L'April publie son rapport moral 2008 et sa feuille de route 2009-2014

Posté par  (site web personnel) . Modéré par baud123.
Étiquettes :
14
5
avr.
2009
Communauté
Pionnière du logiciel libre en France, l'April, constituée au 5 avril 2009 de 4670 adhérents (plus de 4300 individus, 210 sociétés, 125 associations, 4 collectivités locales et 4 adhérents secteur éducatif), est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du logiciel libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone.

L'assemblée générale de l'April, que j'ai eu l'honneur de présider, a eu lieu mi-février, dans le cadre d'un week-end complet de réunion des membres, avec des ateliers en petits groupes ou des discussions en plénière. Le rapport moral 2008 de l'association (près de 100 pages) a été adopté lors de cette assemblée générale. Fin mars, l'April a aussi publié une version synthétique de son rapport moral 2008 (23 pages au format PDF).

Frédéric Couchet, délégué général de l'April, indique « les années qui viennent s'annoncent encore plus exigeantes et l'issue des combats engagés sera déterminée par notre capacité de mobilisation, d'action et d'adaptation. Pour cela l'April projette son ambition et ses réflexions dans une nouvelle étape de développement et d'actions sous la forme d'une feuille de route "2009-2014" ».

Les perspectives de l'association vont s'organiser autour de dossiers prioritaires : les quatre dangers (brevets sur les algorithmes, DRM ou dispositifs de contrôle d'usage, vente liée, informatique déloyale) ; formats ouverts et interopérabilité ; sensibilisation de nouveaux publics ; éducation nationale ; entreprises/économie ; coopération internationale notamment francophone ; collectivités territoriales/administrations et Logiciel Libre ; handicap/accessibilité. L'association continuera son travail de veille sur d'autres dossiers. Le monde est en train de changer profondément. Dans 5 ou 10 ans rares seront ceux qui douteront encore que la coopération et le partage de l'information valent mieux socialement, politiquement et économiquement que l'égoïsme doctrinaire, la restriction des droits d'usage, l'imposition d'un modèle unique aux utilisateurs... Mais d'ici là il faudra encore faire face à différents lobbies (*) qui ne comprennent pas que le monde change, ou qui ne peuvent ou ne veulent pas embrasser ce changement.

L'April a renforcé une nouvelle fois en 2008 son statut d'acteur de référence dans le monde du logiciel libre francophone grâce à son activité particulièrement intense et riche. Il convient tout à la fois de saluer le dévouement, le mérite et l'imagination des adhérents et bien sûr l'implication et la qualité du travail de notre équipe de trois permanents.

L'année 2009 ne sera pas en reste, avec le prolongement de Candidats.fr lors des élections européennes, le dépouillement des questionnaires Libre Association, les suites de l'examen du projet de loi " Création et internet " (HADOPI) etc. ; n'en doutons pas, les projets législatifs qui s'annoncent nécessiteront de poursuivre le combat pour les libertés informatiques et de sensibiliser nos élus.

Pour mener ces actions, d'ici 2014 l'April devrait atteindre 10 000 ou 15 000 adhérents et une équipe d'une demi-douzaine de permanents, renforçant son influence auprès des pouvoirs publics et ses moyens d'action, les adhésions de ses membres représentant la principale source de financement de l'association.

(*) sur la différence entre « lobbying » et « advocacy », voir la causerie April du 9 décembre 2008

« Frédéric [Couchet] : Les journalistes, responsables politiques... nous disent que l'April fournit une information de qualité basée sur des données vérifiables. Les points forts de l'association sont: sa notoriété dans le milieu, sa capacité militante (force de frappe de communication et de mobilisation), le travail de fond sur les dossiers. Nos interlocuteurs disent que nous travaillons sérieusement, de façon professionnelle mais avec ce zeste de poil à gratter qui fait notre charme et peut-être notre force aussi. Les personnes que nous côtoyons savent que nous militons pour nos idées et que nous ne sommes pas des "professionnels de la profession" comme disait l'autre, ce qui n'empêche pas que nous travaillons de façon professionnelle et rigoureuse

« Benoît : Lobbying, contre-lobbying, « advocacy », groupe de pression, groupe d'information... Nous avons entendu tous ces termes nous concernant. Et le plus juste est bien évidemment « advocacy ». Oui nous travaillons à diffuser nos idées auprès de tous les publics, dont notamment les responsables politiques et les journalistes (mais pas seulement). Mais nous ne défendons pas notre propre intérêt commercial, nous agissons dans l'intérêt général, nous ne sommes pas des mercenaires capables de soutenir n'importe quelle thèse pour de l'argent, et surtout nous travaillons dans la transparence, nos positions sont connues, nos documents publiés. Nous n'organisons pas des soirées au champagne pour convaincre, nous n'offrons pas de jolis cadeaux, nous n'avons pas honte d'apparaître dans les débats, nous suivons une stricte neutralité sur le plan de la politique mandataire, et nous n'avons pas à faire dans le people/la starisation non plus. »

Aller plus loin

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.