Journal Hadopi en débat sur rue89.com avec Versac

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juin
2008
Versac, qui tient l'un des blogs politiques des plus fréquentés, a engagé une véritable bataille sur internet contre le projet de loi hadopi. Non sans quelques bonnes raisons.
Mais certaines de ses thèses sur l'avenir prochain du web font quelque peu frémir.
http://www.versac.net/2008/06/hadopi-loi-crat.html
Sur rue89.com :
http://www.rue89.com/explicateur/internet-la-loi-sur-le-pira(...)
http://www.rue89.com/explicateur/internet-la-loi-sur-le-pira(...)

Personnellement j'ai exprimé mon désaccord en ce qui concerne le droit d'auteur car je considère que le droit d’auteur est un droit de l'homme :


La tentative de déposséder l'auteur de son œuvre n'est pas nouvelle. L'écosystème encore en vogue de production des biens culturels a toujours été pingre avec les créateurs. Les plus grosses "maisons" de productions et d'éditions à vocation artistique ont bien mal rémunéré les plus novateurs.

Certes il y a bien révolution de l'information. Et Michel Serres disait dans une conférence où se joue la nouveauté :
"La révolution culturelle ou cognitive est avant tout un changement pratique ... d'un espace euclidien, cartésien à un espace topologique où la distance est à redéfinir...
changer d'espace signifie changer de droit et de politique... Les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents. Puisque nous avons le savoir et les
technologies devant nous, nous sommes condamnés à devenir inventifs, intelligents, transparents.
L'inventivité est tout ce qu'il nous reste."

Le modèle que vous préconisez, cher Versac, ne me paraît pas si nouveau. En définissant les œuvres esthétiques comme un bien public, c'est à dire comme une ressource d'intérêt général, ce n'est rien moins qu'un système ultralibéral au sens strictement économique du terme, que vous souhaitez appliquer au commerce des biens culturels. Comme l'eau, ressource naturelle et gratuite, mais il faut un réseau pour le distribuer, et les énergies, produits industriels, qui nécessitent aussi des réseaux de distribution, vous laissez la part très belle aux revendeurs. Comme tous les biens d'intéret général, la commercialisation est devenue l'apanage de grands groupes financiers, les mêmes qui possèdent amazon.com. On sait combien ils font peu de cas des investissements d'entretien de l'infrastructure. Vous semblez définir l'ensemble des œuvres culturelles comme une sorte d'infrastructure immatérielle. Et les producteurs, dans ce cas précis de la création esthétique, ne sont que très rarement soutenus par des financiers. Seulement des mécènes ou des passionnés aident-ils, sans espoir de retour sur investissement, des créateurs peu connus du public.

Ces groupes de services se distinguent par leurs stratégies de domination quasi-complète de leur secteur de marché. Ainsi amazon.com, en revendant à perte, dans beaucoup de pays dont la France, tente d'en finir avec la concurrence et de profiter ainsi d'un monopole lucratif.

Un vieux rêve des investisseurs trouve là de quoi se concrétiser : les arts ne seraient plus liés à l'offre, seuls les créateurs ont, encore, l'initiative de produire ce que bon leur semblent. Mais ils obéiraient bientôt à la demande. Des prescripteurs, désinstitutionnalisés, des amateurs en somme et non plus des experts, donneraient les tendances, en influençant les consommateurs. Mallarmé, subjugué par la mode féminine avait anticipé ce que deviendrait l'art, une façon commode de se livrer à des mascarades esthétiques aussi saisonnières que superficielles. En contractant le temps de la reconnaissance d'une œuvre à quelques mois, les investisseurs seront complètement comblés de récupérer aussi rapidement leurs bénéfices.
Exit, la durée qui se compte en années pour qu'une œuvre vraiment novatrice trouve enfin une audience.
Sur ces deux points, L'ouvrage d' Eric Vigne Le livre et l’éditeur, chez Klinsieck à propos de l'édition est éclairant.
En industrialisant la culture, celle-ci deviendrait enfin un produit de luxe vendable à la multitude. En "spectacularisant" la figure de l'artiste, on trouverait bien de quoi le sponsoriser pourvu qu'il participe à la promotion de ses créations.
Ce futur, presque à venir, verra, sans doute, dans l'anonymat le plus complet, des auteurs se désespérer de ne pouvoir vivre et créer. Dans une société où la médiocrité est ce qui, en art, se partage le mieux du monde, de telles extrémités sont vraiment à redouter. Marina Tsvetaeva, poétesse russe, reconnue par ses pairs, sinistrement ignorée dans la société de la Russie soviétique en a fait les frais. Peu d'époques ont échappé à ce travers de ne pas accueillir la novation esthétique.
On ne croit pas aujourd'hui, plus qu'en ces temps, à la spécificité d'un savoir proprement artistique sur le monde et la réalité, différent de celui des sciences et de la philosophie.
Faisons une fête !

Sur l'histoire du droit des auteurs, ce livre :
http://www.lesimpressionsnouvelles.com/droitsauteurs.html
  • # Pas d’accord

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je ne vois pas trop comment les bénéficiaires du nouveau système (principalement FAI et autres opérateurs télécom) pourraient faire moins de cas des créateurs que l’actuelle industrie du loisir. Les nouveaux rois du pétrole n’ont pas franchement intérêt à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Que ce soit par une redevance ou par une politique délibérée, ils finiront (enfin, nous, leurs clients, finirons) par financer la création. Les régies d’autoroutes ne laissent pas leur voirie se dégrader, les régies des eaux font en sorte de vendre un liquide potable.

    De plus la culture n’est pas un bien public parce que Versac le veut ou parce qu’il a une idéologie qui sent le gaz, mais tout simplement à cause de la situation technique. Si Galilée te dit que la Terre est ronde, ce n’est pas forcément parce qu’il est anticlérical.
    • [^] # Re: Pas d’accord

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je vous conseille de jeter un coup d'oeil sur vos factures d'eau. Vous serez assez surpris du montant des taxes d'asssainissement. Vous saurez qui finance la plus ou moins bonne qualité de l'eau.
      Peut-être ne vous a-t-il pas échappé que les distributeurs avaient une tendance fâcheuse à la sur-facturation. La libéralisation du marché de l'électricité profitent à des intermédiaires qui ne financent pas l'infrastructure. Les pannes géantes et récurrentes aux Etats-Unis sont dues à la vétusté des réseaux et à leur manque d'entretien.
      Dans une économie à rentabilité sur des cycles très courts, aucun investisseur ne paiera pour l'entretien des supports.
      La reconnaissance ou non du droit d'auteur ne dépend en rien des technologies. C'est un problème de droit juridique et des moyens qu'on se donne pour le faire respecter. Internet manque d'un droit spécifique à ces technologies. Si ce n'est pas un espace de non-droit, une large part en est très démuni. Ceux qui naïvement y risquent leurs oeuvres se les font prendre sans espoir de rénumération.
      La musique et le cinéma représentent un cas particulier parce que le support des œuvres est lui-même numérique. On peut donc en faire des copies sans altération à l'infini. Le droit de copie à des fins personnelles devient en fait le moyen privilégié de diffusion.
      La situation actuelle devrait aboutir à un tarissement de l'offre massivement promue par les éditeurs. Comme 80% des échanges concernent a peine 10 ou 15 % de l'offre, on peut penser que les "blockbusters" sont les plus visés par la demande. Les financiers qui investissent pour ces campagnes de ventes cesseront rapidement de miser si le retour sous formes de bénéfices est en butte à trop de risques de pertes.
      • [^] # Re: Pas d’accord

        Posté par  . Évalué à 5.

        Les pannes géantes et récurrentes aux Etats-Unis sont dues à la vétusté des réseaux et à leur manque d'entretien.
        Ou au chantage.
        Typiquement en californie, lors des pics de consommation, certains ont refusé de lancer une centrale thermique (y'a toujours des bonnes raisons ... meme si l'arret est en réalité politique).
        , et ont dit à l'état californien (en très gros) si vous nous donnez pas 200 millions, on la lancera pas. Au départ l'état ne les suis pas. Puis black out dut à une surcharge des centrales restantes . La californie paye.
        et la comme par miracle, y'a suffisament d'énergie.
      • [^] # Re: Pas d’accord

        Posté par  . Évalué à 4.

        Le raisonnement des 80%-15%, c’est surtout caractéristique d’une économie de rareté.

        Du point de vue du consommateur, faute de pouvoir tout obtenir, on ne prend que le plus important (et comme la culture est plus un phénomène sociologique qu’artistique, on privilégie le plus souvent le plus conventionnel). Quand on peut tout obtenir, on va plus chercher à découvrir et à se laisser pousser par des coups de cœur.

        Du point de vue du commerçant, les étalages physiques et l’espace publicitaire coûtent cher dans l’ancien modèle, donc on privilégie aussi ce qui plaît à 80% du public. Dans le nouveau modèle, le stockage coûte peanuts, donc on peut proposer une offre variée (et qui plaira à encore plus de clients) sans que cela ne coûte plus cher (ce qui fais aussi qu’on peut se permettre d’avoir « en rayon » des œuvres dont on ne fait pas ou peu la promotion).
        Entre un FAI qui me propose une offre de musique « illimitée » sur un catalogue de 200 000 titres et un autre qui propose 3 millions pour le même prix, le choix du consommateur est vite fait.

        Étant donné cela, le 80%-15% devrait s’aplatir, et il devient donc relativement plus rentable de financer des œuvres confidentielles. Je dis relativement, par rapport aux block busters, car il est possible aussi, mais pas dit, que la production en général devienne moins rentable.

        Pour ce qui est de la surfacturation, c’est un problème orthogonal à ce glissement de paradigme, mais qui nous pend aussi au nez si la concurrence n’est pas préservée dans le secteur. Et en effet je pense que ça ne va pas dans la bonne direction de ce côté-là, avec nos 3 opérateurs ADSL restant et notre quasi-unique cablo-opérateur.
        • [^] # Re: Pas d’accord

          Posté par  . Évalué à 2.

          Vous vous inspirez manifestement de la théoirie de "la longue traîne" de Chris Anderson. Que dit-elle ? Que le numérique, en limitant l’accroissement des stocks d’œuvres à vendre, en mondialisant les marchés et en faisant émerger différents modèles de promotion de l’offre, un plus grand nombre d’œuvres trouvent à se vendre, apparaissent alors un grand nombre de niches commerciales plus spécialisées dans leur choix en s'intéressant à des œuvres moins connues. L'offre est accessible partout et sa durée de présentation s'accroit de façon presque illimitée.
          Mais cela reste une théorie qui semble refléter seulement le cas des très gros distributeurs.
          La réalité des ventes sur internet ne démontre pas l'accroissement des ventes promis. Plutôt, un report des achats vers les distributeurs e-bussiness et en défaveur de la grande distribution physique (grandes surfaces).
          La musique classique, défavorisée dans la distribution physique, montre que les catalogues sont mis en relief sur l’internet. Mais peut-on parler de niche dans ce cas ? Il s'agit bien d'un vrai marché mais minoritaire quant à la musique de divertissement.
          On ne constate pas de tendance à la déconcentration des ventes. La part des ventes des 10 premiers albums a augmenté. les 20 albums de musique les plus vendus représente 8% des ventes dans les magasins et 10% des ventes sur les sites de téléchargement légaux.
          La concentration, qui concerne tous les secteurs économiques, est un paradigme sur le numérique. Il est frappant de constater le tout petit nombre d'acteurs majeurs qui domine sur le web. Google, microsoft, amazon, etc ... Leurs stratégie consiste a dominer leur segment de marché. Le potentiel d'accroissement de marché d'Amazon est énorme.
          • [^] # Re: Pas d’accord

            Posté par  . Évalué à 2.

            >> Vous vous inspirez manifestement de la théoirie de "la longue traîne"
            Oui, effectivement, je parlais bien de la longue traîne, même si l’expression avait disparu de mon post final.

            >> Mais cela reste une théorie qui semble refléter seulement le cas des très gros distributeurs.
            Elle ne modéliserait que le cas des gros distributeurs ? Et alors, les gros distributeurs représentent 90% du marché (et hop je balance aussi des chiffres non sourcés), ils sont donc assez représentatifs !

            >> Mais peut-on parler de niche dans ce cas ?
            À partir du moment où le classique est défavorisé dans les circuits physiques, oui on peut déjà commencer à parler de niche, du moins de niche telle qu’on l’entend en ce qui concerne la longue traîne.

            >>On ne constate pas de tendance à la déconcentration des ventes
            Certes, mais c’est normal : l’offre (légale) en ligne actuelle est encore globalement bridée pour être le reflet de la distribution physique (et entre nous, il ne faut pas s’étonner qu’elle peine à décoller).

            Ah, et attention : ne pas mélanger « concentration » (autour du top 10), et « concentration » (des acteurs économiques). Utiliser deux fois le même mot dans des phrases consécutives avec deux sens différents, c’est très confusiogène !
      • [^] # Re: Pas d’accord

        Posté par  . Évalué à 2.

        Internet manque d'un droit spécifique à ces technologies. Si ce n'est pas un espace de non-droit, une large part en est très démuni. Ceux qui naïvement y risquent leurs œuvres se les font prendre sans espoir de rénumération.

        Pas d'accord du tout avec toute cette partie.
        Le droit pouvant s'appliquer aux divers usages possibles d'Internet existe, et il est appliqué. Il est d'ailleurs en général non spécifique à Internet ni à un autre média / moyen de transport et c'est pour cela qu'il s'y est très bien adapté alors qu'il existait avant (et a été assez peu modifié depuis).
        Concernant la rénumération, je ne sais pas trop quoi dire tant cette phrase me paraît fausse. Peut-être que je ne l'ai simplement pas bien saisie.
        • [^] # Re: Pas d’accord

          Posté par  . Évalué à 0.

          Internet est un espace trans-national. Si ce que vous rétorquez s'applique bien à chaque pays, il n'en va plus de même lorsqu'on a à faire avec des sites situés au delà des limites des états. Il n'y a pas de drouts internationnaux qui permettent de régler les litiges. Il n'y a pas de règles communes.

          En ce qui concerne la rémunération des sources, il parait évident que l'échange des fichiers en ligne qui dépassent largement le droit de copie pour des usages personnels ne rénumére pas l'auteur. Je dirais que ce constat est reconnu par tous.

          Les sociétés qui exploitent les moteurs de recherche utilise sans les payer les sources d'information de la presse en ligne en les agrégeant sur leur propre site. Seule la juriprudence s'appliquera différemment selon chaque pays en fonction des résultats des procés. Là encore l'absence de droit est constaté.

          La numérisation d'une large partie du contenu des livres, qui va au delà de la citation qui est permise, se fait sans autorisation des auteurs et sans les rémunérer au titre de la copie. Ces grands distributeur prétendent rendre service en assurant le référencement du produit.

          Ces acteurs du e-business imposent, comme dans la grande distribution physique des marges arrières au petits éditeurs et producteur, ceux la même qui publient les nouveaux auteurs et interprètes. En limitant leurs rétributions, ils contribuent à la diminution drastique des revenus des créateurs jusqu'à l'impossibilité même qu'ils obtiennent le moindre revenu. L'éditeur ou le producteur en voyant son bénéfice s'effondre n'aura plus les moyens de soutenir l'auteur qui ne vendra pas immédiatement ses œuvres. En littérature, il faut parfois des dizaines d'années avant de trouver un public.
  • # .

    Posté par  . Évalué à 5.

    C'est possible d'avoir des sources sur:
    Ces groupes de services se distinguent par leurs stratégies de domination quasi-complète de leur secteur de marché. Ainsi amazon.com, en revendant à perte, dans beaucoup de pays dont la France, tente d'en finir avec la concurrence et de profiter ainsi d'un monopole lucratif.
    • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

      Posté par  . Évalué à 0.

      Je cite, à peu près Amazon.fr est freiné en France par le prix unique du livre et par les lois très strictes qui interdisent la vente à perte. Le modèle économique d'Amazon.fr qui consiste à consacrer une grosse partie de ses ressources dans les baisses de prix. est mis à mal.
      (directeur du site de commerce Pixmania dans challenge.fr).

      Je cite , à peu près"Nous sommes déterminés à utiliser toutes les possiblités légales de contourner cette loi" (interdiction de la vente à perte)
      (directeur du site français de commerce amazon.fr)
      .
      Pour Amazon.fr la vente de livres sert en quelque sorte de signature. Pour dominer le marché de la distribution et de l'édition du livre et tenter de contourner la législation du commerce Amazon offre les frais de port. Or pour les nombreuses commandes de faibles montants, le coût du port dépasse le prix du livre commandé.

      La profitabilité d'une entreprise comme amazon qui fait dans le commerce de détail (à grande échelle) c'est de résoudre le problème du coût d’une livraison finale sur le ou les derniers kilomètres. Et ce n'est pas en assurant gratuitement la livraison qu'on fera des bénéfices.

      Sequoia Capital et Kleiner, Perkins, Caufield & Byers , les deux fonds d'investissements qui sont à l’origine des sociétés comme Oracle, Apple, Yahoo, Amazon, Sun, Cisco, Google et beaucoup d'autres, ont pour habitude d'amener les entreprises qu'ils financent à adopter des stratégies de domination mondiale. Ils revendent très chers leurs parts quand ces sociétés ont atteint la première place sur leur secteur économique.
      Cette stratégie de domination se perçoit en considérant la hausse du chiffre d'affaires faite aux dépends de la profitabilité du groupe, dont les bénéfices annuels ont baissé de 47%.
      (Voir les différentes annonces de résultats d'Amazon sur les sites boursiers)
      • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Et... Il est où ton argument qu'Amazon vend à perte?
        Amazon sait vendre moins cher que le prix du livre fixé par l'éditeur, ça ne dit pas qu'il vend à perte.

        Ta parenthèse "(interdiction de la vente à perte)" montre que tu n'as pas compris : ce n'est pas la vente à perte qu'ils essayent de contourner, mais le prix unique du livre.

        Or pour les nombreuses commandes de faibles montants, le coût du port dépasse le prix du livre commandé.

        Tu as une preuve?
        Parce que j'entends souvent parler de ça, mais je me dis que si ça avait été aussi évident les concurrents auraient porté plainte pour vente à perte, et non, ils essayent de porter plainte pour vente en dessous du prix légal.
        Et es-tu sûr que sur les livres pas cher, que le prix de l'emplacement dans un rayon de la FNAC (prix du m2 cher à Paris par exemple, prix du vendeur qui va te conseil, prix de la caissière etc...) ne soit pas dans le même esprit de vente à perte?
        • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

          Posté par  . Évalué à 1.

          En analysant les résultats d'Amazon, on constate la diminution progressive du bénéfice net malgré augmentation du chiffre d'affaire. Amazon parle d'investissement, en fait, la plupart des dépenses vont dans le sens de la diminution du prix de vente des produits par tous les moyens. En particulier, l'offre de livraison gratuite ou au US un forfait annuel livraison garantie en 48 H (79 €/an) quelque soit le montant des commandes. Avec pour effet souhaité d'augmenter les commandes et contrer la concurrence.
          Les marges arrières obtenues au dépend des éditeurs ne suffisent pas à financer toutes les charges de transport qu'Amazon déboursent pour se démarquer.

          Il ne faut pas confondre déficit (charges supérieures aux produits) et vente à perte. On dit vente à perte lorsque le prix de vente du produit est inférieur au prix d'achat. pour le livre, y compris les remises en tout genre. Dans le cas de la vente de livres en France, Amazon accepte non seulement d'être déficitaire mais de vendre à perte. Et les concurrent d'Amazon, représenté par leur syndicat patronal a porté plainte pour ventes à perte

          Pour les autres produits dont le commerce n'est pas réglementé, c'est tout à fait autre chose, on peut jouer sur le montant de l'offre. La preuve de vente à perte n'est vraiment pas facile à démontrer dans le contexte d'un marché mondialisé.
          • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

            Posté par  . Évalué à 2.

            Pour le prix du livre il me semble que amazon reste bien bénéficiaire même en offrant la livraison.
            Par contre il me semble que amazon gagne sur le fait qu'il propose quasiment tout ce qui existe, la plupart du temps si je commande sur amazon c'est pour des choses que je ne peux pas trouver dans un magasin en ville (sans faire commander par le magasin).
            • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

              Posté par  . Évalué à -1.

              En France, le coût minimal d'une livraison est de 5,90€, Amazon accepte de livrer des commande de livre dont le montant est inférieur au frais de port.

              Amazon France, selon les déclarations de son directeur, voudrait introduire un forfait frais de port, livraison en 48 H maximun à l'année, quelque soit le nombre de commandes passées. Dans beaucoup de cas, il y aura vente à perte.

              Enfin, si Amazon reste bénéficiaire, c'est en faisant supporter le coût des frais de port aux éditeurs grace aux ristournes obtenues auprès des éditeurs et des producteurs (marges arrières). De plus, si Amazon devient le premier vendeur sur le marché des biens culturels, alors il augmentera sa propre marge aux détriments des editeurs et des producteurs, in fine aux créateurs eux-mêmes. C'est la disparation quasi certaine des petites structures, les plus novatrices dans leur niche, qui ne pourront pas se maintenir faute de volumes de vente suffisant pour investir à long terme.

              Si la théorie de la longue traine était exacte, les éditions O'Reilly France n'aurait pas été obligée de fermer. Ils étaient vraiment un exemple presque parfait d'une niche très spécialisée, les meilleurs dans leur genre de publication. Voilà, il n'avait de titre qui se sur-vendait (bestseller) qui aurait financé les autres tirages plus modestes. Il ne perdait pas d'argent, il n'en gagnait pas assez pour satisfaire les actionnaires.
              (Ne pas me répondre que ce sont ces derniers les responsables !)
              • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                En France, le coût minimal d'une livraison est de 5,90€

                Tu connais les conditions du contrat qui lie la Poste à Amazon? A ma connaissance ce contrat n'a pas été rendu public.
                Donc tu n'as aucune idée du coût minimal de livraison d'Amazon.
                Tu prends le prix minimum public pour un particulier à l'unité, et tu essaye de l'appliquer à un professionnel pour avec fort volume, hum...

                Enfin, si Amazon reste bénéficiaire, c'est en faisant supporter le coût des frais de port aux éditeurs grace aux ristournes obtenues auprès des éditeurs et des producteurs (marges arrières).

                Pareil que la FNAC qui fait supporter le coût de ses locaux et de ses vendeurs aux mêmes. Tu balances des "vérités" pour le plaisir de te conforter dans ton idées, sans aucune argumentation, mais surtout sans aucune comparaison avec la concurrence : les frais de port sont-il supérieurs au coût de la FNAC (locaux+vendeurs)? Le prix que reçoivent les éditeurs pour un même livre vendu par la FNAC ou Amazon est-il pire chez Amazon? rien ne permet de le dire. Amazon n'a pas de locaux, et le foncier, ça coûte bonbon...

                C'est la disparation quasi certaine des petites structures, les plus novatrices dans leur niche, qui ne pourront pas se maintenir faute de volumes de vente suffisant pour investir à long terme.

                Ah zut, avant il y avait la FNAC, grosse structure qui empêchait les petits d'exister, maintenant le bouc-émissaire est Amazon... Si les petites structures meurent, c'est juste qu'elle ne proposent rien de plus que les autres, pour plus cher. Amazon a commencé petit, pour devenir grand, alors que la grande FNAC existait déjà...


                Si la théorie de la longue traine était exacte, les éditions O'Reilly France n'aurait pas été obligée de fermer. Ils étaient vraiment un exemple presque parfait d'une niche très spécialisée, les meilleurs dans leur genre de publication

                Allez, encore une autre "vérité" pour te faire plaisir... tu n'as pas imaginé que plein de gens ont maintenant Internet avec des sites spécialisés, que les gens lisent l'anglais technique, des livres qui sont MAJ plus vite que les livres dépassé je jour de leur sortie, bref que la mort d'O'Reilly France est dû à un positionnement qui était mangé par le méchant "Internet".
                Sans Internet, les éditions O'Reilly France continueraient d'exister. Avec ta logique, il faudrait interdire Internet, devenu ce monstre gigantesque qui bouffe tout. Non merci.

                Bref, tu avances des "vérités" fausses, des amalgames monstrueux, pour... Je ne sais pas. Ne pas remettre en questions tes idées sur le sujet? Car il y a 10 ans, j'entendais déja ton argumentaire, exactement le même, avec la FNAC remplaçant Amazon, et un Amazon qui n'existait et qui existe quand même maintenant, car il a eu des idées, lui.
                • [^] # De l'opinion.

                  Posté par  . Évalué à 0.

                  Que mon opinion vous vous hérisse, que vous ne soyez, mais vraiment pas d'accord. Très bien. Pourquoi alors faire une réponse d'humeur si violente.
                  Vous n'avancez pas des arguments vous discréditez les miens en ne les reconnaissant pas comme tels.
                  Vous m'accusez d'amalgame et de passéisme technologique, alors que j'aborde le problème d'un point de vue des pratiques commerciales et de leurs conséquences négatives en ce qui concerne le droit d'auteur. Droit dont d'ailleurs je voudrais pouvoir bénéficier sans que l'on me conteste ma propriété sur mes oeuvres tant que ces droits sont valides.
                  J'avance des chiffres, je m'appuie sur des déclarations que chacun peut retrouver en "googelisant" un petit peu.
                  A par le fait, que vous semblez détester une opinion critique, je ne vois pas très bien ce que vous défendez.
                  Vous achetez sur Amazon ? Ah bon ! Ce n'est que cela, donc. On ne vous contestera pas le droit de le faire. Où est le problème ? Vous sentiriez-vous coupable de quelque chose ?
                  J'aimais bien O'reilly. Heureusement que j'ai Latex par la pratique et Linux in a nutshell
                  En m'exprimant sur ce journal, j'espérais bien de la contradiction. Je ne pensais pas que je me ferai insulter. Dommage. J'aurais bien voulu savoir ce que vous pensiez du droit d'auteur et surtout pourquoi.
                  Peut-être une autre fois, si vous êtes moins colérique. Ah, j'oubliais, n'ayez pas honte d'acheter sur Amazon, c'est votre droit, je le répète. Vraiment, je suis sincère.
                  • [^] # Re: De l'opinion.

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    Que mon opinion vous vous hérisse, que vous ne soyez, mais vraiment pas d'accord. Très bien. Pourquoi alors faire une réponse d'humeur si violente.

                    Ce n'était pas le but.

                    Vous n'avancez pas des arguments vous discréditez les miens en ne les reconnaissant pas comme tels.

                    Quand vous reprenez les arguments de propagande non vérifiés, oui, je les discrédites. Etes-vous sûrs que Amazon paye 5€90 par paquet envoyés? Non. Mais vous avancez la chose comme une vérité (et ce n'est pas parce que d'autres font cette erreur avec "Google" que ça en fait une chose de vraie).
                    Je réagis "violemment" car vous donnez des arguments qui se démontent facilement : dans le cas des 5€90 par exemple, c'est très facile de démontrer que ce chiffre n'est pas le prix payé, car il y a une différence de volume et doc de contrat liant Amazon à la Poste, et que n'importe quelle entreprise fait toujours des ristournes pour un volume...

                    Vous m'accusez d'amalgame et de passéisme technologique, alors que j'aborde le problème d'un point de vue des pratiques commerciales et de leurs conséquences négatives en ce qui concerne le droit d'auteur.

                    Ou? Ce que j'ai descendu, c'est le fait que vous critiquez Amazon comme le grand méchant, de la même manière que la FNAC était le grand méchant il y a 10 ans. Maintenant la FNAC est passé dans le camp des gentils juste parce qu'un autre est devenu plus gros, mais il n'a pas changé. Je vous démontre juste que votre façon de voir les choses est biaisée (par l'argumentation de qui? Je ne sais pas).
                    Vous n'avez rien dit sur le droit d'auteur.

                    J'avance des chiffres, je m'appuie sur des déclarations que chacun peut retrouver en "googelisant" un petit peu.

                    Le seul chiffre que j'ai vu est 5€90. Que j'ai démonté.
                    Il y a aussi 79€/an, c'est une offre commerciale d'Amazon, je ne vois pas le problème. La FNAC propose bien sa carte FNAC avec des ristournes...

                    A par le fait, que vous semblez détester une opinion critique

                    J'accepte les opinions critiques quand elles se tiennent. Argumentez, et j'accepterai la critique. La, aucun argument : qu'est-ce qui prouve que Amazon est pire que la FNAC pour le revenu de l'auteur? rien. Qu'est-ce qui prouve que Amazon vend à perte? Rien. Ce n'est pas parce que les libraires pas à la page accusent de vente à perte que c'est vrai. Vous gobez les accusations de certains sans avoir d'esprits critique, je vous met juste la réalité en face : rien ne dit qu'Amazon est un grand méchant qui vend à perte pour dominer le monde.

                    Vous achetez sur Amazon ?

                    Non, je n'achète pas chez Amazon.
                    Mais ça ne me donne pas l'interdiction de démonter une argumentation qui ne tien pas.

                    Vous sentiriez-vous coupable de quelque chose ?

                    Non. Juste que j'ai une réaction épidermique sur les argumentations qui ne tiennent pas, sur les argumentations d'origine biaisées. Avez-vous réellement lu ce que j'ai écrit? Ou est mon erreur de logique? Pourquoi vous fixez-vous sur les prix de livraison et pas sur les prix de location de l'emplacement de la FNAC? Etes-vous sûr qu'un livre n'est jamais vendu "à perte" dans la notion de livraison par la FNAC (un emplacement physique coûtant cher, multiplié par le nombre de FNAC...)?

                    J'aimais bien O'reilly.

                    C'est votre droit, je n'ai dit contre. J'ai juste expliqué que votre argumentation sur la fermeture d'O'Reilly France n'était pas vraie, qu'il y a avait d'autres raisons (d'ailleurs reconnues par O'Reilly France, cf http://immateriel.wordpress.com/2008/05/09/oreilly_france_c_(...) , la page est HS au moment où j'écris, passez par le cache Google).
                    Vous voulez accuser Amazon de la mort d'O'Reilly, comme les maisons de disque accusent les pirates de la baisse de vente de CDs. Vous avez la même logique "c'est la faute des autres".
                    Vous aimiez, mais pas assez de monde était comme vous, c'est tout.

                    Je ne pensais pas que je me ferai insulter.

                    Ou vouas ai-je insulté?
                    Trouvez-moi un seul endroit où je vous ai insulté!
                    J'ai juste démonté votre argumentation. Si j'insulte (et démonter un truc n'est pas insulter), c'est votre argumentation qui n'en est pas une, pas vous. Vous dire que votre argumentation n'en est pas une n'est pas une insulte de mon point de vue.

                    Ah, j'oubliais, n'ayez pas honte d'acheter sur Amazon

                    Je n'achète pas chez Amazon, encore une fois... Juste je démonte des argumentations qui ne tienne pas... Et accepte toute argumentation qui prouverait le contraire de ce que j'avance, que ce soit sur les prix de port ou O'Reilly France... Mais vous promets que je démonterai une réaction du type "On ne vend pas à cause du piratage" comme je le fais pour les maisons de disque qui tiennent ce discours : ayez une argumentation logique, réfléchie, ne prenez pas pour argent comptant ce que dise les personnes intéressées pour que vous pensiez une chose, construisez-vous votre argumentation. Que ce soit pour ce sujet, ou tout autre domaine.
                    • [^] # Re: De l'opinion.

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Je vous remercie de reprendre notre discussion avec une forme plus courtoise.

                      Une opinion et une démonstration ne se valent pas tout à fait. A certaines de mes affirmations, vous n'opposez qu'un démenti à valeur d'évidence.

                      Je rappelle ma thèse :
                      Le droit d'auteur n'est pas mis à mal à cause de la technologie mais plutôt parce que beaucoup de personne remettent en question la légitimité du droit de propriété sur une œuvre quelle que soit la matière ou la forme de l'ouvrage.

                      Je prétends et je maintiens qu'il ne s'agit que d'un problème juridique et donc une question de droit et d'application de la loi.

                      A la proposition de Versac, finalement le fond de l'affaire qui nous oppose, de considérér les ouvrages culturel comme biens publics, je rétorque que le risque est très grand que des intermédiaires, publics ou privés n'importe, n'impose une position économique dominante en pratiquent du dumping sur les prix de vente. Et je cite en exemple le cas des distributeurs d'eau, d'énergie, etc ... qui abusent de leur monopole de distribution.

                      Si je m'en prend à Amazon, ce n'est parce qu'ils vendent mais bien qu'il manifeste la volonté affirmé de devenir sinon le premier distributeur mondial de biens culturels sinon le seul. Et je dénonce certaines de leur pratique qui équivalent, selon moi, à de la vente à perte, à du détournement de bénéfice à leur profit en faisant pression sur les éditeurs en usant de leur domination sur la chaîne de distribution.

                      La FNAC et les grand distributeurs comme Leclerc ou Carefour n'ont pas eu cette volonté de devenir le distributeur unique de ce marché très particulier des œuvres artistiques et intellectuels. En industrialisant le circuit de ventes de biens culturels, ils ont porté un coup sévère aux libraires et ont fait quasiment disparaitre tous les disquaires indépendants. Personnellement, je le regrette. Ce n'était pas une évolution inéluctable si les producteurs et les éditeurs avaient eu une politique commerciale moins gourmande de bénéfices à court terme. On voit que dans d'autres secteurs marchands, comme la mode ou les produits de luxe, les fabricants et les marques ménagent beaucoup mieux leur réseau de distribution de détail. Comme ce ne sont pas des phylanthropes, je pense, qu'en conservant la maîtrise de la distribution de leurs produits, ils s'y retrouvent largement en terme de bénéfices. LVMH, pour n'en citer qu'un, se porte vraiment très bien.

                      Oui, je considère que l'échange des fichier audios et vidéos outrepasse le principe de copie privée. Cette pratique porte en effet des dommages sévères non seulement aux producteurs de musique et de cinéma mais surtout aux auteurs. Pour autant, je crains, qu'au prétexte de la défense des intérêts de quelques uns, on attente par des mesures inadaptées et liberticides à la vie privé de la majorité. J'inclus les données numériques personnelles comme faisant partie de notre espace privé.
                      Comme quoi, en tant qu'auteur, on peut être traversé par des intérêts contradictoires.

                      En ce qui concerne la politique d'Amazon, je m'en suis tenu à ce que j'ai pu lire de la déclaration de leurs dirigeants et des analyses économiques. Ces informations sont largement disponibles sur des sites américains. Cela représente pour moi, une veille technologique de plus de deux ans. C'est ainsi que j'ai formé mon opinion.
                      Les sources, désolé, je ne suis pas journaliste, je n'ai pas produit un article de fond, je ne suis pas chercheur, je n'ai pas écrit de thèse, je ne suis pas expert, je n'ai pas délivré une analyse détaillée. Je ne suis qu'un lecteur qui participe activement à un débat en cours..Je ne suis qu'un auteur qui s'inquiète qu'on lui conteste sa propriété sur ses œuvres.

                      Vous m'avez pensé techno-phobe, je ne le suis pas du tout. J'utilise internet depuis 1995. Et ma machine à produire des œuvres, c'est un réseau informatique avec des serveurs et des postes de travail y compris nomade. Je n'ai aucune raison de scier la branche qui me soutient. Si j'utilise massivement des logiciels libres, il m'arrive aussi d'en acheter.

                      Un détail, à propos du prix d'un envoi, en dehors des biens culturels, j'achète du matériel électronique sur internet, on me facture les frais de port au minimum, 5,90 € le tarif minimal de la poste même si c'est un réseau de correspondants en magasin comme Kiala. Il ne peut s'agir comme vous l'écrivez d'envoi de masse. (Ce n'est pas la définition.) Il n'y a pas de contrat entre les grands distributeurs et la Poste. Seulement pour les envois massifs de catalogues et de publicité.

                      Je rappelle que je ne cherche pas à vous convaincre de la justesse de mon opinion. Ce qui m'intéresserait, c'est d'avoir votre avis, surtout s'il ne concorde pas avec le mien sur le droit d'auteur. Vous ne vous êtes pas prononcé jusquà maintenant..
                      • [^] # Re: De l'opinion.

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                        Je rappelle ma thèse :
                        Le droit d'auteur n'est pas mis à mal à cause de la technologie mais plutôt parce que beaucoup de personne remettent en question la légitimité du droit de propriété sur une œuvre quelle que soit la matière ou la forme de l'ouvrage.


                        Stop la-dessus.
                        J'ai argumenté sur les faits (prix de livraison, vente à perte), je n'ai rien dit sur la partie "opinion", m'estimant pas suffisamment compétant en la matière.

                        Oui, je considère que l'échange des fichier audios et vidéos outrepasse le principe de copie privée

                        Je n'ai pas dit le contraire.

                        Cette pratique porte en effet des dommages sévères non seulement aux producteurs de musique et de cinéma mais surtout aux auteurs

                        Leur dommages? J'en suis heureux, qu'ils se prennent une bonne baffe et disparaissent. Pourquoi suis-je aussi violent? Car j'ai essayé d'acheter des films, et... Impossible : DRM, films de mauvaise qualité (pire qu'un DVD, je cherche de la HD!), offre très limitée. Je n'habite pas en France, et aimerai acheter des films français, et j'ai un seul constat : je peux avoir ce que je veux seulement en téléchargeant par un biais "illégal", car les propriétaires des droits refusent de me vendre. Alors qu'ils ne viennent pas se plaindre, ils ne répondent pas à un besoin alors qu'ils disparaissent.
                        Je suis pour le droit d'auteur (et contre la licence globale), mais ce n'est pas le sujet concernant les dommages actuels : les dommages actuels viennent que l'offre ne correspond pas à la demande, donc les gens sont incité à aller vers une offre (technique, ne parlons même pas de prix) correspondant à leur besoin. Rien n'a voir sur le droit d'auteur, si les acteurs proposaient ce que demande le client, là on pourrait parler de problème de droit d'auteur... Les gens ne piratent pas parce qu'ils n'aiment pas le droit d'auteur, mais surtout parce qu'ils ne peuvent avoir ce qu'ils ont envie avec les offres légales (délai de sortie, offre très très limitée...)

                        Il n'y a pas de contrat entre les grands distributeurs et la Poste. Seulement pour les envois massifs de catalogues et de publicité.

                        Il y en a, je peux vous l'assurer, en ayant déja vu. Et le prix est bien inférieur (c'est tout ce que je dirai, n'ayant pas le droit de dire le chiffre). Laisser le prix élevé pour les frais de port est un moyen d'attirer le chaland avec un prix du produit bas, et rattrapage sur le prix de port et le prix de la minute de SAV. (On n'en est pas encore au vendeur de billet d'avion avec le billet à 0€ et 10€ de frais de Carte bancaire car une carte bancaire ça coûte, mais c'est dans le style). De plus, il y a une concurrence disponible pour les colis (faible, mais elle existe. Je suis actuellement en Allemagne, où la concurrence est forte sur le transport, et les prix de transport 24h pour un colis est très faible, quelques Euros. Juste qu'en France le concurrent n'a pas besoin de baisser ses prix pour avoir des clients, vu que les gens aiment payer la poste chère, il peut faire un peu moins cher et garder de bonnes marges)

                        Je rappelle que je ne cherche pas à vous convaincre de la justesse de mon opinion. Ce qui m'intéresserait, c'est d'avoir votre avis, surtout s'il ne concorde pas avec le mien sur le droit d'auteur. Vous ne vous êtes pas prononcé jusquà maintenant..

                        Je ne compte pas le faire, car ce n'était pas l'origine de ma réaction (qui reste sur les frais de port, sur le méchant Amazon qui remplace l'ex-méchant FNAC), je n'ai pas fait de réaction au journal, juste à un commentaire particulier.
                        Je reste centré sur la "bataille" de vendeurs, la partie sur le droit d'auteur ne m'interresse pas plus que ça en plus d'être trop complexe pour moi, donc je ne dis rien dessus.
                        Notez que je n'ai absolument pas attaquer votre opinion sur le droit d'auteur, y compris dans mon premier commentaire. Seulement la partie "vendeurs" et "prix".
                        • [^] # Re: De l'opinion.

                          Posté par  . Évalué à 1.

                          Encore un effet de bord d'Internet qui est surprenant quoique très normal.
                          (Je m'en veux de ne pas y avoir pensé !)

                          Nous écrivons chacun selon notre contexte. Finalement, c'est la situation en France que je déplore. Il n'a pas de concurrence dans le secteur postal d'où ces prix élevés que je signale (il est très facile de vérifier). Contrairement à la situation en Allemagne où le coût des frais de port est infiniment moindre et, sans doute, vous avez raison, fait l'objet d'accords d'exclusivité entre grand distributeurs de vente à distance et les opérateurs postaux. Que vous ne l'ayez dit plus tôt., nous nous serions mieux compris !
                          Pour les frais de port, si vraiment vous écrivez aussi sur la situation française, je regrette que vous n'approfondissiez pas. Personne ne demande d'indiscrétion. Simplement, j'ai constaté que les distributeurs qui les font payer s'alignent sur les tarifs de la poste même s'ils utilisent d'autres canaux de livraison. Les libraires en ligne ne bénéficient pas de tels accords avec la Poste. Ce qui introduit alors une distorsion de concurrence. Pour contrer les conditions de vente d'Amazon, ils sont obligés de proposer eux aussi des livraisons franco de port.
                          Ou vous en avez trop dit, ou vous n'en avez pas dit assez !


                          Je comprend votre emportement concernant la difficulté d'acheter des formats audios ou vidéos à notre convenance. J'ai, en effet moi-même pas pu me procurer des CD, soit parce qu'il était impossible d'identifier le distributeur, même Amazon ne le délivrait pas, soit parce que le cd ou le dvd n'était plus édité ou n'était disponible que dans certains pays, aux USA, le plus souvent. Et je ne me risque pas d'acheter sur Internet à des vendeurs américains dont je ne peux mesurer le degré de confiance qu'on peut leur accorder.
                          Je suis d'accord avec vous, c'est très frustrant.

                          Le comportement des producteurs et des propriétaires des labels de musique et de cinéma nuit à leur propre commerce. Cela confine à l'absurdité. Je vous assure néanmoins que ce sont les auteurs qui, en dernier ressort, en sont les victimes.

                          De plus, la situation actuelle, ne peut durer très longtemps, faute de rémunération, l'offre se tarira d'elle-même. Il y aura de moins en moins de nouveautés à échanger.

                          Si dans les détails tout droit de propriété peut s'avérer complexe, on n'a pas besoin d'être spécialiste juridique pour s'exprimer sur un principe qui reste somme toute assez simple à comprendre. Je n'attend pas des lecteurs/ commentateurs de ce journal des retours d'expertise, juste un avis.

                          Si la grande distribution a fait et continue de faire du tort à l'édition en général, c'est bien en imposant aux éditeurs des ventes à fort volume, condition sine qua non de survie.. Et ceux qui n'ont pas la chance de proposer des produits grand public disparaissent. Je n'ai pas écrit autre chose.
                          Amazon ne remplace pas le "méchant" FNAC, il en rajoute encore par ses méthodes de commerce extrèmement agressive et qui tendent à faire disparaitre toute concurrence y compris celles des autres grands distributeurs.

                          En tous cas, je vous remercie d'avoir contribué en apportant votre point de vue que je respecte.
                          • [^] # Re: De l'opinion.

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                            De plus, la situation actuelle, ne peut durer très longtemps, faute de rémunération, l'offre se tarira d'elle-même. Il y aura de moins en moins de nouveautés à échanger.

                            L'être humain n'aime pas le vide.
                            Ce sera remplacé par d'autres façons de faire (Un exemple? Jamedo, Dogmazic... C'est petit? Bon Madonna qui signe avec un organisateur de concert pour distribuer ses albums, signe que l'album devient un outil de promotion qu'on peut fournir gratuitement par le net, et que les sous se font par les concerts plus rentables)

                            Non, non, l'offre ne se tarit pas, pas du tout, au contraire. Les singles préformaté "à la star-académie" oui disparaissent, mais pas l'offre. Elle évolue. Et laisse sur le carreau les entreprises qui ne savent pas évoluer avec le monde.

                            PS: pour les prix de livraison, il n'y a pas grand chose à ajouté, c'est du très classique, fort volume --> négociations possibles avec appel d'offre, plusieurs concurrents en lice et les prix descendent (un peu pour le cas de la France, effectivement). Mais la n'est pas la question principale, qui est plutôt : est-ce que ce prix de livraison est moins cher que le prix des locaux d'une librairie? Car quand j'achète 5€ un livre à la FNAC, je suis certains que le prix de la livraison (qui dans le cas de la FNAC est égal au prix de l'emplacement physique + le vendeur + la caissière + la place de la caisse) n'est pas donné non plus...
              • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                Posté par  . Évalué à 2.

                En France, le coût minimal d'une livraison est de 5,90€*
                Ca m'étonnerais énormément !
                Même les sites qui ne peuvent se permettre de donner les frais de livraison ne le font pas à 5.90.

                Amazon France, selon les déclarations de son directeur, voudrait introduire un forfait frais de port, livraison en 48 H maximun à l'année, quelque soit le nombre de commandes passées. Dans beaucoup de cas, il y aura vente à perte.
                Pas de lien logique pour la dernière phrase.

                Enfin, si Amazon reste bénéficiaire, c'est en faisant supporter le coût des frais de port aux éditeurs grace aux ristournes obtenues auprès des éditeurs et des producteurs (marges arrières).
                Euh tu sais pas c'est quoi une marge arrière.
                Ca c'est une marge tout court. Et les couts de fdp ne sont pas supporter par les éditeurs/producteurs.
                Pas besoin de partir sur une marge arrière, il demandent une ristourne pour prix de gros etc..., et sur leur marge paient les fdp.

                De plus, si Amazon devient le premier vendeur sur le marché des biens culturels, alors il augmentera sa propre marge aux détriments des editeurs et des producteurs,
                Non pas forcément. Ca dépend de la place d'amazon par rapport à l'ensemble des clients.
                Si Amazon est premier mais ne représente que 10% du CA des éditeurs/producteurs, son augmentation ne sera pas faite au détriment des éditeurs.
                Si il est premier mais représente 80% du CA , la oui.

                C'est la disparation quasi certaine des petites structures, les plus novatrices dans leur niche, qui ne pourront pas se maintenir faute de volumes de vente suffisant pour investir à long terme.
                Pas sourcé, et pas de liens logique.

                les éditions O'Reilly France n'aurait pas été obligée de fermer.
                Tu remarquera que c'est pas à cause de "amazon le grand méchant loup" mais qu'ils ne trouvaient pas un public suffisant.


                Et marrant que tu parte en croisade contre amazon mais ne dise rien sur la fnac, ou alapage.
                • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  A propos du prix du port, je vous renvoie aux pratiques habituelles des revendeurs de matériels informatiques par internet (pixmania, fnac, etc, ...)

                  Vous ne trouvez pas de logique à ce qu'un forfait annuel à bas prix ne conduisent dans beaucoup de cas à de la vente à perte ? Je vous laisse, vous même, corriger mon "absence de logique". Si nous n'évaluons pas de la même façon le coût d'un port en 48 H garanties quelque soit l'adresse ( au moins 10 € le colis, sinon plus). Nous ne parvenons pas aux mêmes conclusions.

                  En ce qui concerne la pression d'Amazon sur les éditeurs, je ne peux vous renvoyer qu'aux déclarations des éditeurs eux mêmes. Ils ont un syndicat patronal qui les représente et qui s'est exprimer sur ces questions. A vous de considérer si ce qu'ils déclarent est digne de foi. Pour ma part, je leurs accorde un certain crédit. Si je me suis trompé sur la définition de la marge arrière, je suis tout à fait d'accord de connaitre la bonne définition, si vous voulez bien me la transmettre ainsi qu'aux lecteurs éventuels de ce journal et des commentaires qu'il suscite.

                  Je n'ai pas écrit qu'Amazon était responsable de la disparition O'reilly France. J'ai même induis le contraire : Versac justifie ses positions en argant de la théorie de la longue traine. Si cette théorie est exact, des distributeurs comme Amazon aurait du permettre à O'reilly France de trouver sa niche en mettant en correspondance les ouvrages de l'éditeur avec un maximum de lecteurs. Et bien, ce n'était pas suffisant pour que cet éditeur très novateur puisse se maintenir.

                  Vous me reprochez de ne pas justifier ma réflexion à propos de la disparition probable des petits éditeurs. Et bien, il n'y a pas de sources précises. Il m'arrive de penser à partir de différentes informations et des lectures de livres de thèses, d'émissions de radio etc, ... Vous ne trouvez pas logique ? C'est sans doute que par cette expression, vous n'exprimiez que votre désaccord à ma proposition.

                  Une proposition logique se compose de plusieurs termes. Ces termes ont un rapport entre eux. Si vous considérez que l'un des terme n'est pas vrai alors vous en concluez que toute la proposition est fausse. Je viens de vous donner la définition d'une opinion argumentée et le moyen de la contredire. N'en concluez pas un peu vite que je manque de logique si seulement et seulement si vous avez un avis différent du mien. Répondez -moi simplement par une contre proposition logique que je vous promets de considérer avec attention.

                  Je ne mène aucune croisade contre Amazon, je déplore sa volonté de monopoliser la distribution de biens culturels comme Google a imposé sa domination sur le marché publicitaire sur Internet.

                  Pour le reste, dans une réponse récente à un de mes détracteurs, j'argumente sur les points que vous contestez de ma démonstration.

                  Je vous fait la même demande, si vous le voulez bien, livrez-moi votre opinion sur le droit d'auteur. C'est le fond de ce journal. Ce que je considère de plus important. N'hésitez pas surtout si vous n'êtes pas d'accord avec ma position. Pour reprendre un vieux slogan publicitaire, votre opinion m'intéresse !
                  • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Je vous fait la même demande, si vous le voulez bien, livrez-moi votre opinion sur le droit d'auteur.

                    Je crois que l'a est le problème : on s'attache à démontrer que la partie "technique" de l'argumentation est fausse.
                    Pas d'opinion sur le droit d'auteur, ce n'est pas le sujet de nos commentaires!
                    Juste que les bases sur lesquelles tu t'appuies sont fausses... Et une opinion est mieux si les bases sur lesquelles elles se reposent sont justes!
                  • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    je vous renvoie aux pratiques habituelles des revendeurs de matériels informatiques par internet (pixmania, fnac, etc, ...)
                    Et moi je vous renvoie à tous les petits sites internet , souvent spécialisé dans un domaine, qui envoie des colis.
                    (on peut prendre des librairies spécialisés).
                    Je vous renvoie aussi vers les sstes de ventes entre particulier, et je vous prie de constater le prix pour se faire livrer un, ou quelques, livres.

                    Vous ne trouvez pas de logique à ce qu'un forfait annuel à bas prix ne conduisent dans beaucoup de cas à de la vente à perte ?
                    Non. Sachez vous à quoi correspond la vente à perte ? Il s'agit de vendre en dessous de son prix d'achat.

                    Je vois pas, et n'importe qui de rationnel ne verras pas, en quoi le fait que le prix du transport soit faible, entraine à une vente en dessous de son prix d'achat.

                    Si vous aviez fait était d'un forfait annuel à haut prix (ie une pénalité si vous dépassez tant de tonnes de colis par an), alors oui je pourrais comprendre , mais je vois pas en quoi diminuer les charges impliqueront une quelconque vente à perte.

                    De plus que vous ne donnez aucune argumentation.

                    Ils ont un syndicat patronal qui les représente et qui s'est exprimer sur ces questions.
                    Et qui ne c'est pas exprimé sur le cas de la fnac, qui fait exactement la même chose, mais qui fait partie du syndicat des libraires indépendants (ou un truc dans ce gout là).
                    Mais c'est plus facile de taper sur le méchant américain que sur le "gentil francais".

                    Si je me suis trompé sur la définition de la marge arrière, je suis tout à fait d'accord de connaitre la bonne définition, si vous voulez bien me la transmettre ainsi qu'aux lecteurs éventuels de ce journal et des commentaires qu'il suscite.
                    La marge arrière consiste en des frais supplémentaire sur les fournisseurs, pour des services tel que "la mise en rayon" ou autre.
                    Dire que l'on fait pression sur les éditeurs pour avoir un prix de gros, et profiter ce prix pour avoir une bonne marge ne fait pas partie de la marge arrière.
                    je te cite : ristournes obtenues auprès des éditeurs et des producteurs (marges arrières)

                    des distributeurs comme Amazon aurait du permettre à O'reilly France de trouver sa niche en mettant en correspondance les ouvrages de l'éditeur avec un maximum de lecteurs. Et bien, ce n'était pas suffisant pour que cet éditeur très novateur puisse se maintenir.
                    Vu le public visé, je doute fortement que amazon soit nécessaire pour qu'il trouve son public. De plus amazon vend du o'reilly aussi, et par la même le fait découvrir.
                    Si il n'y a pas assez de lecteur, amazon ne peut pas les inventer pour te faire plaisir.

                    Vous ne trouvez pas logique ? C'est sans doute que par cette expression, vous n'exprimiez que votre désaccord à ma proposition.
                    En tout cas, vous aimez les procés d'intentions.
                    Si un raisonnement n'a pas de lien logique, on peut aimer ou ne pas aimer les conclusions, de toute façon il n'a pas de lien logique. On ne peut donc pas dire quelquechose même si on est d'accord ?
                    Si on ose émettre un son c'est qu'on est forcément en désaccord total et profond avec vous ?

                    Pour ma part j'ai une opinion, qui est différente de la votre (cela ne veut pas dire ni en désaccord, ni en accord, juste différente), et le fait que je dise que votre raisonnement n'est pas logique ... c'est que j'estime qu'il n'est pas logique, point barre.

                    Si vous considérez que l'un des terme n'est pas vrai alors vous en concluez que toute la proposition est fausse.
                    C'est exactement ce que vous venez de faire...
                    Si j'estime qu'un des termes , ou la liaison entre deux termes est fausse, alors j'estime que la conclusion vaut rien.
                    Ni plus, ni moins.

                    N'en concluez pas un peu vite que je manque de logique si seulement et seulement si vous avez un avis différent du mien.
                    Beau sous entendu de martyr.

                    Répondez -moi simplement par une contre proposition logique que je vous promets de considérer avec attention.
                    1°) Depuis quand montrer qu'une démonstration est fausse impose de démontrer le contraire ?
                    2°) Plutot que de faire des attaques ad hominem, ou jouer le role du martyr, et si vous appliquiez ce que vous disiez ? Effectuez une contre proposition sur ce que je dis ? Démontrer en quoi j'ai faux, plutot que de dire "non mais tout cas c'est parce que tu n'es pas de mon avis", ce qui est un peu facile, vous en conviendrez.

                    j'argumente sur les points que vous contestez de ma démonstration.
                    Et il contre-argumente à nouveau.

                    Je pense que, une fois n'est pas coutume, mon raisonnement est plus proche de celui de zenitram, je lui laisse donc le soin de répondre à votre contre argumentation.

                    Je vous fait la même demande, si vous le voulez bien, livrez-moi votre opinion sur le droit d'auteur.
                    En ce qui concerne le droit d'auteur, il est , dans un monde réaliste nécessaire, mais dans un monde utopique , inutile.
                    Je suis assez proche de mathieu stumpf (de tete le pseudo) qui considère, si je ne trompe pas, que le droit d'auteur est une exception à la liberté d'expression.

                    Il faut bien entendu protéger les artistes. Toutefois, on constate de pronfonde dérive avec l'ensemble du système actuel (monopoles, abus de position, non respect du consommateur, lobbying pour conserver, et augmenter ses pouvoirs).
                    Il faut aussi remarquer que les intermédiaires se taillent la part du lion?

                    Quant à la contrefaçon de droit d'auteur, je suis pour ne PAS punir les contrefaçon à but non lucratif.
                    Aucune relation sérieuse n'a été trouvé entre la contrefaçon et la diminution des achats (je rapelle que 2005 a été une excellente année pour la fnac, alors qu'elle aurait du péricliter si toutes les personnes qui "pirate" n'achetait pas parce "qu'elles pirataient"
                    Et si quelqu'un aime vraiment un artiste, il n'hésitera pas à payer un cd/bd/livre/...
                    je l'ai déja fait plusieurs fois, entre autre sur des cd que j'avais récup sur le ternet (il y a plus de 30 ans bien sur, il y a prescription.
                    /me siflotte)

                    Pour vous donner une idée, je suis friand d'ost japonaise. Le prix du cd est de 10€ ... en france.
                    Oui, le cd pressé au japon, et importer en france vaut 10 €.
                    Quel est le prix moyen d'un cd avec 15-20 track à la fnac ?
                    J'ai bien peur que ce soit supérieur, alors que les couts fixes devraient , selon toute vraisemblance (bcp plus de marché, bcp moins de transport)
              • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                Posté par  . Évalué à 4.

                O’Reilly ne prouve rien quant à la longue traîne, O’Reilly se contentant de son marché de niche uniquement, tout en ayant tous les frais d’une vraie boutique en ligne.
                Et de toute façon, la raison de la fermeture était visiblement le coût de la traduction en français pour un public trop petit. Or quel que soit le modèle économique, si le coût de création de l’œuvre est supérieur à ce qu’elle pourra rapporter (marché cible trop petit), elle ne sera pas rentable.
                Bon et puis enfin, en général, on parle plutôt de longue traîne pour les biens dématérialisés. Pour les bouquins, on est obligé de faire éditer un certain nombre minimum d’exemplaires avant la mise en vente, on ne va pas s’amuser à lancer une nouvelle édition à chaque commande comme on peut le faire avec un fichier mp3. Rien que ça, ça empêche une dynamique de longue traîne.
                • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Finalement, sans l'avouer, vous me donnez raison. Si un éditeur quel qu'il soit n'a pas dans son offre quelques produits "grand public" qui lui permettent des grosses ventes, il disparait. Vous l'expliquez très bien à propos d'O'Reilly.
                  La théorie de la longue traine s'applique bien à tous les bien culturels. Ce qui est dématérialisé, c'est le commerce en ligne. Je vous renvoie à la traduction d'un article de Chris Anderson lui-même à propos de sa théorie :
                  http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/
                  Contrairement à ce que vous laissez entendre, l'impression d'un premier tirage ne représente pas une charge élevée. La réactivité des imprimeurs permet d'adapter les tirages suivants à la demande.
                  Ce qui coûte très cher, c'est la promotion d'un ouvrage. Les éditeurs ne prennent le risque de la financer que si l'auteur a déjà une forte notoriété et une reconnaissance du public.
                  Les autres ouvrages, s'ils ne connaissent pas le succès dans les trois mois suivant leur sortie, disparaissent des catalogues y compris de celui d'Amazon. Et ceci est valable pour tous les biens culturels.
                  Cette pénurie d'ouvrages pas reconnus justifie quelque fois l'échange de fichiers musicaux ou vidéos, introuvables par ailleurs. Ils ne constituent cependant qu'un très faible volume d'échanges.
                  La pénurie de livres non réédités fait le bonheur des revendeurs d'occasion et de leurs intermédiaires sur internet (ebay, alapage et ... l'incontournable Amazon)

                  Merci d'avoir contribué, vos positions, même âpres, m'ont donné à réfléchir.
                  • [^] # Re: .Stratégie de ventes à perte.

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Finalement, sans l'avouer, vous me donnez raison.

                    Pas du tout.
                    La grande traine est une théorie pour un vendeur, pas pour un éditeur. O'Reilly avait un marché de niche, donc ce n'est pas dans la théorie de la grande traine, qui fonctionne pour un vendeur proposant des oeuvres de plusieurs éditeurs, de tous les éditeurs : la théorie veut qu'on y reste parce qu'on trouve tout sur un site, ce que O'Reilly ne faisait pas.
                    Le problème d'O'Reilly, qui l'a reconnu, est que le marché de niche devenait trop de niche, et que Internet concurrençait son marché, avec une plus grande réactivité que lui.

                    Contrairement à ce que vous laissez entendre, l'impression d'un premier tirage ne représente pas une charge élevée. La réactivité des imprimeurs permet d'adapter les tirages suivants à la demande.

                    Le prix du tirage d'un exemplaire à la fois n'est pas donné... Le stockage d'une oeuvre numérique n'est pas chère, ça change tout.
                    La grande traine, c'est la possibilité de vendre 1 exemplaire par mois, aucun imprimeur ne fera un bon prix pour un exemplaire tiré par mois.

                    Merci d'avoir contribué, vos positions, même âpres, m'ont donné à réfléchir.

                    C'est le but.
                    Une fois qu'on a élagué les fausses-vérités, on peut discuter plus sereinement ;-).

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