Journal Machtelt, Consultante Linux

Posté par  .
Étiquettes :
0
28
fév.
2004
Machtelt Garrels est une de rares femmes (la seule?) en Belgique à exercer la profession de consultantes en Linux. Elle est aussi formatrice et agente commerciale technique Linux.
Elle a développé une vraie passion pour les open sources et vient de publier guide pour les utilisateurs Linux dans le cadre du tldp (The Linux Documentation Project) et "Women in Linux HOWTO-General tips for Linux newbies, with a female touch" dans son propre site: http://tille.soti.org(...)
Nous avons eu l'occasion de la rencontrer pendant les journées digitales à Interface3, où elle a donné un cours d'installation et configuration Linux.
Son parcours professionnel atypique ainsi que son enthousiasme, la capacité de s'intégrer avec beaucoup d'humour dans un univers très masculin nous ont beaucoup plu et nous lui avons demandé de nous consacrer une interview, éléctronique évidemment.

Bonjour Tille ! Tout d'abord, explique-nous quand et comment tu as découvert ta passion pour l'informatique: enfant, étais-tu particulièrement attirée par les maths et la technique (par exemple t'avais envie de jouer avec le mécano et le lego plutôt qu'avec la Barbie...)

Bien c'est déjà une question à laquelle je ne m'attendais pas:) Comme enfant, j'étais assez créative, je passais une grande partie de mon temps d'abord à crocheter des petits vêtements pour les animaux en pluche de mes sœurs (Mon Chi-Chi, si tu connais ça). Après, je suis devenue plus sérieuse et je tricotais des pull-overs. Naturellement j'ai joué au Lego, et quand j'avais 9-10 ans mon père m'avait acheté des Lego Technics, mais c'était plutôt parce que son hobby a lui ce sont les voitures. Quand j'avais 12 ans, mon parrain m'a donné des petits trains électriques, ça aussi m'amusait beaucoup, mais en même temps je continuais à tricoter et à faire toutes sortes de vêtements pour moi-même et pour la famille. Quand il faisait beau, j'aidais mon père à construire la maison, mais là j'ai plutôt appris l'électrique que l'électronique :) Quand je ne devais pas aider mon père, j'allais beaucoup me promener dans la nature, la seule chose qui ne manquait jamais. A part les livres: mes parents avaient toute une bibliothèque, et même si je ne pouvais virtuellement jamais visiter des amis, ni les inviter, je pouvais aller à la bibliothèque locale autant que je voulais. J'avoue que j'ai un peut abusé de ce droit lors que j'ai commencé a avoir des petits amours ;-)

Le seul contact que j'ai eu dans ce temps avec les ordinateurs, c'était quand j'avais 11-14 ans : parfois pendant les vacances mon père pouvait emmener un des ordinateurs de l'école où il travaillait ; pendant des vacances de Pâques, il m'a appris comment créer des programmes pour faire des calculs très simples (+, -, * et /) en basic. C'était un ordinateur sans disque dur, il fallait le démarrer à partir d'une grande diskette, et c'était une diskette par programme. Mais c'était la diskette de Pac-Man la plupart du temp.

Quand j'avais 16 ans, on a introduit 1 heure d'informatique par semaine pendant les 2 dernières années de l'école secondaire. J'étais en Latin - mathématiques et le prof d'informatique nous a appris comment résoudre nos problèmes de statistique et d'intégration des cours de maths. Cela, j'aimais bien : écrire des programmes en Turbo Pascal ! Mais je faisais ça seulement à l'école, a la maison toujours pas d'ordinateur en 1991. Enfin, cela ne m'intéressait pas trop, j'avais plein d'autres choses à faire.

Que s'est-t-il passé après? A quelle faculté as-tu décidé de t'inscrire?

Mon père voulait toujours que je fasse comme lui, ingénieur civile, mais comme j'avais déjà raté l'examen d'entrée, il ne me semblait pas la peine de commencer, alors il ne me restait pas d'autre choix que de m'inscrire à ingénieur industriel, à Gand où mon père était professeur en 3ieme et 4ieme année. Je faisais les électro - mécanique, 5 filles sur 65 étudiants. Traditionnellement la branche avec les moins de filles. Les filles sont en chimiques ou en textile ou même en construction mais pas en mécanique ou électrique / électronique.

Avais-tu de problèmes liés à la sous-représentation de filles dans les cours que tu suivais?

Les filles ne m'ont jamais manqué, même quand j'étais petite je ne jouais qu'avec des garçons, a l'école. J'avais mes sœurs à la maison et une amie ici ou la, mais pour les amies, il fallait être dans une sorte de club (une clique de filles?), et je n'ai jamais aimé ce genre d'attitude, de devoir prendre parti tout le temps.

Est-ce à ce moment là que ta passion pour l'informatique est née ?

Non, à cette école industrielle j'ai vraiment commence à détester les ordinateurs, parce que j'avais un petit ami qui ne faisait que jouer des jeux stupides sur l'ordinateur lors qu'il gagnait, il n'arrêtait pas, au lieu de s'occuper de moi.

Est-ce seulement à la fin de tes études que tu as commencé à développer un intérêt vers les ordinateurs ?

Je n'ai pas termine mes études parce que je m'étais mariée en 3ème année parce que j'étais enceinte. J'ai encore essayé après la naissance de ma fille, mais c'était vraiment trop dur. En même temps, avec mon mari et quelques amis nous avions démarré un provider Internet, Hookon, et un cybercafé, ce qui nous donnait beaucoup de travail et peu de sous. Mais avec l'Internet, tout d'un coup les ordinateurs… ça devenait très intéressant, je trouvais. Cela avait un but, une raison d'être. Mais mon mari ne supportait pas tellement le stress et devenait de plus en plus violent, et après encore une bagarre qui c'était termine assez mal j'ai décide de divorcer. J'ai pris tout mon bazar et je me suis loué un studio à Louvain, parce que je ne pouvais même plus supporter d'habiter dans la même ville que lui.

Et donc te voilà à la recherche d'un travail à Loivain. Cela a-t-il été facile?

Apres 3 jours j'avais un travail comme ingénieur de support pour le provider Internet locale ! C'était une autre raison pour émigrer vers Louvain : c'était dans ce temps le seul autre provider Internet pour les privées, et comme c'était la seule chose que je savais faire, et bien, voila c'était vite décidé. Mon premier boulot officiel :) Mon patron avait déjà entendu parler de moi, parce que Hookon avait eu un prix pour le meilleur support Internet, et c'était moi le front-end.

Puis j'ai fait connaissance avec un guru en Linux, et c'était le coup de foudre, moi je l'aime parce qu'il était intelligent et sensible, et lui il m'aime parce que je suis la seule femme (il dit) qui comprend son besoin de parler d'ordinateurs et de programmes et qui comprend ce qu'il dit et qui supporte ça du matin au soir:)

L'un des plus grandes qualités de mon deuxième mari c'est qu'il me laisse toujours faire. Il donne son opinion, mais ce que je fais avec son conseil ou ses infos c'est mon affaire, il ne me prive jamais de faire ce que je veux.

Pendant ton expérience professionnelle, as-tu eu l'impression que le fait d'être une femme compliquait les choses? Comment les employeurs ont-ils réagi pendant les interviews?

Il y a quelques années, j'avais l'idée d'aller faire des interviews dans des dizaines d'entreprises, pour connaître un peu ma valeur sur le marché. C'est un peu comme un examen, je fais ça comme passe-temps, je ne suis jamais nerveuse.

Une chose: un examen ce fait en robe ou en jupe, longueur genoux. Alors, je me soigne toujours, j'utilise tous ce que j'ai, parce que la première impression est la plus importante. Mais je n'essaye jamais de forcer ou d'être trop "vamp", sinon des accidents pourraient se passer.

Bon, j'avais le choix, parce que mon CV paraissait assez intéressant à plusieurs human resource managers. Ils ont toujours cru à ce qui était dedans, et quand il fallait passer des testes, apparemment je pouvais répondre suffisamment aux questions. D'être femme dans un monde d'homme ça m'est toujours venu tout naturel!

À propos de ton aspect extérieur: j'ai souvent l'impression que l'intérêt pour l'informatique et pour la technique est plus facilement accepté si cela vient d'un " garçon manqué " où d'une femme peu soucieuse son aspect extérieur,... C'est -là aussi - un stéréotype véhiculé par les médias: quand l'on voit une femme devant à un ordi, soit elle est nulle et demande l'aide à un homme en pleurnichant et utilisant les armes féminines, soit elle est se débrouille toute seule et alors elle n'est absolument pas féminine… Or, tu es la preuve vivante qu'il y a une troisième possibilité ! À la soirée organisée rencontre " femmes ressources " tu avais un look d'enfer !

C'était plutôt un truc privé, lie à ma personne plutôt qu'a mon entreprise, alors je m'en fou, moi je suis moi, je porte ce que je veux. Je passe assez de temps "en uniforme" comme dire, alors quand je suis dans mon propre temps libre, je jète tout ce qui me gêne.

Venons-en à tes débuts avec Linux et les "open sources": Quand et comment est né ton intérêt pour ce monde? Quel genre de contacts as-tu eu avec la communauté Linux?

Avec l'idée de mon ex, le provider Internet qu'on voulait démarrer, mais on était étudiant, on n'avait pas d'argent, et donc ce provider tournait sous Linux. Il m'avait aussi introduit avec IRC, Internet Relay Chat (avant qu'il y avait "du chat" ou pire, "babeler sur Internet" ;-) C'était un groupe de gens assez intelligents, et amicaux et avec le sens de l'humour. C'était plus intéressant que les amis du real life, qui n'avaient presque jamais le temps pour m'expliquer plus que l'absout minimum nécessaire pour répondre aux questions des utilisateurs du provider. Sur IRC, par contre, tout le monde avait du temps pour parler de n'importe quoi, toute la nuit si nécessaire (ou de préférence, dans certains cas), et il y avait aussi des gens qui m'ont beaucoup appris à propos de Linux, toujours en passant par Internet.

Et ton premier contact "live" avec ce group de la "linux community" s'est passé comment?

Après une année et quelques mois que j'ai vu ces gens "live": on avait organisé ce qui s'appelait un "IRC meeting". Dans notre groupe où il y avait seulement de Flamands, c'était une idée réalisable (ce n'est pas comme les groupes de chat ou il y a des gens qui habitent partout et qui ne se voient jamais en groupe). Rendez-vous dans un café a Gand… C'était une expérience formidable, c'était une ambiance de 50 personnes qui étaient toutes un tout petit peu anarchistes à leur façon. Plus tard, cela est devenu un peut trop populaire, et les vrais amateurs et professionnels Linux se sont séparé du group originel il y a 7-8 années. Moi, je suis toujours dans ce groupe de Linux "nerds", toujours entourée de mes amis qui savent beaucoup plus que moi, mais qui veulent toujours partager leurs connaissances. C'est mon backup, dans une manière très virtuelle :)

Aussi, le Linux c'est le premier système dont il fallait que je connaisse les internes, pour savoir expliquer aux gens, parce que le support technique c'était mon premier job, même en étant étudiante. Pour les sous, je travaillais aussi dans un restaurant/sale de fête, mais soit.

Donc tu as commencé par les open sources et seulement après tu as connu les systèmes d'exploitation les plus communs…

Oui, ce n'est qu'après avoir appris à apprécier Linux qu'on m'a montre Windows95, et je me suis dit immédiatement que cela n'était pas pour moi, je ne me sentais plus souveraine de mon ordinateur avec un tel système d'exploitation et donc j'ai choisi résolument le combat contre les autocrates qui se servent du petit homme dans la rue en produisant des logiciels frustrants.

C'était donc naturel de décider de faire de tes compétences Linux une vraie profession...

Bon, je suis administratrice des systèmes Linux et Unix. Mon mari m'a beaucoup appris, et il m'a fait aussi confiance pour la vente technique….

Mais cela n'implique-t-il pas de travailler dans un monde on ne peut plus d'hommes ? Hier en lisant ton Women in Linux HOWTO, j'ai évidemment fait une recherche sur ce qui avait déjà été écrit sur le sujet. Je suis tombée sur un texte de Val Henson, probablement une mise à jour d'un texte précédent et je me demande si c'est le seul à avoir été écrit avant le tien...

Oui, mon document était une réaction à son texte (de Mme Henson), mais c'est une longue histoire. En bref, je trouve que son document s'adresse aux hommes et non pas aux femmes. D'abord ma version était plus " rigolo ", mais les Américains et surtout les Américaines n'aimaient pas la première version, ils me trouvaient sexiste (et encore aujourd'hui, mais enfin ! On ne peut pas plaire a tout le monde).

Est-ce un sujet que tient au cœur à la "Linux community"? Ou est-ce un sujet secondaire? Ce qui m'a étonné en tout cas à été le nombre de commentaires et réactions à ce howto : google a affiché 3600 résultats à ma recherche...

À mon avis, c'est plutot LinuxChix qui reçoit le commentaire, c'est l'organisation dont Mme Henson fait part. Et elle l'a soumis au Linux Documentation Project, et donc il y a assez de gens qui l'ont vu.

Ce n'était pas vraiment discuté auparavant, ici ou là oui, plutôt en style humoristique, mais il faut avouer que son document a causé beaucoup de discussions, et beaucoup d'opinions différentes. Les femmes non - Américaines, il me semble, ne partagent pas les opinions décrites dans le HOWTO Encourage Women in Linux HOWTO. Les femmes professionnellement occupées avec Linux ou une autre branche technique, il faut ajouter, ne réalisent pas toujours qu'il y a d'autres femmes qui ne se sentent pas à l'aise dans une situation où elles sont minoritaires.

Autre point important: dans Linux et logiciels libres, en général, il y a plus de débat et donc plus de commentaires :)

Quand j'ai découvert l'existence des open sources j'ai commencé à idéaliser ce monde. Au point de penser que le gens qui faisaient un choix logiciel libre devaient forcément être plus proche de ma vision des nouvelles technologies, plus engagés et "démocratiques". Or, j'ai réalisé ensuite qu'il y avait un certain snobisme dans l'air... C'est un snobisme du type: "Je suis quelqu'un de bien parce que je m'y connais en open sources, je peux me permettre un certain mépris envers les "windows users" parce qu'eux ils ne comprennent pas vraiment ce qu'ils font". Ma déception à été presque égale à ce que fut celle que j'ai ressentie quand j'ai découvert qu'il y avait aussi une bonne dose de machisme dans leur attitude... Ce machisme et cette attitude snob est d'autant plus grave que la Linux community se présente comme le liberateur des esclaves des multinationales IT qui voudraient fixer les lois pour lui. Or ces belles idées subsisteront telles si on ne fait pas la démarche d'avoir une attitude démocratique et disponible...

Les "machos" se comportent comme ça aussi avec les utilisateurs windows masculins, avec tout le monde finalement, et cela dommage a l'image de Linux. De l'autre coté, il est aussi vrai qu'il y a des spécialistes Linux (mais pas tous) qui se permettent un tel "air". Mais il y en a aussi qui sont tout à fait normales, des personnes de principes mais poli et généreux et très amicaux lors qu'on apprend à les connaître.

Moi, j'essaie de ne pas devenir le contraire de mes rêves.

Pour retourner à ton Women in Linux HOWTO: il y une chose qui m'a vraiment frappé par rapport au texte de Val Henson - que j'ai apprécié aussi bien entendu - c'est le fait que tu aies une attitude proactive: Plutôt que de parler aux hommes de ce qu'ils doivent ou ne doivent pas faire pour encourager les femmes à s'intéresser à Linux, tu parles directement aux femmes en leur fournissant des arguments valables pour s'y mettre: la liberté de décider de la configuration de sa propre machine, le fait que l'on gagne du temps et donc que l'on concilie mieux travail et famille... Je trouve que tu mène une vraie petite révolution et tout à coup j'ai eu l'impression que dans le texte de Val il y avait un brin de paternalisme complètement absent de ton intervention.

J'ai eu, moi aussi, un peut la même réaction, et surtout je n'aimais pas les DO's and DON'T's. La seule personne qui peut changer une autre personne, c'est cette autre personne. Tu peux changer ton monde, mais pas son monde, il (ou elle) doit le changer lui-même. Alors tout ce que moi je peux essayer de faire, exactement, c'est donner des informations, pour que les gens puissent décider pour eux-mêmes.

Les femmes américaines me trouvaient sexiste parce que je dis que ce sont toujours encore les femmes qui accouchent de leurs enfants Et c'est moi la sexiste parce que je dis que des choses comme "tant pis s'il te donne des noms comme 'babe', il y a des gens qui disent chouchou ou ma petite puce a tout le monde, c'est leur manière de parler, ignore ce genre de petites erreurs et met un peu d'eau dans le vin, personne n'est parfait, fait-en-le meilleur usage et remercie les gens qui trouvent que t'es une 'babe'", n'est-ce pas...

De plus, moi je ne peux pas, selon LinuxChix, me laisser appeler 'babe', mais c'est eux-mêmes, des filles, qui ont crée un nom qui contient le mot "chix". La logique m'échappe totalement...

Autre chose que j'ai vraiment apprécié: les "bonnes pratiques" que tu préconise aux femmes pour lutter contre le machisme des hommes (quand tu parles de " sexist jokes "): Oser dire "ça suffit", ne pas abandonner avant d'avoir pu parler et être claires parce qu'ils ne savent pas lire dans notre pensée. Je pense que c'est vraiment l'attitude gagnante et qu'il est souvent plus facile pour les femmes de ne pas réagir et d'abandonner. C'est comme ça que l'exclusion avance...

Moi je fais aussi des blagues quand leurs blagues m'énervent: Dieu a donné à l'homme un cerveau et un pénis, mais pas assez de sang pour utiliser les deux en même temps. D'habitude, ça leur ferme la gueule ;-)

Une troisième chose que j'ai beaucoup aime c'est la simplicité avec laquelle tu parles des compétences féminines qui peuvent être utiles à la "linux community": envie de partager, moindre compétitivité, plus grande sociabilité... Or, je pense me rappeler que tu as eu aussi une mauvaise expérience avec des femmes de la "linux community" qui n'étaient pas disponible, mais, hélas, plutôt snob: est-ce que cette forme de snobisme infantile du style "moi, je sais, toi, tu ne sais pas" serait un virus contagieux? Ne faudrait-il pas inscrire, parmi les bonnes pratiques de la communauté, qu'il ne faut pas oublier l'esprit du début ?

Dans une société libre, il y aura toujours des opportunistes et des idéalistes. C'est aux praticiens d'unir les extrêmes. Je crois d'ailleurs que Linus Torvalds et beaucoup d'autres personnes "en charge" si l'on peut dire comme ça, font de leur mieux pour " stresser " l'importance de la liberté, le bon sens et l'égalité.

Pour finir, quels projets as-tu pour l'avenir? A quoi es-tu occupé pour l'instant?

J'ai écrit un guide Linux qui vient d'être publié. J'ai été en fréquente communication avec la reviewer, une maman de deux enfants d'origine canadienne - américaine. C'est un grand travail, le résultat est un nouveau Linux User Guide dans le Linux Documentation Project, publié sous la licence publique GPL, qui remplace la version courante (qui date de 1996 et qui est donc en termes d'informatiques/Linux très ancienne et démodée).

Je voudrais encore apprendre à programmer décemment en C et en Java, mais l'intéresse me manque un peu, je crains, donc après une initialisation en Java abandonnée momentanément, pour l'instant je suis entrain de chercher de l'inspiration pour écrire un cours de programmation en Bourne Again shell, le shell étant l'outil le plus important pour interagir avec un systeme Linux. Je trouve qu'il y a un manque de cours librement téléchargeables sur des sujets simples pour débutants. Et en tout cas, il y a dans le monde des open sources un besoin constant d'écrivains et mainteneurs pour toute sorte de documents, alors j'essaye de faire ma part après que les open sources m'ont apporte tant de succès.

Apres certaines débâcles il y a quelques années j'ai juré que j'aurais fait de mon mieux pour stimuler l'adaptation de Unix en générale et de Linux en particulier. Ce projet j'essaye de le réaliser en donnant des cours et des workshops Unix/Linux, parce que mon enthousiasme, ça marche mieux quand les gens me voient devant eux. Cette activité m'apporte des sous, assez pour être indépendante. Et après tout, c'est tout ce que je voulais être: Indépendante, dans tous les sens du mot.

Women in Linux HOWTO
General tips for Linux newbies, with a female touch.
http://tille.soti.org/cyberfeministe/HOWTO/(...)

http://www.ada-online.org/(...)

> A noter les initiatives belges, allemandes et etats-uniennes furieusement absentes en france, pays du non-droit de la femme '(
  • # Re: Machtelt, Consultante Linux

    Posté par  . Évalué à 2.

    Puis j'ai fait connaissance avec un guru en Linux, et c'était le coup de foudre, moi je l'aime parce qu'il était intelligent et sensible, et lui il m'aime parce que je suis la seule femme (il dit) qui comprend son besoin de parler d'ordinateurs et de programmes et qui comprend ce qu'il dit et qui supporte ça du matin au soir:)


    il a vraiment de la chance, le guru Linux : moi, c'est la crise de nerf au bout de 10 minutes d'utilisation du PC et puis faut pas esperer que ma copine comprenne ni meme s'interesse à plus de deux phrases en rapport a l'informatique

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.