tag:linuxfr.org,2005:/tags/lourd/publicLinuxFr.org : les contenus étiquetés avec « lourd »2021-12-12T19:15:59+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Diary/400342021-12-12T13:51:25+01:002021-12-12T13:51:25+01:00Merci LinuxFr.orgLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Je le fais… je le fais pas… je le fais… je le fais pas… rhhhhooooooo aller ! Je le fais !</p>
<p>Parce que le meilleur du comique de répétition, c'est sur <a href="//linuxfr.org/users/peetah/journaux">Lourdnuxfr.org</a> !</p>
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Anonymehttps://linuxfr.org/nodes/126251/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/348692014-04-08T15:06:33+02:002014-04-08T15:06:33+02:00AnnotateMe !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>AnnotateMe! vous permet, via une interface web, d'ajouter des annotations sur des documents PDF; Et cela de manière collaborative (visualisation des modifications en temps réels).</p>
<ol>
<li>Uploadez votre PDF.</li>
<li>Vous pouvez ajouter des annotations (simple zone rectangulaire + texte).</li>
<li>Partagez l'adresse (URL) de votre document avec des personnes : vous verrez alors leurs modifications en direct (ajouts/suppressions/mises à jour).</li>
<li>Vous pouvez télécharger à tout moment le PDF avec les annotations « incrustées ». L'export sous forme d'un simple fichier texte est aussi possible.</li>
</ol><p>AnnotateMe! est simple d’utilisation, très minimaliste mais fonctionnel (on pourrait parler de version 0.9).</p>
<p>La <a href="http://annotateme-medvedutka.rhcloud.com/AnnotateMe/">démo</a> est hébergé sur <a href="https://www.openshift.com">OpenShift </a> avec l'offre gratuite. Ne vous attendez pas à des performances terribles.</p>
<p><strong>Niveau technique :</strong><br>
C'est du Java/Servlet. Ça se déploie sur un webcontainer comme Tomcat (seul testé, prendre une version >7.2x ; Les plus gros problèmes de compatibilités sont à attendre de « CometD »).<br>
La persistance utilise la simple base de donnée orienté objet <a href="http://www.db4o.com/">db4o</a>.<br>
La partie client (html/js) utilise <a href="http://angularjs.org/">AngularJS</a>. <br>
La communication se fait en utilisant <a href="http://cometd.org/">CometD </a>.<br>
Pour les PDF, le rendu (sous forme d'image) est fait en utilisant <a href="http://sourceforge.net/projects/jpedal/">JPedal</a>. L'incrustation des annotations est fait en utilisant <a href="http://pdfbox.apache.org/">PDFBox</a>.<br>
Le projet est hébergé sur <a href="https://gitlab.com/medvedutka/annotateme/wikis/home">Gitlab</a>.</p>
<p>La page du projet:<br><a href="https://gitlab.com/medvedutka/annotateme/wikis/home">https://gitlab.com/medvedutka/annotateme/wikis/home</a></p>
<p>La page de démo:<br><a href="http://annotateme-medvedutka.rhcloud.com/AnnotateMe">http://annotateme-medvedutka.rhcloud.com/AnnotateMe</a></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/thecat/journaux/annotateme.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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thecathttps://linuxfr.org/nodes/101822/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:WikiPage/1602013-03-22T22:41:41+01:002017-11-03T19:35:20+01:00nimage<p>Cette page de wiki couvre les nimages, employées sur LinuxFr.</p>
<h2 id="définition">Définition</h2>
<p>Une nimage est un lien en direction d'une image, que l'on peut trouver à la fin d'un journal. Pouvant être de nature choquante ou non, la nimage est mise en lien plutôt qu'affichée directement dans LinuxFr, car certains visiteurs consultent LinuxFr pendant qu'ils sont au travail (ou autre situation où les images NSFW ne sont pas le bienvenu), mais aussi par souci d'esthétique : la nimage peut parfois déformer l'affichage du journal.</p>
<h2 id="histoire">Histoire</h2>
<p>La nimage est une tradition apparue peu après la nouvelle version de <a href="//linuxfr.org/wiki/linuxfr-org" title="Lien du wiki interne LinuxFr.org">LinuxFr.org</a> <a href="//linuxfr.org/news/nouvelle-version-de-linuxfrorg--2">en 2011</a>, qui consiste à terminer un article par une phrase du type : </p>
<blockquote>
<p>Enfin, pour ceux qui ne sont pas intéressés par le débat ou veulent détourner leur attention de la situation actuelle, voilà une jolie nimage : <a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/35/Siganus_corallinus_Brest.jpg/800px-Siganus_corallinus_Brest.jpg">Nimage</a></p>
</blockquote>
<p>Au début, la nimage est apparue pour remercier les personnes qui ont lu le journal alors que le sujet n'est pas intéressant à leurs yeux. Après un certain temps, il a été constaté que la plupart des nimages pointaient vers <a href="//linuxfr.org/users/from_kobb/journaux/les-nimages-linuxfr-org-les-plus-jolies-de-l-annee">des célébrités féminines</a>, ce qui <a href="//linuxfr.org/users/jehane/journaux/ras-le-bol-des-images-hors-sujet">a gêné</a> des utilisateurs de <a href="//linuxfr.org/wiki/linuxfr-org" title="Lien du wiki interne LinuxFr.org">LinuxFr.org</a> en particulier pendant l'été 2012, au moment où beaucoup de débats houleux ont porté sur le sexisme et le mouvement féministe.</p>
<p>La nimage est toujours utilisée de nos jours, parfois avec une célébrité féminine pour faire réagir des utilisateurs, parfois de façon créative.</p>
<h2 id="notes">Notes</h2>
<p>Il est à noter que, alors que le texte d'un journal se conserve sur <a href="//linuxfr.org/wiki/linuxfr-org" title="Lien du wiki interne LinuxFr.org">LinuxFr.org</a>, la nimage est souvent hébergée sur un autre serveur. La nimage peut alors disparaître, auquel cas on a une perte d'information si la nimage a été la cause de réactions dans les commentaires du journal.</p>
<p>Les visiteurs qui cliquent sur un lien nimage s'engagent à visualiser la nimage à leurs risques et périls, et LinuxFr ne saurait être tenu responsable des licenciements ou autres dégâts causés par les nimages. En revanche, en cas de promotion due à une nimage, nous vous encourageons à fêter cela en postant un journal avec un titre du genre "les nimages ont enlargé mon salaire" ! (Et une nimage dedans bien sûr.)</p><div><a href="https://linuxfr.org/wiki/nimage.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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Zarmakuizzhttps://linuxfr.org/nodes/97777/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/308652011-03-08T19:28:42+01:002011-03-08T19:28:42+01:00[Journée internationale de la femme] droit, peine et libertéLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p><em>Pardonnez-du peu</em> <br /><em>Je sais bien le sujet hautement trollifère</em> <br /><em>De faits d'armes nombreux</em><br /><em>Illustrent mon compte linuxfr</em><br /><em>Mais comme l'a si bien dit Jehane</em><br /><em>Ce n'est PAS trolldi</em><br /><em>Je vais tâcher de ne pas faire l'âne</em><br /><em>Voilà qui est dit</em></p>
<p>Hier Jehane nous a donné à lire un <a href="https://linuxfr.org/users/jehane/journaux/8-mars-2011-international-women-day">journal annonçant la journée internationale de la femme</a>.</p>
<p>C'est donc aujourd'hui le 8 mars, la journée internationale de la femme, et j'en profite pour dédier ce journal aux femmes souffrantes, et à leur liberté.
Sur ce site, on parle de Linux, d'Unix, de Gnous, et de liberté.
Ce journal parlera de liberté, et de liberté de la femme.</p>
<p>Tanguy a posé la <a href="https://linuxfr.org/nodes/84960/comments/1215091">question du droit et de la dépénalisation</a>, et il a eu sa réponse, je ne reviendrai pas dessus. Je pose la question de la liberté, mais je ne pose pas la question de la liberté d'une femme à avorter. Qu'elle en ai le droit, qu'elle n'en soit pas pénalisée, ou même qu'elle en soit libre, ce sont des sujets intéressants mais on ne peut pas tout traiter. Je n'en traiterai pas.</p>
<p>Je pose la question inattendue de la liberté à ne pas avorter.</p>
<p>J'ai vécu récemment une expérience particulière (et assez douloureuse), je me suis proposé pour l'adoption d'une petite fille handicapée qui m'est proche et qui devait être avortée, cette proposition me fut refusée.</p>
<p>La mère attendait cette fille depuis 14 ans, était à un stade avancé de sa grossesse, formait un couple stable et déjà des enfants (garçons). Cette fille était attendue depuis longtemps par une famille équilibrée, stable et soudée qui avait les moyens de l'accueillir. La mère avait déjà commencé à investir pour l'accueil de la future naissance. Nous sommes loin de la lycéenne fille-mère, du cas de l'enfant qui met en péril la vie de la mère, du père inconnu ou du viol. Cette grossesse était ardemment désirée.</p>
<p>En fait, la mère a t'elle eu le choix ? Le rendez-vous fait parti du protocole, et puis, avait-elle une alternative ? La mère ne voulait pas la mort de cette enfant, mais pouvait-elle faire autrement ? On a l'habitude d'invoquer le poids de la société, l'éducation ou les multiples conditionnements qui forment et entretiennent les discriminations que vivent les femmes. Oui ce poids de la société il se fait bien sentir, et pas toujours de la manière la plus attendue. Il se fait notamment lourdement sentir quant au choix de l'avortement.</p>
<p>Il semble facile d'avorter, cela est devenu commun. Le rendez-vous est pris de manière protocolaire et vous êtes très bien accompagné. Quant au regard des autres, c'est devenu tout aussi commun, et même normal.</p>
<p>Faire adopter son enfant, ça c'est devenu quelque chose de complètement anormal. Comment faire au travail, de mener sa grossesse à terme, et puis ensuite, comment présenter la chose, comment vivre avec ? Comment faire avec les enfants, ils auront vu leur mère enceinte neuf mois, ils ont partagés l'attente de cette enfant, et puis, ils sont certainement moins affecté par le handicap et réalisent moins que les parents la difficulté à venir, ils sont confiants. Comment faire avec les voisins, la famille, les amis ? Comment faire soi-même ? Cette solution est une solution décalée, choisir cette solution c'est être folle, c'est choisir d'être incomprise. Au contraire, l'avortement est compris et on le sait. <a href="https://linuxfr.org/nodes/84960/comments/1215210">LeRom citait 200.000 avortements pour 800.000 naissances</a>, je ne suis pas allé vérifier le nombre, mais en fait, même à plusieurs ordres de grandeurs près ou avec des puissance de dix en moins, ce nombre est juste impressionnant. Ne pas avorter, c'est devenue folie, confier son enfant à d'autre, c'est devenu folie. Je le reconnais, moi même en faisant une telle proposition, je passe pour fol. Si ma proposition avait été acceptée, ma vie aurait tout simplement basculé.</p>
<p>En choisissant l'avortement on fait un choix banal. S'il est admis que l'adoption ou l'avortement change définitivement l'image qu'on se fait de soi, l'avortement permet au mois de supporter le regard des autres.</p>
<p>C'est ainsi qu'il est devenu plus facile de tuer son enfant plutôt que de le confier à un tiers. Dans mon cas je n'étais pas un inconnu, la mère savait à qui elle avait à faire, et pouvait mettre en moi une certaine confiance. Il peut sembler plus facile de faire disparaître l'enfant plutôt qu'il soit « ailleurs ». Sauf qu'un enfant qui meurt est plus qu'« ailleurs », il est « absent » et « disparu », c'est plus difficile à vivre. La distance est plus supportable que l'absence. Sur le long terme, l'adoption est un choix plus supportable, surtout quand l'enfant n'est pas confié à une personne inconnue, mais une personne de confiance.</p>
<p>Sur le cours terme, le seul visible quand il s'agit de faire des choix et que les larmes nous brouillent les yeux, l'avortement parait si simple.</p>
<p>Le rendez-vous est déjà pris, la solution toute trouvée. La douleur est prévue, la souffrance est au rendez-vous : il n'y a pas d'inconnue, et cela parait rassurant. Au moins avec l'avortement, on sait à quoi s'attendre, enfin pas tout à fait mais on y croit, tout du moins on sait où l'on va. Il parait plus accessible de s'arrêter plutôt que de s'engager sur un chemin inconnu, mais peut-on vraiment s'arrêter ?</p>
<p>Je citerai une anonyme qui, il y a deux jours vient de poster un <a href="http://forum.aufeminin.com/forum/matern8/__f9380_matern8-19-ans-enceinte-et-totalement-perdue.htm">appel à l'aide sur un des déversoirs que rengorge l'Internet</a> :</p>
<blockquote><p>en 2h nous avons eu un rendez vous chez la gyné et entamé la demande pour un avortement par médicament. La date « prévue » pour cet avortement est le 15 (prise des premiers médicaments). Pendant ce temps je suis supposée réfléchir au pour, au contre…</p></blockquote>
<p>Voilà à quelle extrémité se retrouve chaque jour plusieurs femmes. En deux heures la mort est programmée, et la décision est réellement prise avant de peser le pour ou le contre. En fait, dire non à l'avortement, c'est devenu une faiblesse, car on décide du non après avoir pris rendez-vous. Il ne faut pas demander l'avortement, il faut l'annuler. Dire non à l'avortement demande de ne pas honorer un rendez-vous, de manquer à un engagement moral qu'on a pris sans même s'en rendre compte. La décision est déjà prise mais la décision n'est pas définitive. Le refus de l'avortement s'exprime par une infidélité, aussi infime soit-elle. Mettre au monde son enfant demande d'annuler son avortement. L'avortement est devenu le choix par défaut qu'il faut corriger en cas particulier.</p>
<p>Voilà un drôle d'algorithme, mais dessert-il la liberté ?</p>
<p>On entendait il y a quelques années sur les ondes un rappeur qui disait 5 9 1, 5 minutes de plaisir, 9 mois d'attente, 1 bouche à nourrir…
La réalité est devenue 14 ans d'attente, 5 mois à porter, 2 semaines pour programmer la mort et quelques heures pour l'effectuer.</p>
<p>Dans tout cela, on se rend compte que l'adoption est devenu un phénomène ovni, ça a été toujours un dernier recours, une occasion de grande souffrance, mais à la différence de l'avortement, il permettait de mettre au monde son enfant dans un ultime acte d'amour, et d'espérer qu'il soit heureux, dans un profond acte d'espérance. Dans la douleur et la souffrance de la séparation, il y avait l'espoir d'un bonheur.</p>
<p>On vend l'avortement comme la liberté de se séparer d'un enfant qu'on refuse, sauf que cette réalité est devenue aujourd'hui la contrainte de se séparer des enfants les enfants qu'on aime,. L'avortement est devenue la seule possibilité quand l'enfant présente une difficulté qui rendra son accueil plus difficile.</p>
<p><a href="https://linuxfr.org/nodes/84960/comments/1215073">palm123 citait la série américaine Mad Men</a>, et l'utilisant comme document de référence, montrait comment le jugements des hommes à l'égard des femmes a profondément changé en 50 ans. Sur l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mad_Men#Personnages">article Wikipédia au sujet de cette série</a>, on peut y lire une anecdote :</p>
<blockquote><p>Peggy Olson : ancienne secrétaire de Draper, elle est devenue concepteur-rédacteur dans l'équipe de ce dernier. Elle tomba enceinte de Pete Campbell […] après sa naissance, elle abandonna son bébé à l'adoption </p></blockquote>
<p>Avec cette anecdote, je peux dire avec palm123</p>
<blockquote><p>On mesure le chemin parcouru en 50 ans avec cette série…</p></blockquote>
<p>Dans les années 60, l'adoption était un phénomène assez commun pour qu'elle nourrisse le scénario d'une série américaine.</p>
<p>Il y a 50 ans, l'adoption était encore envisageable, elle est devenue en 50 ans une chose inenvisageable, en face de laquelle la mort est plus accessible, plus difficile à vivre mais surtout plus facile à choisir.</p>
<p>Dans la souffrance, je confirme qu'il y a égalité des sexes, dans le deuil, je confirme qu'il y a égalité des sexes.</p>
<p>L'avortement fut-il vraiment voulu, ou s'y est-on résigné ?</p>
<p>Est ce que ce « droit à l'avortement » revendiqué tant par les femmes que par les hommes ne se retourne pas contre la femme ? J'ai ce souvenir de quand j'avais entre 17 et 21 ans, années de lycée puis études et apprentissage… Lorsque le débat de l'avortement se présentait publiquement, les garçons tenaient à le revendiquer et le défendre comme un droit de la femme. Ils étaient le premier à le faire, ils étaient bien éduqués. Peut-être croyaient-ils ainsi se montrer moins macho, se montrer proches des femmes en se montrant publiquement défenseur de cette cause présentée comme féministe. Peut-être voulait-il ainsi se montrer attentif, voir protecteur ! Les filles, elles, se taisaient. Ensuite quand la question de l'avortement se présentait intimement, comme une réalité et non plus comme un sujet de palabre, le droit devenait un devoir. Finalement, après tant de revendications, ne pas avorter était une ingratitude.</p>
<p>L'avortement étant présentée comme le fer de lance des revendications féministes, la liberté la plus capable de libérer la femme ou tout du moins la plus capables d'exprimer ou signifier cette liberté, alors ne pas avorter signifie la soumission. Refuser l'avortement signifie refuser sa condition de femme libre, et se soumettre au machisme.</p>
<p>Dans la souffrance, je confirme qu'il y a égalité des sexes, dans le deuil, je confirme qu'il y a égalité des sexes. Oui, pour le caractère sacrificiel et immolé de l'humanité, il y a égalité des sexes.</p>
<p>Alors je pose la question de la liberté, ou plutôt du libre arbitre, comme on parle de logiciel libre. Liberté en tant que capacité, tout comme ce n'est pas le logiciel qui est libre, mais celui qui en use, ce n'est pas l'arbitre qui est libre, mais celui qui en use. Le libre arbitre n'est pas la liberté, mais il est nécessaire, comme une capacité.
La liberté présuppose le libre arbitre, et ainsi une certaine capacité de liberté, une puissance.</p>
<p>Je pose donc cette question en cette journée de la femme, quand une mère avorte de son enfant aimée et tant attendue, est-elle libre ? Ou bien son choix est-il résignation impuissante ?</p>
<p>Quand une mère avorte de l'enfant qu'elle aime et attendait, est-elle vraiment en pleine présence de son libre arbitre, ou bien porte-t'elle le poids d'un carcan ?</p>
<p>Je me souviens d'une parole dans un film, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mission_%28film%29">Mission</a>, si vous ne l'avez pas vu ou pensez que le thème vous est étranger, vous pourrez au moins apprécier la musique d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ennio_Morricone">Ennio Morricone</a>, et recevoir le film comme une magnifique et vibrante symphonie.</p>
<p>Un missionnaire explique comment, dans la tribu indienne, qu'il est venu épouser, les parents tuent leurs nouveaux nés. Il transforme la question morale et écarte le jugement, car il n'y a pas de jugement pour ces pères et mères infanticides. Il explique comment leur survie dépend de ces infanticides, car face aux prédateur, un homme ne peut porter qu'un seul enfant, et qu'autrement il se condamne lui et ses enfants à une mort certaine. Parmi ces prédateurs, il y a l'homme lui-même qui chasse l'homme pour en faire son esclave. Le jugement n'est pas pour ces parents, il est pour les hommes qui ne donnent pas à cette tribu les moyens de garder leurs enfants sans se condamner.</p>
<p>Quand la survie d'une société et de ses membres dépend de la mort de ses petits, c'est qu'elle se situe au plus bas niveau de la civilisation.
Lorsqu'une mère est réduite à sacrifier son propre enfant pour sa survie, c'est que sa liberté vaut moins que sa propre peau, laquelle est déjà vendue. Quand une mère monnaie sa vie avec celle de ses enfants, c'est que sa condition est de servir de pâture aux animaux, ou celle d'esclave.</p>
<p>Je me souviens d'une histoire vieille de plusieurs millénaires. Le recueil pourra paraître à certains quelque peu polémique, gardez-en au moins le poids des ans et le témoignage des années qui ont porté cette histoire.
Il était une femme qui voulait enlever un enfant à sa mère et le revendiquait sien. Ne pouvant les départager, le roi Salomon saisit un glaive, proposa de découper l'enfant et d'en donner une part égale à chacune. Une de ces femmes supplia de laisser l'enfant à l'autre, pourvu qu'il vive. Dans son sacrifice la vraie mère se révêlait. Une mère libre ne peut accepter de voir mourir son enfant, elle préfère son propre sacrifice et laisser son enfant à l'imposture plutôt que de participer à sa mort. Ainsi, je parle de la liberté de la femme.</p>
<p>Voilà pourquoi, en cette journée internationale de la femme, je pose la question de la liberté : depuis qu'il y a des mères sur cette terre, elles ont toujours préféré la séparation à la mort de leur enfant. Depuis qu'il y a des mères sur cette terre, elles ont toujours préféré que leur enfant ne connaissent pas leur mère, plutôt qu'il ne connaissent pas la vie. Depuis qu'il y a des mères sur cette terre, elles ont toujours préféré leur sacrifice à la mort de leur enfant. 50 ans ont suffit pour détruire cette capacité au sacrifice et à rendre stérile et mortifère leur amour et leur maternité. Alors je pose la question de la liberté de la femme.</p>
<p>Si la femme n'est plus capable de sacrifice, et qu'elle est contrainte à la mort de ce qu'elle a le plus cher, alors on peut poser honnêtement la question de la liberté. Est-elle encore libre de s'abandonner elle-même ?</p>
<p>Les infanticides sont vieux comme le plus vieux métier du monde, je ne m'étonne pas des mères qui refusent leur enfant ou qui refusent leur maternité. Le phénomène nouveau c'est que des mères aimantes, des femmes qui se veulent mère et qui désirent leur enfant, ces mères préfèrent la mort de leur enfant à le voir élevé par d'autres, c'est de cela que je m'étonne.</p>
<p>Ces mères, vont-elles jusqu'à une telle extrémité par liberté ?
Sont-elles vraiment libre de ne pas avorter de leur enfant qu'elles aimes tant, et qu'elles ont tant attendu ? Leur est-il possible de faire autrement ? Et si l'abandon est devenu pire que la mort, leur a t'on donné la possibilité d'éviter ces deux drames, leur a t'on permit d'accueillir l'enfant, étaient-elles libres d'accueillir l'enfant qu'elles aimaient et attendaient ?</p>
<p>Dans la souffrance, je confirme qu'il y a égalité des sexes, dans le deuil, je confirme qu'il y a égalité des sexes.</p>
<p>Ceci est juste le cri d'un technicien en tuyauterie unix, dans ma petite vie de connecteur de stdios. Ma vie extérieure semble de même apparence, mais dans mon quotidien, entre deux shebang, je sais que mon choix de vie pour cette petite condamnée à mort était un choix libre, éminemment libre, mais également folie. Peut-être n'en avais-je pas le droit, et j'espère que cela ne deviendra jamais pénalement répréhensible.</p>
<p>Le net est vaste et infini dit-on, mais le monde est petit, dit-on aussi, alors si la mère me lit, oui, mère, si tu me lit, saches que tu es profondément aimée et que tu es déjà pardonnée. Dans ce pardon est la vie, ta vie, celle de ta fille, et votre consolation.</p>
<p>On revendique ici facilement les droit de l'homme et le logiciel libre, et si nous parlions de libre arbitre et de liberté de la femme ?</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/illwieckz/journaux/journ%C3%A9e-internationale-de-la-femme-droit-peine-et-libert%C3%A9.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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