L'un des grands de la Francophonie mondiale nous a quitté hier.
RIP
Mes pensées vont au peuple Martiniquais et Caribéens qui doit être très triste actuellement.
Courage, les métro sont avec vous dans cette effroyable douleur.
PS: Pour le geek qui ne s'est jamais interesser aux écrivains Francophone, cf :
http://www.radiofrance.fr/parvis/cesaire.htm
# le leitmotiv de Nicolas
Posté par David . Évalué à 7.
Et puis au moins les morts, eux, ils critiquent pas (plus) l'action du gouvernement.
[^] # Re: le leitmotiv de Nicolas
Posté par fabien . Évalué à 4.
il l'avait fait de son vivant : il s'était opposé à la "loi" qui reconnait les effets positifs de la colonisation...
# Poème d'Aimé Césaire
Posté par Benoît Bailleux (Mastodon) . Évalué à 8.
Alors j'en cherche un, et le premier que je trouve, je le colle ici. Et c'est comme cela que je comprend en quoi il était un grand homme. Je ne crois pas qu'il m'en voudra.
La roue
La roue est la plus belle découverte de l'homme et la seule
il y a le soleil qui tourne
il y a la terre qui tourne
il y a ton visage qui tourne sur l'essieu de ton cou quand
tu pleures
mais vous minutes n 'enroulerez-vous pas sur la bobine à
vivre le sang lapé
l'art de souffrir aiguisé comme des moignons d'arbre par les
couteaux de l'hiver
la biche saoule de ne pas boire
qui me pose sur la margelle inattendue ton
visage de goélette démâtée
ton visage
comme un village endormi au fond d'un lac
et qui renaît au jour de l'herbe et de l'année
germe
Aimé Césaire (1913 )
[^] # Re: Poème d'Aimé Césaire
Posté par ZeroHeure . Évalué à 5.
Il faut rappeler que Césaire n'est pas un poète dont les mots sont restés sur le papier. Il a allumé un feu de révolte, contribué à faire grandir le sentiment d'injustice des peuples colonisés ou opprimés.
Ainsi, il ne faudrait pas prendre la négritude pour un concept folklorique où on se contenterait de retrouver une identité africaine: la négritude cherche à dépeindre une réalité douloureuse: Il revendique l'identité noire et sa culture, d'abord face à une francité perçue comme oppressante et instrument de l'administration coloniale française (Wikipédia)
Témoin, ce vers du Cahier d'un retour au pays natal:
car la vie n'est pas un spectacle,car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse...
Comme on voit, on est loin de la représentation du "bon nègre" (sur cette imagerie voir un petit bouquins de Nicolas Bancel et Pascal Blanchard "De l’indigène à l’immigré" ed. Gallimard).
De même, quand Frantz Fanon dans son livre Peau Noire, masques blancs (le titre en dit long) tente de montrer l'héritage psychologique du colonialisme sur l'homme noir, il fait largement référence au Cahier....
Vous pouvez lire (à haute voix c'est mieux!) un large extrait, tout à fait frappant, du Cahier d'un retour au pays natal sur poesie.net: http://www.poesie.net/cesair1.htm
"La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay
[^] # Re: Poème d'Aimé Césaire
Posté par Aldoo . Évalué à 5.
# et Edward Lorenz
Posté par 태 (site web personnel) . Évalué à 6.
[^] # Re: et Edward Lorenz
Posté par Christophe Discours (site web personnel) . Évalué à 2.
[^] # Re: et Edward Lorenz
Posté par calandoa . Évalué à 2.
[^] # Re: et Edward Lorenz
Posté par Sylvain Sauvage . Évalué à 4.
En gros, si mes souvenirs sont exacts, Lorenz a fait un modèle météorologique, l’a fait tourner en simulation, a sorti la valeur des variables avec 5 décimales (soit l’ordre de grandeur d’un battement d’aile de papillon) et les a réentrées dans une nouvelle simulation et il s’est aperçu que les deux simulations n’évoluaient pas de la même façon, notamment à l’apparition d’une tornade au Texas. D’où la question de l’imprédictibilité du climat à cause de trop de données et de précision requise.
En fait, le problème était dans le modèle utilisé : il n’atteint pas la variété requise (en gros : nombre de variables insuffisant ; p.ex. quand on regarde un phénomène à 3 dimensions en 2 dimensions, on ne peut pas le comprendre).
Dans la réalité, la multitude de toutes petites variations s’annulent entre elles.
N’empêche que sa question et son attracteur étrange (entre autres) ont fait réfléchir, et ont fait avancer la théorie du chaos.
Voilà, comme d’hab., c’est la faute aux journalistes…
[^] # Re: et Edward Lorenz
Posté par Archibald (site web personnel) . Évalué à 2.
Et probablement un des plus mal cité au monde (papillon, ouragan, toussa...)
Pour être plus précis, ce n'est pas l'article qui est mal cité, mais l'exemple du papillon dont le battement d'aile pourrait provoquer un ouragan à des milliers de kilomètres de là. À ce propos, l'article http://www.tribunes.com/tribune/alliage/22/witk.htm est plutôt intéressant...
Quelqu'un avait essayé d'établir une liste des utilisations de cet exemple (dans les films, la littérature, les magazines...), en faisant, disons, un tableau de quatre colonnes : la première colonne indiquait le lieu où se situait le papillon, la deuxième colonne indiquait la conséquence du battement d'aile (ouragan, tempête, accident...), la troisième indiquait à quel endroit l'incident se produisait et la dernière colonne indiquait la référence. Ce qui donnait des dizaines de lignes comme :
Paris | ouragan | Chine | Le Monde (19/02/2000)
Baltimore | tempête | Tokyo | L'Express (18/12/2000)
etc.
La fin de l'article que j'ai indiqué y ressemble mais il me semble que c'était plus précis et complet (et peut-être en anglais). Si quelqu'un a une idée de l'endroit où ça se trouve (peut-être pas sur internet, d'ailleurs)...
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