tag:linuxfr.org,2005:/tags/tricot/publicLinuxFr.org : les contenus étiquetés avec « tricot »2024-01-09T14:29:57+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:News/417932023-12-07T09:25:26+01:002023-12-07T11:12:37+01:00Il y a de la pull requête dans l’airLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Où il est question d’un calculateur de tricot (l’ultime, promis) pour habiller poupées et peluches anthropoïdes (ou anthropomorphes ?), de transformer du texte en couleurs et de formats. Et aussi d’un guide sur Calc de LibreOffice.</p>
<p>Des cadeaux de Saint-Nicolas, un peu en retard, que je vous laisse découvrir sans plus attendre.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f62616e646561752d63616c63756c61746575722d68616269742d6a6f7565742e77656270/bandeau-calculateur-habit-jouet.webp" alt="Caradjine" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/bandeau-calculateur-habit-jouet.webp"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Calculateur-de-tricot-les-habits-de-poupee-et-de-peluche" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113076">Le calculateur d'habit pour poupées</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Des-lettres-en-couleurs-et-en-nombres" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113077">Transformateur de lettres en couleurs et en nombres</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://numericoach.net/Calc-un-guide" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/113078">Guide Calc</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-le-calculateur-de-tricot-pour-v%C3%AAtements-de-poup%C3%A9es">Le calculateur de tricot pour vêtements de poupées</a><ul>
<li><a href="#toc-le-pourquoi-du-comment">Le pourquoi du comment</a></li>
<li><a href="#toc-les-d%C3%A9fis-et-les-solutions">Les défis et les solutions</a></li>
<li><a href="#toc-des-calculs-arithm%C3%A9tiquement-faux-mais-techniquement-justes">Des calculs arithmétiquement faux mais techniquement justes</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-des-lettres-en-couleurs-et-en-nombres">Des lettres en couleurs et en nombres</a><ul>
<li><a href="#toc-le-concept">Le concept ?</a></li>
<li><a href="#toc-des-id%C3%A9es-dusage">Des idées d’usage ?</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-des-formats-cousus-main">Des formats cousus main</a></li>
<li><a href="#toc-calc-un-guide">Calc : un guide</a></li>
<li><a href="#toc-avant-de-nous-quitter">Avant de nous quitter</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-le-calculateur-de-tricot-pour-vêtements-de-poupées">Le calculateur de tricot pour vêtements de poupées</h2>
<h3 id="toc-le-pourquoi-du-comment">Le pourquoi du comment</h3>
<p>Au commencement était… pour faire court, tout ça c’est de la faute d’<a href="//linuxfr.org/users/aiolos--2">aiolos</a>. De son avatar, plus précisément qui représente la peluche Kiki habillée d’une robe rouge et d’un bonnet. Et évidemment, à force de la voir ça donnait fortement envie de reproduire la robe. Ce que je fis pour une poupée de chiffon (pas celle de l’illustration) en pensant mettre le modèle en ligne. Ce qui, évidemment, était crétin (et n’a rien à voir avec une <a href="//linuxfr.org/users/ysabeau/journaux/les-strings-d-ada">quelconque difficulté à relire mes notes</a>), d’où la décision de créer un <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/Calculateur-de-tricot-les-habits-de-poupee-et-de-peluche">outil de calcul</a> permettant de faire les calculs pour ce type de tricot.</p>
<p>L’un de mes objectifs personnels ce faisant étant aussi d’habiller des poupées pour, ensuite, les donner (voire, les redonner) à Emmaus. Et, bien sûr, de pousser à l’utilisation de Calc.</p>
<h3 id="toc-les-défis-et-les-solutions">Les défis et les solutions</h3>
<p>Dans la catégorie des défis, si on peut dire, figure le fait qu’il n’y a absolument aucun référentiel pour ce type de jouets, que les fabricants font ce qu’ils veulent et que les proportions des poupées et peluches sont très très variables. Les poupées artisanales sont encore plus uniques. Un des autres « défis » repose dans le fait qu’avec ce calculateur, on devait pouvoir tricoter toute une panoplie et pas seulement des pullovers. Bien, évidemment, il fallait éviter que cela ne se transforme en usine à gaz.</p>
<p>Le décor est planté. Le résultat : un classeur avec dix feuilles. La première, « Guide », est le mode d’emploi du classeur. Dans la seconde, on saisit <strong>toutes</strong> les dimensions du jouet, ça peut sembler beaucoup, mais on ne le fait qu’une fois après tout. Le dessin des mesures a été fait avec Inkscape, comme de bien entendu. Il y a un genre de code de couleur dans ce classeur : on saisit des données dans toutes les cellules à fond orange.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f6d6573757265735f63616c63756c61746575725f6a6f7565742e77656270/mesures_calculateur_jouet.webp" alt="Les mesures" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/mesures_calculateur_jouet.webp"></p>
<p>Ensuite on a quatre feuilles : « pull », « robe », « pantalon » et « jupe » dans lesquelles se reportent automatiquement toutes les mesures et qui fait les calculs. Avec ses limites, puisque l’idée était de ne pas avoir une usine à gaz mais un outil simple à utiliser. Par exemple, ça ne donne que le nombre de mailles pour le col mais ça ne calcule rien d’autre. Il y a tellement de possibilités pour les encolures que ça devenait ingérable.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f70756c6c5f63616c63756c61746575725f6a6f7565742e77656270/pull_calculateur_jouet.webp" alt="La feuille Pull" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/pull_calculateur_jouet.webp"></p>
<p>La feuille « Accessoires », bien que construite sur le même schéma que les autres, contient moins de calculs mais plus de texte puis qu’elle suggère des moyens de faire pour les bonnets et chaussettes. Basiquement, elle indique le nombre de mailles à monter.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f6163636573736f6972655f63616c63756c61746575725f6a6f7565742e77656270/accessoire_calculateur_jouet.webp" alt="La feuille accessoires" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/accessoire_calculateur_jouet.webp"></p>
<p>Ces quatre feuilles sont protégées, mais elles ont toute un espace où on peut saisir ce que l’on veut pour corriger le tir.</p>
<p>À cela s’ajoute une feuille « Laine », qui permet de documenter le tricot. Je ne l’ai pas fait dans le modèle, mais j’ai créé des plages afin de pouvoir utiliser cette feuille comme plage de liste déroulante pour la feuille « Mesures ». c’est indiqué dans le guide. C’est une question de compromis en fait. La saisie du fil à tricoter (et de l’échantillon) dans une autre feuille que celle des mesures étant susceptible de rajouter un (léger) degré de complexité. Il y a une colonne « aiguilles » aussi pour répondre à un <a href="//linuxfr.org/nodes/133370/comments/1936951">commentaire</a> sur les précédents <a href="//linuxfr.org/news/l-anatomie-d-une-chaussette">calculateurs</a>.</p>
<p>Et enfin, une feuille « Grille » pour avoir un outil complet, et une feuille « Perso » pour tout ce qu’on veut (elle est vide). Ces deux-là ne sont pas protégées.</p>
<p>Pourquoi cinq feuilles pour les calculs et pas une seule ? Pour que ça reste digeste tout simplement, et à mon avis, plus facile à utiliser.</p>
<h3 id="toc-des-calculs-arithmétiquement-faux-mais-techniquement-justes">Des calculs arithmétiquement faux mais techniquement justes</h3>
<p>Les calculs utilisent principalement les opérations de base plus la fonction SI dans certains cas. Notamment car, après avoir « bêta-testé » l’outil pour cette poupée, je me suis rendu compte qu’il fallait prévoir des manches et des jambes de pantalon droites ou en pentes. La fonction conditionnelle permet de n’avoir qu’une ligne au lieu de deux puisque les calculs se font en fonction des éléments saisis, ou pas, dans la feuille « Mesures ».</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f706f75706565735f2d5f31325f2d5f37327070785f2d5f35303070785f68742e77656270/poupees_-_12_-_72ppx_-_500px_ht.webp" alt="Poupée habillée" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/poupees_-_12_-_72ppx_-_500px_ht.webp"></p>
<p>Certains calculs nécessitent une division par deux, qui ne tombe pas toujours juste, or une maille est ou n’est pas. Le problème a été résolu de trois façons :</p>
<ul>
<li>avec la fonction ARRONDI.SUP,</li>
<li>avec la fonction PAIR qui arrondit au nombre pair supérieur,</li>
<li>et avec un format de nombre sans décimale.</li>
</ul>
<p>Ce qui donne des résultats parfaitement justes sur le plan technique et c’est tout ce qui importe.</p>
<h2 id="toc-des-lettres-en-couleurs-et-en-nombres">Des lettres en couleurs et en nombres</h2>
<p>C’est un outil un peu « magique » qui ne sert pas qu’au tricot. Ce <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/Des-lettres-en-couleurs-et-en-nombres">calculateur</a> a été créé en 2016 dans le but de répondre à l’argument « la bureautique ça ne fait pas rêver ». Ben si, la preuve.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f706e672f696e76616465722d6e75726d657269636f6163682e706e67/invader-nurmericoach.png" alt="space invader" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/png/invader-nurmericoach.png"></p>
<h3 id="toc-le-concept">Le concept ?</h3>
<p>On entre, à partir d’une liste déroulante, des indicatifs de couleurs et, grâce à la magie des formats conditionnels, l’arrière-plan prend la couleur voulue. Ce qui n’aurait absolument aucun intérêt si, par-derrière, on n’avait pas toute la force de feu de calcul de Calc qui permet de faire pas mal de choses.</p>
<p>Basiquement, le classeur est configuré avec une feuille « motif » où on dessine, et une feuille « calculs » qui compte le nombre de cellules (donc de carrés) par couleur grâce à la fonction NB.SI. Après, à titre d’exemple, il y a des calculs sur le nombre de pelotes, le prix des matières premières et la taille de l’objet fini.</p>
<h3 id="toc-des-idées-dusage">Des idées d’usage ?</h3>
<p>Cet outil, compte tenu de ses possibilités de calcul peut servir à bien d’usage, à part écrire « Salut monde » à base de carrés de tricot, naturellement.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f73616c75745f6d6f6e64655f2d5f31302e77656270/salut_monde_-_10.webp" alt="Salut monde" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/salut_monde_-_10.webp"></p>
<p>On peut, par exemple, décider, qu’un carré fait disons 1*1 cm et calculer des surfaces bizarroïdes grâce à ça. Évidemment, cela est susceptible d’être utile pour le patchwork. On peut aussi utiliser ça pour refaire le carrelage d’une salle d’eau et calculer le budget en ajustant au besoin le motif. On pourrait décider de s’en servir comme base de calcul pour organiser un buffet avec un plateau représentant, disons : LinuxFr contre le dragon. Avec un dragon en canapés aux rillettes, des manchots en canapés au tarama et au radis, le logo, disons, avec du caviar (ou des œufs de lump) sur un fond de toasts au concombre. Cela donnerait le nombre de carrés, mais aussi, selon les calculs, la quantité de fourniture (et le budget). Il est possible cela dit que des outils plus performants existent déjà dans ces domaines.</p>
<p>On pourrait imaginer aussi un ouvrage collectif ou chacun et chacune apporterait des carrés de couleur pour composer une fresque. À vous de créer.</p>
<h2 id="toc-des-formats-cousus-main">Des formats cousus main</h2>
<p>Si vous jetez un coup d’œil sur ces outils de création, vous pouvez voir que les nombres ne sont pas tout seuls dans les cellules mais qu’ils ont des unités, voire plus. Et comme c’est souvent quelque chose d’assez ignoré (j’ai vu des tableaux avec une colonne avec une seule unité pour préciser de quoi il s’agissait), un rapide tutoriel.</p>
<p>En fait, un nombre isolé ne signifie absolument rien. Un classeur bien rempli de nombres sans rien d’autre est souvent visuellement indigeste, et, surtout peu parlant surtout si on a affaire à des unités différentes. Le formatage des cellules c’est beaucoup plus que la cosmétique. Il contribue à la lisibilité du classeur et à sa fiabilité.</p>
<p>On peut, notamment, rajouter du texte pour avoir des unités ou encore pour donner une information complémentaire tout en faisant des calculs dans la cellule. On ouvre la boite de dialogue <strong>Formater des cellules</strong>, il y a trois façons de faire. Par exemple : un clic-droit sur la cellule. </p>
<p>On choisit le format du nombre. Et, en bas on saisit les informations entre ces guillemets : <code>"</code>. On peut rajouter du texte avant ou après, ici, après :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f776562702f666f726d61745f6d61696c6c65732e77656270/format_mailles.webp" alt="Formatage d’un nombre avec une indication d’unité après le nombre" title="Source : https://dutailly.net/IMG/webp/format_mailles.webp"></p>
<p>Ce qui donnera un nombre sous cette forme « 20 mailles ».</p>
<p>Et ici avant <em>et</em> après :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f776562702f666f726d61745f656e5f746f75745f6d61696c6c65732e77656270/format_en_tout_mailles.webp" alt="Formatage d’un texte encadrant le nombre" title="Source : https://dutailly.net/IMG/webp/format_en_tout_mailles.webp"></p>
<p>Ce qui donnera un nombre sous cette forme « soit en tout 24 mailles ».</p>
<p>Si vous utilisez Calc pour faire des devis par exemple, vous pouvoir avoir une cellule <strong>calculée</strong> qui indiquera « ce devis s’auto-détruira dans 30 jours après son émission soit le <code>=date+30</code>. » Ça a aussi l’avantage d’éviter d’avoir à faire des acrobaties parfois délicates (fusion, masquage de cellules) pour faire figurer ces informations. Et, évidemment, on peut en faire des styles !</p>
<p>Puisqu’on est sur sujet, c’est dans la boite de dialogue <strong>Formater des cellules</strong> qu’on les déprotège pour pouvoir saisir dedans quand la feuille est protégée.</p>
<h2 id="toc-calc-un-guide">Calc : un guide</h2>
<p>Ceci est le deuxième cadeau de Saint-Nicolas.</p>
<p><a href="https://numericoach.net/Calc-un-guide">Ce guide</a> a une longue histoire. Sa première rédaction date de 2017. Ce n’est pas un guide sur une version de Calc de LibreOffice, mais un guide sur Calc de LibreOffice. Ce qui signifie que, bien qu’il ait été fini avec une version 7.6.3.2, il est utilisable pour les versions antérieures (pas trop anciennes cependant, à peu près les toutes dernières 7.5).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6e756d657269636f6163682e6e65742f494d472f776562702f636f75765f67756964655f63616c632e77656270/couv_guide_calc.webp" alt="Couverture du guide" title="Source : https://numericoach.net/IMG/webp/couv_guide_calc.webp"></p>
<p>Il s’adresse notamment aux personnes qui découvrent le logiciel ou, le connaissent, mais n’ont jamais vraiment appris à l’utiliser et « bidouillent », en perdant parfois pas mal de temps et en s’énervant aussi, mais pas que. L’expérience m’ayant montré que des personnes pouvaient avoir un usage très pointu du logiciel et ignorer totalement les bases.</p>
<p>Il parle de formats, d’interface de Calc, de formules, de graphiques, de gestion des données, etc. et vous aidera à passer d’Excel à Calc au besoin. Et, comme tous les autres guides de tableurs, il propose quelques fonctions décryptées. Il a en plus un petit glossaire et une table d’illustrations qui, dans mon idée, s’avère, dans ce cas précis, plus utile qu’un index. Pas très long, il fait soixante-neuf pages A4 en tout, c’est, de mon point de vue, une bonne base méthodologique pour aborder Calc. Les lecteurs (enfin un) en ont dit :</p>
<blockquote>
<p>Excellent guide, simple et rigoureux, que je garde bien au chaud.</p>
</blockquote>
<p>Je vous laisse juge. J’avais dans l’idée de le vendre, mais bon.</p>
<p>Et, vous vous en doutez, il a été écrit et mis en page avec Writer. Les captures d’écran ont toutes été retravaillées dans Inkscape.</p>
<h2 id="toc-avant-de-nous-quitter">Avant de nous quitter</h2>
<p>À l’attention de celles et ceux qui craignent que LinuxFr ne se transforme en blog de tricot : aucun risque. Le calculateur d’habit de poupées est le dernier que je ferai notamment parce que je ne vois pas trop quoi faire d’autre dans le domaine. </p>
<p>Et, si vous voulez tout savoir, la poupée qui sert de mannequin à la robe aiolesque est la mascotte du site aiguilles magiques. C’est une fée horriblement maladroite qui s’appelle Caradjine.</p>
<p>Sur ce je vous laisse profiter de vos cadeaux de Saint-Nicolas et je vais m’atteler à <a href="//linuxfr.org/nodes/134063/comments/1943208">ceux que LinuxFr</a> va vous offrir pour Noël.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/il-y-a-de-la-pull-requete-dans-l-air.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
<a href="//linuxfr.org/nodes/134124/comments.atom">voir le flux Atom</a>
<a href="https://linuxfr.org/news/il-y-a-de-la-pull-requete-dans-l-air#comments">ouvrir dans le navigateur</a>
</p>
YsabeauArkemhttps://linuxfr.org/nodes/134124/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/416792023-09-22T07:50:51+02:002023-09-22T10:39:49+02:00L’anatomie d’une chaussetteLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>En septembre 2018, paraissait une dépêche sur ce site et sur un <a href="//linuxfr.org/news/faire-ses-modeles-de-pulls-au-tricot-avec-libreoffice">calculateur de pull</a>. Cinq ans après (tant que ça !) voici un autre outil de calcul de tricot fait avec Calc de LibreOffice : le calculateur de mitaine qui est tout neuf et, en prime, la version deux du calculateur de chaussettes. Ce qui donne l’opportunité d’émettre quelques remarques sur la compatibilité du format OTS entre différents tableurs.</p>
<p>L’occasion faisant le larron, il sera aussi question de fonctions (enfin, de fonctionnalités, mais ça cassait les allitérations en « on ») de Calc de LibreOffice que je trouve assez peu mises en avant et c’est fort dommage.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f62616e6e696572655f63616c63756c61746575722e77656270/banniere_calculateur.webp" alt="Brochette de calculateurs sur fond de tricot" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/banniere_calculateur.webp"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://linuxfr.org/news/faire-ses-modeles-de-pulls-au-tricot-avec-libreoffice" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112706">Le calculateur de pulls sur LinuxFr</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Calculateur-de-mitaines" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112707">Le calculateur de mitaines</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Calculateur-de-chaussettes" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112708">Le calculateur de chaussettes</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://dutailly.net/sous-la-plage-les-donnees" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112709">Sous la plage, les données</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://dutailly.net/de-la-validite-dans-calc" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/112710">De la validité dans Calc</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<a href="#toc-les-calculateurs">Les calculateurs</a><ul>
<li><a href="#toc-leurs-raisons-d%C3%AAtre">Leurs raisons d’être</a></li>
<li><a href="#toc-le-calculateur-de-mitaines">Le calculateur de mitaines</a></li>
<li><a href="#toc-le-calculateur-de-chaussettes">Le calculateur de chaussettes</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-compatibilit%C3%A9-avec-les-autres-tableurs">Compatibilité avec les autres tableurs</a></li>
<li><a href="#toc-pr%C3%A9-requis-pour-faire-ce-genre-doutils">Pré-requis pour faire ce genre d’outils</a></li>
<li>
<a href="#toc-des-fonctionnalit%C3%A9s-indispensables-de-calc">Des fonctionnalités indispensables de Calc</a><ul>
<li><a href="#toc-les-plages-et-expressions-nomm%C3%A9es">Les plages et expressions nommées</a></li>
<li><a href="#toc-la-validit%C3%A9">La validité</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2 id="toc-les-calculateurs">Les calculateurs</h2>
<h3 id="toc-leurs-raisons-dêtre">Leurs raisons d’être</h3>
<p>Il y en a plusieurs. La raison égoïste « des fois, on me donne des trucs » qui aurait pu être le titre de cette dépêche et qui est à la source du calculateur de mitaines et une façon de remercier les personnes qui ont la gentillesse de me donner des trucs, ou qui ont fait des extensions de SPIP qui m’ont bien servies ou…</p>
<p>La raison pratique : ça n’existe pas déjà, où pas sous une forme que je trouve pratique. À savoir : pas en ligne et pas une application pour téléphone. Deux outils qui existent pour les chaussettes, mais rien pour les mitaines pour autant que je sache<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup>.</p>
<p>La raison militante : c’est aussi une façon de mettre en valeur les logiciels libres et, notamment, LibreOffice, voire, de pousser des gens à l’adopter.</p>
<h3 id="toc-le-calculateur-de-mitaines">Le calculateur de mitaines</h3>
<p>Les mains c’est compliqué ! Pas tant leur forme, quoique, mais du fait que les pointures des mains sont basées sur leur largeur, ce qui est un élément suffisant pour des gants en caoutchouc, mais largement insuffisant pour des gants, des mitaines ou des moufles.</p>
<p>Et, si on veut des mitaines bien confortables pour travailler sur ordinateur<sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup> ou prendre des notes dans un amphithéâtre peu chauffé, elles doivent être bien adaptées à la main. Il existe des centaines (voire, des milliers) de modèles de mitaines sur le net, et j’en ai commis quelques-uns, mais aucun qui propose d’en faire sur-mesure.</p>
<p>Ce calculateur, à partir des dimensions fournies et de l’échantillon de tricot, fait tous les calculs nécessaires. Sachant que c’est un « bête » calculateur et qu’il faudra, peut-être ajouter ou ôter des mailles en fonction des points. L’outil permet de gagner pas mal de temps en fait.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f63616c63756c617465757264656d697461696e65732e77656270/calculateurdemitaines.webp" alt="Le calculateur de mitaines" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/calculateurdemitaines.webp"></p>
<p>Le dessin avec la main avec les mesures qui s’affichent quand on les saisit dans les cellules à fond jaune est un peu de l’esbroufe, il faut bien le reconnaître. Mais, ce n’est pas forcément complètement inutile.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f63616c63756c617465757264656d697461696e65732d6d61696e2e77656270/calculateurdemitaines-main.webp" alt="Les mesures à prendre" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/calculateurdemitaines-main.webp"></p>
<p>En adaptant un peu ce calculateur, on pourra aussi tricoter des moufles, quoiqu’il ne soit pas très conseillé de coder avec des moufles, évidemment. On peut aussi, sur cette base, soit concevoir des mitaines à doigts (plus utiles quand on travaille dehors, sur les marchés, par exemple) ou des gants. Vous pouvez télécharger un <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/pdf/Methode_gant-2.pdf">fichier pdf sur la façon de faire des gants</a>, méthode qui gagnerait à être un peu revue d’ailleurs.</p>
<p>Il y aussi, sur la page du calculateur, un formulaire, au format PDF hybride, pour les échanges de mesure via courriel. C’était surtout pour revoir un peu comment on fait des formulaires dans Writer. Mais, à toutes fins utiles.</p>
<h3 id="toc-le-calculateur-de-chaussettes">Le calculateur de chaussettes</h3>
<p>C’est le premier de mes calculateurs de tricot, il date de 2017 et vient de bénéficier d’une version V2. Au départ, il proposait une feuille de calcul avec un dessin de chaussettes et une feuille avec un tableau des pointures pour adultes. Feuilles qui sont restés avec la V2, évidemment.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f63616c63756c61746575725f64655f63686175737365747465732e77656270/calculateur_de_chaussettes.webp" alt="Le calculateur de chaussettes version V2" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/calculateur_de_chaussettes.webp"></p>
<p>La version V2, outre d’être visuellement harmonisée avec le calculateur de mitaines, propose deux feuilles supplémentaires.</p>
<p>Celle qui calcule (en fait rajoute deux mailles) le nombre de mailles pour le tricot de chaussettes à plat. Elle explique aussi comment faire ce genre de chaussettes, ce qui, à mon avis, est le plus important avec le dessin (fait avec Inkscape, évidemment).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f63686175737365747465735f615f706c61742e77656270/chaussettes_a_plat.webp" alt="La feuille de calcul de chaussettes à plat" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/chaussettes_a_plat.webp">.</p>
<p>Et la feuille qui permet de faire des calculs pour des chaussettes sans échantillon. Elle fait, forcément, peu de calculs d’entrée de jeu puisque c’est le tricot de la chaussette qui fait office d’échantillon. En revanche, ça impose de commencer par la pointe. Si vous voulez coder avec les pieds en hiver, je suggère de commencer par les orteils, et d’utiliser cette feuille pour les autres calculs. Noter que coder avec les pieds n’est pas recommandé et qu’enfiler des chaussettes à doigts de pied est assez long en fait.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f776562702f63686175737365747465735f73616e735f656368616e74696c6c6f6e2e77656270/chaussettes_sans_echantillon.webp" alt="La version sans échantillon" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/webp/chaussettes_sans_echantillon.webp"></p>
<p>Ce calculateur a les mêmes limitations que celui des mitaines. Mais, j’ai eu des retours positifs, donc ça va.</p>
<h2 id="toc-compatibilité-avec-les-autres-tableurs">Compatibilité avec les autres tableurs</h2>
<p>Les constats pour les logiciels tableurs sous Linux :</p>
<ul>
<li>Gnumeric, la seule différence, les feuilles ne sont plus protégées (elles sont protégées sans mot de passe pour des raisons pratiques) ;</li>
<li>Calligra Sheets, ça se passe moins bien, les feuilles perdent leur protection (problème mineur), mais, comme la mise en forme utilise des styles avec des styles parents et enfants, Calligra Sheets perd la notion et transforme des « cm » en « mailles » et laisse tomber les couleurs ;</li>
<li>Je n’ai pas essayé avec OpenOffice, qu’il m’aurait fallu installer, mais j’ai quelques doutes.</li>
</ul>
<p>Pour les versions Android :</p>
<ul>
<li>Collabora Office, très logiquement l’application ouvre parfaitement les fichiers, mais, il faut une tablette ou un téléphone puissant, c’est assez lourd et long, mais ça fonctionne ;</li>
<li>AndOpenoffice plante systématiquement, comme l’application est basée sur OpenOffice, j’aurais tendance à penser qu’il planterait lui aussi.</li>
</ul>
<p>Collabora Online (version en ligne de LibreOffice) n’ouvre pas les fichiers de modèle. En enregistrant le fichier OTS au format ODS, on pourra toutefois le travailler avec la suite en ligne.</p>
<p>A priori, cela devrait fonctionner sans problème avec les tableurs qui préfèrent l’OpenXML.</p>
<h2 id="toc-pré-requis-pour-faire-ce-genre-doutils">Pré-requis pour faire ce genre d’outils</h2>
<p>Si vous aussi vous voulez, avez besoin, de faire ce genre d’outils. Il n’est pas nécessaire d’avoir une très grande maîtrise du logiciel. Savoir l’utiliser correctement est suffisant, à savoir :</p>
<ul>
<li>connaître les formats des nombres (question de lisibilité) ;</li>
<li>savoir écrire une opération de base et utiliser l’assistant de formule de Calc qui permet de faire facilement des formules complexes ;</li>
<li>connaître et utiliser les plages.</li>
</ul>
<p>Mais c’est avant tout, comme aurait dit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Esm%C3%A9_Ciredutemps">Mémé Ciredutemps</a> une question de têtologie. Il faut donc avoir une certaine expertise dans le domaine et être capable de déterminer comment obtenir le résultat voulu. Et, comme ça fonctionne avec des mots, et pas des nombres, c’est à la portée de personnes très fâchées avec les maths.</p>
<h2 id="toc-des-fonctionnalités-indispensables-de-calc">Des fonctionnalités indispensables de Calc</h2>
<p>Petite précision de vocabulaire : dans Calc, je réserve le nom de « fonction » aux opérations de calculs et autres formules. Les « fonctionnalités » c’est donc tout le reste, cela correspond à l’anglais « <em>features</em> ».</p>
<p>Il y a les fonctionnalités dont on parle beaucoup, tableaux croisés dynamiques, graphiques, et celles dont on parle moins. C’est de deux d’entre elles qu’il va s’agir : les <a href="https://dutailly.net/sous-la-plage-les-donnees">Plages et expressions nommées</a> et la <a href="De%20la%20validit%C3%A9%20dans%20Calc">Validité</a>. Les deux sont des outils très importants pour la fiabilité des tableaux.</p>
<h3 id="toc-les-plages-et-expressions-nommées">Les plages et expressions nommées</h3>
<p>Les plages figurent dans le menu <em>Feuille</em> de Calc et peuvent concerner une seule cellule ou un groupe de cellules. Grosso modo, les plages, pour les fonctions, sont un peu l’équivalent des styles pour la mise en forme.</p>
<p>D’une part, comme vous allez leur donner un nom significatif, attention, les espaces sont interdits, cela documente les formules. On voit plus facilement ce que fait la formule par ce biais. D’autre part, cela facilite la gestion des tableaux. En effet, si, pour une raison ou une autre, les références d’une formule doivent changer, il suffit de modifier la plage sans qu’il soit nécessaire de toucher à la formule elle-même (et risquer de tout massacrer).</p>
<p>Autre avantage, on peut naviguer de plage en plage via le volet latéral de Calc.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f776562702f6e6176696761746575725f706c6167652e77656270/navigateur_plage.webp" alt="Naviguer par plages dans Calc" title="Source : https://dutailly.net/IMG/webp/navigateur_plage.webp"></p>
<p>Et enfin, quand on saisit directement une formule dans la barre du même nom, Calc, grâce à l’auto-complétion, va vous suggérer le nom de la plage.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f776562702f73756767657374696f6e5f646575785f6e6f6d732e77656270/suggestion_deux_noms.webp" alt="Autocomplétion" title="Source : https://dutailly.net/IMG/webp/suggestion_deux_noms.webp"></p>
<h3 id="toc-la-validité">La validité</h3>
<p>Ça se passe dans le menu <em>Données</em> de Calc. Et c’est ce qui permet d’imposer des critères pour que la saisie d’une cellule soit considérée comme valable. Si vous avez eu à vous bagarrer avec des tableaux dans lesquels les dates ont été saisies n’importe comment, et pas forcément en nombre, vous voyez l’intérêt.</p>
<p>La validité c’est aussi ce qui permet d’avoir des listes déroulantes dans les cellules. On peut les faire de deux façons différentes. Soit en sélectionnant « Liste » comme critère de validité, ce qui est tout à fait adapté pour une liste plutôt figée (civilité, continents, etc.) mais pas vraiment pour une liste plus vivante (ou plus susceptible d’être mal écrite donc sujette à corrections ultérieures). Dans ce cas on va utiliser une « Plage ».</p>
<p>On crée sa plage, dans une autre feuille qu’on masquera au besoin, et on saisit les données et c’est cette plage qui servira pour la liste déroulante. Les éléments de la plage peuvent d’ailleurs aussi servir de base à des formules de type SI, NB.SI. Carrément mieux que les plages de sable pour tout dire.</p>
<p>En plus de tout cela, la validité permet d’ajouter un message d’aide à la saisie, quel que soit ce qui est permis de saisir dans la cellule, même toutes les valeurs. C’est mieux qu’un commentaire parce que le message s’affiche quand la cellule est activée, et uniquement dans ce cas, et qu’il est automatique, ce qui n’est pas le cas des commentaires. </p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f776562702f76616c69646974655f6d73675f7361697369652e77656270/validite_msg_saisie.webp" alt="Aide à la saisie" title="Source : https://dutailly.net/IMG/webp/validite_msg_saisie.webp"></p>
<p>On peut aussi, si nécessaire, ajouter un message d’erreur qui aura la même allure que les messages d’erreur du système.</p>
<p>Sur ce, je vous laisse choisir votre laine pour vos prochaines chaussettes ou mitaines.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>En fait, je n’ai pas trop cherché, et faire l’outil m’a pris probablement moins de temps. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>Surtout si on est frileux. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
YsabeauPierre JarillongUIhttps://linuxfr.org/nodes/133370/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/405742023-02-07T21:22:27+01:002023-02-07T21:22:27+01:00Pull gitLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Cher journal,</p>
<p>Mes compétences en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tricot">tricot</a> se résument à faire des carrés de laine moyennement uniformes. Même si j'ai réussi à faire du bicolore, je ne vais pas plus loin.<br>
Par contre je rentre complètement dans le cliché du geek avec une maman qui tricote et qui me demande régulièrement des «patrons» de tricots pour réaliser des motifs sur ses pulls.</p>
<p>Je sors alors mon logiciel de retouche photos préféré: <a href="https://www.gimp.org/">Gimp</a> !</p>
<p>Logiciel que je ne maîtrise pas du tout, et dont l'usage se résume souvent à un recadrage, une balance des blanc et une conversion de format d'image.</p>
<p>Quand il s'agit de trouver une option pour faire un patron de tricot, je galère toujours. L'idée de ce journal est donc de décrire ma méthode pour garder une trace.</p>
<p>Histoire d'assumer le jeux de mots du titre nous partirons donc du logo de <a href="https://git-scm.com/">git</a> :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f6769745f6c6f676f2d31303234783634302e6a7067/git_logo-1024x640.jpg" alt="Logo du logiciel GIT" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/git_logo-1024x640.jpg"></p>
<p>L'objectif est relativement simple, on cherche à pixeliser l'image pour que la tricoteuse puisse compter les mailles. J'avais cherché au début à simplement réduire la résolution de l'image histoire d'avoir une pixellisation qui corresponde aux mailles. Mais j'ai réalisé qu'une grille était plus facile à utiliser, et laisse plus de liberté à l'artiste réalisant le modèle.</p>
<p>Ce qui est magique avec Gimp c'est qu'il y a beaucoup de fonctionnalités présentes en standard. Ce qui l'est moins c'est de réussir à trouver celle qui nous intéresse. Pour réaliser une grille il existe un filtre tout prêt dans le menu :</p>
<p><code>clic-droit -> Filtres -> Rendu -> Motif -> Grille</code></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f436170747572652d64656372616e2d64752d323032332d30322d30362d32322d30312d33392d31303234783537362e706e67/Capture-decran-du-2023-02-06-22-01-39-1024x576.png" alt="Menu permettant de faire une grille" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/Capture-decran-du-2023-02-06-22-01-39-1024x576.png"></p>
<p>Ce menu ouvre une fenêtre de configuration de la grille pour régler la taille des traits et leurs écartements ainsi que la couleur.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f7065746974735f63617272656175782e706e67/petits_carreaux.png" alt="les options du filtre grille dans gimp" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/petits_carreaux.png"></p>
<p>Il n'y a plus qu'à choisir les options selon le nombre de mailles voulues, imprimer et envoyer le dossier à la prod'.</p>
<p>Cependant, mon cher journal, je dois t'avouer que ma maman ne m'a pas demandé instinctivement le patron pour tricoter le logo de GIT. Donc si je voulais vraiment assumer mon jeux de mots foireux il faudrait que je m'y mette !</p>
<p>Pour le moment il n'y aura donc pas de photo du résultat ;) Peut-être un jour irais-je demander des cours de tricot un peu plus poussé pour me faire un vrai <code>pull git</code> à moins que la commande ne soit plutôt <code>git pull</code> pour récupérer les derniers patrons.</p>
<h3 id="toc-si-dessous-quelques-œuvres-uniques">Si dessous quelques œuvres uniques</h3>
<p>Le patron imprimé de bob l'éponge.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f626f625f696e5f70726f67726573732d312d3130303978313032342e6a7067/bob_in_progress-1-1009x1024.jpg" alt="bob_in_progress" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/bob_in_progress-1-1009x1024.jpg"></p>
<p>Et le résultat final.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f626f625f65706f6e67652d39373278313032342e6a7067/bob_eponge-972x1024.jpg" alt="Pull bob l'éponge" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/bob_eponge-972x1024.jpg"></p>
<p>Le logo d'un célèbre club de <a href="https://canoeromans.wordpress.com/">kayak</a></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e66616269656e6d2e65752f776f726470726573732f77702d636f6e74656e742f75706c6f6164732f323032332f30322f434152502d31303234783732392e6a7067/CARP-1024x729.jpg" alt="Pull CARP" title="Source : http://www.fabienm.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/02/CARP-1024x729.jpg"></p>
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</p>
martonihttps://linuxfr.org/nodes/130238/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/402872022-06-10T19:40:12+02:002022-06-10T19:57:36+02:00L’objet PascalLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-rappel-des-faits">Rappel des faits</a></li>
<li><a href="#toc-pascal-%C3%A9tait-un-sale-type">Pascal était un sale type</a></li>
<li><a href="#toc-du-langage-de-la-parit%C3%A9-et-des-proportions">Du langage, de la parité et des proportions</a></li>
<li><a href="#toc-de-la-lisibilit%C3%A9-du-code">De la lisibilité du code</a></li>
<li><a href="#toc-et-la-pascaline-dans-tout-%C3%A7a">Et la pascaline dans tout ça ?</a></li>
</ul>
<p>Salut les gens, et les autres.</p>
<p>Où il est question de type, de langage et autres considérations sur le code, et, évidemment, de l’objet Pascal (et de son objet, mais pas beaucoup).</p>
<h2 id="toc-rappel-des-faits">Rappel des faits</h2>
<p>En novembre 2021, une petite Ada de tricot pointait le <a href="//linuxfr.org/users/ysabeau/journaux/les-strings-d-ada">bout de son string</a> sur LinuxFr. Ce qui a inspiré des commentaires qui, eux-mêmes…</p>
<p>Là encore, je crains qu’il n’y ait <a href="//linuxfr.org/nodes/125897/comments/1871383">quelques déçus</a> pour des raisons que j’explique plus bas. J’ose espérer que le discours sur le langage fera passer cette déception.</p>
<h2 id="toc-pascal-était-un-sale-type">Pascal était un sale type</h2>
<p>Dans le sens propre, ou plutôt sale en l’espèce, du terme. En effet, il y a, grosso modo deux périodes dans la vie de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Blaise_Pascal">Blaise Pascal</a>, car, il s’agit, bien sûr, de l’inventeur de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascaline">pascaline</a>, et pas du langage (qui n’, d’ailleurs, pas de logo).</p>
<p>Dans la première période c’était un jeune homme avide d’en découdre avec les sciences et les mathématiques et qui projetait d’améliorer sa pascaline. Après, ou pas, un accident de carrosse, et, de toute façon, une rencontre avec son équivalent personnel du <a href="https://www.pileface.com/sollers/spip.php?article794">pilier de Notre-Dame</a>, il enfourche les rênes de la religion, arrête de se laver et laisse tomber la pascaline. Aparté : dans <em>Coup de tabac</em>, Pratchett consacre un passage aux rapports entre la propreté corporelle et certaines religions<sup id="fnref1"><a href="#fn1">1</a></sup>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f6a70672f70617363616c5f3432362d3535305f37327070702e6a7067/pascal_426-550_72ppp.jpg" alt="Blaise Pascal" title="Source : https://aiguilles-magiques.com/IMG/jpg/pascal_426-550_72ppp.jpg"></p>
<p>Notre, pas si petit que ça, <a href="https://aiguilles-magiques.com/L-objet-Pascal">Pascal</a>, quant à lui, est lavable en machine à 30° maximum. Il est habillé de pied en, ben en cape quoi (plutôt une étole en fait). Il a même une pascaline à sa main.</p>
<p>D’accord, il est ébouriffé et il a un menton en galoche, mais il a le même nez que Blaise Pascal dont un <a href="https://4.bp.blogspot.com/-v2zHMdn_7wU/Uov-9QHSFnI/AAAAAAAAAtA/6XC6MEgMoKU/s1600/blaise_pascal.jpg">portrait traîne sur internet</a> avec un début de calvitie une ombre de moustache et un sourire, ma foi, assez niais.</p>
<h2 id="toc-du-langage-de-la-parité-et-des-proportions">Du langage, de la parité et des proportions</h2>
<p>Ce petit Pascal n’a pas de caleçon, mais un slip. Désolée. Il faut dire, étant donné que ledit sous-vêtement est tricoté avec un fil de même calibre que celui des vêtements et du personnage, s’il avait eu un caleçon, c’est un peu comme si on avait des sous-vêtements matelassés sous un pantalon matelassé lui-même. C’est peut-être confortable, mais, pour ce qui est de l’élégance, ça se pose là. Donc, notre petit Pascal porte un slip sous sa culotte noire. Et cela lui va d’autant plus à merveille qu’au Québec, il semble que cela soit aussi appelé un « gant à boules ».</p>
<p>Quelqu’un peut me dire quel sous-vêtement aurait été plus adapté, hum ?</p>
<p>Il va sans dire que, dessous (dedans ?), il a l’équipement standard, à savoir la paire de boules et le bit de parité kivabien <sup id="fnref2"><a href="#fn2">2</a></sup>. Sur la photo c’est en kit. Le tricot étant ce qu’il est à cette échelle, notre Pascal est assez priapique.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f6a70672f74726f69735f7069656365732e6a7067/trois_pieces.jpg" alt="Trois pièces" title="Source : https://aiguilles-magiques.com/IMG/jpg/trois_pieces.jpg"></p>
<p>Ce qui est intéressant avec le tricot c’est qu’on arrive à résoudre la quadrature du cercle, en quelque sorte. Les boules pascaliennes par exemple sont des petits carrés façonnés pour donner une forme sphéroïde. Ce qui est aussi intéressant c’est qu’avec les mêmes aiguilles, le même nombre de rangs mais un fil légèrement plus épais, on obtient un petit Pascal nettement plus grand qu’<a href="https://aiguilles-magiques.com/Ada-en-string">Ada</a>, 34 contre 28 cm.</p>
<h2 id="toc-de-la-lisibilité-du-code">De la lisibilité du code</h2>
<p>C’est une préoccupation majeure quand on écrit un modèle de tricot, notamment. Préoccupation qui rejoint cette <a href="//linuxfr.org/users/foobarbazz/journaux/software-architecture-considered-harmful">discussion</a> ainsi et ma propre réflexion sur la rédaction des tutoriels et pages d’aide. En fait il y a quatre facteurs à prendre en compte et le résultat doit être un compromis entre le « trop » et le « pas assez » :</p>
<ol>
<li>la construction du modèle, comment va-t-on l’expliquer, pour les chaussures par exemple, j’ai laissé tomber mon idée de départ parce que cela aurait été trop compliqué à décrire, après tout je ne sais pas qui va s’emparer du modèle,</li>
<li>par contrecoup, la rédaction : qu’est-ce que l’on détaille, qu’est-ce qu’on ne détaille pas quelles abréviations adopter, comment les présenter, comment présenter les points, etc.,</li>
<li>la lisibilité « visuelle », aérer, mais pas trop à cause du 4<sup>e</sup> facteur,</li>
<li>l’impression (pour les modèles de tricot) étant, dans ce cas de figure, de faire en sorte qu’il n’y ait pas de pages inutiles à imprimer et que l’on puisse n’en imprimer que quelques-unes, par exemple, ici shunter la première et la dernière page qui ne sont pas essentielles pour tricoter le modèle (mais qui restent pertinentes).</li>
</ol>
<p>Avant, quand les modèles de tricot étaient forcément sur du papier, ils étaient plus compacts visuellement, et concis et assez rebutants à lire souvent. C’est encore le cas pour les modèles des industries lainières par exemple. Mais maintenant que ce sont des fichiers électroniques dont l’impression, qui reste optionnelle, est à la charge du public cible, on peut être à la fois plus disert, avoir des illustrations du modèle en cours de travail (ce qui peut être très utile) et avoir une mise en page plus aérée. À condition de ne pas exagérer. J’ai vu une fois un modèle d’écharpe au point mousse faire <strong>deux</strong> pages. Alors que les instructions pourraient très strictement se limiter à trois lignes :</p>
<pre><code>Monter x mailles avec les aiguilles.
Tricoter à l’endroit pendant n cm.
Rabattre les mailles et rentrer les fils.
</code></pre>
<p>Même avec une photo et un texte un peu enjolivé et présenté (fournitures, taille, etc.), ça tient très largement sur une page.</p>
<p>Il y a, aujourd’hui, deux grandes tendances.</p>
<p>La tendance américaine, qui hélas, tend à se répandre. Grosso modo, cela consiste à détailler le modèle rang par rang, même quand il « ne se passe rien » sur le tricot (continuité du point et du nombre de mailles). Ce que je trouve lourd et qui, surtout, de mon point de vue ne permet pas de se retrouver facilement.</p>
<p>L’autre tendance (de partout ailleurs) : on explique les points communs, donc, notamment, les points et les caractéristiques du tricot, au début. Une sorte de déclaration quoi. Ensuite on ne donne que des précisions là où c’est nécessaire, avec, le cas échéant des « commentaires ». Par exemple, dans ce modèle pour la veste :</p>
<blockquote>
<p>Les basques se tricotent au point de riz elles sont ensuite réunies en une seule partie, le corps de la veste est tricoté au point de jersey. Les manches sont tricotées en rond à partir de mailles relevées sur le corps de la veste.</p>
</blockquote>
<p>Ça évite des redites et on sait très exactement de quoi on part. Quand on se trompe, c’est aussi plus facile à vérifier.</p>
<p>Et c’est là qu’on voit que la séparation du fond et de la forme est à la fois complètement vraie, d’ailleurs, après avoir trouvé une police <a href="https://eng.m.fontke.com/search/font/ysabeau/">Ysabeau</a><sup id="fnref3"><a href="#fn3">3</a></sup> qui est à la fois élégante et lisible, j’ai décidé de changer la mise en forme du patron et d’adapter (changement de couleurs essentiellement) le <a href="https://numericoach.net/CV-prune-et-pelure-d-oignon">modèle de CV prune et pelure d’oignon</a>, et à la fois un peu illusoire puisque la forme doit faciliter la lecture.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f706e672f706174726f6e5f70617363616c2e706e67/patron_pascal.png" alt="Pascal" title="Source : https://aiguilles-magiques.com/IMG/png/patron_pascal.png"></p>
<h2 id="toc-et-la-pascaline-dans-tout-ça">Et la pascaline dans tout ça ?</h2>
<p>L’objet pascalien par essence est, ici, en carton, son aspect étant obtenu avec du vernis à ongles dont je fais une relativement grande consommation, pour le bricolage, pas pour les ongles.</p>
<p>Les explications sont aussi données dans le modèle. C’est un objet « statique ». Rien ne bouge et les dimensions sont au pif complet et c’est grandement améliorable.</p>
<p>Sur ce amusez-vous bien.</p>
<div class="footnotes">
<hr>
<ol>
<li id="fn1">
<p>On pourrait être tenté de conclure que ce qui s’approche le plus de l’odeur de sainteté c’est celle de certains clochards. <a href="#fnref1">↩</a></p>
</li>
<li id="fn2">
<p>On notera que je n’émets strictement aucune remarque sur un système qui trouve normal d’avoir une parité sur un nombre impair, aucune. <a href="#fnref2">↩</a></p>
</li>
<li id="fn3">
<p>Et c’est assez classe d’avoir une police à son nom, je trouve. <a href="#fnref3">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
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</p>
Ysabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/127968/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/389872020-03-15T18:47:02+01:002020-03-15T18:50:37+01:00Une histoire de masques (enfin un tutoriel quoi)Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Bonjour les gens,</p>
<p>Je sais que ça n'a rien à voir avec linuxfr, sauf que tout a été dessiné, écrit et mis en ligne uniquement avec des logiciels libres. Euh oui, parce que ce n'est pas d'Impress que je vais vous parler (d'ailleurs, maintenant les pages maitresse y ont remplacé les masques).</p>
<p>Le port du masque est la mode, et, plus sérieusement, s'il y a (et je sais qu'il y en a) parmi vous des gens dont des proches, des compagnons, des compagnes, voire vous-même, avez besoin de masque pour diverses raisons. J'en ai fait deux modèles en tissu, tous deux dans le domaine public, tous deux susceptibles d'être améliorés. Il faudra une machine à coudre.</p>
<p>Le premier se fait dans un rectangle de coton et a une poche dans laquelle on peut glisser du molleton, du polaire, des mouchoirs en papier (ce que j'ai fait pour aller voter). Le second est en forme de filtre à café et confectionné à partir de vieux-t-shirts. On peut, éventuellement, au moment de la couture, insérer une couche supplémentaire de molleton ou de polaire mais elle ne sera pas amovible.</p>
<p>C'est donc sur mon site <a href="https://aiguilles-magiques.com/Masques-de-protection-en-tissu?lang=fr">aiguilles-magiques</a>. J'ai ajouté les versions svg (merci Inkscape) du patron et du schéma côté pour que vous puissiez les modifier au besoin.</p>
<p>Sinon dans un registre plus ludique, vous trouverez aussi le modèle, au tricot, du <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/Masque-pour-gens-libres?lang=fr">masque</a> de mon avatar, qui va à tous les gens libres et à tous les personnages, sauf les dragons (qui n'en ont, de toute façon, pas besoin) du <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/-Calendrier-de-l-Avent-2019-">calendrier de l'Avent 2019</a> du site, des fois que vous éprouviez un incoercible besoin d'avoir un gens libre masqué comme avatar. Et, hum, plus sérieusement, s'il y a dans votre entourage des enfants malades (pendant le Covid-19 les autres maladies ne s'arrêtent pas, hélas) pour les peluches ou poupées desquels un masque serait une bonne idée pour les aider à supporter la maladie, faites-moi signe. Je ferai des modèles adaptés aux dimensions (et je vous enverrai la version tricotée vu que ça ne servira qu'à m'encombrer). Vous pouvez passer par la page de contact de mes sites pour ce faire (ou noter que sur aiguilles-magiques ça envoie à Ysabeau et sur dutailly.net à id).</p>
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</p>
Ysabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/119646/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/384982019-05-06T16:14:10+02:002019-05-06T17:02:53+02:00J’ai installé Mageia 7 au lieu de manifesterLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-linformatique-cest-comme-le-tricot-en-fait">L’informatique c’est comme le tricot, en fait</a></li>
<li><a href="#toc-et-alors-mageia-7-b%C3%AAta-3">Et alors Mageia 7 (bêta 3) ?</a></li>
<li><a href="#toc-souvenirs-et-traces-dangoisse-windowsienne">Souvenirs et traces d’angoisse windowsienne</a></li>
<li><a href="#toc-les-pr%C3%A9cautions-dusage">Les précautions d’usage</a></li>
</ul>
<p>En ce premier mai 2019, j’ai installé Mageia 7 bêta 3 au lieu d’aller manifester, ce que, de toute façon, je n’avais nulle intention de faire. Installer Mageia 7 n’était pas non plus dans mes plans d’ailleurs.</p>
<h2 id="toc-linformatique-cest-comme-le-tricot-en-fait">L’informatique c’est comme le tricot, en fait</h2>
<p>Tout avait commencé par un gros pépin, dû en partie à Plasma, accentué, probablement, par quelques manipulations hasardeuses de ma part.<br>
L’informatique c’est comme le tricot, quand ça commence mal, il y a des chances que ça continue mal et il vaut mieux défaire avant de continuer. D’ailleurs le même jour, c’est ce que j’avais dû faire pour un de mes tricots en cours.<br>
Je tricotais cette séquence :</p>
<pre><code>[begin pattern]
- rang 1 : *2 m. env., 7 m. end.*
- rang 2 : *7 m. env., 2 m. end.*
[end pattern]
</code></pre>
<p>Au lieu de :</p>
<pre><code>[begin pattern]
- rang 1 : *2 m. env., 14 m. end.*
- rang 2 : *14 m. env., 2 m. end.*
[end pattern]
</code></pre>
<p>Ce qui aurait posé de gros problèmes cinq ou six rangs plus haut. Bref. <s>Reformatage</s> détricotage des rangs et on recommence (sur 310 m. ça valait mieux).</p>
<p>Là pareil : disque dur (pourtant assez conséquent) avec deux « vieilles » partitions Windows, l’une « système », l’autre « données » qui prenaient une bonne partie de la place en n’en laissant pas assez pour Mageia et un espace personnel plus du tout fonctionnel après toutes les tentatives de récupérer mon compte. Je dois dire que les membres du forum <a href="https://www.mageialinux-online.org/forum/">mageialinux-online.org</a> se sont montrés, patients, absolument adorables et pertinents, encore un très grand merci. Finalement, après quelques heures, la décision était prise, <s>détricoter</s>, je veux dire installer un Mageia tout neuf, pourquoi pas la 7 qui en est à la bêta 3 et reformater le disque dur pour virer l’encombrant Windows.</p>
<p>Une fois la décision prise, la clé faite avec IsoDumper (quand je pense qu’il y a encore des distributions qui suggèrent des moyens très nettement plus compliqués de faire une clé avec une image ISO). En une heure l’installation était faite avec mises à jour, mes logiciels préférés, les profils et les données remis en place. Du bonheur.</p>
<h2 id="toc-et-alors-mageia-7-bêta-3">Et alors Mageia 7 (bêta 3) ?</h2>
<p>Il y a, comme de juste, plusieurs choix au moment de l’installation. J’ai opté pour celui me demande si je voulais que Mageia occupe toute la place (le troisième ou le quatrième), l’idée étant de reformater le disque et de le nettoyer.<br>
Au bout du compte, Mageia 7 avait créé de lui-même <strong>deux</strong> partitions, une pour le système, confortablement calibrée à 50 Gio (l’ancienne n’avait que 12 Gio, vous voyez le problème et ceux que j’aurais eus pour une mise à jour), une deuxième pour les données avec tout le reste.<br>
Dans tout ça pré-installé j’avais :</p>
<ul>
<li><p>une <em>Bienvenue sur Mageia</em> repensée et, de mon point de vue, plus utile ;</p></li>
<li><p>LibreOffice 6.2.3.2 (notez que <a href="http://blog.mageia.org/fr/2019/04/17/sortie-de-mageia-7-beta3/">l’article du blog</a> qui signale la sortie de la bêta 3 ne parle que de la 6.2.2), nettement mieux intégrée à KDE que la version de la TDF ;</p></li>
<li><p>Firefox 66 ;</p></li>
<li><p>Gimp 2.10 ;</p></li>
<li><p>la dernière version de Plasma (j’aurais pu choisir Gnome mais comme j’avais de toute façon l’intention de passer à Xfce).</p></li>
</ul>
<p>Ne restait plus qu’à installer Inkscape (0.92) et Thunderbird (60.6). Et, le lendemain, configurer mon environnement graphique, se rappeler qu’il me fallait aussi configurer une base de données MariaDB, un task-lamp et que j’avais toujours le même vieux tout-en-un Epson que Mageia 7 reconnaît et accepte toujours avec bienveillance. Hourra !</p>
<h2 id="toc-souvenirs-et-traces-dangoisse-windowsienne">Souvenirs et traces d’angoisse windowsienne</h2>
<p>Avant, quand ce n’était pas mieux que maintenant et que j’avais Windows, au lieu de passer une petite heure à installer le système pour avoir une machine tout à fait fonctionnelle et en ayant récupéré les profils de mes logiciels, il aurait fallu nettement plus de temps et avec plus d’angoisse. </p>
<p>Voyons :</p>
<ol>
<li><p>au lieu d’avoir affaire à un seul site où trouver l’information avec forum avec des gens sympathiques et deux wiki, j’aurais dû pêcher les infos à droite et à gauche (sans savoir ce qu’elles valent) ;</p></li>
<li><p>il aurait fallu récupérer le code d’activation de ma licence Windows (dont je ne sais pas où il est), en priant pour qu’elle puisse fonctionner pour une nouvelle installation sur le même ordinateur ;</p></li>
<li><p>que je trouve dans les endroits bien planqués où se nichent les profils des applications (et retrouver comment on affiche les fichiers cachés) ;</p></li>
<li><p>une fois le système installé, lui indiquer que mes documents sont bien dans la partition de « données » (D:) et pas dans la C : où Windows s’évertue à faire pointer le lien ;</p></li>
<li><p>aller à la pêche à tous les logiciels un à un et les installer les uns après les autres ;</p></li>
<li><p>aller chercher le pilote de mon imprimante-scanner en priant pour qu’il fonctionne toujours pour cette version de Windows ;</p></li>
<li><p>m’enquiller probablement une loooooongue mise à jour pendant laquelle l’ordinateur est inaccessible.</p></li>
</ol>
<p>Les points 3 à 7 ne pouvant survenir que si le point 2 était réglé.</p>
<p>Bref ! Rien qu’avec ça j’ai une tonne d’argument en faveur des OS libres, et je ne comprends toujours pas pourquoi les entreprises (petites et moyennes, à tout le moins) restent accrochées à leur saleté de Windows qui est bourré d’enquiquinements. D’un autre côté, tant que les arguments (auxquels j’ai eu réellement droit) ne reposent que sur la supposée suprématie ergonomique du clavier Linux, <a href="https://dutailly.net/dites-le-avec-de-l-unicode">qui dépend des dispositions…</a>, sur <s>les dix commandements</s>, je veux dire les quatre libertés sans autre forme d’explication, et sur la peur des méchants DRM, je ne vois pas trop comment ça peut aller mieux.</p>
<h2 id="toc-les-précautions-dusage">Les précautions d’usage</h2>
<p>Juste au cas où, rappel des précautions pour se faciliter la vie :</p>
<ul>
<li><p>sauvegarde des données, dossier personnel ;</p></li>
<li><p>sauvegarde du dossier .config du dossier personnel, pour cela afficher les fichiers cachés (une case à cocher dans le gestionnaire de fichier, Ctrl + H avec Thunar) ;</p></li>
<li><p>sauvegarde des deux dossiers .firefox et.thunderbird <strong>qui ne sont pas dans le dossier .config</strong> du dossier personnel ;</p></li>
<li><p>remettre le dossier .thunderbird sur le nouvel espace personnel <strong>avant</strong> de lancer Thunderbird, ça évitera pas mal de manipulations pour récupérer le ou les profils ;</p></li>
<li><p>remettre les dossiers de configuration qu’on veut dans le nouveau .config, je suggère de ne mettre que ceux des applications auxquelles on tient, dans mon cas LibreOffice dont mon profil est très personnalisé et Inkscape et Gimp histoire de récupérer mes <a href="https://dutailly.net/palettes-de-couleurs">palettes</a>. Inutile en effet de rajouter les trucs pourris de l’installation précédente.</p></li>
</ul>
<p>Sinon, entre nous, Mageia 7 ; c’est vraiment de la balle ! Et, accessoirement, j’ai écrit <a href="https://dutailly.net/comment-je-suis-passe-a-mageia-7">une autre version de cette passionnante histoire</a> pas tout à fait pareille.</p>
<p><strong>En fait le plus dur</strong> : j’ai changé mon mot de passe et il faut que je me réhabitue à l’entrer.</p>
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</p>
Ysabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/117136/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/383642019-02-14T18:23:57+01:002019-02-14T18:23:57+01:00Entre la FSF et COAGUL impossible de résister : une saint-valentinerieLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Entre la <a href="https://www.fsf.org/?set_language=fr">FSF</a> qui me demande de montrer mon amour pour le Libre à l'occasion de la Saint-Valentin et l'association <a href="http://coagul.org/">COAGUL</a> qui a obtenu de la ville de Quétigny d'afficher son amour pour le Libre sur un panneau lumineux de la ville, j'ai craqué et piqué sans vergogne l'idée.</p>
<p>L'inspiration :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f6a70672f626173682d6c696e75782e6a7067/bash-linux.jpg" alt="Linux mon cœur ne bashe que pour toi" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/jpg/bash-linux.jpg"></p>
<p>Le résultat, une <a href="https://www.aiguilles-magiques.com/Linux-mon-coeur-ne-bashe-que-pour-toi?lang=fr">grille de tricot</a> :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f706e672f7669676e657474652d6c696e75782d6d6f6e636f6575722d62617368652e706e67/vignette-linux-moncoeur-bashe.png" alt="Titre de l'image" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/png/vignette-linux-moncoeur-bashe.png"></p>
<p>Amusez-vous bien.</p>
<p>PS : vous pouvez, par exemple tricoter ça et le coudre/coller sur un sac de cours ou de je ne sais quoi ce que, d'ailleurs, je vais faire, tiens.</p>
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</p>
Ysabeau 🧶 🧦https://linuxfr.org/nodes/116445/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/390342019-02-02T21:44:31+01:002019-02-03T02:54:18+01:00Extensions Inkscape, brodeuse et palettesLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Au départ de cette série de trois tutoriels, un « instructable » du site du même nom : <a href="https://www.instructables.com/id/Inkscape-to-Embroidery-Machine/"><em>Inkscape to Embroidery Machine</em></a>, dont l’objet porte sur l’utilisation de l’extension Inkstitch de mon logiciel de dessin vectoriel préféré. Cette extension est, à ma connaissance, la seule façon de pouvoir utiliser une brodeuse en travaillant sous GNU/Linux et, de fait, ôte un frein au passage à un système d’exploitation libre.<br>
Je me suis empressée de demander la permission de traduction, qui fut accordée tout aussi promptement. À l’arrivée, on a une simili‐série de trois tutoriels sur :</p>
<ul>
<li>
<a href="https://dutailly.net/ajout-d-une-extension-dans-inkscape">l’installation des extensions dans Inkscape</a> ;</li>
<li>
<a href="https://dutailly.net/d-inkscape-a-une-brodeuse">l’utilisation de l’extension Inkstitch</a> ;</li>
<li>et, pour terminer, sur <a href="https://dutailly.net/les-palettes-de-couleurs-dans-inkscape">les palettes de couleurs</a>.</li>
</ul>
<p>En effet, l’instructable s’est révélé assez succinct à la lecture et, de toute façon, il fallait refaire toutes les captures d’écran.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://dutailly.net/ajout-d-une-extension-dans-inkscape" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103488"> Ajout d’une extension dans Inkscape</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://dutailly.net/d-inkscape-a-une-brodeuse" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103489"> D’Inkscape à une brodeuse</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://dutailly.net/les-palettes-de-couleurs-dans-inkscape" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103490"> Les palettes de couleurs dans Inkscape</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://inkscape.org/fr/apprendre/faq/#comment-installer-de-nouvelles-extensions-palettes-modeles-de-documents-ensembles-de-symboles-dicones-etc" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103491">FAQ d’Inkscape</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://inkscape.org/fr/gallery/=extension/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103492">Les extensions d’Inkscape</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://www.instructables.com/id/Inkscape-to-Embroidery-Machine/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/103493">L’instructable qui a servi de point de départ</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-installation-dune-extension-dans-inkscape">Installation d’une extension dans Inkscape</a></li>
<li><a href="#toc-utilisation-dinkstitch-pour-cr%C3%A9er-des-motifs-pour-machine-brodeuse">Utilisation d’Inkstitch pour créer des motifs pour machine brodeuse</a></li>
<li><a href="#toc-les-palettes-de-couleurs-dans-inkscape">Les palettes de couleurs dans Inkscape</a></li>
<li><a href="#toc-petite-interview">Petite interview</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-installation-dune-extension-dans-inkscape">Installation d’une extension dans Inkscape</h2>
<p>Installer une extension dans Inkscape n’est ni très compliqué, ni très évident. </p>
<p>Pas évident, parce qu’il n’y a rien dans les menus qui indique que l’on peut en installer une à partir du logiciel, comme dans Firefox, LibreOffice ou Thunderbird, par exemple. Et pas évident, parce que la <a href="https://inkscape.org/fr/apprendre/faq/#comment-installer-de-nouvelles-extensions-palettes-modeles-de-documents-ensembles-de-symboles-dicones-etc">FAQ d’Inkscape</a> sur le sujet est pour le moins succincte.</p>
<p>Pas compliqué, parce qu’il suffit presque d’ajouter les fichiers de l’extension dans le dossier de profil d’Inkscape. Sur les ordinateurs normaux, donc sur GNU/Linux, il figure par défaut à ce niveau : <code>home/<nom d’utilisateur>/.config/Inkscape</code>. </p>
<p>Curieusement, la FAQ du logiciel ne donne que l’adresse d’un seul système d’exploitation.</p>
<p>Ce premier tutoriel explique plus en détails comment télécharger l’extension et l’installer, notamment si elle est assez complexe avec des tas de fichiers et des sous‐dossiers, et il délivre des conseils judicieux (enfin, je l’espère), fruit de mes errements.</p>
<h2 id="toc-utilisation-dinkstitch-pour-créer-des-motifs-pour-machine-brodeuse">Utilisation d’Inkstitch pour créer des motifs pour machine brodeuse</h2>
<p>Une fois qu’on a installé l’extension, ouvrir Inkscape. Il faudra aussi installer les palettes de couleurs d’Inkstitch : menu <strong>Extensions → Ink/Stitch → Installer des extensions pour Inkscape</strong>. Et, bien sûr, redémarrer.</p>
<p>Ces palettes sont importantes pour l’extension car ce sont celles des fils à broder des fabricants, un peu comme les étiquettes dans LibreOffice.</p>
<p>L’extension elle‐même propose plusieurs fonctionnalités utiles :<br>
<img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f706e672f696e6b7374697463682d616a6f75742d636f6d6d616e6465732d766973752e706e67/inkstitch-ajout-commandes-visu.png" alt="Aperçu des commandes dans Inkstitch" title="Source : https://dutailly.net/IMG/png/inkstitch-ajout-commandes-visu.png"></p>
<ul>
<li>ajout de commandes, début, fin du remplissage, coupe du fil, etc. (voir l’image ci‐dessus pour un rendu des commandes) ;</li>
<li>simulation de la broderie (voir la capture d’écran ci‐dessous) ;</li>
<li>exportation dans un format de broderie.</li>
</ul>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f64757461696c6c792e6e65742f494d472f706e672f6c657474726167652d323031392d73696d756c652d62726f64657269652e706e67/lettrage-2019-simule-broderie.png" alt="Simulation de broderie" title="Source : https://dutailly.net/IMG/png/lettrage-2019-simule-broderie.png"></p>
<p>Le tutoriel ne va pas dans les détails des commandes qui dépendent un peu de la brodeuse (je n’en suis pas équipée), mais donne deux ou ou trois trucs pour la création de motifs. Je me suis rendu compte notamment que pouvoir simuler correctement le dessin ne signifie pas qu’on puisse le transférer en fichier de broderie. Si vous voulez utiliser, à tout hasard, le manchot rose du meilleur site français sur <a href="//linuxfr.org">GNU/Linux</a>, il va falloir sacrément le retravailler pour que cela fonctionne, et maîtriser les diverses fonctions d’Inkscape pour vectoriser une image matricielle, en plus des fonctionnalités de votre machine brodeuse. La version anglaise détaille un peu plus comment relier le motif sur la clef USB avec la machine brodeuse, mais comme ça dépend aussi des machines…</p>
<p>Pour finir, l’article donne quelques conseils d’achat en matière de brodeuse, mais uniquement sur ce qui concerne la partie informatique et plus précisément les formats de fichiers.</p>
<h2 id="toc-les-palettes-de-couleurs-dans-inkscape">Les palettes de couleurs dans Inkscape</h2>
<p>En complément des deux tutoriels précédents, celui‐ci indique comment utiliser l’extension <strong>Palette</strong> pour en générer une (ou plusieurs). Il montre aussi l’intérêt, la facilité d’utilisation et les limites, comme l’impossibilité de donner des noms aux couleurs qui sont donc recensées par leur numéro hexadécimal. L’extension est en anglais, si vous n’êtes pas très à l’aise avec cette langue, il vous permettra donc de comprendre ce qu’il faut faire et les options des palettes générées par l’extension.</p>
<p>Évidemment, ce tutoriel n’aurait pas été complet sans une partie sur l’utilisation des palettes. Rien de compliqué d’ailleurs, on affiche les palettes (menu <strong>Affichage</strong> ou raccourci clavier <code>Maj</code> + <code>Ctrl</code> + <code>W</code>) et ensuite on peut choisir celle que l’on veut dans la liste des palettes. Utiliser des palettes spécifiques permet de gagner beaucoup de temps, et pas uniquement pour faire des motifs de broderie.</p>
<p>Arrivé à ce stade, un tutoriel sur la gestion des couleurs et la création de diverses palettes s’impose, ce que je ferai dans un avenir proche et qui complètera celui que j’avais écrit sur <a href="https://dutailly.net/creer-une-palette-de-couleurs-pour-libreoffice">les couleurs dans LibreOffice</a>. En attendant, je vous souhaite une bonne lecture !</p>
<hr>
<h2 id="toc-petite-interview">Petite interview</h2>
<p>Nous avons profité de cette dépêche pour interroger <em>Ysabeau</em> sur ses activités. Elle est relativement nouvelle ici et nous a gratifié de plusieurs dépêche originales et vivantes, elle est un peu atypique parmi les contributeurs réguliers. Ça méritait bien une petite présentation.</p>
<p><strong>Tu es formatrice, tu animes plusieurs sites et participe activement à des associations. Qu’est‐ce qui te pousse dans tes contributions : le militantisme, le plaisir, parce que ça rejoint ton travail, les gens ?…</strong></p>
<p>Dans le lot, j’ai deux sites professionnels (<em>numericoach.net</em> et <em>dutailly.net</em>) qu’il faut bien animer et pour lesquels je pense qu’il est nécessaire de montrer ce que je sais faire. Par ailleurs, au fil du temps, le site <em>Tutoriels et logiciels libres</em> (<em>dutailly.net</em>) est devenu aussi, pour moi personnellement, un endroit où je vais chercher facilement manipulations ou autres dont je peux avoir besoin anecdotiquement (typiquement : installation SPIP ou création d’une palette de couleurs LibreOffice). Le troisième, <em>aiguilles-magiques.com</em>, c’était, au départ, pour partager mes modèles de tricot dans le cadre d’un forum, et ensuite, c’est devenu aussi un terrain d’exploration, d’apprentissage et de formation continue sur la construction de sites Internet.</p>
<p>Pour les associations, je ne sais pas ce que veut dire « activement », mais disons que je fais de temps en temps des trucs pour l’April (j’ai fait un lot de modèles de documents pour des fiches pour les bénévoles sur les salons par exemple ou encore la housse pour le fameux clavier à clous), La Mouette (association pour une bureautique libre, surtout une présence à la Fête de l’Huma, en fait) et j’interviens de temps en temps sur le forum de <em>Mageia online</em> où j’ai, à mon petit niveau (wiki), participé à la prochaine version de la distribution.</p>
<p>Après, le Libre, c’est aussi une question d’éthique et une forme d’investissement politique sans être politicien. Et j’aimerais bien pouvoir ne plus faire des formations qu’avec des logiciels libres, c’est tellement plus simple.</p>
<p><strong>C’est donc un engagement militant ?</strong></p>
<p>Plutôt humaniste, éthique et pragmatique en fait. Disons que sur ce point j’aurais tendance à me situer un peu dans la lignée (et toutes proportions gardées) des révolutionnaires de 1790 qui ont donné le système métrique au monde.</p>
<p><strong>On connaît tous des gens qui s’excusent de ne pas contribuer au Libre sous des prétextes divers, fréquemment parce qu’ils manquent de temps ou de connaissance. Pourtant il suffit de s’y mettre peu à peu. Comment t’organises‐tu entre toutes tes activités ?</strong></p>
<p>D’abord, je fais ce que je veux. Je veux dire, je choisis, quitte à proposer quelque chose parce que j’ai envie de le faire. Ensuite, beaucoup tourne autour de la rédaction, c’est tout de même un de mes métiers. Et puis je suis indépendante, pas trop débordée par mes clients, donc je peux plus facilement gérer mon emploi du temps. Et, enfin ça me donne des prétextes pour concevoir, fabriquer ou encore m’exercer à des logiciels. C’est pour ça, d’ailleurs, qu’en préparation de la version 7 de Mageia, j’avais proposé de dessiner un lot d’icônes pour une page wiki et pour faire mumuse avec Inkscape.</p>
<p><strong>Est‐ce qu’une formatrice saurait lister quelques écueils typiques en informatique sur lesquels il faudrait réfléchir ?</strong></p>
<p>L’informatique c’est du langage, de la réflexion et du pragmatisme.</p>
<p>C’est valable pour tout le monde et tous les secteurs, le gros problème, c’est le jargonisme, mais aussi le manque de vocabulaire des fanas d’informatique.</p>
<p>Les gens, et ce n’est pas une question de genre, d’intelligence, de niveau intellectuel ou de connaissance de l’informatique, ne lisent en général pas les indications de l’écran : menus, boîtes de dialogue, etc. Et certaines traductions dans les logiciels sont épouvantables (on va mettre ça sur le compte des traductions…) et pas vraiment claires pour tout le monde. Par exemple, « éditer », en français, cela veut dire « publier » et surtout pas « modifier ». En anglais, publier se dit « <em>to publish</em> ». En règle générale, le logiciel, même le plus pourri du monde qu’on connaît par cœur, est meilleur que celui, même excellent, que l’on vient d’installer.</p>
<p>Après, ça dépend des gens. Je me suis retrouvée une fois devant des personnes (professions intellectuelles) qui m’ont regardé avec des yeux ronds quand je parlais de « ranger ses fichiers ». C’était une notion qui leur était totalement étrangère (une de leur collègue m’a ensuite dit que, pour l’un deux, c’était l’épouse qui venait ranger son bureau dans l’entreprise).</p>
<p>Le plus compliqué c’est peut‐être l’aspect basique justement : ranger, retrouver ses fichiers, les organiser, et ça touche toutes les générations. C’est pourtant plus facile qu’en vrai je trouve. Mais c’est de la faute à ces saletés de dossiers par défaut. Et aussi, ce qui est agaçant le fameux « c’est pas intuitif ». Mais rien n’est intuitif, tout s’apprend, à commencer par la propreté et la marche, mais ça on ne s’en souvient pas.</p>
<p><strong>On est souvent très technique sur <em>LinuxFr.org</em>. Trop, peut‐être, pour le public ? C’est rebutant ?</strong></p>
<p>Non, on prend ce que l’on veut, sinon on ne va pas sur le site. Ce qui est rebutant, c’est le jargonisme, tous ces mots anglais plus ou moins bien employés (faux amis). Surtout dans les commentaires, j’ai parfois l’impression d’avoir affaire à des gars qui se la jouent.</p>
<p>Ce qui est rebutant, aussi, c’est le sexisme avec cette sempiternelle Madame Michu donnée en exemple de bêtise informatique. Et ça, c’est d’une stupidité confondante car c’est fondé sur une idée que tous les utilisateurs lambdas seraient identiques. C’est peut‐être le problème plus général de l’informatique en fait.</p>
<p>C’est un site de référence, pas forcément celui vers lequel je me tournerai d’office pour appeler à l’aide, mais celui qui me permet de suivre l’actualité du Libre. Et il est bien sympa. Comme je le disais à Jehan dans un commentaire sur GIMP : les dépêches et les commentaires sont bien utiles et on apprend beaucoup.</p>
<p>Sinon, je ne sais toujours pas ce que signifie « Il vous reste xx avis ».</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
YsabeauZeroHeureDavy DefaudNÿcoPierre JarillonBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/116334/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/389332018-12-01T21:17:36+01:002018-12-02T16:48:44+01:00Un calendrier de l’Avent sur le thème du logiciel libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f7275626f6e3131342e706e67/rubon114.png" alt="Sapin" title="Source : https://aiguilles-magiques.com/IMG/rubon114.png"><br>
Cette année pour la première fois le site <em>aiguilles‐magiques</em> a enfin un calendrier de l’Avent, il a pour thème le logiciel libre et pour objet des grilles de tricot. Et comme je trouve assez moyen de se contenter de faire la promotion de ce formidable calendrier, autant en profiter pour expliquer comment faire des grilles de tricot (ou autres « <em>pixel‐art</em> ») avec Calc, signaler d’autres outils et aussi remercier <a href="https://www.73lab.com/">Ayo</a> de m’avoir permis d’utiliser ses pingouins.</p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://aiguilles-magiques.com/-Calendrier-de-l-Avent-2018-?lang=fr" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103176">Le calendrier de l’Avent</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://docs.gimp.org/fr/gimp-filter-grid.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103177">Tutoriel de GIMP sur l’ajout d’une grille</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://linuxfr.org/news/g-mic-1-6-8-c-est-deja-noel-pour-les-traiteurs-d-images" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103178">Dépêche sur G'MIC de 2015 </a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://www.microrevolt.org/knitPro/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/103179">KntiPro</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://aventdudomainepublic.org/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/103180">L'Avent du domaine public</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#toc-24-plus-une-grille-sur-le-th%C3%A8me-du-logiciel-libre">24 plus une grille sur le thème du logiciel libre</a></li>
<li>
<a href="#toc-dessiner-une-grille-avec-calc-et-pourquoi">Dessiner une grille avec Calc et pourquoi</a><ul>
<li><a href="#toc-pourquoi-calc">Pourquoi Calc</a></li>
<li><a href="#toc-dessiner-une-grille">Dessiner une grille</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#toc-dautres-outils-pour-g%C3%A9n%C3%A9rer-de-grilles-de-tricot">D’autres outils pour générer de grilles de tricot</a><ul>
<li><a href="#toc-microrevolt">MicroRevolt</a></li>
<li><a href="#toc-gimp">GIMP</a></li>
<li><a href="#toc-gmic168">G’MIC 1.6.8</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-o%C3%B9-chercher-les-id%C3%A9es-de-motif">Où chercher les idées de motif ?</a></li>
</ul>
<h2 id="toc-24-plus-une-grille-sur-le-thème-du-logiciel-libre">24 plus une grille sur le thème du logiciel libre</h2>
<p>L’idée des grilles, c’est parce que je venais d’en dessiner et tricoter avec le nouveau logo de mon CMS préféré et d’en faire une autre aussi susceptible d’aller tout à fait bien sur le thème « Logiciel libre ». Au fil du mois de décembre, une grille par jour se dévoilera sur le site <em>aiguilles-magiques</em>, en français, en anglais et en espagnol. Ça se terminera en apothéose le 25 décembre par une grille bonus, plus grande que les autres et que je ne tricoterai pas pour ma part.</p>
<p>Elles sont toutes calibrées, sauf la grille bonus, sur un carré de 40 mailles et 55 rangs, soit environ 15 × 15 cm, si tricoté avec des aiguilles n<sup>o</sup> 3. On pourra donc en faire des couvertures, de berceau ou pour les pique‐niques. Ce qui a plus de classe qu’une couverture avec des petits lapins ou des cœurs roses, je trouve. Mais on peut aussi choisir les motifs pour les tricoter en écharpe, en fait des écussons à coudre sur ses vêtements et être ainsi aussi couvert de « pub » qu’un concurrent du Paris‐Dakar.</p>
<p>J’en ai tricoté quelques‐unes, dont celle de <em>LinuxFr.org</em>, on appréciera mon abnégation compte tenu de mon allergie à la couleur rose, d’autres pas encore.</p>
<p>Et si vous ne trouvez pas dans le lot votre distribution, logiciel, format, etc., préféré ? Vous trouverez en téléchargement dans la rubrique le fichier qui m’a servi à toutes les fabriquer. Elle n’est pas belle la vie ?</p>
<h2 id="toc-dessiner-une-grille-avec-calc-et-pourquoi">Dessiner une grille avec Calc et pourquoi</h2>
<p>Ce qu’il faut savoir c’est qu’une maille de tricot jersey, le point généralement employé pour tricoter un motif en couleurs, celui qui forme des « V » sur l’endroit, n’est pas carrée : il faut plus de rangs que de mailles pour tricoter 10 sur 10 cm. Ça ne se voit pas sur un centimètre, mais sur une surface plus grande, ça se remarque tout de suite. Pour le crochet, le rapport varie en fonction du point.</p>
<h3 id="toc-pourquoi-calc">Pourquoi Calc</h3>
<p>L’un des intérêts, entre autres, de Calc est que le système de mesure est le même pour les colonnes et les lignes, ce qui n’est pas le cas d’Excel, par exemple, qui est basé sur un système abscons où la hauteur des lignes se mesure dans un système et la largeur des colonnes dans un autre, et l’un des deux au moins est, de mon point de vue, absolument incompréhensible. Calibrer des cellules aux bonnes proportions dans ce cas‐là relève de la haute voltige.</p>
<p>L’autre intérêt, évidemment, c’est qu’il s’agit d’un tableur et donc, qui dit tableur, dit grille. Sur mes modèles de fichiers pour grille de tricot, j’ai donc calibré, pas pour toute la feuille, mais pour une portion, une grille dont les traits sont plus épais tous les cinq rangs et les cinq mailles. Il y a aussi les numéros des mailles et des rangs dans tous les sens pour faciliter la lecture. À part ça, il n’y a strictement aucune fonction de calcul.</p>
<p><strong>À noter :</strong> Vous pouvez adapter la hauteur des lignes et la largeur des colonnes, j’ai fait le plus enquiquinant : le quadrillage. Et si vous comptez réaliser un plus grand ouvrage : copiez‐collez une série de lignes ou cinq colonnes.</p>
<h3 id="toc-dessiner-une-grille">Dessiner une grille</h3>
<p>Il s’agit de bêtement colorier les cellules (arrière‐plan) de la couleur que l’on veut. On peut soit faire ça à main levée, soit comme je l’ai fait avec ce calendrier :</p>
<p>On insère ou copie‐colle l’image qui sert de modèle sur le tableau, on la positionne dans la grille et, c’est essentiel, on envoie l’image en arrière‐plan. On commence par dessiner les détails avec les outils de dessin de la barre d’outils du même nom. Si l’on prend l’exemple du pingouin de <em>LinuxFr.org</em>, dont je ne vous dirai pas quand ça paraîtra, pour l’effet de surprise, il faut commencer par dessiner l’œil, la fente du bec et la ligne de séparation des deux pieds.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f494d472f706e672f70696e676f75696e2d6c696e757866722d6772696c6c652d656e636f7572732e706e67/pingouin-linuxfr-grille-encours.png" alt="Le pingouin en cours de dessin" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/IMG/png/pingouin-linuxfr-grille-encours.png"></p>
<p>Ensuite on remplit les cellules de la couleur voulue, c’est un peu fastidieux. Les difficultés viennent, d’une part, du fait qu’on ne peut pas avoir des nuances subtiles, ainsi, pour le pingouin rose de <em>LinuxFr.org</em>, j’ai simplement mis trois couleurs : violet, blanc et rose, sans rendre les effets de relief ou les dégradés. D’autre part, les différentes zones de couleur de l’image ne tombent pas forcément pile poil dans une cellule : elles peuvent la remplir plus ou moins. Là, c’est une question d’œil et d’arbitrage et l’image qui déborde un peu peut gêner. De toute façon, on peut toujours corriger par la suite. Pour les couleurs, préférez la lisibilité au réalisme.</p>
<p>Une fois qu’on a fini de remplir les cellules, on repasse l’image au premier plan, on la déplace pour pouvoir faire des corrections éventuelles sur la grille, puis on la supprime.</p>
<p><strong>Astuce :</strong> Vous vous faciliterez le travail en nommant les images et les lignes (clic droit sur l’élément et <em>Nom</em>). De cette façon, vous les retrouvez dans le navigateur de Calc et vous pourrez aller directement dessus en cliquant sur leur nom.</p>
<h2 id="toc-dautres-outils-pour-générer-de-grilles-de-tricot">D’autres outils pour générer de grilles de tricot</h2>
<h3 id="toc-microrevolt">MicroRevolt</h3>
<p>Il y a plusieurs sites qui proposent de générer des grilles au format PDF. Celui que j’ai utilisé au début est <em>MicroRevolt</em> dont l’outil de génération des grilles, <a href="http://www.microrevolt.org/knitPro/">Knitpro</a>, est sous licence GNU GPL. Il a l’inconvénient de proposer trois tailles de grille et c’est tout. En outre, il faut nécessairement revoir la grille pour diminuer le nombre de couleurs, sauf qu’il s’agit d’un PDF… Quand j’utilisais Knitpro, je bidouillais ensuite le PDF dans GIMP.</p>
<p>Autre inconvénient : les traits ont tous la même couleur et la même épaisseur. Et enfin, c’est un site en ligne pas mis à jour depuis plus d’un an.</p>
<h3 id="toc-gimp">GIMP</h3>
<p>Sinon, il y a la possibilité d’<a href="https://docs.gimp.org/fr/gimp-filter-grid.html">ajouter une grille sur une image dans GIMP</a> en utilisant un filtre. Si vous savez dessiner et que vous utilisez GIMP pour ça, c’est peut‐être une bonne solution, car la grille est simplement sur l’image. Ça l’est moins, car ça ne fait rien d’autre, si vous plaquez ladite grille sur une illustration existante non prévue pour faire des grilles de tricot.</p>
<p>On accède à ce filtre par : <em>Filtres</em> → <em>Rendu</em> → <em>Motif</em> → <em>Grille</em>…</p>
<p>Il faudra, surtout si la grille est grande, numéroter « à la main » les lignes et colonnes.</p>
<h3 id="toc-gmic168">G’MIC 1.6.8</h3>
<p>D’après cette <a href="//linuxfr.org/news/g-mic-1-6-8-c-est-deja-noel-pour-les-traiteurs-d-images">dépêche de 2015</a> G’MIC 1.6.8 pouvait aussi générer des grilles de tricot. Je reconnais que je ne sais pas si les dernières versions le font. Mais le résultat, de mon point de vue, nécessite ensuite d’être retravaillé pour que ça soit réellement utilisable.</p>
<p>On peut aussi télécharger, voire acheter, des fichiers PDF…</p>
<h2 id="toc-où-chercher-les-idées-de-motif">Où chercher les idées de motif ?</h2>
<p>Cela dépend déjà du type de tricot et pour qui. Les sites de coloriage pour enfant sont une bonne source par exemple.</p>
<p>Mais l’une des meilleures ressources que je connaisse c’est <a href="https://openclipart.org/"><em>open-clipart</em></a>. En plus, là, on sait très bien comment on peut utiliser les images.</p>
<p>Pour les logos dans le domaine du Libre, c’est compliqué. On a parfois du mal à les trouver sur les sites des logiciels. Passer soit par Wikipédia, soit par un moteur de recherche est encore souvent la meilleure solution.</p>
<hr>
<p><strong>P.‐S. :</strong> J’adorerais voir vos productions.</p>
<p><strong>P.‐P.‐S. :</strong> Sinon, et pour rappel, il y a aussi le <a href="http://aventdudomainepublic.org/">calendrier de l’Avent du domaine public</a> qui révèle, chaque jour de décembre, le nom d’un auteur dont les œuvres entreront dans le domaine public le 1<sup>er</sup> janvier 2019.</p>
</div><div><a href="https://linuxfr.org/news/un-calendrier-de-l-avent-sur-le-theme-du-logiciel-libre.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
YsabeauDavy DefaudZeroHeureBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/115866/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/388142018-09-24T17:58:33+02:002018-09-24T18:45:13+02:00Faire ses modèles de pulls au tricot avec LibreOfficeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Une suite bureautique, ça peut faire rêver et ça ne sert pas qu’à faire des trucs ennuyeux. Ça peut même rendre créatif : la preuve !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f6c6f63616c2f63616368652d7669676e65747465732f4c34303078483136322f6c6170726f6772657373696f6e2d62383036662e706e673f31353335393735303839/laprogression-b806f.png?1535975089" alt="De la poupée au pull" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/local/cache-vignettes/L400xH162/laprogression-b806f.png?1535975089"></p>
</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Calculs-pour-un-pull-adulte?lang=fr" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/102740">Calculs pour un pull adulte</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/Modele-de-grille-pour-jacquard-ou?lang=fr" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/102741">Modèle de grille pour jacquard ou intarsia</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://dutailly.net/conception-d-un-calculateur-de-tricot" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/102742">Conception d’un calculateur de tricot</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://www.aiguilles-magiques.com/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/102743">Les Aiguilles magiques, site de l’auteur</a></li></ul><div><h2 id="toc-le-constat-de-départ">Le constat de départ</h2>
<p>Il se trouve donc que je suis tricoteuse mais pas développeuse et que, depuis des années, je cherchais à mettre au point un truc (modèle, application, que sais-je) pour me permettre de faire moi‐même mes modèles de pull au tricot. Il a existé en français (hors applications professionnelles) deux petits logiciels, tous deux développés uniquement pour Windows (dont l’un très mal d’ailleurs) et qui délivraient leurs résultats soit en JPEG, soit dans un format propriétaire, le type de format qu’on ne peut ouvrir qu’avec le logiciel. Sinon, il y a aussi des sites, mais bon.</p>
<p>L’ambition, c’était de faire quelque chose d’interopérable avec mes moyens limités et qui puisse servir pour la rédaction des modèles, dans une optique qui peut être personnelle, de partage ou de commercialisation. Le résultat a été un modèle de feuille de calcul fait avec Calc, le tableur de LibreOffice, en version 6 et 6.1 et qui peut se travailler avec les versions 5.</p>
<h2 id="toc-les-capacités-du-modèle">Les capacités du modèle</h2>
<p>Ce modèle de feuille de calcul, à partir de quelques données de base, échantillon, choix de la taille dans une liste déroulante, calcule tout ce qui est nécessaire à la confection d’un pull pour adulte à emmanchures droites et col rond. Il délivre les différentes mesures, ainsi que le nombre de mailles à monter, à diminuer ou augmenter et de rangs à tricoter. Il donne les dimensions en système métrique et les convertit en système US ou Impérial, et il calcule le nombre de pelotes nécessaires et le métrage.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e61696775696c6c65732d6d616769717565732e636f6d2f6c6f63616c2f63616368652d7669676e65747465732f4c34303078483236362f6d6f64656c652d63616c63756c2d70756c6c2d32363561662e706e673f31353335393737303636687474703a2f2f/modele-calcul-pull-265af.png?1535977066http:" alt="Modèle de pull en feuille de calcul" title="Source : https://www.aiguilles-magiques.com/local/cache-vignettes/L400xH266/modele-calcul-pull-265af.png?1535977066http://"></p>
<p><strong>Cerise sur le gâteau</strong> : les différentes données sont reportées sur des schémas cotés. Le fichier est pour l’instant en français et en anglais, et la version espagnole est en cours de traduction.</p>
<h2 id="toc-ce-que-lon-peut-faire-aussi">Ce que l’on peut faire aussi</h2>
<p>On peut aussi décider de travailler à partir de ses propres mensurations, et comme les feuilles sont protégées sans mot de passe, on peut carrément décider de se faire un modèle avec les mensurations des personnes pour lesquelles on tricote. Et évidemment, ne pas s’en tenir aux pulls à cols ronds, mais faire aussi des cols roulés ou des cardigans, voire des pulls à col bateau.</p>
<p>Couplé avec le tout premier modèle de feuille de calcul pour le tricot que j’ai fait : un classeur dont les cellules sont dans les exactes proportions d’une maille de tricot, on peut ainsi facilement concevoir des pullovers (et donc des modèles de pull) personnalisés.</p>
<p>Il est, évidemment, possible de copier‐coller les données dans un document en traitement de texte pour rédiger le modèle et en faire ce que l’on veut avec le gros intérêt que l’on peut avoir les données dans des tailles différentes, ainsi que la quantité de laine pour chaque taille. </p>
<h2 id="toc-les-limites">Les limites</h2>
<p>Ce modèle de feuille de calcul ne peut calculer que des emmanchures droites, qui sont d’ailleurs, mes préférées, et n’existe qu’en version adulte. Maintenant qu’une version existe, il est possible qu’il soit suivi d’une version pour pull pour enfants.</p>
<p>L’autre limite, plus ennuyeuse est que ça ne passe pas dans OpenOffice ni Calligra Sheet, mais pas de problème avec Gnumeric, en revanche.</p>
<h2 id="toc-cest-sous-quel-régime">C’est sous quel régime ?</h2>
<p>Le fichier modèle lui‐même est sous licence By-NC-SA. Ce qu’on en fait est laissé à l’appréciation des utilisateurs et des utilisatrices qui peuvent, par exemple, vendre des modèles de tricots basés dessus, s’ils le veulent.</p>
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<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
YsabeauZeroHeureDavy Defaudpalm123https://linuxfr.org/nodes/115355/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/369472015-12-11T09:54:31+01:002015-12-19T15:58:02+01:00G’MIC 1.6.8 : c’est déjà Noël pour les traiteurs d’images !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>La version <strong>1.6.8</strong> <em>« X-Mas 2015 Edition »</em> de <a href="http://gmic.eu"><em>G’MIC</em></a> (<em>GREYC’s Magic for Image Computing</em>), infrastructure libre pour le traitement d’images, a été publiée lundi 7 décembre 2015. C’est l’occasion de vous présenter les avancées et les nouveautés introduites dans ce logiciel depuis <a href="//linuxfr.org/news/g-mic-1-6-2-0-colorisation-de-bd-transfert-de-couleurs-aide-au-detourage-et-autres-rejouissances">la dernière dépêche <em>LinuxFr.org</em></a> sur ce sujet, rédigée pour la sortie de la version 1.6.2.0, il y a de cela huit mois environ. Sept versions se sont succédées depuis.</p>
<p>La deuxième partie de la dépêche détaille les quelques nouveautés introduites dans le <a href="http://gmic.eu/gimp.shtml">greffon <em>G’MIC</em></a> pour <a href="http://www.gimp.org">GIMP</a>, qui reste l’interface de <em>G’MIC</em> la plus utilisée aujourd’hui. Mais elle présente aussi quelques évolutions majeures plus techniques du <em>framework</em>, qui ont déjà permis d’élaborer de nouveaux effets intéressants, et qui promettent surtout de belles choses pour l’avenir.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://gmic.eu" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95858">Le projet G’MIC</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://gmic.eu/gimp.shtml" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95859">Le greffon G’MIC pour GIMP</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://gmic.eu/tutorial/basics.shtml" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95860">Initiation à G’MIC en ligne de commande</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://gmic.eu/reference.shtml" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95861">Documentation technique de référence</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="https://discuss.pixls.us/c/software/gmic" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95862">Forum de discussions autour de G’MIC</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="http://linuxfr.org/tags/gmic/public" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/95863">Précédents articles LinuxFr.org sur G’MIC</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#1-le-projet-gmic">1. Le projet <em>G’MIC</em></a></li>
<li>
<a href="#2-am%C3%A9liorations-propres-au-greffon-gmic-pour-gimp">2. Améliorations propres au greffon <em>G’MIC</em> pour GIMP</a><ul>
<li><a href="#21-importation-et-exportation-via-les-tampons-gegl">2.1. Importation et exportation via les tampons <em>GEGL</em></a></li>
<li><a href="#22-prise-en-charge-de-lutf-8-dans-les-widgets">2.2. Prise en charge de l’UTF-8 dans les <em>widgets</em></a></li>
<li><a href="#23-une-interface-plus-r%C3%A9active">2.3. Une interface plus réactive</a></li>
</ul>
</li>
<li>
<a href="#3-ajout-de-lalgorithme-patchmatch">3. Ajout de l’algorithme <em>Patchmatch</em></a><ul>
<li><a href="#31-inpainting-reconstruction-dimage">3.1. <em>Inpainting</em> : reconstruction d’image</a></li>
<li><a href="#32-re-synth%C3%A8se-de-textures">3.2. Re-synthèse de textures</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#4-un-%C3%A9valuateur-dexpressions-plus-performant">4. Un évaluateur d’expressions plus performant</a></li>
<li><a href="#5-vector-painting-un-exemple-de-construction-dun-filtre-simple-en-partant-de-z%C3%A9ro">5. <em>Vector Painting</em> : Un exemple de construction d’un filtre simple, en partant de zéro.</a></li>
<li><a href="#6-des-filtres-et-effets-%C3%A0-foison">6. Des filtres et effets à foison !</a></li>
<li><a href="#7-autres-am%C3%A9liorations-et-faits-notables">7. Autres améliorations et faits notables</a></li>
<li><a href="#8-et-ensuite">8. Et ensuite ?</a></li>
</ul><h2 id="1-le-projet-gmic">1. Le projet <em>G’MIC</em>
</h2>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f6c6f676f5f676d69633136382e706e67/logo_gmic168.png" alt="Mascotte et logo du projet G'MIC, framework libre pour le traitement d'image" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/logo_gmic168.png"><br><em>Fig .1.1. Mascotte et logo du projet G’MIC, framework libre pour le traitement d’images.</em></p>
<p><em>G’MIC</em> est un projet libre ayant vu le jour en août 2008, dans l’équipe <a href="https://www.greyc.fr/image"><em>IMAGE</em></a> du laboratoire <a href="https://www.greyc.fr/"><em>GREYC</em></a> (Unité Mixte de Recherche du <a href="http://www.cnrs.fr"><em>CNRS</em></a> située à Caen). Cette équipe est composée essentiellement d’enseignants‐chercheurs et de chercheurs travaillant dans le domaine du traitement d’images (ça c’est une sacrée coïncidence !). Le projet est distribué sous licence libre <a href="http://www.cecill.info/licences/Licence_CeCILL_V2.1-fr.txt"><em>CeCILL</em></a>.<br><em>G’MIC</em> fournit plusieurs interfaces utilisateur pour la manipulation de données images <em>génériques</em>, à savoir des images ou des séquences d’<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Hyperspectral_imaging">images hyperspectrales</a> 2D ou 3D à valeurs flottantes, ce qui inclut bien évidemment les images couleur classiques. Son interface la plus utilisée aujourd’hui est <a href="http://gmic.eu/gimp.shtml">un greffon</a> disponible pour le logiciel <a href="http://www.gimp.org"><em>GIMP</em></a> (qu’on peut qualifier de relativement « populaire », il comptabilise déjà plus de deux millions de téléchargements à ce jour).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f67696d703136382e6a7067/gmic_gimp168.jpg" alt="Aperçu du greffon G’MIC pour GIMP" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_gimp168.jpg"><br><em>Fig. 1.2. Aperçu du greffon G’MIC pour GIMP.</em></p>
<p><em>G’MIC</em> propose également une interface en <a href="http://gmic.eu/reference.shtml">ligne de commande</a>, semblable aux outils <em>CLI</em> proposés par <a href="http://www.imagemagick.org/"><em>ImageMagick</em></a> ou <a href="http://www.graphicsmagick.org"><em>GraphicsMagick</em></a>, qui permet de bien profiter de toutes ses capacités. Il existe aussi un service web <a href="https://gmicol.greyc.fr/"><em>G’MIC Online</em></a> pour appliquer des effets sur vos images directement à partir d’un navigateur (qui a été réactualisé d’ailleurs). D’autres interfaces basées sur <em>G’MIC</em> sont développées (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=k1l3RdvwHeM"><em>ZArt</em></a>, un greffon pour <a href="http://www.krita.org"><em>Krita</em></a>, des filtres pour <a href="http://photoflowblog.blogspot.fr/"><em>Photoflow</em></a>…) mais celles‐ci restent pour le moment plus confidentielles.<br>
Toutes ces interfaces se basent sur la bibliothèque <em>C++</em> <a href="http://gmic.eu/libgmic.shtml"><em>libgmic</em></a> qui est portable, à multiples fils d’exécution — <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thread_%28informatique%29"><em>multi‐thread</em></a> — et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thread_safety"><em>thread-safe</em></a>, via notamment l’utilisation d’<a href="http://openmp.org/"><em>OpenMP</em></a>. La bibliothèque <em>libgmic</em> est elle‐même basée sur <a href="http://cimg.eu"><em>CImg</em></a>, une bibliothèque <em>C++</em> de traitement d’images générique plus « bas niveau », qui est développée dans la même équipe et qui existe depuis 1999 (et qui sort de façon synchronisée également en version 1.6.8). La bibliothèque <em>libgmic</em> implémente toutes les fonctions de calcul sur les images, et embarque son propre langage de script permettant aux utilisateurs avancés d’y ajouter leurs fonctions personnalisées de traitement d’images.</p>
<p>Aujourd’hui, <em>G’MIC</em> interprète plus de <a href="http://gmic.eu/reference.shtml">900 commandes</a> de traitement différentes, toutes paramétrables, pour une bibliothèque d’environ 5,5 Mio correspondant à un peu plus de 100 000 lignes de code source. Ces commandes couvrent un large spectre du traitement d’images, en proposant des algorithmes pour la manipulation géométrique, les changements colorimétriques, le filtrage d’images (débruitage, rehaussement de détails par méthodes spectrales, variationnelles, non locales…), l’estimation de mouvement ou le recalage, l’affichage de primitives (y compris des objets 3D maillés), la détection de contours ou la segmentation, le rendu artistique, etc. C’est donc un outil très générique aux usages variés, très utile d’une part pour convertir, visualiser et explorer des données images, et d’autre part pour construire des <em>pipelines</em> personnalisés et élaborés de traitements d’images.</p>
<p>Pour en apprendre un peu plus sur les motivations et les buts du projet <em>G’MIC</em>, on ne peut que conseiller d’aller feuilleter <a href="http://issuu.com/dtschump/docs/gmic_slides">le diaporama de présentation du projet</a> qui ont été mis à jour récemment et qui contiennent de nombreux exemples de choses qu’il est possible de réaliser avec cette boîte à outils.</p>
<p>Les contributeurs principaux sont également présents pour discuter via le <a href="https://discuss.pixls.us/c/software/gmic">nouveau forum</a> ou sur le canal IRC associé <code>#pixls.us</code> sur <a href="https://freenode.net/">Freenode</a>.</p>
<h2 id="2-améliorations-propres-au-greffon-gmic-pour-gimp">2. Améliorations propres au greffon <em>G’MIC</em> pour GIMP</h2>
<p>Trois améliorations notables ont été apportées à l’interface du greffon <em>G’MIC</em> pour GIMP. Nous allons les détailler dans cette section.</p>
<h3 id="21-importation-et-exportation-via-les-tampons-gegl">2.1. Importation et exportation via les tampons <em>GEGL</em>
</h3>
<p>Le greffon est maintenant capable d’importer et exporter les données images de et vers <em>GIMP</em> en passant par les tampons <a href="http://www.gegl.org"><em>GEGL</em></a> qui forment la base de la version de développement 2.9 de <em>GIMP</em>. En pratique, cela signifie que le greffon peut travailler avec des images à grande profondeur de bits (par exemple avec des pixels stockés sous forme de flottants 32 bits par canal, à ne pas confondre avec des images au contenu pornographique !), et ceci sans aucune perte de précision.</p>
<p>En réalité, l’application d’un filtre seul sur une image va rarement avoir des conséquences visuelles graves dues au seul fait de la quantification de l’image traitée en 8 bits par canal. Mais tous ceux qui appliquent de nombreux filtres et effets, les uns à la suite des autres sur une même image, apprécieront que la précision numérique maximale soit conservée lors de leur flux de travail (<em>workflow</em>).</p>
<p>L’animation ci‐dessous (<em>Fig. 2.1</em>) illustre le phénomène de quantification subtil qui apparaît lorsque l’on applique certains types de filtres sur une image (ici un filtre de lissage anisotrope).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f626c75725f636f6d702e676966/gmic_blur_comp.gif" alt="Comparaison de l’application d’un même filtre G’MIC sur une image en 8 bits et en 32 bits par canal" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_blur_comp.gif"><br><em>Fig. 2.1. Comparaison de l’application d’un même filtre G’MIC sur une image en 8 bits et en 32 bits par canal.</em></p>
<p>Sur la droite de la figure 2.1, on aperçoit l’histogramme des luminances de l’image modifiée, qui contient une plus grande diversité de valeurs lorsque le filtre travaille sur une image stockée avec des flottants 32 bits plutôt qu’avec des entiers 8 bits. L’enchaînement de ce genre de traitements peut assez vite créer des effets indésirables de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Posterisation">quantification ou postérisation</a> sur les images traitées (<em>banding effect</em>). En bref, le greffon <em>G’MIC</em> est déjà prêt pour la sortie de la prochaine version stable 2.10 de GIMP.</p>
<h3 id="22-prise-en-charge-de-lutf-8-dans-les-widgets">2.2. Prise en charge de l’UTF-8 dans les <em>widgets</em>
</h3>
<p>Le greffon gère maintenant les chaînes <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/UTF-8">UTF-8</a> pour l’ensemble des <em>widgets</em> de l’interface, ce qui permet une meilleure internationalisation des filtres.<br>
Par exemple, nous disposons maintenant d’une version japonaise de l’interface et de certains filtres, comme l’illustre la copie d’écran du greffon ci‐dessous (<em>Fig. 2.2</em>).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6a612e6a7067/gmic_ja.jpg" alt="Le greffon G’MIC pour GIMP partiellement traduit en japonais" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_ja.jpg"><br><em>Fig. 2.2. Le greffon G’MIC pour GIMP partiellement traduit en japonais.</em></p>
<h3 id="23-une-interface-plus-réactive">2.3. Une interface plus réactive</h3>
<p>Le greffon réagit mieux aux changements de paramètres d’un filtre lorsque celui‐ci est en train de calculer le résultat d’une prévisualisation. Un mécanisme d’annulation du calcul en cours a été ajouté pour ne plus attendre qu’un filtre ait fini de générer sa prévisualisation avant de pouvoir agir sur l’interface. C’est tout bête, mais ça améliore énormément l’expérience utilisateur.</p>
<p>Notons également l’initiative intéressante de Jean‐Philippe Fleury, un aimable contributeur, qui propose sur <a href="http://jpfleury.github.io/gfo-demos/">sa page web</a> une galerie recensant la quasi‐totalité des effets disponibles dans le greffon. Voilà un très bon moyen d’avoir un aperçu rapide des filtres, et de pouvoir observer le résultat de chaque filtre sur des images différentes, parfois avec des paramètres différents.</p>
<h2 id="3-ajout-de-lalgorithme-patchmatch">3. Ajout de l’algorithme <em>Patchmatch</em>
</h2>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/PatchMatch"><em>PatchMatch</em></a> est un algorithme de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Algorithme_de_block-matching">mise en correspondance de blocs d’images</a> qui rencontre, depuis quelques années, un certain succès dans la communauté du traitement d’images, notamment grâce à sa rapidité d’exécution et au fait qu’il se parallélise relativement bien.<br>
C’est devenu une technique de base utilisée dans de nombreux algorithmes récents nécessitant des comparaisons rapides de patchs, en particulier des algorithmes de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Inpainting">reconstruction de morceaux manquants dans des images</a>, de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Texture_synthesis">synthèse de textures</a>, ou encore de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Super-resolution_imaging">super-résolution</a>.<br>
Il est donc satisfaisant d’annoncer que <em>G’MIC</em> intègre maintenant une implémentation parallélisée de cet algorithme (via la commande native <code>-patchmatch</code>) pour la mise en correspondance locale de patchs dans des images 2D et 3D. C’est sur la base de cet algorithme que deux filtres intéressants ont été ajoutés récemment.</p>
<h3 id="31-inpainting-reconstruction-dimage">3.1. <em>Inpainting</em> : reconstruction d’image</h3>
<p>Un nouveau filtre de reconstruction d’image — <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Inpainting"><em>inpainting</em> </a> — utilisant un algorithme multi‐résolution, permet de reconstruire des morceaux d’images <em>manquants</em> ou considérés comme <em>invalides</em>. Très pratique pour virer tata Renée en maillot de bain de vos photos de vacances à Ibiza !</p>
<p>À noter que ce n’est pas le premier algorithme de reconstruction « basé patch » disponible dans <em>G’MIC</em> (cette <a href="//linuxfr.org/news/g-mic-1-5-8-3-quelques-avancees-supplementaires-pour-le-traitement-d-image-libre">dépêche de 2014</a> parlait déjà d’un filtre équivalent). C’est juste un algorithme différent, qui donne donc des résultats différents. Et, dans ce domaine, avoir le choix de pouvoir générer plusieurs types de résultats n’est vraiment pas du luxe, étant donné la nature particulièrement mal posée du problème de la reconstruction d’images.</p>
<p>Si vous avez comme moi une machine avec tout plein de cœurs qui ne demandent qu’à chauffer, alors cette nouvelle implémentation tirant parti du <em>multi‐threading</em> risque de bien vous plaire ! Voilà deux exemples de résultats (<em>Fig. 3.1</em> et <em>Fig. 3.2</em>) que l’on peut obtenir très rapidement avec ce filtre :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f626561725f696e7061696e742e676966/bear_inpaint.gif" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/bear_inpaint.gif"><br><em>Fig. 3.1. Application du nouveau filtre d’inpainting pour la suppression d’un ours.</em></p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f70617269735f696e7061696e742e676966/paris_inpaint.gif" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/paris_inpaint.gif"><br><em>Fig. 3.2. Application du nouveau filtre d’inpainting pour la suppression de la tour Eiffel.</em></p>
<p>Une vidéo montrant comment ce dernier exemple a été réalisé (en 1 min 07 exactement) est <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EQHJuW8n0is">disponible sur YouTube</a> (vidéo en temps réel sans trucages, mais avec un PC à 24 cœurs_ quand même !). Ça paraît assez magique de voir que l’algorithme a été capable de reconstruire tout seul des bouts d’arbres entiers de manière assez cohérente à la place des pieds de la tour Eiffel (en effectuant en réalité un « bête » clonage d’un arbre existant ailleurs dans l’image !). Mais, je vous rassure, ça ne marche pas aussi bien avec toutes les images…</p>
<p>Cette technique de reconstruction multi‐résolution basée sur <em>PatchMatch</em> est <em>grosso modo</em> la même que celle introduite dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adobe_Photoshop"><em>PhotoShop CS5</em></a> en 2010, sous l’appellation (très marketing) « <em>Content‐Aware Fill</em> ». La principale force de ce type d’algorithme est d’être capable de reconstruire de larges zones texturées à l’intérieur des masques définis par l’utilisateur. À noter que dans le cadre du doctorat de <a href="https://daisy.users.greyc.fr/">Maxime Daisy</a> (qui a soutenu sa thèse avec succès la semaine dernière, bravo à lui !), nous avons également réalisé quelques extensions sympathiques de ce type d’algorithmes pour supprimer des objets en mouvement dans des séquences vidéos (voir la <a href="https://daisy.users.greyc.fr/@research">page de démo</a> correspondante). Ces extensions ne sont pas encore disponibles dans <em>G’MIC</em> (et sont encore relativement coûteuses à calculer), mais cela arrivera peut‐être un jour, qui sait ?</p>
<h3 id="32-re-synthèse-de-textures">3.2. Re-synthèse de textures</h3>
<p>En utilisant le même type de technique multi‐résolution, un filtre de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Texture_synthesis">synthèse de textures</a> a également été ajouté. Il permet de synthétiser une texture de taille quelconque à partir d’une texture « modèle » donnée en entrée.</p>
<p>Bien sûr, il ne s’agit pas ici de faire une simple répétition en tuiles de la texture d’entrée, mais bien de régénérer une texture ayant les mêmes caractéristiques en copiant‐collant des bouts de la texture modèle de telle manière que le résultat final ne contienne pas de discontinuités visibles.</p>
<p>La figure 3.3 illustre un exemple de synthèse d’une texture d’une taille de 512 × 512 pixels (image de droite) à partir d’une texture modèle plus petite, de taille de 280 × 512 pixels (image de gauche). Une comparaison du résultat obtenu avec l’application bête et méchante d’une simple répétition en tuiles de la texture modèle (image du milieu) est également visible.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f7265746578747572652e6a7067/gmic_retexture.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_retexture.jpg"><br><em>Fig 3.3. Exemple de synthèse d’une texture complexe avec G’MIC.</em></p>
<p>Nous avions déjà un algorithme de re‐synthèse de texture disponible dans <em>G’MIC</em>, mais celui‐ci ne fonctionnait bien <a href="http://gimpchat.com/viewtopic.php?f=28&t=10141">qu’avec des <em>micro‐textures</em></a>. L’exemple de la figure 3.3 montre que ce nouvel algorithme est quant à lui capable de régénérer des macro‐textures plus complexes. On peut imaginer pas mal d’applications à ce genre de filtre, notamment dans le domaine du jeu vidéo (<a href="//linuxfr.org/users/rewind"><em>rewind</em></a> pourrait peut‐être confirmer ?).</p>
<p>Bref, vous l’avez compris, avoir une implémentation de l’algorithme <em>PatchMatch</em> dans <em>G’MIC</em> va très certainement être bénéfique pour élaborer d’autres filtres d’image intéressants par la suite (on peut imaginer l’utiliser dans le cadre de la super‐résolution ou du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Morphing"><em>morphing</em></a> à l’avenir, si le temps le permet).</p>
<h2 id="4-un-évaluateur-dexpressions-plus-performant">4. Un évaluateur d’expressions plus performant</h2>
<p>Je vais rentrer ici dans des considérations un peu plus techniques concernant l’évolution de <em>G’MIC</em>. En tant qu’utilisateur très régulier de <em>G’MIC</em> (pour mon travail de recherche), j’ai été confronté à un obstacle qui devenait récurrent lors de son utilisation. Mais, comme je suis aussi le développeur principal de <em>G’MIC</em>, cela m’a amené à repenser et améliorer une fonctionnalité clef du logiciel (et c’est probablement la contribution la plus significative de ces huit derniers mois, même si ce n’est pas encore très visible pour l’utilisateur). J’expose ici mon cheminement et la solution technique aboutissant à la contribution proposée.</p>
<p>Jusqu’à présent, <em>G’MIC</em> avait été pensé comme un moyen simple et rapide de construire des « <em>pipelines</em> d’opérateurs » de traitement d’image (pouvant intégrer éventuellement des boucles et des tests conditionnels), ces <em>pipelines</em> étant par la suite exécutés par un interpréteur. La majorité des filtres d’image présents dans <em>G'MIC</em> sont d’ailleurs élaborées comme ceci.</p>
<p>Or, il arrive fréquemment qu’on ait envie de « prototyper » des algorithmes plus « bas niveau », qui travaillent à l’échelle du pixel et qui ne peuvent pas s’exprimer efficacement comme une suite de macro‐opérateurs (en supposant, bien sûr, qu’on ne dispose pas d’un macro‐opérateur qui implémente déjà ledit algorithme !). C’est le cas par exemple pour des algorithmes qui parcourent tous les pixels <em>(x,y)</em> d’une image, et qui pour chaque pixel, effectuent une série d’opérations non triviales dépendant de la valeur d’autres pixels localisés plus ou moins loin du pixel courant (ou carrément sur une autre image) selon un schéma non ordonné par exemple (sans être complètement aléatoire non plus).</p>
<p>Dans ce genre de cas, généralement, le <em>pipeline</em> <em>G’MIC</em> correspondant devient un peu lourd à exécuter, notamment du fait de l’interprétation des boucles imbriquées en <code>(x,y)</code>. Notons que ce problème n’est pas propre à <em>G’MIC</em>. Demandez à un traiteur d’images utilisant <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/MATLAB">Matlab</a> les trésors d’ingéniosités qu’il faut parfois déployer pour éviter d’écrire des scripts avec des boucles imbriquées explicites sur <code>(x,y)</code> pour parcourir les pixels d’une images, pour vous en convaincre. C’est un fait : en traitement d’images, on dispose très vite d’une quantité non négligeable de données à traiter. Et cela ne va pas en s’arrangeant, du fait de la progression constante des résolutions des images, mais aussi du fait de la complexité croissante des algorithmes (il est courant d’avoir des algorithmes en <code>O(Nᵖ)</code> où <code>N = W × H</code> est le nombre de pixels de l’image et <em>p</em> supérieur à 2). Bref, faire du prototypage d’algorithmes « bas niveau » un peu lourds en traitement d’images avec des langages interprétés, ça peut vite devenir pénible en termes de temps de calcul.</p>
<p>La meilleure solution reste alors d’écrire ces algorithmes dans un langage compilé (au hasard, <em>C++</em>) pour pouvoir les tester sans attendre des plombes devant son écran que ça s’exécute. Mais on perd alors le confort et la rapidité de prototypage que procurent les langages interprétés. Ou alors on construit un module Matlab, Python ou autre à partir de l’algorithme compilé, et on se retrouve alors à faire du travail de liaison — <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Binding"><em>binding</em></a> — plutôt pénible. Bref, on perd du temps pour un truc qui n’est même pas sûr de marcher au final.</p>
<p>Mon objectif était donc de pouvoir prototyper la plupart de mes algorithmes directement en <em>G’MIC</em>, en acceptant d’avoir une baisse de performances (comparativement à un langage compilé comme le <em>C++</em>), mais en évitant que ça devienne ridiculement lent. La solution classique, vous l’avez deviné, c’est d’inclure un mécanisme de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Compilation_%C3%A0_la_vol%C3%A9e">compilation à la volée</a>, ce que j’ai donc réalisé pour la sous‐partie de l’interpréteur <em>G’MIC</em> qui s’occupe de l’évaluation des expressions mathématiques (et qui est centrale à l’infrastructure, comme on peut s’en douter).<br>
Lorsque l’interpréteur rencontre une expression mathématique à évaluer plusieurs fois (pour chaque pixel d’une image par exemple), il la compile d’abord sous forme de code intermédiaire — <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bytecode"><em>bytecode</em></a> — qui devient ensuite très rapide à évaluer pour chaque pixel. En réalité, ce mécanisme est présent depuis des années dans <em>G’MIC</em>, mais il a été significativement amélioré ces derniers mois pour permettre l’évaluation d’expressions qui peuvent être considérées comme des petits programmes en eux‐mêmes (contenant des boucles, des variables, des tests conditionnels, etc.), plutôt que comme de « bêtes » formules mathématiques.</p>
<p>L’exemple <em>jouet</em> qui illustre ces nouvelles possibilités est le rendu de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ensemble_de_Julia">l’ensemble fractal de Julia</a> qu’il est maintenant possible d’écrire en une ligne de commande (attention, ça peut piquer les yeux au premier abord) :</p>
<pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic 1024,1024,1,1,<span class="s2">"zr = -1.2+2.4*x/w; zi = -1.2+2.4*y/h; for(iter = 0, zr^2+zi^2<=4 && iter<256, ++iter, t = zr^2 - zi^2 + 0.4; (zi *= 2*zr) += 0.2; zr = t);iter"</span> -map 7</code></pre>
<p>Cet appel de <em>G’MIC</em> en ligne de commande génère cette image en résolution 1024 × 1024 pixels (l’image a été réduite ici par commodité de lecture) :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6a756c69612e6a7067/gmic_julia.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_julia.jpg"><br><em>Fig. 4.1. Génération d’une fractale Julia utilisant le nouvel évaluateur d’expressions mathématiques de G’MIC.</em></p>
<p>Bien entendu, on peut aussi écrire ça plus posément, en utilisant des fichiers de commande <em>G’MIC</em> :</p>
<pre><code class="sh"><span class="c"># Fichier 'julia.gmic'</span>
julia_expr :
-input <span class="nv">$1</span>,<span class="nv">$1</span>
-fill <span class="s2">"</span>
<span class="s2"> zr = -1.2 + 2.4*x/w;</span>
<span class="s2"> zi = -1.2 + 2.4*y/h;</span>
<span class="s2"> for (iter = 0, zr^2+zi^2<=4 && iter<256, ++iter,</span>
<span class="s2"> t = zr^2 - zi^2 + 0.4;</span>
<span class="s2"> (zi *= 2*zr) += 0.2;</span>
<span class="s2"> zr = t</span>
<span class="s2"> );</span>
<span class="s2"> iter"</span>
-map 7</code></pre>
<p>On lance ensuite le rendu de l’image de la façon suivante :<br><code>gmic julia.gmic -julia_expr 1024</code></p>
<p>La complexité algorithmique de ce rendu fractal n’est pas démente, sans être négligeable non plus : pour chacun des 1024², soit 1 048 576 pixels de l’image, on va calculer au maximum 256 itérations pour évaluer la couleur d’un point (déterminé par le nombre d’itérations nécessaires pour vérifier le critère de divergence de la suite complexe calculée ici). Donc, ça fait quand même en moyenne plusieurs dizaines de millions d’itérations pour la génération de l’image complète. Là où c’est intéressant, c’est que <em>G’MIC</em> va automatiquement déterminer que l’expression mathématique associée peut s’évaluer en parallèle en divisant l’image en blocs de pixels évalués indépendamment sur chaque cœur disponible. Au final, le temps de calcul de l’image de la figure 4.1 (en résolution 1024 x 1024 pixels) se réalise en un temps plus que raisonnable : 0,176 s sur mon PC de bureau à 24 cœurs, et 0,631 s sur mon portable quadri‐cœur. Évidemment, si l’on compare ce temps d’exécution avec la commande <em>native</em> équivalente <code>-mandelbrot</code> (donc compilée en <em>C++</em>) qui était déjà disponible dans <em>G’MIC</em>, on ne peut qu’être déçu : la commande <em>native</em> génère la même image en 0,055 s seulement (sur le quadri‐cœur). C’est douze fois plus rapide !</p>
<p>Certes, mais supposons maintenant que je veuille visualiser cette fractale en colorant les points par une mesure autre que le nombre d’itération de la série complexe avant divergence. Par exemple, je souhaite visualiser la valeur de la dernière partie imaginaire calculée avant divergence. Il me suffit de modifier l’appel à <em>G’MIC</em> de la façon suivante (je vous la fais ici en version courte) :</p>
<pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic 1024,1024,1,1,<span class="s2">"zr = -1.2+2.4*x/w; zi = -1.2+2.4*y/h; for(iter = 0, zr^2+zi^2<=4 && iter<256, ++iter, t = zr^2 - zi^2 + 0.4; (zi *= 2*zr) += 0.2; zr = t);zi"</span> -normalize 0,255 -map 7</code></pre>
<p>Et voilà ce que j’obtiens (toujours en moins de 0,7 s) :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6a756c6961322e6a7067/gmic_julia2.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_julia2.jpg"><br><em>Fig. 4.2 : Autre type de visualisation lors de la génération d’une fractale Julia avec l’évaluateur d’expressions mathématiques de G’MIC.</em></p>
<p>Auparavant, si j’avais voulu réaliser la même chose avec <em>G’MIC</em>, j’aurais dû :</p>
<ul>
<li><p>Soit ajouter de nouvelles options à la commande <em>native</em> <code>-mandelbrot</code> pour permettre ce type de visualisation. Ce qui veut dire : écrire du code <em>C++</em>, compiler une version complète de <em>G’MIC</em> avec ces modifications incluses, l’empaqueter et sortir une nouvelle version. Ce ne serait pas vraiment une façon simple et rapide de faire profiter l’utilisateur de cette nouvelle possibilité de visualisation (si vous avez déjà utilisé le greffon <em>G’MIC</em> pour GIMP et son mécanisme de mise à jour des filtres par Internet, vous comprenez certainement ce que je veux dire par là).<br>
Sans compter qu’on ne peut décemment pas prévoir tous les types de visualisation qu’un utilisateur va vouloir générer !</p></li>
<li><p>Soit écrire un script <em>G’MIC</em> qui aurait fait la même opération que la commande <code>julia_expr</code>. Mais comme l’algorithme ici est très spécifique et réalise des choses « sur mesure » au niveau pixel,<br>
cela aurait effectivement demandé l’écriture explicite de trois boucles <code>(x,y,iter)</code> imbriquées, qui aurait été interprétées, et qui auraient mis probablement plusieurs minutes à réaliser leur travail.</p></li>
</ul><p>Nous avons maintenant un système de précompilation à la volée d’expressions mathématiques, dont l’évaluation devient relativement rapide pour chacun des pixels qui composent l’image à générer, d’autant plus que cette évaluation est réalisée en parallèle si votre machine possède plusieurs cœurs. Pour les algorithmes de traitement d’images qui nécessitent des opérations « sur mesure » (e.g. non linéaires) pixel par pixel, cette étape de précompilation rend le processus de prototypage incroyablement efficace. Ce système a été d’ailleurs abondamment utilisé pour le prototypage de deux algorithmes basés sur <em>PatchMatch</em> dont j’ai parlé en section précédente. Nul doute que beaucoup de futurs nouveaux filtres pourront bénéficier de cette nouvelle fonctionnalité présente dans <em>G’MIC</em>. <br>
J’ai par ailleurs comparé la performance de l’évaluateur d’expressions de <em>G’MIC</em> avec la fonctionnalité identique présente dans <em>ImageMagick</em>, <a href="http://www.imagemagick.org/script/fx.php">via leur commande <code>-fx</code></a>, qui exploite également le multi‐cœur (mais qui n’utilise en revanche pas de précompilation à la volée des expressions) : <em>G’MIC</em> évalue des expressions même simples entre dix et vingt fois plus rapidement sur des images couleur de taille moyenne (3072 × 2048 pixels dans mes tests, à retrouver en <a href="http://opensource.graphics/image-processing-made-easier-with-a-powerful-math-expression-evaluator/">section 6 d’un article</a> publié sur le site <em>Open Source Graphics</em>).</p>
<h2 id="5-vector-painting-un-exemple-de-construction-dun-filtre-simple-en-partant-de-zéro">5. <em>Vector Painting</em> : Un exemple de construction d’un filtre simple, en partant de zéro.</h2>
<p>Un nouveau filtre d’abstraction d’image nommé <em>Vector Painting</em>, a été développé à partir de ces améliorations apportées à l’évaluateur d’expressions de <em>G’MIC</em>.<br>
Ce n’est pas un filtre très impressionnant, mais j’en relate ici la conception, car ce filtre particulier a un fonctionnement suffisamment simple pour ne pas avoir à rentrer dans des détails techniques compliqués de traitement d’image, et ça donne une bonne idée de la façon dont un nouvel effet peut être construit rapidement avec <em>G’MIC</em> en partant de zéro, jusqu’à son intégration finale dans le greffon pour <em>GIMP</em>. Il est amusant de noter que ce filtre a été élaboré complètement par hasard, alors que je cherchais à corriger quelques erreurs dans le code de l’évaluateur d’expressions mathématiques de <em>G’MIC</em>.</p>
<p>Supposez que vous voulez déterminer pour chaque pixel d’une image, l’orientation discrète de la variation spatiale d’intensité lumineuse maximale du pixel (avec une précision d’angle de 45°). Pour chaque pixel centré dans un voisinage 3 × 3, on cherche à déterminer quel pixel du voisinage a la différence de valeur maximale avec le pixel du centre (cette différence étant mesurée en valeur absolue). Dans un premier temps, on calcule donc la luminance de l’image couleur d’entrée. Puis, on cherche à transformer chaque pixel de cette image de luminance en une étiquette (un entier entre 1 et 8) qui représente une des huit orientations possibles du plan (à 45° près). C’est typiquement le genre de problème qui nécessite l’application d’opérations au niveau pixel qui sont suffisamment « exotiques » pour ne pas disposer d’un macro‐opérateur tout fait qui pourrait résoudre ce problème.</p>
<p>Avec le nouvel évaluateur d’expressions de <em>G’MIC</em>, la solution est étonnamment simple à mettre en œuvre :</p>
<pre><code class="sh"><span class="c"># Fichier 'foo.gmic'</span>
foo :
-luminance
-fill <span class="s2">"dmax = -1;</span>
<span class="s2"> nmax = 0;</span>
<span class="s2"> for (n = 0, ++n<=8,</span>
<span class="s2"> p = arg(n,-1,0,1,-1,1,-1,0,1);</span>
<span class="s2"> q = arg(n,-1,-1,-1,0,0,1,1,1);</span>
<span class="s2"> d = (j(p,q,0,0,0,1)-i)^2;</span>
<span class="s2"> if(d>dmax,</span>
<span class="s2"> dmax = d; nmax = n,</span>
<span class="s2"> nmax)</span>
<span class="s2"> )"</span></code></pre>
<p>En l’appliquant sur une image d’entrée nommée <code>leno.jpg</code> (à gauche sur la figure 5.1), nous obtenons l’image des orientations discrètes des variations maximales de luminance (à droite sur la figure 5.1) :</p>
<pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic foo.gmic leno.jpg -foo</code></pre>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6c656e6f312e6a7067/gmic_leno1.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_leno1.jpg"><br><em>Fig. 5.1. Calcul des orientations discrètes de variations maximales d’une image couleur.</em></p>
<p><em>En aparté, laissez‐moi vous raconter que j’ai récemment reçu plusieurs courriels et messages de gens qui prétendent que réutiliser l’image de Lena (bien connue des traiteurs d’images) est quelque chose de « sexiste » (quelqu’un a même utilisé le terme « pornographique ») car c’est un portrait provenant à l’origine d’un numéro du magazine</em> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Playboy">Playboy</a> <em>de 1972. Je vous invite à lire la page sur <a href="http://www.cs.cmu.edu/%7Echuck/lennapg/lenna.shtml">l’histoire de Lena</a>, si vous ne savez pas pourquoi nous utilisons souvent cette image. L’occasion aussi de voir la photo originale dans son ensemble est de vous faire une idée sur le côté « pornographique » de la chose. Néanmoins, comme je ne souhaite pas blesser ces personnes à la sensibilité exacerbée, j’ai décidé d’utiliser une petite variation de l’image originale en la mixant avec un portrait de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Jay_Leno">Jay Leno</a>. Appelons cette dernière image « Leno » plutôt que « Lena ». Et si une seule lettre peut tout arranger, alors qu’il en soit ainsi.</em></p>
<p>L’image des orientations de la figure 5.1 peut paraître très moche (et elle l’est), mais ce n’est pas très étonnant : l’image originale contient un peu de bruit, ce qui se traduit par beaucoup de directions de variations d'intensité lumineuse incohérentes dans les régions de couleur quasi‐constantes. Lissons l’image originale un petit peu avant de calculer l’image des orientations discrètes et voyons voir ce que ça donne (<em>Fig. 5.2</em>).</p>
<pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic foo.gmic leno.png --blur 1% -foo</code></pre>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6c656e6f322e6a7067/gmic_leno2.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_leno2.jpg"><br><em>Fig 5.2. Calcul des orientations discrètes de variations de luminance sur une image lissée au préalable.</em></p>
<p>Voilà qui semble plus intéressant : le lissage permet de créer des portions larges d’étiquettes constantes, c’est‐à‐dire des régions où l’orientation des variations maximales de luminance est la même. Les contours du portrait original apparaissent comme des frontières naturelles dans l’image des orientations. Pourquoi alors ne pas remplacer les composantes connexes ainsi étiquetées par la couleur moyenne qu’elles recouvrent dans l’image originale ? Rien de plus facile avec <em>G’MIC</em> :</p>
<pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic user.gmic leno.png --blur 1% -foo<span class="o">[</span>-1<span class="o">]</span> -blend shapeaverage</code></pre>
<p>Et nous obtenons alors une abstraction « constante par morceaux » de notre image d’entrée <em>Leno</em> (<em>Fig. 5.3</em>).</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6c656e6f332e6a7067/gmic_leno3.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_leno3.jpg"><br><em>Fig. 5.3. Résultat après colorisation des zones d’orientations constantes.</em></p>
<p>Comme on peut l’imaginer, changer l’amplitude spatiale du lissage rend l’image résultante plus ou moins abstraite. À partir de là, il n’est pas bien compliqué de reprendre le code précédent, et de le transformer en filtre disponible immédiatement pour les utilisateurs du greffon <em>G’MIC</em> pour <em>GIMP</em> (le code complet de ce filtre, de seulement 19 lignes est visible <a href="http://pastebin.com/a0cxqrbE"><em>ici</em></a>). Les utilisateurs n’ont plus qu’à appuyer sur le bouton « <em>Actualiser les filtres</em> » de l’interface du greffon afin d’immédiatement disposer de ce nouvel effet <em>Vector Painting</em>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f67696d705f76702e6a7067/gmic_gimp_vp.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_gimp_vp.jpg"><br><em>Fig. 5.3. Aperçu du filtre _Vector Painting</em> dans le greffon G’MIC pour GIMP.</p>
<p>Voilà, cela vous donne une idée de la façon dont les filtres sont <em>prototypés</em> puis ajoutés dans <em>G’MIC</em>. Ce qui est intéressant, c’est que l’étape qui permet de passer d’un prototype d’algorithme à un filtre distribué et utilisable est au final très rapide à réaliser. Cela explique comment de nouveaux filtres sont ajoutés fréquemment dans <em>G’MIC</em>, et pourquoi le greffon possède aujourd’hui plus de <strong>440 filtres</strong> utilisables.</p>
<h2 id="6-des-filtres-et-effets-à-foison">6. Des filtres et effets à foison !</h2>
<p>Cette section illustre, en vrac, quelques autres fonctionnalités, effets et filtres qui ont été ajoutés depuis avril dernier. Les copies d’écran ci‐dessous montrent certains filtres accessibles depuis le greffon <em>G’MIC</em> pour GIMP, mais ces filtres sont bien sûr applicables à partir de toutes les interfaces disponibles (en ligne de commande, notamment).</p>
<ul>
<li>
<strong>Moteur de recherche de filtres</strong> : voilà une fonctionnalité qui nous a longtemps été demandée, et nous avons donc proposé une première ébauche d’un moteur de recherche de filtres par mots‐clefs. En effet, le nombre de filtres du greffon n’allant pas en diminuant, ce n’est pas toujours facile de retrouver un filtre particulier, surtout si l’on a oublié de le mettre dans ses favoris. Bref, cet outil peut dépanner en cas de trous de mémoire (mais encore faut‐il se rappeler d’un mot‐clef pertinent pour la recherche).</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f7365617263682e6a7067/gmic_search.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_search.jpg"><br><em>Fig.6.1. Nouveau moteur de recherche de filtres par mot clés dans le greffon GIMP.</em></p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Freaky B&W</strong> : ce filtre propose de convertir une image couleur en image en noir et blanc (en niveaux de gris pour être plus précis), en résolvant <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Poisson">une équation de Poisson</a> plutôt qu’en appliquant une simple formule linéaire de calcul de luminance. Le but est d’obtenir une image N&B qui contient les détails de contraste maximum présents dans chacun des canaux couleurs de l’image originale. Le filtre génère donc des images souvent très contrastées, à la façon des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_%C3%A0_grande_gamme_dynamique">images HDR</a> (mais en niveaux de gris).</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f667265616b7962772e676966/gmic_freakybw.gif" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_freakybw.gif"><br><em>Fig. 6.2. Filtre</em> Freaky B&W <em>pour la conversion d’image couleur en niveaux de gris.</em></p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Bokeh</strong> : ce filtre permet de générer des effets de type <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bokeh">Bokeh</a> sur des images (flous artistiques). Il est très paramétrable et permet de générer des Bokeh avec des formes variées (cercles, pentagones, octogones, étoiles…).</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f626f6b65682e676966/gmic_bokeh.gif" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_bokeh.gif"><br><em>Fig. 6.3. Application du nouveau filtre</em> Bokeh <em>sur une image couleur.</em></p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Rain & snow</strong> : comme son nom l’indique, ce filtre permet d’ajouter un effet de pluie ou de neige sur vos images (ici en prenant en exemple un zoom de l’image précédente).</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f7261696e2e6a7067/gmic_rain.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_rain.jpg"><br><em>Fig. 6.4. Ajout de pluie sur une image couleur avec le filtre</em> Rain & snow.</p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Neon lightning</strong> : pas grand chose à dire sur ce filtre, il génère des courbes partant d’une région <em>A</em> à une autre région <em>B</em> et stylise ces courbes comme des lumières à néon. Pratique pour faire des fonds d’écran probablement. :)</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6e656f6e2e6a7067/gmic_neon.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_neon.jpg"><br><em>Fig. 6.5. Effet de néons courbes avec le filtre</em> Neon Lightning.</p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Stroke</strong> : ce filtre permet d’« habiller » des formes simples présentes sur un calque transparent, en les enrobant avec des dégradés de couleurs par exemple. La figure ci‐dessous illustre la transformation d’un texte simple (monochrome) « <em>LinuxFr</em> » par ce filtre.</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f7374726f6b652e6a7067/gmic_stroke.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_stroke.jpg"><br><em>Fig. 6.6. Application du filtre</em> Stroke <em>pour décorer un texte simple.</em></p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Light leaks</strong> : il s’agit ici de simuler des effets de lumière indésirable sur des photos. En général, c’est plutôt le genre d’effets qu’on souhaite au contraire enlever ! Mais la simulation de dégradations d’images peut servir dans certains cas (pour ceux qui veulent rendre leur images de synthèse plus réalistes par exemple).</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6c696768746c65616b732e6a7067/gmic_lightleaks.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_lightleaks.jpg"><br><em>Fig. 6.7. Simulation d’effets de lumière indésirable avec le filtre</em> Light leaks.</p>
<ul>
<li>Filtre <strong>Grid [triangular]</strong> : ce filtre transforme une image en grille composée de triangles, avec de nombreux choix de types de grilles différents.</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f747269677269642e6a7067/gmic_trigrid.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_trigrid.jpg"><br><em>Fig. 6.8. Transformation d’une image en grille triangulaire.</em></p>
<ul>
<li><p>Filtre <strong>Intarsia</strong> : ce filtre est relativement original, puisqu’il permet de transformer une image en un schéma de construction d’un tricot de type <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Intarsia_%28knitting%29">Intarsia</a>.<br>
C’est un filtre qui a été suggéré par une utilisatrice du forum <a href="http://www.gimpchat.com"><em>GimpChat</em></a> pour lui permettre de distribuer des schémas de tricot personnalisés (apparemment il existe des sites qui en proposent, mais en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes). Le filtre en lui‐même ne modifie pas l’image, mais génère un schéma de création sous forme d’une page Web (dont <a href="http://gmic.eu/intarsia.html">un exemple est visible sur <em>gmic.eu</em></a>).</p></li>
<li><p>Filtre <strong>Drop water</strong> : alors, je dois avouer que je l’aime particulièrement celui‐ci. Ce filtre permet de simuler l’apparition de gouttes d’eau sur une image. Dans sa version basique, il ressemble à ça :</p></li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f64726f707761746572312e6a7067/gmic_dropwater1.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_dropwater1.jpg"><br><em>Fig. 6.9. Ajout de gouttes d’eau sur une image avec le filtre</em> Drop water.</p>
<p>Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est que l’utilisateur peut définir ses propres formes de gouttes en ajoutant un calque transparent contenant quelques formes colorées. Par exemple, si l’on ajoute ce calque (ici, en rose) sur l’image précédente :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f64726f707761746572322e6a7067/gmic_dropwater2.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_dropwater2.jpg"><br><em>Fig. 6.10. Ajout d’un calque pour définir la forme des gouttes d’eau.</em></p>
<p>Alors, le filtre <em>Drop water</em> va vous générer cette image avec vos gouttes d’eau personnalisées :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f64726f707761746572332e6a7067/gmic_dropwater3.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_dropwater3.jpg"><br><em>Fig. 6.11. Synthèse de gouttes d’eau personnalisées avec le filtre</em> Drop water.</p>
<p>Par ailleurs, le filtre a le bon goût de générer le résultat comme un empilement de plusieurs calques qui correspondent chacun au rendu des différents phénomènes physiques simulés pour la synthèse, à savoir : les tâches spéculaires, l’ombre portée et l’ombre propre, ainsi que l’effet de réfraction. On peut donc facilement manipuler tous ces calques par la suite, pour donner des effets supplémentaires à l’image générée, par exemple en appliquant un filtre monochrome sur l’image originale tout en gardant le calque de réfraction calculé sur l’image couleur originale, ce qui donne ceci :</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f64726f707761746572342e6a7067/gmic_dropwater4.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_dropwater4.jpg"><br><em>Fig. 6.12. Filtre</em> Drop water <em>suivi d’un changement colorimétrique de l’image originale uniquement.</em></p>
<p>Une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=mGsGG2zQXDo">petite vidéo tutoriel</a> a été réalisée pour expliquer comment réaliser cet effet pas à pas sous GIMP (ça prend pas plus de deux minutes, même pour un débutant).</p>
<p>Mieux encore, on peut mixer les calques générés par le filtre <em>Drop water</em> en les surimposant à d’autres images. La figure suivante montre un tel traitement à partir de deux images de portraits (qui ont été préalablement recalées). C’est très facile à réaliser, et le résultat est plutôt sympathique.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f64726f707761746572352e6a7067/gmic_dropwater5.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_dropwater5.jpg"><br><em>Fig. 6.13. Filtre</em> Drop water <em>appliqué pour une fusion</em> liquide <em>de deux portraits distincts.</em></p>
<p>Voilà qui termine cet aperçu non exhaustif de quelques filtres très « visuels » ajoutés dernièrement. À noter que chaque nouvel ajout fait l’objet d’une annonce sur le <a href="https://plus.google.com/+GMIC_software">flux Google+ de <em>G’MIC</em></a>, donc c’est assez facile de suivre l’évolution du projet au jour le jour, si ça vous intéresse de voir ce qu’on peut faire en traitement d’images libre.</p>
<h2 id="7-autres-améliorations-et-faits-notables">7. Autres améliorations et faits notables</h2>
<p>Ajoutons pour finir ces quelques informations en vrac, relatives au projet :</p>
<ul>
<li>Tout d’abord, signalons que nous sommes rentrés en contact avec <a href="https://plus.google.com/u/0/b/117441237982283011318/+TobiasFleischer/posts">Tobias Fleischer</a>, un développeur professionnel de greffons pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adobe_After_Effects"><em>Adobe After Effects</em></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adobe_Premiere_Pro"><em>Premiere Pro</em></a>, entre autres logiciels de post‐production vidéo. Il a déjà réalisé un gros travail de développement d’une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dynamic_Link_Library"><em>DLL</em></a> encapsulant la bibliothèque <em>libgmic</em>, et a utilisé cette <em>DLL</em> pour implémenter des prototypes de greffons proposant les filtres <em>G’MIC</em> pour <em>After Effects</em>. Vous pouvez en voir un exemple sur la figure suivante (en l’occurence, un filtre de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Squelettisation_%28informatique%29">« squelettisation » de formes</a>) :</li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f61652e6a7067/gmic_ae.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_ae.jpg"><br><em>Fig. 7.1. Prototype de greffon G’MIC tournant sous</em> Adobe After Effects.</p>
<p>On ne peut qu’espérer que ceci arrive très bientôt. J’entends déjà râler certaines moules : « Mais pourquoi ne pas avoir fait ça pour un logiciel libre comme <a href="http://www.natron.fr"><em>Natron</em></a> plutôt que pour un logiciel 100 % propriétaire ? ». Le fait est qu’il est en train de le faire, justement ! Et pas seulement pour <em>Natron</em>, mais pour tout logiciel de traitement vidéo compatible avec l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Interface_de_programmation" title="Application Programming Interface — Interface de programmation"><em>API</em></a> normalisée <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/OpenFX_%28API%29"><em>OpenFX</em></a> (dont <em>Natron</em> fait partie). La copie d’écran ci‐dessous montre par exemple un greffon <em>G’MIC</em> tournant sous le logiciel <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sony_Vegas_Pro">Sony Vegas Pro</a> en utilisant l’API OpenFX. <em>A priori</em>, ça marcherait pareil pour <em>Natron</em>.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f76656761732e6a7067/gmic_vegas.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_vegas.jpg"><br><em>Fig. 7.2. Prototype de greffon G’MIC compatible OpenFX, tournant sous Sony Vegas Pro.</em></p>
<p>Tout ceci ne doit être encore considéré que comme du travail en cours, il reste des bogues à corriger et des améliorations à faire, mais c’est quand même prometteur.</p>
<ul>
<li><p>Continuons avec une autre bonne nouvelle : <em>Andrea</em>, un gentil contributeur (par ailleurs développeur du logiciel <a href="http://photoflowblog.blogspot.fr/"><em>PhotoFlow</em></a>) a réussi à comprendre pourquoi <em>G’MIC</em> plantait fréquemment sous <em>Mac OS X</em> lorsqu’il effectuait ses calculs en parallèle, et a proposé un correctif permettant de résoudre ce problème (c’était un simple problème de pile allouée trop petite pour les fils d’exécution de calcul). <em>G’MIC</em> sous <em>Mac OS X</em> doit donc être pleinement fonctionnel à l’heure qu’il est.</p></li>
<li><p>L’interface <a href="https://www.youtube.com/watch?v=k1l3RdvwHeM"><em>ZArt</em></a> a également pas mal évolué, avec de nouveaux filtres ajoutés, une détection automatique des résolutions de <em>webcams</em>, ainsi que la possibilité d’avoir une double fenêtre de visualisation (une fenêtre de contrôle et une fenêtre de visualisation à mettre sur un deuxième écran pour faire des démos).</p></li>
</ul><p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f7a6172742e6a7067/gmic_zart.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_zart.jpg"><br><em>Fig 7.3. Le logiciel ZArt faisant tourner le filtre G’MIC</em> Drop water <em>en double fenêtre en temps réel sur des images d’une webcam.</em></p>
<ul>
<li>Une nouvelle démo animée a également fait son apparition dans <em>G’MIC</em>, via la commande <code>-x_landscape</code>. Cela n’a en soi aucun intérêt concret (pour l’utilisateur) si ce n’est de tester la rapidité de l’interpréteur (et puis c’est marrant, non ?). Rappelons que l’ensemble des démos animées et interactives sont disponibles via la ligne de commande.</li>
</ul><pre><code class="sh"><span class="nv">$ </span>gmic -demo</code></pre>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f74736368756d7065726c652e75736572732e67726579632e66722f6c6672322f676d69635f6c616e6473636170652e6a7067/gmic_landscape.jpg" alt="img" title="Source : http://tschumperle.users.greyc.fr/lfr2/gmic_landscape.jpg"><br><em>Fig. 7.4. Paysage virtuel animé avec la commande « -x_landscape ».</em></p>
<p>Comme je commençais à avoir pas mal de petites animations marrantes intégrées à <em>G’MIC</em>, je les ai compilées sous forme d’une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sc%C3%A8ne_d%C3%A9mo">petite intro</a> unique, codée entièrement sous forme d’un script <em>G’MIC</em>, nommée la <em>BBQ intro 2016</em> et fleurant bon le style 8 bits/16 bits qui nous manque tant ! Vous pouvez apercevoir la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=DnXYDwf8OEs">vidéo de cette intro sur YoutTube</a>. Ça n’a pas l’air forcément fameux, mais gardons à l’esprit que tout ça est généré à 100 % par l’interpréteur <em>G’MIC</em>, qui n’est pas forcément fait pour ça à la base. :)</p>
<h2 id="8-et-ensuite">8. Et ensuite ?</h2>
<p>Cette dépêche a fait un (long) tour d’horizon des points les plus importants qui ont émergés après ces derniers mois passés à travailler sur le projet <em>G’MIC</em>. Nous n’avons pas forcément de plan bien défini des choses sur lesquelles nous voulons nous focaliser par la suite, nous ferons au gré de nos envies et de nos besoins (et des contributeurs qui se manifesteront). Dans tous les cas, il apparaît que le projet <em>G’MIC</em> est toujours bien dynamique, et peut potentiellement intéresser et toucher de plus en plus de gens dans le futur. Ceci, grâce aux divers contributeurs et aux utilisateurs qui font des retours réguliers sur le logiciel, encore un grand merci à eux pour leurs efforts ! On espère annoncer encore de belles choses sur <em>LinuxFr.org</em> autour du projet <em>G’MIC</em> dans les années à venir dans tous les cas.</p>
<p>Et pour finir, vive le traitement d’images libre !</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/g-mic-1-6-8-c-est-deja-noel-pour-les-traiteurs-d-images.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
David TschumperléDavy DefaudLucasBenoît SibaudFlorent Zarapalm123jcr83https://linuxfr.org/nodes/107604/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/349532014-01-23T10:11:24+01:002014-01-30T21:20:28+01:00Mode et couture libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p><em>/* LinuxFr.org propose à ses lecteurs une <a href="//linuxfr.org/sections/cuisine">section « cuisine »</a>, pourquoi pas aussi une rubrique « couture » ? */</em></p>
<p>Le <a href="http://www.framablog.org">Framablog</a> a présenté le 7 janvier 2014 le logiciel libre Valentina, un logiciel libre de patronage, c’est à dire un logiciel pour dessiner des patrons de couture !</p>
<p>C’est l’occasion de faire un point sur les initiatives libres dans le domaine de la mode, découvrir une offre logicielle encore naissante, et réfléchir sur le concept même de mode libre.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://www.framablog.org/index.php/post/2014/01/07/valentina-vetements-logiciel-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/88994">Framablog : Valentina, logiciel libre de création de vêtements (et Gucci devint GNUcci)</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://libregraphicsworld.org/blog/entry/introducing-valentina-free-fashion-design-software" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/88995">Libre Graphics World : Introducing Valentina, free fashion design software</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://linuxfr.org/users/tanouky/journaux/valentina-outil-libre-de-creation-de-vetements" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/88996">Jounal LinuxFR : Valentina - Outil libre de création de vêtements.</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/11/10/le-mode-est-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/89082">Framablog : Nous avons enfin compris pourquoi le diable s’habillait en Prada</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://www.1083.fr/jeans.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/89083">Jeans 1083</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#le-logiciel-valentina">Le logiciel Valentina</a></li>
<li><a href="#inkscape-blender-makeclothes">Inkscape, Blender, MakeClothes…</a></li>
<li><a href="#mode-droit-dauteur-domaine-public-et-culture-libre">Mode, droit d’auteur, domaine public et culture libre</a></li>
<li><a href="#des-patrons-sous-licence-creative-commons">Des patrons sous licence Creative Commons ?</a></li>
</ul><h2 id="le-logiciel-valentina">Le logiciel Valentina</h2>
<p>L’article du Framablog est principalement une traduction de <a href="http://libregraphicsworld.org/blog/entry/introducing-valentina-free-fashion-design-software">celui d’Alexandre Prokoudine</a> sur le site <a href="http://libregraphicsworld.org/">Libre Graphics World</a> (en anglais).</p>
<p>Valentina est un projet jeune qui a été motivé par un double constat : les logiciels de stylisme ne sont pas libres, et sont surtout très chers ! Alexandre Prokoudine donne l’exemple d’un logiciel à 16 000 $ la licence. Si le coût du traceur est incompressible, le coût d’une licence logicielle peut vite sembler exorbitant. Alexandre explique donc que les stylistes en début de carrière sont contraints d’utiliser des applications simplistes ou des logiciels de CAO génériques et peu adaptés au métier.</p>
<p>Fort de ce constat, l’objectif du projet Valentina est donc de faire à la fois un logiciel libre, mais aussi gratuit. Ces deux réalités sont importantes pour le projet, la gratuité n’est pas ici qu’une conséquence de la liberté.</p>
<p>Pour les intéressés, Roman Telezhinsky et Christine Neupert ont écrit un <a href="https://bitbucket.org/dismine/valentina/wiki/Running">tutoriel de création de motif</a> (en anglais), et Roman Telezhinsky a publié (en russe, mais avec plein d’images) un <a href="http://valentina-project.blogspot.ru/2013/12/blog-post_10.html">article nous montrant étape par étape la confection d’un vêtement</a> assisté de Valentina.</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f7777772e6672616d61626c6f672e6f72672f7075626c69632f5f696d672f6f74686572732f46536a61636b65742d35383070782e706e67/FSjacket-580px.png" alt="Valentina" title="Source : http://www.framablog.org/public/_img/others/FSjacket-580px.png"><br><em>Valentina en action</em></p>
<p>Pour ceux qui souhaiteraient contribuer, Valentina est un logiciel développé en C++ avec Qt5.</p>
<p><em>NDA : Mercy à Tanouky pour son journal sur Valentina : <a href="//linuxfr.org/users/tanouky/journaux/valentina-outil-libre-de-creation-de-vetements">Valentina - Outil libre de création de vêtements.</a></em></p>
<h2 id="inkscape-blender-makeclothes">Inkscape, Blender, MakeClothes…</h2>
<p>Si ce domaine est peu développé, ce n’est pas la première fois que le logiciel libre s’intéresse au vêtement.</p>
<p>Déjà, bien avant l’équipe de Valentina, Suzan Spencer avait défriché beaucoup de choses en travaillant sur le logiciel de dessin vectoriel <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Inkscape" title="Définition Wikipédia">Inkscape</a>, on retrouve sur le site <a href="http://www.taumeta.org/">Tau Meta Tau physica</a> des tutoriaux pour réaliser des motifs de coutures.</p>
<p>Avec Inskcape, Le Framablog fait référence à un autre outil, MakeClothes pour Blender.</p>
<p>MakeClothes n’est pas un logiciel de stylisme, c’est un outil pour <a href="http://makehuman.org/doc/node/makeclothes_making_a_simple_dress.html">simuler des vêtements</a> dans des scènes et animations 3D, tout comme <a href="http://www.makehuman.org/">MakeHuman</a> est un outil pour modéliser des personnages humains.</p>
<p>Si ce n’est pas un logiciel de stylisme, l’idée de <a href="http://wiki.blender.org/index.php/Doc:2.6/Manual/Physics/Cloth">modéliser des vêtements</a> sur un mannequin réalisé avec MakeHuman est très séduisante car cela permettrait de tester une idée non seulement sur un mannequin, mais un mannequin mobile aux libertés multiples, et de bénéficier du moteur physique de Blender !</p>
<p>Malheureusement, il est probable que ce type de solution ne soit pas optimal, et que l’on rencontre les mêmes difficultés que rencontrent ceux qui utilisent Blender pour de l’impression 3D : Blender n’est pas un logiciel de CAO et il a pour vocation de réaliser des images qui <em>ressemblent</em> à la réalité, pas des patrons applicables dans la réalité !</p>
<p>Cependant, il est probable que beaucoup de choses dans le travail de Suzan Spencer pourront servir au projet Valentina, et que les capacités de simulation offerts par des logiciels libres comme Blender ouvriront des portes très intéressantes. L’avenir est donc encourageant.</p>
<h2 id="mode-droit-dauteur-domaine-public-et-culture-libre">Mode, droit d’auteur, domaine public et culture libre</h2>
<p>Framasoft avait également traduit une conférence TED très intéressante de Johanna Blakley sur la mode et le droit d’auteur : <a href="http://www.ted.com/talks/lang/fr/johanna_blakley_lessons_from_fashion_s_free_culture.html">Lessons from fashion’s free culture</a>.</p>
<p>La conférence date de 2010, déjà ! On y apprenait qu’aux États-Unis le droit d’auteur a très peu de prise sur la mode. En effet, le vêtement est considéré comme trop utilitaire pour pouvoir être protégé. </p>
<p>Johanna Bakley va jusqu’à déclarer :</p>
<blockquote>
<p>La seule chose qui ne puisse pas être copiée, c’est l’étiquette de la marque commerciale attachée au vêtement.</p>
</blockquote>
<p>Malheureusement, ce ne serait <a href="http://scinfolex.com/2012/10/25/les-angles-morts-du-droit-dauteur/">pas tout à fait vrai en France</a>, où il n’y a pas de distinction entre les œuvres utilitaires et les œuvres artistiques.</p>
<p>Johanna Blakley montre comment cette absence de limite ne forme aucun frein au développement de l’industrie de la mode ! Le droit d’auteur est souvent invoqué sous prétexte de protéger l’industrie et la créativité, la mode montre que l’on peut s’en passer et que ça marche très bien sans !</p>
<p>Le fin gastronome pourra faire le parallèle avec la cuisine dont ne peut pas protéger les recettes. Avec une cuisine soumise au droit d’auteur, la France n’aurait pas eu la même réputation.</p>
<p>Mais peut-on généraliser le constat de la réussite de la mode et de la cuisine en l’absence de contrainte légale basé sur le principe de droit d’auteur ?</p>
<p>Le blog <em>« Romaine Lubrique »</em> montre qu’à l’inverse, dans un secteur très marqué par le droit d’auteur, celui de l’édition, on <a href="http://romainelubrique.org/culture-perdue-generation-copyright">trouvait plus de livre de 1880 en vente sur Amazon que de livres de 1980</a> et qu’ainsi se dessine la <em>« culture perdue de la génération copyright »</em>. On ne sait pas encore si le domaine public est un bon allié commercial, mais culturellement, son absence est un désastre.</p>
<h2 id="des-patrons-sous-licence-creative-commons">Des patrons sous licence Creative Commons ?</h2>
<p>Alors, existe-t’il des patrons libres, en France ?</p>
<p>Une jeune entreprise française, <em><a href="http://www.1083.fr/">1083 borne in France</a></em> vend des jeans avec patron-pour-le-faire-soi-même sous licence CC BY-NC. Le nombre 1083 correspond à la distance la plus longue que l’on peut parcourir en France métropolitaine : 1083 km entre <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Menton_%28Alpes-Maritimes%29">Menton</a> et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Porspoder" title="Définition Wikipédia">Porspoder</a>. En publiant son patron, l’entreprise a en tête l’idée d’un <em>kit 0 Km</em>, le jean à faire chez soi !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f646c2e696c6c776965636b7a2e6e65742f752f74686f6d61732d646562657373652f62617a61722f313038332f31303142525531335f63726f702e706e67/101BRU13_crop.png" alt="Patron 1083" title="Source : http://dl.illwieckz.net/u/thomas-debesse/bazar/1083/101BRU13_crop.png"><br><em>Aperçu d'un patron 1083</em></p>
<p>Ce n’est pas tout à fait libre mais on s’en approche…<br>
…on s’en éloigne diront les déçus. <strong>NdM:</strong> Thomas Huriez 1083 <a href="//linuxfr.org/news/mode-et-couture-libre#comment-1516791">a répondu</a> et indique que la prochaine publication de patrons sera l'occasion de mettre tout cela au clair et de modifier la licence. </p>
<p>En effet, lors de la levée de fond, l’entreprise avait beaucoup communiqué sur le caractère <em>« open-source »</em> (selon leur termes) de leur projet. Ils avaient notamment promis de publier les patrons en <em>« open-source »</em> si 1083 précommandes étaient faites. Le site affiche 2746 précommandes, et le <a href="http://www.1083.fr/media/wysiwyg/101BRU13_Patron.pdf">premier patron publié</a> est en <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/fr/">Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 3.0</a> (CC by-nc) qui n’est pas une licence dite <em>« open source »</em>.</p>
<p>Peut-être n’est-ce là qu’une mésentente ? En attendant une clarification de la part de 1083, vous pouvez déjà sortir votre machine à coudre et réaliser votre propre jean !</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/mode-et-couture-libre.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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Thomas DEBESSENÿcoBenoît Sibaudpalm123https://linuxfr.org/nodes/100873/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/191772005-06-22T09:22:37+02:002005-06-22T09:22:37+02:00Ekopedia progresse et a besoin de toi<div>Ekopedia est un projet d'encyclopédie pratique traitant des techniques alternatives de vie. L'encyclopédie est gratuite, écrite coopérativement et son contenu est librement réutilisable. Son objectif est de recenser, définir et expliquer les techniques alternatives de vie. Ceci, avec pour but premier de nous permettre de vivre d'une manière plus autonome.
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L'encyclopédie est donc libre (licence Art libre) et utilise le système de gestion de contenu mediawiki développé en php et créé initialement pour le projet Wikipédia. Le projet existe depuis maintenant bientôt trois ans et utilisait premièrement le logiciel twiki. Toutefois nous nous sommes rendus compte que le logiciel mediawiki répondait beaucoup mieux à nos besoins et avons procédés à la migration vers ce dernier il y a maintenant 1 an.</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://fr.ekopedia.org" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/42371">fr.ekopedia.org</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://artlibre.org/licence.php/lal.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/42372">Licence Art libre</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://www.mediawiki.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/42373">Mediawiki</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://fr.ekopedia.org/Special:Statistics" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/42374">Statistiques Ekopedia</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://fr.ekopedia.org/Ekopedia:Wikipedia" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/42375">Ekopedia vs Wikipedia</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="http://twiki.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/42376">Twiki</a></li></ul><div>Depuis sa migration vers mediawiki, la fréquentation, ainsi que le nombre d'articles du site ont fortement augmenté. Nous accueillons actuellement quelques 479 articles en cours d'élaboration et il y a un peu plus de 200 utilisateurs enregistrés.
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Ekopedia est donc un projet d'encyclopédie au même titre que Wikipédia. Toutefois quelques points font que les deux projets sont bien différents:
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<ul><li>Ekopedia est un projet d'encyclopédie spécialisée (pratique et traitant des techniques alternatives de vie) alors que Wikipédia est une encyclopédie généraliste. </li><li>Ekopedia a choisi lors de sa création la licence Art Libre alors que Wikipédia utilise la licence GNU FDL.</li></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/ekopedia-progresse-et-a-besoin-de-toi.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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