Forum général.hors-sujets Les bonnes pratique du sous-titrage

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nov.
2012

Bonjour,
j'aimerai simplement savoir quel sont les bonnes pratique du sous-titrage.
Faut-il d'abord écrire tous les dialogues pour ensuite les positionner ?
Faut-il utiliser les codes couleurs, et dans ce cas, quel est le meilleur format libre ?

Apparement le simple fait de mettre des sous titres, ça modifie l'oeuvre original : même quand c'est un fichier à pars ?

Et n'existe-t-il pas un format qui permet de regrouper plusieurs sous-titres mais de différentes langue ?

Merci d'avance.

  • # Quelques éléments

    Posté par  . Évalué à 7.

    Je pars du principe que tu veux sous-titrer du film (et pas du karaoké).

    Faut-il d'abord écrire tous les dialogues pour ensuite les positionner ?

    Ça dépend comment tu fonctionnes dans ta tête, et ça dépend surtout des interfaces et logiciels que tu utilises : si le preview demande trop de manips, le premier jet est nécessaire. Si ce n'est pas le cas, selon ta convenance.

    Un premier jet de traduction (ou d'écriture) ne fait pas de mal, mais tu es dans la plupart des cas obligé « d'adapter » (c'est le vrai travail du sous-titrage), sauf quand tu fais du sous-titrage dans la même langue que les dialogues (et encore, ce n'est pas toujours possible de faire du mot à mot).

    Le registre de langue initiale des dialogues et ton public déterminent également pas mal de choses : débit, longueur des sous-titres, registre final de langue.
    Si tu as une œuvre facile de compréhension, sans termes techniques ou de subtilités de langue, avec peu de dialogues, pas de soucis particuliers. Dès que ce n'est plus le cas, il faut, en fonction de ton public et ton idée de fidélité à l'œuvre initiale :
    - ajuster la longueur des sous-titres : de 30 caractères par ligne à 46 (en gros : ça dépend de ton public, s'il lit vite ou pas…) ;
    - vérifier la durée des sous-titres : d'un peu moins d'une seconde pour une interjection, à 3 secondes ou un peu plus pour un sous-titre en deux lignes ;
    - faire attention au rythme : si tu bombardes 15 sous-titres longs et de deux lignes, il est temps de penser à octroyer une petite pause aux cerveaux de ton public ;
    - faire attention à la forme de tes sous-titres en deux lignes : c'est à dire de tenter de respecter l'origine du cône tronqué formé par tes deux lignes et ne pas l'inverser en permanence, parce que le cerveau s'habitue très vite et attend un début de phrase au même endroit. Si tu changes tout le temps, c'est plus fatigant ;
    - tout ça t'amène à faire ton travail d'adaptation, en fonction des contraintes de dialogues : tu ne peux évidemment pas sous-titrer pendant que ça ne cause pas, modulo quelques astuces de prolongement quand les coupes s'y prêtent.

    Faut-il utiliser les codes couleurs, et dans ce cas, quel est le meilleur format libre ?

    À part dans le cas de sous-titres adaptés aux sourds et malentendants, c'est un non catégorique.

    Je réponds tout de même à ta seconde question. Pars sur du srt. Si tu as besoin d'autres choses, tu pourras toujours convertir et adapter.
    Le but du sous-titrage est d´être rapide à « photographier » et à lire. Si tu utilises ne serait-ce que de l'italique, tu obliges le cerveau à faire des efforts supplémentaires, qu'il aurait sans doute fait de manière inconsciente. On a pas besoin de lire : « — il parle », pour comprendre qu'il parle, même quand c'est en off. Donc à part les guillemets, les saut de lignes, les tirets et les majuscules, tu n'as besoin de rien d'autre.

    Apparemment le simple fait de mettre des sous titres, ça modifie l'oeuvre original : même quand c'est un fichier à pars ?

    Si l'auteur a fait certains choix précis dans les langues initiales utilisées (genre on ne comprend pas certaines choses, ou alors le film est un film d'ambiance, même quand il y a des dialogues), forcément, le sous-titrage va altérer la réception de l'œuvre.

    Mais en fait, je pense qu'il faut te poser la question de tes droits à toi sur l'œuvre initiale, tout simplement. Et demander ce qu'en pense l'auteur (ou le détenteur des droits).

    Et n'existe-t-il pas un format qui permet de regrouper plusieurs sous-titres mais de différentes langue ?

    Pas à ma connaissance dans les formats courants (il y en a une bonne quinzaine).
    Chaque logiciel de sous-titrage ou de création de dvd fait ses propres choix de format et d'intégration de sous-titres multilingues.
    Par contre, l'empaqueteur final du film est important : mkv, c'est bien. Si c'est pour du dvd, ça dépendra du logiciel que tu utiliseras.

    Un bon doc (en anglais) :
    Online Subtitling Editorial Guidelines V1.1

    Il concerne plutôt le monde de la télévision. Mais c'est un très bon doc.

    • [^] # Re: Quelques éléments

      Posté par  . Évalué à 1.

      Erreur : de 30 caractères par ligne à 36, et pas 46 :)

    • [^] # Re: Quelques éléments

      Posté par  . Évalué à 1.

      Super merci.

      Pour le moment je ne suis pas forcément sur des films, mais il est vrai que je peux causer du tort aux auteurs originaux. MAIS, pour moi, il n'y a aucun soucis, car je ne vois pas le mal, mais je peux comprendre qu'on soit entéter et stupide à ne pas les laisser modifier une oeuvre.

      Sinon pour le format, je voulais le rendre "accessible".
      Mais s'il n'y a pas réelement de format libre et lu par tous, ça ne vaut pas le peine. Je reste sur mon .srt.

      Je n'ai plus qu'à.
      Encore merci.

      • [^] # Re: Quelques éléments

        Posté par  . Évalué à 2.

        le SRT est le plus connu, utilisé par pas mal de logiciel.
        en plus y a des editeurs qui te permette de lire la video, te l'arreter et de la sous-titrer, pratiquement en live.

        ca genere les timecodes pour toi,

        apres si tu veux les integrer dans une video, les outils de montage peuvent le faire au moment d'exporter la video en ajoutant des "pistes" pour chaque sous-titre.

        • [^] # Re: Quelques éléments

          Posté par  . Évalué à 1.

          bah des formats que j'ai regardé, c'est le plus libre et répandu.

          pour le logiciel, j'utilise gnome-subtitles, et pour ce qui est de l'intégration des sous-titres, j'aime pas cette idée, ça m'interesse pas personnelement.

    • [^] # Re: Quelques éléments

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Si tu utilises ne serait-ce que de l'italique, tu obliges le cerveau à faire des efforts supplémentaires, qu'il aurait sans doute fait de manière inconsciente. On a pas besoin de lire : « — il parle », pour comprendre qu'il parle, même quand c'est en off. Donc à part les guillemets, les saut de lignes, les tirets et les majuscules, tu n'as besoin de rien d'autre.

      De souvenir, on utilise l'italique assez souvent : pour les paroles d'une personne qui n'est pas à l'écran (téléphone…).

      • [^] # Re: Quelques éléments

        Posté par  . Évalué à 2.

        Si c'est pour la voix de l'autre correspondant au téléphone (ou dans une autre pièce), ça arrive en effet (même au cinéma), mais c'est très souvent une erreur : en général, ça ne sert à rien.

        L'italique est parfois nécessaire quand tu es dans un dialogue interrompu par du off provenant d'une tv ou d'un radio (donc pas par un personnage), et que cette interruption alimente le dialogue. Dans ce cas, le sous-titrage a besoin d'une apparence différente pour bien incarner le off.

        Mais quand tu vois quelqu'un téléphoner, en général, tu sais qu'il y a un correspondant en face, et ton cerveau reconstitue très bien l'enchainement des dialogues, même quand le personnage initial qui tient le téléphone est petit à petit cadré hors-champ.

        L'italique est nécessaire également pour certains films où le narrateur voix off est (très) présent et qu'il reste d'interférer avec les dialogues en in (qu'ils soient hors-champ ou pas ;) ).

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