Journal Téléchargement par P2P est vente des CD: pas de lien direct

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fév.
2007
C'est le résultat d'une étude (ce n'est d'ailleurs pas la première à aller dans ce sens.) dont nous fait part Louis Naugès:
http://nauges.typepad.com/my_weblog/2007/02/impacts_nuls_de.(...)

Un pavé de 42 pages dans la marre des tenants des DRM, de DADVSI, de la SACEM et des majors de la culture.

Je cite Louis Naugès:
Malgré toutes leurs recherches et leurs analyses, les deux auteurs n’ont jamais trouvé une seule justification à l’idée que les échanges de musique sur les réseaux P2P ont eu un impact négatif sur la vente des CD musicaux.

Plus qu'à aller montrer ça à RDDV, Bayrou, Sarkozy et Royal et ils vont se dépécher de demander l'abrogation de DADVSI ?
  • # 42 pages

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Ils l'ont fait exprès, c'est sûr.
  • # l'argumentation ne suffira pas

    Posté par  . Évalué à 6.

    mouais, je ne suis pas sur que la logique et l'argumentation ai raison de la mauvaise fois des maisons de disques...

    seules des contraintes lié au marché leur feront changer d'avis.
    • [^] # Re: l'argumentation ne suffira pas

      Posté par  . Évalué à 10.

      seules des contraintes lié au marché leur feront changer d'avis.

      Non. Ils vont réclamer une taxe pour compenser les contraintes. C'est plus sûr que de changer d'avis.
  • # Comment les politiciens ont donc reussit a nous faire accepter:

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    + la taxe sur les medias vierges et disques durs?
    + la taxe sur l'acces a internet?

    On nous aurait donc mentis en nous disant que les maisons de disques perdaient de l'argent a cause du p2p et qu'il fallait qu'on les aide en taxant les contribuables? Ils sont quand meme super fort...
  • # Bwarf (*2)

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Bon déjà la faute de grammaire dans le titre, ca fait une belle opposition :p
    D'un côté tu dis que c'est la même chose de l'autre que y a pas de lien :)

    Bon après combien d'études disent qu'il y a un lien et combien affirment au contraire qu'il n'y en a pas ?
    Donc bon franchement ...
    • [^] # Re: Bwarf (*2)

      Posté par  . Évalué à 4.

      C'est pas une faute de grammaire mais d'inattention. Nuance. (javais commencé par un truc du genre "est sans lien avec ...").

      D'un côté tu dis que c'est la même chose de l'autre que y a pas de lien :)

      Je faisais allusion à celle-là en particulier:
      http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39147484,(...)

      Mais un googlage rapide donne aussi:
      http://www.quechoisir.fr/Position.jsp?id=Ressources:Position(...)

      Il y a aussi celle-ci, qui dit que les gros téléchargeurs sont aussi les gros acheteurs de CD:
      http://www.generation-nt.com/actualites/13222/cria-p2p-canad(...)

      Une synthèse de quelques études se trouve ici:
      http://www.melissa.ens-cachan.fr/article.php3?id_article=583

      Par contre je cherche des études qui disent le contraire. Tu as sûrement des liens, puisque tu as l'air si bien renseigné? Pas un truc du genre "le téléchargement par P2P représente un manque à gagner de 2 000 000 d'euros par français et par an", hein. Une vrai étude crédible qui montre un lien de causalité direct et important entre le P2P et la chute des ventes de CD.
      • [^] # Re: Bwarf (*2)

        Posté par  . Évalué à 1.

        D'un côté tu dis que c'est la même chose de l'autre que y a pas de lien :)


        Tu as sûrement des liens


        En même temps, je pense qu'il ne parlait pas d'hyperliens ;)


        Sinon sur le fond tout à fait d'accord, le sujet est bien trop complexe et la population à étudier trop importante pour pouvoir affirmer l'un ou l'autre. Et comme les majors ont perdu leur crédibilité depuis longtemps ...
  • # Vous avez rien Compris aux DRM

    Posté par  . Évalué à 3.

    Les DRM c'est fait pour que quand un pirate entre dans ton ordinateur il puisse pas te voler ta musique et que tu puisses seul bénéficier du fruit défendu de la culture !!!

    Plus sérieusement ca fait des années qu'on rabache ca et pourtant tout est fait dans le sens inverse... J'ai peu d'espoir de voir les Majors revnir sur leurs positions aussi débiles soient-elles...
  • # Sérieusement...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    ...les majors s'en branle comme de l'an quarante (deux) de cette étude. Ils ont déjà la taxe sur les supports numériques et ils ont réussie à placer DADVSI tranquillement. Cette étude, à la limite ils l'utiliseront pour se torcher le cul, mais rien de plus.

    Et là je me demande, mais que fait le groupe détaxe? À quand une pétition rackesique? :)

    Bon pendant ce temps là, moi j'écoute plus que de la musique trouvé sur jamendo et dogmazic. À propos sur dogmazic, je suis aller gueuler que les liens pour télécharger c'était du javascript qui pue que même avec downthemall on pouvait pas facilement télécharger en masse (à l'exception des quelques rares albums qu'on trouve en zip). Et bah maintenant c'est possible! Bon ça reste encore loin d'être ergonomique, mais c'est déjà ça.
    • [^] # Re: Sérieusement...

      Posté par  . Évalué à 5.

      ...les majors s'en branle comme de l'an quarante (deux) de cette étude.

      La circulation de l'information est une façon de lutter contre la désinformation. Plus la désinformation est importante, plus il faut que l'information circule pour arriver à la contrer. Faire circuler cette information n'est donc pas tout à fait inutile.

      Il y a prochainement des élections législatives. Cela fait partie du jeu démocratique d'interpeller les candidats. Que signifient de telles études ?

      - Que DADVSI est une atteinte illégitime à nos libertés et doit etre abrogé.
      - Que les taxes pour compenser les pertes dues à la copies privée sont illégitimes également. Les plus gros copieurs sont les plus gros acheteurs. Cela vaut pour une licence globale. Il n'y a pas de justification possible à une licence globale puisque le téléchargement ne nuit pas aux artistes.
      - Que la circulation de la culture sans entrave est le meilleur moyen de garantir la rémunération des artistes. Plus la musique circule, plus ils vendent. L'explosion des RadioFM a été le début des années fric pour l'industrie culturelle. Malgré l'explosion concomitante des radios cassettes permettant la copie privée, ou grâce à elle ?
      - Qu'un modèle économiquement satisfaisant pour la diffusion de la culture sur le net est encore à inventer, et qu'il ne passe pas par la criminalisation du téléchargement et la mise sous contrôle des internautes, bien au contraire.

      Il semble que Marie-Ségolène Royal a renoncé à inscrire la question de la licence globale dans son programme, sous la pression des majors:
      http://www.ratiatum.com/news4343_Segolene_Royal_fait_l_impas(...)
      • [^] # Re: Sérieusement...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Ok merci de ta réponse éclairante.

        Qu'un modèle économiquement satisfaisant pour la diffusion de la culture sur le net est encore à inventer


        Pourquoi a tout pris vouloir un modèle économique? Ou plutot, pourquoi vouloir un modèle économique différent de celui qui est présent et utilisable dès aujourd'hui pour la diffusion de la culture, à savoir de tous à tous pour un coût partagé par tous (via l'abonnement au FAI). Je ne parle pas ici de piratage, mais de culture légalement partagé par tous pour tous, et ce n'est pas une utopie c'est quelque chose qui est déjà en place : wikipédia, dogmazic, jamendo, archive.org...

        Alors quoi, parcequ'il n'y a pas de gens qui deviennent millionaires parcequ'ils ont écrit une chanson en 5 minutes, alors on ne peut pas dire qu'il y a un système économique?
        • [^] # Re: Sérieusement...

          Posté par  . Évalué à 1.

          Le problème c'est que pour tous les cas que tu cites, la démarche des participants est parfaitement volontaire.

          Comment est-ce que tu intègres l'immense majorité des artistes qui attendent une rémunération pour leur travail ?
          • [^] # Re: Sérieusement...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Pourquoi je voudrais les intégrer? Si ça ne les intéresse pas de patager le fruit de leur travail, je ne vois pas pourquoi j'irais les pousser à le faire. C'est à chacun de faire ces choix. Ça ne me dérange pas qu'il y ai des gens qui essaient de se faire des millions avec ce qu'ils produisent. Je ne les force pas à donner le fruit de leur travail, tout comme je trouve normal qu'on ne me force pas à payer pour le fruit de leur travail si il ne m'interesse pas, d'autant que j'ai au moins aussi bon ailleurs, sans payer plus que le prix de ma connexion internet (en plus y a pas de problème de censure).

            Au début je différenciais la musique et le logiciels pour ce qui est de leur diffusion, mais au fur et à mesure de mes discutions ici même, mon avis a évolué. Finalement je ne vois plus de raison de distinguer le modèle de diffusion des oeuvres de l'esprit selon qu'il s'agisse d'un logiciel ou d'une chanson, d'un poème ou un livre. C'est pour ça que j'ai passé mes quelques petites créations dans le domaine artistique d'une licence CC-by-sa-nc à une licence art libre.

            C'est comme le logiciel libre et le logiciel proprio, ça ne me dérange pas qu'il y ai des gens qui veulent revendre leur logiciel sans les sources pour des millions, tant que personne ne m'oblige à acheter ce produit.
            • [^] # Re: Sérieusement...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Tiens, ça m'intéresse que tu détailles un tout petit peu :
              - ce qui t'a convaincu d'abandonner la clause NC (et éventuellement ce qui t'avait fait la choisir initialement, hormis le couplet habituel "je refuse que les majors se fassent du blé sur mon dos"...). Perso, j'aurais tendance à demander "préfères-tu faire du NC ou du libre ?" pour amener quelqu'un à présenter les raisons de son choix :D
              - pourquoi la LAL plutôt qu'une CC-by-sa ? (Éventuellement, en précisant la différence que tu fais entre les deux).

              Étant convaincu de la richesse du libre (tant pour le logiciel que pour l'artistique) en terme de création, principalement basée sur l'échange et les apports mutuels que cela génére, j'ai toujours un peu de difficulté à trouver les arguments pour le libre ;-) http://faq.tuxfamily.org/Licence/Fr#Pourquoi_une_licence_lib(...)
              • [^] # Re: Sérieusement...

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Ce qui m'a décidé à abandonner la clause NC, c'est tout simplement l'argument de la limitation de diffusion. Par exemple avec un CD offert dans un magasine traitant de la musique, à l'image du LiveCD avec les magasines sur le libre. De plus si on réfléchie, l'argument des majors qui se font des tunes sur ton dos, ça ne tiens pas debout, puisque si ils revendent ton morceau ils doivent utiliser la même licence, et donc n'importe qui à le droit de copier, sans que les majors est à y redire.

                Bon honnêtement, je ne pense pas que ce que j'ai pu enregistrer jusqu'à présent pourrait être vendu tel quel. Si quelqu'un reprenais une de mes compos (j'en ai mis que deux en ligne pour l'instant, parceque j'ai pas eu le temps jusqu'à présent d'en enregistrer plus), moi ça me ferais super plaisir, surtout si c'est enregistré avec une meilleur qualité au passage. Et si quelqu'un reprends mon morceau, ce sera sous LAL, donc l'art libre y gagne, et donc tout le monde y gagne.

                Pour mieux te montrer le problème de la nc, si demain je veux reprendre tout ce qu'on trouve sur jamendo et faire une nouvelle plateforme qui propose ces mêmes morceaux, mais avec des services en plus, par exemple, etbien je ne pourrais pas si ce site me ramène de l'argent par un moyen quelconque. Seul jamendo est autorisé à se faire du blé avec les pubs sur leur site. Je ne crache pas sur jamendo, hein, soyons clair, en tout cas pas pour le fait qu'ils mettent de la pub de temps en temps (par contre qu'ils censurent ceux qui rallent contre ça me fait gerber).


                pourquoi la LAL plutôt qu'une CC-by-sa


                La LAL à une notion de source que n'a pas la CC-by-sa. Pour l'instant je n'ai pas mis ce qui correspond aux sources de mes chansons par exemple, à savoir le fichier audacity (et le répertoire associé), mais c'est simplement parceque spip ne le permet pas, et au moment ou j'écris ces mots je me rends compte qu'en fait il faudrait que je zip le tout et pas juste que je poste le fichier aup, or le zip est accepté par spip sans que j'ai à le trafiquer donc je les mettrais ce week end! (quel longue phrase et si peu pour répondre à ta question...)
                Voila en gros c'est le seul argument que j'ai à donner pour favoriser LAL, mais il me semble de taille, parcequ'entre pouvoir récupérer les fichiers des différents instruments, et la musique avec tout les canaux en parallèle, sans compter la voix par dessus, il me semble que niveau récupération il y a un monde.

                Bon ce week end je met mes "sources" en ligne, et j'essai d'enregistrer une autre chanson si j'ai le temps.

                Tiens je viens de cliquer sur ton lien et je me rends compte qu'en fait j'avais déjà lu cette page et que ça fait partit des choses qui m'ont fait changer d'avis, comme quoi ils sont bien tes arguments, après il faut que la personne en face soit un minimum sur la même longueur d'onde (je compose et j'écris pour exprimer des sentiments, pas pour me faire de la tune...).
  • # ...

    Posté par  . Évalué à -4.

    ET et EST: pas de lien direct
  • # Et alors ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Que l'argumentation des majors soit bidon, c'est une chose, mais je vois pas bien en quoi l'absence d'un impact sur les ventes légitimise en quoi que ce soit l'échange de contrefaçon sur les réseaux P2P.

    On peut être d'accord ou pas, mais pour le moment, partager un cd/logiciel dont la license ne l'autorise pas, c'est interdit et de la contrefaçon.

    Suis-je le seul à trouver génant que ceux qui combattent (certes à raison) l'argumentation bidon des majors ferment les yeux sur ce non respect des volontés des auteurs ? Quelle ironie tout de même pour des défenseurs acharnés du logiciel libre et de la GPL toujours prompts à dénoncer la moindre violation de la GPL par des entreprises pas trop regardantes...
    • [^] # Comment ça "Et alors ?" ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      Quelle ironie tout de même pour des défenseurs acharnés du logiciel libre et de la GPL toujours prompts à dénoncer la moindre violation de la GPL par des entreprises pas trop regardantes...

      Ah les généralisations...

      Il y a quand même une différence importante dans les deux situations que tu compares. Les téléchargeurs / échangeurs le font pour leur jouissance personnelle et celle de leur prochain, tandis que les entreprises violant la GPL en profitent financièrement.

      Sinon, oui, télécharger c'est de la désobéissance civique. Mais, de mon humble avis, avec une circonstance atténuante : celle de désobéir à un système qui n'est vraiment plus adapté à l'époque (plus besoin de support matériel) et qui a été détourné de son but d'origine. Ce but était, ici comme outre-manche, d'offrir un compromis entre le public et les auteurs, de manière à leur fournir un statut social et la possibilité de vivre de leur travail. C'est un but louable et qui doit encore être recherché, mais le problème est qu'aujourd'hui ce compromis s'est mué en "propriété intellectuelle", un terme qui choquait pourtant encore à la fin du XIXe siècle.

      Oui, je télécharge. Non, je n'ai pas honte. Je n'ai pas les moyens de me payer légalement tout ce dont je profite. Et même si je n'aime pas le système actuel de rétribution de la culture, je peux quand même avoir la conscience tranquille quant à la part de mon budget destinée à renflouer les comptes en banque des industries : Je vais beaucoup au cinéma et je loue beaucoup de films (ce qui me classe parmi ces gros téléchargeurs qui sont également gros acheteurs).

      Il faut se souvenir des radios illégales, qui auront mis du temps à se trouver une place dans la société. Et du combat des bibliothécaires, qui étaient accusés de tous les maux par les maisons d'édition. On parle ici d'objets culturels, du support de notre culture. Ils sont à nous, à tout le monde, ils font partie de nos références, ils teintent notre vie, nous aident à nous remettre en cause parfois, font évoluer les idées, ils créent des liens entre les gens. Que l'on parle d'histoires, de mélodies, d'images, elles nous appartiennent autant qu'à leurs auteurs, qui se sont d'ailleurs inspirés ou basés eux même sur les éléments de leur culture après les avoir intégrés profondément dans leur pensée, après se les être intensément appropriés. Ce qu'on ne peut pas leur retirer et qui les lie moralement à leur oeuvre par le biais de leur personnalité qui transparaît à travers elle, c'est leur paternité. Ce qu'on doit leur accorder, au niveau de l'organisation de la société, c'est la possibilité de vivre de leur travail qui profite à tous, et par là leur donner un statut, une reconnaissance. Mais il faut à tout prix empiéter le moins possible sur les droits naturels des gens, sur l'inéluctable copropriété régissant les objets culturels, si pas sur le plan juridique, au moins sur le plan naturel.

      àmha
      • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Tu commences par me dire que je généralise, pour ensuite admettre que justement tu télécharges illégalement, mais qu'en plus c'est tout à fait normal de le faire et que ça n'est un problème pour personne...

        Donc en gros si je dis que certains apres défenseurs du LL, toujours prompts à dénoncer la moindre violation de la GPL, en plus de violer la loi, appellent au téléchargement illégal, ça va ?
        Pour moi c'est bien pire, mais bon...

        Les téléchargeurs / échangeurs le font pour leur jouissance personnelle et celle de leur prochain, tandis que les entreprises violant la GPL en profitent financièrement.
        C'est toujours de la contrefaçon et c'est tout autant puni par la loi. Par ailleurs, si je prend du code source sous GPL, que je l'ajoute dans un logiciel et que je le distribue gratuitement, mais sans le code source, c'est pas trop grave parce que je ne gagne pas d'argent dessus ?

        Oui, je télécharge. Non, je n'ai pas honte. Je n'ai pas les moyens de me payer légalement tout ce dont je profite.
        Se passer des choses qu'on ne peut payer (et dans ce cas là, absolument pas vitales), ça me semble être une solution tout à fait acceptable non ? Ta convenance personnelle comme excuse à la contrefaçon, c'est un peu faible comme argumentation.

        je peux quand même avoir la conscience tranquille quant à la part de mon budget destinée à renflouer les comptes en banque des industries
        C'est malhonnête de dire que ça ne sert qu'à faire gagner plein d'argent à l'industrie, tu payes aussi les auteurs (pas assez certes).

        argumentation (par ailleurs intéressante) sur l'accès à la culture
        Je suis d'accord sur le constat, mais pas sur la conclusion que tu en tires, mais sinon rien à dire en général.

        Maintenant les détails:
        elles nous appartiennent autant qu'à leurs auteurs
        OK, tu précises d'ailleurs après que les "artistes" eux-mêmes puisent leur inspiration dans le monde qui les entourent et donc les oeuvres d'autres personnes, mais en quoi ça justifie l'atteinte au droit d'auteur. Je vois pas la dedans ce qui empêche de rémunérer l'artiste. Je ne pense pas que les artistes qui avouent une inspiration aient téléchargé le cd/film en question, bien au contraire.

        Ce qu'on doit leur accorder, au niveau de l'organisation de la société, c'est la possibilité de vivre de leur travail qui profite à tous, et par là leur donner un statut, une reconnaissance.
        Et tu proposes quoi exactement ? (la réponse n'est pas un débat participatif :P)
        Pas de les faire payer par l'état j'espère, parce que non seulement je vois mal beaucoup les personnes concernées accepter ça, mais en plus qui va décider de ce qui constitue de la création culturelle ? Qui juge du talent ? etc...

        Je suis curieux sincérement de savoir ce que pourrais être cette organisation.

        Mais il faut à tout prix empiéter le moins possible sur les droits naturels des gens, sur l'inéluctable copropriété régissant les objets culturels, si pas sur le plan juridique, au moins sur le plan naturel.
        Inéluctable ? Naturel ?
        Qui les as défini ces droits naturels ?

        Je vois bien la justification derrière toutes tes idées, et c'est tout à fait cohérent d'ailleurs, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça manque de réalisme. Et ça n'a, à mon avis, aucune chance d'arriver.

        Et demander à la fois la fin des DRMs / la mise en place de solutions légales et plus faciles d'accès et proner de l'autre la violation du droit d'auteur, ça ne mènera qu'à une plus forte répression. Et la plupart des artistes ne suivront pas.
        • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Il me semble qu'il n'y a pas incompatibilité à prôner la GPL d'un côté et à télécharger illégalement de l'autre.

          La GPL c'est le meilleur du droit d'auteur, qui place le partage de la connaissance et l'utilisateur au centre du débat. Le comportement des majors de la musique et du film, par contre, c'est le pire du droit d'auteur, qui traite les utilisateurs comme des criminels en puissance.

          La GPL utilise le droit d'auteur avant tout pour protéger les auteurs du vol par d'autres auteurs. Les protections sur la musique, elles, prétendent protéger les auteurs du vol par les utilisateurs C'est complètement différent, et dénoncé depuis déjà pas mal de temps comme une dérive du droit d'auteur. Dans ce sens je trouve tout à fait légitime de demander à la fois un respect de la licence GPL et de prôner le téléchargement "illégal".
          • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Il me semble qu'il n'y a pas incompatibilité à prôner la GPL d'un côté et à télécharger illégalement de l'autre.

            Moi j'en vois au moins une, et de taille, comment veux tu défendre le respect de la GPL si tu ne respecte pas les autres? Tu deviens aussi crédible que notre chère président voulant défendre la tolérance zéro, un Niolas Hulot en 4x4 en ville ou un Bové après un repas au Mac Do
          • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Si je suis bien ton raisonement, pour faire un équivalent à ce que tu fais pour la musique avec les logiciels, ce serait de pirater des logiciels proprio. L'équivalent à contribuer à un logiciel libre, c'est de diffuser de la musique sous une licence libre (avec éventuellement des partitions, paroles et autres supports quand cela est possible).

            Donc moi je trouve effectivement que c'est contradictoire, mais tu t'en fous de ce que je pense. Toute manière la musique libre (au sens GNU), ça peut que être mauvais, vu que tout ce qui est gratuit est moins bien, tout le monde le sais.
        • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          Donc en gros si je dis que certains apres défenseurs du LL, toujours prompts à dénoncer la moindre violation de la GPL, en plus de violer la loi, appellent au téléchargement illégal, ça va ?

          Si j'ai dit que tu généralisais, c'est parce que d'après mon a priori, les mecs qui défendent becs et ongles les licences libres veulent rester cohérent et disent à tout va que télécharger c'est mal, et que de l'autre côté les téléchargeurs font plutôt profil bas concernant la question du respect des licences. C'est une généralisation aussi, mais qui va dans l'autre sens que toi. Bref ça sert à rien de faire des généralisations ;).

          Sinon, c'est clair qu'il y a un malaise. Il vient du fait que les téléchargeurs, de par leur désobéissance civique, sont obligés de se légitimer par une morale qui n'a pas (encore) fait consensus social. En l'occurence, mon "baratin" concernant le fait que les entreprises violant la GPL en tiraient profit etc, est peut-être cohérent, mais c'est sûr qu'il y a un malaise.


          Se passer des choses qu'on ne peut payer (et dans ce cas là, absolument pas vitales), ça me semble être une solution tout à fait acceptable non ?

          Vitales ou pas, ça dépend déjà du type d'information (par information j'entends tout fruit immatériel de notre pensée, qui peut être numérisable ou fixé sur un support analogique). Il faut faire la distinction entre l'information utilitaire (logiciels, médicaments, encyclopédie) et l'information artistique. On peut aisément comprendre que l'information utilitaire peut être vitale, que ce soit directement (médicaments), ou indirectement (logiciels indispensables à de plus en plus de professions ; encyclopédies et cours indispensables à toute promotion sociale). Instaurer un monopole artificiel par le droit d'auteur sur de l'information utilitaire conduit irrémédiablement à l'obscurantisme et au pouvoir sur autrui.

          Quant à l'information artistique, je ne voudrais absolument pas d'une société qui restreint l'accès à la culture en fonction du budget des gens. J'dirais même que plus on est dans la merde financièrement, plus on en a besoin. Les objets culturels sont vecteurs de bien-être : les films et les romans nous aident à nous échapper du quotidien ; la musique nous aide à nous plonger dans différentes humeurs, à voir la vie plus en noir ou plus en rose.

          Ils sont aussi mais surtout vecteurs de morale. Que ce soit dans les films ou dans les livres, et même si on peut ne pas être d'accord avec la morale donnée, les auteurs articulent souvent leurs scénarii autour d'une ou plusieurs leçons ou façons de penser qu'ils veulent donner par le biais de leurs oeuvres. Même s'il ne s'agit pas d'une morale nouvelle, l'oeuvre sert au moins à consolider celle-ci ou à en préciser certains aspects. Ca peut être bêtement la vision idéale qu'a l'auteur de l'organisation familliale par le biais d'un roman d'amour, comme ça peut être plus sérieux et plus nécessaire. Par exemple le film Babel récemment sorti, qui peut aider à mieux comprendre, dans un contexte de montée européenne de l'extrême-droite, en quoi les frontières (frontières linguistiques, frontières nationales, frontières diplomatiques, frontières ethniques, ...) sont futiles et absurdes. A ce niveau la, restreindre l'accès à la culture en fonction du budget, c'est de l'endogamisation culturelle et donc, dans une certaine mesure, morale.

          Enfin, l'information artistique est vecteur d'identification. Elle a toujours rassemblé les gens autour d'un courant (les noirs afro-américains et le blues, la multitude de groupements de jeunes qui se revendiquent métalleux, punks, hip-hop, technoteurs, etc..). Restreindre l'accès à la culture les conduit à ne se fournir que du même style de musique, et renforce les barrières entre les gens.

          Bref, pour tout ça, oui je pense qu'il est absolument nécessaire de garantir le plus large accès possible à la culture. Et c'est en cela que les technologies de l'information sont une chance.


          Et tu proposes quoi exactement ? (la réponse n'est pas un débat participatif :P)

          Ben déjà en l'état (il faut se rappeler que le téléchargement c'est une réalité, même officieuse) c'est pas trop mal il me semble. Par exemple pour la musique. Les musiciens débutants se rendent comptent que l'accès libre à leur musique fait leur pub', leur permet de décrocher plus rapidement des contrats pour des concerts ou des festivals. Les stars eux ont toujours assez d'argent. Quant aux "moyens", ceux qui sont assez connus pour être diffusés à l'échelle nationale et qui aimeraient vivre complètement de leur musique, je ne sais pas s'ils ont besoin d'un coup de pouce ou non (licence globale ?).

          Moi tout seul, non je ne peux pas définir ce que pourrait être cette nouvelle organisation. Je peux faire part de certaines idées, qui ne sont d'ailleurs pas de moi. Par exemple le domaine public par défaut mais payant pour les utilisations commerciales, proposé en son temps par Victor Hugo. Effectivement cela va à l'encontre de notre conception du Libre, mais il s'agit d'un compromis social, il ne faut pas réclamer la pureté idéologique. Cela peut se faire aussi par une taxe comme la licence globale. Contrairement à beaucoup je pense qu'elle peut être mise en place sur base volontaire. Même s'il y aura des resquilleurs qui ne la prendront pas, la plupart des gens aiment se sentir en conformité avec la loi. A ce moment vient le problème de coller au plus près de la consommation réelle de la musique, puisqu'on sait que les morceaux les plus téléchargés ne correspondent pas au hit parade. L'Etat pourrait organiser une plate-forme de téléchargements bittorents stable, fiable, complète, accessible à ceux qui ont opté pour la licence globale depuis laquelle il pourrait aisément faire des statistiques. Je ne sais pas.

          Il y a plein de solutions envisageables, qui dépendent toute du type d'information à laquelle on a affaire. Peut-être une économie du logiciel basée sur le service, et non plus sur la vente de licence. Pour les films et la musique, il ne faut pas oublier non plus que les supports matériels vendus en magasin se venderont toujours, comme c'est le cas maintenant. Avec les jaquettes créées par les auteurs, les gens aiment posséder matériellement les objets favoris de leur culture, les mettre en vue dans une *thèque. Et puis offrir un dvd gravé ça le fait pas. Je pense qu'il faut revaloriser aussi les salles de cinéma (je crois que les concerts se portent bien), car la jouissance en commun d'un film ou d'un groupe de musique se rapproche le plus de cet idéal de partage qui caractérise la culture. Peut-être que faire d'un ticket de cinéma un bon pour un téléchargement bittorent du film sur la plate-forme officielle de l'Etat inciterait les gens à aller plus au cinéma. En plus ils se sentiraient plus respectés, parce que la sensation vache à lait elle est bien présente ces temps-ci.

          Bref ce doit être des groupes de réflexion composés de juristes, d'économistes, d'artistes qui doivent s'occuper de cela. L'important étant de considérer les oeuvres comme une propriété publique qu'il ne faut, dans la mesure du possible, pas empiéter.


          Pas de les faire payer par l'état j'espère, parce que non seulement je vois mal beaucoup les personnes concernées accepter ça, mais en plus qui va décider de ce qui constitue de la création culturelle ? Qui juge du talent ? etc...

          Bah. Que ce soit un système d'investissement privé (comme maintenant) ou un mécénat public (imaginaire), les deux me font peur. En fait, j'aimerais que les deux existent et cohabitent ensemble. De la même manière que l'on parle de recherche publique par opposition à la recherche privée.


          Inéluctable ?

          Information wants to be free. A proprement parler, ce n'est peut-être pas inéluctable. A force de rajouter des barrières artificielles (droits d'auteurs, DRM, matériel HDTV), peut-être que la société arrivera un jour à maîtriser cet élan de diffusion naturelle de l'information. Brrrr...


          Naturel ?
          Qui les as défini ces droits naturels ?

          En gros ils ont été définis dans les deux sens. Par exemple en France au XIXe siècle qui a été traversé de débats pamphlétaires entre des gens comme Bastiat, Hugo, Proudhon, Louis Blanc, et d'autres. Certains coyaient en la propriété de l'auteur (avec tous les travers que l'on connaît dès lors que l'on recherche la cohérence théorique : pas d'exceptions, transmission perpétuelle par l'héritage des droits patrimoniaux). D'autres ne démordaient pas de la propriété du public. A tout ce que j'ai déjà évoqué ici, il faut ajouter les propriétés épistémologiques de l'information qui commencent maintenant à être bien connues : la non-rivalité et la non-excluabilité (hors barrières artificielles) dont elle fait l'objet, et qui la place d'emblée dans la catégorie des biens publics.


          Je vois bien la justification derrière toutes tes idées, et c'est tout à fait cohérent d'ailleurs, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça manque de réalisme

          Pour moi ce qui manque de réalisme c'est la volonté des industriels de forcer la société dans le sens de la propriété absolue des auteurs. Tout ce qu'ils veulent c'est du pouvoir et du contrôle. Toujours plus de monopole pour se faire des tunes.


          Et ça n'a, à mon avis, aucune chance d'arriver.

          Si tu dis vrai on est dans la merde. àmha


          'tin c'est malin j'ai raté mon train maintenant
          • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Je ne vois vraiment pas de quoi tu te plains, si tu veux de la culture sans payer rien de plus que ton abonnement internet, tu as déjà un tas d'oeuvres dans le domaines publique (pour les livres par exemple) et pour la musique tu as en a de plus en plus de tout les genres que tu peux télécharger le plus légalement du monde sur des sites comme dogamzic ou jamendo.

            Dire que tu n'as pas le choix, c'est aussi hypocrite que de dire que tu es obligé d'utiliser des logiciels proprio pour faire tourner ton pc. Plus même, parceque là y a pas de monopole avec vente lié pour assoire sa position.
            • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

              Posté par  . Évalué à 3.

              Ouais ben contrairement à toi je n'ai pas envie d'une société avec deux sortes de culture, deux sortes de connaissances. Le libre d'un côté contre le propriétaire de l'autre.

              Dire que tu n'as pas le choix, c'est aussi hypocrite

              Hypocrisie : Attitude qui consiste à déguiser son véritable caractère,
              à manifester des opinions, des sentiments et spécialement,
              des vertus qu’on n’a pas comme dissimulation, duplicité,
              fausseté et fourberie.

              Je sais pas pourquoi tu m'insultes mais non je ne suis pas hypocrite.


              tu as déjà un tas d'oeuvres dans le domaines publique (pour les livres par exemple)

              Je ne crache pas dessus bien sûr puisque pour moi le domaine public devrait être le défaut, mais tu permets que je vive avec mon temps ? D'autre part tu sembles oublier les bibliothèques, pleines d'oeuvres n'ayant pas encore expiré leurs droits.


              et pour la musique tu as en a de plus en plus de tout les genres que tu peux télécharger le plus légalement du monde sur des sites comme dogamzic ou jamendo.

              Tous les objets culturels comptent, et particulièrement ceux qui se sont fortement diffusés dans la société, ne fut-ce qu'à titre informatif. Le partage des objets culturels est le support même de la culture, et se retrouve à tous les niveaux de la jouissance de ceux-ci, qu'ils soient propriétaires ou non. Qui n'a jamais eu envie de faire partager une chanson particulièrement émouvante avec quelqu'un, ou de faire regarder à ses amis un film impressionnant ? Se satisfaire d'une séparation entre les objets de culture propriétaires d'un côté et libres de l'autre est vraiment quelque chose qui est à éviter.

              Quant à tous les autres types d'objets culturels, on fait quoi ? Les bouts d'émissions, de reportages, de feuilletons qui présentent un certain intérêt et font débat dans la société, aucun équivalent libre ne remplacera tout ce qui circule sur youtube. Dans le cinéma il n'y a presque rien de libre non plus.


              si tu veux de la culture sans payer rien de plus que ton abonnement internet

              Euh, je pensais m'être bien fait comprendre, je ne veux pas que les objets culturels soit gratuits, je veux qu'il y ait une réorganisation de la diffusion culturelle afin que légalement la diffusion soit la plus large possible.
              • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Tu es hypocrite parce que tu acceptes le choix de l'auteur uniquement quand ceux-ci t'arrangent.

                Je ne crache pas dessus bien sûr puisque pour moi le domaine public devrait être le défaut, mais tu permets que je vive avec mon temps ? D'autre part tu sembles oublier les bibliothèques, pleines d'oeuvres n'ayant pas encore expiré leurs droits.


                Si c'est ce que tu penses, crée des oeuvres et mets les dans le domaine public, mais il n'y pas de raison de forcer les autres auteurs à faire le même choix que toi. C'est vrai qu'il y a des bibliothèques et des médiathèques, alors de quoi tu te plains finalement? Et c'est quoi vivre avec son temps? Si je télécharge pas illégalement le dernier truc top kikoolol de chez universal, alors je vie pas avec mon temps? Désolé, moi je n'écoute plus que de la musique téléchargé sur jamendo et dogmazic et j'ai pas l'impression de vivre avec 5 générations de retard, bien au contraire.


                Tous les objets culturels comptent, et particulièrement ceux qui se sont fortement diffusés dans la société, ne fut-ce qu'à titre informatif. Le partage des objets culturels est le support même de la culture, et se retrouve à tous les niveaux de la jouissance de ceux-ci, qu'ils soient propriétaires ou non.

                Et bien dans ce cas, les médias les plus diffusés, je trouverais ça normal que ce soient ceux qui peuvent être librement échangés, comme en aura décidé l'auteur. Si des gens n'ont pas envie qu'on ai connaissance de leur oeuvre sans payer pour, c'est leur choix, personne n'a à y redire. Mais c'est pas moi qui irait les écouter (je parle pas bien sur d'un événement ou l'auteur lui même se pointe pour entrer en contact avec le public, comme un concert, la problématique est tout autre).


                Qui n'a jamais eu envie de faire partager une chanson particulièrement émouvante avec quelqu'un, ou de faire regarder à ses amis un film impressionnant ? Se satisfaire d'une séparation entre les objets de culture propriétaires d'un côté et libres de l'autre est vraiment quelque chose qui est à éviter.

                Moi je n'ai pas de problème pour faire écouter et même refiler des copies de se que j'écoute à mes amis, car j'ai fait un choix que je pense judicieux en écoutant plus que de la musique qui me le permet. Exactement comme pour les logiciels libres, si un pote viens chez toi et qu'il trouve que ton compiz c'est trop top kikoo lol, tu peux le lui installer sans problème, ce qui serait pas le cas si tu utilisais vista.

                J'aimerais bien que tu argmentes un peu plus sur le pourquoi du c'est à éviter.

                Quant à tous les autres types d'objets culturels, on fait quoi ? Les bouts d'émissions, de reportages, de feuilletons qui présentent un certain intérêt et font débat dans la société, aucun équivalent libre ne remplacera tout ce qui circule sur youtube. Dans le cinéma il n'y a presque rien de libre non plus.

                Je ne sais pas personnellement je ne traine jamais sr youtube. Pour des reportages, moi je me tournerais plutôt vers des solutions comme agoravox-tv. Mais honnêtement, les reportages avec des violons pour donner un air tragique en fond, pour moi c'est plus de la manipulation qu'autre chose. Pour m'informer, je préfère largement lire du bon vieux texte qui m'oblige à réfléchir, qu'une vidéo devant laquelle je végète en absorbant tout ce qui est dit avec la mise en scène. Mais le plus intéressant, ça reste encore les commentaires/critiques, qui permettent d'avoir plus d'un avis sur le sujet.

                Pour les programmes audiovisuelles, je te conseil archive.org, il y a aussi je ne sais pas quel site français qui permet d'accèder à tout les programmes des télé nationales il me semble. Mais bon, je me suis pas débarrasser de ma télé pour me taper ces programmes sur mon ordi.

                Moi je trouve ça triste de considérer la culture en dehors des médias "mainstream", comme un truc fade ou je ne sais quoi. Moi personnellement, je n'ai déjà pas le temps de regarder tout ce qu'il y a de disponible...

                Euh, je pensais m'être bien fait comprendre, je ne veux pas que les objets culturels soit gratuits, je veux qu'il y ait une réorganisation de la diffusion culturelle afin que légalement la diffusion soit la plus large possible.

                C'est pas que tu ne t'es pas fait comprendre, c'est que tu ne m'a pas compris : le modèle économique il est déjà en place, va demander à mon FAI si il se fait pas du blé. Et oui, la réorganisation du la diffusion culturelle elle est déjà en place, maintenant c'est tout le monde qui produit pour tout le monde, là où avant juste quelques uns produisait pour tout le monde. Bien sur ça plaît pas à ceux qui rêvent de millions en fredonnant une petite chanson, mais c'est comme ça. Ce qu'il reste à faire c'est donner la possibilité à tous d'avoir une connexion à l'internet pour un prix raisonnable dans leur budget.

                Moi j'ai pas envie de payer encore plus pour profiter de quelques médias censurés à outrance en plus. J'ai déjà tout ce qu'il me faut pour me cultiver. En fait c'est de temps pour profiter de tout ça qu'il me manque.

                Va voir un peu les liens dans kulturo (ci dessous), c'est un ptit début. Je vous prépare un wiklink pour bientôt histoire que chacun puisse rajouter facilement ses bonnes adresses :)

                Bon c'est malin je vais être en retard en cours maintenant, mais bon c'est de bonne guerre, hier tu as loupé ton train.
                • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Bon, plutôt que d'enculer les mouches, je vais te dire où est le litige entre nous deux. Tu considères le droit d'auteur légitime, moi non. Point. J'ai déjà suffisamment argumenté sur le pourquoi, même si j'aurais pu insister sur certains points et en évoquer d'autres. Dur de tout synthétiser en une fois, le long message au-dessus m'avait déjà pris 1h20 de rédaction/relecture. (et ce qui est malheureux pour moi c'est que je suis pas sûr que beaucoup de gens l'aient lu ;))

                  Maintenant essaie de reconsidérer tous mes arguments sous l'angle de l'illégitimité du droit d'auteur. Tu verras que je ne suis pas hypocrite, même si tu n'es pas d'accord avec moi.

                  Au fait, Stallman considérait, au moins pour le logiciel, le droit d'auteur illégitime. Mais à l'époque, dans les années '80, c'était une institution que personne ne remettait en cause et attaquer le système de front aurait été voué à l'échec. C'est pour cela qu'il a préféré jouer avec, et le contourner avec les licences copyleft. Créer son système idéal sur le côté. Le problème, àmha et je pense que son avis ne doit pas être loin non plus, c'est que maintenant de plus en plus de gens parmi les libristes pensent que le propriétaire est légitime et que les deux doivent cohabiter.


                  Bon quand même, un peu d'enculage de mouche. Quand je te parlais de vivre avec mon temps, c'était au sujet des livres (tu me conseillais ceux du domaine public). Quant aux vidéos youtube, je pense à tous les bouts d'émission qui font débat ou qui font rire genre y a deux semaines j'ai enfin pu voir le sketch de Dieudonné sur les juifs et me faire un avis, et pour rien au monde je n'aurais voulu pasesr à côté du reportage de Groland sur les oeufs Vista :). J'ai aussi pu visionner pas mal de court métrages intéressants sur youtube. Pour les techniques mélo-dramatiques des reportages, je suis assez grand pour faire la part des choses, et d'ailleurs des techniques comparables sont utilisées dans les ouvrages littéraires comme les articles, les essais ou pire, les pamphlets. Au fait tu m'accuses de trouver fade tout ce qui peut se trouver dans le libre, détrompe-toi, je trouve beaucoup de choses intéressantes et je n'ai pas non plus le temps de profiter de tout. Par contre tu sembles avoir une vision assez élitiste par rapport à ce qui se trouve dans le propriétaire. Tu sais, il y a énormément de bonnes/excellentes choses à y découvrir (j'ai l'impression de dire un lieu commun, mais tu n'as pas l'air de le savoir, en tout cas tu ne le montres pas). Et pour conclure, oui tous les objets culturels comptent et sont importants car il s'agit de notre culture francophone.
                  • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


                    Maintenant essaie de reconsidérer tous mes arguments sous l'angle de l'illégitimité du droit d'auteur. Tu verras que je ne suis pas hypocrite, même si tu n'es pas d'accord avec moi.


                    D'accord, moi je trouve le principe de propriété tout entier illégitime. Cependant je n'agis pas en faisant abstraction de la situation économique et social dans laquelle je vie, où l'on essai de me faire gober qu'il peut exister un lien immatériel entre un individu et un quelconque objet qui lui est externe. J'ai peu être tord remarque, mais je ne pense pas que cela rendrait le monde plus équitable, et encore moins que cela m'apporterais un meilleur situation.

                    Bon bien sur je suis conscient que la propriété d'un bien matériel et immatériel sont des problèmes bien différents, du fait qu'on ne duplique pas les pains comme des données.

                    Bon enfin la je vais pas enculer de la mouche là ou tu voulais l'éviter.

                    Bon quand même, un peu d'enculage de mouche. Quand je te parlais de vivre avec mon temps, c'était au sujet des livres (tu me conseillais ceux du domaine public). Quant aux vidéos youtube, je pense à tous les bouts d'émission qui font débat ou qui font rire genre y a deux semaines j'ai enfin pu voir le sketch de Dieudonné sur les juifs et me faire un avis, et pour rien au monde je n'aurais voulu pasesr à côté du reportage de Groland sur les oeufs Vista :). J'ai aussi pu visionner pas mal de court métrages intéressants sur youtube.

                    Pour les livres et films récents, je pensait que l'existence de bibliothèque et médiathèque mettais fin au débat. Encore que là le problème reviens à avoir ces établissement près de chez soie, donc effectivement ça reste peut être un problème. Bon par contre youtube, ça me paraît clair que c'est de la merde en tube (haha...), déjà format proprio sans possibilité de téléchargement direct à coté, et en plus la qualité des vidéos est vraiment mauvaise pour ce que j'ai pu en voir. Je n'ai pas vu le sketch de Dieudonné, mais tu pointes là un intéressant phénomène de société : je n'ai jamais vu ce spectacle, je ne suis pas un spectateur de ce monsieur, et pourtant, j'ai bien entendu parlé de cette histoire. Ce qui m'étonnes dans notre société c'est que Mlle britney spears se rase les cheuveux, et que le lendemain la moitié de l'occident est au courant. C'est du à l'effet 1 à n des médias. Aujourd'hui on peut avoir directement médiation de n à n! Mais toi tu défends en quelque sorte cette vision du 1 à n en prônant qu'il faut à tout pris pouvoir s'abreuver des oeuvres qu'il nous pondent.

                    Pour les techniques mélo-dramatiques des reportages, je suis assez grand pour faire la part des choses, et d'ailleurs des techniques comparables sont utilisées dans les ouvrages littéraires comme les articles, les essais ou pire, les pamphlets.

                    Je ne sais pas pour toi, mais pour moi, lire me demande un effort intellectuel, alors que la télé à plutôt tendance à me rendre végétatif. Puis comme dit ce qui m'intéresse le plus dans un article, c'est les critiques juste en dessous.

                    Au fait tu m'accuses de trouver fade tout ce qui peut se trouver dans le libre, détrompe-toi, je trouve beaucoup de choses intéressantes et je n'ai pas non plus le temps de profiter de tout. Par contre tu sembles avoir une vision assez élitiste par rapport à ce qui se trouve dans le propriétaire. Tu sais, il y a énormément de bonnes/excellentes choses à y découvrir (j'ai l'impression de dire un lieu commun, mais tu n'as pas l'air de le savoir, en tout cas tu ne le montres pas).

                    Je ne crois pas avoir parler de la qualité des oeuvres "proprio", si ce n'est peut être au niveau de la censure, et là je crois pas que tu pourras me contredire. Bien sur qu'il y a des artistes fantastiques, là n'est pas la question. Le fait est que ces artistes ont choisis de ne pas faire profiter de leurs oeuvres les personnes qui ne veulent pas payer pour (ou n'ont pas les moyens pour) en jouir. Le fait de les télécharger illégalement pour les écouter à le même effet pervers que d'installer des windows pirates, les gens deviennent conditionnées et ils n'ont plus qu'a raquer une fois que l'état s'est écrasé comme une merde devant les multinationales qui veulent faire péter les milliards. Alors que si tu favorises les oeuvres sous des licences moins restrictives, les multinationales l'ont bien profond puisqu'elles n'ont plus l'exclusivité du permis de diffusion. Au final elles seraient alors bien obligé de s'aligner ou de disparaître.

                    Bref, tu fais le jeux de multinationales en téléchargeant les oeuvres pour lesquelles elles ont l'exclusivité des droits de diffusion. Abolir le droit d'auteur, mouais, si tu veux... Tu penses cela réalisable en l'état? Moi ça me semble difficile. Par contre soutenir les biens culturelles librement rediffusables (voir plus selon la licence) et ce passer des autres, ça me semble tout à fait réalisable, et ça à donc bien plus de chance de faire bouger les choses.

                    bon, hop dodo...
                    • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Abolir le droit d'auteur

                      Je m'en suis voulu par après d'avoir écrit « illégitimité du droit d'auteur ». Ce que je pense, c'est qu'en l'état il ne l'est pas. Je crois que des droits d'auteur sont nécessaires, mais qu'ils ne doivent pas être basé sur une propriété intellectuelle. En fait, même en l'état, ce n'est pas le cas. Le côté des droits d'auteurs que l'on qualifie de propriétaire, ce sont les droits patrimoniaux. Or, pour moi il ne s'agit que de droits conférant un monopole (un sur la représentation, l'autre sur la reproduction). J'avoue ne pas voir en quoi ces deux droits de monopole donnent lieu à une propriété dans le sens propre du terme. En fait ça me hérisse les poils d'entendre parler d'artistes « propriétaires de leur musique ». Pour moi, ils ne sont que titulaires de certains droits, criblés d'exceptions et qui expirent après un certain temps.

                      Le fait d'appeler ces droits « propriété » leur confère une espèce de légitimité systématique. Du coup, si réforme il doit y avoir, ce ne peut être que dans le sens d'un monopole de plus en plus absolu. Par exemple en Belgique, les deux droits patrimoniaux ne concernaient que la communication au public. Or, la transposition en code belge de la directive EUCD a balayé cette notion, et maintenant les auteurs ont un monopole complet sur la reproduction et la représentation (sauf exceptions). Du coup, il me sera par exemple bientôt (car ces modifications ne sont pas encore en application, pourtant la transposition date de 2005, je ne sais pas ce qu'ils attendent) illégal de copier une page web sur mon ordi pour la consulter hors ligne. Et je n'ai pas épluché le code entier mais j'espère qu'ils ont prévu des exceptions prévoyant que l'on puisse fredonner une chanson, car ce simple fait relève du droit de représentation.


                      Bref, tu fais le jeux de multinationales en téléchargeant les oeuvres pour lesquelles elles ont l'exclusivité des droits de diffusion.

                      Je le répète une dernière fois : il est plus important pour moi de partager la culture de mes contemporains.
                      • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


                        Je le répète une dernière fois : il est plus important pour moi de partager la culture de mes contemporains.


                        On est d'accord sur le fond, mais pas sur les moyens à employer pour y parvenir. Je pense que c'est en favorisant les ouvres librement diffusables (au moins), que l'on peut parvenir le plus simplement a ce résultat. Le partage de la culture des tes contemporains est déjà une réalité, même si elle n'est pas appliqué par les anciens éditeurs. S'ils rechignent encore à partager, délaisser cette culture trop chers, c'est sur le long terme, s'assurer qu'elle se fondra avec le reste. Soit ils se plieront, soit ils disparaîtrons, ce qui au final reviendra au même, puisqu'il n'y aura plus personne pour réclamer l'exclusivité de la diffusion de l'oeuvre.

                        Sinon si tu veux aider a faire avancer les choses, il y a dogmazic qui recherche des contributeurs, c'est une idée comme une autre.... http://blog.dogmazic.net/2007/02/dogmazicnet-appel-a-contrib(...)
          • [^] # Re: Comment ça "Et alors ?" ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


            Pour moi ce qui manque de réalisme c'est la volonté des industriels de forcer la société dans le sens de la propriété absolue des auteurs. Tout ce qu'ils veulent c'est du pouvoir et du contrôle. Toujours plus de monopole pour se faire des tunes.


            La volonté des industries de la culture (brrr comme tu dis...) c'est de la gnognote si tu ne t'y soumet pas ce qui est archi-simple : il suffit de ne pas consommer leurs produits. Quand il verront que plus personne ne veut de leur produit définivement trop chers et au mode de distribution anachronique, c'est eux qui viendront en rempant pour que tu acceptes de bien vouloir télécharger leurs produits, sans doute en te faisant matter de la pub en échange. Ah merde alors, il me semble avoir déjà entendu quelque chose comme ça en fait...

            Bref, le pouvoir et le monopole, c'est toi qui leur donne en "consommant" leurs produits, il serait temps d'en prendre conscience.
  • # Liens vers le buzz 2007 et la première version de 2004

    Posté par  . Évalué à 1.

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