tag:linuxfr.org,2005:/tags/scribus/publicLinuxFr.org : les contenus étiquetés avec « scribus »2024-01-02T15:15:26+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Bookmark/77252024-01-02T15:15:26+01:002024-01-02T15:15:26+01:00Scribus 1.6.0 Released<a href="https://www.scribus.net/scribus-1-6-0-released/#more-4362">https://www.scribus.net/scribus-1-6-0-released/#more-4362</a> <p>
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</p>
pamputthttps://linuxfr.org/nodes/134385/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/408632023-09-06T11:19:23+02:002023-09-06T17:17:10+02:00PAO avec logiciels libres au sein d’une équipe sur le long termeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Bonjour à tous,</p>
<p>L’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_sans_but_lucratif">asbl</a> pour laquelle je travaille souhaitait que nous n’utilisions que nos logiciels libres pour la réalisation d’un journal, des affiches, etc. La personne devait rejoindre l’équipe dans nos bureaux à Bruxelles (Forest) un jour par semaine (petit contrat ⅕ temps).</p>
<p>En 2014, nous avions sur cette base engagé Manu. Il a fait du super bon boulot, avec GIMP, Inkscape et Scribus !</p>
<p>Cf. <a href="//linuxfr.org/users/space_e_man/journaux/scribus-pour-notre-journal-oxygene">Scribus pour notre journal Oxygène !</a></p>
<p>Il a bien travaillé un temps dans nos bureaux parmi nous, pouvant s’imprégner de l’état d’esprit de l’équipe et pouvant communiquer régulièrement avec nous de manière « vivante » ; mais petit à petit il était moins présent, préférant travailler chez lui comme pour ses autres « clients ». Ainsi, malgré nos efforts et conventions initiales, il ne faisait pas vraiment partie de l’équipe et travaillait davantage comme un prestataire extérieur, allant jusqu’à ne nous envoyer que des « produits finis » au format PDF. Nous devenions ainsi de manière classique plus ou moins dépendants de lui pour d’éventuelles modifications, déclinaisons, etc. Le pire étant de nous annoncer travailler finalement avec le logiciel Adobe InDesign en lieu et place de notre Inkscape, soi-disant d’abord pour des maquettes, mais définitifs en définitive. Donc si en plus du fichier PDF nous lui demandions le document de travail, c’était un document au format Adobe InDesign :/ Cela concernait principalement des affiches que j’ai parfois personnellement refaites à l’identique moi-même avec Inkscape, sans difficulté, avec élégance, portabilité (GNU/Linux), etc.</p>
<p>Tout ça pour dire que même si le journal Oxygène reste fait avec Scribus (<em>bravo et merci Manu car je sais qu’il n’a pas facile</em>), il n’est pas évident de pouvoir trouver quelqu’un de réellement motivé et en accord avec l’idée d’utiliser nos logiciels libres en lieu et place des logiciels privateurs « habituels ». Cf. <a href="//linuxfr.org/users/space_e_man/journaux/soutenir-l-oeuf-et-la-poule">Soutenir l’œuf et la poule !</a> </p>
<p>Par ailleurs, Manu s’est éloigné de Bruxelles pour aller vivre en France et être domicilié là-bas. Tant et si bien qu’alors qu’aujourd’hui le contrat CDI sur lequel il était ne peut, pour des raisons techniques, plus être maintenu, nous ne pouvons plus l’engager (sur un nouveau contrat donc, qui exige d’être domicilié à Bruxelles).</p>
<p>Je place une petite annonce sur le forum pour la partie recherche perle rare … → <a href="//linuxfr.org/forums/general-petites-annonces/posts/pao-avec-gimp-inkscape-et-scribus-1-jour-par-semaine-sur-site-a-bruxelles">PAO avec GIMP, Inkscape et Scribus, 1 jour par semaine sur site à Bruxelles</a> </p>
<p>Ici, je propose de discuter sur les difficultés d’obtenir, même contractuellement, que l’on travaille avec nos logiciels libres dans une équipe, et plus particulièrement pour ce genre de tâches, infographie et publication ; mais aussi, « Quel avenir pour Scribus ? » par exemple, etc.</p>
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Space_e_manhttps://linuxfr.org/nodes/133207/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Post/438232023-09-06T11:17:54+02:002023-09-06T11:20:08+02:00PAO avec GIMP, Inkscape et Scribus, 1 jour par semaine sur site à Bruxelles<p>Bonjour,</p>
<p>J’ai publié un journal avec la petite histoire qui va avec la recherche suivante…</p>
<p>Cf. <a href="//linuxfr.org/users/space_e_man/journaux/pao-avec-logiciels-libres-au-sein-d-une-equipe-sur-le-long-terme">PAO avec logiciels libres au sein d’une équipe, pas facile sur le long terme</a> </p>
<p>Je cherche donc la perle rare, quelqu’un qui pourra, un jour par semaine venir travailler parmi nous, dans nos locaux à Bruxelles (Forest) et utiliser nos logiciels libres <strong>GIMP</strong>, <strong>Inkscape</strong> et <strong>Scribus</strong> pour la réalisation du <a href="https://www.adeppi.be/activites/journal-oxygene/">journal Oxygène</a>, des affiches, flyers, etc.</p>
<p>Être à l’aise avec WordPress est un plus également.</p>
<p>Il s’agirait au début d’un CDD ⅕ temps, puis CDI si tout va bien.</p>
<p>Il s’agit d’une asbl sous CP 329.02</p>
<p>Merci de me contacter personnellement, <a href="mailto:serge@facegnu.org">serge@facegnu.org</a> </p>
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Space_e_manhttps://linuxfr.org/nodes/133206/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Bookmark/63262023-04-19T21:54:52+02:002023-04-19T21:54:52+02:00De Indesign à Scribus<a href="https://www.bardelli.fr/De-Indesign-a-Scribus">https://www.bardelli.fr/De-Indesign-a-Scribus</a> <p>
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tisaachttps://linuxfr.org/nodes/130991/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Bookmark/47572022-06-09T11:55:03+02:002022-06-09T11:55:03+02:00Blog du Prof T.I.M. Technologies Informatique & Multimédia, tutoriels sur des logiciels libres<a href="https://blogs.lyceecfadumene.fr/informatique">https://blogs.lyceecfadumene.fr/informatique</a> <p>
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</p>
Ysabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/127954/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/402742022-05-24T14:00:08+02:002022-05-24T14:00:08+02:00PAO, graphisme et colorimétrie dans le libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Salut Journal!</p>
<p>Enchanté de faire ta connaissance!</p>
<p>Pour ma première contribution, j'aurai pu simplement poster dans la section <a href="//linuxfr.org/liens">Liens</a>. Mais ce que je m'apprête à partager me semble avoir une plus grande importance et je souhaitais commenter et mettre un peu de contexte.</p>
<p><strong>Le contexte, donc.</strong><br>
Je suis opérateur PAO et on sait, dans le monde du graphisme et de l’édition, que ce sont les logiciels propriétaires qui dominent le marcher, Adobe en tête.<br>
Néanmoins, on sait également, dans le monde du libre, que des alternatives existent. <a href="https://www.gimp.org/">GIMP</a> pour les images matricielles, <a href="https://inkscape.org/fr/">InkScape</a> pour les dessins vectoriels et <a href="https://www.scribus.net/">Scribus</a> pour les mises en pages. Même s’il arrive de lire des critiques à l’encontre des ces logiciels, celles-ci ne sont pas fondées car chacun d’eux (les logiciels libres) est capable de produire du contenu à la hauteur des exigences actuelles du métier.</p>
<p><strong>Le commentaire, ensuite.</strong><br>
Au détour d’échanges sur des salons Telegram, je fais brièvement la connaissance de Jérôme Derieux qui partage un lien vers une section de son site professionnel, <em>encore en élaboration</em> à l’époque. A l’heure actuelle, j’avoue que le contenu est d’une valeur centrale pour qui s’intéresse au domaine de l’édition et du graphisme destiné à l’impression en général.</p>
<p><strong>Les liens, enfin.</strong><br>
<a href="https://jeromederieux.fr">Le site de Jérôme</a> où il y présente son travail de graphiste professionnel. Mais, la partie qui nous intéresse se trouve <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/">ici avec la table des matières</a>. On y trouve notamment, et non-exhaustivement:<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/rvb-et-cmjn/">de la théorie sur les couleurs</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/rvb-et-cmjn-la-pratique/">de la théorie sur la gestion colorimétrique</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/images-et-resolution-la-theorie/">de la théorie sur les résolutions des images matricielles</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/gestion-de-la-couleur-avec-gimp/">comment régler la colorimétrie dans GIMP</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/reglage-de-la-gestion-des-couleurs-dans-scribus/">comment régler la colorimétrie dans Scribus</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/reglage-de-la-gestion-des-couleurs-dans-inkscape/">comment régler la colorimétrie dans InkScape</a>;<br>
- <a href="https://jeromederieux.fr/cmjn/exporter-un-pdf-dimpression-depuis-scribus/">comment exporter un PDF prêt pour l’impression depuis Scribus</a>;<br>
- quelques astuces;<br>
- etc.</p>
<p>Les sections et les articles s'étoffent au fur et à mesure. Ce site est une véritable mine d’informations pour les gens du métier et les amateurs qui souhaite mettre la main à la pâte. C’est clair, concis, efficace et en français, s’il vous plaît.</p>
<p>Bonne fin de journée, 'nal! ;-)</p>
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oinskahttps://linuxfr.org/nodes/127835/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/406552021-09-20T08:34:19+02:002021-09-20T08:34:19+02:00Interview : Cédric Gémy, graphiste, formateur, développeur sur logiciels libresLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En 1996, Cédric Gémy devient maître Arts plastiques et découvre (et installe) Linux. Il s’investit très tôt dans le numérique côté création et fait partie des gens qui ont porté Inkscape sur les fonts baptismaux. Il écrit, d’ailleurs, pour les éditions Eyrolles <em><a href="https://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/inkscape-efficace-9782212124255/">Inkscape efficace</a></em> en 2009 et <a href="https://www.eyrolles.com/Audiovisuel/Livre/scribus-1-4-9782212134339"><em>Scribus 1.4</em></a> en 2012. Cédric Gémy est donc tout à la fois graphiste, formateur et développeur sur les logiciels libres du domaine de l’image numérique (Gimp, Inkscape, Blender) et de l’édition (Scribus).</p>
<p>Au cours de cette interview, dont l’idée a été inspirée dans les commentaires de cette <a href="//linuxfr.org/news/interview-de-philippe-simon-alias-phiip-dessinateur-de-lapins-et-editeur-de-bd">dépêche</a>, il répond à des questions qui se sont posées dans des <a href="//linuxfr.org/nodes/124964/comments/1864114">commentaires</a> de cette autre <a href="//linuxfr.org/news/interview-d-aryeom-dessinatrice-de-marmottes-mais-pas-que">dépêche</a>.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://activdesign.eu/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109123">Activdesign, centre de formation logiciels libres pour les métiers de la création </a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://activ.studio/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109124">Activstudio, prestations de graphisme et de développement</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.ati-paris8.fr/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109125">ATI, formation universitaire à l’image de synthèse</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://colibre.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/109157">CoLibre, licence pro métiers de la communication</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-parcours">Parcours</a></li>
<li><a href="#toc-position-de-gimp-krita-inkscape-et-scribus-par-rapport-%C3%A0-ceux-dadobe">Position de Gimp, Krita, Inkscape et Scribus par rapport à ceux d’Adobe</a></li>
<li><a href="#toc-formations-sur-gimp-krita-inkscape-et-scribus">Formations sur Gimp, Krita, Inkscape et Scribus</a></li>
<li><a href="#toc-blender">Blender</a></li>
<li><a href="#toc-pour-finir">Pour finir</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-parcours">Parcours</h2>
<p><strong>Quelle est votre formation initiale ?</strong></p>
<p>J’ai fait des études d’art à l’Université Rennes 2. J’y ai obtenu une maîtrise en Arts plastiques en 1996. J’ai ensuite fait un master en sciences de l’éducation en 2008 pour améliorer la qualité de mes services sur l’aspect formation à Gimp, Inkscape ou Scribus, qui se développait alors.</p>
<p><strong>Comment, avec une formation artistique devient-on développeur ?</strong></p>
<p>C’est vraiment une vaste question. En fait, je n’ai pas vraiment l’impression d’être un réel développeur. Mon point de vue est que l’artiste doit être en mesure de créer. Pour cela, on peut se limiter à ce que fournissent des logiciels et combiner, ou alors prendre à bras-le-corps le fait qu’on puisse les adapter à ses propres besoins. Programmer, c’est intégrer l’outil informatique dans son process de création, comme les peintres d’antan cherchaient à fabriquer les plus belles couleurs à partir de matières premières.</p>
<p>D’un autre côté, la fin des années 1990 et le début des années 2000 a marqué l’avènement du web. Les graphistes sont apparus et l’exigence de compétences techniques « informaticiennes», par exemple en CSS. J’ai fait mon premier site web en 1998. C’était une revue artistique locale. Et je me suis éclaté à l’époque à travailler avec les artistes sur lesquels on écrivait pour tenter de créer des expériences en ligne. Avec le recul, je me dis que ce n’était pas top, mais c’était une époque géniale où on pouvait tout tester.</p>
<p><strong>Qu’est-ce qui a été à l’origine de votre investissement dans les logiciels libres de la sphère graphique et visuelle ?</strong></p>
<p>C’est passé par plein de choses. Les deux logiciels auxquels je me suis d’abord intéressé et auxquels j’ai contribué ont été Gimp et Blender, avec mes compétences spécifiques. Mais ma première installation d’un Linux remonte à la Redhat 5.1 achetée en boutique (et oui, on n’avait pas internet à la maison). C’était en 1996. Donc bien avant Gimp. Après avoir passé au moins deux jours à l’installer, j’y ai trouvé des tonnes d’outils de création dans de nombreux domaines. On les dirait non-aboutis, mais ce n’est pas ça qui compte, mais plutôt la capacité d’exploiter le potentiel qu’ils offrent. Ce n’est pas parce que j’utiliserai le pinceau de Picasso que j’aurai sa qualité artistique. Chaque outil nous questionne à sa façon.</p>
<p>Pour rappel, même un Windows avec ses quatorze ou quinze disquettes prenait des heures à installer. On l’a oublié, donc je ne voudrais pas qu’on pense que je trouve que les logiciels libres ne sont pas pratiques. D’ailleurs, je n’utilise que du libre depuis 2004.</p>
<p><strong>En tant que membre fondateur d’Inkscape, pourriez-vous nous dire deux mots sur les débuts de ce fabuleux logiciel de dessin vectoriel ?</strong></p>
<p>Le terme « fondateur» est peut-être un peu fort, je l’utilise parfois pour simplifier, mais inexactement. Je suis plutôt un témoin direct. En réalité, j’étais le contributeur principal à la documentation officielle de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sodipodi">Sodipodi</a><sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup>. Quand certains membres de l’équipe ont voulu faire un dérivé, je me suis posé beaucoup de questions. Sodipodi a installé le SVG comme format et une ergonomie assez moderne basée sur GTK. Mais il n’y avait pas de vision à long terme.</p>
<p>Les discussions qui ont conduit à Inkscape parlaient d’une véritable stratégie basée sur le SVG comme format d’avenir. Elles parlaient de création de bibliothèques partageables entre logiciels, et d’implémentation de la recommandation. Cela laissait entrevoir un flux de production plus homogène. Il y avait des personnes incroyables avec des idées et une énergie débordante. Je les ai donc en quelque sorte « suivies » parce que j’étais là le jour de la naissance. Mais je me souviens de moments forts que de discussion sur le logo. Ça devait être mon côté graphiste.</p>
<p>Moi qui devais encore coder beaucoup d’éléments SVG à la main (eh oui ! c’était comme ça avant), j’imaginai déjà les trucs de fous que je pourrai faire :-)</p>
<h2 id="toc-position-de-gimp-krita-inkscape-et-scribus-par-rapport-à-ceux-dadobe">Position de Gimp, Krita, Inkscape et Scribus par rapport à ceux d’Adobe</h2>
<p><strong>On reproche encore souvent à ces trois logiciels, notamment Gimp, Inkscape et Scribus de ne pas être suffisamment professionnels, qu’en est-il réellement ?</strong></p>
<p>De mon point de vue, ce ne sont pas les logiciels qui sont professionnels, mais les personnes. Vous pouvez mettre le meilleur logiciel dans les mains de quelqu’un qui ne sait pas dessiner, je pense qu’il en fera peu de choses. Et je connais des artistes qui restent aux bons vieux pinceaux, crayons et qui font des trucs géniaux. Ça fait partie d’un discours progressiste et élitiste, mais qui témoigne de mon point de vue plutôt de la peur d’une perte de reconnaissance de ces personnes. Elles identifient leur travail à leur outil. Par conséquent, remettre en cause leur outil, c’est remettre en cause leurs compétences.</p>
<p>Mais on ne demande pas à l’électricien quelle est la marque de ses tournevis ! Ni aux charpentiers celle de ses scies et marteaux.</p>
<p>Évidemment, dans certains cas il y a des contraintes que le logiciel doit être capable de prendre en charge. Mais l’erreur que font les amateurs de produits concurrents et privateurs est d’essayer les logiciels libres comme s’ils devaient fonctionner à l’identique. Dans ce contexte, et ne prenant pas en compte les différences, ils ne voient que des défauts. Citons deux exemples.</p>
<p>Le fameux CMJN dans GIMP : depuis le début des années 2000, Adobe et d’autres grands acteurs du graphisme ont tenté d’imposer un flux de travail RVB. Pourquoi cela ? Parce le RVB permet une représentation plus riche de la gamme de couleurs que le CMJN. Dans ce principe, la conversion quadrichromique doit intervenir le plus tard possible dans le processus, donc au moment de l’impression. Pour arriver à cela, les profils colorimétriques ont été mis en place. Gimp les a gérés très très tôt. Le problème est donc venu des utilisateurs, qui, pour certains, n’ont pas révisé leurs pratiques. Et cela dure encore.</p>
<p>Deuxième exemple, j’ai lu une fois un article d’un graphiste, vers 2010 je crois, qui mentionnait avoir mis toute sa volonté à vouloir tester Inkscape et de le lire dire qu’il a tout de suite compris que ce n’était pas un logiciel professionnel parce qu’il ne pouvait pas ouvrir les fichiers EPS. Je lui ai rétorqué qu’Inkscape se voyait comme un éditeur SVG et pas un éditeur Postscript. Il m’a répondu que dans son métier, ce n’était pas possible de se passer de l’EPS. Sachant que le PDF a été créé en 1993, Adobe a officiellement abandonné Postscript à son profit en 2001.</p>
<p>On est souvent sur des critiques qui sont biaisées parce que les bases sont mauvaises. D’une certaine façon ce n’est pas grave, chacun est libre d’utiliser le logiciel qu’il souhaite. Celui qui décide du professionnalisme, de mon point de vue, c’est le client. Si on a fait ce qui lui correspond alors, le travail est fait. Quels que soient les moyens utilisés. Je pense que ce qu’apporte le logiciel libre, en dehors des libertés, c’est surtout un questionnement sur les outils et de notre relation à eux. Et ça, il me semble que c’est fondamental.</p>
<p><strong>Quels sont les points forts de chacun de ces logiciels (indépendamment du fait que ce sont des logiciels libres) ?</strong></p>
<p>C’est difficile à dire, tous les logiciels ont des points forts et des points faibles. Sans rentrer dans les détails, ils partagent un certain nombre de points communs. Par exemple, ils sont tous super-légers. Blender fait 250Mo, Inkscape ou Gimp environ pareil. Prenez un équivalent Adobe vous multipliez au moins par vingt (désolé de l’approximation, ça c’est les chiffres de 2004, je n’ai pas réutilisé depuis).</p>
<p>Si on prend Inkscape, on n’imagine pas le nombre de choses qu’il a implémenté avant Illustrator : par exemple, un truc bête comme les arrondis pour les rectangles, ou les dégradés éditables directement sur le canevas dès les premières versions. Mais pardon, tout cela n’est pas utile aux professionnels. Ne parlons pas des outils orientés typographies qui ont permis FontLibrary et par extension, Google Fonts. Que serait le web sans cela ! Plus récemment, le fait d’avoir un véritable éditeur CSS, c’est juste incroyable pour l’édition.</p>
<p>Dans Scribus, le fait d’avoir des options pour gérer automatiquement les conversions d’image, leur compression à l’export, ça aussi c’était franchement en avance. Il peut d’ailleurs ouvrir des fichiers de Publisher, d’InDesign, voire, les PDF eux-mêmes. C’est le seul que je connaisse à faire ça, même si ça reste perfectible. Tout comme la prise en charge de langue non latine… mais cela ne compte certainement pas assez vu de chez nous, mais ça permet à des quelques milliards de personnes d’écrire dans leur langue correctement.</p>
<p>Je n’ose même plus parler de Blender. Depuis la 2.8, tous les nouveaux disent que la nouvelle ergonomie est géniale, et qu’il a fait un bond, alors qu’en fait, quasiment rien de fondamental n’a changé à part le clic droit.</p>
<p><strong>Quels sont les points faibles par rapport à ceux de la concurrence et comment cela peut-il être contourné (en admettant que cela soit nécessaire) ?</strong></p>
<p>Bien sûr qu’il y a des points faibles. Une fois encore, ça dépend des logiciels, mais aussi des besoins spécifiques. Un logiciel comme Inkscape est utilisé par de nombreux corps de métiers, c’est donc bête de vouloir prendre uniquement le point de vue du graphiste, comme s’il devait être la grille d’analyse de tout.</p>
<p>Cependant, ce qu’on retrouve assez généralement est un manque de jusqu’au-boutisme dans la pensée des processus de production. Il manque des fois peu de choses pour réellement simplifier la vie. Ce n’est pas nécessairement un problème d’ergonomie, comme on le résume souvent, mais de vision globale d’un cas d’usage.</p>
<p>Ce que l’on regrette chez certains logiciels c’est aussi parfois l’impression que ça n’avance pas. Je ne parle pas d’Inkscape, ou de Blender ou d’autres qui ont un rythme rapide et des notes de version à rallonge. Gimp ou Scribus, sont les représentants de la catégorie de logiciels qui peinent. Chacun pour des raisons différentes, et peut-être à cause de leur succès, les gens imaginent qu’il y a des tonnes de contributeurs de contributrices comme il y a des tonnes d’utilisateurs et d’utilisatrices. Et c’est malheureusement loin d’être le cas. L’intérêt de cela est qu’on ne va pas vers une course à la fonction qui conduit à des logiciels lourds, gourmands en énergie, difficilement installables sur des machines qui ont plus de quatre ans.</p>
<p>Si on ne se voile pas la face, on trouve des solutions à tous les problèmes, c’est même une partie de la créativité qui est là-dedans. Je trouve même que c’est la partie intéressante, c’est elle qui nous fait voir les personnes avec qui nous échangeons et travaillons comme des humains avec qui nous devons nous organiser. Quels que soient les défauts qu’on puisse voir aux logiciels libres, je pense que leur valeur sociale dépasse largement leurs défauts. Ça me semble important de tout prendre en compte.</p>
<p><strong>Pour quelle raison choisirait-on Gimp plutôt que Krita et inversement ?</strong></p>
<p>Personnellement, j’ai été tellement habitué à Gimp que j’ai gardé ça. Je suis comme tout le monde, j’ai du mal à changer. Je le trouve toujours d’actualité parce qu’il est léger, rapide au lancement, et quand on lance le logiciel plusieurs fois par jour, on n’a pas envie d’attendre de trop. Il demande un peu plus de configuration que Krita, mais pour moi ça fait partie du boulot et de l’adaptation du logiciel à mon flux. Disons que Gimp exige d’avoir plus rapidement ce questionnement qui en gêne certains.</p>
<p>Krita a ma préférence pour ses calques non destructifs, et je pense qu’il est pratique pour les débutants en dessin, parce qu’il a de nombreuses brosses préconfigurées. D’une certaine façon, il ressemble plus à Photoshop, ce qui n’est pas une qualité pour moi parce que je préfère largement l’ergonomie de Gimp à celle de Photoshop (même si je regrette qu’ils aient appliqué la nouvelle organisation des icônes de boite à outils justement parce que c’était pour moi un plus de Gimp).</p>
<p>Je pense que les personnes qui veulent s’y essayer doivent réellement prendre le temps. Personnellement, quand je me demande si j’intègre un nouveau logiciel dans mon flux de production, je le teste pendant au moins un an, pour voir ce qu’il va apporter et trouver sa meilleure place dans mon travail. Je ne considère pas qu’on doive avoir un logiciel à tout faire (à part Emacs, mais je doute que ces modes artistiques conviennent aux graphistes, peut être plus aux artistes).</p>
<h2 id="toc-formations-sur-gimp-krita-inkscape-et-scribus">Formations sur Gimp, Krita, Inkscape et Scribus</h2>
<p><strong>Qui sont les personnes qui viennent pour suivre des formations à ces logiciels ? Savez-vous si elles continuent à utiliser les logiciels après la formation ?</strong></p>
<p>Le public est très varié. On trouve des communicants, quelques graphistes en devenir intéressés par le libre qui souhaitent migrer, mais aussi des personnels et agents territoriaux voire de grands groupes qui en ont besoin pour des travaux divers. Inkscape, en particulier, s’adapte à de nombreux secteurs : cartes météo, plans de vols, plans de salons, affiches et flyer, logos, illustrations, préparation à la découpe laser ou vinyle, maquettes web, graphisme de jeux…</p>
<p><strong>Avez-vous constaté des changements dans les demandes de formation depuis que les logiciels d’Adobe sont sur abonnement ?</strong></p>
<p>En effet, quand Adobe est passé à ce système, on a eu pas mal de personnes que ça a fait réfléchir. Mais cela a surtout été le cas au début. C’est maintenant un peu retombé, je pense que les gens se sont habitués à tout payer par abonnement.</p>
<p><strong>Que faut-il attendre d’une formation à Gimp, Inkscape et Scribus ? (cf <a href="//linuxfr.org/nodes/124964/comments/1864183">à ce sujet</a>)</strong></p>
<p>Ce sont des logiciels qui ont un nom. Par conséquent, beaucoup de centres de formation les ont ajoutés à leur programme. Je retrouve d’ailleurs souvent mes vieux programmes Blender obsolètes sur d’autres sites :-)</p>
<p>Je trouve cela positif parce que ça permet tout de même à chacun de trouver une formation proche de chez soi. Avant, j’étais souvent contraint de faire de longs trajets pour former les gens dans toute la France parce qu’ils ne trouvaient personne. Ça renchérissait aussi le cout de la formation.</p>
<p>D’un autre côté, comme en témoigne Ysabeau, les centres de formation n’ont pas toujours un formateur compétent sous la main. Je me souviens une fois caractéristique où un centre m’avait demandé de venir pour former une personne. Au cours des discussions, elle me remercie. Ce n’est pas fréquent alors je lui ai demandé pourquoi. Elle m’a alors avoué qu’elle avait déjà fait une formation Scribus dans un centre. Quand elle posait une question, le formateur disait souvent que ce n’était pas possible, alors qu’elle avait déjà lu des livres sur le sujet et savait que ça l’était.</p>
<p>En tant que formateur et utilisateur, on ne peut tout connaître. Moi-même je n’utilise plus les produits privateurs depuis dix-sept ans, j’ai donc toujours de la peine à faire des comparaisons. Mais placer des formateurs qui vont dévaloriser les logiciels pour se protéger eux-mêmes, c’est vraiment ce qu’il y a de pire pour les logiciels libres.</p>
<p><strong>Savez-vous s’il existe des formations initiales dans la sphère graphique qui intègrent Gimp, Inkscape et Scribus ?</strong></p>
<p>En fait, les logiciels libres sont intégrés depuis longtemps dans divers cursus universitaires ou supérieurs. J’ai formé des géographes, biologistes, éducateurs… dans diverses régions françaises. De ce point de vue, de nombreux logiciels ont percé, et pas seulement les trois mentionnés.</p>
<p>Dans les formations dédiées spécifiquement aux métiers de graphisme, c’est un peu plus compliqué de trouver. La licence <a href="https://colibre.org/">Colibre</a>, à Lyon 2 dédiée aux communicants, existe depuis presque quinze ans. Elle a une longue expérience dans le domaine et de nombreux étudiants sortis de là ont adopté définitivement les logiciels libres.</p>
<p>Dans le privé, notre centre de formation <a href="https://activdesign.eu/">Activdesign</a> est spécialisé depuis 2011 dans les métiers du graphisme libre. On étend peu à peu la gamme, après avoir commencé avec le print<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup> (graphic design) et le web. Nous avons commencé cette rentrée avec plus de cinquante inscrits avec une forte proportion de demandes en jeux vidéos et illustrateurs.</p>
<p>Il y a certaines écoles qui passent peu à peu à des technologies libres, par exemple <a href="https://www.ati-paris8.fr/">ATI</a> à Paris 8.</p>
<p>J’ai été contacté récemment par un grand groupe qui a de nombreux campus conduisant à des BTS communication. Leur approche n’est généralement pas libriste, elle est avant tout économique : ils veulent se passer du coût des licences. Une fois encore, l’avantage est que ça diffusera les logiciels, mais si c’est sans prise de conscience des licences, on se retrouvera avec beaucoup de personnes consuméristes qui auront surtout des exigences et peu d’apports pour la communauté, ce qui peut être dangereux à terme.</p>
<h2 id="toc-blender">Blender</h2>
<p><strong>Comment peut-on situer Blender dans la sphère professionnelle par rapport à ses équivalents ?</strong></p>
<p>Personnellement, j’utilise Blender depuis qu’il est libre. J’avais financé son premier manuel, j’avais contribué et nous avions été sponsor de Cosmos Laundromat<sup id="fnref3"><a href="#fn3">3</a></sup> parce que nous avons cru en son modèle de développement. J’utilisais auparavant <a href="https://www.3dstudio.fr/">3dstudio.</a> J’ai toujours trouvé Blender supérieur en ergonomie et en capacité. De mon point de vue, la 2.8 ne change rien, il reste le meilleur. Sauf qu’on a perdu le moteur de jeu :-(</p>
<p>En 2018-2019, l’Afdas<sup id="fnref4"><a href="#fn4">4</a></sup> avait fait une enquête auprès des studios d’animation pour savoir quel logiciel ils utilisaient et dans quelle partie de la production. J’avais fait mon propre calcul à partir de leurs chiffres : Blender ressortait second avec un total de 75 points derrière Autodesk Maya à 85. 3ds Max était à 32. Et ça, c’était avant la 2.8.</p>
<p>De plus, Blender est ultra productif en particulier grâce à son utilisation importante de raccourcis clavier. Si beaucoup de gens passent à Blender parce qu’il a maintenant de belles icônes, c’est un peu louper l’essentiel.</p>
<p>Je pense donc qu’il est bien placé, assurément, de source « officielle» et neutre.</p>
<p><strong>Pour quelles raisons (hormis le fait que c’est un logiciel libre) on utiliserait de préférence Blender dans le cadre d’un film par exemple ?</strong></p>
<p>Blender a ceci de formidable qu’il couvre presque la quasi-totalité du flux de production. Vous pouvez y faire votre storyboard, l’animer, le passer en 3D, faire les rendus, un peu de post-production et le montage final. Sur certains points, d’autres logiciels seront plus performants, mais c’est le seul à presque tout faire, et à le faire bien. Même sur les tâches courantes, il possède des options intéressantes qui n’ont pas d’équivalents, mais qui vont évidemment être copiées. Il est homogène, entièrement scriptable, ce qui est essentiel dans des productions industrielles, parce que, si on doit rendre chaque scène à la main on ne s’en sort pas.</p>
<p>Lorsqu’on a écrit Blender pour le jeu vidéo, ou Blender pour le montage vidéo, beaucoup de gens nous ont beaucoup dit que ce n’était pas fait pour ça. Ton Roosendaal<sup id="fnref5"><a href="#fn5">5</a></sup> lui-même. Mais finalement, lorsqu’en conférence en 2019 il a annoncé qu’il comptait enlever le <em>Video Sequencer</em><sup id="fnref6"><a href="#fn6">6</a></sup> et qu’il a fait un sondage immédiat dans la salle, la moitié a levé la main pour dire qu’ils l’utilisaient et voulait le garder.</p>
<p><strong>Est-ce que la demande de formation suit les évolutions de Blender ?</strong></p>
<p>Plus ou moins, on voit des regains d’intérêt lorsqu’il y a des évolutions ou des sorties de version, mais on est souvent sur des formations de prise en main ou de migration. En général, les personnes qui ont déjà une grande expérience de la 3D n’ont pas de difficulté à passer à Blender, elles doivent juste regagner en productivité. Et là-dessus, Blender est très fort.</p>
<p><strong>Que savez-vous et que pensez-vous de l’offre en formation sur Blender ?</strong></p>
<p>Elle est très disparate, mais c’est certainement la plus riche du secteur du graphisme libre. De nombreux corps de métiers utilisent la 3D, y compris dans l’ingénierie… J’ai formé par exemple des salariés de grand groupe pour des simulations d’implantation d’éolienne, des architectes ou décorateurs…</p>
<p>Il y a donc de nombreux centres de formation qui ont régulièrement des propositions.</p>
<p>La qualité des formateurs et des formatrices y semble plus fiable en général que celle qu’on va avoir sur Scribus, Krita ou Inkscape.</p>
<h2 id="toc-pour-finir">Pour finir</h2>
<p><strong>Au niveau professionnel, quels autres logiciels libres utilisez-vous, sur quel OS ? Question subsidiaire si les formations se font sur Linux, est-ce que ça pose un problème quelconque aux stagiaires ?</strong></p>
<p>À Activdesign, nous n’utilisons que du libre que ce soit pour l’école ou le studio. On a notre préférence pour Debian, mais on a aussi de l’Ubuntu et du Mageia selon le support de notre matériel.</p>
<p>De fait, on utilise principalement les logiciels principaux, mais ça peut aussi parfois être Darktable, Digikam, Luminance HDR, PDFSam, Godot Engine, ou des outils en ligne de commande.</p>
<p>Les gens s’habituent à être sur du libre. Certains sont un peu perdus au début, mais en vrai une fois qu’on est dans le logiciel ça ne change pas grand-chose. Et puis, depuis que Windows utilise un lanceur textuel, finalement ça se comporte comme un Linux :-) donc, ils sont moins perdus maintenant qu’avant.</p>
<p>Nos étudiants en formation longue ont le choix. Ils peuvent venir avec leurs ordinateurs et rester sous Windows. On en a même un qui a fait un jeu avec Unity l’an dernier. On n’est pas fermé, et on aide chacun comme on peut à progresser dans sa voie. Mais plusieurs ont migré à Linux, ou n’utilisent que du libre avec Windows.</p>
<p><strong>Quelle est votre distribution GNU/Linux préférée et pourquoi, quels sont vos logiciels libres préférés ?</strong></p>
<p>Personnellement, même si j’ai commencé sur une Redhat, je suis passé à Debian et ça me va bien. Je ne suis pas nécessairement à la recherche de la distribution parfaite. Debian est un bon compromis entre un bureau simple grâce à Gnome et des outils système performants avec une grande panoplie de paquets. On a juste des soucis quand on doit passer sur des ordis à carte NVIDIA ce qui arrive malheureusement avec Blender.</p>
<p>Dans ce cas, on passe sur d’autres comme Ubuntu ou Mageia, ou encore Librazik, mais ça fait déjà deux dérivés de Debian.</p>
<p>En fait, Blender et Codium<sup id="fnref7"><a href="#fn7">7</a></sup> sont mes Emacs à moi :-). Tant qu’ils tournent, tout est possible. Mais j’adore Inkscape et aussi Darktable, mais je fais peu de photo en ce moment.</p>
<p><strong>Quelle question auriez-vous détesté qu’on vous pose ? (en espérant que je ne vous l’ai pas posée).</strong></p>
<p>Est-ce qu’on est vraiment un professionnel quand on n’utilise pas des outils « habituels» ?</p>
<p>C’est la question qui m’énerve. Comme si la compétence était dans le logiciel. Personnellement, mes études artistiques m’amènent à concevoir la création comme un chemin de recherche, plutôt qu’un résultat. C’est évidemment un peu différent lorsqu’on travaille pour un client, souvent le risque est enterré très tôt. Mais je pense que les deux ne s’excluent pas. Et c’est souvent en se mettant en difficulté qu’on va trouver de nouvelles pistes. Il faut garder l’esprit d’expérimentation, pas pour se dire qu’on va révolutionner le monde, mais juste pour garder la flamme et ne pas devenir une machine humaine qui répète les mêmes tâches quotidiennement sans réfléchir.</p>
<p>Merci beaucoup Cédric.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>[N.D.M.] : Sodipodi était un logiciel libre de dessin vectoriel. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>[N.D.M.] : print, dans le jargon, désignel comme on s’en doutaitl la production imprimée par rapport au numérique. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
<li id="fn3">
<p>[N.D.M.] : court-métrage d’animation néerlandais. <a href="#fnref3">↩</a></p>
</li>
<li id="fn4">
<p>[N.D.M.] : l’<a href="https://www.afdas.com/">Afdas</a> est un organisme français qui collecte les fonds de la formation continue. C’est, notamment, l’« opérateur de compétences » (OPCO) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, etc. Les logiciels dont il est question dans cette étude sont des logiciels de modélisation et de rendu 3D. <a href="#fnref4">↩</a></p>
</li>
<li id="fn5">
<p>[N.D.M.] : Ton Roosendal est un développeur de logiciels et producteur de film néerlandais. Il est aussi le créateur de Blender. <a href="#fnref5">↩</a></p>
</li>
<li id="fn6">
<p>[N.D.M.] : le <a href="https://docs.blender.org/manual/en/latest/editors/sequencer.html">Video Sequencer (EN)</a> est un outil de Blender utilisé pour le travail des vidéos. <a href="#fnref6">↩</a></p>
</li>
<li id="fn7">
<p>[N.D.M.] : Codium, ou Visual Studio Codium, est un éditeur de code. <a href="#fnref7">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
YsabeauBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/125428/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/397482021-05-05T09:47:41+02:002021-05-05T09:47:41+02:00Outils pour écrire un livreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Bonjour-nal,<br>
Dans un passé un peu lointain, j'ai écrit deux livres : "Atelier Drupal 6" et "<a href="https://framabook.org/atelier-drupal-7-creer-un-site-web-avec-un-cms-pas-comme-les-autres/">Atelier Drupal 7</a>". Je les ai écrit avec In-Design car une personne qui connaît très bien cet outil m'a aidé.<br>
Je me suis mis dans la tête d'écrire "Atelier Drupal 9" avec un outil libre et open source. Ces deux derniers jours, j'ai exploré plusieurs solutions, j'aimerais vous les exposer.</p>
<p>Tout d'abord, pour ce livre, voici mes exigences :<br>
- J'ai une quantité phénoménale de copie d'écrans :), plus de une par page en moyenne (cela peut-être des petites zones de l'écran), donc, il faut que ça soit très rapide à insérer. Un simple Copier/Coller serait parfait.<br>
- Je privilégie le rendu PDF/EPUB. Il faut pouvoir gérer les coupures de pages : si je mets un explication sur une image, il ne faut pas que l'image soit sur la page suivante. Tant mieux si je peux générer du HTML, mais ce n'est pas ma priorité.<br>
- Pour le style, je voudrais quelque chose de moderne et épuré. J'aimerais pouvoir me baser sur un modèle existant qui me convient. Je ne suis pas graphiste, je ne veux pas passer trop de temps là-dessus et pouvoir utiliser quelque chose de déjà fait.<br>
- Sinon, il me faut les trucs classiques pour un bouquin, table des matières, éventuellement index, haut de page avec numéro et chapitre, etc.<br>
- Enfin, je ne veux pas trop me prendre la tête avec l'outil. Écrire un livre est déjà très long, alors, j'aimerais ne pas passer trop de temps à apprendre à utiliser le logiciel.</p>
<p>Les pistes que j'ai exploré :<br>
<strong><a href="https://www.scribus.net/">Scribus</a></strong><br>
Ayant utilisé InDesign, je me suis naturellement tourné vers Scribus. C'est un très bon logiciel, je l'ai vraiment trouvé agréable et il est très facile de gérer les images.<br>
Ce qui m'a ennuyé, c'est la gestion des styles, et l’enchaînement Texte/Images. Mais c'est la solution que je privilégie aujourd'hui.</p>
<p><strong>Libre Office Writer</strong><br>
Et oui ! Après tout j'y suis très habitué et c'est assez facile de gérer les styles et d'insérer les images. <br>
En fait, j'ai fait un essai et le plus gros problème que j'ai est que le rendu des polices a un crénelage, cela n'est vraiment pas terrible. En plus, sur le même système, j'ai beaucoup moins de polices disponibles sur Writer que sur Scribus !! <br>
Je ne jette pas la solution, ce n'est peut-être que de la configuration. Je la garde sous le coude.</p>
<p><strong><a href="https://www.sphinx-doc.org/en/master/">Sphinx</a>/<a href="https://readthedocs.org/">Readthedocs</a></strong><br>
Ici, il s'agit d'écrire sa documentation et, ensuite, tout est généré automatiquement selon un modèle. J'ai particulièrement aimé <a href="https://ryan-roemer.github.io/sphinx-bootstrap-theme/examples.html">celui-là</a>. Cependant, je n'ai pas trouvé de solution simple pour ajouter des images par Copier/Coller, je dois d'abord les enregistrer sur le disque et écrire le nom du fichier ensuite dans le code.<br>
Je n'y ai passé que 2 ou 3 heures, peut-être que je dois aller plus loin, mais j'ai l'impression que ça va pas être facile de générer un PDF comme il faut avec les bonnes coupures de pages.<br>
Il y a aussi d'autres outils du même type, comme Asciidoctor ou Gitbook, peut-être sont-ils plus adaptés.</p>
<p><strong><a href="https://www.lyx.org/">Lyx</a>/Latex</strong><br>
Lyx est un GUI pour Latex. Je l'avais déjà essayé il y a quelques années et il n'a pas beaucoup changé. L'insertion d'images est très simple.<br>
Après, je ne connais pas du tout Latex, je ne sais pas si c'est le bon outil pour moi, si on peut vraiment gérer facilement la mise en page, si l'export PDF est simple.<br>
J'ai un peu peur de mettre le doigt dans un truc qui me prend plus de temps à configurer/apprendre que d'écrire le livre !</p>
<p>Voilà ! Si vous avez un avis,une expérience ou des ressources (modèles/solutions) à partager avec moi, ça serait top !<br>
Je ne manquerais pas de vous faire un retour d'expérience quand le livre sera écrit :)</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
Cyprienhttps://linuxfr.org/nodes/124177/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/390102020-03-20T20:09:38+01:002023-08-26T11:19:35+02:00Reproduire une affiche/un poster avec des logiciels libresLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-le-contexte-et-un-peu-de-ma-vie">Le contexte (et un peu de ma vie)</a></li>
<li><a href="#toc-commencer-mais-par-quoi">Commencer, mais par quoi ?</a></li>
<li><a href="#toc-sorganiser">S'organiser</a></li>
<li><a href="#toc-les-logiciels">Les logiciels</a></li>
<li><a href="#toc-les-erreurs">Les erreurs</a></li>
<li><a href="#toc-laffiche">L'affiche</a></li>
<li><a href="#toc-les-couleurs">Les couleurs</a></li>
<li><a href="#toc-le-texte">Le texte</a></li>
<li><a href="#toc-les-images">Les images</a></li>
<li><a href="#toc-presque-fini">Presque fini ?</a></li>
<li><a href="#toc-le-rendu-presque-final">Le rendu presque final</a></li>
<li><a href="#toc-en-conclusion">En conclusion</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-le-contexte-et-un-peu-de-ma-vie">Le contexte (et un peu de ma vie)</h2>
<p>Depuis près de 20 ans maintenant traîne dans mes affaires une affiche que je conserve précieusement, souvenir d'une époque qui a changé ma vie (si si).</p>
<p>En 1996, le grand <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Knopfler">Mark KNOPFLER</a> (meilleur guitariste de l'univers, rappelons-le) entame sa <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Golden_Heart_Tour#Tour_dates">première tournée solo</a> à Galway en Irlande le 24/04/1996 pour la terminer à Antibes quatre mois plus tard.<br>
J'ai eu la chance d'assister à 3,2 concerts : le premier à <a href="https://www.openstreetmap.org/search?query=leisureland%20galway#map=17/53.25867/-9.08261">Galway</a> (j'étais même présent la veille du concert pour la dernière répétition, entendue de l'extérieur), le troisième de la tournée à Dublin, l'antépénultième à Vaison-la-Romaine (annulé après trois chansons pour cause de pluie) et l'avant dernier, toujours à Vaison-la-Romaine. </p>
<p>Très motivé à l'époque, j'avais acheté à la FNAC un enregistreur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Digital_Audio_Tape">DAT</a> (pas loin de 3000 francs si je me souviens bien<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup>) et enregistrés<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup> tous les concerts sur cassette <sup id="fnref3"><a href="#fn3">3</a></sup>. Malheureusement, elles n'ont pas résisté au temps et les bandes sont maintenant très détériorées, voire cassées.</p>
<p>Mais je m'égare. Revenons donc à l'affiche en question qui est ici <img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7069782e746f696c652d6c696272652e6f72672f75706c6f61642f7468756d622f313538343730323630302e6a7067/1584702600.jpg" alt="Affiche MK réduite" title="Source : http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1584702600.jpg"> et en version plus grande <a href="http://pix.toile-libre.org/upload/original/1584702600.jpg">là</a></p>
<p>Je ne me souviens plus comment j'avais récupéré un tel trésor, mais ce que je sais après quelques recherches, c'est qu'on ne la trouve plus nulle part aujourd'hui.</p>
<p>Ayant un peu de temps (comme tout le monde ?) et Netflix/Fortnite pour <s>instruire</s> <s>abrutir</s> <s>garder</s> <s>décérébrer</s> occuper mes enfants (bien que j'ai lu <a href="http://www.seuil.com/ouvrage/la-fabrique-du-cretin-digital-michel-desmurget/9782021423310">cet excellent livre</a> ), je me suis dit qu'il était temps de terminer un travail débuté il y a dix mois environ : reproduire l'affiche pour la préserver du temps et avoir une version numérique pérenne (les cassettes DAT m'ont servi de leçon).</p>
<p>Mon journal vise à récapituler la méthode utilisée pour cela (qui s'apparente à <s>du bricolage</s> de l'amateurisme, comme vous le verrez par la suite).</p>
<h2 id="toc-commencer-mais-par-quoi">Commencer, mais par quoi ?</h2>
<p>Je m'étais dit : "<em>Tu prends en photo l'affiche en haute définition (facile avec les dizaines de megapixels de ton APN) et tu la retouches en effaçant les rayures et autres imperfections.</em>"</p>
<p>Très rapidement, je me suis rendu compte que ce n'était pas satisfaisant. L'affiche contient du texte et des images qu'il faudrait quasiment reprendre pixel par pixel sans obtenir un résultat "professionnel" (mon idée, venue plus tard, est de faire réimprimer cette affiche et donc d'avoir une sortie en PDF par exemple).</p>
<p>Par ailleurs, ses dimensions (120 cm * 176 cm) imposent (pour une impression de qualité) une résolution de 300 dpi au minimum soit une résolution de 14 000 * 20 800 pixels, soit un APN de 290 Mpixels (si je n'ai pas fait d'erreurs). Impossible, à moins de faire comme <a href="https://artsandculture.google.com/">Google qui a photographié des oeuvres d'art</a> en Ultra Méga Giga Haute définition <a href="https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/google-art-project-151-musees-a-portee-clics-n24300.html">semble-t-il</a></p>
<p>Il fallait donc changer de stratégie : refaire l'affiche en utilisant au maximum un format vectoriel (ici, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Scalable_Vector_Graphics">SVG</a> )</p>
<h2 id="toc-sorganiser">S'organiser</h2>
<p>Pour chaque partie de l'affiche, j'ai créé un répertoire (du style "Titre_principal" ou "titres_chansons_verticaux" et autres "dates_concert"). Cela permet de s'y retrouver rapidement. Au total, une quinzaine de répertoires m'ont été nécessaires.</p>
<p>Inutile de préciser qu'une sauvegarde régulière était effectuée, parfois quotidienne.</p>
<p>L'affiche finale a été enregistrée dans un fichier au format [date_du_jour]_affiche_finale.sla (format natif de Scribus) ce qui me permet de conserver un historique des modifications/évolutions.</p>
<h2 id="toc-les-logiciels">Les logiciels</h2>
<p>Deux questions se sont rapidement imposées :</p>
<ul>
<li>Quels logiciels choisir (sous Linux évidemment) ?</li>
<li>Comment convertir le texte/les images en SVG ?</li>
</ul>
<p>Le choix des logiciels ne fut pas simple. Je connais un peu The Gimp (pour le non vectoriel), LibreOffice draw, pas du tout <a href="https://inkscape.org/">Inkscape</a>, encore moins <a href="https://www.scribus.net/">Scribus</a>.</p>
<p>Ma configuration : Kubuntu 18.04, Inkscape 0.92, Scribus 1.4.6, LibreOffice 6.0.7, The Gimp 2.8 et 2.10 (via flatpak) + <a href="http://gmic.eu/">G'MIC</a>, Abiword 3.0.2, <a href="http://hugin.sourceforge.net/">Hugins</a> 2018.0.0 pour tenter d'assembler les photos et Okular 1.3.3 pour visionner les pdf.</p>
<p>Au final, j'ai utilisé un peu tous ces logiciels, passant de l'un à l'autre suivant les besoins. Le logiciel de sortie (qui produira le pdf final) est Scribus.</p>
<p>Cela m'a amené à m'interroger sur le(s) logiciel(s) utilisé-s par le(s) créateur(s) de l'affiche en 1995-1996 : QuarkXpress ? PageMaker ? Publisher ? Après tout, en utilisant le même, je pouvais peut-être parvenir à un résultat très proche de l'original. Mais aucun ne fonctionnant sous Linux, je n'ai pas creusé plus avant. A cela s'ajoute le fait que je n'avais aucun moyen de retrouver le nom du logiciel original.</p>
<p>Une seconde question s'est alors posée : est-il possible de retrouver l'entreprise qui a créé l'affiche ? <a href="http://pix.toile-libre.org/upload/original/1584719504.jpg">En bas à droite</a> de l'affiche figure un code, abscons pour moi (RC PARIS: 58 8(ou B) 1857) qui ne donne rien quand on l'entre dans un moteur de recherche. Je lirai donc avec intérêt les commentaires si certains.nes ont des pistes à ce sujet.</p>
<p>Une fois ces pistes explorées et abandonnées, il me fallait entrer dans le vif du sujet : reproduire l'affiche</p>
<h2 id="toc-les-erreurs">Les erreurs</h2>
<p>Quand on passe des heures à scruter les moindres recoins d'une affiche, on finit par y voir <a href="http://pix.toile-libre.org/upload/original/1584725749.jpg">des défauts</a>:<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7069782e746f696c652d6c696272652e6f72672f75706c6f61642f7468756d622f313538343732353734392e6a7067/1584725749.jpg" alt="L'affiche avec les erreurs encadrées" title="Source : http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1584725749.jpg"></p>
<ul>
<li>espacement des titres non homogène (en rouge)</li>
<li>non alignement des titres et du logo M6 (en vert)</li>
<li>titres non centrés (en bleu)</li>
<li>titre erroné (en vert-jaune)</li>
<li>ponctuation qui n'est pas positionné de la même façon (en rose)</li>
</ul>
<p>Cela peut sembler anecdotique mais cela m'a questionné : devais-je corriger certaines "erreurs" ou faire une copie à l'identique? J'ai opté pour la seconde solution. Corriger me déviait de mon objectif initial.</p>
<h2 id="toc-laffiche">L'affiche</h2>
<p>Dans Scribus, je place l'affiche en fond. Elle me servira de repère pour placer tous les éléments.Ce sera approximatif mais plus simple que de passer mon temps à mesurer sur l'affiche l'emplacement de chaque élément.<br>
Un conseil : si vous vous lancer dans ce genre d'aventure, prenez une photo (ou plusieurs si vous avez un trépied) de bonne qualité et de façon que l'image finale ne soit pas "tordue" - l'APN doit être parfaitement horizontal/vertical suivant la façon dont on le positionne).</p>
<h2 id="toc-les-couleurs">Les couleurs</h2>
<p>Difficile de retrouver les couleurs d'origine, l'appareil photo fournissant une couleur qui dépend de l'éclairage ambiant. Je n'ai pas cherché plus loin, j'ai pris une photo avec un éclairage qui ne produit pas de reflet puis utilisé la pipette de The Gimp pour récupérer les codes couleurs. Là encore, il y a certainement mieux mais n'étant pas photographe professionnel, je me suis contenté de ce que j'avais.</p>
<h2 id="toc-le-texte">Le texte</h2>
<p>Il fallait retrouver la/les police(s) originale(s) choisie(s) par les concepteurs. Trois sites m'ont aidé :</p>
<ul>
<li><a href="https://www.myfonts.com/WhatTheFont/">https://www.myfonts.com/WhatTheFont/</a></li>
<li>
<a href="https://www.fontsquirrel.com/matcherator">https://www.fontsquirrel.com/matcherator</a> </li>
<li>
<a href="https://www.fontspring.com/matcherator">https://www.fontspring.com/matcherator</a> </li>
</ul>
<p>Ils fonctionnent tous sur le même principe : vous téléversez votre image, ils détectent le texte et vous proposent la police correspondante.</p>
<p>Les résultats sont variables, mais à force d'obstination (et en passant mon temps à comparer avec l'affiche), je suis parvenu à retrouver un texte quasiment identique à l'original. <a href="https://www.dafont.com/fr/">https://www.dafont.com/fr/</a> m'a aussi été utile pour récupérer les polices sans <em>trop</em> payer</p>
<p>J'ai parfois rusé (notamment quand, pour une police, le chiffre 1 était le seul qui ne correspondait pas. Je l'ai transformé en I majuscule et le tour était joué - de l'amateurisme, je vous dis !) mais le résultat me satisfait. Si vous n'êtes pas patient (pourtant, en ce moment, vous devriez l'être), allez dans la section "Le rendu presque final" pour voir le résultat.</p>
<p>J'ai donc utilisé Libreoffice pour saisir les textes, ce qui m'a permis de découvrir que certaines polices n'étaient pas importées dans LibreOffice. Je suis donc parfois passé par <a href="https://www.abisource.com/">Abiword</a> pour créer le texte avec la bonne police pour ensuite ouvrir le document avec Libreoffice.</p>
<p>Le texte vertical (titres autour) a aussi été saisi dans Libreoffice (en utilisant la rotation dans Format => Caractères => Position).</p>
<p>Pour l'ensemble du texte, j'avais initialement tenté de reproduire les espacements et les tailles des mots. Au final, cela s'est avéré inutile. Voici comment j'ai procédé :</p>
<ol>
<li>Je saisis le texte dans LibreOffice (voire Abiword si la police n'est pas reconnue par LibreOffice) en utilisant la bonne police et une taille qui correspond peu ou proue à celle de l'affiche ;</li>
<li>J'exporte en PDF ;</li>
<li>J'ouvre le PDF avec Inkscape (Scribus ne reconnaît pas les textes et ouvre un fichier vide) ;</li>
<li>Inkscape propose deux options à l'ouverture (qui ont,semble-t-il, leur importance) :
<ul>
<li>Importation Interne ;</li>
<li>Importation Poppler/Cairo ;
Je n'ai pas creusé pour comprendre la différence mais il m'arrivait d'utiliser l'un ou l'autre pour que la police s'affiche correctement dans Inkscape.</li>
</ul>
</li>
<li>Je sauvegarde en SVG ;</li>
<li>J'ouvre le fichier avec Scribus et incorpore l'élément dans l'affiche finale. C'est à ce moment-là (en jouant sur les groupes de lettres ou de mots) que je peux régler la taille de la police et l'espacement des lettres.</li>
</ol>
<p>C'est une procédure un peu longue, surtout s'il faut la recommencer pour un groupe de textes dont on se rend compte qu'il y a finalement une erreur. Mais je n'ai rien trouvé de mieux.</p>
<h2 id="toc-les-images">Les images</h2>
<p>Deux types d'image sont à considérer :</p>
<ul>
<li>les logos (M6, NRJ, Corida, Mercury)</li>
<li>les photos (le chanteur, la pochette du CD, le fond de l'image)</li>
</ul>
<p>Pour les logos, j'ai d'abord récupéré une version en bonne définition sur Wikipédia puis tenté une conversion en SVG, via Inkscape. Des sites en lignes permettent d'obtenir des résultats variables :</p>
<ul>
<li><a href="https://convertio.co/fr/bmp-svg/">https://convertio.co/fr/bmp-svg/</a></li>
<li><a href="https://picsvg.com/">https://picsvg.com/</a></li>
</ul>
<p>Je me souviens que l'un d'entre eux (ou peut-être un autre) donnait un résultat quasi parfait… mais payant.</p>
<p>J'ai donc bidouillé pour créer des logos en svg (quand ils ne sont pas déjà sur Wikipédia) afin de produire, par la suite, une image au format PNG avec des dimensions suffisamment grandes pour garantir une bonne qualité à l'impression (du type 3000*3000 même pour une image aux dimensions réduites).</p>
<p>Un peu long mais pas si compliqué que cela. Le seul logo qui m'a demandé le plus de travail est celui qui était composé de deux logos (NRJ+Music tour) et qu'il a fallu recréer en partie (notamment l'étoile au centre).</p>
<h2 id="toc-presque-fini">Presque fini ?</h2>
<p>Oui et non. Il me reste deux choses à insérer :</p>
<ul>
<li>la photo du guitariste. Et même s'il y a plusieurs images disponibles sur Internet, aucune n'est dans une définition suffisante pour une impression de qualité. J'ai écrit sur le site officiel de <a href="https://www.markknopfler.com/">Mark KNOPFLER</a> sans vraiment beaucoup d'espoir et sans résultat à ce jour.</li>
</ul>
<p>L'ultime solution (autre que celle d'obtenir le cliché original qui doit dater de la <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/On_Every_Street_Tour">dernière tournée</a> de Dire Straits), il me reste à prendre plusieurs clichés de l'affiche et de les assembler. J'ai tenté avec un trépied mais je ne parviens pas à prendre l'intégralité de MK. Si je le fais sans trépied, hugins ne permet pas d'assembler correctement. J'ai donc mis cela en attente avec le vague espoir que l'un.e d'entre vous, dans son commentaire, suggère autre chose.</p>
<ul>
<li><p>la photo de la couverture du CD : là, cela va être probablement plus simple. J'ai commandé le CD de façon à avoir une couverture neuve que je vais scanner et incorporer le résultat dans le fichier final.</p></li>
<li><p>le fond de l'affiche : comme déjà indiqué dans la partie "couleur", je vais m'en tenir à la couleur fournie par mon APN.</p></li>
</ul>
<h2 id="toc-le-rendu-presque-final">Le rendu presque final</h2>
<p>Voici donc ce que j'ai obtenu après… pfiou, des dizaines et des dizaines d'heures de pinaillage :<br>
<a href="https://pix.toile-libre.org/upload/original/1584702600.jpg">l'original</a><br>
<a href="http://pix.toile-libre.org/upload/original/1584733560.png">la copie</a></p>
<h2 id="toc-en-conclusion">En conclusion</h2>
<p>Certains.nes diront que je n'ai pas grand chose à faire, ce qui n'est pas faux en ce moment.<br>
Reproduire cette affiche m'a replongé dans de nombreux et heureux souvenirs, m'a permis d'en parler avec mes enfants et m'a fait revivre un peu de ma jeunesse.</p>
<p>C'était aussi l'occasion pour moi d'écrire ce journal (dès le début, je m'étais imposé de le faire, au moins pour partager mon expérience).</p>
<p>Que vais-je en retenir ? Je ne peux pas dire que j'ai beaucoup appris dans l'utilisation de certains logiciels (même si j'ai développé quelques compétences personnelles) et que ce travail m'a enrichi personnellement. Mais je suis presque au bout et c'est déjà une satisfaction.</p>
<p>Mon objectif final, après avoir généré le PDF, sera d'en faire tirer deux ou trois exemplaires (c'est pas donné car je crois avoir vu que le premier tirage coûtait dans les 50 euros) et de diffuser le PDF à qui le veut, mais par mail privé (pour cause de droit d'auteur).</p>
<p>A vos commentaires et avis.</p>
<p>PS : j'ai aussi une affiche - toujours de la tournée de 96 - mais cette fois de 3 m * 3m (celle que l'on voit sur les panneaux publicitaires) et en plusieurs morceaux… Mais là, je ne sais pas si j'aurai un jour la place pour l'apposer sur un mur. Quant à la reproduire, c'est une autre histoire.</p>
<p>PPS : écrire ce journal m'a pris plusieurs heures, mais cela en valait la peine. Toutefois, malgré les multiples relectures, je suis sûr qu'il reste des coquilles, fautes ou erreurs. Tant pis, je vais me coucher !</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>à ce moment-là, la FNAC proposait "un mois satisfait ou remboursé". Inutile de dire qu'après les concerts irlandais, je me suis empressé de me faire rembourser l'enregistreur… que j'ai racheté deux mois plus tard pour les concerts de Vaison… puis de nouveau rendu :-) <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>Mark KNOPFLER a toujours <a href="https://www.markknopfler.com/recording-policy/">autorisé l'enregistrement de ses concerts</a>. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
<li id="fn3">
<p>celui de Galway <a href="https://www.youtube.com/watch?v=vycKbXIfGcU">traîne sur Youtube</a> et l'avant-dernier de Vaison est disponible avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=UIYcpI0V9J8">une qualité que je trouve incroyable</a> <a href="#fnref3">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
lareunionlelahttps://linuxfr.org/nodes/119715/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/373962017-07-05T17:12:05+02:002017-08-04T17:29:09+02:00Scribus pour notre journal Oxygène !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 id="journal-oxygène">Journal Oxygène</h2>
<p>Cela fait maintenant deux ou trois ans que je trépigne d’impatience à l’idée de pouvoir annoncer l’utilisation de <strong><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribus">Scribus</a></strong> pour la réalisation de notre <strong><a href="https://wiki.scribus.net/canvas/Success_stories_2017#Adeppi_asbl_-_Oxyg.C3.A8ne">journal <em>Oxygène</em></a></strong>.</p>
<p>Depuis peu, notre nouveau site Web est en place. Et l’on y trouve notamment la <a href="https://www.adeppi.be/journal-oxygene">présentation du journal <em>Oxygène</em></a>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e6164657070692e62652f73697465732f64656661756c742f66696c65732f7374796c65732f6c617267652f7075626c69632f70696374757265732f6e756d65726f2d382d636f75765f7765622e6a70673f69746f6b3d6d775451576f6e6d/numero-8-couv_web.jpg?itok=mwTQWonm" alt="Oxygène n° 8, couverture" title="Source : https://www.adeppi.be/sites/default/files/styles/large/public/pictures/numero-8-couv_web.jpg?itok=mwTQWonm"></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f77696b692e736372696275732e6e65742f77696b692f696d616765732f7468756d622f632f63642f4f787967656e652d30382d70686f746f2d30312e6a70672f38303070782d4f787967656e652d30382d70686f746f2d30312e6a7067/800px-Oxygene-08-photo-01.jpg" alt="Oxygène n° 8, quelques pages" title="Source : https://wiki.scribus.net/wiki/images/thumb/c/cd/Oxygene-08-photo-01.jpg/800px-Oxygene-08-photo-01.jpg"></p>
<p>Depuis le numéro 3, nous n’utilisons que des logiciels libres, depuis le traitement des dessins numérisés ou des photos avec GIMP, jusqu’à la mise en pages avec Scribus, le tout sur système GNU/Linux.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f77696b692e736372696275732e6e65742f77696b692f696d616765732f632f63312f4f787967656e652d6c6f67696369656c732d6c69627265732e706e67/Oxygene-logiciels-libres.png" alt="Note présente en quatrième de couverture" title="Source : https://wiki.scribus.net/wiki/images/c/c1/Oxygene-logiciels-libres.png"></p>
<p>À partir de Scribus, nous exportons en quadrichromie et ne rencontrons aucun problème avec l’imprimeur (offset). Nous faisons actuellement imprimer ainsi 1 000 exemplaires destinés d’abord à notre public. Mais il est toujours possible de prendre contact avec nous, par courriel de sorte à recevoir un exemplaire papier… Une version de moindre qualité est disponible sur le site Web au format PDF.</p>
<p>L’utilisation de Scribus, pour celui qui a l’habitude d’utiliser le logiciel privateur d’Adobe, n’est pas chose aisée. Heureusement que nous sommes ici plusieurs sur le coup. :) La motivation première concernant l’utilisation de Scribus est de <em>n’utiliser que des logiciels libres</em> pour les raisons éthiques et les enjeux de société cohérents avec l’objet social de l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_sans_but_lucratif">ASBL</a>. Partant de là, la question était « Quel logiciel <em>libre</em> pour faire de la PAO ? » et le logiciel devait pouvoir être naturellement installé sur GNU/Linux.</p>
<p>Je tenais à vous en parler car, selon moi, Scribus est l’un des logiciels libres les plus importants à maintenir en vie et à utiliser pour que nous puissions effectivement proposer l’usage de systèmes GNU/Linux, y compris pour la PAO. De même, GIMP et Inkscape sont importants, et les polices libres, etc.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f77696b692e736372696275732e6e65742f77696b692f696d616765732f362f36362f4f787967656e652d736372696275732d636170747572652d30312e706e67/Oxygene-scribus-capture-01.png" alt="Capture d’écran d’Oxygene sur Scribus" title="Source : https://wiki.scribus.net/wiki/images/6/66/Oxygene-scribus-capture-01.png"></p>
<p>Nous utilisons actuellement la version svn 1.5.4 de Scribus. Cette version n’est pas dite stable, mais pour pas mal de choses, elle l’est davantage que la branche 1.4. De même, nous ne pouvions plus attendre…, nous utilisons la version 2.9 de GIMP, notamment pour la précision « plus que 8 bits ».</p>
<h2 id="petites-astuces">Petites astuces :</h2>
<p>Pour insérer des caractères dont vous connaissez la position Unicode (sous GNU/Linux) : <code>Ctrl</code> + <code>Maj</code> + <code>U</code>. Vous pourriez alors voir un petit <em>u</em> souligné (ça dépend du contexte). Saisissez alors la position en hexadécimal’, par exemple « 2764 » et pour finir <code>Entrée</code>.</p>
<p>Dans GIMP, améliorer les couleurs d’une photo sans altérer les « détails ». Travaillez en « virgule flottante 32 bits » ; faite une première décomposition vers TSV ; floutez l’image d’origine (RGB) et refaite une décomposition TSV ; récupérez le calque valeur de la première décomposition et recomposez les couleurs. Ainsi, les « composantes teinte et saturation » auront « bénéficié » du floutage mais la « composante valeur » sera restée intacte.</p>
<p>Pour finalement exporter en quadrichromie et envoyer à un imprimeur offset, dans Scribus, prenez le temps (sans document !), de faire le tour des préférences et notamment pour la gestion des couleurs. Utilisez un profile ECI[4] pour l’offset (CMYK). Dans <em>Édition</em> → <em>Couleurs et fonds</em> (toujours sans aucun document) sélectionnez le jeu de couleur « OpenOffice dot org CMYK » et ajoutez éventuellement des couleurs, telles que <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Rich_black"><em>Rich black</em></a>.</p>
<p>N’hésitez pas à utiliser l’effet courbe sur les images de sorte à augmenter leur contraste. Si vous faites des essais avec une imprimante laser, dites vous bien que la technologie est différente et que les couleurs pourront être plus « fades » en offset si vous ne « tirez » pas le noir vers le bas (vers un noir enrichi). Cela s’observe à l’écran dès lors que vous activez la gestion des couleurs…</p>
<h2 id="conclusion">Conclusion</h2>
<p>J’ai déjà cherché comment aider le projet Scribus. Et l’on m'a répondu que la meilleure chose à faire est de l’utiliser et d’en faire la publicité. Ni fondation ni don pour l’instant. :/</p>
<p><strong>Scribus est le logiciel de PAO le plus libre que je connaisse !</strong> Il garantit bien les quatre libertés fondamentales qui font de lui un logiciel libre ! Et en plus de ça, cerise sur le gâteau, il est sous GPL avec donc la fameuse clause <em>copyleft</em> qui nous garantit qu’il restera libre, y compris dans ses versions diffusées avec des modifications. :)</p>
<p>Pour le reste, il est utilisable ! La preuve ↑ :)</p>
<p>Néanmoins, il est tout à fait possible de l’améliorer ! Disons même qu’il y a de la marge. :)</p>
<p><strong>Merci aux développeurs de Scribus !</strong></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/space_e_man/journaux/scribus-pour-notre-journal-oxygene.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
Space_e_manhttps://linuxfr.org/nodes/112236/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Post/381242017-05-11T12:25:06+02:002017-05-15T08:26:24+02:00Quels outils pour des PDF en CMYK ? (Scribus)<p>Bonjour,</p>
<p>J'utilise Scribus avec un système GNU pour réaliser des brochures. Car la structure au-sein de laquelle je travail souhaite n'utiliser que des logiciels libres (pour les raisons "éthiques").</p>
<p>Nous avons ici une imprimante multifonction qui imprimer en CMYK.</p>
<p>Lorsque nous imprimons à partir de RGB, le pilote ou l'imprimante converti en CMYK donc.</p>
<p>Mais lorsque nous imprimons à partir de Scribus, les couleurs CMYK sont envoyées telles quelles, et c'est appréciable car nous obtenons alors des couleurs proches de ce que nous cherchons à obtenir.</p>
<p>Mais pour certains utilisateurs, il serait plus commode d'avoir des fichiers PDF …, à imprimer donc lorsque nécessaire.</p>
<p>À partir de Scribus, j'arrive bien à produire deux types de PDF : soit RGB ("Écran / Web") soit CMYK ("Imprimante").</p>
<p>Par contre les logiciels de visualisation de document PDF affichent et impriment la même chose, quel que soit le type de PDF ouvert (RGB ou CMYK) :(</p>
<p>J'en conclu que ces logiciels (visualiseur de PDF) convertissent vers RGB dès l'ouverture du PDF CMYK et envois ensuite tel-quel (en RGB) vers l'imprimante, qui elle reconverti en CMYK. Mais le résultat donc, est identique à celui obtenu à partir du PDF RGB.</p>
<p>Donc, j'ai deux questions !</p>
<p>1°) Y a-t-il un moyen pour imprimer un PDF CMYK "directement en CMYK", sans que les couleurs ne soient jamais converties en RGB ?</p>
<p>2°) Y a-t-il un logiciel qui permette d'ouvrir un fichier PDF CMYK et de pouvoir vérifier, « genre avec un pipette », les composantes CMYK des couleurs ? Car j'aimerais parfois pouvoir vérifier également ce que donne la gestion des couleurs de Scribus, lorsque par exemple des images RGB sont transposées en CMYK.</p>
<p>PS: Tout cela, "bien entendu", en logiciels libres avec un système GNU.</p>
<p>Merci d'avance.</p><div><a href="https://linuxfr.org/forums/linux-general/posts/quels-outils-pour-des-pdf-en-cmyk-scribus.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
Space_e_manhttps://linuxfr.org/nodes/111861/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/377172016-12-09T12:20:51+01:002016-12-09T19:48:12+01:00Soirée de création de l’Album d’autocollants du Libre — jeudi 15 décembre 2016 à 19 h 30 à ParisLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>L’<strong>Album d’autocollants du Libre</strong> est un projet initialement proposé par la <a href="https://ldn-fai.net/">LDN</a> (Lorraine Data Network, fournisseur d’accès à Internet associatif français), puis repris par l’association <a href="https://libreart.info/">LILA</a>, association d’Art libre et de création artistique avec les logiciels libres (vous avez peut‐être entendu parler de notre projet principal : le film d’animation <a href="http://film.zemarmot.net"><em>ZeMarmot</em></a>).</p>
<p>Il s’agit d’un album d’autocollants « <em>comme quand on était petits</em> », pour y coller les autocollants divers des associations francophones. Vous savez, ces autocollants que vous récupérez dans divers évènements autour du logiciel ou de l’art libre, que vous collez sur votre portable, votre frigo, votre porte…</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7374617469632e6673662e6f72672f6e6f73766e2f737469636b6572732f73757065722e737469636b6572732e3630302e4a5047/super.stickers.600.JPG" alt="Ordinateur de libriste" title="Source : https://static.fsf.org/nosvn/stickers/super.stickers.600.JPG"></p>
<p>Seuls deux ateliers furent mis en place à ce jour (Ubuntu Party et RMLL 2015). Nous souhaiterions passer la seconde vitesse avec des ateliers plus réguliers. Ce jeudi soir 15 décembre sera le premier atelier de cette série régulière, pour lequel nous allons nous greffer à la <em>Soirée de contribution au Libre</em> parisienne, organisée par Parinux, au moins dans un premier temps.</p>
<p>Nous expliciterons un peu plus le projet dans la seconde partie de la dépêche. Vous y trouverez aussi l’adresse exacte.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://libreart.info/fr/2016/11/soiree-album-autocollant-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/98800">Annonce sur le site de l’association LILA</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://www.agendadulibre.org/events/12441" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/98801">Soirée création de « L’Album autocollants du Libre »</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://www.agendadulibre.org/events/11976" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/98802">Soirée de contribution au Libre de Parinux</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://linuxfr.org/news/atelier-de-creation-de-l-album-autocollants-du-libre-a-l-ubuntu-party-de-paris-les-30-et-31-mai-2015" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/98803">Précédents ateliers annoncés sur LinuxFR</a></li></ul><div><h2 id="lactivité-durant-latelier">L’activité durant l’atelier</h2>
<p>Les participants pourront voir tout (ou seulement la partie qui les intéresse) dans la publication d’une œuvre imprimée. Cela inclut :</p>
<ul>
<li>contenu : autocollants et écriture des textes ;</li>
<li>design des pages ;</li>
<li>mise en page ;</li>
<li>production éventuelle de graphismes inédits (pour ceux qui le souhaitent, par exemple pour les pages de couverture, ou pour personnaliser l’intérieur, etc.) ;</li>
<li>retouche d’image (par exemple, un effet sur l’image des autocollants pour indiquer où les placer, sans pour autant reproduire l’image réelle) ;</li>
<li>gestion de la problématique des licences ;</li>
<li>relation avec l’imprimeur ;</li>
<li>etc.</li>
</ul><p>Si besoin, on pourra vous enseigner <a href="http://scribus.net">Scribus</a>, <a href="http://inkscape.org">Inkscape</a>, <a href="http://gimp.org">GIMP</a>, <a href="http://www.libreoffice.org/">LibreOffice</a>, <a href="https://git-scm.com/">Git</a>, etc. ; ou bien peut‐être serez‐vous ceux qui nous feront découvrir des fonctionnalités et usages ? Car cette soirée de création est aussi le moyen de partager et de contribuer autrement au Libre !</p>
<p>Il ne s’agira d’ailleurs pas seulement de contribuer numériquement. On pourra aussi « <em>designer</em> » et travailler sur papier (on a des grandes feuilles A3 pour vos œuvres d’art !), parce que même libristes, les artistes et <em>designers</em> ne bossent pas seulement avec l’ordinateur.</p>
<h2 id="le-vrai-projet-éducation-populaire">Le vrai projet : éducation populaire</h2>
<p>Du point de vue de LILA, le but n’est absolument de faire l’album nous‐même. Premièrement, on sait déjà faire. Et, surtout, le projet lui‐même est marrant, mais n’est pas primordial en soi. ;-)</p>
<p>Le but est vraiment de faire avec tout le monde, que chacun apporte sa pierre et sa sensibilité. Et, ainsi, faire découvrir les logiciels libres de création, les licences libres hors logiciel, et le processus de création d’œuvres imprimées. :-)</p>
<p>Vous pourrez alors réutiliser cette connaissance plus tard, que ce soit pour vos cartes de visites, le <em>poster</em> du concert de votre groupe de musique, des fascicules pour votre PME, votre livre d’art ou que sais‐je encore !</p>
<p>En dehors même de la technique pure et des logiciels, beaucoup de mystères ont leur place dans l’esprit des gens sur le sujet de l’impression. On entend vraiment tout et son contraire, et beaucoup de « légendes » trainent sur le Web. Faut‐il travailler en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/CMJN" title="Définition Wikipédia">CMJN</a> ? Et qu’en est‐il des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ton_direct">couleurs solides</a> ? Vous avez des questions au sujet de la calibration des écrans et des imprimantes ? Vous voulez comprendre à quoi servent les marges et le <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bleed_(printing)">fond perdu</a> ? Vous êtes fana des polices de caractères et voulez en discuter avec nous ? Et qu’en est‐il de la résolution (DPI ? PPI ? Est‐ce différent ? Est‐ce grave si mon graphique fait moins de 300 PPI ? Ces notions ont‐elles une importance pour une image destinée à l’écran seulement ?) ? À quoi sert la haute précision de couleur (16 ou 32 bits par canal) ? Ce sont autant de questions, et plus, que vous pourrez nous poser, et peut‐être aurons‐nous des réponses, ou au moins des débuts de réponses pour chercher ensemble !<br>
Pour vous rassurer, énormément de professionnels du graphisme comprennent bien peu de ces sujets (même si certains vous assènent parfois des aberrations techniques sans frémir) et, il faut bien le dire, ce sont des sujets très complexes. Il n’y a donc pas de questions bêtes.</p>
<p>Enfin peut‐être souhaitez‐vous simplement venir pour réaliser un projet marrant et sympa, sous une licence libre, et sans vous prendre trop la tête. Et si c’est votre cas, vous êtes absolument bienvenus également ! :-)</p>
<h2 id="où-et-quand">Où et quand ?</h2>
<p>Nous nous incrustons à la <em>Soirée de contribution au Libre</em> organisée par Parinux, ce jeudi 15 décembre 2016, de 19 h 30 à 22 h 30.<br>
Si cela se passe bien et, surtout, que vous êtes nombreux à être intéressés, nous souhaitons ensuite reproduire régulièrement l’évènement jusqu’à la création physique de l’album chez un imprimeur. D’ailleurs, pour se motiver, il serait sympa que l’album soit envoyé à l’impression avant les <a href="https://2017.rmll.info/?lang=fr">prochains RMLL</a>, non ? :-)</p>
<p>Venez nombreux !</p>
<h3 id="coordonnées">Coordonnées</h3>
<p>FPH Fondation Charles‐Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme<br>
38, rue Saint‐Sabin, 75011 Paris.</p>
<ul>
<li>digicode : <a href="http://libreart.info/fr/contact">contactez‐nous</a>
</li>
<li>tél : +33 1 43 14 75 75</li>
<li>métros : M<sup>o</sup> 5 station <em>Bréguet Sabin</em>, ou M<sup>o</sup> 8 station <em>Chemin Vert</em> ou <em>Bastille</em>
</li>
<li>bus : ligne 20 ou 65, arrêt Chemin Vert</li>
<li>station Vélib : 11033, au 23 bd Richard Lenoir</li>
<li>site Web de FPH : <a href="http://www.fph.ch/rubrique70.html"><em>www.fph.ch</em></a>
</li>
</ul><p>Nous apprécierions d’avoir une idée du nombre de personnes qui prévoient de venir d’ailleurs. Donc, n’hésitez pas à nous envoyer au préalable un <a href="http://libreart.info/fr/contact">courriel</a> ou à laisser un message sous cette annonce.</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/soiree-de-creation-de-l-album-d-autocollants-du-libre-jeudi-15-decembre-2016-a-19-h-30-a-paris.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
JehanDavy DefaudNÿcoBenoît SibaudNils RatusznikOntologiahttps://linuxfr.org/nodes/110752/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/360752015-08-28T15:47:10+02:002015-08-28T18:33:34+02:00Typographie & logicielsLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#tour-dhorizon-des-logiciels">Tour d’horizon des logiciels</a><ul>
<li><a href="#la-garamond-une-police-qui-a-du-caract%C3%A8re">La Garamond, une police qui a du caractère</a></li>
<li><a href="#indesign-support-complet">InDesign, support complet</a></li>
<li>
<a href="#microsoft-office-version-r%C3%A9cente-indispensable">Microsoft Office, version récente indispensable</a><ul>
<li><a href="#word-2oo7">Word 2oo7</a></li>
<li><a href="#word-2o1o">Word 2o1o</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#libreoffice-la-bonne-surprise">LibreOffice, la bonne surprise</a></li>
<li><a href="#scribus-en-net-d%C3%A9faut">Scribus, en net défaut</a></li>
<li><a href="#latex-la-rolls-royce">LaTeX, la Rolls-Royce</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#et-le-web">Et le web ?</a></li>
</ul><p>Au départ ce devait être un journal. Mais je me suis dit « dommage de faire un truc sur la typo. sans la pratiquer », alors c’est devenu <a href="http://dl.free.fr/jxm5mMK5f">un PDF avec hyperliens</a>. Il n’est pas finalisé, mais est déjà très correct. Me connaissant j’en ai pour des mois pour lui apporter les perfectionnements nécessaires, alors je préfère en parler maintenant. Je mets ici une version légèrement remaniée de la partie finale du dossier, la plus susceptible d’intéresser le lectorat Linuxfr (le reste est une synthèse documentaire).</p>
<h2 id="tour-dhorizon-des-logiciels">Tour d’horizon des logiciels</h2>
<p>On pourrait penser qu’avec l’ordinateur, les possibilités illimités offertes et l’ancienneté des logiciels bureautiques, la typographie devrait être correctement traitée. Pourtant il n’en est rien, et il faut donc être attentif aux fonctionnalités disponibles. Il s’agira toujours de détails, mais c’est précisément ce genre de détails qui ruinent l’aspect professionnel d’un document; il ne sert à rien de prendre soin de la mise en page, si on ne dispose pas d’une minimum en typographie.</p>
<p>Le test est simple, il faut reproduire la phrase «Quel Test final?» afin de valider un ensemble de fonctionnalités. Les alternatives contextuelles servent à modifier le dessin d’un caractère en fonction de son environnement immédiat; ici la barre du Q doit passer sous le u. Le kerning est l’espacement entre caractères, ajusté non pas sur la base du caractère isolé, mais d’un couple; ainsi le e qui suit le T doit être légèrement déplacé à gauche afin de remplir l’espace laissé vacant en-dessous de la barre horizontale du T. Et enfin la présence de ligatures doit être assurée, les standards sont le minimum syndical, les plus rares permettront de rendre un texte à l’allure très soignée.</p>
<h3 id="la-garamond-une-police-qui-a-du-caractère">La Garamond, une police qui a du caractère</h3>
<p>À l’heure actuelle, on utilise surtout deux formats: TrueType Font, dépassé, et OpenType Font. On attend d’une police:</p>
<ul>
<li>outre l’esthétique du dessin des glyphes, l’homogénéité du style et le choix de la fonte en rapport avec le message écrit;</li>
<li>un kerning, ou crénage, correctement spécifié par le concepteur;</li>
<li>des ligatures, standards à minima;</li>
<li>des alternatives contextuelles;</li>
<li>au moins deux graisses (normal–regular et gras–bold) et une vraie italique, pas le résultat d’un déformation automatisée;</li>
<li>des petites capitales, car si on se contente de réduire les grandes capitales, on modifie la graisse de la fonte, donc le gris typographique; mais des graisses intermédiaires peuvent sauver la mise;</li>
<li>pour la même raison, les exposants et les indices devraient avoir leur propre dessin, plutôt qu’être le résultat d’un opération automatisée;</li>
<li>disposer de différentes fontes, applicables en fonction de la taille des caractères, car il faut affiner les traits des glyphes au fur et à mesure que leur taille augmente (optical size chez Adobe ou display, subhead, caption, etc.);</li>
<li>il faut savoir qu’il existe une version minuscule (utilisée ici), avec ses jambages, des chiffres arabes usuels, très utile dans un texte de fond.</li>
</ul><p>La <em>Garamond Premier</em> est une excellente police, avec une famille de fontes étendue et disposant de toutes les qualités. C’est une référence française, un temps éclipsée par des polices plus modernes, elle sort de l’ordinaire tout en restant traditionnelle, voir connote un certain luxe si toutes les ligatures et les alternatives sont en place (cf. collection la Pléiade). À contrario, je lui trouve un certain caractère, accusé par son âge, car elle me semble plus humaine que les didones, parce que moins raffinée en un sens. C’est cette tension entre deux aspects contradictoires qui me plaît.</p>
<h3 id="indesign-support-complet">InDesign, support complet</h3>
<p>Je me devais d’en parler étant donné que les outils Adobe, souvent associés aux Mac, sont très populaires parmi les graphistes et autres “créatifs”. Je me fie à la documentation… & on comprend mieux le succès d’Adobe, qui est aussi une fonderie numérique reconnue: support complet dès le début des années 2ooo; c’est durant cette période que la fonderie sort ses polices en version OpenType.</p>
<h3 id="microsoft-office-version-récente-indispensable">Microsoft Office, version récente indispensable</h3>
<p>Microsoft traîne quelques boulets avec la typographie; la fumeuse <em>Comic Sans</em> est une véritable catastrophe ambulante, l’<em>Arial</em> une vague copie de l’<em>Helvetica</em>. Il ne faut pas trop attendre d’une boite qui aura imposé sans effort un logiciel de traitement de texte d’une qualité pourtant médiocre. Même les dernières <em>Calibri</em> et <em>Cambria</em> ne me semblent pas très réussies: elles ont été manifestement et avant tout conçues pour l’informatique, pour mettre en avant la lisibilité sur écran avec le système ClearType; dans le détail, je les trouve très grossières. La <em>Garamond</em> livrée avec la suite de Microsoft ne déroge pas à la règle; elle ne supporte pas la comparaison avec la <em>Premier</em>; en fait, même la police libre <a href="http://www.georgduffner.at/ebgaramond/fr/index.html"><em>EB Garamond</em></a>, en cours de conception, me semble être de meilleure qualité.</p>
<h4 id="word-2oo7">Word 2oo7</h4>
<p>Il y a une case à cocher, intitulée crénage. Elle est désactivée par défaut; je suppose qu’il fallait assurer la compatibilité avec l’existant, car le crénage change la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chasse_%28typographie%29">chasse</a> et donc la mise en page d’un document. Il faut donc penser à bien l’activer. Il n’y a aucune ligature; c’est impardonnable, rédhibitoire.</p>
<h4 id="word-2o1o">Word 2o1o</h4>
<p>Ici on trouve un formulaire complet là où il n’y avait que le crénage: choix des ligatures, choix des variantes contextuelles, de la forme des chiffres, etc. ainsi que les variantes stylistiques (une fonctionnalité OpenType).</p>
<p>Microsoft aura tardé l’implémentation des fonctionnalités typographiques de base d’un traitement de texte. & comme beaucoup de version 2oo7 courront encore dans les rue pendant un bout de temps, il ne faudra pas s’attendre à un résultat correct dans un proche avenir. Un comble alors que l’OpenType a été initié par eux. Enfin, avec l’éternelle promesse faite aux utilisateurs de simplicité et pour ne pas le brusquer, nul doute que peu prendront la peine de respecter les règles les plus élémentaires de typographie en faisant la démarche de s’y initier et d’activer les options nécessaires à un rendu de qualité minimale.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7069782e746f696c652d6c696272652e6f72672f75706c6f61642f6f726967696e616c2f313434303736353830342e706e67/1440765804.png" alt="Microsoft Word exemple" title="Source : http://pix.toile-libre.org/upload/original/1440765804.png"><br><em>La Garamond premier et la Garamond made in Microsoft respectivement. Avec le formulaire de typographie avancée.</em></p>
<h3 id="libreoffice-la-bonne-surprise">LibreOffice, la bonne surprise</h3>
<p>Mon test utilise une version à jour, 4.4.4.3. La police est traitée de manière correcte et tout est automatique. Manque la ligature rare, à ajouter à la main. Pour ne pas commettre les mêmes erreurs que Microsoft, il faudrait en plus de ce résultat, permettre à l’utilisateur de s’initier à la typographie, par exemple en lui laissant le choix d’un style “lecture sur écran” avec la police DejaVu, et un autre pour l’impression avec une police plus adaptée.</p>
<p>Le support a toujours structuré l’écriture et son dessin, avec l’outil utilisé: chute de poterie, argile (à laquelle l’écriture cunéiforme s’adapte), gravure sur pierre, bois y compris vivant — il suffit d’observer les troncs en ville pour se rendre compte que l’usage a perduré… —, papyrus, parchemins, qui sont éventuellement assemblés en codex, papiers (de riz, torchon, bible…) et support numérique. Il n’y a donc pas de raisons de s’en abstraire et en fonction de la destination du document, son auteur devrait pouvoir sélectionner la mise en page et la police les plus adaptées. La technologie css le permet pour le web. Les suites bureautiques devraient offrir à leurs utilisateurs le choix de la finalité de leur document et proposer la typographie qui convient en conséquence.</p>
<h3 id="scribus-en-net-défaut">Scribus, en net défaut</h3>
<p>Scribus gère mal le format OpenType, par chance j’ai pu choper une version TrueType de la fonte. En conséquence, sauf le kerning rien n’est automatique: il faut ajouter les ligatures à la main, idem pour l’alternative contextuelle. Bref, c’est faisable pour des textes très courts, mais ça devient vite pénible car il faut chercher dans la table des caractères et insérer manuellement.</p>
<p>Ce logiciel phare de la pao libre, que j’apprécie par ailleurs, est une déception. Cependant, il semblerait qu’il y ait un <a href="http://www.scribus.net/scribusctl-project-started/">travail</a> en cours et allant dans le bon sens.</p>
<h3 id="latex-la-rolls-royce">LaTeX, la Rolls-Royce</h3>
<p>Ici je triche un peu; pour ne pas me prendre la tête j’utilise LyX; en backend c’est XeTeX qui est à la manœuvre, car c’est celui qui a fourni le meilleur support des polices OpenType. Avec la police de caractère par défaut (Computer Modern) et LaTeX standard, le kerning est bon, et la ligature standard est automatique. Il y a probablement moyen d’activer la ligature rare. Resterait l’alternative contextuelle à tester, mais comme ce n’est pas le but du test, je poursuis.</p>
<p>En passant à XeTeX et la Garamond Premier, l’alternative contextuelle est bien là; la ligature rare est, quant à elle, désactivée par défaut. Dommage qu’il n’y ait pas une option directement proposée dans l’interface. Il faut personnaliser le préambule.</p>
<blockquote>
<p>\usepackage{microtype}<br>
\usepackage{fontspec}<br>
\setmainfont[Mapping=tex-text,Style=Swash,Numbers={OldStyle,Proportional},Ligatures={Rare,Historic}]{Garamond Premier Pro}</p>
</blockquote>
<p>Attention! les deux fonctionnalités numbers sont utiles pour utiliser des nombres dans un texte: elles permettent le bas de casse et un crénage des chiffres. Pour un texte à dominante mathématique, il est plus discutable de les activer, à mon humble avis. Ici ce n’est qu’un exemple à adapter à vos propres goûts: par exemple swash produit de très belles capitales italiques (si disponibles dans la police), à utiliser avec modération.</p>
<h2 id="et-le-web">Et le web ?</h2>
<p>Pour le web, ça ne m’intéresse pas trop. Il faut dire qu’en terme de mise en page c’est une catastrophe. Mais j’ai été agréablement surpris que Firefox gère assez bien les polices OpenType (ligatures standards, alternatives contextuelles activées par défaut). Voici un <a href="http://blog.typekit.com/2014/02/05/kerning-on-the-web/">billet</a> qui peut servir de point de départ dans le domaine.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/nicolasg/journaux/typographie-logiciels.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
NicolasGhttps://linuxfr.org/nodes/106629/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/365912015-07-17T15:00:40+02:002015-07-17T16:13:04+02:00La Semaine du Libre 2015 à Brignoles (83) du lundi 20 juillet au dimanche 26 juilletLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>L’association GULLIVAR organise du lundi 20 juillet au dimanche 26 juillet 2015, une semaine d'activités consacrée au Logiciels Libre et composée d’ateliers divers.</p>
<p>Chaque jour de 10h00 à 21h30; Salle des Saints Anges, chemin de San Sumian à Brignoles.</p>
<p>Repas pris en commun vers 12h30 / 13h00, chacun(e) amenant un (ou plusieurs) plat(s) à partager.</p>
<p>Les ateliers commencent à 14h00 sauf ceux de lundi qui commence à 10h00 et à 17h00.</p>
<p>IMPORTANT : nous vous demandons de vous inscrire pour chaque atelier et/ou activité, cela nous permettra de connaître le nombre de participants et de vous informez des détails pratiques de chaque atelier. Pour cela écrivez-vous à l'adresse courriel <a href="mailto:gullivar@gullivar.org">gullivar@gullivar.org</a> en indiquant vos coordonnées (nom, prénom, adresse de Courriel [e-mail], numéro de téléphone mobile, choix du ou des ateliers) ou en remplissant le formulaire situé sur le site internet de GULLIVAR.</p>
<p>Libre participation aux frais. Programme susceptible de modifications de dernière minute.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://gullivar.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/94630">Site internet de GULLIVAR</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://www.openstreetmap.org/?mlat=43.40319&mlon=6.06157#map=15/43.4034/6.0616" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/94631">Pla d'accès à la salle des Saint Anges à Brignoles</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.facebook.com/brignoles.gullivar" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/94632">Page Facebook de GULLIVAR</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://twitter.com/AssoGullivar" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/94633">Compte Twitter de GULLIVAR</a></li></ul><div><p>Au programme :</p>
<ul>
<li>Lundi 20 juillet : Atelier Cartographie Libre avec OpenStreetMap à 10h00 et Atelier Scribus à 17h00.
<ul>
<li>Dès 10h00 : Atelier de cartographie collaborative animé par Jean Marie Dubosc & Olivier Griffet. Le matin vous participerez à la collecte de données sur le terrain à l’aide de votre smarphone avec l’application Mapillary et/ou OSM tracker installée ou de votre GPS, des field paper, sinon un simple carnet de notes peut aussi faire l’affaire !</li>
<li>L’après-midi, après une présentation du projet vous apprendrez à réaliser une carte de votre ville/village à l’aide de l’application en ligne ID ainsi qu’avec JOSM qui permet de travailler avec les images Bing, les données du cadastre et celles recueillies par votre Smartphone/GPS.</li>
<li>À 17h00 Yves Specht animera un atelier avec Scribus un logiciel de PAO. Thème de l'atelier : Réaliser une carte de visite.</li>
</ul>
</li>
<li>Mardi 21 juillet : Atelier Bureautique Libre Office Writer (équivalent Word) par Eric Rojas. Thème de l'atelier : Création d'un livret de Fables illustrées.</li>
<li>Mercredi 22 juillet : Atelier Bureautique Libre Office Calc (équivalent Exel) par Eric Rojas. Thème de l'atelier : Création d'une feuille de facturation évoluée avec toutes les données enregistrées.</li>
<li>Jeudi 23 juillet : Install party GNU/Linux Mageia 5; Ubuntu 14.04 LTS et autres distributions. Une journée complète pour tester, installer ou migrer vers une distribution Gnu/Linux récente sur votre ordinateur PC fixe ou PC portable.</li>
<li>Vendredi 24 juillet : Atelier retouche photo avec Gimp par Eric Rojas. Thème de l'atelier : Photomontages avec gestion de calques, des sélections et retouches colorimétriques.</li>
<li>Samedi 25 juillet : Atelier Programmation Python animé par Eric Rojas et Jérôme Décamps. Thème de l'atelier : Création d'un jeu 2D multijoueur en réseau avec Python : utilisation de la bibliothèque Python <a href="https://docs.python.org/2/library/socket.html">socket</a> pour les communications réseau et de Pygame pour l'affichage graphique et le son.</li>
<li>Dimanche 26 Juillet : Jeux libres (LAN Party) en réseau. Venez jouer avec le jeu 2D développé le veille et découvrir les jeux en réseau libres sous Linux : Tworld, nexuiz, Openarena, etc…</li>
</ul></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/la-semaine-du-libre-2015-a-brignoles-83-du-lundi-20-juillet-au-dimanche-26-juillet.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
Olivier GRIFFETBenoît SibaudFlorent Zarapalm123Nÿcohttps://linuxfr.org/nodes/106327/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/359732015-07-06T18:14:40+02:002015-07-06T18:14:40+02:00Atelier de création de l'album autocollant du Libre, demain aux RMLLLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Salut à tous,</p>
<p>Demain <a href="https://2015.rmll.info/creation-graphique-et-multimedia?lang=fr">aux RMLLs, de 11h et pendant tout l'après-midi</a>, nous organisons le second <a href="//linuxfr.org/news/atelier-de-creation-de-l-album-autocollants-du-libre-a-l-ubuntu-party-de-paris-les-30-et-31-mai-2015">atelier de création de l'album autocollant des libristes</a> (d'après l'<a href="//linuxfr.org/news/projet-d-album-d-autocollants-style-panini-d-assos-et-projets-libristes-pour-geeks-libristes">idée originelle de LDN</a>).<br>
À 10h35, je présenterai rapidement le projet en 5 minutes dans la salle de conférence 101 de l’<a href="https://2015.rmll.info/les-lieux">antenne universitaire de l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV)</a> à Beauvais.</p>
<p>L'organisation des RMLLs réserve une salle de graphisme pour tout l'après midi du 7.</p>
<p>Nous (l'association LILA) présenterons en particulier <a href="http://www.scribus.net/">Scribus</a> lors de cet atelier, avec un cas pratique (créer l'album autocollant), mais on pourra aussi discuter de graphisme en général. N'hésitez pas à venir avec vos questions.</p>
<p><a href="//linuxfr.org/news/atelier-de-creation-de-l-album-autocollants-du-libre-a-l-ubuntu-party-de-paris-les-30-et-31-mai-2015">Pour en savoir plus sur le concept de l'atelier, lire la précédente news »</a></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/jehan/journaux/atelier-de-creation-de-l-album-autocollant-du-libre-demain-aux-rmll.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
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