Interview de Philippe Simon, alias Phiip, dessinateur de lapins et éditeur de BD

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par Benoît Sibaud et palm123. Modéré par Benoît Sibaud. Licence CC By‑SA.
26
19
août
2021
Culture

Philippe Simon est le fondateur et gérant de la maison d’édition de bandes dessinées : les éditions Lapin. Il est d’ailleurs aussi, sous le pseudonyme de Phiip l’auteur de la série Lapin, dont Les Lapins de bureau, qui sont des catastrophes ambulantes et à qui il est préférable de ne pas confier d’ordinateur (ni rien du tout d’ailleurs).

Il se trouve que je fais partie des actionnaires des éditions Lapins (vous verrez plus bas que ce n’est pas le meilleur moyen de faire partie des plus grandes fortunes mondiales). L’interviewer c’était d’abord un prétexte pour parler du métier de l’édition vu du côté de l’éditeur, mais aussi pour essayer de déterminer si les bédéastes recourraient aux logiciels libres et pourquoi Lapin n’utilise pas de logiciel libre pour la partie éditoriale alors que, par ailleurs, les éditions en utilisent pour le reste. Sur cette interview, on a été deux à procrastiner, ce qui fait qu’entretemps, on a pu lire les réflexions de l’éditeur suisse Ludom sur son métier et sur les licences libres. C’est un autre regard sur le métier de l’édition.

Sommaire

Les logiciels

Quels logiciels libres utilisez-vous chez Lapin ? Et pourquoi ?

Prestashop : pour la boutique en ligne, outil principal et très important pour la vie de Lapin. Parce que c’est un outil fiable, très souple (personnalisable, facile à gérer), l’informaticien l’a conseillé.

La suite LibreOffice, (principalement Calc) : gestion des stocks, gestion de données, comptabilité, etc., un outil simple, largement suffisant pour l’utilisation qu’on en fait.

Mozilla Thunderbird/Roundcube : gestion des mails car ils permettent la synchronisation d’une adresse mail sur plusieurs postes, sécurisé.

Plus Putty, Filezilla et Firefox.

Quand je t’ai demandé si tu utilisais des logiciels libres pour Lapin, tu m’as dit que tu n’utilisais pas Gimp parce qu’il n’était pas bon. C’était il y a quelques années. Te souviens-tu de ce que tu lui reprochais à l’époque ?

Ça ne gère pas le CMJN1, chose indispensable pour l’édition papier et donc les différents profils colorimétriques, les taux d’encrage… Tout ce qui est lié à l’impression. La gestion des polices est aussi très mauvaise. On utilise Gimp pour une seule chose : les traductions d’Oglaf, notre traducteur est un fan du libre.

Que fais-tu avec le logiciel de dessin que tu utilises actuellement (il y a peut-être, même sûrement, des linuxfriens et des linuxfriennes qui vont t’expliquer comment obtenir les mêmes résultats avec leur logiciel de dessin libre préféré) ?

Alors quinze ans d’InDesign + Photoshop font que je maîtrise ces outils sur le bout des doigts. J’apprends en ce moment Affinity qui sera notre prochaine transition, mais je ne vois pas le libre dans cette partie de notre travail.

Est-ce qu’il y a chez Lapin des auteurs qui utilisent des logiciels libres, Gimp, Krita, Inkscape par exemple (ou autres) pour leurs BD ?

J’en doute fort2.

La question des licences

La question de la licence est importante pour celles et ceux qui sont impliqués dans le logiciel libre, on a déjà eu des réflexions d’un éditeur sur le sujet, par exemple ici ou . D’où cette question, sous quel type de licence sont vendus les livres de chez Lapin, et pourquoi ? Envisages-tu éventuellement de changer ?

Pas de licence particulière. Quand un webcomic (par exemple) est édité, on laisse quand même les publications du webcomic sur Internet en libre accès. Ex : Jesus Sixte.

D’une manière générale est-ce que tes constats rejoignent ceux de cet éditeur suisse ?

Il est sur un modèle utilisant le financement participatif à la base. On a fait quelques expériences de ce type qui ont globalement bien fonctionné : Pas de RTT pour la DDE était la première, mais aussi Tiny et Tall ou bientôt Reconnaitrans, ou de l’aide sur les financements participatifs des autres comme pour Captain Zorgue.

Notre modèle reste le modèle édition chaîne du livre de base avec deux composantes différentes : un énorme investissement sur les réseaux sociaux qui fait vivre la boutique (on a un ETP3 dessus) avec un CA de 7 à 12 000 euros par mois ET un fort investissement dans les produits dérivés (d’abord les badges, puis Deloffre en grande partie, et maintenant un peu de tout) qui ont une excellente rentabilité.

(bon, la réponse complète ferait dix pages :)))

Les éditions Lapin

Comment se répartissent les divers postes budgétaires dans la fabrication, la vente et la rémunération des auteurs ?

Pour 20204, la répartition des dépenses :

  • achat de marchandise, incluant donc l’impression des livres : 32 %
  • droits d’auteurs : 24 %
  • salaires : 20 %
  • frais postaux : 13 %
  • autres dépenses (loyer, impôts divers, fournitures, déplacements…) : 6 %
  • charges sociales : 4 %

Et celle des recettes pour la même période :

  • ventes de livres et de produits dérivés : 91 %
  • ventes de services : 9 %
  • subventions reçues : 1 %

L’année est terminée en léger déficit. MAIS avec une dette envers les associés et les actionnaires dont le montant représente environ 21 % des recettes de l’année 2020. Elle est composée à 39 % par l’investissement normal de départ (actionnaires) et 61 % de comblage régulier de déficits par moi-même. Lesquels 61 % de dette auraient dû être remboursés fin 2020 d’après nos prévisions s’il n’y avait pas eu de pandémie, bon, là ça va prendre un peu plus de temps, mais rien de grave.

Lapin a réussi à s’imposer dans le monde de l’édition BD, je dois dire que je n’y croyais pas trop au début. Comment expliques-tu ça (à part par ton travail et l’excellence des auteurs et des autrices, évidemment) ?

Parce qu’on est trop forts, et un peu fous. Surtout de la résilience.

Notre premier livre a été un succès relatif (550 ventes pour 2 000 imprimés), et les livres suivants plutôt des flops (Plus fort que le fromage – méga-flop, moins de 100 ventes) les citations et les lapins de bureau : moins de ventes qu’imaginé.

La création de la collection comics et enfants fin 2008 nous a permis de décoller en ventes avec Ultimex et Fausse Maman en particulier qui passent les 1000 exemplaires vendus tous les deux. On commence à publier des auteurs qu’on retrouvera régulièrement (Gad, Geoffroy Monde, Puyo, Paka). Ensuite la collection Ascenseur pour le pilon va gagner son nom…

Deux choses vont changer la donne : la collection poche et le succès de Ab Absurdo de Marc Dubuisson (enfin !), tirages, retirages. Et la publication du Vrai sexe de la vraie vie, gros succès (plus de 12 000 exemplaires vendus sur deux tomes), vrai ouvrage de fond, ventes en continu.

On passe de la gestion de la misère à celle du succès, je dois embaucher et lapin est officiellement en route:)

Tu avais, me semble-t-il des projets d’édition électronique, qu’en est-il vas-tu lancer une collection de livres au format epub ?

On avait lancé quelques livres sur Kindle mais la vente était très très faible. De plus, Amazon nous a censuré Le vrai sexe de la vraie vie de Cy.:)

Warum, qu’on a racheté, est sur Izneo et on se prépare à y aller nous aussi.

Les questions habituelles pour finir

Au niveau professionnel, quel OS utilises-tu ? Quelle est ta distribution GNU/Linux préférée, si tu en as une, et pourquoi, quels sont tes logiciels libres préférés outre ceux que tu as pu déjà citer ?

On n’utilise que Windows 7 et 10, sur tous nos postes. Seul notre serveur web possède GNU/Linux.

Quelle question aurais-tu adoré qu’on te pose ? (évidemment tu peux y répondre)

Philippe, juste avant que vous receviez le prix d’Angoulême du meilleur éditeur / gamer du monde, pouvez-vous nous raconter comment vous avez mené la barque lapin dans ce monde de fous furieux qu’est l’édition de bandes dessinées ?

Quelle question aurais-tu détesté qu’on te pose ? (en espérant que je ne te l’ai pas posée).

Philippe, êtes-vous déçu de ne pas avoir reçu le prix de meilleur éditeur / gamer du monde et comment expliquez-vous vos récents scores en baisse à Quake Champions ?


  1. [N. d. M.] : CMJN, cyan, magenta, jaune et noir, les quatre couleurs de l’impression en quadrichromie

  2. [N. d. M.] : à ma connaissance, toutes les écoles qui délivrent de formations à la bande dessinée forment sur MacOS plus Adobe, avec, souvent, de gros préjugés et une méconnaissance assez complète des autres systèmes d’exploitation et des autres ordinateurs. 

  3. [N. d. M.] : ETP : Équivalent Temps Plein. 

  4. [N. d. M.] : l’ordre de grandeur du chiffre d’affaires de l’année, quelque chose comme 30 m² à Paris.  

Aller plus loin

  • # Souvenirs

    Posté par  . Évalué à 3.

    Il y a pas mal d'années, j'allais régulièrement sur le site de lapin pour suivre les aventures de Elftor, du ninja blanc, de Michel le yaourt et bien sûr l'équipe du lapin, du nounours et du caillou.

    C'est étonnant de se rendre compte que "ça existe encore", avec pleins de nouvelles séries (et de traductions) à découvrir.

    • [^] # Re: Souvenirs

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      "nounours", argh ! Tu as traité l'ourse verte de "nounours" ! Mais ça mérite un sacré châtiment tout ça.

      Et oui, ça existe encore, même s'il y a moins de Lapin et beaucoup plus du reste.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Scribus pardi

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

    Quand je lis/entends que quelqu'un utilise InDesign ou XPress (ce fut mon cas il y a quelques années) mais que cette personne ne connait pas d'équivalent libre je me cogne la tête en me demandant comment ça se fait que ces gens n'aient jamais entendu parler de Scribus (entre autres, mais c'est le plus abouti et le plus suivi et le mieux documenté et tout.) Qu'on nous dise plutôt ce qui fait éventuellement défaut à cette référence.

    “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Re: Scribus pardi

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Oui, Scribus et Inkscape font un très bon tandem pour remplacer Pagemaker (peu intuitif) et CorelDraw, que j'ai eu à utiliser au siècle dernier ;-)

    • [^] # Re: Scribus pardi

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      Tu serais étonné de voir l’ignorance du grand public sur ces questions, sans parler des vieux souvenirs qui font que des tas de gens ont une image erronée de bien des logiciels libres. Il n’y a pas si longtemps, un type m’a encore sorti que les utilisateurs et utilisatrices de Linux aiment bien jouer avec la ligne de commande, ce qui, évidemment, n’est pas vrai, et donc que Linux ne pouvait pas être utilisé par le grand public, ce qui est faux (on n’est pas obligé de choisir une distro qui impose de tout compiler pour tout installer, on peut en prendre une clé en mains, ça ne manque pas).

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Scribus, toujours là quand il faut

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Oui et surtout, scribus gère le cmjn, les profils colorimetriques, les taux d'encrage etc… De mon point de vue, préférer la version dev :-)
    Sinon, pour rester dans les éditeurs d'images, il y a krita.
    Enfin, depuis fort fort longtemps, si on utilise des profils on n'a pas besoin de conversion en cmjn. C'est même mieux. Et ça gimp fait. Si l'imprimeur ne sait pas s'y prendre, changer d'imprimeur ou lui conseiller de passer au libre :-)

    • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Honnêtement, je connais mal Scribus et, de fait, c’est un logiciel que je n’aime pas du tout (je viens de le réinstaller, on verra si ça change). Je connais un peu mieux Indesign et c’est un logiciel que je n’aime pas du tout non plus :-)

      Cela dit, la question n’est pas là. Je pense que qu’il y a plusieurs facteurs à prendre en ligne de compte :

      • Scribus est assez peu connu en fait, en dehors de la sphère purement libriste (grosso modo) ;
      • pour autant que je sache, il n’est arrivé à un point de « maturité » suffisant qu’il y a assez peu ;
      • la force commerciale terrible d’Adobe qui cache tout le reste ;
      • la force de l’habitude, quand tu connais un logiciel par cœur, c’est difficile de passer à autre chose, et si tu passes à autre chose, tu vas plutôt aller vers un truc qui ressemble ;
      • changer d’imprimeur peut être aussi délicat ;
      • est-ce qu’il y a assez des formations sur Scribus (en même temps, c’est une histoire de poule et d’œufs, pas de demande pas de formation, pas de formation, pas de demande).

      Merci de rappeler cette fonction de profil (que j’ignorais pour ma part concernant Gimp, hormis le profil de l’application, mais ce n’est pas la même chose si ?). Ça fonctionne comment ?

      Sans être dans le secret des dieux, je sais, par ailleurs, que le passage de l’achat d’une licence à celui du paiement d’un abonnement pour les produits Adobe qui finit par représenter un sacré budget fait que des tas de gens se tournent vers d’autres solutions, j’imagine que c’est pour cela que Lapin va vers Affinity.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        C'est normal de ne pas aimer une famille/catégorie de logiciels quand ça ne correspond pas à la façon dont on travaille : Ici, la PAO wisiwig dont les codes sont différents de la bureautique (et les deux peuvent se compléter) 🙃

        Pour les profils en question, il s'agit de l'adaptation/utilisation aux/des profils colorimétriques

        “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        est-ce qu’il y a assez des formations sur Scribus (en même temps, c’est une histoire de poule et d’œufs, pas de demande pas de formation, pas de formation, pas de demande).

        Cédric Gémy a publié un livre chez Eyrolles. Il fait des formations… Il faut lui demander.

        Autrement, j'ai rencontré Franz Schmid aux RMLL en 2004. À cette époque, on imprimait sur les CD et DVD avec une imprimante à jet d'encre. Je lui ai demandé si on pouvait le faire à partir de Scribus. Le lendemain, il me donnait un fichier qui le faisait.
        Il n'y avait plus qu'à le modifier pour y mettre ce que l'on voulait.

        Dans son équipe et ses contributeurs (voir Aide/Auteurs), il y a sûrement des formateurs.

        • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 26 août 2021 à 10:31.

          Merci. Ce serait peut-être une bonne idée d'essayer d'interviewer l'un des deux.

          Edit : je viens de contacter Cédric Gémy. Advienne que pourra.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      J'ai fait un petit journal mensuel de 4-6 pages en 2020 avec Scribus, ça se passait plutôt bien et le PDF était nickel. Il y a cependant pas mal de friction, de souvenir :

      • ça rame pas mal ;
      • c'est l'enfer d'y éditer de longs textes (gros ralentissements, style qui saute, déplacement du curseur hasardeux), du coup j'écris dans des .txt et je copie-colle ensuite ;
      • certains alignements de blocs se faisaient avec 1 mm. de décalage ;
      • changer une couleur nommée est laborieux (pas moyen de copier-coller une couleur HTML par exemple).

      Ce sont de petites choses et on arrive à faire malgré ça mais ça serait mieux sans.

      • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 23 août 2021 à 14:55.

        Oui c'est lent, même si la dernière version est moins lente et ça ne donne pas du tout envie de travailler avec en fait.

        Autre chose, tu sais qu'on peut importer un fichier odt dans Scribus ? Après il faut se bagarrer avec le logiciel pour la mise en forme. Et si tu as mis des liens dans le texte, tu ne les récupères pas. Bref.

        Mais, une chose est sûre, Scribus n'est pas un outil d'écriture, surtout pour un document long comme un bouquin. Ça n'est tout simplement pas fait pour.

        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Scribus n'est pas un outil d'écriture

          ah, ça, oui ;-) c'est pour de l'assemblage et de la mise en page, ce qui simplifie la gestion des styles par blocs :

          • les titres / sous-titres auront leur formatage par défaut, choisi pour le bloc
          • les paragraphes auront aussi leur propre mise en forme
          • les images seront traitées au préalable dans des outils externes (Inkscape, GIMP, Krita…) et cela permettra de gérer le CYMK (aka CMJN)
          • cela permet de conserver de l'homogénéité d'une page à l'autre (pour une newsletter, un journal, un catalogue de produits, une affiche, un triptyque ou livret de présentation, carte de restaurant…)
          • il ne faut pas hésiter à user et abuser des blocs, des règles pour l'alignement des différents objets

          En travaillant ainsi, j'ai rarement eu des lenteurs (bon j'avais des images en taille optimisée aussi).

          Ce genre de logiciel de publication assistée par ordinateur n'est pas pour du tout en un (tout comme Pagemaker, au siècle dernier), cela demande de revoir son workflow au besoin pour préparer les différents éléments à assembler avant (et les retravailler si besoin, mais dans les outils idoines).

          Son point fort est de gérer l'impression (génération de PDF, impression CMJN qui requière un film par couleur / une plaque et 4 passes à l'offset pour de la quadrichromie, gestion des fonds perdus…)

      • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

        Posté par  . Évalué à 5.

        c'est l'enfer d'y éditer de longs textes (gros ralentissements, style qui saute, déplacement du curseur hasardeux), du coup j'écris dans des .txt et je copie-colle ensuite ;

        Pour moi, tu édites tes textes avec un autre logiciel et tu le lies avec une zone de texte que tu peux chaîner avec une autre, etc.
        Le but d’un logiciel de PAO c’est de faire la mise en page, l’édition est faite par les journalistes, qui ne touchent pas au logiciel de PAO.
        Je pense que c’est un mauvais usage du logiciel que d’éditer à l’intérieur.

        • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

          J'ai lu ici des gens qui conseillaient à quelqu'un d'utiliser Scribus pour écrire un bouquin :-)

          Sinon au stade de la PAO on peut tout de même faire des corrections du texte, et, heureusement, qu'il y a des correcteurs professionnels qui passent après les journalistes (mais de moins en moins, hélas et ça se voit). Et ils peuvent intervenir au stade de la mise en page (encore heureux).

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: Scribus, toujours là quand il faut

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

            J'ai utilisé Scribus pour deux journaux (au sens magazines) associatifs. On collectait les différents articles déjà corrigés et on ne faisait que la mise en page finale.
            J'ai aussi utilisé un autre logiciel de PAO (XPress) pour un bouquin… Mais comme je l'ai mentionné ailleurs, ce n'est pas la même façon de travailler ni les mêmes besoins et contraintes. Le bouquin avait été entièrement avec un traitement de texte (celui de µ$) sinon l'auteure aurait du se battre avec la logique de PAO au lieu de se concentrer sur son contenu. Je confirme que j'ai eu à faire des correction orthographiques et stylistiques, mais bien bien moins qu'en amont (la vraie étape de lecture-corrections) sinon ça aurait ralenti pas mal en distrayant du travail pointilleux de mise en page.

            “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # Le romantisme vaincra !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Tout cela ne nous rajeunit pas : le livre Lapin sur LinuxFR

    egg (<-- sur le forum Lapin)

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