Manuel Menal a écrit 516 commentaires

  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 4.

    C'est parce que tu as une autre définition de l'« efficacité », qui est de savoir si c'est une « bonne » MTP, comme une crypto serait « bonne » ou pas, comme SHA1 est « mieux » que MD5.

    Ça n'est pas le souci de la loi. La loi se soucie de : est-ce que ça contrôle effectivement l'usage lorsque c'est utilisé normalement ? Si ça ne contrôle dans les faits pas l'usage du tout, sans qu'il y ait un élément intentionnel de contournement, c'est évidemment « efficace » au sens de la loi.

    On va pas critiquer la loi pour avoir une définition d'« efficace » différente de la nôtre, puisqu'elle remplit un autre but. Il y a suffisamment à critiquer dans cette loi... Je ne crois pas que ça montre un quelconque aveuglement, en fait cette notion d'efficace n'a à mon avis pas grande importance (elle en prendra peut-être avec la jurisprudence, évidemment).
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 3.

    Si Mme Royale avait eut à coeur de défendre note societé contre ce projet, elle serait aller voter parceque _*justement*_ c'est un acte hautement symbolique...

    Franchement, je ne sais pas si Ségolène Royal a à c½ur ce projet de loi. Ce que je sais, c'est qu'aller à la séance n'aurait rien changé, si ce n'est qu'une proportion limitée des quelques centaines de personnes qui regardaient la retransmission aurait été plus content.

    Moi, l'acte symbolique (encore une fois, où s'arrête le symbolique et commence l'électoraliste), je m'en fous. Ce qui m'intéresse, c'est les actes concrets.

    Je suis en partie d'accord sur le reste de ton commentaire. Mais sérieusement, ça n'a aucun rapport, là. On peut être parfaitement d'accord pour être dubitatif sur le fait que le PS, une fois au pouvoir, revienne effectivement sur DADVSI de façon intelligente et profonde, en proposant une véritable alternative. Ceci dit, c'est un peu du procès d'intention : le PS a déclaré qu'il le ferait, jusque la. En revanche, on peut carrément s'inquiéter de la partie sur le droit d'auteur et sur les NTIC dans le projet du PS, qui n'est pas franchement dans le sens de ce que je pense ou prône, personnellement. Là, ce sont des arguments concrets.

    Tant que nos élus n'auront pas à se justifier *après* coup de leur promesse d'*avant*

    Il faut analyser pourquoi ça n'est pas le cas : c'est le rôle des élections libres et régulières, après tout. À quel moment les choses ne se font pas ? Comment amener les députés à faire systématiquement des réunions publiques pour les compte-rendus des mandats (c'est quelque chose qui se fait dans certaines formations politiques : je peux parler pour le PCF, où par exemple les élus parisiens organisent régulièrement ces réunions dans leur arrondissement) ? Comment, surtout, amener les citoyens, tous les citoyens, à être présents à ces réunions et à en tirer quelque chose ? C'est une question non négligeable, concernant des députés, qui sont des mandats attachés à une circonscription.

    Sur les circonscriptions plus larges (régionales, nationales) ça pose la question très importante des médias, des moyens de communication entre les représentants et le peuple. Et la constatation du rôle des « nouveaux médias » dans la campagne sur le TCE (quel qu'ait été notre opinion, d'ailleurs) nous amène à nous interroger sur la possibilité d'en faire un moyen de mettre en avant le bilan des mandats, les promesses tenues ou non, de faire fonctionner la mémoire et l'évaluation critique. C'est un enjeu critique, et ça va être notre rôle à tous pour 2007.

    tant que le vote blanc ne sera pas comptabilisé

    Bon, je ne suis toujours pas sûr que cela change grand chose, mais soit, c'est une revendication légitime. Ne serait-ce que parce que ça constitue un élément de lecture de plus des élections, et que tout ce qui permet de rendre une élection plus lisible est bénéfique à la démocratie, sans doute.

    et surtout tant que le candidat à la candidature sera choisi au sein d'un microcosme absolument déconnecté

    Là, en revanche, je trouve ça simpliste et injuste. Pour rappel, les candidats sont choisis de deux façons :

    * Pour la plupart des candidats, ça passe par l'investiture d'un parti. En France, il n'y a pas de primaires à l'italienne ou à l'américaine, donc on a grosso modo deux méthodes de désignation :

    * La désignation par l'exécutif ou l'organe dirigeant (Conseil national, ...) : c'est généralement dans des cas de consensus, mais ça n'est pas très à la mode de nos jours ;
    * Le vote interne ou le vote du congrès : on fait jouer la démocratie « interne ». Seuls les adhérents (voire les cotisants) peuvent alors voter. Oui, c'est un filtre. Est-ce un microcosme déconnecté ? Je ne crois pas. Par exemple, le PCF compte 135 000 adhérents, dont 100 000 cotisants (en mars dernier). Je ne crois pas qu'on puisse dire que tous fassent parti d'un « microcosme » (le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a des différences de culture, de classes sociales, de profession, de « microcosme » quoi). Le PS affirme avoir largement amélioré son nombre d'adhérents et avoir facilité l'adhésion en vue de rendre ce vote interne plus « démocratique » (je suis très critique sur ce système : il semble qu'énormément d'adhérents aient pris leur carte uniquement pour ce vote interne, et non pour être militant du Parti socialiste : moi, un vote interne ouvert à condition de payer 20 EUR, j'appelle ça du suffrage censitaire). À l'UMP, il y aura peut-être primaire : dans tous les cas, il est largement soudé autour d'une personne, à défaut d'un accord sur le programme.

    * Par les cinq cent signatures : pour les candidats investis par la plupart des partis (PCF, Verts, PS, UMP, FN (quoi qu'en dise JMLP)) c'est sans aucun problème, pour les plus petits (LO, LCR, MPF, PT) c'est généralement bon (même si c'est jamais gagné), pour d'autres c'est problématique, c'est clair. Ceci dit : je ne crois pas avoir jamais entendu un candidat vraiment sérieux (qui manquera à une élection) rejeté à cause des 500 signatures. Oui, c'est potentiellement un obstacle, mais est-ce que c'est vraiment une raison pour crier au loup ?

    Donc, on est surtout dans un système où c'est le filtre partisan qui joue, c'est clair, même pour la règle des 500 signatures. Quand est-ce que tu t'es senti concrètement floué sur le choix d'un candidat, c'est à dire que tu pensais qu'un candidat aurait obtenu l'investiture par un vote plus « ouvert » ? Franchement, je ne trouve pas d'exemple. Si c'est le cas, il y a une solution : soit militer pour l'ouverture de la candidature à tous (mais de toutes façons, la majorité des candidats issus des partis ne se présenteront pas contre l'avis de leur parti, c'est évident), soit militer pour d'autres organisations des « primaires ». Considère bien la difficulté que ça représente : comment savoir qui a le droit de voter ou non ? En particulier, comment on fait en respectant le secret du vote ? Ou doit-on laisser le loisir aux sympathisants UMP de choisir le candidat du PS, ou l'inverse ? C'est pas un problème simple, même s'il est intéressant.

    Si je peux me permettre un petit détour : faire choisir le programme, le candidat par ceux qui sont intéressés par la construction d'une certaine gauche, c'est la démarche des collectifs pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale en 2007 (pfiou, cte nom). La forme du collectif, censée être ouverte à tous, les rend surtout ouverts aux militants hors partis (associatifs, syndicaux, individuels, ...) mais peu au reste du « peuple ». Ceci dit, c'est à voir.

    Je comprends qu'on en ait marre, franchement. Je ne suis pas satisfait du système, je suis même très critique. Ceci dit, je pense qu'il faut garder plusieurs principes dans l'action (dans mon action, en tous cas) :

    * Le système n'est pas là parce que des Méchants(tm) l'ont fait comme ça pour nous emmerder : il a une histoire, une pratique, des règles, et surtout une logique propre et des contradictions. C'est en les comprenant qu'on peut les critiquer, et les dépasser ;
    * Il y a des connards à l'Assemblée, au Sénat, au Gouvernement (pas que, hein !). Ceci dit, c'est pas ça l'important : je ne crois pas à une combinaison fortuite de cons : c'est des logiques, des systèmes qui produisent les décisions politiques, avec une multitude d'acteurs ;
    * ll y a des incompétents à l'Assemblée, aussi. Ceci dit, la majorité des députés sont compétents pour ce qu'on leur demande. De même, ils sont conseillés par des gens qui ne sont pas des incompétents. À un moment, voter DADVSI, c'est pas juste par manque d'information, de compréhension : c'est généralement un véritable choix idéologique. Et au passage, croire les majors plutôt que quelqu'un d'autre, c'est déjà un choix idéologique.

    Bon, j'ai été long (je doute que beaucoup de gens arrivent jusqu'ici dans le post, ou par hasard ;-). Ceci dit, je pense que c'est des sujets importants. Et en particulier, je suis persuadé que ces principes sont super importants pour la construction de notre mode d'action dans le futur, parce que le mode d'action "à la brevets logiciels" a montré ses difficultés à s'appliquer dans ce cadre là.
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 0.

    Sépare les deux aspects :

    1) Tu montreeras que le problème te touche personnellement : OK, admettons. C'est un acte envoyé à destination de la communauté du logiciel libre. Bon, vous auriez peut-être apprécié qu'elle fasse ce geste purement symbolique. Moi, ça ne me fait ni chaud ni froid. Je juge Royal sur le sujet sur les actes importants (les votes passés, les prises de position), sur la date de sa réaction sur le sujet, sur sa participation aux débats (c'est à dire, aux débats qui ont procédé l'examen d'hier, qui n'état pas une phase de débat).

    Bref, vous auriez apprécié, de là à faire un procès d'intention...

    2) Utiliser ton pouvoir médiatique. Hé ben, libre à toi de croire que tous les communiqués de Ségolène Royal, sur tous les sujets, sont immédiatement répercutés au JT. Mais tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. J'ai pu constater très directement que ça n'était pas le cas : les communiqués de presse d'un dirigeant de parti peuvent être, et sont régulièrement, totalement ignorés dès lors que les médias ne le jugent pas suffisamment intéressants. Je sais que c'est le cas pour un autre dirigeant d'un parti important. Je suis à peu près persuadé qu'un CP de Royal n'aurait peu ou prou rien changé.

    Évidemment, ç'aurait peut-être changé les choses si une personnalité comme Ségolène Royal - ou un autre - avait mis en avant ce projet de loi et l'enjeu autour de la licence globale, etc., il y a quelques mois, particulièrement en décembre - janvier. Ça, c'est une critique rationelle. Pas son absence ou sa présence au vote d'hier, à mon avis.

    Ceci dit, il faudrait faire attention de ne pas être totalement autocentré : les logiciels libres ne sont pas le centre du monde, et il y a d'autres sujets dans l'actualité politique qui comptent et qui ont compté ces derniers mois. Les députés ne préparent pas toutes les lois de la même façon. Ça n'est pas une excuse pour se désintéresser totalement d'une telle loi, mais il faut vraiment mettre en perspective (notamment quand la question de DADVSI sert d'argument à un énième tous pourris, comme le commentaire totalement poujadiste ci-dessous, auquel je ne répondrai pas, évidemment).
  • [^] # Re: Liste de députés pour ou contre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 3.

    Je tente de répondre aux deux commentaires en même temps.

    Ben tiens. Ils ont le temps de gérer les mairies, de gérer des région, de mener des campagnes électorales, mais pas d'assister aux séances.

    S'il te plaît, ne mélange pas la question du cumul des mandats avec celle-là. On ne parle que de la présence des députés dans leur rôle de député, sinon on s'engage dans un débat qui pourra durer deux ans.

    Sur les campagnes électorales : hé oui, les députés font des campagnes électorales. C'est même nécessaire pour se faire élire. Et certains diront que ça fait partie intégrante de leur boulot de député, et je suis de cet avis : les campagnes, c'est pas faire de la pub. C'est la construction du programme, la présentation du bilan d'un mandat, la confrontation directe aux électeurs, à qui on répond, par qui on est jugé. C'est forcément un moment important de la vie d'un député, et sans lui il n'y a pas de démocratie : des élections, même libres, sans campagne, n'ont rien de démocratiques à mon sens.

    C'est d'autant plus vrai que les assemblées de pas mal d'autres pays ont un taux d'absentéisme moins important.

    Et les autres assemblées ont des organisations totalement différentes, notamment en terme de répartition des sessions dans l'année et ans les pouvoirs qui sont dévolus à l'Assemblée. On ne peut pas comparer la présence à l'Assemblée nationale en France avec celle au Parlement européen.

    Quant à croire qu'il vaut mieux louper des débats de l'assemblée pour mener à bien les réflexions sur les projets de loi, c'est peut être la raison réelle, mais c'est je trouve une mauvaise conception de la démocratie.

    Mais il ne s'agissait pas du débat. Il s'agissait d'une phase de vote. Par exemple, à l'Assemblée, deux amendements seulement ont été déposés : un amendement levée de gage et un amendement de correction, donc des amendements purement techniques. La seule chose intéressante était l'explication de vote de la part des groupes, des députés Verts et du ministre. Le vote était déjà fait étant donné la répartition de l'Assemblée - le seul suspense (mais personne qui avait suivi le vote au Sénat était surpris) venait des UDF au Sénat. C'était vraiment une séance pour rien à part pour ceux qui devaient intervenir.

    Si nos partis étaient moins campés sur leurs oppositions, ils pourraient considérer que les débats de l'assemblée font justement partie des préparations.

    J'imagine que là, ce que tu attaques, c'est la question de la discipline des groupes parlementaires (et non des partis, puisque ça peut être distinct - notamment par le biais des sympathisants). Et franchement, je suis parfaitement d'accord avec toi : la discipline de groupe, la concentration sur deux groupes (UMP : 353+9, PS : 142+8 ; UDF : 27+3 ; PCF/CR : 22 ; Verts : 3) ne permet pas de véritable débat. La force du travail sur DADVSI a été de faire vaciller la discipline du groupe UMP, de façon très limitée, mais c'est un début. C'est à mon avis comme ça qu'on fera gagner la démocratie à moyen terme, en attaquant de plus en plus pour casser la majorité absolue.

    C'est en ça que je trouve le parlementarisme européen : la composition hétérogène pose sans doute des problèmes, mais au moins, il y a débat, il y a construction d'une majorité. Et on a beaucoup plus pu agir sur la directive brevets.

    Mais bon, écouter les autres au lieu de gérer tout en interne du parti de manière autiste, ce n'est pas Français.

    C'est toujours facile, de râler sur ce qui est français. Mais pour la gestion en interne dans le parti : le fait que les affaires soient traitées dans le parti est une étape nécessaire pour la formation, pour le dialogue. Le travail des partis est plus facile avec les associations, les professionnels, les syndicats, par l'intermédiaire des commissions, que celui des députés, bien souvent. Le problème là est que l'UMP, en tant que parti, est parfaitement fermée au débat (sur la question au moins), et son groupe à l'Assemblée est très discipliné et suit les consignes du Parti. Quant aux deux niveaux tout est bloqué, forcément, ça ne peut pas marcher.

    Donc si un député a mieux à faire que ses "fonctions" j'espère qu'il ne sera pas trop surpris que le peuple le lui rappelle le moment venu.

    Mais il le fait ! Ce n'était pas un vote en catimini à 10 et les autres qui sont pas au courant. On savait auparavant les votes des députés, on savait que le projet de loi passait, ce qui était important, c'était les votes de chaque groupe. On ne peut pas dire qu'un député ait manqué quoi que ce soit d'une importance matérielle quelconque en manquant cette séance : au mieux, ils ont raté un acte symbolique. Qui n'est pas à mon avis d'une quelconque importance : les réactions de dépit se portent sur l'hémicycle vide pour trouver un objet de colère, alors que le réel sujet est notre incapacité (parce que c'est extrêmement difficile, parce qu'on ne s'y prend pas toujours de la meilleure façon) à avoir fait bouger la plupart des députés de la majorité de leur position.

    C'est triste, c'est décevant, c'est même dégoutant, mais ça nous empêche pas d'avoir un analyse objective qui se garde de réactions épidermiques infondées et assez faciles. Sans quoi, je suis désolé, mais on ne gagnera pas la fois prochaine non plus.
  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 2.

    Cite le texte. Moi, je suis en train de le lire, à l'instant, et je ne vois qu'une exception de recherche. Cette clause a effectivement été là un jour, il n'y est plus.

    Quant à l'industrie du disque qui n'attaquerait pas les logiciels de type DeCSS : tu oublies un peu vite que c'est l'industrie du disque, notamment le DVD CCA et particulièrement la MPAA, qui a attaqué jlj (DVD Jon), l'auteur de DeCSS. En suède, sur la base de la loi... américaine. De la même façon que Acrobat concernant le contournement du DRM dans PDF. On ne citera jamais assez le cas du DMCA : et l'application est effective. Pas contre tous ceux qui utilisent VLC ou DeCSS, évidemment. Mais contre les auteurs, pour des applications ciblées contre des auteurs particuliers, symboliques, qui permettent d'effrayer tout le monde. L'insécurité juridique, ça s'appelle, et c'était un point central de la campagne EUCD.info, à raison, me semble t'il.

    Encore une fois : si, c'est possible. Et oui, c'est déjà fait. Ne dramatisons pas, ne tombons pas dans "la France n'est plus une démocratie/un État de droit/..." ou dans le "tous pourris" qui tiennent plus de la réaction spontanée que de l'analyse argumentée, mais ne soyons pas non plus naïfs.

    (Je développe pas, je vais un peu vite : laptop de démo à la FNAC ;-)
  • [^] # Re: Comment on voit la loi à l'étranger

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 6.

    Attention, s'ils voient la loi comme une victoire, c'est parce qu'ils se basent sur une incompréhension. Il faut dire que le processus d'élaboration de cette loi a été pour le moins cahotique.

    Apple a protesté contre cette loi quand les amendements « pro-libre » y avaient été ajoutés, notamment ceux sur l'interopérabilité. Ils se sont vivement opposé à l'exception d'interopérabilité. Il est vraisemblable qu'ils sont aussi opposés à la procédure auprès de l'Autorité, mais à mon avis ça ne leur fait pas peur.

    Des agences de presse ont été contactées et ont reconnu leur erreur, mais d'ici qu'elles corrigent...

    Sur la victoire : il y a sans doute des points positifs, notamment la divison de l'UMP. Notons quand même qu'au départ, la majorité du groupe PS, le groupe PCF et les Verts étaient très enclins à nous défendre. Ceci dit, il est évident que cela aura fait monter le niveau de conscience de ces enjeux dans l'actuelle opposition : je peux témoigner de la raisonnance qu'aura eu ce débat au PCF, notamment le travail réalisé par Frédéric Dutoit. C'est peut-être l'évènement le plus marquant, je pense.
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 2.

    Il y a d'autres façons d'agir que de se rendre à un vote qui ne changera rien. Par exemple, être en train de convaincre au sein de son parti, de collecter des analyses sur le dossier, de recevoir les gens, etc.

    On peut légitimement douter de l'engagement tardif de Ségolène Royal, évidemment. Mais je ne crois pas que son absence au vote constitue une raison de douter, de s'insurger ou de crier à l'occasion manquée.
  • [^] # Re: Liste de députés pour ou contre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 6.

    Parce que le fonctionnement du parlement europén et le rapport des forces à ce moment là est fondamentalement différent. Les groupes parlementaires, parce qu'ils regroupent des députés issus de partis nationaux très différents, parce que les députés sont moins regardés directement par leurs appareils, sont beaucoup moins monolithiques au sein du Parlement européen. Ça a des inconvénients majeurs : les enjeux restent souvent nationaux et non européens, et il y a une grande partie de chauvinisme dans le traitement des projets européns de la part de certains parlementaires. Qui plus est, on est souvent dans des situations de blocage ou dans la nécessité de compromis insensés. C'est à cet enjeu qu'essayent de répondre la construction de partis politiques européens (PSE, PVE, PGE, etc.).

    Ceci dit, ça a effectivement un avantage clair : la construction des majorités est très souvent complexe et inédite, il n'y a pas le blocage qu'on peut avoir à l'Assemblée nationale (où l'UMP dispose de la majorité absolue et d'un groupe généralement très monolithique (certains diront discipliné)), il y a du suspense jusqu'à la fin et l'action individuelle de lobbying sur les députés peut avoir beaucoup plus de conséquences qu'en France. C'est ce qu'on a vu avec le vote sur les brevets, où l'enjeu a été la division des libéraux sur la question, mais aussi des socialistes. Et c'est grâce à ça, grâce à cette construction d'une majorité qui ne correspondait pas aux clivages des groupes.

    Le parlementarisme européen est particulièrement intéressant. C'est véritablement une pratique nouvelle qui s'y crée actuellement. Dans ce contexte, la présence était fondamentale, et on pouvait dire que tout député absent votait avec ses pieds.

    Malheureusement, dans le contexte de blocage de l'Assemblée nationale, qui en fait le plus clair du temps une chambre d'enregistrement des projets de loi, ça n'est pas le cas ici. Une fois que les sénateurs UDF avaient décidé de s'abstenir majoritairement, la partie était jouée.

    (Quant au rapport avec la localisation du Parlement européen à Bruxelles et le fait qu'il soit fort... je connais l'argument, mais je suis très, très loin d'être convaincu. Et honnêtement, ça ne m'intéresse guère :-)
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 2.

    François Bayrou était présent. On n'en a pas plus parlé. Ségolène Royal a été parfois présente lors de l'examen, parfois non, je crois pas qu'on en ait plus parlé. De même pour toutes les « stars » du PS.

    Les votes des textes ne font jamais l'objet de gros reportages à la télévision. Ils font l'objet d'une annonce lorsqu'ils ont été particulièrement médiatisés. Ça n'est pas le cas de DADVSI : il a été médiatisé de façon moyenne avec la licence globale, donc il fera l'objet d'une annonce dans quelques JT et d'articles dans la presse écrite, vraisemblablement, mais guère plus. Je suis persuadé que la présence des « stars » ne change rien à cet état de fait, pas au niveau du vote.

    Évidemment, l'appui marqué de Ségolène Royal à la licence globale - ce n'est pas le cas - ou son refus aussi véhément que celui de Bloche, Dutoit ou Paul aurait pu changer la médiatisation. Mais il y a de ça trois mois, pas par sa présence hier.
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 3.

    Si Segolene avait denoncé avec force la DADVSI en venant voter contre, l'avenir en aurait ete modifié. (Presence mediatique)

    Es-tu en train d'affirmer que la présence de Ségolène Royal dans l'hémicycle aurait automatiquement amené les medias à parler plus qu'ils ne le font de DADVSI ? Que son vote contre aurait été repéré et aurait amené à une vague de prise de conscience ? Ou que ça aurait changé le résultat du vote (ce qui est là, carrément faux) ?

    J'ai du mal à croire à cette hypothèse. En conséquence, je ne vois pas d'autre résultat possible à sa présence qu'un geste symbolique (d'autres diront électoraliste) à destination des opposants au projet de loi. Ce qui, à mon avis, ne sert pas à grand chose.
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 1.

    Mais en quoi est-ce incohérent ? Tu sous-entends que tous les absents n'étaient pas vraiment opposés au texte ou qu'ils sont incohérents, or tu n'expliques pas en quoi. Sans réponse à mon commentaire plus haut, ça semble relever uniquement du procès d'intention.
  • [^] # Re: Article

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 2.

    Pour le coup, je trouve que c'est être injuste. C'est juste être cohérent que de permettre la saisine uniquement par les « professionnels ». En effet, comme je le rappelais plus haut, la procédure vise à obtenir les informations essentielles à l'interopérabilité de la part des ayant-droits sur la MTP. Ces informations sont données en vue de la réalisation d'un logiciel interopérant, donc logiquement par ceux qui vont, avec ces informations, créer ledit logiciel. C'est donc logique que ce soit un « éditeur de logiciel » qui opère la saisine, non ?

    Je trouve ça assez logique dans la mesure où il ne s'agit pas d'une exception d'interopérabilité ou d'un droit à l'interoperabilité qui obligerait à fournir un accès à son MTP sur toutes les plateformes ou de publier pour tous les informations nécessaires à la réalisation d'un logiciel interopérant. Ceci dit, il est évident que la solution adoptée est plus que regrettable, ne serait-ce que parce qu'elle exclut en pratique le libre, et a peu de chances de garantir l'interopérabilité (ou au moins avec de gros délais, s'il faut à chaque fois passer par l'Autorité en cas de refus).
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 1.

    Et tu pourras donc nous expliquer en quoi il était crucial de venir voter alors qu'il n'y avait pas d'enjeu à ce vote, particulièrement à l'Assemblée nationale, où l'UMP dispose d'une majorité absolue ?

    Venir à ce vote aurait été vécu par les uns comme un acte « symbolique » (soutien au logiciel libre, opposition au projet de loi, ...), par les autres comme de la « conduite électoraliste primaire », justement. Ça n'aurait pas en tous cas été un acte utile pour le vote. Et nous n'aurions pas (tous) été dupes.

    Quant à la conférence de presse avec RMS, c'est une question tout à fait différente. Je comprends qu'on le voit effectivement comme un acte électoraliste, mais c'est sans rapport avec le vote de cet après-midi.
  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 2.

    Arrête, ça ne tient pas même une demi-seconde. Il ne s'agit effectivement pas d'empêcher la copie bit-à-bit du DVD, tu as raison là-dessus. En revanche, il s'agit de faire que seuls les logiciels autorisés par le DVD CCA aient la possibilité d'accéder au contenu du DVD, au contenu protégé par le droit d'auteur. De cette façon, c'était censé empêcher que les logiciels permettant de ripper (à l'époque, et en grande partie aujourd'hui, on ne partageait pas les DVD entiers, hein...) le DVD ou de l'utiliser d'une autre façon non autorisée pullulent. C'est bien le but de CSS. Et CSS est bien une mesure technique de protection, c'est évident et personn n'ira sérieusement prétendre le contraire devant un tribunal - ni un juge, ni un expert, ni un avocat sérieux. CSS remplit sa fonction en dehors des mesures illégales de contournement, donc il est efficace. Point barre.

    Qu'ensuite, on trouve que CSS soit nul parce qu'il est facile de le contourner (illégalement, je le répète, du moins de façon sûre quand et si cette loi est promulguée), qu'il gêne plus l'utilisateur qu'autre chose : je te l'accorde. Mais ça n'a rien à voir avec la qualification de CSS comme MTP.
  • [^] # Re: Peu de députés présents...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 5.

    Je t'invite à lire mon commentaire plus haut. Faire des procès aux députés sur leurs présences ou absences n'a, en l'occurrence, aucun sens. Surtout pas pour Ségolène Royal, qui ne fait pas partie des quelques uns qui auraient pu/dû clarifier leurs positions ou la réaffirmer (j'ai déjà cité les noms plus haut).

    Le post au dessus est limite diffamant, assez insultant et carrément poujadiste. Un député, dès qu'il n'est pas d'accord avec vous, n'est pas forcément un vendu et quelqu'un d'absent n'est pas forcément un fainéant de fonctionnaire. Tant qu'on en reste à ce niveau d'analyse et de compréhension, on aura effectivement du mal à avoir un quelconque effet sur le travail du Parlement, à moins qu'on devienne subitement 10 millions.
  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 10.

    Ça ne tient pas.

    DeCSS sert à lire les DVDs mais il le fait en contournant CSS. CSS est une mesure technique de protection qui a pour but d'empêcher la copie des DVD, notamment. DeCSS n'est pas juste une implémentation libre de CSS puisqu'il ne remplit pas ce rôle de contrôle d'utilisation. Ça tombe bien sous le coup du nouvel article L 335.3-1 du Code de la propriété intellectuelle.

    Qui plus est, l'argument de l'interopérabilité ne tient pas plus. Tu n'as pas le droit de porter atteinte à une MTP pour des raisons d'interopérabilité, cette exception n'existe pas dans le texte de loi (et ubi lex non distinguit, nec nos distinguere debemus, comme disait l'autre).

    Si tu souhaites créer un logiciel interopérant, tu demandes à la DVD Copy Control Association pour avoir les informations nécessaires pour rendre ton logiciel capable d'exploiter des ½uvres protégées par CSS. Si ils refusent (en fait, ils refuseront si tu donnes pas suffisamment d'argent, et quel que soit l'argent que tu donnes si tu souhaites le faire dans un logiciel libre), tu peux t'adresser à l'Autorité de régulation des mesures techniques : imaginons qu'elle décide gentiment de t'accorder la documentation nécessaire :

    D'une part, elle ne te permettra clairement pas de faire un équivalent de DeCSS, qui permet à ses utilisateurs de faire ce qu'ils veulent du contenu : en admettant qu'un tribunal considère que le logiciel que tu as ainsi créé n'est pas « conçu ou spécialement adapté » à cette fin, l'article L. 336-1 permettra au TGI de t'ordonner de mettre en place ces mesures de contrôle. Donc tu seras gentiment prié de faire une vraie implémentation de CSS, comme les logiciels propriétaires l'ont, et qui ne permettra pas de faire ce qu'on veut.

    D'autre part, l'Autorité acceptera qu'on te fasse renoncer à la publication du code source de ton logiciel interopérant dès lors que ça porterait gravement atteinte à l'efficacité de la mesure technique. C'est évidemment le cas, et je pense que c'est le cas pour la majorité des MTP.

    Les juges trancheront sans doute. Mais je ne vois pas en quoi ils pourraient trancher dans le sens que tu expliques sans aller contre la loi, ce qu'ils ne sont pas censés faire. La loi est relativement claire, quand on la lit dans le détail.

    Quant à l'interopérabilité répétée tout au long du texte, c'est faux : dans le texte adopté, elle ne se trouve que dans un article, celui qui décrit la procédure par laquelle on peut saisir l'Autorité. Rien de plus, et pas d'exception d'interopérabilité comme présentée de nombreuses fois.
  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 7.

    Parce qu'il est contourné de façon illégale. Encore une fois, c'est insensé de prendre comme argument les contournements de la MTP pour déterminer s'il s'agit d'un contournement d'une MTP efficace : tous les contournements seraient légaux.
  • [^] # Re: Liste de députés pour ou contre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 9.

    À noter encore une fois qu'il faut considérer avec attention la présence ou non d'un député. D'une part, un député ne peut pas être présent à toutes les séances de l'examen de tous les projets de loi ; plus exactement, s'il l'est, c'est vraisemblablement qu'il ne fait pas son boulot de député : travail avec ses collaborateurs et les fonctionnaires parlementaires sur la préparation des séances, des rapports et des projets, permanences, formations, ...

    Dans la majorité des scrutins, il n'est pas utile que les députés soient là. Par exemple, pour ce vote là, à l'Assemblée nationale, il était inutile que les députés PS ou PCF viennent en masse : les députés UMP auraient profité d'une interruption de séance ou d'une des autres possibilités laissées par le réglement de l'Assemblée pour obtenir la majorité, ce qu'ils n'auraient eu aucun mal à faire. Le nombre de députés présents, donc, n'était pas très important, contrairement à des cas plus « surprenants » comme le vote de la licence globale (qui a cependant très bien illustré le fait qu'il existait des dizaines de moyens d'éviter ou de revenir sur ce vote illogique).

    En revanche, les absences de ceux qui n'avaient pas respecté les consignes de vote de leur groupe auparavant est marquante, évidemment. Pour ce qui concerne l'AN : au PS, on ne comptait ni Jack Lang, ni Arnaud Montebourg, par exemple. À l'UDF, les partisans du texte n'étaient point présents, et le groupe a voté contre, à quelques exceptions (Dionis s'est abstenu). À l'UMP, les opposants ont également « voté avec leurs pieds » en ne se rendant pas à l'hémicycle - sachant pertinemment que le scrutin était joué.

    Mais l'élément le plus déterminant, c'est au Sénat. Je le rappelle : l'UMP n'a pas la majorité absolue au Sénat, et une opposition résolue de l'UDF, du PCF, des sénateurs Verts rejoints par les autres forces politiques (centristes, etc.) aurait pu empêcher une adoption conforme. La majorité du groupe UDF s'est cependant abstenue au Sénat, à l'exception de quelques contre. Dans ce cas, l'abstention est évidemment un refus de refus, c'est à dire un refus d'être le groupe à avoir fait tomber le texte. Outre l'enseignement sur la désorganisation complète des élus UDF à l'heure actuelle, c'est une position « intéressante »...

    Donc, en résumé : je ne crois pas que l'important soit dans les nombres ou dans les noms (quoique j'aime bien avoir les noms). Plutôt dans les tendances et dans les groupes, ainsi que dans les explications de vote de ces derniers.
  • [^] # Re: Publication de DeCSS illégale ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 10.

    La loi parle de MTP efficaces et en donne une définition précise : Ces mesures techniques sont réputées efficaces lorsqu'une utilisation visée au même alinéa est contrôlée par les titulaires de droits grâce à l'application d'un code d'accès, d'un procédé de protection tel que le cryptage, le brouillage ou toute autre transformation de l'objet de la protection ou d'un mécanisme de contrôle de la copie qui atteint cet objectif de protection.

    CSS permet bien de contrôler un type d'utilisation des DVD, lorsqu'il est appliqué.

    Le fait qu'il existe des outils pour contourner CSS ne peut pas être donné comme argument d'inefficacité : le but même de la loi est de protéger les MTP efficaces contre le contournement. Si le fait d'être contourné les rendaient inefficaces, ils ne seraient plus protégés et par conséquent le contournement serait légal.

    Donc DeCSS a à craindre, bien sûr.
  • [^] # Re: Intérêt ???

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ubuntu 6.06 LTS serveur pour Sparc 64bit. Évalué à -2.

    Vous êtes aigris et ronchons face au succès d'Ubuntu, on a compris. Maintenant, si vous voulez bien laissez les autres être constructifs, merci?

    Vous êtes incapables de comprendre qu'on puisse apporter des critiques sur Ubuntu sans être ni aigri, ni ronchon, ni jaloux, on a compris. Maintenant, laissez les gens qui s'intéressent à l'argumentation plutôt qu'à la masturbation discuter.

    On peut effectivement s'interroger sur la pertinence d'un projet comme Ubuntu server. Les quelques justifications qu'on a pu avoir sur la nécessité d'un fork de Debian était orientée autour du desktop et de la facilité d'utilisation. L'argumentation d'une sélection pré-faite, d'un desktop intégré etc. ne tient plus. Alors, Ubuntu pour Ubuntu, le fork pour le fork ? La question se pose clairement, surtout dans les relations avec Debian.

    Quant à plus haut, je crois qu'un bug isolé dans l'installer (isolé parce que je ne le reproduis ni sur une Blade 100, ni sur une Ultra 60, ni sur une Ultra 30, ni sur une E250) ne justifie pas nécessairement un nouveau fork. D'autant plus que je me demande toujours si ça ne vient pas (1) de l'étape de choix du layout au début (2) de la version du noyau (peut-être utiliser "linux26" suffirait). C'est véritablement une question qui se pose.
  • [^] # Re: Temoignage...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ubuntu 6.06 LTS serveur pour Sparc 64bit. Évalué à 3.

    Merci Miod de l'info. Effectivement, j'avais dû désactiver l'UltraDMA pour la Blade 100, et vu que la machine est déjà pas bien véloce, ça en faisait un vrai veau. Si c'est corrigé, ça doit commencer à être vivable (même si j'aprécie pas plus les PC à base d'UltraSparc :-).

    (Ça faisait bien longtemps que j'avais pas eu des réponses techniques sur DLFP. Il faut que ce soit un non-linuxien qui me la file, forcément ;-) )
  • [^] # Re: Temoignage...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ubuntu 6.06 LTS serveur pour Sparc 64bit. Évalué à 4.

    Pour Debian, à mon avis ça n'était pas aléatoire. Il faudrait savoir quelle Debian tu as installé, mais il faut savoir qu'il y a eu un gros changement entre Linux 2.4 et 2.6 concernant sparc64 : il ne faut plus choisir les layouts Sun (type4/5/6) mais des layouts PC standard. Si tu es configuré en type5 et que tu rebootes en 2.6, tu vas te retrouver avec un layout très bizarre : genre, q qui active la touche verr num etc. Ça n'est pas lié à Debian, mais étant donné que dans la dernière stable l'installer est en 2.4 par défaut, on se fait souvent surprendre.

    Bon, je viens autrement d'aller voir les détails de ces optimisations. Je suis assez déçu : concrètement, ce sont des options de configuration/compilation changés/rajoutés : aucun changement de code. L'effet d'annonce du partenariat Sun/Ubuntu tombe un peu à l'eau, du coup... Qui plus est, je m'étonne un peu d'inclure uniquement un noyau 2.6 dans une distribution pour sparc64 : on sait que le port a été un peu délaissé au début de la branche 2.6 et que de nombreuses choses sont encore manquantes. On peut notamment citer le sous-système audio qui existait pour Linux 2.6, marchait très bien et était hyper configurable, et qui a été abandonné au profit d'ALSA, qui marche assez mal avec la carte intégrée dans les Ultra, par exemple (il ne sait utiliser que le haut parleur interne(!)). Ou également les légers problèmes réseau qui surgissent.

    Par ailleurs, il semble qu'ils aient finalement fait le choix d'un userspace uniquement 64 bits. Là encore, je suis dubitatif sur ce choix. Solaris fait le choix de fournir un grand nombre de paquets en version 32 et 64 (les paquets 64 finissent par "x"). Debian fait le choix de fournir une version avec un userspace 32 bits et un nombre restreints de paquets fournis pour sparc64 (notamment la libc), ce qui permet de faire cohabiter et de choisir. Faire le choix du tout-64, c'est un peu céder à la mode : il semble que les gens considèrent leur 64-bit "gâché" s'ils n'ont pas toutes leurs applications compilées en 64 bits. À part consommer plus, je ne vois pas ce qu'on a à gagner à faire ce choix. Là encore, dommage.

    Concernant ta blade100 : pas de problème d'IDE ? Ce genre de machines (que je n'apprécie guère) est réputé pour avoir des problèmes à ce niveau-là sous GNU/Linux et NetBSD...
  • [^] # Re: NdM

    Posté par  . En réponse à la dépêche Été féminin pour le projet GNOME. Évalué à 10.

    Le problème est pas d'être partisan. Il existe une catégorie "Humeur", les journaux et plein de moyens pour que DLFP publie des articles d'opinion. Certains de tes articles ont d'ailleurs été publiés dans cette catégorie, si je ne m'abuse.

    Cette nouvelle là est hybride : elle est d'abord informative (elle annonce une initiative) mais son ton en fait une nouvelle d'opinion sans que cela soit dit. Le ton comme l'initiative ont choqué beaucoup de relecteurs et modérateurs - dont moi. C'est le cas pour les 4 paragraphes, sans en exclure aucun. Passer une news informative - donc pas une news d'humeur -, c'est déjà l'assumer. Là, je n'assume clairement pas cette nouvelle. La NdM, purement factuelle et non d'opinion, met en perspective l'opinion posée implicitement en posant les deux questions fondamentales. De cette façon, l'équipe de modérateurs et de relecteurs ne se prononce pas, justement : elle prend de la distance. Pas d'interférence, donc.

    Qui plus est, comme d'habitude quand on parle de modération, tu fais des assomptions fausses. Par exemple, que le modérateur (en l'occurrence, relecteur) qui a ajouté la NdM l'a fait parce qu'il n'était pas d'accord. En l'occurrence, il l'a fait parce que cinq personnes ont exprimé des objections et plusieurs proposé une NdM (dont moi: Une NdM ouvrant clairement le débat serait peut-être pas de trop ?). Ce n'est pas un abus de pouvoir individuel comme tu le sous-entends.

    Je n'ai pas affirmé représenté quelque chose. J'ai rappelé que les NdM n'étaient pas des ajouts individuels mais d'un collectif (notes des modérateurs et relecteurs, normalement). Quant au consensus : le système de modération fonctionne sur un système de "majorité qualifiée" (il faut qu'il y ait X votes de plus pour le [POUR] ou le [CONTRE] pour que la dépêche soit modérée, 4 en l'occurrence). Ici, elle a été validée à une assez grande majorité avec cette NdM.

    Je la trouve donc parfaitement légitime : il ne s'agit pas d'une opinion mais d'une prise de distance et d'une mise en perspective (ce qui est aussi le rôle des modérateurs, notamment lorsqu'ils ajoutent des rappels sur les logiciels existant dans le même domaine, sur le contexte, ...) et elle n'est pas un acte individuel mais répondant à la volonté d'un bon nombre de modérateurs et relecteurs. Tous les éléments sont là.
  • [^] # Re: NdM

    Posté par  . En réponse à la dépêche Été féminin pour le projet GNOME. Évalué à 10.

    Sauf qu'il ne s'agissait pas d'une Note du modérateur mais d'une Note des modérateurs, qui concerne donc l'ensemble de l'équipe de modération ; qu'elle n'avait pas pour but de donner un avis puisqu'elle ne fait qu'ouvrir une question ; qu'elle a été ajoutée pour nuancer une news qu'une bonne partie de l'équipe de modération trouvait sexiste tellement c'était dégoulinant de condescendance et de bonnes intentions ; et enfin, qu'elle ouvre une question d'importance à l'heure où les projets similaires fleurissent et les critiques (constructives aussi, il n'y a pas que les trolls) aussi.

    Elle est donc parfaitement légitime.
  • [^] # Re: Non Respect

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ubuntu : le canard pimpant est arrivé !. Évalué à 3.

    Canonical ne va tout de même pas payer ses développeurs pour maintenir les paquets Debian en plus de ceux pour Ubuntu.

    C'est vrai, ça serait inacceptable qu'Ubuntu, en tant que distribution dérivée de Debian, participe à Debian alors qu'elle n'en retire que la grande majorité des packages, la formation de ses employés et la plus grande partie du travail de maintenance. Ce serait parfaitement immoral !

    Faudra que tu te re-cites, je n'ai vu de ta part autre-chose que "c'est la faute de Canonical, ils embauchent des développeurs Debian... "

    Mauvais oeil, changer d'oeil.

    Je le répète alors : Canonical embauche les développeurs Debian des paquets qui les intéressent, qui sont souvent des paquets importants (Gnome, Python). Canonical ne laisse pas à ces développeurs une partie de leur temps pour travailler sur Debian (NB: Progeny, par exemple, le faisait). Au contraire, vu les effectifs de Canonical et les décisions sur les délais, l'expérience montre qu'un développeur Ubuntu y passe énormément de temps et devient à peu près injoignable pour Debian (j'ai, outre doko, quatre autres noms en tête que je te communiquerai volontiers, mais en privé : je ne fais pas dans la dénonciation). Cependant, la raison pour laquelle Canonical embauche ces développeurs et que (1) ils les connaissent bien (et Debian avec) (2) cela leur permet de contrôler les paquets dans Debian (pour qu'il y ait pas trop de drift, pour que les bugs et bug fixes soient remontés, etc.). Donc ces développeurs restent maintainers des paquets en question. La combinaison du manque de temps et de ces derniers faits fait qu'on a systématiquement des problèmes avec des développeurs qui deviennent inactifs et qui sont pourtant là. Ces problèmes sont pas très graves quand la maintenance est assuré par des équipes (Gnome, ...) (cependant, il y a toujours le problème non négligeable de perdre d'un coup la personne qui a réalisé les paquets et les connaît, et qu'elle ne soit le plus souvent plus joignable), mais nettement plus emmerdants quand les paquets sont maintenus par un seul développeur. La personnalité du développeur ne fait que rajouter à ce problème qui est général et très clairement inhérent à la stratégie de Canonical.