Journal Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Licence CC By‑SA.
30
5
fév.
2014

John Walker, journaliste spécialisé dans le jeu vidéo a récemment mis les pieds dans le plat en publiant un long article exprimant son souhait que les jeux entrent plus vite dans le domaine public : Why Games Should Enter The Public Domain

Ceci permettrait de sauver des jeux de l'oubli, d'inspirer de nouvelles création et de sécuriser juridiquement les vieux jeux et les abandonwares.

L'article a été traduit par Framasoft sur Romaine Lubrique : Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public

Extrait :

Pourquoi donc une personne aurait-elle le droit de gagner de l’argent sur une chose réalisée il y a plus de cinquante ans ? Dans quels autres domaines considère-t-on ce ce même principe comme acquis ? Si un policier demandait à continuer d’être payé pour avoir capturé un certain criminel notoire il y a trente-cinq ans, on lui demanderait de sortir de la salle et d’arrêter de faire l’idiot. « Mais le prisonnier est toujours en prison ! » pleurnicherait-il, en sortant du commissariat, les poches vides de n’avoir rien fait d’autre comme travail au cours de ces trente-cinq dernières années, et se demandant pourquoi il ne vit toujours pas dans un château en Espagne pour ce fait de gloire.

Et que dire de l’électricien qui a installé l’éclairage dans votre maison. Il va alors vous demander une taxe à chaque fois que vous allumez la lumière. C’est normal, c’est comme ça. Vous devez la payer, parce qu’il en a toujours été ainsi, aussi loin que vous vous en souvenez. Vous ne voulez tout de même pas qu’il passe sa vie à installer des lumières dans d’autres maisons ? Et les redevances du chirurgien sur ce cœur qu’il a opéré ? Le système est fait ainsi. Pourquoi est-ce qu’il ne serait pas payé à chaque fois que vous l’utilisez ?

Alors, pourquoi est-ce qu’un chanteur a le droit de tirer profit d’un enregistrement effectué il y a plus de trente-cinq ans ? La réponse sibylline « parce que c’est sa chanson » ne suffit pas. « Mais créer cette chanson a pu prendre des années ! » non plus. En effet notre policier a perdu des années à enquêter sur les crimes avant qu’il n’attrape ce sale criminel ! L’électricien doit étudier pendant des années afin de devenir assez compétent pour installer l’éclairage. Le médecin a perdu sept années dans une faculté… Imaginez si ce conditionnement des industries culturelles que nous acceptons tous était accepté ailleurs, le chaos qui en résulterait serait extraordinaire. Prenons la revendication de Broussard, cité plus haut, qui stipule que « les créateurs ont le droit d’être rémunérées indéfiniment pour leur travail » et changez « créateurs » par n’importe quel autre métier : dentistes, professeurs, bibliothécaires, paléontologues… Ça commence à sembler assez ridicule.

  • # Comparaison foireuse

    Posté par  . Évalué à 6.

    Je ne comprends pas du tout l'idée de la comparaison avec le policier, l'électricien, le chirurgien…

    Les jeux vidéos, tout comme la musique, une fois qu'on les as acheté on peut y jouer à vie sans verser un centime à l'éditeur (à l'exception des jeux à abonnement, mais on paye un alors un service continu). Même chose pour l'électricien, on paye le service et le matériel qu'il pose chez nous, puis on peut l'utiliser à vie.

    Passer un jeu dans le domaine public revient à dire, si on veut utiliser la comparaison foireuse : l'électricien fait payer l'installation de l'éclairage chez ses clients pendant quelques années, puis un jour l'installation de l'éclairage chez quelqu'un devient un acte considéré comme gratuit, il doit donc continuer à poser des gaines et des interrupteurs (chez vous ou chez les autres) mais il ne facture rien ! Complètement absurde, on ne peut pas comparer.

    Faire passer les œuvres dans le domaine public, c'est très une bonne chose, que ce temps soit réduit est peut-être aussi très bien (je n'y ai pas réfléchi et je n'ai pas les chiffres de la santé économique de tout les acteurs du secteur pour me faire une idée) mais expliquez pourquoi en utilisant des choses qui font sens !

    • [^] # Re: Comparaison foireuse

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 05 février 2014 à 11:34.

      " il doit donc continuer à poser des gaines et des interrupteurs (chez vous ou chez les autres) mais il ne facture rien ! Complètement absurde, on ne peut pas comparer."

      C'est ta comparaison qui est absurde. L'électricien doit fournir un travail pour les nouvelles installations, ce n'est pas le cas de nouvelle vente de licence de jeu.

      Le "travail" d'un créateur de jeu vidéo est de codé/dessiner/composer. Il est payé pour ça, l'éditeur étant payé par les ventes. Mais l'auteur ne touche rien dans le future.

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Comparaison foireuse

        Posté par  . Évalué à 3.

        Non, le problème dans cette comparaison est que c'est deux métiers complètement différent et que l'on ne peut tout simplement pas faire de comparaison.

        Lorsque j'achète un jeu, en tant que consommateur, j'achète un bien. J'en profite ensuite comme bon me semble. De la même façon que je paye une chaise pour m'assoir dessus. Il est pour moi normal d'avoir à payer pour recevoir ce service.

        Le problème que tu soulèves est que chaque chaise nécessite du temps, des matières premières et de l'énergie à fabriquer. Oui, c'est vrai. Mais la chaise a aussi nécessité un effort de R&D pour la concevoir. Et que je sache on n'exige pas des industriels qu'ils baissent leur prix au simple coût de production après quelques années de commercialisation, ils continuent à faire de la marge, même sur un produit où il n'y a plus aucune R&D.

        Même chose pour l'électricien, il a du apprendre son métier, et quand tu le payes, tu ne fais pas que rembourser les matériaux et son temps, et lorsqu'il a enfin amorti le coût de sa formation, tu n'exiges pas de lui qu'il supprime complètement sa marge.

        Donc si tu tiens à faire cette comparaison, et bien on va à l'encontre de l'idée de domaine public, chaque fois que tu payes un bien/service celui qui te le vends fais une marge. On ne peut juste pas comparer un métier de service comme celui d'un électricien avec un métier tel que la distribution de jeux vidéo.

        Quand j'achète un jeu, aussi vieux qu'il soit, je paye un service, celui de pouvoir y jouer après achat mais aussi celui de m'avoir permis de l'acheter (support physique ou serveur pour héberger le fichier + frais de la boutique d'achat) et en plus je paye, comme dans toute chose, la marge. Sans la présence de cette marge le distributeur n'aurait aucun intérêt à continuer à me le vendre.

        On arrive donc au cas des abandonwares, ceux qui ne sont pas dans le domaine public mais qu'on ne trouve plus à l'achat. C'est triste, c'est vrai. Mais c'est la même chose avec la jolie chaise que ma tante avait acheté chez Ikéa il y a 10 ans et qu'ils ne vendent plus.

        • [^] # Re: Comparaison foireuse

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Tu peux revendre une chaise sans personne ne trouve rien à dire. Si un serveur de drm tombe en panne, ta chaise est toujours utile. Tu ne dupliques pas ta chaise à cout nul.

          "Quand j'achète un jeu, aussi vieux qu'il soit, je paye un service, celui de pouvoir y jouer après achat mais aussi celui de m'avoir permis de l'acheter (support physique ou serveur pour héberger le fichier + frais de la boutique d'achat) et en plus je paye, comme dans toute chose, la marge. Sans la présence de cette marge le distributeur n'aurait aucun intérêt à continuer à me le vendre."

          En quoi la présence ou non de copyright a une quelconque influence sur le fait de payer les frais d'un magasin? Cela n'a rien à voir et l'article en parle d'ailleurs. Si le copyright tombe, cela n’empêche pas de continuer de faire de l'argent, ou que d'autre en fasse pour rémunérer un magasin.

          D'ailleurs, je trouve qu'un éditeur de musique détient une sorte de monopole sur la distribution d'une chanson. Il n'y a pas de concurrence. On ne change pas de disque, car on trouve un album trop chère. Je trouve que le refus de vente devrait s'appliquer plus souvent. Par exemple, j'ai trouvé dingue que les vendeurs de mp3 doivent payer des centaines de k€ pour avoir l'accès au catalogue des majors ! Ils sont d'ailleurs idiot d'avoir créer les monstres qui vont leur dicter leur marge, au lieu d'avoir créer une myriade de disquaire en ligne spécialisé.

          "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Comparaison foireuse

          Posté par  . Évalué à 1.

          Lorsque j'achète un jeu, en tant que consommateur, j'achète un bien. J'en profite ensuite comme bon me semble.

          Justement, non.
          Tu n'achètes que le droit de l'utiliser, dans un cadre très précis.

          Tu as le droit d'acheter un logiciel, bien sûr, mais c'est nettement plus coûteux, et la, tu deviens l'ayant droit. Sauf en France, ou l'auteur garde le droit moral dans le cas d'une oeuvre d'art, mais c'est une autre histoire.

          A noter, pour reprendre la comparaison des bâtiments, que tu n'as pas le droit de modifier l'apparence visuelle d'un bâtiment si l'architecte l'a déposé. Alors, certes, pour les particuliers et les petits ouvrages genre maison de base, ça se fait pas, mais pour les bâtiment type salle de sport, école, collèges, etc, si. Mon père à déjà eu son lot de problème à ce sujet: il travaille en tant que directeur des services techniques d'une ville, et est régulièrement confronté aux architectes, justement.
          Pas le droit de modifier les plans ni le bâtiment si l'apparence s'en trouve changée, généralement. Et généralement, ces mêmes architectes semblent n'en avoir absolument rien à foutre de la maintenance, tant que ça marche pendant 10 ans…
          Le bâtiment et le logiciel ont décidément bien plus en commun qu'on ne le pense habituellement, pas vrai?

          Notez tout de même: dans le cas d'un appartement que l'on louerait, on à le droit de changer le papier peint. Dans le cas d'un logiciel, non. Et la, je parle de droit théorique: dans la pratique, personne ne viendra voir si j'ai modifié le titre de MS word pour le remplacer par ce bon vieux "hello world" si cher à mon cœur.
          Donc, oui, pour moi il y a un sacré problème au sujet de la propriété intellectuelle dans le logiciel. Autre point important: 95% des logiciels sont obsolètes beaucoup plus vite que 95% des bâtiments. Chiffres tirés du chapeau, bien entendu, mais l'idée est la ( si on omet les cabanes que font les enfants ;) ainsi que les script jetables que les dev font parfois ).

          • [^] # Re: Comparaison foireuse

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            "Le bâtiment et le logiciel ont décidément bien plus en commun qu'on ne le pense habituellement, pas vrai?"

            Je n'ai jamais compris pourquoi les collectivités étaient assez bête de ne pas préciser la cession de ce genre de droit dans les contrats. Les architectes ne sont pas en situation de monopole, il y a de la concurrence.

            "La première sécurité est la liberté"

            • [^] # Re: Comparaison foireuse

              Posté par  . Évalué à 1.

              Parce qu'il n'y a pas que la volonté de l'ingénieur en charge du projet, mais aussi des raisons politiques et traditionnelles, je suppose.
              Ceci dit, c'est une excellente question, je la poserai*. Je mets ça sur ma TODO list mentale :p

              *: je ne précise pas la date, ce serait dommage de me prendre un procès pour pub mensongère tandis que la, je peux la poser quand je serai mort héhé

      • [^] # Re: Comparaison foireuse

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Le "travail" d'un créateur de jeu vidéo est de codé/dessiner/composer. Il est payé pour ça, l'éditeur étant payé par les ventes. Mais l'auteur ne touche rien dans le future.

        donc si on suit la logique, si c'est indécent d'avoir une création qui n'est pas passée dans le domaine public au bout de 70 ans, ça le sera autant pour 50 ans, pour 10 ans, pour 1 an, pour 1 mois… Où se situe la limite ? Si on achète 1 jeu dès qu'il est sorti, on le duplique aussitôt et on le met en ligne, et l'éditeur (qui pourra également être l'auteur qui s'auto produit) aura touché les bénéfices d'une seule vente…

        « I approve of any development that makes it more difficult for governments and criminals to monopolize the use of force. » Eric Raymond

        • [^] # Re: Comparaison foireuse

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          La limite proposé est autour de 20 ans. L'idée est toujours que l'éditeur puisse se rémunérer "tout de suite".

          Le copyright très long sert surtout à interdire une concurrence à bas coup des nouvelles sorties des éditeurs. Si il y un marché pléthorique, c'est plus difficile d'imposer ses sorties.

          Le but est de créer de la rareté artificielle. Il suffit de voir les éditeurs de livre scolaire qui voulait interdire la diffusion gratuite des œuvres de molière, car c'était une vrai vache à lait pour eux.

          "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: Comparaison foireuse

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      C'est ta comparaison qui est foireuse. La théorie de l'auteur est que c'est le produit du travail qui passe dans le domaine public.

      Comme quand une société de voirie pose des câbles qui auront pour but d’être utilise par des services publics, en imaginant qu'elle en ait les droits d'exploitation exclusifs pendant une certaine durée (je sais pas si c'est le cas), il est normal qu’après cette période le public y ait un droit d’accès (je parle pas du prix, je parle bien de l’accès a la ressource). Il n'est dit nulle part que poser de nouveaux câbles devrait être gratuit.

      Pour comparer avec le chirurgien, lorsque celui-ci fait une opération, on n'imagine même pas qu'il soit le seul a pouvoir y toucher: si une complication arrive, il est normal que n'importe quel autre chirurgien puisse accéder au produit du travail. Même le patient devrait y avoir accès. Et encore une fois, ça ne veut pas dire qu'une opération future devra être gratuite, ou payante, ou que sais-je; c'est un autre problème.

      Le principe du domaine public, c'est juste de dire que j'ai le droit d'obtenir une copie de l’œuvre sans demander l'autorisation a qui que ce soit, c'est-a-dire qu'il n'y a pas besoin de licence pour profiter d'une œuvre. Ça n'a absolument rien a voir avec l'argent: l'application GMail sur Android est gratuite, mais tu n'as le droit de l'utiliser que parce que tu as obtenu une licence qui t'y autorise. A l’opposé, il est tout a fait possible de créer un produit dans le domaine public et de demander de l'argent pour le distribuer (de l'argent, pas une licence); c'est d'ailleurs ce qui risque très certainement d'arriver si des jeux passent dans le domaine public, j'imagine très bien que des plate-formes comme GOG vendront le jeu.

      Le domaine public a encore moins a voir avec le travail en lui-même, il ne parle que du produit du travail.

      C'est dingue cette obsession du gratuit.

      qui font sens

      AAAAAAAAAAAAAAAAARGH

      • [^] # Re: Comparaison foireuse

        Posté par  . Évalué à 2.

        qui font sens

        AAAAAAAAAAAAAAAAARGH

        Ça se dit pas, ça ?

        Je veux bien une source, j'ai pas trouvé.

        http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?Th=3&id=3499
        http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic32045-faire-sens.html

        • [^] # Re: Comparaison foireuse

          Posté par  . Évalué à 3.

          C'est le truc des informaticiens français tellement habitués aux choses qui « make sense » qu'ils en oublient leur langue maternelle et des québécois qui ont le syndrome de Stockholm.

          Please do not feed the trolls

          • [^] # Re: Comparaison foireuse

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Source ?

            On dit bien cela fait peur, cela fait effet, cela fait tâche, pourquoi pas cela fait sens ?

            De plus, l'expression semble être utilisée bien avant l'apparition des informatiens Français (cf les liens du commentaire auquel tu réponds).

          • [^] # Re: Comparaison foireuse

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            S'il n'y avait que ça comme affreux anglicisme : on voit quand même de plus en plus assumer une supposition, adresser puis fixer un problème, être confortable, demander une question, un raisonnement consistant, etc.

            • [^] # Re: Comparaison foireuse

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Moi, ces nouvelles expressions, je trouve çà juste fantastique :oP

            • [^] # Re: Comparaison foireuse

              Posté par  . Évalué à 3.

              Il faut pas non plus être plus francophone qu'un québécois. Les échanges entre les langues ont toujours étaient et seront toujours. On a un paquet d'arabismes et même le FN ne se permet d'y voir une invasion.

              Après oui certains de tes exemples sont assez mauvais dans le sens où ils n'ont pas de sens et qu'en plus la version français n'est pas plus moche (contrairement aux cas plus compliqués comme « scalability »). Je dis ça surtout pour le « être confortable », je ne vois pas comment dire autrement que mon siège est confortable… :)

              Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: Comparaison foireuse

                Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 10 février 2014 à 13:11.

                Certains disent

                si tu n'est pas confortable avec cette solution, on peut en envisager une autre

                par exemple.

                (Merci Zenitram pour la source, au fait).

                • [^] # Re: Comparaison foireuse

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Ouch… J'avais jamais entendu (ni lu) ça. Je suis tout à fait d'accord.

                  Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

  • # A côté de la plaque

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Et que dire de l’électricien qui a installé l’éclairage dans votre maison. (…)

    Tu es libre d'acheter une chanson à son auteur et la mettre ensuite dans le domaine public toi-même.
    L'auteur "oublie" juste dans ses argument la notion de division du coût.
    Donc poubelle, pas de lecture plus loin.

    PS : ça ne veut pas dire que je trouve la durée maximale de protections des oeuvres comme normal. Juste que cette "argumentation" donne l'effet inverse de celui sans doute désiré : comme la personne ne comprend pas la différence entre le paiement en une fois et celui en plusieurs fois, il ne peut être crédible et on en conclue que les défenseurs d'une période plus courte ou du "domaine public" n'ont pas assez de vrais arguments. Et c'est dommage, car en lisant entre les lignes l'article complet c'est plus correct genre "exprimer le souhait qu’un jeu entre dans le domaine public, disons vingt ans après publication (…)". Arrêtez cette comparaison foireusse avec un électricien à qui on paye la prestation complète en une fois, ça n'a rien à voir avec le problème des produits vendus avec comme modèle de vente la division des coûts entre les acheteurs!

    • [^] # Re: A côté de la plaque

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Posté par Zenitram

      Poubelle. Pas de lecture plus loin.

      • [^] # Re: A côté de la plaque

        Posté par  . Évalué à 10.

        Pourtant il a raison, il y a bien un biais dans l'argumentaire. On achète pas une musique (contrairement à ce que laisse penser le langage courant), mais une licence d'écoute. C'est ce qui permet de payer la musique pas chère. On dit souvent qu'un logiciel est libre une fois qu'il est payé, c'est pareil pour la musique. Si tu achète une chanson, tu en fait ce que tu veux puisque c'est toi qui a le copyright.

        Là où il y a un problème c'est la durée du copyright.

        Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: A côté de la plaque

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

          Ma boutade n'est pas sur le fond mais sur la forme. Tu admettras quand même que Zenitram est un peu culotté de dire qu'il ne lit pas l'article mais après, il va faire 50 commentaires dont celui auquel je réponds. Mais à propos de quoi puisqu'il ne lit pas l'article ? Donc, je fais comme lui, je vais me permettre de critiquer mais je ne vais pas lire ce qu'il écrit. Il ne m'en voudra donc pas. Il aurait pu expliquer ce que tu dis, calmement et ça serait sans doute mieux passé.

          • [^] # Re: A côté de la plaque

            Posté par  . Évalué à 4.

            Mais à propos de quoi puisqu'il ne lit pas l'article ?

            Il a expliqué pourquoi il s'est arrêté et n'as pas poursuivi la lecture (implictement du moins), en soulignant l'argument fallacieux de l'article qui sert en outre de base à quasiment tout le reste de l'article.

            En lisant ton commentaire, j'en en revanche que tu as appliqué la loi sauvage de "Zenitram = commentaire a ne pas lire", alors que son commentaire était tout a fait pertinent (comme la majorité des ses commentaires d'ailleurs, même si on est pas forcément d'accord avec lui).

            Donc, je fais comme lui,

            Si au moins t'était un minimum pertinent ou que tu amenais quelque chose au débat…

            • [^] # Re: A côté de la plaque

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à -1.

              son commentaire était tout a fait pertinent

              Tellement pertinent qu'à l'heure où j'écris, il est à 0. Comme quoi je ne dois pas être le seul à avoir réagi de cette façon.

              • [^] # Re: A côté de la plaque

                Posté par  . Évalué à 10.

                Il y a un indicateur de pertinence sur linuxfr ?!

                Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

        • [^] # Re: A côté de la plaque

          Posté par  . Évalué à 6.

          Je ne suis pas sur de comprendre le raisonnement qui conclut que l'auteur est à côté de la plaque.
          L'auteur ne dit pas que le JV ne fonctionne pas selon un fonctionnement par licence, il dit juste que si on applique à tout et n'importe quoi un fonctionnement par licence, on se rend compte que celui-ci n'est pas forcément judicieux. Il fait cela pour mettre en lumière le point qu'il veut mettre en avant, à savoir qu'une durée du copyright trop longue n'est pas quelque chose de raisonnable.
          Imagine devoir expliquer à un enfant pourquoi un copyright trop long est une mauvaise chose. Le plus simple et le plus pédagogique, c'est d'illustrer le fait qu'une rente n'est pas forcément une bonne chose en appliquant un système de rente là où il est évident que ce n'est pas une bonne chose. C'est ce que fait l'auteur, rien de plus.

        • [^] # Re: A côté de la plaque

          Posté par  . Évalué à 1.

          Si tu achète une chanson, tu en fait ce que tu veux puisque c'est toi qui a le copyright.

          Faux. Pas en France du moins, ou les œuvres d'art voient leur législation divisée en 2 parties: droit pécuniaire ( me rappèle plus le nom ) et droit moral.
          Le second incessible et à durée illimitée, incluant les altérations après plusieurs générations. La parodie, cependant, n'est pas affectée par le droit moral.

          Bon, je ne suis pas super précis, mais je ressort des choses que j'ai apprises il y a bien 5 ans maintenant en formation.

          • [^] # Re: A côté de la plaque

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Sauf que le droit moral, c'est du pipeau 90% de temps. Picasso aurait le droit de venir peindre ces toiles en blanc, mais le propriétaire a aussi le droit de demander un dédommagement (donc picasso devrait sortir les millions qu'a couté la toile).

            En général, on cite "Les colonnes de Buren" dont l'auteur à réussi à faire condamner la ville de Paris pour non entretien.

            "La première sécurité est la liberté"

  • # Si je comprends bien ...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Si je comprends bien l'argument, l'idée c'est que l'auteur d'un jeu vidéo, le musicien, le cinéaste, devraient donner leur œuvre après la toute première vente.

    L'argument de la baguette est stupide. Une musique et une baguette ça n'a rien à voir. Au pire, le seul rapprochement possible c'est en comparaison avec une logique de mécénat : quelqu'un paie le prix fort (très fort) pour la création de l'œuvre, et ensuite cette œuvre n'appartient qu'à lui ou est distribuée à tous gratuitement.

    Non, vraiment c'est stupide. "Le médecin fait 7 années d'études etc.". Certes, mais le médecin est salarié, et une opération c'est un acte (difficile), reproduit plusieurs fois dans la journée.

    Une musique ou un jeu, ce sont 1) des vraies compétences à apprendre (faut bien 7 années d'expérience pour faire un bon jeu) et 2) un produit TRÈS LONG à réaliser qu'il est impensable de vendre une seule fois à 30€.

    En revanche légiférer sur la période durant laquelle le produit peut-être vendu est une vraie question, mais ça n'est pas comparable aux service d'un électricien ou d'un médecin.

    • [^] # Re: Si je comprends bien ...

      Posté par  . Évalué à 4.

      "Le médecin fait 7 années d'études etc."

      C'est HS mais un docteur en médecine c'est entre 9 (généralistes) et 11 ans (spécialistes).
      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tudes_de_m%C3%A9decine_en_France

    • [^] # Re: Si je comprends bien ...

      Posté par  . Évalué à 6.

      Je n'ai pas compris la même chose en lisant le texte (par rapport à ton interprétation et celle de fravashyo).
      Dans la première partie, l'auteur explique bien qu'il n'a jamais prétendu que le créateur ne devait pas être payé. Et justement, il réagit au fait qu'on lui réponde par un faux dilemme: soit on paie à vie (voire plus), soit ça implique qu'on ne paie qu'un seul exemplaire.

      Dans le texte sur romaine lubrique, il est dit:

      J’ai dit, en ouverture de l’article en question, que cela me frustrait que les jeux vieux de plus de deux décennies ne soient pas dans le domaine public. Vingt ans est un nombre tout à fait arbitraire, bien qu’il semble avoir du sens dans le contexte de la durée de vie d’un jeu vidéo, mais cela peut tout autant être vingt-cinq ou trente ans.

      La limite se situe sans doute à un endroit raisonnable.
      Prétendre qu'un jeu doit aller dans le domaine public après un jour est évidemment stupide.
      Prétendre qu'un auteur doit être rémunérer à vie sans fournir de travail est tout aussi incohérent, cf. le raisonnement de l'auteur.
      Le texte explique le deuxième point, qui est souvent ignoré de la majorité des gens. Cela ne veut pas dire qu'il prétend que la bonne solution est le premier point.

      D'autant plus qu'il rajoute plus loin:

      Voici ce que je dis en fait : « les développeurs devraient être payés pour leur travail, et ensuite continuer à être payés pour ce même travail, encore et encore, sur les vingt années qui suivent, même s’ils ont arrêté tout travail lié à ce projet d’il y a plusieurs années. »

      En réalité, une solution raisonnable est, selon moi, de dire:
      Les arguments du deuxième point montrent qu'un jeu vidéo a un status spécial (celui de bien non-rival, dont l'usage n'implique aucun coût au créateur initial). Sur base de ça, on pourrait se dire qu'il faut que le jeu vidéo tombe dans le domaine public immédiatement. Mais cela, bien que ça soit cohérent avec la nature du jeu vidéo, pose d'autres problèmes pratiques. Du coup, on coupe la poire en deux et on choisit une limite raisonnable (et 20 ans est plus que raisonnable: un jeu sorti il y a 20 ans a été sorti à un prix qui correspond à un retour sur investissement sur quelques années (qui serait assez stupide pour faire le pari très risqué que le jeu redevienne à la mode ?))

      • [^] # Re: Si je comprends bien ...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -7. Dernière modification le 05 février 2014 à 13:22.

        Les arguments du deuxième point montrent qu'un jeu vidéo a un status spécial

        Quelle différence avec un livre, un film… Bref, n'importe quelle oeuvre?

        Le problème est surtout que l'auteur à commencé par un troll à la con, en comparant des pommes et des poires, et que du coup il est pris pour une personne qui n'a pas compris le soucis (même si après on voit qu'il y a un peu plus réfléchi, mais finalement pas trop, car il parle de "statut spécial" sur des oeuvres pas bien différentes dans la problématique que les autres oeuvres, jsute que c'est son domaine et que pour pas mal de monde, son domaine est toujours différent. ben non, cette problématique n'est absolument pas nouvelle)

        • [^] # Re: Si je comprends bien ...

          Posté par  . Évalué à 5.

          Quelle différence avec un livre, un film… Bref, n'importe quelle oeuvre?

          Qui prétend qu'il y a une différence ?
          L'auteur a écrit cet article en réaction aux réactions engendrées par une remarque dans un article traitant des jeux vidéos.
          S'il avait déclaré qlq chose de similaire dans un article concernant la musique, il aurait répondu en expliquant pourquoi la musique a un statut particulier.

          (cela dit, il y a quand même qlq différence: une recherche sur les mots "musique" et "film" dans l'article original montre que l'auteur en tient compte et les considère également comme membres de ce statut, avec juste des particularités un peu différentes qui impliquent des modalités différentes (par exemple, la date d'expiration du JV étant plus rapide, 20 ans peut être raisonnable pour un JV et pas pour un livre))

          Le problème est surtout que l'auteur à commencé par un troll à la con, en comparant des pommes et des poires

          Toute comparaison a évidemment ces limites, et le principal but est pédagogique. Là, la comparaison est faite pour illustrer le fait qu'en général, on trouve pas normal de payer pour quelque chose qui a déjà été payé. L'hypothèse de l'auteur, c'est que lors de la mise en vente, le cout à l'unité est calculé en tenant compte du fait qu'après 20 ans plus aucun jeu ne sera vendu (et que donc, après 20 ans, le JV a été payé). C'est une hypothèse très raisonnable.
          Maintenant, on pourrait dire: "un électricien doit porter un bleu de travail, et pas un créateur de jeux vidéos". Mais comme la différence ne porte pas sur le point que l'auteur veut illustrer avec sa comparaison, l'objection n'est pas très pertinente.

          car il parle de "statut spécial" sur des oeuvres pas bien différentes dans la problématique que les autres oeuvres

          Je ne vois pas trop où il dit ça. Il dit: "voici ma réponse concernant le JV, en particulier en tenant compte des spécificités des JV", il ne dit pas "les JV ont un statut particuliers qu'on ne retrouve nulle part ailleurs". Au contraire, il parle de la musique et des films lorsqu'il parle de la notion de propriété d'une idée.

  • # Les droits d'auteurs c'est complexe

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 05 février 2014 à 12:20.

    J'ai acheté Rayman en 1995 pour Playstation. c'est un jeu qui a 19 ans.

    Je trouverais ça normal de pouvoir jouer à Rayman en 2014 sur un émulateur. Ça semble acquis mais en fait non. Par exemple je ne peux pas le télécharger légalement (je n'ai plus de lecteur de CD sur mon PC).

    Est-ce normal que quelqu'un qui ne l'a pas acheté puisse y jouer gratuitement en 2015 ? Je trouve que non mais ça se discute. Et en 2025 ? Bha…

    Si on considère que tout Rayman tombe dans le domaine public après 20 ans, en 2015, ça veut dire que n'importe qui peut faire une copie avec les mêmes graphismes et la vendre en appelant ça "Rayman reborn"… Perso je trouverais ça anormal. Si on veut sauver les jeux de l'oublie en rendant légal les abandonware, il faudrait faire ça différemment qu'avec une élévation rapide de tout le bousin vers le domaine public.

    70 ans après la mort de l'auteur c'est trop long, je suis tout à fait d'accord. Mais ça ne se limite pas au jeu vidéo. Mon opinion est que ça devrait être plus court et qu'il faudrait payer une dîme tous les ans pour garder les droits d'exploitation d'une oeuvre. Comme ça si l'auteur/éditeur considère que ça n'a plus de valeur, et bien ça monte dans le domaine public.

    • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Si on considère que tout Rayman tombe dans le domaine public après 20 ans, en 2015, ça veut dire que n'importe qui peut faire une copie avec les mêmes graphismes et la vendre en appelant ça "Rayman reborn"… Perso je trouverais ça anormal.

      Pourquoi anormal? Le jeu est amorti, les auteurs doivent de renouveller aussi… Perso, je trouve normal qu'après 20 ans ce soit dans le domaine public (source inclus!), justement pour que les auteurs ne vivent pas d'une oeuvre qu'ils ont fait il y a 20 ans, mais qu'ils se réinventent. Et pas que pour les jeux vidéos, mais pour tout (musique, film…) Il faut avoir un modèle de développement en paiement du coût divisé entre les acheteurs, mais pas non plus que ça devienne juste une rente pour des gens qui ont rien fait.

      • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il faut avoir un modèle de développement en paiement du coût divisé entre les acheteurs

        Ça paraît compliqué pour les œuvres de l'esprit, non ? Vu que ce que chaque acheteur paie est censé baisser à chaque fois qu'il y a un nouvel acheteur. Ce qui n'est pas forcément le cas pour les objets physiques qui n'ont pas un coût marginal nul.

        • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Ça paraît compliqué pour les œuvres de l'esprit, non ?

          C'est pourtant ce qui se fait actuellement et depuis très longtemps.
          (un editeur/producteur/ce que tu veux met le fric pour produire, et vend x fois à y Euros, et en retire un bénéfice pendant z années. Le point de désaccord est sur la durée z où c'est aujourd'hui abusé)

          • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

            C'est Lawrence Lessig qui proposait de payer 1$ par an par œuvre pour avoir la protection du copyright. C'était un moyen de contrer le lobbying intense de disney qui a fait passé le limite de 70 à 90 ans après la mort de l'auteur, pour sauver Mickey. Donc, pour quelques oeuvres, des centaines de milliers disparaissent. Lessig disait qu'il y a avait moins de 2% des œuvres qui étaient exploité après 50 ans. Et parmi ces 98%, une grande parti allait disparaitre.

            "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

            Posté par  . Évalué à 1.

            C'est pourtant ce qui se fait actuellement et depuis très longtemps.
            (un editeur/producteur/ce que tu veux met le fric pour produire, et vend x fois à y Euros, et en retire un bénéfice pendant z années. Le point de désaccord est sur la durée z où c'est aujourd'hui abusé)

            Hein ? J'ai pas dû comprendre ce que tu disais dans ce cas.
            Quand tu dis "Il faut avoir un modèle de développement en paiement du coût divisé entre les acheteurs, mais pas non plus que ça devienne juste une rente pour des gens qui ont rien fait.", on en est loin actuellement, non ?

            • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

              On en est loin à cause de la durée du monopole (70 ans après la mort de l'auteur).
              Si elle redescend à un niveau correct (10 ou 20 ans après la sortie de l'oeuvre), on revient vers ce coût divisé par les acheteurs pour amortir l'oeuvre (charge au producteur de bien miser sur la variable prix, c'est son rôle) et non pas servir de rente qui ne veut plus rien dire.

              Le principe de la proctection des oeuvres comme fait aujourd'hui (hormis les DRM, autre histoire) n'est pas mauvaise en soit, c'est la durée sans cesse alongée qui pose problème.

              • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                Posté par  . Évalué à 1.

                On en est loin à cause de la durée du monopole (70 ans après la mort de l'auteur).
                Si elle redescend à un niveau correct (10 ou 20 ans après la sortie de l'oeuvre), on revient vers ce coût divisé par les acheteurs pour amortir l'oeuvre (charge au producteur de bien miser sur la variable prix, c'est son rôle) et non pas servir de rente qui ne veut plus rien dire.

                Ben pas vraiment. Ça resterait une rente pour les gens qui vendent le plus. Je suppose que pour eux, les coûts sont absorbés en quelques jours / semaines. Donc il y aura toujours une rente, mais c'est juste que tu en réduis la durée.

                Entendons nous bien : je trouve que l'évolution de la législation sur le droit d'auteur est délirante, et je pense qu'effectivement, il faudrait baisser la durée du monopole d'exploitation. En fait, je pense qu'on est d'accord, c'est juste que je trouvais bizarre ta formulation : ça me paraît difficile de dire qu'on puisse diviser le coût d'une oeuvre musicale (par exemple) entre tous ses acheteurs, puisque ça voudrait dire que plus il y a d'acheteurs, plus le prix tend vers zéro.

                Par contre, dire que "l'art" est un business comme un autre, avec ses investisseurs et ses retours sur investissement, là OK. De toute façon, c'est ce que veut l'industrie - le mot n'est pas choisi par hasard - du divertissement, il me semble.

                • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Ça resterait une rente pour les gens qui vendent le plus.

                  Ben non : c'est une rémunération du risque pris. Et ça, c'est normal.
                  Sans compter que le gain d'un succès compensera les pertes des non succès.

                  ça me paraît difficile de dire qu'on puisse diviser le coût d'une oeuvre musicale (par exemple) entre tous ses acheteurs, puisque ça voudrait dire que plus il y a d'acheteurs, plus le prix tend vers zéro.

                  C'est le principe général. Ensuite, en pratique, il faut laisser le risque (gros gain ou grosse perte). Et donc c'est le vendeur qui vise (coût, nombre de vente ciblée, prix de vente…), sinon impossible de démarrer la pompe (le premier acheteur paye plein pot et ensuite il est peut-être remboursé?)

                  On s'était peut-être mal compris sur la première formulation.

                  De toute façon, c'est ce que veut l'industrie - le mot n'est pas choisi par hasard - du divertissement, il me semble.

                  Mais c'est ce que veulent les gens aussi, avec juste quelques personnes qui parlent de "culture c'est différent bla bla bla" pour que les autres leur payent leur divertissement par la loi…

                  • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    On s'était peut-être mal compris sur la première formulation.

                    Oui, je pense que c'est ça, vu que je suis d'accord avec tes autres posts.

                  • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Ben non : c'est une rémunération du risque pris. Et ça, c'est normal.

                    En quoi c'est normal ?
                    Si j'ai deux modèles économiques: un qui implique que je prenne des risques, et un qui permet d'éviter la prise de risque pour arriver au même résultat, dans une société idéale, c'est le deuxième modèle qui devrait être mis en avant (et donc le premier devrait être en moyenne moins rentable: la prise de risque ne devrait pas être compensée).

                    Je ne trouve pas ça "normal", car en pratique, c'est bel et bien foireux, mais juste le résultat d'une idéologie qui a prétendu que c'était normal (parce qu'évidemment, investir 1000euros quand on a 5000euros sur son compte n'est pas le même risque que d'investir 1000euros quand on a 1'000'000euros, tandis que l'évaluation de la prise de risque via offre et demande dépend du montant moyen des comptes des investisseurs (et donc, cela favorise les gros comptes)).

                    • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

                      Et gagner 1000€ de plus quand on a 5000€ n'est pas la même chose que gagner 1000€ de plus quand on a 1'000'000€, et donc?
                      Bref, tu n'argumes rien, à part juste montrer que tu n'aimes pas un modèle juste par principe… Et surtout sans rien proposer comme alternative, sans doute pour pas qu'on en rigole…

                      • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                        Posté par  . Évalué à 6.

                        Et gagner 1000€ de plus quand on a 5000€ n'est pas la même chose que gagner 1000€ de plus quand on a 1'000'000€, et donc?

                        Je n'ai jamais dit le contraire. Mais dans le premier cas, on a un pari à grosse perte et à gros gain, tandis que dans le second cas, on a un pari à petite perte et à petit gain.
                        Donc, le deuxième cas est plus confortable: les gros comptes sont donc favorisés.
                        (de la même manière, penses-tu que si qlq'un accepte de perdre 5€ sur "face" contre gagner 6€ sur "pile", cela veut dire qu'il va accepter de perdre 5000€ sur "face" contre gagner 6000€ sur "pile" ? À espérance mathématique égale, plus on monte dans le risque, plus le joueur va refuser de parier)

                        Par ailleurs, le risque évalué par les investisseurs n'est pas basé sur l'espérance mathématique, mais sur la comparaison entre leur niveau de vie en cas de perte ou de gain.
                        (c'est par exemple illustré par le paradoxe de Saint-Pétersbourg: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Saint-P%C3%A9tersbourg )

                        Bref, tu n'argumes rien,

                        Je ne savais pas ce que j’espérais en parlant avec toi. Évidemment que "je n'argumente pas" (pourtant, tu réponds à un argument), aucun argument qui ne va pas dans ton sens ne peut être selon toi considéré comme un argument (le pire, c'est que tu y crois vraiment).

                        Personnellement, je reconnais que mes considérations sur les "bonnes" solutions sont fortement influencés par mon idéologie (et c'est normal: ma vision du monde idéal est justement ce qui définit mon idéologie).
                        Je réagissais juste sur le "c'est normal", qui donnait l'impression que tu étais inconscient que le fait que tu trouves ça normal n'implique pas que c'est forcément normal (et qui donne aussi l'impression que ça a été considéré comme "allant de soi", alors que non, ça ne va pas de soi, à moins d'avoir pris pour argent comptant le discours de certains).

          • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

            Posté par  . Évalué à 0.

            "_Il faut avoir un modèle de développement en paiement du coût divisé entre les acheteurs_" : Tout à fait et ce sera bientôt possible avec le Partage Marchand. Voir le billet : Domaine public, rétribution équitable et œuvres à prix presque nul :)

            Menbiens

      • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

        Anormal car les créateurs (enfin, les gens qui ont les droits) ont continués pendant ces 20 ans à promouvoir la marque et à produire des jeux.

        Je trouve ça normal de pouvoir protéger une marque tant qu'elle est exploitée. Et 20 ans n'est pas si long que ça, c'est l'âge de Warcraft.
        Si un éditeur sortait aujourd'hui un jeu "Warcraft Univers" dans lequel des humains et des orcs se tapent dessus, je trouverais ça anormal. Ça serait une tentative de profiter de la popularité de World of Warcraft…

        Une solution serait de légaliser uniquement les exploitations non-marchandes d'une œuvre (comme certain aimerait faire pour la musique). Mais bon faut définir ce que c'est "non marchand".

        • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

          Posté par  . Évalué à 5.

          Tu confonds droit d'auteur et droit des marques.

          Je pense que tu n'as jamais joué avec Warcraft premier du nom. Parce que mis à par le nom et certains personnages (qui n'ont pas été inventés par Warcraft : Orcs, humains, ogres, etc.), rien à voir.

          Pour y avoir rejoué récemment, c'est très frustrant.

          Par exemple, dans le premier Warcraft, on ne pouvait même pas sélectionner plusieurs unités à la souris (on peut avec la touche ctrl, mais c'est laborieux), on peut dans le 2 ceci dit.

          C'est le genre de chose qu'on pourrait aujourd'hui facilement corriger.

          Si seulement le code était libéré…

          • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Si tu trouve Warcraft frustrant, je te conseille de ne pas rejouer à Dune 2 :)

            (j'ai beaucoup joué à ces 2 jeux)

          • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 07 février 2014 à 13:49.

            C'est le genre de chose qu'on pourrait aujourd'hui facilement corriger.

            Wow (sic!), ça me dépasse complètement que quelqu'un ai l’idée de vouloir "corriger" une oeuvre de la sorte.
            Est-ce que tu voudrais aussi que l'on "corrige" les perspectives foireuses des tableaux du moyen-age? Ca n'a aucun sens.

            Oui l’ergonomie de Warcraft 1 est catastrophique, mais ça fait partie de l'oeuvre originale, c'est l’ergonomie qui va avec son époque, comme les graphismes (il faudrait "corriger" ça aussi, avec de la 3d et des shaders a gogo?).

            Un jeu vidéo n'est pas un logiciel comme un autre, c'est une oeuvre, produit d'un ou de plusieurs auteur, témoins aussi d'une époque.

            En plus les modifications que tu suggères modifient profondément le gameplay…

            Ps: en fait je ne dis pas que tu ne devrais pas avoir le droit d'avoir accès aux sources de Warcraft 1 et de faire ces modifications, je dirais juste que ton fork ne devrait jamais s'appeler "Warcraft 1" , et je n'utiliserais jamais ta branche…

            • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              je dirais juste que ton fork ne devrait jamais s'appeler "Warcraft 1"

              Tu veux dire, appliquer le droit des marques tel qu'il existe déjà ?

              • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Oui oui.

                Mais quand on me dit "corriger Warcraft", je comprends quelque chose de semblable a ce qui est arrive a Star War, qui a ete massacre par George Lucas au fil des annees, en empechant ceux qui le voulait d'avoir acces a l'oeuvre original, justement parce qu'il avait les droits sur la marque. C'est fou de se dire que maintenant, j'ai espoir que Diney change tout ca… Triste epoque…

        • [^] # Re: Les droits d'auteurs c'est complexe

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Si un éditeur sortait aujourd'hui un jeu "Warcraft Univers"

          Droit des marques, rien à voir avec le sujet.
          Essaye de joueur au arcraft dil y a 20 ans et voit la différence, voit de quoi on parle.

          dans lequel des humains et des orcs se tapent dessus

          Warcraft n'a pas inventé le concept humains vs orcs.

          Mais bon faut définir ce que c'est "non marchand".

          Donc mort car c'est un truc impossible. Désolé, mais en plus je ne vois pas pourquoi le "non marchand" auraient plus de droits.

  • # droits

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Pour le parallèle entre l'électricien et la création musicale, l'électricien cède le droit d'utilisation de l'installation qu'il a créée, à la personne qui l'a payé pour cela, ce n'est pas pareil que par exemple la location d'une rampe électrique pour quelques mois.

    Si le créateur de musique cède ses droits par exemple à un hotel, un réalisateur de film etc, ces derniers disposent de la musique de la même manière qu'ils disposeraient d'un réseau électrique.

    À la rigueur on pourrait plus comparer la prestation d'un saltimbanque, d'un comédien, d'un prestidigitateur, employé par des particuliers pour une fête, et dont on devrait pouvoir rediffuser la vidéo l'événement sur internet (sauf si l'artiste a mis des restrictions d'usage dans le contrat).

    Bref, les arguments avancés par le journaliste sont assez fallacieux.

    « I approve of any development that makes it more difficult for governments and criminals to monopolize the use of force. » Eric Raymond

    • [^] # Re: droits

      Posté par  . Évalué à 3.

      L'électricien ne cède pas des droits d'utilisation sur l'installation, il a cédé l'entièreté de l'installation au client après paiement intégral de la facture. Le client possède le matériel (câbles, prises, tableaux électriques, ampoules, etc.). Le client peut modifier, démonter, améliorer son installation, l'électricien n'a rien à dire.

      Bref, on ne peut pas faire de parallèle à mon avis.

  • # Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

    Posté par  . Évalué à 8.

    Contrairement à la musique ou aux films, un jeu vidéo me semble un peu plus complexe à conserver dans le temps. Notamment parce que si personne n'en rachète les droits après la mort de ses créateurs, les sources disparaissent.

    Pour la musique, tu arrives toujours à retrouver un vinyle, une partition, des paroles. Ça se conserve assez facilement, ça n'a pas nécessairement besoin d'évoluer dans le temps pour rester exploitable.
    Pour les films c'est un peu moins vrai, les pellicules s’abîmant avec le temps. Mais en général on arrive assez bien à en conserver une ou plusieurs sources exploitables, on en trouve des copies.

    Pour les jeux vidéos… à ma connaissance, il n'y a pas eu autant de réflexion sur leur conservation. Notamment parce que le jeu vidéo n'est pas bien reconnu comme étant un produit culturel. Et souvent, les sources d'un jeu se perdent, en effet, on n'en trouve que très peu de copies.
    Je pense par exemple aux sources de Prince of Persia qui aurait pu disparaître si son auteur ne les avaient pas retrouvé : http://www.numerama.com/magazine/22362-le-code-source-de-prince-of-persia-de-1989-publie-sur-github.html

    De plus, il est parfois difficile d'exploiter les sources d'un jeu particulièrement ancien, il faut parfois trouver le matos pour arriver à les lire selon leur support.

    Et donc, si les jeux devraient entrer dans le domaine public, c'est bien pour mieux assurer leur conservation.
    Pas besoin de faire des comparaisons foireuses pour comprendre ça.

    • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 05 février 2014 à 13:25.

      Et donc, si les jeux devraient entrer dans le domaine public, c'est bien pour mieux assurer leur conservation.

      Mauvais argument : on te répond facilement que tu n'as pas besoin de domaine public pour ça, tu peux aussi demander à la Bibliothèque Nationale de France de stocker le code source.
      et quel différence entre "jeux" et "film"? Le tout est d'avoir le code source quelque part car il est caché par rapport à un film par exemple, mais il n'a pas besoin d'être dans le domaine public pour être conservé (il peut être livré sous licence "interdit de tout faire c'est juste pour pas le perdre", mais bon on ne fournit pas non plus les rushes des films et on peut aussi faire un émulateur, bref finalement pas grande différence).

      • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Pas besoin de domaine public, mais ça aiderait énormément. D'ailleurs je te rétorquerais tout aussi facilement que vu que c'est la crise, ya plus d'argent pour mettre ça a la BNF.

        il peut être livré sous licence "interdit de tout faire c'est juste pour pas le perdre"

        Tu remarqueras que c'est exactement le cas de Prince of Persia sur Github. Extraits du README:

        […] if we hadn't, it might have been lost for all time […] Please understand that this does NOT constitute a grant of rights of any kind in Prince of Persia

      • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 05 février 2014 à 14:12.

        Pour la différence films / jeux, elle vient du fait qu'un film est souvent copié : pour envoie dans diverses salles, etc. On a ainsi pu récupérer plusieurs copie du voyage dans la Lune de Méliès, dans des états divers et dans différents lieux.
        Pour un jeu ce n'est pas le cas, il est rare que le code source soit dupliqué et stocké en plusieurs endroits.
        Voir l'exemple de Prince of Persia, où apparemment il n'y avait qu'une seule copie du code original avant qu'il ne soit mis sur github.

        et quel différence entre "jeux" et "film"?
        

        Pour les sources d'un jeu tu as l'intelligence qu'il y a avec : tout est dans le code. Pour un film ce n'est pas le cas.. la pellicule ne suffit pas à comprendre comment il a été fait, ça ne te permet pas d'avoir le comment des effets spéciaux (fait à la main ou par ordinateur), tu n'as pas la recette pour le reproduire.

        • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Pour la différence films / jeux, elle vient du fait qu'un film est souvent copié

          Comme un jeu donc (copié à des milliosn d'exemplaires parfois)
          Le code source d'un jeu, c'est comme les rushes d'un film (stockés à un endroit).
          Ton jeu, tu seras toujours capable de le faire tourner sur un émulateur de l'environnement, comme pour un film qui est dans un format précis…

          Bref, la différentiation ne tient pas bien longtemps à l'étude…

          Pour les sources d'un jeu tu as l'intelligence qu'il y a avec : tout est dans le code.

          Lui même dans le binaire, que tu peux toujours faire tourner sur un émulateur.

          la pellicule ne suffit pas à comprendre comment il a été fait, ça ne te permet pas d'avoir le comment des effets spéciaux (fait à la main ou par ordinateur), tu n'as pas la recette pour le reproduire.

          Euh… La tu dis justement que la pellicule ne suffit pas, comme pour le jeu, donc pas de différence…

          • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

            Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 05 février 2014 à 14:44.

            Je te donne raison :-)

            Mais corrige moi si j'ai mal compris : tu sembles te contredire :

            Quand je dis : "Pour les sources d'un jeu tu as l'intelligence qu'il y a avec : tout est dans le code."
            Tu me réponds : "Lui même dans le binaire, que tu peux toujours faire tourner sur un émulateur."
            Mais après tu me dis : "Euh… La tu dis justement que la pellicule ne suffit pas, comme pour le jeu, donc pas de différence…"

            Tu me démontres que le binaire suffit pour le jeu, me rappelle que la pellicule ne suffit pas pour un film, et tu conclues qu'il n'y a donc pas de différence entre les deux O_o
            J'ai dû rater une subtilité dans ton raisonnement.

            • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              J'ai dû rater une subtilité dans ton raisonnement.

              1/ Je voulais reprendre ta logique et l'appliquer aux autres choses
              2/ Il manque clairement des choses sans le code sources (comme sans les rushes), comme la facilité de modifier (bref, le libre), mais c'est hors sujet par rapport aux arguments avancés genre la conservation. Je souhaite surtout montrer que les arguments avancés n'ont rien à voir avec la conclusion des gens qui les sortent (ce qui n'enlève aucunement l'interêt d'avoir les sources de n'importe quelle oeuvre).

          • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            Ton jeu, tu seras toujours capable de le faire tourner sur un émulateur de l'environnement

            Ce n'est pas du tout évident:

            • certains hardwares sont un cauchemar à émuler.
            • certains jeux se basent sur des hacks de ces hardwares.
            • il faut parfois un périphérique spécial.
            • les kits de développements et la documentation peuvent être hors de prix ou tout simplement perdus.

            Essaye un peu des jeux Amiga, Atari ST ou des jeux d'arcade, tu verras que si les développeurs passionnés font souvent des miracles, il y a un grand nombre de jeux dont l'émulation n'est pas possible.

            Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

        Posté par  . Évalué à 6.

        tu n'as pas besoin de domaine public pour ça, tu peux aussi demander à la Bibliothèque Nationale de France de stocker le code source.

        Mais bien sûr.

        On va stoker ça à la BNF (donc avec nous impôts) gratuitement et sans contrepartie (domaine public).

        Et le cul de la crémière aussi ?

        • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          C'est déjà le cas pour les livres, et il me semble que c'est pareil pour les films mais au CNC.

          "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          On va stoker ça à la BNF (donc avec nous impôts) gratuitement et sans contrepartie (domaine public).

          Ben … oui. Nos impôts servent a financer les projets de société. Conserver la culture passée est un projet de société fondamental. Je vois pas ce qu'il y a d'incroyable a faire ça.

          Tu voudrais que nos impôts bien français ne servent qu'a conserver la culture bien française ? Le reste c'est de la merde ?

          • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

            Posté par  . Évalué à 4.

            Ben … oui. Nos impôts servent a financer les projets de société. Conserver la culture passée est un projet de société fondamental. Je vois pas ce qu'il y a d'incroyable a faire ça.

            Moi non plus. Si tu trouves un endroit où je dit le contraire, ça m'intéresse. Parce que pour le moment, tu parles dans le vent (ou tu t'attaques à un homme de paille).

            Tu voudrais que nos impôts bien français ne servent qu'a conserver la culture bien française ? Le reste c'est de la merde ?

            Heu…

            WTF ?

            Je viens de relire trois fois mon message et le tient. Et je ne vois pas d'où sort ton délire de chauvinisme.

            Je demande juste à ce qui soit payé par la société (via les impôts) profite à la société, et donc à tous, en étant dans le domaine public.

            L’État n'a pas à payer pour favoriser des intérêts privés. (Bon sauf quand il faut sauver ces entités humanistes que sont les banques, mais c'est un autre problème).

      • [^] # Re: Problème de la conservation dans le temps d'un jeu

        Posté par  . Évalué à 3.

        Mauvais argument : on te répond facilement que tu n'as pas besoin de domaine public pour ça, tu peux aussi demander à la Bibliothèque Nationale de France de stocker le code source.

        Ajoute à ça le $ par an et par oeuvre de Lessig, et tu as un financement partiel ainsi que le support pour basculer dans le domaine public automatiquement dès que les ayant-droit s'en désintéressent, ou au pire à l'expiration de la durée de protection légale.

  • # toujours les même questions et les même réponses.

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ca doit être un sujet marronnier que l'on décline sur tous les tons suivant le public que l'on veut toucher.

    Est-ce qu'un truc fait il y a 90 ans doit continuer à procurer des revenus à un individu. Vous remarquerez que l'on ne se pose récuremment cette question que depuis peu (une petite dizaine d'année) par rapport au bouzin. En fait cette question revient sur le tapis avec plus de force que l'argent disponible d'une partie toujours plus importante de la population se réduit et donc qu'il faut faire des arbitrages dans les dépenses. En clair si je gagne 10 000 euros par mois, je ne me pose pas la question si c'est normal que je paie 10 euros pour acheter/télécharger un cd d'une musique produite il y a 25 ans, mais si je "gagne" 400 euros par mois, la question est plus… "prégnante".

    C'est une question de société, une question de fond : travail vs rente. La réponse actuelle (rente) n'est pas une vérité absolue, on la prend comme telle car elle est vendue comme si c'était naturel. Par exemple lorsqu'un chercheur d'une entreprise fait une découverte majeure, il ne peut demander (légalement parlant) de pouvoir en tirer des bénéfices financiers supplémentaires directs - Indirectement évidemment il est plus à même d'obtenir une augmentation car il a "prouvé" une valeur supérieure (??)- Et tout le monde de trouver cela normal : ben quoi, il est payé pour faire son travail. Ouais c'est pas faux. Mais c'est une construction sociale.

    On peut très bien imaginer que puisqu'il change le future de l'entreprise, il partage directement 10% de ces bénéfices directs, ou 50% des droits de licences aux autres entreprises etc… ce qui serait une autre construction sociale tout aussi acceptable. Mais étonnamment, l'ingénieur microsoft qui a codé fat n'est pas un milliardaire (il ne gagne rien dessus) tandis que microsoft lui continue à gagner dessus en racketant les autres. Pourquoi ce hiatus ? Pourquoi on arrive en même temps à considérer que celui qui l'invente, salarié, n'a aucun droit alors que l'entreprise à tous les droits et sur une période très longue ? Parce que le salarié est un esclave payé ? parce que le contrat de travail ? et paff la construction sociale.

    On peut observer également l'évolution de l'utilisation de ces droits "d'auteurs" (lol). Ils étaient façonnés pour "protéger" l'inventeur (souvent individuel) contre la copie par tous, le créateur contre le plagiat par les distributeurs, le brevet étant un donnant-donnant dis moi comment tu fais et je ne pourrais pas en profiter commercialement sans te payer. L'idée était de protéger un individu souvent plus absorbé par son travail que par les retombées financières qui ne lui servait qu'a continuer à chercher. je suis persuadé que les grandes inventions d'avant le début du siècle 1900 ont permis ce changement de civilisation uniquement parce qu'il n'y avait pas de bataille juridique dans tous les sens pour "protéger" sa propriété intellectuelle. D'ailleurs le problème se posait peu car il fallait "fabriquer" la chose en question. Et donc on protégeait l'inventeur contre une industrialisation le lésant. Individu protégé contre un corps moral plus fort que lui. Et le temps de protection était "faible", le temps que cela devienne un "bien courant".

    Avec l'évolution des techniques, la dématérialisation, la concentration en groupes trans-nationnaux, la raréfaction des compétiteurs on observe des monopoles de fait qui sont incompatibles avec ces règles plutôt "libérales" qui ne marchent QUE lorsque les marchés sont très élastiques. Lorsqu'il y a une multitudes de constructeurs et une multitudes de fournisseurs, aucune entreprise codant des gps ne peut être coincée par un brevet sur la fat, il suffit de prendre un ext2/3/4/5… sauf si vous ne trouvez pas facilement de fabriquant pour le fabriquer ou qu'il est très complexe de mettre à jour sur les machines de salons parce que … elles ne reconnaissent QUE fat et qu'il n'y a pas une diversité suffisante pour qu'un parc de matériel suffisamment étendu puisse supporter facilement votre système de fichier.

    Alors je vois bien arriver le "do it yourself" si t'es pas content. Ouais mais non. Parce que c'est une construction sociale et pas une vérité absolue et immuable. Ce serait comme dire à la fille qui s'est faite violée, "ben t'avais qu'a pas être là, courir plus vite, te défendre" etc… La société DOIT la protéger parce que c'est notre construction sociale. Pourquoi la société ne protégerait pas ce fabriquant de gps contre l'entreprise qui la rackette pour la fat alors qu'il n'y a aucun moyen de faire autrement simplement ?

    Or, cette construction sociale est imposée par le législateur : qui a été consulté lors de l'allongement de durée de protection des oeuvres ? qui a été consulté lors des négociations des traités omc/transat/libre échange ? ni vous, ni moi. Seulement les "grands acteurs", ceux qui se servent de ces trucs… contre nous. Et ils peuvent le faire parce que la concentration fait qu'ils sont 15 et que nous sommes 60 000 000. Et ses 15 savent très bien s'entendre sur le cadre général (même les 3 concurrents en téléphonies s'entendaient sur les tarifs) : augmentation des droits qu'ils possèdent. Ainsi ils imposent aux politiques une législation qui les avantage. et la boucle est bouclée. Cela devient "normal" au bout de 10 ans. Qu'ensuite dans leur petit pré carré ils essaient de se bouffer, oui, mais en attendant nous sommes le gros de leur alimentation.

    Ce qui est triste c'est que cette construction sociale ne marche QUE parce que l'on embobine le "petit peuple" avec des comparaisons foireuses.

    Ben tu es contre la propriété ? tu voudrais qu'on te prenne ta maison et que tu puisses pas la léguer à tes enfants ? qui la légueront à leurs enfants … C'est pareil. Sauf que pour comparer il faudrait dire 'village' : tu ne veux pas que l'on t'empêche de donner le village à tes enfants ? La réponse serait pas la même.

    Je ne parle même pas du mirage de "toi aussi tu peux y arriver", "regardes, mets ton programme merdique sur un store et tu va pouvoir être millionnaire" (enfin peut être), combien de personnes pensent un jour sortir de l'ombre sur UNE création géniale, sur UNE invention. Combien y arrivent : en gros pour combien de personnes on fait perdurer ce système ?

    Et c'est le petit qui défend le gros, parce qu'il imagine qu'un jour, il pourra lui aussi profiter de la chose par son travail et qu'un jour il pourra ne plus avoir à compter ses dépenses et qu'un jour il sera heureux. Une nouvelle religion, avant c'était le paradis après une vie de misère, maintenant c'est un jour une vie heureuse si tu fait perdurer le système qui t'écrase.

    Enfin, peut être, on n'est pas certain à 100%.

    • [^] # Re: toujours les même questions et les même réponses.

      Posté par  . Évalué à 3.

      Bravo pour cet excellent état des lieux. Je partage complètement ton point de vue sur bien des points, alors pour apporter de l'eau au moulin je ne présenterai ici que mes divergences.

      L'opposition entre travail et rente

      Toutes les rentes ne sont pas intrinsèquement ennemies du travail. Les allocations retraite, par exemple, sont une rente qui permettent à leur bénéficiaires de se consacrer aux activités de leur choix, et de produire la valeur qui leur semble utile. Le travail est ici permis par la rente.

      La transformation d'outils de protection en outils de domination

      Tu présentes le droit d'auteur ou les brevets comme conçus à l'origine pour protéger ces victimes d'auteurs et de chercheurs contre les empires industriels. Puis, les méthodes de (re)production évoluant, les puissances financières se concentrant, ces dernières auraient retourné ces règles à leur avantage. C'est convaincant, mais ça me chagrine un peu.

      C'est un raisonnement qu'on observe souvent : dès que de tels outils de domination sont identifiés, on s'empresse de dénoncer sa perversion dans le temps, et de louer l'intention d'origine. Au, ça bénéficiait forcément au plus grand nombre, et ce seraient les nouveaux rapports de force qui inverseraient les machines.

      Ça me chagrine un peu dans la mesure où c'est un discours que l'on associe à quelques unes des choses les plus nuisibles actuellement :

      • le droit d'auteur ou les brevets, dont tu as déjà parler
      • l'euro « c'était une bonne idée au départ mais il aurait fallu harmoniser les fiscalités avant »
      • le capitalisme « qu'il faut moraliser »

      Le problème de ce discours est qu'il me semble relever du procès d'intention, dans le sens où les intentions d'origines sont nécessairement présentées comme louables. La conséquence de ce procès d'intention est qu'il incite à retourner au supposé système d'origine, ce qui revient à perpétuer le système existant plutôt que s'en débarrasser.

      • [^] # Re: toujours les même questions et les même réponses.

        Posté par  . Évalué à 4.

        Sur la rente, je suis d'accord avec toi dans une certaine mesure, mais la retraite n'est pas une rente (au moins celle par répartition) et elle ne se transmet pas à tes enfants sur 2 générations. Dans ta démonstration, tu parles de l'après, lorsque tu as déjà une rente. Le truc que je posais (mal formulé) c'est lorsque je travaille, est-ce que je touche une rétribution à hauteur de mon travail (salariat) ou est-ce que je touche une rente (un truc qui revient tout le temps : droits divers ?)

        Maintenant originellement la "rente" fournis permettait de continuer à chercher (ce que disais un peu plus loin).

        Pour l'évolution historique, il ne faut pas le voir comme un "c'était mieux avant", mais plutôt : il y avait un consensus social qui a mis telles et telles choses en place dans un certain contexte, maintenant que les choses ont évolué, il est peut être temps de modifier/amender le contexte législatif pour continuer à protéger mais lisser les phénomènes parasites. Je ne suis pas contre le droit d'auteur, mais comme on le lit ailleurs dans les posts, le problème ne se pose pas (rarement) avec les auteurs, mais avec les ayant-droits¹.

        Le hiatus (que l'on retrouve partout) est le temps qu'il faut au contexte pour s'habituer aux nouvelles pratiques. Lorsque les pratiques changent il faut modifier le cadre (les règles) ni trop vite, ni trop lentement. Pour que cela se passe intelligemment il faut que le législateur soit impartial et réfléchis². Est-ce que l'évolution actuelle de la gestion des droits d'auteur se passe dans ce cas, je n'ai pas l'impression.

        1 - Le truc de fou, tu as un groupe de musique et tu fais tes compos. Tu décides de les mettre à la sacem (réflexe pavlovien qui t'apporte rien sauf si tu deviens célèbre), lorsque tu fais un concert avec juste tes compos, tu paies à la sacem, plus(beaucoup plus) que ce que tu touches et même si ta chanson est passée 2 ou 3 fois sur une radio locale.

        2 - C'est le même truc avec centralisation/décentralisation : est-ce qu'on le fait de loin en ayant une connaissance limitée des problèmes locaux mais en n'étant impliqué ni d'un coté ni de l'autre ou est-ce qu'on le fait localement avec un forte connaissance de la chose mais avec le risque d'avoir une implication dans une solution et un manque de recul/conceptualisation.

  • # Auteurs != Ayants droits

    Posté par  . Évalué à 5.

    C'est quand même un comble ici de confondre auteurs et ayant droits. Je doute très sincèrement que les auteurs de jeux vidéos qui ne sont que salariés dans un studio touchent une rente sur leur création. Il arrive même que le studio n'ai pas les droits sur sa création. Pour reprendre l'exemple du médecin et de l'électricien, on peut imaginer qu'au lieu de vendre leur travail, ils en gardent la propriété mais le loue. Le cas reste différent du modèle économique des biens culturels mais on y retrouve la problématique de la rémunération illimité d'un travail. D'ailleurs on ne possède pas un jeu ou toute oeuvre culturelle à moins d'en posséder les droits. Sinon on ne détient qu'une licence d'utilisation!

    • [^] # Re: Auteurs != Ayants droits

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      A noter que les différents modes de fonctionnement sont nombreux, et en voie de diversification dans la profession, avec le récent boom des développeurs indépendants et des kickstarters…

      Mais oui traditionnellement et par défaut l’éditeur détient les droits, des royalties pouvant être négocier, tout comme l'IP sur la franchise (je te paye pour inventer un jeu avec Toto (c'est toi qui invente toto), j'ai les droits sur le jeu, mais Toto est-il a moi pour Toto2, ou a toi?).

      Mais pour négocier encore faut-il être en posture de le faire (c'est a dire pas d’être en train de saigner a mort sur le carrelage de la cuisine avec une bastos dans le bide, comme c'est le cas pour beaucoup de petits studios…)

  • # S'il vous plait... mon coeur...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 06 février 2014 à 10:49.

    J'ai failli m’étouffer dans mon café et avoir une attaque cardiaque en lisant le titre.

    Puis j'ai lu le corps de l'article, et je me suis calmée. On parle bien ici de réduire le temps avant lequel un jeu ne rentrerait dans le domaine public, pas vraiment de l'y mettre des sa création (du moins j'ai pas l'impression, n'ayant survolé l'article qu'en diagonal).

    Je trouve nécessaire de reformer les lois sur le droit d'auteur et je trouve les protections sur les œuvres de l'esprit contre-productivement trop longues, mais de la a les abandonner totalement, c'est pousser le bouchon un peu loin Maurice.

    Donc un titre comme "Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public plus tôt " me semble de meilleur aloi et moins de nature a provoquer la rupture d’anévrisme chez le lecteur.

    Je note bien que c'est John Walker qui est la base du choix de ce titre, je n'en jette pas la totale responsabilité sur aKa, mais enfin quand même, faites gaffe les mecs…

    Ps: je ne suis pas hostile a l’élimination totale du droit d'auteur sur le long terme si on y substitue d'autres mécanismes de rétribution, mais la c’était du brutal…

    PPs: ouai je suis développeur de jeu, forcement je l'ai un peu pris pour moi…

    • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Donc un titre comme "Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public plus tôt " me semble de meilleur aloi et moins de nature a provoquer la rupture d’anévrisme chez le lecteur. Je note bien que c'est John Walker qui est la base du choix de ce titre, je n'en jette pas la totale responsabilité sur aKa, mais enfin quand même, faites gaffe les mecs…

      Adjugé ! J'avais déjà changé le titre original de "jeux" en "jeux vidéos" et effectivement c'est plus clair ainsi.
      (pis je m'en voudrais de perturber le moment ô combien important du café du matin)

      • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        En fait je considérerais parfaitement légitime que tu garde le titre actuel vu que c'est bel et bien ce qui est dit dans le titre anglais. Je devrais plutôt aller chouiner dans ses commentaires a lui, mais vu que son inbox doit déjà courber la lumière et être a deux doigts de s’écrouler en trou noir, je doute que ça aide… Sans compter que je suppute que c’était volontaire pour attirer le troll et provoquer le buzz, ce qui n'est pas très propre comme pratique, surtout quand on se dit journaliste…

        • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

          Posté par  . Évalué à 0.

          juste une question…

          tu es dans quel cas ?

          • Ce sont mes jeux, comme ta maison est tienne ? tu aimerais qu'on te prenne ta maison ?
          • Avec mes jeux, un jour je pourrais être heureux et vivre correctement ?

          ah oui, une deuxième question :

          • Tu es payé pour faire tes jeux ou tu espères gagner de l'argent (et tes enfants et les enfants de tes enfants) en essayant de les vendre pendant les 70 prochaines année ?

          oups :

          • Tes jeux sont sous quelles licences ?

          zut, ca fait trois.. mais bon..

          • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je sens une pointe d'agressivité, je projette? Aussi, j'ai le sentiment vu la teneur de tes questions que tu n'as pas bien saisis le sens de mon post. Je vais néanmoins y répondre.

            Ce sont mes jeux, comme ta maison est tienne ? tu aimerais qu'on te prenne ta maison ?

            Non, plutôt: "Ce sont mes jeux, comme mes enfants sont mes enfants. Tu aimerais qu'on te prenne tes enfants?"

            J'ai rien contre l’idée que mes enfants vivent leur vie, temps qu'ils restent mes enfants. Pareil pour mes jeux. J'aime aussi éduquer mes jeux avant de les lâcher dans la nature.

            Avec mes jeux, un jour je pourrais être heureux et vivre correctement ?

            Avec mes jeux je vis correctement, un jour je pourrais peut-être être heureux, mais il faudra sans doute plus que des jeux. Je ne comprends pas le liens avec la choucroute cela dit.

            Tu es payé pour faire tes jeux

            Oui, parfois (souvent).

            ou tu espères gagner de l'argent

            Oui, parfois (moins souvent).

            (et tes enfants et les enfants de tes enfants) en essayant de les vendre pendant les 70 prochaines année ?

            Je n'ai pas particulièrement le projet de me reproduire, sans doute parce que je projette mes pulsions de paternités dans mes jeux ;) . J'ai déjà dit que je trouve qu'aujourd'hui, la protection des œuvres était TROP LONGUE.

            Tes jeux sont sous quelles licences ?

            Ça dépend du jeu et du contexte. J'ai travaillé pour un studio et le code que je produisais était sous AGPL (bien qu'en raison de la cession du projet, le code n'ai jamais été released).

            Pour le moment je ne spécifie pas de licence pour les jeux que je produits seul. Souvent je n'ai pas d’idée claire de la méthode de monétisation, raison qui impose une certaine prudence vis a vis de la diffusion du code. Si la monétisation le permettait (par exemple si je faisais un MMO, ou on vent des abonnements au service), je releaserais en AGPL ou GPLv3 suivant le cas.

            Si le jeu impose une monétisation plus classique, je pense que je ferais un peu comme ID software: je releaserais les sources du jeu N apres avoir sorti le jeu N+1.

            La semaine dernière j'ai (encore) participe a la Global Game Jam et le jeu que nous avons fait est en GPLv3 : https://github.com/corpsmoderne/tagscii

            En espérant que ça réponde a tes interrogations.

            • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

              Posté par  . Évalué à 3.

              Non point d'agressivité, comme je le dis souvent d'un coté ou de l'autre ca me convient, j'ajuste mon comportement.

              Je suis capable de me passer de jeu, musique, film nouveau. J'ai assez de truc en stock (je relis mes livres régulièrement et même pas encore alzemeur) pour ne pas avoir besoin d'acheter si le "contrat" ne me convient pas. Les productions (jeux, musiques) que j'ai faites sont tellement insignifiantes que je n'envisage même pas de pouvoir le monétiser, ni en salaire, ni en droits, ni même de pouvoir en tirer un quelconque bénéfice ni même une certaine reconnaissance.

              J'essaye d'apprendre à mes enfants d'avoir une démarche de "production" et de consommations raisonnable. L'un fait de la musique dans un groupe et ne se pose pas la question de "on va voler ma compo", l'autre à commencé un peu de jeux vidéo mais à préféré se tourner vers des expériences d'électroniques. Il a "inventé" un truc et le "vends" histoire de payer les composants et gagner 3 francs 6 sous. Il ne se pose pas non plus la question de protection de sa propriété intellectuelle.

              La problématique que tu poses sur les jeux qui est valable aussi pour la musique et les films est insoluble.
              Il est compliqué de lutter contre les grosses structures qui font des jeux à foison car tu n'as pas la surface suffisante pour te faire connaître suffisamment pour en vivre stricto sensu. Ainsi si tu arrives à te créer un marché de 1000 personnes qui te donne 5 euros pour ton jeu, au bout 3/5 mois tu es à sec et il faut retrouver 1000 autre fois 5 euros. Et c'est usant de faire les tenants(le jeu) et les aboutissants(le vendre).
              De même, il est compliqué de mener 2 activités sur le long terme dès qu'il y a des implications fortes.
              Je n'ai donc pas de réponse, même sur la durée c'est compliqué : un jeu est déjà "périmé" au bout de 5 ans (il a subit 2/3 évolutions) alors au bout de 70 ans, même 50, même 20.

              Pour les enfants (j'en ai) sache qu'une fois qu'ils sont "dehors", ils ne sont pas "a toi", ils sont "DE toi", tu ne peux ni les donner ni les garder, tu peux juste les protéger au maximum mais ils font ce qu'ils veulent, ils peuvent même se marier avec quelqu'un que tu n'aimes pas et mener une vie que tu ne voudrais pas qu'ils mènent. Donc la comparaison ne vaut pas. On parle de logiciel comme de "nos enfants" juste pour le coté affect que l'on a mis en eux. Ils n'ont pas de vie propre les logiciels et tu peux en faire ce que tu veux, même l'effacer, par contre tes enfants.. tu peux pas ou alors tu as des problèmes.

              ;-)

              ps : pour le être heureux, c'est reprendre la métaphore de lendemain meilleur lorsque la vie actuelle est insatisfaisante.

              • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 07 février 2014 à 14:13.

                La problématique que tu poses sur les jeux qui est valable aussi pour la musique et les films est insoluble.

                Je n'ai pas l'impression d'avoir pose quelque problématique que ce soit :)

                Je n'ai pas le sentiment d’être en concurrence avec les "gros" editeurs. Nous ne faisons pas les mêmes jeux et nous ne parlons pas au même public. Le probleme en l'etat actuel des choses, c'est qu'effectivement vu la course vers le bas des prix des jeux (sur mobiles et sur Steam en particulier, les AAA restant vers $70 ) il faut effectivement vendre beaucoup pour vivre confortablement, et vendre beaucoup signifie actuellement faire un bon jeu ET avoir beaucoup de chances (voir, juste avoir beaucoup de chance, CF Flappy Birds).

                En mixant travail pour autrui et travail pour moi, je dilue le risque (je ne prends des risques que sur les jeux que je fais moi même, quand je suis payes pour coder sur le jeu d'un autre, c'est lui qui en assume les risques. Sauf que je ne coderais pas sur un jeu pour lequel je n'aurais pas quelques espoirs de succès, je ne travail pas tant pour l'argent que pour la gloire :) ).

        • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Permettez-moi juste une question pour défendre le titre initial :
          « Les jeux vidéo entrent-ils dans le domaine public (hors cas particulier d'auteur à qui l'on consent à laisser le droit de les y faire entrer) ? »
          La réponse est de toutes évidence non.
          Une question subsidiaire : « Quand est-ce que des jeux commenceront à rentrer massivement dans le domaine public ? »
          La réponse la plus vraisemblable est « Pas avant le vingt-deuxième siècle. »

          Alors certes, un esprit fatigué ou suspicieux pourrait interpréter le titre initiale comme un plaidoyer pour que tous les jeux vidéos tombent dans le domaine public. MAINTENANT ! Mais quiconque se donne la peine de survoler l'article comprend bien qu'il s'agit de plaider pour que les jeux aient une possibilité réelle de s'élever dans le domaine public. À l'heure actuel ce n'est évidemment pas le cas. D'une part les plate-formes sur lesquelles les vieux jeux tournaient n'existent plus quelques décennies après leurs sortie, et comme le code est abandonné, personne ne se donne la peine de le maintenir en vie. D'autre part, le rythme d'extension des durées précédant l'entrée dans le domaine public au cours du dernier demi-siècle est telle, qu'une extrapolation conservatrice de cette évolution aboutit à prédire qu'aucun jeu vidéo n'entrera jamais dans le domaine public suite à échéance de droits patrimoniaux.

          Une fois que l'on a pris conscience de ce fait tout simple qu'en réalité la législation empêche effectivement l'entrée des jeux vidéo dans le domaine public, on peut comprendre la tournure du titre grâce à des phrases portant sur d'autres cas de prohibitions beaucoup moins sujets à controverse :-)
          Ainsi : « Pourquoi Gnome devrait tourner sans un carte graphique 3D récente et puissante »
          En lisant un titre d'article formulé ainsi, il vient peut-être moins à l'esprit d'extrapoler : On comprend qu'il s'agit de plaider pour une possibilité pour Gnome de fonctionner correctement sur du matériel daté, et non d'interdire qu'il fonctionne sur des bécanes récentes.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

          • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            70 ans après la mort de l'auteur, mais quand les droits appartiennent à l'éditeur du jeu, c'est la mort de qui, qui compte ?

            Pour un auteur de jeu vidéo mort en 1980, il faudra atteindre 2050 pour voir son jeu dans le domaine public !

            "La première sécurité est la liberté"

            • [^] # Re: S'il vous plait... mon coeur...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 06 février 2014 à 17:03.

              Par exemple, aux États-Unis, il me semble que c'est 120 ans après la publication pour une œuvre collective réalisée pour le compte d'une entreprise. Les jeux vidéos publiés après 1980 par des entreprises ne sont donc pas attendus avant 2100 (sauf prolongation des périodes) dans le domaine public.

              En ce qui concerne les auteurs de jeux vidéos mort avant les années 80, il me semble qu'ils ne soient guère qu'une infime minorité, si tant est qu'il y en ait.

              « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Sacré johnny !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Bon, il fallait bien que quelqu'un la fasse. J'ai du karma …

  • # Bilan : le vrai du faux

    Posté par  . Évalué à 0.

    John Waker a mobilisé des arguments tant légitimes que pernicieux. M’en biens communs fait le point sur le sujet, citations de certains commentaires à l'appui.

    http://menbienscommuns.com/2014/02/08/reduction-de-la-duree-du-droit-dauteur-le-vrai-du-faux/

    (Et maintenant, allons voir comment fonctionne ces histoires de karma avant d'être banni… ;)

    Menbiens

    • [^] # Re: Bilan : le vrai du faux

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      C'est de la pub à 2 balles pour ton blog, mais bon.

      "Un chanteur pourra toujours continuer à chanter sa chanson dans des concerts. Néanmoins, il ne touchera plus de droits lorsqu’un autre chanteur se l’appropriera."

      Et combien coute la pub gratuite faite par les autres chanteurs ? Par exemple, les télé ne sont pas payé pour diffusé les clips. Quand l'industrie musical a tenté de le faire, les télé (M6 ?) ont tout retiré. Les ventes se sont tellement effondrés, qu'ils ont vite fait marche arrière. La gratuit peut être extrêmement payant ! C'est aussi le business de la radio. La pub pourtant payé sous forme de redevance par les radios rapportent beaucoup plus par les médiatisations des morceaux.

      Cet article doit être lu pour bien comprendre : http://www.citizenjazz.com/La-debacle-de-l-Internet.html

      "Un policier qui aurait recherché un criminel notoire pendant 35 ans aurait déjà été rémunéré pendant l’exercice de ses fonctions et continuera à être rémunéré après."

      Non, c'est idiot. Il est rémunéré, "après" pour un nouveau travail, pas pour l'ancien. C'est justement la différence avec les détenteurs de copyright. De loin, cela montre une sacré mauvaise foi.

      "Certes, mais le médecin est salarié,"

      C'est une profession libéral, la plus part du temps.

      "Et, l’éditeur est en droit d’obtenir un retour sur investissement après avoir rémunéré « d’importantes équipes de personnes »."

      Je crois que tu n'as rien compris à l'article, et cette phrase le montre bien. L'article dit qu'il est tout à fait normal de gagner beaucoup mais sur un temps raisonnable. 20 ans, est déjà bien long surtout pour un jeu vidéo. On dirait que vous inventez des arguments pour pouvoir les contrer. Le problème est que l'auteur n'a jamais dis ça.

      "La première sécurité est la liberté"

  • # Les inventions

    Posté par  . Évalué à 0.

    • « C'est de la pub à 2 balles pour ton blog, mais bon ».

    Plus que le journal ? ;)

    • " Et combien coute la pub gratuite faite par les autres chanteurs ? Par exemple, les télés ne sont pas payées pour diffuser les clips. Quand l'industrie musicale a tenté de le faire, les télé (M6 ?) ont tout retiré. Les ventes se sont tellement effondrées, qu'ils ont vite fait marche arrière. La gratuite peut être extrêmement payante ! »

    Tout à fait d’accord. Mais dans ce cas, on peut laisser les personnes décider en fonction de leurs études de marché.

    • "Un policier qui aurait recherché un criminel notoire pendant 35 ans aurait déjà été rémunéré pendant l’exercice de ses fonctions et continuera à être rémunéré après." (…) Non, c'est idiot. Il est rémunéré, "après" pour un nouveau travail, pas pour l'ancien. C'est justement la différence avec les détenteurs de copyright. De loin, cela montre une sacrée mauvaise foi.

    Oui, c’est idiot. Mais, ce n'est pas de mauvaise foi. D’ailleurs, je vais enlever le « continuera à être rémunéré après ». Merci pour le correctif.

    • "Certes, mais le médecin est salarié" et…

    C'est une profession libérale, effectivement, la plupart du temps.
    Néanmoins, en l’occurrence, il semblait évoquer le cas d’un chirurgien travaillant dans un hôpital. Par certain que ce soit des libéraux.

    Cela n’enlève d’ailleurs rien à «  Un auteur ne peut pas donner son œuvre après la toute première vente et espérer subvenir à ses besoins avec cette vente « L’argument de la baguette est stupide (…) Non, vraiment c’est stupide (…) un produit TRÈS LONG à réaliser qu’il est impensable de vendre une seule fois à 30€ » (2).

    Je vois le droit d'auteur est une forme de partage a posteriori des coûts. Je vais peut-être affiner pour plus de clarté.

    Et pour rappel, je n’ai fait là que citer des arguments invoqués ici. Il ne s’agit donc pas « d’inventions ».

    • "Et, l’éditeur est en droit d’obtenir un retour sur investissement après avoir rémunéré « d’importantes équipes de personnes »." (…) Je crois que tu n'as rien compris à l'article, et cette phrase le montre bien. L'article dit qu'il est tout à fait normal de gagner beaucoup mais sur un temps raisonnable. 20 ans, est déjà bien long surtout pour un jeu vidéo. On dirait que vous inventez des arguments pour pouvoir les contrer. Le problème est que l'auteur n'a jamais dis ça.

    Certes. Mais dans ce cas, pourquoi il indique « Les droits du jeu, la propriété, reviennent à l’éditeur qui le finance et pas aux auteurs qui l’ont créé ». En quoi cette phrase est un argument pour réduire la durée du copyright ? C’est totalement hors sujet.

    Sinon, je suis tout à fait d’accord avec l’idée qu’il faut le réduire. Mais, pour moi (comme pour d’autres), la plupart des arguments invoqués ici sont totalement absurdes. Je trouve ça absolument contre-productif et je suis assez fatigué de ces manières de tenter « d’endoctriner » les gens constamment plutôt que de présenter des arguments plus « scientifiques ».

    En suivant de tels chemins, je ne vois pas comment on pourrait améliorer les modalités d’accès comme de préservation de la culture.

    Je préfère nettement ce genre d’article
    http://romainelubrique.org/culture-perdue-generation-copyright.

    Je l’avais d’ailleurs pris en « article modèle » sur mon blog (mais je ne mettrais pas le lien pour ne pas faire « pub » ;)

    Menbiens

  • # Khmer rouge de la grammaire

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 11 février 2014 à 00:24.

    N'écrit-on pas "jeux vidéo" sans S au pluriel ?

    Sinon, je crois que ce qu'essaie de dire John Walker, c'est surtout qu'il aimerait jouer à des vieux jeux qui n'ont pas été réédités, et qu'il aimerait bien ne pas avoir à payer plein pot pour ça. Ma foi, ça peut paraître chiant de devoir dépenser l'équivalent d'un menu MacDo avec dessert dans Doom.

    Hélas pour lui, et la noble cause de la culture libre, je crains que le débat (tel qu'il s'applique aux JV, avec les émulateurs, les abandonware etc.) ne devienne rapidement caduc : les magasins DRMisés des consoles et tablettes vendent désormais des vieux jeux parmi les nouveaux. Et si les JV accèdent à la disponibilité perpétuelle, les créateurs éditeurs pourront accéder à la rémunération perpétuelle.

    Au final, le principal problème du domaine public pour les JV sera le même que pour les logiciels libres : comment on fait pour lancer mon vieux CD de Rayman 2 sous Windows 8 sans le code source pour le porter ? (réponse : on peut toujours le racheter.) Les autres composantes du débat rejoindraient celles concernant les autres œuvres de l'esprit : faut-il attendre le siècle prochain pour voir Adventure tomber dans le domaine public ? (réponse : on peut toujours y jouer.)

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