tag:linuxfr.org,2005:/tags/propri%C3%A9t%C3%A9/publicLinuxFr.org : les contenus étiquetés avec « propriété »2022-12-12T14:33:11+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Bookmark/55742022-12-11T20:19:56+01:002022-12-11T20:19:56+01:00Le monde et sa propriété - ce mardi sur Arte, et sur arte.tv jusqu'à mi 2023<a href="https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023187/le-monde-et-sa-propriete/">https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023187/le-monde-et-sa-propriete/</a> <p>
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antistresshttps://linuxfr.org/nodes/129614/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Post/365852016-03-07T00:42:29+01:002016-03-07T02:56:25+01:00Python et les propriétés. property()<p>Salut,</p>
<p>besoin d'un petit peu d'aide sur python3 et les propriétés.</p>
<p>En initialisant une variable je souhaite qu'elle soit de type propriété c'est à dire je souhaite que lorsque cette variable est modifiée une fonction me signale que je l'ai modifiée.</p>
<pre><code class="python"><span class="sd">""" on définit un ingrédient """</span>
<span class="k">class</span> <span class="nc">ingredient</span><span class="p">():</span>
<span class="k">def</span> <span class="nf">__init__</span><span class="p">(</span><span class="bp">self</span><span class="p">):</span>
<span class="sd">""" on initialise les attributs de notre objet """</span>
<span class="bp">self</span><span class="o">.</span><span class="n">_commercant</span> <span class="o">=</span> <span class="s">""</span>
<span class="k">def</span> <span class="nf">_set_commercant</span><span class="p">(</span><span class="bp">self</span><span class="p">,</span><span class="n">nom</span><span class="p">):</span>
<span class="sd">""" on veut juste un mutateur """</span>
<span class="sd">""" lors de la création de l'entrée du commercant """</span>
<span class="k">print</span><span class="p">(</span><span class="s">"Vous avez modifié l'entrée du commercant §"</span><span class="p">)</span>
<span class="bp">self</span><span class="o">.</span><span class="n">_commercant</span> <span class="o">=</span> <span class="n">nom</span>
<span class="n">commercant</span> <span class="o">=</span> <span class="nb">property</span><span class="p">(</span><span class="bp">None</span><span class="p">,</span><span class="n">_set_commercant</span><span class="p">)</span></code></pre>
<p>Je n'ai pas trouvé comment utiliser property en laissant l'accesseur par défaut :(.</p>
<p>Et sauriez-vous si on éxécute ce code ne devrait on pas logiquement boucler puisque lors de l'éxécution de la méthode --init-- on mutte sur _self._commercant ?</p>
<p>Enfin, la convention serait que la porté d'un accesseur, un mutateur, del ou help soit restreinte a l'intérieur de la ou il est appelé mais ce n'est pas obligatoire. Peut on configurer l'interpréteur dans cette configuration afin d'être sur que python n'accède pas via propriety ailleur dans le code ?</p>
<p>Je n'ai pas trouvé de référence dans la Pep concernant cette "convention" je ne sais donc que peu à ce sujet.</p>
<p>Merci de votre attention, si vous avez des idées je suis preneur.</p><div><a href="https://linuxfr.org/forums/programmation-python/posts/python-et-les-proprietes-property.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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n0wichttps://linuxfr.org/nodes/108390/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/363882016-02-17T22:33:29+01:002016-02-17T22:33:29+01:00Brevet et création 3DLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Salut à tous,</p>
<p>La révolution des imprimantes 3D est en marche. Je dispose d'un tel dispositif, j'ai donc naturellement commencé un projet la mettant en œuvre. Pour situer le contexte, je suis un grand débutant en guitare mais j'ai vu un <a href="https://www.kickstarter.com/projects/guitartriller/guitar-triller-experience-a-world-of-new-guitar-so/description">projet kickstarter</a> d'accessoire qui a attiré mon attention. c'est un marteau pour guitare qui permet de taper les cordes de la guitare en les isolants ou en accords. Il est possible de jouer sur le rebond du marteau sur la corde pour passer à la croche, ce qui donne des résultats sympas. <br>
J'ai d'abord reproduit grossièrement leur invention mais je me suis rendu compte qu'elle ne me convenait pas. J'ai donc pris FreeCAD et me suis lancé dans une conception propre correspondant à mon usage (tête de marteau moins épaisse et possibilité d'insérer un médiator). Je suis arrivé à un produit qui me convient et je souhaitais le partager. J'ai cependant contacté les auteurs du projet initial afin de voir avec eux les modalités qui ne leur porteraient pas préjudice. Je m'attendais évidemment à des réactions car cela peut mettre en péril leur business plan et je n'ai pas été déçu : Menace de poursuites pour violation de a propriété intellectuelle. Je peux évidemment comprendre les risques liés au montage de leur entreprise et leur volonté de se protéger. Mais du coup je me pose plein de questions que je voudrais partager avec vous. Est ce que cette création rentre bien dans le domaine du brevetable ou du droit d'auteur, c'est en fait plus un œuvre qu'un produit tant qu'il n'a pas été imprimé. Un brevet est là pour permettre la vente de licences de commercialisation mais si je veux juste partager librement le fichier 3D alors qu'en est il ?</p>
<p>Je leur souhaite évidemment du succès, je ne veux donc pas être celui qui rendrait caduc leurs investissements, je n'ai donc pas envie de la jouer à la hussarde. Mais je pense qu'il sera compliqué de protéger un produit si simple à reproduire surtout avec les scanner et imprimantes 3D.<br>
Je pourrais peut être placer mon design sous CC-NC de manière à ce que personne ne puisse le vendre mais je ne sais pas ce que cela donnerait sur les forges de type <a href="https://www.thingiverse.com/">thingverse</a> ou <a href="https://grabcad.com/">grabCAD</a></p>
<p>J'ai de plus de sérieux doutes sur la validité de leur propriété intellectuelle car il existe un instrument dont le principe est identique le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=xXDtgAy5ix0">Hammered Dulcimer</a>, il faut frapper des cordes avec un marteau, cet instrument existe depuis le 12ieme siècle …</p>
<p>Plus généralement, cela pose la question de la propriété intellectuelle car avec ces nouveaux moyens il est possible de créer des objets que l'on aurait pas pu faire avant et qu'il aurait fallu acheter.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/freejeff/journaux/brevet-et-creation-3d.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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freejeffhttps://linuxfr.org/nodes/108219/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/358552015-05-16T16:15:54+02:002015-05-16T16:15:54+02:00Firefox : intégration de Pocket.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Il y a quelques jours, en mettant à jour Firefox Nightly dans sa dernière version (41.0), j'ai découvert l'apparition d'un nouveau bouton pour l'application Pocket. A priori ça fait plusieurs semaines que c'est déjà le cas, mais je n'avais pas utilisé la version Nightly depuis.</p>
<p>Pocket, anciennement ReadItLater, est une application de gestion de liste de lecture d'articles et permet de sauvegarder une page complète, pour la retrouver plus tard et de synchroniser ces articles entre différents appareils. C'est propriétaire et centralisé. Il y a aussi eu <a href="//linuxfr.org/tags/wallabag/public">plusieurs articles sur LinuxFr sur Wallabag,</a> un équivalent libre.</p>
<p>Que Mozilla cherche à diversifier ses sources de revenus et installe par défaut des extensions populaires je pourrais encore le comprendre, même si je trouve que ce serait une mauvaise idée. Mais Pocket est directement intégré dans Firefox, et impossible à supprimer, il est seulement possible de le désactiver en passant par about:config. Et attendez la suite, c'est encore pire.</p>
<p>En cherchant sur le web le pourquoi de cette décision, surtout que j'en avais pas du tout entendu parler je suis tombé sur plusieurs choses intéressantes et surtout inquiétantes et en particulier <a href="http://www.reddit.com/r/firefox/comments/35u720/firefox_beta_now_integrates_pocket/cr7x2le">ce commentaire sur Reddit</a> qui pointe sur 2 pages du Wiki Mozilla et un bug report.</p>
<p>Mozilla a supprimé cette semaine les fonctions Reading List et Sync for Reading List sur lesquelles les développeurs travaillaient, qui permettent respectivement d’enregistrer une page et de synchroniser sa liste avec différents appareils, pour remplacer tout cela par Pocket. Si vous êtes sur une version beta de Firefox et pas encore à jour en 38.1 vous allez d'ailleurs perdre l'accès aux articles de votre liste de lecture et aucun moyen de les récupérer n'est prévu. Par contre la fonctionnalité Reader View qui permet d'afficher une version simplifié d'une page web pour faciliter la lecture sera conservé, mais on peut se demander jusque quand.</p>
<p>D’après le wiki, la décision finale (Go / No Go) sur l’intégration de Pocket aurait dû être prise le 13 mai, mais je n'ai pas trouvé l’information si cela a été fait.</p>
<p>Il reste quand même une grande question, pourquoi? Et pourquoi pas sous forme d'extension ? Mozilla chercherai à augmenter ses revenus et manquerait de développeurs pour assurer certaines fonctions et ferait comme ça d'une pierre deux coups ? </p>
<p>L’époque d'un Firefox "Engagé pour vous, votre vie privée et le Web ouvert" semble toucher à sa fin en tout cas, en remplaçant des fonctions dont le développement était avancé par des services propriétaires et centralisés sur lesquels ni Mozilla ni les utilisateurs ont la main.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/xenom/journaux/firefox-integration-de-pocket.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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xenomhttps://linuxfr.org/nodes/105763/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/350542014-06-21T15:45:40+02:002014-06-21T15:45:40+02:00Les libertariens : rien de libertaire, tout de fasciste Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Les logiciels libres s'inscrivant, plus ou moins selon les tendances, dans un mouvement plus large de critique et de dénonciation de l'autoritarisme et des différentes oppressions, il ne me semble pas hors sujet de relayer ce débat sur le statut des "libertariens" ou plus justement nommés les "<strong>propriétariens</strong>".</p>
<p>Ce d'autant plus qu'il y a, de manière non négligeable, au sein de la mouvance libriste une composante séduite par l'idéologie propriétarienne.</p>
<p>Sans oublier que la critique libriste de la propriété intellectuelle est assez stérile si elle ne s'accompagne pas d'une critique des autres systèmes de répartition inégalitaire et autoritaire du pouvoir, tels le capitalisme (celui qui possède a le pouvoir de direction) et l'étatisme (celui qui soumet a le pouvoir de direction). Google et Facebook peuvent bien lâcher un peu du coté de la propriété intellectuelle, l'essentiel de leur pouvoir de nuisance vient de leur nature capitaliste.</p>
<p>Un jour après Trolldi je vous invite donc à lire ce texte, loin d'être parfait, il apporte des pistes de réflexions intéressantes :</p>
<p><a href="http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article684"><strong>Les libertariens : rien de libertaire, tout de fasciste</strong> – CNT AIT Toulouse Anarchosyndicalisme !</a></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/gastlag--2/journaux/les-libertariens-rien-de-libertaire-tout-de-fasciste.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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Gastlaghttps://linuxfr.org/nodes/102579/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/333862012-10-01T07:17:13+02:002012-10-01T17:40:26+02:00Un bilan de la guerre des brevets des télécommunications (de 2007 à aujourd’hui)Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<div><p>La guerre des brevets est un phénomène qui a toujours existé, et ce dans de nombreuses industries. Aujourd’hui nous assistons à un nouvel épisode de cette guerre qui atteint un point où une réforme du système est envisagée, et qui pourrait menacer toute une industrie en pleine expansion : les télécommunications.</p>
<p>Cette guerre des brevets est impressionnante par le nombre d’acteurs impliqués et le nombre d’affaires, et rien ne semble désamorcer le conflit. Cependant, depuis 5 ans, il peut‐être intéressant de dresser un bilan et mettre en avant les points importants de cette bataille judiciaire.</p>
<p>C’est pourquoi j’ai rédigé le texte <a href="http://www.siteduzero.com/news-62-45362-p1-la-guerre-des-brevets.html"><em>La guerre des brevets</em></a>, en espérant que l’on puisse en tirer des conclusions intéressantes pour l’avenir des brevets.</p>
<p>Vous trouverez le résumé de ce texte en deuxième partie de cette dépêche.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://www.siteduzero.com/news-62-45362-p1-la-guerre-des-brevets.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/83576">Article d’origine et complet</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.april.org/brevet-unitaire" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/83577">APRIL : le brevet unitaire</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://fr.wikipedia.org/wiki/Brevet" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/83578">Définition du brevet par Wikipédia</a></li></ul><div><p>Tout commence, bien sûr, par un rappel des règles du jeu des brevets dans le monde. <em>« L’invention doit être non évidente pour une personne de ce métier. C’est‐à‐dire qu’au moment du dépôt, il ne faut pas que l’invention découle naturellement de ce qui se fait ailleurs. »</em></p>
<p>Une fois le contexte juridique posé, nous pouvons nous atteler à l’étude des procédures judiciaires et des origines des différents conflits. <em>« Steve Jobs expliqua dans sa biographie que Android était, selon lui, le pillage de plusieurs années de travail et donnait à des consommateurs des produits mal finis. Des attaques par ailleurs très similaires aux déclarations contre Microsoft dans les années 80 et 90. Avant son décès, il affirma s’engager dans la guerre contre Android pour stopper sa progression dans les ventes, ce qui expliquera les nombreuses attaques qui vont suivre, contre les constructeurs de téléphones. »</em></p>
<p>Pour finir, rappeler que cette guerre principalement américaine peut s’étendre prochainement en Europe, et qu’on peut éviter ça. <em>« Si cela ne pose pas de problème particulier, l’objectif sera de définir à nouveau ce qui est brevetable ou pas, et les brevets logiciels, refusés en 2005, refont leur retour sur la table des négociations. Quand on sait qu’une bonne partie de la guerre des brevets présentée plus haut est due au brevet logiciel en général (ce qui explique les guerres judiciaires essentiellement aux États‐Unis), son admission dans l’UE serait probablement dommageable pour l’innovation.<br />
Si vous souhaitez lutter contre les brevets logiciels au sein de l’UE, vous pouvez lire <a href="https://www.april.org/brevet-unitaire">le communiqué de l’April</a> et les soutenir dans cette lutte. »</em></p>
<p>La guerre continue et pour le cas Apple contre Samsung, le plus emblématique, il est possible que cela se termine devant la Cour Suprême pour régler le litige de manière plus durable. Nous pouvons aussi lutter contre la venue des brevets logiciels en Europe et faire pression pour réformer le système actuel, afin d’éviter de rééditer une telle tragédie pour l’innovation.</p>
<p>Ce texte met en avant une trentaine d’affaires sur la plupart des continents, en réalité à cause des doublons de procédures (une même procédure dans différents pays) ou des procédures plus secondaires, il y en a plus d’une centaine, voire plusieurs centaines… Cela reste donc un aperçu.</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/un-bilan-de-la-guerre-des-brevets-des-telecommunications-de-2007-a-aujourd-hui.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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RenaultDavy DefaudPierre Jarillonhttps://linuxfr.org/nodes/95807/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/321782012-02-12T17:20:17+01:002012-02-12T17:20:17+01:00Être propriétaire d'un logiciel libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<h2 id="sommaire">Sommaire</h2>
<ul><li><a href="#toc_0">Peut-on être propriétaire d'un logiciel libre ?</a></li>
<li><a href="#toc_1">Qu'est ce que la propriété ?</a></li>
<li><a href="#toc_2">L'inapplicabilité de l'exclusivité envers l'immatérialité</a></li>
<li><a href="#toc_3">La copie nous sort de l'impasse juridique</a></li>
<li><a href="#toc_4">La notion de copie permet la protection juridique du logiciel libre</a></li>
<li><a href="#toc_5">Atteintes à la propriété privée de la copie d'un logiciel libre</a></li>
<li><a href="#toc_6">Je peux m'approprier mon outil</a></li>
</ul><p>Hier j'ai <a href="http://linuxfr.org/news/le-voyant-de-dysfonctionnement-n-eclaire-en-rien#comment-1320082">tendu un piège honteux à Zenitram</a> : j'ai fait l'analogie entre le logiciel et une voiture (j'ai honte) pour soutenir que je pouvais être propriétaire d'un logiciel libre. Un bel appeau qui m'a permit de vérifier qu'il lit vraiment tous les commentaires de DLFP !</p>
<p>On peut trouver tout à fait normal d'exiger qu'un le technicien puisse s'approprier son outil (après pour des raisons financières il n'est pas forcément le propriétaire effectif). Il y a là une idée très intéressante qui peut être rétorquée lors d'un appel d'offre : « désolé monsieur, mais si mon employé est incapable de s'approprier l'outil dont il doit se servir pour faire le travail que je lui demande, soit c'est un mauvais employé, soit c'est un mauvais outil ».</p>
<p>Dans le cas où l'employé ne possède pas l'outil, on peut remplacer « employé » par « entreprise » : « si mon entreprise est incapable de s'approprier l'outil, soit mon entreprise n'est pas viable, soit votre outil est mauvais. »</p>
<p>On se pose donc la question :</p>
<h2 id="toc_0">Peut-on être propriétaire d'un logiciel libre ?</h2>
<p>Zenitram nous rappelle que :</p>
<blockquote>
<p>Le propriétaire de l'outil te concède des droits (d'utilisation, de modification, de distribution, bref les 4 libertés), mais très très rarement il te cède la propriété du logiciel (c'est indépendant du libre).</p>
</blockquote>
<p>Il est vrai qu'il est rare qu'un auteur cède son <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/droit moral" title="Définition Wikipédia">droit moral</a>. Par exemple en France on ne peut pas abdiquer son droit patrimonial (être l'auteur), mais il semblerait que ce soit possible aux États-Unis.</p>
<h2 id="toc_1">Qu'est ce que la propriété ?</h2>
<p>Selon le <a href="http://www.cerpeg.ac-versailles.fr/ressdiscipl/droit/propriete.htm">droit de propriété</a>, la propriété a trois attributs :</p>
<ul><li>l'<em>usus</em> (la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages, la liberté d'étudier le fonctionnement du programme)</li>
<li>le <em>fructus</em> (la liberté de redistribuer des copies du programme, ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies)</li>
<li>l'<em>abusus</em> (la liberté d'adapter le programme à ses besoins, la liberté d'améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté)</li>
</ul><p>Si on s'arrête là, il est clair qu'un utilisateur d'un logiciel libre en est aussi le propriétaire, mais ce n'est pas si simple parce que sinon Zenitram n'aurait pas bondi !</p>
<p>En fait ce qui empêche de faire l'analogie entre un logiciel (immatériel) et une voiture ou des carottes (matériel), c'est que dans le cas du matériel, le transfert de propriété implique une cession de l'objet et de sa propriété. Celui qui donne un cadeau perds ce cadeau.</p>
<p>Cette notion d'exclusivité apparaît dans le droit dans les caractères de la propriété, au nombre de trois également :</p>
<ul><li>le caractère <em>exclusif</em> : en principe une chose appartient à un seul propriétaire ;</li>
<li>le caractère <em>absolu</em> : le propriétaire peut faire ce qu'il veut de la chose ;</li>
<li>le caractère <em>perpétuel</em> : le droit subsiste autant que la chose.</li>
</ul><h2 id="toc_2">L'inapplicabilité de l'exclusivité envers l'immatérialité</h2>
<p>Ce qui pose problème avec le logiciel libre (et l'immatériel en général), c'est ce caractère exclusif. Personne ne peut avoir l'exclusivité d'une idée.</p>
<p>Sommes nous copropriétaires d'un logiciel libre ? La copropriété est considérée comme une atteinte à la propriété (ce n'est pas un jugement de valeur, ce sont les termes juridiques). Selon le droit, la copropriété est une mélange de propriété collective et de propriété privée, donc si la propriété privée nécessite l'exclusivité, ce ne pourrait pas être une copropriété.</p>
<p>Alors, peut-on être propriétaire (propriété privée) d'un logiciel libre ? Oui, en fait nous ne sommes pas propriétaire du logiciel libre, nous sommes propriétaires de la copie du logiciel libre (c'est là que se trouvait mon piège).</p>
<h2 id="toc_3">La copie nous sort de l'impasse juridique</h2>
<p>Si l'on appréhende le problème en terme de copie, on peut donner à cette copie les trois attributs d'usus, fructus et d'abusus, et les trois caractères d'exclusivité, d'absolu et de perpétuité, et donc on peut avoir la propriété privée d'une copie d'un logiciel libre (qui est aussi ce logiciel libre, mais ce n'est pas une question de droit mais de nature, ce n'est plus un débat juridique mais philosophique).</p>
<p>On peut poursuivre la réflexion sur la notion de propriété collective, qui existe en droit mais semble être un <a href="http://w3.cerises.univ-tlse2.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=2649&idparent=2506">rejeton mal assumé</a>. L'idée de propriété collective semble s'opposer au caractère exclusif nécessaire au transfert. En fait le droit a été écrit pour encadrer juridiquement les transferts de propriété, alors lorsque l'objet ne se transfert pas, le droit se retrouve un peu inadapté. La propriété collective est pourtant une réalité (sinon il n'y aurai pas de copropriété), et un bon exemple de propriété collective est le domaine public. On pourrait donc parler de copropriété logicielle si le logiciel est un assemblage de domaine-public (propriété collective de la copie) et de logiciel libre (propriété privée de la copie).</p>
<h2 id="toc_4">La notion de copie permet la protection juridique du logiciel libre</h2>
<p>Je crois que l'idée de copie logicielle est essentielle car elle permet d'adapter facilement le droit qui n'avait pas prévu le cas du logiciel.</p>
<p>C'est adapté au logiciel libre : Je peux céder une copie de mon logiciel sans perdre mon logiciel, je peux donc procéder à un transfert de propriété selon les termes juridiques en usage. C'est nécessaire à la validité d'une license libre, car si la license ne peut pas s'exprimer en droit, elle n'a pas de valeur !</p>
<p>Je peux copier le logiciel libre à qui veut, tous ceux à qui j'ai transféré une copie peuvent faire une copie, mais personne ne peut transférer une copie que que je n'ai pas faite. Ce dernier point va te plaire car tu le défends beaucoup : si une société ne te transfère pas une copie du logiciel libre qu'ils utilisent, tu ne peux pas procéder toi-même à cette copie.<br />
Exemple : Je n'ai pas le droit de me transférer une copie de <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Carte_et_le_Territoire#Le_roman_et_Wikip.C3.A9dia">La carte et le territoire</a></em> même si ce livre exploite du contenu de Wikipedia sous copyleft, et que l'éditeur devrait le distribuer en copyleft.</p>
<p>C'est adapté au domaine publique : Je peux céder une copie du domaine publique, et plus que le logiciel libre, on a le droit de copier ma copie et de la transférer sans mon avis.<br />
Exemple : Je peux faire une copie de l'image d'un tableau qui ne m'appartient pas si ce tableau n'a pas été retravaillé et donc que cette image que je copie appartient au domaine publique.</p>
<h2 id="toc_5">Atteintes à la propriété privée de la copie d'un logiciel libre</h2>
<p>À la rigueur, ce qui pourrait atteindre à la notion de propriété privée, ce sont les conditions comme le copyleft, ou le fait qu'on ne puisse pas transférer le fait d'être l'auteur (droit de paternité). On a beau avoir l'abusus de son appartement, il y a certainement des lois qui vont interdire d'y mettre le feu et de prendre le risque de brûler toute le quartier. En droit, les absolus sont très souvent limités par la pratique et la jurisprudence. Le copyleft fait certainement partie de ces limites acceptés.</p>
<h2 id="toc_6">Je peux m'approprier mon outil</h2>
<p>Même si je suis propriétaire de ma copie du logiciel libre, l'auteur en est toujours l'auteur, et cela ne semble pas s'opposer à son droit de paternité. Par exemple <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le Corbusier" title="Définition Wikipédia">Le Corbusier</a> est l'architecte et donc l'auteur de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cité radieuse de Marseille" title="Définition Wikipédia">Cité radieuse de Marseille</a> mais il n'est pas le propriétaire de ce monument historique. Quand un peintre vend un tableau, il ne vend pas son droit de paternité et pourtant il transfère la propriété.</p>
<p>Je peux donc être propriétaire de ma copie, sans atteindre la propriété de l'auteur ni son droit de paternité, je peux travailler avec mon outil.</p>
<p>NB: Je ne suis pas juriste alors j'accepterai volontiers qu'un juriste me descende mon analyse, mais jusque là je trouve que ça se tient. Les trolls aussi sont les bienvenus !<br />
Et toi, cher Nal, qu'en penses tu ?</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/illwieckz/journaux/etre-proprietaire-d-un-logiciel-libre.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
Thomas Debessehttps://linuxfr.org/nodes/89451/comments.atom