La deuxième année de Liberapay

Posté par  (site web personnel) . Édité par ZeroHeure, Davy Defaud, palm123 et Florent Zara. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
60
5
fév.
2018
Communauté

Avant‐hier était le deuxième anniversaire du lancement de Liberapay ! Faisons un bilan de l’année passée et regardons vers l’avenir. Cette dépêche est une traduction de The second year of Liberapay.

N. D. M. : L’auteur est le fondateur de Liberapay, un service permettant de faire des dons récurrents afin d’assurer aux créateurs un revenu stable. Liberapay se démarque des autres plates‐formes en se finançant sur son propre modèle et non par prélèvements sur les transactions — et en étant libre.

Sommaire

Liberapay Lantern, par David Revoy
  Lanterne Liberapay, CC-BY David Revoy, source : Pepper & Carrot is now on Liberapay

Retour sur les principaux évènements de l’année

Au premier trimestre nous avons migré nos serveurs vers l’Europe et créé un système de remboursement de frais. Cette fonctionnalité privée deviendra disponible pour toutes les organisations sur Liberapay en 2018.

Au deuxième trimestre la montée en puissance du réseau social Mastodon a eu un impact significatif sur nous. Nous avons créé notre compte en avril, puis un mois plus tard nous avons intégré la possibilité de lier un compte Mastodon à un profil Liberapay et de faire des promesses de dons à des utilisateurs de Mastodon qui n’ont pas encore rejoint Liberapay. Un mois plus tard, l’équipe Mastodon a rejoint Liberapay ! Ces événements illustrent comment deux projets libres peuvent se soutenir mutuellement de manière spontanée et indépendante.

En juin, nous avons ajouté la possibilité de lister sur son profil les dépôts auxquels on contribue sur GitHub et GitLab.com.

En juillet, Liberapay a été présenté aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. À peu près au même moment, le projet Matrix a rejoint Liberapay et, une semaine plus tard, l’artiste David Revoy a annoncé son compte Liberapay.

En août, nous avons ajouté Twitch et YouTube aux plates‐formes avec lesquelles Liberapay peut interagir.

En septembre, nous avons intégré une nouvelle méthode de paiement : le prélèvement bancaire ! Pour l’instant, celui‐ci n’est disponible qu’au sein de la zone euro, mais nous pouvons espérer que nos opérateurs de paiement géreront davantage de pays à l’avenir.

Le dernier trimestre de 2017 a été très intense. Au début, du mois d’octobre nous avons appris que Gratipay, la plate‐forme américaine qui est l’ancêtre de Liberapay, fermerait ses portes à la fin de l’année. À l’époque, Liberapay ne gérait qu’une seule monnaie (l’euro), mais avec la fin de Gratipay nous avons décidé d’ajouter le dollar états‐unien. C’était un gros chantier et nous avions peu de temps, mais nous avons réussi. Pour en savoir plus sur la gestion des devises dans Liberapay vous pouvez lire le billet explicatif (en anglais).

En décembre, c’est une autre plate‐forme américaine, Patreon, qui a eu un impact important sur nous. Leur annonce d’une modification tarifaire a généré un tollé, à tel point que Patreon a finalement annulé son plan et présenté ses excuses. Cependant, entre l’annonce initiale et les excuses, plusieurs jours se sont écoulés durant lesquels de nombreux mécènes ont supprimé ou réduit leurs abonnements, et le trafic sur Liberapay a explosé car de nombreux internautes exploraient les alternatives à Patreon. En une semaine, le volume des dons sur Liberapay a augmenté de 50 %. Du coup, nous avons passé beaucoup de temps à répondre aux questions et demandes d’assistance en décembre.

Autres améliorations

Voici une liste non exhaustive d’autres changements que nous avons effectués en 2017 :

  • un nouveau look pour les pages de profil et les listes de profils ;
  • enrichissement des métadonnées des pages de profil afin que les liens postés sur les réseaux sociaux affichent de jolies boîtes contenant l’avatar, le nom et la description ;
  • amélioration du formulaire de choix du montant d’un don ;
  • meilleure ergonomie pour la saisie des numéros de cartes de paiement ;
  • nouvelles sections dans la page d’accueil pour expliquer le fonctionnement de la plate‐forme et ses fonctionnalités vedettes ;
  • possibilité de choisir un montant spécifique lorsque vous ajoutez de l’argent pour financer vos dons ;
  • un formulaire amélioré pour le retrait d’argent vers un compte bancaire ;
  • rapprochement des « types » de compte « individuel » et « organisation », avec possibilité de passer de l’un à l’autre ;
  • création d’une redirection lorsque le nom d’un compte (et donc son adresse URL) est modifié, et implémentation du changement de nom pour les comptes de type « équipe » ;
  • possibilité d’annuler proprement un virement bancaire pour un donateur qui change d’avis sur l’utilisation de ce mode de paiement.

Traductions

Nos traducteurs ont travaillé dur en 2017. Grâce à eux, Liberapay est actuellement disponible entièrement en douze langues et partiellement (à plus de 50 %) en six autres langues ! Rappel : vous pouvez contribuer.

Croissance

Le nombre d’utilisateurs actifs sur Liberapay a presque décuplé depuis l’année dernière et le volume des dons a été multiplié par huit !

Capture d’écran partielle de la page de stats de Liberapay
  Capture d’écran partielle de la page de stats de Liberapay, 5 février 2018

La suite

Il y a un an nous avions dit que nous allions « continuer à améliorer Liberapay ». C’est exactement ce que nous avons fait, même si pas toujours dans les domaines que nous visions. Évidemment, nous allons continuer cette année ! Il y a encore beaucoup à faire, de l’ajout de documentation à la gestion de plus de devises, de l’amélioration du formulaire de don à la simplification de la gestion d’une équipe, de la correction des bogues à faire en sorte qu’il y en ait moins dans le futur

Les nouvelles fonctionnalités que nous prévoyons d’ajouter en 2018 incluent : les paiements automatiques (moins de temps perdu pour les donateurs et une stabilité de revenus accrue pour les bénéficiaires), la possibilité de télécharger des relevés de compte, davantage d’options pour personnaliser son profil, de nouvelles façons de distribuer de l’argent au sein d’un collectif.

Nous espérons que vous soutiendrez notre travail pour que nous puissions faire de Liberapay la meilleure plate‐forme possible, et nous vous souhaitons à tous une bonne et heureuse année !

Aller plus loin

  • # Retour d'expérience

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

    Coucou,

    Le projet ZeMarmot fait partie des projets sur Liberapay depuis les problèmes avec Patreon. Ce qui nous retenait avant était essentiellement qu'on est fatigué d'avoir à gérer tant de plateformes, des comptes un peu partout, de la duplication de contenu (description de projet, les "news", les "buts", etc.). Si Liberapay avait existé lorsqu'on avait commencé notre financement mi 2015, on aurait probablement même démarré uniquement avec Liberapay. On aime bien aider les outsiders, de même que ma première tentative de crowdfunding était passée par le (maintenant défunt semblerait-il) site OpenFunding.
    Mais voilà, ça n'existait pas à l'époque, et plus tard, on était réticent à ajouter une autre plateforme (comme on l'a dit plusieurs fois ici quand les gens nous demandaient).

    Quoiqu'il en soit, après 2 mois d'utilisation, on est vraiment très content de cette plateforme. Ce que j'apprécie surtout:

    • Multi-devise: pour un projet international, il me paraît normal de pouvoir accepter plusieurs devises. Bien sûr, un donateur peut toujours financer en changeant la monnaie, mais c'est un frein psychologique (en plus de produire des frais bancaires bien plus importants à cause des frais fixes, empêchant les dons de petits montants). Toutes les autres plateformes que j'ai utilisées jusque là sont à devise unique, donc ça m'obligeait souvent de rediriger les gens différemment en fonction de leur monnaie de prédilection. Liberapay évite ça!

    • Multi-langue: c'est encore une fois la seule plateforme que je connaisse qui permette les descriptions en plusieurs langages. Tous les autres proposent une page unique, ce qui implique soit de choisir une langue unique, soit de mettre plusieurs traductions les unes à la suite des autres dans une même page (et donc créer une page à rallonge et fouillie). La page ZeMarmot sur Liberapay propose ainsi une description en anglais, français et coréen.

    • Pas de news! Je pense que certains voient cela comme un manque, mais pas moi et j'espère que la "fonctionnalité" n'arrivera jamais. Comme je le disais, ce qui nous épuise, c'est la déduplication de contenu et le gaspillage d'énergie inutile. Sérieux faire nos news tous les mois en multi-langue, les adapter à la syntaxe de chaque plateforme. Il ne s'agit pas de faire juste un copier-coller: chaque plateforme a sa propre GUI, donc faut tout revérifier. Des fois même, en voulant être "intelligent", au contraire le copier-coller semble importer du HTML qui casse sur l'autre plateforme (je dis "des fois", mais en fait ça m'arrive à chaque fois)… sans parler des concepts différents. Par exemple Tipeee permet d'insérer images, galeries et vidéo au milieu de la news alors que Patreon a le concept qu'une image ou une vidéo unique sera le point principal en tête de news, commenté par du texte).
      Ça ne veut pas dire qu'on ne donne aucune nouvelle aux gens et qu'ils nous financent à l'aveugle. Comme je le disais, il s'agit de duplication: tout ce qu'on dit en news sont des choses déjà disponibles par ailleurs et qu'on diffuse très régulièrement sur les réseaux sociaux, en news de notre site, en vidéo Youtube, etc. Ce n'est que de la répétition d'information (ce pourquoi c'est chiant). Les gens sont simplement responsables d'aller chercher les news eux-même sur leur support favori.
      Perso ne pas avoir de news est donc pour moi une fonctionnalité majeure de Liberapay. :-D

    • Plus "simple", de manière général: c'est lié au point précédent. De manière générale, on sent que Liberapay propose de montrer une description assez simple de notre projet et on peut simplement rajouter les liens nécessaires pour les gens souhaitant aller plus loin. C'est beaucoup moins compliqué que les autres qui te demandent de choisir des objectifs, des paliers, des récompenses, etc. Et franchement c'est là aussi un bol d'air. J'espère que vous garderez cette simplicité. La complexité n'apporte vraiment rien à la plupart des financements récurrents (pour un gros crowdfunding unique, c'est peut-être différent).

    • Absence de frais (autres que bancaires): ça se passe de commentaires, bien sûr! Je pense qu'une des conséquences est que les donations semblent plus petites en moyenne, mais ça ne nous dérange pas tant que ça si on peut aussi en avoir plus. :-)
      Au passage, on est bien conscient que pour que cela puisse continuer, il faut aussi donner à Liberapay, donc on donne quasiment depuis nos débuts dessus, ce qui reste quand même bien moins de frais de plateforme que sur les autres sites commerciaux. Il faudra d'ailleurs qu'on pense à monter notre don au fur et à mesure que nos propres dons progressent. :-)

    Voilà, j'ai sûrement oublié des points, mais c'étaient les principaux qui font que nous apprécions notre expérience avec Liberapay à ce jour. Donc merci pour la plateforme. :-)
    Ça nous aide à financer le développement de GIMP et du film ZeMarmot et c'est pas rien (même si le financement pour l'instant est pas gros, ça progresse). :-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

    • [^] # Re: Retour d'expérience

      Posté par  . Évalué à 7.

      Avant je vous donnais via Patreon maintenant via Liberapay. Et sa marche bien.

    • [^] # Re: Retour d'expérience

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

      On l'utilise aussi pour Salut à Toi, et j'apprécie beaucoup que l'équipe est accessible (on les retrouve sur des réseaux libres, ou dans les communautés libres en général, ici notamment), et l’anonymat (qui fait que ce sont vraiment des dons, et pas des achats cachés ou du sponsoring).

      J'espère voir l'intégration d'XMPP dans les comptes externes arriver bientôt :).

      • [^] # Re: Retour d'expérience

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

        Ahah! Tu pointes un point important que je voulais mettre dans ma liste (et ai oublié!). Le site est un logiciel libre classique, donc ça nous permet de contacter les développeurs et d'avoir des réponses en effet. Bon sur ce point, ce n'est pas une évidence du Libre en fait: j'ai aussi des centaines de bugs qui n'ont jamais été répondus sur d'autres projets. C'est juste l'apanage des équipes actives; on espère donc que Liberapay le restera (pour l'instant, c'est le cas).
        Pour l'instant, je n'ai fait que quelques rares rapports de bug, et les choses semblent aller dans le bon sens. Bon point en effet.

        Pour pondérer un peu cependant, même les plateformes complètement proprios peuvent avoir des équipes actives. Tipeee ont une sorte de chat où on peut parler avec un référent de l'entreprise, et il m'est même arrivé de leur faire une demande de fonctionnalité qu'ils ont passée à leurs développeurs et implémentée rapidement.

        Ensuite clairement c'est pas pareil. C'est pas "fait pour" ni encouragé (au début je ne pensais même pas que ma demande serait prise en compte car ce n'était pas un bug, mais clairement une fonctionnalité; j'ai essayé quand même et ça a marché!… ce qui fut une très bonne surprise). Pour l'occasion j'avais dérivé leur fenêtre de chat et l'avais donc transformée en bugtracker de fortune, vraiment parce que je suis habitué à faire des rapports de bug. D'ailleurs c'est pour cela que dans toute notre utilisation des autres plateformes, je n'ai rapporté les problèmes que rarement (mais quand même quelque fois, on se refait pas!) alors qu'en 2 mois, j'ai déjà ouvert 3 rapports de bug et ai eu 2 discussions par email pour des problèmes/questions avec Liberapay (dont une est devenu un 4ème rapport de bug). Clairement être un logiciel libre encourage à participer, relever les problèmes pour espérer des améliorations. Parce que les autres plateformes sont loin d'être parfaites, logiciellement parlant. Si y avait un bugtracker et que c'était du libre, j'y enchaînerais aussi pas mal de rapports de bugs.

        Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 5.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Retour d'expérience

      Posté par  . Évalué à 3.

      Comme je le disais, ce qui nous épuise, c'est la déduplication de contenu et le gaspillage d'énergie inutile. Sérieux faire nos news tous les mois en multi-langue, les adapter à la syntaxe de chaque plateforme. Il ne s'agit pas de faire juste un copier-coller: chaque plateforme a sa propre GUI

      Du coup, s'ils fournissaient une API où tu peux faire un POST en Markdown (tu convertis facilement tu HTML simple en markdown avec pandoc par exemple), ça résoudrait ton soucis j'ai l'impression.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # setapp : le netflix des app sur mac, une idée pour le libre ?

    Posté par  . Évalué à -6.

    Bonjour,

    Non ceci n'est pas un post publicitaire ! ;p

    Le principe de SetApp est intéressant, on paye environ 10 euros par mois pour une centaine d'applications que l'on peut installer et utiliser comme on veut.
    Ensuite la rémunération des auteurs des applications doit être un mix entre nombre d'installation et temps d'utilisation. Au bout d'un an, il a 15 500 abonnés payants (https://www.macg.co/logiciels/2018/01/setapp-un-et-15-500-abonnes-son-catalogue-de-logiciels-mac-en-location-101186)
    J'ai essayé je trouve cela pas mal, on se croirait sous Linux, car on installe ses apps depuis une seule app et elle les gère tout toute seule ensuite. J'ai déjà les licences des logiciels qui m'intéressent… donc je ne suis pas pour le moment suffisamment intéressé.

    J'aimerais retrouver ce principe pour supporter les projets du monde libre.
    Il faudrait décider d'un budget mensuel et le répartir suivant plusieurs projets que l’on utilise régulièrement.
    Cette répartition ne peut pas être faite par le temps passé sur chaque projet. Je pense que c'est très difficile à déterminer avec un algorithme.
    Donc je propose une simple liste de projet que l'on constitue en faisant son marché et des slides à déplacer pour favoriser plus certains projets que d'autres.
    Chaque mois la plateforme prend ma somme d'un coup sur mon compte, effectue la répartition et la reverse aux différents projets…
    On pourrait ensuite tout ajuster pour le mois suivant ou laisser comme ça.

    • [^] # Re: setapp : le netflix des app sur mac, une idée pour le libre ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      Si ce n'est pas un post publicitaire ça devrait faire l'objet d'un autre journal pour ne pas polluer celui-ci.

      • [^] # Re: setapp : le netflix des app sur mac, une idée pour le libre ?

        Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 06 février 2018 à 13:42.

        Mon post était dans l'objectif de donner une idée pour Liberapay, celle-ci m'est venue il y a quelque temps, car j'ai testé un truc qui n'est pas commun. J'ai donc cité la source qui m'a permis de forger mon idée.
        Le principe de base c'est on donne une somme fixe et ensuite on a un outil pour répartir sur une liste de projets qu'on a choisi. Le bouton Liberapay ajouterait alors le projet a notre liste. Si un projet utilise un autre projet, on pourrait aussi être informé et financer aussi les sous-projets. Je pense qu'il faut trouver une solution simple pour rémunérer un grand nombre de projets.
        Je n'ai pas l'impression de polluer… ou alors je ne m'en rends pas compte, désolé.

  • # Éthique technique ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Liberapay présente des points très positifs MAIS son architecture repose sur Cloudflare.com et AWS.

    En conséquence, Liberapay :
    a) se fait le complice de la collecte de données personnelles (de navigation) ;
    b) n'est absolument pas en mesure de garantir ce qui est fait des données collectées (lois étrangères, services de renseignements, exploitation, revente, etc.) ;
    c) est en infraction avec la loi sur les cookies qui concerne aussi les ressources externes autres que les cookies des navigateurs ;
    d) ne peut absolument pas garantir ce qui est fait avec les données de ses serveurs.

    Questions :
    1) n'est-ce pas contradictoire avec les valeurs du projet ?
    2) ces choix ont-ils été suffisamment pensés au lancement du projet ?
    3) est-il prévu une évolution de l'architecture technique ?
    4) à quand l'arrêt de la complicité du trackage des utilisateurs ?

    Avec tous mes encouragements…

    • [^] # Re: Éthique technique ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Bonjour,
      Effectivement, la perfection n'est pas de ce monde. Pour autant, Liberapay que je teste depuis deux mois maintenant me semble être une référence d'une implémentation de logiciel libre:
      - le code est ouvert et disponible.
      - il y a plein de liens avec des plateformes d'authentification ouvertes.
      - il y a l'utilisation de libravatar.
      - le site n'envoie aucun Spam á la con. Mais vraiment aucun ce qui me donne plutôt confiance dans la plateforme.
      - le fonctionnement reste simple.
      - l'implémentation est robuste et fonctionnelle.
      - la traduction est gérée avec weblate, la référence libre des sites de traduction en ligne.

      Je ne doute pas un seul instant que quand Liberapay sera bien financée, l'hébergement sera amélioré… En attendant, je ne peux que vous recommander de l'utiliser !

    • [^] # Re: Éthique technique ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Cloudflare et AWS ne sont pas des vendeurs de données personnelles (https://www.cloudflare.com/security-policy/, https://aws.amazon.com/fr/compliance/data-privacy-faq/), il n'y a pas d'espionnage des utilisateurs de Liberapay.

      • [^] # Re: Éthique technique ?

        Posté par  . Évalué à 7.

        Ces entreprises sont américaines donc soumises par exemple au Patriot Act, qui les oblige à fournir toute information et accès à leurs données, sans information préalable de leur les clients/utilisateurs. Donc, de fait, il est impossible de leur faire confiance.

        De plus, comme le sujet concerne les données personnelles, ne semble-t-il pas naïf de juste faire confiance à une page web « privacy » rédigée par des marketeux ?

        Les scandales sur la mauvaise utilisation/protection des données personnelles sont fréquents (Sony, Facebook, Meetic, etc.), alors pourquoi choisir une architecture « defecting by design » et offrant un risque ? Il serait tellement plus simple et rassurant d'offrir des éléments de confiance technique en faisant des choix libérés de tout doute dès le départ !!!

        C'est le rôle et la responsabilité des éditeurs d'applications web comme Liberapy, que de nous donner ces éléments de confiance technique par une éthique technique irréprochable.

    • [^] # Re: Éthique technique ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      J'ai regardé (rapidement) et apparemment en visitant le site de liberapay mon navigateur n'envoie aucune requêtes sur des domaines externes.

      Dans ce cas là, et comme les cookies sont là juste pour raisons techniques (session et anti-crsf apparemment), il n'y a pas besoin de mettre l'alerte lourdingue requise par les lois non ?

      • [^] # Re: Éthique technique ?

        Posté par  . Évalué à 5.

        Liberapay utilise des ressources externes, certes peu mais quand même. Par exemple, sur la page https://liberapay.com/explore/individuals : libravatar.org, twing.com, githubusercontent.com, etc.

        De plus, en s'intéressant au nom de domaine (https://toolbar.netcraft.com/site_report?url=fr.liberapay.com), on s'aperçoit que toute requête au site Liberapay passe systématiquement par Cloudflare. C'est au moins aussi puissant qu'un cookie ou que l'inclusion d'une ressource externe. Et donc c'est susceptible de faire l'objet de collecte de données par un tiers sans aucune garantie de ce qu'il sera fait de ces données (loi américaine, etc.).

        En conséquence, l'utilisateur doit être informé correctement et son accord préalablement demandé. Ce qui n'est pas le cas actuellement.

        Liberapay a des objectifs/valeurs magnifiques mais sans éthique technique sereine, sa crédibilité est remise en question.

        • [^] # Re: Éthique technique ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          son accord préalablement demandé

          Ha le coup de la règle européenne chiante à tel point qu'on doit installer une extension "Get rid of annoying cookie warnings", que certains voudraient mettre encore plus chiants.

          Même en étant perso intéressé par le sujet (perso j'évite de dépendre de site externe et ne veut pas Cloudflare), si je n'étais pas convaincu tes réactions feraient effet d'un repoussoir sur le sujet (merci l'extension pour arrêter de me faire chier à cause de personnes qui ont réussi à foutre ça obligatoire, mais je n'ai pas envie d'avoir une extension encore plus grosse).

          Liberapay a des objectifs/valeurs magnifiques mais sans éthique technique sereine, sa crédibilité est remise en question.

          Quoi qu'ils fassent, il y en aura toujours un pour dire que un de leurs prestataire n'est pas "éthique" (de son point de vue), c'est une phrase non-argument qui sert plus à catégoriser "troll".

          Ceci-dit la méthode de l'absurde est parfois utiliser pour décrédibiliser un mouvement, peut-être le cas ici (ou alors le mouvement n'a pas besoin d'ennemi, ses amis se chargent de la mauvaise réputation)

        • [^] # Re: Éthique technique ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Les « ressources externes » ne sont que des avatars. Ces images sont téléchargées directement depuis les services tiers car nous n'avons pas encore mis en place notre propre proxy (#504).

          Votre interprétation des textes européens est tirée par les cheveux, l'utilisation de Cloudflare ne nécessite pas l'accord préalable du visiteur.

  • # Je me renseigne

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 02 mars 2018 à 14:49.

    Bon je m'étais pas encore penché sur Liberapay.

    je vois qu'on peut parcourir une liste par catégories d'entités à qui donner ou faire une recherche.
    Par exemple je vois que La Quadrature du Net n'y est pas mais que FDN2 y est : "L'association a été créée à la fin de l'année 2008, pour porter le financement de La Quadrature du Net et a vocation à porter le financement d'autres projets". Il y a aussi FDN2org qui dit un peu la même chose.
    Autant je connais FDN, autant j'ai jamais entendu parler de FDN2 ou FDN2org.

    Par ailleurs, si je donne par exemple à Framasoft ou Wikipédia j'ai un crédit d'impôt, est-ce le cas si je passe par Liberapay par ex ? J'imagine que non puisque je lis ici que les dons sont anonymes ?

    De ce que je vois, la limite actuelle pour que j'y souscrive en tant que donateur est qu'il faudrait que la liste de projets que je soutiens y soit, comme Pitivi, LibreOffice, Debian, la FSF, l'EFF, Framasoft, ZeMarmot, Wikipédia, Toile Libre, La Quadrature du Net… et si c'est pas le cas, c'est à moi de solliciter l'entité pour qu'elle se mette sur Liberapay ?

    Merci de vos éclairages

    • [^] # Re: Je me renseigne

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      c'est à moi de solliciter l'entité pour qu'elle se mette sur Liberapay ?

      Ils ont prévus les promesses de dons pour ça.

    • [^] # Re: Je me renseigne

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Pour le crédit d'impôt, effectivement comme les dons sont anonymes, ce n'est pas possible. Nous nous sommes interrogé sur la possibilité de lever cet anonymat dans ce genre de cadre mais rien n'a été tranché ni mis en place.

      Si un projet n'est pas sur Liberapay et que que tu souhaites le soutenir depuis la plateforme, en effet le plus efficace est de contacter le projet en question et de leur proposer de venir. Il y a des promesses de dons possibles, mais si les personnes en question ne sont pas averties, ça ne sert pas à grand chose.

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