Guillaume Vauvert a écrit 91 commentaires

  • [^] # Re: GUI ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche aMule version 2.0 disponible. Évalué à 1.

    - D'abord, il faut se charger de bloquer ces ports vars l'exterieur
    Tu devrais peut-être plutôt tout bloquer, et ouvrir ceux dont tu as besoin, non ?

    - Ensuite, il n'y a pas une infinité de ports possibles. Si chaque logiciel veut un port absolument unique, ce n'est pas possible.
    - Enfin, le port est unique par machine. Comment faire si deux utilisateurs veulent lancer chacun son propre aMuled (ou mpd, ca revient au même). Il doivent se concerter pour que chacun choisisse un port différent.

    Avec ML(donkey), tu as un seul démon qui tourne, accessible par plusieurs utilisateurs avec login+passwd via interface (graphique ou texte), mais tout le monde voit ce que les autres téléchargent.
  • [^] # Re: OCaml, oui mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Langages et performances : les Français à l'honneur !. Évalué à 2.

    Si tu avais commencé à apprendre un langage fonctionnel, peut-être le trouverais-tu moins rude à apprendre. Un prof américain commence à apprendre les principes objet avant le procédural. Résultat : les étudiants ont du mal à comprendre le procédural ensuite.
    Quelqu'un a-t-il commencé à apprendre la programmation par autre chose que du procédural impératif ?
    Guillaume
  • [^] # Re: Comment vous tenez ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage En règle générale, je me couche. Évalué à 6.

    J'ai lu quelque part que le nombre d'heures de sommeil nécessaire était très variable d'un individu à l'autre, et je ne sais pas si "l'entrainement" y joue un rôle. Et je ne suis pas certain qu'il n'y ai pas des conséquences néfastes sur la santé, ou si au moins ça n'affaiblit pas l'organisme.

    Je peux dormir peu pendant longtemps, mais je sens bien à force que mon cerveau s'englue et je suis moins prompt à réagir, à analyser rapidement. Je peux faire sans problème certaines tâches, pas beaucoup plus lentement d'ailleurs. Mais pour d'autres, c'est soit carrément plus lent, soit impossible. Je sais donc qu'il vaut parfois mieux bien dormir plutôt que se coucher tard, c'est plus rentable sur plusieurs jours.

    Et puis, j'ai deux enfants, une qui a des terreurs nocturnes plusieurs fois par nuit, et un qui se réveille entre 5 et 6h du mat, tous les jours de la semaine. Donc, pas de récup possible, faut bien gérer le sommeil !
  • # SPIP vs Mambo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche SPIP 1.8 est sorti. Évalué à 2.

    Bonjour,
    J'utilise un peu Mambo, et il me semble très bien fait, surtout parce qu'il autorise l'ajout de fonctionalités via des modules et des composants. Bien sûr, une telle souplesse se paie et Mambo me semble très lourd.
    Quelqu'un connait-il suffisament les deux pour nous en donner une comparaison ?
  • [^] # Re: Des effets négatifs ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 0.

    Primo, je n'ai pas prétendu que la sélection par l'argent était une bonne chose. J'ai seulement dit qu'il existait une sélection, de fait en partie celle de l'argent, et que cette sélection allait disparaitre. Je cherchais à trouver les effets négatifs de cette disparition. C'est tout.
    Secondo, ta remarque est pleine de bons sentiments, mais les "jamais", "quoi qu'il arrive", et "dans n'importe quel domaine", c'est plutôt pour les voeux pieux que pour la réalité. Peux-tu démontrer ton assertion ?
  • [^] # Re: Des effets négatifs ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 1.

    Parce que tu trouves qu'il existe de bons outils de recherche, toi ?
    Tu as le choix entre :
    - les indexeurs automatiques couvrant bien (tout ?) le web qui se basent sur des correspondances de chaînes de caractères : tu parles d'une affaire ! Avec tous les progrès effectués en analyse de la langue, on pourrait proposer un outil de meilleure qualité, qui accède au moins en partie à la sémantique. Toute recherche produit énormément de bruit (=page inutiles) et de silence (=pages non trouvées); le premier défaut est en partie comblé en utilisant des astuces de recherche (par exemple termes qui précisent le domaine), et surtout en se tapant plein de lectures de pages inutiles; pour le second défaut, on compte sur la redondance informationnelle : si on loupe une page, ce n'est pas grave, on trouvera probablement ce que l'on cherche ailleurs.
    - les répertoires remplis manuellement (=humainement) couvrant un trop petit nombre de sites qui se basent sur une ontologie (=une hiérarchie de concepts) qui est forcément discutable (et très discutée).

    Il me semble que je passe plus de temps à chercher qu'à lire !
  • # Des effets négatifs ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 0.

    Je salue moi aussi cette nouvelle, mais n'y a-t-il pas des effets négatifs possibles ?
    Le fait que la publication d'un article ait un coût jouait un rôle dans la limitation du nombre de publications, en les sélectionnant par l'argent. Si la publication se fait à coût zéro, cela permettra certes à plus de gens de publier, mais ne risque-t-il pas d'y avoir une explosion des publications ? Et chacun sait que la profusion de publications nuit à la diffusion de l'information.
    D'accord, il reste les comités de lecture qui, dans les conférences, décident quels articles sont acceptés et lesquels sont refusés, et jouent donc aussi un rôle dans cette limitation (les conférences ont une notoriété et un niveau d'autant plus élevé quel leur taux d'acceptation est faible). Mais, si les conférences elles-aussi disparaissent, remplacées par des conférences électroniques, ne risque-t-on de voir proliférer des petites conférences, par exemple sur des thématiques très pointues, avec une foultitude d'articles, plus ou moins bien rédigés, avec des idées plus ou moins intéressantes ?
    Cette profusion d'informations risque d'étouffer les scientifiques. Peut-être qu'un système de classification universel (utopique, bien sûr) serait nécessaire pour permettre aux chercheurs de trouver les articles de leur domaine, sans les empêcher de picorer dans les autres domaines.
    Voyez-vous d'autres risques ?
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 3.

    - d'accord, il y avait du flou, mais je préfère que certains points soient modifiables sous la forme d'un traité, que figés dans la constitution.
    - d'accord pour une Europe forte, même si je te trouve un peu optimiste quant à l'Europe-bien-pensante. Mais est-ce que à vouloir à tout prix l'Europe, on ne va pas vers une Europe que l'on ne veut pas ?
    - c'est le problème du référendum : le refus est interprété. Mon refus n'est pas un refus d'une Europe fédérale (bien que je n'aime pas trop ces qualificatifs qui restreigne le concept d'Europe), c'est celui de ce traité constitutionnel; c'est bien la question posée, non ? Que l'on fasse un autre référendum sur "êtes vous pour une Europe XXXXXX".
    - il me semble que le TCE entérine l'absence de contrôle de la Banque Européenne par les politiques, et je ne vois pas comment on pourra changer ça avant longtemps si on accepte la constitution
    - le fait que des néolibéraux s'y opposent n'est pas en soi un argument pour que je vote "oui" : ils peuvent estimer que le TCE n'est pas assez néolibéral ! Je ne me positionne pas uniquement par rapport aux néolibéraux. J'essaie d'écouter les arguments de tous, en essayant de chercher ce qu'il y a derrière (c'est le plus intéressant :-).

    D'accord, voter "non", c'est prendre le risque de freiner (stopper ?) le train européen; mais ce n'est pas ce qu'on nous demande. Mais voter "oui", c'est prendre le mauvais aiguillage (à mon avis), sans possibilité de faire marche arrière avant longtemps.
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 1.

    D'accord avec ta correction terminologique, mais je ne vois pas pourquoi voter "oui" permet de lutter contre le néolibéralisme (j'ai presque lu tous les arguments présentés dans les commentaires). J'ai peur que le "oui" fige une commission nommée qui décide contre un parlement élu qui entérine. Pourrais-tu développer la relation entre "oui" et "contre le néolibéralisme" ?
  • [^] # Re: Pourquoi je vote OUI

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 1.

    Personellement le libéralisme, je n'ai rien contre, à condition qu'il soit respecté proprement. Ce qui se traduit par "libre échange", "libre concurrence" et "libre entrée dans le marché".

    Je n'arrive pas à comprendre cette position. Pour moi, le libéralisme, ça consiste à faire l'hypothèse que le marché produit un équilibre au bénéfice du consommateur. Et à s'interdire d'intervenir en cas d'effets collatéraux négatifs.
    Par exemple, la libre concurrence a pas mal de conséquences négative :
    - au niveau de l'entreprise : elle fait tendre les salaires vers le bas (=> baisse pouvoir d'achat), le temps de travail vers le haut (=>vie familiale pourrie, maladies, ...)
    - au niveau de la société : la même "quantité de travail" donnerait de meilleurs résultats (plus vite, meilleure qualité) si elle était investie en coopération plutôt qu'en concurrence ... comme dans le libre ! En recherche, l'État français et l'Europe ont des actions (financement) qui permettent la mise en commun de compétences de laboratoires pour un progrès commun.

    Cette hypothèse suppose que tout individu est en permanence parfaitement informé, et passe son temps à chercher le coût le plus bas. Personnellement, j'ai autre chose à faire, pas toi ?

    Le libre échange aussi : les économies locales se spécialisent dans une production, et toute une région devient dépendante de cette production. En cas de baisse des cours, par exemple parce qu'une main d'oeuvre moins chère a été dénichée, c'est une catastrophe.

    Le libéralisme, c'est aussi une nécessaire flexibilité du travailleur : grâce à ça, le travail est sensé devenir plus abondant. Flexibilité, ça veut dire pas de projet à long terme (quelle banque accepterait de prêter ?), ça veut dire une vie sociale et familiale dégradée (on quitte les amis, la famille, on peut aussi laisser la femme parce qu'elle a une situation ailleurs ...).

    Enfin, tout ça, quoi ! Pour moi, le libéralisme, c'est une simplification abusive de la réalité, sans prendre en compte tous les aspects; et ça devient une démission du politique qui se refuse à prendre certaines décisions en se retranchant derrière le dogme libéral.

    Des contre-arguments ?
  • [^] # Re: je ne vais pas voter

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 2.

    Je ne suis pas certain que le référendum soit la panacée démocratique : il n'y a aucun débat, aucune possibilité d'amendement. Tu es pour ou contre. On te menace du pire si tu votes non, alors tu votes oui. C'est pas terrible ...
  • [^] # Re: Concernant les brevets logiciels

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage Le référundum sur le traité consitutionnel européen. Évalué à 5.

    Ce quizz est évidemment orienté, mais pour ce que tu dis sur l'unanimité, je ne suis pas d'accord.

    Les partisans du "oui" prétendent qu'on doit voter pour, même si on n'est pas d'accord avec tout, parce qu'on pourra toujours changer après. Il est très rare qu'une décision exige l'unanimité (sauf pour les décisions sans retour possible, comme la peine de mort), et pour cause : c'est s'assurer un blocage pour longtemps.
    Si on décide de faire une véritable Europe, pas une Europe des Nations, une Europe des Régions, mais une Europe-tout-court, il va être difficile de ne pas faire de concessions. Si une loi menace d'être modifiée et que je suis contre (euh, c'est souvent le cas ces temps-ci, c'est normal ?), je peux lutter pour que ça n'arrive pas, je peux chercher à changer le système de décision, mais je l'accepte quand cela arrive (en continuant à lutter, ça n'empêche pas). Je peux considérer que je me suis fait avoir, mais en tant que partie d'un système, j'accepte que certaines décisions ne satisfassent pas. Si chaque État se fait avoir quand une décision est prise contre ses intérêts, c'est que ce n'est pas une Europe, mais une juxtaposition d'États unie pour certains intérêts.
    S'il faut l'unanimité pour l'obtenir, c'est probablement parce que ça, ce n'est pas réversible : après, l'Europe aura une constitution, et il ne me semble pas que la Constitution prévoit comment supprimer la Constitution.
  • [^] # Re: Libérer, d'accord, mais pirater, pas d'accord

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Appel du Nouvel Observateur contre la répression du peer-to-peer. Évalué à 10.


    Si le vendeur décide de le vendre à 20 euros, alors c'est normal.
    La seule décision que tu puisses prendre, c'est de l'acheter ou pas.

    Si tu le trouves trop cher, tu ne l'achètes pas (et tu ne le pirates pas non-plus). Si tout le monde est d'accord avec toi les prix baisseront d'eux-même...


    La liberté de pratique des prix ne va pas de soi, c'est une décision politique. Dans certains systèmes politiques, tous les prix sont fixés. Dans notre système politique, seuls certains le sont. C'est un choix politique de ne pas limiter le prix de la musique.
    La décision politique qui a été prise, c'est de dire : dans un marché où règne la libre concurrence, la demande et les prix évolueront de conserve pour le plus grand bien du consommateur.
    Ceci est peut-être vrai pour certains produits, à condition qu'il y ait une véritable concurrence, sans entente sur les prix, et que cela ne se fasse pas au détriment du producteur.
    Pour la musique, il me semble qu'il y a un problème :
    - il n'y a pas de libre concurrence : je n'ai pas envie d'acheter du Mozart à 1¤ si j'aime la variété française à 20¤;
    - le prix à peu près uniforme des CDs fait un peu penser à une entente sur les prix, non ?
    - le producteur (de l'oeuvre musicale = groupe, musicien, chanteur, auteur, ... ) ne semble pas être bénéficiaire de cet état de fait.
    Alors, d'accord, on pourrait dire, ne consommons plus de culture. Oui, mais justement, la culture n'est peut-être pas un produit de consommation comme les autres. Ne devrait-il pas exister un droit d'accès à la culture pour tous ?

    Guillaume Vauvert
  • [^] # Mais qui est vraiement la FFI ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels: 1 point pour le parlement. Évalué à 5.

    (Ce message a déjà été posté, mais sans réaction; alors je réitère. Désolé pour ceux qui ont déjà lu.)
    Voici la page de la FFII consacrée à ses objectifs http://www.ffii.org/objectif/index.fr.html:(...(...))

    L'Association pour une infrastructure de l'information libre (FFII) est une association à but non lucratif enregistrée à Munich, ayant pour objet de promouvoir les savoirs dans le domaine du traitement des données. La FFII soutient le développement de biens informationnels publics fondés sur les droits d'auteur, la libre concurrence et les standards ouverts. Plus de 500 membres, 1000 sociétés et 60000 adhérents ont chargé la FFII de représenter leurs intérêts dans le domaine de la législation sur les droits de propriété attachés aux logiciels.
    Nous voulons
    * mettre à disposition de tous les biens informationnels de base
    * protéger les créateurs contre le plagiat et le public contre les monopoles
    * donner un poids politique aux programmeurs, aux entrepreneurs qui créent de l'information et aux citoyens versés dans ce domaine


    Je suis très content que la FFII ait les moyens de promouvoir le logiciel libre, mais je ne suis pas certain d'en partager les raisons :
    * Je ne suis pas certain que les droits d'auteurs soient un bon fondement pour légiférer sur l'informatique.
    * Je ne crois pas que la libre concurrence soit la panacée, mais plus souvent une excuse derrière laquelle se réfugie le politique lorsqu'il ne veut pas faire face à ses responsabilités.
    * Y a-t-il des biens informationnels de base ? Où s'arrêtent-ils ?
    * Protéger les créateurs contre le plagiat et le public contre les monopoles d'accord, mais dans quel but ? Protéger les sociétés ? Protéger la Société ? Selon la réponse, les moyens ne seront pas forcément les mêmes.
    * Donner un poids politique aux informaticiens et affiliés me semble verser dans le corporatisme. Je trouve plus noble de défendre l'intérêt de la Société plutôt que celle de ma corporation, les deux pouvant ne pas être conciliables. Ceci dit, je suis d'accord sur le fait que nous, informaticiens et affiliés, de par nos connaissances du domaine, soyons souvent plus à même de juger du danger des brevets. La voie de l'information et de l'éducation du citoyen me parait donc plus intéressante - bien qu'à plus long terme, c'est vrai.

    Il ne s'agit pas de faire la fine bouche ni de déclencher des querelles intestines nuisibles, mais de faire remarquer que les idéaux de la FFII ne sont pas les mêmes que les miens (et pour vous ?), même si, ponctuellement, nos intérêts convergent. Je vais donc tâcher de ne pas mettre en avant la FFII, car ce soutien pourrait se retourner contre moi dans le futur (par exemple si la FFII, forte de mon soutien, se trouvait choisie pour me représenter).

    Mais je me doute (et j'espère) que sur linuxfr.org, tous les idéaux ne sont pas les mêmes non plus, n'est-ce pas ?
  • # Qui est vraiment la FFII ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle attaque des promoteurs.. Évalué à 1.

    Voici la page de la FFII consacrée à ses objectifs http://www.ffii.org/objectif/index.fr.html:(...)

    L'Association pour une infrastructure de l'information libre (FFII) est une association à but non lucratif enregistrée à Munich, ayant pour objet de promouvoir les savoirs dans le domaine du traitement des données. La FFII soutient le développement de biens informationnels publics fondés sur les droits d'auteur, la libre concurrence et les standards ouverts. Plus de 500 membres, 1000 sociétés et 60000 adhérents ont chargé la FFII de représenter leurs intérêts dans le domaine de la législation sur les droits de propriété attachés aux logiciels.
    Nous voulons
    * mettre à disposition de tous les biens informationnels de base
    * protéger les créateurs contre le plagiat et le public contre les monopoles
    * donner un poids politique aux programmeurs, aux entrepreneurs qui créent de l'information et aux citoyens versés dans ce domaine


    Je suis très content que la FFII ait les moyens de promouvoir le logiciel libre, mais je ne suis pas certain d'en partager les raisons :
    * Je ne suis pas certain que les droits d'auteurs soient un bon fondement pour légiférer sur l'informatique.
    * Je ne crois pas que la libre concurrence soit la panacée, mais plus souvent une excuse derrière laquelle se réfugie le politique lorsqu'il ne veut pas faire face à ses responsabilités.
    * Y a-t-il des biens informationnels de base ? Où s'arrêtent-ils ?
    * protéger les créateurs contre le plagiat et le public contre les monopoles d'accord, mais dans quel but ? Protéger les sociétés ? Protéger la Société ? Selon la réponse, les moyens ne seront pas forcément les mêmes.
    * Donner un poids politique aux informaticiens et affiliés me semble verser dans le corporatisme. Je trouve plus noble de défendre l'intérêt de la Société plutôt que celle de ma corporation, les deux pouvant ne pas être conciliables. Ceci dit, je suis d'accord sur le fait que nous, informaticiens et affiliés, de par nos connaissances du domaine, soyons souvent plus à même de juger du danger des brevets. La voie de l'information et de l'éducation du citoyen me parait donc plus intéressante - bien qu'à plus long terme, c'est vrai.

    Il ne s'agit pas de faire la fine bouche ni de déclencher des querelles intestines nuisibles, mais de faire remarquer que les idéaux de la FFII ne sont pas les mêmes que les miens (et pour vous ?), même si, ponctuellement, nos intérêts convergent. Je vais donc tâcher de ne pas mettre en avant la FFII, car ce soutien pourrait se retourner contre moi dans le futur (par exemple si la FFII, forte de mon soutien, se trouvait choisie pour me représenter).

    Mais je me doute (et j'espère) que sur linuxfr.org, tous les idéaux ne sont pas les mêmes non plus, n'est-ce pas ?
  • [^] # Modèle économique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Débat sur le monopole de Microsoft à la Semaine de la Science. Évalué à 4.

    Le problème du modèle économique viable est peut-être le vrai problème du libre. Entre RedHat et Suse qui changent de stratégie, d'autre qui coulent, on voit bien que ce n'est pas facile. Pour vivre, une entreprise doit maintenir un avantage sur ses concurrents (je ne dis pas que la concurrence est bonne, je dis qu'elle existe dans le monde des entreprises). Les logiciels propriétaires sont généralement fermés, ce qui permet à la boite de conserver un avantage sur le logiciel. Dans le libre, ce n'est pas le cas; il faut donc trouver une autre source d'avantage, et la maintenir pour durer; et ça, ce n'est pas facile. Dans les services, les boites ont une avance en terme de maitrise technologique, mais il faut toujours courir pour ne pas se faire rattraper. Avec un logiciel fermé, on peut sprinter, et puis se reposer un peu. Avec un logiciel ouvert, tout le monde avance, main dans la main, donc il n'y a pas d'avantage. Ceci dit, je crois que peu de boites sont sereines, ou alors pas longtemps ?

    La concurrence est souvent vue et présentée comme un moyen permettant de satisfaire l'utilisateur final. Tout le monde veut garder un avantage : coût de revient (=> baisse des prix), technologique (progrès), connaissance (services toujours meilleurs), ...
    Mais la concurrence a aussi pas mal de conséquences négative :
    - au niveau de l'entreprise : elle fait tendre les salaires vers le bas (=> baisse pouvoir d'achat), le temps de travail vers le haut (=>vie familiale pourrie, maladies, ...)
    - au niveau de la société : la même "quantité de travail" donnerait de meilleurs résultats (plus vite, meilleure qualité) si elle était investie en coopération plutôt qu'en concurrence ... comme dans le libre ! En recherche, l'État français et l'Europe ont des actions (financement) qui permettent la mise en commun de compétences de laboratoires pour un progrès commun.

    Pour conclure, je pense que la base philosophique de libre est bonne, mais que pour l'essentiel, les mécanismes permettant sa mise en oeuvre sont encore à inventer, et probablement que ça devra passer par des décisions politiques.
  • [^] # Re: travaux universitaires

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Italie : subventions publiques = domaine public. Évalué à 1.

    Je suis d'accord que la bureaucratie est envahissante, mais c'est aussi vrai dans les grands groupes. Plus le groupe est gros, moins les gens se font confiance, plus les procédures sont lourdes. Ex : quand mon frère (privé, petite boite) a besoin d'argent pour ses frais professionnels, il utilise la CB de sa boite, et il justifie à la fin du mois ses dépenses; moi (public, on l'aura compris), j'avance l'argent, et, 2 mois plus tard, j'arrive à me faire rembourser 90% de mes dépenses (il ya toujours des trucs qui ne sont pas prévus par la loi). Pour les voyages en avion, ça fait cher !

    D'accord qu'il y a des abus, mais le passage aux logiciels libres ne s'est pas fait plus vite dans les entreprises. Les mêmes freins (habitudes, le changement est plus facilement critiqué, le changement a un coût, ...) produisent la même inertie au changement. Faire changer les idées demande du temps; je ne crois pas que le privé soit pire que le publique.
  • [^] # Re: travaux universitaires

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Italie : subventions publiques = domaine public. Évalué à 1.

    Je parle de collègues qui ont eu des propositions ou qui ont été embauchés dans le privé (il y a un ou deux ans, c'est vrai).

    Salaire d'embauche :
    Maitre de conférences : 23880 ¤ (1990 ¤ bruts / mois), toutes primes et avantages compris

    Compétences demandées :
    Difficile de comparer, non ? Chaque métier est différent et demande des compétences différentes.

    Conditions proposées :
    Je ne connais pas trop le privé, mais en terme de volume horaire, je ne suis pas certain de faire moins bien ! On ne m'y oblige pas vraiment, mais c'est nécessaire pour remplir sa mission correctement.
    Bien sûr, il y a des avantages : souplesse des horaires (relative : il faut assurer l'enseignement), liberté (parfois limitée mais rarement) de la direction de recherche (ce qui peut être un problème pour certains), retraite, mais aussi des inconvénients : vacances scolaires semi-forcées à vie (= bouchons + location plein pot), pas de primer, cadeaux, avantages du CE.
  • [^] # Re: travaux universitaires

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Italie : subventions publiques = domaine public. Évalué à 1.

    C'est une licence de logiciel libre, une adaptation de la GPL au droit français, produite pour la recherche française (voir http://www.cecill.info/index.fr.html(...)) - mais ça, tu le sais peut-être déjà !
    C'était juste pour appuyer le fait que la recherche s'intéresse de près au logiciel libre.
  • [^] # Re: travaux universitaires

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Italie : subventions publiques = domaine public. Évalué à 5.

    Ce que tu dis semble logique (sauf les 25 ans = généralisation abusive), sauf que il y a une telle pénurie de personnel en administration et en enseignement que tout le monde fait plein d'heures sup; et donc la recherche en prend un coup. Alors, les bouquins, ils sont souvent écrit entre 21h et minuit (ou plus), quand les enfants sont couchés. D'habitude, c'est l'horaire pour faire de la recherche; ça change ...
    Je ne dis pas que tous les enseignants-chercheurs sont comme ça (ce ne sont pas plus ni moins des saints que les autres), mais il me semble qu'il y en a beaucoup. La plupart (en informatique du moins) font cette profession par conviction idéologique, quitte à être payé 2 à 4 fois moins que dans le privé. Alors merci de ne pas trop leur taper dessus, ça agace à force. Monter le privé contre le public pour justifier une diminution des moyens, on connait la recettte. Après, c'est dégradation du service public (ah bon, avec moins d'argent et de personnel, on ne peut pas faire la même chose ? ), et puis privatisation parce qu'eux savent s'y prendre au moins. Et vive l'AGCS ...
    Pardon, ça fait du bien.
  • [^] # Re: travaux universitaires

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Italie : subventions publiques = domaine public. Évalué à 4.

    Je pense que presque tous les laboratoire de recherche universitaire dépendent en grande partie de fonds privés. Ce n'est pas avec ce que donne l'État et éventuellement les organismes de recherche (CNRS) qu'un labo peut vivre ... et ce ne sont pas les baisses d'impôt qui vont donner plus de moyens aux laboratoires publics.
    Les thèses, sauf clause de confidentialité à justifier, sont en libre accès. Ça dépend donc beaucoup des domaines.
    Dans beaucoup de conférence, on cède le droit d'auteur à l'éditeur. En pratique, beaucoup s'en contrefichent et diffusent leurs publis sur internet. Certains publient une version modifiée (genre préversion, version de travail, ...). On commence à entendre les chercheurs se plaindre du coût d'accès à leur publication (des chercheurs ont proposé de boycotter les conférence pour lesquelles le coût d'accès à leur publication était trop élevé).
    Les protocoles d'expériences et les découvertes peuvent être rendues publiques ou pas, selon les choix du chercheur (s'il n'est pas sous le coup d'une clause de confidentialité).
    Les brevets font vivre pas mal de labo.

    Le débat tourne parfois à la confrontation idéologique et économique : ceux qui ne font que du domaine public (voir à ce propos la licence CECILL ) mais qui ne rapportent pas d'argent, et ceux qui rapportent de l'argent, mais qui ne font pas forcément progresser aussi vite la connaissance commune. C'est un peu carictural, car il existe des financements pour des projets Opensource (européens notamment), mais il y a beaucoup de vrai. Les chercheurs qui ont moins de moyen ont moins de doctorants, peuvent moins se déplacer aux conférences, peuvent moins organiser de trucs, inviter d'autres chercheurs, bref ont moinss d'influence et avancent moins vite.

    Alors entre idéologie et réalité, il faut trouver sa voix.
  • [^] # Re: Plus ça vient, plus j'aime IBM !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche IBM autorise les logiciels Open Source à utiliser 500 de ses brevets. Évalué à 3.

    (D'accord, ce sujet n'a rien à faire sur ce forum, mais c'est trop tentant, je réponds quand même.)

    Il me semble qu'il faut distinguer plusieurs choses :
    * La théorie économique censée apporter le prix le plus bas, et donc bénéfique pour le consommateur. Au passage, tant pis pour le producteur si le prix est trop bas. En schématisant, cette théorie est basé sur des axiomes dont certains sont faux dans le monde réel. Axiome 1 : tout produit est soumis à la concurrence. C'est largement faux, pour des tas de raison : protectionnisme, monopoles, ... Axiome 2 : tout être humain normallement constitué passe tout son temps et son énergie à chercher le plus bas prix pour ses produits. Et vous ?
    * La pratique économique, qui permet le détournement des nobles aspirations de la théorie, essentiellement grâce à ses axiomes faux dans le monde réel. Les patrons de presque toutes les grandes entreprises (celles qui sont cotées) ne sont que des marionnettes dont le but est de donner des dividendes à ceux qui ont le pouvoir, les actionnaires. C'est un travers, c'est dommage, mais c'est comme ça. Si l'État (et l'Humanité) a peut-être intérêt à ce que ça ne se passe pas comme ça, ça se passe quand même comme ça, pour la simple raison que l'État est en grande partie dirigé de façon plus ou moins directe par des ... actionnaires (subvention des partis, cpntrôle des médias, ...).

    Virer tout le monde pour rentabiliser l'entreprise, plein y ont déjà pensé et l'ont déjà fait !!!

    L'entreprise comme moteur de l'innovation ? Oui, c'est qui faudrait, mais quand tu vois l'état de la recherche en France, tu comprends que sans intervention de l'État, c'est rentabilité à court terme !!!

    Alors, entre théorie libérale bancale et dérive libérale, le rôle de l'entreprise ne me semble pas (plus ?) des plus nobles. De toutes façons, un système pas assez rentable est vite remplacé par un autre, plus rentable.
  • [^] # Re: naming scheme...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Tux Football. Évalué à 1.

    Dépêche Yahoo (http://fr.sports.yahoo.com/041215/29/4ypg.html(...))

    Le "soccer" devient football en Australie
    jeu 16 déc, 08h02

    MELBOURNE (AP) - La Fédération australienne de "soccer" (ASA) a annoncé jeudi qu'elle allait, à partir de janvier prochain, troquer son nom pour celui de Fédération australienne de football (FFA).
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    Le président de l'ASA Frank Lowy a précisé que cette initiative allait rapprocher l'Australie de la majorité des autres pays qui appellent ce sport football. Seuls le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande figurent encore au petit nombre de pays qui continuent à utiliser le mot "soccer" dans l'appellation de leur fédération.

    Toutefois, Lowy a reconnu qu'il ne sera pas facile à inciter les Australiens à changer de nom pour parler de leur sport mais cela une étape essentielle pour le lancement, l'an prochain, d'une ligue nationale, et la phase qualificative de la Coupe du monde.

    La première victime de ce changement de nom sera rien moins que l'équipe nationale australienne dont le surnom familier était les "Socceroos". Mais Lowy espère qu'avec le temps ce surnom disparaîtra de lui-même. AP

    ma/v186
  • [^] # Re: C... désespérant !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage La langue que je préfère. Évalué à 1.

    Oui, tu as raison (voir notamment http://www.synapse-fr.com/manuels/PP_ATTENDU.htm(...)), même si d'autres laissent le choix (http://www.latl.unige.ch/safran/data/gramm/refer/3_const/5_vbes/4_p(...))
    On ne peut pas arroser l'arroseur à chaque fois. D'ailleurs, c'est moins marrant si l'arroseur est mauvais joueur.
  • [^] # Re: C... désespérant !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au sondage La langue que je préfère. Évalué à 0.

    Extraits :
    -"Il convient cependant d'observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur."
    -"Quant aux textes manuscrits ou dactylographiés, il est évident que leurs auteurs, dans un souci de clarté et de correction, auraient tout intérêt à suivre également cette règle, en tirant éventuellement parti des ressources nouvelles que peuvent offrir les traitements de texte modernes."

    Ne pas utiliser les majuscules accentuées lorsque cela est techniquement possible constitue donc une faute d'orthographe. Je reconnais cependant que ce peut être pénible à employer ... mais le dictionnaire est plein de mots pénibles à écrire que l'on aurait envie d'écrire de manière plus simple.