté du logiciel libre, de présenter une distribution GNU/Linux comme une simple intégration, ou un assemblage de tous les logiciels qu’elle propose. Une sorte de glu entre eux.</p>
<p>Si c’est sans doute le cas de certaines d’entre elles, nous ne pouvons en conclure que c’est toujours le cas. En particulier, la distribution Fedora va au‑delà de ce constat. Ses objectifs et sa communauté lui permettent de réaliser d’autres choses. En effet, depuis sa création, Fedora est une <em>vitrine technologique</em> et, à ce titre, a essayé de mettre en avant ou de développer des solutions novatrices pour le logiciel libre. Mais depuis Fedora 21, sortie fin 2011, Fedora s’est découpée en trois produits distincts. Si finalement une Fedora <em>Workstation</em> et <em>Server</em> ont accès aux mêmes paquets, le projet a souhaité fournir des expériences utilisateur adaptées à chaque cas d’usage dès la fin de l’installation. Par conséquent, <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Workstation/Tasklist">Fedora <em>Workstation</em> a sa liste de travail</a> pour intégrer et développer de nouvelles solutions afin d’améliorer l’usage bureautique de l’utilisateur.</p>
<p>Et si la distribution Fedora est souvent considérée comme une version de test pour la distribution Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de Red Hat nous allons constater que, finalement, toute la communauté tire des bénéfices de ses travaux.</p>
<p>Le présent article est une adaptation des articles de blogs <a href="https://blogs.gnome.org/uraeus/2019/09/23/fedora-workstation-31-whats-new/">ici</a>, <a href="https://blogs.gnome.org/uraeus/2019/06/24/on-the-road-to-fedora-workstation-31/">là</a> et <a href="https://blogs.gnome.org/uraeus/2020/04/28/fedora-workstation-swamp-draining-for-6-years/">par là encore</a> de Christian Schaller, qui m’en a donné l’autorisation. Il fait suite à un <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">premier article à ce sujet</a> puis à <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">un second</a>. Le premier article avait donné lieu à une conférence lors des JM2L de 2017 et aux <a href="https://tube.aquilenet.fr/videos/watch/24ca5750-9d36-4255-adb1-b34e633a27c2">RMLL de 2018 dont la vidéo est disponible</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106095">Première partie de la série</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://linuxfr.org/news/apports-de-fedora-a-l-ecosysteme-du-logiciel-libre-2-partie" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106096">Deuxième partie de la série</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://blogs.gnome.org/uraeus/2019/06/24/on-the-road-to-fedora-workstation-31/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106097">On the Road to Fedora Workstation 31</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://blogs.gnome.org/uraeus/2019/09/23/fedora-workstation-31-whats-new/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106098">Fedora Workstation 31 — What’s new</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://tube.aquilenet.fr/videos/watch/24ca5750-9d36-4255-adb1-b34e633a27c2" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106099">Vidéo de la conférence des RMLL 2018 </a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106100">Site officiel du projet Fedora </a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106101">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-wayland">Wayland</a></li>
<li><a href="#toc-pipewire">Pipewire</a></li>
<li><a href="#toc-flatpak">Flatpak</a></li>
<li><a href="#toc-fedora-toolbox">Fedora Toolbox</a></li>
<li><a href="#toc-fleet-commander">Fleet commander</a></li>
<li><a href="#toc-mode-jeu">Mode jeu</a></li>
<li>
<a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a><ul>
<li><a href="#toc-lecteurs-dempreintes-digitales">Lecteurs d’empreintes digitales</a></li>
<li><a href="#toc-dell-totem">Dell Totem</a></li>
<li><a href="#toc-micrologiciels">Micrologiciels</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-sysprof-et-les-performances">Sysprof et les performances</a></li>
<li>
<a href="#toc-gnome">GNOME</a><ul>
<li><a href="#toc-le-nouvel-%C3%A9cran-de-verrouillage">Le nouvel écran de verrouillage</a></li>
<li><a href="#toc-gnome-extensions">GNOME Extensions</a></li>
<li><a href="#toc-gnome-classique">GNOME Classique</a></li>
<li><a href="#toc-qtgnome">QtGNOME</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-codecs-multim%C3%A9dias">Codecs multimédias</a></li>
<li>
<a href="#toc-ce-que-le-futur-nous-r%C3%A9serve">Ce que le futur nous réserve</a><ul>
<li><a href="#toc-gnome-1">GNOME</a></li>
<li><a href="#toc-pipewire-1">Pipewire</a></li>
<li>
<a href="#toc-prise-en-charge-du-mat%C3%A9riel">Prise en charge du matériel</a><ul>
<li><a href="#toc-atomic-kms">Atomic KMS</a></li>
<li><a href="#toc-divers">Divers</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-wayland">Wayland</h2>
<p>La transition vers ce nouveau protocole d’affichage requiert toujours des ajustements et des travaux de long terme. Actuellement, GNOME Shell est en train d’achever cette transition en étant capable de lancer une session GNOME sans utiliser XWayland. Ce dernier ne serait démarré qu’en cas de lancement d’une application ayant toujours besoin de X11. En effet, quelques composants internes, comme le démon GNOME Setting, reposaient encore sur l’existence de X11 pour fonctionner.</p>
<p>Il est possible à titre expérimental de forcer ce comportement à l’aide de la commande suivante :</p>
<pre><code class="shell">$ gsettings <span class="nb">set</span> org.gnome.mutter experimental-features <span class="s2">"['autostart-xwayland']"</span></code></pre>
<p>Cela est rendu possible par Carlos Garnacho, pour le travail sur GNOME Shell, Olivier Fourdan, pour le nettoyage du centre de contrôle de GNOME, Iain Lane (de Canonical), pour l’amélioration des sessions utilisateurs de systemd, et Benjamin Berg, de manière générale.</p>
<p>Dans la même veine, Martin Stransky et Jan Horak ont travaillé pour corriger les derniers bogues afin que Firefox puisse utiliser Wayland par défaut dans Fedora 31. Martin Stransky a aussi travaillé pour fournir la <a href="https://mastransky.wordpress.com/2020/03/03/webgl-and-fgx-acceleration-on-wayland/">prise en charge de l’accélération matérielle (WebGL, décodage vidéo)</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/hoverclick.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4170706f7274735f4665646f72612f2e686f766572636c69636b5f6d2e706e67/.hoverclick_m.png" alt="Clic au survol quand le camembert est rempli" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/.hoverclick_m.png"></a></p>
<p>L’une des grandes régressions étaient aussi les outils d’accessibilité de X.Org qui ne fonctionnaient plus sous Wayland. Mais grâce à Olivier Fourdan, cette prise en charge a été améliorée et il est maintenant possible de cliquer au survol d’un élément graphique pendant un certain temps (réglages ci‑dessus).</p>
<p>Hans de Goede travaille aussi pour autoriser les applications XWayland à être lancées avec les droits super‑utilisateur. Certes, cela n’est pas une action recommandée, mais peut être nécessaire pour des raisons de compatibilité.</p>
<p>Il travaille aussi à l’amélioration de la prise en charge de la bibliothèque d’affichage SDL pour un fonctionnement correct sous Wayland, en particulier pour les jeux vidéo avec une faible résolution.</p>
<p>Enfin, Adam Jackson opère sur la possibilité d’avoir l’accélération matérielle pour les applications XWayland, quand le pilote propriétaire NVIDIA est utilisé. Les autres pilotes ou cartes matérielles n’ont, quant à eux, pas ce genre de problèmes, grâce à leur inclusion dans le noyau Linux officiel et l’exploitation de l’API moderne pour l’affichage.</p>
<p>Si vous souhaitez les aider dans ce travail, vous pouvez modifier le fichier <code>/usr/lib/udev/rules.d/61-gdm.rules</code> pour commenter la ligne suivante :</p>
<pre><code class="shell"><span class="nv">DRIVER</span><span class="o">==</span><span class="s2">"nvidia"</span>, <span class="nv">RUN</span><span class="o">+=</span><span class="s2">"/usr/libexec/gdm-disable-wayland</span></code></pre>
<p>Qui doit devenir :</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># DRIVER=="nvidia", RUN+="/usr/libexec/gdm-disable-wayland</span></code></pre>
<p>Ainsi, même avec le pilote propriétaire de NVIDIA, la session de GNOME par défaut sera Wayland et non X.Org, comme pour les autres cas de figure. X.Org sera utilisé en cas de problèmes majeurs d’affichage. Et si vous rencontrez un bogue dans cette configuration, n’oubliez pas de le signaler aux développeurs.</p>
<p>Il n’est plus très loin le moment où X.Org ne sera qu’un projet en mode maintenance uniquement.</p>
<h2 id="toc-pipewire">Pipewire</h2>
<p>Wim Taymans continue de travailler pour être capable de remplacer <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/JACK_Audio_Connection_Kit" title="JACK Audio Connection Kit">JACK</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/PulseAudio" title="Définition Wikipédia">PulseAudio</a> pour la gestion du son. Par ailleurs, le remplacement de Jack est considéré comme opérationnel aujourd’hui. Pour PulseAudio, le remplacement est actuellement fonctionnel pour la lecture simple de flux audio, mais pas au‑delà.</p>
<p>Avec Jonas Adahl et Benjamin Berg, ils ont apporté la prise en charge de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Miracast" title="Définition Wikipédia">Miracast</a> pour exporter l’écran et le son vers un appareil, comme un téléviseur, via le réseau.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/GNOME_Network_Display.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4170706f7274735f4665646f72612f2e474e4f4d455f4e6574776f726b5f446973706c61795f6d2e706e67/.GNOME_Network_Display_m.png" alt="Application GNOME Network Displays" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/.GNOME_Network_Display_m.png"></a></p>
<p>Un client de test pour GNOME, Network Displays, a été conçu à cette fin avant une intégration probable dans la base de GNOME à l’avenir.</p>
<p>Une option de configuration a été ajoutée dans Google Chrome pour prendre en charge le partage d’écran sous Wayland via WebRTC.</p>
<h2 id="toc-flatpak">Flatpak</h2>
<p>Le travail se poursuit pour fournir une infrastructure automatique qui génère des Flatpak à partir de RPM. Les étapes sont à ce jour encore trop manuelles.</p>
<p>Une intégration future de <a href="https://flathub.org/">Flathub</a> et de <a href="https://quay.io/">Quay</a> comme dépôts alternatifs disponibles par défaut suit aussi son chemin.</p>
<h2 id="toc-fedora-toolbox">Fedora Toolbox</h2>
<p>Debarshi Ray a amélioré l’intégration dans GNOME Terminal. Quand une instance est ouverte dans un onglet, en ouvrir un nouveau à partir de celui‑ci va pointer par défaut sur l’espace de ce conteneur plutôt que sur le dossier courant du système hôte.</p>
<p>L’outil a été réécrit pour améliorer sa maintenance à long terme. En passant d’un immense script shell vers un programme conçu en Go. De plus, comme les outils <em>buildah</em> et <em>podman</em> sont eux‑mêmes conçus en Go, cela simplifiera les synergies et les collaborations entre ces différents projets.</p>
<h2 id="toc-fleet-commander">Fleet commander</h2>
<p>La version 0.14.1 de cette application ajoute la prise en charge des réseaux d’entreprise basés sur Active Directory en plus de FreeIPA. Cela favorisera son adoption dans un réseau d’entreprise centré sur Windows, ce qui est encore souvent le cas.</p>
<p>Il est aussi possible depuis cette version de déployer une extension GNOME dans le parc de machines.</p>
<p>Un travail d’Oliver Gutierrez Suarez est aussi en cours pour améliorer la prise en charge de la configuration de Firefox.</p>
<h2 id="toc-mode-jeu">Mode jeu</h2>
<p>Le fameux <em><a href="https://github.com/FeralInteractive/gamemode">gamemode</a></em> développé par Christian Kellner continue ses améliorations vers une meilleure intégration avec les applications Flatpak.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<h3 id="toc-lecteurs-dempreintes-digitales">Lecteurs d’empreintes digitales</h3>
<p>La pile fprint qui est la référence libre pour la prise en charge de ces appareils a été pendant longtemps dans un état léthargique. Bastien Nocera a entrepris une modernisation de ce composant, qui consiste notamment en une amélioration de la documentation du projet, en l’ajout de code d’exemple et une mise à jour de certains pilotes.</p>
<p>Un nouveau pilote pour prendre en charge certains lecteurs de Synaptics est en voie de finalisation.</p>
<p>Benjamin Berg, quant à lui, essaye d’apporter la possibilité d’enregistrer les empreintes digitales au sein du lecteur lui‑même, quand c’est possible, plutôt que de les stocker sur le disque dur comme cela est fait actuellement.</p>
<h3 id="toc-dell-totem">Dell Totem</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4170706f7274735f4665646f72612f64656c6c2d746f74656d2e6a7067/dell-totem.jpg" alt="Dell Totem" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/dell-totem.jpg"></p>
<p>Le dispositif de pointage très particulier Dell Totem est maintenant pris en charge par la bibliothèque libinput. Benjamin Tissoires et Peter Hutterer ont rendu cela possible, alors qu’il est utilisé notamment dans le domaine de la conception assistée par ordinateur.</p>
<h3 id="toc-micrologiciels">Micrologiciels</h3>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/GNOME_Firmware.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4170706f7274735f4665646f72612f2e474e4f4d455f4669726d776172655f6d2e706e67/.GNOME_Firmware_m.png" alt="Application GNOME Firmware" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/.GNOME_Firmware_m.png"></a></p>
<p>Richard Hughes continue son travail sur <a href="https://fwupd.org/" title="Linux Vendor Firmware Service">LVFS</a> pour fournir des mises à jour de micrologiciels sous Linux. Il a écrit une application GNOME Firmware pour afficher les micrologiciels de votre système, quelques informations à leur propos et, s’ils sont compatibles, rechercher leur mise à jour.</p>
<h2 id="toc-sysprof-et-les-performances">Sysprof et les performances</h2>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/Sysprof.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4170706f7274735f4665646f72612f2e53797370726f665f6d2e706e67/.Sysprof_m.png" alt="Application Sysprof" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Apports_Fedora/.Sysprof_m.png"></a></p>
<p>L’amélioration des performances est un sujet important pour les utilisateurs comme les développeurs. Dans la course à améliorer celles de GNOME Shell, un constat s’est imposé : il manque des outils simples d’usage pour mesurer précisément les performances d’un bureau ou d’une application afin d’identifier et de corriger finement les comportements qui réduisent les performances du système.</p>
<p>Christian Hergert a conçu l’outil GNOME <em>Sysprof</em> pour récupérer et afficher des données relatives à un processus. L’application permet de mesurer durant l’utilisation du logiciel à analyser au cours du temps différents paramètres comme l’usage de la mémoire, du processeur, des accès disque ou réseau. Il affiche également les fonctions qui allouent de la mémoire et le temps processeur passé dans les fonctions.</p>
<p>D’ailleurs, Christian Hergert a découvert et corrigé des appels d’API bloquants dans la boucle principale de GNOME Shell, ce qui réduisait la fluidité en cas d’utilisation intensive des entrées‐sorties de l’ordinateur. Le système devrait se montrer plus réactif dans ce cas de figure.</p>
<h2 id="toc-gnome">GNOME</h2>
<h3 id="toc-le-nouvel-écran-de-verrouillage">Le nouvel écran de verrouillage</h3>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_ecran_de_verrouillage.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f656372616e5f64655f766572726f75696c6c6167655f6d2e706e67/.GNOME_ecran_de_verrouillage_m.png" alt="Le nouvel écran de verrouillage de GNOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_ecran_de_verrouillage_m.png"></a></p>
<p>Il a été profondément remanié par Allan Day et l’équipe design de GNOME. L’intégration entre l’écran de verrouillage, où les notifications et l’heure sont affichées, et celui de la saisie du mot de passe est meilleure. Ce dernier, par ailleurs, permet d’afficher le mot de passe, si souhaité, pour s’assurer qu’il a été correctement saisi. Le fait d’utiliser le fond d’écran de l’utilisateur en mode <em>flouté</em> permet aussi d’apporter plus de cohérence et d’élégance à l’interface.</p>
<h3 id="toc-gnome-extensions">GNOME Extensions</h3>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_Extensions.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f457874656e73696f6e735f6d2e706e67/.GNOME_Extensions_m.png" alt="La nouvelle application GNOME Extentions" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_Extensions_m.png"></a></p>
<p>Cette nouvelle application a été conçue pour gérer les extensions de GNOME, qui permettent d’ajouter ou de modifier des comportements de GNOME Shell sans entraver la maintenance du code principal. Auparavant, les extensions étaient gérées soit via <em>GNOME Ajustements</em> qui est un peu fourre‑tout ou via le <a href="https://extensions.gnome.org/">site dédié</a> à cet effet. Ce n’était pas spécialement clair pour l’utilisateur. Ici, l’application s’occupera exclusivement de cette tâche et son nom aidera à guider les utilisateurs vers cette fonction s’ils le souhaitent.</p>
<h3 id="toc-gnome-classique">GNOME Classique</h3>
<p>GNOME Classique est un thème de GNOME Shell pour essayer de reproduire l’interface de GNOME 2, tout en gardant les bases techniques de GNOME 3. Allan Day a supprimé la vue globale des applications dans ce mode, qui est spécifique de l’interface de GNOME 3, pour le rendre plus proche de l’expérience utilisateur que l’on avait avec GNOME 2. Ce mode était automatiquement utilisé en pointant le curseur de la souris dans le coin supérieur gauche de l’écran.</p>
<h3 id="toc-qtgnome">QtGNOME</h3>
<p>Cette couche de compatibilité entre les applications écrites en Qt et GNOME permet de s’assurer que les applications s’intègrent du mieux que possible dans GNOME. Utiliser le même thème, choisir l’affichage sombre ou clair, etc. Jan Grulich a apporté une mise à jour de ce composant pour refléter les changements du thème par défaut de GNOME, Adwaita, et améliorer l’intégration avec les applications Flatpak.</p>
<h3 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h3>
<p>L’internationalisation est rarement totalement bien prise en charge. Elle requiert souvent des étapes manuelles pour l’utilisateur afin d’avoir tout le contenu de son système dans sa langue natale, avec les polices qui peuvent l’afficher et un format de données qui correspond.</p>
<p>Malgré les améliorations constantes de ce domaine ces dernières années, changer de langue nécessite toujours de faire des actions à plusieurs endroits, comme configurer l’environnement de bureau et installer les paquets manquants. Sundeep Anand a corrigé ce problème sous GNOME, où choisir la langue dans le centre de contrôle entraînera l’installation des <em>langpacks</em> nécessaires.</p>
<h2 id="toc-codecs-multimédias">Codecs multimédias</h2>
<p>Cisco, Endless, Red Hat et Centricular ont œuvré pour fournir une mise à jour du codec OpenH264 2.0. Cette mise à jour permet la prise en charge de profils additionnels de ce codec, ici <em>High</em> et <em>Advanced</em>, afin de pouvoir lire plus de fichiers employant ce codec.</p>
<p>Wim Taymans a corrigé certains bogues de qualité audio pour les fichiers audio encodés avec AAC.</p>
<p>Le codec MPEG‑2 est également dans la liste des travaux à venir pour améliorer sa prise en charge native avec du logiciel libre dans une bonne qualité. Des codecs plus exotiques, comme Windows Media ou DivX, sont en vue mais pas dans les priorités du moment.</p>
<h2 id="toc-ce-que-le-futur-nous-réserve">Ce que le futur nous réserve</h2>
<h3 id="toc-gnome-1">GNOME</h3>
<p>Certaines optimisations dans GNOME devraient encore avoir lieu, notamment autour de la gestion du matériel. En ne démarrant les services et les interfaces de configuration uniquement si le matériel sous‑jacent les rendent pertinents. Ainsi, le démon de prise en charge du Bluetooth ne sera pas démarré si le matériel ne le prend pas en charge.</p>
<h3 id="toc-pipewire-1">Pipewire</h3>
<p>Les avancées de Pipewire rendent envisageable sa mise en place par défaut dans Fedora <em>Workstation</em> 33. Bien qu’il reste à finaliser le remplacement de PulseAudio. Par ailleurs, un travail est en cours pour permettre l’enregistrement de flux vidéo avec zéro copie mémoire. Une optimisation nécessaire pour garantir un traitement rapide en évitant de surcharger le processeur dans cette tâche.</p>
<h3 id="toc-prise-en-charge-du-matériel">Prise en charge du matériel</h3>
<h4 id="toc-atomic-kms">Atomic KMS</h4>
<p>Jonas Ådahl travaille pour utiliser <a href="https://github.com/ds-hwang/wiki/wiki/KMS-atomic-mode-setting-and-nuclear-page-flip-as-well-as-linux-graphics">atomic KMS</a> dans le noyau et la pile graphique du système, afin que l’affichage et la configuration de celui‑ci se fassent de manière atomique. Cela peut permettre aussi d’utiliser des fonctionnalités plus avancées du matériel. Par exemple, utiliser le matériel pour stocker le contenu de chaque fenêtre cliente de manière indépendante. De cette manière, si seul le contenu de l’une d’elle change, l’étape de composition peut être sautée au niveau logiciel, ce qui accélère la vitesse du rendu. Ou encore, pour permettre d’utiliser des tampons de trame (<em>framebuffers</em>) sur des écrans plus grands encore avec de bonnes performances.</p>
<p>De plus, le rendu KMS pourrait être effectué dans un fil d’exécution séparé, ce qui réduirait la latence entre un mouvement de la souris et son affichage.</p>
<h4 id="toc-divers">Divers</h4>
<p>En collaboration avec Lenovo, certaines fonctionnalités sont attendues dans le futur. Tout d’abord, la prise en charge des microphones à large champ, ce qui est utile en téléconférence quand une personne n’a pas de casque et est possiblement éloignée du micro. Ensuite, il y a la détection de l’utilisation de l’ordinateur portable sur des jambes, afin d’éviter de brûler l’utilisateur dans un tel cas, ce qui est courant en déplacement. Enfin, il y a la prise en charge de la fonctionnalité matérielle pour limiter l’angle vision sur l’écran de l’ordinateur. La lecture ne serait possible que de face, évitant qu’un voisin ou quelqu’un qui passe derrière vous puisse lire l’intégralité de votre écran. Cela améliorerait la confidentialité de ce qui est affiché.</p>
<h2 id="toc-conclusion">Conclusion</h2>
<p>Comme nous pouvons le voir avec cette liste d’exemples, une distribution d’envergure comme Fedora, mais aussi Ubuntu, Debian ou autres peuvent apporter bien plus qu’une liste de logiciels à installer. Ils proposent des nouveaux outils, participent au développement ou à la stabilisation des logiciels qu’ils fournissent, peuvent collaborer avec d’autres entreprises ou communautés pour améliorer la prise en charge de leur produit.</p>
<p>Ici, nous ne parlons que des travaux significatifs de ces dernières années, Fedora a également œuvré pour PulseAudio, systemd, PackageKit, NetworkManager, le pilote libre <em>nouveau</em> et tant d’autres composants par le passé !</p>
<p>Malgré les liens forts entre Red Hat et Fedora, nous pouvons voir que beaucoup des travaux de Fedora de ces dernières années ont bénéficié aujourd’hui à la plupart des distributions. Et cela n’est pas près de se terminer.</p>
<p>Par ailleurs, la consécration de ces efforts a été la signature récente du <a href="https://fedoramagazine.org/coming-soon-fedora-on-lenovo-laptops/">partenariat entre Lenovo et Fedora</a> pour fournir des ordinateurs portables avec Fedora <em>Workstation</em> préinstallée. Cela n’étant possible que parce que le système a atteint une certaine maturité. De plus, ce partenariat sera sans doute le point de départ pour améliorer encore la prise en charge du matériel nativement par le système, comme cela a été expliqué brièvement plus haut. Par ailleurs, ce sera effectivement une Fedora <em>Workstation</em> libre qui sera utilisée, avec uniquement des pilotes libres de base.</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
RenaultZeroHeureDavy Defaudjmivenpalm123antistresshttps://linuxfr.org/nodes/120070/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397952020-05-09T21:10:05+02:002020-05-11T12:21:31+02:00Fedora Silverblue en pratiqueLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Fedora Silverblue tente d’établir un système fonctionnel conciliant Fedora <em>Workstation</em>, la version bureautique de la distribution éponyme, et le projet Atomic. Cette déclinaison de Fedora commence à monter en puissance en termes de développements depuis quelque temps et nous réalisons que pour beaucoup de personnes extérieures ce projet reste très flou, tant dans ses objectifs que sur les implications techniques.</p>
<p>Nous avons présenté dans <a href="//linuxfr.org/news/presentation-de-fedora-silverblue">un article précédent</a> l’historique et ce qui a motivé la conception de Fedora Silverblue. Ici, nous allons nous attarder plutôt à un cas d’usage en pratique pour voir la différence avec une Fedora classique.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f73696c766572626c75652d6c6f676f2e706e67/silverblue-logo.png" alt="Logo de Fedora Silverblue" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/silverblue-logo.png"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://silverblue.fedoraproject.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106105">Site officiel de Fedora Silverblue</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106106">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106107">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-g%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9s">Généralités</a></li>
<li><a href="#toc-base-du-syst%C3%A8me-avec-rpm-ostree">Base du système avec RPM ostree</a></li>
<li><a href="#toc-fedora-toolbox">Fedora Toolbox</a></li>
<li><a href="#toc-flatpak">Flatpak</a></li>
<li><a href="#toc-mode-de-travail-avec-silverblue">Mode de travail avec Silverblue</a></li>
<li><a href="#toc-le-gain">Le gain ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-généralités">Généralités</h2>
<p>Beaucoup de choses restent identiques par rapport à une Fedora Workstation classique. Même bureau, même interface, logithèque ou fraîcheur des versions. La procédure d’installation avec Anaconda ne change pas vraiment non plus.</p>
<p>Si vous souhaitez tester, vous pouvez <a href="https://silverblue.fedoraproject.org/download">télécharger Fedora Silverblue</a> directement ou <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">par Torrent</a>. Ensuite pour l’installer vous pouvez lire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">le début de cette page de documentation</a>, cela fonctionne aussi bien sur Silverblue.</p>
<p>La différence, comme expliqué dans l’article précédent, réside dans la gestion de la logithèque. Et nous allons en étudier cela en pratique.</p>
<h2 id="toc-base-du-système-avec-rpm-ostree">Base du système avec RPM ostree</h2>
<p>Comme vous le savez, la base du système est un tout uni et dans l’ensemble en lecture seule. Mettre à jour le système signifie passer d’un état vers un autre sans autre altération.</p>
<p>Cela se passe avec la commande suivante :</p>
<pre><code># rpm-ostree upgrade
</code></pre>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/Mise_a_jour_Silverblue.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f2e4d6973655f615f6a6f75725f53696c766572626c75655f6d2e706e67/.Mise_a_jour_Silverblue_m.png" alt="Mise à jour de Fedora Silverblue avec GNOME Logiciels" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/.Mise_a_jour_Silverblue_m.png"></a></p>
<p>Une fois cela fait, il suffit de redémarrer et vous basculez vers le nouvel état du système, à jour. Notons que GNOME Logiciels permet de réaliser aussi la mise à jour de la base du système mais graphiquement.</p>
<p>On peut voir en effet qu’un nouvel état est installé sur votre machine via la commande :</p>
<pre><code class="shell">$ rpm-ostree status
State: idle
AutomaticUpdates: disabled
Deployments:
● ostree://fedora:fedora/31/x86_64/silverblue
Version: <span class="m">31</span>.20200410.0 <span class="o">(</span><span class="m">2020</span>-04-10T14:27:44Z<span class="o">)</span>
Commit: 16f67d3577701f988cb6c32a6376700f24e720e0896b2f5f4a6b6ab65f030b31
GPGSignature: Valid signature by 7D22D5867F2A4236474BF7B850CB390B3C3359C4
Diff: <span class="m">524</span> upgraded, <span class="m">24</span> downgraded, <span class="m">13</span> removed, <span class="m">18</span> added
● ostree://fedora:fedora/31/x86_64/silverblue
Version: <span class="m">31</span>.1.9 <span class="o">(</span><span class="m">2019</span>-10-23T21:44:48Z<span class="o">)</span>
Commit: c4bf7a6339e6be97d0ca48a117a1a35c9c5e3256ae2db9e706b0147c5845fac4
GPGSignature: Valid signature by 7D22D5867F2A4236474BF7B850CB390B3C3359C4</code></pre>
<p>Le système avec le symbole « ● » est la version courante du système, sur lequel j’ai démarré après l’installation de Fedora. On constate qu’après la mise à jour, un nouvel état est disponible avec sa date d’installation et la référence de la version employée.</p>
<p>Notez la ligne <em>Diff</em> pour cet autre état, il explique la différence entre l’état actuel et celui‑ci, qui consiste ici majoritairement en paquets plus récents.</p>
<p>Et, en effet, après redémarrage de la machine, le symbole a changé de place. La mise à jour a bien été effective et le redémarrage aussi rapide que d’habitude. La référence vers l’état précédent reste présente, ce qui nous autorise à revenir en cas de gros souci pour démarrer sur le nouvel état, ou si l’on a un problème qu’on a constaté nous‑mêmes.</p>
<p>Amusons‑nous à revenir, cela se fait simplement :</p>
<pre><code># rpm-ostree rollback
</code></pre>
<p>Et après un redémarrage, on a basculé vers l’état précédent. Simple, fiable et rapide. Notez qu’il est possible de choisir l’état au démarrage via GRUB. En cas d’installation mono‑système, le menu de GRUB est caché par défaut, appuyez sur la touche <code>Échap</code> au démarrage de GRUB pour l’afficher et faire votre choix.</p>
<p>Bien sûr, il est possible de configurer un peu ce système de base pour résoudre certains problèmes, même si cela viole un peu l’esprit derrière Silverblue. Par exemple, si nous voulons profiter du pilote propriétaire de NVIDIA, car le pilote libre <em>nouveau</em> ne fonctionne pas suffisamment bien sur notre machine. Nous pouvons faire les choses ainsi :</p>
<p>D’abord, il faut installer le dépôt externe <a href="https://rpmfusion.org/">RPMFusion</a>, qui dispose du paquet RPM nécessaire. Un redémarrage est évidemment nécessaire pour changer d’état avec ce dépôt disponible :</p>
<pre><code># rpm-ostree install https://download1.rpmfusion.org/free/fedora/rpmfusion-free-release-31.noarch.rpm https://download1.rpmfusion.org/nonfree/fedora/rpmfusion-nonfree-release-31.noarch.rpm
# systemctl reboot
</code></pre>
<p>Ensuite, on peut installer le paquet nécessaire et changer l’argument de démarrage du noyau pour désactiver le recours au pilote <em>nouveau</em>. Un redémarrage sera encore nécessaire pour valider l’action :</p>
<pre><code># rpm-ostree install akmod-nvidia xorg-x11-drv-nvidia-cuda libva-utils libva-vdpau-driver gstreamer1-libav
# rpm-ostree kargs --append=modprobe.blacklist=nouveau --append=rd.driver.blacklist=nouveau
# systemctl reboot
</code></pre>
<p><em>rpm-ostree</em> se charge de tout pour altérer l’état du système de base.</p>
<p>Comme vous pouvez le voir, il reste possible d’installer des paquets RPM à l’ancienne, bien que dans le cas de Silverblue, cela reste déconseillé en dehors de quelques cas comme celui évoqué plus haut. Cela se fait dans une couche indépendante du système de base et sera déployé au‑dessus de votre version de référence après chaque mise à jour de ce dernier.</p>
<p>Notez que pour certaines applications, le fait que le système principal soit en lecture seule, peut poser des soucis de compatibilité.</p>
<p>Et si jamais vous souhaitez revenir dans l’état de base de votre système, vous pouvez utiliser simplement cette commande :</p>
<pre><code># rpm-ostree reset
</code></pre>
<p>Et comme Silverblue fonctionne par état pour les mises à jour, ce que l’on a vu plus haut, changer de branche de Fedora est également possible facilement.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/GRUB_Silverblue.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f2e475255425f53696c766572626c75655f6d2e706e67/.GRUB_Silverblue_m.png" alt="Menu GRUB avec les états d’OSTree" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/.GRUB_Silverblue_m.png"></a></p>
<p>D’abord listez les versions possibles et enfin déployez cette version :</p>
<pre><code># ostree remote refs fedora
# rpm-ostree rebase fedora:fedora/32/x86_64/silverblue
</code></pre>
<p>Redémarrez et mission accomplie, vous voilà sous Fedora 32. Cela fonctionne également dans l’autre sens, pour revenir sur Fedora 31 si vous êtes sur la version 32.</p>
<h2 id="toc-fedora-toolbox">Fedora Toolbox</h2>
<p>Comme cela a été expliqué dans l’autre article, Fedora Toolbox est une surcouche à <em>podman</em> et <em>buildah</em>. Son but est de facilement créer un conteneur avec une version de Fedora comme base. Il se charge lui‑même de récupérer les données, de faire en sorte que l’utilisateur soit le même que sur l’hôte, etc. Par ailleurs, le répertoire <code>/home</code> est partagé entre l’hôte et les conteneurs, ce qui autorise d’exploiter les outils sur vos données.</p>
<p><em>podman</em> est pour rappel un utilitaire compatible avec Docker mais qui ne nécessite pas un démon avec les droits super‐utilisateur pour fonctionner. Pour des raisons de sécurité.</p>
<p>Créer un conteneur est très simple :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox create</code></pre>
<p>Qui va en créer un avec un nom par défaut et la même version de Fedora que votre instance de Silverblue. Ici <em>fedora-toolbox-31</em>.</p>
<p>Mais on peut, bien entendu, personnaliser tout ça ainsi :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox create --container <nom> --release <version>
$ toolbox create --container fedora30 --release f30</code></pre>
<p>Ensuite, on peut utiliser une session de shell pour entrer dans le conteneur de votre choix :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox enter --container <nom></code></pre>
<p>Vous constaterez que le prompt se dote d’un « ⬢ » coloré au début, pour vous rappeler que vous êtes dans un conteneur.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/Podman.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f2e506f646d616e5f6d2e706e67/.Podman_m.png" alt="Notez le symbole dans le prompt qui signifie que nous sommes dans un conteneur" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/.Podman_m.png"></a></p>
<p>Une fois à l’intérieur, vous pouvez faire ce que vous voulez. Utilisez <em>dnf</em> pour installer des paquets, les mettre à jour comme avant, configurer votre système, etc. Lancer des applications depuis un tel conteneur est aussi possible.</p>
<p>D’ailleurs, pour exécuter une commande dans un conteneur sans y obtenir un shell, vous pouvez faire :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox run --container <name> <commande>
$ toolbox run --container fedora30 gnome-builder</code></pre>
<p>Pour vous y retrouver si vous avez plusieurs conteneurs, vous pouvez les lister ainsi :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox list
Images created by toolbox
IMAGE ID IMAGE NAME CREATED
64e68e194389 registry.fedoraproject.org/f31/fedora-toolbox:31 <span class="m">6</span> weeks ago
Containers created by toolbox
CONTAINER ID CONTAINER NAME CREATED STATUS IMAGE NAME
dc75753d59a2 fedora-toolbox-31 <span class="m">2</span> hours ago Up <span class="m">2</span> hours ago registry.fedoraproject.org/f31/fedora-toolbox:31
1a9eaf6067c9 fedora30 About an hour ago Up About an hour ago registry.fedoraproject.org/f31/fedora-toolbox:31</code></pre>
<p>Et si un conteneur n’est plus utile, vous pouvez le supprimer ainsi :</p>
<pre><code class="shell">$ toolbox rm <name>
$ toolbox rm silverblue</code></pre>
<p>L’objectif de Toolbox est de vous simplifier la vie dans la configuration du conteneur pour cet usage, surtout si vous n’êtes pas habitués à cet écosystème. Mais rien ne vous empêche d’utiliser <em>podman</em> ou Docker manuellement. Les commandes <em>podman</em> peuvent être exploitées à la place de Toolbox, par exemple sur les conteneurs créés par ce dernier.</p>
<h2 id="toc-flatpak">Flatpak</h2>
<p>Par défaut, il n’y a pas beaucoup de paquets Flatpak disponibles dans Silverblue (mais c’est en cours de résolution). La première étape étant d’en installer un dépôt externe comme <a href="https://flatpak.org/setup/Fedora/">Flathub</a>. C’est très simple et rapide.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/GNOME_Logiciels_Flatpak.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f2e474e4f4d455f4c6f67696369656c735f466c617470616b5f6d2e706e67/.GNOME_Logiciels_Flatpak_m.png" alt="GNOME Logiciels gère les Flatpak et indique sa provenance" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/.GNOME_Logiciels_Flatpak_m.png"></a></p>
<p>Globalement, cela consiste à exécuter cette commande :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak remote-add --if-not-exists flathub https://flathub.org/repo/flathub.flatpakrepo</code></pre>
<p>Ensuite, vous pouvez utiliser GNOME Logiciels pour télécharger et mettre à jour ces applications.</p>
<p>Ou alors à la main comme suit :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak update
$ flatpak list
Name Application ID Version Branch Origin Installation
Platform org.fedoraproject.Platform f32 fedora system
default org.freedesktop.Platform.GL.default <span class="m">19</span>.08 flathub system
openh264 org.freedesktop.Platform.openh264 <span class="m">2</span>.0 flathub system
Geary org.gnome.Geary <span class="m">3</span>.36.1 stable fedora system
Lollypop org.gnome.Lollypop <span class="m">1</span>.2.33 stable flathub system
GNOME Application Platform version <span class="m">3</span>.36 org.gnome.Platform <span class="m">3</span>.36 flathub system</code></pre>
<p>Comme vous pouvez le voir, Geary et Lollypop ont été installés par Flatpak, l’un via Flathub, l’autre via <a href="https://registry.fedoraproject.org/">Fedora Registry</a>, qui propose ses propres Flatpak aussi exploitables dans un conteneur podman ou Docker. Les environnements d’exécution nécessaires pour ces applications ont aussi été installés et sont listés ici comme <em>GNOME Application Platform</em>.</p>
<p>Il suffit donc de chercher si un tel paquet existe puis l’installer. Prenons GNOME Agenda comme exemple :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak search calendar
Name Description Application ID Version Branch Remotes
Agenda Agenda de GNOME org.gnome.Calendar <span class="m">3</span>.36.0 stable fedora,flathub
$ flatpak install org.gnome.Calendar</code></pre>
<p>Comme l’application existe dans Flathub et Fedora, Flatpak vous demandera la source à utiliser ici.<br>
Par défaut, un Flatpak est installé dans <code>/var/lib</code> pour être accessible pour l’ensemble des utilisateurs. Mais si pour une raison particulière vous souhaitez que seul votre utilisateur ait accès, vous pouvez ajouter l’argument <code>--user</code> :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak install --user org.gnome.Calendar</code></pre>
<p>L’un des avantages de Flatpak est qu’il repose aussi sur des états. Si une mise à jour ne vous plaît pas, car elle introduit une régression gênante pour vous, vous pouvez facilement revenir à l’état précédent. D’abord, il faut identifier la liste des états disponibles de votre application.</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak remote-info --log flathub org.gnome.Geary</code></pre>
<p>Ensuite, choisir un état et l’appliquer.</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak update --commit bba3bbb1ab3b127de0fd984279d99170f9ec671b05c18cc64a0c102243664a1c org.gnome.Geary</code></pre>
<p>GNOME Shell permet de les lancer comme une application native, évidemment, mais depuis le terminal, c’est possible ainsi :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak run <application id>
$ flatpak run org.gnome.Geary</code></pre>
<p>Peu à peu les Flatpak disposent d’un système de permissions et de portails pour permettre l’accès aux ressources dont les applications ont besoin uniquement.</p>
<p>Notons aussi que GNOME Logiciels peut présenter les choses de manière un peu trompeuse. Par exemple, installer Lollypop, qui était le premier Flatpak, nécessitait de télécharger près de 1 Gio de données pour 40 Mio installés. En fait, le gigaoctet de données était lié aux environnements d’exécution nécessaires à télécharger. Mais Geary, qui utilise les mêmes environnements d’exécution n’a eu besoin que de quelques mégaoctets seulement pour être installé par après. Comme Silverblue repose énormément sur les Flatpak, vos environnements d’exécution seront rentabilisés car partagés par beaucoup d’applications.</p>
<p>Si vous souhaitez voir les changements opérés sur les Flatpak comme les installations et mises à jour, une commande est possible :</p>
<pre><code class="shell">$ flatpak <span class="nb">history</span>
Time Change Application Branch Installation Remote
avril <span class="m">11</span> <span class="m">18</span>:00:17 add remote system flathub
avril <span class="m">11</span> <span class="m">18</span>:06:07 deploy install org.fedoraproject.Platform f32 system fedora
avril <span class="m">11</span> <span class="m">18</span>:06:12 deploy install org.gnome.Geary stable system fedora</code></pre>
<h2 id="toc-mode-de-travail-avec-silverblue">Mode de travail avec Silverblue</h2>
<p>Avant nous avions un système unifié avec des dépôts centralisés pour tout, et il n’y avait pas beaucoup de possibilités pour installer des applications ou maintenir le système. Silverblue introduit en plus une certaine redondance par endroit. Comment s’y retrouver ?</p>
<p>La base du système est globalement en lecture seule et minimaliste. À part le mettre à jour, il n’y a pas grand‑chose à faire en temps normal. Y toucher peut devenir essentiel pour ce qui a trait à la gestion du matériel, comme le chargeur de démarrage GRUB ou le noyau et ses pilotes. En dehors de cela, il n’est pas recommandé d’essayer de le manipuler. L’objectif est qu’il soit minimal, simple et fiable. Le reste repose sur les conteneurs et Flatpak.</p>
<p>Les Flatpak seront à privilégier pour les applications graphiques. Après tout, seules ces applications peuvent être installées par ce biais.</p>
<p>Pour le reste, il y a les conteneurs avec Fedora Toolbox. Utile pour les applications textes, environnements de développement, etc. Le fait d’avoir plusieurs conteneurs permet de séparer les tâches. Le développement Python d’un côté, le serveur Web de l’autre, l’expérimentation d’un projet, un environnement pour le travail professionnel, etc. À vous de voir selon vos envies et besoins. S’il reste possible d’avoir un conteneur fourre‑tout pour simuler une Fedora classique, cette approche n’est pas réellement dans l’esprit de Silverblue.</p>
<h2 id="toc-le-gain">Le gain ?</h2>
<p>Une partie des gains a été largement relatée dans l’article précédent. Mais avec un peu de pratique, que pouvons‑nous observer ?</p>
<p>Tout d’abord, la séparation du système en plusieurs parties permet de leur donner une responsabilité propre, ce qui améliore dans un sens sa fiabilité mais aussi son élégance. Le système de base se charge de fournir un système qui démarre et qui est exploitable. Il est beaucoup plus difficile d’aboutir à une situation complexe inextricable avec une machine peu fonctionnelle.</p>
<p>La flexibilité est plus grande, via Fedora Toolbox et Flatpak, il est plus facile d’expérimenter des choses et d’adapter votre système à vos besoins. Vous souhaitez tirer profit d’une version de Python qui est dans Fedora 32 et dans Fedora 29 pour vos tests ? Vous pouvez avoir les deux facilement avec Fedora Toolbox en ayant un conteneur pour chaque.</p>
<p>Et si vous avez fini un projet professionnel et que vous n’avez plus besoin de ces conteneurs spécialisés de Python avec les versions spécifiques, il suffit de les supprimer. Plus besoin de chercher les paquets qui étaient nécessaires pour cette tâche et dont vous n’avez plus besoin pour toiletter le système.</p>
<p>Vous souhaitez une version de Firefox très récente mais une de LibreOffice plus ancienne ? Flatpak permet de concilier les deux facilement comme nous l’avons vu.</p>
<p>Et chaque application n’aura accès qu’aux données et ressources pour lesquelles elle dispose de votre autorisation, limitant les problèmes dus à des bogues ou des failles.</p>
<p>Mais, bien sûr, cela a un coût. Besoin de plus de bande passante, de mémoire, de temps processeur et d’espace disque. Le système dans son ensemble est aussi plus complexe à appréhender, de nouvelles choses sont à apprendre.</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/120072/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
RenaultDavy Defaudbubar🦥Benoît Sibaudclaudextisaacpalm123https://linuxfr.org/nodes/120072/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397942020-05-07T14:00:11+02:002020-05-10T18:42:20+02:00Présentation de Fedora SilverblueLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Fedora Silverblue tente d’établir un système fonctionnel conciliant Fedora <em>Workstation</em>, la version bureautique de la distribution éponyme, et le projet Atomic. Cette déclinaison de Fedora commence à monter en puissance en termes de développement depuis quelque temps, et nous réalisons que pour beaucoup de personnes extérieures ce projet reste très flou, tant dans ses objectifs que sur les implications techniques.</p>
<p>L’objet de cet article est de retracer rapidement l’histoire d’Atomic et de Fedora Silverblue avant d’évoquer les détails de fonctionnement de celui‑ci.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f73696c766572626c75652d6c6f676f2e706e67/silverblue-logo.png" alt="Logo de Silverblue" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/silverblue-logo.png"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://silverblue.fedoraproject.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106102">Site de Fedora Silverblue</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106103">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106104">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-avant-fedora-silverblue-%C3%A9mergea-fedoranext">Avant Fedora Silverblue, émergea Fedora.next</a><ul>
<li><a href="#toc-le-bilan">Le bilan</a></li>
<li><a href="#toc-larchitecture-envisag%C3%A9e">L’architecture envisagée</a></li>
<li><a href="#toc-la-mise-en-%C5%93uvre">La mise en œuvre</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-le-projet-atomic">Le projet Atomic</a><ul>
<li><a href="#toc-gen%C3%A8se">Genèse</a></li>
<li><a href="#toc-diff%C3%A9rences-avec-une-distribution-traditionnelle">Différences avec une distribution traditionnelle</a></li>
<li><a href="#toc-personnaliser-le-syst%C3%A8me">Personnaliser le système</a></li>
<li><a href="#toc-mise-en-%C5%93uvre-dans-fedora">Mise en œuvre dans Fedora</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-fedora-silverblue">Fedora Silverblue</a><ul>
<li><a href="#toc-naissance-du-projet">Naissance du projet</a></li>
<li><a href="#toc-flatpak">Flatpak</a></li>
<li><a href="#toc-fedora-toolbox">Fedora toolbox</a></li>
<li><a href="#toc-%C3%89tat-du-projet-etavenir">État du projet et avenir</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2 id="toc-avant-fedora-silverblue-émergea-fedoranext">Avant Fedora Silverblue, émergea Fedora.next</h2>
<p>Les fondements de Fedora Silverblue prennent racine dans la réflexion menée dans le cadre de <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Fedora.next">Fedora.next</a>, projet censé inscrire Fedora dans la durée après avoir fêté ses dix années. En effet, en 2013-2014, le projet Fedora s’est mis en pause technique pour réfléchir quant à son avenir, dans ce qu’il souhaitait délivrer à ses utilisateurs, tout en tirant un bilan de la situation actuelle. C’est pourquoi il y a eu près d’un an entre Fedora 20 et Fedora 21, au lieu des six mois habituels, pour dégager du temps et prendre du recul au sein du projet tout entier.</p>
<h3 id="toc-le-bilan">Le bilan</h3>
<p>Le bilan dressé du développement d’une distribution est particulièrement critique. Il est particulièrement mis en exergue par le manque d’attrait des utilisateurs pour leur distribution, même en dehors de Fedora, et aussi certains défauts structurels quant à l’approche traditionnelle d’aborder la réalisation d’une distribution Linux.</p>
<p>Une distribution Linux classique génère et propose des paquets pour ses utilisateurs, afin qu’ils puissent installer les applications concernées en résolvant les dépendances nécessaires et, <em>a priori</em>, avec une intégration entre elles pour fournir une expérience utilisateur acceptable. Ensuite, il y a deux modèles qui s’ajoutent à ce tableau. Le premier, plus répandu et employé par Fedora, Debian, Ubuntu ou Mageia est de proposer à une fréquence fixe une nouvelle version de leur système. Et très souvent, pour une version donnée de ces systèmes, les logiciels fournis sont comme figés. Les mises à jour concernent surtout les problèmes de sécurité ou la correction de bogues, plus rarement des versions qui apportent de nouvelles fonctionnalités. Pour obtenir des logiciels plus récents, il faut donc changer de version du système via une <em>mise à niveau</em>. Le second modèle, porté par ArchLinux et Gentoo par exemple, ne propose pas réellement de versions du système. Les logiciels sont continuellement mis à jour vers la dernière version.</p>
<p>Ce modèle a rarement été remis en cause. Il apporte en effet des avantages certains. Installer un paquet depuis les dépôts officiels est très simple et efficient pour l’utilisateur. La mise à jour est centralisée ce qui limite le temps de maintenance nécessaire à cette activité. Et, au niveau de la sécurité et de l’économie de ressources, cela est également le bienvenu car les logiciels peuvent partager des ressources en commun sans difficulté, et il est inutile de maintenir plusieurs fois la même bibliothèque commune par exemple.</p>
<p>Mais ce modèle a également un revers pour l’utilisateur et la mise au point des distributions. Tout d’abord l’utilisateur est comme piégé par sa distribution. Il est très difficile d’installer en parallèle deux applications identiques de versions différentes. Et si l’on souhaite une version différente d’un logiciel que celle proposée par sa distribution, comme la dernière version de GNOME, ou la version précédente de Python, la distribution ne fournit rien pour répondre à ce besoin. L’utilisateur doit se débrouiller pour cette tâche ce qui est particulièrement peu flexible. Et au niveau de la fiabilité ou de la maintenance, cela est également plutôt complexe si l’on cherche à atteindre une certaine qualité. Les applications dans ce modèle ont accès à tout dans le système, et les opérations d’installation ou de mise à jour peuvent corrompre le système si une coupure de courant intervient au mauvais moment par exemple. Enfin, mettre à jour ou installer un paquet n’est pas anodin, il y a souvent exécution de scripts pour convertir des fichiers de configuration pour être compatible avec la nouvelle version, ou pour rendre ce dernier exploitable comme créer un utilisateur qui va exécuter le service nouvellement installé. Sauf que chaque installation de Fedora est différente, les utilisateurs n’installent pas les mêmes logiciels et ne les utilisent pas de la même manière. Il faut donc que le mainteneur anticipe de nombreux problèmes potentiels liés à ces contextes très différents pour s’assurer que son paquet sera exploitable pour tous sans accrocs.</p>
<p>Or, ces défauts sont très problématiques. En particulier à un moment où les logiciels disponibles pour Linux se multiplient et se développent un peu partout en n’étant pas fournis via la distribution mais par GitHub par exemple. D’autant plus que l’utilisateur est habitué des systèmes d’exploitation macOS et Windows où une nouvelle application est assez indépendante de la version du système qui l’exécute. En plus d’être capable d’installer plusieurs versions en simultané s’il le souhaite. Et force est de constater qu’aucun système Linux populaire, en dehors d’Android, n’a réellement mis les moyens pour changer ce modèle en profondeur.</p>
<p>Enfin, récemment, il y a eu l’émergence d’autres systèmes de gestion de paquets qui forment des écosystèmes indépendants des distributions. On peut évoquer en premier lieu les langages de programmation qui proposent des modules facilement téléchargeables pour les développeurs, comme Python avec <em>pip</em>, Ruby avec <em>gem</em>, Go, Rust ou PHP. De plus, certaines applications ont leur propre écosystème d’extensions, comme Firefox ou GNOME Shell, et les paquets peuvent être redondants avec cette infrastructure.</p>
<h3 id="toc-larchitecture-envisagée">L’architecture envisagée</h3>
<p>Pour résoudre ce problème, en découplant la base du système des applications, Fedora.next a exploré l’idée de transformer Fedora en un système avec trois couches de logiciels.</p>
<p>La première couche est une base qui se veut très minimale et comporte à peine ce qui est nécessaire pour avoir un système fonctionnel. Cela concerne la gestion du matériel via le chargeur de démarrage et du noyau, les bibliothèques essentielles comme la bibliothèque C, de quoi gérer des paquets et de démarrer des services comme <em>systemd</em>. Guère plus.</p>
<p>La seconde couche concerne plutôt les piles technologiques, qui sont également assez essentielles au fonctionnement du système et de la plupart des applications. C’est là qu’on retrouvera la plupart des bibliothèques très importantes, mais surtout les langages de programmation et leur écosystème comme Python, Ruby, PHP, Perl, etc.</p>
<p>Enfin, la dernière contient les applications elles‑mêmes, avec éventuellement une séparation entre les environnements de bureau, comme GNOME, KDE Plasma ou Xfce, des autres applications.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/Fedora.next_architecture.jpg"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f2e4665646f72612e6e6578745f6172636869746563747572655f6d2e6a7067/.Fedora.next_architecture_m.jpg" alt="Architecture de Fedora.next" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/.Fedora.next_architecture_m.jpg"></a></p>
<h3 id="toc-la-mise-en-œuvre">La mise en œuvre</h3>
<p>Le projet Fedora développa plusieurs solutions dans ce cadre. La première est la création immédiate des produits, à savoir Fedora <em>Workstation</em>, <em>Server</em> et <em>Cloud</em> à l’époque. Le but était de fournir une expérience par défaut qui corresponde au mieux à ces différents cas d’usage, que ce soit par les paquets fournis par défaut, et les options ou configurations natives. Mais aussi, cela permettait à <em>Cloud</em> d’expérimenter une architecture plus agressive et différente des deux autres : le projet Atomic, que l’on abordera un peu plus loin.</p>
<p>Ensuite, le projet Fedora travailla sur le concept des modules. L’objectif est qu’une version de Fedora puisse installer plus facilement la version d’un composant de la seconde couche (les fameuses piles mentionnées plus haut) fournie par une autre version de Fedora. Cela permet donc d’utiliser par exemple la dernière version de Python même si l’on ne bénéficie pas de la dernière version de Fedora. Le tout en passant par les dépôts de manière assez classique.</p>
<p>Malheureusement, l’architecture envisagée permet difficilement l’installation simultanée de deux piles complètes en parallèle. À part le cas de Python 2 et Python 3, qui a demandé un investissement important sur la durée pour l’autoriser, les dépôts traditionnels et les modules n’offrent que la possibilité d’installer une version de référence différente de celle proposée par défaut.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f53696c766572626c75652f466c61766f722d776f726b73746174696f6e2d6261636b67726f756e642e706e67/Flavor-workstation-background.png" alt="Logo de Fedora Workstation" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Silverblue/Flavor-workstation-background.png"></p>
<h2 id="toc-le-projet-atomic">Le projet Atomic</h2>
<h3 id="toc-genèse">Genèse</h3>
<p>En 2014, le <a href="https://www.projectatomic.io">projet Atomic</a> est lancé. Son but est d’essayer de simplifier l’usage des systèmes RHEL, CentOS ou Fedora au sein des conteneurs tels que Docker. Donc, nous sommes plutôt dans un contexte <em>cloud</em> où les images sont minimales et gèrent peu de services à la fois. Pour monter en charge, il suffirait d’en instancier plus ce qui est intéressant si le système est fiable et minimal.</p>
<p>Cela passe par une refonte de la manière de concevoir ces systèmes. Jusqu’ici toute distribution Linux peut être résumée par l’architecture « tout est paquets ». Chaque logiciel ou composant est fourni à travers un paquet. La cohérence et le fonctionnement de l’ensemble repose donc sur le gestionnaire de paquets et les liens de dépendances définis au sein de chacun des paquets.</p>
<p>Atomic repousse ce modèle traditionnel, du point de vue utilisateur du moins, avec le composant <em>rpm-ostree</em> et le système qui est considéré comme un tout unifié avec la possibilité de réaliser des mises à jour atomiques. Il faut voir <em>rpm-ostree</em> comme un gestionnaire de versions (un outil similaire à <em>git</em> par exemple) pour des binaires. Ce système de fichiers de base du système sera versionné comme un code sous Git. Chaque mise à jour de ce dernier sera vu comme un <em>commit</em>.</p>
<p>En cela, il s’inspire du projet NixOS pour refaire les fondations d’une distribution. Mais NixOS a une approche différente, tandis qu’Atomic privilégie l’approche <em>commit</em> / déploiement, NixOS repose sur des sommes de contrôles et des chemins dans la définition des paquets. L’inconvénient est qu’une modification dans une dépendance majeure du système, comme <em>glibc</em>, implique de régénérer l’ensemble des paquets qui en dépendent, alors que la compatibilité n’a pas été changée au niveau de l’ABI. L’approche d’Atomic permet d’éviter cet écueil. Atomic peut également être utilisé par n’importe quel outil capable de générer un système de fichiers, alors que NixOS requiert des outils et un langage spécifique.</p>
<h3 id="toc-différences-avec-une-distribution-traditionnelle">Différences avec une distribution traditionnelle</h3>
<p>La conséquence évidente c’est que la notion de paquets disparaît pour l’utilisateur, le système de base est un tout indivisible et chaque composant est lié aux autres. Une mise à jour d’un élément dans ce système de base entraîne une mise à jour de l’ensemble. Heureusement, grâce aux <em>deltas</em> entre chaque version, seulement ce qui a différé est réellement téléchargé et appliqué en cas de mise à jour. Sur une distribution plus classique, chaque paquet est mis à jour de manière indépendante des autres. Cela est fait à travers la commande <em>rpm-ostree upgrade</em>, qui regarde dans le dépôt où est versionné l’image pour récupérer la dernière version publiée.</p>
<p>Un avantage immédiat est que l’ensemble est standardisé. Chaque poste qui disposera de la version <em>X</em> de l’image Atomic considérée sera identique aux autres du point de vue du système de base. Avec la méthode plus traditionnelle de faire, pour différentes raisons, cela n’est pas forcément le cas. Certains ne mettent pas tous les paquets à jour ou à la même fréquence. Les mises à jour n’ont pas lieu forcément dans le même ordre ou certains peuvent sauter des transitions intermédiaires dans le processus. Ce nouveau procédé améliore la reproductibilité et aussi la fiabilité car les tests d’assurance qualité reproduisent de fait le comportement de toutes les images en production.</p>
<p>L’autre intérêt est également le versionnage même du système. Si la mise à jour pose problème, revenir en arrière est simple et immédiat car il <em>suffit</em> de sélectionner la révision antérieure dans l’outil de gestion (comme la commande <em>rpm-ostree rollback</em> voire le chargeur de démarrage lui‑même). Avec un système de paquets, c’est souvent une étape bien plus complexe à réaliser et coûteuse à base de clichés du système. Et en cas de coupure de courant au mauvais moment, le système Atomic sera toujours opérationnel comme avant, alors que l’état d’un système plus traditionnel sera plus aléatoire, voire non fonctionnel.</p>
<p>Changer par ailleurs de version est relativement immédiat et complet. Le démarrage sélectionne la version désirée, la déploie et l’ensemble des paquets est à jour en même temps. Cela évite les possibilités d’incohérence que l’on peut avoir habituellement, si l’on redémarre une application en cours de mise à jour, par exemple, alors que potentiellement d’autres composants ne le sont pas encore.</p>
<p>Enfin, cela permet d’envisager d’aller plus loin. Comme le système de base est réalisé en bloc, il est possible de mettre à disposition ce système de base en lecture seule. Cela signifie isoler les dossiers qui ne peuvent être changés que par <em>rpm-ostree</em> lors d’une mise à jour. Ces dossiers‑là seront en lecture seule pour ne limiter la possibilité d’écriture qu’à certains dossiers précis pour la configuration, les données ou ajouter des logiciels supplémentaires. Ainsi, cette partie du système est plus robuste car moins sensible aux accidents ou aux actes malveillants.</p>
<p>De manière plus concrète, les dossiers <code>/etc</code> et <code>/var</code> sont les seuls dossiers accessibles en lecture et écriture. Ils sont préservés en cas de mise à jour. En cas de modification de la configuration d’un logiciel dans <code>/etc</code>, ostree applique le <em>3‑way merge</em> pour fusionner vos modifications avec celles fournies par la mise à jour. <code>/var</code> peut être utilisé pour reproduire une hiérarchie FHS traditionnelle, si nécessaire, exploitable via <code>chroot</code> ou similaire.</p>
<h3 id="toc-personnaliser-le-système">Personnaliser le système</h3>
<p>Se pose la question de la personnalisation du système. Comment faire dans ce cas pour ajouter un nouveau service dans une image ?</p>
<p>La première solution est de générer cette image personnalisée soi‑même. <em>rpm-ostree</em> n’a pas de notion de paquets, mais on peut générer une image OSTree avec des paquets, donc à partir d’une image classique de Fedora, par exemple.</p>
<p>Ensuite, c’est d’installer un nouveau composant sous forme d’une surcouche au système de base. Par exemple, exécuter la commande <code>rpm-ostree install toolbox</code> va récupérer l’image produite par le paquet <em>toolbox</em> et le déployer par‑dessus celui du système de base. Il suffit de générer le système de fichiers voulu avec les logiciels souhaités, avant de déployer l’ensemble et de maintenir les mises à jour soi‑même.</p>
<p>La philosophie de cette architecture est de recourir à des conteneurs pour isoler au mieux les applications personnelles et faciliter la maintenance et le déploiement.</p>
<h3 id="toc-mise-en-œuvre-dans-fedora">Mise en œuvre dans Fedora</h3>
<p>Dès 2014, Fedora va travailler pour proposer une image de sa version <em>cloud</em> minimale reposant sur le projet Atomic. Très rapidement, cette implémentation va devenir celle par défaut car elle correspond bien au but même du produit.</p>
<h2 id="toc-fedora-silverblue">Fedora Silverblue</h2>
<h3 id="toc-naissance-du-projet">Naissance du projet</h3>
<p>Devant les promesses du projet Atomic, les réflexions de Fedora.next et la transition réussie pour Fedora <em>Cloud</em>, l’idée émerge de réaliser Fedora <em>Workstation</em> avec le projet Atomic en marge du projet Fedora dans un premier temps. En revenant dans le giron de Fedora, l’équipe a décidé de renommer le projet en Fedora Silverblue en 2018 pour donner plus de visibilité à ce projet de long terme, tout en le distinguant de Fedora Atomic qui est associé à Fedora <em>Cloud</em>.</p>
<p>L’objectif est évidemment de fournir les avantages cités lors du traitement du projet Atomic, mais pour l’image phare de Fedora. Les avantages étant les mêmes, nous n’allons pas les énumérer à nouveau mais plutôt évoquer les difficultés et le travail qui reste à fournir. Et l’avenir éventuel de ce projet.</p>
<p>Il est évident que la conception du projet Atomic colle parfaitement avec les exigences d’une image minimale telle que Fedora <em>Cloud</em>. Pour <em>Workstation</em> cela est plus complexe. Un utilisateur installe et configure beaucoup de logiciels différents. Cette combinaison est presque unique. Il est impensable d’avoir une image universelle qui contiendrait l’ensemble des logiciels pour chaque utilisateur avec une telle architecture. Et il est assez irréaliste d’exiger d’un utilisateur lambda de manipuler un outil tel que Docker pour parvenir à ses fins. Installer de nouveaux outils se fera par deux voies différentes.</p>
<h3 id="toc-flatpak">Flatpak</h3>
<p>La première repose sur Flatpak. Flatpak est un projet pour fournir un système de paquets dit <em>universel</em> dans un système isolé de bac à sable. Flatpak dispose de nombreux atouts dans ce contexte.</p>
<p>Pour commencer, il autorise l’installation de logiciels par des utilisateurs non privilégiés simplement, sans droits super‐utilisateur, contrairement à un paquet d’une distribution traditionnelle. Car le logiciel s’installe par défaut dans le répertoire de cet utilisateur.</p>
<p>Ensuite, à cause de l’isolation du logiciel et de l’universalité de la solution, il doit embarquer ses propres dépendances. Cela alourdit le paquet et complexifie la maintenance des bibliothèques très communes, mais un paquet Flatpak peut fonctionner sur n’importe quelle distribution, et il est possible d’installer plusieurs versions d’un même logiciel en même temps, ce qui donne plus de liberté à l’utilisateur.</p>
<p>Un autre aspect intéressant est le concept des <a href="https://docs.flatpak.org/fr/latest/basic-concepts.html#portals">portails</a>. Comme les paquets Flatpak sont isolés du système, ils n’ont accès qu’à peu de choses par défaut. Ils ne peuvent lire les données dans vos répertoires personnels, par exemple. Pour que cela soit possible, les paquets Flatpak vont utiliser des portails pour informer l’utilisateur que l’application a besoin de permissions spéciales pour effectuer une action, comme prendre une capture globale de l’écran, accéder au réseau, accéder à la webcam, lire un fichier personnel, etc. L’utilisateur peut librement autoriser ou non cette application à réaliser cette action à la volée. Ce fonctionnement ressemble au mécanisme de permissions des systèmes pour mobile comme iOS ou Android. Cette architecture permet d’améliorer la sécurité en minimisant les droits des applications au strict nécessaire, en alertant l’utilisateur, et limite les problèmes en cas de bogue de l’application.</p>
<p>Pour atténuer les inconvénients mentionnés précédemment, Flatpak fonctionne aussi avec des dépôts pour centraliser les mises à jour de l’ensemble de ses applications. Il dispose également de <em><a href="http://docs.flatpak.org/fr/latest/available-runtimes.html">contextes d’exécution</a></em> pour unifier les bibliothèques très communes et éviter que chaque application ne les embarque ou ne les mette à jour elles‑mêmes. Ces contextes d’exécution pouvant être installés en parallèle, on peut garder une application fonctionnelle même en cas de rupture de compatibilité entre deux versions d’un contexte d’exécution. La mise à jour par delta limite également le besoin en bande passante d’une mise à jour au strict nécessaire.</p>
<p>Cependant, Flatpak ne concerne que les applications disposant d’une interface graphique. Or, il y a d’autres composants qu’un utilisateur voudrait pouvoir installer sur sa Fedora Silverblue, comme des outils de développement.</p>
<h3 id="toc-fedora-toolbox">Fedora toolbox</h3>
<p>C’est la deuxième voie pour installer des logiciels supplémentaires dans le système. Fedora toolbox repose sur <em>buildah</em> et <em>podman</em>, qui est lui‑même un clone de Docker pouvant s’exécuter sans droits super‐utilisateur.</p>
<p>Ainsi, il devient possible d’installer facilement des conteneurs pour un utilisateur donné, pour ses développements par exemple. On reprend les avantages cités plus haut en termes de sécurité, de fiabilité ou encore de possibilité de manipuler des versions différentes d’un même composant. Ce qui est un besoin récurent en développement, par ailleurs.</p>
<p>En fait, cet utilitaire permet de créer un conteneur basé sur une version de Fedora de votre choix, avec une configuration par défaut pour que le partage avec l’hôte soit simple, comme la correspondance des noms utilisateurs et des différents identifiants. La base du conteneur peut être partagée entre les instances : deux conteneurs basés sur F31 ne requièrent de télécharger qu’une fois cette base.</p>
<h3 id="toc-État-du-projet-etavenir">État du projet et avenir</h3>
<p>Fedora Silverblue bénéficie d’un grand investissement et de grands progrès sont réalisés de version en version. Mais le projet est encore trop immature pour envisager de remplacer Fedora <em>Workstation</em> par défaut, car les difficultés à résoudre restent nombreuses.</p>
<p>En effet, le public de Fedora <em>Workstation</em> est très hétérogène et les besoins entre les différents utilisateurs sont importants. Il faut s’assurer que l’ensemble des cas d’usage soient couverts malgré leur diversité. Et cela sans que ledit système soit plus complexe.</p>
<p>Pour l’instant, l’intégration <em>rpm-ostree</em>, Flatpak et toolbox fonctionne plutôt bien. Pour des usages très simples et peu exotiques, c’est un système qui peut être utilisable. Mais les usages plus complexes ou exotiques sont encore mal gérés.</p>
<p>Quelques exemples de problèmes à résoudre actuellement :</p>
<ul>
<li>le fonctionnement des environnements de développement dans un tel contexte ;</li>
<li>l’installation et l’usage de codecs multimédias additionnels ;</li>
<li>certaines applications qui dépendent de pilotes spécifiques comme VirtualBox ;</li>
<li>les extensions système.</li>
</ul>
<p>Mais ceci n’est qu’un aperçu des problèmes, il y en a bien d’autres dans le détail. Et même s’il y a une volonté de tous les résoudre, personne ne sait si Fedora Silverblue pourra réellement remplacer Fedora <em>Workstation</em> à terme. Du moins, avec le respect complet de son architecture telle qu’elle a été envisagée. Sans oublier les adeptes des distributions traditionnelles pour les avantages que cela leur procure.</p>
<p>L’équipe de Fedora Silverblue propose des versions majeures synchronisées avec le reste du projet. Donc, si cela vous intéresse de tester la bête en vrai, n’hésitez pas !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/presentation-de-fedora-silverblue.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
Renaultbubar🦥Davy DefaudLaurent PointecouteauZeroHeurehttps://linuxfr.org/nodes/120071/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397922020-04-27T17:41:25+02:002020-05-01T00:58:55+02:00Fedora 32 est déconfinéLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 28 avril, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora 32.</p>
<p>Fedora est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora peut se voir comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, X.Org, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
<p>Cela a été aussi abordé dans une série d’articles <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre">ici</a> et <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Apports_de_Fedora_%C3%A0_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me_du_Logiciel_Libre_partie_2">là</a>.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f4275726561755f6d2e706e67/.GNOME_Bureau_m.png" alt="GNOME nature" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_Bureau_m.png"></a></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106091">Site officiel du projet Fedora (</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106092">Site de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106093">Images Torrents officielles </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106094">Procédure de mise à niveau </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora32">Comment se procurer Fedora 32 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<p><strong>Passage à GNOME 3.36.</strong> Cette version apporte de nombreuses petites améliorations dont voici un extrait :</p>
<ul>
<li>refonte de l'interface de connexion (GDM) et du verrouillage de l'écran ;</li>
<li>GNOME affiche un bouton pour afficher le mot de passe du champ de saisie si nécessaire pour le vérifier ;</li>
<li>les boutons du menu de GNOME Shell ont été remaniés pour laisser apparaître <em>la mise en veille</em> sans utiliser une touche du clavier au préalable comme avant ;</li>
<li>une nouvelle application <em>GNOME Extensions</em> pour les configurer et les gérer plutôt que via votre navigateur web ;</li>
<li>un nouveau bouton <em>Ne pas déranger</em> est disponible dans la zone de notifications pour les désactiver temporairement pour l'utilisateur ;</li>
<li>le centre de configuration a été réarrangé rendant la navigation plus simple quand la section <em>Vie privée</em> liste désormais les applications qui ont obtenu des autorisations pour accéder aux services de localisation, à la caméra et au micro. L’accès peut être révoqué individuellement pour chaque application ;</li>
<li>GNOME Logiciels détecte les connexions limitées (via le téléphone ou une puce 4G interne par exemple) pour désactiver le téléchargement automatique des mises à jour dans ce cas ;</li>
<li>un système de contrôle parental fait son apparition pour autoriser ou non l'accès à des applications ;</li>
<li>le navigateur web peut afficher les fichiers PDF directement ;</li>
<li>les utilisateurs de pilotes propriétaires NVIDIA peuvent désormais lancer les applications en utilisant la carte graphique dédiée depuis GNOME Shell, avec le menu consacré.</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_ecran_de_verrouillage.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f656372616e5f64655f766572726f75696c6c6167655f6d2e706e67/.GNOME_ecran_de_verrouillage_m.png" alt="Nouvel écran de verrouillage" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_ecran_de_verrouillage_m.png"></a></p>
<p><strong>Une nouvelle image alternative Comp Neuro Lab est disponible</strong> pour proposer par défaut des paquets relatifs aux neuro-sciences, image prête à l'emploi pour cela. <a href="https://docs.fedoraproject.org/en-US/neurofedora/software/">Une documentation officielle</a> est par ailleurs fournie pour voir les paquets proposés nativement comme <em>octave</em>, <em>numpy</em> ou encore <em>neurord</em>.</p>
<p><strong>Plusieurs polices bitmaps sont converties en OpenType</strong> pour être exploitables par des applications plus modernes qui reposent sur la nouvelle version de la bibliothèque <em>pango</em>. En effet ce dernier depuis Fedora 31 utilise la bibliothèque <em>HarfBuzz</em> au lieu de <em>FreeType</em> pour effectuer le rendu des caractères et obligeant de fait l'usage de polices vectorielles. Cette conversion a reposé principalement sur l'usage de l'outil <em>fonttosfnt</em>. Cela augmente de fait la diversité des polices prises en charge.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p><strong>Le service <em>fstrim.timer</em> est activé par défaut</strong>. Il est exécuté de façon hebdomadaire pour signaler la liste des secteurs effacés au contrôleur de mémoires flash compatibles pour améliorer leur gestion d'un point de vue performance. Par défaut il est exécuté chaque lundi à minuit, ou au prochain redémarrage ou sortie de veille survenant après cette date si la machine était inactive.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_GDM.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f47444d5f6d2e706e67/.GNOME_GDM_m.png" alt="Refonte de GDM" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_GDM_m.png"></a></p>
<p>Cela pourrait, sur quelques rares matériels, poser quelques problèmes de performances durant l'opération (de quelques secondes). Cela est également actif depuis quelques années chez Ubuntu ou OpenSUSE ce qui a conforté le projet Fedora dans la fiabilité d'un tel changement.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<p><strong>Migration de la plateforme de traduction de Zanata vers Weblate pour le projet Fedora.</strong> Le premier n'était plus vraiment maintenu depuis 2018 et souffrait de sérieux défauts comme l'impossibilité de voir les dernières traductions d'une langue en particulier pour les vérifier.</p>
<p>En plus Weblate est déjà utilisé depuis un moment pour la traduction de <em>LibreOffice</em> ou <em>OpenSUSE</em> ce qui facilitera la possibilité de traduire pour ces différents projets pour un contributeur donné.</p>
<p>Un grand merci à notre responsable de la traduction francophone <em>Jean-Baptiste Holcroft</em> qui a été l'initiateur et le moteur de ce changement.</p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_ne_pas_deranger.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f6e655f7061735f646572616e6765725f6d2e706e67/.GNOME_ne_pas_deranger_m.png" alt="Nouveau bouton ne pas déranger" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_ne_pas_deranger_m.png"></a></p>
<p><strong>Le paquet <em>earlyoom</em> est installé par défaut.</strong> En cas de mémoire insuffisante (RAM et swap utilisés à plus de 90%), un signal <em>SIGTERM</em> sera envoyé au processus ayant le plus gros score OOM. À plus de 95% d'utilisation, c'est le signal <em>SIGKILL</em> qui est envoyé. </p>
<p>Le but est d'essayer de sauver la machine en cas de problèmes de disponibilité de mémoire et quand la partition d'échange est très sollicitée. Une situation où un redémarrage brutal matériel était souvent nécessaire jusqu'ici même sur les machines puissantes disposant d'un SSD.</p>
<p>Contrairement à l'OOM du noyau (qui s'active plus tard), le signal <em>SIGTERM</em> est envoyé pour donner une chance au processus de se terminer proprement.</p>
<p>Pour revenir à la situation précédente vous pouvez exécutez la commande</p>
<pre><code class="shell"><span class="c1"># systemctl disable earlyoom.service </span></code></pre>
<p>Ou configurer <em>earlyoom</em> pour correspondre à vos besoins.</p>
<p><strong>Les utilisateurs systèmes adoptent le format <em>sysusers.d</em></strong>. En effet de nombreux paquets, pour améliorer la sécurité et la gestion des droits d'accès, créent un utilisateur spécifique lors de leur installation et pour leur exécution. Ces utilisateurs étaient donc crées par une procédure non unique.</p>
<p>Passer à ce format permet d'unifier les procédures entre les paquets mais aussi avec OpenSUSE en cas de RPM communs. Pour l'administrateur système il est plus facile de lister quels paquets créent un nouveau utilisateur et éventuellement de surcharger le fichier correspondant pour que le logiciel exploite un autre utilisateur.</p>
<p>Enfin cela permet aussi d'utiliser <em>systemd-sysusers</em> si l'administrateur le souhaite et de faciliter son inclusion par défaut dans un futur proche.</p>
<p>Vous pouvez d'ailleurs lister les utilisateurs systèmes et leur but avec la commande :</p>
<pre><code class="shell">$ systemd-analyze cat-config sysusers.d/</code></pre>
<p><strong>Le pare-feu dynamique <em>firewalld</em> migre de <em>iptables</em> vers <em>nftables</em>.</strong> Ce changement a déjà été introduit dans le projet officiel depuis deux versions mineures et une fois n'est pas coutume dans RHEL 8 aussi !</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/GNOME_Extensions.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633322f2e474e4f4d455f457874656e73696f6e735f6d2e706e67/.GNOME_Extensions_m.png" alt="Nouvelle application GNOME Extensions" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F32/.GNOME_Extensions_m.png"></a></p>
<p>L'intérêt de ce changement est de réduire le nombre de règles, car il fallait avant dupliquer les règles communes d'IPv4 et IPv6 pour <em>iptables</em> et <em>iptables6</em>. Cela permet aussi d'exploiter les espaces de noms, ainsi un utilisateur qui peut avoir des règles personnelles plus facilement. Et bien sûr comme le projet officiel a effectué ce changement, la maintenance sera plus aisée.</p>
<p><strong>Par ailleurs la variante <em>iptables</em> par défaut devient <em>iptables-nft</em>.</strong> Il fournit des commandes alternatives et équivalentes pour <em>iptables</em>, <em>ip6tables</em>, <em>ebtables</em> et <em>arptables</em>. Ce que par ailleurs RHEL 8 encore une fois a déjà effectué. Cela permet de se focaliser sur <em>nftables</em> qui est devenu la référence. Il est possible via la commande <em>alternatives</em> de choisir l'ancienne implémentation si les paquets <em>iptables</em>, <em>arptables-legacy</em> et <em>ebtables-legacy</em> sont installés.</p>
<p><strong>Le paquet <em>apt</em> va fournir le projet de Debian plutôt que <em>apt-rpm</em>.</strong> L'objectif de ce paquet est de faciliter la transition, les commandes <em>apt</em> étant traduites vers les commandes <em>dnf</em> pour éviter de perdre les débutants qui utilisent les commandes trouvées sur différentes documentations. Cependant <em>apt-rpm</em> n'était plus en phase avec les nouveautés de dnf, tel que les dépôts modulaires, et n'est plus maintenu. L'objectif est aussi de maintenir dans Fedora des outils permettant de produire des paquets Debian.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de base de données MariaDB est mis à jour vers la version 10.4.</strong> Par défaut l'authentification repose sur les sockets UNIX pour utiliser le compte utilisateur de la machine pour accéder à la base de données. Cela étant bien sûr réversible.</p>
<p><strong>Son alter-ego PostgreSQL passe quant à lui à la version 12.</strong> Outre les améliorations de performances qui l'accompagne, il est possible d'utiliser <em>SQL/JSON path</em> pour récupérer des données depuis le format JSON. L'authentification à plusieurs facteurs est aussi fourni avec le chiffrement de la connexion TCP/IP quand GSSAPI est utilisé. La compatibilité peut être rompue à certains endroits, la migration peut nécessiter quelques ajustements évidemment.</p>
<p><strong>L'outil de sauvegarde <em>rdiff-backup</em> a été mis à jour vers sa dernière version 1.2.8</strong> qui repose sur Python 3. La compatibilité des sauvegardes avec la version précédente a été conservée mais il n'est pas possible d'utiliser la nouvelle version avec l'ancienne dans le cas d'une sauvegarde distante : la même version doit opérer côté client et serveur. Par ailleurs cette version permet quelques optimisations supplémentaires en n'essayant pas de compresser plus de formats déjà compressés ou encore en autorisant de ne pas réaliser de synchronisation sur le système de fichiers via l'option <em>-no-fsync</em> pour augmenter la vitesse d'écriture au détriment de la fiabilité le temps du transfert.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<p><strong>La suite de compilateurs GCC 10 est proposée.</strong> Cette nouvelle version majeure propose une amélioration significative des performances du LTO pour lors de l'édition des liens. La prise en charge expérimentale des futures C20 et C++20 progresse. D'ailleurs pour C20, certaines nouveautés sont proposées pour les versions antérieurs avec les options qui vont bien. La spécification OpenACC 2.6 est proposée pour C, C++ et Fortran. Et bien sûr beaucoup de nouvelles options pour détecter certains comportements précis ou correctifs de bogues.</p>
<p><strong>Son concurrent direct LLVM vient également dans sa version 10.</strong> Lui aussi progresse pour la prise en charge du futur C20. Outre les nombreuses nouvelles options proposées, on peut noter l'apparition d'une libc propre ou la gestion des opérations matricielles sur des types vectoriels.</p>
<p>À ce sujet, <strong>le paquet <em>clang-libs</em> ne proposera plus que la bibliothèque partagée <em>libclang-cpp.so</em></strong>, les 37 autres fichiers ayant fusionné avec ce dernier. Cela permet de se rapprocher avec le fonctionnement du projet officiel et le LTO pourra obtenir des optimisations plus efficaces. Une amélioration possible du temps de démarrage des applications ayant besoin de cette bibliothèque est possible de même qu'une facilité de maintenance.</p>
<p><strong>La bibliothèque GNU C Library progresse à la version 2.31.</strong> La prise en charge de la norme C20 continue. La fonction <em>stime</em> quant à elle n'est plus proposée, quand <em>ftime</em> sera supprimé la version prochaine.</p>
<p><strong>Mise à jour de Binutils 2.33.</strong> Le format de débogue CTF est pris en charge de même que les instructions Armv8.1-M Mainline et M-profile Vector Extension (MVE).</p>
<p><strong>La bibliothèque de calcul multi-précision flottant <em>mpfr</em> a une précision de 4.0.2.</strong> Un cache entre les fils d'exécution d'un programme a été activé pour améliorer les performances globales dans ce contexte. D'autres améliorations de performance pour certaines fonctions est possible, la conversion vers ou depuis un flottant 128 bits est également de la partie.</p>
<p><strong>Le langage Python rampe vers la version 3.8.</strong> Il est possible d'assigner la valeur d'une variable directement dans une condition. Les arguments de fonctions peuvent être exclusivement positionnels. L'interpréteur peut aussi exploiter le module <em>async</em> pour gérer les coroutines. Et bien d'autres changements plus mineurs.</p>
<p><strong>Tandis que Python 2 est retiré.</strong> Plus exactement, le paquet <em>python2</em> est remplacé par celui de <em>python27</em> pour des raisons de compatibilité. Les paquets qui dépendent de cette version de Python de même que les bibliothèques Python 2 sauf quelques exceptions sont quant à eux supprimés des dépôts. Cela met fin à la transition de Python 2 vers Python 3, ce premier n'étant plus maintenu officiellement depuis janvier 2020.</p>
<p><strong>Python est compilé avec le drapeau <em>-fno-semantic-interposition</em> pour améliorer ses performances.</strong> L'ordre de grandeur est de 5% à 27% de gain. En contre partie il n'est pas possible pour les utilisateurs de surcharger les symboles de la bibliothèque Python via la variable d'environnement <em>LD_PRELOAD</em>. Cette fonctionnalité en fait a des répercutions sur l'efficacité du cache de niveau 1 du processeur</p>
<p><strong>Le paquet <em>python3-nose</em> est déprécié en vue d'une suppression future.</strong> Les empaqueteurs ont été invités à utiliser <em>python3-pytest</em> ou <em>python3-nose2</em> à la place pour les paquets qui en dépendaient. Cette version du projet n'est en effet plus maintenu officiellement depuis un moment déjà.</p>
<p><strong>La boîte à outils Django 3 est disponible.</strong> Il est capable de tirer parti de MariaDB pour la gestion des bases de données. Il marque le début de la prise en charge du modèle <em>Asynchronous Server Gateway Interface</em> pour être pleinement asynchrone, en plus de WSGI qui prévalait jusqu'alors. Et bien d'autres changements, plus mineurs.</p>
<p><strong>Le compilateur Pascal libre, Free Pascal Compiler, passe à la version 3.2.0.</strong> Beaucoup de changement autour des tableaux dynamiques qui disposent maintenant d'un constructeur. Il est possible de supprimer une sous-partie d'un tel tableau, de concaténer deux tableaux dynamiques ensemble, de définir un tableau dynamique comme constant avec une valeur d'initialisation. Un espace de nom par défaut est également proposé.</p>
<p><strong>Ruby brille de 2.7 feux.</strong> Le ramasse-miettes dispose d'une nouvelle méthode <em>GC.compact</em> pour défragmenter la mémoire vive utilisée afin de diminuer le nombre de pages mémoires utilisés. Les performances sont également améliorées. L'interpréteur <em>irb</em> prend en charge les opérations multi-lignes. Le filtrage par motif est quant à lui fourni à titre expérimental.</p>
<p><strong>Le générateur de pages statiques Jekyll version 4 est exposé dans les dépôts.</strong> Le moteur de rendu markdown est maintenant <em>Kramdown 2.1</em>. La génération des pages doit être plus rapide en reposant sur un cache au niveau des templates et dans le module Sass.</p>
<p><strong>Le gem Ruby Bundler passe quant à lui la 2e.</strong> Ils ont amélioré la compatibilité avec les versions récentes de Ruby au détriment des anciennes et les messages d'erreurs et autres avertissements sont maintenant affichés dans le flux <em>stderr</em>. Cependant la compatibilité ascendante a été préservée pour faciliter la migration.</p>
<p><strong>Le langage Go quant à lui file vers la version 1.14.</strong> En dehors des habituelles améliorations de performance, les goroutines peuvent être préemptées de manière asynchrone, et l'allocateur de pages est plus efficient. La prise en charge du protocole SSLv3 a été supprimée pour des raisons de sécurité, alors que UNICODE 12.0 est maintenant géré.</p>
<p><strong>Haskell Stackage LTS va vers la version 14.</strong> Ainsi les derniers paquets de l'écosystème sont disponibles bien que le compilateur <em>GHC</em> n'a pas eu de mise à jour entre temps.</p>
<p><strong>La pile .Net libre Mono évolue de la version 5.20 à 6.6.</strong> Globalement cela consiste en une amélioration de la prise en charge des évolutions de la pile .Net dont C#8 mais aussi de WebAssembly. Le compilateur croisé <em>AOT</em> permet maintenant de compiler du code pour x86 depuis un système x86_64 par exemple. Enfin l'outil de débogage <em>Mono Crash Reporter</em> sera plus fiable dans de nombreuses situations.</p>
<p><strong>PHP écrase avec sa version 7.4.</strong> Les propriétés d'une classe peuvent être typées alors que l'opérateur <em>??=</em> apparaît pour assigner une valeur à une table associative si ce dernier n'a pas encore de valeur pour une clé donnée. Comme d'autres langages, la lisibilité des nombre littéraux dans le code peuvent être plus lisible avec l'usage de l'underscore comme séparateur. En plus de tout cela quelques gains de performances sont à noter.</p>
<p><strong>Le gestionnaire de versions Bazaar laisse place à son fork Breezy, qui est lui maintenu.</strong> En effet Bazaar n'a plus de mainteneur, n'est plus possible à compiler et installer sans correctifs maison en plus de ne prendre en charge que Python 2 qui a tiré récemment sa révérence.</p>
<p><strong>La chaîne de compilation <em>mingw32</em> change de systèmes d'exception de <em>SJLJ</em> vers <em>dwarf-2</em>.</strong> En effet, l'ancien système n'avait pas un coût nul en terme de performances, cela pouvait induire une pénalité de l'ordre de 15% dans certains cas. Mais en contre partie le nouveau système génère des binaires plus lourds de moins de 10%. Ce choix a aussi été fait car Rust sur les plateformes 32 bits ne prend en charge que ce nouveau système et qu'il commence à faire son entrée dans les bibliothèques de base comme <em>librsvg2</em>.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<p><strong>Le projet améliore la façon d'avoir des statistiques sur l'utilisation de Fedora.</strong> L'objectif est de connaître plus finement le nombre de machines employant Fedora, mais aussi avoir des informations sur la version utilisée, sa variante (comme les Spins), etc. Ce qui permet à l'équipe qualité mais aussi au projet dans son ensemble de baser leurs décisions sur des données factuelles.</p>
<p>Actuellement le tout reposait sur la collecte de données des différents miroirs pour connaître le nombre d'installation en vigueur ce qui n'était pas fiable, à cause du fait que derrière une adresse IP peut se cacher plusieurs installations. Et cette méthode était plutôt lente pour remonter les informations.</p>
<p>Et il fallait trouver un moyen qui garantisse un respect de la vie privée maximale. Et bien évidemment, il faut que le mécanisme fonctionne si l'utilisateur utilise dnf, GNOME Logiciels ou Cockpit par exemple pour gérer ses paquets.</p>
<p>Pour éviter cela, tous les 7 jours lors d'une requête vers un dépôt, libdnf va envoyer la chaîne <em>libdnf/VERSION (NAME VERSION_ID; []OS<a href="VARIANT_ID;">.BASEARCH</a>)</em> comme user agent et incrémenter un compteur interne qui est aussi envoyé. Cela permettra d'obtenir les informations suffisantes à savoir la version de Fedora, la variante utilisée, l'architecture mais aussi la durée de vie d'une Fedora (une semaine, un mois, deux ans ?). L'user agent peut être changé via l'option <em>user_agent</em> dans le fichier de configuration de dnf. Cette fonctionnalité est également désactivable avec l'aide de l'option <em>countme</em> dans ce même fichier qui est configuré à <em>False</em>. Cette option étant activée par défaut.</p>
<p>Pour éviter le risque de traquer une machine en particulier, le compteur n'est plus incrémenté au bout de 60 semaines soit la durée de support approximative d'une Fedora.</p>
<p>Cette nouveauté avait été proposée pour Fedora 30 et finalement reportée.</p>
<p><strong>Un bogue sur les images Live sur CD ne sera plus bloquant.</strong> En cas de bogues spécifiques à ces images une nouvelle version de Fedora sera proposée malgré tout. Le correctif nécessaire pourra avoir lieu après la disponibilité officielle initiale. Cela permet de réduire la charge des tests pour finalement assez peu d'utilisateurs et d'allouer ce temps à élaborer et exécuter des tests plus pertinents comme pour Fedora Silverblue.</p>
<p><strong>De manière similaire, l'image Xfce ARM 32 bits ne sera plus bloquante alors que l'image Workstation pour AArch64 le sera.</strong> L'objectif est de focaliser l'équipe QA sur les images prioritaires et plus utilisées pour le projet Fedora.</p>
<p><strong>Un nouveau buildroot pour le projet Fedora voit le jour pour proposer de tester un changement dans la micro-architecture x86_64.</strong> Ceci afin d'évaluer les possibilités d'améliorer les performances et d'observer les éventuelles régressions en vue d'une mise à jour globale des exigences de l'image x86_64.</p>
<p>Cela fait suite à <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Changes/x86-64_micro-architecture_update">une proposition de changement rejetée récemment</a> qui prévoyait de compiler les paquets x86_64 pour exploiter les instructions AVX2 ou SSE 4.2 par exemple. Ce qui aurait amélioré les performances globales de ces logiciels mais au détriment de la compatibilité des processeurs plus anciens. Le but ici est d'évaluer l'impact d'un tel changement en terme de performances et de tester la compatibilité des logiciels avec ces options.</p>
<p>Ainsi une éventuelle transition pourra s'opérer si les performances sont significativement améliorées et qu'il n'y a pas de régressions notables.</p>
<p><strong>Le lien entre une langue couverte et une police d'écriture n'est plus dans le paquet de la police mais dans un paquet langpack spécifique</strong> nommé <em>langpacks-core-font-code_langue</em>.</p>
<p>En somme la macro <em>font(:lang=xy)</em> du paquet disparaît. Cette macro avait été ajoutée dans Fedora 11 pour que PackageKit puisse trouver une police d'écriture capable d'afficher une langue correctement si un logiciel en avait besoin. Cependant la première police compatible trouvée était installée ce qui était souvent une police de faible qualité et cela pouvait varier entre les machines pour une langue donnée.</p>
<p>Ici le résultat est plus prévisible et une police de qualité est fournie par ce biais.</p>
<p><strong>Juste après la séparation entre Rawhide et une nouvelle version de Fedora, ici 32, une période de gel des paquets sera observée</strong> comme avant une Beta ou une sortie finale pour améliorer la stabilisation.</p>
<p>L'objectif est de consacrer ce temps après cette séparation pour corriger les bogues avant d'introduire des nouveautés supplémentaires. Cela permet de facilement produire des images testables et fiables bien avant la sortie de la version Beta. Pour Fedora 31, les difficultés rencontrées ont permis d'avoir une telle image testable seulement une semaine avant la Beta ce qui a laissé peu de temps pour tester et corriger ce qui était nécessaire.</p>
<p><strong>L'ensemble des paquets qui gère des unités utilisateur pour systemd doivent recourir aux presets et non gérer cela à la main</strong> pour simplifier la maintenance et la cohérence. Cela reprend le même mécanisme proposé pour les services introduit dans Fedora 18.</p>
<p><strong>Les paquets de base, qui sont notamment utilisés pour produire les images minimales pour conteneurs, réduisent leur nombre de scriptlets pour unifier les procédures et améliorer leur gestion.</strong></p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L'association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">Adhérer à l'association</a> : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>Concevoir des goodies ;</li>
<li>Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20h30 (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-meeting-1 sur Freenode).</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.<br>
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L'équipe se réunit tous les lundis soir après 21h (heure de Paris) sur IRC (canal #fedora-doc-fr sur Freenode) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur les listes de diffusion.</p>
<p>Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora32">Comment se procurer Fedora 32 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo de Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 31 ou 30 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora 32</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p><em>[NdM] : à noter que <a href="https://fedoramagazine.org/coming-soon-fedora-on-lenovo-laptops/">Lenovo va bientôt proposer Fedora 32</a> pré-installée sur sa gamme d'ordinateurs portables</em></p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F32_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora 32</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-32-est-deconfine.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/120064/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/fedora-32-est-deconfine#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
Renaultbubar🦥Davy DefaudPierre JarillonZeroHeurehttps://linuxfr.org/nodes/120064/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397402020-03-18T14:21:03+01:002020-03-21T02:23:54+01:00Fedora 32 Beta peut être testéLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 17 mars, la communauté du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version bêta de Fedora 32.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora 32 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est pour le moment fixée pour le 21 ou 28 avril. Voici les nouveautés annoncées pour cette version.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105925">Site officiel du projet Fedora</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105926">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105927">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105928">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105929">Les suites de productivités de Fedora (astronomie, design, etc.) </a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedorapeople.org/groups/schedule/f-32/f-32-key-tasks.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/105930">Calendrier pour Fedora 32</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>Passage à GNOME 3.36.</li>
<li>Une nouvelle image alternative Comp Neuro Lab est disponible pour proposer par défaut des paquets relatifs aux neurosciences.</li>
<li>Plusieurs polices matricielles sont converties en OpenType pour être exploitables par des applications plus modernes qui reposent sur la bibliothèque <em>pango</em>.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<p>Le service <em>fstrim.timer</em> est activé par défaut. Il sera exécuté de façon hebdomadaire pour signaler la liste des secteurs effacés au contrôleur de mémoires Flash pour améliorer leur gestion d’un point de vue performance.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>Migration de la plate‑forme de traduction de Zanata vers Weblate pour le projet Fedora. Le premier n’était plus vraiment maintenu et souffrait de sérieux défauts.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>Le paquet <em>earlyoom</em> est activé par défaut. En cas de mémoire insuffisante (mémoire vive et partition d’échange — <em>swap</em> — utilisées à plus de 90 %), un signal <em>SIGTERM</em> sera envoyé au processus ayant le plus gros score <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Out_of_memory" title="Out of memory">OOM</a>. À plus de 95 % d’utilisation, c’est le signal <em>SIGKILL</em> qui est envoyé. Le but est d’essayer de sauver la machine en cas de problème de disponibilité de mémoire, situation où un redémarrage brutal matériel était souvent nécessaire.</li>
<li>Le gestionnaire de base de données MariaDB est mis à jour vers la version 10.4.</li>
<li>Son <em>alter ego</em> PostgreSQL passe quant à lui à la version 12.</li>
<li>Le redémarrage des services après une mise à niveau est centralisé. Cela réduira le nombre de <em>scriptlets</em> à maintenir à cet effet dans les paquets, mais surtout évite de redémarrer un service alors qu’une dépendance n’a pas fini sa mise à niveau en cours ce qui peut être source de bogues.</li>
<li>Le pare‑feu dynamique <em>firewalld</em> migre de <em>iptables</em> vers <em>nftables</em>.</li>
<li>Par ailleurs, la variante <em>iptables</em> par défaut devient <em>iptables-nft</em>.</li>
<li>Le paquet <em>apt</em> va fournir le projet de Debian plutôt qu’<em>apt-rpm</em>.</li>
<li>L’outil de sauvegarde <em>rdiff-backup</em> a été mis à jour vers sa dernière version 1.2.8, qui repose sur Python 3 et est incompatible avec celle qui reposait sur Python 2.</li>
<li>Les utilisateurs système adoptent le format <em>sysusers.d</em>, ce qui permet d’unifier les procédures, de facilement observer quels paquets créent un nouvel utilisateur et se rapprocher d’OpenSUSE dans l’approche de cette problématique.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>La suite de compilateurs GCC 10 est proposée.</li>
<li>Son concurrent direct LLVM vient également dans sa version 10.</li>
<li>La bibliothèque C GNU C Library progresse à la version 2.31.</li>
<li>Mise à jour de Binutils 2.33.</li>
<li>Le paquet <em>clang-libs</em> ne proposera plus que la bibliothèque partagée <em>libclang-cpp.so</em>, les trente‑sept autres fichiers ayant fusionné avec ce dernier.</li>
<li>La bibliothèque de calcul multiprécision flottant mpfr a une précision de 4.0.2.</li>
<li>Le compilateur Pascal libre, Free Pascal Compiler, passe à la version 3.2.0.</li>
<li>Le langage Python rampe vers la version 3.8.</li>
<li>Tandis que Python 2 est retiré. Plus exactement, le paquet <em>python2</em> est remplacé par celui de <em>python27</em> pour des raisons de compatibilité. Les paquets qui dépendent de cette version de Python de même que les bibliothèques Python 2 sont quant à eux supprimés des dépôts. Cela met fin à la transition de Python 2 vers Python 3, ce premier n’étant plus maintenu officiellement depuis janvier 2020.</li>
<li>Le paquet <em>python-nose</em> est déprécié en vue d’une suppression future.</li>
<li>La boîte à outils Django 3 est disponible.</li>
<li>Ruby brille de 2.7 feux.</li>
<li>Le générateur de pages statiques Jekyll version 4 est exposé dans les dépôts.</li>
<li>Le gem Ruby Bundler passe quant à lui la deuxième.</li>
<li>Le langage Go, quant à lui, file vers la version 1.14.</li>
<li>Haskell Stackage LTS va vers la version 14.</li>
<li>La pile .NET libre Mono évolue de la version 5.20 à 6.6.</li>
<li>PHP écrase avec sa version 7.4.</li>
<li>Le gestionnaire de versions Bazaar laisse place à son <em>fork</em> Breezy, qui est mieux maintenu.</li>
<li>La chaîne de compilation <em>mingw32</em> change de systèmes d’exception de <em>SJLJ</em> vers <em>dwarf-2</em>.</li>
<li>Python est compilé avec le drapeau <em>-fno-semantic-interposition</em> pour améliorer ses performances.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>Le projet améliore la façon d’avoir des statistiques sur l’utilisation de Fedora. Actuellement, le tout reposait sur la collecte de données via les miroirs pour connaître le nombre d’installation en vigueur, ce qui n’était pas fiable. Pour éviter cela, chaque requête tous les sept jours vers un dépôt officiel sera enregistrée par machine. Cela évitera les problèmes liés à la vie privée. Cette nouveauté était proposée pour Fedora 30 mais a été finalement reportée.</li>
<li>Un bogue sur les images autonomes sur CD ne sera plus bloquant. En cas de bogues spécifiques à ces images, une nouvelle version de Fedora sera proposée malgré tout. Le correctif nécessaire pourra avoir lieu après la disponibilité officielle. Cela permet de réduire la charge des tests pour finalement assez peu d’utilisateurs.</li>
<li>De manière similaire, l’image Xfce 32 bits ne sera plus bloquante, alors que l’image <em>Workstation</em> pour AArch64 le sera.</li>
<li>Un nouveau <em>buildroot</em> pour le projet Fedora voit le jour pour proposer de tester un changement dans la micro‐architecture x86-64. Ceci afin d’évaluer les possibilités d’améliorer les performances et de voir les éventuelles régressions en vue d’une mise à jour globale des exigences de l’image x86_64.</li>
<li>Le lien entre une langue couverte et une police d’écriture n’est plus dans le paquet de la police mais dans un paquet langpack spécifique nommé <em>langpacks-core-font-</em>.</li>
<li>Juste après la séparation entre <em>Rawhide</em> et une nouvelle version de Fedora, ici 32, une période de gel des paquets sera observée, comme avant une bêta ou une sortie finale, pour améliorer la stabilisation.</li>
<li>L’ensemble des paquets qui gère des unités utilisateur pour systemd doivent recourir aux <em>preset</em>_ et non gérer cela à la main, afin de simplifier la maintenance et la cohérence. Cela reprend le même mécanisme proposé pour les services qui a été introduit dans Fedora 18.</li>
<li>Les paquets de base, qui sont notamment utilisés pour produire les images minimales pour les conteneurs, réduisent leur nombre de <em>scriptlets</em> afin d’unifier les procédures et améliorer leur gestion.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d’une nouvelle Fedora, comme cette version bêta, le projet propose des journées de tests quasiment chaque semaine. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora <em>Silverblue</em>, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et d’indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.</p>
<p>C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une bêta exploitable sous la main.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">page dédiée</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J’annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via le <a href="https://getfedora.org/">site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 31 ou 30 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers la bêta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n’oubliez pas de relire la <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://translate.fedoraproject.org/">contribuer à la traduction sur Weblate</a>.</p>
<p>Bons tests à tous !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-32-beta-peut-etre-teste.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/119662/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/fedora-32-beta-peut-etre-teste#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
RenaultDavy DefaudBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/119662/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/394382019-10-30T19:39:30+01:002019-11-02T09:29:25+01:00Fedora 31 est sortie !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 29 octobre 2019, les utilisateurs et les utilisatrices du projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version 31 de Fedora.</p>
<p>Fedora est une distribution GNU/Linux communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat (récemment acquise par IBM), qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora peut se voir comme une sorte de vitrine technologique pour cette multinationale, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.</p>
<p>Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, X.Org, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Red_Hat_contributions">Suivez ce lien pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105127">Site officiel du projet Fedora </a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105128">Site de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://docs.fedoraproject.org/fr-FR/index.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105129">Notes de version de Fedora 31</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/105130">Images Torrents officielles</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105131">Procédure de mise à niveau</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a><ul>
<li><a href="#toc-passage-de-lenvironnement-pard%C3%A9faut-gnome-%C3%A0-la-version334">Passage de l’environnement par défaut GNOME à la version 3.34</a></li>
<li><a href="#toc-la-roue-tourne-pour-xfce-avec-la-version414">La roue tourne pour Xfce avec la version 4.14</a></li>
<li><a href="#toc-mise-%C3%A0-jour-de-lenvironnement-de-bureau-deepinde1511">Mise à jour de l’environnement de bureau DeepinDE 15.11</a></li>
<li><a href="#toc-%C3%89tat-du-clavier-dans-plymouth-pour-la-saisie-de-mots-depasse">État du clavier dans Plymouth pour la saisie de mots de passe</a></li>
<li><a href="#toc-firefox-utilise-wayland-nativement-par-d%C3%A9faut-avecgnome">Firefox utilise Wayland nativement par défaut avec GNOME</a></li>
<li><a href="#toc-utilisation-de-wayland-avec-les-applications-qt-sousgnome">Utilisation de Wayland avec les applications Qt sous GNOME</a></li>
<li><a href="#toc-compression-zstd-dans-les-paquets-rpm">Compression zstd dans les paquets RPM</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a><ul>
<li><a href="#toc-fedora-abandonne-larchitecture-x86-32bits">Fedora abandonne l’architecture x86 32 bits</a></li>
<li><a href="#toc-xfce-sur-architecture-aarch64">Xfce sur architecture AArch64</a></li>
<li><a href="#toc-prise-en-charge-des-modules-de-s%C3%A9curit%C3%A9-lors-dun-amor%C3%A7age-uefi-s%C3%A9curis%C3%A9">Prise en charge des modules de sécurité lors d’un amorçage UEFI sécurisé</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a><ul>
<li><a href="#toc-subdivision-des-paquets-langpacks">Subdivision des paquets langpacks</a></li>
<li><a href="#toc-mise-%C3%A0jour-dibus-en-version1521">Mise à jour d’IBus en version 1.5.21</a></li>
<li><a href="#toc-priorisation-des-polices-de-caract%C3%A8res-variables-googlenoto">Priorisation des polices de caractères variables Google Noto</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a><ul>
<li><a href="#toc-python3-pard%C3%A9faut">Python 3 par défaut</a></li>
<li><a href="#toc-am%C3%A9lioration-des-politiques-des%C3%A9curit%C3%A9">Amélioration des politiques de sécurité</a></li>
<li><a href="#toc-passage-aux-cgroups2">Passage aux cgroups 2</a></li>
<li><a href="#toc-openssh-refuse-pard%C3%A9faut-lauthentification-par-mot-depasse-ausuperutilisateur">OpenSSH refuse par défaut l’authentification par mot de passe au super‑utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-ping-accessible-%C3%A0-tous">Ping accessible à tous</a></li>
<li>
<a href="#toc-gestionnaires-de-paquets">Gestionnaires de paquets</a><ul>
<li><a href="#toc-le-compteur-rpm-atteint-la-version415">Le compteur RPM atteint la version 4.15</a></li>
<li><a href="#toc-dnf-avertit-mieux-quun-d%C3%A9p%C3%B4t-est-inaccessible">DNF avertit mieux qu’un dépôt est inaccessible</a></li>
<li><a href="#toc-yum3-tire-sa-r%C3%A9v%C3%A9rence">YUM 3 tire sa révérence</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-suppression-des-paquets-li%C3%A9s-%C3%A0389console">Suppression des paquets liés à 389‑console</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a><ul>
<li><a href="#toc-glibc-230">Glibc 2.30</a></li>
<li><a href="#toc-gawk-passe-%C3%A0-la-branche-50">Gawk passe à la branche 5.0.</a></li>
<li><a href="#toc-nodejs-en-est-%C3%A0-son-douzi%C3%A8men%C5%93ud">Node.js en est à son douzième nœud</a></li>
<li><a href="#toc-sphinx-passe-%C3%A0-la-version2">Sphinx passe à la version 2</a></li>
<li><a href="#toc-renommage-du-paquet-python3-d%C3%A9di%C3%A9-auxtests">Renommage du paquet Python 3 dédié aux tests</a></li>
<li><a href="#toc-gofonce-vers-la-version113">Go fonce vers la version 1.13</a></li>
<li><a href="#toc-le-langage-perl-reluit-%C3%A0-la-version530">Le langage Perl reluit à la version 5.30</a></li>
<li><a href="#toc-erlang-et-otp-passent-en-version22">Erlang et OTP passent en version 22</a></li>
<li><a href="#toc-haskellghc86-et-stackagelts13">Haskell GHC 8.6 et Stackage LTS 13</a></li>
<li><a href="#toc-mono52">Mono 5.2</a></li>
<li><a href="#toc-mingw-6">MinGW 6</a></li>
<li><a href="#toc-utilisation-de-llvm-ldd-en-alternative-%C3%A0gnuld">Utilisation de LLVM LDD en alternative à GNU LD</a></li>
<li><a href="#toc-gold-a-son-propre-paquet">GOLD a son propre paquet</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a><ul>
<li><a href="#toc-publication-dune-image-cloud-chaque-mois">Publication d’une image Cloud chaque mois</a></li>
<li><a href="#toc-activation-de-bodhi-dans-rawhide">Activation de Bodhi dans Rawhide</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-dynamique-des-d%C3%A9pendances-de-sources-rpm">Gestion dynamique des dépendances de sources RPM</a></li>
<li><a href="#toc-nouvelles-r%C3%A8gles-dempaquetage-pour-les-projets-engo">Nouvelles règles d’empaquetage pour les projets en Go</a></li>
<li><a href="#toc-r%C3%A9solution-automatique-des-d%C3%A9pendances-du-langager">Résolution automatique des dépendances du langage R</a></li>
<li><a href="#toc-utilisation-dun-gdb-minimal-lors-de-la-compilation-defedora">Utilisation d’un gdb minimal lors de la compilation de Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-g%C3%A9n%C3%A9ration-de-glibc32-sur-infrastructures-64bits">Génération de glibc32 sur infrastructures 64 bits</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-la-communaut%C3%A9-francophone">La communauté francophone</a><ul>
<li><a href="#toc-lassociation">L’association</a></li>
<li><a href="#toc-la-documentation">La documentation</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-comment-se-procurer-fedora31">Comment se procurer Fedora 31 ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<h3 id="toc-passage-de-lenvironnement-pardéfaut-gnome-à-la-version334">Passage de l’environnement par défaut GNOME à la version 3.34</h3>
<p>Cette version apporte de nombreux changements :</p>
<ul>
<li>la création de groupes d’applications dans l’<em>overview</em> a été simplifiée et est plus intuitive ;</li>
<li>les processus de rendus Web du navigateur Epiphany sont maintenant dans des bacs à sable pour plus de sécurité ; par ailleurs, les onglets peuvent être épinglés et le bloqueur de pub est plus performant ;</li>
<li>le gestionnaire de machines virtuelles <em>Machines</em> peut activer ou désactiver l’accélération du rendu 3D pour chaque machine virtuelle, il accepte de démarrer un média temporaire, comme un CD autonome, pour réparer la machine virtuelle, et dispose d’une interface de création de machines virtuelles plus complète ;</li>
<li>le panneau de configuration du fond d’écran a été remanié pour visualiser la configuration actuelle et permet d’ajouter facilement de nouvelles images dans la liste ;</li>
<li>l’application <em>Musique</em> vérifie automatiquement la présence de nouveaux morceaux dans le répertoire personnel et permet de lire un album en entier sans coupure entre les morceaux ; les albums conçus ainsi peuvent être écoutés comme un tout cohérent ;</li>
<li>certaines applications ont reçu une nouvelle icône pour avoir un style plus moderne.</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/GNOME-Nouveau_panneau_de_configuration_des_fonds_d_ecran.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633312f2e474e4f4d452d4e6f75766561755f70616e6e6561755f64655f636f6e66696775726174696f6e5f6465735f666f6e64735f645f656372616e5f6d2e706e67/.GNOME-Nouveau_panneau_de_configuration_des_fonds_d_ecran_m.png" alt="Nouveau panneau de configuration des fonds d’écran de GNOOME" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/.GNOME-Nouveau_panneau_de_configuration_des_fonds_d_ecran_m.png"></a></p>
<h3 id="toc-la-roue-tourne-pour-xfce-avec-la-version414">La roue tourne pour Xfce avec la version 4.14</h3>
<p>Après plus de quatre années de développement, cette version propose de nombreux changements. Le portage vers GTK+ 3 et GDBus est terminé, ce qui permet la prise en charge native des écrans à haute résolution (HiDPI). Cela apporte en outre :</p>
<ul>
<li>la gestion de la synchronisation verticale pour le rafraîchissement de l’écran ;</li>
<li>les barres du bureau disposent d’un meilleur regroupement des applications dans la liste des applications ouvertes, tout comme une horloge retravaillée et la possibilité d’avoir des tailles d’icônes différentes entre les différentes barres ;</li>
<li>la prise en charge des différents profils de couleurs pour permettre un calibrage des couleurs entre l’écran et différents périphériques, comme une imprimante ;</li>
<li> la configuration du multi‐écran peut être sauvegardée et restaurée, et est spécialement conçue pour ceux qui ont un ordinateur portable avec un dock ;</li>
<li>le navigateur de fichiers <em>Thunar</em> dispose d’une nouvelle barre d’adresse ;</li>
<li>un nouveau thème et un mode « ne pas déranger » pour désactiver temporairement les notifications sont aussi de la partie ;</li>
<li>et tant d’autres.</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/Xfce-Bureau.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633312f2e586663652d4275726561755f6d2e706e67/.Xfce-Bureau_m.png" alt="Bureau Xfce 4.14" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/.Xfce-Bureau_m.png"></a><br>
<a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/Xfce-Profils_des_couleurs.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633312f2e586663652d50726f66696c735f6465735f636f756c657572735f6d2e706e67/.Xfce-Profils_des_couleurs_m.png" alt="Nouveau panneau de configuration des profils de couleurs pour Xfce" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/.Xfce-Profils_des_couleurs_m.png"></a></p>
<h3 id="toc-mise-à-jour-de-lenvironnement-de-bureau-deepinde1511">Mise à jour de l’environnement de bureau DeepinDE 15.11</h3>
<p>Depuis la version 15.9 disponible dans Fedora 30, les améliorations sont :</p>
<ul>
<li>une moindre consommation mémoire et plus de performances pour le gestionnaire de fenêtres ;</li>
<li>les fichiers du bureau peuvent être automatiquement regroupés par type dans des répertoires comme <em>Musiques</em> ou <em>Vidéos</em> ;</li>
<li>le fond d’écran peut être une collection d’images affichées les unes après les autres ;</li>
<li>les sons système peuvent être activés ou désactivés individuellement ;</li>
<li>l’icône de charge de batterie peut révéler au survol la capacité et l’autonomie restante ;</li>
<li>l’application de lecture vidéo accepte le glisser‐déposer d’un fichier de sous‑titres pour les afficher ;</li>
<li>le navigateur de fichiers peut graver des CD et DVD ;</li>
<li>et beaucoup d’autres corrections.</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/Deepin-Batterie.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633312f2e44656570696e2d42617474657269655f6d2e706e67/.Deepin-Batterie_m.png" alt="Bureau Deepin avec nouvel indicateur de batterie" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/.Deepin-Batterie_m.png"></a></p>
<h3 id="toc-État-du-clavier-dans-plymouth-pour-la-saisie-de-mots-depasse">État du clavier dans Plymouth pour la saisie de mots de passe</h3>
<p>Plymouth indique au démarrage des informations sur l’état du clavier lors de la saisie du mot de passe pour déchiffrer les partitions. Si vous chiffrez vos partitions pour améliorer la sécurité de vos données, vous aurez constaté qu’il y a un mot de passe à saisir au démarrage de la machine pour accéder à son contenu. Plymouth, qui récupère ce mot de passe, affiche maintenant la disposition clavier utilisée et si le verrouillage majuscule est actuellement actif. Cela permet à l’utilisateur qui n’a pas de possibilité de vérifier comment son clavier est configuré d’avoir cette information lors de la saisie.</p>
<p><a href="https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/Plymouth_indicateur_clavier.png"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f4633312f2e506c796d6f7574685f696e64696361746575725f636c61766965725f6d2e706e67/.Plymouth_indicateur_clavier_m.png" alt="Plymouth et le nouvel indicateur de clavier pour déverrouiller les partitions chiffrées" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/F31/.Plymouth_indicateur_clavier_m.png"></a></p>
<h3 id="toc-firefox-utilise-wayland-nativement-par-défaut-avecgnome">Firefox utilise Wayland nativement par défaut avec GNOME</h3>
<p>L’activation de Wayland dans Firefox permet d’améliorer la gestion des ressources dans un tel cas, XWayland n’étant plus nécessaire par défaut. Firefox devrait bénéficier d’une expérience plus fluide et plus cohérente, en particulier pour les écrans à haute densité de pixels qui seront correctement pris en charge. Le paquet <em>firefox-x11</em> reste à disposition pour utiliser Firefox avec X11 comme avant.</p>
<h3 id="toc-utilisation-de-wayland-avec-les-applications-qt-sousgnome">Utilisation de Wayland avec les applications Qt sous GNOME</h3>
<p>Les applications Qt utiliseront de manière analogue Wayland lors d’une session GNOME sous Wayland. Les mêmes bénéfices que pour Firefox sont à attendre. En réalité, GNOME était le seul bureau où les applications Qt se comportaient ainsi, car le module Qt Wayland n’était pas activé pour une telle session. En effet, le gestionnaire de fenêtres de GNOME, <em>Mutter</em>, demande aux applications qu’elles gèrent elles‑mêmes la decoration de leurs fenêtres (<em>Client‑Side Decorations</em>), ce qui n’était pas possible avec Qt jusqu’ici. Les décorations de fenêtres proviennent du programme QGnomePlatform.</p>
<h3 id="toc-compression-zstd-dans-les-paquets-rpm">Compression zstd dans les paquets RPM</h3>
<p>Les paquets RPM utilisent le format de compression <em>zstd</em> au lieu de <em>xz</em>. Le temps de décompression est plus rapide d’un facteur trois ou quatre pour le paquet Firefox, par exemple. La taille d’un paquet sera aussi sensiblement plus faible. En contrepartie, la génération d’un paquet est légèrement plus longue. Les opérations d’installation ou de mise à jour des paquets seront plus rapides et le projet Fedora économisera également un peu de bande passante pour fournir ces paquets aux utilisateurs.</p>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<h3 id="toc-fedora-abandonne-larchitecture-x86-32bits">Fedora abandonne l’architecture x86 32 bits</h3>
<p>Le noyau Linux i686 n’est plus généré et les dépôts associés sont également supprimés. De fait, il n’y aura plus d’images amorçables de Fedora pour cette architecture, ni de mise à niveau possible depuis Fedora 30 pour ces installations. Des paquets i686 peuvent subsister dans les dépôts à destination des utilisateurs ayant l’architecture <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/x86-64" title="Définition Wikipédia">x86-64</a> uniquement.</p>
<p>Cela résulte d’un processus amorcé depuis Fedora 27 où cette architecture était une architecture dite secondaire, c’est‑à‑dire avec une maintenance minimale et qui ne pouvait pas bloquer la procédure de sortie d’une nouvelle version de Fedora. Cette architecture qui était finalement assez peu utilisée ces derniers temps, avec environ 1 % des utilisateurs, souffrait de nombreux bogues, souvent découverts et corrigés tardivement faute de testeurs et de développeurs pour identifier et corriger ces problèmes.</p>
<p>Le projet espère ainsi libérer des ressources matérielles, en espace disque et bande passante, mais aussi humaines, pour se concentrer sur les autres architecture plus émergentes comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/en:AArch64" title="Définition Wikipédia">AArch64</a>. Les utilisateurs concernés sont invités, soit à utiliser une image x86-64, si leur matériel le leur permet, soit à envisager de changer de distribution d’ici la fin du support de Fedora 30.</p>
<h3 id="toc-xfce-sur-architecture-aarch64">Xfce sur architecture AArch64</h3>
<p>Le <em>spin</em> Xfce de Fedora dispose d’une image pour l’architecture AArch64. L’objectif est de fournir par défaut un environnement de bureau plus léger ne nécessitant pas l’accélération matérielle. L’usage de Fedora pour les ordinateurs monocartes exploitant cette architecture, et qui ont souvent une configuration matérielle moins puissante, s’en trouvera facilité.</p>
<h3 id="toc-prise-en-charge-des-modules-de-sécurité-lors-dun-amorçage-uefi-sécurisé">Prise en charge des modules de sécurité lors d’un amorçage UEFI sécurisé</h3>
<p>Sur les machines avec la fonctionnalité <em>Secure Boot</em> de l’UEFI activée, GRUB inclut maintenant les modules de sécurité. Les modules concernés sont <em>verify</em>, <em>cryptodisk</em> et <em>luks</em>. En effet, <em>Secure Boot</em>, par conception, ne permet pas à GRUB de charger des modules externes, ce qui était paradoxal car les modules de chiffrement des partitions n’étaient pas disponibles pour ces utilisateurs.</p>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<h3 id="toc-subdivision-des-paquets-langpacks">Subdivision des paquets langpacks</h3>
<p>Les paquets <em>langpacks</em> sont subdivisés avec une partie <em>langpacks-core</em> qui ne propose que la police par défaut et la localisation (<em>locale</em>) correspondante. Les polices additionnelles, tout comme les traductions complètes, comme celle de LibreOffice, nécessitent l’installation du paquet <em>langpack</em> correspondant. L’utilisateur a donc plus de flexibilité à ce niveau pour bénéficier d’un prise en charge minimale d’une langue.</p>
<h3 id="toc-mise-àjour-dibus-en-version1521">Mise à jour d’IBus en version 1.5.21</h3>
<p>La version 1.5.21 d’IBus repousse les raccourcis de composition de 7 touches à 255 touches. De plus, IBus permet maintenant l’écriture de caractères représentés par quatre octets au lieu de deux octets jusqu’ici. Il rejoint ainsi X11 en termes de possibilités de saisie.</p>
<h3 id="toc-priorisation-des-polices-de-caractères-variables-googlenoto">Priorisation des polices de caractères variables Google Noto</h3>
<p>Les polices Google Noto variables auront maintenant la priorité sur les polices non variables du même fournisseur. Une police variable est un fichier de police de caractères qui contient le dessin de base des caractères avec les éléments permettant de générer des variations de ces dessins, comme le gras ou l’italique. Alors qu’une police non variable contient un fichier complet par variation de ce type. Le rapport d’espace disque nécessaire varie d’un facteur 4 à 10 en faveur de la police variable, d’où ce choix.</p>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6665646f726170726f6a6563742e6f72672f772f75706c6f6164732f352f35622f4665646f72616c6f766573707974686f6e2e706e67/Fedoralovespython.png" alt="Fedora aime Python" title="Source : https://fedoraproject.org/w/uploads/5/5b/Fedoralovespython.png"></p>
<h3 id="toc-python3-pardéfaut">Python 3 par défaut</h3>
<p>Le binaire <code>/usr/bin/python</code> fait dorénavant référence à Python 3 et non plus à Python 2. En effet, Python 2 ne sera plus supporté par le projet officiel en janvier 2020. Le projet Fedora respecte donc la PEP 394 pour entamer cette transition. En cas de problèmes, vous pouvez créer le lien symbolique de <code>~/.local/bin/python</code>, pour un utilisateur, ou de <code>/usr/local/bin/python</code>, pour le système entier, vers <code>/usr/bin/python2</code> afin de restaurer le comportement historique.</p>
<p>Le nom des paquets suit également ce nouveau schéma, le paquet <em>python-requests</em> installera par exemple la version compatible Python 3 de ce paquet. Il faudra nommer spécifiquement <em>python2-requests</em> pour préciser le paquet compatible avec Python 2 de ce module.</p>
<p>De plus, il y a une <strong>suppression massive de paquets Python 2</strong> pour ne garder essentiellement que les derniers projets non convertis à Python 3 aujourd’hui. Seuls les paquets nécessitant Python 2 qui n’ont pas une version Python 3, ou qui sont une dépendance à de tels paquets, sont conservés. Cela réduit la tâche de maintenance nécessaire après janvier 2020 et permet d’amorcer la transition en plusieurs étapes.</p>
<p>Les mainteneurs du projet Fedora continueront à maintenir Python 2 dans Fedora 30 et 31 jusqu’à leurs fins de vie respectives, c’est‑à‑dire vers juin et décembre 2020. Python 2 sera, en revanche, totalement supprimé pour Fedora 32. Cette décision permet de garder une compatibilité fonctionnelle importante au sein d’une même version de Fedora.</p>
<h3 id="toc-amélioration-des-politiques-desécurité">Amélioration des politiques de sécurité</h3>
<p>La fonction des politiques de sécurité offre maintenant la possibilité aux administrateurs de personnaliser les règles comme le choix des protocoles et les algorithmes de sécurité utilisables ou non sur le système. Cette fonctionnalité, introduite peu à peu dans Fedora ces dernières années, permet aux administrateurs de configurer de manière globale et centralisée la sécurité du système. Avec ce changement, il est possible de bannir globalement l’utilisation des fonctions de hachage SHA1 et MD5 ou d’exiger au minimum TLS 1.3.</p>
<h3 id="toc-passage-aux-cgroups2">Passage aux cgroups 2</h3>
<p>Le noyau propose les cgroups 2 au lieu de la version 1 utilisés jusqu’alors. Cette version 2 est disponible dans le noyau de manière stable depuis près de trois ans déjà, mais elle n’était pas assez éprouvée par l’espace utilisateur. Elle corrige les défauts de jeunesse de cgroups v1 en éliminant des comportements étranges, comme des fils d’exécution d’un processus qui sont dans des cgroups différents, a une API plus claire et propre, et une hiérarchie unifiée.</p>
<p>Les projets <em>systemd</em> ou les outils de conteneurisation comme <em>Docker</em> ou <em>Podman</em> sont particulièrement concernés. D’ailleurs, pour <em>Docker</em>, il est nécessaire de passer l’argument <em>systemd.unified_cgroup_hierarchy=0</em> au noyau pour qu’il continue de fonctionner.</p>
<h3 id="toc-openssh-refuse-pardéfaut-lauthentification-par-mot-depasse-ausuperutilisateur">OpenSSH refuse par défaut l’authentification par mot de passe au super‑utilisateur</h3>
<p>OpenSSH refuse par défaut les identifications par mot de passe pour le compte super‑utilisateur. Cela ne fait que suivre la configuration par défaut du projet officiel depuis 2015 à ce sujet. La sécurité s’en retrouve renforcée.</p>
<h3 id="toc-ping-accessible-à-tous">Ping accessible à tous</h3>
<p>Tous les groupes utilisateurs ont la possibilité native de faire des <em>ping</em> sur le réseau sans binaire <em>setuid</em>. Cela est surtout à destination des environnements avec conteneur ou Fedora Silverblue. Ce changement affecte à la configuration <em>sysctl</em> <code>net.ipv4.ping_group_range</code> la valeur maximale pour que tous les groupes utilisateurs y aient le droit. Les capacités <code>CAP_NET_ADMIN</code> et <code>CAP_NET_RAW</code> ne sont pas nécessaires non plus en recourant aux <em>sockets</em> <em>ICMP Echo</em> au lieu des <em>sockets</em> <em>raw</em>. Ils nécessitent en effet moins de droits que le second, car il ne permet pas d’usage abusif ou ne présente pas un risque de sécurité.</p>
<h3 id="toc-gestionnaires-de-paquets">Gestionnaires de paquets</h3>
<h4 id="toc-le-compteur-rpm-atteint-la-version415">Le compteur RPM atteint la version 4.15</h4>
<p>Cette version 4.15 du gestionnaire de paquets RPM apporte un meilleur parallélisme pour les tâches de compilation. De nombreux rapports d’erreur sont plus clairs, et de nombreuses macros ont été ajoutées comme <code>%elif</code>, <code>%elifos</code> et <code>%elifarch</code>, ce qui devrait simplifier la vie des empaqueteurs.</p>
<h4 id="toc-dnf-avertit-mieux-quun-dépôt-est-inaccessible">DNF avertit mieux qu’un dépôt est inaccessible</h4>
<p>DNF émettra une erreur par défaut si un dépôt est inaccessible, au lieu d’émettre seulement un avertissement. Cela est surtout à destination des dépôts tiers qui n’activaient pas forcément cette option dans leur propre configuration. C’est l’option <code>skip_if_unavailable</code> qui a la valeur <em>false</em> par défaut dorénavant et concerne aussi <em>libdnf</em> ainsi que, de fait, les outils tiers qui s’en servent.</p>
<p>L’objectif est de rendre plus visible le fait qu’un dépôt n’est pas accessible pour l’utilisateur. L’avertissement était souvent noyé dans une grande quantité d’informations pour l’utilisateur. En cas de mise à jour, avec un dépôt mal configuré ou d’un problème quelconque, l’utilisateur pouvait croire que ses applications étaient à jour, alors qu’en réalité il devait résoudre ou signaler un problème pour les obtenir.</p>
<h4 id="toc-yum3-tire-sa-révérence">YUM 3 tire sa révérence</h4>
<p>YUM cède sa place à DNF, seuls des liens symboliques vers DNF sont maintenus. Son API n’est également plus accessible.</p>
<h3 id="toc-suppression-des-paquets-liés-à389console">Suppression des paquets liés à 389‑console</h3>
<p>Les paquets liés à 389-console sont retirés au profit d’une nouvelle interface Web via Cockpit. Cela concerne les paquets <em>389-console</em>, <em>389-ds-console</em>, <em>389-admin-console</em>, <em>389-dsgw</em>, <em>389-admin</em> et <em>389-adminutil</em>. Ces interfaces écrites en Java n’étaient en effet plus maintenues depuis quelque temps.</p>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<h3 id="toc-glibc-230">Glibc 2.30</h3>
<p>Mise à jour de la bibliothèque C glibc vers la version 2.30. Cette version propose la prise en charge d’Unicode 12.1.0, les appels système <em>getdents64</em>, <em>gettid</em> et <em>tgkill</em> ont été ajoutés, et elle propose aussi, depuis une révision POSIX, des fonctions d’attente de <em>pthread</em> basées sur une horloge monotone ou réelle, ce qui complète les fonctions existantes basées sur un delta temporel exploitant une structure <em>timespec</em>. Et, bien sûr, de nombreuses autres corrections.</p>
<h3 id="toc-gawk-passe-à-la-branche-50">Gawk passe à la branche 5.0.</h3>
<p>La version 5.0 de GNU Awk corrige essentiellement de nombreux bogues. Son moteur d’expressions rationnelles récupère celui de GNULIB, ce qui met fin à une grosse activité de maintenance. Mais surtout, il prend en charge les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_noms">espaces de noms</a>. L’espace de noms par défaut étant <em>awk</em>. La compatibilité ascendante n’est pas totalement garantie avec cette mise à jour.</p>
<h3 id="toc-nodejs-en-est-à-son-douzièmenœud">Node.js en est à son douzième nœud</h3>
<p>Depuis la version 10, Node.js gère le protocole de sécurité TLS 1.3, alors que les versions 1.1 et 1.0 sont désactivés par défaut. Le nouvel analyseur HTTP expérimental <em>llhttp</em> a été ajouté. Et, bien entendu, de nombreux autres correctifs plus mineurs.</p>
<h3 id="toc-sphinx-passe-à-la-version2">Sphinx passe à la version 2</h3>
<p>Le générateur de documentation Sphinx passe à la version 2. La conséquence principale est l’abandon de la prise en charge de Python 2 par le projet. La sortie par défaut est maintenant en HTML 5.</p>
<h3 id="toc-renommage-du-paquet-python3-dédié-auxtests">Renommage du paquet Python 3 dédié aux tests</h3>
<p>Les tests Python passent du paquet <em>python3-libs</em> au paquet <em>python3-test</em>. Cela permet de résoudre quelques bogues liés à ce choix qui n’était pas non plus très cohérent.</p>
<h3 id="toc-gofonce-vers-la-version113">Go fonce vers la version 1.13</h3>
<p>Le langage Go passe à la version 1.13. Cette version apporte de nouvelles syntaxes pour exprimer des nombres en binaire, octal, hexadécimal flottant ou avec des séparateurs de milliers, afin de rendre le code plus clair et proche de ce qu’on retrouve dans d’autres langages comme Python ou C++. Quelques améliorations de performances aussi autour de l’instruction <em>defer</em> et la mémoire qui est libérée plus rapidement quand l’application n’en a plus besoin. Il gère aussi TLS 1.3 par défaut.</p>
<h3 id="toc-le-langage-perl-reluit-à-la-version530">Le langage Perl reluit à la version 5.30</h3>
<p>Perl 5.30 installe les modules CPAN dans le dossier lié à une version de Perl comme <code>/usr/local/{share,lib*}/perl5/5.30</code> au lieu de <code>/usr/local/{share,lib*}/perl5</code>. L’objectif étant d’éviter de casser la compatibilité des modules à cause d’une mise à niveau de Perl. Mais les utilisateurs devront procéder à une réinstallation des modules. De plus, Perl 5.30 prend en charge Unicode 12.1 et améliore la vitesse de conversion vers UTF-8. Les expressions rationnelles tiennent compte partiellement d’Unicode, par exemple « <code>[0-5]</code> » peut correspondre évidemment aux chiffres de 0 à 5 dans les langues latines, mais aussi à leurs équivalents dans d’autres alphabets.</p>
<h3 id="toc-erlang-et-otp-passent-en-version22">Erlang et OTP passent en version 22</h3>
<p>Le langage Erlang et OTP passent à la version 22. Le compilateur est plus rapide et efficace, notamment sur les opérations sur les chaînes de caractères. Il met à disposition une nouvelle API bas niveau pour les <em>sockets</em> à titre expérimental. Les opérations de sécurité SSL et TLS sont également plus rapides. En termes d’optimisation, il prend en charge le <em>Erlang Distribution Protocol</em>, qui scinde les gros paquets en paquets plus petits pour éviter les blocages. Fedora a spécifiquement travaillé à la migration des journaux des applications Erlang vers journald et à l’utilisation de D-Bus, grâce à erlang-dbus, pour avoir un système toujours plus cohérent.</p>
<h3 id="toc-haskellghc86-et-stackagelts13">Haskell GHC 8.6 et Stackage LTS 13</h3>
<p>Le compilateur Haskell GHC et Stackage LTS passent respectivement à la version 8.6 et 13. Cette évolution du langage bénéficie du <em>QuantifiedConstraints</em> pour exprimer plus finement des contraintes sur un type. La réduction des opérations arithmétiques devrait être plus efficace. Les nombres entiers acceptent le caractère de soulignement (<em>underscore</em>) comme séparateur de milliers. Et beaucoup de corrections encore.</p>
<h3 id="toc-mono52">Mono 5.2</h3>
<p>La pile .Net libre Mono bénéficie de la version 5.20. Cette mise à jour comporte principalement l’ajout de l’interface <em>Security Support Provider Interface</em> pour établir une connexion à une base de données SQL. Et le reste est essentiellement de la correction de bogues.</p>
<h3 id="toc-mingw-6">MinGW 6</h3>
<p>L’environnement et la chaîne de compilation MinGW passent la sixième. MinGW, qui permet de compiler des binaires pour Windows depuis GNU/Linux, gère maintenant la branche WinRT et notamment les derniers ajouts liés à la prise en charge de l’architecture ARM64. Il tire parti aussi des dernières évolutions de WINE dans la compatibilité avec l’interface COM de Windows. L’environnement d’exécution C est aussi complété pour une meilleure compatibilité.</p>
<h3 id="toc-utilisation-de-llvm-ldd-en-alternative-àgnuld">Utilisation de LLVM LDD en alternative à GNU LD</h3>
<p>Le projet Fedora propose une configuration alternative de l’éditeur de lien, pour passer aisément de celui du projet GNU LD à celui de LLVM LDD et <em>vice versa</em> sans changer l’environnement de développement. Cela permet de contourner facilement les environnements de développement qui font appel directement à LD car il est le plus répandu et disponible par défaut. Pour passer à LLD, il suffit d’appeler la commande suivante :</p>
<pre><code class="shell">$ update-alternatives --set ld /usr/bin/lld</code></pre>
<p>Et pour revenir en arrière :</p>
<pre><code class="shell">$ update-alternatives --set ld /usr/bin/ld.bfd</code></pre>
<p><code>/usr/bin/ld</code> est donc maintenant un lien symbolique.</p>
<h3 id="toc-gold-a-son-propre-paquet">GOLD a son propre paquet</h3>
<p>L’éditeur de lien GOLD de binutils, développé par Google mais maintenant maintenu par GNU, a son propre paquet, <em>binutils-gold</em>, pour facilement s’en séparer si la maintenance s’arrête. Le projet n’étant plus développé activement.</p>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<h3 id="toc-publication-dune-image-cloud-chaque-mois">Publication d’une image Cloud chaque mois</h3>
<p>L’image Cloud de Fedora bénéficiera d’une nouvelle image chaque mois. L’objectif est de favoriser la mise à jour des installations existantes, mais surtout que les nouvelles puissent tirer bénéfice des paquets les plus récents dès l’installation.</p>
<h3 id="toc-activation-de-bodhi-dans-rawhide">Activation de Bodhi dans Rawhide</h3>
<p>Dans la continuité de rendre <em>Rawhide</em> plus stable et d’améliorer l’assurance qualité, Bodhi est activé pour la branche <em>Rawhide</em>. <em>Rawhide</em> est la branche de développement de Fedora et reçoit beaucoup de mises à jour au fil du temps, pour relativement peu de testeurs. Son fonctionnement à part justifiait aussi le peu de ressources d’assurance qualité qui lui étaient dédiées.</p>
<p>Ce changement signifie qu’un paquet peut suivre le même processus pour une mise à jour sur <em>Rawhide</em> que pour une version stable. C’est‑à‑dire qu’un paquet soumis, sauf exceptions, attend quelques jours dans des dépôts de tests. Si la mise à jour n’a pas reçu d’avis négatifs provenant d’utilisateurs (qui est appelé aussi le <em>karma</em>) ou si cela fait trop longtemps qu’elle attend, soit environ deux semaines, la mise à jour sera diffusée plus largement. Mais surtout, la mise à jour n’est poussée que si les tests automatiques ont réussi.</p>
<h3 id="toc-gestion-dynamique-des-dépendances-de-sources-rpm">Gestion dynamique des dépendances de sources RPM</h3>
<p>Les sources RPM peuvent avoir des dépendances lors de la compilation qui sont gérées dynamiquement. En effet, de plus en plus de langages comme Rust, Node.js, Ruby, Python, Haskell ou Go gèrent eux‑mêmes les dépendances pour compiler un projet. Ainsi, pour un projet donné, l’empaqueteur n’a plus à recopier les dépendances que le projet a déjà lui‑même renseignées à la main. Ce qui devrait réduire le risque d’erreurs et faciliter le travail du mainteneur.</p>
<h3 id="toc-nouvelles-règles-dempaquetage-pour-les-projets-engo">Nouvelles règles d’empaquetage pour les projets en Go</h3>
<p>De nouvelles règles d’empaquetage pour les projets utilisant Go ont été édictées. Jusqu’ici, les règles d’empaquetage autour des projets employant Go étaient un brouillon jamais formellement adopté. L’arrivée de Go 1.13 et du concept de modules par défaut est le bon moment pour aller plus loin. Ainsi, ils disposent maintenant de la macro <code>go-rpm-macros</code> pour simplifier et uniformiser la description des paquets. Ils attendent une maintenance simplifiée et moins d’erreurs dans la gestion des 775 paquets concernés.</p>
<h3 id="toc-résolution-automatique-des-dépendances-du-langager">Résolution automatique des dépendances du langage R</h3>
<p>Les dépendances autour du langage <em>R</em> lors de l’exécution peuvent maintenant être résolues automatiquement. En effet, les modules <em>R</em> décrivent les dépendances dans les méta‑données mais cette information n’était pas jusqu’ici exploitée. Maintenant, cette information est collectée et assignée automatiquement dans le source RPM du paquet. Cela simplifie la charge de travail et réduit les erreurs de maintenance.</p>
<h3 id="toc-utilisation-dun-gdb-minimal-lors-de-la-compilation-defedora">Utilisation d’un gdb minimal lors de la compilation de Fedora</h3>
<p>L’environnement de compilation de Fedora, le buildroot, utilise un gdb minimal pour gagner en efficience. Cet environnement de compilation est utilisé pour la génération de chaque nouveau paquet, la moindre optimisation est donc bonne à prendre car il est sollicité un très grand nombre de fois. Il ne dispose plus de la gestion de la coloration syntaxique, XML ou de Python qui ne sont pas nécessaires dans ce contexte. Cela permet du coup de ne plus avoir besoin de Python 3 dans <em>buildroot</em>. Il nécessite maintenant 54 Mio à télécharger, au lieu de 77 Mio, et passe de 339 Mio à 249 Mio en espace disque. Cette version allégée est disponible via le paquet <em>gdb-minimal</em>, qui installe le binaire <code>/usr/bin/gdb.minimal</code> pour ceux qui le souhaitent.</p>
<h3 id="toc-génération-de-glibc32-sur-infrastructures-64bits">Génération de glibc32 sur infrastructures 64 bits</h3>
<p>Le paquet glibc32 nécessaire pour le <em>buildroot</em> de Fedora bénéficie d’une amélioration de sa compilation pour être plus maintenable et garantir le respect de la licence LGPL. En effet, les architectures 64 bits x86-64, PPC64 et s390x sont compatibles avec leurs architectures de base respectives qui les précèdent, à savoir i686, PPC et s390. Donc, un logiciel compilé pour les secondes peut fonctionner sur les premières architectures. Cela permet donc de faire ce qui est nommé du « <em>multilib</em> ». Une version de Fedora x86-64 native peut installer des paquets destinés à la base pour i686 pour des raisons de compatibilité.</p>
<p>Cependant, glibc est une bibliothèque centrale et est nécessaire pour beaucoup de composants de base, dont GCC. Or, Fedora ne permet pas de compiler dans son infrastructure un paquet i686 pour du x86-64, par exemple. Donc, globalement, l’astuce employée jusqu’ici était de récupérer les paquets générés pour l’image i686 directement pour x86-64. Mais, pour PPC64 et s390x, leurs équivalents 32 bits ne sont plus du tout générés, ce qui pose problème car une copie ancienne de glibc32 est utilisée et Fedora n’est plus capable de la compiler à nouveau. Ce qui semble problématique au regard de la LGPL du projet.</p>
<p>Désormais, une exception a été incluse dans l’infrastructure pour générer glibc et glibc32 ensemble, en partant donc du même code source.</p>
<h2 id="toc-la-communauté-francophone">La communauté francophone</h2>
<h3 id="toc-lassociation">L’association</h3>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f4c6f676f2e706e67/Logo.png" alt="Logo de Borsalinux-fr" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/Logo.png"></p>
<p><a href="https://www.borsalinux-fr.org/">Borsalinux-fr</a> est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.</p>
<p>Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.</p>
<p>L’association est en effet propriétaire du <a href="https://www.fedora-fr.org/">site officiel de la communauté francophone de Fedora</a>, organise régulièrement des évènements promotionnels, comme les Rencontres Fedora, et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le Libre, principalement à travers la France.</p>
<p>Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://www.borsalinux-fr.org/pages/Adh%C3%A9rer">adhérer à l’association</a> : les cotisations nous aident à produire des <em>goodies</em>, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;</li>
<li>participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;</li>
<li>concevoir des <em>goodies</em> ;</li>
<li>organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.</li>
</ul>
<p>Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.</p>
<p>Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions hebdomadaires chaque lundi soir à 20 h 30 (heure de Paris) sur IRC (canal <em>#fedora-meeting-1</em> sur Freenode).</p>
<p>Vous pouvez aussi nous rencontrer lors du prochain Paris OpenSource Summit les 10 et 11 décembre (ce sont un mardi et un mercredi) aux <em>Docks de Paris</em> à Aubervilliers. Un stand sera installé pour présenter Fedora, obtenir vos retours et répondre à vos questions.</p>
<h3 id="toc-la-documentation">La documentation</h3>
<p>Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les cinq années de retard accumulées sur le sujet.</p>
<p>Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour. Un grand merci à Charles‑Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège, José Fournier et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.</p>
<p>L’équipe se réunit tous les lundis soirs après 21 h (heure de Paris) sur IRC (canal <em>#fedora-doc-fr</em> sur Freenode) pour faire progresser la documentation par un travail collaboratif. Le reste de la semaine cela se passe sur les listes de diffusion.</p>
<p>Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.</p>
<h2 id="toc-comment-se-procurer-fedora31">Comment se procurer Fedora 31 ?</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f626c6f672e6665646f72612d66722e6f72672f7075626c69632f72656e61756c742f496c6c757374726174696f6e732f2e4d656469617772697465725f732e706e67/.Mediawriter_s.png" alt="Logo Media Writer" title="Source : https://blog.fedora-fr.org/public/renault/Illustrations/.Mediawriter_s.png"></p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 30 ou 29 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers Fedora 31</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Autrement, pas de panique, vous pouvez <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9charger_Fedora">télécharger Fedora</a> avant de <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Guide_d%27installation_de_Fedora_en_images">procéder à son installation</a>. La procédure ne prend que quelques minutes.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable <a href="https://fedoraproject.org/wiki/Common_F31_bugs">les bogues importants connus à ce jour pour Fedora 31</a>.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/fedora-31-est-sortie.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/118119/comments.atom">voir le flux Atom</a>
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</p>
RenaultJulien JorgeDavy DefaudLiorelbobble bubbleZeroHeureYsabeau 🧶 🧦Benoît SibaudM5oulpalm123https://linuxfr.org/nodes/118119/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/394372019-09-17T22:37:41+02:002019-09-18T17:31:50+02:00Fedora 31 bêta peut être testéLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En ce mardi 17 septembre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la sortie de la version bêta de Fedora 31.</p>
<p>Malgré les risques concernant la stabilité d’une version bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora 31 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.</p>
<p>La version finale est, pour le moment, fixée pour le 22 ou 29 octobre.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://getfedora.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104837">Site officiel du projet Fedora </a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fedora-fr.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104838">Site officiel de la communauté francophone de Fedora</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://torrent.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104839">Torrents officiels pour télécharger les différentes éditions</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://spins.fedoraproject.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104840">Les versions avec bureaux alternatifs de Fedora (KDE, Xfce, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://labs.fedoraproject.org/fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104841">Les suites de productivités de Fedora (Astronomie, design, etc.)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://fedoraproject.org/wiki/Releases/31/Schedule" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/104842">Calendrier pour Fedora 31</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-exp%C3%A9rience-utilisateur">Expérience utilisateur</a></li>
<li><a href="#toc-gestion-du-mat%C3%A9riel">Gestion du matériel</a></li>
<li><a href="#toc-internationalisation">Internationalisation</a></li>
<li><a href="#toc-administration-syst%C3%A8me">Administration système</a></li>
<li><a href="#toc-d%C3%A9veloppement">Développement</a></li>
<li><a href="#toc-projet-fedora">Projet Fedora</a></li>
<li><a href="#toc-tester">Tester</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-expérience-utilisateur">Expérience utilisateur</h2>
<ul>
<li>passage à GNOME 3.34 ;</li>
<li>la roue tourne pour Xfce avec la version 4.14 ;</li>
<li>mise à jour de DeepinDE 15.11 ;</li>
<li>Firefox utilise Wayland nativement par défaut, bien entendu si la session de bureau le permet ;</li>
<li>les applications Qt utiliseront de manière analogue Wayland lors d’une session GNOME sous Wayland ;</li>
<li>les paquets RPM utilisent le format de compression <em>zstd</em> au lieu de <em>xz</em> ; le temps de décompression est bien plus rapide d’un facteur trois ou quatre pour le paquet Firefox par exemple, mais générer un paquet est légèrement plus long.</li>
</ul>
<h2 id="toc-gestion-du-matériel">Gestion du matériel</h2>
<ul>
<li>le noyau Linux i686 n’est plus généré et les dépôts associés sont également supprimés ; de fait, il n’y aura plus d’images de Fedora pour cette architecture, ni mise à niveau possible depuis Fedora 30 pour ces utilisateurs ; des paquets i686 peuvent subsister dans les dépôts à destination des utilisateurs ayant l’architecture x86-64 uniquement ;</li>
<li>le <em>spin</em> Xfce de Fedora dispose d’une image pour l’architecture AArch64 ;</li>
<li>sur les machines avec la fonctionnalité Secure Boot de l’UEFI activée, GRUB peut maintenant utiliser ses modules de sécurité nativement.</li>
</ul>
<h2 id="toc-internationalisation">Internationalisation</h2>
<ul>
<li>les paquets <em>langpacks</em> sont subdivisés avec une partie <em>langpacks-core</em> qui ne propose que la police par défaut et la <em>locale</em> correspondante, l’utilisateur a donc plus de flexibilité à ce niveau ;</li>
<li>mise à jour d’IBus 1.5.21 ;</li>
<li>les polices Google Noto variables auront maintenant la priorité sur les polices non variables du même fournisseur.</li>
</ul>
<h2 id="toc-administration-système">Administration système</h2>
<ul>
<li>le binaire <code>/usr/bin/python</code> fait référence dorénavant à Python 3 et non Python 2 ; en effet, Python 2 ne sera plus supportée par le projet officiel en janvier 2020, le projet Fedora respecte donc la PEP 394 pour entamer la transition ; en cas de problèmes vous pouvez créer le lien symbolique <code>~/.local/bin/python</code> pour un utilisateur ou <code>/usr/local/bin/python</code> pour le système entier afin de restaurer le comportement habituel ;</li>
<li>de fait, il y a une suppression massive de paquets Python 2 pour ne garder essentiellement que les derniers projets non convertis à Python 3 aujourd’hui ;</li>
<li>la fonction des politiques de sécurité, introduite peu à peu dans Fedora ces dernières années, offre maintenant la possibilité aux administrateurs de personnaliser les règles comme le choix des protocoles de sécurité utilisables ou non sur le système ;</li>
<li>le noyau propose les cgroups 2 au lieu de la version 1 utilisée jusqu’alors ;</li>
<li>OpenSSH refuse par défaut les identifications par mot de passe pour le compte super‐utilisateur ;</li>
<li>tous les groupes utilisateur ont la possibilité native de faire des <code>ping</code> sur le réseau sans binaire <em>setuid</em>, c’est surtout à destination des environnements avec conteneur ou Fedora Silverblue ;</li>
<li>le compteur RPM atteint la version 4.15 ;</li>
<li>si un dépôt est non accessible, DNF émettra une erreur par défaut au lieu d’un avertissement ; c’est surtout à destination des dépôts tiers qui n’activaient pas forcément cette option dans leur configuration ;</li>
<li>YUM 3 tire sa révérence, un lien symbolique vers DNF est maintenu ; son API n’est également plus accessible ;</li>
<li>les paquets liés à <em>389-console</em> sont retirés au profit d’une nouvelle interface Web.</li>
</ul>
<h2 id="toc-développement">Développement</h2>
<ul>
<li>mise à jour de la bibliothèque C glibc vers la version 2.30 ;</li>
<li>Gawk passe à la branche 5.0 ;</li>
<li>Node.js en est à son douzième nœud ;</li>
<li>le générateur de documentation Sphinx passe à la version 2 et abandonne la prise en charge de Python 2 ;</li>
<li>les tests Python passent du paquet <em>python3-libs</em> au paquet <em>python3-test</em> ;</li>
<li>le langage Go fonce vers la version 1.13 ;</li>
<li>le langage Perl reluit à la version 5.30 ;</li>
<li>mise à jour du langage Erlang et OTP à la version 22 ;</li>
<li>alors que le compilateur Haskell GHC et Stackage LTS passent respectivement eux versions 8.6 et 13 ;</li>
<li>la pile .Net libre Mono bénéficie de la version 5.20 ;</li>
<li>l’environnement et la chaîne de compilation MinGW passent la sixième ;</li>
<li>le projet Fedora propose une configuration alternative de l’éditeur de liens, pour passer aisément de celui du projet GNU LD à celui de LLVM LDD et vice versa sans changer l’environnement de développement ;</li>
<li>l’éditeur de liens GOLD de <em>binutils</em>, développé par Google mais maintenu par GNU maintenant, a son propre paquet <em>binutils-gold</em> pour facilement s’en séparer si la maintenance s’arrête ; le projet n’étant plus développé activement.</li>
</ul>
<h2 id="toc-projet-fedora">Projet Fedora</h2>
<ul>
<li>l’image Cloud de Fedora bénéficiera d’une nouvelle image chaque mois ;</li>
<li>Bodhi est activé sur Rawhide, poursuivant l’objectif de rendre Rawhide plus stable et améliorer l’assurance qualité ; cela signifie que la mise à jour d’un paquet sur Rawhide doit suivre le même processus que pour une version stable ;</li>
<li>les sources RPM peuvent avoir des dépendances lors de la compilation générées dynamiquement ; en effet, de plus en plus de langages comme Rust ou Go gèrent eux‐mêmes les dépendances pour compiler un projet, ainsi, l’empaqueteur n’a plus pour ces projets à recopier les dépendances que le projet a déjà lui même renseigné ;</li>
<li>de nouvelles règles d’empaquetage pour les projets utilisant Go ont été édictées ;</li>
<li>l’environnement de compilation de Fedora, le <em>buildroot</em>, utilise un gdb minimal pour gagner en efficience ; il ne dispose plus de la gestion du XML ou de Python ;</li>
<li>les dépendances autour du langage <em>R</em> peuvent maintenant être résolues automatiquement ;</li>
<li>le paquet glibc i686 nécessaire pour le <em>buildroot</em> de Fedora bénéficie d’une amélioration de sa compilation pour être plus maintenable et garantir le respect de la licence LGPL.</li>
</ul>
<h2 id="toc-tester">Tester</h2>
<p>Durant le développement d’une nouvelle Fedora, comme cette version bêta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe de qualité élabore et propose une série de tests, en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et d’indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.</p>
<p>Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via <a href="http://testdays.fedorainfracloud.org/events">la page suivante</a>. <a href="https://blog.fedora-fr.org/renault/">J’annonce régulièrement sur mon blog</a> quand une journée de tests est planifiée.</p>
<p>Si vous avez une bêta exploitable sous la main, ça requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum). Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par <a href="https://torrent.fedoraproject.org/">Torrent</a> ou via le <a href="https://getfedora.org/">site officiel</a>.</p>
<p>Si vous avez déjà Fedora 30 ou 29 sur votre machine, vous pouvez faire une <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Mise_%C3%A0_niveau_de_Fedora">mise à niveau vers la bêta</a>. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.</p>
<p>Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.</p>
<p>En cas de bogue, n’oubliez pas de relire <a href="https://doc.fedora-fr.org/wiki/Apprendre_%C3%A0_rapporter_un_bogue">la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla</a> ou de <a href="https://fedora.zanata.org/?dswid=-957">contribuer à la traduction sur Zanata</a>.</p>
<p>Bons tests à tous !</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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