tag:linuxfr.org,2005:/users/rodhlannLinuxFr.org : les contenus de rdhlnn2018-12-13T22:29:13+01:00/favicon.pngtag:linuxfr.org,2005:Diary/382712018-12-11T17:45:21+01:002018-12-11T17:45:21+01:00Gabarit Abrupt pour Livre LibreLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li>
<ul>
<li>
<a href="#toc-le-gabarit-abrupt">Le Gabarit Abrupt</a><ul>
<li><a href="#toc-pr%C3%A9sentation">Présentation</a></li>
<li><a href="#toc-installation-et-fonctionnement">Installation et fonctionnement</a></li>
<li><a href="#toc-pour-le-futur">Pour le futur</a></li>
</ul>
</li>
<li><a href="#toc-abrupt-%C3%A9ditions">ABRUPT éditions</a></li>
</ul>
</li>
</ul>
<p>Salut à toi !</p>
<p>Ce journal pour te dire que je participe avec quelques camarades au lancement d’une maison d’édition qui édite des textes en libre diffusion (et gratuitement accessibles) sur le réseau parallèlement à son format papier (elle s’appelle <a href="https://abrupt.ch">Abrüpt</a>), et nous avons commis un outil libre qui peut-être pourra t’être utile si tu souhaites éditer rapidement et proprement un texte, fabriquer un livre.</p>
<p>On a appelé cet outil le <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt">Gabarit Abrupt</a>.</p>
<h3 id="toc-le-gabarit-abrupt">Le Gabarit Abrupt</h3>
<p>Il s’agit d’un outil qui t’offre la possibilité de créer facilement un livre numérique ou papier en divers formats (PDF, EPUB, HTML, TXT, ODT).</p>
<h4 id="toc-présentation">Présentation</h4>
<p>Le Gabarit Abrupt utilise Pandoc afin de convertir un texte source brut en de nombreux formats. Le but de cet outil est la production de livres (papier et numérique) avec une attention particulière portée sur la facilité d’utilisation et sur la qualité typographique des ouvrages.</p>
<p>Il utilise notamment LuaTeX pour fabriquer les fichiers PDF (livre imprimable et couverture, par ex. pour un service d’impression à la demande).</p>
<p>Il existe <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt/tree/master/exemples">quelques exemples</a> dans le dépôt Git.</p>
<p>Les gabarits sont facilement adaptables et ils peuvent devenir, grâce à Pandoc et TeX, un modèle pour une thèse scientifique, une affiche, un roman graphique, une présentation HTML dynamique, etc.</p>
<h4 id="toc-installation-et-fonctionnement">Installation et fonctionnement</h4>
<p>L’installation des dépendances de cet outil est un peu lourde… Cela peut représenter quelques gigas du fait de la distribution LaTeX (TeXLive, MacTeX pour Mac OS, MikTeX pour Windows), mais elle s’avère très utile avec ses nombreux paquets et options. Il faudra en outre installer Pandoc et Pandoc-citeproc. Les différents détails se trouvent dans <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt#installation">le fichier README du dépôt Git</a>. Les gabarits fonctionnent avec un logiciel Pandoc et une distribution LaTeX à jour (nous avons pu tester son utilisation sur Mac OS et Linux sans problèmes, mais pas sous Windows, cela devrait néanmoins fonctionner si LaTeX est à jour).</p>
<p>Il existe de nombreuses variables et options pour ces différents gabarits, et elles sont expliquées de façon approfondie dans ce même fichier <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt#utilisation-du-gabarit-abrupt">README</a>.</p>
<h4 id="toc-pour-le-futur">Pour le futur</h4>
<p>On aimerait bien à l’avenir produire, entre autres, un guide typographique un peu plus complet que ces <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt#quelques-conseils-graphiques-et-typographiques-pour-la-composition-des-diff%C3%A9rents-livres">conseils typographiques épars</a> et <a href="https://gitlab.com/cestabrupt/gabarit-abrupt#d%C3%A9couvertes-typographiques-et-graphiques">recommandations de lecture</a>, notamment en insistant sur l’impression à la demande, ainsi qu’un générateur automatique d’illustrations assez minimalistes (par ex. « à la Joy Division », on pense à la fameuse couverture de l’album <em>Unknown pleasures</em>).</p>
<p>On voudrait aussi mettre en place un fichier .vimrc minimal pour faciliter l’écriture de prose avec Vim.</p>
<h3 id="toc-abrupt-éditions">ABRUPT éditions</h3>
<p>Pour la partie « pub éhontée » (rassure-toi on ne cherche pas le profit, on est une asso à but non lucratif, le monde est sauf… ou pas…), nous sommes une maison d’édition créée en cette fin d’année et nous éditons (éditerons ; une bonne dizaine de livres à paraître en 2019) principalement des textes en poésie, littérature expérimentale et en sciences sociales. Je ne pense pas que LinuxFR soit le lieu pour parler de ce type d’écrits, alors je vais juste m’attarder quelque peu sur notre lien avec le libre.</p>
<p>Nous utilisons avec amour Linux et des logiciels libres principalement pour fabriquer nos ouvrages. Un <em>colophon</em> détaillé peut être découvert à ce propos <a href="https://abrupt.ch/colophon">sur notre site</a>.</p>
<p>En ce qui concerne nos livres eux-mêmes, nous privilégions une licence de libre diffusion (La Creative Commons BY-NC-SA) pour laquelle nous avons une lecture adaptative (un interprétation comme un <em>hack</em> pour la rapprocher de la CC-BY-SA sans les aspects néfastes de la confrontation du <em>copyleft</em> à l’économie du livre ; j’avais par le passé expliqué <a href="//linuxfr.org/users/bluestorm/journaux/copyleft-is-censorship#comment-1733083">de façon brouillonne celle-ci</a>). En pratique (avec notre politique), il s’agirait d’une <a href="https://scinfolex.com/2017/01/29/les-licences-a-reciprocite-fausse-piste-ou-idee-encore-a-creuser/">licence à réciprocité</a>. Cela signifie que la clause NC n’existe pas dans les faits pour d’autres créateurs qui souhaiteraient produire <em>commercialement</em> une œuvre dérivée à partir d’un de nos ouvrages. En tant que maison d’édition, nous nous sommes engagés à lever automatiquement et gratuitement cette clause pour un tel créateur si l’auteur initial l’accepte. Dans ce cas, la licence devient une licence équivalente à la CC-BY-SA (le créateur de l’œuvre dérivée peut en faire un usage commercial s’il respecte lui-même le cas de non <em>re-diffusion</em> commerciale de son œuvre, en somme s’il place son œuvre dérivée sous une licence CC-BY-NC-SA). Ce <em>hack</em> de la licence CC-BY-NC-SA est une manière pour nous de faire quelques expériences avec le droit d’auteur. Rien n’est ici définitif.</p>
<p>Nous travaillons également avec du domaine public volontaire (nous aimons tendrement le domaine public volontaire). Tous nos <a href="https://abrupt.ch/antilivre/#microantilivre">microantilivres</a> se trouvent dans le domaine public volontaire (actuellement deux, une dizaine à venir), et lorsque l’auteur est assez fou pour vouloir placer son livre dans le domaine public volontaire, eh bien, nous accompagnons joyeusement sa folie. Par contre, nous n’utilisons pas pour l’instant de licences <em>copyleft</em>, nous n’aimons pas beaucoup cette viralité favorable au commerce. Il s’agit là d’une position subjective, notre préférence va donc vers une critique totale de la propriété intellectuelle, une position idéologique plutôt favorable au domaine public volontaire (avec ce petit rêve du domaine public généralisé…), mais aussi d’une considération pragmatique du fait des mécaniques de l’économie du livre (Pour la BY-NC-SA ; quand nous choisissons le domaine public volontaire nous sommes irresponsables… Ah, l'irresponsabilité économique… Mais bon vu les trucs bizarres que nous éditons, cette chose poussiéreuse la « poésie », pourquoi pas…). L’idéal serait d’écrire une nouvelle licence à réciprocité ouverte à la création mais limitant la <em>re-diffusion</em> commerciale. Nous l’écrirons peut-être un jour… mais nous ne sommes pas certains de son applicabilité similaire dans toute la Francophonie.</p>
<p>D’ici là, nous avons détaillé tous ces points dans une page explicative de <a href="https://abrupt.ch/partage">notre politique de partage</a>.</p>
<p>Au-delà de ces questions juridiques, nous sommes attachés à une question pratique (et économique), celle de la gratuité de l’information (et non pas seulement de sa liberté). Chez nous, c’est d’abord <em>free as in beer</em> et ensuite <em>free as in freedom</em>. Parce qu’on aime l’ivresse encore plus que la liberté… Qui a dit ivrogne ? QUI ? Bon… Et aussi parce que nous pensons que c’est la gratuité de l’information qui assure un socle pérenne à la circulation libre de l’information (un élément qui nous semble essentiel pour une société réellement démocratique, mais ça c’est un autre débat).</p>
<p>Donc, tous nos ouvrages sont gratuitement accessibles. Nous avons créé à cette fin le concept d’<a href="https://abrupt.ch/antilivre">antilivre</a> (pour une littérature <em>git</em>, à comprendre littéralement peut-être…).</p>
<p>Chaque ouvrage a un dépôt Git propre ; actuellement il n’y a dedans que la version PDF des antilivres, mais nous allons à l’avenir tenter de développer des versions dynamiques des antilivres. De la littérature à coups de JavaScript…</p>
<p>Pour ce qui est des outils (celui-ci par exemple), nous avons choisi une licence MIT pour des raisons pratiques (utilisation notamment d’autres bouts de code sous licence MIT), et les incertitudes de l’application de la CC Zero pour du code avec de telles insertions. Là, rien de bien établi (dans la mentalité, c’est de la WTFPL, juste une envie de partager sans contraintes).</p>
<p>Et si tu as des questions, remarques, insultes, etc., tu peux nous contacter par <a href="https://abrupt.ch/contact">email</a>, voire sur les réseaux dits sociaux, ces trucs comme <a href="https://twitter.com/cestabrupt">twitter</a>, <a href="https://www.instagram.com/cestabrupt/">instagram</a>, <a href="https://www.facebook.com/cestabrupt/">facebook</a>, et le seul libre qu’on aime bien utiliser, <a href="https://mamot.fr/@cestabrupt">mastodon</a> (on vient d’ailleurs de publier avec mastodon un petit recueil de haïkus en tordant un peu <a href="https://mamot.fr/tags/haikuwrimo">ce drôle de truc nanowrimo</a>, il devrait sortir d’ici une dizaine de jours, et il sera dans le domaine public volontaire ; d’ailleurs d’ici la première moitié de l’année 2019, 4 ouvrages sous CC Zero, quoi de plus pour nous rendre heureux…).</p>
<p>On espère que cette boîte à outils te sera utile ! Et si jamais tu t’aventures à la lecture d’un de nos ouvrages actuels ou à paraître, on espère que celle-ci t’apportera une joie infinie…</p>
<p>Cœur avec les doigts,</p>
<p>Abrüpt</p>
<p>P.-S.—Indulgence si certaines « guidelines » dans notre code ne sont pas respectées… Nous ne sommes pas programmeurs, juste des bidouilleurs qui fabriquons des outils utiles à notre boulot.</p>
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</p>
rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/115952/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/370122016-12-08T13:37:21+01:002016-12-08T13:37:21+01:00Chiffrement, chiche ?Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Salut à vous,</p>
<p>Un journal à propos de nos chers courriels et de la privacité (le joli anglicisme…) qui devrait aller avec. Mais un journal comme une interrogation ou comme une déception ou comme un "qu'est-ce que c'est compliqué"… Compliqué de prêcher dans le désert, compliqué d'utiliser les outils pour prêcher tout seul dans le désert….</p>
<p><a href="https://xkcd.com/1269/"><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f696d67732e786b63642e636f6d2f636f6d6963732f707269766163795f6f70696e696f6e732e706e67/privacy_opinions.png" alt="xkcd - privacy opinions" title="Source : https://imgs.xkcd.com/comics/privacy_opinions.png"></a></p>
<p>Cette interrogation/déception/réflexion vient de la lecture d'un <a href="https://blog.filippo.io/giving-up-on-long-term-pgp/">article publié avant-hier</a> sur le Web of Trust, l'utilisation de PGP, Signal, le chiffrement, etc.</p>
<p>Il y a eu des discussions au sujet de cet article sur reddit <a href="https://www.reddit.com/r/linux/comments/5gw2e3/im_giving_up_on_pgp_filippo_valsorda/">ici</a> ou <a href="https://www.reddit.com/r/crypto/comments/5gtgrw/im_giving_up_on_longterm_pgp/">là</a>.</p>
<p>Cela fait écho à deux autres articles du même genre de personnes qui s'y connaissent un peu dans le domaine : <a href="https://blog.cryptographyengineering.com/2014/08/13/whats-matter-with-pgp/">celui-ci</a> ou <a href="https://moxie.org/blog/gpg-and-me/">celui-là</a>.</p>
<p>Cela m'a fait penser aussi à un <a href="https://mako.cc/copyrighteous/google-has-most-of-my-email-because-it-has-all-of-yours">article</a>(<a href="https://www.slate.fr/life/87045/gmail-google-emails-prive">en français</a>) qui explique que même si on a son propre serveur, Google possède la majorité de nos courriels, et par conséquent pourrait décrypter de nombreux traits de notre personnalité en les analysant, si l'envie lui en prend bien sûr…</p>
<p>Suite à ces lectures, mon interrogation face à celles-ci me mène à cinq éventualités :</p>
<p>1) On continue comme avant. Son courrier électronique hébergé à sa sauce, on discute avec des interlocuteurs qui ont pour la plupart leur messagerie à l'étranger, dans un pays outre-atlantique dirigé par un Oompa-Loompa. Et on garde une clef de chiffrement si jamais (mais qui ne sert pas à grand-chose 99% du temps).</p>
<p>2) On fait de son courrier électronique une publicité dénonciatrice. On publie tout ! Comme pour une liste de diffusion publique (en tâchant de caviarder un peu, carte bancaire, mots de passe, etc., le minimum pour ne pas se retrouver sur la paille et avec tous ses comptes cassés/squattés). Comme une entreprise fait de l'oseille sur nos messages, on s'amuse à tout publier en ligne. Peut-être que ça interrogera les interlocuteurs… Les énervera copieusement aussi. Peut-être qu'il y a aussi un souci légal à ce niveau (il faudrait mettre un avertissement dans la signature), je ne sais pas.</p>
<p>3) Ne plus répondre aux courriels non chiffrés que de façon très succincte. Préférer le courrier papier pour de longues réponses ou le téléphone.</p>
<p>4) On ajoute à ses courriels une signature du genre : "A ceux qui lisent ce message, en dehors de ses destinataires, que vous soyez de chair ou de silicium (amis robots, je vous aime), je vous observe m'observer, et je vous salue bien joyeusement."<br>
Un témoignage d'affection pour les bots, dans l'éventualité d'un soulèvement des machines… Qui sait, peut-être seront-ils plus indulgents…</p>
<p>5) Il y a bien quelqu'un sur linuxfr qui a une solution miracle (j'ai déjà pensé aux pigeons voyageurs, mais c'est un peu salissant).</p>
<p>Il ne s'agit pas d'une simple paranoïa anti-étatique (les méchants gouvernants nous observent, des temps sombres approchent, tremblons !), quoique c'est déjà pas mal… Même si on ne rejette pas en soi le fonctionnement de nos systèmes démocratiques qu'on pourrait trouver justement pas assez démocratiques… On peut s'opposer à un principe de surveillance généralisée, sur lequel un contre-pouvoir démocratique de contrôle est assez faible voire inexistant, et qui instaure une certaine présomption de culpabilité qui nous semble menacer l'essence de nos démocraties hésitantes…<br>
Il s'agit aussi d'un agacement profond, voire d'un rejet des entreprises qui capitalisent sur nos identités, nos données, nous réduisent à des statistiques dans un but pécuniaire, etc. à partir de notre simple courrier électronique.</p>
<p>Je dois avouer que j'aime bien la quatrième hypothèse. J'aime bien aussi celle de la publicité volontaire de son courrier électronique. Peut-être faudrait-il les coupler, une sorte de cynisme 2.0 (celui de Diogène) qui prône la moquerie face à tout pouvoir hiérarchique (qu'il soit celui de l'argent, celui de la maîtrise technique, ou celui politique). Petite incartade sur le sujet pour les intéressés, Michel Foucault a analysé cette <em>parrêsia</em> (le dire-vrai) chez Diogène. Enfin, voilà, voilà, pour les curieux de <a href="http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article124">cette perspective philosophique</a>.</p>
<p>Tout ça pour dire, que "même les paranoïaques ont des ennemis" (source de la citation souhaitant rester anonyme).</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/chiffrement-chiche.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/110741/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/369892016-11-29T15:56:08+01:002016-11-29T15:56:08+01:00Des "basheries"Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#des-raccourcis-utiles">Des raccourcis utiles</a></li>
<li><a href="#la-derni%C3%A8re-commande">La dernière commande</a></li>
<li><a href="#astuces-au-quotidien">Astuces au quotidien</a></li>
<li><a href="#toutdoux-liste">Toutdoux liste</a></li>
<li><a href="#le-partage-facile-dun-dossier-au-sein-dun-r%C3%A9seau">Le partage facile d'un dossier au sein d'un réseau</a></li>
<li><a href="#a-suivre">A suivre</a></li>
</ul><p>Salut,</p>
<p>Voici un journal qui répertorie les quelques raccourcis et commandes que j'ai découverts au fil du temps et de balades sur le net (blogs, forums, wiki, man bash, etc.). J'essaie de faire une liste ici de ceux qui me semblent vraiment utiles pour l'utilisation quotidienne du terminal par un utilisateur lambda. Je fais partie de cette catégorie, je ne suis ni un programmeur, ni un utilisateur averti, je fais de la recherche en sciences humaines et sociales et de l'édition. Aujourd'hui, je n'utilise quasiment plus qu'un navigateur web et un terminal (vim, mutt, pandoc, etc.). Dans mon domaine, on voit de plus en plus de gens s'intéresser à des outils comme vim, mais ils sont rebutés par l'utilisation du terminal lui-même (avant même celle de vim). Voilà donc quelques astuces qui facilitent grandement l'utilisation d'un terminal utilisant le shell unix bash. </p>
<h2 id="des-raccourcis-utiles">Des raccourcis utiles</h2>
<ul>
<li>
<code>Ctrl + a</code> : Pour aller au début de la ligne</li>
<li>
<code>Ctrl + e</code> : Pour aller à la fin de la ligne</li>
<li>
<code>Ctrl + b</code> : Pour se déplacer d'un caractère vers l'arrière (flèche gauche)</li>
<li>
<code>Ctrl + f</code> : Pour se déplacer d'un caractère vers l'avant (flèche droite)</li>
<li>
<code>Alt + b</code> : Pour se déplacer d'un mot vers l'arrière</li>
<li>
<code>Alt + f</code> : Pour se déplacer d'un mot vers l'avant</li>
<li><p><code>Ctrl + xx</code> : Pour passer de la position du curseur au début de la ligne et revenir à la position où se trouvait le curseur</p></li>
<li><p><code>TAB</code> : Pour compléter automatiquement les noms de fichiers/dossiers/commandes</p></li>
<li><p><code>Ctrl + d</code> : Pour effacer le caractère sur lequel se trouve le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + h</code> : Pour effacer le caractère précédant le curseur (la fonction classique du retour arrière)</p></li>
<li><p><code>Alt + d</code> : Pour effacer le mot suivant le curseur</p></li>
<li><p><code>Alt + retour arrière</code> : Pour effacer le mot précédant le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + l</code> : Pour nettoyer l'écran (l'équivalent de la commande <code>clear</code>)</p></li>
<li><p><code>Alt + t</code> : Pour échanger la place du mot où se trouve le curseur avec celui le précédant</p></li>
<li><p><code>Ctrl + t</code> : Pour échanger la place des deux caractères précédant le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + w</code> : Pour couper le mot précédant le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + k</code> : Pour couper la partie de la ligne suivant le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + u</code> : Pour couper la partie de la ligne précédant le curseur</p></li>
<li><p><code>Ctrl + y</code> : Pour coller la dernière chose coupée</p></li>
<li><p><code>Ctrl + _</code> : Pour annuler la dernière modification (undo)</p></li>
<li><p><code>Ctrl + j</code> : Pour créer une nouvelle ligne</p></li>
<li><p><code>Ctrl + c</code> : Pour arrêter la commande en cours et créer aussi une nouvelle ligne</p></li>
<li><p><code>Ctrl + r</code> : Pour rechercher une commande précédente dans l'historique</p></li>
<li><p><code>Ctrl + g</code> : Pour quitter la recherche dans l'historique</p></li>
<li><p><code>Ctrl + p</code> : Commande précédente (flèche haut)</p></li>
<li><p><code>Ctrl + n</code> : Commande suivante (flèche bas)</p></li>
<li><p><code>Ctrl + x + e</code> : Pour lancer un traitement de texte (nano par ex.) pour écrire une longue commande.</p></li>
</ul><h2 id="la-dernière-commande">La dernière commande</h2>
<ul>
<li><p><code>!!</code> : Pour répéter la dernière commande<br>
Notamment très utile quand on oublie de mettre sudo avant une commande.<br><code>$ apt install apt</code> (qui donne une erreur parce qu'on a oublié sudo)<br><code>$ sudo !!</code></p></li>
<li><p><code>alt + .</code> : Pour ajouter le dernier argument de la dernière commande<br><code>$ vim todo.txt</code><br><code>$ mv [alt + .]todo.txt ~/tmp</code></p></li>
<li><p><code>!$</code> : Egalement utile pour ajouter le dernier argument de la dernière commande</p></li>
<li><p><code>!*</code> : Pour reproduire tous les arguments de la dernière commande<br>
C'est utile si vous faites une erreur du genre :<br><code>$ vim cd ~/downloads</code><br><code>$ !*</code><br>
ce qui donnera<br><code>$ cd ~/downloads</code></p></li>
<li><p><code>!foo</code> : Pour réutiliser la dernière commande en commençant par foo (on peut aussi faire <code>foo !!</code>)</p></li>
<li><p><code>!:-</code> : Pour réutiliser la dernière commande sans le dernier argument<br>
Un exemple:<br><code>$ ping -c 3 linuxfr.org</code><br><code>$ !:- framasoft.org</code><br>
Ce qui donnera<br><code>$ ping -c 3 framasoft.org</code></p></li>
<li><p>A ces commandes, vous pouvez ajouter à la fin <code>:p</code> (par ex. <code>!*:p</code>) pour afficher la commande sans qu'elle se lance.</p></li>
</ul><h2 id="astuces-au-quotidien">Astuces au quotidien</h2>
<ul>
<li><p><code>$ cp ~/.vimrc{,.old}</code><br>
Qui correspond à<br><code>$ cp ~/.vimrc ~/.vimrc.old</code><br>
Ca marche aussi pour supprimer une extension par ex. pour transformer "blabla.txt" en "blabla"<br><code>$ mv blabla{.txt,}</code><br>
Ou pour utiliser l'extension markdown à la place du .txt :<br><code>$ mv blabla{.txt,.md}</code></p></li>
<li><p><code>..</code><br>
Qui correspond au dossier parent de celui dans lequel on se trouve. Par ex. : <code>cd ..</code> emmène au dossier parent de celui dans lequel on se trouve. Cela peut aussi être utile pour copier un fichier <code>cp foo.txt ..</code></p></li>
<li><p><code>.</code><br>
Cela correspond au dossier dans lequel on se trouve. Par ex.: <code>cp ~/downloads/foo.txt .</code></p></li>
<li><p><code>cd -</code><br>
Qui emmène au dernier dossier dans lequel on se trouvait</p></li>
<li><p>En cas de coquille, on peut corriger la commande précédente erronée ainsi:<br><code>mvi todo.txt</code><br><code>^mvi^vim</code></p></li>
<li><p>Pour appliquer une action (supprimer, copier, etc.) sur de nombreux fichiers qui ont des noms similaires, on peut utiliser l'astérisque. Par ex.:<br><code>$ ls</code><br><code>Fichier1.txt</code><br><code>Fichier2.txt</code><br><code>Fichier3.txt</code><br><code>Fichier4.txt</code><br><code>$ rm Fichier*</code> (cela supprimera tous les fichiers commençant par "Fichier")<br>
ou<br><code>$ rm *.txt</code> (cela supprimera tous les fichiers ayant l'extension ".txt")</p></li>
<li><p>Pour renommer rapidement une série de fichiers, on peut utiliser <code>rename</code> ainsi :<br><code>$ ls</code><br><code>Fichier1.txt</code><br><code>Fichier2.txt</code><br><code>Fichier3.txt</code><br><code>Fichier4.txt</code><br><code>$ rename 's/Fichier/texte/' *.txt</code><br><code>$ ls</code><br><code>texte1.txt</code><br><code>texte2.txt</code><br><code>texte3.txt</code><br><code>texte4.txt</code></p></li>
<li><p>Pour changer les extensions de plusieurs fichiers (en utilisant toujours <code>rename</code>, il est possible d'utiliser d'autres méthodes bien évidemment, avec <code>find</code> par ex.) :<br><code>rename 's/\.txt$/\.md/' *.txt</code></p></li>
<li><p><code>ls -thor</code><br>
Pour invoquer le pouvoir du marteau ! Et accessoirement lister de façon complète et lisible les fichiers d'un dossier en fonction de leur date de modification (de la plus ancienne à la plus récente). Il n'y aura pas les fichiers cachés dans la liste. Pour cela il faut invoquer les écritures saintes <code>ls -torah</code>.</p></li>
<li><p>Pour supprimer tous les fichiers dans un dossier sauf un type de fichier (pdf et zip par ex.)<br><code>$ rm !(*.pdf|*.zip)</code></p></li>
</ul><h2 id="toutdoux-liste">Toutdoux liste</h2>
<p>Une commande utile (un peu dangereuse) si vous maintenez un fichier ~/faire.txt (le fameux todo.txt, que je maintiens personnellement selon une méthode "Getting things done" à ma sauce). Je maintiens aussi un fichier ~/lecture.txt (le sujet de l'exemple ci-dessous) dans lequel j'ai une liste de livres/articles à lire (utile pour mon boulot, notamment avant de me rendre à la bibliothèque).<br>
Pour ajouter une ligne à un fichier<br><code>$ echo "- Luciano Floridi, the fourth revolution, Oxford University Press, 2014" >> ~/lecture.txt</code><br>
Cela ajoute une ligne à la fin de ce fichier contenant ce qui se trouve entre guillemets (en passant cet auteur peut vous intéresser).<br>
C'est une méthode un peu dangereuse, parce que si on ne met qu'un ">" à la place de 2 ">", on écrase le fichier.</p>
<p>Je peux donc lancer rapidement un terminal (j'ai un raccourci pour cela) et faire un <code>less lecture.txt</code> pour voir la totalité de la liste.<br>
Je peux aussi faire un <code>head -5 lecture.txt</code> pour afficher les 5 premières lignes, ou les 5 dernières avec <code>tail -5 lecture.txt</code>.</p>
<p>Mais encore une fois, attention à ne pas faire <code>$ echo "blabla" > lecture.txt</code> ! Cela supprimera le contenu du fichier et ne laissera que "blabla".</p>
<h2 id="le-partage-facile-dun-dossier-au-sein-dun-réseau">Le partage facile d'un dossier au sein d'un réseau</h2>
<p>Pour un partage facile d'un dossier avec une personne utilisant le même réseau, on peut lancer une commande créant un serveur depuis le dossier à partager :<br><code>python3 -m http.server</code><br>
Ca fonctionne aussi avec python2 : <code>python -m SimpleHTTPServer</code><br>
Pour préciser le port il suffit d'ajouter le numéro à la fin de la commande : <code>python3 -m http.server 8042</code><br>
Et d'autres langages peuvent faire la même chose bien sûr <br>
Avec ruby par ex.:<br><code>ruby -run -e httpd .</code> (le port sera indiqué au lancement de la commande mais c'est possible de le préciser avec -p par ex.: <code>ruby -run -e httpd . -p 8042</code>)</p>
<h2 id="a-suivre">A suivre</h2>
<p>Je m'attarde ici sur bash, mais cela devrait fonctionner mosso grodo avec les autres shell aussi (zsh notamment). Et je vise ici les astuces qui ne nécessitent pas de modifier .bashrc. Par ex., j'utilise certaines modifications de mon .bashrc comme :</p>
<blockquote>
<p>alias ll='ls -alF'<br>
alias la='ls -A'<br>
alias l='ls -CF'</p>
</blockquote>
<p>Quelques autres idées me viennent pour de futurs journaux, si ça vous intéresse : 1) un journal sur bashrc pour rendre la vie de l'utilisateur lambda plus facile 2) un journal sur un vimrc pour "non-programmeur", qui souhaite utiliser vim comme traitement de texte principalement 3) un journal sur des scripts bash utiles au quotidien pour un utilisateur lambda 4) un journal sur une automatisation (évitant notamment le danger du ">", faisant des sauvegardes, etc.) de ma liste de tâches. Il existe de nombreux programmes "todo list", mais je n'en ai trouvé aucun qui me satisfasse entièrement.<br>
Enfin… A suivre…</p>
<p>Je vous laisse aussi ajouter d'autres raccourcis, commandes et astuces qui peuvent être utiles à un utilisateur standard selon vous (s'il y a des fautes, n'hésitez pas non plus).<br>
Cette liste n'est vraiment pas exhaustive. Elle représente ce que j'utilise le plus. Il y a de nombreux autres raccourcis et astuces sur la toile.</p>
<p>Bonne bidouille !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/des-basheries.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/110653/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/369572016-11-10T15:29:29+01:002016-11-10T15:29:29+01:00Et si on parlait de skateboard ?Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Bien le bonjour,</p>
<p>Quel est le lien avec linux, vous me direz… Eh bien, il semble évident pour Rodney Mullen !</p>
<p>J'écoutais un TED, empli d'une certaine nostalgie… Un TED mené par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodney%20Mullen" title="Définition Wikipédia">Rodney Mullen</a>. Si le nom vous parle, vous avez probablement de près ou de loin touché une planche de skate, et sans doute, vous avez la même réaction en me lisant, que j'ai eu en découvrant cette vidéo : "Quoi ? Rodney Mullen a fait un TED ! Faut absolument que je voie ça." Alors, c'est là qu'on commence à regarder ses tricks (eh ouais… jargon franglais du milieu), qu'on découvre son enthousiasme un peu naïf mais communicatif… Et soudain… Bam… Ils nous montre une photo avec les bobines, notamment de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Linus%20Torvalds" title="Définition Wikipédia">Linus Torvalds</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Stallman">Richard Stallman</a> (ça m'amuse ici de vous mettre les liens… A une époque, je connaissais mieux Mullen que Stallman…).<br>
Et voilà un rapprochement qui fait sens, auquel on ne s'attend pas venant d'un gars qui pratique le darkslide et le casper to casper.</p>
<p>Si le skate ne vous intéresse pas, mais que vous êtes curieux de cette comparaison, je vous invite à ne regarder que la partie entre la 11'30'' et 13'40''.</p>
<p>Et donc le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=uEm-wjPkegE">lien</a> !</p>
<p>Bon kif !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/et-si-on-parlait-de-skateboard.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/110491/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/370022016-01-11T13:24:47+01:002016-01-13T16:29:26+01:00Comment j’en suis venu à découvrir Linux, par Ian MurdockLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ian%20Murdock" title="Définition Wikipédia">Ian Murdock</a> est l’initiateur de la distribution <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Debian" title="Définition Wikipédia">Debian</a> GNU/Linux. C’est à ce titre qu’il est mondialement connu. Il nous a malheureusement quitté le 28 décembre 2015.</p>
<p>Au mois d’août 2015, il a raconté comment il avait découvert les logiciels libres. Cet article, publié le 17 août sur son blog, sonne comme le début d’un testament qu’il aurait voulu rédiger.</p>
<p>Ce témoignage, comme <a href="http://www.linux-france.org/article/these/manifesto/index.html">celui de Linus Torvalds</a>, montre comment, il y a plus de 20 ans, on découvrait les logiciels libres. À cette époque, Internet naissait et allait changer le monde…</p>
<p>Découvrez la traduction du blog de Ian dans la seconde partie de l’article (version originale publiée sous <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC by 4.0</a>).</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://ianmurdock.com/post/how-i-came-to-find-linux/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/96063">How I came to find Linux, by Ian Murdock</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://ianmurdock.com/post/any-interest-in-a-foss-history-project/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/96064">Any interest in a FOSS History Project?, by Ian Murdock</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://linuxfr.org/news/in-memoriam-ian-murdock-1973-2015" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/96072">DLFP: In memoriam : Ian Murdock (1973-2015)</a></li></ul><div><h2 class="sommaire">Sommaire</h2>
<ul class="toc">
<li><a href="#comment-jen-suis-venu-%C3%A0-d%C3%A9couvrir-linux"><em>Comment j’en suis venu à découvrir Linux</em></a></li>
<li><a href="#mise-%C3%A0-jour">Mise à jour</a></li>
</ul><h2 id="comment-jen-suis-venu-à-découvrir-linux"><em>Comment j’en suis venu à découvrir Linux</em></h2>
<p><strong>Par Ian Murdock, 17 août 2015</strong></p>
<p>J’ai vu ma première station <em>Sun</em> à l’hiver 1992, alors que j’étais en premier cycle à l’Université Purdue. À ce moment, j’étais étudiant à la <em>Keanner School of Management</em>, et un amour d’enfance pour les ordinateurs fut ravivé par un cours obligatoire de programmation informatique que j’ai suivi durant le semestre d’automne (nous avions le choix entre le COBOL et le FORTRAN — qui même en 1992 semblait très démodé — et j’ai donc pris le COBOL qui me paraissait être le plus « <em>business</em> » des deux).</p>
<p>À peu près dix ans auparavant, mon père, un professeur d’entomologie à Purdue, avait remplacé au travail sa machine à écrire par un <em>Apple II+</em>. Pensant que son fils de neuf ans pourrait s’éclater avec, il l’apporta à la maison un week-end avec un jeu ressemblant à <em>Space Invaders</em> qu’il avait acheté au <em>ComputerLand</em> local. J’ai passé des heures sur cet ordinateur ce week-end-là. J’accompagnais bientôt Papa au labo à chaque opportunité pour passer autant de temps que possible sur l’ordinateur.</p>
<p>Étant un garçon de neuf ans, j’étais attiré au début, de façon prévisible, par les jeux et l’intérêt que je leur portais me conduisit à ma première exposition à la programmation : des magazines d’informatique qui incluaient des listes de code de jeux très simples, que je tapais laborieusement dans l’<em>Apple</em> — et après des heures de travail, j’espérais n’avoir fait aucune erreur (l’<em>Apple II</em>, au moins au sortir de la boîte, utilisait un simple éditeur ligne par ligne, par conséquent revenir en arrière et effectuer des changements était très fastidieux, sans mentionner en premier lieu la recherche d’erreurs).</p>
<p>Peu de temps après, j’ai rencontré Lee Sudlow tandis que je traînais au labo les week-ends. Lee était un des étudiants de deuxième cycle de Papa et avait commencé à utiliser l’<em>Apple</em> pour l’appuyer dans ses expériences. Lee était toujours heureux d’expliquer ce qu’il faisait, alors que je lui tournais autour zyeutant au-dessus de son épaule, son obligeance était sans doute motivée — au moins en partie — par le fait que le morveux de neuf ans scrutant chacun de ses gestes était le fils de son conseiller académique. Ne me rendant pas compte de ce genre de choses, je le regardais avec fascination taper du code dans l’<em>Apple</em> — code qu’il inventait lui-même, et non qu’il lisait dans un magazine informatique.</p>
<p>Entre l’apprentissage par l’exemple à travers l’étude du code des magazines et la tutelle occasionnelle de Lee, j’écrivais peu de temps après des jeux et autres programmes simples, d’abord en Applesoft BASIC et plus tard en assembleur pour <em>6502</em>. Pour encourager mon intérêt croissant, Papa finit par acheter un <em>Apple IIe</em> pour la maison, et mon histoire d’amour avec l’informatique continua pendant plusieurs autres années. Néanmoins, en entrant dans mes années d’adolescence, l’ordinateur fut progressivement remplacé par des choses plus pressantes, comme le baseball, la musique, les filles, et au milieu des années 1980, la poussière s’amassait sur l’<em>Apple</em> dans le placard de ma chambre aux côtés de mes collections de romans <em>Les Frères Hardy</em> et de figurines <em>Star Wars</em>.</p>
<p>Mon obsession pour l’informatique est restée dormante durant les six années suivantes, jusqu’à ce qu’elle soit réactivée fortuitement durant ce cours de COBOL à l’automne 1992. Lorsque le cours se termina, j’ai naturellement perdu mon compte sur l’ordinateur central <em>IBM 3090</em> sur lequel nous effectuions nos exercices et travaux de laboratoire. Heureusement, en tant qu’étudiant, j’avais droit à un compte personnel sur l’une des machines du centre informatique de l’université, soit l’<em>IBM</em> soit l’un des trois mini-ordinateurs <em>Sequent Symmetry</em> qui tournait sous DYNIX, une variante du système d’exploitation UNIX. Un ami m’a convaincu qu’UNIX était plus intéressant et avait davantage un brillant avenir que les machines virtuelles et moniteurs conversationnels d’<em>IBM</em> ; j’ai donc suivi son conseil, et je fis une demande pour un compte sur l’une des machines <em>Sequent</em>. La semaine suivante, j’étais le fier titulaire d’un compte sur <em>sage.cc</em>, complété par l’allocation princière de 500 kilo-octets d’espace disque. (Oui, je suis sarcastique — 500 kilo-octets est un espace misérable même pour 1992. J’ai fini par trouver des moyens d’y faire face).</p>
<p>J’eus un appétit vorace pour UNIX cet hiver. Je passais la plupart de mes soirées dans le sous-sol du bâtiment des mathématiques me prélassant dans la phosphorescente lueur verte des terminaux <em>Z-29</em>, explorant dans les moindres recoins le système UNIX. Un silence sinistre régnait dans ces salles de terminaux, où seul le son du clac, clac, clac de quelques douzaines de claviers persistait, interrompu parfois par un occasionnel chuchotement « Hé, regarde ça… »<br>
Souvent, après une nuit d’exploration, je quittais le bâtiment par un détour pour passer devant une fenêtre de verre plat derrière laquelle le centre informatique abritait ses machines. Je contemplais avec émerveillement le <em>Sequent Symmetry</em> de la taille d’un réfrigérateur que je venais d’utiliser, je scrutais ses lumières clignotantes en sachant que des centaines de personnes se trouvaient encore à l’intérieur, même si ce n’était que virtuellement, grâce à la magie du temps partagé, une technique que les ordinateurs avancés utilisaient pour diviser la puissance de calcul de la machine entre plusieurs utilisateurs, fournissant l’illusion à chacun d’entre eux d’être le seul et l’unique à l’exploiter. Par-dessus tout, j’observais avec envie les opérateurs système assez privilégiés pour s’asseoir de l’autre côté de la fenêtre maniant dans la console le pouvoir tout-puissant du « <em>superuser</em> ».</p>
<p>Insatisfait par les <em>Z-29</em>, je commençais à rôder autour du campus la nuit tombée avec un ami, Jason Balicki, pour voir ce qui pouvait être trouvé d’autre. Jason suivait depuis quelques années le parcours des sciences informatiques, il savait donc où chercher (même si nous faisions nos explorations — cela faisait partie du plaisir — en entrant la nuit dans les bâtiments et en essayant les poignées des différentes salles, qui semblaient contenir des ordinateurs, pour voir si elles étaient restées ouvertes).</p>
<p>J’ai appris que les meilleurs labos se trouvaient dans le bâtiment de « management des sciences de l’ingénieur » (connu sur le campus par son malheureux acronyme, <em>ENAD</em>), où plusieurs salles de terminaux X offraient une interface graphique noir et blanc aux <em>Sequent</em> et autres machines UNIX du campus. Bientôt, mon lieu préféré de « <em>hacking</em> » (un terme que Jason me fit découvrir) se trouva dans un des laboratoires de terminaux X, qui étaient techniquement réservés aux seuls étudiants en ingénierie, une restriction qui n’était protégée par aucun mot de passe — et que nous ignorions scrupuleusement.</p>
<p>Mais la richesse du bâtiment de l’ENAD se trouvait dans ses laboratoires de stations de travail <em>SUN</em>. Contrairement aux modestes <em>Z-29</em> et même aux terminaux X comparativement avancés, les <em>SUN</em> étaient des œuvres d’art, avec leurs boîtiers aux lignes pures et leurs écrans couleur haute résolution. Jason exposait en outre qu’ils faisaient tourner le meilleur UNIX existant, <em>SunOS</em>, même si les <em>SUN</em> étaient considérablement mieux verrouillés que les terminaux X, exigeant un compte sur le réseau du département d’ingénierie pour y accéder ; je n’ai donc pas eu l’opportunité de me servir vraiment de <em>SunOS</em> avant un bon moment.</p>
<p>J’accédais également à UNIX depuis la maison via mon ordinateur basé sur un <em>Intel 80286</em> et un modem 2400 bauds, qui m’épargnait une longue marche vers le labo d’informatique à travers le campus, particulièrement les jours de grand froid. Être capable d’accéder au <em>Sequent</em> depuis la maison était génial, mais je voulais reproduire l’expérience des terminaux X du bâtiment de l’ENAD. De la sorte un jour, en janvier 1993, j’entrepris de trouver un serveur X qui aurait pu tourner sur mon PC. Au cours de cette recherche sur Usenet, je suis tombé sur quelque chose nommé « Linux ».</p>
<p>Linux n’était pas un serveur X bien sûr, mais c’était quelque chose de bien mieux : un système d’exploitation complet pour PC ressemblant à UNIX, quelque chose que je n’avais même pas pu envisager et qui existait bien. Malheureusement, il réclamait au minimum un processeur 386, et mon ordinateur n’avait qu’un 286. J’ai commencé alors à mettre des sous de côté afin d’acquérir une machine suffisamment rapide pour le faire fonctionner, et pendant que j’économisais, je dévorais tout ce que je trouvais sur l'objet de mon désir. Quelques semaines plus tard, je postais un message sur le groupe Usenet d’informatique de Purdue demandant si quelqu’un sur le campus utilisait Linux — et je reçus une réponse d’un étudiant en informatique, Mike Dickey, qui m’invita volontiers à venir voir son installation Linux. <br>
Empli d’inspiration, j’ai acheté une boîte de trente disquettes et j’ai commencé le lent processus de téléchargement de Linux sur celles-ci depuis une salle d’informatique du bâtiment <em>Krannert</em>, même si je devais encore patienter un mois de plus avant de pouvoir m’offrir un ordinateur capable d’effectuer une telle installation. Finalement, je n’ai pas pu attendre. Jason et moi avons trouvé dans l’une des résidences une salle d’informatique, qui n’avait pas été fermée, contenant un seul PC et, un soir de février, au milieu de la nuit, nous nous sommes mis à installer Linux sur cet ordinateur. Je me demande encore parfois ce qu’a dû penser l’étudiant malchanceux arrivé en premier le lendemain matin.</p>
<p>Le noyau Linux avait été créé environ une année et demie auparavant par Linus Torvalds, un étudiant de vingt-et-un ans en premier cycle d’informatique à l’Université d’Helsinki. Passionné par les ordinateurs depuis longtemps, Torvalds avait suivi un parcours à peu près similaire au mien, cependant il avait commencé son parcours en programmation sur un <em>Commodore Vic-20</em>, et n’avait pas été distrait par les intérêts traditionnels d’un adolescent durant les années 1980. La première exposition de Torvalds à UNIX datait de 1990 durant un cours universitaire et, comme moi, ce fut le coup de foudre au premier regard.</p>
<p>Durant l’automne de la même année, Torvalds suivit un cours sur les systèmes d’exploitation qui se basait sur le livre <em>Operating Systems: Design and Implementation</em> d’Andrew Tanenbaum, un professeur d’informatique de l’Université libre d’Amsterdam. L’ouvrage de Tanenbaum enseignait les systèmes d’exploitation par une série d’exemples au travers d’un clone d’UNIX pour PC qu’il avait écrit, nommé MINIX ; son livre contenait le code source complet de MINIX — le code de programmation humainement lisible (et modifiable) — ainsi qu’une série de disquettes pour que les lecteurs puissent installer, utiliser, et modifier le système d’exploitation.</p>
<p>Intrigué, Torvalds acheta un PC au début de l’année 1991, et rejoignit la communauté MINIX en plein essor, des dizaines de milliers de membres compétents largement réunis par le groupe de discussion Usenet <em>comp.os.minix</em>. Il commença alors non seulement à expérimenter MINIX mais aussi les nouvelles capacités de commutation de contexte du processeur <em>Intel 80386</em> de son ordinateur. (La commutation de contexte facilite le fonctionnement de plus d’un programme à la fois sur le processeur, l’un des prérequis d’un système à temps partagé comme celui du <em>Sequent Symmetry</em>, que j’allais découvrir l’année suivante à Purdue). Durant l’été 1991, les expériences de Torvalds avec la commutation de contexte commençaient à évoluer en un noyau de système d’exploitation à part entière, la pièce maîtresse du code d’un système d'exploitation permettant l’accès au processeur, à la mémoire, aux disques ainsi qu’aux autres composants de l’ordinateur, et qui fournit une interface simplifiée à ces fonctions informatiques, qui permettent à des applications complexes d’être écrites plus aisément (Glyn Moody, Rebel Code: Inside Linux and the Open Source Revolution, Basic Books, 2002, p. 8, 13, 32-42).</p>
<p>MINIX n’était pas le seul projet existant de système d’exploitation animant les amateurs en 1991, bien qu’il fût l’un des rares à être suffisamment complet pour être utilisé, et l’un des seuls à pouvoir fonctionner sur un modeste ordinateur. Le projet de système d’exploitation le plus connu jusque-là était GNU, présidé par Richard Stallman. Ce dernier, qui programmait depuis le milieu des années 1960 et qui a été développeur système au MIT de 1971 à 1983, était un « hacker » de la vieille école, un individu qui s’implique dans l’informatique pour l’amour même de l’informatique, parfois aussi de façon militante (comme pour Stallman), et pour la croyance que toute information devrait être librement partagée.</p>
<p>Le but du projet GNU était de produire un système d’exploitation libre (non seulement gratuit, mais aussi libre dans le sens qu’il serait librement modifiable) compatible avec UNIX (GNU était une sorte d’acronyme récursif pour « <em>GNU’s Not UNIX</em> », une sorte parce que cette dénomination employait une technique puissante souvent utilisée par les programmeurs appelée récursion, qui implique un calcul s’utilisant lui-même comme l’une de ses variables). Stallman lança le projet GNU en 1983 en réponse au marché fleurissant du logiciel propriétaire, dans lequel le code source n’était pas modifiable, et le plus souvent même inaccessible. </p>
<p>Le logiciel propriétaire était un fait relativement nouveau au début des années 1980 et, pour Stallman, une évolution très perturbante. Jusqu’à cette époque, les logiciels étaient pour la plupart distribués librement avec le matériel informatique, et les hackers partageaient souvent des copies de ce code source avec leurs propres modifications et améliorations. Stallman considérait cette tendance grandissante favorisant le logiciel propriétaire tout simplement comme le premier pas vers un <em>1984</em> numérique, où les utilisateurs d’ordinateurs, et finalement toute la société, seraient maintenus prisonniers par les intérêts cupides d’entreprises commerciales, et il était déterminé à stopper ce mouvement.</p>
<p>À la mi-1991, Stallman et un groupe informel de volontaires avaient assemblé quasiment l’ensemble du système d’exploitation GNU — un compilateur, un débogueur, un éditeur, un interpréteur de commandes (ou « shell »), et une variété d’outils et de bibliothèques qui ressemblaient à UNIX, mais en mieux — les versions du projet GNU étaient presque universellement considérées comme supérieures à celles de son éponyme. La seule pièce manquante était le noyau, et une petite équipe venait d’être formée pour écrire ce dernier élément à la <em>Free Software Foundation</em> de Stallman, une organisation à but non lucratif qu’il avait créé en 1985 pour superviser le développement de GNU et servir d’une certaine manière de gardien du logiciel libre. Les hackers à travers le monde pensaient qu’il ne s’agirait que d’une question de temps avant que GNU soit achevé et disponible, et qu’ils disposent enfin d’un système d’exploitation libéré du fardeau propriétaire.</p>
<p>À l’autre bout de la planète, le noyau de système d’exploitation de Torvalds devenait suffisamment complet pour être distribué au monde entier. Dans un message aujourd’hui célèbre publié sur <em>comp.os.minix</em> le 25 août 1991, Torvalds écrivit :</p>
<blockquote>
<p>Bonjour à tous ceux qui utilisent minix -</p>
<p>Je suis en train d’écrire un système d’exploitation (libre) pour des compatibles PC-AT 386/486 (juste un hobby, ça ne sera pas grand et professionnel comme GNU). Cela mijote depuis avril, et ça commence à être prêt. J’aimerais bien avoir des retours sur les choses que les gens aiment ou non dans minix, comme mon système y ressemble d’une certaine manière (même conception du système de fichiers (pour des raisons pratiques) parmi d’autres choses).</p>
</blockquote>
<p>La réponse fut immédiate et très enthousiaste. Alors que tout le monde s’attendait à ce que GNU soit terminé de façon imminente, il n’était toujours pas disponible, au moins dans une forme qui aurait pu être utilisée sans une base échafaudée à partir d’UNIX. Et même si MINIX était populaire, il n’était pas gratuit, bien qu’il fût peu coûteux en comparaison des autres systèmes UNIX. Mais peut-être le plus important, MINIX était conçu d’abord comme une aide à l’enseignement, et non comme un logiciel de production. Tanenbaum avait donc horreur d’inclure les nombreux patchs et modifications du système d’exploitation qui étendaient ses capacités, qu’il recevait massivement tous les jours de hordes de passionnés du monde entier, craignant que leur ajout ne rende MINIX trop compliqué et, en conséquence, plus difficile à comprendre pour ses étudiants.</p>
<p>L’appât que représentait un système d’exploitation pour PC similaire à UNIX, aussi imparfait soit-il, libre et pouvant évoluer à la vitesse souhaitée par sa communauté, était une trop grande tentation pour beaucoup d’utilisateurs MINIX, qui se réunirent rapidement en nombre autour du nouveau système de Torvalds, surnommé à l’automne 1991 « Linux ». Mais Linux n’était qu’un noyau — il nécessitait en plus l’installation d’une variété d’outils et d’applications pour qu’il puisse effectivement faire quelque chose. Heureusement, la plupart de ces outils existaient déjà grâce au projet GNU de Stallman.</p>
<p>En 1992, quelques utilisateurs intrépides débutèrent le rassemblement de collections d’images disquettes qui combinaient Linux et la chaîne d’outils GNU afin de faciliter le fonctionnement du système et l’émergence de nouveaux utilisateurs. Ces collections (plus tard nommées « distributions ») s’amélioraient progressivement, et au moment où j’acquis finalement mon PC en mars 1993, la distribution <em>Soflanding Linux System</em> (ou SLS) s’était développée en une trentaine de disquettes et incluait maintenant une quantité d’applications — et oui, également un logiciel identique à celui qui faisait fonctionner les terminaux X du bâtiment de l’ENAD.</p>
<p>Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais trouvé le temps d’essayer de me connecter depuis mon PC au serveur X basé maintenant sur Linux du <em>Sequent</em>, ce qui aurait été terriblement lent à 2400 bauds — plusieurs milliers de fois plus lent que la vitesse actuelle. Je disposais à présent d’un UNIX rien qu’à moi, un UNIX que je pouvais explorer juste là, sur mon bureau. Et cette exploration je l’ai faite, dans un véritable cours intensif UNIX. Lorsque je me suis remis de l’excitation d’être le « <em>superuser</em> », cette puissance indicible que je n’avais pu auparavant qu’admirer au travers d’une vitre, je suis devenu captivé non pas tellement par Linux lui-même mais par le processus qui l’a vu naître — des centaines d’individus hackant depuis leur petit coin du système et utilisant Internet pour échanger du code, et lentement mais sûrement améliorer le système grâce à chacune des modifications. <br>
J’ai alors entrepris de faire une contribution personnelle à cette communauté grandissante, une nouvelle distribution appelée Debian qui serait plus facile d’utilisation et plus robuste, parce qu’elle serait construite et maintenue collaborativement par ses utilisateurs, un peu comme Linux.</p>
<h2 id="mise-à-jour">Mise à jour</h2>
<p><strong>Le 21 août 2015</strong></p>
<p>Wow. La réponse à mon dernier article <em>How I came to find Linux</em> a été fulgurante.</p>
<p>Peut-être est-ce parce que j’ai relu pour la énième fois <em>Hackers</em> de Steven Levy, mais je pense que le récit de notre génération doit être raconté. C’était réellement une période différente par rapport à celle d’aujourd’hui — les capacités de calcul et de stockage étaient très peu abondantes ; la connectivité était rare, pas du tout répandue ; et l’idée d’un monde de l’information organisé et universellement accessible restait de la science-fiction.</p>
<p>Je ne suis pas sûr de la forme que prendra finalement cette histoire. Cela pourrait être un livre, une suite dans l’esprit de <em>Hackers</em> (ce qui serait certainement une manière appropriée d’y penser, puisque <em>Hackers</em> se termine avec un jeune Richard Stallman fondant le projet GNU, et le récit de notre génération débute justement à ce moment). Cela pourrait être un podcast, notre version de <em>The Glory of Their Times</em>. Cela pourrait juste être une série d’essais comme celui que j’ai écrit. Quel que soit le format choisi, cette chose que je pense comme un « Projet de l’histoire du libre » est en train de prendre forme.</p>
<p>Avant que je ne perde trop de temps dans cette idée, je pensais malgré tout vous soumettre ce projet.</p>
<p>Quelqu’un d’intéressé ?</p>
<p>-ian</p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/comment-j-en-suis-venu-a-decouvrir-linux-par-ian-murdock.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
rdhlnnM5oulBAudZeroHeureLucasPierre JarillonYves BourguignonzurvanBenoît SibaudAnonymepalm123Nÿcoesdeemdovikhttps://linuxfr.org/nodes/107799/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/362472015-12-07T15:08:14+01:002015-12-08T22:51:52+01:00"Tout le monde peut être une cible"Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>J'ai découvert ce matin sur le <a href="https://www.reddit.com/r/linux">subreddit linux</a> cette <a href="https://www.reddit.com/r/linux/comments/3vobj9/debian_developer_detained_for_being_an_activist/">discussion</a> relatant le contrôle d'identité d'un programmeur du projet Debian—<a href="https://people.debian.org/%7Elunar/blog/">Lunar</a>.</p>
<p>Je vous propose une traduction du <a href="https://people.debian.org/%7Elunar/blog/posts/everyone_can_be_a_target/">compte rendu se trouvant sur son blog</a>.</p>
<hr><p>"Mon vol depuis Athènes, où j'ai eu le plaisir d'assister au premier <a href="https://reproducible-builds.org/events/athens2015/">"reproducible world summit"</a>, s'est posé à l'heure à Paris (CDG). Pendant que les passagers récupéraient leurs sacs et mettaient leur manteau, un membre du personnel de cabine annonça qu'un contrôle de police aurait lieu à l'extérieur de l'avion, et que nous devions préparer nos pièces d'identité. Mon siège se trouvait à l'arrière de l'avion, ce qui me laissa le temps d'attendre dans le froid de la <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Jet_bridge">passerelle</a>, alors que tous les passagers étaient contrôlés les uns après les autres.</p>
<p>Trois policiers étaient installés juste à l'entrée du terminal. L'un d'entre eux prenait les cartes d'identité et passeports, et contrôlait le visage des passagers. Il passait ensuite le document à un autre policier, face à une valise qui semblait contenir un scanneur et un ordinateur. Le troisième se contentait de se tenir contre le mur et d'observer la scène. Lorsque ce fut mon tour, après avoir scanné ma pièce d'identité, la policière eut ce geste aimable de tendre vers moi sa main qui tenait mon passeport—comme elle venait de le faire des centaines de fois --, juste avant de le récupérer lorsque le résultat apparut à l'écran.</p>
<p>J'ai eu la confirmation que j'étais bien enregistré comme un dangereux activiste politique en 2012, lorsque <a href="http://www.davduf.net/">David Dufresne</a> publia <a href="http://www.davduf.net/-tarnac-magasin-general-">Magasin Général</a>. Un <a href="http://www.scribd.com/doc/86586359/Rapport-RG-2008-Tarnac-Magasin-General">rapport des services du renseignement intérieur de 2008</a> avait été révélé pour promouvoir ce livre. Mon nom n'avait pas été correctement écrit dans la toute première version, qui fut publiée en ligne, et il a été associé à un espace politique autogéré à Dijon. Quelques programmeurs du projet Debian avaient eu le plaisir de visiter cet espace en <a href="http://www.marmottux.org/index.php/post/2005/07/14/205-photos-des-rmll-2005-nocturnes-aux-tanneries">2005</a>, <a href="https://people.debian.org/%7Elunar/blog/posts/everyone_can_be_a_target/bsp-flyer.jpg">2006</a>, <a href="https://wiki.debian.org/TanneriesBSP">2007</a>. Le rapport était rempli d'erreurs, comme souvent le sont les <a href="http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/01/21/en-2008-la-cnil-a-constate-83-derreurs-dans-les-fichiers-policiers/">rapports de police</a>, ce qui ne me donne pas envie de le commenter.</p>
<p>La bonne nouvelle est que depuis j'ai arrêté d'être paranoïaque. Je savais, et j'ai pu en conséquence prendre les précautions appropriées. Comme à chaque fois que je dois m'approcher d'un aéroport, tous mes appareils électroniques (chiffrés) étaient éteints. Je m'étais rasé quelques heures auparavant. Je connaissais un avocat prêt à me représenter. J'étais pleinement conscient que <a href="https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/669126254982012929">le mieux est d'en dire le moins possible</a>.</p>
<p>Même si cela faisait un moment depuis que j'avais eu une si flagrante confirmation que j'étais encore fiché comme anarchiste, cela ne fut cependant pas une surprise. Une fois que vous y êtes, <a href="http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/12/04/etat-durgence-a-toulouse-un-catholique-assigne-pour-salafisme/">il n'y a pas moyen d'en sortir</a>.</p>
<p>Il m'a ensuite été demandé de m'écarter pendant qu'ils contrôlaient le reste des passagers. J'ai posé mon sac à dos et me suis adossé au mur. Lorsqu'ils eurent terminé, un des policiers me demanda de le suivre. Nous avons traversé quelques couloirs jusqu'au bureau de la police aux frontières. Pendant que nous marchions, ils me posèrent une série de questions. Je ne mentionne pas les pauses entre celles-ci, mais voilà ce dont je me souviens :</p>
<p>-- Avez-vous une correspondance ?<br>
-- Non.<br>
-- Allez-vous à Paris ?<br>
-- Chez mes parents en banlieue.<br>
-- Combien de temps êtes-vous resté en Grèce ?<br>
-- 5 jours.<br>
-- <em>Tournant les pages de mon passeport</em> Et vous êtes revenu des Etats-Unis en février 2015 ?<br>
-- Non, il s'agit du délai maximum de séjour. J'étais là-bas en août 2014.<br>
-- Pourquoi vous êtes-vous rendu en Grèce ? Pour les vacances ?<br>
-- Pour le travail. J'étais à une réunion.<br>
-- Que faites-vous ?<br>
-- Du logiciel libre.<br>
-- Qu'est-ce que c'est ?<br>
-- Je suis programmeur.<br>
-- Oh, les ordinateurs.<br>
-- Oui.<br>
-- Est-ce la raison aussi de votre séjour aux Etats-Unis ?<br>
-- Oui, c'était pour une autre conférence.<br>
-- Et alors vous voyagez à cause de cela. C'est sympa.<br>
-- …<br>
-- Etes-vous un indépendant ?<br>
-- Je travaille avec une coopérative, mais oui.</p>
<p>Le policier a aussi dit qu'ils devaient effectuer quelques simples vérifications, et qu'ils me laisseraient ensuite partir, comme j'étais de retour. Je n'ai pas fait confiance à ces propos, mais je n'ai rien dit.</p>
<p>Lorsqu'ensuite nous avons passé par une porte, que le policier dut déverrouiller avec son badge, il m'a été demandé de m'asseoir sur une chaise dans le couloir, entre deux bureaux (d'après ce que je voyais). Je pouvais entendre un policier expliquer la situation à un autre : "-- Il a une fiche.—Ah, une fiche." Ils semblaient assez perplexes que je ne fusse pas contrôlé lors de mon départ Lundi.</p>
<p>Après quelques minutes, un autre agent vint me demander ma carte d'embarquement. Quelques minutes encore plus tard, il revint me demander si mon adresse sur mon passeport était encore valide. Je répondis "non". Ils me donnèrent un bout de papier afin de leur fournir mon adresse actuelle, mon numéro de téléphone et mon adresse électronique. Comme ces informations sont facilement trouvables, j'ai pensé qu'il était plus simple d'obtempérer. Je leur donnai mon adresse @irq7.fr que j'utilise auprès des administrations publiques. Quand le policier la découvrit, il demanda :</p>
<p>-- Qu'est-ce que c'est ?<br>
-- Je ne comprends pas.<br>
-- Est-ce votre entreprise ?<br>
-- C'est une organisation à but non lucratif.</p>
<p>Il me rendit mon passeport et m'indiqua la sortie.</p>
<p>(Je vais vous épargner les détails de la discussion, que j'ai entendue alors que j'attendais entre deux policiers, à propos du goût de l'un pour le modélisme d'armes militaires utilisées durant <em>les guerres contre le communisme</em> du fait de <em>ses origines</em> ; il était agacé par cette <em>putain d'Europe</em> qui interdisait certaines peintures (toxiques) auxquelles il était habitué.)</p>
<p>D'après ce que j'ai pu comprendre des événements, ils ont passé un appel, et il ne leur a été demandé par les renseignements que de mettre à jour les données personnelles me concernant.</p>
<p>Je ne le sais pas, mais je me demande si tous les autres passagers ont aussi été contrôlés du fait de ma présence sur ce vol.</p>
<p>Dans l'ensemble, cela n'a pas pris tant de temps : une heure après avoir quitté l'avion, j'étais sur le quai du RER. Les policiers sont restés polis tout le temps. Je suis un privilégié : citoyen français, blanc, capable de parler français avec un ton professoral. Je suis sûr que ça ne se serait pas si bien passé si je portais une longue barbe ou une djellaba.</p>
<p>J'ai pris le temps de documenter cela parce que je sais que trop de gens pensent que ce que fait le gouvernement français ne les concerne pas. Au contraire, cela les concerne. Cela fait quelques années maintenant que la lutte antiterroriste est un moyen pour les gouvernements de surveiller les populations. Mais nous atteignons maintenant un tout autre niveau. Nous parlons de <a href="http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0T80Q820151119">policiers conservant leurs armes en dehors de leur service</a>, <a href="http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/securite-l-inquietante-derive-vers-la-surveillance-de-masse-533211.html">de perquisitions à n'importe quelle heure sans le contrôle d'un juge</a>, et du gouvernement qui veut <a href="http://www.liberation.fr/direct/element/le-gouvernement-veut-changer-la-constitution-pour-etendre-la-duree-de-letat-durgence_25314/">changer la constitution pour rendre l'"état d'urgence" permanent</a>. Nous avons pu constater <a href="https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement">tant d'abus</a> ces deux dernières semaines. Cela ne va pas s'arranger. Pendant ce temps, au lieu de se demander pourquoi ces jeunes gens sont prêts à assassiner, prêts à se suicider, les officiels préfèrent larguer des bombes. Ce qui va certainement empêcher des individus prêts à mourir de faire usage de tactiques suicidaires, n'est-ce pas ?</p>
<p>Nous sommes à l'aube d'une crise environnementale qui mettra fin à l'humanité. Chaque être humain sur cette planète est concerné. <a href="http://anticop21.org/video-cop21-violences-policieres-4413">Certains sont roués de coups</a> lorsqu'ils manifestent pour presser les gouvernements de faire quelque chose quant à cette situation. Nous devons nous unir et résister. Et oui, <a href="https://nantes.indymedia.org/articles/32590">nous allons souffrir</a>, mais la liberté n'est pas gratuite."</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/tout-le-monde-peut-etre-une-cible.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
<strong>Commentaires :</strong>
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</p>
rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/107578/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:News/368952015-11-23T19:25:47+01:002015-11-23T19:25:47+01:00Bassel Khartabil, développeur du libre, secrètement condamné à mort par le gouvernement syrienLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<div><p>Bassel Khartabil est un prisonnier politique syrien, activiste et développeur de logiciel libre. Arrêté en 2012, torturé, il aurait été secrètement condamné à mort et aurait été transféré au mois d'octobre 2015 vers un lieu inconnu, ce qui laisse craindre pour sa vie.</p>
<p>Une campagne pour sa libération est en cours (depuis 2012) via notamment le site FreeBassel.org.</p></div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="http://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/bassel-khartabil-developpeur-du-libre-secretement-condamne-a-mort-par-le-gouvernement-syrien" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/95656">Journal à l'origine de la dépêche</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="http://freebassel.org/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95657">FreeBassel.org</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="http://freebassel.org/campaign/letter/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95658">Lettre de soutien sur FreeBassel.org</a></li><li>lien nᵒ 4 : <a title="https://boingboing.net/2015/11/20/assad-government-secretly-sent.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95659">Article sur BoingBoing "Syria secretly sentenced free software developer Bassel Khartabil to death"</a></li><li>lien nᵒ 5 : <a title="http://joi.ito.com/weblog/2015/11/13/urgent-reports-.html" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95660">Article sur le blog de Joi Ito "Urgent: Reports that Bassel Khartabil has been sentenced to death"</a></li><li>lien nᵒ 6 : <a title="https://www.eff.org/offline/bassel-khartabil" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95661">EFF : Offline: Bassel (Safadi) Khartabil</a></li><li>lien nᵒ 7 : <a title="https://www.reddit.com/r/linux/comments/3tow13/urgent_syrian_death_sentence_for_free_software/" hreflang="en" href="https://linuxfr.org/redirect/95662">Fil de discussion sur reddit avec de nombreux liens, notamment des moyens d'action</a></li><li>lien nᵒ 8 : <a title="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/95663">HRW : "Syrie : Craintes pour la vie de l’activiste Bassel Khartabil"</a></li><li>lien nᵒ 9 : <a title="https://www.slate.fr/story/107927/bassel-khartabil-prisonnier-syrien-internet" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/95690">Slate (CC By 4.0) : Bassel Khartabil, prisonnier syrien qui vit et risque de mourir pour Internet </a></li></ul><div><p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6661726d352e737461746963666c69636b722e636f6d2f343031382f343637303738313438325f643037323330316566302e6a7067/4670781482_d072301ef0.jpg" alt="Bassel Khartabil" title="Source : https://farm5.staticflickr.com/4018/4670781482_d072301ef0.jpg"><em>(<a href="https://www.flickr.com/photos/joi/4670781482">Source</a>)</em></p>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil">Bassel Khartabil</a> (<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil">en</a>), aussi connu sous le nom de Bassel Safadi, est développeur de logiciels libres. Il est le directeur de la technologie (CTO) et le co-fondateur de la société de recherche collaborative Aiki Lab, et le CTO de Al-Aous, une organisation effectuant des recherches et des publications dédiées aux arts et sciences archéologiques en Syrie. Il a notamment contribué à Wikipédia, Mozilla Firefox ou encore OpenClipart. Il a aussi été chef d'équipe pour la branche syrienne de <a href="https://wiki.creativecommons.org/wiki/Syria">Creative Commons</a>. <a href="https://vimeo.com/66518396">Un de ses travaux</a> les plus récents porte sur la reconstitution 3D de la cité de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmyre">Palmyre</a>. Le <a href="http://joi.ito.com/weblog/2015/11/13/urgent-reports-.html">Directeur du MIT Media Lab</a> lui offre d'ailleurs la possibilité de venir continuer ce travail pour la protection du patrimoine mondial au sein de l'Université américaine du MIT. Ce projet pourrait permettre de sauvegarder la <a href="http://www.wired.com/2015/10/jailed-activist-bassel-khartabil-3d-models-could-save-syrian-history-from-isis/">mémoire de ce lieu</a>.</p>
<p>Lors de la révolution syrienne en 2011, Bassel Khartabil a utilisé ses connaissances technologiques pour faire la promotion de la liberté d'expression et d'un Internet syrien ouvert. Ce combat lui a valu le <a href="https://www.indexoncensorship.org/2013/03/winners-index-awards-2013/">Digital freedom award</a> de l'Organisation Index on Censorship.</p>
<p>Il a été arrêté le 15 mars 2012 lors du premier anniversaire de la révolution en Syrie. <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil">Détenu au secret pendant 8 mois et torturé par les services de renseignement syriens</a>, il a été condamné pour atteinte à la sécurité de l'Etat, lors d'un simulacre de procès où il n'a pu être défendu par un avocat. Il se trouvait depuis dans la prison d'Adra à Damas. Le groupe de travail sur la détention arbitraire, mandaté par l'ONU, a appelé à sa libération immédiate.</p>
<p>Depuis le mois d'octobre 2015, il a été transféré de la prison d'Adra vers un lieu inconnu, ce qui laisse craindre pour sa vie.</p>
<p>Sa femme, Noura Ghazi, a annoncé sur Facebook le 12 novembre 2015 que Bassel Khartabil semble avoir été secrètement condamné à mort :</p>
<blockquote>
<p>"Je viens de recevoir des nouvelles inquiétantes et choquantes selon lesquelles Bassel a secrètement été condamné à mort. Je pense que cela signifie que le transfert vers la prison militaire était très dangereux. Je n'ai réellement pas d'autres informations. Que Dieu lui vienne en aide, nous espérons que ce n'est pas trop tard. Nous sommes morts d'inquiétude pour sa vie." (<a href="https://www.facebook.com/FreeBasselSafadi/posts/909686595778074">Source</a>)</p>
</blockquote>
<p>Il est impossible de confirmer officiellement ces inquiétantes informations, malgré de fortes suspicions de nombreuses <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil">ONG</a>.</p>
<p>En ces temps douloureux, il est important de se remémorer le combat de ces défenseurs de la liberté qui mettent leur vie en péril pour protéger des valeurs que nous partageons. Bassel Khartabil en est un valeureux représentant, parmi bien d'autres anonymes dont les souffrances de la lutte pour la liberté sont trop souvent étouffées dans le silence. Ne les oublions pas !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f6672656562617373656c2e6f72672f6173736574732f646f63756d656e74732f6d697373696e675f62617373656c2f4d495353494e4742415353454c2e706e67/MISSINGBASSEL.png" alt="Free Bassel" title="Source : http://freebassel.org/assets/documents/missing_bassel/MISSINGBASSEL.png"></p></div><div><a href="https://linuxfr.org/news/bassel-khartabil-developpeur-du-libre-secretement-condamne-a-mort-par-le-gouvernement-syrien.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
rdhlnnBenoît Sibaudhttps://linuxfr.org/nodes/107433/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/362212015-11-23T14:12:05+01:002015-11-23T14:12:05+01:00Bassel Khartabil, développeur du libre, secrètement condamné à mort par le gouvernement syrienLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p><img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f6661726d352e737461746963666c69636b722e636f6d2f343031382f343637303738313438325f643037323330316566302e6a7067/4670781482_d072301ef0.jpg" alt="Bassel Khartabil" title="Source : https://farm5.staticflickr.com/4018/4670781482_d072301ef0.jpg"><em>(<a href="https://www.flickr.com/photos/joi/4670781482">Source</a>)</em></p>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil">Bassel Khartabil</a> (<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil">en</a>), aussi connu sous le nom de Bassel Safadi, est développeur de logiciels libres. Il est le directeur de la technologie (CTO) et le co-fondateur de la société de recherche collaborative Aiki Lab, et le CTO de Al-Aous, une organisation effectuant des recherches et des publications dédiées aux arts et sciences archéologiques en Syrie. Il a notamment contribué à Wikipédia, Mozilla Firefox ou encore OpenClipart. Il a aussi été chef d'équipe pour la branche syrienne de <a href="https://wiki.creativecommons.org/wiki/Syria">Creative Commons</a>. <a href="https://vimeo.com/66518396">Un de ses travaux</a> les plus récents porte sur la reconstitution 3D de la cité de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmyre">Palmyre</a>. Le <a href="http://joi.ito.com/weblog/2015/11/13/urgent-reports-.html">Directeur du MIT Media Lab</a> lui offre d'ailleurs la possibilité de venir continuer ce travail pour la protection du patrimoine mondial au sein de l'Université américaine du MIT. Ce projet pourrait permettre de sauvegarder la <a href="http://www.wired.com/2015/10/jailed-activist-bassel-khartabil-3d-models-could-save-syrian-history-from-isis/">mémoire de ce lieu</a>.</p>
<p>Lors de la révolution syrienne en 2011, Bassel Khartabil a utilisé ses connaissances technologiques pour faire la promotion de la liberté d'expression et d'un Internet syrien ouvert. Ce combat lui a valu le <a href="https://www.indexoncensorship.org/2013/03/winners-index-awards-2013/">Digital freedom award</a> de l'Organisation Index on Censorship.</p>
<p>Il a été arrêté le 15 mars 2012 lors du premier anniversaire de la révolution en Syrie. <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil">Détenu au secret pendant 8 mois et torturé par les services de renseignement syriens</a>, il a été condamné pour atteinte à la sécurité de l'Etat, lors d'un simulacre de procès où il n'a pu être défendu par un avocat. Il se trouvait depuis dans la prison d'Adra à Damas. Le groupe de travail sur la détention arbitraire, mandaté par l'ONU, a appelé à sa libération immédiate.</p>
<p>Depuis le mois d'octobre 2015, il a été transféré de la prison d'Adra vers un lieu inconnu, ce qui laisse craindre pour sa vie.</p>
<p>Sa femme, Noura Ghazi, a annoncé sur Facebook le 12 novembre 2015 que Bassel Khartabil semble avoir été secrètement condamné à mort :</p>
<blockquote>
<p>"Je viens de recevoir des nouvelles inquiétantes et choquantes selon lesquelles Bassel a secrètement été condamné à mort. Je pense que cela signifie que le transfert vers la prison militaire était très dangereux. Je n'ai réellement pas d'autres informations. Que Dieu lui vienne en aide, nous espérons que ce n'est pas trop tard. Nous sommes morts d'inquiétude pour sa vie." (<a href="https://www.facebook.com/FreeBasselSafadi/posts/909686595778074">Source</a>)</p>
</blockquote>
<p>Il est impossible de confirmer officiellement ces inquiétantes informations, malgré de fortes suspicions de nombreuses <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil">ONG</a>.</p>
<p>En ces temps douloureux, il est important de se remémorer le combat de ces défenseurs de la liberté qui mettent leur vie en péril pour protéger des valeurs que nous partageons. Bassel Khartabil en est un valeureux représentant, parmi bien d'autres anonymes dont les souffrances de la lutte pour la liberté sont trop souvent étouffées dans le silence. Ne les oublions pas !</p>
<p><img src="//img.linuxfr.org/img/687474703a2f2f6672656562617373656c2e6f72672f6173736574732f646f63756d656e74732f6d697373696e675f62617373656c2f4d495353494e4742415353454c2e706e67/MISSINGBASSEL.png" alt="Free Bassel" title="Source : http://freebassel.org/assets/documents/missing_bassel/MISSINGBASSEL.png"></p>
<h2 id="les-sources">Les sources</h2>
<p><a href="http://freebassel.org/">http://freebassel.org/</a> où se trouve notamment cette lettre de soutien que vous pouvez signer <a href="http://freebassel.org/campaign/letter/">http://freebassel.org/campaign/letter/</a></p>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil">https://en.wikipedia.org/wiki/Bassel_Khartabil</a></p>
<p><a href="https://boingboing.net/2015/11/20/assad-government-secretly-sent.html">https://boingboing.net/2015/11/20/assad-government-secretly-sent.html</a></p>
<p><a href="http://joi.ito.com/weblog/2015/11/13/urgent-reports-.html">http://joi.ito.com/weblog/2015/11/13/urgent-reports-.html</a></p>
<p><a href="https://www.eff.org/offline/bassel-khartabil">https://www.eff.org/offline/bassel-khartabil</a></p>
<p>Un fil de discussion sur reddit avec de nombreux liens, notamment des moyens d'action <a href="https://www.reddit.com/r/linux/comments/3tow13/urgent_syrian_death_sentence_for_free_software/">https://www.reddit.com/r/linux/comments/3tow13/urgent_syrian_death_sentence_for_free_software/</a></p>
<p><a href="https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil">https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/20/syrie-craintes-pour-la-vie-de-lactiviste-bassel-khartabil</a></p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/bassel-khartabil-developpeur-du-libre-secretement-condamne-a-mort-par-le-gouvernement-syrien.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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</p>
rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/107430/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/359402015-06-12T16:52:12+02:002015-06-12T16:52:12+02:00Critique de la propriété intellectuelle et présage des hackerspaces dans un texte datant de 1892Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr<p>Salut,</p>
<p>Au cours de la lecture de de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conqu%C3%AAte_du_pain">La conquête du pain</a> de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Kropotkine">Pierre Kropotkine</a>, je suis tombé sur un passage qui critique la propriété intellectuelle (plus précisément une vision économique de l'invention à travers les patentes), et qui semble aussi décrire avant l'heure hackerspaces, fablabs, etc. où les activités collaboratives véhiculent engouement du savoir et créativité. J'ai fait le rapprochement avec l'univers du libre. C'est assez saisissant, je trouve. Je vous laisse apprécier.</p>
<blockquote>
<p>On peut dire pour les inventeurs en général ce que l’on a dit pour les savants. Qui ne sait au prix de quelles souffrances presque toutes les grandes inventions ont pu se faire jour ! Nuits blanches, privation de pain pour la famille, manque d’outils et de matières premières pour les expériences, c’est l’histoire de presque tous ceux qui ont doté l’industrie de ce qui fait l’orgueil, le seul juste, de notre civilisation. Mais, que faut-il pour sortir de ces conditions que tout le monde s’accorde à trouver mauvaises ? On a essayé la patente et on en connaît les résultats. L’inventeur affamé la vend pour quelques francs, et celui qui n’a fait que prêter le capital empoche les bénéfices, souvent énormes, de l’invention. En outre, le brevet isole l’inventeur. Il l’oblige à tenir secrètes ses recherches, qui souvent n’aboutissent qu’à un tardif avortement ; tandis que la plus simple suggestion, venant d’un autre cerveau moins absorbé par l’idée fondamentale, suffit quelquefois pour féconder l’invention, et la rendre pratique. Comme toute autorité, la patente ne fait qu’enrayer les progrès de l’industrie.</p>
<p>Injustice criante en théorie, — la pensée ne pouvant pas être brevetée, — le brevet, comme résultat pratique, est un des grands obstacles au développement rapide de l’invention.</p>
<p>Ce qu’il faut pour favoriser le génie de la découverte, c’est d’abord le réveil de la pensée ; c’est l’audace de conception que toute notre éducation contribue à alanguir ; c’est le savoir répandu à pleines mains, qui centuple le nombre des chercheurs ; c’est enfin la conscience que l’humanité va faire un pas en avant, car c’est le plus souvent l’enthousiasme, ou quelquefois l’illusion du bien, qui a inspiré tous les grands bienfaiteurs.</p>
<p>La révolution sociale seule peut donner ce choc à la pensée, cette audace, ce savoir, cette conviction de travailler pour tous.</p>
<p>C’est alors qu’on verra de vastes usines pourvues de force motrice et d’instruments de toute sorte, d’immenses laboratoires industriels ouverts à tous les chercheurs. C’est là qu’ils viendront travailler à leur rêve après s’être acquittés de leurs devoirs envers la société ; là qu’ils passeront leurs cinq à six heures de loisir ; là qu’ils feront leurs expériences ; là qu’ils trouveront d’autres camarades, experts en d’autres branches de l’industrie et venant étudier aussi quelque problème difficile : ils pourront s’entraider s’éclairer mutuellement, faire jaillir enfin du choc des idées et de leur expérience la solution désirée. Et encore une fois, ce n’est pas un rêve ! Solanoï Gorodok de Pétersbourg en a déjà donné une réalisation, partielle du moins sous le rapport technique. C’est une usine admirablement outillée et ouverte à tout le monde : on y peut disposer gratuitement des instruments et de la force motrice ; le bois seul et les métaux sont comptés au prix de revient. Mais les ouvriers n’y viennent que le soir, épuisés par dix heures de travail à l’atelier. Et ils cachent soigneusement leurs inventions à tous les regards, gênés par la patente et par le Capitalisme, malédiction de la société actuelle, pierre d’achoppement dans la voie du progrès intellectuel et moral.</p>
</blockquote>
<p>Source : Pierre Kropotkine, <em>La conquête du pain</em>, Paris, Tresse & Stock, 1892, p. 144-146. (une version électronique sur <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/La_Conqu%C3%AAte_du_pain">wikisource</a>).</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/critique-de-la-propriete-intellectuelle-et-presage-des-hackerspaces-dans-un-texte-datant-de-1892.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/106057/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/333172012-11-03T20:19:28+01:002012-11-04T15:05:16+01:00We are legion — un documentaire sur des hacktivistesLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Salut à tous,</p>
<p>Le documentaire <a href="http://wearelegionthedocumentary.com/"><em>We are Legion — The story of the hacktivists</em></a> est enfin disponible !<br />
Ce film réalisé par Brian Knappenberger retrace l’histoire d’Anonymous, des débuts de <em>4chan</em> et de la lutte contre la scientologie, aux opérations contre Paypal et au printemps arabe. En somme, si vous connaissez la trajectoire d’Anonymous, ce film ne vous apprendra pas grand chose sur l’histoire du mouvement, mais apportera une dimension humaine intéressante. Il y a en effet dans ce film des interviews d’acteurs du mouvement, de « hacktivistes », ou de spécialistes comme Gabriella Coleman, dont je vous conseille <a href="http://gabriellacoleman.org/?page_id=6">les écrits</a>.<br />
Au‐delà de cette dimension humaine, on perçoit tout le poids politique de cette lutte en entendant les récits des arrestations, ou encore en percevant la différence entre droit et justice (une évidence ?). La loi n’aborde pas de la même manière les attaques <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/DDoS" title="Définition Wikipédia">DDoS</a> si l’on se trouve en Allemagne ou aux États‐Unis. Il y a même parfois un regard critique, notamment lorsqu’il s’agit des attaques contre la presse.<br />
Dans tous les cas, ce documentaire est plaisant et bien réalisé ; il montre bien ce combat grandissant pour la liberté, et vous permettra certainement de confirmer ce que vous pensiez déjà du « hacktivisme ».</p>
<p>Je formule néanmoins quelques critiques sur la forme…<br />
Notamment sur le sous‐titre <em>The story of the hacktivists</em>, qui devrait être <em>The story of some hacktivists</em>. Le film est centré sur Anonymous, et évoque peu le combat d’autres groupes. Le cas Wikileaks est abordé, et il y a une interview d’un membre de Telecomix, groupe qui a été un acteur majeur lors du printemps arabe.<br />
Après, au niveau de la distribution, et, là, ça me chiffonne un peu plus, le film est disponible au prix de 9,99 $ US sans DRM (encore heureux), mais en <em>copyright</em> (d’après ce que j’ai pu constater). Vous le trouverez sans problème et à maintes reprises sur ce cher YouTube en tapant le titre (<a href="http://www.youtube.com/watch?v=YcAh0pt_fu8"><em>ici</em></a>, par exemple). Mais pas de <em>copyleft</em> ou de libre diffusion sous une quelconque licence <em>Creative commons</em>, comme on aurait pu l’espérer. Cela prouve bien que les idées véhiculées par la pensée du Libre n’ont pas totalement pénétré ce milieu. Et que l’expression casse‐pieds (je dois la lire trop souvent) <em>« free as in free speech, not as in free beer »</em> a encore du chemin à faire.<br />
On remarquera, par exemple, si vous faites attention, l’utilisation par certains intervenants de Windows. Je sais que l’on peut être <em>hacktiviste</em> (et même <em>hacker</em> dans le sens noble) et utiliser Windows. Je constate juste l’abus, encore une fois, de l’utilisation du terme <em>hacker</em>. L’usage montré dans ce documentaire de logiciels comme LOIC ne caractérise pas à mon sens ce mot <em>hack</em> qui se trouve dans <em>hacktiviste</em>.<br />
Il aurait été plus intéressant d’avoir une vulgarisation approfondie sur les méthodes utilisées pour combattre la censure généralisée en Égypte ou en Syrie.</p>
<p>Enfin, voilà voilà… Bon documentaire !</p>
<p>Et si vous en voulez d’autres dans le même genre, je vous conseille les émissions <em>Tracks</em>, avec comme invité <a href="http://www.youtube.com/watch?v=swZaPcDSa3M">Hakim Bey, sur les pirates</a>, ou <a href="http://vimeo.com/50603492">Kullenberg de <em>Telecomix</em>, sur la <em>World Web War</em></a>.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/we-are-legion-un-documentaire-sur-des-hacktivistes.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/96258/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/332562012-10-16T17:10:25+02:002012-10-16T17:10:25+02:00Appel à idées pour une université populaire de la toileLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Bonjour à tous !</p>
<p>Je suis tombé dernièrement sur une discussion "faut-il réformer les hackers ?" dans l'émission "place de la toile" diffusée par <a href="http://reflets.info/hackers-hacktivistes-de-simples-agents-du-chaos/">reflets.info</a>, suite à l'interview de Frédéric Bardeau sur <a href="http://reflets.info/frederic-bardeau-lhacktivisme-doit-changer-de-posture/">ce même site</a>.</p>
<p>Au-delà des positions quant à la "culture politique" des hackers, un passage a suscité particulièrement ma curiosité (à partir de 20'25'' de cette <a href="http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-faut-il-reformer-les-hackers-2012-09-08">émission</a>). L'idée de Yovan Menkevick de monter une université populaire du hacking sur le modèle de l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Université_populaire_de_Caen">Université Populaire de Caen</a>, créée en 2002 par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Onfray">Michel Onfray</a>.</p>
<p>Pourquoi envisager la création d'une telle université ?</p>
<p>Cette idée, qui me semble bonne et qui ne mériterait qu'un petit coup de pouce, m'a paru intéressante pour des raisons de prime abord assez égocentriques. Je voulais diffuser mes recherches de thèse et peut-être développer certaines thématiques liées à mon domaine (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_pratique">la philosophie pratique</a>) sur Internet, et cela sous une licence libre.<br />
J'ai pensé à l'Université comme cadre d'une telle diffusion, mais j'ai dû constater le poids de l'administration et surtout la sclérose qui paralyse l'Institution. Le savoir universitaire (en tout cas en sciences humaines, et il s'agit bien d'un point de vue subjectif) est en effet le plus souvent cloisonné et austère, et ne s'offre guère à qui souhaite le découvrir.<br />
J'ai envisagé ensuite de me servir d'un site personnel, mais le problème était alors la diffusion, le partage, l'échange des données. Il s'agit davantage d'une plateforme individuelle.<br />
Par la suite, j'ai découvert avec un certain enthousiasme la <a href="http://fr.wikiversity.org/wiki/Accueil">Wikiversité</a>. Ce projet de la fondation Wikimedia est assez intéressant du fait des avantages d'un wiki à la sauce wikipédia. Néanmoins, le problème d'un tel projet viendrait peut-être de ces mêmes avantages. Un moteur de wiki convient parfaitement pour l'écriture d'une encyclopédie ; il permet les corrections par un grand nombre, et l'établissement d'un savoir le plus objectif possible. Le savoir n'est pourtant pas toujours objectif, surtout au niveau des recherches. Et le fait de laisser la possibilité à tout un chacun de modifier le contenu nuit à la subjectivité nécessaire d'un savoir qui se développe. Je reste enthousiaste face à ce projet, et je diffuserai certainement des textes sur ce support, mais je me demande jusqu'à quel point il ne faudrait pas introduire davantage de transparence (une visibilité accrue des modifications, une inscription ouverte mais obligatoire à certains groupes de recherche, etc.).</p>
<p>Après cette réflexion un peu verbeuse, je me suis mis à envisager une autre plate-forme collaborative de diffusion du savoir sur le modèle des<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Université_populaire"> universités populaires</a>, qui serait sous licence libre (CC BY-SA par exemple) et permettrait de développer des idées de recherche ou de cours peu mises en avant (par exemple une analyse en philosophie politique du hacktivisme).</p>
<p>Et c'est là que je tombe sur cette idée d'université populaire du hack. Quand on pense au sens étymologique du mot "hack", il devient très proche de la curiosité scientifique, de l'activité de tout penseur qui se plonge dans un savoir donné pour le sonder, comprendre, découper, analyser, modifier, et parfois le digérer et le transformer en une nouvelle création. Et cela toute matière confondue !</p>
<p>On pourrait envisager par exemple des cours suivant une thématique précise, des cycles de conférences, la diffusion de travaux isolés, sous la forme de podcasts, écrits, vidéos, et tout cela avec l'interaction que permet Internet.</p>
<p>Voilà une idée qui germe ! C'est un peu fumeux, et c'est pour cela que c'est un appel à idées ! Qu'en pensez-vous ?</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/appel-a-idees-pour-une-universite-populaire-de-la-toile.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/96022/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/331912012-09-29T19:17:40+02:002012-09-29T19:17:40+02:00Slackware 14 !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Salut à tous,</p>
<p>Et la plus vieille distribution linux (du haut de ses 19 ans) continue à montrer toute sa vitalité avec une nouvelle version ! Après 5 <em>release candidates</em>, voici enfin Slackware 14 !</p>
<p>Le serveur du <a href="http://www.slackware.com/">site slackware</a> semble un peu débordé, mais l'information est confirmée par Patrick Volkerding lui-même sur son <a href="https://twitter.com/volkerdi">compte twitter</a>. Cette information est confirmée également sur <a href="http://www.linuxquestions.org/questions/slackware-14/slackware-14-0-stable-4175429491/">linuxquestions</a>, forum le plus actif de la communauté slackware, ainsi que sur <a href="http://distrowatch.com/?newsid=07475">distrowatch</a>, qui publie le message d'annonce avec quelques précisions sur cette nouvelle version :<br />
"<em>The long wait is finally over and a new stable release of Slackware has arrived! Since our last stable release, a lot has changed in the Linux and FOSS world. The kernel has moved on to major version 3 (we're using the long-term supported 3.2.29 kernel for this release), X.Org has released X11R7.7, and Firefox has had a whopping 11 major releases to arrive at version 15.0.1! We've brought together the best of these and other modern components and worked our magic on them. You'll find new compilers (including the LLVM/Clang compiler that's becoming a popular alternative to GCC), development tools, libraries, and applications throughout, all prepared with our careful and rigourous testing. If you've used Slackware before, you'll find the system feels like home</em>"</p>
<p>Alors Slackers et tous les fans de la philosophie Unix, à vos claviers ! L'heure de l'<em>upgrade</em> a sonné !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/slackware-14.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/95799/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/331332012-09-18T13:43:06+02:002012-09-18T13:43:06+02:00Hacktivisme et et le réseau MyscienceworkLicence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Bonjour,</p>
<p>Un petit article pour vous faire part de la publication d'un de mes textes (en copyleft) sur le hacktivisme et certains rapports avec la philosophie politique : <a href="http://blog.mysciencework.com/2012/09/18/hacktivisme-les-voies-du-pouvoir-ne-sont-plus-impenetrables.html">http://blog.mysciencework.com/2012/09/18/hacktivisme-les-voies-du-pouvoir-ne-sont-plus-impenetrables.html</a></p>
<p>Cela reste assez général, mais je pense que cela peut intéresser le public de linuxfr et donner certaines idées sur les liens entre l'informatique et les sciences humaines.</p>
<p>Cela me permet aussi d'évoquer ici le projet <a href="http://www.mysciencework.com">mysciencework.com</a>, qui est un réseau social lié à la recherche faisant la promotion de l'open access, ce qui est une première à ma connaissance. Le projet est encore en version beta mais il a de l'avenir à mon sens par rapport aux autres projets équivalents.</p>
<p>Bonne lecture !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/hacktivisme-et-et-le-reseau-mysciencework.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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rdhlnnhttps://linuxfr.org/nodes/95652/comments.atomtag:linuxfr.org,2005:Diary/330362012-08-25T22:06:06+02:002012-08-25T22:06:06+02:00Des projets libres, des financements, de l'espoir !Licence CC By‑SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr<p>Salut à tous !</p>
<p>Je découvre à l'instant une information (<a href="https://twitter.com/kickstarter/status/222359796718911488">qui date un peu… Début juillet</a>) réjouissante pour tous ceux qui ont des projets de software, hardware et autres mais qui ont besoin de fonds ! <a href="http://www.kickstarter.com/">Kickstarter</a> débarque en Europe ! Plus précisément en Angleterre, mais une arrivée en France est peut-être à espérer l'année prochaine.</p>
<p>Alors pour ceux qui se demandent ce qu'est <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kickstarter" title="Définition Wikipédia">Kickstarter</a> (un truc pour l'athlétisme ?), c'est un site qui permet de financer des projets en tout genre (des domaines artistiques au matériel libre). Le principe est simple. Vous avez un projet créatif en tête, vous avez besoin de x euros (ça peut aller jusqu'à des sommes importantes sur ce site, quelques millions pour certains projets). Vous faites un dossier de présentation (photos, description, détails) et vous choisissez une période (par exemple 3 mois) pour rassembler la somme souhaitée. Si vous réunissez cette somme (ou plus) durant cette période, banco ! Et si ce n'est pas le cas (même si vous réunissez 98% de la somme durant ces 3 mois), vous ne touchez rien. Les donateurs sont donc débités à la fin de la période de collecte de fonds si la somme est réunie.</p>
<p>Et là, vous vous dites, "mais c'est qui ces donateurs ? Et pourquoi ils voudraient me donner des millions à moi ? J'sais que je suis un génie, mais c'est bizarre…" En fait, c'est une des conséquences heureuses du "<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Crowdfunding">Crowdfunding</a>" qui met en évidence une belle solidarité. Plein de petites sommes, ça fait à la fin une grosse somme… Et ceux qui soumettent des projets proposent en général une contrepartie. Par exemple : si vous me donnez moins de 50 euros, vous recevrez un certificat et vous serez sur la liste des donateurs, si vous donnez entre 50 et 100 euros vous recevrez un collector de mon projet, si vous me donnez plus de 100 euros, etc.</p>
<p>Et à la fin vous restez mettre de votre projet ! Pas de transfert de copyright, etc. Kickstarter et l'entreprise qui leur permet de collecter les fonds (aux Etats-Unis Amazon, ce sera certainement encore le cas en Europe) prennent entre 5% et 10% (les deux réunis).</p>
<p>Pour plus de détails, je vous laisse découvrir leur <a href="http://www.kickstarter.com/help">FAQ</a> et peut-être aussi la description sur la <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Kickstarter">page wikipédia anglaise</a> (plus exhaustive que la française), ainsi que cette <a href="http://www.youtube.com/watch?v=luOaNSZIsXc">interview</a> des fondateurs. Il y a une liste des projets qui ont reçu le plus de financements. Vous trouverez en deuxième position par exemple <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouya" title="Définition Wikipédia">Ouya</a> qui se base sur de l'open source (Android) et qui a reçu plus de 8 millions de dollars.</p>
<p>C'est un moyen de financement de projets créatifs, cela ne se limite pas à la technologie, mais il y a des projets libres géniaux qui se sont lancés grâce à ce site. Par exemple, la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/FreedomBox" title="Définition Wikipédia">FreedomBox</a> ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_(logiciel)" title="Définition Wikipédia">Diaspora_(logiciel)</a>.<br />
Pour des projets "open software", vous pouvez consulter cette <a href="http://www.kickstarter.com/discover/categories/open%20software?ref=sidebar">rubrique</a>.</p>
<p>Je tiens à signaler qu'il existe <a href="http://alternativeto.net/software/kickstarter/">des alternatives</a> et des alternatives en France (comme <a href="http://www.kisskissbankbank.com/">KissKissBankBank</a>) ! La collecte de fonds est vraiment moins importante que sur Kickstarter, mais ça peut vous permettre d'obtenir des financements en attendant l'arrivée de Kickstarter depuis l'Angleterre en France. C'est l'Europe, quand même !</p>
<p>J'espère que cela réjouira les ambitieux qui souhaitent développer un projet (libre bien sûr) ! Et je souhaite que ça permette peut-être à certains d'entre vous d'accomplir <a href="http://www.kickstarter.com/projects/printrbot/printrbot-your-first-3d-printer">un rêve technologique</a>.</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/des-projets-libres-des-financements-de-l-espoir.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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<p>Il y a une semaine l'ICANN a révélé la liste des candidats pour les nouveaux domaines de premier niveau génériques. Sur les 1930 demandes, il n'y en aura que 1000 qui seront pris, comme on le souligne chez <a href="http://www.lebardegandi.net/post/2012/06/18/Applications-aux-nouvelles-extensions-%3A-Courage-l-ICANN">Gandi</a> (leur billet résume bien la situation).</p>
<p>Mais au-delà de cette nouveauté technique, qui est peut-être un des changements majeurs d'Internet de ces dernières années, il est intéressant de se questionner sur les perspectives d'avenir du réseau.</p>
<p>Alors, une kyrielle de domaines… pour un Internet qui se décentralise ? Icann could if Icann would…</p>
<p>Ceci pourrait laisser entendre cela, si cela n'était pas un rêve de manchot à l'ombre d'un ceci publicitaire…<br />
Voilà <a href="http://newgtlds.icann.org/en/program-status/application-results/strings-1200utc-13jun12-en">la fameuse liste des 1930</a> !<br />
Je vous laisse la découvrir, mais vous pourrez constater cette fameuse course à l'obtention du .app, ou les candidats du .free (qui pourrait intéresser la communauté du logiciel libre… ou amazon…). Il est aussi intéressant de voir les mêmes candidats qui sont prêts à investir une grande quantité de cacahouètes, comme amazon justement ou un certain <a href="http://www.internetnews.com/blog/skerner/who-is-charleston-road-registry-the-leading-gtld-applicant.html">"Charleston Road Registry Inc."</a> qui souhaite 101 domaines. Le calcul de l'investissement devient amusant, sachant que la candidature seule coûte 185'000$ et le prix du domaine 25'000$ par année. Alors on imagine le retour sur investissement…</p>
<p>Avec de tels coûts, avec un tel procédé, peut-on imaginer la fin du monopole de la société de droit californien qu'est l'ICANN ? L'ouverture à un Internet décentralisé ?<br />
On peut en douter. Un Internet commercial alors ? C'est peut-être davantage la direction souhaitée, où chaque marque souhaitera son domaine. Cette prédiction ne vient pas d'une quelconque méfiance, mais est alimentée par l'ICANN même, <a href="http://newgtlds.icann.org/en/about/benefits-risks">lorsqu'elle établit les risques de cet investissement</a>.</p>
<p>Il n'y a plus qu'à espérer que certains domaines deviennent des ilôts de liberté dans cet Internet commercial… Et puis .42 !</p><div><a href="https://linuxfr.org/users/rodhlann/journaux/et-une-kyrielle-de-domaines.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p>
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