tag:linuxfr.org,2005:/sections/scienceLinuxFr.org : les dépêches de Science2023-12-03T11:00:04+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:News/417802023-12-03T11:00:04+01:002023-12-03T11:00:04+01:00Le meilleur modèle de langage pour le savoir médical est libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Des scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne lancent Meditron, le grand modèle de langage sous licence libre et adapté au domaine médical le plus performant au monde. Objectif : aider à la prise de décision clinique. Entraîné avec des données ouvertes et distribué sous <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Apache">licence libre Apache</a>, ce modèle est également beaucoup moins gourmand en ressources que les chatbots du marché : libre à chacun de mettre des moyens pour l’utiliser et l’améliorer.</p>
<p><em>Cette dépêche est un travail dérivé d’un <a href="https://actu.epfl.ch/news/le-grand-modele-de-langage-de-l-epfl-pour-le-savoi/">texte original</a> de Tanya Petersen diffusé sous licence de nature « Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions » (<a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/legalcode.fr">CC-BY-SA 4.0</a>)</em></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://actu.epfl.ch/news/le-grand-modele-de-langage-de-l-epfl-pour-le-savoi/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113041">Article original (CC-BY-SA 4.0)</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://arxiv.org/abs/2311.16079" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/113042">Pré-publication</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://github.com/epfLLM/meditron" hreflang="wq" href="https://linuxfr.org/redirect/113043">Code source</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.epfl.ch/labs/mlo/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/113044"> Machine Learning and Optimization Laboratory</a></li></ul><div><p>Les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_mod%C3%A8le_de_langage">grands modèles de langage</a> sont des algorithmes d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage_profond">apprentissage profond</a> entraînés avec d’innombrables textes pour apprendre des milliards de relations mathématiques entre les mots (également appelés « paramètres »). Ceux-ci sont de plus en plus connus, car ils constituent la base algorithmique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chatbot">chatbots</a> comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/ChatGPT">ChatGPT</a> d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenAI">OpenAI</a> et <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/PaLM">PaLM</a>, utilisé pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bard_(chatbot)">Bard</a> de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Google">Google</a>. Les plus grands modèles d’aujourd’hui possèdent des centaines de milliards de paramètres, et leur entraînement coûte également des milliards de dollars.</p>
<p>Alors que les modèles généralistes à grande échelle comme ChatGPT peuvent aider les utilisatrices et utilisateurs à accomplir un ensemble de tâches, comme rédiger des courriels ou créer des poèmes, le fait de cibler un domaine de connaissance spécifique peut permettre aux modèles d’être plus petits et plus accessibles. Par exemple, les grands modèles de langage qui sont entraînés avec des connaissances médicales de qualité peuvent potentiellement démocratiser l’accès à des informations fondées sur la science pour aider dans les prises de décisions cliniques.</p>
<p>De nombreux efforts ont déjà été déployés pour exploiter et améliorer les connaissances médicales et les capacités de raisonnement des grands modèles de langage. Pourtant, à ce jour, l’IA qui en découle est soit fermée et privatrice (par exemple <a href="https://en.m.wikipedia.org/wiki/PaLM">MedPaLM</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/GPT-4">GPT-4</a>, soit limitée à une échelle d’environ 13 milliards de paramètres, ce qui en restreint l’accès ou la capacité.</p>
<p>À des fins d’amélioration de l’accès et de la représentation, des chercheuses et chercheurs de la Faculté informatique et communications de l’EPFL ont mis au point Meditron 7B et 70B, une paire de grands modèles de langage open source comportant respectivement 7 et 70 milliards de paramètres et adaptés au domaine médical, et les ont présentés dans leur article en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9publication_(%C3%A9dition_scientifique)">prépublication</a> intitulé <a href="https://arxiv.org/abs/2311.16079">Meditron-70B: Scaling Medical Pretraining for Large Language Models</a>.</p>
<p>S’appuyant sur le modèle <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/LLaMA#Llama_2">Llama-2</a> en libre accès (via une <a href="https://github.com/facebookresearch/llama/blob/main/LICENSE">licence spécifique</a>) lancé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Meta_(entreprise)">Meta</a>, avec la contribution continue de cliniciennes et cliniciens ainsi que de biologistes, Meditron a été entraîné avec des sources de données médicales soigneusement sélectionnées. Ces dernières incluaient la littérature médicale <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_par_les_pairs">évaluée par des pairs</a> et issue de référentiels en libre accès comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/PubMed">PubMed</a>, et un ensemble unique de directives de pratiques cliniques diverses, couvrant de nombreux pays, régions, hôpitaux et organisations internationales.</p>
<p>« <em>Après avoir développé Meditron, nous l’avons évalué par rapport à quatre points de référence médicaux majeurs, montrant que ses performances dépassent celles de tous les autres modèles open source disponibles, ainsi que celles des modèles fermés GPT-3.5 et Med-PaLM. Meditron-70B est même à moins de 5% de GPT-4 et 10% de Med-PaLM-2, les deux modèles les plus performants, mais fermés, actuellement adaptés aux connaissances médicales</em> », explique Zeming Chen, principal auteur de l’étude et doctorant au sein du <a href="https://nlp.epfl.ch">Laboratoire de traitement du langage naturel</a> (NLP) dirigé par le professeur Antoine Bosselut, chercheur principal du projet.</p>
<p>Dans un monde où la plupart des gens se méfient, voire redoutent, les progrès rapides de l’intelligence artificielle, le professeur Martin Jaggi, responsable du Laboratoire d’apprentissage machine et d’optimisation (MLO) de l’EPFL, souligne l’importance de la particularité open source de Meditron, y compris le code de sélection du corpus médical de préentraînement et les poids des modèles.</p>
<p>« <em>Il y a une transparence sur la manière dont Meditron a été entraîné et les données qui ont été utilisées. Nous souhaitons que les chercheuses et chercheurs testent notre modèle et le rendent plus fiable et plus robuste grâce à leurs améliorations, en renforçant sa sécurité dans la validation en conditions réelles, un processus long et nécessaire. Rien de tout cela n’est disponible avec les modèles fermés développés par les grandes entreprises technologiques</em> », explique-t-il.</p>
<p>La professeure Mary-Anne Hartley, médecin et responsable du Laboratory for intelligent Global Health Technologies, hébergé conjointement au Laboratoire MLO de l’EPFL et à l’École de médecine de Yale, dirige les aspects médicaux de l’étude. « <em>La sécurité était au centre de nos préoccupations dès le début de la conception de Meditron. Ce qui est unique, c’est qu’il code les connaissances médicales à partir de sources transparentes d’informations de qualité. Il s’agit maintenant de s’assurer que le modèle est capable de fournir ces informations de manière appropriée et en toute sécurité</em> ».</p>
<p>Les directives de pratiques cliniques du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) constituent l’une de ces sources d’informations de qualité.</p>
<p>« <em>Il n’est pas fréquent que les nouveaux outils de santé soient pertinents pour les besoins humanitaires</em> », souligne Javier Elkin, qui dirige le Programme de santé numérique au CICR. « <em>Le CICR est un gardien essentiel des principes humanitaires. Nous sommes ravis de collaborer avec cette initiative de l’EPFL qui nous permet d’intégrer nos directives à la technologie</em> ».</p>
<p>Grâce à une bourse <a href="https://eth4d.ethz.ch/funding-opportunities/eth4d-research-grants/ETH4D-Humanitarian-Action-Challenges.html">Humanitarian Action Challenge</a> coordonnée par l’EssentialTech Centre de l’EPFL, début décembre, un atelier commun à Genève explorera le potentiel, ainsi que les limites et les risques, de ce type de technologie, avec une session spéciale sur Meditron par les autrices et auteurs.</p>
<p>« <em>Nous avons développé Meditron car l’accès aux connaissances médicales devrait être un droit universel</em> <em>» conclut Antoine Bosselut. « *Nous espérons qu’il sera un point de départ utile pour les chercheuses et chercheurs qui souhaitent adapter et valider cette technologie en toute sécurité dans leur pratique</em> ».</p>
<p>Le lancement de Meditron s’inscrit dans la mission du nouveau Centre IA de l’EPFL qui porte sur la manière dont une IA responsable et efficace peut faire progresser l’innovation technologique au profit de tous les secteurs de la société. Le Centre IA de l’EPFL veut tirer parti de la vaste expertise du corps enseignant et de la communauté de recherche. Il encourage un engagement multidisciplinaire dans la recherche, l’enseignement et l’innovation en matière d’IA, ainsi que des partenariats plus larges avec différents acteurs de la société.</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
Denis DordoigneBenoît SibaudJulien JorgeYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/134061/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/408882023-10-10T16:13:23+02:002023-10-10T23:27:52+02:00Lorinda Cherry, la programmeuse Unix qui aimait la course automobile et les chiens et ses consœursLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Au départ, une nécrologie de Lorinda Cherry qui se fait très très tardive. À l’arrivée une dépêche qui évoque aussi deux de ses contemporaines, Evi Nemeth et Jude Milhon, pour célébrer la journée des femmes en science ou <a href="https://uk.ambafrance.org/Journee-Ada-Lovelace-les-femmes-en-sciences">journée Ada Lovelace</a>.</p>
<p>Lorinda Cherry a été membre de l’équipe qui a conçu UNIX, Evi Nemeth a été surnommée la « grand-mère de l’administration de système », quant à Judith Milhon, elle est tout simplement la première hackeuse et l’inventrice du terme « Cypherpunk ».</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e6962622e636f2f5a634e36306d392f6a6f75726e65652d6164612d6c6f76656c6163652e77656270/journee-ada-lovelace.webp" alt="Journée Ada Lovelace" title="Source : https://i.ibb.co/ZcN60m9/journee-ada-lovelace.webp"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://en.wikipedia.org/wiki/Lorinda_Cherry" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109968">Article Wikipédia</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://news.ycombinator.com/item?id=30354391" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109969">Discussion sur Hacker News</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://ncwit.org/profile/lorinda-cherry/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109970">Fiche par le National Center for Women & Information Technology</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.princeton.edu/~hos/frs122/precis/cherry1.htm" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109971">Fiche par l'Université de Princeton</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://tiny.antville.org/stories/906514/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109972">Fiche par TinyTalk (2004)</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://www.princeton.edu/~hos/mike/transcripts/cherry.htm" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109973">Interview de Cherry à l'Université de Princeton</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://linuxfr.org/users/krunch/liens/lorinda-cherry-autrice-de-bc-et-dc-entre-autres-est-decedee" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109974">Lien initial sur LinuxFR</a></li><li>lien nᵒ 8 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lorinda_Cherry" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109976">Version française de l'article Wikipédia</a></li><li>lien nᵒ 9 : <a title="https://www.lemedia05.com/he-who-touched-it-last-owned-it-a-la-mort-de-la-pionniere-unix-lorinda-cherry/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109977">« He who touched it last, owned it » : à la mort de la pionnière Unix Lorinda Cherry ( LeMedia05)</a></li><li>lien nᵒ 10 : <a title="https://www.theguardian.com/technology/2003/aug/08/guardianobituaries.obituaries" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/112809">Nécrologie de Jude Milhon</a></li><li>lien nᵒ 11 : <a title="https://zonebitcoin.co/qui-etait-jude-milhon-la-pionniere-du-mouvement-cypherpunk/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112810">Qui était Jude Milhon, la pionnière du mouvement Cypherpunk ?</a></li><li>lien nᵒ 12 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Evi_Nemeth" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112811">Page Wikipédia sur Evi Nemeth</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-lorinda-cherry-1944-2022-les-chiens-les-voitures-de-courses-et-surtout-unix">Lorinda Cherry (1944 ―2022), les chiens, les voitures de courses, et surtout Unix</a><ul>
<li><a href="#toc-formation-initiale-et-d%C3%A9buts-aux-bell-labs">Formation initiale et débuts aux Bell Labs</a></li>
<li><a href="#toc-unix-les-outils-de-traitement-de-texte-et-les-pr%C3%A9jug%C3%A9s-des-concours-canins">Unix, les outils de traitement de texte et les préjugés des concours canins</a></li>
<li><a href="#toc-publications-scientifiques">Publications scientifiques</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-evi-nemeth-1940--2013-linux-et-la-mer">Evi Nemeth (1940 ― 2013), Linux et la mer</a></li>
<li><a href="#toc-jude-milhon-1939--2003-cypherpunk-et-hackeuse">Jude Milhon (1939 ― 2003), cypherpunk et hackeuse</a></li>
<li><a href="#toc-remerciements-pr%C3%A9cautionneux">Remerciements précautionneux</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-lorinda-cherry-1944-2022-les-chiens-les-voitures-de-courses-et-surtout-unix">Lorinda Cherry (1944 ―2022), les chiens, les voitures de courses, et surtout Unix</h2>
<p>Lorinda Cherry faisait partie de l’équipe de recherche originelle ayant mis au point le légendaire système d’exploitation Unix, chez Bell Labs. Elle est également autrice des utilitaires de calcul scientifique <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bc_(Unix)"><code>bc</code></a>, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Dc_(computer_program)"><code>dc</code></a> et a coécrit <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Eqn_(software)"><code>eqn</code></a>. Ses travaux mathématiques ont également permis l’émergence des premiers correcteurs orthographiques. En plus de ses contributions dans le domaine du calcul scientifique, elle était connue pour sa participation de longue date aux courses automobiles à la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sports_Car_Club_of_America">SCCA</a> et aux concours d’exposition canines sur les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dobermann">Dobermanns</a>. </p>
<h3 id="toc-formation-initiale-et-débuts-aux-bell-labs">Formation initiale et débuts aux Bell Labs</h3>
<p>Après un passage à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%C2%A0%A9_du_Delaware">l’Université de Delaware</a> pour un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Baccalaur%C3%C2%A0%A9at_universitaire#%C3%C2%A0%89tats-Unis"><em>Bachelor of Arts</em></a> en mathématique, Lorinda Cherry sort titulaire d’un Master en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Informatique">informatique</a> obtenu à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_de_technologie_Stevens">l’Institut de technologie Stevens</a> en 1969. L’informatique étant une science nouvelle et encore très dépendante des théories mathématiques.</p>
<p>Elle avait, par ailleurs, intégré le département recherche sur la vision et l’acoustique de Bell Labs en 1966. Comme pour la plupart des chercheurs et chercheuses de sa génération, Cherry travaillera d’abord comme programmeuse <a href="//linuxfr.org/news/deces-du-pere-du-fortran-et-de-la-notation-bnf">FORTRAN</a>. Lassée d’écrire des programmes basés sur les idées d’autrui, elle se tourne alors vers des projets plus stimulants comme <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/BEFLIX">BEFLIX</a> pour l’animation assistée par ordinateur, en collaboration avec le pionnier en la matière <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Ken_Knowlton">Kenneth Knowlton</a>. Les travaux avec Knowlton avaient été accueillis par une série d’expositions du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Brooklyn_Museum">Brooklyn Museum</a> <a href="https://ethw.org/First-Hand:Early_Digital_Art_At_Bell_Telephone_Laboratories,_Inc">durant la décennie 1960</a>.</p>
<h3 id="toc-unix-les-outils-de-traitement-de-texte-et-les-préjugés-des-concours-canins">Unix, les outils de traitement de texte et les préjugés des concours canins</h3>
<p>Après quelques péripéties dans les atolls en faisant des recherches sur les systèmes de guidage de missile, elle retourne sur le continent et rejoint le département informatique des Bell Labs en 1971, juste au moment où les travaux sur le système d’exploitation Unix sont lancés. Elle rejoint l’équipe de recherche dédiée près d’un an plus tard, pour travailler comme programmeuse en assembleur pour les premières versions d’Unix.</p>
<p>L’équipe travaillant sur UNIX chez Bell Labs devait justifier ses budgets pour l’achat d’ordinateurs en fournissant des outils pour les autres équipes de Bell Labs. L’un de ces outils est le système de traitement de texte <code>roff</code>, qui a servi à la mise en page de brevets et autres documents techniques chez Bell. Ce système est un concurrent de TeX, et il est utilisé encore aujourd’hui pour la documentation de nombreux logiciels UNIX et dérivés, par exemple pour les pages de <code>man</code>.</p>
<p>Lorinda Cherry a participé à la réalisation de certains de ces outils, dont <code>eqn</code>, un préprocesseur pour <code>roff</code> permettant d’écrire des équations mathématiques. L’outil est conçu pour être facile à utiliser sans compréhension des mathématiques avancées. Il est utilisé par des secrétaires qui doivent recopier des équations manuscrites sous forme informatique. Cette suite d’outils évolue pour devenir le « UNIX writer's workbench software » ou « atelier logiciel d’écriture UNIX ». Au-delà des outils de formatage, elle propose également des outils de correction orthographique, la détection de mots répétés trop souvent, et plusieurs autres fonctions pour détecter les fautes de style et de grammaire.</p>
<p>Elle reçoit en 1988 le <a href="https://www.scca-nnjr.com/index.php/about-us/william-g-giltzow-award">William G. Giltzow Award</a> pour son implication dans le NNJR SCCA <em>(Northern New Jersey Region Sports Car Club of America)</em> et sera, en 2018 lauréate du <a href="https://ncwit.org/blog/2018-pioneer-in-tech-award-recipients-lorinda-cherry-and-evi-nemeth/">Pioneer in Tech Award(en)</a> du <em>National Center for Women & Information Technology</em> avec Evi Nemeth.</p>
<p>Son dernier logiciel est un programme d’analyses statistiques pour évaluer les préjugés des arbitres dans les concours canins.</p>
<h3 id="toc-publications-scientifiques">Publications scientifiques</h3>
<ul>
<li>
<strong>Morris, Robert. Cherry, Lorinda L.</strong> <em>COMPUTER DETECTION OF TYPOGRAPHICAL ERRORS</em> (1975) IEEE Transactions on Professional Communication, PC-18 (1), pp. 54-56, DOI : 10.1109/TPC.1975.6593963</li>
<li>
<strong>Kernighan, B.W. Cherry, L.L.</strong> <a href="https://dl.acm.org/doi/pdf/10.1145/360680.360684"><em>A System for Typesetting Mathematics</em></a> (1975) Communications of the ACM, 18 (3), pp. 151-157, DOI : 10.1145/360680.360684</li>
<li>
<strong>Knowlton, K. Cherry, L.</strong> <em>Atoms-a three-d opaque molecule system-for color pictures of space-filling or ball-and-stick models</em> (1977) Computers and Chemistry, 1 (3), pp. 161-166, DOI : 10.1016/0097-8485(77)85005-5</li>
<li>
<strong>McMahon, L.E. Cherry, L.L. Morris, R.</strong> <a href="https://www.tuhs.org/Archive/Documentation/Papers/BSTJ/bstj57-6-2137.pdf"><em>UNIX Time‐Sharing System : Statistical Text Processing</em></a> (1978) Bell System Technical Journal, 57 (6), pp. 2137-2154, DOI : 10.1002/j.1538-7305.1978.tb02146.x</li>
<li>
<strong>Cherry, L.</strong> <a href="https://dl.acm.org/doi/pdf/10.1145/872730.806455"><em>Computer aids for writers</em></a> (1981) Proceedings of the ACM SIGPLAN SIGOA Symposium on Text Manipulation, pp. 61-67, DOI : 10.1145/800209.806455</li>
<li>
<strong>Cherry, L.</strong> <a href="http://maibriz.de/unix/ultrix/_root/diction.pdf"><em>Writing Tools</em></a> (1982) IEEE Transactions on Communications, 30 (1), pp. 100-105, DOI : 10.1109/TCOM.1982.1095396</li>
<li>
<strong>Pavlidis, Theo. Cherry, Lorinda L.</strong> <em>VECTOR AND ARC ENCODING OF GRAPHICS AND TEXT</em> (1982) Proceedings - International Conference on Pattern Recognition, pp. 610-613.</li>
<li>
<strong>Cherry, Lorinda L. Fox, Mary L. Frase, Lawrence T. Gingrich, Patricia S. Keenan, Stacy A. MacDonald, Nina H.</strong> <a href="https://archive.org/details/sim_record-at-t-bell-laboratories_1983-06_61_5/page/10/mode/2up"><em>COMPUTER AIDS FOR TEXT ANALYSIS</em></a> (1983) Bell Laboratories record, 61 (5), pp. 10-16.</li>
<li>
<strong>Cherry, Lorinda L. <a href="https://www.ninamacdonald.com/ahm.htm">Macdonald, Nina H.</a></strong> <a href="https://archive.org/details/byte-magazine-1983-10/page/n241/mode/2up"><em>UNIX WRITER'S WORKBENCH SOFTWARE</em></a> (1983) Byte, 8 (10).</li>
<li>
<strong>Cherry, L.L. Waldstein, R.K.</strong> <a href="https://www.telecomarchive.com/BSTJ/68/atttj68-4-72.pdf"><em>Electronic Access to Full Document Text and Images Through Linus</em></a> (1989) AT&T Technical Journal, 68 (4), pp. 72-90. DOI : 10.1002/j.1538-7305.1989.tb00079.</li>
</ul>
<h2 id="toc-evi-nemeth-1940--2013-linux-et-la-mer">Evi Nemeth (1940 ― 2013), Linux et la mer</h2>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Evi_Nemeth">Evi Nemeth</a>, ingénieure informaticienne et enseignante est connue pour bonne part pour ses ouvrages de référence sur l’administration de système : « Systems Administration Handbook » qui a connu trois éditions, en 1989, 1995 et 2000, « Linux Administration Handbook » qui a fait l’objet de deux éditions en 2001 et en 2007 et « Linux System Administration Handbook » paru en 2010.</p>
<p>Celle qui a été surnommée la « grand-mère de l’administration de système », a notamment, participé aux programmes de l’Internet Society et à celui des Nations Unies pour le développement. Son cours sur les points critiques de l’administration de systèmes (<a href="https://ncwit.org/blog/2018-pioneer-in-tech-award-recipients-lorinda-cherry-and-evi-nemeth/">Hot Topics in System Administration (en)</a>) était un rendez-vous incontournable des conférences de l’<a href="https://www.usenix.org/">USENIX (en)</a>.</p>
<p>Passionnée de voile, elle disparaît en mer en mai 2013.</p>
<p>Evi Nemeth, avec Lorinda Cherry, a été lauréate du prix 2018 « Pioneer in Tech ».</p>
<h2 id="toc-jude-milhon-1939--2003-cypherpunk-et-hackeuse">Jude Milhon (1939 ― 2003), cypherpunk et hackeuse</h2>
<p><a href="https://zonebitcoin.co/qui-etait-jude-milhon-la-pionniere-du-mouvement-cypherpunk/">Judith Milhon</a>, alias Jude Milhon, alias St-Jude, alias la Dosia de la tecnología est connue comme hackeuse, et comme pionnière du mouvement Cypherpunk dont elle invente le nom.</p>
<p>Militante pour la cause des droits civils dans les années 1960, en 1965, elle fera <a href="https://www.theguardian.com/technology/2003/aug/08/guardianobituaries.obituaries">partie de l’organisation (en)</a> de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marches_de_Selma_%C3%A0_Montgomery">marche pour les droits civiques des Afro-Américains de Selma à Montgomery</a> (Alabama). Elle sera d’ailleurs emprisonnée pour désobéissance civile.</p>
<p>En 1967, elle met la main sur « Teach Yourself Fortran », elle apprendra ce langage en autodidacte et commence à travailler en tant que programmeuse pour une entreprise new-yorkaise de distributeurs automatiques. Elle rejoint ensuite le mouvement hippie où elle encourage les femmes à venir rejoindre la cyberculture naissante dans un monde où les hommes s’étaient accaparés l’informatique.</p>
<p>Elle sera reconnue, sous le nom de St-Jude, comme <a href="https://www.theguardian.com/technology/2003/aug/08/guardianobituaries.obituaries">la toute première hackeuse (en)</a>. Lors d’une interview en 1999, elle parlera du hacking comme d’un « art martial — une manière de se défendre contre les politiciens politiquement corrects, les lois trop intrusives, les bigots de toute obédience à l’esprit étroit ».</p>
<blockquote>
<p>martial art - a way of defending against politically correct politicians, overly intrusive laws, bigots and narrow-minded people of all persuasions.</p>
</blockquote>
<p>Elle écrira aussi des articles pour des magazines américains tels que <a href="https://www.wired.com/">Wired (en)</a> ou <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mondo_2000">Mondo 2000 (en)</a> ainsi que des livres : « The Joy of Hacker Sex », « The Cyberpunk Handbook » et « How To Mutate And Take Over The World ».</p>
<h2 id="toc-remerciements-précautionneux">Remerciements précautionneux</h2>
<p>Un grand merci à toutes les personnes qui ont participé à cette dépêche, notamment volts, son initiateur. J’espère toutefois que vous ne prendrez pas comme un camouflet la réécriture et l’assez légère réorganisation du texte initial. </p>
<p>Par ailleurs, si vous avez des noms d’informaticiennes tout aussi formidables à me signaler, n’hésitez pas.</p>
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</p>
YsabeauvoltsvmagninpulkomandyNaoneL'intendant zonardGil Cot ✔MiloFlorent ZaraBenoît Bailleuxhttps://linuxfr.org/nodes/126931/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/416522023-09-18T10:33:33+02:002023-09-22T09:59:03+02:00Sortie du Frido pour les MatheuxLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Le <a href="https://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/lefrido.pdf">Frido</a> est un livre libre de mathématique libre. L’objectif est de partir de la théorie des ensembles (acceptée avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lemme_de_Zorn">le lemme de Zorn</a>), et d’aller jusqu’au niveau de début du master en faisant toutes les étapes. Pas pour les enfants.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://laurent.claessens-donadello.eu/frido.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112639">Frido : un livre de Maths libre</a></li></ul><div><h3 id="toc-anciennement-pour-lagrégation">Anciennement pour l’agrégation</h3>
<p>Au départ, le Frido était construit comme une complétion d’une liste de développements pour l’agrégation de mathématiques pour la relation de « si un résultat démontré s’appuie sur un autre, alors l’autre est démontré ».</p>
<p>Après quelques années, il faut bien avouer que cet objectif est en passe d’être atteint… ou pas.</p>
<p>D’une part, le nombre de trous commence à bien s’aménuiser. Il reste relativement peu de résultats énoncés non démontrés (de quoi encore m’occuper quelques années cependant).</p>
<p>Mais, d’autre part, l’aspect « agrégation » commence à devenir tout relatif. D’une part, je n’ai pas du tout suivi les changements de programme, et, d’autre part, les parties hors programme deviennent nombreuses, longues et <s>dures</s> bien faites.</p>
<h3 id="toc-nouveautés-2023">Nouveautés 2023</h3>
<h4 id="toc-théorème-de-jordan">Théorème de Jordan</h4>
<p>Le <a href="https://fr.wikipedia.org/w/index.php?search=Th%C3%A9or%C3%A8me+de+Jordan-H%C3%B6lder&title=Sp%C3%A9cial:Recherche&profile=advanced&fulltext=1&ns0=1">théorème de Jordan</a> en version continue est complètement démontré en suivant presque pas à pas <a href="https://minerve.ens-rennes.fr/images/Le_Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Jordan_S.Quayle_V.Le_Gruiec..pdf">ce très bon document de Quayle et le Gruiec</a>.</p>
<p>D’ailleurs si quelqu’un peut répondre à <a href="https://math.stackexchange.com/questions/4661350/jordan-theorem-the-boundary-statement">cette question à propos de la frontière</a>, ce serait très bien.</p>
<h3 id="toc-tenseurs-dapplications-multilinéaires">Tenseurs d’applications multilinéaires</h3>
<p>Il est démontré que l’espace vectoriel des applications multilinéaires de VxW vers R est un produit tensoriel de V par W (vérifie la propriété universelle).</p>
<p>Pas mal de choses sont faites entre les vecteurs, les formes, et le produit extérieur.</p>
<h3 id="toc-Énorme-relecture">Énorme relecture</h3>
<p>Quentin Guyot, un lecteur de LinuxFr.org, a fait une gigantesque relecture. Juste pour donner un ordre de grandeur du nombre de typos qu’il a trouvées, sachez que ça majore <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Castor_affair%C3%A9">le castor affairé à 4 états</a> — j’en ai compté 1834.</p>
<p>De ces typos, une trentaine ont rejoint <a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/blob/master/erratum.md">l’erratum</a>. L’erratum regroupe les fautes suffisamment graves pour ruiner une démonstration, rendre un énoncé faux, et dont la résolution n’est pas évidente.</p>
<h3 id="toc-contribution">Contribution</h3>
<h4 id="toc-donner-des-démonstrations">Donner des démonstrations</h4>
<p>Si vous voulez m’envoyer une démonstration à inclure, n’hésitez pas. Une façon facile de le faire est de m’envoyer par mail une photo d’une démonstration écrite à la main. Il y a des moyens plus sophistiqués ; je vous fais confiance.</p>
<h3 id="toc-algèbre">Algèbre</h3>
<p>Je suis en train d’essayer de créer une liste des phrases (vraies) de la forme</p>
<blockquote>
<p>« Tout anneau A est B »</p>
</blockquote>
<p>avec A et B pouvant prendre leurs valeurs dans la liste « principal », « euclidien », « intègre », « noetherien », et « factoriel ».</p>
<p>Et aussi les phrases de la forme</p>
<blockquote>
<p>« Dans un anneau A, tout élément X est Y. »</p>
</blockquote>
<p>où X et Y prennent leurs valeurs dans « irréductible » et « premier ».</p>
<p>Ce que j’ai pour l’instant est dans l’index thématique, thème 6 « anneaux », <a href="https://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/lefrido.pdf">vers la page 5</a>.</p>
<p>S’il m’en manque, n’hésitez pas à m’envoyer les énoncés avec leurs démonstrations.</p>
<h4 id="toc-développements-dagrégation">Développements d’agrégation</h4>
<p>Il y a, au bout du Frido, une vieille liste de développements possible par leçon ; elle n’est pas du tout à jour. N’hésitez pas à m’envoyer des listes de théorèmes par leçon. Donnez-moi les théorèmes sous forme de label dans le Frido.</p>
<p>Si un résultat vraiment intéressant manque dans le Frido, envoyez-moi un énoncé et une preuve.</p>
<h4 id="toc-plans-de-leçons">Plans de leçons</h4>
<p>Le règlement <a href="https://agreg.org/index.php?id=faq_23">est très clair là-dessus</a>, sans doute pour éviter <a href="https://www.thebookedition.com/fr/le-livre-de-l-agregation-p-352775.html">ce genre de plaisanteries</a>. Pas de plans.</p>
<h3 id="toc-quelques-réflexions-sur-le-règlement-de-lagrégation">Quelques réflexions sur le règlement de l’agrégation</h3>
<p>Voici une partie que j’aime bien : </p>
<blockquote>
<p>Seuls sont autorisés les ouvrages […] jouissant d’un minimum de diffusion commerciale. […] Cette restriction est motivée par le principe d’égalité des candidats : les ressources documentaires autorisées doivent être <strong>facilement</strong> accessibles à <strong>tout</strong> candidat au concours. </p>
</blockquote>
<p>(le gras est de moi et les parties coupées parlent d’ISBN)</p>
<p>Les livres qui ne sont plus en vente sont donc interdits. Non, la possibilité d’en trouver certains dans des bibliothèques ou en seconde main ne permet pas à un livre non vendu d’être <strong>facilement</strong> accessible à <strong>tous</strong> les candidats.</p>
<p>Quid de l’équité financière ? Sortir des centaines d’euros de la poche n’est certainement pas <strong>facile</strong> pour <strong>tous</strong> les candidats. Beaucoup de livres commerciaux (<a href="https://www.dunod.com/sciences-techniques/elements-distributions-et-d-equations-aux-derivees-partielles-cours-et-0">exemple</a>) seraient également interdits. On ne peut pas raisonnablement croire que <strong>tous</strong> les candidats peuvent <strong>facilement</strong> claquer 28 euros rien que pour les distributions et les équations différentielles.</p>
<p>Bref, c’est certainement une bonne idée de mettre l’équité entre les candidats au centre de la politique livresque. Par contre, je ne suis pas très sûr que compter sur l’achat de livres neufs pour la garantir soit une bonne idée.</p>
<p>Le Frido est libre au sens de la licence FDL (<a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/">source LaTeX</a>). Vous pouvez le télécharger et l’imprimer vous-même. Par contre le règlement de l’agrégation interdit explicitement les livres imprimés chez vous, et même par les bibliothèques universitaires.</p>
<p>Et voici donc ma transition vers…</p>
<h3 id="toc-vente">Vente</h3>
<p><a href="https://www.thebookedition.com/fr/le-frido-2023-volume-1-p-400529.html">Suivez le lien</a> pour l’achat du premier volume. Le tout coûte 107 euros plus les frais d’envoi. Je précise que c’est uniquement le prix de l’imprimeur. Moi, je ne prends rien.</p>
<p>Si vous êtes capables de l’imprimer pour moins cher, n’hésitez pas, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_de_documentation_libre_GNU">la licence FDL</a> est là pour ça.</p>
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LaurentClaessensBAudpatrick_gYsabeau 🧶 🧦Benoît Sibaudcgochukoevidencehttps://linuxfr.org/nodes/133176/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/415792023-07-06T11:42:28+02:002023-07-06T11:42:28+02:00Concours IROS 2023 de robot humanoïdes lutteursLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Suite au succès du <a href="//linuxfr.org/news/concours-icra-de-robot-humanoides-lutteurs">concours ICRA 2023</a> qui a rassemblé 69 équipes, la nouvelle édition de ce même concours a été lancée, avec à la clé un <a href="https://www.google.com/search?q=ethereum+price">Ether</a> pour le gagnant.</p>
<p>Toujours basé entièrement sur une pile de logiciels libres, dont le simulateur de robots <a href="https://github.com/cyberbotics/webots">Webots</a>, le concours de programmation de robots humanoïdes lutteurs a démarré sur <a href="https://webots.cloud/run?version=R2023b&url=https://github.com/cyberbotics/wrestling/blob/main/worlds/wrestling.wbt&type=competition">webots.cloud</a>. On peut déjà y voir 8 équipes avec les premiers matches en 3D où deux robots NAO s’affrontent sur un ring de catch.</p>
<p>Parmi les nouveautés de cette édition, on peut désormais faire des <a href="https://github.com/cyberbotics/wrestling#friendly-test-games">matches amicaux</a> pour tester les capacités de son robot contre un adversaire de son choix.</p>
<p>On espère voir fleurir plein de petits drapeaux francophones (🇫🇷, 🇨🇦, 🇧🇪, 🇨🇭, 🇱🇺, 🇩🇿, 🇲🇦, 🇹🇳, etc.) avec votre <a href="https://github.com/cyberbotics/wrestling">participation</a> !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7261772e67697468756275736572636f6e74656e742e636f6d2f6379626572626f746963732f77726573746c696e672f6d61696e2f707265766965772f7468756d626e61696c2e6a7067/thumbnail.jpg" alt="Concours de robot humanoïdes lutteurs IROS 2023" title="Source : https://raw.githubusercontent.com/cyberbotics/wrestling/main/preview/thumbnail.jpg"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://webots.cloud/run?version=R2023b&url=https://github.com/cyberbotics/wrestling/blob/main/worlds/wrestling.wbt&type=competition" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/112408">webots.cloud</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://github.com/cyberbotics/wrestling" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/112409">Inscription au concours</a></li></ul><div><p>La finale aura lieu le 4 octobre 2023 lors de la conférence IROS 2023 à Detroit, USA, mais il est possible de participer à distance. La participation est ouverte à tous jusqu’au 26 septembre. Il est toutefois recommandé de s’inscrire le plus tôt possible pour augmenter ses chances de gagner.</p>
<p>Ce concours de programmation vise à promouvoir le développement de robots intelligents. Les participants doivent programmer le comportement d’un robot qui combat un autre robot sur un ring de catch. Tous les coups sont permis !</p>
<p>La programmation peut se faire dans n’importe quel langage de programmation. Des exemples sont fournis pour les langages Python, C, C++, Rust, Java et ROS 2.</p>
<p>Chaque robot virtuel possède un certain nombre de capteurs, dont deux caméras, un accéléromètre, un gyroscope, des capteurs tactiles, etc.</p>
<p>Le code des participants est hébergé sur GitHub (en privé ou en public selon que le participant souhaite ou non partager son code). Chaque fois qu’un participant pousse du code (<code>git push</code>) sur sa branche principale GitHub (<code>main</code>), une série de matches est démarrée automatiquement dans GitHub Actions (le système d’intégration continue de GitHub) et les participants peuvent <a href="https://github.com/cyberbotics/wrestling/actions">examiner les logs</a> et <a href="https://webots.cloud/run?version=R2023b&url=https://github.com/cyberbotics/wrestling/blob/main/worlds/wrestling.wbt&type=competition">voir les matchs</a>.</p>
<p>Les nouveaux participants entrent par le bas du tableau (leader board) et grimpent dans le classement tant qu’ils gagnent leurs matchs, jusqu’à arriver au sommet…</p>
<p>Toute l’infrastructure du concours est open-source. Elle est hébergée sur GitHub. Il est même possible de créer facilement son propre concours de programmation de robots avec son propre scénario en réutilisant <a href="https://github.com/cyberbotics/competition-template/">cette infrastructure</a>.</p>
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</p>
oliviermichel0Benoît Sibaudtedhttps://linuxfr.org/nodes/132607/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/414172023-03-11T08:42:21+01:002023-03-16T15:47:31+01:00L’étrange tropisme des femmes de sciences pour les associations de femmes et autres réflexionsLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Le journal, origine de cette dépêche est paru le huit mars. Il a été écrit pour cette journée internationale des droits des femmes et il a fait l’objet d’une demande de dépêche. La dépêche est abondée d’une partie sur les femmes dans la « Tech » et d’un paragraphe sur les droits familiaux et patrimoniaux oubliés dans le journal. Les liens sont classés.</p>
<p>On y décrit le parcours difficile des femmes de science vers les études, on explique la nécessité des associations scientifiques féminines, on évoque leur position dans la « Tech » et tout ceci se termine par une définition et une histoire du féminisme et des avancées en matière d’égalité en France.<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6f70656e636c69706172742e6f72672f696d6167652f34303070782f333430383638/340868" alt="Quelques femmes citées dans l'article" title="Source : https://openclipart.org/image/400px/340868"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://linuxfr.org/users/ysabeau/journaux/l-etrange-tropisme-des-femmes-de-sciences-pour-les-associations-de-femmes-et-autres-reflexions" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111826">Journal à l’origine de la dépêche</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://linuxfr.org/news/les-femmes-dans-l-informatique" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111827">Les femmes dans l'informatique</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://linuxfr.org/news/differences-de-genres-dans-la-contribution-au-code-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111828">Différences de genres dans la contribution au code libre</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://linuxfr.org/news/la-diversite-de-genre-emission-libre-a-vous-du-7-juin-2022-podcasts-et-references" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111829">La diversité de genre — Émission « Libre à vous ! » du 7 juin 2022 — Podcasts et références</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-un-acc%C3%A8s-difficile-aux-%C3%A9tudes">Un accès difficile aux études</a></li>
<li><a href="#toc-pourquoi-des-associations-de-femmes-de-sciences">Pourquoi des associations de femmes de sciences ?</a></li>
<li><a href="#toc-les-femmes-dans-la-tech">Les femmes dans la « Tech »</a></li>
<li><a href="#toc-le-f%C3%A9minisme-d%C3%A9finition-et-tr%C3%A8s-br%C3%A8ve-histoire-pour-la-france">Le féminisme, définition et très brève histoire pour la France</a></li>
<li><a href="#toc-poursuivre-la-lecture">Poursuivre la lecture</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-un-accès-difficile-aux-études">Un accès difficile aux études</h2>
<p>Quand j’ai commencé à utiliser des biographies de femmes pour mes modèles, j’ai été frappée de deux choses, une que je savais : la difficulté d’accès à des études, des postes ou la reconnaissance de leur travail tout simplement. Marie Curie en est un cas absolument emblématique, forcée de s’expatrier pour poursuivre ses études, et qui n’aurait pas eu son premier prix Nobel (ni, selon toute probabilité, le second) sans une fuite et une intervention de son mari, co-titulaire du prix. Elle est loin d’être la seule.</p>
<p>Dans la liste des éléments qui empêchaient les femmes d’embrasser certaines professions (pas que scientifiques) il y avait le fait qu’elles ne disposaient pas de droits civiques, par exemple, <a href="https://www.paris.fr/pages/ces-femmes-de-sciences-qui-font-l-histoire-23271#madeleine-pelletier-premiere-femme-medecin-diplomee-de-psychiatrie">Madeleine Pelletier</a>, première femme psychiatre française. Quand elle veut s’inscrire au concours de l’internat pour devenir psychiatre, cela lui est refusé car elle n’a aucun droit politique. Elle se bagarrera pour que ce règlement inique soit modifié. Ce qui sera fait en 1904. Féministe, elle militera notamment pour le vote des femmes. Ce qu’elle ne verra pas, elle meurt en 1939 à 65 ans. Le droit de vote des femmes françaises ne verra le jour qu’en 1944.</p>
<p>D’une manière générale, l’accès des femmes aux études supérieures a été un <a href="https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/%C3%A9ducation-et-formation/d%C3%A9mocratisations-et-in%C3%A9galit%C3%A9s-scolaires-en-europe/l%E2%80%99acc%C3%A8s-des-femmes-aux-universit%C3%A9s-1850-1940">long chemin</a>. Les Russes ont été les premières à franchir les portes de l’enseignement supérieur, en 1835. Une ouverture qui sera provisoire, en 1863, le gouvernement leur en interdit l’accès car les étudiantes avaient participé à des mouvements politiques<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup>. </p>
<p>En France, la première à avoir pu suivre des études supérieures est <a href="https://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/putman_jacobi_m_c.html">Mary Putnam</a>, en 1868 pour suivre des études de médecine à Paris. Ce qui n’a pas été sans mal, sa demande d’inscription a été une première fois refusée, on relèvera l’argument curieux de Jules Bréhier, professeur de clinique médicale :</p>
<blockquote>
<p>la femme, étant mineure par le fait du mariage, échappe donc à toute responsabilité personnelle et que par conséquent l’adoption de Mlle Putnam pourrait entraîner de graves complications.</p>
</blockquote>
<p>Un argument que d’autres femmes, pas uniquement scientifiques et pas uniquement en France se sont pris dans les gencives dans des circonstances similaires. Pour en revenir à Mary Putnam, il faudra que le doyen, Wurtz, seul à avoir approuvé sa candidature, passe par le ministre de l’Instruction publique, Victor Duruy et que la princesse Eugénie intervienne pour qu’elle soit admise. Les Belges, quant à elles, attendront 1880 pour avoir le droit d’être admises à l’université.</p>
<p>De façon plus contemporaine, il n’est pas inutile de rappeler encore et toujours l’interdiction faites aux Afghanes de poursuivre des études notamment ou encore celle de l’accès à certaines filières pour les femmes iraniennes. Il ne s’agit que des interdictions officielles. <a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/19/l-interdiction-de-l-ivg-aux-etats-unis-aurait-aussi-des-consequences-economiques-desastreuses_6126726_3232.html">L’interdiction de l’IVG aux États-unis</a>, par exemple, pourrait avoir des conséquences économiques importantes et, par contrecoup, sur l’accès aux études supérieures des Afro-américaines.</p>
<h2 id="toc-pourquoi-des-associations-de-femmes-de-sciences">Pourquoi des associations de femmes de sciences ?</h2>
<p>La seconde chose que j’ai découverte avec ces biographies, et qui m’a frappée, c’est ce que je qualifierais, pas très bien d’ailleurs, de « sorte de tropisme des femmes de science pour les associations de femmes scientifiques ». Mais pourquoi diable en créent-elles, les rejoignent-elles ? Et pourquoi des prix réservés aux femmes ?</p>
<p>Attention, je ne dis pas que <strong>toutes</strong> les femmes de science vont dans ces associations, évidemment, ce serait idiot. Pas plus que toutes les femmes sont bienveillantes entre elles, etc. Elles sont comme les hommes.</p>
<p>Qu’est-ce qui a pu pousser des femmes à créer ces associations, à y adhérer ? Il n’y a pas une réponse unique mais <strong>des</strong> réponses qui se chevauchent plus ou moins :</p>
<ul>
<li>promouvoir et valoriser les carrières scientifiques et techniques auprès des jeunes filles et des jeunes femmes ainsi que dans les carrières scientifiques et techniques, </li>
<li>proposer un lieu de rencontre pour les femmes de science,</li>
<li>agir pour la parité,</li>
<li>sensibiliser les milieux scientifiques et éducatifs à la question de l’égalité femme/homme,</li>
<li>créer des prix réservés aux femmes scientifiques.</li>
</ul>
<p>Pourquoi c’est important ? On le voit en informatique l’absence de parité, voire, plus généralement, de diversité pose des problèmes, notamment au niveau des algorithmes qui peuvent être considérés de fait comme « racistes » ou « sexistes » (au vu des résultats, s’entend). C’est crucial en informatique, qui est une science au service des autres et de la société, mais c’est important aussi dans <strong>tous</strong> les autres domaines de la science. Promouvoir les sciences auprès des jeunes filles et des jeunes femmes, par des animations, des rencontres, en présentant des femmes scientifiques est une façon de les aider à se dire « Ah ! Pourquoi pas moi ».</p>
<p>Pourquoi c’est important ? Parce que les sciences n’échappent pas au sexisme ni aux phénomènes de harcèlement en tous genres : <a href="https://www.marieclaire.fr/,les-femmes-desertent-les-sciences-en-raison-du-harcelement-sexuel,817005.asp">tentatives d’intimidation</a>, chantage, <a href="https://www.terrafemina.com/article/le-cauchemar-du-harcelement-sexuel-chez-les-femmes-astronomes_a309231/1">harcèlement sexuel</a>, lequel est <em>« un problème que subissent quotidiennement les femmes »</em> dans l’astrophysique. Les associations en sensibilisant les institutions (traitement préventif) et en permettant aux femmes de se rencontrer (traitement curatif) ont un rôle important. Et bien sûr éviter que les travaux scientifiques des femmes ne leur soient confisqués comme cela a été le cas pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marthe_Gautier">Marthe Gautier</a> ou pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosalind_Franklin">Rosalind Franklin</a>.</p>
<p>Pourquoi des prix pour les femmes scientifiques sont importants ? Si vous pensez que c’est dévalorisant pour les femmes, c’est que vous avez sans doute un biais (espérons-le, involontaire) du type « pour femme = inférieur ». On le voit bien, les prix scientifiques sont majoritairement décernés à des hommes et ont majoritairement un jury très masculin dont il n’est pas totalement improbable que les membres soient partiellement sexistes, volontairement ou involontairement. Rappelez-vous : Grace Hopper (1906 - 1992), conceptrice du premier compilateur et du langage Cobol en 1959 n’a pas eu de <a href="https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Prix-Turing.html">prix Turing</a> qui existe pourtant depuis 1966 (accordé d’ailleurs à un ingénieur qui n’a fait que construire des compilateurs<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup>). <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Hamilton_(scientifique)">Margaret Hamilton</a> directrice du département logiciel qui a conçu le système embarqué du programme Apollo non plus d’ailleurs. La première femme (sur trois à ce jour) a été Frances Allen, en 2006 à un moment où se profilait sa maladie d’Alzheimer.</p>
<p>Dans ces conditions, il est difficile de donner de la visibilité aux femmes. Les prix spécifiques, dont la qualité n’a pas à rougir face aux autres, ont cette optique. Ça marche, notamment, dans le domaine musical ou le prix <a href="https://lamaestra-paris.com/">La Maestra</a> qui récompense une cheffe d’orchestre a permis de mettre en lumière de formidables baguettes féminines. Idéalement cela ne devrait pas exister. Mais voilà.</p>
<p>Quelques associations : <a href="https://www.femmesetsciences.fr/">Femmes et sciences</a> (France), <a href="https://femmes-et-maths.fr/">Femmes et mathématiques</a> (France), <a href="https://www.duchess-france.fr">Duchess France</a> (France), <a href="https://awm-math.org/">Association for Women in Mathematics</a> (USA).</p>
<h2 id="toc-les-femmes-dans-la-tech">Les femmes dans la « Tech »</h2>
<p>Soyons francs, la situation est très loin d’être rose, si on peut dire.</p>
<p>Pour commencer, ce n’est pas nouveau, cela date <a href="//linuxfr.org/news/hommage-a-frances-allen#toc-les-femmes-dans-linformatique">des années 1970</a>, le secteur informatique est peu féminisé. Le <a href="//linuxfr.org/news/differences-de-genres-dans-la-contribution-au-code-libre">logiciel libre</a> ne faisant pas exception.</p>
<p>Quand elles intègrent le secteur, encore faudrait-il qu’elles y restent. Et c’est là que le bât blesse :</p>
<ul>
<li>elles se sentent (et sont probablement) <a href="https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/salaires/dans-la-tech-77-des-femmes-se-sentent-sous-payees-selon-une-etude-1913575">sous-payées</a>,</li>
<li>on est susceptible, pour les promotions de leur <a href="https://www.duchess-france.fr/coup%20de%20gueule/sexisme/2023/03/06/stupeur-et-trembements.html">préférer des hommes moins compétents</a>,</li>
<li>le sexisme de certaines entreprises (des start ups souvent) peut les rebuter, cela se constate notamment au <a href="https://www.nytimes.com/2023/02/19/world/europe/andrew-tate-uk-teachers.html">Royaume-Uni (EN)</a> où l’on constate un regain du sexisme lié à la popularité d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andrew_Tate">Andrew Tate</a> qui semble être devenu un modèle à suivre pour certains étudiants, notamment dans la « Tech » de même que le richissime <a href="https://ethanzuckerman.com/2023/03/07/elon-musks-compelling-case-for-worst-human-of-2023/">Elon Musk (EN)</a> pour les startupeurs,</li>
<li>le <a href="https://tool-advisor.fr/blog/femmes-tech-chiffres/">harcèlement</a>, 49 % d’entre elles déclarent avoir été harcelée sur les lieux de travail ou connaître quelqu’un qui l’a été (elles étaient 60 % en 2018, il y a des progrès).</li>
</ul>
<p>Quant à créer leur entreprise : elles ne lèvent que 1,1 % des fonds levés par les startups.</p>
<h2 id="toc-le-féminisme-définition-et-très-brève-histoire-pour-la-france">Le féminisme, définition et très brève histoire pour la France</h2>
<p>Il se trouve que j’ai lu, à plus d’une reprise, quelques âneries sur le féminisme. Une définition (enfin des) et une histoire pour bien comprendre ce que c’est, et pourquoi c’est important. Mais, d’entrée de jeu, il n’y a pas un féminisme, mais <strong>des</strong> féminismes et il y a eu des actions et des formes d’actions différentes selon les périodes, et selon les lieux.</p>
<p>La définition la plus générale, le féminisme est :</p>
<blockquote>
<p>« un ensemble de mouvements et d’idées philosophiques qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. ».</p>
</blockquote>
<p><a href="https://www.oxfamfrance.org/inegalites-femmes-hommes/le-feminisme-a-travers-ses-mouvements-et-combats-dans-lhistoire/">Oxfam France</a> propose également comme définition :</p>
<blockquote>
<p>« un mouvement pour l’égalité des droits juridiques, politiques, sociaux et économiques entre les femmes et les hommes »</p>
</blockquote>
<p>et</p>
<blockquote>
<p>« mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ». Il a pour objectif de promouvoir le mieux vivre-ensemble, à travers l’égalité entre les femmes et les hommes.</p>
</blockquote>
<p>Toujours est-il que le féminisme n’a pas pour objectif d’organiser une lutte des femmes contre les hommes comme j’ai pu le lire. Mais, évidemment, parfois quand des personnes réclament leur part du pouvoir à celles qui le détiennent et s’y accrochent, eh bien, ça ne leur fait pas plaisir. Et ces dernières peuvent se sentir menacées, même si ça n’est pas le cas.</p>
<p>Le mot « féministe » apparaît pour la première fois sur la plume d’Alexandre Dumas fils, en <a href="https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/11/feminisme-en-france-le-tres-long-combat-pour-legalite">1872</a>, et ce n’est pas un compliment (on s’en serait douté). Mais la première féministe française est bien antérieure, c’est <a href="https://www.celles-qui-osent.com/histoire-du-feminisme-francais/">Olympe de Gouges</a>. En 1791, elle publie une version féminisée de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 dans la revue <em>Droits des femmes</em>. C’est <a href="https://www.celles-qui-osent.com/histoire-du-feminisme-francais/">Hubertine Auclert</a>, journaliste, écrivaine et militante féministe qui popularisera le terme. Elle militera notamment pour la révision du Code Napoléon dans lequel la femme est considérée comme une incapable : à savoir incapacité de contracter, de travailler sans le consentement de son époux, ne possédant pas de droits civiques, etc., etc. Elle réclamera même la féminisation de certains mots :</p>
<blockquote>
<p> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubertine_Auclert">Quand on aura révisé le dictionnaire et féminisé la langue, chacun de ses mots sera, pour l'égoïsme mâle, un expressif rappel à l'ordre.</a>.</p>
</blockquote>
<p>La conquête des droits civils (droit de vote) sera longue et commencera au vingtième siècle. 1922, premier vote du Sénat contre le droit de vote des femmes (des femmes qui avaient tenu à bout de bras l’économie du pays pendant la première guerre mondiale, mais passons). Il y aura quand même des femmes ministres sous Léon Blum (la logique masculine est étrange). 21 avril 1944, enfin le général De Gaulle accorde le droit de vote aux femmes (la France n’est pas la dernière, mais la patrie des Droits de l’Homme n’a pas trop de quoi se vanter).</p>
<p>La conquête du contrôle de la reproduction prendra aussi du temps : 1920, 1923, deux lois pénalisent l’avortement (il fallait bien repeupler le pays). Il est interdit de diffuser des informations sur les techniques de contrôle des naissances (oui ça va jusque-là). Cette cause, qui émerge dans les années 1950 et est portée par La Maternité heureuse qui deviendra Le Mouvement français pour le planning familial, aboutira en 1967 à une loi autorisant la contraception. En 1975, l’avortement est dépénalisé, ultérieurement, il sera remboursé. La <a href="https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/simone-veil-fn-ss-nazis-paris-extreme-droite-election-meeting">répartie de Simone Veil</a> face au Front National restera dans les mémoires :</p>
<blockquote>
<p>« Vous ne me faites pas peur. Pas peur du tout ! J’ai survécu à bien pire que vous ! Vous n’êtes que des SS au petit pied. »</p>
</blockquote>
<p>Les droits patrimoniaux et familiaux où l’on voit que faire sortir les femmes, notamment, mariées de l’état de majeur incapable dans lequel elles étaient confinées par le Code Napoléon (promulgué le 21 mars 1804) n’ont pas été faciles à obtenir. 1965, la femme mariée obtient la capacité juridique. 1970, la « puissance paternelle » est remplacée par « l’autorité parentale conjointe ». 1977, il devient possible de divorcer par consentement mutuel. <strong>1985</strong> l’épouse, obtient, <strong>enfin</strong>, le droit de choisir une profession sans avoir à demander l’accord de son conjoint, les deux époux peuvent disposer librement de leurs rémunérations après s’être acquittés des charges du mariage et ont l’obligation d’y contribuer selon leurs possibilités. 1987 : l’autorité parentale est étendue aux couples non mariés et aux couples divorcés.</p>
<p>La conquête de la parité avec, en 2000, la loi relative à l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux. Une loi qui a permis de faire émerger des femmes dans l’espace politique et, on peut voir qu’elles ne sont ni meilleures ni pires que les hommes.</p>
<p>Sans les luttes féministes, rien de tout cela n’aurait pu être obtenu. Et ces victoires sont fragiles : le droit à l’avortement par exemple est menacé aux USA, et quasiment interdit en Pologne, répression de la contestation en Iran, etc. Le retour en force des extrême-droite est nuisible aux droits humains et les premières personnes à en pâtir seront les femmes. </p>
<h2 id="toc-poursuivre-la-lecture">Poursuivre la lecture</h2>
<p>Histoire du féminisme </p>
<ul>
<li><a href="https://www.celles-qui-osent.com/histoire-du-feminisme-francais">Dates clés des Droits des Femmes : tout ce que vous devez savoir sur les événements qui ont marqué le féminisme en France</a></li>
<li><a href="https://www.grizette.com/dates-cles-des-droits-des-femmes-frise-chronologique/">Les dates clés des Droits des Femmes : d’Olympe de Gouges à #MeToo, les personnalités et événements qui ont marqué l’histoire du féminisme</a></li>
<li><a href="https://liberte-cherie-lc.com/blogs/infos/l-histoire-du-feminisme">L’Histoire Du Féminisme, Son Origine, Son Évolution</a></li>
</ul>
<p>Des femmes et des droits</p>
<ul>
<li><a href="https://www.vie-publique.fr/eclairage/20144-la-politique-de-la-famille-depuis-1932-chronologie">La politique de la famille depuis 1932 : chronologie</a></li>
<li><a href="https://www.nouvelobs.com/monde/20230308.AFP8449/hommages-et-manifestations-pour-la-journee-des-droits-des-femmes-bafoues-dans-le-monde.html">Hommages et manifestations pour la journée des droits des femmes, bafoués dans le monde</a></li>
</ul>
<p>Les institutrices françaises, un élément clé de l’égalité</p>
<ul>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_femmes_dans_l%27enseignement_public_fran%C3%A7ais">Histoire des femmes dans l'enseignement public français</a></li>
<li><a href="https://archivesdepartementales.aude.fr/actualites/les-institutrices-de-la-republique-vecteurs-de-lemancipation-des-femmes">Les institutrices de la République, vecteurs de l’émancipation des femmes</a></li>
</ul>
<p>Et aussi</p>
<ul>
<li><a href="https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/psychologie-harcelement-certains-voient-ils-femme-comme-objet-sexuel-79360/">Harcèlement : pourquoi certains voient-ils la femme comme un objet sexuel ?</a></li>
<li><a href="https://emmaclit.com/2022/10/06/la-ligne/">La ligne, bd d’Emma</a></li>
<li><a href="https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-moitie-des-femmes-scientifiques-victimes-de-harcelement-sexuel-20230316">La moitié des femmes scientifiques victime de harcèlement sexuel</a></li>
</ul>
<p>Si vous voulez lire un livre féministe, je vous suggère la lecture du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%A9giment_monstrueux">Régiment monstrueux</a> de Terry Pratchett.</p>
<p>Plus ces liens postés par :</p>
<ul>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/colargol/liens/la-tech-est-une-industrie-qui-pose-des-problemes-pour-le-droit-des-femmes">Colargol</a>,</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/dovik/liens/8-femmes-qui-ont-marque-l-histoire-du-numerique">dovik</a>,</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/maderios--2/liens/reforme-des-retraites-en-france-les-femmes-eternelles-laissees-pour-compte">Maderios</a> et <a href="//linuxfr.org/users/maderios%E2%80%942/liens/l-egalite-entre-les-hommes-et-les-femmes-pas-avant-300-ans-deplore-l-onu">aussi</a>,</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/krunch/liens/comment-detruire-son-industrie-de-la-tech">Krunch</a>.</li>
</ul>
<p>Que je remercie pour cela.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>Les droits des femmes sont fragiles ! C’est un combat sans cesse renouvelé. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>Oui c’est une pique un peu vacharde. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/l-etrange-tropisme-des-femmes-de-sciences-pour-les-associations-de-femmes-et-autres-reflexions.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
YsabeauArkemhttps://linuxfr.org/nodes/130560/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/413362023-01-08T14:13:49+01:002023-01-08T14:13:49+01:00La Société Informatique de FranceLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>La Société Informatique de France (<a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/">SIF</a>) a fêté ses dix ans en mai 2022, quatre ans après avoir été reconnue d’utilité publique (Journal officiel du 4 septembre 2018). Cette société savante vise à rassembler toutes celles et ceux dont l’informatique est le métier ou la passion pour promouvoir l’informatique au niveau de l’enseignement, de la recherche et de la culture des citoyens et citoyennes, s’intéresser à la formation et l’emploi des informaticiens et informaticiennes, participer aux débats de société, etc.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.societe-informatique-de-france.fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111527">Société Informatique de France (site officiel)</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.societe-informatique-de-france.fr/bulletin/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111528">Le bulletin 1024, semestriel en accès libre</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111529">Blog Binaire (Lemonde.fr)</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_informatique_de_France" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111536">Société Informatique de France (Wikipédia)</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://www.linkedin.com/company/societe-informatique-de-france/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111538">La SIF sur LinkedIn</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://www.youtube.com/channel/UCMYOxuJF3MfdpbzZUm0hBvg" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111555">La SIF sur YouTube</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://twitter.com/SocInfoFr" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/111556">La SIF sur Twitter</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-gen%C3%A8se-et-statuts">Genèse et statuts</a></li>
<li>
<a href="#toc-publications">Publications</a><ul>
<li><a href="#toc-le-bulletin-1024">Le bulletin 1024</a></li>
<li><a href="#toc-autres-publications">Autres publications</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-%C3%89v%C3%A9nements">Événements</a></li>
<li><a href="#toc-adh%C3%A9sion">Adhésion</a></li>
<li><a href="#toc-et-les-valeurs-du-libre">Et les valeurs du libre ?</a></li>
<li><a href="#toc-grave-conclusion">Grave conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-genèse-et-statuts">Genèse et statuts</h2>
<p>La SIF est née le 31 mai 2012 du sabordage de la Société des personnels enseignants et chercheurs en informatique de France (SPECIF) créée en 1985, la transformation de l’une en l’autre s’avérant trop difficile (changements de statuts et de missions). On trouvera plus de détails sur cette genèse dans le bulletin <em>1024</em> de novembre 2022 qui comporte <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/bulletin/1024-numero-20/">un dossier</a> pour fêter les dix ans de l’association.</p>
<p>C’est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique depuis septembre 2018. Elle est administrée par un Conseil d’Administration et un Bureau élus, elle dispose également d’un Conseil Scientifique et d’un Conseil des associations.</p>
<h2 id="toc-publications">Publications</h2>
<h3 id="toc-le-bulletin-1024">Le bulletin 1024</h3>
<p>La SIF publie en particulier son bulletin <em>1024</em> au printemps et à l’automne, environ 150 à 200 pages au format 15 × 21 cm. Les PDF de ses articles sont en accès libre sous licence CC BY-NC-ND 4.0 (BY-ND avant novembre 2022) et possèdent un DOI <em>(Digital Object Identifier).</em> Depuis le numéro 1 paru en septembre 2013, cela totalise plus de 400 articles.</p>
<p>Les hors-séries sont rares mais reflètent bien les préoccupations de la SIF :</p>
<ul>
<li>
<strong>HS 1 - février 2015</strong> - <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/bulletin/1024-numero-hs1/"><em>Médiation scientifique : de la science informatique au grand public</em></a>
</li>
<li>
<strong>HS 2 - février 2017</strong> - <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/bulletin/1024-hors-serie-numero-2/"><em>Femmes & Informatique</em></a>
</li>
</ul>
<p>Parmi les auteurs réguliers, vous retrouverez par exemple <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Delahaye">Jean-Paul Delahaye</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Abiteboul">Serge Abiteboul</a>. Mais tout le monde peut contribuer à ce bulletin en contactant la SIF par courriel. Le bulletin utilise LaTeX pour sa mise en page. Les articles sont, bien sûr, écrits en français. Leur ton peut être académique, mais également plus détendu ou même humoristique, fantaisiste (une rubrique <em>Fiction</em> a été créée en 2022)…</p>
<h3 id="toc-autres-publications">Autres publications</h3>
<p>La SIF publie également sa <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/newsletter/">Lettre d’information</a>, des revues de presse, son <a href="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/">blog Binaire</a> sur le Monde.fr lancé par Serge Abiteboul en 2014 (vous pouvez y <a href="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/a-propos-de-binaire/circuit-de-publication-binaire/">proposer des articles</a>). Enfin, plusieurs listes de diffusion sont proposées, une réservée aux adhérents et trois autres ouvertes à toutes et à tous : la liste <code>annonces</code>, la liste <code>doctorants</code> et la liste <code>Femmes&Informatique</code>. L’association est également présente sur un site qui fleure bon le <a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/musc/53338">musc</a>, mais pas encore sur Mastodon.</p>
<h2 id="toc-Événements">Événements</h2>
<p>La SIF organise des congrès annuels, des journées sur des sujets d’actualité, des écoles de médiation scientifique, le prix de thèse Gilles Kahn, le prix jeune chercheuse et jeune chercheur Lovelace-Babbage, des séminaires de doctorants, etc.</p>
<h2 id="toc-adhésion">Adhésion</h2>
<p>Les ressources de l’association proviennent essentiellement des adhésions (environ 400 personnes et 100 institutions en 2021). Vous pouvez soutenir la SIF en devenant membre, ce qui vous donnera en particulier le droit de recevoir son bulletin semestriel <em>1024</em> sous forme papier (à moins que vous ne préféreriez le PDF) et vous permettra de recevoir les messages de la liste de diffusion <code>adherent</code>. L’adhésion est gratuite pour les étudiants, doctorants et post-doctorants. Elle est de 15 € par an pour les jeunes salariés (depuis moins de deux ans), les retraités, les membres d’une association partenaire ou si votre institution est elle-même adhérente. Elle est sinon de 30 €. Vous pouvez payer en ligne par carte bancaire ou bon de commande.</p>
<p>Pour les adhésions d’institutions (laboratoires, unités d’enseignement, ou entreprises), cinq niveaux de cotisation sont proposés en fonction de leurs tailles.</p>
<h2 id="toc-et-les-valeurs-du-libre">Et les valeurs du libre ?</h2>
<p>La promotion du logiciel libre n’apparaît pas dans les missions de l’association. Mais celle-ci s’intéresse clairement aux enjeux sociétaux de l’informatique. Sur la page « à propos » du blog Binaire, on trouve ce paragraphe qui semble bien résumer l’approche de la SIF :</p>
<blockquote>
<p>Nous sommes des scientifiques et des professionnels du monde de la recherche qui partageons une vision résolument optimiste de la science et de la technique. Mais nous sommes tout sauf naïvement béats. Nous sommes parfaitement conscients des effets potentiellement dévastateurs des nouvelles technologies nées de l’informatique. Nous pensons que la société doit mieux comprendre l’informatique pour se saisir pleinement des problèmes nouveaux qui en découlent. Nous pensons aussi que l’informatique est souvent l’élément clé de solutions pour ces problèmes. C’est de tout cela que nous voulons parler.</p>
</blockquote>
<p>Le <a href="https://congres.societe-informatique-de-france.fr/archive-programme-2019/">congrès SIF 2019</a> était, par exemple, consacré aux données : données personnelles et respect de la vie privée, données industrielles. On y parle entre autres de RGPD et on compte parmi les intervenants la CNIL et Tristan Nitot. Lors de sa <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/journee-souverainete-numerique/">Journée Infrastructure pour la Souveraineté Numérique</a> du 22 nov. 2022, Framasoft est représentée. Et on trouve dans la <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/associations-partenaires-adh/">liste des associations partenaires</a> (adhérentes à la SIF et membres du Conseil des Associations) l’AFUL (Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres).</p>
<h2 id="toc-grave-conclusion">Grave conclusion</h2>
<p>La Société Informatique de France gagne à être connue. Ne serait-ce que pour son bulletin dans lequel vous trouverez probablement des articles qui vous intéressent (à partager dans les commentaires de cette dépêche !).</p>
<p>Pour conclure gravement, dans cet <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2022/11/1024_20_2022_9.html">article</a> (page 12) sur la création de la SIF du bulletin de novembre 2022, parmi les nombreux acronymes proposés par des membres qui ne manquent pas d’humour, on trouve : Société Nationale Informatique Française (SNIF). Oui, snif quand on consulte l’une des dernières nouvelles qu’elle a publiées : le nombre de postes ouverts en 2023 aux concours externes pour le CAPES NSI (CAPES numérique et sciences informatiques apparu en 2020) est de 50, comme en 2021. Pour l’agrégation d’informatique, une belle augmentation de 10 % : on passe ainsi de 20 à… 22. Alors qu’à terme, le besoin de créations de postes est de l’ordre de 2500. Autre statistique, autre snif : pour la première promo de cette agrégation, on a 3 femmes sur les 20 agrégés (on pourra se consoler avec leur fort taux de réussite en remarquant qu’elles étaient 4 parmi les 55 admissibles, bien que la taille de l’échantillon ne permette pas vraiment d’en conclure grand chose). Si elle et il étaient français(e), Lovelace et Babbage se retourneraient dans leurs <em>graves.</em></p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/la-societe-informatique-de-france.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
vmagninBenoît Sibauddourouc05Florent ZaraYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/129826/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/412892022-12-01T13:08:50+01:002022-12-01T14:01:49+01:00ParaView 5.11Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>ParaView est un logiciel dédié à la visualisation scientifique de données massives, publié sous licence BSD-3. Voir la <a href="//linuxfr.org/news/paraview-une-bibliotheque-libre-pour-la-visualisation-scientifique">dépêche précédente</a> pour une présentation complète.</p>
<p>La version 5.11 vient de sortir avec son lot d’améliorations et de nouvelles fonctionnalités, comme décrites sur <a href="https://www.kitware.com/paraview-5-11-0-release-notes/">le blog de Kitware</a>. Pour une liste exhaustive vous pouvez aussi vous référer aux <a href="https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/blob/master/Documentation/release/ParaView-5.11.0.md">notes de version</a>.</p>
<p>Cette dépêche propose de présenter quelques nouvelles fonctionnalités et améliorations intéressantes.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f355f31315f7475782e706e67/paraview_5_11_tux.png" alt="ParaView 5.11 en action" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_5_11_tux.png"><br>
<em>Modèle <a href="https://www.thingiverse.com/thing:118892/files">Tux - Linux Penguin</a> by me2space sous licence Creative Commons - Attributionlicense.</em></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.paraview.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111382">Site web de ParaView</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.paraview.org/download" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111383">Page de téléchargement</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://discourse.paraview.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111384">Forum des utilisateurs</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/111385">Code source</a></li></ul><div><h2 id="toc-amélioration-du-rendu-volumique-avec-diffusion-dynamique-de-la-lumière">Amélioration du rendu volumique avec diffusion dynamique de la lumière</h2>
<p>Le <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Volume_rendering">rendu volumique</a> peut maintenant prendre en compte l’aspect <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Diffusion%20dynamique%20de%20la%20lumi%C3%A8re">dynamique</a> de la lumière avec le calcul des rebonds des rayons lumineux. Le résultat fait mieux ressortir les surfaces et les ombres projetées.</p>
<p>Ci-dessous un exemple avec des données médicales avant/après. Les différents organes ressortent mieux et s’ombrent les uns les autres :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f766f6c756d652d72656e646572696e672d73636174746572696e672e706e67/volume-rendering-scattering.png" alt="volume-rendering-scattering" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/volume-rendering-scattering.png"></p>
<p>Sur des données de mouvements de fluides, les volutes deviennent plus « solides » et donc plus faciles à analyser :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e6b6974776172652e636f6d2f6d61696e2f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032322f30372f696d6167652d312e706e67/image-1.png" alt="smoke volume rendering" title="Source : https://www.kitware.com/main/wp-content/uploads/2022/07/image-1.png"></p>
<p>Plus d’informations sur <a href="https://www.kitware.com/volumetric-rendering-in-vtk-and-paraview-introducing-the-scattering-model-on-gpu/">l’article de blog associé</a>.</p>
<h2 id="toc-Éditeur-de-nœuds">Éditeur de nœuds</h2>
<p>ParaView fonctionne en <em><a href="https://docs.paraview.org/en/latest/UsersGuide/filteringData.html">pipeline</a></em>, c’est-à-dire que les données passent à travers des filtres pour être transformées puis affichées. Certains filtres peuvent avoir plusieurs entrées et plusieurs sorties, et il est vite compliqué de s’y retrouver avec le <em>pipeline browser</em> classique.</p>
<p>Une vue sous forme de nœuds permet maintenant une représentation plus graphique des différents filtres et de leurs connexions, y compris ceux dédiés à l’affichage qui ne sont pas présents dans le <em>pipeline browser</em>. Il est assez similaire à <a href="https://docs.blender.org/manual/en/2.79/editors/node_editor/introduction.html">l’éditeur de nœud de Blender</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f6e6f64652d656469746f722d73696d706c652e706e67/node-editor-simple.png" alt="node editor" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/node-editor-simple.png"></p>
<p>Plus d’informations sur <a href="https://www.kitware.com/node-editor-for-paraview/">l’article de blog associé</a></p>
<h2 id="toc-améliorations-dans-les-filtres">Améliorations dans les filtres</h2>
<p>Beaucoup de filtres ont été améliorés ou ajoutés, en vrac :</p>
<ul>
<li>
<em>Compute Connected Surface Properties</em> pour détecter les surfaces connectées</li>
<li>
<em>Extract Cells By Type</em> pour extraire les cellules en fonction de leur type (hexaèdre, tétraèdre, triangle, quadrilatère…)</li>
<li>
<em>Threshold Table</em> pour appliquer un seuil sur un tableau de données</li>
<li>Utilisation de tous les cœurs de calcul de la machine pour les filtres liés aux particules (<em>Particle Tracer</em>, <em>Particle Path</em>, <em>StreakLine</em>…)</li>
<li>
<em>Extract Particles Over Time</em> pour détecter et extraire les particules qui passent à travers un volume donné</li>
</ul>
<h2 id="toc-les-formats-de-fichiers">Les formats de fichiers</h2>
<p>ParaView est connu pour savoir lire <a href="https://docs.paraview.org/en/latest/UsersGuide/dataIngestion.html">un grand nombre de formats de fichiers</a>, surtout à travers ses greffons. Cette nouvelle version en rajoute encore quelques-uns et améliore la gestion de plusieurs autres formats, notamment :</p>
<ul>
<li>Nouveau format <a href="https://www.kitware.com/vtk-hdf-reader/">VTKHDF</a>, basé sur les conteneurs <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hierarchical_Data_Format">HDF5</a>
</li>
<li>Amélioration du <em>IOSS Reader</em> et du <em>EnSight Case Gold Reader</em>
</li>
<li>Les données aux faces des éléments dans le format <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/CGNS">CGNS</a> sont maintenant gérées</li>
<li>Les fichiers <em>Nastran Bulk Data</em> au format <code>.bdf</code>peuvent être ouverts par ParaView</li>
<li>Gestion du format <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenVDB">OpenVDB</a> en lecture et écriture</li>
</ul>
<h2 id="toc-amélioration-de-lexpérience-utilisateur">Amélioration de l’expérience utilisateur</h2>
<p>L’expérience utilisateur de ParaView s’améliore avec quelques nouvelles fonctionnalités bien pratiques :</p>
<ul>
<li>Les favoris dans la boite de dialogue d’ouverture de fichiers</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f686964652d6372656174652d666f6c6465722d66726f6d2d6f70656e2d66696c652d6469616c6f672e706e67/hide-create-folder-from-open-file-dialog.png" alt="Open Dialog Favorites" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/hide-create-folder-from-open-file-dialog.png"></p>
<ul>
<li>Un bouton pour jouer le temps à l’envers, pratique pour analyser plus finement un phénomène temporel</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f6164642d726576657273652d7663722d627574746f6e2e706e67/add-reverse-vcr-button.png" alt="Reverse VCR Button" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/add-reverse-vcr-button.png"></p>
<ul>
<li>Possibilité de supprimer tous les filtres en aval d’une sélection. Auparavant il fallait les supprimer un à un en partant de la fin !</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f64656c6574655f646f776e73747265616d5f66696c746572732e706e67/paraview_delete_downstream_filters.png" alt="Delete Downstream Filters" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_delete_downstream_filters.png"></p>
<ul>
<li>Information de la mémoire disponible restante directement dans la barre de statut de la fenêtre principale. Très pratique pour éviter les plantages dus au manque de mémoire en mode client-serveur puisque la barre indique la mémoire disponible sur le serveur :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f6d656d6f72792d7374617475732e706e67/memory-status.png" alt="memory information" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/memory-status.png"></p>
<ul>
<li>Un bouton directement accessible dans la barre d’outils pour désactiver le rendu avec les lumières, qui peut parfois parasiter la perception des couleurs :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f6c696768742d746f6f6c6261722e706e67/light-toolbar.png" alt="Light button" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/light-toolbar.png"></p>
<ul>
<li>Un gestionnaire d’expressions littérales pour éviter les copier-coller hasardeux entre sessions :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f45787072657373696f6e4d616e616765722d50726f7065727479496e746567726174696f6e2e706e67/ExpressionManager-PropertyIntegration.png" alt="Expression Manager" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/ExpressionManager-PropertyIntegration.png"></p>
<ul>
<li>Les expressions booléennes dans l’éditeur de sélections :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6769746c61622e6b6974776172652e636f6d2f70617261766965772f70617261766965772f2d2f7261772f6d61737465722f446f63756d656e746174696f6e2f72656c656173652f696d672f352e31312e302f6164642d53656c656374696f6e456469746f722d50616e656c4578616d706c652e706e67/add-SelectionEditor-PanelExample.png" alt="Selection Editor" title="Source : https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview/-/raw/master/Documentation/release/img/5.11.0/add-SelectionEditor-PanelExample.png"></p>
<h2 id="toc-conclusion">Conclusion</h2>
<p>Cette nouvelle version de ParaView contient plusieurs nouvelles fonctionnalités intéressantes tant au niveau du rendu que des filtres. L’amélioration de l’expérience utilisateur est aussi très appréciable. Il reste ainsi l’outil de référence pour la visualisation scientifique avec la particularité d’être un logiciel libre activement développé !</p>
<p>Pour preuve, la quasi-intégralité des <a href="https://invidious.fdn.fr/watch?v=etUWNf2ZZpg&list=PLyZk_jpQ4X_pQAUzmUG17DBQnrlN2zIyE&index=0">vidéos du concours de visualisation scientifique de la conférence Super Computing 2022</a> utilise ParaView soit dans l’analyse des données, soit dans le rendu final. Pour les curieux, la liste de lecture est <a href="https://invidious.fdn.fr/playlist?list=PLyZk_jpQ4X_pQAUzmUG17DBQnrlN2zIyE">ici</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f646c725f7269673235305f636f6d70726573736f722e706e67/dlr_rig250_compressor.png" alt="DLR Rig 250 Compressor" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/dlr_rig250_compressor.png"><br>
<em>Image extraite de la vidéo gagnante <a href="https://invidious.fdn.fr/watch?v=KxCe7dNHyQQ&list=PLyZk_jpQ4X_pQAUzmUG17DBQnrlN2zIyE&index=2">Virtual Certification of Gas Turbine Engines - Visualizing the DLR Rig250 Compressor</a> de la conférence Super Computing 2022. Analyse et rendu effectués dans ParaView.</em></p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/paraview-5-11.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
mzfJulien JorgeYsabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/129464/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/409502022-04-24T08:33:15+02:002022-04-24T11:30:20+02:00Marion Créhange, l’informatique au service des sciences humainesLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Marion Créhange, née Caen, a «<em> eu la très grande chance […] de vivre la naissance de l’informatique </em>» Elle nous a quitté le 28 mars 2022 à quatre-vingt-quatre ans. Elle était la première personne en France à avoir soutenu une thèse en informatique en 1961. Elle est aussi l’une des toutes premières personnes à avoir enseigné l’informatique d’ailleurs. Elle a effectué toute sa carrière d’enseignante-chercheuse à Nancy. Elle était spécialisée dans les systèmes d’information et pensait que les sciences humaines revêtaient une importance capitale. Cela a marqué toute sa carrière.</p>
<p>Plus qu’une biographie ou une (un peu tardive) nécrologie, cette dépêche est axée sur la place de Marion Créhange dans l’histoire de l’informatique et sur sa vision de cette science qu’elle a contribué à créer et développer.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/index.php/about/membres-titulaires/191-crehange" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110304">Académie Stanislas, un genre de CV</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://interstices.info/la-randonnee-informatique-de-marion-crehange" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110305">Ma randonnée informatique</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://dev.to/mcampourcy/the-first-french-computer-science-thesis-author-was-a-woman-but-nobody-knows-ho7" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/110306">The first French computer science thesis author was... a woman, Marion Créhange (but nobody knows) </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.numerama.com/tech/905907-elle-apparaissait-comme-un-personnage-decouvrez-marion-crehange-pionniere-francaise-de-linformatique-longtemps-oubliee.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110307"> « Elle apparaissait comme un personnage » : Marion Créhange, pionnière française de l’informatique</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marion_Cr%C3%A9hange" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/110308">Sa page Wikipédia</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-les-d%C3%A9buts-de-marion-cr%C3%A9hange-la-pr%C3%A9histoire-de-linformatique">Les débuts de Marion Créhange, la préhistoire de l’informatique</a><ul>
<li><a href="#toc-des-dates">Des dates</a></li>
<li><a href="#toc-et-un-parcours">Et un parcours</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-linformatique-et-les-sciences-humaines">L’informatique et les sciences humaines</a></li>
<li><a href="#toc-les-regrets">Les regrets</a></li>
<li>
<a href="#toc-quelques-ressources-et-compl%C3%A9ments">Quelques ressources et compléments</a><ul>
<li><a href="#toc-linformatique-et-nancy">L’informatique et Nancy</a></li>
<li><a href="#toc-un-peu-plus-sur-marion-cr%C3%A9hange">Un peu plus sur Marion Créhange</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2 id="toc-les-débuts-de-marion-créhange-la-préhistoire-de-linformatique">Les débuts de Marion Créhange, la préhistoire de l’informatique</h2>
<h3 id="toc-des-dates">Des dates</h3>
<p>Pour commencer quelques dates pour bien situer Marion Créhange dans l’histoire (et la préhistoire) de l’informatique.</p>
<p>Marion Créhange :</p>
<p>— naissance à Nancy de Marion Caen, le 14 novembre 1937,<br>
— licence en mathématiques, 1958, Marion Caen, toujours étudiante, devient assistante responsable des travaux pratiques de calcul en 1959,<br>
— 1961, elle soutient la première thèse de 3<sup>e</sup> cycle française en informatique : <em>Structure du code de programmation</em>, une thèse, semble-t-il, pas numérisée.</p>
<p>L’informatique :</p>
<p>— construction des premiers calculateurs électroniques, les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Zuse_1">Zuse</a> ayant une mémoire et une programmation limitée en Allemagne, 1937,<br>
— construction de l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Atanasoff%E2%80%93Berry_Computer">Atanasof-Berry Computer</a>, reconnu, par voie juridique, comme le tout premier ordinateur, 1942,<br>
— sortie de l’<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/IBM_604">IBM 604</a>, 1948,<br>
— premières livraisons de l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM_650">IBM 650</a>, 1954.</p>
<h3 id="toc-et-un-parcours">Et un parcours</h3>
<p>Pendant l’année universitaire 1957-1958, la toute jeune Marion Caen, dont c’est la dernière année de licence de mathématiques à l’université de Nancy, prépare le certificat de physique générale. L’un de ses professeurs, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Legras">Jean Legras</a>, intéressé par l’analyse numérique et qui pouvait accéder une machine à calculer programmable, l’IBM 604, dans les locaux d’IBM, lui propose de travailler dessus.</p>
<p>Le programme de cette machine était câblé. Il n’était donc pas enregistré et il fallait, chaque fois que l’on voulait changer de programme (donc, de calculs en l’espèce), démonter le programme pour en écrire un nouveau en branchant et débranchant les fils du tableau de connexions. Il avait huit mots de mémoire de six caractères. Marion Créhange en gardera :</p>
<blockquote>
<p>un souvenir cuisant [qui] est resté gravé dans mes doigts : pour préparer un nouveau programme, il fallait commencer par enlever toutes les fiches du programme précédent, coincées par des confettis, en tirant si fort que la fin du démontage nous laissait les doigts en sang.</p>
</blockquote>
<p>Elle travaillera par la suite, plus confortablement, sur le deuxième ordinateur commercialisé par IBM, l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM_650">IBM 650</a>. Lequel avait une mémoire à tambour magnétique rotatif où étaient stockées les données. Pendant l’année universitaire 1958-1959, elle formera ainsi ses condisciples à l’utilisation de cette machine. Il va sans dire qu’à la fin de l’année, elle a passé ses examens comme les autres. Devenue Marion Créhange, jeune mère d’une petite fille et future mère d’un garçon, elle formera également à l’utilisation de la machine, en 1962, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Pair">Claude Pair</a> qui deviendra son directeur de thèse d’État.</p>
<p>Dans ces temps héroïques, changer de machine équivalait à devoir tout réapprendre, notamment le langage de la machine qui lui était propre. Ce que soulignera Claude Pair dans son discours à l’occasion de la retraite de Marion Créhange :</p>
<blockquote>
<p>À l’époque, passer d’une machine à une autre, c’était presque tout rapprendre. Il y avait sans doute des concepts, mais ils étaient bien cachés. Même <code>go to</code>, c’était par exemple 44 et on sautait si l’accumulateur gauche n’était pas nul : en fait, il y avait, j’ai vérifié, 14 types de saut conditionnel dont 10 particulièrement farfelus : s’il existait un 8 dans une des 10 positions décimales d’une mémoire appelée distributeur. Car, bien sûr, on travaillait en langage machine ; la seule concession, c’était qu’on utilisait les chiffres décimaux et pas seulement 0 et 1.</p>
</blockquote>
<p>Elle apprend aussi, avec Claude Pair, le langage PASO, Programme d’Assemblage Symbolique Optimum qui, pour reprendre la description qu’il en a faite : <em>« permet 1) de passer de l’écriture d’un programme en lettres à un programme en chiffres et, 2) il optimise. »</em></p>
<blockquote>
</blockquote>
<p>Une opération indispensable pour ce type de machine à mémoire à tambour qui faisait un tour en 4,8 millisecondes.</p>
<p>L’objet de sa thèse de 3<sup>e</sup> cycle, soutenue en mars 1961, était de : <em>« créer un langage de programmation (CDP pour code de programmation), plus synthétique que le langage machine, un “langage d’assemblage”. Il est beaucoup moins évolué que Fortran qui vient de naître mais que nous n’avons pas ; mais il est simple à utiliser et apporte une réflexion sur des questions de fond : il permet à un même programme d’être interprété ou compilé, introduit les concepts de sous-programmes, d’indexation des opérandes, d’optimisation du rangement sur le tambour, de modularité et de paramétrage permettant des extensions du CDP vers des utilisations spécialisées. »</em></p>
<p>Une thèse qui, elle le <a href="https://interstices.info/la-randonnee-informatique-de-marion-crehange/">constatera plus tard</a> avec étonnement, n’a pas de bibliographie. Mais est-ce si étonnant pour une science toute neuve en train de se créer ?</p>
<p>En 1964, elle participe à l’écriture du compilateur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Algol">Algol 60</a>. Lors du <a href="http://claudepair.fr/">colloque Claude Pair</a>, le 14 juin 2019 à Nancy, elle raconte cette épopée où les trois autres participants<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup> devaient faire vite car pressés par le service militaire et, qu’en outre, il fallait faire des aller-retours constants entre Metz où était la machine mise à disposition par IBM, uniquement en dehors des heures de travail, et Nancy. Ce qui pouvait amener la fine équipe à revenir au petit matin.</p>
<p>Le compilateur avait ceci de remarquable, outre qu’il était plus proche du langage naturel que le langage assembleur PASO, qu’il pouvait être utilisé sur n’importe quelle machine, IBM, Bull, etc. Ce qui n’était pas, alors, le cas du Fortran par exemple qui ne pouvait être utilisé que sur une machine IBM (oui, ça a changé après).</p>
<h2 id="toc-linformatique-et-les-sciences-humaines">L’informatique et les sciences humaines</h2>
<p>Pour Marion Créhange, si l’informatique est une science en soi : « <em>en elle-même ou dans sa mise en œuvre, elle est pluridisciplinaire : pour nombre de ses réalisations, le domaine d’application est extérieur à l’informatique et, même, la démarche d’informatisation fait souvent appel à d’autres disciplines. »</em><sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup></p>
<p>Et elle pensait que les sciences humaines revêtent une importance capitale. Préoccupation qui est apparue très tôt dans son parcours. En 1970, avec <a href="https://www.persee.fr/authority/37057">Lucie Fossier</a>, archiviste paléographe et, à l’époque, Attachée à la Section de Diplomatique de l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_de_recherche_et_d'histoire_des_textes">Institut de Recherche et d’Histoire des Textes</a> (IRHT), une unité de recherche du CNRS spécialisé dans la recherche fondamentale sur les manuscrits médiévaux et les textes anciens, elle travaillera sur un <a href="https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1970_num_25_1_422211">essai de traitement sur ordinateur des documents diplomatiques du Moyen Âge</a>. Le projet n’aboutira pas, mais la lecture de l’essai est riche d’informations. Tout d’abord, il montre une méthode de réflexion, dont le principe peut encore servir aujourd’hui et ce d’autant plus qu’il parle de recherche en langue naturelle, ce qui était absolument innovant à l’époque. Ensuite, il est intéressant de voir, et lire, le résultat d’un travail de recherche entre deux personnes avec des bagages universitaires si différents. Et enfin, c’est un document détaillé et très lisible à la fois sur la connaissance de l’utilisation de l’informatique dans le domaine de la recherche documentaire et sur l’existant.</p>
<p>Elle poursuivra ce type de collaboration interdisciplinaire pendant toute sa carrière et avec des personnes dans diverses disciplines : histoire, médecine (notamment sur le traitement de l’image pour la médecine), linguistique, etc.</p>
<p>En 1988, elle publie dans <em>Le Médiéviste et l’ordinateur</em> : <a href="https://www.persee.fr/doc/medio_0223-3843_1988_num_19_1_1758#medio_0223-3843_1988_num_19_1_T1_0015_0000">Par et pour la recherche d’images : EXPRIM</a> un article sur l’importance des images en histoire. Les temps étant venus où il était possible de stocker des images « sans frais excessifs » <sup id="fnref3"><a href="#fn3">3</a></sup>, elle y décrit le système EXPRIM (EXPert pour la Recherche d’IMages) sur lequel travaille son équipe au sein du Centre de Recherche en Informatique de Nancy<sup id="fnref4"><a href="#fn4">4</a></sup> (CRIN). L’une des idées clés du système était qu’il devait avoir des capacités d’apprentissage. Elle publiera par la suite plusieurs articles sur cette question de la recherche d’images.</p>
<p>Dans une communication donnée le 17 juin 2005 sur Les <a href="http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/images/Publications/TomeXIX/TomeXIX-Crehange.pdf">Apports réciproques entre informatique et sciences humaines</a> à l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%C2%A0%A9mie_de_Stanislas">Académie de Stanislas</a> dont elle était membre, elle détaille la typologie des apports de l’informatique aux sciences humaines par grande catégorie :</p>
<ol>
<li>les traitements numériques, notamment les statistiques qui peuvent nécessiter des calculs assez lourds,</li>
<li>la conception de modèles : elle pensait que <em>« la modélisation en elle-même est souvent un réel apport au domaine d’application, en particulier en sciences humaines : elle oblige à une certaine exhaustivité, à de la cohérence, à une compatibilité de raisonnement avec d’autres domaines, et même elle donne quelquefois un moyen d’expression de ces raisonnements. Tout cela fait d’ailleurs partie de la démarche scientifique. »</em>
</li>
<li>l’aide à l’échange d’informations entre l’être humain et l’ordinateur, elle pensait aussi, notamment (?) aux dispositifs d’assistance pour les personnes handicapées,</li>
<li>la recherche et la gestion des informations, évidemment,</li>
<li>la représentation et la manipulation d’objets complexes : du texte ou du multimédia,</li>
<li>l’Intelligence Artificielle (IA, ou pour reprendre ses termes, la manipulation explicite des connaissances).</li>
</ol>
<p>Elle y décrit des applications informatiques pour les sciences, cela va de la géographie (les systèmes d’information géographique par exemple), à l’histoire et l’archéologie (modélisation et reconstitution de sites ou d’objets par exemple), en passant par l’histoire de l’art, la linguistique et les langues (notamment la traduction automatique), les sciences de la communication, de l’éducation ou encore, le droit et la gestion. Elle parle d’apports réciproques des unes à l’autre, l’informatique étant une science au service de toutes les autres elle tire aussi profit des sciences humaines. Chaque science humaine apportant sa pierre au développement.</p>
<p>Ainsi :</p>
<blockquote>
<p>Les travaux sur la syntaxe et l’analyse syntaxique, sur les liens entre syntaxe et sémantique, etc. ont eu des retombées essentielles en compilation, en théorie des langages de programmation, en calcul formel.</p>
</blockquote>
<p>Les sciences de la communication et de la psychologie ont eu un rôle essentiel dans la réalisation des interfaces Hommes-Machine, la psychologie et les sciences cognitives sont des éléments clés pour l’IA.</p>
<p>Elle conclut par ce qui a été aussi un de ses moteurs, elle qui a également été violoncelliste :</p>
<blockquote>
<p>Clamons, en conclusion, que l’informatique doit libérer et non contraindre, aider à l’imagination et à la création, et non restreindre à des schémas préétablis ! Informatiser ne devrait pas entraîner de radicalisation, de sécheresse ! Et je reprends avec grand plaisir le vœu qu’a émis notre confrère <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Hachet">Michel Hachet</a> à la fin de son si joli hommage aux fileuses : « on ne doit pas sombrer dans le statut d’esclave de ces admirables machines ».</p>
</blockquote>
<h2 id="toc-les-regrets">Les regrets</h2>
<p>Marion Créhange estimait qu’elle était née trop tôt. En effet, si les problèmes de puissance étaient plutôt un facteur positif dans la conception des algorithmes puisque cela imposait d’avoir des réflexions qui n’auraient pas eu lieu sinon :</p>
<blockquote>
<p>maintenant, certains problèmes sont traités avec des algorithmes moins subtils qu’avant, car le temps et le volume d’information ont moins besoin d’être économisés, contrairement au temps humain<sup id="fnref5"><a href="#fn5">5</a></sup>.</p>
</blockquote>
<p>En revanche, utiliser l’informatique pendant ces temps « héroïques » était aussi ne pas avoir accès à la fabuleuse bibliothèque qu’est devenu internet avec le World Wide Web et les outils d’interrogation, en langage naturel qui vont avec. Ce qui manquait cruellement à son époque. Elle est partie à la retraite en 1995, donc à peu près au moment où le web commençait à se développer. Toutefois, elle était : <em>très impressionnée, maintenant, d’avoir participé à une évolution historique… »</em> et de ne s’en être rendu compte que plus tard.</p>
<p>Elle regrettait également de n’avoir pas eu une culture suffisante en mathématiques qui aurait été utile pour ses recherches en informatique. Et aussi, ce qui explique sans doute en partie sa faible notoriété de son vivant, de n’avoir pas assez publié.</p>
<h2 id="toc-quelques-ressources-et-compléments">Quelques ressources et compléments</h2>
<h3 id="toc-linformatique-et-nancy">L’informatique et Nancy</h3>
<p>Les trois personnes dont il est question dans cette dépêche : Jean Legras, Claude Pair et Marion Créhange sont trois des personnes qui ont fait de Nancy un pôle d’innovation dans le domaine informatique. Jean Legras en est le fondateur historique. C’est lui qui a attiré Claude Pair, qui deviendra directeur du CRIN à Nancy et qui sera le premier président de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_informatique_de_France">Société des personnels enseignants et chercheurs en informatique de France</a> (Specif). Et, comme cela a été dit, c’est lui qui a poussé Marion Créhange à faire de l’informatique.</p>
<p>Marion Créhange et Marie-Christine Haton <a href="https://www.loria.fr/wp-content/uploads/2019/01/TSI-ToutCouv.pdf">en ont dressé l’historique (lien vers le pdf)</a> pour la revue <em>Technique et Sciences Informatiques</em> (TSI). Pour compléter, on pourra aussi trouver le résumé des interventions sur l’<a href="https://poincare.univ-lorraine.fr/fr/manifestations/histoire-et-memoire-de-linformatique-universitaire-nancy-1950-2010">Histoire et la mémoire de l’informatique universitaire à Nancy (1950-2010)</a> lors d’une journée organisée en 2019 par les <a href="https://poincare.univ-lorraine.fr/fr">Archives Henri Poincaré</a>. Ainsi que les vidéos des interventions dans le cadre du <a href="http://claudepair.fr/">colloque Claude Pair </a> qui a eu lieu la même année. Je me suis servie de la vidéo de l’intervention de Marion Créhange pour cette dépêche. Elle parle de l’aventure de l’Algol 60. Le début de <a href="https://videos.univ-lorraine.fr/index.php?act=view&id=7762&pos=1679">son intervention est à 27:59</a>.</p>
<h3 id="toc-un-peu-plus-sur-marion-créhange">Un peu plus sur Marion Créhange</h3>
<p>Je me suis abondamment, et principalement servie des écrits de Marion Créhange, notamment :</p>
<ul>
<li>sa <a href="http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/images/Publications/TomeXIX/TomeXIX-Crehange.pdf">communication</a> du 17 juin à l’Académie de Stanislas, la citation dans l’introduction de la dépêche vient de là,</li>
<li>l’article <a href="https://interstices.info/la-randonnee-informatique-de-marion-crehange/"><em>Ma randonnée informatique</em></a> de la revue Interstices qui donne, à mon avis, un éclairage très intéressant et personnel, Marion Créhange écrivait dans une langue agréable à lire,</li>
<li>l’article sur l’<a href="https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1970_num_25_1_422211">Essai d’exploitation sur ordinateur des sources diplomatiques médiévales</a>, on peut lire le texte en ligne, télécharger le pdf, dans les deux cas, c’est du texte-image, mais le pdf est balisé, on peut aussi récupérer le texte brut qui a très peu de scories de l’OCR,</li>
<li>l’article sur <a href="https://www.persee.fr/doc/medio_0223-3843_1988_num_19_1_1758#medio_0223-3843_1988_num_19_1_T1_0015_0000">EXPRIM et la recherche d’images</a>, également en ligne sur le portail <a href="http://info.persee.fr/">Persée</a>, une initiative du CNRS, au cas où vous ne connaîtriez pas qui « défend et privilégie une diffusion ouverte des métadonnées et du texte intégral en accord avec les éditeurs ». On peut accéder à 365 collections de plus de 900 000 documents du 19<sup>e</sup> au 21<sup>e</sup> siècle,</li>
<li>le <a href="http://lesquere.fr/pair/marion.pdf">discours de Claude Pair</a> à l’occasion du départ à la retraite de Marion Créhange.</li>
</ul>
<p>Mais aussi, <a href="https://dev.to/mcampourcy/the-first-french-computer-science-thesis-author-was-a-woman-but-nobody-knows-ho7">cet article, en anglais</a>, qui évoque, en 2020, la suppression de la page Wikipédia de Marion Créhange et qui explique en quoi elle a été profondément novatrice. Quand on compare, les discussions sur les pages de Jean Legras, Claude Pair et Marion Créhange, on peut se dire qu’il y a, peut-être, en effet, eu un certain biais.</p>
<p>Pour finir, surtout si vous avez la bosse des maths, je suggère cette intéressante communication (à l’Académie de Stanislas ?), le 18 mars 2016 de Marion Créhange sur la <a href="https://fr.readkong.com/page/communication-de-madame-marion-crehange-seance-du-18-mars-3230829">musique et les mathématiques</a>. Rappelons qu’elle était elle-même violoncelliste d’un bon niveau.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p><a href="http://jacques-andre.fr/">Jaques André</a>, Michel Cusey et Alain Floc'h. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p><a href="http://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/images/Publications/TomeXIX/TomeXIX-Crehange.pdf">Académie Stanislas, 2004-2005, communication de Madame Marion Créhange, séance du 17 juin 2005</a>, l’Académie Stanislas est une société savante nancéienne. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
<li id="fn3">
<p>Dans les années 1970, il fallait abréger les titres de revues pour le catalogage sur ordinateur pour ne pas encombrer les mémoires. Il existait des listes d’abréviations plus ou moins normalisés que les documentalistes et bibliothécaires devaient utiliser. <a href="#fnref3">↩</a></p>
</li>
<li id="fn4">
<p>Le CRIN deviendra le <a href="https://www.loria.fr">Loria</a>, Laboratoire lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications en 1997. <a href="#fnref4">↩</a></p>
</li>
<li id="fn5">
<p>In <a href="https://interstices.info/la-randonnee-informatique-de-marion-crehange/"><em>Ma randonnée informatique</em></a>, Interstices, 13/10/2021. <a href="#fnref5">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
YsabeauBenoît SibaudNaonehttps://linuxfr.org/nodes/127336/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/408582022-01-31T22:15:22+01:002022-01-31T22:15:22+01:00Inishell: générateur d'interfaces graphiquesLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Inishell est un générateur d’interfaces graphiques sous licence GPLv3 pour la configuration de logiciels utilisant des fichiers de configuration au format INI, écrit en C++ / Qt. </p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://gmd.copernicus.org/articles/15/365/2022/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109838">Publication dans Geoscientific Model Development</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.youtube.com/watch?v=Vzs1yf0Pxxg" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109839">Vidéo de présentation (2 minutes)</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://gitlabext.wsl.ch/snow-models/inishell" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109840">Gitlab d'Inishell</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://models.slf.ch/p/inishell-ng/downloads/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/109841">Télécharger une version précompilée</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-pourquoi">Pourquoi?</a></li>
<li>
<a href="#toc-approche">Approche</a><ul>
<li><a href="#toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2 id="toc-pourquoi">Pourquoi?</h2>
<p>Nous avons développé une première version il y a presque dix ans de cela pour la configuration de nos modèles numériques du manteau neigeux (eux aussi en GPL ou LGPL version 3). En effet, l’une des difficultés principales des utilisateurs de modèles numériques scientifique est le choix des options de configuration qui peut avoir un impact très important sur leurs performances. Ces modèles requièrent un très grand nombre de paramètres de configuration (plus de 350 paramètres pour notre modèle <a href="https://gitlabext.wsl.ch/snow-models/snowpack">Snowpack</a> et son pré-processeur <a href="https://gitlabext.wsl.ch/snow-models/meteoio">MeteoIO</a>) qui doivent être choisis en toute connaissance de cause. Ceci se traduit directement par un grand nombre de demandes d’aide nous parvenant, leur traitement représentant de l’ordre de 75% d’un temps plein alors que notre équipe de développement atteint au maximum trois temps pleins.</p>
<p>Évidement, l’idéal serait que les utilisateurs lisent la documentation détaillée que nous fournissons avec nos modèles. Ce n’est malheureusement en général pas le cas, et la complexité de configuration des modèles numériques signifie que même des utilisateurs habituels vont générer des configurations moins performantes qu’attendu. La solution réside dans l’élaboration d’une interface graphique, afin d’accompagner les utilisateurs dans la configuration du modèle, de leur fournir des liens directs vers les pages de documentation et d’offrir une vue d’ensemble des fonctionnalités et capacités du modèle. </p>
<p>Malheureusement, créer et maintenir une interface graphique pour un très grand nombre d’options de configuration (qui plus est pouvant changer assez souvent, des options étant renommées et de nouvelles options ajoutées) représente une charge de travail inaccessible à une équipe de développement déjà insuffisante. Enfin, les compétences requises pour une telle tâche sont en général différentes des compétences des développeurs de modèles numériques…</p>
<h2 id="toc-approche">Approche</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f676d642e636f7065726e696375732e6f72672f61727469636c65732f31352f3336352f323032322f676d642d31352d3336352d323032322d6630322d7765622e706e67/gmd-15-365-2022-f02-web.png" alt="Approche retenue" title="Source : https://gmd.copernicus.org/articles/15/365/2022/gmd-15-365-2022-f02-web.png"></p>
<p>L’approche choisie par Inishell est basée sur quelque chose comme <a href="https://doi.org/10.1007/3-540-44675-3_13">les modèles d’interface déclarative</a>, en simplifiant énormément le concept du fait du scénario d’usage choisi : pas de mise en page complexe, peu de diversité des éléments graphiques (il s’agit principalement d’entrer un choix parmi une liste, un chemin ou nom de fichier, une valeur numérique entière ou réelle). L’accent est mis sur le type d’entrée attendu de la part de l’utilisateur, qui générera un widget graphique (boite de saisie, boite déroulante, etc) qui lui-même émettra le bon code dans le fichier INI. La spécification des paramètres attendus de la part de l’utilisateur est faite via un fichier XML qui donne la clef de configuration, le type de donnée, quelques conditions permettant de valider l’entrée et un texte d’aide (pouvant contenir des hyperliens cliquables). </p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f676d642e636f7065726e696375732e6f72672f61727469636c65732f31352f3336352f323032322f676d642d31352d3336352d323032322d6630342d7765622e706e67/gmd-15-365-2022-f04-web.png" alt="Vue d’ensemble d’Inishell" title="Source : https://gmd.copernicus.org/articles/15/365/2022/gmd-15-365-2022-f04-web.png"></p>
<p>Il est donc possible d’avoir autant de fichiers XML que souhaité, et autant de modèles numériques que souhaité. Évidement, il est aussi possible de l’utiliser de la même façon pour générer des fichiers INI pour d’autres types de logiciels (par exemple, pour générer un php.ini). À l’ouverture d’Inishell, l’utilisateur doit choisir pour quelle application générer un fichier de configuration (zone 1 sur la capture d’écran). Ceci déclenche la lecture du fichier XML et la génération des widgets dans la zone 2, ou l’utilisateur peut ensuite entrer sa configuration. Celle-ci sera ensuite enregistrée dans un fichier INI, qui peut bien évidement être relue par Inishell (toute clef de configuration non reconnue, ainsi que les commentaires, sera conservée même si elle ne sera pas affichée). </p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f676d642e636f7065726e696375732e6f72672f61727469636c65732f31352f3336352f323032322f676d642d31352d3336352d323032322d6630372d7765622e706e67/gmd-15-365-2022-f07-web.png" alt="Exemple de deux zones d’entrées et une frame" title="Source : https://gmd.copernicus.org/articles/15/365/2022/gmd-15-365-2022-f07-web.png"><br>
À titre d’exemple, la capture d’écran montre le contenu du fichier XML permettant de générer une frame avec deux zones de saisie (un chiffre réel et un fichier). La validation des entrées utilisateur se fait via le type de donnée, les limites min/max ainsi que des expressions régulières. Il est enfin possible de lancer une application « consommant » ce fichier INI directement depuis Inishell (ou des options en ligne de commande seront aussi fournies et la sortie terminale capturée et affichée dans Inishell). <br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f676d642e636f7065726e696375732e6f72672f61727469636c65732f31352f3336352f323032322f676d642d31352d3336352d323032322d6631302d7765622e706e67/gmd-15-365-2022-f10-web.png" alt="Entrée des options en ligne de commande d’une application tierce qui sera lancée depuis Inishell" title="Source : https://gmd.copernicus.org/articles/15/365/2022/gmd-15-365-2022-f10-web.png"></p>
<h3 id="toc-conclusion">Conclusion</h3>
<p>La version d’il y a dix ans (en Java) commençait doucement à avoir fait son temps : Java est de moins en moins disponible par défaut sur les machines de nos utilisateurs (voire vient avec ses propres bugs), il n’était pas possible de lancer des applications en ligne de commande depuis et le code n’avait jamais eu l’attention qu’il aurait dû avoir (suite à l’accident de ski de la stagiaire de l’époque!). Une réécriture complète, native et autosuffisante s’imposait donc.</p>
<p>Nous sommes très satisfaits de cette nouvelle version en Qt, qui nous a permis de corriger tous les défauts de l’ancienne version. Inishell est maintenant agréable d’utilisation, correctement intégrée dans les environnements des utilisateurs et pouvoir lancer les modèles directement depuis l’interface graphique est un vrai plus (ceci évite d’avoir la tentation de repasser par un éditeur de texte pour modifier le fichier INI). Nous l’utilisons maintenant quasi exclusivement (aux dépens de la console) et nos utilisateurs se laissent aussi convaincre.</p>
<p>Il reste malgré tout des choses en chantier : quelques bugs mineurs mais tout de même embêtants (dans certains widgets, le curseur d’édition se replace en fin de ligne après chaque appui de touche) et quelques questions plus fondamentales : les fichiers XML sont pour l’instant distribués avec Inishell, alors qu’il faudrait les distribuer avec les modèles utilisateurs. Mais dans ce cas, quelle est la bonne stratégie pour retrouver tous les fichiers XML à lire (ainsi que des fichiers XML qui appellent via un « <em>include</em> » le fichier XML d’un autre outil numérique). Une évolution probable sera le support de formats autres qu’INI et que d’autres outils se basent eux aussi sur Inishell!</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
Mathias Bavaypalm123Benoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/126729/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/407862021-12-12T18:10:42+01:002021-12-12T19:36:51+01:00Développement des IAs respectueux de la vie privée : une charte récenteLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Bonjour,</p>
<p>Dans le cadre du projet OLKi de l’Université de Lorraine, j’ai rédigé avec l’aide de Christophe Cerisara (directeur du laboratoire de TAL au LORIA) une charte sur le développement des Intelligences Artificielles (IA) respectueuses de la vie privée dès la conception (disponible sur <a href="https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03104692/document">HAL</a>)</p>
<p>Cette charte a fait l’objet d’un colloque qui a été ensuite présenté dans un <a href="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2021/11/23/pour-un-developpement-des-ias-respectueux-de-la-vie-privee/">billet récent du Blog Binaire</a>.</p>
<p>Nous pensons que le respect de la vie privée dans le développement des IAs constitue un défi pour la perspective libriste, dans la mesure où l’ouverture des modèles peut permettre des violations de la vie privée et de la protection des données personnelles, qui peuvent parfois être reconstituées à partir des paramètres du modèle.</p>
<p>Nous espérons vivement un retour des développeurs et développeuses libristes. Cette charte n’est pas tant faite pour collecter des signatures que pour lancer un débat nécessaire sur le respect de la vie privée dans le développement des IAs, et sa très difficile opérationnalisation.</p>
<p>Au plaisir de lire vos retours,</p>
<p>Maël Pégny<br>
Postdoc AI Ethics<br>
Carl Friedrich von Weiszäcker Zentrum.<br>
Universität Tübingen</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2021/11/23/pour-un-developpement-des-ias-respectueux-de-la-vie-privee/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109554">Pour un développement des IAs respectueux de la vie privée</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03104692/document" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109555">La charte, fichier pdf</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.loria.fr/fr/hors-navigation/le-projet-olki-vers-une-ia-citoyenne-et-ouverte/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109556">Le projet OLKi</a></li></ul><div></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/developpement-des-ias-respectueux-de-la-vie-privee-une-charte-recente.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
maelpegnyYsabeau 🧶 🧦Benoît Sibaudtedhttps://linuxfr.org/nodes/126216/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/405572021-07-10T11:55:07+02:002021-07-10T11:55:07+02:00Le logiciel libre au cœur du Deuxième Plan national pour la science ouverteLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Le <a href="https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/science_ouverte/20/9/MEN_brochure_PNSO_web_1415209.pdf">Deuxième Plan national pour la science ouverte</a> a été publié récemment par le Ministère de la Recherche.</p>
<p>Parmi les quatre axes d’action de ce plan, qui sont par ailleurs tous intéressants, on note en particulier l’axe 3 : « Ouvrir et promouvoir les codes sources produits par la recherche », avec les mesures suivantes :</p>
<ul>
<li>valoriser et soutenir la diffusion sous licence libre des codes sources issus de recherches financées sur fonds publics ;</li>
<li>mettre en valeur la production des codes sources de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ; </li>
<li>définir et promouvoir une politique en matière de logiciel libre.</li>
</ul>
<p>Le document met en particulier en exergue les deux éléments suivants :</p>
<ul>
<li>L’ouverture des codes source des logiciels est un enjeu majeur de reproductibilité des résultats scientifiques.</li>
<li>La diffusion des productions logicielles sous licence libre sera privilégiée.</li>
</ul>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/science_ouverte/20/9/MEN_brochure_PNSO_web_1415209.pdf" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108812">Le Plan national pour la science ouverte (fichier pdf)</a></li></ul><div></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/le-logiciel-libre-au-coeur-du-deuxieme-plan-national-pour-la-science-ouverte.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
Stefane FermigierYsabeau 🧶 🧦Pierre Jarillonbobble bubblehttps://linuxfr.org/nodes/124813/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/404602021-07-06T23:00:33+02:002021-07-06T23:00:33+02:00Pymecavideo sort en version 7, Qt5 et Python au programmeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Pymecavidéo est un logiciel de pointage de vidéo permettant l’analyse mécanique des mouvements. Il peut lire un très grand nombre de formats vidéos (HD compris) sans prérequis de traitements (encodage), le rendant très utile dans le cadre de séances d’analyse de trajectoires et de mouvements, notamment dans les cours de physique.</p>
<p>Il est basé sur Python3/Qt5 et OpenCV. Il est sous GPL v3, est multi‐plate‐forme (GNU/Linux et Windows pour le moment. Si un contributeur macOS veut nous rejoindre…).</p>
<p>Nouveautés de cette version :</p>
<ul>
<li> encore plus de formats vidéos pris en charge ;</li>
<li> gestion des vidéos HD (provenant des smartphones par exemple) ;<br>
</li>
<li> rotation des vidéos possibles (si les élèves ont mis le téléphone horizontal) ;</li>
<li> amélioration de la détection automatique, surtout au niveau de la vitesse </li>
<li> possibilité de faire un pointage sans nécessiter d’échelle préalable (pour l’étude de la relativité du mouvement par exemple) ;</li>
<li> EXCLU : réalisation de vidéos dans d’autres référentiels (si, dans une vidéo de lâcher de boulet de canon dans un bateau, vous pouvez pointer un point fixe sur le bateau et le boulet et recréer la vidéo du boulet dans le référentiel du bateau) ;</li>
<li> enregistrement d’une chronophotographie à partir d’une vidéo ;</li>
<li> enregistrement d’un chronogramme (pas de photos de fond) à partir d’une vidéo ;</li>
<li> EXCLU : exports en divers formats dont notamment Python « source » et Jupyter Notebook qui permettent une utilisation du langage Python en physique assez facilement.</li>
</ul>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://outilsphysiques.tuxfamily.org/wiki/index.php?title=Accueil" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108790">Site des outils physiques pour linux</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://outilsphysiques.tuxfamily.org/wiki/index.php?title=Accueil#pymecavideo" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108791">pymecavideo en images et en vidéos, et téléchargement </a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://gitlab.com/oppl/pymecavideo" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108792">Le dépôt GitLab</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://linuxfr.org/tags/pymecavideo/public?order=interest" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108793">Tous les articles sur linuxfr parlant de pymecavideo</a></li></ul><div><h3 id="toc-lhistorique">L’historique</h3>
<p>Depuis 2008, Pymecavideo évolue petit à petit selon le temps libre des contributeurs et les demandes des utilisateurs et des utilisatrices.</p>
<p>Il se veut un remplaçant de logiciels non libres (regavi, avimeca, latis pro, atelier scientifique…) permettant de faire de l’étude cinématique des mouvements. Ces logiciels n’étant disponibles que pour un système d’exploitation privateur, nous avons décidé d’en écrire un. Quasiment tous les contributeurs sont francophones et professeurs (physique/SI).</p>
<p>Pymecavideo possède quelques fonctionnalités qu’il est le seul à faire ou à regrouper : </p>
<ul>
<li> la trajectoire d’un point peut être visualisée par rapport à un autre point ;</li>
<li> ceci permet, notamment en classe de seconde (première des trois années du lycée en France, entrée vers ~15 ans), de montrer le caractère relatif d’une trajectoire. (expérience du boulet de canon de Galilée : lâché en haut du mât, il tombera, c’est sûr… mais où ? derrière le mât ? au pied du mât ?) ;</li>
<li> toutes les mesures sont exportables dans un format que vous pourrez utiliser. Que vous soyez fan de la simplicité (CSV) ou que vous vouliez directement l’utiliser dans python (format numpy array) ou que ce soit pour une activité avec vos élèves (notebook python) ou pour créer un exercice (libreoffice), un export est spécialement fait pour vous.</li>
</ul>
<p>La page Web principale ainsi que le dépôt des divers paquets sont toujours hébergés chez TuxFamily (un grand merci à eux, ils ont toujours été là quand on avait des pépins). Son développement se fait sur GitLab, avec nos moyens appris sur le tas, ce qui peut donner quelques utilisations hasardeuses des branches quelques fois.</p>
<p>Cette version possède de nombreux changements internes et améliore significativement les performances. De plus, cette version permet d’exporter les coordonnées dans un format directement utilisable en Python, langage qui est entré dans les programmes du lycée depuis 2019.</p>
<h3 id="toc-les-principaux-changements">Les principaux changements</h3>
<ul>
<li> pymecavideo se base maintenant entièrement sur <em>pyqt5</em> ;</li>
<li>Il nous restait un vestige d’une fenêtre basée sur <em>CV2</em> qui nous posait problème, elle a été enlevée au profit d’un QWidget ;</li>
<li> les grandeurs mécaniques habituelles (position, vitesse, accélération mais aussi énergies mécanique, cinétique et potentielle de pesanteur) peuvent être calculées et utilisées dans un graphique ;</li>
<li> un onglet complet est dédié aux graphes de grandeurs en fonction d’autres ;</li>
<li> ces graphes sont entièrement pris en charge par la bibliothèque <em>pyqtgraph</em> ;</li>
<li> on peut effectuer des rotations sur la vidéo par pas de 90° (ce qui a nécessité un profond changement) ;</li>
<li> on peut créer des chronophotographies (avec une image en fond donc) et des chronogrammes (sans images en fond) ;</li>
<li> l’ergonomie générale a été refondue (placement des boutons/icônes) ;</li>
<li> le redimensionnement des fenêtres nous a posé pas mal de soucis. Ils ont été résolus, sans trop de mauvais hacks :) </li>
</ul>
<h3 id="toc-besoin-de-volontaires">Besoin de volontaires</h3>
<p>Mais nous n’avons pas eu le temps de bien chercher des personnes pour les traductions (anglais/espagnol surtout). Si cela vous intéresse, faites nous signe !</p>
<p>De plus, des contributeurs et des contributrices pour faire des paquets MAC et RPM, PKGBUILD seraient les bienvenus.</p>
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</p>
djibbgideBAudYsabeau 🧶 🧦palm123SnarkBruno EthvignottheojouedubanjoYves BourguignonBenoît Sibaudpamputtlejocelynhttps://linuxfr.org/nodes/124155/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/404942021-05-24T22:06:10+02:002021-05-24T22:06:10+02:00Statistiques sur la vulgarisation scientifique en français sur YoutubeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Quatre chercheurs ont co-écrit un article analysant la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vulgarisation">vulgarisation scientifique</a> en français sur Youtube, publié dans Frontiers in Communication en avril 2021.</p>
<p><a href="https://tanialouis.fr/">Tania Louis</a> (« médiatrice scientifique et conceptrice de contenus pédagogiques », docteure en biologie), <a href="https://www.lshtm.ac.uk/aboutus/people/masselot.pierre">Pierre Masselot</a> (« BSc MSc PhD Research Fellow in Environmental Epidemiology and Statistics »), <a href="https://www.ikmz.uzh.ch/en/research/divisions/science-crisis-and-risk-communication/team/tobias-fuechslin.html">Tobias Füchslin</a> (« Senior Researcher and Coordinator at the Swiss Academies of Arts and Sciences ») et <a href="https://stephanedebove.net/">Stéphane Debove</a> (« docteur en biologie/psychologie de l’évolution » ou Homo Fabulus) ont « <em>analysé plus de 600 chaînes et 70 000 vidéos de vulgarisation scientifique en français, et complété cette analyse par un sondage auprès de 180 youtubeurs.</em> »</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fcomm.2021.612667/full" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108582">Article publié dans Frontiers in Communication en avril 2021</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://twitter.com/stdebove/status/1394322550516224003" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108583">Fil de microblogging sur les résultats</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.youtube.com/watch?v=T6UzuDaPvqA" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108584">Vidéo sur l'article (disponible en français et anglais)</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://github.com/PierreMasselot/Frontier-FrenchScientificYoutube" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108585">Code et données</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://www.leetchi.com/c/vulga-youtube" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108586">Financement participatif pour payer les frais de publication</a></li></ul><div><p>Parmi les résultats, disponibles brièvement en <a href="https://twitter.com/stdebove/status/1394322550516224003">fil de microblogging</a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=T6UzuDaPvqA">vidéo (français et anglais)</a> ou <a href="https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fcomm.2021.612667/full">article scientifique (anglais)</a>, suivant votre motivation : « <em>les vulgarisateurs sont jeunes et principalement des hommes</em> », « <em>le public des vulgarisateurs a exactement le même profil : jeune et masculin (si les statistiques Youtube ne mentent pas)</em> », « <em>les vulgarisateurs scientifiques sont ultra-diplômés : 25% de docteurs dans notre échantillon et 44% avec un master, des chiffres bien supérieurs à la moyenne nationale. Les vulgarisateurs se limitent aussi souvent à vulgariser dans leur domaine d’expertise.</em> », « <em>côté argent, les vidéastes galèrent</em> », « <em>côté "side project", subi ou voulu, confirmé par l’emploi des vidéastes : plus de la moitié sont salariés</em> », « <em>les chaînes des institutions (universités, musées, instituts…) ont généralement été créées avant celles des particuliers</em> », « <em>très peu de chaînes ont été créées ces dernières années, le pic semble avoir été passé</em> », particuliers et institutions ne traitent pas des mêmes domaines de recherche, ont des taux de popularité et d’engagement différents, etc.</p>
<p>Un <a href="http://www.leetchi.com/c/vulga-youtube">financement participatif</a> a été mis en place car « <em>cette recherche a été entièrement faite sur le temps libre des quatre co-auteurs, et financée par aucun labo / institut / mécène / lobby. Par cette cagnotte nous ne souhaitons pas être rémunérés mais simplement rembourser les frais de publication de l’article (de $950).</em> »</p>
<p>L’article scientifique est sous licence Creative Commons Attribution License (CC BY 4.0). Les données ne concernent de fait que Youtube et pas d’autres plateformes, comme PeerTube, ou hors vidéos.<br>
Les licences éventuelles des vidéos/contenus publiés sur Youtube ne font pas partie du jeu de données / des questions posées.<br>
Code et données sont <a href="https://github.com/PierreMasselot/Frontier-FrenchScientificYoutube">disponibles</a> (GPLv3).</p>
<p>Parmi l’équipe de relecture de l’article scientifique figure Viviane Lalande, vulgarisatrice et youtubeuse via sa chaîne Scilabus, évoquée notamment dans la dépêche précédente <a href="//linuxfr.org/news/ces-articles-papiers-et-autres-publications-qui-mentionnent-linuxfr-org">Ces articles, papiers et autres publications qui mentionnent LinuxFr.org</a>.</p>
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</p>
Benoît SibaudYsabeau 🧶 🧦Pierre Jarillonhttps://linuxfr.org/nodes/124370/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/403462021-04-26T20:38:07+02:002021-04-26T20:38:07+02:00Quelles températures après 2080 ?Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>De nombreux organismes de recherche étudient l’évolution du climat. À partir des conférences en ligne proposées par le Copernicus Climate Change Service (<a href="https://climate.copernicus.eu/">C3S</a>), on va extraire les températures prévues en Europe après 2080, disponibles à travers le programme <a href="https://euro-cordex.net/">EURO-CORDEX</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f534e51475a584b772f6e6173612e706e67/nasa.png" alt="Anomalie de la température moyenne annuelle de l'air en surface. Données NASA/GISS : [https://climate.nasa.gov/vital-signs/global-temperature/](https://climate.nasa.gov/vital-signs/global-temperature/)" title="Source : https://i.postimg.cc/SNQGZXKw/nasa.png"></p>
<p>Ci-dessus la variation de la température moyenne observée avec une référence prise sur la période 1951-1980, <a href="https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs/graph_data/Global_Mean_Estimates_based_on_Land_and_Ocean_Data/graph.txt">données</a> <a href="https://climate.nasa.gov/vital-signs/global-temperature/">NASA/GISS</a>. On observe une nette tendance à la hausse sur les dernières décennies. La régression <a href="https://doi.org/10.2307/2683591">Lowess</a> lisse le signal afin de mieux distinguer les tendances. On réservera cependant le <a href="https://github.com/andreas-h/pyloess/blob/master/src/lowess.f">code source</a> correspondant aux développeurs et aux développeuses aguerris.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://euro-cordex.net/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108299">Euro-cordex</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.copernicus.eu/fr" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/108300">Copernicus</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-pr%C3%A9sentation-succincte-deuro-cordex">Présentation succincte d’EURO-CORDEX</a><ul>
<li><a href="#toc-quest-ce-quun-mod%C3%A8le-climatique--ensembliste">Qu’est-ce qu’un modèle climatique ? Ensembliste ?</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-extraction-des-donn%C3%A9es">Extraction des données</a><ul>
<li><a href="#toc-sans-cr%C3%A9ation-dun-compte">Sans création d’un compte</a></li>
<li><a href="#toc-avec-cr%C3%A9ation-dun-compte">Avec création d’un compte</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-les-exp%C3%A9riences-rcp">Les expériences RCP</a></li>
<li><a href="#toc-visualiser-les-donn%C3%A9es-netcdf">Visualiser les données NetCDF</a></li>
<li><a href="#toc-exploitation-des-donn%C3%A9es-netcdf">Exploitation des données NetCDF</a></li>
<li><a href="#toc-conclusions">Conclusions</a></li>
</ul>
<p>En premier lieu, familiarisez-vous avec le sujet ! Consultez les présentations issues du <a href="https://climate.copernicus.eu/c3s-webinars-regional-climate-projections-europe">webinaire du C3S</a>, en particulier celles de <a href="https://climate.copernicus.eu/sites/default/files/2021-03/C3SWebinar1_ErikKjellstrom.pdf">E. Kjellström</a> et de <a href="https://climate.copernicus.eu/sites/default/files/2021-03/C3SWebinar1_ErikaCoppola.pdf">E. Coppola</a>.</p>
<h2 id="toc-présentation-succincte-deuro-cordex">Présentation succincte d’EURO-CORDEX</h2>
<p>EURO-CORDEX est la ramification européenne du projet de recherche international CORDEX, financé par les Nations Unies à travers le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_mondial_de_recherches_sur_le_climat">programme mondial de recherches sur le climat</a>. Le but de ce projet est d’améliorer les projections climatiques. EURO-CORDEX est dédié aux projections sur la zone Europe.</p>
<h3 id="toc-quest-ce-quun-modèle-climatique--ensembliste">Qu’est-ce qu’un modèle climatique ? Ensembliste ?</h3>
<p>Un modèle climatique est un modèle météorologique adapté pour simuler le climat sur de très longues périodes, typiquement 300 ans. Pour des raisons de coût et de temps de calcul, mais également de stockage des données, les résolutions horizontales (la distance entre deux points de grille) et verticales utilisées dans les modèles climatiques sont généralement plus grossières que celles utilisées dans les modèles simulant les conditions météorologiques à courtes échéances comme une semaine ou dix jours.</p>
<p>Il est impossible de prévoir le temps de manière déterministe à plus de sept jours car l’écoulement de l’atmosphère est chaotique. En effet, même pour des simulations portant sur les prochains jours, un petit écart dans les conditions initiales peut entraîner des différences énormes sur le temps prédit (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_papillon">effet papillon</a>). C’est l’image de billes de bois à la surface d’un fleuve : proches au début, les billes ont toutes des trajectoires différentes et peuvent se retrouver rapidement très éloignées.</p>
<p>On peut tout de même analyser les différents scénarios météorologiques représentés par l’ensemble des billes, on qualifiera alors l’approche du terme « ensembliste ». L’effet papillon est souvent résumé au point suivant : <em>le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas</em>. D’un point de vue ensembliste, on pourrait compléter ce point par le suivant : <em>les battements d’ailes des papillons au Brésil ne changent ni la probabilité d’apparition des tornades au Texas, ni l’intensité probable de ces dernières</em>.</p>
<p>À partir d’une situation initiale de référence constituée de paramètres météorologiques – observations à différentes altitudes corrigées après assimilation de donnée — un modèle météorologique donne une prévision. Concrètement, une prévision est le résultat d’une simulation, et on nomme <em>membre</em> une prévision individuelle. De nombreuses conditions initiales peuvent être construites en perturbant la situation initiale de référence. En effectuant des prévisions pour un grand ensemble de conditions initiales, on construit un modèle météorologique ou climatique dit « ensembliste » (constitué de plusieurs membres). Plus généralement, on peut considérer un <em>membre</em> comme la réalisation d’une expérience (numérique ici), et le modèle ensembliste comme un ensemble de réalisations. L’ensemble de réalisations peut être obtenu en changeant les conditions initiales, mais également en changeant certains paramètres physiques pour lesquels il y aurait de l’incertitude.</p>
<p>Les membres sont indépendants et aucun ne peut être privilégié <em>à priori</em> : les membres – simulations météorologique couvrant 300 ans –, les conditions initiales et les différentes paramétrisations ne peuvent pas être hiérarchisées et évoluent tout le temps au fil de l’évolution du modèle. Dans l’approche ensembliste, plus les membres s’accordent sur un point, plus il est probable. Ainsi, lorsque 2/3 des membres s’accordent, l’indice de confiance est de 60 %. </p>
<p>Si la prévision déterministe est impossible après quelques jours, il existe des éléments du système qui sont bien connus (variations saisonnières du rayonnement solaire) ou qui, par inertie, varient lentement et sont mieux prévus (banquise et cryosphère, caractéristiques océaniques). Par exemple, une anomalie de température de l’eau comme l’ENSO (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Ni%C3%B1o">El Niño</a> / <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ni%C3%B1a_(m%C3%A9t%C3%A9orologie)">La Niña</a>) favorise l’occurrence de situations météorologique aux dépens d’autres sur de grandes parties du globe et sur plusieurs mois. Le système climatique est dit « forcé » par ces éléments que l’on nomme des « forçages ».</p>
<p>De nombreux forçages évoluent dans les modèles climatiques (augmentation de l’effet de serre, déforestation/désertification et changement d’occupation des sols, pluviométrie, température des océans, cryosphère, etc.). Bien prendre en compte l’évolution de ces forçages est l’une des clés permettant d’avoir des prédictions robustes.</p>
<p>Bien entendu, au pas de temps tri-horaire ou quotidien (résolutions temporelles natives des modèles climatiques) le bruit domine sur le signal et l’évolution des forçages est peu visible. En revanche, sur une moyenne trimestrielle ou annuelle, ces évolutions émergent naturellement. Cette prévisibilité de long terme augmente lorsque l’on se rapproche des zones tropicales ou des pôles qui sont des zones à fortes inerties thermique (ceinture océanique tropicale ou cryosphère polaire).</p>
<p>Aucun modèle de projection climatique ne saurait être parole d’évangile, le multi-modèle est donc indispensable en prévision longue échéance. Pour maximiser l’information et mieux cerner les incertitudes, les modèles climatologiques sont donc tous ensemblistes. EURO-CORDEX regroupe ainsi près de 40 modèles climatiques planétaires. Dans cette dépêche, les simulations s’appuient sur le modèle climatique planétaire IPSL-CM5A à résolution intermédiaire (1,25° x 2,5°). La surface étudiée lors des simulations est limitée à l’Europe, et à travers une descente d’échelle statistique, les modèles atteignent des résolutions jusque-là réservées aux modèles à courte échéance : 12 km de résolution horizontale actuellement, et 5 km prochainement.</p>
<p>Dans le cadre de cette dépêche, on va <strong>uniquement illustrer</strong> l’extraction et l’analyse de données. Les données sélectionnées font partie de la catégorie <em>r1i1p1</em>. Les ensembles <em>r1</em> correspondent à des ensembles constitués d’un unique membre et donc d’une unique réalisation. <strong>On ne propose donc pas dans cette dépêche une analyse ensembliste de la température après 2080</strong>. Les résultats ainsi obtenus sont purement illustratifs.</p>
<h2 id="toc-extraction-des-données">Extraction des données</h2>
<h3 id="toc-sans-création-dun-compte">Sans création d’un compte</h3>
<p>Vous pouvez récupérer des données à travers ce <a href="https://cds.climate.copernicus.eu/cdsapp#!/dataset/projections-cordex-domains-single-levels?tab=form">lien</a>. L’accès ainsi obtenu est limité, privilégiez l’accès avec un compte pour reproduire l’analyse proposée ici.</p>
<h3 id="toc-avec-création-dun-compte">Avec création d’un compte</h3>
<p>Vous pouvez créer un compte sur <a href="https://esgf-node.ipsl.upmc.fr/">https://esgf-node.ipsl.upmc.fr/</a> ou sur tout autre <a href="https://esgf.llnl.gov/nodes.html">nœud</a> de la <a href="https://esgf.llnl.gov/index.html">fédération ESGF</a>. Pour le nœud <a href="https://www.ipsl.fr/">IPSL</a>, après création du compte, l’extraction des données EURO-CORDEX se fera sur <a href="https://esgf-node.ipsl.upmc.fr/search/cordex-ipsl/">https://esgf-node.ipsl.upmc.fr/search/cordex-ipsl/</a>. À titre illustratif, on va filtrer les données en sélectionnant :</p>
<ul>
<li>« EUR-11 » dans « Domain » (résolution spatiale de 0,11 °, soit environ 12,5 km) ;</li>
<li>« RCP » dans « Experiment family » ;</li>
<li>« day » dans « Time frequency ».</li>
</ul>
<p>Pour extraire les températures moyennes, il faut sélectionner « tas », dans « Variable ». À ce stade, il y a des centaines de jeux de données disponibles. On va sélectionner les données issues de l'<a href="https://www.ipsl.fr/">IPSL</a> dans « Institute ». Enfin, on va sélectionner le modèle climatique planétaire « IPSL-IPSL-CM5A-MR » dans le champ « Driving model ».</p>
<p>Pour les expériences disponibles (RCP4.5 et RCP8.5), récupérez le script WGET associé à chaque jeu de donnée ou téléchargez directement les fichiers (List files => HTTP Download). Les données prennent la forme de fichiers <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/NetCDF">NetCDF</a>. On va se limiter aux fichiers couvrant la période 01/01/2016-31/12/2020 pour référence et 01/01/2081-31/12/2100 pour les températures après 2080. Notez bien que chaque fichier pèse 660 Mio et que le téléchargement n’est possible qu’après avoir rejoint le groupe « CORDEX Research » ou « CORDEX Commercial ». Lors du premier téléchargement direct d’un fichier par HTTP, vous aurez la possibilité de rejoindre l’un des groupes. En cas de difficulté, n’hésitez pas à consulter la <a href="https://esgf.github.io/esgf-user-support/user_guide.html#data-search-and-download">FAQ</a>.</p>
<h2 id="toc-les-expériences-rcp">Les expériences RCP</h2>
<p>À partir d’hypothèses sur les évolutions sociétales et technologiques, on esquisse des trajectoires d’évolution pour les émissions nettes (émission - stockage) des gaz à effet de serre ainsi que pour l’occupation des sols. Les expériences <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sc%C3%A9nario_RCP">RCP</a> ont été établies par le GIEC et correspondent au regroupement de scénarios jusqu’à l’horizon 2300. Elles sont nommées d’après le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%A7age_radiatif">forçage radiatif</a> de l’année 2100. Ainsi, l’expérience RCP2.6 correspond à un forçage radiatif de 2,6 W/m² en 2100. Plus le forçage est important, plus le système terre-atmosphère gagne en énergie et se réchauffe. Nombre de scénarios avec des émissions nettes faibles ou négatives à long terme s’appuient sur une production d’énergie issue en grande partie de biomasse, avec capture et stockage du carbone émis lors de la production d’énergie. L’accord de Paris sur le climat (2015) aspirait à une variation de 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel, ce qui correspond à RCP1.9. Ce cas de figure est jugé improbable et inatteignable.<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f77426e6b353672532f636f322d6e65742d656d697373696f6e732e706e67/co2-net-emissions.png" alt="Émissions nettes de CO2 jusqu’en 2100. Global Carbon Budget 2015. Global Carbon Project, https://www.globalcarbonproject.org/carbonbudget/archive/2015/GCP_budget_2015_v1.02.pdf" title="Source : https://i.postimg.cc/wBnk56rS/co2-net-emissions.png"></p>
<h2 id="toc-visualiser-les-données-netcdf">Visualiser les données NetCDF</h2>
<p>Une partie des données est visualisable sans téléchargement mais implique la <a href="https://cds.climate.copernicus.eu/user/register?destination=%2F%23!%2Fhome">création d’un compte Copernicus</a>. Après création du compte, vous pourrez visualiser les données interactivement à l’aide de l’<a href="https://cds.climate.copernicus.eu/toolbox-editor">éditeur en ligne</a>. De nombreux <a href="https://cds.climate.copernicus.eu/toolbox/doc/gallery/index.html">exemples</a> sont proposés. Si vous avez téléchargé des données, l’utilitaire <a href="https://packages.debian.org/fr/sid/ncview">ncview</a> est léger et très pratique pour visualiser des données NetCDF.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f486b366d393363302f6e63766965772d322e706e67/ncview-2.png" alt="Capture d’écran ncview" title="Source : https://i.postimg.cc/Hk6m93c0/ncview-2.png"></p>
<h2 id="toc-exploitation-des-données-netcdf">Exploitation des données NetCDF</h2>
<p>Pour importer et exploiter des données NetCDF en python, installons quelques modules : </p>
<pre><code class="Bash">$ pip3 install netcdf4 numpy matplotlib</code></pre>
<p>Lançons un interpréteur python3 et importons un jeu de données :</p>
<pre><code class="python"><span class="kn">import</span> <span class="nn">numpy</span> <span class="kn">as</span> <span class="nn">np</span>
<span class="kn">import</span> <span class="nn">matplotlib.pyplot</span> <span class="kn">as</span> <span class="nn">plt</span>
<span class="kn">import</span> <span class="nn">netCDF4</span> <span class="kn">as</span> <span class="nn">nc</span>
<span class="n">ds</span> <span class="o">=</span> <span class="n">nc</span><span class="o">.</span><span class="n">Dataset</span><span class="p">(</span><span class="s2">"nom_dataset"</span><span class="p">)</span>
<span class="k">print</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="p">)</span></code></pre>
<p>Dans le champ <strong>dimensions</strong>, on observe qu’il y a 412 latitudes, 424 longitudes et 1 827 échantillons temporels disponibles. Dans le champ <strong>variables</strong>, on observe des variables :</p>
<ul>
<li>uni-dimensionnelles : <em>time</em>, <em>rlat</em> et <em>rlon</em> pour le temps, la latitude et la longitude</li>
<li>bi-dimensionnelles : <em>lat</em> et <em>lon</em> pour la latitude et la longitude</li>
<li>tri-dimensionnelle : <em>tas</em> pour la température</li>
</ul>
<p>Affichons les limites spatiales et temporelles du domaine :</p>
<pre><code class="python"><span class="k">for</span> <span class="n">var</span> <span class="ow">in</span> <span class="p">[</span><span class="s1">'rlat'</span><span class="p">,</span> <span class="s1">'rlon'</span><span class="p">,</span> <span class="s1">'time'</span><span class="p">]:</span>
<span class="k">print</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Variable "</span> <span class="o">+</span> <span class="n">var</span> <span class="o">+</span> <span class="s2">" : "</span> <span class="o">+</span>
<span class="n">np</span><span class="o">.</span><span class="n">str</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="o">.</span><span class="n">variables</span><span class="p">[</span><span class="n">var</span><span class="p">][</span><span class="mi">0</span><span class="p">]</span><span class="o">.</span><span class="n">data</span><span class="p">)</span> <span class="o">+</span>
<span class="s2">" / "</span> <span class="o">+</span>
<span class="n">np</span><span class="o">.</span><span class="n">str</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="o">.</span><span class="n">variables</span><span class="p">[</span><span class="n">var</span><span class="p">][</span><span class="o">-</span><span class="mi">1</span><span class="p">]</span><span class="o">.</span><span class="n">data</span><span class="p">))</span></code></pre>
<p>Pour les données issues de l'expérience RCP4.5 couvrant la période 2016-2020, on observe les bornes suivantes :</p>
<pre><code>Variable rlat : -23.375 / 21.835
Variable rlon : -28.375 / 18.155
Variable time : 24137.5 / 25963.5
</code></pre>
<p>Les limites spatiales ne correspondent pas <a href="https://cordex.org/domains/cordex-region-euro-cordex/">directement</a> à la latitude et à la longitude. Les coordonnées de Paris dans le référentiel local sont -0.81 / -10.23 en latitude / longitude d'après ce <a href="https://agrimetsoft.com/Cordex%20Coordinate%20Rotation.aspx">lien</a>. On pourra donc extraire la température à Paris au niveau du point 205 en latitude et 165 en longitude. Les limites temporelles sont obscures de prime abord, mais toutes les informations sont disponibles :</p>
<pre><code class="python"><span class="o">>>></span> <span class="k">print</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="o">.</span><span class="n">variables</span><span class="p">[</span><span class="s1">'time'</span><span class="p">])</span>
<span class="o"><</span><span class="k">class</span> <span class="err">'</span><span class="nc">netCDF4</span><span class="o">.</span><span class="n">_netCDF4</span><span class="o">.</span><span class="n">Variable</span><span class="s1">'></span>
<span class="n">float64</span> <span class="n">time</span><span class="p">(</span><span class="n">time</span><span class="p">)</span>
<span class="n">standard_name</span><span class="p">:</span> <span class="n">time</span>
<span class="n">calendar</span><span class="p">:</span> <span class="n">standard</span>
<span class="n">axis</span><span class="p">:</span> <span class="n">T</span>
<span class="n">bounds</span><span class="p">:</span> <span class="n">time_bnds</span>
<span class="n">units</span><span class="p">:</span> <span class="n">days</span> <span class="n">since</span> <span class="mi">1949</span><span class="o">-</span><span class="mi">12</span><span class="o">-</span><span class="mo">01</span> <span class="mo">00</span><span class="p">:</span><span class="mo">00</span><span class="p">:</span><span class="mo">00</span>
<span class="n">unlimited</span> <span class="n">dimensions</span><span class="p">:</span> <span class="n">time</span>
<span class="n">current</span> <span class="n">shape</span> <span class="o">=</span> <span class="p">(</span><span class="mi">1827</span><span class="p">,)</span>
<span class="n">filling</span> <span class="n">off</span></code></pre>
<p>On peut immédiatement tracer l’évolution de la température à Paris et en Europe au cours du temps.</p>
<pre><code class="python"><span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">plot</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="o">.</span><span class="n">variables</span><span class="p">[</span><span class="s1">'tas'</span><span class="p">][:,</span><span class="mi">205</span><span class="p">,</span><span class="mi">165</span><span class="p">]</span> <span class="o">-</span> <span class="mf">273.15</span><span class="p">,</span> <span class="s1">'-k'</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">xlabel</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Nombre de jours, 5 ans"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">ylabel</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Température en °C"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">title</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Évolution de la température à Paris. 2016-2020."</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">show</span><span class="p">()</span>
<span class="c1"># Calcul approximatif mais rapide de la moyenne spatiale</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">plot</span><span class="p">(</span><span class="n">np</span><span class="o">.</span><span class="n">mean</span><span class="p">(</span><span class="n">ds</span><span class="o">.</span><span class="n">variables</span><span class="p">[</span><span class="s1">'tas'</span><span class="p">][:,:,:],</span> <span class="n">axis</span><span class="o">=</span><span class="p">(</span><span class="mi">1</span><span class="p">,</span><span class="mi">2</span><span class="p">))</span> <span class="o">-</span> <span class="mf">273.15</span><span class="p">,</span> <span class="s1">'-k'</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">xlabel</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Nombre de jours, 5 ans"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">ylabel</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Température en °C"</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">title</span><span class="p">(</span><span class="s2">"Évolution de la température en Europe. 2016-2020."</span><span class="p">)</span>
<span class="n">plt</span><span class="o">.</span><span class="n">show</span><span class="p">()</span></code></pre>
<table>
<thead>
<tr>
<th>Paris. Évolution sur 5 ans, de 2016 à 2020.</th>
<th>Europe. Évolution sur 5 ans, de 2016 à 2020.</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f4a6872584e547a532f7265662d35616e732e706e67/ref-5ans.png" alt="Température Paris 2016-2020" title="Source : https://i.postimg.cc/JhrXNTzS/ref-5ans.png"></td>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f443053314e466d742f7265662d6575722d35616e732e706e67/ref-eur-5ans.png" alt="Température Europe 2016-2020" title="Source : https://i.postimg.cc/D0S1NFmt/ref-eur-5ans.png"></td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p>Les figures ci-dessus correspondent à une moyenne, sur la période 2016-2020, des expériences RCP4.5 et RCP8.5. En complément du signal brut, on va calculer de manière abrupte et <strong>approximative</strong> une moyenne annuelle sur la période 2016-2020 :</p>
<pre><code class="python"><span class="k">def</span> <span class="nf">moyenne</span><span class="p">(</span><span class="n">array</span><span class="p">):</span>
<span class="n">sortie</span> <span class="o">=</span> <span class="p">(</span><span class="n">array</span><span class="p">[:</span><span class="mi">365</span><span class="p">,:,:]</span>
<span class="o">+</span> <span class="n">array</span><span class="p">[</span><span class="mi">365</span><span class="p">:</span><span class="mi">730</span><span class="p">,:,:]</span>
<span class="o">+</span> <span class="n">array</span><span class="p">[</span><span class="mi">730</span><span class="p">:</span><span class="mi">1095</span><span class="p">,:,:]</span>
<span class="o">+</span> <span class="n">array</span><span class="p">[</span><span class="mi">1095</span><span class="p">:</span><span class="mi">1460</span><span class="p">,:,:]</span>
<span class="o">+</span> <span class="n">array</span><span class="p">[</span><span class="mi">1460</span><span class="p">:</span><span class="mi">1825</span><span class="p">,:,:])</span> <span class="o">/</span> <span class="mf">5.</span>
<span class="k">return</span> <span class="n">sortie</span></code></pre>
<table>
<thead>
<tr>
<th>Paris. Évolution sur une année-type entre 2016 et 2020.</th>
<th>Europe. Évolution sur une année-type entre 2016 et 2020.</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f68746278374663392f7265662d31616e2e706e67/ref-1an.png" alt="Paris. Température annuelle 2016-2020" title="Source : https://i.postimg.cc/htbx7Fc9/ref-1an.png"></td>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f423659784e745a542f7265662d6575722d31616e2e706e67/ref-eur-1an.png" alt="Europe. Température annuelle 2016-2020" title="Source : https://i.postimg.cc/B6YxNtZT/ref-eur-1an.png"></td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p>Les figures ci-dessus correspondent à une moyenne, sur la période 2016-2020, des expériences RCP4.5 et RCP8.5. On va prendre cette température annuelle pour référence, et la comparer à la température annuelle sur la période 2081-2100 pour les deux expériences RCP.</p>
<table>
<thead>
<tr>
<th>Paris. Température annuelle après 2080.</th>
<th>Europe. Température annuelle après 2080.</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f35324d4c303964342f636f6d7061726169736f6e2e706e67/comparaison.png" alt="Paris. Comparaison ref VS RCP4.5 VS RCP8.5" title="Source : https://i.postimg.cc/52ML09d4/comparaison.png"></td>
<td><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f692e706f7374696d672e63632f473268466b7652332f636f6d7061726169736f6e2d6575722e706e67/comparaison-eur.png" alt="Europe. Comparaison ref VS RCP4.5 VS RCP8.5" title="Source : https://i.postimg.cc/G2hFkvR3/comparaison-eur.png"></td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p>Pour le jeu de données sélectionné (moyenne des expériences RCP4.5 et RCP8.5 avec multi-modèle climatique planétaire « IPSL-IPSL-CM5A-MR »), la température moyenne sur la période 2016-2020 est de 12,3 °C à Paris et 10,7 °C en Europe. Sur la période 2081-2100, les expériences RCP4.5 et RCP8.5 sélectionnées conduisent à une augmentation de la température moyenne à Paris de +0,3 °C et +1,8 °C par rapport à 2016-2020. En Europe, l’augmentation est de +1,4°C et +3,5 °C par rapport à 2016-2020. Attention, ici on regarde l’élévation de température pour un membre donné et par rapport à la période 2016-2020, ce qui ne correspond pas à une température de référence prise à la période pré-industrielle.</p>
<p>La température obtenue avec un membre particulier et en un point précis est incertaine et n’est pas toujours représentative du climat à l’échelle planétaire ou continentale : dans l’approche ensembliste, il faut comparer plusieurs membres pour obtenir des prédictions fiables. Ce bémol est particulièrement important pour les zones urbaines denses au sein desquelles la météorologie a des spécificités (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Elot_de_chaleur_urbain">îlot de chaleur urbain</a>).</p>
<h2 id="toc-conclusions">Conclusions</h2>
<p>Cette dépêche a une vocation illustrative et propose quelques pistes permettant d’exploiter les projections climatiques EURO-CORDEX. L’analyse des climats futurs (suivant les différents scénarios) a été approfondie par de nombreux organismes (notamment <a href="https://meteofrance.com/climat">Météo-France</a>, l’<a href="https://www.ipsl.fr/">IPSL</a>, le <a href="https://cerfacs.fr/">CERFACS</a> et le <a href="http://www.umr-cnrm.fr/?lang=fr">CNRM</a>, cf portail Drias : <a href="http://www.drias-climat.fr/">http://www.drias-climat.fr/</a>).</p>
<p>Les statistiques sur les fréquences et les intensités des vagues de chaleur sont réalisées en étudiant les différents membres des modèles climatiques regroupés dans EURO-CORDEX. Ce point a été largement évoqué en introduction lors de la présentation de l’approche ensembliste. La prévision des évènements climatiques extrêmes (canicule, crue) et de leur fréquence reste un défi scientifique.</p>
<p>C’est un enjeu majeur, en particulier pour les pouvoirs publics dans le cadre de l’aménagement du territoire. La plupart des ouvrages sont dimensionnés pour résister à un évènement extrême (crue décennale par exemple). Les cumuls de précipitations observés lors des <a href="https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/entretiens/les-episodes-mediterraneens-les-plus-forts-seront-plus-frequents">épisodes méditerranéens récents</a>, comme celui qui s’est passé dans les Alpes Maritimes, sont d’ores et déjà 20 % plus élevés qu’il y a 50 ans. Le climat futur nécessitera à la fois que l’on adapte l’occupation des sols pour que l’ampleur d’une crue décennale n’augmente pas trop et des travaux sur les ouvrages afin qu’ils puissent résister à des crues de plus grande ampleur.</p>
<p>Adapter l’occupation des sols passe par une maîtrise de l’urbanisme, actuellement associé à l’imperméabilisation des sols. Cette adaptation passe également par une modification des cultures et de l’alimentation : il est indispensable d’avoir des plantes cultivées adaptées au climat. Face aux changements climatiques, des cultures avec une évapotranspiration intense menacent les ressources en eau potable et l’autosuffisance alimentaire à moyen terme.</p>
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</p>
E3Ms6vyXetbimBruno EthvignotYsabeau 🧶 🧦Yves Bourguignonorfenorxunfrhttps://linuxfr.org/nodes/123527/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/403582021-03-17T11:32:41+01:002021-03-17T11:32:41+01:00MathMod 11.0, modélisation et manipulation d'objets mathématiquesLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Je suis heureux d’annoncer la sortie de la version 11.0 de MathMod (anciennement connu sous le nom K3DSurf), le logiciel libre de modélisation et de manipulation des objets mathématiques décrits par des équations implicites ou paramétriques. Cette version contient le développement le plus excitant depuis le support des processeurs multi-cœurs : compatibilité avec OpenGLES. MathMod peut maintenant tirer pleinement parti des CPU et GPU modernes !</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://sourceforge.net/projects/mathmod/files/MathMod-11.0/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108057">SourceForge</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://github.com/parisolab/mathmod" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108058">GitHub</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.facebook.com/parisolab" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108059">FaceBook</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://twitter.com/parisolab" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/108060">Twitter</a></li></ul><div><p>MathMod, développé en C++/Qt5 et sous licence GPL v3, permet de manipuler les objets mathématiques 3D/4D, de changer leurs propriétés visuelles (textures 3D, transparence, luminosité…), calculer les lignes d’intersections et exporter le résultat final sous le format de fichier OBJ.</p>
<p>Le module graphique de MathMod est optimisé pour les animations temps réel et la manipulation de plusieurs dizaines de surfaces (paramétriques et/ou implicites) formant un unique objet.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f612e6673646e2e636f6d2f636f6e2f6170702f70726f6a2f6d6174686d6f642f73637265656e73686f74732f6d6174686d6f642d31312e302e706e67/mathmod-11.0.png" alt="Capture d'écran de mathmod 11.0" title="Source : https://a.fsdn.com/con/app/proj/mathmod/screenshots/mathmod-11.0.png"></p>
<p>Améliorations apportées par la version MathMod-11.0 :</p>
<ul>
<li>réécriture complète du module graphique pour qu’il soit compatible avec OpenGLES-2.0, le standard graphique supporté par une large base d’appareils portables et ordinateurs ( <a href="https://www.facebook.com/parisolab/videos/2906725106269451">voir comment MathMod-11.0 fonctionne désormais sur un RaspberryPi</a>) ;</li>
<li>ajout de deux scripts pour la manipulation des nœuds et courbes Lissajous (pour un total de 373 scripts) ;<br>
</li>
<li>possibilité de cacher une ou plusieurs composantes d’un objet graphique.</li>
</ul>
<p>N’hésitez pas à apporter vos réactions et vos suggestions !</p>
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</p>
Abderrahman TahaYsabeau 🧶 🧦Benoît Sibaudpalm123tedhttps://linuxfr.org/nodes/123610/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/403392021-03-06T07:55:37+01:002021-03-07T10:14:48+01:00ParaView, une bibliothèque libre pour la visualisation scientifiqueLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Pour faire suite à la <a href="//linuxfr.org/news/vtk-la-visualisation-scientifique-et-au-dela">dépêche sur VTK</a>, voici une présentation de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/ParaView">ParaView</a> qui vient de sortir récemment en version <a href="https://blog.kitware.com/paraview-5-9-0-release-notes/">5.9.0</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6c6f676f2e706e67/paraview_logo.png" alt="ParaView logo" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_logo.png"></p>
<p>Basée sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/VTK">VTK</a>, une bibliothèque libre pour la visualisation scientifique développée par la même société, son architecture est modulaire. Cela permet de développer rapidement des applications métiers dédiées à un domaine particulier. Par exemple ParaVis, le module de post-traitement de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/SALOME_(logiciel)">SALOME</a>, développé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9_de_France">EDF</a> et le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Commissariat_%C3%A0_l%27%C3%A9nergie_atomique_et_aux_%C3%A9nergies_alternatives">CEA</a>, est une illustration de la réutilisation de ParaView pour un besoin précis. ParaView est donc à la fois un logiciel clef en main pour la visualisation scientifique et un cadriciel d’application (<em>application framework</em>).</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.paraview.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107989">Site officiel</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://gitlab.kitware.com/paraview/paraview" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107990">Code source</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://discourse.paraview.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107991">Forum</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.paraview.org/gallery/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107992">Galerie</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-pr%C3%A9sentation">Présentation</a></li>
<li>
<a href="#toc-version-de-bureau">Version de bureau</a><ul>
<li><a href="#toc-animations">Animations</a></li>
<li>
<a href="#toc-python">Python</a><ul>
<li><a href="#toc-macros">Macros</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-greffons">Greffons</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-version-serveur--ligne-de-commande-et-in-situ">Version serveur : ligne de commande et <em>In Situ</em></a><ul>
<li><a href="#toc-serveur-distant">Serveur distant</a></li>
<li><a href="#toc-ligne-de-commande-pvbatch">Ligne de commande <code>pvbatch</code></a></li>
<li><a href="#toc-catalyst">Catalyst</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-version-web">Version Web</a><ul>
<li><a href="#toc-calcul-et-affichage-c%C3%B4t%C3%A9-client--paraview-glance">Calcul et affichage côté client : ParaView Glance</a></li>
<li>
<a href="#toc-calcul-sur-le-serveur-affichage-chez-le-client">Calcul sur le serveur, affichage chez le client</a><ul>
<li><a href="#toc-paraview-web">ParaView Web</a></li>
<li><a href="#toc-paraview-lite">ParaView Lite</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-présentation">Présentation</h2>
<p><a href="https://www.paraview.org/">ParaView</a> est un logiciel libre multi-plateforme dédié à l’exploration et à la visualisation de données. <br>
La première version est sortie en 2002. Il est développé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kitware">Kitware</a> en collaboration avec plusieurs <a href="https://www.paraview.org/participants/">laboratoires de recherche</a> nord-américains.</p>
<p>Une des raisons qui a motivé le développement de ParaView est le calcul de rendu massivement parallélisé—d’où le <em>Para</em> pour <em>Parallel</em> dans son nom. Il est ainsi conçu pour fonctionner aussi bien sur des machines de bureau que sur des super-calculateurs dans des environnements à mémoire distribuée ou partagée de grande échelle. On peut ainsi trouver des <a href="https://www.paraview.org/gallery/">records</a> tels que le calcul sur des données de l’ordre du trillion (10<sup>18</sup> !) d’éléments de maillage structuré sur plus de 100 000 nœuds de calculs.</p>
<p><a href="https://www.paraview.org/flavors/">L’écosystème</a> autour de ParaView est très vaste et il existe plusieurs façons de l’utiliser. Nous allons en présenter quelques-unes dans la suite de cette dépêche.</p>
<h2 id="toc-version-de-bureau">Version de bureau</h2>
<p>Voici l’utilisation la plus courante de ParaView à travers l’application de bureau basée sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Qt">Qt</a>, disponible pour de nombreux systèmes d’exploitation : Windows, Linux, MacOS/OsX… Elle permet d’utiliser en toute transparence les ressources de la machine locale ou celle d’un serveur distant pour les calculs.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6465736b746f702e706e67/paraview_desktop.png" alt="Capture d’écran de la version bureau" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_desktop.png"></p>
<p>ParaView garde les mêmes concepts que la bibliothèque VTK sur laquelle il est basé :</p>
<ul>
<li>Séparation entre données, représentations graphiques et vues 3D</li>
<li>Utilisation d’un <em>pipeline</em> qui applique des traitements successifs aux données</li>
</ul>
<p>On retrouve ainsi cette dernière dans l’interface graphique représentée sous forme d’arborescence, en haut à gauche dans l’image ci-dessus. Cela permet de retrouver toute la souplesse et la puissance de cette architecture.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f706970656c696e655f62726f777365722e706e67/paraview_pipeline_browser.png" alt="Paraview pipeline browser" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_pipeline_browser.png"></p>
<p>Attention, cette représentation du <em>pipeline</em> est une version simplifiée par rapport aux objets VTK sous-jacents. Par exemple les filtres <em>actor</em> ou <em>renderer</em> n’apparaissent pas.</p>
<p>Une fenêtre de propriété et d’information est associée à chacun des filtres du <em>pipeline</em>, permettant de changer des valeurs générales comme la coloration ou la disposition dans la vue 3D, et des valeurs spécifiques au filtre sélectionné.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f66696c7465725f70726f706572746965732e706e67/paraview_filter_properties.png" alt="propriétés d’un filtre" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_filter_properties.png"></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f66696c7465725f696e666f726d6174696f6e2e706e67/paraview_filter_information.png" alt="fenêtre d’information" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_filter_information.png"></p>
<p>On retrouve ainsi beaucoup de filtres classiques de VTK tels que le découpage de modèle, l’extraction de surface ou de lignes de contours, l’affichage de surfaces, de lignes de flux, de rendu volumique, la modification de la plage de couleurs, etc.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f746f6f6c6261722e706e67/paraview_toolbar.png" alt="barre d’outils" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_toolbar.png"></p>
<p>Petit exemple, le découpage (<em>clip</em>) d’un modèle volumique selon un plan : </p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f636c69705f766f6c756d652e706e67/paraview_clip_volume.png" alt="Clip" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_clip_volume.png"></p>
<p>Pour finir, la fenêtre de rendu est totalement paramétrable notamment en multipliant très facilement les vues sur un même modèle. Chaque sous-fenêtre a alors son propre jeu de propriétés, permettant d’afficher plusieurs représentations sur le même écran :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6d756c7469766965772e706e67/paraview_multiview.png" alt="plusieurs vues" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_multiview.png"></p>
<p>En plus de la représentation 3D, ParaView offre d’autres types de rendus facilement paramétrables comme des tableaux de données, des courbes ou encore des histogrammes :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f686973746f6772616d2e706e67/paraview_histogram.png" alt="exemple d’histogramme" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_histogram.png"></p>
<h3 id="toc-animations">Animations</h3>
<p>ParaView sait aussi gérer les données qui ont une composante temporelle (<em>unsteady data</em>), via sa fenêtre d’animation. On peut ainsi paramétrer très finement la façon dont les données doivent varier temporellement et même rajouter des mouvements de caméra.</p>
<p>Par exemple dans la capture d’écran ci-dessous, je fais varier le facteur d’échelle de la déformation (<em>WarpByVector</em>) en fonction du temps, ainsi qu’un mouvement circulaire de caméra :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f616e696d6174696f6e5f766965772e706e67/paraview_animation_view.png" alt="Fenêtre animation" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_animation_view.png"></p>
<p>Un GIF animé étant trop volumineux, vous pouvez voir le résultat <a href="https://tube.nocturlab.fr/videos/watch/94c27a33-b5cd-4b47-9f95-f1bfe5beadfc?loop=1&autoplay=1">ici</a>.</p>
<h3 id="toc-python">Python</h3>
<p>ParaView est développé en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%2B%2B">C++</a> mais ses composants sont pilotables en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Python_(langage)">python</a>. On peut ainsi créer et manipuler très facilement tous les types d’objets du <em>pipeline</em> dynamiquement : filtres, importeurs, exporteurs, grâce au <em>shell</em> python intégré :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f707974686f6e5f7368656c6c2e706e67/paraview_python_shell.png" alt="Shell python de paraview" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_python_shell.png"></p>
<p>ainsi que les <a href="https://docs.paraview.org/en/latest/ReferenceManual/pythonProgrammableFilter.html">filtres programmables</a> dont le calcul est effectué par un code python éditable à la volée :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f70726f6772616d6d61626c655f736f757263652e706e67/paraview_programmable_source.png" alt="Programmable source" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_programmable_source.png"></p>
<h4 id="toc-macros">Macros</h4>
<p>Cette interface de programmation permet aussi d’enregistrer et de rejouer une série d’actions de l’utilisateur, ce qui est bien pratique pour s’éviter des clics dans des tâches répétitives.</p>
<p>Petit exemple : vous avez une échelle de couleur imposée que vous devez charger à chaque analyse de modèle. Vous pouvez créer une macro qui le fait en un simple clic de bouton :</p>
<ul>
<li>Lancer l’enregistrement d’une <em>trace</em> (Tools --> Start Trace)</li>
<li>Effectuer les actions nécessaires, ici aller chercher la bonne palette de couleur</li>
<li>Arrêter la <em>trace</em> (Tools --> Stop Trace)</li>
<li>Une fenêtre s’ouvre avec le code python correspondant aux actions effectuées :</li>
</ul>
<p> <img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f74726163652e706e67/paraview_trace.png" alt="Trace python" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_trace.png"></p>
<p>Il suffit ensuite de faire File --> Save As Macro… pour obtenir un bouton dans l’interface qui permet d’exécuter le code correspondant !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6d6163726f2e706e67/paraview_macro.png" alt="Macro python" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_macro.png"></p>
<p>Comme la macro est un fichier python, vous pouvez l’éditer pour l’enrichir ou encore la partager très facilement.</p>
<h3 id="toc-greffons">Greffons</h3>
<p>Comme décrit dans le paragraphe précédent, l’utilisation de l’interface de programmation en python permet d’étendre rapidement les fonctionnalités de ParaView. Cependant les performances sont limitées, car les fichiers python sont interprétés à la volée.</p>
<p>Ainsi, pour des extensions plus exigeantes en vitesse il existe un mécanisme de greffons, ou <em>plug-ins</em> en anglais, compilés en natif, qui peut utiliser le langage C++. Les extensions possibles sont alors très diverses :</p>
<ul>
<li>Ajouter un format de fichier en entrée ou en sortie</li>
<li>Ajouter un filtre personnalisé</li>
<li>Ajouter des éléments graphiques 3D ou 2D (boutons, menus…)</li>
<li>Créer une vue dédiée à un rendu spécifique</li>
<li>…</li>
</ul>
<p>Quelques exemples avancés :</p>
<ul>
<li>le greffon permettant d’utiliser <a href="https://www.nvidia.com/en-us/data-center/index-paraview-plugin/">NVidia IndeX</a> :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646576656c6f7065722e6e76696469612e636f6d2f73697465732f64656661756c742f66696c65732f616b616d61692f636f6d70757465776f726b732f696d616765732f696e6465782f696e6465785f73686164696e675f6772616469656e745f48522e706e67/index_shading_gradient_HR.png" alt="Greffon NVidia IndeX, source: NVidia" title="Source : https://developer.nvidia.com/sites/default/files/akamai/computeworks/images/index/index_shading_gradient_HR.png"></p>
<ul>
<li>le greffon pour la gestion des <a href="https://blog.kitware.com/vtk-holographic-display/">écrans holographiques</a>
</li>
<li>l’animation des lignes de flux :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f73747265616d6c696e65735f616e696d6174696f6e2e676966/paraview_streamlines_animation.gif" alt="Animation des lignes de flux" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_streamlines_animation.gif"></p>
<h2 id="toc-version-serveur--ligne-de-commande-et-in-situ">Version serveur : ligne de commande et <em>In Situ</em>
</h2>
<h3 id="toc-serveur-distant">Serveur distant</h3>
<p>L’architecture de ParaView est de type client-serveur, c’est-à-dire que les calculs sont effectués sur l’entité serveur et le client ne fait que visualiser le résultat. Même dans la version de bureau, il y a un serveur intégré lancé automatiquement, nommé <em>builtin</em> :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6275696c74696e5f7365727665722e706e67/paraview_builtin_server.png" alt="Serveur intégré par défaut" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_builtin_server.png"></p>
<p>Pour utiliser une machine distante, il suffit de lancer l’exécutable <code>pvserver</code> sur celle-ci et de s’y connecter avec l’application de bureau :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f64697374616e745f7365727665722e706e67/paraview_distant_server.png" alt="Serveur distant" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_distant_server.png"></p>
<p>Le fonctionnement est ensuite totalement transparent pour l’utilisateur, où que soit situé le serveur.</p>
<h3 id="toc-ligne-de-commande-pvbatch">Ligne de commande <code>pvbatch</code>
</h3>
<p>Les scripts python évoqués précédemment peuvent être lancés par la commande <code>pvbatch</code> livrée avec ParaView. Cette commande ne prend qu’un seul argument qui est le fichier à exécuter, et peut être lancée indifféremment sur un client ou sur un serveur.</p>
<p>Si ParaView a été compilé avec le support de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Message_Passing_Interface">MPI</a>, il est alors possible de lancer <code>pvbatch</code> via <code>mpiexec</code> pour effectuer un traitement sur plusieurs nœuds de calculs :</p>
<pre><code>mpiexec -np 4 pvbatch my_script.py
</code></pre>
<p><code>pvbatch</code> ne fournit pas d’interface graphique. Il faut donc prévoir à la fin du script d’écrire le résultat de la visualisation dans un fichier image ou de générer une vidéo. Par exemple, si on a une simulation qui nous fourni des résultats bruts que l’on veut visualiser, un calcul <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/OpenFOAM">OpenFOAM</a> ou <a href="https://wiki.freecadweb.org/FEM_Module">FreeCAD FEM</a> par exemple, alors le flux de travail serait :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f707662617463682e706e67/paraview_pvbatch.png" alt="ParaView pvbatch" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_pvbatch.png"></p>
<p>Ce mode de fonctionnement est très pratique pour traiter à distance ou en arrière-plan des données de grandes tailles. </p>
<p>Cependant pour des simulations avancées, il arrive qu’il ne soit pas souhaitable de générer les fichiers intermédiaires :</p>
<ul>
<li>taille trop importante, les opérations d’écritures de fichier deviennent critiques,</li>
<li>coût de stockage trop important, surtout quand on loue les serveurs de calculs,</li>
<li>besoin d’avoir accès rapidement à des résultats pendant la simulation, notamment si celle-ci dure plusieurs heures, voire plusieurs jours</li>
</ul>
<p>C’est pour cela qu’il existe la visualisation <em>in situ</em>, venant du Latin <em>sur place</em>, qui permet d’embarquer ParaView dans le calcul de simulation et ainsi s’affranchir des données intermédiaires.</p>
<h3 id="toc-catalyst">Catalyst</h3>
<p>Si on reprend l’image de flux qui illustre l’utilisation de <code>pvbatch</code>, celle de la version <em>in situ</em> serait d’intégrer le calcul de visualisation dans la simulation :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f696e736974752e706e67/paraview_insitu.png" alt="ParaView InSitu" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_insitu.png"></p>
<p>C’est <a href="https://www.paraview.org/in-situ/">Catalyst</a>, un module de ParaView, qui s’en charge. Ainsi, plus besoin de générer les données intermédiaires potentiellement coûteuses en espace disque, le résultat attendu est directement généré à la volée. En outre, comme Catalyst peut être appelé dès les premiers calculs, les images arrivent en temps réel, ce qui permet d’arrêter prématurément un calcul qui serait mal paramétré.</p>
<p>On peut évidemment utiliser Catalyst seulement pour surveiller le calcul, avec un rendu intermédiaire rapide à calculer, et s’autoriser à faire le rendu final une fois que la simulation est terminée :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f696e736974755f707662617463682e706e67/paraview_insitu_pvbatch.png" alt="ParaView in-situ et pvbatch" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_insitu_pvbatch.png"></p>
<p>C’est la force d’une architecture modulaire et ouverte !</p>
<h2 id="toc-version-web">Version Web</h2>
<p>ParaView n’a pas échappé aux besoins croissants des utilisateurs d’utiliser un simple butineur pour visualiser des données. Il existe ainsi deux approches :</p>
<ul>
<li>client seul, les calculs et l’affichage sont gérés par le client</li>
<li>client-serveur, les calculs sont effectués par le serveur et le client ne fait qu’afficher des images</li>
</ul>
<p>ParaView Glance utilise la première approche et ParaView Web fourni la deuxième. Nous allons détailler ces deux solutions dans la suite de cette dépêche.</p>
<h3 id="toc-calcul-et-affichage-côté-client--paraview-glance">Calcul et affichage côté client : ParaView Glance</h3>
<p><a href="https://kitware.github.io/paraview-glance/index.html">ParaView Glance</a> est une application JavaScript autonome pour la visualisation interactive de données. </p>
<p>L’autonomie implique que traitement des données et leur affichage soient effectués directement par le navigateur internet. Plusieurs bibliothèques JavaScript sont utilisées :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://vuejs.org/">Vue.js</a> pour le cadriciel,</li>
<li>
<a href="http://kitware.github.io/vtk-js/">vtk.js</a>, une ré-écriture de la bibliothèque VTK en JavaScript.</li>
<li>
<a href="https://insightsoftwareconsortium.github.io/itk-js/index.html">itk.js</a>, la version JavaScript de <a href="https://itk.org/"><em>Insight Toolkit</em> (ITK)</a>
</li>
</ul>
<p>Vous pouvez tester l’application via <a href="https://kitware.github.io/paraview-glance/app/">l’instance de démonstration de Kitware</a> :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f676c616e63652e706e67/paraview_glance.png" alt="ParaView Glance" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_glance.png"></p>
<p>L’application permet de modifier la scène affichée (couleurs, échelle, type de représentation, etc.) ainsi que d’interagir interactivement avec le modèle (zoom, rotation, multi-vue, etc.). Dans la partie gauche, l’utilisateur a accès à un <em>pipeline</em> simplifié. Il peut modifier des paramètres, mais il ne peut pas rajouter ou enlever de filtres.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f676c616e63655f706970656c696e652e706e67/paraview_glance_pipeline.png" alt="Paraview Glance Pipeline" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_glance_pipeline.png"></p>
<p>ParaView Glance est donc l’outil idéal pour partager une scène préalablement paramétrée en une web app prête à l’emploi. Celle-ci peut être générée très facilement depuis la version bureau de ParaView. </p>
<p>Par exemple cette scène prise au hasard :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f676c616e63655f6265666f72655f6578706f72742e706e67/paraview_glance_before_export.png" alt="Paraview Glance avant export" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_glance_before_export.png"></p>
<p>s’exporte en quelques clics dans un fichier <code>html</code> autonome contenant données et code :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f676c616e63655f61667465725f6578706f72742e706e67/paraview_glance_after_export.png" alt="Paraview Glance après export" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_glance_after_export.png"></p>
<p>ParaView Glance est donc l’outil parfait pour partager rapidement des résultats de visualisations de façon portable, moderne et interactive !</p>
<h3 id="toc-calcul-sur-le-serveur-affichage-chez-le-client">Calcul sur le serveur, affichage chez le client</h3>
<p>Comme on l’a vu dans la version serveur de ParaView, il est parfois peu pertinent d’embarquer les données côté client et de lui faire exécuter des calculs intensifs. Même si vtk.js est très performante, il est impensable de charger des fichiers de plusieurs gigaoctets dans le navigateur.</p>
<h4 id="toc-paraview-web">ParaView Web</h4>
<p><a href="https://www.paraview.org/web/">ParaView Web</a> est un cadriciel écrit en JavaScript pour construire des applications web de visualisation de données. Il contient de nombreux <a href="https://kitware.github.io/paraviewweb/examples/">composants réutilisables</a>, développés en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/React">React</a> ou nativement :</p>
<ul>
<li>connexion à des sources de données : fichiers, bases de données, ParaView Web backends, <a href="https://girder.readthedocs.io">Girder</a>…<br>
</li>
<li>
<em>widgets</em> d’interface : éléments de fenêtre (textes, boutons, onglets…) et composants dédiés à la visualisation scientifique (éditeur de sélection, légende, fonctions de transfert…)</li>
<li>fenêtre de rendu : 1D, 2D, 3D via <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Three.js">three.js</a>, vtk.js ou WebGL</li>
</ul>
<p>Ce cadriciel est ainsi utilisé pour construire des applications web de type client/serveur dédiées à la visualisation scientifique. Vous pouvez en retrouver certaines développées par Kitware sur la <a href="https://kitware.github.io/paraviewweb/applications/">page dédiée</a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f6b6974776172652e6769746875622e696f2f76697375616c697a65722f73637265656e73686f74732f70617261766965777765622d76697375616c697a65722e6a7067/paraviewweb-visualizer.jpg" alt="L’application web Visualizer" title="Source : http://kitware.github.io/visualizer/screenshots/paraviewweb-visualizer.jpg"></p>
<h4 id="toc-paraview-lite">ParaView Lite</h4>
<p><a href="https://kitware.github.io/paraview-lite/index.html">ParaView Lite</a> est une application basée sur le cadriciel ParaView Web et qui reprend le fonctionnement de la version de bureau de ParaView. </p>
<p>Il se compose d’un serveur web accessible via le protocole <code>http</code> et qui expose une application qui permet d’explorer des données comme on le ferait avec l’application de bureau :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6c6974652e706e67/paraview_lite.png" alt="Paraview Lite" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_lite.png"></p>
<p>Dans ce mode de fonctionnement, les données et les calculs sont effectués sur le serveur. Le client ne fait qu’afficher des images pré-calculées. On retrouve à gauche le fameux <em>pipeline</em>, ainsi que les filtres et leurs propriétés en haut de la fenêtre:</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6c6974655f66696c746572732e706e67/paraview_lite_filters.png" alt="Filtres dans ParaView Lite" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_lite_filters.png"></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f70617261766965775f6c6974655f706970656c696e652e706e67/paraview_lite_pipeline.png" alt="Pipeline de ParaView Lite" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/paraview_lite_pipeline.png"></p>
<p>Il est ainsi possible d’envisager de construire des applications manipulant des données plus importantes qu’avec ParaView Glance puisque tout le travail est effectué côté serveur.</p>
<p>Le résultat peut alors être consulté sur des terminaux peu puissants comme des tablettes ou des ordiphones. <a href="http://kitware.github.io/arctic-viewer/">ArcticViewer</a>, en version <a href="https://github.com/Kitware/arctic-viewer-android">Android</a> et <a href="https://github.com/Kitware/arctic-viewer-ios">iOS</a>, en est l’illustration.</p>
<h2 id="toc-conclusion">Conclusion</h2>
<p>Cette dépêche, catalogue de fonctionnalités, illustre surtout les multiples usages possibles de ParaView pour l’exploration et l’affichage de données dans de nombreux domaines d’activités.</p>
<p>Développé avec une réelle philosophie d’ouverture, de réutilisation et d’exécution sur quasiment toutes les plateformes possibles (bureau, serveur, web, ligne de commande…), ce logiciel est évidemment un incontournable de la visualisation scientifique. </p>
<p>On remarquera que tout le long de ses bientôt 20 ans de développement il a su évoluer et s’adapter aux usages nouveaux de l’informatique (python, HPC, web…), contraint par les domaines d’activité où il se doit d’exceller pour survivre. Voici donc une belle preuve concrète que logiciel libre rime avec innovation !</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/paraview-une-bibliotheque-libre-pour-la-visualisation-scientifique.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/123485/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/paraview-une-bibliotheque-libre-pour-la-visualisation-scientifique#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
mzfBenoît Sibaudbubar🦥https://linuxfr.org/nodes/123485/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/401042021-02-23T10:22:41+01:002021-02-23T10:55:40+01:00Sortie de QElectroTech 0.8Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Un peu plus d’un an après la dernière version stable de QElectroTech (QET), la version 0.8 est maintenant disponible en téléchargement.</p>
<p><a href="https://qelectrotech.org/">QElectroTech</a> est un logiciel libre multi plate-forme, permettant de réaliser des schémas de circuits électriques. QET est disponible sous licence GNU GPL v2. Le développement du logiciel se fait en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%2B%2B">C++</a> et <a href="https://www.qt.io/">Qt5</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://qelectrotech.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107917">Le site de QelectroTech</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://download.tuxfamily.org/qet/manual_0.7/build/index.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107918">Guide utilisateur</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-version-08">Version 0.8</a></li>
<li>
<a href="#toc-%C3%89diteur-de-diagramme">Éditeur de diagramme</a><ul>
<li>
<a href="#toc-nouvelles-fonctionnalit%C3%A9s">Nouvelles fonctionnalités</a><ul>
<li><a href="#toc-nouveau-sommaire-et-nomenclature-int%C3%A9gr%C3%A9e">Nouveau sommaire et nomenclature intégrée</a></li>
<li><a href="#toc-nomenclature">Nomenclature</a></li>
<li><a href="#toc-sommaire">Sommaire</a></li>
<li><a href="#toc-export-de-la-base-de-donn%C3%A9es-interne">Export de la base de données interne</a></li>
<li><a href="#toc-export-de-la-liste-de-fileries">Export de la liste de fileries</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-am%C3%A9liorations-et-remaniement-">Améliorations et remaniement </a><ul>
<li><a href="#toc-export-de-la-nomenclature-retravaill%C3%A9">Export de la nomenclature retravaillé</a></li>
<li><a href="#toc-chargement-de-la-collection-d%C3%A9l%C3%A9ments-plus-rapide">Chargement de la collection d’éléments plus rapide</a></li>
<li><a href="#toc-dialogue-dimpression-et-export-pdf">Dialogue d’impression et export PDF</a></li>
<li><a href="#toc-nouvelles-informations-de-conducteur">Nouvelles informations de conducteur</a></li>
<li><a href="#toc-widget-rechercher--remplacer">Widget rechercher / remplacer</a></li>
<li><a href="#toc-texte-d%C3%A9l%C3%A9ments">Texte d’éléments</a></li>
<li><a href="#toc-am%C3%A9lioration-de-lexport-dxf">Amélioration de l’export DXF</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-%C3%89diteur-d%C3%A9l%C3%A9ment">Éditeur d’élément</a><ul>
<li><ul>
<li><a href="#toc-widget-d%C3%A9dition-de-polygone">Widget d’édition de polygone</a></li>
<li><a href="#toc-pr%C3%A9cision-des-d%C3%A9placements-au-clavier">Précision des déplacements au clavier</a></li>
<li><a href="#toc-couleurs">Couleurs</a></li>
</ul></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-nouveaux-contributeurs">Nouveaux contributeurs</a></li>
<li><a href="#toc-%C3%80-c%C3%B4t%C3%A9">À côté</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-version-08">Version 0.8</h2>
<p>Bien que le développement ait été plus long que pour la version précédente, la liste des changements, quant à elle, est plus mince.<br>
Les trois grandes nouveautés sont :</p>
<ul>
<li>nomenclature intégrée au projet ;</li>
<li>nouveau sommaire ;</li>
<li>chargement de la collection d’éléments plus rapide.</li>
</ul>
<h2 id="toc-Éditeur-de-diagramme">Éditeur de diagramme</h2>
<h3 id="toc-nouvelles-fonctionnalités">Nouvelles fonctionnalités</h3>
<h4 id="toc-nouveau-sommaire-et-nomenclature-intégrée">Nouveau sommaire et nomenclature intégrée</h4>
<h4 id="toc-nomenclature">Nomenclature</h4>
<p>Un nouvel outil nomenclature fait son apparition dans le menu : projet -> Ajouter une nomenclature.<br>
La nomenclature se présente sous la forme d’un tableau configurable séparé en deux parties : l’affichage (la forme) et le contenu (le fond).<br>
- Affichage : la taille et position du tableau, les marges entre texte et cellule du tableau, l’alignement du texte dans les cellules et la police d’écriture. La configuration des en-têtes du tableau et du tableau lui-même sont distinctes.<br>
- Contenu : les informations à afficher dans le tableau et l’ordre dans lequel elles doivent être affichées.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646f776e6c6f61642e74757866616d696c792e6f72672f7165742f696d616765735f646570656368655f6c696e757866722f30382f6469616c6f6775655f6e6f6d656e636c61747572652e706e67/dialogue_nomenclature.png" alt="dialogue nomenclature" title="Source : https://download.tuxfamily.org/qet/images_depeche_linuxfr/08/dialogue_nomenclature.png"></p>
<p>Afin d’accélérer la mise en place d’une nomenclature il est possible d’exporter/importer les configurations d’affichage et de contenu séparément. C’est la partie « Configuration » que l’on peut voir sur les photos ci-dessus.</p>
<p>En arrière-plan, c’est une base de données SQLite qui fait le travail, ainsi la configuration du contenu n’est ni plus ni moins qu’une requête SQL créée à l’aide d’un dialogue (capture d’écran de droite).<br>
La requête SQL se configure ainsi (de haut en bas sur la capture d’écran) :</p>
<ul>
<li>« Informations disponibles » : les informations à afficher ;</li>
<li>« Filtre » : filtrer les informations (n’est pas vide, est vide, contient, ne contient pas, est égal à, n’est pas égale à) un seul filtre peut être appliqué par information, il n’est pas possible d’en combiner plusieurs ;</li>
<li>« Type d’éléments » : permet de filtrer sur quel type d’élément l’on veut obtenir des informations.</li>
</ul>
<p>Tout en bas une coche « Requête SQL » permet d’éditer une requête personnalisée, si les options de base ne sont pas suffisantes.</p>
<p>Lorsqu’une nomenclature est trop grande pour être contenue dans un seul folio, il est possible de la séparer sur plusieurs folios, les tableaux de chaque folio sont alors liés entre eux. Lors de la création d’une nomenclature cette option est activée par défaut, ce qui a pour effet d’ajouter le nombre de folios nécessaire, ajouter un tableau dans chacun d’eux et les lier ensemble.</p>
<p>Enfin deux boutons sont disponibles dans le panneau de propriété :</p>
<ul>
<li>« Ajuster le tableau au folio » : positionne et ajuste la taille et détermine le nombre de lignes du tableau par rapport au folio ;</li>
<li>« Appliquer la géométrie à tous les tableaux liés à celui-ci » : applique les trois propriétés citées plus haut à l’ensemble des tableaux liés afin de gagner du temps et garder une cohérence esthétique.</li>
</ul>
<p>Et pour finir un tableau : <img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646f776e6c6f61642e74757866616d696c792e6f72672f7165742f696d616765735f646570656368655f6c696e757866722f30382f7461626c6561752e706e67/tableau.png" alt="tableau" title="Source : https://download.tuxfamily.org/qet/images_depeche_linuxfr/08/tableau.png"></p>
<h4 id="toc-sommaire">Sommaire</h4>
<p>L’ancien sommaire, quant à lui, a été totalement supprimé du code afin de laisser place au nouveau qui est exactement la même chose que la nomenclature (une grande quantité du code est commune), à l’exception de la requête SQL (et de son dialogue pour la paramétrer) qui propose des informations propres à l’édition d’un sommaire.</p>
<h4 id="toc-export-de-la-base-de-données-interne">Export de la base de données interne</h4>
<p>La base de données utilisée par la nomenclature et le sommaire peut être exportée dans un fichier « .sqlite ».<br>
À l’heure actuelle ceci n’a aucun intérêt, la fonction ayant été créée pendant le développement pour du débogage, nous l’avons laissée.<br>
À noter que la base de données prendra de plus en plus d’importance dans l’avenir de Qet.</p>
<h4 id="toc-export-de-la-liste-de-fileries">Export de la liste de fileries</h4>
<p>Afin de pouvoir utiliser plus facilement les imprimantes de numéro de fileries, les noms de conducteurs peuvent être exportés au format CSV, l’export respecte la quantité de conducteurs afin d’imprimer la bonne quantité de numéros, par exemple un potentiel numéroté 240 composé de 3 fils donnera 6 × 240 (2 numéros par fil × 3 fils) dans le CSV.</p>
<h3 id="toc-améliorations-et-remaniement-">Améliorations et remaniement </h3>
<h4 id="toc-export-de-la-nomenclature-retravaillé">Export de la nomenclature retravaillé</h4>
<p>L’export en CSV de la nomenclature a été remanié afin d’utiliser la nouvelle base de données, un nouveau dialogue d’export (semblable à l’onglet « contenu » de la nomenclature) permet de paramétrer les informations à exporter.</p>
<h4 id="toc-chargement-de-la-collection-déléments-plus-rapide">Chargement de la collection d’éléments plus rapide</h4>
<p><em>Bien que pas prévu pour la version 0.8, les tests étant tellement bluffants nous avons décidé de travailler sur ce sujet.</em><br>
<em>À savoir les fichiers d’élément (.elmt) sont de simples fichiers XML.</em><br>
Jusqu’à la version 0.8 nous utilisions le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_syntaxique">parseur XML</a> de <a href="https://doc.qt.io/qt-5/qtxml-module.html">Qt</a>.<br>
Il s’avère que la vitesse du parseur de Qt est très très lente comparée à d’autres (<a href="https://pugixml.org/benchmark.html">lien</a>) et la balance a penché pour <a href="https://pugixml.org/">pugixml</a>.<br>
Malheureusement le gain de vitesse n’est pas identique suivant les OS, le chargement qui était très long sous Windows est maintenant… long. (<a href="https://programmer.group/efficiency-comparison-of-c-xml-parsing-qt-tinyxml-2-rapidxml.html">lien</a>)<br>
Pour Windows on peut compter sur un gain de vitesse de 30 % environ, bien que cela puisse beaucoup varier d’une configuration à une autre sans que nous sachions pourquoi (qu’importe l’utilisation d’un SSD ou HDD, nombre de cœurs du processeur).<br>
Sous Linux c’est autre chose :) le chargement se fait au minimum deux fois plus vite.<br>
Le revers de la médaille est une consommation mémoire un peu plus haute liée à la manière dont nous avons codé la chose (pugixml n’y est pour rien) mais cela reste négligeable.</p>
<h4 id="toc-dialogue-dimpression-et-export-pdf">Dialogue d’impression et export PDF</h4>
<ul>
<li>La partie graphique du dialogue d’impression a été totalement réécrite avec <a href="https://doc.qt.io/qt-5/qtdesigner-manual.html">Qt designer</a> en lieu et place du C++. Concrètement cela ne change rien pour l’utilisateur, mais nous permet de mieux séparer le code.</li>
<li>Le <em>widget</em> de sélection des folios à imprimer possède deux nouvelles options : « À partir de la date du : » et « À la date du : » cela est pratique quand vous souhaitez imprimer uniquement les schémas que vous avez mis à jour.</li>
<li>L’impression sur imprimante physique et PDF est maintenant séparée, un nouveau bouton « Exporté en PDF » est disponible dans la barre d’outils et le menu « fichier ».</li>
</ul>
<h4 id="toc-nouvelles-informations-de-conducteur">Nouvelles informations de conducteur</h4>
<p>Les conducteurs gagnent quatre nouvelles informations : Couleur du conducteur (textuelle, il était déjà possible de modifier la couleur du conducteur), Section du conducteur, Câble, Bus.</p>
<h4 id="toc-widget-rechercher--remplacer">Widget rechercher / remplacer</h4>
<ul>
<li>Le widget du rechercher / remplacer est maintenant animé, ça fait pas avancer le schmilblick mais un peu d’animation ça fait toujours bien. :)</li>
<li>Il est maintenant possible de sélectionner les éléments et/ou conducteurs et/ou textes indépendants d’un folio en particulier grâce à un clic droit sur le folio voulu.
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646f776e6c6f61642e74757866616d696c792e6f72672f7165742f696d616765735f646570656368655f6c696e757866722f30382f726563686572636865725f72656d706c616365725f73656c656374696f6e5f7061725f666f6c696f2e706e67/rechercher_remplacer_selection_par_folio.png" alt="0" title="Source : https://download.tuxfamily.org/qet/images_depeche_linuxfr/08/rechercher_remplacer_selection_par_folio.png">
</li>
</ul>
<h4 id="toc-texte-déléments">Texte d’éléments</h4>
<p>Les textes d’éléments sont dotés d’une nouvelle fonctionnalité « Conserver la rotation visuelle ».<br>
Cela signifie que lorsque un élément subit une rotation, le texte suit la rotation en x.y en revanche l’angle <em>visuel</em> reste le même.</p>
<h4 id="toc-amélioration-de-lexport-dxf">Amélioration de l’export DXF</h4>
<p>Un nouveau contributeur, <a href="https://github.com/C-Born-Software">David Varley</a>, a beaucoup contribué sur la partie export <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Drawing_eXchange_Format">DXF</a> rendant celle-ci nettement meilleure. </p>
<h2 id="toc-Éditeur-délément">Éditeur d’élément</h2>
<h4 id="toc-widget-dédition-de-polygone">Widget d’édition de polygone</h4>
<p>La sélection d’un point du polygone dans la liste des points provoque le changement de couleur du point correspondant afin de mieux visualiser le point en cours d’édition.<br>
Dans cette même liste, un clic droit ouvre un menu contextuel permettant de supprimer le point sélectionné ou insérer un nouveau point après celui sélectionné.</p>
<h4 id="toc-précision-des-déplacements-au-clavier">Précision des déplacements au clavier</h4>
<p>Lors du maintien de la touche <code>ctrl</code> + flèche directionnelle, les parties sélectionnées se déplacent de 0,1 au lieu d’une unité.</p>
<h4 id="toc-couleurs">Couleurs</h4>
<p>Une énorme quantité de couleurs aux « standard HTML » a été ajoutée. Nous continuons volontairement de « limiter » la quantité de couleurs afin de garder une certaine uniformité graphique des éléments.</p>
<h2 id="toc-nouveaux-contributeurs">Nouveaux contributeurs</h2>
<p><a href="https://github.com/De-Backer">Simon De-Backer</a> nouveau contributeur a revu le code en profondeur en nettoyant les fonctions obsolètes et/ou dépréciées dans le but d’être compatible avec la nouvelle version du framework Qt en version 6.<br>
Il a participé aussi à l’amélioration de l’indentation pour une lecture plus aisée des sources, ainsi que sur la refonte de la documentation <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Doxygen">Doxygen</a>.</p>
<h2 id="toc-À-côté">À côté</h2>
<p>Laurent a lancé quelques tests de QElectrotech avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=W1HILian74I&feature=youtu.be">Qt for WebAssembly</a> seules les versions 0.5 et 0.6 fonctionnent, les versions 0.7 et 0.8 ne fonctionnent pas, entre autres à cause des <a href="https://api.kde.org/">KF5 addons</a>. L’utilisation elle-même reste satisfaisante même si on n’est pas au niveau d’une utilisation native. Affaire à suivre. </p>
<p>Ajout des paquets <a href="https://snapcraft.io/qelectrotech">Snap</a> avec l’expertise de <a href="https://github.com/ppd">Maximilian</a> et des paquets <a href="https://qelectrotech.org/forum/viewtopic.php?pid=11227#p11227">Flatpak</a> avec l’aide de <a href="https://github.com/bochecha">Mathieu</a>.</p>
<p>À la date du 21 février 2021, QET dispose de 7279 éléments, qui sont répartis dans 1 005 catégories. Une quantité écrasante des éléments fournis par QET provient des utilisateurs qui nous font part de leurs propres éléments afin d’étoffer la collection officielle !<br>
Des éléments doublons mais avec des références constructeurs différentes ont été écartés et mis à disposition sur ce dépôt <a href="https://github.com/qelectrotech/qelectrotech-element-contrib">Github</a></p>
<p><a href="https://github.com/sdeffaux">Sébastien</a> a participé à la refonte de la collection et à l’ajout de nouveaux éléments collectés sur le forum, soulageant Laurent de cette tâche.</p>
<p>L’interface est traduite dans vingt-trois langues (partiellement ou totalement, les traductions étant faites bénévolement, majoritairement par des contributeurs externes au développement de QET). De nouvelles traductions font leur apparition, dont le norvégien et le japonais, et tout récemment le mongol.</p>
<p>Une refonte de la <a href="https://download.tuxfamily.org/qet/manual_0.7/build/index.html">documentation</a> est en <a href="https://github.com/qelectrotech/qelectrotech-doc">cours d’écriture</a>, elle est toujours basée sur le logiciel Sphinx.</p>
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</p>
joshuapalm123Bruno Ethvignotscorpio810BAudYsabeau 🧶 🧦Yves BourguignonBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/122067/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/403032021-02-04T13:21:28+01:002021-03-07T09:21:36+01:00VTK : la visualisation scientifique et au delà !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>VTK est une bibliothèque libre incontournable de la visualisation scientifique, pourtant peu citée sur LinuxFr. Rattrapons le retard !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f6c6f676f2e706e67/vtk_logo.png" alt="Logo de VTK" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_logo.png"></p>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/VTK" title="Définition Wikipédia">VTK</a> est en quelque sorte le couteau suisse de la visualisation scientifique. La suite de cet article vous donnera un aperçu de ses domaines d’utilisation en s’appuyant sur de nombreux exemples abondamment illustrés.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://vtk.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107837">Site officiel</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://kitware.github.io/vtk-examples/site/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107838">Exemples</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://gitlab.kitware.com/vtk/vtk" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107839">Code source</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-visualisation-scientifique">Visualisation Scientifique</a></li>
<li><a href="#toc-historique">Historique</a></li>
<li><a href="#toc-kitware">Kitware</a></li>
<li>
<a href="#toc-principes-de-fonctionnement-de-vtk">Principes de fonctionnement de VTK</a><ul>
<li><a href="#toc-pipeline">Pipeline</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-quelques-exemples">Quelques exemples</a><ul>
<li><a href="#toc-jouons-avec-une-quadrique">Jouons avec une quadrique</a></li>
<li><a href="#toc-rendu-volumique">Rendu volumique</a></li>
<li><a href="#toc-autres-types-de-rendu">Autres types de rendu</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-visualisation-scientifique">Visualisation Scientifique</h2>
<p>Le domaine d’application premier de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/VTK" title="Définition Wikipédia">VTK</a> est la visualisation scientifique. C’est une discipline très large qui couvre les représentations possibles de données issues du domaine scientifique dans le but de les rendre interprétables par des humains : </p>
<ul>
<li>résultats de simulations : météo, astrophysique, fluides…</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f7468756d622f612f61642f59462d31375f61697263726166745f506c6f742e6a70672f32343070782d59462d31375f61697263726166745f506c6f742e6a7067/240px-YF-17_aircraft_Plot.jpg" alt="source : wikimedia" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/ad/YF-17_aircraft_Plot.jpg/240px-YF-17_aircraft_Plot.jpg"></p>
<ul>
<li>mesures venant de capteurs : imagerie médicale, inspection des sols…</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f662f66652f4d6f75736530322d73706563742e676966/Mouse02-spect.gif" alt="Tomographie par émission monophotonique d’une souris, source : wikimedia" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Mouse02-spect.gif"></p>
<ul>
<li>données créées ex-nihilo : équation mathématique, données historiques ou géographiques…</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f7468756d622f322f32372f536e6f772d63686f6c6572612d6d61702d312e6a70672f35313270782d536e6f772d63686f6c6572612d6d61702d312e6a7067/512px-Snow-cholera-map-1.jpg" alt="source : wikimedia" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/27/Snow-cholera-map-1.jpg/512px-Snow-cholera-map-1.jpg"></p>
<p>Une particularité de cette visualisation est de rendre les données compréhensibles pour l’utilisateur dans un but d’analyse. Être capable de représenter ces données d’une façon simple est en général assez complexe ! Elles doivent être transformées, simplifiées, projetées sur des primitives géométriques (points, lignes, surfaces, etc.), colorées, combinées, superposées, etc.</p>
<p>De plus ces données sont souvent brutes et peuvent être de taille considérable, de l’ordre du gigaoctet ou du téraoctet, et nécessitent en général plusieurs traitements lourds pour en extraire des informations pertinentes pour l’observateur. Pour des questions de performance ces transformations doivent pouvoir s’exécuter en parallèle en utilisant un maximum de ressources disponibles : CPU, GPU, grappe de serveurs, etc.</p>
<p>En 1993, seuls quelques logiciels propriétaires étaient capables de répondre à toutes ces contraintes. Comme nous allons le voir par la suite, la publication de VTK sous une licence libre, donc gratuite, lui a permis de devenir rapidement une solution de référence pour des utilisateurs assez divers.</p>
<h2 id="toc-historique">Historique</h2>
<p>VTK est l’acronyme de <em>Visualization Toolkit</em>, soit littéralement <em>boîte à outils de visualisation</em> en français. Cette bibliothèque est à l’origine un logiciel accompagnant le livre <a href="https://vtk.org/documentation/#textbook">The Visualization Toolkit: An Object-Oriented Approach to 3D Graphics</a> écrit par trois chercheurs, Will Schroeder, Ken Martin et Bill Lorensen, travaillant à l’époque, en 1993, chez General Electric R&D. Leur propos était de collaborer avec d’autres chercheurs et de développer des outils communs pour créer des applications avancées de visualisation de données. Leur employeur les autorisa à publier ce livre écrit sur leur temps libre ainsi que le code source sous une licence libre.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f74657874626f6f6b5f636f7665722e6a7067/vtk_textbook_cover.jpg" alt="VTK text book" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_textbook_cover.jpg"></p>
<p>Au début utilisé principalement en interne par General Electric pour le domaine médical, la bibliothèque rencontra rapidement du succès dans l’univers de la recherche scientifique. Ceci amena deux des auteurs du livre à créer la société <a href="https://www.kitware.com">Kitware</a> en 1998 pour répondre aux demandes des utilisateurs et contributeurs que ce soit des laboratoires de recherche ou des entreprises.</p>
<p>Au cours de son développement, les applications utilisant VTK se sont diversifiées comme le traitement d’image, la vision par ordinateur ou l’analyse de données.</p>
<p>Le livre en est aujourd’hui à sa quatrième édition, et VTK est en version 9.0 avec une version majeure tous les 2 à 3 ans. Cette dernière version amène de <a href="https://discourse.vtk.org/t/vtk-9-0-0/3205">nombreuses nouveautés</a>, dont les plus visibles sont :</p>
<ul>
<li>rendu physique réaliste, comparaison entre un matériau non métallique à gauche et un autre métallique à droite</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646973636f757273652e76746b2e6f72672f75706c6f6164732f64656661756c742f6f7074696d697a65642f32582f342f343464316137363565666539396461656638666337356339333537656436323862666132313832395f325f343534783331382e706e67/44d1a765efe99daef8fc75c9357ed628bfa21829_2_454x318.png" alt="" title="Source : https://discourse.vtk.org/uploads/default/optimized/2X/4/44d1a765efe99daef8fc75c9357ed628bfa21829_2_454x318.png"></p>
<ul>
<li>l’occlusion ambiante, qui améliore la perception de profondeur</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646973636f757273652e76746b2e6f72672f75706c6f6164732f64656661756c742f6f7074696d697a65642f32582f612f616265646334633364366130646538613739383562633634303261303964626461333734346263665f325f343737783238372e706e67/abedc4c3d6a0de8a7985bc6402a09dbda3744bcf_2_477x287.png" alt="" title="Source : https://discourse.vtk.org/uploads/default/optimized/2X/a/abedc4c3d6a0de8a7985bc6402a09dbda3744bcf_2_477x287.png"></p>
<ul>
<li>éléments de maillage de type Bézier</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f646973636f757273652e76746b2e6f72672f75706c6f6164732f64656661756c742f6f7074696d697a65642f32582f352f356332336132623531343265393962336233376638643833653263633961306238313066656338655f325f343335783237392e706e67/5c23a2b5142e99b3b37f8d83e2cc9a0b810fec8e_2_435x279.png" alt="" title="Source : https://discourse.vtk.org/uploads/default/optimized/2X/5/5c23a2b5142e99b3b37f8d83e2cc9a0b810fec8e_2_435x279.png"></p>
<p>Ces nouvelles fonctionnalités permettent des rendus réalistes modernes comme vous pouvez le constater parcourant la <a href="https://vimeo.com/kitware">chaîne vidéo de Kitware</a> :</p>
<p><a href="https://vimeo.com/473470991"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f76696d656f5f746865617465725f726573697a65642e6a7067/vtk_vimeo_theater_resized.jpg" alt="Theatre Simulation Video" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_vimeo_theater_resized.jpg"></a></p>
<p><a href="https://vimeo.com/473470865"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f76696d656f5f74686561746572325f726573697a65642e6a7067/vtk_vimeo_theater2_resized.jpg" alt="Singapore Test Case Video" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_vimeo_theater2_resized.jpg"></a></p>
<p><a href="https://vimeo.com/473470813"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f76696d656f5f736174656c6c6974655f726573697a65642e6a7067/vtk_vimeo_satellite_resized.jpg" alt="Satellite Intercept Video" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_vimeo_satellite_resized.jpg"></a></p>
<h2 id="toc-kitware">Kitware</h2>
<p>Petite parenthèse sur Kitware, cette entreprise assez particulière qui développe VTK.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f6b6974776172655f6c6f676f2e706e67/kitware_logo.png" alt="Logo de Kitware" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/kitware_logo.png"></p>
<p>Vous connaissez peut-être déjà Kitware pour ses nombreux autres logiciels libres : <a href="https://cmake.org/">CMake</a>, <a href="https://www.cdash.org/">CDash</a>, <a href="https://itk.org">ITK</a>, <a href="https://www.paraview.org/">Paraview</a>… qui naviguent tous autour de l’univers de la visualisation et du développement logiciel de grande ampleur.</p>
<p>Kitware est une société américaine, avec une succursale à Lyon en France, d’environ 150 personnes qui développe les outils sus-cité et en propose la maintenance ainsi que des formations et des développements spécifiques. Fait rare, son <em>CEO</em>, <a href="https://www.kitware.com/lisa-avila">Lisa Avila</a>, est une femme et <a href="https://www.kitware.com/leadership-management/">l’équipe dirigeante</a> est aussi partiellement féminine. Autre point positif, l’entreprise est détenue à 100% par ses employés <a href="https://blog.kitware.com/kitware-becomes-100-percent-employee-owned/">depuis peu</a>. D’ailleurs dans un <a href="https://www.bizjournals.com/albany/news/2020/10/13/kitware-growing-software-development-talent.html">article récent</a> on apprend que l’entreprise a du mal à recruter. Les profils recherchés, techniquement pointus, amènent Kitware à rentrer en concurrence avec les géants américains de l’informatique comme Google ou Amazon.</p>
<p>Comme beaucoup d’entreprises qui développent des logiciels libres, le modèle économique de Kitware semble être un mélange entre du développement spécifique de niche autour de leurs outils, et de la formation couplé à de la maintenance pour utilisateurs avancés. De plus, en parcourant leur blog on peut constater que Kitware participe à beaucoup de projets de recherche américains et européens. Comme l’explique Lisa Avila dans cet <a href="https://www.saratoga.com/saratogabusinessjournal/2019/10/lisa-avila-moves-from-ge-research-unit-to-help-form-kitware-inc-in-clifton-park/">article</a>, chaque client a des besoins très spécifiques ce qui demande beaucoup d’accompagnement commercial avec un suivi financier efficace pour garantir la pérennité des projets de recherche.</p>
<h2 id="toc-principes-de-fonctionnement-de-vtk">Principes de fonctionnement de VTK</h2>
<p>Passons à la technique !</p>
<p>Le cœur de VTK est développé en C++, mais il existe de nombreux portages et il est ainsi possible de s’en servir en Tcl, Python, Jupyter (via <a href="https://blog.kitware.com/paraview-jupyter-notebook/">Paraview Jupyter Kernel</a>), Visual Basic, C# (via <a href="https://www.kitware.eu/activiz/">ActiViz</a>), Java, Javascript (via <a href="https://blog.kitware.com/vtk-js-the-visualization-toolkit-on-the-web/">vtk.js</a>), Unity… et j’en oublie sûrement !</p>
<p>VTK utilise la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Programmation_orient%C3%A9e_objet">programmation orientée objet</a>, c’est-à-dire que chaque concept ou action est représentée par un <em>objet</em>. Un objet regroupe les données spécifiques à sa tâche et des actions qui peuvent s’appliquer sur ces données, tout en interdisant le reste du programme d’y accéder. C’est le principe de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Encapsulation_(programmation)">l’encapsulation</a>, très populaire dans les langages C++, Java, C#…</p>
<p>À noter que VTK défini aussi son <a href="https://kitware.github.io/vtk-examples/site/VTKFileFormats/">propre format de stockage de donnée</a> dont les fichiers ont en général l’extension <em>.vtk</em> ou l’une de ses variantes (<em>vtu</em>, <em>vti</em>, <em>vtp</em>…). Avec le temps, le format a évolué et on trouve aujourd’hui à la fois l’ancienne version texte brut, aujourd’hui obsolète, ou la version plus moderne en XML. Cette dernière peut contenir des données binaires en plus des balises XML, ce qui permet d’accélérer le chargement, ainsi que la possibilité de lecture et écriture en parallèle de plusieurs sections d’un même fichier.</p>
<h3 id="toc-pipeline">Pipeline</h3>
<p>VTK fonctionne en <em>pipeline</em> configurable. Cela signifie que les données vont subir plusieurs transformations ou actions jusqu’à leurs multiples représentations finales. En simplifiant, on peut dire VTK défini deux familles d’objets : les objets de données et les objets de traitement sur celles-ci, appelés <em>process</em> en anglais.</p>
<p>Il existe ainsi trois type de processus :</p>
<ul>
<li>les sources qui ne prennent rien en entrée mais qui produisent une sortie</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f70726f6365737365735f736f757263652e706e67/vtk_processes_source.png" alt="illustation source" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_processes_source.png"></p>
<ul>
<li>les filtres qui acceptent des données en entrée et en produisent en sortie</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f70726f6365737365735f66696c7472652e706e67/vtk_processes_filtre.png" alt="illustation file" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_processes_filtre.png"></p>
<ul>
<li>les puits (<em>sink</em> en anglais) qui ont besoin de données en entrée mais ne produisent rien en sortie. Même s’ils n’ont pas de flux de sortie au sens du <em>pipeline</em>, cela n’empêche pas d’effectuer des actions d’entrée/sortie système comme de l’affichage ou l’écriture dans un fichier.</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f70726f6365737365735f707569742e706e67/vtk_processes_puit.png" alt="illustation puit" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_processes_puit.png"></p>
<p>Notez que sur les illustrations ci-dessus, une seule flèche est représentée par simplification alors qu’un processus peut accepter et générer plusieurs données.</p>
<p>Donc en combinant différents processus on obtient une succession d’étapes qui permettent à partir d’une source de donnée brute d’arriver à de multiples représentations graphiques.</p>
<p>L’utilisation d’un <em>pipeline</em> permet aussi une mise jour automatique du rendu quand un paramètre change. Si la source change, tout doit être recalculé, mais si seul un paramètre d’un filtre change, seules les étapes en aval seront mises à jour.</p>
<p>Il existe plusieurs centaines de filtres disponibles dans VTK, couvrant de nombreux besoins. Nous allons en voir quelques-uns dans les exemples suivants.</p>
<h2 id="toc-quelques-exemples">Quelques exemples</h2>
<h3 id="toc-jouons-avec-une-quadrique">Jouons avec une quadrique</h3>
<p>Exemple concret adapté du VTK TextBook, imaginons qu’on souhaite explorer la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Quadrique">quadrique</a> suivante :</p>
<svg viewbox="0 -917.2447408965127 20036.105662386515 1152.5222298990536" style="width: 46.506ex; height: 2.651ex; vertical-align: -0.602ex; margin: 1px 0px; position: static;" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg" xmlns:xlink="http://www.w3.org/1999/xlink"><defs id="MathJax_SVG_glyphs"><path id="STIXWEBMAINI-46" stroke-width="10" d="M645 653l-32 -154l-21 2c3 22 3 27 3 33c0 73 -23 86 -199 86c-46 0 -61 -6 -68 -32l-64 -227c168 2 171 4 216 94l18 -5l-76 -235l-17 5c6 31 8 45 8 61c0 40 -28 44 -75 44c-22 0 -46 1 -83 3l-59 -213c-7 -25 -14 -45 -14 -60c0 -24 18 -35 77 -39v-16h-251v16 c58 4 68 26 83 78l123 442c7 25 10 45 10 61c0 28 -10 34 -76 40v16h497Z"></path><path id="STIXWEBMAIN-28" stroke-width="10" d="M304 -161l-12 -16c-158 90 -244 259 -244 429c0 185 87 329 247 424l9 -16c-139 -119 -170 -212 -170 -405c0 -186 30 -299 170 -416Z"></path><path id="STIXWEBMAINI-78" stroke-width="10" d="M243 355l12 -57c70 107 107 143 151 143c24 0 41 -15 41 -37c0 -21 -14 -36 -34 -36c-19 0 -28 17 -52 17c-18 0 -54 -44 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<p>Notre fonction associe une valeur à tout point de l’espace à 3 dimensions. Pour la représenter nous allons générer et afficher des surfaces de niveau et des lignes de niveau, ce qui revient mathématiquement à dessiner l’ensemble des points <img style="display: inline; max-height: 1em;" class="mathjax" 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alt="(x,y,z)"> pour lesquels <img style="display: inline; max-height: 1em;" class="mathjax" src="data:image/svg+xml;base64,PHN2ZyB4bWxuczp4bGluaz0iaHR0cDovL3d3dy53My5vcmcvMTk5OS94bGlu%0AayIgdmlld0JveD0iMCAtNzA1LjI3NzQ4OTAwMjU0MSA1NDM2Ljg4ODg4ODg4%0AODg4OSA5NDAuNTU0OTc4MDA1MDgxOCIgc3R5bGU9IndpZHRoOiAxMi42NTFl%0AeDsgaGVpZ2h0OiAyLjE2OWV4OyB2ZXJ0aWNhbC1hbGlnbjogLTAuNjAyZXg7%0AIG1hcmdpbjogMXB4IDBweDsgcG9zaXRpb246IHN0YXRpYzsiIHhtbG5zPSJo%0AdHRwOi8vd3d3LnczLm9yZy8yMDAwL3N2ZyI+PGRlZnMgaWQ9Ik1hdGhKYXhf%0AU1ZHX2dseXBocyI+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhXRUJNQUlOSS00NiIgc3Ryb2tl%0ALXdpZHRoPSIxMCIgZD0iTTY0NSA2NTNsLTMyIC0xNTRsLTIxIDJjMyAyMiAz%0AIDI3IDMgMzNjMCA3MyAtMjMgODYgLTE5OSA4NmMtNDYgMCAtNjEgLTYgLTY4%0AIC0zMmwtNjQgLTIyN2MxNjggMiAxNzEgNCAyMTYgOTRsMTggLTVsLTc2IC0y%0AMzVsLTE3IDVjNiAzMSA4IDQ1IDggNjFjMCA0MCAtMjggNDQgLTc1IDQ0Yy0y%0AMiAwIC00NiAxIC04MyAzbC01OSAtMjEzYy03IC0yNSAtMTQgLTQ1IC0xNCAt%0ANjBjMCAtMjQgMTggLTM1IDc3IC0zOXYtMTZoLTI1MXYxNiBjNTggNCA2OCAy%0ANiA4MyA3OGwxMjMgNDQyYzcgMjUgMTAgNDUgMTAgNjFjMCAyOCAtMTAgMzQg%0ALTc2IDQwdjE2aDQ5N1oiPjwvcGF0aD48cGF0aCBpZD0iU1RJWFdFQk1BSU4t%0AMjgiIHN0cm9rZS13aWR0aD0iMTAiIGQ9Ik0zMDQgLTE2MWwtMTIgLTE2Yy0x%0ANTggOTAgLTI0NCAyNTkgLTI0NCA0MjljMCAxODUgODcgMzI5IDI0NyA0MjRs%0AOSAtMTZjLTEzOSAtMTE5IC0xNzAgLTIxMiAtMTcwIC00MDVjMCAtMTg2IDMw%0AIC0yOTkgMTcwIC00MTZaIj48L3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhXRUJNQUlO%0ASS03OCIgc3Ryb2tlLXdpZHRoPSIxMCIgZD0iTTI0MyAzNTVsMTIgLTU3Yzcw%0AIDEwNyAxMDcgMTQzIDE1MSAxNDNjMjQgMCA0MSAtMTUgNDEgLTM3YzAgLTIx%0AIC0xNCAtMzYgLTM0IC0zNmMtMTkgMCAtMjggMTcgLTUyIDE3Yy0xOCAwIC01%0ANCAtNDQgLTk4IC0xMjFjMCAtNyAyIC0yMSA4IC00NWwzMiAtMTM0YzcgLTI4%0AIDE2IC00MSAzMCAtNDFjMTMgMCAyNCAxMCA0NyA0MGM5IDEyIDEzIDE4IDIx%0AIDI4bDE1IC05Yy01OCAtOTAgLTg0IC0xMTQgLTEyMiAtMTE0IGMtMzIgMCAt%0ANDcgMTggLTU5IDY4bC0yOSAxMTlsLTg4IC0xMTljLTQ0IC01OSAtNjQgLTY4%0AIC05NSAtNjhzLTUwIDE2IC01MCA0MmMwIDIwIDE0IDM2IDM0IDM2YzkgMCAx%0AOSAtNCAzMiAtMTFjMTAgLTYgMjAgLTkgMjYgLTljMTEgMCAzMCAxOSA1MSA0%0AOWw4MiAxMTZsLTI4IDEyNGMtMTQgNjAgLTIxIDY4IC00NiA2OGMtOCAwIC0y%0AMCAtMiAtMzkgLTdsLTE4IC01bC0zIDE2bDExIDRjNjEgMjIgOTQgMjkgMTE3%0AIDI5IGMyNSAwIDM3IC0xOCA1MSAtODZaIj48L3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNU%0ASVhXRUJNQUlOLTJDIiBzdHJva2Utd2lkdGg9IjEwIiBkPSJNODMgLTE0MWwt%0AMTAgMTljNTUgMzcgODMgNzQgODMgMTA3YzAgNyAtNiAxMyAtMTQgMTNzLTE4%0AIC00IC0yOSAtNGMtMzcgMCAtNTggMTcgLTU4IDUxczI0IDU3IDYwIDU3YzQ1%0AIDAgODAgLTM1IDgwIC04N2MwIC02MCAtNDMgLTEyMyAtMTEyIC0xNTZaIj48%0AL3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhXRUJNQUlOSS03OSIgc3Ryb2tlLXdpZHRo%0APSIxMCIgZD0iTTI0MyAxODZsMjEgLTExMGM4NSAxNDEgMTIyIDIxMyAxMjIg%0AMjU3YzAgMTQgLTcgMjAgLTI2IDMyYy0yMCAxMyAtMjYgMjMgLTI2IDM5YzAg%0AMjIgMTcgMzcgNDAgMzdjMzAgMCA1MiAtMjUgNTIgLTU1YzAgLTU3IC00OCAt%0AMTY3IC0xMzEgLTMwNWMtMTA0IC0xNzIgLTIxMSAtMjg3IC0yNjggLTI4N2Mt%0AMzAgMCAtNTEgMTcgLTUxIDQzYzAgMjIgMTcgNDAgMzkgNDBjMzUgMCAzNSAt%0AMjggNjEgLTI4YzEzIDAgMjUgOCA0OCAzMyBjMTggMTkgNjMgNzggNzEgOTFj%0ANiAxMiAxMCAyNCAxMCAzNWMwIDQwIC01NSAyNjQgLTgyIDMzMmMtMTkgNDkg%0ALTM3IDY0IC03NyA2NGMtMTEgMCAtMjAgLTEgLTMxIC00djE3YzExIDIgMjIg%0ANCAzMiA2YzIwIDQgNTMgMTAgMTA3IDE4aDRjMTUgMCA2OCAtMTY2IDg1IC0y%0ANTVaIj48L3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhXRUJNQUlOLTJDIiBzdHJva2Ut%0Ad2lkdGg9IjEwIiBkPSJNODMgLTE0MWwtMTAgMTljNTUgMzcgODMgNzQgODMg%0AMTA3YzAgNyAtNiAxMyAtMTQgMTNzLTE4IC00IC0yOSAtNGMtMzcgMCAtNTgg%0AMTcgLTU4IDUxczI0IDU3IDYwIDU3YzQ1IDAgODAgLTM1IDgwIC04N2MwIC02%0AMCAtNDMgLTEyMyAtMTEyIC0xNTZaIj48L3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhX%0ARUJNQUlOSS03QSIgc3Ryb2tlLXdpZHRoPSIxMCIgZD0iTTM4MCA0MTdsLTI4%0AOSAtMzQ0YzU4IC0xMyA4MCAtMjQgMTIwIC04M2MyNiAtMzggNDUgLTUwIDcw%0AIC01MGMxNiAwIDI3IDYgMjcgMTVjMCA0IC0yIDkgLTUgMTVjLTYgMTIgLTgg%0AMjAgLTggMjhjMSAxNyAxNyAzNCAzMyAzNGMyMSAwIDM1IC0xNSAzNSAtMzdj%0AMCAtNDAgLTM3IC03NiAtOTMgLTc2Yy0yOSAwIC02MyAxMyAtMTEzIDQ0Yy00%0ANyAyOSAtNzkgNDIgLTEwNSA0MmMtMTYgMCAtMjkgLTUgLTQ1IC0xOGwtOSA5%0AbDMxMCAzNzJoLTEzNiBjLTUyIDAgLTcxIC05IC05MSAtNjBsLTE2IDRsMzIg%0AMTE2aDI4M3YtMTFaIj48L3BhdGg+PHBhdGggaWQ9IlNUSVhXRUJNQUlOLTI5%0AIiBzdHJva2Utd2lkdGg9IjEwIiBkPSJNMjkgNjYwbDEyIDE2YzE1MyAtOTIg%0AMjQ0IC0yNTkgMjQ0IC00MjljMCAtMTg1IC04OCAtMzI3IC0yNDcgLTQyNGwt%0AOSAxNmMxNDIgMTE3IDE3MCAyMTEgMTcwIDQwNWMwIDE4NyAtMjUgMzAyIC0x%0ANzAgNDE2WiI+PC9wYXRoPjxwYXRoIGlkPSJTVElYV0VCTUFJTi0zRCIgc3Ry%0Ab2tlLXdpZHRoPSIxMCIgZD0iTTYzNyAzMjBoLTU4OXY2Nmg1ODl2LTY2ek02%0AMzcgMTIwaC01ODl2NjZoNTg5di02NloiPjwvcGF0aD48cGF0aCBpZD0iU1RJ%0AWFdFQk1BSU5JLTRCIiBzdHJva2Utd2lkdGg9IjEwIiBkPSJNNzIyIDY1M3Yt%0AMTZjLTI1IDAgLTQ4IC0xNSAtNzcgLTM3bC0yOTggLTIyNWwxNjggLTI5M2Mz%0AMSAtNTQgNDEgLTYwIDEwNCAtNjZ2LTE2aC0yNzV2MTZsMjkgM2MzMSAzIDQ2%0AIDE1IDQ2IDMyYzAgMjEgLTE5IDUwIC0zNyA4MmwtMTIzIDIxNWwtNjUgLTIz%0AN2MtOCAtMjggLTExIC00MCAtMTEgLTUxYzAgLTMxIDE2IC0zOSA3MSAtNDR2%0ALTE2aC0yNDd2MTZjNjAgNyA2NiAxOCA4MSA3MWwxMjQgNDQ1YzcgMjUgMTQg%0ANDYgMTQgNjIgYzAgMjcgLTE3IDQwIC03OSA0M3YxNmgyNzB2LTE2Yy01MiAt%0ANCAtODQgLTE4IC05OSAtNzRsLTUzIC0xOTRsMTUzIDEwOWM4OSA2MyAxNDMg%0AMTEzIDE0MyAxMzdjMCAxMSAtMTIgMTYgLTM2IDE5bC0yNCAzdjE2aDIyMVoi%0APjwvcGF0aD48L2RlZnM+PGcgc3Ryb2tlPSJibGFjayIgZmlsbD0iYmxhY2si%0AIHN0cm9rZS13aWR0aD0iMCIgdHJhbnNmb3JtPSJtYXRyaXgoMSAwIDAgLTEg%0AMCAwKSI+PHVzZSB4bGluazpocmVmPSIjU1RJWFdFQk1BSU5JLTQ2Ij48L3Vz%0AZT48dXNlIHhsaW5rOmhyZWY9IiNTVElYV0VCTUFJTi0yOCIgeD0iNjUwIiB5%0APSIwIj48L3VzZT48dXNlIHhsaW5rOmhyZWY9IiNTVElYV0VCTUFJTkktNzgi%0AIHg9Ijk4OCIgeT0iMCI+PC91c2U+PHVzZSB4bGluazpocmVmPSIjU1RJWFdF%0AQk1BSU4tMkMiIHg9IjE0NDAiIHk9IjAiPjwvdXNlPjx1c2UgeGxpbms6aHJl%0AZj0iI1NUSVhXRUJNQUlOSS03OSIgeD0iMTg2MSIgeT0iMCI+PC91c2U+PHVz%0AZSB4bGluazpocmVmPSIjU1RJWFdFQk1BSU4tMkMiIHg9IjIzMTAiIHk9IjAi%0APjwvdXNlPjx1c2UgeGxpbms6aHJlZj0iI1NUSVhXRUJNQUlOSS03QSIgeD0i%0AMjczMiIgeT0iMCI+PC91c2U+PHVzZSB4bGluazpocmVmPSIjU1RJWFdFQk1B%0ASU4tMjkiIHg9IjMxMjYiIHk9IjAiPjwvdXNlPjx1c2UgeGxpbms6aHJlZj0i%0AI1NUSVhXRUJNQUlOLTNEIiB4PSIzNzQyIiB5PSIwIj48L3VzZT48dXNlIHhs%0AaW5rOmhyZWY9IiNTVElYV0VCTUFJTkktNEIiIHg9IjQ3MDkiIHk9IjAiPjwv%0AdXNlPjwvZz48L3N2Zz4=%0A" alt="F(x,y,z) = K"> avec <img style="display: inline; max-height: 1em;" class="mathjax" src="data:image/svg+xml;base64,PHN2ZyB4bWxuczp4bGluaz0iaHR0cDovL3d3dy53My5vcmcvMTk5OS94bGlu%0AayIgdmlld0JveD0iMCAtNjgyLjI3NzQ4OTAwMjU0MSA3MjcgNzExLjU1NDk3%0AODAwNTA4MTgiIHN0eWxlPSJ3aWR0aDogMS42ODdleDsgaGVpZ2h0OiAxLjY4%0AN2V4OyB2ZXJ0aWNhbC1hbGlnbjogLTAuMTJleDsgbWFyZ2luOiAxcHggMHB4%0AOyBwb3NpdGlvbjogc3RhdGljOyIgeG1sbnM9Imh0dHA6Ly93d3cudzMub3Jn%0ALzIwMDAvc3ZnIj48ZGVmcyBpZD0iTWF0aEpheF9TVkdfZ2x5cGhzIj48cGF0%0AaCBpZD0iU1RJWFdFQk1BSU5JLTRCIiBzdHJva2Utd2lkdGg9IjEwIiBkPSJN%0ANzIyIDY1M3YtMTZjLTI1IDAgLTQ4IC0xNSAtNzcgLTM3bC0yOTggLTIyNWwx%0ANjggLTI5M2MzMSAtNTQgNDEgLTYwIDEwNCAtNjZ2LTE2aC0yNzV2MTZsMjkg%0AM2MzMSAzIDQ2IDE1IDQ2IDMyYzAgMjEgLTE5IDUwIC0zNyA4MmwtMTIzIDIx%0ANWwtNjUgLTIzN2MtOCAtMjggLTExIC00MCAtMTEgLTUxYzAgLTMxIDE2IC0z%0AOSA3MSAtNDR2LTE2aC0yNDd2MTZjNjAgNyA2NiAxOCA4MSA3MWwxMjQgNDQ1%0AYzcgMjUgMTQgNDYgMTQgNjIgYzAgMjcgLTE3IDQwIC03OSA0M3YxNmgyNzB2%0ALTE2Yy01MiAtNCAtODQgLTE4IC05OSAtNzRsLTUzIC0xOTRsMTUzIDEwOWM4%0AOSA2MyAxNDMgMTEzIDE0MyAxMzdjMCAxMSAtMTIgMTYgLTM2IDE5bC0yNCAz%0AdjE2aDIyMVoiPjwvcGF0aD48L2RlZnM+PGcgc3Ryb2tlPSJibGFjayIgZmls%0AbD0iYmxhY2siIHN0cm9rZS13aWR0aD0iMCIgdHJhbnNmb3JtPSJtYXRyaXgo%0AMSAwIDAgLTEgMCAwKSI+PHVzZSB4bGluazpocmVmPSIjU1RJWFdFQk1BSU5J%0ALTRCIj48L3VzZT48L2c+PC9zdmc+%0A" alt="K"> une constante.</p>
<p>Construisons notre <em>pipeline</em> qui doit contenir une source, des filtres et pour finir un système de rendu.</p>
<p>Première étape : la source, qui est de type <em>vtkQuadric</em>, un objet bien pratique qui représente une quadrique.</p>
<p>On échantillonne cette source avec un <em>vtkSampleFunction</em> pour obtenir un ensemble discret de points, que l’on va ensuite passer dans un filtre de contour <em>vtkContourFilter</em> qui extrait des surfaces dont les points ont la même valeur. À cette étape les surfaces ne sont que des objets mathématiques sans réalité physique. Il faut donc utiliser un <em>vtkPolyDataMapper</em> pour les associer à des primitives graphiques dans le but de leur affichage. Dans notre cas ces primitives sont des triangles colorés en fonction de la valeur des points des différentes surfaces. </p>
<p>Dernière étape, il faut placer nos primitives dans la scène 3D via un acteur <em>vtkActor</em> lié à la fenêtre graphique, elle-même combinaison de plusieurs objets : <em>vtkRenderer</em>, <em>vtkRenderWindow</em>, <em>vtkRenderWindowInteractor</em>… Le concept d’acteur permet d’ajouter des transformations spatiales (translation/rotation/homothétie/etc.) à des primitives indépendamment de l’espace de rendu.</p>
<p>Si on représente graphiquement notre <em>pipeline</em>, elle ressemble à ça :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163655f706970656c696e652e706e67/vtk_isosurface_pipeline.png" alt="iso surface pipeline" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface_pipeline.png"></p>
<p>Et le résultat :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163652e706e67/vtk_isosurface.png" alt="Affichage des surfaces de niveau" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface.png"></p>
<p>On observe ainsi les différentes surfaces de niveau colorées.</p>
<p>Complexifions maintenant en superposant d’autres visualisations de cette même source. </p>
<p>Pour extraire et afficher des lignes de niveau sur plusieurs plans, nous allons utiliser un extracteur de volume <em>vtkExtractVOI</em> qui permet de travailler sur un sous-ensemble d’échantillons. Dans notre cas ces échantillons seront situés sur un plan. La suite est similaire à la visualisation précédente en utilisant un filtre de contour qui va cette fois-ci extraire des segments au lieu des surfaces. Les primitives graphiques vont ainsi être des lignes et on utilisera aussi un acteur <em>vtkActor</em> pour placer le dessin dans la même fenêtre de rendu.</p>
<p>Dans la représentation graphique du <em>pipeline</em>, on trouve ainsi deux branches qui partent de la même source et finissent dans la même scène de rendu mais en passant par des filtres différents : l’une pour les surfaces de niveau, l’autre pour les lignes de contours.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163655f616e645f69736f6c696e655f706970656c696e652e706e67/vtk_isosurface_and_isoline_pipeline.png" alt="Iso surfaces et iso lignes pipeline" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface_and_isoline_pipeline.png"></p>
<p>résultat :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163655f616e645f69736f6c696e655f726573756c74312e706e67/vtk_isosurface_and_isoline_result1.png" alt="Iso surfaces et iso lignes résultat" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface_and_isoline_result1.png"></p>
<p>Mais on n’y voit rien ! C’est à cause des représentations superposées. On peut alors soit jouer sur la transparence pour rendre les lignes visibles, soit les déplacer dans le rendu final grâce à l’objet « acteur » associé :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163655f616e645f69736f6c696e655f726573756c74322e706e67/vtk_isosurface_and_isoline_result2.png" alt="Iso surfaces et iso lignes résultat" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface_and_isoline_result2.png"></p>
<p>Et en rajoutant une boîte englobante pour mieux se situer dans l’espace :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f69736f737572666163655f616e645f69736f6c696e655f726573756c74332e706e67/vtk_isosurface_and_isoline_result3.png" alt="Iso surfaces et iso lignes résultat" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_isosurface_and_isoline_result3.png"></p>
<h3 id="toc-rendu-volumique">Rendu volumique</h3>
<p>Exemple un peu plus avancé, nous allons travailler sur une source volumique qui contient des informations pour chaque <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Voxel">voxel</a> d’un espace 3D. C’est le cas typique de données venant d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_par_r%C3%A9sonance_magn%C3%A9tique">imagerie par résonance magnétique (IRM)</a>. Pour se représenter les choses, on peut utiliser l’analogie d’un grand Rubik's cube avec une valeur associée à chaque case.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f662f66652f50726f666573736f72735f637562652e6a7067/Professors_cube.jpg" alt="Analogie du Rubik's cube" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Professors_cube.jpg"></p>
<p>Voici la version <em>Rubik's cube</em> de nos données :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f7261795f63617374696e675f7261772e706e67/vtk_ray_casting_raw.png" alt="Version brute" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_ray_casting_raw.png"></p>
<p>Difficile de comprendre ce qu’il y a à l’intérieur !</p>
<p>Si on reprend les méthodes décrites dans l’exemple précédent, on peut imaginer plusieurs façons de visualiser ces données :</p>
<ul>
<li>projeter la valeur de chaque voxel sur un point de l’espace 3D, comme l’image <em>rubik's cube</em> ci-dessus</li>
<li>afficher des lignes de contours ou des surfaces de contours</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f7261795f63617374696e675f69736f73757266616365312e706e67/vtk_ray_casting_isosurface1.png" alt="Iso-surface pour V=1000" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_ray_casting_isosurface1.png"></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f7261795f63617374696e675f69736f73757266616365322e706e67/vtk_ray_casting_isosurface2.png" alt="Iso-surface pour V=2000" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_ray_casting_isosurface2.png"></p>
<p>Mais comme on le voit dans les captures d’écran ci-dessus, les surfaces comportent des trous car les différentes parties (peau, crâne, etc.) sont représentés par une plage de valeur et non plus par une seule valeur. On peut évidemment superposer plusieurs surfaces, mais il est toujours difficile de percevoir l’intérieur du modèle, ce qui est pourtant le but recherché en imagerie médicale (recherche de tumeur par exemple) :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f7261795f63617374696e675f69736f73757266616365332e706e67/vtk_ray_casting_isosurface3.png" alt="Iso-surfaces superposées" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_ray_casting_isosurface3.png"></p>
<p>La solution ? Utiliser le lancer de rayon (<em>raycasting</em>) ! </p>
<p>L’idée est de faire partir un rayon pour chaque pixel de l’image de rendu. Ce rayon va traverser notre volume voxélisé et recueillir des informations à chaque cube traversé. Il suffira ensuite de se servir de ces informations pour définir la couleur du pixel de l’image. </p>
<p>Il existe de nombreuses façons de faire ce dernier calcul en fonction de ce que l’utilisateur souhaite afficher. On peut citer :</p>
<ul>
<li>utiliser la moyenne des valeurs des cubes traversés ;</li>
<li>utiliser la valeur maximale des cubes traversés, abrégé MIP pour <em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Maximum_intensity_projection">maximum intensity projection</a></em> ;</li>
<li>utiliser la valeur minimale des cubes traversés, abrégé MinIP pour <em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Minimum_intensity_projection">minimum intensity projection</a></em> ;</li>
<li>somme des valeurs traversées ;</li>
<li>intégrale des valeurs traversées ;</li>
<li>etc.</li>
</ul>
<p>Dans cet exemple nous allons utiliser la valeur maximale grâce au filtre <em>vtkFixedPointVolumeRayCastMapper</em>. Voici notre pipeline :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f72617963617374696e675f706970656c696e652e706e67/vtk_raycasting_pipeline.png" alt="Ray casting pipeline" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_raycasting_pipeline.png"></p>
<p>Elle commence par <em>reader</em> qui ne prend rien en entrée mais agit sur le système en lisant le fichier, puis on utilise un <em>VolumeRayCastMapper</em> qui va se charger de faire le lancer de rayon et le calcul <em>MIP</em>. On le passe ensuite à l’objet <em>vtkVolume</em> qui est le pendant volumique du <em>vtkActor</em> utilisé pour les primitives géométriques.</p>
<p>Le résultat :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f72617963617374696e675f6d69702e706e67/vtk_raycasting_mip.png" alt="Résultat MIP" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_raycasting_mip.png"></p>
<p>Ça y est on commence à voir l’intérieur et l’extérieur. La couleur d’un pixel est donc la valeur maximale du matériau traversé, en gros le matériau le plus dense (les os et les dents dans notre cas). Mais il est encore difficile de situer chacun des éléments dans l’espace, ce qui est l’inconvénient majeur de la méthode <em>MIP</em>. On peut contourner ce problème en créant une animation :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f766f6c756d655f72656e646572696e675f6d69705f616e696d6174696f6e2e676966/vtk_volume_rendering_mip_animation.gif" alt="Animation MIP" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_volume_rendering_mip_animation.gif"></p>
<p>Il est ensuite possible de colorer les différents pixels grâce à une fonction qui va associer chaque valeur à une couleur, appelée <em>fonction de transfert</em>. Si on connaît la plage de valeur de chaque élément à faire ressortir, on peut lui associer des couleurs similaires. Ici les dents en rouge, les os en jaune et la peau en bleu :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f72617963617374696e675f6d69705f636f6c6f7265642e706e67/vtk_raycasting_mip_colored.png" alt="MIP coloré" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_raycasting_mip_colored.png"></p>
<h3 id="toc-autres-types-de-rendu">Autres types de rendu</h3>
<p>Ces exemples simples ont permis de découvrir toute la souplesse et la puissance de l’architecture en <em>pipeline</em> de VTK. Il existe de nombreux autres filtres qui répondent aux besoins de la visualisation de données scientifiques. Citons les grandes catégories :</p>
<ul>
<li>la coloration, c’est-à-dire associer une plage de valeur à un ensemble de couleurs :</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f636f6c6f72696e675f6578616d706c655f726573697a65642e6a7067/vtk_coloring_example_resized.jpg" alt="exemple de différentes échelles de couleur" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_coloring_example_resized.jpg"></p>
<ul>
<li>création de contours (lignes, surface…)</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f636f6e746f7572696e672e706e67/vtk_contouring.png" alt="exemple contours" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_contouring.png"></p>
<ul>
<li>affichage de symboles (<em>glyphs</em>)</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f72616e646f6d5f676c797068732e706e67/vtk_random_glyphs.png" alt="exemple glyphs" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_random_glyphs.png"></p>
<ul>
<li>affichage de lignes de courant (<em>streamlines</em>)</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f73747265616d6c696e65732e706e67/vtk_streamlines.png" alt="exemple lignes de courant" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_streamlines.png"></p>
<ul>
<li>découpage de volume</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f736c6963696e672e706e67/vtk_slicing.png" alt="exemple découpage de volume" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_slicing.png"></p>
<ul>
<li>déformation de maillages</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f6d6573685f646973706c6163656d656e74322e706e67/vtk_mesh_displacement2.png" alt="exemple déformation de maillages" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_mesh_displacement2.png"></p>
<ul>
<li>travail sur des images</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f696d6167655f6d6f64696669636174696f6e2e706e67/vtk_image_modification.png" alt="exemple de modification d’image" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_image_modification.png"></p>
<ul>
<li>rendu volumique</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6d7a662e66722f6c696e757866722f76746b5f766f6c756d655f72656e646572696e675f6578616d706c652e706e67/vtk_volume_rendering_example.png" alt="Rendu volumique" title="Source : https://mzf.fr/linuxfr/vtk_volume_rendering_example.png"></p>
<ul>
<li>rendu géographique</li>
<li>affichage de graphes</li>
<li>analyse de données (<em>Big Data</em>)</li>
<li>…</li>
</ul>
<p>Et, s’il vous manque des outils, le code ouvert et l’architecture modulaire de VTK permettent de les développer, soit vous-même, soit via un prestataire tel que <a href="https://www.kitware.eu/what-we-offer/">Kitware</a>. Vous pouvez aussi en discuter sur le <a href="https://discourse.vtk.org/">forum de VTK</a> ou encore participer directement au développement (rapport de bug, discussion, proposition de nouvelle fonctionnalité…) sur l'<a href="https://gitlab.kitware.com/vtk/vtk">instance gitlab</a> dédiée.</p>
<h2 id="toc-conclusion">Conclusion</h2>
<p>VTK est donc une boîte à outils très puissante dédiée à la visualisation de données. Cette présentation n’a fait qu’effleurer les fonctionnalités de base pour illustrer l’utilisation du <em>pipeline</em>, et je vous encourage à aller consulter les <a href="https://kitware.github.io/vtk-examples/site/Cxx/">exemples</a> pour un panorama plus complet.</p>
<p>Pour finir, si vous ne développez pas des applications de visualisation scientifique, il se peut qu’associer les filtres à la main via un langage de programmation vous paraisse assez laborieux. C’est pour cela que Kitware a développé une application qui s’appuie sur VTK et permet de manipuler très facilement le <em>pipeline</em> : <a href="https://www.paraview.org/">Paraview</a>.</p>
<p>Mais ce sera pour une prochaine dépêche !</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
mzfYsabeau 🧶 🧦Benoît SibaudPierre Jarillonpalm123https://linuxfr.org/nodes/123200/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/402932021-02-01T21:33:06+01:002021-02-16T04:49:20+01:00Alice Recoque pionnière de l’informatique et de l’intelligence artificielleLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Peu connue du grand public, et de certains encyclopédistes, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Recoque">Alice Recoque</a> a une influence significative sur l’informatique. Elle vient de s’éteindre à 91 ans. <br>
Elle a effectué ses études d’ingénieur à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI), 69<sup>e</sup> promotion (sur la <a href="https://www.espci.org/fr/anciens/eleves/69/">photo de la promotion</a>, elle est au 1<sup>er</sup> rang à droite avec les quatre autres femmes de la promotion), dont elle est sortie diplômée en 1954.<br>
Elle est l’inventrice de nombreux brevets, elle a, notamment, piloté le projet <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitra_15">Mitra 15</a>, un ordinateur à succès, pour se tourner en fin de carrière vers l’intelligence artificielle. Malgré tout cela, sa page Wikipédia a donné lieu à une bataille rangée entre les tenants de sa suppression et celles et ceux qui voulaient la garder.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/alice-recoque-pionniere-de-l-informatique-et-de-l-intelligence-artificielle-est-decedee-20210129" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107809">Alice Recoque, pionnière de l'informatique et de l'intelligence artificielle, est décédée</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://www.lyc-violletleduc.ac-versailles.fr/IMG/pdf/brochureportraitsfemmesscientifiques-2018-2.pdf" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107810">40 femmes scientiques remarquables du XVIIIe siècle à nos jours, pdf</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2016/02/teste-SIF-envoy%C3%A9-par-Alice-Recoque.pdf" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107811">Témoignage d’Alice Recoque, congrès de la Société Informatique de France, 2016, pdf </a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-linformatique">L’informatique</a></li>
<li><a href="#toc-son-implication-dans-lintelligence-artificielle">Son implication dans l’intelligence artificielle</a></li>
<li><a href="#toc-le-mitra-15">Le Mitra 15</a></li>
<li><a href="#toc-la-controverse-wikip%C3%A9dia">La controverse Wikipédia</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-linformatique">L’informatique</h2>
<p>Diplôme en poche, elle est embauchée par la Société d’électronique et d’automatisme (SEA), elle travaille sur les mémoires à tores de ferrite pour le CAB1011, un ordinateur qui fût installé au service du chiffre du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_documentation_ext%C3%A9rieure_et_de_contre-espionnage">SDECE</a> où elle participe au développement <a href="http://www.feb-patrimoine.com/Histoire/systemes_ord/cab500.htm">du CAB500</a>. </p>
<p>Le <a href="http://www.feb-patrimoine.com/Histoire/systemes_ord/cab500.htm">CAB500</a> était une machine à mémoire en tambour. C’était une calculatrice électronique dont les dimensions, 2 m x 0,90 x 0,85, et le poids, seulement 600 kg, la mettait dans la catégorie des machines de dimensions modestes. Le CB500 était doté d’une machine à écrire et était destiné à être utilisé sans qu’il soit nécessaire d’avoir une formation spéciale. Le CAB500 est sorti en 1961. Il était programmé en <a href="http://www.feb-patrimoine.com/Histoire/systemes/paf.htm">PAF</a>, un langage de haut niveau pour le domaine scientifique de programmation.</p>
<p>Elle dirigera par la suite, dans les années 1970, le développement du Mitra 15, dans le cadre du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Calcul">plan Calcul</a> voulu par le général De Gaulle.</p>
<p>En 1982, elle fait partie de la commission d’informatique du Comité national de la recherche scientifique qui définit la politique du CNRS dans ce secteur. Elle sera choisie pour la rédaction du chapitre sur l’architecture des ordinateurs, <em>Structure interne des ordinateurs</em> dans la publication de référence <em>Techniques de l’ingénieur</em> en 1984.</p>
<h2 id="toc-son-implication-dans-lintelligence-artificielle">Son implication dans l’intelligence artificielle</h2>
<p>Le texte en italique dans cette partie est tiré de son <a href="https://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2016/02/teste-SIF-envoy%C3%C2%A0%A9-par-Alice-Recoque.pdf">témoignage</a>, en 2016, pour le congrès de la Société Informatique de France.</p>
<p>Lorsque le groupe Bull (qui avait succédé à la SEA, puis à la Compagnie Internationale pour l’Informatique ou CII) commence à s’intéresser à l’intelligence artificielle qui connaissait un regain d’intérêt dans les années 1980, elle devient, en 1985, directrice de la mission « Intelligence Artificielle ». Elle met en place un centre de recherche et développement, le Cédiag où :</p>
<blockquote>
<p>« <em>De nombreux outils y seront réalisés notamment pour l’assistance aux systèmes experts, la programmation par contraintes, l’interrogation des bases de données en langue naturelle… Tous donneront lieu soit à des applications, soit à des mises au catalogue, soit à des cessions. Les effectifs du Cédiag atteignirent 200 personnes, dont 80 à l’international.</em> »</p>
</blockquote>
<p>Après avoir quitté «<em> le groupe BULL pour une semi retraite</em> » elle participe au projet <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Eurotra">Eurotra (en)</a>. C’était un projet européen de traduction automatique qui a duré de 1978 à 1992 qui, s’il n’a débouché sur aucun « système fonctionnel » de traduction automatique, a, néanmoins, eu un impact à long terme sur les industries du secteur des langues dans les États membres. Il existe au moins un système commercial dérivé de la technologie Eurotra, développé par un consortium académique/commercial danois.</p>
<p>Ses activités ont été les dernières de sa carrière professionnelle, Alice Recoque s’étant ensuite consacrée « <em>au plaisir d’être grand‐mère.</em> »</p>
<h2 id="toc-le-mitra-15">Le Mitra 15</h2>
<p>La <a href="http://www.feb-patrimoine.com/Histoire/systemes_ord/mitra.htm">gamme Mitra (en)</a> a commencé en 1971 sous l’égide de la CII. C’était une gamme de mini-ordinateurs 16-bits modulaires (n’oubliez pas, on est dans les années 1970-1980 ! Le mini de l’époque n’a rien à voir avec le mini de maintenant).</p>
<p>Le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitra_15">Mitra 15</a> dont Alice Recoque a dirigé la conception et le développement, a été commercialisé de 1971 à 1985 et a été un grand succès commercial. Ses premières versions fonctionnaient avec une mémoire en tores de ferrite. Il pouvait être utilisé dans des domaines d’application très divers et personnalisé en fonction des besoins des clients et il avait un bon rapport performance/prix.</p>
<p>Le projet le plus notable dans lequel s’est illustré le Mitra 15, est probablement la fusée <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitra_15#La_fus%C3%A9e_Ariane">Ariane 1</a> dont le banc de contrôle était organisé autour de deux de ces ordinateurs. Ils ont été utilisés jusqu’en 2003 pour le dernier vol d’Ariane 4. Quand la prochaine fusée Ariane prendra son vol, ayons une pensée pour Alice Recoque qui a fait partie de ces gens qui ont permis au projet Ariane de décoller.</p>
<p>Un petit <a href="//linuxfr.org/nodes/123134/comments/1840084">témoignage</a> sur cet ordinateur assez fabuleux :</p>
<blockquote>
<p>le Mitra 15 était au cœur du « labo de langues » du Lycée Jacques Decour, Paris IX, où j’ai fait la seconde moitié de ma 6ᵉ au début des 80s (…) et j’ai aimé chaque moment passé dessus, ah je me souviens, FR3 était venu pour voir ça « l’informatique à l’école, bon sujet ça » et la prof avait dit « demandez à Philippe » mais j’arrive pas à retrouver la séquence, c’est con j’aimerais beaucoup la voir.<br>
Dans la première salle, les terminaux / « consoles » avec leur affichage ambré, disposés en rond le long du mur de la classe, et dans la seconde, la bête, qui ressemblait à une petite armoire métallique avec des lumières qui clignotent, à laquelle étaient reliés divers périphériques, mais celui dont je me souviens est le lecteur de rouleaux de papier perforé qui tenait lieu de media.<br>
Un tecos en blouse blanche était là, je me rappelle qu’il semblait avoir peur de nous les kids, ce qui peut se comprendre.<br>
Il me souvient d’un exercice, qui consistait à replacer les mots manquants dans une chanson de Bob Dylan, « man gave name to all the animals » qui passait à la radio l’année d’avant, genre ; et à un moment « aha ! » j’ai compris « c’est quoi un ordinateur » car ce truc LISAIT ce que je tapais, et réagissait (très vite, une poignée de… Secondes ! :)) en fonction, ooooh <3<br>
Les cours étaient super, je me rappelle d’un silence rare et reposant, la prof et les élèves derrière, et toi face à la machine.</p>
</blockquote>
<h2 id="toc-la-controverse-wikipédia">La controverse Wikipédia</h2>
<p>Il faut bien en parler aussi, mais pas uniquement, car cette controverse est citée dans la biographie que l’encyclopédie consacre à Alice Recoque.</p>
<p>La page sur Alice Recoque a été créée en 2015. On soupçonnait le créateur de la page d’avoir « une idée derrière la tête », et il lui était reproché des sources pas très convaincantes, si pas suspectes et surtout qu’il pouvait y avoir : « l’idée de détourner Wikipédia et les critères d’admissibilité pour faire connaître des femmes scientifiques inconnues dans le cadre du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:%20Femmes_de_science">Projet: Femmes de science</a> ». On va jusqu’à justifier la suppression au motif que les brevets ne sont pas à son nom et que, de toute façon, elle n’a fait « que le travail pour lequel elle était payée ».</p>
<p>Ou encore en réponse à une comparaison avec Roland Moreno<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup> : « il y a de très nombreuses sources secondaires substantielles à son propos ; rien qu’au moment de sa mort en 2012, à peu près tous les grands journaux et magazines ont écrit un article sur lui. Je souhaite bien sûr à Madame Recoque de vivre encore longtemps, mais je doute qu’elle fasse l’objet d’autant d’attentions le moment venu. »</p>
<p>Au rayon des pour, on trouvera notamment ces arguments :</p>
<p>« Pour avoir connu Alice Recoque dans les années 1970, je peux témoigner de son apport incontestable dans le domaine technique/technologique/scientifique. Merci à la fr.wikipédia de nous le rappeler, pour une fois qu’elle s’intéresse au rayonnement de la France autrement que par ses footballeurs et ses actrices pornos<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup> (je sais que c’est pikachu, j’assume). »</p>
<p>« Une femme ingénieur française qui, dès 1955, a été une pionnière de la construction d’ordinateurs et a dirigé l’un des rares projets européens aboutissant à une vraie réussite technique et commerciale en informatique (le Mitra 15), puis a travaillé sur les architectures massivement parallèles et l’intelligence artificielle, en étant reconnue comme une experte de niveau international : son intérêt historique et technique justifie largement une notice Wikipedia. Ou sinon, les critères invoqués pour la supprimer devraient entraîner la suppression de centaines de notices sur des gens de moindre importance »</p>
<p>Finalement, la page est restée, heureusement.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>Si vous voulez tout savoir, je ne crois pas que l’inventeur des cartes à puce ait fait l’objet d’une vraie nécrologie sur LinuxFR.org. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>On notera que Loana n’a pas fait l’objet d’une telle discussions sur la nécessité de garder sa page (si vous ne savez pas qui c’est, une recherche vous dira ce qui l’a fait connaître). <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
YsabeauAnonymeBenoît SibaudclaudexArkemhttps://linuxfr.org/nodes/123154/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/401872020-12-11T08:57:50+01:002020-12-11T08:57:50+01:00École chercheurs modélisation eX Modelo — du 30 mai au 4 juin 2021Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Bonjour,</p>
<p>eX Modelo — 3<sup>e</sup> édition — est une école de recherche sur l’exploration des modèles de simulation (analyse de sensibilité, calibration, validation, etc.) qui se tiendra du 30 mai au 4 juin 2021 dans un cadre champêtre à une heure de Paris.</p>
<p>Cette école thématique s’adresse aux masters, doctorant·e·s, ingénieur·e·s, chercheurs et chercheuses académiques et entreprises qui s’intéressent à la modélisation, quel que soit leur domaine scientifique. L’objectif est d’apprendre à devenir autonome dans l’exploration de ces modèles, dans un contexte convivial.</p>
<p>Les cours, TP et retours d’expérience seront animés par un réseau de chercheurs et de chercheuses qui ont une expertise reconnue dans ces pratiques transdisciplinaires.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://openmole.org" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107450">OpenMOLE</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://exmodelo.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/107451">eX Modelo</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://trempoline.io/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107452">Trempoline</a></li></ul><div><p>Pendant cette semaine de formation, vous découvrirez pas à pas des méthodes avancées pour l’exploration des modèles, vous recevrez un enseignement théorique et vous participerez à des ateliers pratiques en groupe portant sur des cas d’étude adaptés.</p>
<p>La plate‑forme OpenMOLE, spécialement dédiée à l’exploration de modèles numériques, sera utilisée tout au long de la semaine pour faciliter la compréhension et la mise en œuvre des cas pratiques.</p>
<p>À vos agendas !</p>
<p>Renseignements :</p>
<ul>
<li>soumission des candidatures avant le : <strong>12 février 2021</strong> ;</li>
<li>sélections des dossiers : <strong>19 février 2021</strong> ;</li>
<li>paiement avant le : <strong>31 mars 2021</strong> ;</li>
<li>participation à l’école d’été : <strong>du 30 mai au 4 juin 2021</strong>.</li>
<li>contact : <a href="mailto:school@exmodelo.org">school@exmodelo.org</a>.</li>
</ul>
<p>L’ensemble des informations est disponible sur le site de la conférence.</p>
<p>L’équipe eX Modelo </p>
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</p>
elmariachiYsabeau 🧶 🧦Xavier TeyssierDavy Defaudhttps://linuxfr.org/nodes/122480/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/400392020-09-18T09:48:43+02:002020-09-18T15:24:40+02:00Le Frido et Giulietta : la mathématique libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p><em><a href="https://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/lefrido.pdf">Le Frido</a></em> est un livre de mathématique dont le but est d’aller de la théorie des ensembles (non comprise) jusqu’à finir l’agrégation. <em><a href="https://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/giulietta.pdf">Giulietta</a></em> est une extension qui va de l’agrégation jusqu’à tout ce que je sais en mathématique.</p>
<ul>
<li>Vous voulez juste le lire ? Téléchargez les versions courantes <em><a href="https://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/lefrido.pdf">Le Frido</a></em> ou <em><a href="http://laurent.claessens-donadello.eu/pdf/giulietta.pdf">Giulietta</a></em> et profitez. Ces PDF sont régulièrement mis à jour.</li>
<li>Vous voulez passer l’agreg ? Téléchargez les versions « stables » de cette année, et si vous aimez, achetez, (je ne suis pas certain que vous ayez le droit de venir avec <em>Le Frido</em> imprimé depuis chez vous).</li>
<li>Vous voulez contribuer ? On en parle plus bas.</li>
</ul>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://laurent.claessens-donadello.eu/frido.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106919">Page de téléchargement</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/blob/master/erratum.md" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106920">Erratum</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.thebookedition.com/fr/le-frido-2020-volume-1-p-377484.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106921">Achat du volume 1 (suivre les liens pour les autres)</a></li></ul><div><h2 id="toc-principes-de-base">Principes de base</h2>
<p>La base, c’est que c’est libre (oui, c’est un jeu de mot ; j’avais juste envie de le placer) :</p>
<ul>
<li>
<em>Le Frido</em> introduit toutes les notions de l’ordre mathématiquement logique, c’est loin d’être l’ordre pédagogiquement optimal, et encore moins l’ordre de difficulté croissante ;</li>
<li>les définitions sont données dans le cadre le plus général possible ; par exemple, une suite de Cauchy est définie en général sur un corps totalement ordonné, et la définition « habituelle » est un théorème, la raison est que pour définir un réel comme une suite de Cauchy de rationnels, on ne peut pas définir « de Cauchy » en disant que l’epsilon est un réel aussi petit qu’on veut — quand on est un peu pointilleux, on trouve pas mal de petits <em>bootstraps</em> (amorces) comme ça ;</li>
<li>il n’y a pas d’abus de langage ou de notations ;</li>
<li>rien n’est considéré comme évident.</li>
</ul>
<p>Quelques conséquences :</p>
<ul>
<li>c’est un peu long ;</li>
<li>ce n’est pas dans <em>Le Frido</em> qu’on peut <em>apprendre</em> la mathématique, le niveau est clairement celui d’un étudiant qui possède déjà une vue d’ensemble ;</li>
<li>le premier chapitre (ensembles infinis, construction des réels) n’est pas du tout le premier à lire.</li>
</ul>
<h2 id="toc-erratum">Erratum</h2>
<p><a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/blob/master/erratum.md">Un erratum</a> est tenu à jour. Il contient les fautes découvertes qui ont un réel impact mathématique ; je n’y mets pas les fautes de frappe. En général, les fautes trouvées sont corrigées au fur et à mesure.</p>
<h2 id="toc-images-de-couverture">Images de couverture</h2>
<p>Les <a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/tree/master/python/Pepper_Carrot">images de couverture</a> proviennent de la BD libre <em><a href="https://www.peppercarrot.com/fr/">Pepper & Carrot</a></em> de David Revoy.</p>
<h2 id="toc-changements-depuis-septembre2019">Changements depuis septembre 2019</h2>
<p>Il y a peu de changements cette année, pour cause de Covid‑19 (voir plus bas) :</p>
<ul>
<li>une application est C<sup>n</sup> si et seulement si ses dérivées partielles sont C<sup>n-1</sup>, je suis assez fier de ce résultat parce que c’est démontré complètement, en montrant de manière explicite l’isomorphisme qu’il y a entre l’espace des applications n‑multilinéaires et les espaces emboîtés <code>L(V,L(V, L(V,W)))</code> dans lesquels vivent les différentielles d’ordre plus élevé ;</li>
<li>si A est un ensemble infini, alors A × A est équipotent à A — utilisation massive du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lemme_de_Zorn">lemme de Zorn</a> ;</li>
<li>preuve que tout corps admet une clôture algébrique.</li>
</ul>
<h2 id="toc-orthographe-réformée">Orthographe réformée</h2>
<p>Je n’en fais pas spécialement une religion, mais j’ai décidé de m’y mettre. Des fois, ça pique les yeux parce que je suis trop vieux pour m’y faire (des maximums, le mois d’aout sans accent) ; d’autres fois, c’est juste plus simple (à priori, sans italique).</p>
<h2 id="toc-accessibilité">Accessibilité</h2>
<p>Il n’y a rien de spécifique pour les aveugles, malvoyants, dyslexiques, etc., et je n’ai aucune idée de ce que je devrais faire pour rendre <em>Le Frido</em> plus accessible. Si vous savez des choses sur le handicap, faites‑le‑moi savoir. Fonte adaptée à la dyslexie ? Taille des caractères ? Inversion blanc/noir plus de contraste ?</p>
<p>Je peux produire autant de PDF différents que vous voulez, et appliquer autant de scripts en Python ou en Bash qu’il le faut pour modifier le code LaTeX à la volée.</p>
<h3 id="toc-epub">EPUB ?</h3>
<p>On me glisse dans l’oreillette qu’EPUB 3 plaît aux malvoyants. On <a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe/issues/13">y avait travaillé</a> il y a un certain temps, sans trop de succès. Si quelqu’un sait bien comment faire tex → epub (ligne de commande uniquement, parce que ça doit être scriptable), qu’il se fasse connaître.</p>
<h2 id="toc-pour-contribuer">Pour contribuer</h2>
<h3 id="toc-niveau-facile">Niveau facile</h3>
<p>Lire et m’écrire quand vous voyez des erreurs ou des choses pas claires.</p>
<p>La version en ligne du <em>Frido</em> utilise <code>showlabels</code> pour montrer les labels des théorèmes. Si vous voulez me dire « il y a une erreur à la cinquième ligne de la page 563 », mieux vaut me dire « il y a une erreur juste en dessous de l’équation <code>DEFooMGXSooWioKie</code> ».</p>
<h3 id="toc-niveau-avancé">Niveau avancé</h3>
<p>Prenez n’importe quel résultat énoncé sans preuve. Envoyez‑moi une référence en ligne vers une preuve, ou rédigez‑en une.</p>
<p>Vous pouvez télécharger les <a href="https://github.com/LaurentClaessens/mazhe">sources sur GitHub</a> et tout de suite taper vous‑même.</p>
<h2 id="toc-frido-et-covid19">Frido et Covid‑19</h2>
<p>La pandémie de Covid‑19 a donné un gros coup d’arrêt au <em>Frido</em> : les écoles étant fermées, j’ai dû faire un mi‑temps taf le matin plus un mi‑temps garde d’enfants l’après‑midi et un troisième mi‑temps la nuit pour terminer les heures de boulot.</p>
<p>Ça, c’était du temps du confinement. Maintenant, les choses ont changé, et certaines habitudes commencent à se prendre. Grâce au télétravail, je peux me libérer le mercredi après‑midi, et récupérer les soirs entre 21 h et 22 h. Le télétravail me permet donc de convertir du temps de <em>Frido</em> le soir en temps avec les enfants le mercredi.</p>
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</p>
LaurentClaessensYsabeau 🧶 🧦BAudSnarkDavy DefaudBenoît SibaudThomas Debessehttps://linuxfr.org/nodes/121571/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/400002020-08-19T08:51:36+02:002020-08-21T09:56:18+02:00Hommage à Frances AllenLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Frances Allen est la première informaticienne à avoir reçu en 2006, la plus haute récompense en informatique, le prix Turing, pour ses travaux sur l’optimisation des compilateurs. Elle vient de décéder, le jour de son anniversaire, à 88 ans. Frances Allen a conçu et écrit des compilateurs indépendants des machines et des langages rendant ainsi possible la création des compilateurs optimisés modernes. Le secteur entier de l’informatique lui doit énormément.</p>
<p>Toute sa longue carrière, 45 ans, s’est exclusivement déroulée chez IBM ou elle est entrée le 15 juillet 1957 pour prendre sa retraite en 2002. Avec elle, c’est un pan important de l’histoire de l’informatique qui disparaît.</p>
<p>Plutôt qu’une banale nécrologie qui va, forcément, faire un peu plagiat, la forme d’une interview imaginaire, donne l’occasion d’aborder l’histoire de l’informatique et des thèmes qui lui étaient chers, principalement la place des femmes en informatique, sujet qu’elle a abondamment abordé dans un discours après la remise de son prix Turing. </p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Allen" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106763">Notice Wikipédia en français</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.fr24news.com/fr/a/2020/08/linformaticienne-frances-allen-connue-pour-ses-travaux-sur-la-compilation-decede-a-88-ans.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106764">L’informaticienne Frances Allen, connue pour ses travaux sur la compilation, décède à 88 ans</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/08/10/frances-allen-pionniere-de-l-informatique-est-morte_6048608_3382.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106765">Frances Allen, pionnière de l’informatique, est morte</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://en.wikipedia.org/wiki/Frances_Allen" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106766">Notice Wikipédia en anglais</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://www.britannica.com/biography/Frances-E-Allen" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106767">Notice Britannica</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://www.ibm.com/blogs/research/2020/08/remembering-frances-allen/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106768">IBM Fellow Frances Allen </a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://ethw.org/Oral-History:Frances_%22Fran%22_Allen" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106769">Oral-History: Frances Allen</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-avant-ibm">Avant IBM</a></li>
<li><a href="#toc-les-d%C3%A9buts-chez-ibm-un-peu-dhistoire-de-linformatique">Les débuts chez IBM, un peu d’histoire de l’informatique</a></li>
<li><a href="#toc-le-travail-sur-la-compilation">Le travail sur la compilation</a></li>
<li><a href="#toc-les-femmes-dans-linformatique">Les femmes dans l’informatique</a></li>
<li>
<a href="#toc-ressources-compl%C3%A9mentaires">Ressources complémentaires</a><ul>
<li><a href="#toc-t%C3%A9moignages-oraux">Témoignages oraux</a></li>
<li><a href="#toc-prix-turing">Prix Turing</a></li>
<li><a href="#toc-pr%C3%A9histoire-de-linformatique">Préhistoire de l’informatique</a></li>
<li><a href="#toc-langages">Langages</a></li>
<li><a href="#toc-mus%C3%A9es">Musées</a></li>
<li><a href="#toc-les-femmes-et-linformatique">Les femmes et l’informatique</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2 id="toc-avant-ibm">Avant IBM</h2>
<p><strong>Quel était votre environnement familial ?</strong></p>
<p>Je suis née le 4 août 1932 à Peru dans l’État de New York et j’ai grandi dans la ferme de mon père qui était agriculteur, ma mère était institutrice. Je suis l’ainée de six enfants, deux filles et quatre garçons. L’un de mes frères a repris la ferme qui est toujours dans la famille. Je suis la seule de la famille à m’être tournée vers le domaine scientifique et technique.</p>
<p>La ferme n’avait ni eau courante, ni électricité, mais ce n’était pas si rare à l’époque.</p>
<p><strong>Aviez‑vous une prédisposition pour les matières scientifiques ?</strong></p>
<p>Prédisposition, je ne sais pas, mais j’ai toujours aimé les matières scientifiques et les maths. Bien que je pense que mon tout premier intérêt a été la langue et l’écriture.</p>
<p><strong>Quelles études avez‑vous faites ?</strong></p>
<p>Je me suis orientée vers les mathématiques. Tout d’abord à l’université d’Albany, dont je suis sortie diplômée en 1954. J’ai ensuite obtenu, en 1957, un master en sciences. Mais, entre les deux, j’ai commencé à enseigner les mathématiques dans ma ville natale, à Peru.</p>
<p><strong>Pourquoi avez‑vous arrêté l’enseignement ? Cela ne vous plaisait pas ?</strong></p>
<p>Oh si, beaucoup. J’ai adoré enseigner et pas uniquement les maths. D’ailleurs, par la suite, au cours de ma carrière chez IBM j’ai pris des années sabbatiques : en 1970-1971 d’abord, en 1977 ensuite, pour enseigner en tant qu’<em>adjunct professor</em><sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup> à l’université de New York puis à celle de Stanford.</p>
<p>Le problème, c’est qu’il fallait un master en sciences, que je n’avais pas, pour être titularisée. Donc je devais poursuivre mes études. J’ai enseigné deux ans, puis je suis allée parfaire mes études à l’université du Michigan. C’était l’une des premières qui enseignait l’informatique, et j’ai donc aussi suivi les cours dans cette matière et j’ai eu mon master, c’était en 1957.</p>
<p>Il se trouve qu’à l’époque IBM recrutait des gens sur les campus. Il avait même fait une brochure « <em>My Fair Lady</em> » invitant les femmes à les rejoindre, je ne me souviens pas avoir vu passer ce document, mais il est fort probable que j’ai été recrutée dans le cadre de cette campagne. C’était une époque de forte extension pour IBM et il avait besoin de beaucoup de monde.</p>
<p>J’ai passé un entretien, et j’ai été embauchée. J’ai commencé à travailler chez IBM le 15 juillet 1957. Au départ, j’avais l’intention de n’y rester que le temps de rembourser les emprunts que j’avais contractés pour mes études, puis de reprendre l’enseignement. J’y suis restée, tout le reste de ma carrière professionnelle, 1957-2002, 45 ans.</p>
<h2 id="toc-les-débuts-chez-ibm-un-peu-dhistoire-de-linformatique">Les débuts chez IBM, un peu d’histoire de l’informatique</h2>
<p><strong>Comment avez‑vous commencé chez IBM ?</strong></p>
<p>J’ai commencé comme professeur !</p>
<p>Une toute nouvelle version du langage Fortran venait de sortir, en avril 1957. L’idée était que les équipes de recherche scientifique laissent tomber le langage assembleur et migrent vers le nouveau Fortran, et, comme j’avais enseigné, on m’a demandé de leur apprendre le langage.</p>
<p>Le Fortran est un langage fabuleux. C’est un langage tout à fait performant pour programmer, et, notamment, pour faciliter et rendre plus efficace la programmation informatique elle‑même. Mais, il a été difficile d’arriver à en convaincre les chercheurs, qui, dans l’ensemble, n’étaient pas enchantés d’apprendre ce langage. Cela a changé par la suite et il est encore largement utilisé chez les scientifiques.</p>
<p><strong>Sur quel ordinateur travailliez‑vous à votre arrivée ?</strong></p>
<p>Le tout premier ordinateur que j’ai utilisé était l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM_650">IBM 650</a>, qui a été commercialisé de 1954 à 1962. Il avait une mémoire à tambour rotatif pour stocker les données et les instructions. C’était une grosse machine encombrante et lourde qui avait une capacité de 1 000 à 2 000 <em>mots</em>. Un mot étant, à l’époque une donnée de mesure constituée de dix chiffres et d’un signe algébrique<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup>. Il était composé de deux gros blocs sur roues de même taille (à peu près de la hauteur et de la longueur d’un homme ou d’une femme de taille moyenne), l’alimentation et la console. Celle‑ci sans écran ni clavier d’aucune sorte, mais avec un plateau sur lequel on posait les manuels dont on avait besoin pour utiliser la machine. On manipulait les boutons du panneau de la console pour travailler. Il y avait un troisième bloc moins haut pour la lecture des cartes perforées. L’ensemble formait l’ordinateur au complet.</p>
<p><strong>Comment se faisait l’écriture d’un programme à l’époque ?</strong></p>
<p>On utilisait des feuilles de codage. C’était du papier imprimé de lignes, chaque ligne étant convertie en carte perforée, rangée ensuite très soigneusement dans des boîtes avec les autres cartes composant l’ensemble du programme. La longueur des lignes dépendait du programme, par exemple pour le Fortran elles étaient de 72 caractères maximum.</p>
<p>Une fois le programme écrit sur le papier, on donnait les feuilles à des opératrices spécialisées, c’était un secteur très féminisé, qui perforaient les cartes. Les cartes étaient vérifiées par d’autres opératrices. On entrait ensuite le programme dans le lecteur de carte, et on utilisait la console pour travailler avec l’ordinateur.</p>
<p>Les cartes perforées ont été utilisées jusqu’aux débuts des années 1980. Juste avant que les ordinateurs personnels (PC), ne commencent à envahir tous les bureaux. En fait, la carte perforée, en elle‑même, n’est pas une invention liée à l’informatique. Il me semble que la première fois que l’on a utilisé une carte perforée pour automatiser une tâche c’était au début du 18<sup>e</sup> siècle, avec l’invention du métier à tisser <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tier_Jacquard">Jacquard</a> qui utilisait ce genre de carte pour former les motifs des tissus.</p>
<p><strong>Après l’enseignement du Fortran sur quel programme avez‑vous travaillé ?</strong></p>
<p>En 1959, j’ai été affectée au projet <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/IBM_7950_Harvest">Harvest (en)</a>. C’était une commande de la NSA (United States National Security Agency). Je travaillais sur un langage de programmation appelé <em>Alpha</em>. C’était, déjà, un langage de haut niveau.</p>
<h2 id="toc-le-travail-sur-la-compilation">Le travail sur la compilation</h2>
<p><strong>Vous êtes connue comme une des pionnières de la compilation. Comment êtes‑vous tombée dedans ?</strong></p>
<p>Alors, la vraie pionnière, celle qui a vraiment conçu le premier compilateur, c’était <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grace_Hopper">Grace Hopper</a>, en 1951. Elle est aussi à l’origine du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/COBOL" title="Définition Wikipédia">COBOL</a>. Elle défendait l’idée d’un langage plus près du langage humain. Elle a commencé à travailler chez IBM la même année que moi, en 1957.</p>
<p>Pour en revenir à la question, je travaillais en même temps pour le projet Harvest et pour le projet <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM_Stretch">Stretch</a></em>. On a appelé cela le programme MAD (<em>Monitored Automatic Debugging</em>)<sup id="fnref3"><a href="#fn3">3</a></sup>. Ce que j’avais à faire, c’était d’étudier le programme d’assemblage pour en modifier le format et, par contrecoup, de me familiariser avec son fonctionnement. Au bout du compte, je l’ai entièrement modifié. C’était un programme qui avait été développé par <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Roy_Nutt">Roy Nutt (en)</a> avec qui j’avais gardé des contacts jusqu’à la fin.</p>
<p>L’ordinateur Stretch était une machine un peu plus « compacte » que l’IBM 650 et sa console était plus grande. L’idée était de faire une machine extraordinaire aux performances informatiques extraordinaires, donc avec un compilateur extraordinaire. J’ai fait partie de l’équipe qui travaillait sur la compilation.</p>
<p>Et c’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas en compilation.</p>
<p><strong>Comment définiriez‑vous le travail d’un compilateur ?</strong></p>
<p><em>Je pense qu’un compilateur est une application qui fait le lien entre la personne qui utilise l’application, par exemple pour obtenir des prédictions météorologiques, et la machine de façon à obtenir la bonne réponse (cela, généralement en utilisant un langage de haut niveau, le Fortran par exemple) tout en utilisant au mieux les ressources de la machine. C’est là que réside l’optimisation. On pourrait se contenter de mettre en correspondance les différents éléments et ne pas utiliser les registres et beaucoup d’autres unités de calcul, mais ce ne serait pas aussi efficace. L’optimisation consiste donc à tirer parti des ressources de la machine et à très, très bien la connaître. Il faut donc combler cette lacune pour que l’utilisateur n’ait pas à tout connaître lui‑même.</em><sup id="fnref4"><a href="#fn4">4</a></sup></p>
<p><strong>Vous avez réussi à imposer un langage de haut niveau pour les programmes de compilation est‑ce que cela a été facile ?</strong></p>
<p>Houla, non. Au début, tout le monde était très dubitatif sur les capacités d’un langage de haut niveau comme le Fortran à écrire des programmes de compilation. En fait, on pensait généralement qu’un langage de haut niveau ne pouvait pas écrire du bon code.</p>
<p>Finalement, j’ai réussi à montrer que c’était faux avec Fortran. En fait, je crois bien que personne ne pensait que je serais capable de le faire.</p>
<p><strong>Aujourd’hui que diriez‑vous des compilateurs ?</strong><sup id="fnref5"><a href="#fn5">5</a></sup></p>
<p><em>Il y a encore beaucoup de discussions actuelles sur « l’importance de l’optimisation des machines puisqu’elles sont devenues très rapides ». Je ne suis absolument pas d’accord avec ce point de vue. Je pense qu’actuellement nous nous trompons de problèmes : nous nous concentrons toujours sur la résolution de certains des mêmes problèmes sur lesquels nous travaillions à l’époque. Et les goulots d’étranglement causés par lesdits problèmes se sont déportés vers la mémoire et déplacent les données pour qu’elles soient prêtes au moment du calcul. Mais, de la sorte, nous ne faisons pas du tout un bon travail avec les compilateurs.</em></p>
<p>Nous sommes arrivés à un tournant en informatique avec des changements à venir.</p>
<p><em>Je pense que nous sommes arrivés dans le creux de la vague pour les compilateurs. Tous les secteurs ont des hauts et des bas. En général, les hauts interviennent lorsque l’on a fait une belle percée ou que l’on modifie les problèmes sur lesquels on travaille ou la vision qu’on en a. Et je pense qu’il ne fait aucun doute que nous avons besoin d’un grand changement maintenant.</em><sup id="fnref6"><a href="#fn6">6</a></sup></p>
<h2 id="toc-les-femmes-dans-linformatique">Les femmes dans l’informatique</h2>
<p><strong>On voit souvent des femmes sur les photos de centres informatiques des années 1950 – 1960, est‑ce que cela correspondait à la réalité ?</strong></p>
<p>Oui, quand je suis entrée chez IBM, ainsi que je l’ai déjà dit, la firme avait une politique de recrutement ciblée sur les femmes. J’étais donc loin d’être la seule. Dans l’équipe du projet Stretch, par exemple, il y avait beaucoup de femmes. Sur les quatre cadres qui pilotaient le projet au niveau du compilateur, trois étaient des femmes.</p>
<p>Mais, de mon point de vue, l’informatique n’existait pas encore. C’était une époque pré‑informatique et nous travaillions sur des machines plutôt primitives.</p>
<p><strong>Quand les femmes ont‑elles commencé à disparaître du secteur ?</strong></p>
<p>Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais peut‑être dès la fin des années 1960. Il n’y avait pas de femme par exemple dans le projet <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/IBM_360_et_370">IBM 360</a>.</p>
<p>Dans la période qui a suivi, j’ai donc accompli deux années sabbatiques en tant que professeur à l’université de New York et à Standford. J’ai embauché beaucoup de jeunes, et pendant dix ou quinze ans nous avons surtout beaucoup écrit sur les technologies de compilation. Après cette période, au début des années 1980, je me suis aperçue que toutes ces femmes avaient disparu !</p>
<p><strong>À quoi attribuez‑vous ce changement ?</strong></p>
<p>Il m’a fallu beaucoup de temps pour le comprendre. Mais je pense que l’une des raisons est que, dans la période pré‑informatique, donc à peu près jusqu’au début de la décennie 1960, on recrutait des personnes brillantes, enthousiastes et qui avaient de bonnes notes, mais pas sur la base de diplômes précis.</p>
<p>Vers le milieu des années 1960, l’informatique est devenue une science à part entière, et avec cela des prérequis en matière professionnelle et donc des formations spécifiques. Et les écoles d’ingénieurs s’en sont emparées ; elles étaient, à l’époque, presque essentiellement masculines. Et donc, au début des années 1970, il y a eu ce changement crucial qui a fait quasiment disparaître les femmes de l’informatique.</p>
<p><strong>Vous êtes impliquée dans le projet <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Anita_Borg">Anita Borg</a>, comment cela s’est‑il fait ?</strong></p>
<p>Anita a été une de mes étudiantes en compilation à New York, et nous sommes restées en contact après ses études. Un soir que j’étais restée à travailler tard, j’étais d’humeur plutôt morose, un coup de fil d’Anita. Elle me demande « que penses‑tu de 50/50 en 2020 ? ». Sur le moment, j’ai répondu que ce n’était pas possible.</p>
<p>Mais, après j’ai commencé à réfléchir à ce projet, et je me suis dit que, oui, pourquoi pas. Alors je l’ai rappelée pour le lui dire. Et Anita a lancé le projet. En 2003, après son décès, l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_Anita_Borg">institut</a> qu’elle avait fondé pour promouvoir les femmes dans les divers domaines de la technologie, a été rebaptisé Institut Anita Borg à sa mémoire.</p>
<p>Je pense qu’il est important que les femmes, ainsi que les diverses minorités, soient aussi présentes en informatique, à tous les niveaux. Et je pense que cet objectif d’une parité est atteignable.</p>
<h2 id="toc-ressources-complémentaires">Ressources complémentaires</h2>
<p>Pour rédiger cette dépêche, qui a nécessité pas moins de quatre litres de thé vert, outre les liens in‑texte et ceux indiqués dans les <em>liens</em>, j’ai lu, regardé, écouté ou feuilleté les ressources suivantes.</p>
<h3 id="toc-témoignages-oraux">Témoignages oraux</h3>
<p>En 2001, France Allen a été interrogée par Janet Abbate pour le centre historique l’IEEE, cette <a href="https://ethw.org/Oral-History:Frances_%22Fran%22_Allen">interview (en)</a> qui m’a beaucoup servi est très souvent citée dans les biographies de l’informaticienne.</p>
<p><em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=oilK7mXVwl8">Fran Allen, 2006 recipient of the ACM Turing Award</a></em>, vidéo YouTube sous‑titrée en anglais d’un discours dans lequel elle dit ce que représente pour elle le fait d’avoir reçu ce prix. Cette vidéo m’a également beaucoup servi. Durée : 52 minutes.</p>
<p><a href="https://amturing.acm.org/vp/allen_1012327.cfm">Intervention de Frances Allen en 2006, <em>Association for Computing Machinery</em> (vidéo en anglais)</a>. Durée : une heure.</p>
<h3 id="toc-prix-turing">Prix Turing</h3>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Turing">Notice Wikipédia</a>.</p>
<p>La <a href="https://amturing.acm.org/award_winners/allen_1012327.cfm">notice du site du prix Turing sur Frances Allen<sup>en</sup></a>.</p>
<p>Le PDF <em><a href="https://awards.acm.org/binaries/content/assets/press-releases/2006/2006-turing-award-laureate.pdf">First Woman to Receive ACM Turing Award</a></em>, sur la délivrance du prix Turing à Frances Allen, document en anglais.</p>
<p><a href="https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2015/03/09/et-un-et-deux-et-trois-femmes-prix-turing/">Et une, et deux, et trois femmes Prix Turing !</a></p>
<h3 id="toc-préhistoire-de-linformatique">Préhistoire de l’informatique</h3>
<p>Les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_perfor%C3%A9e">cartes perforées</a>.</p>
<p><em><a href="http://www.columbia.edu/cu/computinghistory/fisk.pdf">Programming with Punched Cards - Columbia University</a></em>, document PDF en anglais qui raconte comment on programmait avec des cartes perforées, très intéressant.</p>
<p>Le manuel de l’<a href="http://bitsavers.trailing-edge.com/pdf/ibm/650/">IBM 650</a>, un document PDF en anglais. Il y a une foultitude de PDF à télécharger, incluant un manuel de Fortran. Dans le cadre de cette dépêche, je me suis contentée de jeter un coup d’œil sur le premier manuel (installation), le manuel d’instruction et celui d’utilisation des cartes perforées.</p>
<h3 id="toc-langages">Langages</h3>
<p>Notice Wikipédia sur le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortran">Fortran</a>.</p>
<p>Si les notions de langage de bas ou de haut niveau ne vous sont pas familières (elles ne l’étaient pas en ce qui me concerne jusqu’à présent), je vous suggère la lecture des pages consacrées à ces notions par Wikipédia. Néanmoins, dans leur nom, « niveau » fait référence au niveau d’abstraction. Les langages de programmation de haut niveau étant plus proches du langage naturel que ceux de bas niveau, et ils sont portables d’une machine à une autre (abstraction). Ils sont plus utilisés que les langages de bas niveau (les idées de Grace Hopper et de Frances Allen ont fini par l’emporter) :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_de_programmation_de_haut_niveau">Langage de programmation de haut niveau</a> ;</li>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Langage_de_programmation_de_bas_niveau">Langage de programmation de bas niveau</a>.</li>
</ul>
<h3 id="toc-musées">Musées</h3>
<p>Frances Allen, dans son entretien avec Janet Abbate évoque le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_de_l%27histoire_de_l%27ordinateur">Musée de l’histoire de l’ordinateur</a>, américain : le <a href="https://computerhistory.org/">Computer History Museum</a> (lien en anglais).</p>
<p>Pour les Franciliens ou celles et ceux qui viennent à Paris je suggère fortement le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_des_arts_et_m%C3%A9tiers">Musée des arts et métiers</a>. C’est un <a href="https://www.arts-et-metiers.net/">musée</a> absolument fabuleux dans un très beau cadre qui vaut vraiment la peine d’être visité. Vous y ferez la connaissance du robot HILARE, vous pourrez passer dans un ordinateur Cray (essayez de faire ça avec un ordinateur portable…).</p>
<h3 id="toc-les-femmes-et-linformatique">Les femmes et l’informatique</h3>
<p>Parce que c’est un sujet dans lequel Frances Allen s’est beaucoup impliquée, j’en ai profité pour voir ce qui se passait en France. Pour les 50‑50 en 2020, on verra dans l’article de <em>Challenges</em>, datant de 2018 que c’était loin d’être gagné. En 2007, et aux États‑Unis, Frances Allen était, quant à elle, optimiste.</p>
<p><a href="https://www.challenges.fr/femmes/pourquoi-il-n-y-a-pas-assez-de-femmes-ingenieures-en-france_590098">Pourquoi il n’y a pas assez de femmes ingénieures en France</a></p>
<p>J’ai aussi lu ces quelques journaux et dépêches linuxfriennes, de 2008 à 2019. À vous de voir, à la lecture des commentaires notamment (certains m’ont bien fait rire, d’autres… moins) si la situation a évolué :</p>
<ul>
<li>
<a href="//linuxfr.org/news/2-de-femmes-dans-le-developpement-de-logiciel-libre-10-propos">2 % de femmes dans le développement de logiciel libre — 10 propositions pour y remédier (dépêche 2008)</a> ;</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/news/les-femmes-dans-l-informatique">Les femmes dans l’informatique (dépêche 2014)</a> ;</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/ariasuni/journaux/sexisme-ordinaire-sur-linuxfr">Sexisme ordinaire sur LinuxFr (journal 2015)</a> ;</li>
<li>
<a href="//linuxfr.org/users/maderios--2/journaux/pourquoi-les-femmes-ont-deserte-l-informatique-dans-les-annees-1980">Pourquoi les femmes ont déserté l’informatique dans les années 1980 (journal 2019)</a>.</li>
</ul>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>En français, l’équivalent serait « professeur contractuel », un enseignant dont le poste fait l’objet d’un contrat ponctuel et renouvelé au coup par coup. Aux États-Unis, ce type d’enseignant est souvent moins payé que les titulaires et ils ne bénéficient pas des avantages sociaux tels qu’assurance maladie. <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Adjunct_professor">https://en.wikipedia.org/wiki/Adjunct_professor</a> <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>Définition du manuel de l’<a href="http://bitsavers.trailing-edge.com/pdf/ibm/650/">IBM 605</a> : « a <em>word</em> consists of ten digits and an algebraic sign. » <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
<li id="fn3">
<p>Programme de débogage automatique, et, évidemment MAD, en anglais, signifie « fou ». <a href="#fnref3">↩</a></p>
</li>
<li id="fn4">
<p>Traduction du <a href="https://ethw.org/Oral-History:Frances_%22Fran%22_Allen#On_the_Status_of_Compilers_Today">paragraphe (en)</a> de l’entretien que Frances Allen a donné le 2 août 2001 à Janet Abate et où elle donne sa définition de la compilation. <a href="#fnref4">↩</a></p>
</li>
<li id="fn5">
<p>Les deux paragraphes en italiques suivants sont une adaptation de l’entretien de Frances Allen avec Janet Abate. Dans l’entretien, ces deux paragraphes sont suivis de « rires ». <a href="#fnref5">↩</a></p>
</li>
<li id="fn6">
<p>En 2007, lors de son discours sur son prix Turing, Frances Allen disait en substance la même chose sur les compilateurs. <a href="#fnref6">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
YsabeauDavy Defaudpalm123ZeroHeureBenoît SibaudXavier TeyssierNils Ratusznikhttps://linuxfr.org/nodes/121355/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/397832020-04-12T19:53:59+02:002020-05-04T11:57:13+02:00John Conway n’avait plus assez de cases noires dans son voisinageLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Le célèbre mathématicien créateur du jeu de la vie a été emporté par l’épidémie actuelle. On peut noter toute l’ironie pour l’auteur d’un jeu d’un tel nom, emporté par un contact avec un autre humain, ou peut-être trop de contacts ? Dans le jeu de la vie, une cellule passe de l’état « vivant » (noire) à l’état « mort » (blanc) si elle n’a soit pas assez, soit trop de contacts, avec des cellules vivantes de son voisinage.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://twitter.com/maglarecherche/status/1249035954519773186" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106063">Message de La Recherche annoncant la mort</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Horton_Conway" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106064">Article Wikipédia « John Horton Conway »</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeu_de_la_vie" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106065">Jeu de la vie</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.youtube.com/watch?v=R9Plq-D1gEk" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106066">Interview à propos du Jeu de la vie par la chaine Youtube « Numberphile »</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://www.youtube.com/playlist?list=PLt5AfwLFPxWIL8XA1npoNAHseS-j1y-7V" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/106067">Et la série d’interview sur la même chaine</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://linuxfr.org/users/patrick_g/journaux/le-jeu-de-la-vie-conference-de-jean-paul-delahaye" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106072">Journal LinuxFr.org: Le jeu de la vie: conférence de Jean-Paul Delahaye</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://www.youtube.com/watch?v=S-W0NX97DB0" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106073">Vidéo : Le Jeu de la Vie — chaîne Youtube Science étonnante</a></li><li>lien nᵒ 8 : <a title="https://blogs.futura-sciences.com/lehning/2020/03/19/le-jeu-de-la-vie-et-celui-des-epidemies/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/106074">Blog MATH'MONDE : Le jeu de la vie et celui des épidémies</a></li></ul><div><p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f642f64302f436f6c6f725f636f6465645f72616365747261636b5f6c617267655f6368616e6e656c2e676966/Color_coded_racetrack_large_channel.gif" alt="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d0/Color_coded_racetrack_large_channel.gif" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d0/Color_coded_racetrack_large_channel.gif"></p>
<p>On lui doit également la suite qui est parfois donné en énigme. Si vous ne la connaissez pas, saurez-vous en comprendre la logique ?</p>
<p>1<br>
11<br>
21<br>
1211<br>
111221<br>
312211<br>
13112221<br>
1113213211<br>
…</p>
<p><em>(<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/suite%20de%20Conway" title="Définition Wikipédia">suite de Conway</a> pour le divulgâchage)</em></p>
<p>Dans le domaine des mathématiques, il était connu pour sa théorie des jeux combinatoires et pour avoir inventé l’automate cellulaire du jeu de la vie, mais aussi pour avoir créé ou analysé divers jeux. Il a également œuvré dans le domaine de la géométrie, notamment sur les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/4-polytope_uniforme">polychores uniformes</a> et a décrit la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Notation_de_Conway_des_poly%C3%A8dres">notation de Conway des polyèdres</a> et le groupe de symétrie du réseau de Leech. Il a contribué à la théorie des groupes, formulant notamment le corpus de conjectures « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Monstrous_moonshine">monstrous moonshine</a> », reliant le groupe Monstre aux fonctions modulaires elliptiques (avec un lien avec la théorie des cordes en physique). Et pas seulement, puisqu’il a aussi des travaux en théorie des nombres (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_de_Waring">problème de Waring</a>), algèbre (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Quaternions">quaternions</a>) et physique théorique (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_du_libre_arbitre">théorème du libre arbitre</a>).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f75706c6f61642e77696b696d656469612e6f72672f77696b6970656469612f636f6d6d6f6e732f7468756d622f302f30342f4a6f686e5f485f436f6e7761795f323030355f25323863726f707065642532392e6a70672f37323070782d4a6f686e5f485f436f6e7761795f323030355f25323863726f707065642532392e6a7067/720px-John_H_Conway_2005_%28cropped%29.jpg" alt="John Conway" title="Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/04/John_H_Conway_2005_%28cropped%29.jpg/720px-John_H_Conway_2005_%28cropped%29.jpg"><br>
(source <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Horton_Conway#/media/Fichier:John_H_Conway_2005.jpg">Wikipedia</a>, par Thane Plambeck, licence CC By 2.0)</p>
<p>« <em>John Conway pense qu’un résultat est d’autant plus intéressant qu’il est 'scandaleux' (outrageous).</em> » (source article <a href="https://www.pourlascience.fr/sd/informatique/quand-les-machines-font-des-mathematiques-19062.php">Pour la science</a>)</p>
<p>Tiré d’un <a href="//linuxfr.org/news/quelques-applications-scientifiques-sur-android">journal LinuxFr.org</a> de 2013 sur les applications du dépôt f-droid : « <em><a href="https://f-droid.org/packages/org.jtb.droidlife/">DroidLife</a> (GPLv3) est le jeu de la vie de Conway. Je vous laisse retrouver le planeur, symbole de la communauté hacker, au cours de vos essais.</em> »</p>
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</p>
Thomas DouillardBenoît Sibaudbubar🦥https://linuxfr.org/nodes/119987/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/395862019-12-10T17:05:05+01:002019-12-10T17:05:05+01:00École thématique eX Modelo — modélisationLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Après le succès incontestable de la <a href="/news/ecole-chercheurs-modelisation-ex-modelo">première édition de « l’école chercheurs eX Modelo »</a>, nous organisons actuellement la deuxième édition. eX Modelo est une école de recherche sur l’exploration des modèles de simulation (analyse de sensibilité, calibration, validation, etc.) qui se tiendra du 25 au 29 mai 2020, dans un cadre champêtre à une heure de Paris.</p>
<p>Cette école thématique s’adresse aux masters, doctorant·e·s, ingénieur·e·s, chercheuses et chercheurs académiques, ainsi qu’aux entreprises qui s’intéressent à la modélisation, quel que soit leur domaine scientifique. L’objectif est d’apprendre aux participant·e·s à devenir autonomes dans l’exploration de leurs modèles, dans un contexte convivial.</p>
<p>Les cours, TP et retours d’expériences seront animés par un réseau de chercheuses et chercheurs qui ont une expertise reconnue dans ces pratiques transdisciplinaires.</p>
<p>Pendant cette semaine de formation, vous découvrirez pas à pas des méthodes avancées pour l’exploration des modèles, vous recevrez un enseignement théorique et vous participerez à des ateliers pratiques en groupe portant sur des cas d’étude adaptés.</p>
<p>La plate‑forme <a href="https://openmole.org">OpenMOLE</a>, spécialement dédiée à l’exploration de modèles numériques, sera utilisée tout au long de la semaine pour faciliter la compréhension et la mise en œuvre des cas pratiques.</p>
<p>À vos agendas !</p>
<p>Informations pratiques :</p>
<ul>
<li>soumission des candidatures avant le : 15 janvier 2020 ;</li>
<li>sélections des dossiers : 5 février 2020 ;</li>
<li>paiement avant le : 28 février 2020 ;</li>
<li>participation à l’école d’été : du 25 au 29 mai 2020.</li>
</ul>
<p>Pour toute demande d’information, vous pouvez nous envoyer un courriel à <a href="mailto:school@exmodelo.org">school@exmodelo.org</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://exmodelo.org" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/105395">École eX Modelo</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://openmole.org" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/105396">OpenMOLE</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://linuxfr.org/news/ecole-chercheurs-modelisation-ex-modelo" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/105397">Dépêche sur la première édition</a></li></ul><div></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/ecole-thematique-ex-modelo-modelisation.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
elmariachiZeroHeureDavy Defaudhttps://linuxfr.org/nodes/118859/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/394752019-10-03T15:11:01+02:002019-10-03T15:12:19+02:00SOFA Week : simulation médicale et robotique, du 18 au 22 novembre 2019 à ParisLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e736f66612d6672616d65776f726b2e6f72672f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323031392f31302f534f46415765656b31392d62616e646561752e6a7067/SOFAWeek19-bandeau.jpg" alt="SOFA Week" title="Source : https://www.sofa-framework.org/wp-content/uploads/2019/10/SOFAWeek19-bandeau.jpg"></p>
<p>Du 19 au 22 novembre 2019, le logiciel libre de simulation physique SOFA organise la seconde édition de la <a href="https://www.sofa-framework.org/sofa-events/sofa-week-2019/">SOFA Week</a>, un <strong>événement gratuit (sauf la journée formation) avec enregistrement obligatoire</strong> qui se déroulera à Paris dans les locaux de <a href="https://stationf.co/fr/">Station F</a> et de l’<a href="https://www.eitdigital.eu/about-us/locations/paris-clc/visit/">EIT Digital CLC</a>.</p>
<p>Cette semaine autour de la <a href="https://www.sofa-framework.org">plate‑forme SOFA</a> vise à rassembler toute la communauté avec des conférences et des démonstrations présentant les dernières réalisations techniques et scientifiques.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.sofa-framework.org" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/104960">Site de SOFA</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.sofa-framework.org/sofa-events/sofa-week-2019/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/104961">SOFA Week : détails et enregistrement</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://github.com/sofa-framework/sofa/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/104962">GitHub</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://gitter.im/sofa-framework/sofa/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/104963">Gitter</a></li></ul><div><h2 id="toc-sofa-et-son-écosystème">SOFA et son écosystème</h2>
<h3 id="toc-le-logiciel">Le logiciel</h3>
<p>SOFA est un cadriciel libre (LGPL) pour la simulation multi‐physique en temps réel. Il est né en 2004 au sein de l’institut de recherche <a href="https://www.inria.fr/">Inria</a> et est aujourd’hui principalement supporté par ce même institut.</p>
<p>Techniquement, SOFA se compose d’un cœur C++ libre qui définit les fonctionnalités de base et d’une multitude de greffons (publics et privés) qui implémentent, entre autres :</p>
<ul>
<li>des modèles mécaniques ;</li>
<li>des modèles de collision ;</li>
<li>des algorithmes de traitement d’image ;</li>
<li>des méthodes de parallélisation (processeurs centraux et graphiques) ;</li>
<li>des interfaces vers des périphériques (Geomagic Touch, LeapMotion) ;</li>
<li>des interfaces vers d’autres bibliothèques (Python, CGAL, Assimp).</li>
</ul>
<p>Aujourdʼhui, SOFA est principalement utilisé pour la <strong>simulation médicale</strong> (par quinze équipes de recherche et sept industriels) et la <strong>robotique</strong> (par cinq équipes de recherche et deux industriels). On recense également des utilisations pour du prototypage industriel, en animation, en biologie cellulaire, réalités virtuelle et augmentée, etc.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e736f66612d6672616d65776f726b2e6f72672f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323031392f30332f565277697468534f46412e706e67/VRwithSOFA.png" alt="SOFA + Unity" title="Source : https://www.sofa-framework.org/wp-content/uploads/2019/03/VRwithSOFA.png"></p>
<h3 id="toc-la-communauté">La communauté</h3>
<p>La communauté autour de SOFA est majoritairement académique. Ce sont des chercheurs et des doctorants qui contribuent et collaborent le plus sur nos plates‐formes communautaires (<a href="https://github.com/sofa-framework/sofa/">GitHub</a>, <a href="https://gitter.im/sofa-framework/sofa/">Gitter</a> et <a href="https://www.sofa-framework.org/community/forum/">forum</a>). </p>
<p>Côté industriel, de plus en plus d’acteurs entourent SOFA : des startups directement issues de centres de recherche et historiquement basées sur le cadriciel, des startups en phase de montage à la recherche du bon socle technologique et des sociétés qui s’intéressent à SOFA comme alternative ou complément à leur technologie existante.</p>
<p>Cette configuration de la communauté à la fois académique et industrielle permet d’établir des collaborations profitant directement au logiciel. C’est en partie pour encourager et faciliter ces collaborations que l’Inria a lancé en 2015 le consortium SOFA.</p>
<h3 id="toc-le-consortium">Le consortium</h3>
<p>Le consortium SOFA regroupe les acteurs les plus actifs autour du logiciel. Géré par deux personnes, sa mission principale est d’agir en tant que tierce partie pour la <strong>pérennisation</strong> du logiciel. Cette mission se traduit par les activités suivantes :</p>
<ul>
<li>coordonner les développements et contribuer directement ;</li>
<li>étendre et animer la communauté (académique et industrielle) ;</li>
<li>promouvoir les collaborations au sein de la communauté ;</li>
<li>dispenser des formations.</li>
</ul>
<p>Actif depuis bientôt quatre ans, le consortium a permis une nette amélioration de la stabilité de SOFA, autant au niveau du code que de l’environnement de développement.<br>
Conjointement à ce travail technique, le consortium a également œuvré pour la promotion et la diffusion de SOFA en participant à des événements comme POSS 2018 ou FOSDEM 2019 et, pour la première fois l’année dernière, en organisant son propre événement communautaire : la SOFA Week.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e736f66612d6672616d65776f726b2e6f72672f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323031392f30322f526573697a65645f32303139303230335f3132323133395f353033325f6d6f6469662d65313536393934363732313534342e6a7067/Resized_20190203_122139_5032_modif-e1569946721544.jpg" alt="SOFA à FOSDEM 2019" title="Source : https://www.sofa-framework.org/wp-content/uploads/2019/02/Resized_20190203_122139_5032_modif-e1569946721544.jpg"></p>
<h2 id="toc-la-sofa-week">La SOFA Week</h2>
<p>La SOFA Week est un événement communautaire gratuit (sauf la journée formation) avec enregistrement obligatoire visant à rassembler la communauté SOFA et toute personne intéressée par la <strong>simulation numérique open source</strong>.</p>
<p>Plusieurs membres de la communauté se sont déjà mobilisés, autant du côté des académiques que des industriels : Inria, CNRS, Université du Luxembourg, institut Fraunhofer, Dassault System, Philomec, InSimo, Anatoscope… Entre quatre‐vingts et cent personnes sont attendues pour cette édition 2019.</p>
<h3 id="toc-programme">Programme</h3>
<p>La semaine commencera par une journée de <strong>formation</strong> apportant le socle de connaissances nécessaires à une prise en main de SOFA dans les meilleures conditions. </p>
<p>Le deuxième jour sera le point dʼorgue de la semaine avec le <strong>Symposium SOFA</strong>. Cette journée proposera des présentations académiques et industrielles, des stands de démos ainsi qu’une remise de prix (voir SOFA Awards). L’objectif sera d’avoir une vision générale des derniers travaux académiques et industriels effectués avec SOFA.</p>
<p>Le troisième jour débutera par la mise en lumière plus technique de certains <strong>greffons SOFA</strong> (publics et privés). À la fois théoriques et pratiques, ces présentations par l’exemple permettront de se faire une idée plus précise des possibilités offertes par SOFA.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e736f66612d6672616d65776f726b2e6f72672f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323031392f30362f5475746f7269616c536f6674526f626f74534f46415765656b2d65313536393934363337353530332e6a7067/TutorialSoftRobotSOFAWeek-e1569946375503.jpg" alt="SOFA Week 2018 : session greffons" title="Source : https://www.sofa-framework.org/wp-content/uploads/2019/06/TutorialSoftRobotSOFAWeek-e1569946375503.jpg"></p>
<p>La session orientée greffons sera suivie du <strong>Comité Technique</strong> qui prendra place jusqu’au lendemain. Il s’agit de l’instance publique où se discutent les chantiers de développement à venir dans SOFA.</p>
<p>Enfin, un <strong><em>coding sprint</em></strong> terminera la semaine en beauté et permettra à tous de mettre les mains dans le cambouis. Ce sera l’occasion idéale de s’intégrer à la communauté des développeurs de SOFA, soit en s’attaquant à une des tâches simples listées à l’avance, soit en profitant de la présence des contributeurs principaux pour avancer sur des problèmes plus spécifiques.</p>
<h3 id="toc-sofa-awards">SOFA Awards</h3>
<p>Pour la première fois cette année, une <strong>récompense</strong> sera attribuée aux deux meilleures contributions autour de SOFA. Il est possible de candidater avec tout type de contribution : un greffon, un correctif, un tutoriel, de la documentation, etc., tant qu’elle est libre !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e736f66612d6672616d65776f726b2e6f72672f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323031392f30322f494d472d32303139303230332d5741303030312d65313536393934363239373534332e6a7067/IMG-20190203-WA0001-e1569946297543.jpg" alt="Devs fuel" title="Source : https://www.sofa-framework.org/wp-content/uploads/2019/02/IMG-20190203-WA0001-e1569946297543.jpg"></p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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GuillaumeYsabeau 🧶 🧦Davy DefaudPierre Jarillonhttps://linuxfr.org/nodes/118238/comments.atom