bertden59 a écrit 2 commentaires

  • [^] # Réponse à Asgeir

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une nouvelle asso de formation à OpenOffice à Lille. Évalué à 1.

    Je ne souhaite pas être désagréable.

    L'association Open assistance a été formatée pour entrer dans le cadre très strict de l'agrément «Services à la personne», donc dans une optique de paiement par CESU.

    Ceci explique (en réponse à un autre comment) que la formation ou la prestation ne doit concerner que les particuliers, et en aucun cas ne déboucher ou inciter à l'achat d'un logiciel. D'où la condition stricte du logiciel gratuit (je ne tenterai pas de définir l'open source et le libre, j'en ai sans doute abusé dans les statuts) ou commercial pré-installé sur la machine. D'ailleurs ces arguties de définitions intéressent assez peu l'utilisateur, qui veut «que ça marche, sans trop se prendre la tête » Si je parais trop légaliste, tu peux consulter le site des services à la personne ou directement la DDTEFP.

    En complément, la prestation doit être faite à domicile, donc oublions la Maison de la nature, de l'environnement et de toutes les solidarités. Je suis sincèrement heureux que ce lieu existe pour bousculer les certitudes, donc aucun mépris de ma part, mais je vous laisse bien volontiers la réflexion sur le projet social. Cela, je ne sais pas faire ...

    Sur le cours de géographie économique, une majeure partie des dirigeants de la planète (dont les Indiens) considère que l'économie immatérielle (services) peut être un relais partiel pour la croissance.
    Dans l'exemple de l'Inde, il faudra occuper et rémunérer 460 millions de jeunes qui ont moins de 20 ans actuellement (Wikipedia), et ils prennent cette question très au sérieux. Donc, il ne faut pas dénigrer par avance les micro-initiatives à l'échelle de notre petit pays, avec le problème particulier des plus de 50 ans.

    Sur le plan de l'innovation, j'avoue ma faiblesse, et j'admire les contributeurs du libre.

    Sur ces propos, je retourne à mon apprentissage des logiciels. J'en aurai bien besoin, si la chance m'accorde des «clients» ...
  • # Réponse à quelques critiques

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une nouvelle asso de formation à OpenOffice à Lille. Évalué à 2.

    Face à une volée de bois vert, je dois apporter quelques précisions :

    1 - Sur les contacts avec des associations du libre à Lille : il est vrai qu'ils ont été très réduits, mais pas inexistants, je dirais plutôt condescendants. Il existe effectivement des install parties à Lille qui font ça gratuitement. Elles se font dans des locaux dédiés, mais pas chez le particulier. Qu'en est-il de la connexion avec un modem ou une box Internet, en WiFi éventuellement ? Est-il certain que le quidam va savoir surfer dans les 5 minutes une fois rentré chez lui ? Et-il certain que son imprimante va fonctionner, si elle n'a pas pu être détectée lors de l'install ? D'autre part, les install parties sont orientés vers le système (ah ! la satisfaction que Linux tourne sur la machine X !) mais qu'en est-il des applications, car pour l'utilisateur, le PC est avant tout un outil qui doit lui permettre de réaliser rapidement des tâches simples (taper et imprimer un courrier par exemple) Il ne faut pas se cacher les yeux, OpenOffice n'est pas intuitif ni même ergonomique sur de nombreuses fonctions. Le primo-utilisateur de Word peut être perdu sur l'utilisation des styles, par exemple. Si des clubs lillois (qu'on m'en cite) proposent une formation gratuite, progressive et complète sur OpenOffice, mon business (horrible mot) n'a aucune raison d'être, j'en conviens. Je me situe entre ce type d'offre et les instituts de formation, sachant que leurs tarifs démarrent à 250 € la journée. Quant aux stages pour les demandeurs d'emploi, je crois qu'à ce jour ils proposent surtout du Microsoft Office (à confirmer)

    2 - Sur la philosophie du projet : je sais qu'il existe un mouvement croissant pour le libre (ce terme étant plus général que l'open source, puisqu'à l'extrême il impliquerait que toute création de l'esprit est du domaine public) Sachant que je risque de me couper de tout le mouvement associatif lillois, je n'adhère pas à cette vision. Nous entrons dans une économie où la production industrielle de biens va décliner, laissant de nombreux demandeurs d'emploi sur le bord de la route. Pour quelles raisons ces gens ne trouveraient-ils pas un débouché dans l'immatériel, comme peut le faire un avocat, par exemple ? Un cerveau et un clavier d'ordinateur, ça doit être gratuit, mais la paire de ciseaux du coiffeur, ça doit être payant ! Ensuite, bien sûr, c'est le marché (la demande, pour ne froisser personne) qui fait le tri entre les bons pros et les moins bons hobbyistes, et je saurai rapidement dans quelle catégorie me classer.

    A ce sujet, je peux vous parler de mon expérience de membre dans un club informatique de Marquette. Tout était là : des PC sous Windows et Linux, des logiciels, un formateur, la gratuité. Seul un couple est venu régulièrement, car ils voulaient créer et maintenir un blog, et visiblement aucune de leurs connaissances ne pouvait les aider. Une demande, une offre : je crois que l'on peut modestement y réflêchir, sans idéologie.

    Dernière remarque : beaucoup de gens n'ont pas le temps de fouiller des solutions dans les forums, et les bouquins les assomment. A l'image de Mme Michou, ils sont prêts à payer un service raisonnablement tarifé. Je peux me tromper : il est possible que dans les prochaines années la culture informatique aura atteint un tel niveau que plus personne n'aura besoin d'assistance, surtout si elle est payante. A confirmer, la part des seniors dans la population augmentant ...

    Le débat reste ouvert.