• # Bof

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 20 février 2023 à 11:35.

    Même si la conclusion (les conséquences tirées de l'observation) me semble plus que juste, une part du raisonnement n'est-elle pas complètement absurde ? Observer que les dyslexiques sont obligés de déployer des trésors d'ingéniosité pour s'adapter aux contraintes d'un système d'éducation qui prend mal en compte leurs particularités, et laisser entendre qu'antérieurement (sous entendu aux époques ou presque personne ne savait lire et écrire) il devait en être de même, et qu'il s'agirait de quelque chose de particulier aux dyslexique, n'est-ce pas légèrement capillotracté ?

    « Il est grand temps que le système s’adapte aux différents profils neurologiques qui constituent notre société. Il faut changer de regard sur les enfants qui présentent des troubles de l’apprentissage et mettre en place les aménagements qui, en les aidant, feront en sorte que toute la société puisse profiter de leurs talents. Lorsque le monde aura réalisé que la différence est véritablement une force et qu’il faut la prendre en compte, ceux qu’on surnomme souvent les « DYS » pourront enfin libérer tout leur potentiel. »

    Quel dommage en effet que désormais, avec tant d'enfants à l'école (des classes d'âge complètes !), et tant d'enseignants qui ne rêvent que de réussite pour leurs élèves, il n'y ait guère de place pour une plus grande diversité de systèmes d'enseignement mieux adaptés à aux moins quelques grandes catégories d'élèves. Les sciences cognitives n'auraient-elle pas suffisamment progresser pour qu'au lieu d'attendre l'échec des individus pour les orienter, on puisse leur proposer précocement des voies de réussite alternatives plus adaptées ?

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

      On peut ajouter que la maitrise de l'écrit n'a eu qu'un impact récent sur tout un chacun. Avant le XXième siècle l'analphabétisation était la règle en europe de l'ouest et ça a pris bien plus de temps pour se réduire dans d'autres régions du monde, pas l'exception. Du coup plutôt que sélection naturelle, ne pourrait-on pas parler de non-sélection naturelle?

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 21 février 2023 à 12:24.

        Je me demande si le fait de mettre des "é" systématiquement partout est considéré comme typique de la dyspraxie ? exemples :

        Vous pouvé jeté vos restes dans le compost quand vos assiettes sont terminé.
        Elle a raté ses tests et je l'ai appelé pour lui remonté le moral.

        Ce sont des fautes de grammaire si répandues. J'ai déjà vu des personnes très rigides sur l'orthographe se plaindre de "ce genre de fautes d'inattention". Si ces fautes très courantes étaient rangées sous le prisme "dys + ADHD" et que l'on commençait à émettre des hypothèses foireuses sur les troubles d'attention qui en découlent il est pourtant certain qu'il y aurait une levée de boucliers….

        Ce que l'article pointe c'est un certain validisme d'une part dans l'éducation et d'autre part la tendance à interpréter tout comportement déviant de la norme comme "relevant d'une anomalie clinique à traiter". Peut-être que ce qu'il faut traiter c'est la perception négative et validiste de ce qui est perçu comme "dys" ou "ADHD". Ce qu'on perçoit (cf exemple ci dessus, n'est pas forcément une problématique "dys" ou "ADHD").
        Ensuite c'est de la vulgarisation d'un article scientifique, c'est normal qu'il y ai des raccourcis.

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Oui, je sais pas si la tribune le dit mal, ou si le papier d'origine de 2022 dit ça de la même façon, mais ça me semble un peu rapide.

      Autant, je peux voir l'argument sur l'avantage évolutif d'un trouble de l'attention (et donc, d’être hyperactif, d'être toujours aux aguets, etc), autant je pense qu'il manque un lien sur les divers questions comme la dyspraxie. Par exemple, si on dit que les 2 sont liés, ok, je pourrait voir, mais c'est pas ce que dit la tribune.

      Ensuite, ç'est aussi de l'evopsy, c'est louche de base à mes yeux :/

  • # Livre qui m'a fait me découvrir

    Posté par  . Évalué à 4.

    https://www.amazon.fr/don-dyslexie-narrivent-étaient-intelligents/dp/2220064182/

    À la suite d'une discussion informelle avec une collègue de travail, sur un truc zabre que j'arrivais a faire ado, elle m'a conseillé de lire ce livre (controversé en France il parait)

    Quelle fut ma surprise de voir que bon nombre de choses décrites dans ce livre me sont ou m’ont été très communes.

    Je n'ai jamais eu aucune aide durant toute ma scolarité, plutôt des trucs du style : un prof de physique me congratule "tiens, je t'enlève 2 points, car l'orthographe ce n’est pas ça !!!"

    Plus tard je me suis dit, c’est étrange, on ne dit jamais à un handicapé moteur : "tu nous fais chier avec ton handicap, lèves toi et marches !!!"

    Voilà ce que j'ai subit.

    Correction de ce commentaire grâce à Antidote…

    • [^] # Re: Livre qui m'a fait me découvrir

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      En suivant quelques liens et lectures sur Linuxfr relatifs à la dyslexie, il m'avait semblé comprendre qu'il s'agirait d'une forme de cohérence : les dyslexiques auraient un problème avec les incohérences entre phonétique, grammaire et orthographe. Résultat zéro dyslexie en Corée, et le Royaume-Uni gagnerait le pompon en la matière. Tout faux ? Ou bien est-ce que ça ressemble à ce que vous en savez ?

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Livre qui m'a fait me découvrir

        Posté par  . Évalué à 7.

        Ce qui est sûr, c’est que l’anglais est une langue quasi-idéographique, et donc contrairement à ce que l’on dit souvent, très difficile à apprendre : il est impossible de savoir en lisant un mot comment le prononcer, l’inverse étant vrai également. Il faut apprendre la correspondance pour chaque mot. Le cas inverse est l’espagnol : on est quasiment certain de savoir prononcer un mot lu et de pouvoir écrire un mot entendu.

        Un simple exemple avec des mots de 2 lettres :
        - do (dou)
        - go (go et pas gou)

        Un autre exemple un peu plus compliqué :
        - good (goud)
        - blood (blod)

        « Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »

  • # Rahan

    Posté par  . Évalué à 5.

    C'est sûr qu'à l'époque des âges farouches, avoir des difficultés d'apprentissage en lecture et en écriture n'avait que peu d'influence sur les capacités de survie.

    À notre époque, au lieu d'essayer de trouver des solutions d'éducation adaptées à tous, la tendance est à tout édulcorer et cet article va dans ce sens. Un peu comme le : "votre enfant a des difficultés à l'école, oui, mais c'est parce que il est surdoué". La profession de psy se porte mieux depuis que ceux-ci disent des choses agréables à entendre.

    • [^] # Re: Rahan

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      bah non justement, j'ai l’impression que l'article allais plus dans le sens qu'il faut des méthodes différents pour des enfants différents. mais dans le but d'avoir le même apprentissage.
      parce-que apprendre l’histoire, ou les math quand t'est dys, et que tu passe la moitié du temps à galérè a prendre des notes de ce que dit le prof. c'est plus dur que quand tu l'est pas, et donc un discrimination certaines.

      sauf si par "trouver des solutions d'éducation adaptées à tous", tu pense qu'il existe une méthode qui puis marcher de la même efficacité pour tout le monde ?

      âpres perso j'ai trouver l'article un peu lège, la partie la plus intéressent, c'est celle qui dit que moi, je vais jouer un rôle dans la survie de la planète.
      alors que vous, personnes neurotypiquement chiantes, allez servir à rien.

      • [^] # Re: Rahan

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

        parce-que apprendre l’histoire, ou les math quand t'est dys, et que tu passe la moitié du temps à galérè a prendre des notes de ce que dit le prof. c'est plus dur que quand tu l'est pas, et donc un discrimination certaines.

        C'est pas plus simple d'écouter plutôt que de tenter de prendre des notes?

        Durant ma scolarité je m'étais rendu compte que j'avais peu besoin de réviser…parce que je prêtais attention à ce que disaient mes profs plutôt que tenter vainement de prendre des notes.

        C'est d'autant plus facile maintenant que via l'accessibilité du savoir via internet à quoi bon prendre des notes si tu peux rechercher les infos qui te manquent au moment où tu révises.

        • [^] # Re: Rahan

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          C'est pas plus simple d'écouter plutôt que de tenter de prendre des notes?

          si c'est typiquement ce que je fessais.
          sauf qu'au lycée/collège tu prenais pas de notes, t'avais ton prof qui passait derrière toi pour t'engueuler, car si tu prend pas de notes, tu paye pas attention.
          puis dans les années 2000, c'était plus chiant de trouver des cours sur l'internet, y'en avaient, mais ils étaient imbitable.

          Mais, peu-être que la non-prise de notes, est plus accepté aujourd'hui.

          • [^] # Re: Rahan

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je crois que je n'ai jamais rien retenu sans devoir l'écrire (indépendamment de la compréhension).

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