Reconversion sociale et écologique du territoire vendomois (opportunité du logiciel libre)

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nov.
2010
Communauté
La Communauté du Pays de Vendôme, dans le cadre des actions de son insertion économique, organise un forum sur le thème de « Quels changements pour une reconversion sociale et écologique du territoire vendomois ».

Un des ateliers abordera le logiciel libre, dont voici un résumé :
Le logiciel libre et plus globalement les nouvelles pratiques liées au partage de la connaissance ont aujourd'hui un impact indéniable sur l'économie, la communication et la société. En érigeant en bien commun la connaissance et en offrant aux individus des espaces et des règles de contribution, ces nouvelles pratiques ont la capacité de réhabiliter la personne comme origine et fin de la technique et de l’économie. Elles insufflent une énergie inédite dans la société et tendent à favoriser l’apparition de nouveaux comportements socio-économiques, écologiques et culturels. Quelles formes concrètes prennent les innovations qui en découlent ? Quels en sont les enjeux et les risques ? Comment procéder à une transition vers ces pratiques sur un territoire ?

Ce forum aura lieu le 9 novembre au Minotaure, rue César de Vendôme.

Programme concernant les logiciels libres :

Atelier n° 4 : Redistribuer partiellement les droits de propriété : la contribution des logiciels libres.

  • 10h30 Les logiciels libres, supports au développement local :
    Quels services et quelles nouvelles formes d'entrepreneuriat ?
    Quel soutien de l'acteur public face aux innovations du Libre ?
  • 14h30 Quelles innovations économiques et sociales sont permises par cette redistribution ?
    Quels rapports entretiennent-elles avec le bien commun et la démocratie ?
Intervenants : Denis Pansu (Coordinateur du réseau des Carrefours des Possibles, Fing - Fondation
Internet Nouvelle Génération) et François Elie (Adullact - Association des Développeurs et des
Utilisateurs de Logiciels Libres pour l'Administration et les Collectivités Territoriales).
Animateur : Thomas Fourmond.

D'autres ateliers sont également prévus où seront abordés les sujets suivants : écologie industrielle, revenu citoyen, monnaie complémentaire, les circuits courts, etc.

Un espace de conférences

En marge des ateliers, un espace de conférence sera également à votre disposition pour proposer des sujets.
Inscrivez-vous et prenez la parole librement pour présenter un projet ou une idée qui pourrait alimenter les sujets abordés durant cette journée. Un espace équipé d'internet et d'un vidéoprojecteur sera à votre disposition.

Les inscriptions seront prises le matin.

Renseignements :

Communauté du Pays de Vendôme, service Insertion économique. Tél. : 02 54 89 41 21 ou par courriel : insertioneconomique@vendome.eu

Inscriptions :

  • Par retour du coupon avant le 2 novembre 2010 : Communauté du Pays de Vendôme - service insertion économique, 2 av. des Cités-Unies d’Europe, 41100 VENDÔME
  • Par Téléphone : 02 54 89 41 21 - ou par courriel : insertioneconomique@vendome.eu

Aller plus loin

  • # J'aime pas le titre...

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

    "Redistribuer partiellement les droits de propriété"

    Quels droits de propriété ? propriété intellectuelle ? Mais ce n'est *pas* de la propriété au sens classique, ce n'est qu'un monopole temporaire accordé à celui qui invente/écrit/etc. Ce titre induit en erreur les gens, il contribue à installer dans l'esprit des gens que le droit d'auteur et les brevets sont de vrais droits de propriété. Il faut le rappeler : ce qu'écrit un écrivain ne lui appartient plus à partir du moment où il le divulgue, il a juste un monopole temporaire qui s'arrête 70 ans après sa mort et l'oeuvre revient au public. Donc comme il n'y a pas de propriété, il n'y a rien à redistribuer ! D'ailleurs, ça serait plutôt le contraire, c'est la société qui accorde généreusement (trop en ce moment à mon goût) un monopole temporaire, c'est la société qui devrait être en position de force...
    • [^] # Re: J'aime pas le titre...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Quel droit de propriété en effet?
      Pourquoi un bien matériel, que j'aurai acquis ou fabriqué, reste-t-il éternellement ma propriété ou celle de ma famille, tandis qu'une "oeuvre de l'esprit" - qui on le remarquera prend immanquablement la forme d'un bien matériel: manuscrit, tableau, etc. - passe dans le domaine public quelques années après ma mort?

      La question n'est pas inintéressante et nous ramène à la révolution de 1789, rien de moins.

      Je résume:

      Assez vite la révolution est devenue celle des possédants, des gens de biens, "les honnêtes gens", et on en exclut les pauvres, les gens de rien, "la canaille": comme le disait l'ancien valet de Barnave: les moins aisés ne votent pas et pourtant ils ont pris la Bastille. Très schématiquement, les deux camps sont incarnés par Danton (riches) et Robespierre (pauvres), inspirés par Voltaire d'un côté et Rousseau de l'autre.
      Toutefois, le 10 août 1792 la révolution semble échapper aux honnêtes gens: la canaille envahit les tuileries et une commune insurrectionnelle apparaît. L'assemblée législative, dont les députés sont des gens de biens élus par des gens de biens est dissoute (elle siège depuis moins d'un an), le suffrage universel est proclamé, la garde nationale est submergé par la plèbe (ça signifie des fusils aux mains des pauvres), puis c'est l'arrestation et le massacre des aristocrates...
      La grande trouille, quoi.
      Danton, très habile, s'est fait nommer ministre de la justice par ce qui reste de l'assemblée. Coup de bol les prussiens attaquent! Quand il proclame la patrie en danger, c'est pour envoyer les sans-culottes aussi loin que leurs jambes pourront les porter; sans cela ils reviendront ici pour nous couper la gorge (écrit de la main de son collaborateur Roland-le-vieux).
      Et quand la nouvelle assemblée, la Convention, tient sa première séance le 21 septembre, Danton prononce un discours rassurant: quand aux propriétés, quelles quelles soient, elles seront éternellement respectées.

      On ne s'étonnera pas après cela, de trouver dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789:
      la propriété est inviolable et sacrée.

      Pour un résumé plus complet, lisez le libelle d'Henri Guillemin "Silence aux pauvres!" paru en 1989 chez Arléa (Paris) - et à qui j'emprunte plein de choses.
      Et pour savoir de quoi rêvait la canaille, lisez ou relisez "Le forgeron" d'Arthur Rimbaud. Dispo sur Wikisource http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Forgeron

      Reste qu'il est difficile de prendre position (on est des possédants).
      On a vu au XXe siècle la propriété intellectuelle s'étendre et les droit d'auteurs être prolongés, en grande partie sous la pression de l'industrie (disques, films, logiciels, médicaments, etc.). L'opposition à tout ça se fait au nom de libertés à garantir, parce qu'effectivement ça devient dangereux.
      Mais fondamentalement, il s'agit encore, pour les plus riches, de protéger leurs biens. Alors on pourrait renverser le problème et en revenir à ma première question: pourquoi la famille d'un écrivain serait-elle dépossédée de son bien après sa mort?

      Je schématise, j'oublie volontairement plein de choses, mais c'est pour insister sur le sens de la propriété.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: J'aime pas le titre...

        Posté par  . Évalué à 1.

        En pleine révolution française, en effet : Gracchus Babeuf a été jugé et exécuté à Vendôme.
      • [^] # Re: J'aime pas le titre...

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

        Historiquement, c'est un peu plus complexe. Parce que c'est la Révolution (en 1791) qui a fait les premières lois sur le droit d'auteur (sous la pression de Beaumarchais qui se faisait jouer ses pièces par la Comédie Française sans rien toucher et qui avait créé la SACD en 1777, qui existe toujours, pour faire pression pour la création d'un droit d'auteur). Et au départ, le droit d'auteur était déjà un monopole temporaire.

        Ce n'est que bien après, à la fin du XIXè siècle que le débat a lieu pour savoir si le droit d'auteur doit être perpétuel ou pas. Avec Victor Hugo dans le camp de ceux qui disaient que non (avec cette célèbre phrase qu'on voit partout où il met dans la balance le droit du public) accompagné par Pierre-Joseph Proudhon entre autres et Lamartine dans le camp de ceux qui disaient oui. C'est finalement le camp de Victor Hugo qui emporte le débat et c'est à ce moment que la durée passe à 50 ans après la mort de l'auteur et que la Convention de Berne (de 1886) permet d'harmoniser tout ça au niveau international.
  • # enregistrements ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Bien-sûr si on n'est pas là, un libriste de passage aura fait le nécessaire pour demander gentiment d'enregistrer tout ça, et pour la partie pratique de le mettre à disposition des autres sous licence libre, en n'oubliant pas de le signaler dans ces colonnes...
    :-)
    • [^] # Re: enregistrements ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Merci de ce rappel ainsi que pour vos commentaires.
      Les ateliers dure toute la journée! huit heures de vidéo X 4 risquent d'être assez indigeste! J'essaierai d'en extraire les parties les plus intéressantes et de les publier avec un compte-rendu. Un lien sera posté ici. Pour les prochaines, nous streamerons en direct avec un channel IRC et un médiateur. C'est une chose à prendre en compte et à bien intégrer tant dans le déroulement de l'atelier car le participant à distance doit pouvoir avoir sa place, que dans la communication sur l'évènement. Je n'ai pas pu prendre le temps de le faire pour cette fois mais c'est prévu. Si vous avez des retours d'expérience sur cette approche, technique ou méthode, je vous écoute !

      Bonne journée à vous et au plaisir de vous rencontrer Mardi pour ceux qui peuvent venir !

      Tranquillement,
      Ths

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