tag:linuxfr.org,2005:/users/muchosLinuxFr.org : les contenus de muchos2018-10-05T18:37:08+02:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Diary/381372018-10-01T17:44:04+02:002018-10-01T17:44:04+02:00Jérémie Zimmermann quitte La Quadrature du NetLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Cofondateur en 2008 de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Quadrature_du_Net">La Quadrature du Net</a>, Jérémie Zimmermann vient d’en démissionner. Déjà, <a href="https://www.laquadrature.net/fr/la-quadrature-du-net-passe-en-version-20">au début de l’année 2014</a>, il avait quitté ses fonctions de coordinateur et de porte-parole du collectif, qui opérait alors sa constitution en association.</p>
<p>Dans <a href="https://www.laquadrature.net/fr/les-quadratures-de-nos-vies">la tribune publiée à l’occasion de sa démission</a>, il explique :</p>
<blockquote>
<p>Il y a 5 ans, pour accompagner mon inévitable départ en « burn-out », nous avons fait le choix rationnel de l’institutionnalisation de La Quadrature du Net, afin de la faire évoluer et survivre de façon durable et pour tenter de protéger ses participants. Je crois aujourd’hui que nul d’entre nous ne pouvait réaliser à l’époque ce que cette décision recelait de changements qui allaient radicalement altérer nos façons de nous organiser, de rêver, d'agir et de vivre ensemble.</p>
</blockquote>
<p>Sans ignorer les contraintes et difficultés inhérentes à la construction d’un tel projet, Zimmermann estime que c’est justement la <em>structure</em> actuelle de La Quadrature du Net qui en altère la capacité critique et imaginaire.</p>
<blockquote>
<p>Il me semble aujourd’hui que ces paramètres et contraintes institutionnelles sont en fait un cadre imposant des modes d’organisation qui limitent considérablement nos capacités humaines et tactiques. Comme j’ai pu le constater à bien des endroits au cours des années, la structure devient parfois un élément prépondérant pour ses membres, au point que sa gestion et sa continuation en consomment une part essentielle de vie.</p>
</blockquote>
<p>Cela dit, l’auteur ne réprouve ni l’association ni son engagement auprès d’elle ; et en appelle aux luttes à venir. Sa tribune, intitulée « Les Quadratures de nos Vies », est adressée « à mes camarades d'aventures passées, présentes et futures ».</p>
<div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/jeremie-zimmermann-quitte-la-quadrature-du-net.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/115400/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/jeremie-zimmermann-quitte-la-quadrature-du-net#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/115400/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/375632017-11-03T21:52:19+01:002017-11-03T21:52:19+01:00[Bookmark] Python 3 : des fondamentaux aux concepts avancés du langageLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Bonjour à tou·te·s!</p>
<p><a href="https://www.inria.fr/">L’Inria</a>, institut de recherche français en mathématiques et informatique, propose une nouvelle formation publique en ligne, consacrée au langage <a href="https://www.python.org/">Python 3</a>. Il s’agit d’une version remaniée, améliorée et augmentée de leur précédente formation sur Python 2.7.</p>
<p>D’après les enseignants, la formation « s’adresse aussi bien à des programmeurs confirmés qui veulent découvrir et approfondir Python qu’à des débutants en programmation de niveau licence scientifique ».</p>
<p>Les cours sont gratuits. Ils débuteront ce lundi 6 novembre, et s’achèveront le 28 janvier 2018. Vous pouvez vous inscrire jusqu’à la mi-janvier sur <a href="https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:UCA+107001+session01/about">la page dédiée (France Université Numérique)</a>.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/bookmark-python-3-des-fondamentaux-aux-concepts-avances-du-langage.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/113018/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/bookmark-python-3-des-fondamentaux-aux-concepts-avances-du-langage#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/113018/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/376432016-11-11T16:25:46+01:002016-11-12T10:24:56+01:00#WhatWouldTimblDo : nouvelle campagne de la FSF contre les DRM sur le WebLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Cette semaine, Tim Berners‐Lee est appelé à se prononcer sur l’adoption de la gestion numérique des droits (plus connue sous le nom de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_des_droits_num%C3%A9riques" title="Digital rights management">DRM</a>) dans HTML 5. La <em>Free Software Foundation</em> a donc lancé une pétition pour convaincre l’actuel président du W3C de dire enfin non.</p>
<h3 id="petit-historique">Petit historique…</h3>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Berners%E2%80%90Lee">Tim Berners‐Lee</a>, surnommé Timbl, est le principal inventeur du Web, ainsi que le fondateur et président du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/World%20Wide%20Web%20Consortium" title="Définition Wikipédia">World Wide Web Consortium</a> dit W3C, organisme de standardisation du Web.<br>
Le W3C regroupe plusieurs centaines d’entreprises partenaires. Parmi elles, <strong>Apple, Google, Microsoft et Netflix proposent en 2013, le développement des <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Encrypted_Media_Extensions"><em>Encrypted Media Extensions</em></a> (EME), un système de menottes numériques pour le Web</strong>. Tim Berners‐Lee et son équipe acceptent cette proposition, suscitant de vives critiques du grand public comme de professionnels.</p>
<h3 id="-et-gros-remous">… et gros remous</h3>
<p>Fondamentalement opposée aux DRM, la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Free%20Software%20Fondation" title="Définition Wikipédia">Free Software Fondation</a> dispose d’un portail d’information militant dans ce sens : <em>Defective by Design</em> (« défectueux par conception ») et lance une <a href="https://my.fsf.org/civicrm/profile/create?gid=183&reset=1">pétition anti‐EME</a>.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://linuxfr.org/users/muchos/journaux/whatwouldtimbldo-nouvelle-campagne-de-la-fsf-contre-les-drm-sur-le-web" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/98543">Journal à l’origine de la dépêche</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.defectivebydesign.org/no-drm-in-html5" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/98544">Petition anti‐EME</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://defectivebydesign.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/98545">Defective by Design</a></li></ul><div><p>Dans <a href="https://defectivebydesign.org/blog/tim_bernerslee_created_sold_out_web">un récent billet</a>, un employé de la FSF tente d’expliquer l’indulgence de Tim Berners‐Lee vis‐à‐vis du projet EME et pourquoi il faut plutôt s’en inquiéter :</p>
<blockquote>
<p>« <em>Berners‐Lee semble espérer que les grands diffuseurs adopteront EME et l’utiliseront pour rendre les DRM moins coûteux et moins rigides lors du streaming de vidéos, puis finiront par laisser tranquille le Web libre. Mais l’histoire nous prouve exactement le contraire. Pour maintenir l’utilisateur sous contrôle, les DRM exigent d’être déployés sur toute nouvelle plate‐forme, tout nouveau format. Leurs propriétaires n’ont aucune raison de ne pas utiliser leur immense pouvoir et leur argent pour en injecter davantage, ailleurs dans le Web. Ainsi, on parle à demi‐mot d’ajouter des DRM dans les standards pour textes et pour images ; ce que la ratification des EME stimulerait.</em> »</p>
</blockquote>
<p>Dès le lancement du groupe de travail EME en 2013, Tim Berneers-Lee et son équipe <a href="//linuxfr.org/users/muchos/journaux/drm-et-web-ouvert-le-drame-shakespearien-du-w3c">affichaient déjà un certain malaise</a>. En octobre 2016, Timbl se lavait les mains <a href="https://defectivebydesign.org/blog/tim_bernerslee_just_gave_us_opening_stop_drm_web_standards">de la décision d’étendre ou non le temps de développement du standard EME</a>. Ces velléités encouragent aujourd’hui la FSF à interpeller l’inventeur du Web, cependant que le standard est proposé à la mise en œuvre.</p>
<h3 id="la-fsf-en-action">La FSF en action :</h3>
<ul>
<li>
<a href="https://my.fsf.org/civicrm/profile/create?gid=183&reset=1">une pétition</a>, signée par 26 organisations et plus de 34 000 personnes à cette heure ;</li>
<li>la campagne <strong>#WhatWouldTimblDo</strong> (« Ce que ferait Timbl ») sur les réseaux sociaux.</li>
</ul></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/whatwouldtimbldo-nouvelle-campagne-de-la-fsf-contre-les-drm-sur-le-web.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/110496/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/whatwouldtimbldo-nouvelle-campagne-de-la-fsf-contre-les-drm-sur-le-web#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchosZeroHeureDavy DefaudBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/110496/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/369582016-11-11T05:54:38+01:002016-11-11T05:54:38+01:00#WhatWouldTimblDo : nouvelle campagne de la FSF contre les DRM sur le WebLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Cette semaine, M. Tim Berners-Lee est appelé à se prononcer sur l’adoption des DRM dans HTML 5. La FSF a donc lancé une pétition pour convaincre l’actuel président de la W3C de dire enfin non.</p>
<hr><h3 id="petit-historique">Petit historique…</h3>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Berners-Lee">Tim Berners-Lee</a>, surnommé Timbl, est le principal inventeur du Web, ainsi que le fondateur et président du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web_Consortium">World Wide Web Consortium (W3C)</a>, organisme de standardisation du Web.</p>
<p>Le W3C regroupe plusieurs centaines d’entreprises partenaires. Parmi elles, <strong>Apple, Google, Microsoft et Netflix proposent en 2013, le développement des <a href="https://www.w3.org/TR/encrypted-media/"><em>Encrypted Media Extensions</em> (EME)</a>, un système de menottes numériques pour le Web.</strong> Tim Berners-Lee et son équipe acceptent cette proposition, suscitant de vives critiques du grand public comme de professionnels.</p>
<h3 id="-et-gros-remous">… et gros remous.</h3>
<p>Fondamentalement opposée aux DRM, la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Software_Foundation">Free Software Fondation (FSF)</a> dispose d’un portail d’informations militantes dans ce sens : <em>Defective by Design</em> (« défectueux par défaut »).</p>
<p><a href="https://defectivebydesign.org/blog/tim_bernerslee_created_sold_out_web">Dans un récent billet</a>, un employé de la FSF tente d’expliquer l’indulgence de Tim Berners-Lee vis-à-vis du projet EME ; et pourquoi il faut plutôt s’en inquiéter :</p>
<blockquote>
<p>Berners-Lee semble espérer que les grands diffuseurs adopteront EME et l’utiliseront pour rendre les DRM moins coûteux et moins rigides lors du <em>streaming</em> de vidéos, puis finiront par laisser tranquille le Web libre. Mais l’histoire nous prouve exactement le contraire. Pour maintenir l’utilisateur sous contrôle, les DRM exigent d’être déployés sur toute nouvelle plateforme, tout nouveau format. Leurs propriétaires n’ont aucune raison de ne pas utiliser leur immense pouvoir et leur argent pour en injecter davantage, ailleurs dans le Web. Ainsi, on parle à demi-mot d’ajouter des DRM dans les standards pour textes et pour images ; ce que la ratification des EME stimulerait. (1)</p>
</blockquote>
<p>Dès le lancement du groupe de travail EME en 2013, Tim Berneers-Lee et son équipe <a href="//linuxfr.org/users/muchos/journaux/drm-et-web-ouvert-le-drame-shakespearien-du-w3c">affichaient déjà un certain malaise</a>. En octobre 2016, Timbl se lavait les mains <a href="https://defectivebydesign.org/blog/tim_bernerslee_just_gave_us_opening_stop_drm_web_standards">de la décision d’étendre ou non le temps de développement du standard EME</a>. Ces velléités encouragent aujourd’hui la FSF à interpeller l’inventeur du Web, cependant que le standard est proposé à la mise en œuvre.</p>
<h3 id="la-fsf-en-action">La FSF en action.</h3>
<ul>
<li>
<strong><a href="https://my.fsf.org/civicrm/profile/create?gid=183&reset=1">Une pétition</a></strong>, signée par 26 organisations et plus de 34000 personnes à cette heure ;</li>
<li>
<strong>La campagne #WhatWouldTimblDo</strong> (« Ce que ferait Timbl ») sur les réseaux sociaux.</li>
</ul><h3 id="notes">Notes.</h3>
<p>(1) Traduction personnelle de :</p>
<blockquote>
<p>Berners-Lee seems to be hoping that the big media companies will accept EME and use it to make DRM cheaper and easier for streaming video, then leave the free Web alone. But history shows us the exact opposite. DRM has to keep spreading to new platforms and formats to maintain control over users, and its owners have no reason not to use their massive power and money to continue integrating it into more elements of the Web. Indeed, there are murmurs about adding DRM to text and image standards, which would be energized by the ratification of EME.</p>
</blockquote><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/whatwouldtimbldo-nouvelle-campagne-de-la-fsf-contre-les-drm-sur-le-web.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/110495/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/whatwouldtimbldo-nouvelle-campagne-de-la-fsf-contre-les-drm-sur-le-web#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/110495/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/350002014-05-30T03:40:36+02:002014-05-30T14:34:44+02:00Accessiday 2014 : un évènement pour l'accessibilité du Web.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><ul>
<li><a href="#accessiday-en-quelques-mots">Accessiday en quelques mots.</a></li>
<li><a href="#introduction">Introduction.</a></li>
<li><a href="#laccessibilit%C3%A9-num%C3%A9rique-mais-au-fait-de-quoi-on-parle">L’accessibilité numérique, mais au fait, de quoi on parle ?</a></li>
<li><a href="#laccessibilit%C3%A9-des-objets-connect%C3%A9s">L’accessibilité des objets connectés.</a></li>
<li><a href="#laccessibilit%C3%A9-des-applications-web-mobiles">L’accessibilité des applications web mobiles.</a></li>
<li><a href="#les-contrastes-des-textes">Les contrastes des textes.</a></li>
<li><a href="#les-techniques-dint%C3%A9gration-dic%C3%B4nes-liens">Les techniques d’intégration d’icônes-liens.</a></li>
<li><a href="#vous-%C3%AAtes-tendance-vous-%C3%AAtes-digital-vous-connaissez-aria">Vous êtes tendance, vous êtes digital, vous connaissez ARIA ?</a></li>
<li><a href="#javascript-et-accessibilit%C3%A9-font-ils-bon-m%C3%A9nage">Javascript et accessibilité font-ils bon ménage ?</a></li>
</ul></li>
</ul><h3 id="accessiday-en-quelques-mots">Accessiday en quelques mots.</h3>
<p>L’évènement <a href="http://accessiday.fr/">Accessiday</a> est une rencontre autour de l’accessibilité du Web, organisée par des professionnel·le·s à destination des entreprises publiques et privées et du grand public. Cette première édition s’est tenue le 28 mai 2014, sur le Campus Effiscience de Colombelles en Normandie.</p>
<p>Voici un résumé de quelques conférences auxquelles j'ai pu assister. Les organisateurs ont annoncé qu’ils diffuseraient prochainement l’intégralité des diaporamas.</p>
<h3 id="introduction">Introduction.</h3>
<p><em>Par Vincent Louvet et Willy Leloutre.</em></p>
<p>Les politiques publiques ambitionnent aujourd’hui de réduire la fracture numérique, comme par exemple en Basse-Normandie. Or, selon Vincent Louvet, <strong><em>« on ne peut pas parler d’infrastructure sans parler des usages »</em></strong>.</p>
<p>Dans ce sens, <a href="http://www.idem-normandie.fr/">IDEM Normandie</a> est une action à destination des collectivités publiques pour former à la culture numérique, et par conséquent à l’accessibilité.</p>
<h3 id="laccessibilité-numérique-mais-au-fait-de-quoi-on-parle">L’accessibilité numérique, mais au fait, de quoi on parle ?</h3>
<p><em>Par Delphine Malassingne.</em></p>
<p>L’accessibilité fait partie de la démarche qualité web. Elle vise à <em>« porter le contenu quel que soit le contexte »</em>. Elle ne couvre donc pas spécifiquement les situations de handicap, et sert autant aux machines qu’à la navigation nomade.</p>
<p>Quelques chiffres sur les populations particulièrement ciblées (pour la France en 2013) :</p>
<ul>
<li>les séniors : 20 millions ;</li>
<li>les personnes en situation de handicap : 12 millions ;</li>
<li>les daltoniens : 3 millions ;</li>
<li>les mobinautes : 32 millions.</li>
</ul><p>Malassingne précise que 100% des utilisateurs peuvent être confrontés à une panne matérielle, et par conséquent sont ciblés par l’accessibilité. En outre, la loi peut favoriser cette démarche : par exemple, selon la <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647">loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances</a>, une offre d’emploi non-accessible aux aveugles est discriminatoire.</p>
<p>Malassingne insiste sur la distinction entre accessibilité technique (le code) et accessibilité des contenus. Dans tous les cas, <strong>l’accessibilité est incrémentielle, toujours à renouveler</strong>. Dès lors, un site en voie d’accessibilité peut et doit être mis en ligne. Plus encore, il faut penser l’accessibilité en amont du processus de production : ainsi, lors de la discussion, on a rappelé que <strong>le coût de la non-qualité est supérieur au coût d’accès à la qualité</strong>. C’est un investissement à long terme, vers des utilisateurs souvent délaissés et donc potentiellement fidèles.</p>
<h3 id="laccessibilité-des-objets-connectés">L’accessibilité des objets connectés.</h3>
<p><em>Par Sophie Drouvroy.</em></p>
<p>L’Internet des objets (IdO), baptisé Web 3.0, est l’extension d’Internet à des objets du quotidien et à l’univers domotique. Microsoft, Google et Apple représentent aujourd’hui 85% du marché de l’IdO. L’IdO ne cible pas spécifiquement les « geeks » : 25% des Français possèdent au moins un objet connecté et 84% les voient comme un progrès. En outre, l’IdO est l’un des plans d’avenir du gouvernement.</p>
<p>L’accessibilité des objets connectés est donc indispensable. Drouvroy souligne qu’<strong>il faut la penser maintenant, puisqu’en 20 ans, le Web n’est toujours pas accessible</strong>.</p>
<h3 id="laccessibilité-des-applications-web-mobiles">L’accessibilité des applications web mobiles.</h3>
<p><em>Par Sébastien Delorme.</em></p>
<p><strong>La certification d’accessibilité (ex : <a href="http://accede-web.com/fr/">Accedeweb</a>, <a href="http://references.modernisation.gouv.fr/rgaa-accessibilite">RGAA</a>…) n’est pas un gage d’utilisabilité.</strong> De leurs côtés, les tests automatisés demeurent des outils au service d’une démarche toujours manuelle et individualisée. En outre, il est nécessaire de faire des tests utilisateurs cadrés. Aujourd’hui, la BBC propose un référentiel pour les sites et applications mobiles : <a href="http://www.bbc.co.uk/guidelines/futuremedia/accessibility/mobile_access.shtml">BBC Mobile Accessibility Guidelines (en)</a>.</p>
<p>Delorme a mis en avant la notion de <em>désambiguation</em> : un élément de désambiguation permet à l’utilisateur de ne pas être pris en défaut par une fonctionnalité inaccessible mais nécessaire (ex : une liste déroulante, masquée par le clavier virtuel) ou un contenu ambigu (ex : un texte <code>Dérouler</code> qui sonne comme <code>Déroulé</code> lorsqu’il est lu avec un lecteur d’écran).</p>
<p>Delorme donne aussi l’exemple d’un progiciel français ayant manqué des appels d’offre à l’étranger, à cause de son manque d’accessibilité. Or, en améliorant l’accessibilité pour s’imposer à l’étranger, il a consolidé sa présence sur le marché français.</p>
<h3 id="les-contrastes-des-textes">Les contrastes des textes.</h3>
<p><em>Par Nicolas Hoffmann.</em></p>
<p>La conformité des contrastes n’est pas une condition suffisante pour l’accessibilité, mais elle est nécessaire. Néanmoins, il faut éviter les contrastes positifs trop forts (effet de halo, caractère agressif) ou négatifs (effet de tremblement chez les dyslexiques, fatigue oculaire en général).</p>
<p>Hoffmann souligne que la conformité des contrastes est simple à atteindre, alors qu’elle est déterminante pour l’utilisateur qui y est directement confrontée.</p>
<h3 id="les-techniques-dintégration-dicônes-liens">Les techniques d’intégration d’icônes-liens.</h3>
<p><em>Par Johan Ramon.</em></p>
<p><strong>Note :</strong> je préfère utiliser le mot « icone » au lieu d’« icône ».</p>
<p>La technique classique est d’utiliser une image dans un lien. Les bugs connus sont :</p>
<ul>
<li>le texte alternatif (<code>alt</code>) qui ne peut excéder les dimensions intégrées dans le HTML ;</li>
<li>l’absence de texte alternatif sous Chrome et d’autres cas isolés ;</li>
<li>les images en background qui sont affectées par le mode de contraste élevé du système d’exploitation. Le problème peut être contourné en Javascript (par une détection du contraste élevé) ou avec CSS (avec <code>list-style-image</code> ou encore <code>::before content</code>).</li>
</ul><p>On peut aujourd’hui utiliser des icones faites avec des caractères. On peut associer un texte à chaque symbole ambigu, mais le mieux est d’accompagner l’icone d’un texte à cacher. Pour rappel, le texte caché avec <code>display</code> ou <code>visibility</code> ne sera pas lu par le lecteur d’écran, mais on peut utiliser <code>opacity</code>. Pour Ramon, l’idéal est de masquer le texte d’accompagnement de l’icone avec la fonte <a href="http://sourceforge.net/adobe/adobe-blank/wiki/Home/">Adobe Blank (en)</a>. Parallèlement, pour ne pas lire le caractère utilisé pour l’icone, on peut utiliser l'attribut <code>aria-hidden=true</code>. Il existe une solution CSS <code>speak:none;</code> mais qui n’est pas supportée.</p>
<p>Selon Ramon, la solution d’avenir de l’icone-lien est SVG.</p>
<h3 id="vous-êtes-tendance-vous-êtes-digital-vous-connaissez-aria">Vous êtes tendance, vous êtes digital, vous connaissez ARIA ?</h3>
<p><em>Par Aurélien Levy.</em></p>
<p><a href="http://www.w3.org/WAI/intro/ARIA">ARIA (en)</a> a été développé à l’origine par IBM pour associer ses solutions à l’environnement Web. Malgré l’usage d’ARIA, il faut privilégier la sémantique HTML et rester utilisable au clavier. À l’inverse, ARIA peut améliorer une mauvaise structure HTML via Javascript.</p>
<p>Il existe des valeurs ARIA similaires à des attributs HTML 5 (ex : hidden et aria-hidden). Néanmoins, leurs comportements ne sont pas forcément identiques, et les lecteurs d’écran ne supportent pas toujours ces attributs HTML 5.</p>
<p>Les rôles de type « landmarks » définissent de grandes zones de la page. Il ne faut pas en abuser, ni signaler une zone qui n’a pas de contenu significatif dans la page (<code>banner</code> pour un simple titre/logo, par exemple) car un lecteur d’écran les listera à l’utilisateur.</p>
<p>En ce qui concerne les images, l’attribut <code>alt</code> vide évite aux lecteurs de lire le nom du fichier en cas d’absence de texte alternatif. Aujourd’hui, <code>role=presentation</code> permet de marquer une image à ne pas lire.</p>
<h3 id="javascript-et-accessibilité-font-ils-bon-ménage">Javascript et accessibilité font-ils bon ménage ?</h3>
<p><em>Par Stéphane Deschamps et Matthias Dugué.</em></p>
<p>Les intervenants ont montré que <strong>Javascript ne détériore plus l’accessibilité, et peut même y contribuer</strong>. Quelque soit l’usage du langage, <strong><em>« il faut vouloir être accessible pour l’être »</em></strong> (Stéphane Deschamps). Le client doit donc être sensibilisé à l’accessibilité et accompagné par le développeur.</p>
<p>Les intervenants ont aussi insisté sur l’existence de fonctionnalités natives de HTML, qui sont accessibles et ne nécessitent ni Javascript ni ARIA (<code>tabindex</code> par exemple).</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/accessiday-2014-un-evenement-pour-l-accessibilite-du-web.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/102347/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/accessiday-2014-un-evenement-pour-l-accessibilite-du-web#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/102347/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/338762013-05-07T04:17:20+02:002013-05-07T04:17:20+02:00Une licence Creative Commons au service du W3C.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Le World Wide Web Consortium (W3C) a récemment demandé à ses membres de se prononcer sur l’usage de la <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/fr/">licence <em>Creative Commons BY 3.0</em></a> au sein de l’organisme, pour le début du mois de juin.</p>
<p>Pour l’instant, les documents publics du W3C sont exclusivement publiés sous une licence spécifique, la <a href="http://www.w3.org/Consortium/Legal/2002/copyright-documents-20021231"><em>W3C Document License</em> (en)</a>. Celle-ci permet de redistribuer chaque document de l’organisme :</p>
<ul><li> s’il demeure gratuit,</li>
<li> si un lien vers le document original est indiqué,</li>
<li> si le texte intégral de la licence (ou à défaut une notice contenant un lien vers cette licence) est présent.</li>
</ul><p>En outre, le W3C interdit les modifications ou travaux dérivés de ses spécifications — à l’exception des traductions, qui doivent tout de même lui être communiquées. L’organisme justifie cette décision par les problèmes d’interopérabilité qui en résulteraient. C’est ce qui le pousse par exemple à décourager les copies partielles de ses spécifications au profit des copies complètes.</p>
<p>Aujourd’hui, face à ces limitations et malgré leurs justifications, le W3C propose d’expérimenter une licence supplémentaire, plus permissive, au sein du groupe de travail HTML 5. Le groupe pourrait donc étendre la spécification en cours avec des publications (dites <em>« extension specifications »</em>) sous licence <em>CC-by 3.0</em>. Le W3C souhaite ainsi répondre aux diverses critiques contre la licence originale et favoriser la coopération au sein du groupe de travail.</p>
<p>Voici <a href="http://www.w3.org/QA/2013/05/proposed_permissive_copyright.html">le billet de blog relatif à cette proposition (en)</a>, dans l’attente des réactions sur cet assouplissement possible des conditions de réutilisation.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/une-licence-creative-commons-au-service-du-w3c.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/98228/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/une-licence-creative-commons-au-service-du-w3c#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/98228/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/337442013-03-15T08:11:14+01:002013-03-15T08:11:14+01:00DRM et Web ouvert : le drame shakespearien du W3C.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Injecter la protection anti-copie de nos CD/DVD au cœur des pages web : telle est le vœu d’une partie des diffuseurs de contenus que le W3C, organisme de normalisation du web, se chargerait d’exaucer. Mais ne va-t-il pas jouer les mauvais génies ? Et est-ce là son rôle ?</p>
<hr /><p>Le W3C (World Wide Web Consortium) a publié ce 12 mars un court billet intitulé <em><a href="http://www.w3.org/QA/2013/03/drm_and_the_open_web.html">DRM and the Open Web (en)</a></em>. Il a ainsi souhaité répondre aux critiques formulées contre sa décision d’étendre les possibilités de <code>HTMLMediaElement</code> pour permettre de contrôler la lecture de contenus protégés. En d’autres termes : de mettre des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_des_droits_num%C3%A9riques" title="Page Wikipédia">DRM</a> dans HTML5.</p>
<p>Très tôt dans le texte, le W3C affirme ne s’être soumis ni à la politique des DRM ni à l’élaboration d’un tel système <em>(« W3C is not developing a new DRM system, nor are we embracing DRM as an organization »)</em>. Néanmoins, l’organisme est conscient de l’intérêt des diffuseurs de contenus pour le web (et pour la technologie HTML5), et dès lors reconnaît que leurs exigences influeront logiquement sur les nouveaux usages.<br /><br />
Un instant, le W3C va jusqu’à préciser, malicieusement mais maladroitement, que contenus <em>ouverts</em> ne signifie pas contenus <em>gratuits</em> <em>(« we do not equate “open” content with material that must be available free of charge »)</em>.</p>
<p>Pour structurer le débat, l’organisme propose alors à tous les gens intéressés de participer à leur <a href="http://www.w3.org/community/blog/2013/03/12/proposed-group-restricted-media-community-group/">groupe de travail sur les limitations médias</a> <em>(Restricted Media Community Group)</em>. Il s’agira à terme de développer des techniques de verrouillage, tout en cherchant comment garder le web ouvert au maximum <em>(« how to keep the Web maximally open »)</em> ; de concilier les réalités économiques et techniques avec la santé à long terme du web <em>(« we seek a solution that considers both today’s business and technical realities and the long-term health of the Web »)</em>. D’une certaine manière, le W3C admet ici que les DRM sont bien une menace contre le web ouvert — voire le web tout court.</p>
<p>Ainsi, la mise en place du groupe de travail sur les limitations médias me donne l’impression mélangée que le W3C :</p>
<ol><li> Est conscient du succès et des défis du web, et qu’il fait participer à juste titre tous ses acteurs.</li>
<li> Est conscient d’abandonner quelques-uns de ses principes fondateurs, et qu’il lance un grand débat pour s’en dédouaner.</li>
</ol><p>Mais ce qui me peine en définitive, c’est qu’il ne dise pas que la réponse aux demandes de l’industrie ne passe peut-être simplement pas par les menottes numériques.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/drm-et-web-ouvert-le-drame-shakespearien-du-w3c.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/97685/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/drm-et-web-ouvert-le-drame-shakespearien-du-w3c#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/97685/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/325232012-05-01T04:33:45+02:002012-05-01T04:33:45+02:00L'Académie en ligne du CNED : un site (sans) public.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<h2 id="sommaire">Sommaire</h2>
<ul><li>
<ul><li>
<ul><li>
<a href="#toc_0">Fermeture à presque tous les niveaux.</a>
</li>
<li>
<a href="#toc_1">Impopulaire par nature.</a>
</li>
<li>
<a href="#toc_2">Le web vu de l'Académie, et non l'Académie vue du web.</a>
</li>
</ul></li>
</ul></li>
</ul><p></p>
<p>Institution-phare de la République française, cœur de nombreux programmes électoraux et ministériels, l'École, à l'instar de la Culture, a investi le plus possible de champs et de médias pour toucher son public, c'est-à-dire le public. Le web n'y a pas échappé : on a pu dire <em>« tant mieux »</em>, on pourrait dire <em>« tant pis »</em> …</p>
<hr /><p>Le CNED, le Centre National de l'Enseignement à Distance, organe de l'Éducation Nationale, a réalisé en 2009 un projet tout à fait remarquable : <a href="http://www.academie-en-ligne.fr/default.aspx">l'Académie en ligne</a>. Il s'agit d'une plateforme web qui diffuse à titre gratuit l'ensemble des cours du programme officiel, de la CP à la Terminale. Aucune inscription n'est nécessaire.</p>
<p>L'ambition de l'Académie en ligne paraît tout aussi louable que limpide : soutenir le travail des étudiants au-delà de leurs établissements et, dans l'absolu, mettre l'enseignement à disposition du plus grand nombre, pour ne pas dire de tous. Or, cette ambition me semble sapée par l'outil même qui la porte, composé de choix technologiques très discutables et plus profondément d'un mépris pour celles et ceux à qui il est destiné…</p>
<h4 id="toc_0">Fermeture à presque tous les niveaux.</h4>
<p>D'abord, le gros point noir de l'Académie en ligne, c'est l'usage systématique de Flash. Si Flash n'est pas activé, la navigation est altérée et de nombreux fichiers (sons, vidéos d'animation…) demeurent illisibles. C'est d'autant plus navrant que ces fichiers multimédias accroissent le champ d'action des cours en les rendant ludiques, pratiques et consistants.</p>
<p>Si les cours sont <em>consistants</em>, le site dans son ensemble est lourd. La faute probablement à des technologies visiblement mal gérées :</p>
<ul><li>Flash donc, trop présent et mal intégré.</li>
<li>Le CMS (Microsoft SharePoint) dont on a extrait un HTML infâme ; une structure en tableaux « comme à la belle époque » pour une quasi-soupe de code, sans doctype.</li>
<li>Côté serveur, le site renvoie constamment ses contenus, et la compression des pages — avantage net sur un tel site — n'est pas activée.</li>
</ul><p>Enfin, rien n'a été fait en matière d'accessibilité : thème sans souplesse, néant sémantique et structurel…</p>
<p>Les seuls points positifs concernent d'un côté la présence du format <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/OpenDocument" title="Définition Wikipédia">OpenDocument</a>, même si PDF représente la majorité de fichiers souvent très complets et à la mise en page soignée. De l'autre, c'est l'utilisation de <a href="http://www.geogebra.org/cms/">GeoGebra</a> pour les ressources géométriques qui, bien que nécessitant l'installation du logiciel, procurera sans doute du plaisir aux utilisateurs par ses larges possibilités.</p>
<h4 id="toc_1">Impopulaire par nature.</h4>
<p>Les utilisateurs… Les avait-on oubliés ? Car c'est ici <em>aussi</em> que réside le problème des licences propriétaires et surtout fermées. Tandis que les CMS open-source et HTML5 progressent sur le marché, comment les étudiants pourraient-ils être sûrs, aujourd'hui comme demain, de pouvoir lire et télécharger les contenus ? Oui, je dis « télécharger », parce que les Conditions Générales d'Utilisation du site l'autorisent. Mais là encore, interdiction de diffuser quoi que ce soit à un camarade par exemple. De toute façon, un ensemble de dispositifs techniques (DRM) verrouillent jusqu'au simple clic droit et cantonnent l'usage du site à la consultation passive.</p>
<p>Que conclure alors ? Que l'Académie en ligne n'est qu'une base de données fermée(s), et non une mise à disposition pour toutes et tous de ce que l'école publique et gratuite transmet chaque jour à des millions d'étudiants sans leur empêcher, aux dernières nouvelles, de le passer à leur voisin.</p>
<p>Le pire, c'est visiblement l'absence totale de prise de conscience de la part du CNED de faire un site pour des jeunes et en plein web 2.0. Non seulement l'interface manque cruellement de piquant et d'ergonomie (comment les jeunes adolescents pourraient l'utiliser ?), mais surtout il n'y a aucune intégration aux réseaux sociaux, aucun espace de discussion ou de commentaires. Peut-être ont-ils pensé qu'on se consolerait avec <a href="http://194.214.70.11/enquetes/aelvotreavis/" title="Site d'enquête satisfaction de l'Académie en ligne">leur enquête de satisfaction</a>…</p>
<h4 id="toc_2">Le web vu de l'Académie, et non l'Académie vue du web.</h4>
<p>De l'Académie en ligne comme produit d'une politique publique à l'Académie en ligne comme produit politique tout court, le pas aura été vite franchi — et par eux, et par moi.<br /><br />
De mon point de vue, ce qui devrait être l'investissement du web par une institution d'État n'aura été, pour l'instant, que la manière dont l'État voit le web : un média verrouillé, à sens unique ; le fameux <a href="http://www.fdn.fr/minitel.avi" title="Vidéo de la conférence Internet libre ou Minitel 2.0">Minitel 2.0</a> de Benjamain Bayart. Pourtant, l'Académie en ligne demeure un service prometteur, aux contenus complets et sérieux, profondément républicain dans le décuplement qu'il opère sur la mission de l'École : une éducation publique et gratuite.</p>
<p>Il manque encore <em>« sans distinction »</em> pour parachever cette réalisation ; sans distinction de matériels ni d'utilisateurs. Ça, il n'y a qu'avec une plateforme ouverte et respectueuse des standards, et dont les contenus le sont aussi, que le ministère peut y parvenir.</p>
<hr /><p>
<em>Journal rédigé avec du jus de raison rouge et le ventre creux.</em>
</p>
<p></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/l-academie-en-ligne-du-cned-un-site-sans-public.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/90497/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/l-academie-en-ligne-du-cned-un-site-sans-public#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/90497/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/321052012-01-29T03:06:51+01:002012-01-29T03:06:51+01:00Twitter et les politiques de censure.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Nales, Naux, </p>
<p>J'espère ne pas faire doublon avec l'un des vôtres, mais je souhaite partager ici ma réaction fraîche à <a href="http://blog.twitter.com/2012/01/tweets-still-must-flow.html">l'annonce de la nouvelle politique du réseau social Twitter</a>. Ce dernier a en effet décidé de « retenir » (<em>withhold</em> — l'expression deviendra sans doute fameuse) les tweets considérés comme illégaux dans les pays où ils auraient dû transités.</p>
<blockquote>
<p>Starting today, we give ourselves the ability to reactively withhold content from users in a specific country.</p>
</blockquote>
<p>Le site a pris le parti d'une “rétention” des tweets en fonction du contexte : cela ne s'appliquera pas de façon automatique mais <em>« reactively »</em>, de façon réactive — autre pirouette linguistique.</p>
<p>À l'heure où Google <a href="https://www.google.com/intl/fr/policies/">accroit plus encore</a> son ingérence informatique, certains accusent déjà Twitter de se détourner de ses principes. Mais quels principes ?<br />
Il y a un an, un billet intitulé <a href="http://blog.twitter.com/2011/01/tweets-must-flow.html"><em>Tweets must flow</em></a> lançait effectivement un plaidoyer pour la liberté d'expression aux allures de déclaration solennelle. Pourtant, on pouvait déjà y lire :</p>
<blockquote>
<p>There are Tweets that we do remove, such as illegal Tweets and spam.</p>
</blockquote>
<p><em>« Illegal »</em> : le mot est lâché, à la fois incontestable et difficile à préciser ; surtout sur Internet. Mais cet avis n'engage que moi, puisque Twitter garantit dans son billet actuel :</p>
<blockquote>
<p>We have also built in a way to communicate transparently to users when content is withheld, and why.</p>
</blockquote>
<p>Ainsi, et malgré la promesse que les <em>« tweets still must flow »</em>, de nombreux blogs accusent aujourd'hui le célèbre réseau social de faire le jeu de la censure. Le billet de l'équipe de Twitter répond néanmoins à ces attaques par des arguments qui vont, à mes yeux, du pertinent au carrément spécieux.</p>
<p>Pertinent d'abord, lorsqu'on nous dit qu'un réseau non-neutre — et dont on sait qu'il l'est — vaut probablement mieux que pas de réseau du tout :</p>
<blockquote>
<p>Until now, the only way we could take account of those countries’ limits was to remove content globally. Starting today, we give ourselves the ability to reactively withhold content from users in a specific country — while keeping it available in the rest of the world.</p>
</blockquote>
<p>Judicieux ensuite, lorsqu'on nous soumet à nos propres contradictions , d'une manière certes efficace bien que peu subtile :</p>
<blockquote>
<p>We will enter countries that have different ideas about the contours of freedom of expression. […] Others are similar but, for historical or cultural reasons, restrict certain types of content, such as France or Germany, which ban pro-Nazi content.</p>
</blockquote>
<p>Spécieux enfin, lorsque l'argument se justifie lui-même… et difficilement :</p>
<blockquote>
<p>In short, we believe the new, more granular approach to withheld content is a good thing for freedom of expression […] It (also) allows users to see whether we are living up to our freedom of expression ideal.</p>
</blockquote>
<p><em>A contrario</em>, un autre argument aurait sans doute eu raison de toute contestation rhétorique : « Twitter : 300 millions d'utilisateurs. Bientôt plus. »</p>
<p>Vraiment ?</p>
<hr /><p>Journal rédigé sous l'influence combinée de thé vert et de madeleines premier prix.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/twitter-et-les-politiques-de-censure.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/89231/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/twitter-et-les-politiques-de-censure#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/89231/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/313132011-06-28T23:50:13+02:002011-06-28T23:50:13+02:00Obligation d'accessibilité remise en causeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>En février 2011, le Sénat puis l'Assemblée nationale ont adopté en première lecture, la proposition de loi émise par le sénateur UMP <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul Blanc" title="Définition Wikipédia">Paul Blanc</a>. Désormais, les nouveaux bâtiments recevant du public n'auront plus obligation d'accessibilité, comme il est stipulé dans la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/loi handicap" title="Définition Wikipédia">loi handicap</a> du 11 février 2005, pourtant promulguée par l'UMP.</p>
<p>L'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Association des paralysés de France" title="Définition Wikipédia">Association des paralysés de France</a> a <a href="http://www.20minutes.fr/article/749025/batons-roues-accessibilite">réagi</a> et appelle à signer une <a href="http://www.desbatonsdanslesroues.org/">pétition</a> afin de modifier cette loi en deuxième lecture et d'empêcher toute dérogation à l'obligation d'accessibilité.</p>
<hr /><p>PS : Par curiosité, qu'en est-il de l'accessibilité à vos sites web ?</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/obligation-daccessibilit%C3%A9-remise-en-cause.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/86623/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/obligation-daccessibilit%C3%A9-remise-en-cause#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/86623/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/309532011-04-01T00:31:33+02:002011-04-01T00:31:33+02:00J'ai peur !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>J'ai un avatar rotatif Bisounours (tm) sur mon pseudo ! <br />
Est-ce le complot pédo-nazi qui commence ?</p>
<p>Merci d'avance.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/jai-peur.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/85462/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/users/muchos/journaux/jai-peur#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
muchoshttps://linuxfr.org/nodes/85462/comments.atom