L'industrie du disque paralyse des recherches universitaires au nom du droit d'auteur

Posté par  . Modéré par Fabien Seisen.
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mai
2001
Justice
Phénomène connu : l'industrie et les auteurs tentent - c'est bien normal - de restreindre autant que possible la prolifération de fichiers illégaux sur l'internet.

On sait que les attaques ciblées sur la fin de la chaîne de distribution sont souvent victorieuses juridiquement, mais peu efficaces en pratique (par exemple, l'interdiction partielle de Napster a surtout favorisé l'essor de concurrents mais n'a pas résolu le problème).

L'industrie tente donc aussi de restreindre les fuites en début de chaîne. C'est à ce titre qu'elle combat depuis des mois la divulgation des codes qui protègent les DVD ou les fichiers musicaux. Là où les choses se corsent, c'est quand elle prétend également contrôler la recherche universitaire.
Le concours organisé par le SDMI

SDMI est un consortium de firmes de l'industrie du loisir formé pour élaborer des solutions au piratage par voie numérique. SDMI tente principalement de mettre au point des outils techniques de protection harmonisés et efficaces.

L'an passé, SDMI organisait un concours international en vue de tester la fiabilité d'une série de techniques dites "watermark", destinées à empêcher la copie de fichiers musicaux. Une sorte "d'invitation à hacker" en toute légalité pour être certain que la protection est inviolable, ou à tout le moins pour en connaître les faiblesses et les corriger.

Les plus grandes universités se sont prises au jeu. Parmi celles-ci, l'équipe du professeur Felten de la prestigieuse université de Princeton. Le professeur a du reste remporté le concours en brisant trois des cinq protections proposées.

La semaine passée, le professeur s'apprêtait à publier l'ensemble de ses travaux et à en faire une présentation lors d'un colloque qui devait rassembler de nombreux universitaires.

La mise en demeure du SDMI:

Le 9 avril, le professeur Felten est stupéfait de recevoir une mise en demeure du SDMI l'enjoignant de ne pas publier le résultat de ses recherches sous peine de poursuites judiciaires. La lettre se fonde sur le Digital Millenium Copyright Act (DMCA).

Aller plus loin

  • # C'était prévisible

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je ne veux pas (trop) troller mais dès le début il était clair que la participation au concours s'accompagnait d'une clause de non divulgation des méthodes utilisées. Il était donc de notoriété publique que dès le départ de "concours" était un piège à con destiné à faire travailler les universitaires à l'oeil. D'ailleurs si je me souviens bien, lors de l'annonce de ce concours, l'EFF avait appelé à le boycotté à cause justement des clauses de non divulgation.

    Le seul point "positif" de cette affaire est finalement de montrer combien le DMCA peut être liberticide et appeler à la vigilence pour éviter que de telles lois soit votées dans le reste du monde. Pour les USA j'ai malheureusement peur qu'avec le larbin que les industriels ont mis à la maison blanche il y a ait peut d'espoir que le DMCA soit amendé ...
  • # DMCA = USA

    Posté par  . Évalué à 0.

    Princeton, c'est aux US ou en Angleterre. De toute facon, la restriction ne peut s'appliquer qu'au USA, donc il pourrait le diffuser ailleurs !

    nicO
    • [^] # Re: DMCA = USA

      Posté par  . Évalué à 0.

      Princeton, c'est dans l'Etat du New Jersey, aux USA.
  • # le baton merdeux..

    Posté par  . Évalué à 1.

    Classique....
    quand on s'y interresse, on en a plein les mains, car ya de la me.de sur les deux bouts...
    Faut meme ps y mettre le nez!

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