Journal Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et la neutralité du Net

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21
12
mai
2014

Bonjour,

Attention, ceci est un journal bookmark.

Hier soir, excellent opus de l'émission Soft Power sur France Culture.

L'invité était Olivier Schrameck, le directeur de cabinet de Jospin à Matignon et actuellement président du CSA.
D'une part, le bonhomme est intéressant. Et d'autre part, partisan de la neutralité du Net, contre la fusion de l'Arcep et du CSA. Je ne m'attendais pas à une telle position, ni aussi ferme. D'ailleurs, je m'attendais à être agacé par ses positions. Excellente surprise donc.
Je cite de mémoire

"Qu'une institution s'érige en régulateur de l'Internet, et celui-ci serait en grave danger".

La première partie est plus générale sur le gars, c'est la seconde moitié qui est orientée vers l'Internet:
http://www.franceculture.fr/emission-soft-power-le-conseil-superieur-de-l-audiovisuel-2014-05-11

Quant à l'émission Soft Power elle même, c'est toujours un plaisir de l'écouter, je la trouve même plus intéressante en termes d'Internet que la "spécialisée" Place de la Toile.

  • # Hard Power

    Posté par  . Évalué à -10. Dernière modification le 12 mai 2014 à 13:29.

    Après une première partie hagiographique avec une insistance sur la religion d'Olivier Schrameck qui semble un déterminant majeur de son action politique, celui-ci se livre dans la seconde moitié de l'émission à un bel exercice de langue de bois dans laquelle il élude les questions importantes.

    Il apparaît que cet homme est dangereux pour la neutralité du Net. Il veut en effet qu'une autorité administrative prenne la place de la Justice pour juger de l'acceptabilité en matière d'expression des sites donnant accès à du contenu audiovisuel, comme les vidéos Dailymotion ou Youtube par exemple.

    C'est la censure à la chinoise, comme l'appelait de ses vœux l'éditorialiste de l'Express Christophe Barbier, ou plus récemment Jean-Vincent Placé à propos des sites d'Alain Soral et Dieudonné au micro de Radio J. Il est vrai que ces deux personnalités dissidentes ont été déclarées ennemis publics numéro un à la tribune d'un congrès du PS par un Manuel Valls hystérique, et ne sont certainement pas la moindre des motivations de cette bataille pour contrôler ce qui se dit sur Internet.

  • # Bonne émission

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6. Dernière modification le 12 mai 2014 à 13:53.

    Quant à l'émission Soft Power elle même, c'est toujours un plaisir de l'écouter, je la trouve même plus intéressante en termes d'Internet que la "spécialisée" Place de la Toile.

    Entièrement d'accord. Si Soft power aborde plus généralement tout ce qui relève des « industries culturelles », Internet y est régulièrement, si ce n'est systématiquement, évoqué. Place de la toile, pourtant dédiée au sujet, est bizarrement moins pointue.

    • [^] # Re: Bonne émission

      Posté par  . Évalué à 2.

      Ces deux émissions étudient parfois le même objet, mais avec des perspectives différentes.

      pdlt aborde la techno par le prisme des sciences humaines et sociales (d'où la réticence ? nous sommes tous des Bovary).
      Soft power évoque l'influence qu'apporte la techno en la présentant.

      Pour moi elles sont complémentaires, car la première permet de connaître nos comportements à l'égard d'une techno et la seconde de jauger son niveau d'influence sur notre société.

      • [^] # Re: Bonne émission

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        En fait ce que je reproche surtout à Place de la Toile c'est un côté béat. Mais c'est peut-être lié à l'approche "Sciences humaines"…

        nous sommes tous des Bovary

        Lui ou elle?

        Prochainement, je vous proposerai peut-être un commentaire constructif.

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