tag:linuxfr.org,2005:/users/paladarLinuxFr.org : les contenus de paladar2012-04-14T22:23:52+02:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Diary/324462012-04-11T19:06:22+02:002012-04-11T19:06:22+02:00Surveillance des populations, Siemens recommence en SyrieLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Il y a un peu plus d'un an, on avait «découvert» en libérant la Lybie qu'Amésys y menait un commerce fort lucratif avec le colonel Kadhafi. Cette année, la répression des populations, c'est (entre autres) en Syrie que ça se passe, et cette fois-ci c'est l'allemand Siemens qui est impliqué. La télévision publique ARD vient de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=5nqldO29eNk">publier un reportage</a> hier soir qui explique que Siemens s'occupe depuis plus de 10 ans de la surveillance des télécommunications en Syrie. </p>
<p>Bien sûr, cette information a un relief différent en fonction des époques. Auparavant, la Syrie était un pays fréquentable alors que ça a changé. Au fond, Siemens ne fait que ce que l'État allemand lui permet de faire depuis 10 ans et a le malheur d'apparemment continuer à assurer la qualité de service contre vents et marées. </p>
<p>Le <a href="http://www.piratenpartei.de/2012/04/10/uberwachungstechnologie-syrien-2/">parti pirate allemand</a> a lui sauté sur l'occasion pour rappeler que tout ça est la faute du gouvernement conservateur qui n'a jamais vraiment essayé d'empêcher Siemens et ses sous-traitants de vendre du matériel de surveillance à des dictatures, malgré les tollés épisodiques. </p>
<p>Je viens de rédiger un billet de blog là-dessus, alors je me permets de <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/04/siemens-aide-la-repression-en-syrie-en-iran-et-au-bahrein/">vous y rediriger</a>.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/surveillance-des-populations-siemens-recommence-en-syrie.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/90258/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/293642012-04-05T06:46:27+02:002012-04-05T06:46:27+02:00Débats sur le droit d'auteur : Outre-Rhin aussi on tourne en rondLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<div><p>Ces dernières semaines en Allemagne, les succès actuels ou annoncés du Parti Pirate ont relancé le débat sur le droit d'auteur. 51 scénaristes de séries policières ont écrit une lettre très polémique pour défendre leurs intérêts qu'ils assimilent à ceux des sociétés de gestion de leurs droits d'auteur. <em>« Il faut sauver la SACEM et Vivendi »</em> est en substance leur message. </p>
<p>Le Chaos Computer Club et le Parti Pirate Allemand leur ont répondu comme beaucoup d'autres. Les débats ne s'annoncent pas toujours très passionnants, la situation étant assez gelée idéologiquement parlant. En revanche, ce qui évolue vite, ce sont les positions des différents partis sur des thématiques qu'ils commencent à s'approprier clairement, que ce soit du côté des conservateurs ou des sociaux-démocrates. </p>
<p>Un rapide état des lieux en seconde partie de dépêche. Ci-dessous des liens vers des textes importants du débat, parfois traduits en français (et dans ce cas votre aide/relecture/participation serait bienvenue), parfois en allemand.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://www.numerama.com/magazine/22135-le-parti-pirate-enregistre-une-nouvelle-victoire-electorale-en-allemagne.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76140">Numérama sur la dernière victoire du Parti Pirate allemand</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/lettre-ouverte-des-scenaristes-de-series-policieres-aux-activistes-du-net/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76141">La lettre ouverte polémique des scénaristes</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/04/le-chaos-computer-club-et-les-inepties-des-scenaristes-de-series-policieres/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76142">La réponse du Chaos Computer Club</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/04/la-lettre-ouverte-des-scenaristes-nest-pas-constructive-dixit-le-piratenpartei/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76143">La réponse du Parti Pirate</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,824787,00.html" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76144">Le Spiegel sur le débat</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,825385,00.html" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76145">Tribune sur l'inanité du débat dans le Spiegel</a></li></ul><div><p>En face des scénaristes, on trouve le Chaos Computer Club, certains <a href="http://netzpolitik.org/2012/csu-netzrat-legt-2-positionspapier-vor/">politiques conservateurs de la CDU</a> qui se sont prononcés contre le filtrage d'Internet et la plupart du spectre politique à partir du centre qui commence aussi à envisager la réforme du droit d'auteur pour préserver les libertés sur Internet. Les plus modérés prônent le dialogue social à la Hollande, comme les libéraux du FDP, les plus décidés comme le Parti Pirate ont déjà un programme de réforme sous la main.</p>
<p>Si les positions des grands partis bougent donc sur ce sujet, en revanche les débats varient assez peu. D'un côté les ayants-droits de l'industrie ancienne génération en sont presque aux invectives et semblent assimiler tous leurs opposants à des fanatiques du warez de 12 ans en dénonçant la culture du gratuit.</p>
<p>De l'autre le Chaos Computer Club se gausse de l'ancienne génération en lui faisant remarquer qu'au pire c'est son problème si elle se suicide en défendant des mesures archaïques, vu que les informaticiens, auteurs eux aussi, gagnent leur vie et que de nouvelles générations d'artistes arrivent à vivre sans passer par la GEMA (SACEM allemande). Le Parti Pirate lui déclare simplement que « bagatelliser » la liberté sur Internet n'est pas une option, point final.</p>
<p>En quoi cela peut-il nous intéresser ? En France par exemple, on peut supposer que le <a href="http://www.numerama.com/magazine/22234-francois-hollande-repensera-hadopi-des-la-premiere-annee-de-son-mandat.html">comportement assez nébuleux d'Hollande</a>, le probable prochain président, provient essentiellement de la compréhension qu'il existe deux camps opposés qui doivent voter pour lui s'il veut être élu, et pour se « rassembler ».</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/debats-sur-le-droit-d-auteur-outre-rhin-aussi-on-tourne-en-rond.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarFlorent ZaraPierre Jarillonpatrick_ghttps://linuxfr.org/nodes/90178/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/293502012-04-02T15:03:01+02:002012-04-02T15:03:01+02:00Recours constitutionnel contre la conservation obligatoire des données de télécom en AutricheLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<div><p>Le 30 mars, le cercle de travail (AK Vorrat) a déposé un recours constitutionnel contre la « sauvegarde provisionnelle des données », qu'on dénomme en français conservation des données, qui va être imposée pour toutes les télécommunications en Autriche. À partir du premier avril, toutes les données de communications mobiles ou fixes devront être stockées de manière préventive pour six mois en Autriche.</p>
<p>À titre de comparaison dans l'Union Européenne, en France, la rétention obligatoire des données a été introduite pour une durée de 12 mois obligatoire en 2006, avec N. Sarkozy ministre de l'Intérieur. Les cours constitutionnelles de Bulgarie, de Roumanie et d'Allemagne ont jugé que la législation sur la conservation des données était inconstitutionnelle, tandis que l'Irlande a déposé plainte contre la directive de 2006 devant la Cour européenne de justice.</p>
<p>Plus de détails sur les contextes autrichiens et allemands dans <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/recours-constitutionnel-contre-la-conservation-obligatoire-des-donnees-de-telecommunication-en-autriche/">le billet original</a>.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/recours-constitutionnel-contre-la-conservation-obligatoire-des-donnees-de-telecommunication-en-autriche/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76077">Billet de blog original</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://www.akvorrat.at/" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76078">AK Vorrat</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://netzpolitik.org/2012/vorratsdatenspeicherung-verfassungsklage-zum-mitmachen/" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76079">La nouvelle sur Netzpolitik.org</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://fr.wikipedia.org/wiki/Conservation_des_donn%C3%A9es" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76080">Conservation des données sur Wikipédia</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://de.wikipedia.org/wiki/Vorratsdatenspeicherung" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76081">Vorratsdatenspeicherung sur Wikipédia</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006053177" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76082">Le texte de loi sur Légifrance</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://zeichnemit.at/" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76083">Pétition de protestation</a></li></ul><div></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/recours-constitutionnel-contre-la-conservation-obligatoire-des-donnees-de-telecom-en-autriche.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarBenoît Sibaudtuiu polbaud123claudexhttps://linuxfr.org/nodes/90106/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/323982012-04-01T01:30:30+02:002012-04-01T01:30:30+02:00DLFP nous espionne ! Et c'est pas beau à voir.Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Salut Journal !</p>
<p>Aujoud'hui, mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai aperçu dans la gauche de mon écran les infos que Linuxfr possède sur moi et les autres membres de ce site. Je suis outré que l'association se plante autant sur les infos qu'elle possède sur moi, et qu'elle n'est pas mis en place une connexion aux profils Facebook digne de ce nom. Ça sent l'amateurisme. D'ailleurs, je <em>suis</em> d'apparence musulmane et un potentiel terroriste contrairement à minimock dont l'adresse mail est … Bon, je me retiens, on ne sait jamais. </p>
<p>Bref, c'est vraiment n'importe quoi. Des profils pareils sont invendables et complètement inutiles pour les RGs !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/dlfp-nous-espionne-et-c-est-pas-beau-a-voir.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/90125/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/293372012-03-29T01:43:21+02:002012-03-29T01:43:21+02:00Le Parti Pirate allemand préfère la libre concurrence au logiciel libre<div><p>La section locale du Parti Pirate allemand pour le land de Sarre (le Land allemand à côté du Luxembourg) a répondu à un questionnaire de la Free Software Foundation envoyé aux partis politiques de ce land, car il y a là-bas des élections parlementaires. Toutes les réponses se trouvent <a href="http://fsfe.org/campaigns/askyourcandidates/201203-germany-saarland.de.html">en allemand là</a> et les réponses du parti pirate local exclusivement <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/reponses-du-parti-pirate-de-la-sarre-aux-questions-de-la-free-software-foundation/">en français ici</a>.</p>
<p>Quelques généralisations à moitié vraies ont permis d'arriver à ce titre. Les réponses du parti pirate local, dont l'extrait le plus polémique est disponible en français dans la seconde partie de la dépêche, n'engagent pas nécessairement, comme le titre de cette dépêche le sous-entend, les positions officielles du parti national. N'empêche qu'ils sont censés être sur la même ligne. </p>
<p><abbr title="Note des modérateurs">NdM</abbr> : <em>merci à paladar pour son journal.</em></p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://fsfe.org/campaigns/askyourcandidates/201203-germany-saarland.de.html" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76007">Réponses du Parti Pirate</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/reponses-du-parti-pirate-de-la-sarre-aux-questions-de-la-free-software-foundation/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76008">Réponses du Parti Pirate</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://fsfe.org/index.fr.html" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76009">Site de la FSF Europe</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="http://piratenpartei-saarland.de/" hreflang="de" href="https://linuxfr.org/redirect/76010">Partie Pirate de la Sarre</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://linuxfr.org/users/paladar/journaux/le-parti-pirate-allemand-prefere-la-libre-concurrence-au-logiciel-libre" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/76018">Journal à l'origine de la dépêche</a></li></ul><div><p>Ce qui a un peu choqué outre-Rhin, faisant presque passer le Parti pirate comme un « traître », ce sont ces deux réponses très libérales sur le fond : </p>
<p>
<strong>1.b Est-ce que vous planifiez de soutenir les PME du logiciel libre, et si oui, comment ?</strong>
</p>
<p><em>Les Pirates</em> : Nous ne voyons pas de prime nécessité d’acquérir dans le privé de l’influence sur les pratiques commerciales des entreprises. Les entreprises doivent s’affronter dans un cadre de concurrence loyale. Il y a des modèles économiques du logiciel libre et les entreprises qui en vivent peuvent concourir grâce à leur innovation avec d'autres types d’entreprises du logiciel. Une ingérence politique ressemblerait à une subvention. Si du « logiciel libre » est proposé de manière concurrentielle, il a déjà un avantage financier par rapport au logiciel propriétaire. C’est par la fourniture de services ou un modèle économique propre que l’on y gagne de l’argent. Une ingérence politique pourrait avoir des conséquences fatales.</p>
<p>
<strong>2. Dans le logiciel non-libre c’est surtout le producteur qui décide qui peut modifier le logiciel. Cela mène à des monopoles de service et à la dépendance à un seul fournisseur. Est-ce que vous prévoyez d’agir contre ces monopoles dans la fourniture de service ?</strong>
</p>
<p><em>Les Pirates</em> : C’est le bon droit du producteur de posséder le monopole de son logiciel non-libre et de protéger ainsi son propre produit des manipulations externes. Cela ne conduit pas nécessairement à des monopoles dans la fourniture de service. Il y a beaucoup d’entreprises de services qui réussissent et dont l’existence dépend de celle de logiciels non-libres. Certes cela entraîne certaines dépendances, mais justement le « logiciel libre » offre une alternative. Vouloir complètement supprimer le logiciel non-libre en exerçant des pressions politiques ne peut pas être notre but.</p>
<p>Il semble que le Parti Pirate ne soit pas jusqu'au boutiste comme la FSF et ne se batte pas pour l'éradication du logiciel propriétaire de la planète. Car la liberté d'entreprendre et le respect du droit d'auteur priment. Surprenant ?</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/le-parti-pirate-allemand-prefere-la-libre-concurrence-au-logiciel-libre.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarFlorent ZaraXavier Teyssierpatrick_gNils Ratusznikhttps://linuxfr.org/nodes/90049/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/323522012-03-22T20:11:01+01:002012-03-23T00:18:40+01:00Le Parti Pirate allemand préfère la libre concurrence au logiciel libreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Bon, quelques généralisations à moitié vraies pour arriver à ce titre. La FSF a envoyé un questionnaire aux partis politiques de la Sarre (le Land allemand à côté du Luxembourg) car il y a là-bas des élections parlementaires. Toutes les réponses se trouvent <a href="http://fsfe.org/campaigns/askyourcandidates/201203-germany-saarland.de.html">en allemand là</a>, et les réponses du parti pirate local exclusivement <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/reponses-du-parti-pirate-de-la-sarre-aux-questions-de-la-free-software-foundation/">en français ici</a>.</p>
<p>Les réponses du parti pirate local n'engagent pas nécessairement, comme mon titre de journal le sous-entend, les positions officielles du parti national. N'empêche ils sont censés être sur la même ligne. </p>
<p>Ce qui a un peu choqué outre-Rhin, faisant presque passer le Parti pirate comme un « traître », ce sont ces deux réponses très libérales sur le fond : </p>
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<strong>1.b Est-ce que vous planifiez de soutenir les PME du logiciel libre, et si oui, comment ?</strong>
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<p><em>Les Pirates</em> : Nous ne voyons pas de prime nécessité d’acquérir dans le privé de l’influence sur les pratiques commerciales des entreprises. Les entreprises doivent s’affronter dans un cadre de concurrence loyale. Il y a des modèles économiques du logiciel libre et les entreprises qui en vivent peuvent concourir grâce à leur innovation avec autres types d’entreprises du logiciel. Une ingérence politique ressemblerait à une subvention. Si du « logiciel libre » est proposé de manière concurrentielle, il a déjà un avantage financier par rapport au logiciel propriétaire. C’est par la fourniture de services ou un modèle économique propre que l’on y gagne de l’argent. Une ingérence politique pourrait avoir des conséquences fatales.</p>
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<strong>2. Dans le logiciel non-libre c’est surtout le producteur qui décide qui peut modifier le logiciel. Cela mène à des monopoles de service et à la dépendance à un seul fournisseur. Est-ce que vous prévoyez d’agir contre ces monopoles dans la fourniture de service ?</strong>
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<p><em>Les Pirates</em> : C’est le bon droit du producteur de posséder le monopole de son logiciel non-libre et de protéger ainsi son propre produit des manipulations externes. Cela ne conduit pas nécessairement à des monopoles dans la fourniture de service. Il y a beaucoup d’entreprises de services qui réussissent et dont l’existence dépend de celle de logiciels non-libres. Certes cela entraîne certaines dépendances, mais justement le « logiciel libre » offre une alternative. Vouloir complètement supprimer le logiciel non-libre en exerçant des pressions politiques ne peut pas être notre but.</p>
<p>Il semble que le Parti Pirate ne soit pas jusqu'au boutiste comme la FSF et ne se batte pas pour l'éradication du logiciel propriétaire de la planète. Car la liberté d'entreprendre et le respect du droit d'auteur priment. Surprenant ?</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/le-parti-pirate-allemand-prefere-la-libre-concurrence-au-logiciel-libre.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/90005/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/323032012-03-13T18:13:45+01:002012-03-13T18:13:45+01:00Google n'est pas notre ennemi (avec des morceaux d'OSM dedans)Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Je viens de traduire sur mon blog un billet d'un des gros contributeurs à OpenStreetMap qui clame que «Google n'est pas notre ennemi». Vous pouvez le lire <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/google-nest-pas-notre-ennemi/">sur le blog en question</a> où vous aurez quelques liens en plus mais je l'ai aussi copié-collé ci-dessous, sous CC-BY-SA. </p>
<p>Dans les billets récents qui peuvent vous intéresser, j'en profite pour signaler un <a href="http://politiquedunetz.sploing.fr/2012/03/droit-des-medias-et-droit-du-reseau-une-impossible-conciliation/">papier d'un juriste allemand</a>, traduit en français, assez long et un peu lourd mais intéressant, sur les rapports actuels en allemagne entre droits des médias et droit de l'Internet.</p>
<hr /><p>
<em>Frederik Ramm est développeur logiciel indépendant, contributeur de longue date à OpenStreetMap (OSM) tant pour le code que pour les données, co-auteur d'un livre sur OSM et un des dirigeants de la Geofabrik à Karlsruhe, qui permet entre autres de mutualiser les conseils, développements et de enseignements autour des cartes libres. Il explique les relations entre la fondation OSM et Google dans ce billet.</em>
</p>
<p><strong>OSM est souvent perçu comme la némésis de Google en cartographie ou au moins, sans rêve de grandeur, un de ses concurrents. Il est vrai que quand je dois expliquer OpenStreetMaps en un paragraphe je commence souvent par « Contrairement à Google Maps, avec OSM, on peut… » C'est peut-être la raison pour laquelle beaucoup pensent que Google est notre ennemi.</strong> </p>
<p>
<strong>Mais est-ce seulement vrai ?</strong>
</p>
<p>Nous avons toujours eux de bonnes relations avec Google. Ed Parsons, le « technologist geospatial » de Google, et Steve Coast se connaissent depuis longtemps. Steve Coast a commencé à s'investir dans Open Street Maps parce qu'il était frustré par les licences radines de l'agence (semi)étatique de géodonnées Ordnance Survey en Angleterre. À cette époque, Ed Parsons était le patron d'Ordnance Survey et il a du défendre plusieurs la conduite de son entreprise par rapport à des nouveaux arrivants comme nous. (Quelques uns disent qu'il était aussi frustré des licences d'Ordnance Survey que nous). En 2006, Steve a même conduit une interview avec Ed pour le blog OpenGeoData. En 2007, lorsque notre premier congrès « State of the Map » a eu lieu à Manchester, Ed, qui était passé chez Google, a tenu le discours d'ouverture, et a sinon participé à de nombreux congrès ultérieurs comme invité ou orateur. À SOTM 2011 il a écrit « Semaine formidable à State of the Map. OpenStreetMap a tout l'air d'un projet déjà mûr. »</p>
<p>Google a sponsorisé les « State of the Map », nous a donné depuis notre première participation en 2008 plusieurs places dans son « Summer of Code », et lorsque nous avons pour la première fois orchestré un appel aux dons en 2009, nous a donné le plus gros don, 5 000 livres, sans que nous ayons rien demandé.</p>
<p>En outre, technologiquement parlant nous profitons aussi tous les jours du rôle de précurseur de Google. Que nous puissions mettre une carte OpenLayers sur n'importe quel site et que tout le monde sache comment ça fonctionne : Google. Les projections que nous utilisons tous et tranchent beaucoup de nœux GIS gordiens : Google. Le format de données PBF économe en espace de stockage et que nous utilisons de plus en plus : Basé sur les « protocol buffers » de Google. Et la liste continue. Je ne crois pas qu'OpenStreetMap ait plus profité du support direct comme indirect d'une entreprise qu'avec Google. Je me suis moi-même épargné d'innombrables heures en pouvant simplement déclarer : c'est comme Google Maps, sauf que chacun peut participer et réutiliser les données.</p>
<p>Certes, il y a eu quelques problèmes dans le passé, losque nous avons retrouvé des données OSM dans les cartes Google, mais ça a généralement pu être réglé rapidement à « l'échelon hiérarchique supérieur ». Aussi loin que je puisse m'en souvenir, c'était toujours des cas où un sous-traitant ou un utilisateur de « Map Maker » avait foutu le binns. Inversement, quand de temps en temps quelqu'un fait du zèle et utile des sources Google sans que ce soit permis, nous supprimons ces données sans avoir reçu aucune injonction à arrêter.</p>
<p>Je ne suis pas dans le système Google, mais pour moi il est clair comme de l'eau de roche que l'agenda de Google est l'amélioration (et l'observation des) flux d'information sur Internet. Google y gagne une compréhension précieuse de ce que la génération pré-facebook connaît encore sous le terme « vie privée », pour vendre de la publicité. Google lit tes mails, mais pas parce que ce sont des méchants, seulement parce que tu as librement décidé d'utiliser leur service gratuit et efficace de courriel. Google lit même les papiers internes de la fondation OpenStreetMap avant que nous lisions nous-mêmes, parce que nous utilisons Google Docs. J'accorde volontiers que cette omniprésence et presque-omniscience de Google est quelque peu menaçante, mais cela ne nous en fait notre ennemi. Je suis sûr que Google partagerait volontiers nos cartes pour observer ses utilisateurs, mais cela n'en fait pas un concurrent. À l'évidence c'est parce que notre licence leur paraît inappropriée pour ça, et je ne les en blâme pas. J'ai entendu que quelques grosses compagnies sont prêtes à lancer des services basés sur OSM dès que nous changerons de licence, parce qu'ils se méfient de notre CC-BY-SA.</p>
<p>Nous avons déjà approché maintes fois Google parce que nous utiliserions volontiers leurs photos aériennes. La couverture et la qualité du matériel de Google est souvent meilleure que ce que nous avons reçu de Bing. Sans succès. L'excuse officielle est qu'ils ne possèdent pas la permission de transformer ces images, ce qui me semble un peu bizarre vu Mapmakr, mais qui sait. J'ai déjà vu beaucoup de licence très bizarres dans le domaine de la cartographie. Les images de Google Street View pourraient aussi nous aider à cartographier mais nous n'avons pas de blanc-seing, même si dans quelques cas particuliers cela nous a déjà été permis.</p>
<p>OSM n'essaye pas d'être un meilleur « GoogleMaps ». Nous n'y arriverons jamais. Il nous manque quelques conteneurs remplis de matériels. Google s'est retrouvé à l'affiche des journaux parce qu'il a été dit qu'à l'avenir l'utilisation intensive de Google Maps serait payante et que quelques personnes influentes ont sauté dans le train switch2osm. Nous nous en réjouissons, mais en même temps il faut être honnête : Celui qui attend d'OpenStreetMap la même qualité de service que celle de Google Maps, avec un bon CDN, avec de la capacité à monter en charge et des infrastructures redondantes, comme dans l'offre Google, il ne s'en sortira pas forcément à meilleur compte que s'il restait chez Google. Dans un futur proche, OpenStreetMap n'offrira pas non plus de vue aérienne et beaucoup d'autres trucs que les utilisateurs de Google Maps pensent acquis.</p>
<p>Nous chez OpenStreetMap, nous ne cherchons pas à être une alternative à Google Maps, mais bien plutôt aux bases de geodonnées administratives ou produites commercialement. Nous sommes plutôt des concurrents pour TeleAtlas ou Navteq que pour Google. Google avait aussi commencé à récolter ses propres géodonnées dans sa jeunesse, mais seulement parce qu'ils souffrent du même problème qu'OpenStreetMap, à savoir le manque de géodonnées disponibles à des conditions acceptables.</p>
<p>Deux des membres de notre directoire dans la fondation OpenStreetMap, Steve Coast et Mikel Maron, ont récemment lancé quelques piques empoisonnées à Google. Le motif était un cas de vandalisme sur OSM pour lequel les deux ont prématurément supposé que Google était complice ou au moins avait négligemment laissé faire. En outre Mikel a sur son propre blog très clairement critiqué la stratégie de Google dans les pays émergents, où il voyait un affront contre les mouvements d'Open Data. Un accord que Google a récemment conclu avec la banque mondiale et qui, si appliqué, irait à l'encontre de l'engagement de cette banque en faveur de l'Open Data, a aussi amené Mikel et d'autres à critiquer Google.</p>
<p>Google est une organisation comme toutes les autres. Et suit les mêmes règles que tout le monde : Si vous n'y faites pas attention, les chefs qui s'aident avant tout eux-mêmes monteront dans la hiérarchie, parce que pour plaire au patron suivre un agenda personnel ou tel ou tel but lointain peut être plus important que faire ce qui est bien. Il est donc toujours possible que les choses déraillent et il serait bon que nous gardions sur Google et nous lui tapions sur les doigts de temps à autre. Mais dans l'ensemble, je trouve que nous sommes du même côté : pour « l'intelligence collective en mode bazar » plutôt que pour « les cathédrales de données des administrations et entreprises ». Et c'est sans doute plus vrai avec eux qu'avec d'autres entreprises qui se battent pour notre affection.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/google-n-est-pas-notre-ennemi-avec-des-morceaux-d-osm-dedans.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
paladarhttps://linuxfr.org/nodes/89862/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/322402012-02-24T23:17:33+01:002012-02-25T09:57:50+01:00Nous, les enfants nés avec le réseau, par Piotr Czerski<h2 id="sommaire">Sommaire</h2>
<ul><li><a href="#toc_0">Nous, les enfants du Sieć par Piotr Czerski. Manifeste des enfants nés avec le Réseau.</a></li>
<li><ul><li><a href="#toc_1">Premièrement</a></li>
<li><a href="#toc_2">Deuxièmement</a></li>
<li><a href="#toc_3">Troisièmement</a></li>
</ul></li>
</ul><p>Coucou Journal ! </p>
<p>J'ai lu cette aprèm un journal sur les « changements générationnels » apportés par le réseau sur le site du Zeit qui m'a bien plu, et a reçu les louanges des lecteurs. Comme pour l'instant entre deux partiels j'améliore mon allemand en traduisant des textes à droite à gauche parmi d'autres choses, voilà un lien vers le texte en question, version française. Normalement, je parle correctement français, mais il se peut que j'aie buggué. Donc signalez-le alors ! Bonne lecture !</p>
<p><a href="http://politiquedunetz.wordpress.com/2012/02/24/nous-les-enfants-du-siec-par-piotr-czerski-manifeste-des-enfants-nes-avec-le-reseau/">http://politiquedunetz.wordpress.com/2012/02/24/nous-les-enfants-du-siec-par-piotr-czerski-manifeste-des-enfants-nes-avec-le-reseau/</a> avec les références, sinon j'ai copié l'article ci dessous.</p>
<h2 id="toc_0">Nous, les enfants du Sieć par Piotr Czerski. Manifeste des enfants nés avec le Réseau.</h2>
<p>
<em>La jeune génération désapprouve les modèles économiques traditionnels et l’idéologie actuelle des pouvoirs publics. « Le plus important, c’est la liberté », déclare le poète polonais Piotr Czerski. L’auteur de ce manifeste est né en 1981 et est un poète, auteur, musicien et ex-blogger polonais. Il a déjà publié deux albums avec son groupe Towary Zastępcze « Marchandise d’échange ». Il est diplômé en informatique.</em>
</p>
<hr /><p>Il n’y a pas de concept plus rabâché dans les discours médiatiques que celui de génération. J’ai déjà essayé une fois de compter les « générations » autoproclamées dans les 10 dernières années depuis ce célèbre papier sur la « Génération nihiliste ». Je pense en avoir trouvé douze. Mais elles avaient toutes une chose en commun : elles n’existent que sur le papier. Dans la réalité, personne n’a vécu cette impulsion à la fois unique en son genre, tangible et inoubliable, cette expérience commune à travers laquelle nous resterions différenciables de toutes les générations précédentes. J’ai ensuite fait un tour d’horizon, et j’ai trouvé que la mutation fondamentale était passée inaperçue, et se cachait dans les câbles grâce auxquels la télévision a embrassé le pays, dans l’éclipse du réseau fixe par celui mobile, et avant tout dans l’accès à Internet généralisé. Ce n’est que maintenant que nous comprenons tout ce qui a changé dans les 15 dernières années.</p>
<p>Nous, les enfants du Sieć, qui avons grandi avec Internet et sur Internet, nous sommes une génération qui, finalement, satisfait aux critères du concept. Il n’y a pas eu de déclic non plus de métamorphose de la vie. Ce n’est pas un contexte culturel commun et déterminé qui nous unit, mais le sentiment que nous pouvons définir librement ce contexte et ses cadres.</p>
<p>Pendant que j’écris, je sais bien que j’abuse du mot « Nous ». Parce que notre « nous » est changeant, flou. Avant on aurait dit : temporaire. Quand je dis « nous », je pense « beaucoup d’entre nous » ou « quelques-uns d’entre nous ». Quand je dis « nous sommes », je pense « il arrive que nous soyons ». C’est pourquoi je dis « nous » pour pouvoir parler de nous.</p>
<h3 id="toc_1">Premièrement</h3>
<p>Nous avons grandi avec Internet et sur Internet. C’est pourquoi nous sommes différents. C’est le point crucial et à vrai dire pour nous l’étonnante différence : Nous ne « surfons » pas sur Internet, et Internet n’est pas pour nous un « lieu » ou un « espace virtuel ». Internet n’est pas pour nous une extension externe de notre réalité, mais en fait partie : une couche invisible, mais toujours présente qui s’entrelace à notre environnement physique, une sorte de seconde peau.</p>
<p>Internet n’est pas pour nous une technologie que nous devions apprendre et que nous avons intégrée d’une manière ou d’une autre. Le réseau est, avant tout, un processus continu qui évolue en permanence sous nos yeux, avec nous et à travers nous. Les technologies créent et disparaissent dans notre environnement, les sites web naissent, se déploient et meurent, mais le réseau subsiste parce que nous sommes le réseau, nous qui communiquons bien plus efficacement que jamais dans l’histoire de l’humanité.</p>
<p>Nous avons grandi sur Internet, c’est pourquoi nous pensons différemment. Pouvoir trouver une information est pour nous aussi évident que pour vous pouvoir trouver une gare ou une poste dans une ville inconnue. Quand nous voulons quelque chose, comme les premiers symptômes de la varicelle, les raisons du naufrage de l’« Estonie » ou savoir pourquoi notre facture d’eau semble aussi suspicieusement haute, nous prenons les devants avec la sûreté d’un automobiliste guidé par un GPS.</p>
<p>Nous connaissons beaucoup d’endroits où trouver les informations désirées, nous savons comment on y arrive et nous pouvons juger de leur fiabilité. Nous avons appris à accepter que nous trouverons rarement une réponse, mais bien plutôt plusieurs, et nous extrayons de cette pluralité l’option la plus vraisemblable pour ignorer les autres. Nous sélectionnons, filtrons, nous souvenons, et sommes prêt à échanger ce que nous savons déjà contre quelque chose de neuf, de meilleur, quand nous butons contre un obstacle.</p>
<p>Pour nous, Internet est une sorte de disque dur externe. Nous ne retenons pas de définition précise : les dates, les montants, les formules, les paragraphes et les définitions exactes. Un résumé avec le cœur de l’affaire nous suffit, et nous le travaillons pour le relier avec d’autres informations. Si nous avons besoin de détails, nous les cherchons dans les secondes qui suivent.</p>
<p>Nous n’avons pas besoin d’être des experts dans tout ce que nous connaissons, parce que nous trouvons les hommes qui en ont fait leur spécialité et que nous pouvons croire. Les autres hommes ne partagent pas leur expertise avec nous pour de l’argent, mais plutôt parce qu’ils sont comme nous convaincus que l’information connaît un flux continuel et veut être libre, que nous profitons tous de l’échange. Et ce tous les jours : pendant nos études, au travail, lors de la résolution de problèmes quotidiens ou lorsque ça nous intéresse. Nous savons comment la concurrence fonctionne et l’aimons. Mais notre compétition, notre vœu d’être différent, se base sur la capacité de manipuler et interpréter les informations, pas sur leur monopolisation.</p>
<h3 id="toc_2">Deuxièmement</h3>
<p>La participation à la culture n’est pas pour nous notre occupation des jours de fête. La culture globale est le socle de notre identité, plus importante que notre compréhension particulière comme tradition, les histoires de nos aînés, le statut social, l’origine ou même notre langue. Dans l’océan des évènements culturels nous pêchons ce que bon nous semble, nous interagissons avec, notons et sauvegardons nos évaluations sur des sites web dédiés et proposent d’autres albums, films ou jeux qui pourraient nous plaire.</p>
<p>Nous regardons avec d’autres collègues certains de ces films, de ces séries ou vidéos, ou alors avec des amis du monde entier. Pour certains contenus notre appréciation ne sera jamais partagée qu’avec un petit nombre de personnes que parfois nous ne verrons peut-être jamais dans la vie réelle. C’est pourquoi nous avons le sentiment que notre culture devient à la fois globale et individuelle. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’y accéder librement.</p>
<p>Cela ne veut pas dire que nous exigeons un accès gratuit à tous les biens culturels ; même si, quand nous créons quelque chose, bien souvent nous le mettons simplement en circulation. Nous comprenons que la créativité demande toujours des efforts et de l’investissement, et ce malgré la démocratisation des techniques de montage audio ou vidéo. Nous sommes prêts à payer, mais les renchérissements gigantesques des intermédiaires nous paraissent bêtement et simplement inadaptés. Pourquoi devrions-nous payer pour la copie d’une information qui peut pourtant être copiée parfaitement très rapidement, sans changer seulement d’un iota la valeur de l’original ? Si nous ne recevons que l’information brute, nous demandons un prix adapté. Nous sommes prêts à payer plus, mais alors nous attendons aussi plus : un emballage intéressant, un gadget, une meilleure qualité, la possibilité de pouvoir le regarder tout de suite, ici et maintenant, sans attendre la fin du téléchargement. Nous pouvons même montrer de la gratitude et donner à l’artiste (puisque l’argent ne correspond plus qu’à des suites de chiffres sur un écran, payer est presque devenu un acte symbolique duquel les deux partis devraient profiter), mais les objectifs de vente de quelque sorte que ce soit ne nous intéressent pas du tout. Ce n’est pas notre faute si votre modèle économique ne fait plus aucun sens dans sa forme traditionnelle et si vous vous décidez à défendre votre modèle daté au lieu d’accepter les nouvelles exigences et d’essayer de nous fournir plus que ce que nous pourrions avoir autrement.</p>
<p>Encore une chose : Nous ne voulons pas payer pour nos souvenirs. Les films qui datent de notre enfance, la musique qui nous a bercé pendant 10 ans : dans une mémoire mise en réseau, ce ne sont plus que des souvenirs. Les rappeler et les échanger, les redévelopper, c’est pour nous aussi normal que pour vous les souvenirs de « Casablanca ». Nous trouvons sur le Sieć les films que nous avons vus enfants. Pouvez-vous vous imaginer que quelqu’un vous poursuive pour ça en justice ? Nous non plus.</p>
<h3 id="toc_3">Troisièmement</h3>
<p>Nous sommes habitués à payer automatiquement nos factures, tant que l’état de notre compte bancaire le permet. Nous savons que nous devons seulement remplir en ligne un formulaire et signer un contrat livré par la poste quand nous ouvrons un compte ou voulons changer d’opérateur téléphonique. C’est pourquoi, en tant qu’utilisateur de l’État, nous sommes de plus en plus énervés par son interface utilisateur archaïque. Nous ne comprenons pas pourquoi nous devrions remplir plusieurs formulaires papiers où le plus gros peut comporter plus de cent questions. Nous ne comprenons pas pourquoi nous devons justifier d’un domicile fixe (il est absurde de devoir en avoir un) avant de pouvoir entreprendre d’autres démarches, comme si les administrations ne pouvaient pas régler ces choses sans que nous devions intervenir.</p>
<p>Nous avons perdu la conviction née dans la crainte de nos parents que les trucs administratifs sont d’une importance capitale et que les affaires réglées par l’État sont sacrées. Ce respect ancré dans la distance entre le citoyen solitaire et la hauteur majestueuse dans laquelle réside la classe dominante, à peine visible là-haut dans les nuages, nous ne l’avons plus. Notre compréhension de la structure sociale est différente de la leur : la société est un réseau, pas une pyramide. Nous sommes habitués à pouvoir adresser la parole à presque n’importe qui, qu’il soit journaliste, maire, professeur d’université ou star de la pop, et nous n’avons pas besoin de qualifications qui iraient de pair avec notre statut social. Le succès d’une interaction tient uniquement à l’appréciation par les autres de l’importance du contenu de notre message et de la pertinence d’y répondre. Et puisque nous avons le sentiment, grâce à la collaboration et à des disputes incessantes où nous défendons contre la critique nos arguments, que nos opinions sont les meilleures, pourquoi ne pourrait-on pas attendre de dialogue sérieux avec le gouvernement ?</p>
<p>Nous ne sentons pas de respect religieux pour les « institutions démocratiques » dans leur forme actuelle, nous ne croyons pas à l’irrévocabilité de leurs rôles comme tous ceux qui considèrent que les institutions démocratiques comme des objets de vénération qui se construisent d’elles-mêmes et à leur propre fin. Nous n’avons pas besoin de monuments. Nous avons besoin d’un système qui réponde à nos attentes, d’un système transparent et en état de marche. Et nous avons appris que le changement est possible, que tout système difficile à manier peut être remplacé par un plus efficace, qui soit mieux adapté à nos exigences et laisse plus de marge de manœuvre.</p>
<p>Ce qui nous importe le plus, c’est la liberté. La liberté de s’exprimer, d’accéder à l’information et à la culture. Nous croyons qu’Internet est devenu ce qu’il est grâce à cette liberté et nous pensons que c’est notre devoir de défendre cette liberté. Nous devons cela aux générations futures comme nous leur devons de protéger l’environnement.</p>
<p>Il est possible qu’aucun nom adapté n’existe ou que nous n’en soyons pas encore tout à fait conscient que ce que nous voulons, c’est une vraie et réelle démocratie. Une démocratie qui n’a peut-être jamais été rêvée par vos journalistes.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/nous-les-enfants-nes-avec-le-reseau-par-piotr-czerski.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/89647/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/321932012-02-15T23:17:09+01:002012-02-15T23:17:09+01:00"Norman fait des vidéos" parle de Linux !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Et beaucoup d'Apple aussi, vu que la vidéo est axé sur le fanboyisme délirant de certains. Voilà donc un journal bookmark très pertinent, pour ceux qui ne connaissent pas Norman ou adore se moquer des fans d'Apple. Rappelons quand même que sur le petit web français ou francophone, Norman fait l'évènement à chaque vidéo, avec entre 1 et 2 millions de vue sur Youtube chaque fois. Indispensable à votre culture web donc.</p>
<p>La caricature de Linux, c'est que ce sont des prosélytes inquiétants limites partouzeurs. Trop accueillants, parce que seuls. Il y aurait un grain de vérité là-dedans. </p>
<p>
<a href="http://www.youtube.com/watch?v=EHQCvSbHW-k">http://www.youtube.com/watch?v=EHQCvSbHW-k</a>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/89493/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/321392012-02-04T15:30:07+01:002012-02-04T15:30:07+01:00Acta, qu'en penser ?Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Coucou tout le monde, et bien sûr toi aussi cher Nal,</p>
<p>J'étais jusqu'ici un féroce et puissant opposant à l'ACTA, puis on m'a fait passer cet article d'Ars Technica (lien du journal marque-page ci-dessous) qui explique que le traité final est beaucoup moins dangereux que les versions précédentes, même s'il reste quelques trucs peu reluisants. Maintenant je suis perdu : je n'ai pas le courage de me taper la lecture du traité, et je ne sais pas qui croire. Les pétitions à 1,5 M de signataires sont elles inutiles ou non ? Se bat-on contre du vent ?</p>
<p>Merci pour votre collaboration et vos éclaircissements si vous en avez. </p>
<p>
<a href="http://arstechnica.com/tech-policy/news/2012/01/internet-awash-in-inaccurate-anti-acta-arguments.ars">http://arstechnica.com/tech-policy/news/2012/01/internet-awash-in-inaccurate-anti-acta-arguments.ars</a>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/89329/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/319872011-12-22T19:19:32+01:002011-12-22T19:19:32+01:00Kino.to en prisonLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Voilà un allemand qui a essayé de jouer au plus fin avec les représentants des ayants droit outre-rhin, qui a ainsi gagné plusieurs centaines de milliers d'euros, et se retrouve en prison pour 3 ans et 5 mois à cause de cela à présent. </p>
<p>Bon certes c'est sa faute il n'avait qu'à respecter la loi et arrêter plus tôt. </p>
<p>Mais </p>
<p>1 Les ayants droits sont seuls maîtres à bord pour décider de diffuser leur contenu à prix d'or ou refuser, ce qui ne mène pas vraiment à la large diffusion de la culture ni à une concurrence très saine des plateformes, un peu comme si les commissions entre revendeurs de billets d'avion ou de train changeaient du tout au tout à la tête du client.</p>
<p>Ainsi Google refuse de diffuser beaucoup de vidéos sur Youtube en Allemagne parce qu'elles pourraient appartenir à la Gema et que les tarifs sont prohibitifs (alors qu'en France et en Italie c'est le partage des recettes publicitaires qui prévaut avec les Sacems) voir elle refuse purement et simplement. </p>
<p>2 Les utilisateurs du site Kino.to sont eux aussi menacés, le juge ayant statué que le streaming était du téléchargement, et que le téléchargement d'œuvres protégées sans l'accord express des ayants-droits était illégal. Les téléverseurs comme les téléchargeurs sont dans le viseur des ayants-droits. Vu que les fichiers clients ont été saisis par la justice, on peut s'attendre à ce que les condamnations ne s'arrêtent pas là. C'est d'ailleurs ce qui est marqué en première page du site maintenant («De nouvelles poursuites des utilisateurs qui ont «assemblés» ou diffusés des copies illégales sont à prévoir.»)</p>
<p>3 Kino.to, c'était 4 millions d'utilisateurs par jour, 20 biens immobiliers et surfaces commerciales. Le fondateur disait être convaincu d'agir dans un flou juridique. Maintenant la jurisprudence a l'air fixée.</p>
<p>
<a href="http://www.golem.de/1112/88634.html">http://www.golem.de/1112/88634.html</a>
<br />
<a href="http://kino.to/">http://kino.to/</a>
<br />
<a href="http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,720533,00.html">http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,720533,00.html</a>
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</p>
paladarhttps://linuxfr.org/nodes/88755/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/319382011-12-09T18:15:36+01:002011-12-09T18:15:36+01:00Linux fait même le café, en open-source et open-harwareLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Salut cher Journal !</p>
<p>Aujourd'hui, sans doute une excellente nouvelle pour tous les fainéants : une firme du fin fond de l'Allemagne (entre Paderborn et Bielefeld) vient de mettre sur le marché des petites briques encastrables qui ne sont que des microcontrôleurs qui peuvent asservir n'importe quel moteur ou lampe que vous mettrez au bout (entre 5 et 30 V environ, n'exagérons pas quand même). Des briques-extensions pour le wifi, pour de l'éthernet et pour un port série (RS485) existent. </p>
<p>L'intérêt essentiel ? Ça vous permettra d'asservir à moindre frais la machine à café de la cuisine à partir du salon (quoique l'asservissement risque de coûter plus cher que la cafetière, en plus de vous faire gagner des calories inutilement)</p>
<p>Des composants similaires existent sans doute déjà, mais ce qui m'a paru intéressant/particulier, c'est que :<br />
- ces composants ne semblent pas encore excessivement chers (chaque brique coûte 40 €, à part un «master» qui coûte 30 €, et les extensions sont entre 6 et 17 €)<br />
- la connectique est standard (Usb, wifi, port série, éthernet) <br />
- c'est du 32 bit ARM<br />
- le matériel est sous licence CERN Open Hardware<br />
- les logiciels pour faire fonctionner les pièces (firmware comme ceux qui tournent sur l'ordi) m'ont aussi l'air libres, ou tout cas sont en ligne. Tout ou partie (j'ai pas vérifié) du code est sous GPL.<br />
- le site comporte de nombreux exemples de code, et ce en C/C++/C#/Java/Python<br />
- la programmation des jouets peut se faire à différents niveaux d'abstraction<br />
- les quelques extensions déjà existantes permettent de faire plein de capteurs et de contrôler plein de petites machines de votre invention<br />
- ça s'interface avec du linux, du windows, de l'android, et bientôt de l'iOS/ Mac OS</p>
<p>Pour compléter la pub, voilà une petite vidéo pour voir la démo par l'entreprise : <a href="http://www.youtube.com/watch?v=3DwzskCmTgE">http://www.youtube.com/watch?v=3DwzskCmTgE</a> En anglais, désolé pour les anglophobes. </p>
<p>Je ne sais pas si de telles initiatives sont très répandues, donc si c'est déjà bien implanté là où vous habitez et que ce n'est qu'une entreprise de plus à se lancer dans l'aventure, prière de moinsser et de m'indiquer là où l'herbe est plus verte.</p>
<p>Sinon, je ne suis pas sûr que les particuliers aient toujours vraiment envie de construire leurs légos électroniques, mais comme outils de test dans des labos, ou pour développer la domotique, ce genre d'appareil semble utile.</p>
<p>Source et liens utiles :</p>
<p>
<a href="http://www.golem.de/1112/88320.html">http://www.golem.de/1112/88320.html</a>
<br />
<a href="http://www.tinkerforge.com/doc/Product_Overview.html">http://www.tinkerforge.com/doc/Product_Overview.html</a>
<br />
<a href="http://www.tinkerforge.com/doc/Source_Code.html">http://www.tinkerforge.com/doc/Source_Code.html</a>
</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/linux-fait-m%C3%AAme-le-caf%C3%A9-en-open-source-et-open-harware.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
paladarhttps://linuxfr.org/nodes/88585/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/319242011-12-05T23:18:24+01:002011-12-05T23:18:24+01:00La conseillière «Économie numérique» de François HollandeLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Bonsoir Nal !</p>
<p>Aujourd'hui, grâce à la revue de l'April, un journal presque bookmark sur un sujet qui peut t'intéresser : la conseillière de campagne de Hollande pour la présidentielle. Où je profite de ton attention pour te signaler que tu peux la contacter cette conseillière : elle a une adresse mail dediée à l'accueil des contributions sur le sujet pendant sa campagne, si on en croit Owni. numerique2012[@]gmail.com Si tu veux peut-être influer sur l'avenir de la France, à ton niveau.</p>
<p>Qu'a-t-elle de spécial cette dame ? </p>
<p>1 C'est une nioubie : apparemment elle n'est pas vraiment issue du sérail de l'Internet, ie c'est une politicienne qui aurait pu être chargée d'autre chose<br />
2 Elle est jeune, jolie, et intelligente : 38 ans, ESSEC et ENA, présidente d'un club de réflexion pour la promotion des immigrés en France<br />
3 Accessoirement, ses parents biologiques sont coréens (rapport à la défense des immigrés).<br />
4 Elle a du réseau, selon son site dans : <br />
- les entreprises (Microsoft et consort)<br />
- les cabinets d'avocats et de conseil spécialisés numérique<br />
- les autorités de régulation (CSA, ARCEP) et quelques hauts-fonctionnaires<br />
- la culture (producteurs et distributeurs)<br />
- le monde de la recherche<br />
- <del>les lobbys citoyens (La quadrature du Net)</del><br />
5 Elle compte avant tout sur son réseau pour arriver à pondre en 1 mois une ébauche de programme pour Hollande, avant le 15 décembre, et ce sans moyen ou temps pour faire des études : on récolte l'existant et essaye de l'organiser.</p>
<p>Pour être de bon teint, elle critique l'Hadopi, trop répressive etc…, parle d'un bilan catastrophique de Sarkozy, mais on ne voit pas vraiment où elle va (quelques tweets parlent d'avertissement sans sanction, WTF ??). </p>
<p>Son angle d'attaque n'a pas tant l'air d'être le respect des droits style liberté d'expression, mais que le commerce fonctionne, surtout les boîtes françaises. C'est là-dessus qu'elle critique Hadopi : économiquement inefficace. Mais il ne faut pas oublier que son truc, c'est pas «droits et libertés sur Internet». Pour elle c'est seulement une sous-branche de «Économie numérique».</p>
<p>Dans le même état d'esprit, elle critique la suppression programmée par Sarkozy de l’exonération des cotisations sociales pour les huit premières années bénéficiaires des Jeunes Entreprises Innovantes. Elle accuse le grand manitou de privilégier les grands groupes aux dépens de l'innovation et d'encourager la fuite des startups à l'étranger. (C'est vrai que la Silicon Valley est nettement plus connu que ?…? en France )</p>
<p>Voilà pour une présentation lapidaire de peut-être une future secrétaire d'État. Il faut encore attendre que le 15 son programme arrive pour voir si le ramage de la Fleur vaut son plumage ou si la rose pique. </p>
<p>
<a href="http://owni.fr/2011/12/02/fleur-pellerin-internet-hollande-presidentielle-2012-hadopi/">http://owni.fr/2011/12/02/fleur-pellerin-internet-hollande-presidentielle-2012-hadopi/</a>
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<a href="http://fleurpellerin.fr/2011/12/04/menace-sur-le-statut-des-jeunes-entreprises-innovantes-le-gouvernement-obtiendra-t-il-une-nouvelle-fois-la-peau-du-statut-jei/">http://fleurpellerin.fr/2011/12/04/menace-sur-le-statut-des-jeunes-entreprises-innovantes-le-gouvernement-obtiendra-t-il-une-nouvelle-fois-la-peau-du-statut-jei/</a>
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<a href="http://fleurpellerin.fr/2011/11/20/numerique-et-culture-nicolas-sarkozy-tente-de-se-construire-un-bilan-en-six-mois-qui-parviendra-t-il-a-duper/">http://fleurpellerin.fr/2011/11/20/numerique-et-culture-nicolas-sarkozy-tente-de-se-construire-un-bilan-en-six-mois-qui-parviendra-t-il-a-duper/</a>
</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/la-conseilli%C3%A8re-%C3%A9conomie-num%C3%A9rique-de-fran%C3%A7ois-hollande.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/88531/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/319082011-12-01T01:09:21+01:002011-12-01T01:09:21+01:00Athos interdit les mails en interneLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Raison officielle (et plausible) : ça fait perdre trop de temps aux employés, et c'est pas fait pour de la discussion instantanée dont on a le plus souvent besoin en entreprise. À la place, Athos va installer en interne son propre service de messagerie Jabber, son twitter- et son facebook-like. </p>
<p>Breton, l'ancien ministre français, à présent président de la boîte, considère aussi que les spams prennent beaucoup trop de temps à ses employés et que dans bien des cas, faire 20 mètres et parler de vive voix serait plus rapide. </p>
<p>C'est les admins du mail de chez Athos qui vont être contents d'avoir à arrêter de gérer un mail surchargé par des lourdes pièces-jointes alors que l'outil est pas fait pour ça. Et c'est l'heure des dropbox et facebook et twitter like pour les entreprises qui arrive. L'open source a un créneau pour le coup : Diaspora et Identica sont déjà bien avancés et réutilisables. Jabber est presque prêt pour la prod. J'espère que des logiciels de dépôt et gestion de fichier utilisables existent aussi. Parti pour remplacer sharepoint ?</p>
<p>Source : <a href="http://www.golem.de/1111/88078.html">http://www.golem.de/1111/88078.html</a> qui cite le télégraphe anglais, qui a peut-être utilisé des «vrais» journalistes. Voir le Figaro de février pour l'annonce de départ : <a href="http://www.lefigaro.fr/societes/2011/02/07/04015-20110207ARTFIG00670-atos-origin-abandonnera-l-e-mail-interne-dans-trois-ans.php">http://www.lefigaro.fr/societes/2011/02/07/04015-20110207ARTFIG00670-atos-origin-abandonnera-l-e-mail-interne-dans-trois-ans.php</a> La nouveauté depuis ? Ce n'est plus que de l'annonce, les interdictions réelles devraient arriver.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/athos-interdit-les-mails-en-interne.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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paladarhttps://linuxfr.org/nodes/88463/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/317812011-10-26T23:23:03+02:002011-10-26T23:23:03+02:00La France, le pays qui demande le plus d'informations à Google sur ses utilisateursLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Bonsoir Tous,</p>
<p>Encore un journal qui dénonce, ou pas. Selon le Point [1] qui s'est apparemment amusé à faire quelques stats à partir des données fournies par Google dans le cadre de son «Transparency Report» [2], la France serait un des pays qui demandent le plus à Google des données sur ses utilisateurs. La suppression de 250 «données» a été demandée, et 1300 demandes de données sur 1622 utilisateurs ont été faites dans les six premiers mois de 2011, ce qui ferait 1 requête pour 34 500 internautes. </p>
<p>En regard, les États-Unis, devant en valeur absolue, ont fait environ 11 000 requêtes de renseignement. En revanche, pour une raison ou une autre, Google n'a honoré que 50 % des demandes françaises contre 93 % des demandes américaines. </p>
<p>En revanche, la France est très mal classée dans la demande de suppression de données, avec seulement 9 sur les six premiers mois contre 224 pour le Brésil et 125 pour l'Allemagne.</p>
<p>Les statistiques n'incluent pas la Chine, et très peu d'interprétation est fournie par Google. En revanche, ce qui est tout à leur honneur, non seulement ces données sont publiées, mais encore elles sont téléchargeables au format csv.</p>
<p>Ces requêtes à Google sont assez difficiles à interpréter sans info supplémentaire contextuelle, ce à quoi Google s'aventure assez peu. Par exemple, pour la suppression de données, pour les citer : </p>
<p>«Un gouvernement peut être amené à demander à des entreprises de supprimer du contenu pour de nombreuses raisons différentes. Par exemple, certaines demandes de suppression de contenu sont dues à des allégations de diffamation, tandis que d'autres sont basées sur le non-respect des lois locales interdisant l'incitation à la haine ou la pornographie. Les lois encadrant ces questions varient selon les pays, et les demandes reflètent le contexte juridique de chaque juridiction. Nous espérons que cet outil sera utile dans le cadre des discussions concernant la portée et la légitimité des demandes des gouvernements.»</p>
<p>Les données n'incluent pas la pédopornographie, pour laquelle Google s'exécute promptement à chaque requête gouvernementale. [3]</p>
<p>Que faut-il en conclure ? Peut-on déjà en conclure quelque chose ? </p>
<p>Serait-ce les français qui utilisent beaucoup plus Google que les autres ? Ou qui respectent beaucoup moins la loi ? Ou le gouvernement qui est particulièrement à cran, pour une raison ou une autre ?</p>
<p>1 <a href="http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/la-france-championne-du-monde-de-la-surveillance-du-web-26-10-2011-1389460_47.php">http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/la-france-championne-du-monde-de-la-surveillance-du-web-26-10-2011-1389460_47.php</a><br />
3 <a href="http://www.google.com/transparencyreport/faq/#governmentrequestsfaq">http://www.google.com/transparencyreport/faq/#governmentrequestsfaq</a><br />
2 <a href="http://www.google.com/transparencyreport/traffic/">http://www.google.com/transparencyreport/traffic/</a></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/paladar/journaux/la-france-le-pays-qui-demande-le-plus-dinformations-%C3%A0-google-sur-ses-utilisateurs.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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