tag:linuxfr.org,2005:/users/gorniLinuxFr.org : les contenus de Nicolas Gorguès2006-09-07T15:36:27+02:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:News/212662006-09-07T15:36:27+02:002006-09-07T15:36:27+02:00Argumentaire - Pourquoi préférer le Logiciel Libre ?<div><i>Les logiciels libres constituent une solution informatique particulièrement attractive pour les petites et moyennes entreprises...</i>
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S'il s'agit d'une certitude pour les acteurs du secteur, c'est pourtant une conviction qui ne s'impose pas d'elle même au profane... Comment convaincre ses interlocuteurs de franchir le pas d'une technologie qu'ils ne connaissent pas encore, et dont le mode de production leur apparaît à tout le moins mystérieux, sinon suspect?
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A toutes fins utiles, voici un argumentaire articulé autour de trois points essentiels (pour les entreprises): l'aspect économique, la liberté, la fiabilité.</div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://www.siloh.fr/article17.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/48264">Pourquoi préférer le Logiciel Libre ?</a></li></ul><div><b>Les petites et grandes entreprises ne sont pas égales devant le coût des licences logicielles</b>
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Les tarifs pratiqués par certains éditeurs de logiciels peuvent apparaître acceptables pour une grande entreprise, qui le plus souvent réalisera des économies d’échelle au travers d’un contrat de licences négocié. Cet accord pourra de surcroît couvrir l’intégralité de son parc, et permettre des déploiement logiciels standardisés, évacuant du même coup la nécessité d’une gestion individualisée des licences.
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D’un autre côté, pour une entreprise de taille plus réduite, les licences seront le plus souvent acquises à l’unité, au tarif maximal, ceci en flux tendu en fonction de l’évolution des besoins. Au delà d’une dizaine de postes, la gestion de ces licences commencera à relever de l’exploit administratif, exposant à d’importants risques juridiques si elle finissait par être négligée. Avec plusieurs versions de chaque logiciel à maintenir sur différents postes, les frais de support vont augmenter en proportion.
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Sauf à s’écarter de ce modèle, la PME aboutira par conséquent à un parc dont le coût par poste sera bien supérieur à celui d’une grande entreprise.
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<b>Rapports de force et dépendance technologique</b>
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Un groupe ou une administration est éventuellement en mesure d’instaurer un rapport d’égal à égal avec un grand éditeur logiciel : si une fonctionnalité lui manque, si la qualité du produit ou du support technique ne le satisfait pas, il brandira une liasse de commandes dont le poids économique pourra suffire à convaincre le fournisseur d’infléchir sa politique.
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Individuellement, les petites et moyennes entreprises représentent quant à elles un enjeu économique trop faible pour être en mesure d’exercer la moindre pression sur l’éditeur (leur pouvoir collectif serait en revanche colossal s’il pouvait s’exercer d’une seule voix).
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Si leurs processus internes reposent trop exclusivement sur des technologies propriétaires, elles deviennent de surcroît totalement dépendantes de cet éditeur. Leur activité sera même susceptible de péricliter si l’éditeur cesse soudain le développement d’un logiciel critique, s’il augmente abusivement ses tarifs, ou s’il néglige la qualité de ses produits au point d’aboutir à de graves dysfonctionnements...
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Notons au passage qu’avec l’établissement de monopoles logiciels de plus en plus manifestes, cette situation de dépendance technologique tend à concerner également les grands groupes et administrations.
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<b>Le logiciel libre, pour dégripper l’informatique</b>
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Cette sorte de sclérose qui affecte le secteur est la conséquence d’une vision industrielle de l’informatique [1], que la maturation du logiciel libre permet aujourd’hui de dépasser.
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Les acteurs de l’informatique propriétaire, tenus par les enjeux d’une âpre compétition, capitalisent le plus souvent sur l’exploitation d’un secret industriel. Le logiciel libre est pour sa part une ½uvre collective qui n’autorise aucune forme de fixation ou d’appropriation : aucune entité n’est en mesure de s’arroger l’exclusivité du développement ou du support technique.
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C’est une garantie absolue contre l’établissement de monopoles, et cela favorise la constitution d’une constellation de sociétés de services, dont l’intérêt commun sera de contribuer au développement du logiciel. Ces entreprises à taille humaine pourront ainsi fonctionner en collaboration [2] plutôt qu’en compétition, et établir vis à vis de leur clientèle un rapport d’égal à égal.
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[1] Selon le hacker Eric Raymond, « [...] le logiciel est une industrie de service sous hypnose, qui croit très fortement mais à tort qu’elle est une industrie de biens manufacturés. » (“In other words, software is largely a service industry operating under the persistent but unfounded delusion that it is a manufacturing industry.”, The Magic Cauldron).
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[2] Pour les acteurs de l’informatique libre, c’est une forme d’économie collaborative du lâcher-prise qui se dessine, et dont les modalités précises restent encore à inventer...
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