G’MIC 2.7.0 : Une rentrée pleine de style pour le traitement d’images !

93
24
août
2019
Graphisme/photo

L’équipe IMAGE du laboratoire GREYC est ravie de vous annoncer la sortie (pour la rentrée ☺), de la version 2.7.0 de G’MIC (GREYC’s Magic for Image Computing), son cadriciel libre, générique, extensible, et sans doute un peu magique, pour le traitement des images.

teaser

La dernière dépêche LinuxFr.org sur ce logiciel libre avait été publiée, il y a un an, en août 2018. C’est donc l’occasion pour nous de résumer les nouveautés et les événements importants qui ont marqué la vie du projet le long de ces douze mois écoulés. Attachez vos ceintures, la route est longue et pleine de surprises !

Sommaire

N. D. A. : cliquez sur les images de la dépêche pour en visualiser des versions à meilleure résolution.

1. G’MIC en 300 mots

G’MIC est un logiciel développé depuis plus de 10 ans maintenant, principalement en C++, par deux membres de l’équipe IMAGE du GREYC : Sébastien Fourey et David Tschumperlé. Il est distribué sous licence libre CeCILL. Le GREYC est un laboratoire de recherche public français situé à Caen, spécialisé en sciences du numérique et chapeauté par trois tutelles : le CNRS, l’Université de Caen, et l’ENSICAEN. L’équipe IMAGE, l’une des sept équipes du laboratoire, est composée de chercheurs, d’enseignants‐chercheurs, de doctorants et d’ingénieurs, tous spécialisés dans les domaines de l’algorithmique et des mathématiques du traitement d’images.
G’MIC logoFig. 1.1 : logo du projet G’MIC, framework libre pour le traitement d’images, et sa mascotte « Gmicky » (réalisée par David Revoy).

G’MIC se veut multiplateforme (GNU/Linux, MacOS, Windows…). Il fournit un ensemble varié d’interfaces utilisateur pour la manipulation de données images génériques, à savoir des images ou des séquences d’images hyperspectrales 2D ou 3D à valeurs flottantes (ce qui inclut de fait les images couleur « classiques »). Environ un millier de fonctions différentes de traitement sont déjà disponibles, nombre extensible à l’infini puisque les utilisateurs ont la possibilité de développer et d’ajouter leurs propres fonctionnalités via l’utilisation d’un langage de script intégré.

Les interfaces utilisateurs de G’MIC les plus utilisées sont : la commande gmic, exploitable en ligne de commande (complément indispensable à ImageMagick ou GraphicsMagick), le service Web G’MIC Online, mais surtout, le greffon G’MIC-Qt, qui est accessible pour les logiciels grand public d’édition d’images GIMP, Krita et Paint.net, et qui permet de les enrichir de plus de 500 filtres et effets différents à appliquer sur des images.

Greffon G’MIC-QtFig. 1.2 : le greffon G’MIC-Qt, en version 2.7.0, aujourd’hui l’interface utilisateur du projet G’MIC la plus téléchargée.

Grâce à son architecture extensible, de nouveaux filtres de traitement d’images apparaissent régulièrement dans G’MIC, et c’est justement des derniers arrivés dont nous allons parler dans la suite de la dépêche.

2. Donner du style à ses images

G’MIC s’est doté récemment d’un filtre étonnant de transfert de style entre images, accessible depuis le greffon G’MIC-Qt, sous l’entrée « Artistic / Stylize ». Le concept du transfert de style est simple à appréhender : on cherche à transformer une image (typiquement une photographie) en lui transférant le style d’une autre image (par exemple une peinture).

Principe du transfert de styleFig. 2.1 : principe du transfert de style entre deux images.

L’implémentation effective d’un tel objectif est, quant à elle, relativement complexe. L’algorithme doit être capable de recomposer la photographie originale en « empruntant » des pixels à l’image de style et en les agençant intelligemment, tel un puzzle à reconstruire, pour coller au mieux au contenu des données à reproduire, en termes de contours, couleurs et textures. La facilité de la tâche dépend donc du niveau de compatibilité entre l’image et le style choisi. En traitement d’images, la plupart des implémentations existantes des méthodes de transfert de style se basent sur des réseaux de neurones convolutionnels, plus particulièrement des réseaux antagonistes génératifs (GAN).

G’MIC implémente le transfert de style de manière différente (sans se baser sur des réseaux de neurones, l’article scientifique détaillant l’algorithme utilisé est en cours de rédaction!). Cette méthode est parallélisable et peut donc bénéficier de tous les cœurs de calculs présents sur la machine de l’utilisateur. Le temps de calcul dépend naturellement de la résolution de l’image à transformer, et de la précision de la reconstruction souhaitée. Sur un PC standard à 4 cœurs, comptez quelques dizaines de secondes pour des images à petite résolution (par ex. 800x800), à plusieurs minutes pour des images de tailles plus importantes.

Comme on peut l’imaginer, c’est un filtre très polyvalent, puisque l’on peut appliquer sans contraintes n’importe quel style sur n’importe quelle image d’entrée. Quelques peintures célèbres sont accessibles par défaut dans le filtre, afin de disposer de styles prédéfinis.

Filtre ’Artistic / Stylize’Fig. 2.2 : filtre « Artistic / Stylize », tel qu’il apparaît dans le greffon G’MIC-Qt, avec ses nombreux paramètres à régler !

Soyons honnêtes, il n’est pas toujours facile d’obtenir des résultats satisfaisants dès le premier jet. Il faut en général bien choisir ses images de départ, et jouer avec les nombreux paramètres disponibles pour affiner le type de rendu généré par l’algorithme. Néanmoins, le filtre est capable de générer de belles images, comme celles illustrées ci‐dessous (la photo originale est visible en haut à gauche, le style choisi en haut à droite, et le résultat du transfert de style en bas). Imaginez surtout le temps que cela prendrait à un graphiste de réaliser ces transformations « à la main » !

Stylisation MondrianFig. 2.3 : stylisation d’une photo de voiture à partir du tableau « Arbre argenté » de Piet Mondrian.

Stylisation KandinskyFig. 2.4 : stylisation de la photo de voiture à partir du tableau « Jaune‐rouge‐bleu » de Vassily Kandinsky.

Stylisation HokusaiFig. 2.5 : stylisation de la photo de voiture à partir du tableau « La Grande Vague de Kanagawa » d’Hokusai.

Stylisation par hachuresFig. 2.6 : stylisation d’une photo de chat à partir d’un dessin hachuré.

Stylisation Mondrian-2Fig. 2.7 : stylisation d’une photo de bouteilles à partir du tableau « Arbre rouge » de Piet Mondrian.

Stylisation PicassoFig. 2.8 : stylisation de la photo de bouteilles à partir du tableau « Le réservoir — Horta de Ebro » de Pablo Picasso.

D’autres exemples de stylisation d’images sont visibles sur la galerie d’images, dédiée à ce filtre. G’MIC est à notre connaissance, le seul logiciel de traitement d’images « grand public » proposant actuellement un filtre de transfert de style générique, où des images de style quelconques peuvent être choisies.

(Second degré activé : attendons encore une dizaine d’années, et ça sera peut‐être disponible dans Photoshop !)

Dernière expérience amusante : récupérez une photo de tête d’Alien, façon Roswell, et choisissez ensuite une image provenant de l’ensemble de Mandelbrot comme image de style. Utilisez le filtre de transfert pour générer une image façon « fractale » de votre tête d’Alien. Puis, faites croire au monde entier que l’ensemble de Mandelbrot contient la preuve mathématique de l’existence des extra‐terrestres… ☺

Stylisation MandelbrotFig. 2.9 : Breaking News! Une tête d’Alien a été trouvée dans l’ensemble fractal de Mandelbrot ! (si vous ne l’apercevez pas du premier coup d’œil, penchez la tête vers la gauche…)

Bref, vous l’aurez compris, ce filtre a un certain potentiel créatif pour les artistes de tout poil !

3. Déformation interactive et morphing

Cette année, G’MIC s’est également pourvu d’une implémentation de la méthode d’interpolation par RBF (Radial Basis Functions), qui permet d’estimer une fonction dense interpolée en dimension quelconque, à partir d’un ensemble connu d’échantillons localisés de manière éparse (et pas forcément sur une grille régulière). C’est une invitation à développer des filtres dont l’interaction utilisateur se résume principalement à l’ajout, la suppression ou le déplacement de points‐clés sur des images, le travail d’interpolation des données représentées par ces points‐clés étant dorénavant géré automatiquement par G’MIC.

C’est donc ce que nous avons fait, avec deux nouveaux filtres bénéficiant de cette interpolation RBF.

Tout d’abord, le filtre « Deformations / Warp [interactive] » qui, comme son nom l’indique, propose à l’utilisateur de déformer localement une image en créant‐déplaçant des point‐clés.

Déformation par points-clésFig. 3.1 : le nouveau filtre « Deformations / Warp [interactive] » permet de déformer interactivement des images, par exemple pour réaliser rapidement des caricatures à partir de photographies de portraits.

L’animation ci‐dessous montre ce filtre interactif en cours d’utilisation, et illustre bien le comportement déformant de ces points‐clés, qui peuvent être vus comme des points d’ancrage de l’image, qui sont déplacés de manière naturelle.

Déformation par points‐clés — animationFig. 3.2 : illustration de l’interaction utilisateur dans le filtre de déformation de G’MIC, basée sur la création et le déplacement de points‐clés.

(À l’attention de celles et ceux qui pourraient s’émouvoir du sort que nous faisons subir aux personnes dont les photos sont utilisées dans les figures ci‐dessus et ci‐dessous : tous ces portraits sont totalement artificiels, aléatoirement générés par des GAN via le site This Person Does Not Exist. Aucun préjudice moral en vue !).

Le grand avantage de l’interpolation RBF est de ne pas avoir à gérer explicitement une structuration spatiale entre les points‐clés, par exemple par la définition d’un maillage (c’est‐à‐dire d’une « grille de déformation »). On obtient ainsi un plus grand degré de liberté dans les déformations possibles (voir fig. 3.3. ci‐dessous). Et dans le même temps, on conserve un contrôle assez fin sur l’amplitude locale de déformation, puisqu’en ajoutant plus de points-clés « identités » autour d’une zone, on restreint naturellement l’amplitude de la déformation à l’intérieur de cette zone.

Déformation par points‐clés — autre exempleFig. 3.3 : l’interpolation RBF permet de créer des déformations continues complexes, avec très peu de points‐clés (ici, par inversion des positions des yeux droit/gauche, et seulement quatre points‐clés utilisés).

Enfin, notons qu’une courte démonstration de ce filtre de déformation est visible dans cette vidéo Youtube.

Et pourquoi ne pas étendre le principe de cette interpolation à deux images, au lieu d’une seule ? C’est justement ce que propose un autre nouveau filtre « Deformations / Morph [interactive] » qui réalise un morphing entre deux images (situées sur deux calques séparés), avec la même technique d’interpolation, qui demande à l’utilisateur de placer uniquement des points‐clés colorés en correspondance sur les deux images.

Filtre de morphing — positionnement des points‐clésFig. 3.4 : le filtre « Deformations / Morph [interactive] » demande à l’utilisateur de positionner des points‐clés indiquant des zones de correspondance entre deux images.

Sur l’exemple ci‐dessus, des points‐clés sont placés sur des endroits caractéristiques des deux visages (bout du nez, des lèvres, des sourcils, etc.). En pratique, cela ne prend pas plus de cinq minutes. Grâce à ces correspondances, l’algorithme en déduit une carte de déformation globale d’une image vers l’autre, et peut ainsi générer des images « mixées » où les éléments du visage restent relativement bien alignés.

Filtre de morphing — image intermédiaireFig. 3.5 : une des images intermédiaire générée pour le morphing entre les deux visages.

Par comparaison, voici ce qu’on obtiendrait en mélangeant simplement les deux images d’entrée entre elles, c’est‐à‐dire sans corriger la différence de localisation des éléments du visage entre les deux images. C’est pas joli joli !

Filtre de morphing — moyennage simpleFig. 3.6 : un simple moyennage des images « Source » et « Destination » révèle les différences de localisation des éléments du visage.

Ainsi, le filtre de morphing est capable de générer rapidement un ensemble d’images intermédiaires, allant du visage « Source » au visage « Destination », séquence qui par la suite peut être sauvegardée sous forme d’animation.

Filtre de morphing — animation généréeFig. 3.7 : animation obtenue après génération de l’ensemble des frames intermédiaires par le filtre de morphing de G’MIC.

Beaucoup d’autres cas d’utilisation de ce filtre de morphing sont envisageables. L’exemple suivant illustre son application pour synthétiser une animation à partir de deux photographies du même objet (un nain de jardin), mais prises avec des profondeurs de champ différentes.

Filtre de morphing — exemple du nain de jardin
Fig. 3.8 : deux photographies à profondeurs de champ différentes, avec le placement des points de correspondance réalisé par l’utilisateur.

Filtre de morphing animation — nain de jardinFig. 3.9 : animation obtenue après génération de l’ensemble des trames intermédiaires par le filtre de morphing de G’MIC.

Les utilisateurs et les utilisatrices de la ligne de commande seront potentiellement intéressés d’apprendre que ces deux filtres peuvent être testés très simplement à partir d’un shell, de la façon suivante :

$ gmic image.jpg x_warp
$ gmic source.jpg target.jpg x_morph

4. Toujours plus de transformations colorimétriques…

Depuis plusieurs années, G’MIC possède des filtres de transformations colorimétriques permettant, par exemple, de simuler le développement de photographies avec des pellicules argentiques, ou encore de donner des ambiances colorimétriques particulières à des images (ensoleillement, pluie, brouillard, lumière du matin, de l’après‐midi, du soir, nuit, etc). Dans une précédente dépêche, nous avions déjà évoqué ces filtres, qui se basent essentiellement sur l’utilisation de CLUT 3D (Color Lookup Tables) pour la modélisation des transformations couleurs.

Une CLUT est tout simplement un tableau 3D qui fournit pour chaque couleur RGB existante, une couleur de remplacement à appliquer sur l’image.

Illustration d’une Color LUT 3DFig. 4.1 : modélisation d’une transformation colorimétrique par une « Color LUT 3D ».

L’intérêt principal de ces CLUT, c’est la grande variété de transformations qu’elles permettent de représenter : elles peuvent en effet définir des fonctions de modifications de couleurs RGB → RGB avec des variations absolument quelconques. La seule « contrainte » de ces méthodes, c’est que tous les pixels d’une image ayant la même couleur seront transformés en des pixels également de couleurs identiques.

Exemples de transformations basées CLUTFig. 4.2 : illustration de la variété des transformations colorimétriques modélisables par des CLUT.

L’inconvénient, par contre, c’est que ces CLUT 3D sont des données relativement volumineuses. Quand on veut en proposer plusieurs centaines différentes dans un même logiciel (ce qui est le cas dans G’MIC), on se retrouve vite avec un volume de données important à installer. Pour illustrer ces propos, prenons l’exemple d’un autre logiciel libre, RawTherapee, qui propose sur son site de télécharger un pack additionnel de 294 fonctions CLUT, toutes stockées sous forme de fichiers .png dans une archive .zip d’une taille totale de 402 Mio. Même si on peut considérer que stocker quelques centaines de mébioctets n’est plus forcément bloquant de nos jours, ça reste une taille pénalisante pour une distribution rapide et légère de filtres colorimétriques basiques.

Cette année, nous avons donc effectué au GREYC, un travail de recherche et de développement important autour de cette problématique. Le résultat : un nouvel algorithme de compression (avec pertes imperceptibles) capable de générer des représentations binaires de CLUT avec des taux de compression moyen de plus de 99 %, relativement aux données déjà compressées sans pertes. L’idée générale est de déterminer un ensemble de points‐clés couleurs optimal qui permette la reconstruction d’une CLUT (décompression) avec une erreur de reconstruction minimale. Stocker ces points‐clés est alors incontestablement plus léger que de stocker l’ensemble des couleurs transformées.

Principe de la compression de CLUTFig. 4.3 : principe de la compression de CLUT, par stockage d’un ensemble de points‐clés bien choisi.

Actuellement, l’exploitation de cette méthode de compression originale nous permet de mettre à disposition pas moins de 763 CLUT dans le logiciel G’MIC, toutes stockées dans un fichier binaire de moins de 3 Mio !

Tous ces filtres de variations de couleurs ont été regroupés dans deux entrées distinctes du greffon G’MIC-Qt, à savoir « Colors / Simulate Film » (pour toutes les simulations de films argentiques), et « Colors / Color Presets » (pour toutes les autres transformations). Chacun de ces filtres propose des sous‐catégories pour structurer l’accès aux différentes CLUT. À notre connaissance, cela fait de G’MIC, le logiciel de traitement d’images détenteur du record mondial du nombre de transformations couleurs proposées, et ce, en gardant une taille raisonnable.

Le lecteur, ou la lectrice, intéressé par les détails mathématiques de ces algorithmes de compression/décompression de CLUT, pourra consulter l’article que nous avons publié, ainsi que les transparents des présentations qui seront faites dans les prochains jours aux conférences sur le traitement d’images GRETSI’2019 (conférence nationale, à Lille) et CAIP’2019 (conférence internationale, à Salerne).

Transparents de présentation des algorithmes (en français)Fig. 4.4 : transparents de présentation des algorithmes de compression/décompression de CLUT (ici, en français).

Notons, pour finir avec ce sujet, que nous avons mis en ligne une implémentation libre de cet algorithme de décompression de CLUT, en C++ (avec 716 CLUT incluses). Des discussions ont été également amorcées pour une intégration potentielle dans un module « Color LUT » du logiciel libre Darktable de développement de photos RAW .

5. Créer des palettes de couleurs par mélange de nuances

Parlons maintenant du filtre récent « Colors / Colorful Blobs » qui, ne le cachons pas, s’inspire directement du concept original de « Playful Palette » imaginé par l’équipe d’Adobe Research en 2017, et qui se destine aux artistes illustrateurs (dessinateurs et peintres numériques). L’objectif est de créer des palettes de couleurs, qui ne contiennent que quelques nuances principales (que l’on souhaite utiliser dans une illustration), mais aussi des ensembles de couleurs intermédiaires entre ces nuances, sous la forme de dégradés de couleurs. En piochant uniquement dans les couleurs présentées sur une telle palette, l’artiste préserve plus facilement la cohérence des teintes qui apparaissent dans son œuvre.

Filtre « Colors / Colorful Blobs » dans G’MIC-QtFig. 5.1 : le filtre « Colors / Colorful Blobs » permet de créer des palettes de couleurs personnalisées, par mélange de nuances.

Comme illustré sur la figure ci‐dessus, le filtre propose à l’utilisateur de déplacer des « blobs » colorés qui, en fusionnant les uns avec les autres, créent les dégradés de couleurs désirés. Le résultat du filtre est une image que l’artiste peut utiliser par la suite comme palette, pour piocher les couleurs dont il a besoin.

D’un point de vue purement technique, on utilise une technique de Metaballs (en 2D) pour la modélisation des taches de couleurs. On peut ajouter jusqu’à douze « blobs » distincts et choisir différents espaces de couleur (sRGB, RGB linéaire ou Lab) pour le calcul des dégradés. Le filtre exploite également les fonctionnalités récentes apportées au greffon G’MIC-Qt qui enrichissent l’interactivité utilisateur avec la fenêtre de prévisualisation (fonctionnalité que nous avions évoquée dans une précédente dépêche), tel que l’on peut le voir avec l’animation ci-dessous, montrant le filtre en cours d’utilisation directement depuis la fenêtre de prévisualisation du greffon (voir aussi cette vidéo, plus longue).

Filtre « Colors / Colorful Blobs » — utilisation interactiveFig. 5.2 : illustration de l’interaction utilisateur avec le filtre de création de palettes de G’MIC, basée sur la création et le déplacement de « blobs » colorés.

Alors certes, ce filtre ne sera pas utile pour la plupart des utilisateurs de G’MIC. Mais avouez que c’est plutôt fun, non ?

6. Il y en a un peu plus, j’vous le mets quand même ?

Décrivons maintenant une sélection de quelques autres filtres et effets apparus durant l’année, peut‐être un peu moins originaux que les précédents (pas forcément moins utiles !) mais qui témoignent d’un certain dynamisme du développement de G’MIC.

  • Tout d’abord, le filtre « ️Rendering / Symmetric 2D Shape » est d’une aide précieuse quand on souhaite dessiner des figures géométriques possédant des symétries angulaires.

Filtre « Rendering / Symmetric 2D Shape » — utilisation interactiveFig. 6.1 : le filtre « Rendering / Symmetric 2D Shape » en action, dans le greffon G’MIC-Qt.

On peut subdiviser le plan jusqu’à trente‐deux portions angulaires, chacune de ces portions pouvant accueillir au maximum six point‐clés pour définir un profil de forme, ce qui permet de réaliser des rendus de formes potentiellement complexes et variées (tel le super‐shuriken ci‐dessous ☺).

Filtre « Rendering / Symmetric 2D Shape » — exemple complexeFig. 6.2 : exemple de figure symétrique complexe réalisable avec le filtre « Rendering / Symmetric 2D Shape ».

  • Le filtre « Degradations / Self Glitching » combine une image avec une version décalée d’elle‐même, pour créer un effet de type Glitch art. On a le choix entre plusieurs opérations de combinaison bit à bit (Add, Mul, And, Or, Xor…) et on peut régler la direction et l’amplitude du décalage, ainsi que divers autres paramètres de contrôle.

Filtre « Degradations / Self Glitching »Fig. 6.3 : le filtre « Degradations / Self Glitching » aide à ruiner vos photos en toute simplicité !

Là encore, ce n’est pas un filtre qu’on utilisera forcément tous les jours ! Mais il a le mérite d’exister, et il a d’ailleurs été ajouté en réponse à une demande d’un utilisateur.

  • Dans le même style, le filtre « Degradations / Mess With Bits » applique certaines opérations sur les valeurs des pixels, vus comme des nombres binaires qu’il ne faut pas hésiter à triturer (décalage et inversion de bits par exemple). Toujours dans l’idée de simuler du Glitch art, bien entendu !

Filtre « Degradations / Mess With Bits »Fig. 6.4 : le filtre « Degradations / Mess With Bits », ou comment transformer un adorable bambin en un monstre pustulant…

  • Le filtre « Degradations / Noise [Perlin] » implémente la génération du bruit de Perlin, un modèle de bruit très classique en synthèse d’images, utilisé notamment pour la génération de cartes d’élévations de terrains virtuels. On propose ici une version multi‐échelle de l’algorithme original, avec jusqu’à quatre échelles de variations simultanées.

Filtre « Degradations / Noise — Perlin »Fig. 6.5 : le filtre « Degradations / Noise [Perlin] » propose une implémentation multi‐échelle du bruit de Perlin (illustré ici avec deux échelles de variations).

  • Le filtre « Frames / Frame [Mirror] » est aussi un effet réalisé « sur mesure », pour combler les besoins d’un utilisateur du greffon G’MIC-Qt. Ce photographe souhaitait pouvoir redimensionner ses photos pour obtenir un ratio précis largeur/hauteur, mais sans avoir à rogner ses images. La solution souhaitée était au contraire de rajouter des informations aux bords de l’image, par symétrisation, pour arriver au ratio désiré. C’est donc ce qu’accomplit ce filtre.

Filtre « Frames / Frame — Mirror »Fig. 6.6 : le filtre « Frames / Frame [Mirror] » rajoute des pixels aux bords en symétrisant l’image.

  • Notons enfin l’arrivée prochaine d’un nouveau filtre de débruitage d’images avancé, dont le développement est en cours, par Iain Fergusson. Cela fait déjà plusieurs années que Iain contribue à G’MIC en expérimentant et proposant des filtres de débruitage originaux, et sa dernière réalisation semble vraiment très aboutie, avec des résultats prometteurs. Cette vidéo permet de voir ce filtre en action, et d’en apprendre un peu plus sur son fonctionnement.

Maintenant que cet inventaire des nouveaux filtres et effets notables de G’MIC se referme, il nous semble important de rappeler que, comme dans beaucoup de projets informatiques, cette partie visible de l’iceberg cache un ensemble de développements plus « bas niveau » (lui, invisible) réalisés au fil des jours afin d’améliorer les possibilités d’interaction du greffon G’MIC-Qt, ou encore les performances du langage de script interne (le langage G’MIC), avec lequel tous ces filtres et effets sont implémentés. Ces améliorations ou optimisations incrémentales de la base de code profitent à tous les filtres (même ceux déjà disponibles depuis plusieurs années) et représentent en pratique la majorité du temps de développement. Chers utilisateurs, ne vous étonnez donc pas si aucun nouveau filtre n’apparaît pendant un certain temps. C’est qu’on est sûrement en train d’ajouter des choses indispensables dans le cœur du logiciel !

7. Autres faits notables dans l’évolution du projet

Nous recensons ici d’autres nouvelles importantes qui ont rythmé la vie du projet, depuis août dernier.

7.1. Acceptation des dons

C’est une nouvelle essentielle pour nous : depuis mars 2019, le projet G’MIC est habilité à récolter des dons (par exemple via Paypal), pour aider à sa maintenance et son développement !

Animation de chatons mignons

C’est une bonne chose, car jusqu’à présent, nous n’avions pas de mécanisme simple à proposer, pour qu’un laboratoire de recherche public comme le GREYC puisse accepter des dons, en vue de soutenir le développement d’un logiciel libre tel que G’MIC, pourtant utilisé quotidiennement par plusieurs milliers de personnes à travers le monde (on dénombre entre 400 et 800 téléchargements quotidiens, rien que depuis le site du projet). Et nous n’avons d’ailleurs aujourd’hui aucune autre piste tangible pour financer ce logiciel, à long terme.

Ainsi, nous nous sommes associés à LILA (Libre comme l’Art), association loi 1901 qui accepte les dons, et les reverse au laboratoire sous forme de contrats de collaboration, pour le développement de G’MIC.

logo de l’association LILAFig. 7.1 : Logo de l’association LILA, qui récolte les dons pour le projet G’MIC.

C’est quelque chose qui a été en pratique un peu long à mettre en place, mais maintenant que le système est fonctionnel, on espère bénéficier de ces dons dans le futur pour aider le projet à se développer encore plus vite (l’utilisation possible des fonds est détaillée sur la page de donations, ceci étant bien sûr très dépendant des dons recueillis).

Par souci de transparence, nous affichons les montants récoltés sur le site Web du projet. C’est nouveau, on ne sait pas vraiment à quoi on peut s’attendre, donc on va voir comment ces dons évoluent. On remercie bien sûr toutes les personnes qui ont déjà participé (ou qui projettent de le faire) à financer notre logiciel libre pour le traitement des images. Notre rêve ultime serait de pouvoir un jour affirmer que l’illustration ci‐dessous n’est plus qu’un lointain souvenir !

La réalité du développement du projet G’MICFig. 7.2 : la dure réalité du développement du projet G’MIC ☺ (illustration issue du site CommitStrip).

7.2. Intégration de la « Colorisation intelligente » dans GIMP

Mentionnons également le travail de Jehan, bien connu des lecteurs de LinuxFr.org, de par ses dépêches régulières et ses contributions au développement du logiciel GIMP. Jehan a été recruté par le laboratoire GREYC en septembre 2018 (CDD de 12 mois), pour travailler sur G’MIC, grâce à un financement d’ingénieur de développement alloué par l’institut INS2I du CNRS (qu’au passage, nous remercions chaleureusement).

Une de ses premières missions a été de ré‐implémenter l’algorithme de « Colorisation intelligente » de G’MIC (que nous avions déjà présenté précédemment) pour en faire un nouveau mode interactif intégré à l’outil « Remplissage » de GIMP.

Algorithme de « Colorisation intelligente »Fig. 7.3 : l’algorithme de colorisation intelligente de G’MIC, maintenant disponible dans GIMP, aide les illustrateurs à coloriser leurs dessins plus rapidement.

Jehan a décrit tout son travail dans un article de blog, dont on ne peut que conseiller la lecture. L’idée ici n’est pas de reproduire son texte, mais de faire mention de cette activité, et de la considérer comme une autre contribution originale du projet G’MIC aux outils libres pour la création graphique : au laboratoire GREYC, nous sommes réellement heureux et fiers d’avoir imaginé et élaboré un algorithme de colorisation d’images, dont les artistes peuvent se servir via un outil bien intégré dans un logiciel aussi populaire que GIMP.

Cet algorithme de colorisation intelligente a fait l’objet de publications scientifiques, de présentations aux conférences GRETSI’2017, EuroGraphics VMV’2018, ainsi qu’au Libre Graphics Meeting 2019. Jehan a par ailleurs été interviewé dans l’émission « Libre à vous », sur Radio Cause commune. Et on a même eu le droit à un petit encart dans un numéro de Sciences & Vie Junior !

Algorithme de « Colorisation intelligente »Fig. 7.4 : extrait du magazine Sciences & Vie Junior où l’algorithme de colorisation intelligente de G’MIC est cité.

Et c’est avec une grande satisfaction que nous constatons que cet algorithme est réellement utilisé, à gauche et à droite, pour diverses réalisations (comme dans cette chouette vidéo de GDQuest, pour la colorisation de sprites de jeux vidéos). La recherche scientifique réalisée en laboratoire, qui se démocratise de cette façon, et qui devient accessible au grand public, c’est ça qu’on veut voir !

7.3. Brèves diverses liées au projet

  • Récemment, une grosse amélioration des performances de G’MIC sous Windows a été accomplie, par le recodage du générateur de nombres aléatoires (maintenant réentrant) et la suppression de Mutex qui créaient un goulot d’étranglement des performances pour tous les filtres nécessitant des séries de nombres aléatoires (et il y en avait beaucoup !). C’était tout bête, mais il fallait y penser, et certains filtres se voient accélérer d’un facteur quatre à cinq sous Windows !

  • Depuis décembre 2018, notre greffon G’MIC-Qt est utilisable avec le logiciel Paint.net, gratuiciel (non libre) d’édition graphique sous Windows. Ceci, grâce au travail de Nicholas Hayes qui a écrit le code glu permettant l’interaction entre G’MIC-Qt et le logiciel hôte Paint.net. Les utilisateurs de ce logiciel peuvent donc maintenant profiter eux aussi des nombreux filtres proposés par G’MIC. Cette version du greffon, disponible ici, a déjà été élu « meilleur greffon de l’année 2018 » par les membres du forum de Paint.net ! ☺ Nicholas surveille les sorties de G’MIC de près et a déjà actualisé sa variante du greffon, en version 2.7.0.

  • Depuis octobre 2018, le greffon G’MIC-Qt pour GIMP est compilé et proposé pour MacOS, par un nouveau mainteneur, Andrea Ferrero, qui est par ailleurs le développeur principal du logiciel libre Photoflow, un éditeur d’images non destructif (plus d’informations ici).

    • Depuis la fermeture du réseau social Google+ nous avons ouvert deux nouveaux comptes, sur Framasphere et Reddit, pour partager des nouvelles de la vie du projet (mais notre flux twitter est toujours celui qui reste le plus actif).
  • Remercions au passage le père Noël, qui l’année dernière nous a gentiment livré une version matérialisée de notre mascotte « Gmicky ». C’est presque ça ! ☺

pouetFig. 7.5 : la mascotte « Gmicky », apportée par le père Noël, en décembre 2018.

pouetFig. 7.6 : nous étions présents au stand du CNRS, pour des démonstrations de G’MIC, à la « Fête de l’Excellence Normande 2019 ».

8. Le futur, et promis on arrête !

Quand je dis qu’on arrête, c’est bien sûr de la dépêche dont je parle, pas du développement du projet !

Comme nous avons essayé de le montrer, G’MIC continue d’être un projet libre actif, et avec ses onze ans d’existence, suffisamment mature pour être utilisé « en production » (qu’elle soit artistique ou scientifique). Et c’est d’ailleurs ce qu’on observe, à notre grande satisfaction, par les nombreux témoignages d’utilisateurs à travers le monde. Nous n’avons jamais suivi de feuille de route précise pour le développement du projet : les fonctionnalités arrivent en fonction des besoins des développeurs et des utilisateurs (et du temps limité que nous pouvons y consacrer !). En ce moment, on s’intéresse beaucoup aux méthodes de traitement d’images basées sur l’utilisation des réseaux de neurones, et des techniques d’apprentissage profond. Il est donc possible que certaines de ces méthodes soient intégrées dans le logiciel, dans un futur plus ou moins proche (nous avons par exemple déjà du code prototypé qui tourne dans G’MIC et qui réalise de l’apprentissage de données images avec des réseaux de neurones convolutionnels, mais on en est encore qu’au stade du prototypage…).

Après onze ans de développement (et même vingt ans, si l’on inclut la bibliothèque CImg sur lequel G’MIC se repose), on en arrive à un point où le cœur du projet est, techniquement parlant, suffisamment bien conçu et stable, pour ne pas devoir le réécrire complètement dans les années à venir. Par ailleurs, le nombre de fonctionnalités disponibles dans G’MIC couvre déjà une grosse partie des besoins classiques en traitement d’images.

L’évolution de ce projet peut donc emprunter plusieurs chemins, en fonction des ressources humaines et matérielles que nous pourrons y consacrer dans le futur (en développement, mais aussi en gestion de projet, en communication, etc.). Arriver à accroître ces ressources sera sans aucun doute un des enjeux important de ces prochaines années, si l’on veut que G’MIC continue son avancée (et ce ne sont pas les idées qui nous manquent !). Dans le cas contraire, il pourrait arriver que le logiciel soit seulement maintenu à son état actuel (et fonctionnel).

C’est, bien sûr, dans une optique de progression, que nous avons récemment mis en place la page de dons. Nous espérons aussi que d’autres opportunités se présenteront prochainement pour nous permettre de valoriser ce logiciel.

Nous en profitons, pour relancer un appel à candidature pour un poste d’ingénieur d’aide au développement de G’MIC, dont nous avons obtenu le financement pour l’année universitaire 2019-2020. Si vous souhaitez plonger avec nous dans cette belle aventure du traitement d’images libre, tout en profitant du climat tropical de notre rayonnante ville de Caen, cette offre est faite pour vous ! (et il faudrait se dépêcher de répondre, car l’annonce expire le 28 août ☺).

Voilà, cette dépêche est maintenant terminée, merci d’avoir tenu jusqu’au bout, vous pouvez reprendre une activité normale ! J’essayerai autant que possible de répondre aux questions éventuelles dans les commentaires.


Post‐scriptum — Notez que l’animation 3D affichée comme teaser en tête de dépêche a été effectivement générée par G’MIC, via la commande gmic x_starfield3d. L’occasion de rappeler que G’MIC possède aussi son propre moteur de rendu capable d’afficher des objets 3D simples, ce qui est bien pratique pour la visualisation scientifique ! Nous en reparlerons peut‐être dans une prochaine dépêche…

Aller plus loin

  • # Traduction

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Quid de la traduction ?

    Si G'MIC veut se faire une place en entreprise ou chez Mme Michu, il va falloir s'y mettre…

    • [^] # Re: Traduction

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -6.

      Madame Michu n'est pas aussi crétine que vous le pensez !

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Traduction

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Alors elle peut être pas, mais j'en connais d'autres, avec certitude, oui !
        Quitte à payer plutôt que donner.

        • [^] # Re: Traduction

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -9.

          La bêtise n'est pas le propre des femmes !

          Il n'est que de voir l'état du monde, principalement dirigé par des hommes, pour s'en convaincre.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: Traduction

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

            C'est quoi ce troll ?

            Le débat porte sur la traduction de G'MIC pas le féminisme (contre lequel je n'ai rien par ailleurs).

            • [^] # Re: Traduction

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -6.

              Alors ne parlez pas de Mme Michu et ne la signalez pas comme parangon de le bêtise informatique. Eh oui, le diable sexiste se niche dans ce genre de détails.

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: Traduction

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à -10.

                Mais bien sur sombre niais (ou niaise ?) belliqueux(se) anonyme.
                A moins que j'aie affaire à un simple bot ?
                Il semblerait bien.

              • [^] # Re: Traduction

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Quant tout le monde parle aujourd'hui d'illectronisme, on me reproche d'avoir genré une partie de mon commentaire. Bravo !

                Par contre rien sur l'entreprise, rien sur la traduction…

                Et bien j'irai même plus loin : oui je connais plein de "Mme Michu" d'une certaine époque qui ne comprendraient pas G'MIC si on ne leur expliquait pas et bien entendu il n'y a pas à juger cela, je ne l'ai d'ailleurs fait à aucun moment.

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  Elle ne te reproche pas d'avoir "genré" (quel horrible mot). Mais d'avoir ré-utilisé un trait sexiste. L'expression "Mme Michu" est si commune qu'on ne se rend plus compte du sous entendu "les femmes sont bêtes". Il n'y a pas si longtemps on les croyait incapables de voter, d'avoir un compte en banque ou de travailler. Imagine ce qu'une fille ressent en te lisant ? elle dont la mère ou la grand-mère n'avait pas ces droits.

                  "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

                    Et tant qu'on y est : associer "ne pas comprendre l'anglais" à "être un(e) crétin(e)" est aussi un stéréotype débile à abolir.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0.

                      Je me suis, en effet, pris les deux dans le buffet. Et je dois dire que la réitération des madame Michu finit par être pesante.

                      C'est d'autant plus agaçant que j'ai revu cette dépêche pour en rendre l'écriture plus inclusive (j'ai loupé un ou deux trucs soit dit en passant).

                      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  . Évalué à 10.

                        C'est toi qui a parlé de crétin en premier. Son premier message ne laissait pas paraître autre chose que ne pas vouloir de logiciel en anglais.

                        Oui il a utilisé un avatar sexiste, mais le fais que ta première réponse soit directement dans une forme de lutte a braqué ton interlocuteur. Là où une réponse moins vindicative et plus pédagogique aurait je présume pas donné ce genre de tension.

                        On est tous humains et on s'énerve tous ou on est pas au top de la sérénité. Une idée pourrait être de te créer un message prédéfini pour les cas comme ça. Ça ne te demande pas d'effort et ça peut éviter les situations comme ici. Je pense en particulier comme exemple à un vieux meme qui proposait de découper son point Godwin au marteau et au burin sur son écran.

                        https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        j'ai revu cette dépêche pour en rendre l'écriture plus inclusive

                        Tu veux dire que quand une dépêche est proposée, tu choisis de modifier le texte dans un sens que tu juges "plus inclusif" ?

                        • [^] # Re: Traduction

                          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 28 septembre 2019 à 16:45.

                          À ton avis la modération sert à quoi ? on corrige énormément, il y a souvent des dizaines de révisions, aussi bien sur des détails (les espaces insécables devant les ponctuation («»?!:;) et les unités (cm, Go, etc.), les virgules mal placées, les apostrophes typographiques, …) que des paragraphes qu'on reformulent pour être plus clair ou plus justes.
                          Et enfin, oui, il y a des choses qu'on change pour être plus justes et pour éviter des débats sériles sans rapport avec l'objet de la dépêche. Le masculin-féminin en fait partie depuis longtemps (Ysabeau n'y est pour rien, merci d'arrêterz les procès d'intention).

                          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                          • [^] # Re: Traduction

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Le masculin-féminin en fait partie depuis longtemps (Ysabeau n'y est pour rien, merci d'arrêterz les procès d'intention).

                            Oui, pareil (pour les procès d'intention). J'ai fait cette remarque parce que je répondais à Ysabeau et qu'elle milite très explicitement sur cette question ; et que jusqu'à ces jours-ci je trouvais que ça ne concernait justement que quelques auteurs (ces jours-ci j'ai lu pas mal de dépêches et journaux en retard, je me suis dit que ça semblait s'être généralisé dans les dépêches).

                        • [^] # Re: Traduction

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 28 septembre 2019 à 19:33.

                          Quand une dépêche est proposée, la modération peut faire des modifications d'orthographe, de grammaire, de localisation (en précisant le pays par exemple, parce que c'était évident pour l'auteur, pas forcément pour les lecteurs en provenance d'un peu partout dans l'espace francophone, ou qui est Mme Machin qui est ministre syldave du machin et du truc), de style, de clarté (ce qui est évident techniquement ou organisationnellement sur un projet pour un membre du projet ne l'est pas forcément pour une personne externe au projet), d'enrichissement (des liens, d'autres projets du même type ou connexes, des références à des dépêches passées, etc.), de clarification de ce qui un fait et de ce qui est un avis personnel de l'auteur, d'inclusivité, etc.

                          On notera que j'ai volontairement écrit « la modération », donc à la question « quand une dépêche est proposée, la modération peut-elle modifier le texte dans un sens qu'elle juge plus inclusif ? », la réponse est oui (et elle le fait).

                          Avoir plus une écriture plus inclusive commence par préférer écrire « comme par exemple David et Charles » à « comme par exemple David et Christine » (ou avec des prénoms épicènes comme « Dominique et Camille »), remplacer « les gars du projet X » par « les personnes du projet X », rappeler que dans un projet ou une communauté il n'y a pas que des développeurs ou des empaqueteurs, choisir d'autres photos/images si les seules proposées ne montrent aucune diversité, rajouter les textes alternatifs sur les images pour les non/mal-voyants, etc.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                      Ben ouais parce qu'à tout âge on peut se donner les moyens de l'apprendre figure toi.

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        D'un autre côté je comprend qu'on puisse avoir d'autres priorités et que si traduction il peut y avoir, c'est pas plus mal.

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                    Ben justement Mme Michu est une expression commune mais genrée et si certains extrémistes y voient du sexisme. Moi c'était pas le cas. Du tout.

                    Ayez des arguments valables bon sang ici on n'est pas sur Wikipédia ou de belles broches communautaristes font leur loi quitte à raconter parfois des conneries.

                    Et juste un petit truc : femme ou féminisme =/= être forcément bien.

                    Ce n'est pas parce qu'on se veut féministe qu'on est parfait(e) (c'est pareil pour tout bien entendu)

                    Je constate que les extrémistes de tout bord ne font jamais avancer leur cause.

                    Voilà voilà, donc plus d'autre chevalier blanc ne veut se joindre à ce débat qui est hors-sujet ici pour défendre la pauvre victime d'une grosse attaque sexiste et tout à fait personnelle ?

                    Je vois que le vrai débat n'avance toujours pas en tout cas.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  . Évalué à 6.

                      Enfin une représentation « commune mais genrée » de la femme qui ne comprend rien et ne veut pas apprendre, c’est presque la définition du sexisme, dons ce n’est pas extrémiste de voir du sexisme dans l'usage de cette expression.

                      Après, tout le monde utilise parfois des expressions sexistes, souvent sans y penser, et c’est important de le signaler pour ceux qui souhaitent éviter ces écueils. Qu’Ysabeau le fasse remarquer de manière un peu trop virulente ne remet en pas en cause le fond de sa remarque (et est largement excusable au vu du nombre de fois où on croise cette expression sur ce site, c’est ici que je l’ai apprise).

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                        Un bon pédagogue sait qu'il ne peut pas forcer quelqu'un à apprendre.

                        Personnellement je progresse (oui parce que je ne suis pas parfait) à mon rythme et à ma façon, je n'ai pas besoin de leçons ici, mes butinages sont suffisamment variés.

                        • [^] # Re: Traduction

                          Posté par  . Évalué à -2. Dernière modification le 26 août 2019 à 08:37.

                          je n'ai pas besoin de leçons ici, mes butinages sont suffisamment variés

                          Tu viens de montrer en utilisant l'image de Mme Michu que c'est faux.

                          Maintenant, ton message montre que tu cherches à progresser, et c'est très positif, alors : bonne route :-)

                          • [^] # Re: Traduction

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 26 août 2019 à 10:29.

                            Fais en la démonstration toi même, au lieu de débiter des inepsies méprisantes, alors qu'une personne intelligente calmerais le jeu. Tu crois quoi, qu'avec un seul exemple on peut décrire une personne, tout connaître de lui ? Pour le coup tu me parais très simplet. Comme je l'ai dit plus haut je ne suis pas parfait moi. Et connaissant bien les gens comme toi tu vas en rajouter une couche, ce qui paradoxalement me réjouis d'avance tellement c'est un comportement prévisible :)

                            • [^] # Re: Traduction

                              Posté par  . Évalué à 1.

                              Tu viens de montrer en utilisant l'image de Mme Michu que c'est faux.

                              Je te dois des excuses pour cette affirmation ;-)

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  . Évalué à 8.

                    Pour moi, il y a un autre problème.

                    Tout le monde a des préjugés. C'est absolument nécessaire pour vivre. Quand je rencontre quelqu'un dans la rue en France et que je veux demander un renseignement, je vais par exemple supposer:
                    - qu'il est entendant,
                    - qu'il parle français.

                    Comme autre exemple, dans une soirée (généraliste), si je suis célibataire et que je veux draguer, je vais supposer que les personnes sont cis et hétérosexuelles. Et c'est absolument normal parce que c'est le cas de l'immense majorité des gens (on estime à environ 10% de la population les homosexuels et c'est clairement moins pour les non cis).

                    La quasi totalité des parlementaires européens est blanc. Il n'est pas du tout étonnant que la sécurité ait bloqué l'accès à Magid Magid.

                    Alors oui, j'imagine bien que c'est chiant pour les lesbiennes de se faire draguer par des mecs, surtout quand c'est plus compliqué (hors endroits spécifique) de trouver une partenaire. Et oui, c'est chiant pour Magid Magid de se faire refouler à cause de sa couleur de peau (mais pas que, s'il s'était pointé en costard, les choses auraient sans doute été différentes). Mais ces trucs ne sont ni de l'homophobie ni du racisme.

                    Pour revenir au coup de madame Michu, je suis désolé mais les femmes s'intéressent beaucoup moins à l'informatique que les hommes. Donc monsieur Michu a beaucoup plus de chances de savoir utiliser un ordinateur que madame Michu. Ça ne veut pas dire que les femmes sont nécessairement nulles en informatique. Et il ne faudrait pas oublier dans quel contexte on utilise le plus souvent madame Michu. C'est pour dire qu'il faut faire autant d'efforts que possible pour simplifier l'utilisation de l'informatique. Je pense que ce genre de comportement devrait être valorisé.

                    Pour finir avec les préjugés, si je vous parle de victime d'agression sexuelle, d'agression dans l'espace public ou de violence conjugale, avez-vous pensé à un homme ou à une femme ?

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  . Évalué à -1.

                      Tout le monde a des préjugés. C'est absolument nécessaire pour vivre. Quand je rencontre quelqu'un dans la rue en France et que je veux demander un renseignement, je vais par exemple supposer:
                      - qu'il est entendant,
                      - qu'il parle français.

                      Tu vas observer si la personne est bien entendante et si elle parle bien français, et t'adapter en conséquence. La situation n'est pas la même. Tu ne vas heurter personne en faisant ces suppositions. Tout est question de ce qu'on fait des préjugés et s'ils sont utiles. Si tu approches une lesbienne, elle ne devrait pas se sentir offensée, sinon tu t'y prends mal. Il n'y a aucune différence entre une lesbienne et une fille qui n'est pas intéressée par toi en ce qui te concerne dans cette situation, et c'est le cas de la plupart des filles (désolé xD), donc tu vas même potentiellement partir du préjugé qu'elle n'est pas intéressée. Dans les deux cas, tu n'as presque aucune chance. Idem si un homo devait t'approcher. Il aura autant de chance avec toi qu'avec un autre homme qui n'est pas intéressé par lui, même s'il est homo. À la limite tu pourras te / il pourra se faire une raison plus facilement…

                      Pour revenir au coup de madame Michu, je suis désolé mais les femmes s'intéressent beaucoup moins à l'informatique que les hommes

                      Et alors ? Pourquoi mettre l'accent dessus ? Tu as étudié le problème ? C'est important dans ton argumentation ?

                      Et concernant l'utilisation d'un ordinateur (parce que la discussion ne tourne pas autour de l'intérêt pour l'informatique, mais sur l'utilisation d'un ordinateur), est-ce vrai ? Tu as des chiffres ? Est-ce que tu as des chiffres sur l'intérêt pour l'informatique ? (≠ quantité de femmes travaillant dans l'informatique).

                      Et puis, entretenir cette image fait courir le risque que beaucoup de filles se disent à tort que l'informatique n'est pas pour elles.

                      Pour finir avec les préjugés, si je vous parle de victime d'agression sexuelle, d'agression dans l'espace public ou de violence conjugale, avez-vous pensé à un homme ou à une femme ?

                      Que veux-tu démontrer ?

                      Le fait que tu vives avec des préjugés pour t'en sortir dans la vie de tout les jours, c'est une chose (et tu as raison !), mais le fait d'entretenir un préjugé dommageable et / ou inutile en est une autre.

                      Tu as besoin de présupposer que quelqu'un parle certainement français dans la rue dans un pays francophone pour t'en sortir (et, à Bruxelles, tu as besoin d'imaginer que la personne parle peut-être français, et de rebasculer sur une autre langue si nécessaire). Tu n'as pas besoin de supposer qu'une femme se débrouille mal avec un ordinateur. Indépendamment du genre, tu as besoin de sonder, puis d'agir en conséquence. Perso, je pose des questions à mon interlocuteur pour évaluer rapidement le niveau quand je parle d'informatique si je ne sais pas, et je réadapte en permanence au gré de la conversation. Si tu suppose que la personne n'y connaît rien alors que ce n'est pas le cas, ça sera très mal perçu.

                      Si tu n'as pas besoin d'un préjugé, débarrasse-toi en :-)

          • [^] # Re: Traduction

            Posté par  . Évalué à -1.

            Ce n'est pas parce que "les hommes dirigent le monde" que c'est à cause d'eux seuls que celui-ci déconne. Derrière un homme il y a toujours deux femmes : sa compagne et celle qui l'a mis au monde.

            • [^] # Re: Traduction

              Posté par  . Évalué à 3.

              Attention cette fois-ci c'est la communauté LGBTI qui va s'indigner.

              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

            • [^] # Re: Traduction

              Posté par  . Évalué à 7.

              que c'est à cause d'eux seuls que celui-ci déconne.

              Ça c'est clairement sexiste.

            • [^] # Re: Traduction

              Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 26 août 2019 à 08:26.

              Tous les hommes ont une compagne (les célibataires et les homos, ça n'existe pas ?), c'est bien connu. Qui est derrière eux. Et ils y peuvent rien, ces pauvres hommes, si le monde est sexiste. C'est quoi cet argument complètement bidon ?

              Sérieux, ouvrez les yeux ! Vous avez intérêt à changer maintenant qu'à vous payer brutalement un mur dans quelques années quand vous n'aurez plus le choix que de changer.

              Je sais que les gens utilisant l'image de Mme Michu ne pensent pas mal, mais maintenant que vous savez qu'elle est problématique, vous pouvez choisir d'arrêter de l'utiliser ! Justement, c'est tout le problème du sexisme : les choses sont internalisées et en partie inconscientes. Il faut faire des efforts pour aller à contre courant. C'est du même acabit que les flics qui contrôlent plus souvent les personnes d'origine maghrébine. Ce n'est pas forcément volontaire ou conscient, mais ça reste discriminatoire.

              On n'a pas besoin de cette image. Il suffisait de dire « chez quelqu'un qui ne parle pas anglais » dans le message original, et le message était plus clair qu'en passant par un cliché.

              Ce n'est pas nouveau que l'idée que le personnage de Mme Michu est considérée comme sexiste. Lire cette discussion ici, aujourd'hui, avec des gens très intelligents capables de comprendre un tas d'abstractions et de concepts haut niveau, me paraît irréaliste. Vous pouvez faire mieux.

              Ysabeau, tu gagnerais certainement à écrire tes messages de façon plus calme ici. Un petit message amical sera certainement plus efficace qu'un pic sur lequel les gens s'énervent à fond. Je sais, c'est pénible et frustrant. Mais une partie de la population de LinuxFR, pour une raison qui m'échappe, n'a pas encore saisi l'ampleur du problème, ou s'y oppose fermement, et dès qu'on touche le sujet, on a des réactions étonnamment violentes. Je ne comprends pas bien ce phénomène, et il me déçoit pas mal à vrai dire.

              • [^] # Re: Traduction

                Posté par  . Évalué à 10.

                Le problème est que si on avait utilisé Mr Michu, Candide, Mr tout-le-monde, Tartempion, cela aurait été sexiste aussi.

                Donc comment faire pour illustrer que l'on s'adresse à une personne ne connaissant pas les rouages de l'informatique ?

                Si on ne peut plus faire des images, alors le monde va être très triste, non ?

                Je serais prêt à remplacer Mme Michu, par Mr Michu, si cette forme de sexisme vous gêne moins. Il est vrai que comme on considère encore dans l'imaginaire commun que ce sont les hommes qui s'intéressent à l'informatique et les technologies, parler de Mr Michu en ce sens pourrait sembler positif, le problème et que cela serait insulter son créateur Claude Marti qui a crée Mme Michu dans le roman Les Trompettes de la renommée dans l'objectif qu'il décrit ci-dessous :

                Je décidai donc de lancer Madame Michu et d'en faire l'arbitre suprême, le juge unique de ce qui était compréhensible ou non, acceptable ou inadmissible, clair ou obscur.

                Ce n'est donc pas du tout une personne stupide, mais un juge permettant de décrire si les choses, sont conformes à la pensée actuelle ou compréhensibles par la masse. C'est plutôt un rôle que je trouve noble, je trouve qu'il est dommage de le caricaturer comme les féministes le font.

                De plus cela n'est que l'utilisation d'un personnage de roman dans un contexte précis.

                Je rappelle que nous sommes pour beaucoup ici au moins des ingénieurs, avec un niveau d'études nous permettant de comprendre des concept techniques plus difficilement accessibles à ceux qui n'ont pas ce niveau d'étude. Refaire paraître le "Candide" (au passage, c'est tout autant sexiste et tiré de la littérature) dans nos discussions est un moyen de signifier très simplement à quelqu'un, que son propos, ou sa proposition n'est pas accessible ou acceptable en dehors du champ sociologique de ce site.

                Franchement, je trouve qu'il y a un problème à voir du sexisme dans ce terme.
                Je trouve que les défenseurs du féminismes devraient essayer de creuser un peu les sujets avant de crier au loup, à défaut le risque qu'{ils|elles} soient considéré.e.s comme hystériques est réel et les dessert grandement.

                Autant, je ne voyais pas de problème à transformer WAF en SAF, mais là je trouve que cela va trop loin, reprendre un personnage de roman pour permettre aux gens de se faire une idée rapidement est un procédé, que l'on ne peut pas perdre au profit d'une cause, quelle qu'elle soit. Il ne s'agit pas ici de politiquement correct, mais d'une mise au pilori injustifiée. Je ne suis pas d'accord.

                Maintenant, si vous travailler un argumentaire, il est possible que je change d'avis, mais j'ai trouvé vos arguments, complètement bancals au regard de l'histoire de cette expression et de sa signification.

                Avec ce genre de paralogismes, si quelqu'un parle de Jeanne d'Arc, alors il est forcément d'extrême droite alors que le symbole qu'elle représente est réellement protéiforme. Il en va de même pour Mm Michu, vous projetez votre appréciation de ce terme sur la signification qu'a voulu en donner l'auteur, c'est clairement un procès d'intention public, une cabale. Cela vous sera toujours reproché (même si non dit, écrit) par les personnes n'associant pas le même symbole à l'expression employée. Cela vous dessert donc énormément, et fait probablement reculer votre cause. Je vous encourage donc à arrêter, mieux travailler vos sujet et être moins binaire, cela commence à être plus qu'agaçant, d'être juger sans procès. Amener les choses en utilisant le conditionnel, serait bien plus efficace.

                Vous manquez trop de bienveillance à l'égard de ceux qui ont une autre vision que la votre, il serait temps de baisser le niveau de vos passion de manière à ce que vos affects ne s'opposent pas à ceux à qui vous voulez parler, car les arguments de raison justifiés sont noyés dans une agressivité qui ne peut être acceptée de vos interlocuteurs.
                ```

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Salut,

                  Merci pour ton commentaire, je n’aurais pas su répondre aussi bien. Par contre, mon inculture m’amène à te demander des précisions sur je ne voyais pas de problème à transformer WAF en SAF. Je ne connais pas ces sigles. :'(

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Wife Acceptance Factor. Supposément, une personne dans un couple aime la technologie / les gadgets et le compagnon ou la compagne n'est pas dans ce délire, et accepte plus ou moins la présence de la technologie dans le domicile (y compris ses aspects esthétiques, les fils qui traînent, etc). Ce compagnon est vu comme une contrainte pour l'autre.

                    Dans le cliché, la personne qui aime la technologie est un mec et l'autre, la femme. le terme Wife suppose en plus un couple marié, parce que les couples se marrient.

                    SAF, c'est certainement pour Significant Other (SO, partenaire) Acceptance Factor.

                    Je ne suis toujours pas à l'aise avec la notion, mais on fait déjà disparaître une partie du problème.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                      Il me semblait que le S de SAF était pour “spouse”, soit littéralement « épouse ou époux », mais d'après les usages, « conjoint », puisque c'est ce mot qu'on utilise en français pour parler d'un époux ou d'une épouse sans préciser son sexe.

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 0.

                  Je ne pense pas que remplacer Mme Michu par M. Michu, ou même Candide, est une solution, pour exactement les raisons que tu soulignes. Je ne voudrais pas remplacer un sexisme par un sexisme inverse.

                  Franchement, je trouve qu'il y a un problème à voir du sexisme dans ce terme.

                  Pourquoi, quand le neutre est généralement confondu avec le genre grammatical masculin en français, on a spécifiquement choisi une image féminine ? Il est là le sexisme.

                  Avec ce genre de paralogismes, si quelqu'un parle de Jeanne d'Arc, alors il est forcément d'extrême droite alors que le symbole qu'elle représente est réellement protéiforme

                  Je suppose que ça dépend de la manière dont on mentionne Jeanne d'Arc et pour quelles raisons, mais contrairement à Mme Michu, Jeanne d'Arc est un personnage historique réel.

                  vous projetez votre appréciation de ce terme sur la signification qu'a voulu en donner l'auteur

                  J'ai justement dit que l'auteur n'avait très certainement pas pensé sa mention de Mme Michu de manière sexiste.

                  c'est clairement un procès d'intention public

                  Le sexisme est avéré, et les mécanismes derrière, étudiés. Ce n'est pas un jugement gratuit sans fondement. Je n'ai d'ailleurs pas jugé la personne qui a mentionné Mme Michu donc il n'y a même pas un procès d'intention (mais je le ferais si elle continuait à le faire en connaissance de cause). Ça n'empêche pas de soulever ce qu'on considère comme un problème.

                  Je trouve que les défenseurs du féminismes devraient essayer de creuser un peu les sujets avant de crier au loup, à défaut le risque qu'{ils|elles} soient considéré.e.s comme hystériques est réel et les dessert grandement.

                  Mais bien souvent, ces gens ont justement creusé le sujet et se rendent compte de choses que les gens qui n'ont pas étudié le sujet. Bien sûr, plusieurs personnes ayant creusé le sujet peuvent arriver à des conclusions différentes, mais à lire ce fil, tout le monde n'a pas creusé le sujet en profondeur.

                  Vous manquez trop de bienveillance à l'égard de ceux qui ont une autre vision que la votre, il serait temps de baisser le niveau de vos passion de manière à ce que vos affects ne s'opposent pas à ceux à qui vous voulez parler, car les arguments de raison justifiés sont noyés dans une agressivité qui ne peut être acceptée de vos interlocuteurs.

                  Tu sembles faire une catégorie de gens uniforme. Chez les féministes (perso je me considère plutôt comme anti-sexiste), il y a plusieurs manières de voir les choses, parfois radicalement opposées, différents niveaux de sensibilité, différents tempéraments, et il n'y a pas forcément de concertation. Je ne parle jamais que pour moi-même, et pas un groupe de personne.

                  Si on ne peut plus faire des images, alors le monde va être très triste, non ?

                  Sauf que ces images sont généralement erronées et de plus en plus de gens sont gênés par ces images. Pourquoi leur imposer une image fausse et gênante et continuer à véhiculer des préjugés ?
                  On pourrait résoudre une grande partie du problème en disant simplement "Michu", sans dire "monsieur" ou "madame", parce qu'on s'en fiche du genre, finalement. Mais l'image a toujours un problème. Quelle partie de la population représente un·e supposé·e Michu ? Une personne qui ne sait pas double cliquer ? Qui se débrouille plutôt bien avec les ordinateurs sans vraiment comprendre comment ça fonctionne ? Elle parle anglais (parce qu'elle regarde des séries en VO par exemple, ou qu'elle voyage) ou pas ? On a plus vite fait de définir précisément le problème, et quand on l'a fait, nommer un archétype qui a possiblement une définition différente chez chaque personne devient un peu inutile. La personne "de base" en informatique n'existe pas vraiment alors pourquoi s'attacher à une caricature d'elle ?

                  Après, je suis d'accord avec toi, les gens ne sont pas obligés d'être agressifs (bien que ça peut parfois être difficile de ne pas se mettre en colère, mais contre ça, ça peut aider de tourner son clavier 7 fois avant de cliquer sur "envoyer").

                  Vous manquez trop de bienveillance à l'égard de ceux qui ont une autre vision que la votre

                  C'est que tu me lis mal, ou que je m'exprime mal et dans ce cas, désolé !

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  . Évalué à 10.

                    J'ai justement dit que l'auteur n'avait très certainement pas pensé sa mention de Mme Michu de manière sexiste.

                    Mais non ! Tu réitères, ce terme n'est pas sexiste, c'est une référence littéraire. Il ne concerne pas une abrutie mais une référence sociologique des gens ne maîtrisant pas l'anglais. Rien d'autre dans ce contexte.
                    Le sens des mots est toujours associé au contexte. C'est vous qui par votre appréciation le rendez sexiste, et c'est bien cela qui agace. Si l'auteur avait choisi M. Michu, alors il n'y aurait pas eu de débat alors que c'est tout autant sexiste. Cela montre bien le problème dans cette attitude, ce n'est pas de l'anti-sexisme, car les deux seraient gênant.

                    La groupes sociologiques se créent par des références communes, il faut étudier ces références avant de se prononcer. Vous ne l'avez pas fait, puis déclamé que Mme Michu est sexiste. C'est juste faux. Maintenant que la référence littéraire est donnée, il n'y a plus de raison de le considérer comme sexiste, pas plus que Candide ou Mr tout-le-monde (bien que ce dernier me gêne bien plus).

                    Si je disais, c'est honteux d'utiliser moule pour les participants à ce forum, car cela fait référence au sexe féminin, et dans ce sens c'est à proscrire comme le terme con, vous trouveriez que j'ai perdu la tête. C'est la même chose ici.

                    Votre réaction n'est que la projection de l’interprétation que vous faites du terme, et non ce qu'il représente réellement, et encore moins ce qu'il représente dans la bouche de l'auteur de ce terme.

                    Vous devez de manière collective vous rendre compte de vos erreurs, sinon, les réactions violentes à l'encontre ds gens souhaitant prendre la défense du droit des femmes continueront, et pire que ça elles seront légitimes aux yeux de la communauté, ainsi vous aurez tout raté.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 26 août 2019 à 13:00.

                      La groupes sociologiques se créent par des références communes, il faut étudier ces références avant de se prononcer.

                      Là dessus, mea culpa, tu as totalement raison.

                      Maintenant, quand on pousse les recherches, on trouve, comme définitions de Madame Michu :

                      Bof bof. Même si Madame Michu est une référence littéraire, la plupart des gens qui l'utilisent ne savent probablement même pas que c'en est une, ce sont les définitions que je cite qui sont dans la tête des gens, donc ça ne change pas vraiment le fond du problème en ce qui me concerne.

                      Votre réaction n'est que la projection de l’interprétation que vous faites du terme, et non ce qu'il représente réellement, et encore moins ce qu'il représente dans la bouche de l'auteur de ce terme.

                      Elle n'est "que" la projection de l'interprétation que la majorité des gens s'en font certainement (définitions citées à l'appui), et bien ce qu'il représente réellement, mais je comprends que l'auteur initial imaginait peut-être autre chose. Pour moi, l'origine a beaucoup moins d'importance que l'utilisation concrète. Mais je sens qu'on n'est pas forcément d'accord sur cet aspect et que pour toi, il s'agit d'un élément essentiel, alors je suppose qu'on va devoir accepter de ne pas être d'accord :-)

                      [edit, ps: perso, M. Michu me gênerait aussi]

                      [edit : "Mr tout-le-monde (bien que ce dernier me gêne bien plus)" : pourquoi ? (moi aussi il me gène, pour préciser)]

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  . Évalué à 5.

                        Pour moi, l'origine a beaucoup moins d'importance que l'utilisation concrète.

                        En effet, sur ce sujet, on ne sera pas d'accord, et ce n'est pas grave. Il m'arrive assez souvent d'employer des mots dont je ne connais pas la définition exacte, mais que j'ai entendu plein de fois dans un contexte. Si un jour j'ai un doute, je vais voir la définition, et l’étymologie, c'est pareil avec les expressions, leur origine est souvent moins binaire que l'imaginaire collectif. Il est donc intéressant lorsque l'on a un doute de s'y référer.
                        Je pense que juste faire rappeler à la personne ayant employé un terme le sens, est bien mieux que de qualifier son écrit comme sexiste, alors que rien ne le démontre. C'est plutôt ce que tu essayes de faire, donc tu n'es pas ma cible.
                        Je t'ai répondu en tant que membre de la communauté "anti-sexiste visible", et que l'on peut discuter avec toi sans se faire insulter.

                        [edit : "Mr tout-le-monde (bien que ce dernier me gêne bien plus)" : pourquoi ? (moi aussi il me gène, pour préciser)]

                        Parce qu'il véhicule l'idée que l'universalité est masculine, l'individu lambda, est le plus acceptable, car il est asexué, et qu'il n'est pas associé à un personnage fictif ou historique, mais bien à une représentation du monde. Et bien que cela soit subtile, je ne pense pas que ce soit la même chose pour Mme Michu. Après peut être que cette subtilité n'est pas captée par l'ensemble des gens utilisant cette expression, mais du coup, c'est leur affaire pas la mienne.

                        "Madame Michu is the average homemaker or (when speaking about technology) a relatively unsophisticated user." (https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_placeholder_names_by_language)

                        dans cette définition c'est le homemaker, qui est sexiste, le reste passe. C'est donc wikipedia qui a donné une définition sexiste, qui n'est pas celle de l'auteur.

                        Il serait simple de le corriger dans wikipedia.

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Je serais prêt à remplacer Mme Michu, par Mr Michu, si cette forme de sexisme vous gêne moins. Il est vrai que comme on considère encore dans l'imaginaire commun que ce sont les hommes qui s'intéressent à l'informatique et les technologies, parler de Mr Michu en ce sens pourrait sembler positif, le problème et que cela serait insulter son créateur Claude Marti qui a crée Mme Michu dans le roman Les Trompettes de la renommée dans l'objectif qu'il décrit ci-dessous

                  Je crois qu'Ysabeau a décidé d'ignorer ce thread depuis mon commentaire…

                  Mais je trouve ton point de vu intéressant. Je ne connaissais pas l'origine du terme. Il place la discussion à un autre niveau bien trop complexe pour moi.

                  Est-ce que les mots doivent être pris avec ou sans un contexte ? Si avec alors quel est le contexte actuel ?

                  Tu prends l'exemple du Jean d'Arc, si j'arbore un t-shirt à son effigie au abord d'une manifestation du frontrassemblement national ce n'est pas forcément anodin. Une svastika dextrogyre a une signification différente si elle a était dessinée avant les années 30 après les années 50 en Europe ou en Asie.

                  Je ne saurais dire si Mme Michu aujourd'hui s'est retrouvé fusionnée avec « la ménagère de moins de 50 ans » et tout un tas d'autres images de la femme.

                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 26 août 2019 à 10:52.

                  Je serais prêt à remplacer Mme Michu, par Mr Michu, si cette forme de sexisme vous gêne moins. Il est vrai que comme on considère encore dans l'imaginaire commun que ce sont les hommes qui s'intéressent à l'informatique et les technologies, parler de Mr Michu en ce sens pourrait sembler positif, le problème et que cela serait insulter son créateur Claude Marti qui a crée Mme Michu dans le roman Les Trompettes de la renommée dans l'objectif qu'il décrit ci-dessous :

                  Je décidai donc de lancer Madame Michu et d'en faire l'arbitre suprême, le juge unique de ce qui était compréhensible ou non, acceptable ou inadmissible, clair ou obscur.

                  Ce n'est donc pas du tout une personne stupide, mais un juge permettant de décrire si les choses, sont conformes à la pensée actuelle ou compréhensibles par la masse.

                  Je ne savais pas ça, merci pour l'info !

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                  Donc comment faire pour illustrer que l'on s'adresse à une personne ne connaissant pas les rouages de l'informatique ?

                  Parler des utilisateurs et des utilisatrices finaux, dans le cas présent, écrire "dommage que cela ne soit pas traduit, cela peut faire fuir des personnes peu familières avec l'anglais" aurait été préférable. Cela dit, dans le cas présent, je trouve choquant qu'un organisme qui fonctionne en partie sur des fonds publics français n'ait pas un site écrit en français.

                  D'ailleurs les expressions personnes peu familières, peu habituées, pas à l'aise, etc., illustrent mieux le problème tout en étant épicène. Pas compliqué. On peut aussi parler des débutants, de grand public (j'aime moins, mais ça s'oppose aux personnes pas qualifiées dans le domaine en question) ou encore de public-cible.

                  Ce ne sont pas les expressions qui manquent et en plus elles ont le mérite d'être plus précises et moins stigmatisantes. Mais ça demande un peu plus de réflexion.

                  « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    Oui, et réfléchir permet de mieux cerner les problèmes (j'ai gagné un point La Palice xD). Les images préconçues risquent d'enfermer dans une vision du monde potentiellement erronée, menant potentiellement à des décisions potentiellement pas idéales.

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    On peut aussi parler des débutants[…]

                    Ah non ! On est inclusif ou on l'est pas, il faut parler de débutant[e]s ! :D

                    Ce ne sont pas les expressions qui manquent et en plus elles ont le mérite d'être plus précises et moins stigmatisantes.

                    Pour la précision, elle est aussi dans l'œil de celui qui lit. En tant que lecteur, on a nos propre biais et on ne lit pas toujours ce qui est écris, mais on interprète.
                    Pour la stigmatisation, je comprends le problème général. On a tendance à parler des hommes en bien et mal et des femmes en mal ou objectifiée (bien que je trouve que ça évolue). Mais je trouve difficile de faire un procès à chaque bout de commentaire. Ici il n'y a clairement pas volonté de dire « les femmes » mais bien cette Mme Michu, je ne vois pas l'amalgame possible. Si je dis que Wonder woman est une tarée totalement insupportable et horrible (je la déteste dans Injustice), personne ne va me taxer de sexiste je présume (j'ai un paquet d'arguments spoil s'il faut !).

                    Pas vraiment de rapport, mais on a jamais eu des news sur les duchess par exemple c'est dommage.

                    Si ça peut te remonter le moral, le site revient de loin à une époque le sexisme prenait beaucoup plus de place.

                    https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                  • [^] # Re: Traduction

                    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 26 août 2019 à 13:26.

                    J'avoue que je suis un peu (quoique ?) de voir que les solutions que j'ai données ont été considérées comme inutiles alors qu'il s'agit de recommandations générales que je n'ai pas inventées et qui devraient vous aider à mieux rédiger.

                    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                    • [^] # Re: Traduction

                      Posté par  . Évalué à 9. Dernière modification le 26 août 2019 à 13:50.

                      Je comprends ton agacement, et je le trouve légitime. Cependant, il y a déjà le jugement sur le travail avec :

                      Cela dit, dans le cas présent, je trouve choquant qu'un organisme qui fonctionne en partie sur des fonds publics français n'ait pas un site écrit en français.

                      sur lequel, je ne suis pas du tout d'accord, un chercheur n'a absolument aucun intérêt à publier en français, il est jugé par des gens dont la langue de travail est majoritairement l'anglais, c'est comme ça, point.

                      De plus, on a le droit à de magnifique dépêches sur notre site, en exclusivité, et je pense qu'il faut le remercier pour ça, c'est un gros travail qui ne lui rapporte absolument rien pour sa carrière !

                      Si tu avais écrit dommage en lieu et place de choquant, alors ça serait bien passé, c'est bien moins agressif. Choquant te place en autorité, dommage est propre à ta personne.

                      Mais ça demande un peu plus de réflexion.

                      Te positionne de facto comme un personne ayant plus réfléchi, alors que tu peux avoir en face quelqu'un qui n'est pas d'accord avec ton analyse, et ce n'est pas grave.

                      Et enfin, je pense que quelques personnes ne sont pas d'accord pour abandonner ce terme et te le signifie par un moinssage, moi, sur ce coup, tes termes me vont bien, mais le Mme Michu me fait sourire, car j'ai "grandi avec" sur ce site, comme "les moules", bransonisé. C'est plaisant, ça appelle à une culture commune et rappel tout un tas de trolls de TrollFR.

                      Après pour lance un autre troll, on sait bien que beaucoup utilisent le plussage et le moinssage comme d'accord, pas d'accord, c'est un biais, il ne faut pas que cela t'affecte, cela ne change rien au fait que les gens reconnaissent tes contributions et ton investissement dans le site.

                      • [^] # Re: Traduction

                        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -1.

                        Aussi en français, ce devrait être un minimum. Donc oui, cela me choque et ça n'a rien d'agressif, en revanche les réponses visant à annihiler ce que j'explique ou ressent, le sont sans aucun doute. En l'espèce, en plus, qu'un site français fonctionnant en partie sur des fonds publics français n'existe pas en version française est illicite il me semble (loi Toubon). C'est d'autant plus dommage que l'application est excellente. Et, au fait, prenez-vous en à la personne qui a émis le problème en premier, pas à moi.

                        Pour le reste, je me fiche du moinsage, mais je trouve intéressant qu'un commentaire soit moinsé quand il donne une solution pertinente. Eh oui, qui demande de la réflexion au lieu de balancer des expressions éculées. Oui j'ai réfléchi et je réfléchis souvent à a question de comment avoir une écriture réellement inclusive, ce qui n'est pas si facile et moins que de coller des points médians partout ou du madame Michu. En quoi cela gêne que je rappelle qu'il est nécessaire de réfléchir avant d'écrire, en quoi vous vous sentez attaqué ? C'est un minimum non ? C'est quelque chose que n'importe qui peut faire.

                        Vous (vous collectif) n'en avez pas un peu ras la couette de déformer mes propos et de me donner des leçons ? Quelque chose me dit que, quelle que soit la façon que j'aurais de présenter les choses, il y aura un truc qui ne passera pas.

                        J'imagine le prochain commentaire tiens.

                        Sur ce je laisse tomber cette discussion.

                        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

                        • [^] # Re: Traduction

                          Posté par  . Évalué à 10.

                          Donc oui, cela me choque et ça n'a rien d'agressif, en revanche les réponses visant à annihiler ce que j'explique ou ressent, le sont sans aucun doute.

                          Les gens ne sont pas d'accord, rien d'autre. Je n'ai personnellement rien lu des différents auteurs de commentaires visant à "annihiler ce que j'explique ou ressent". Peut être ai-je mal lu.

                          En quoi cela gêne que je rappelle qu'il est nécessaire de réfléchir avant d'écrire, en quoi vous vous sentez attaqué ? C'est un minimum non ? C'est quelque chose que n'importe qui peut faire.

                          Et c'est ton procès d'intention que de dire qu'ils ne l'ont pas fait. Et c'est sur ce point que les gens, dont moi, sont agacés. Tu n'as pas le monopole de la réflexion, c'est tout.

                          Vous (vous collectif) n'en avez pas un peu ras la couette de déformer mes propos et de me donner des leçons ? Quelque chose me dit que, quelle que soit la façon que j'aurais de présenter les choses, il y aura un truc qui ne passera pas.

                          Non, là tu te trompes, mais plutôt que d'essayer de mettre à la place des gens tu les traites de donneurs de leçon. Je te rappelle que c'est toi qui a posé une question, j'ai essayé de répondre avec bienveillance. Résultat, encore plus d'agressivité. Est-ce que je te réponds de manière agressive, non. Ce qui fait que peu importe, qui a tort ou raison, c'est moi qui gagne, car je suis resté dans les clous, c'est dommage. c'était donc une question rhétorique, qui n'attendait pas de réponse ?

                          J'imagine le prochain commentaire tiens.

                          Ne serait-ce pas encore un procès d'intention ?

                          Sur ce je laisse tomber cette discussion.

                          C'est sûr que ça va bien aider à te faire comprendre par les autres …

                        • [^] # Re: Traduction

                          Posté par  . Évalué à -1.

                          Quelque chose me dit que, quelle que soit la façon que j'aurais de présenter les choses, il y aura un truc qui ne passera pas.

                          Probablement le fait que tu décides que de toutes façons tu as raison et que les autres n'ont pas compris ton propos ?

                • [^] # Re: Traduction

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  Le problème est que si on avait utilisé Mr Michu, Candide, Mr tout-le-monde, Tartempion, cela aurait été sexiste aussi.

                  "Claude Michu"

                  THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

      • [^] # Re: Traduction

        Posté par  . Évalué à 3.

        C'est malheureusement toi qui pense qu'elle et crétine, dans l'expression qu'il emploie, lui n'a rien dit de tel, je te propose de lire mon autre commentaire pour voir la thèse que je défends à ce sujet.

        Après tu considère peux être que la majorité des gens sont bilingues et lui considère que non, c'est une différence d'appréciation minime, qui se transforme en guerre de manière inutile.

  • # Quel suspense !

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 24 août 2019 à 09:51.

    De bon matin, j'ai dévoré la dépêche comme une nouvelle à suspense, m'étonnant des multiples rebondissements. :)

    Tout ceci a l'air très ludique et professionnel à la fois. J'ai bien envie de tester les applications de style et les morphings.

    D'ailleurs, je suis bien content de savoir que vous vous êtes un peu rapprochés de GIMP et que votre année ait été si riche en évènements et en innovations en tous genres ! :)

  • # Débruitage d’image

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 24 août 2019 à 11:16.

    J'ai été particulièrement impressionné par le filtre de débruitage d’images avancé, dont le développement est en cours par Iain Fergusson. Retrouver des détails dans le bruit est loin d'être trivial. On a tous vu les films américains où les policiers reconstituent la plaque d'immatriculation d'un véhicule à partir de 5 pixels, mais là on est dans la réalité et c'est bluffant.

    J’apprécie beaucoup les articles de David Tschumperlé et l'énorme travail que représente le projet G'MIC. L'inconvénient, c'est qu’il y a tellement de filtres que trouver celui dont on pourrait avoir besoin devient de moins en moins évident.

    Si les filtres qui transforment (dégradent) l'image sont assez faciles à utiliser, il n'en est pas ainsi pour ceux qui ont pour but d'améliorer une image. Ce sont sans doute les plus utiles, par exemple pour récupérer de vieilles photos argentiques où plein de défauts s'ajoutent au grain. J'ai eu l'occasion de traiter manuellement avec Gimp une image de mes ancêtres vieille de plus de 115 ans. Un peu plus d'aide informatique n'aurait pas été superflue ! Peut-être que l'IA pourra nous aider un jour ?

    En attendant, il faudrait se pencher sur l'aide que l'on pourrait apporter à ceux qui veulent utiliser ces merveilleux filtres dont l'usage n'est pas évident. Pourquoi même ne pas envisager des stages payants pour ceux qui veulent aller plus loin, voire pour un usage professionnel ?

    • [^] # Re: Débruitage d’image

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 24 août 2019 à 11:27.

      Je suis assez d'accord sur l'aspect "ergonomique" qui tend à nous faire perdre du temps dès qu'on ne connaît pas les modules voulus (et qui parfois nous freine un peu sur la découverte de nouveaux modules).

      J'ai aussi eu à traiter de vieilles photographies et je suis passé par plusieurs stades.

      Tout d'abord :

      • Une bonne source.
      • Un grossissement via deep-learning (très efficace selon les photographies).
      • Une correction des lumières, des contrastes et de la netteté.
      • Un nettoyage des saletés et déchirures.

      C'était très réussi (j'ai fini par coloriser les photographies, d'ailleurs, mais peut-être que l'outil de coloriage de GMIC m'aurait été plus utile).

    • [^] # Re: Débruitage d’image

      Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 24 août 2019 à 11:31.

      On a tous vu les films américains où les policiers reconstituent la plaque d'immatriculation d'un véhicule à partir de 5 pixels, mais là on est dans la réalité et c'est bluffant.

      En fait, ils utilisent souvent des images de vidéo. Il existe des techniques Yanming Zhu et al. 2013 permettant d'augmenter la résolution d'un objet dans une vidéo, donc ce n'est pas forcément de la science fiction, par contre ce n'est pas si simple que dans ces séries.

      • [^] # Re: Débruitage d’image

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 24 août 2019 à 16:42.

        En fait, ils utilisent souvent des images de vidéo. Il existe des techniques Yanming Zhu et al. 2013 permettant d'augmenter la résolution d'un objet dans une vidéo, donc ce n'est pas forcément de la science fiction, par contre ce n'est pas si simple que dans ces séries.

        Je pense plutôt qu'ils passent le zoom à l'envers ! C'est beaucoup plus simple…

        • [^] # Re: Débruitage d’image

          Posté par  . Évalué à 3.

          Je ne suis pas trop, là …

          Sur une scène mobile filmée par un vidéocaméra, une fois l'image enregistrée, il n'y a plus d'accès au zoom, on doit faire avec la résolution obtenue, les algorithmes de superrésolution, permettent d'augmenter la résolution de vidéo en corrigeant la transformation et en reéchantillonnant pas superposition d'images.

          Je n'ai pas connaissance d'autres méthodes.

          • [^] # Re: Débruitage d’image

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Je ne suis pas trop, là …
            Sur une scène mobile filmée par un vidéocaméra, une fois l'image enregistrée, il n'y a plus d'accès au zoom

            Oui, mais pour faire des effets cinématographiques, il suffit de flouter progressivement une image et de repasser le film à l'envers pour faire croire à une amélioration de l'image.
            De la même façon, on peut passer d'un plan large à un zoom en faisant croire que c'est le résultat d'un traitement numérique. Il faut juste ne pas croire tout ce que l'on peut nous montrer au cinéma ou à la télévision !

            • [^] # Re: Débruitage d’image

              Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 24 août 2019 à 18:24.

              Il faut juste ne pas croire tout ce que l'on peut nous montrer au cinéma ou à la télévision !

              Heuu, merci, mais c'est un peu mon domaine de compétences l'analyse d'images, donc lorsque je parle d'algorithme de superrésolution, je sais de quoi je parle, j'ai lu quelques papiers, je ne suis pas un expert, mais je m'étais un peu amusé avec il y a 4 ou 5 ans.

              Si tu veux te faire une idée, les logiciels pour police scientifique font ça, ce n'est donc pas de la science fiction, que cela puisse être simulé facilement, certainement, mais cela fait aussi partie de la routine de la police scientifique.

              Tu peux avoir des résultats pas trop mal avec de simples essais sur OpenCV, ou il suffit de recaler les images des successives de la plaque avec des algorithme de flot optique, puis ensuite faire une moyenne temporelle des images. C'est le niveau 0 mais ça ne marche pas trop mal. Il faut tout de même avoir pas mal d'images pour que cela fonctionne !

              De plus dans ces séries, il y a souvent des moyens, il arrive très souvent qu'ils utilisent des logiciels professionnels pour plus de réalisme.

    • [^] # Re: Débruitage d’image

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 24 août 2019 à 11:37.

      Je dois dire que la lecture de la dépêche m'a donné envie d'essayer à peu près tous les filtres ! Surtout ceux qui permettent d'attribuer un effet peinture à une illustration, bien que je soupçonne que les œuvres sélectionnées pour montrer ces filtres aient été soigneusement choisies pour rendre les effets plus attractifs (traduction : je serais sans doute incapable de faire aussi bien).

      Ça ouvre tellement de possibilités. Effectivement des sessions sur G'MIC seraient une bonne idée, qui pourraient même peut-être permettre au projet de mieux vivre.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Quel paquet pour ma distribution ? Mageia en l’occurrence

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    Il y a plein de versions. Mais, seulement pour Windows, Ubuntu, Debian et Mac OS. Dommage.

    Si on veut l'avoir sur sa propre distribution qui n'est ni Ubuntu ni Debian, on fait comment si on ne sait pas compiler ? Surtout quand le lien : G'MIC OpenFX plug-ins pointe sur une 404 !

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à -2. Dernière modification le 24 août 2019 à 14:36.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # animation du morphing

    Posté par  . Évalué à 5.

    C'est impressionnant l'animation du morphing. Ça fait envie d'essayer.

    • [^] # Re: animation du morphing

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je suis d'accord.

      Ce qui serait bien ce serait d'avoir les fichiers images de l'exemple proposé ici dans un tutoriel pour pouvoir reproduire le morphing.

  • # Note de Comparaison avec Photoshop

    Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 25 août 2019 à 16:09.

    Si quelqu'un qui s'y connait pouvait nous faire une Note de Comparaison avec Photoshop à titre d'argumentaire envers ceux (dont des profs) qui disent que Photoshop c'est mieeuuh!!!

    • [^] # Re: Note de Comparaison avec Photoshop

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Difficile de comparer G'MIC et Photoshop, le premier est une bibliothèque de fonctions (et un peu plus que ça, on est d'accord), alors que le second est un environnement complet de gestion de photos.

      Photoshop propose des fonctions puissantes avec un très bonne intégration et gère des choses pas très utiles au commun des mortels, mais indispensables pour certains professionnels (par exemple, la gestion fine des profiles de couleurs selon la destination de la production).

      Il faudrait sans doute le comparer avec Gimp ou Krita. Gimp a une ergonomie qui historiquement a été assez clivante, mais qui aujourd'hui converge vers quelque chose d'assez homogène et abouti. De nombreuses lacunes pour un usage professionnel ont été comblées au fur et à mesure des versions. Il bénéficie d'une très bonne visibilité, d'une grande communauté de contributeurs, mais aussi d'utilisateurs. L'existence d'une boîte à outils telle directement accessible depuis GIMP que G'MIC en est un bel exemple. Mais cela va plus loin puisque des fonctions comme le coloriage intelligent sont maintenant directement intégrées dans le logiciel. Merci GREYC !

      Krita, historiquement cantonné à l'univers KDE a connu pas mal d'engouement grâce à une stratégie de collaboration entre des artistes et des développeurs. Ces derniers essayant de comprendre au mieux les difficultés des premiers et essayant d'y répondre au mieux. Voir notamment le blog de David Revoy ou les articles publiés précédemment sur LinuxFr. G'MIC est aujourd’hui utilisable également directement dans Krita.

      Photoshop est-il mieux ? À chacun de voir selon ses besoins, ses contraintes, son portefeuille, sa philosophie… En tous cas, les solutions intéressantes ne manquent pas, et il y a jamais eu autant d'alternatives alléchantes qu'aujourd'hui. Et encore, on n'a pas effleuré tout ce qui se fait dans des domaines connexes (comme par exemple Darktable, Hugin, RawTherapee, Inkscape, Scribus, etc, etc).

  • # Glitchophobie

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    J'ai une espèce d'aversion pour les aberrations graphiques, et la lecture de cette dépêche m'a été assez éprouvante ! C'est très intéressant, mais les images de transfert de style me sont assez difficiles à supporter.

    D'ailleurs, si quelqu'un connaît le nom de ce genre d'aversion, ça m'intéresse, parce que glitchophobie, ça sonne trop anglais à mon goût. Mon cas s'arrange avec le temps, mais il y a quelques années, en voyant apparaître certaines aberrations graphiques dues à des bogues de pilote graphique ou de moteur 3D, je réagissait en éteignant l'écran et en essayant à l'aveuglette de mettre fin au problème, au processus responsable, ou faute de mieux, en éteignant l'ordinateur.

    • [^] # Re: Glitchophobie

      Posté par  . Évalué à 1.

      Impression connexe mais différente : la vallée dérangeante (uncanny valley).

      Aimes-tu les choses bien rangées et bien droites, aussi ? Si oui, c'est peut-être liée ? (psychologie de comptoir)

    • [^] # Re: Glitchophobie

      Posté par  . Évalué à 3.

      Certains styles peuvent se rapprocher de la trypophobie. Mais ça ne fonctionne assurément pas dans tous les cas.

      Attention, une recherche sur un moteur de recherche d'images peut mettre mal à l'aise.

      • [^] # Re: Glitchophobie

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Ça s'en approche en effet. J'ai essayé une recherche d'images sur le sujet, et c'est gagné, j'ai dû fermer tout ça en vitesse. Dans mon cas, ce ne sont pas spécifiquement les petits trous qui m'incommodent, mais des petits trous sur un visage ou une main, certainement.

        Brrr, j'en frémis encore.

        • [^] # Re: Glitchophobie

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Je me demande à quel point c'est fréquent. Je ne suis pas spécialement sensible, mais là effectivement, c'est assez dérangeant. Ça fait un peu peur primale, genre une araignée qui aurait pondu dans la chair. Il y a des gens à qui ça ne fait rien ?

    • [^] # Re: Glitchophobie

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Ça m'intéresse aussi, j'aimerais bien mettre un nom sur l'urticaire que me refilent les images trifouillées par des réseaux neuraux (sans déconner, leur vision me provoque littéralement des démangeaisons, c'est affreux)

  • # RBF et morphing

    Posté par  . Évalué à 3.

    Salut David,

    Juste pour voir si ce que tu as fait et ce que j'aurais trivialement imaginé.

    Tes points te servent à définir localement des vecteurs de translation (VecT).

    Tu définis un nombre de pas d'interpolation pour le morphing PasI.

    A l'instant ti tu appliques un changement de norme des vecteurs ti/PasI*VectT à l'image de départ et (PasI-ti)/pas à l'image d'arrvée

    Ensuite tu applique la transformation en interpoles l'images de départ et d'arrivée en utilisant les RBF pour avoir une transformation en tout point de l'image.
    Il ne te reste plus qu'à faire une loi des mélanges avec les fractions volumiques utilisées pour la transformation sur chaque composante de l'image couleur.

    C'est bien cela ?

    Je pourrais aller voir le code source, mais si tu as 5 min. pour me dire si c'est ça ou pas …

  • # papier de recherche/réfèrence

    Posté par  . Évalué à -3.

    À David,

    Avez-vous un document de rechercher/d'implémentation de telle ou telle fonctionnalité?

    J'aimerais bien jeté un œil au travail fait en amont si cela est possible.

    Merci

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 27 août 2019 à 00:12.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à -3. Dernière modification le 27 août 2019 à 00:20.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 26 septembre 2019 à 13:14.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 26 septembre 2019 à 13:15.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Transfert de style

    Posté par  . Évalué à 1.

    Hello,

    Quand j'ai découvert cette dépêche dans un groupe Linux, je me suis empressé de voir et tester.
    J'ai installé G’MIC avec Gimp2.10.12 et Krita 4.2.6 sous Ubuntu 18.04.3 LTS, je dois dire que je ne connaissais pas du tout, mais par contre en ce qui concerne “Transfert de style”, vous dites je cite : « Le temps de calcul dépend naturellement de la résolution de l’image à transformer, et de la précision de la reconstruction souhaitée. Sur un PC standard à 4 cœurs, comptez quelques dizaines de secondes pour des images à petite résolution (par ex. 800 × 800), à plusieurs minutes pour des images de tailles plus importantes. »…
    J’ai PC avec un processeur Intel® Core™ i5-2320 CPU @ 3.00GHz × 4, avec 8 Gio de mémoire et la transformation met toute une nuit pour se faire sur une photo avec une résolution de 211x264, mais au final il n’y a pas de transformation du tout. J’ai même essayé sur un document vierge et pareil ça ne fonctionne pas.
    Je veux bien un coup de main, merci.

    Même avec un nouveau document vierge

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