Journal Jacques Attali pour une licence globale gérée par les artistes

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29
mar.
2009
Les artistes vont ils saisir la chance qui leur est offerte, celle de mettre en place une license globale et de créer une nouvelle société d'auteurs, comparable à la SACEM, qui serait chargée de gérer leurs droits sur le net ?
http://www.ecrans.fr/Licence-globale-artistes-majors-et,6763(...)
"Pour Attali, ce sont les artistes eux-même qui doivent prendre en charge la licence globale, et vite. Sinon, il prévoit que, devant l’échec de la loi, les majors finissent par se retourner vers un système global et mettent en place avec les FAI une structure dans lequel l’ensemble de l’argent ira d’abord aux fournisseurs d’accès, puis aux majors « qui distribueront des miettes aux artistes »."
Historique des propositions de Ségolène Royal sur le sujet :
http://www.temps-reels.net/article1720.html
  • # Bis repetita

    Posté par  . Évalué à 6.

    Pourquoi créer une nouvelle société d’auteurs ?

    La SACEM, c’est justement une association d’auteurs. Elle s’est créée autour de compositeurs qui en avaient marre qu’on utilise leurs œuvres sans rétribution. Et comme les artistes ne sont pas des comptables, ni des avocats, et qu’ils n’ont pas que ça a faire, ils ont mis ça dans les mains de « ceux qui savent ». Et on connait le résultat…

    Nonobstant les difficultés de la création d’une nouvelle société d’auteurs (m’étonnerait que la SACEM laisse faire p.ex., difficile d’exister et d’être pris au sérieux si ceux qui sont déjà à la SACEM sont prisoniers d’icelle), ça va amener quoi ? Une autre SACEM ?
    • [^] # Re: Bis repetita

      Posté par  . Évalué à 6.

      oui , on peut penser à des structures plus ouvertes et plus coopératives , cela va dépendre du type de statut pour eviter de retomber dans de la sacem
    • [^] # Re: Bis repetita

      Posté par  . Évalué à 10.

      Bonjour
      "Les auteurs et compositeurs n'ont aucune obligation d'adhérer à la SACEM. Ils ont en effet toute latitude pour gérer et défendre leurs droits par eux-mêmes..."
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_auteurs,_(...)
      Donc, ils peuvent créer une autre société pour gérer eux mêmes leurs droits dans le contexte de ce début de 21° siècle. Il faut savoir que la SACEM fut créée en 1850 .....
      Toujours sur Wikipedia : "Les statuts de la SACEM interdisent aux adhérents de diffuser gratuitement leurs œuvres sur Internet sauf sur leur propre site officiel (en écoute, mais pas en téléchargement) dans un souci de promotion, alors qu'ils en sont eux-mêmes les créateurs."
      Ceci montre bien que la SACEM, d'ailleurs inféodée aux majors, est complètement inadaptée à la réalité actuelle et doit être contournée.

      "L'art est fait pour troubler. La science rassure" (Braque)

      • [^] # Re: Bis repetita

        Posté par  . Évalué à 5.

        D'autant plus existe déjà d'autre sociétés de gestion de droits d'ateurs en france :

        # la Société civile des auteurs multimédia (SCAM)
        # la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP)
        # la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD)
        # la Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes (ADAMI/Adami)
        # la Société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes (Spedidam)
        # la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP)
        # la Chambre syndicale de l'édition musicale (CSDEM)
        # la Société des Auteurs des arts visuels et de l'Image Fixe (SAIF)

        Source :

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_de_gestion_de(...)
      • [^] # Re: Bis repetita

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je n’ai jamais dit qu’il était obligatoire d’adhérer à la SACEM, ou à une quelconque autre SDA (société d’auteurs) d’ailleurs.

        Je n’ai jamais dit qu’il était impossible de créer une nouvelle SDA.

        Je dit : ceux qui sont déjà à la SACEM (ou ailleurs), va-t-on les laisser en sortir ? Non : quand t’as signé, c’est pour en chier.
        Et ceux qui y sont déjà, ce sont les plus gros vendeurs, les plus connus.
        La preuve : quand on parle de SDA en France, on ne pense quasiment qu’à la SACEM.
        Les autres sont quasiment inconnues. Quel est leur poids ?
        Alors quel sera le poids d’une nouvelle SDA, donc dans les affres de la naissance, sans grosse pointure, et avec un programme en opposition aux mafias déjà présentes ?

        Je dit, même si je suis resté sur la SACEM : il y a déjà d’autres SDA, plus ou moins inféodées aux vendeurs. Pourquoi une de plus ? Qu’est-ce qui va faire que cette nouvelle société va faire mieux que les précédentes ?
        • [^] # Re: Bis repetita

          Posté par  . Évalué à 4.

          (Argh ! remplacer les deux derniers « dit » par « dis », changement de conjugaison toutça…)

          Et, au cas où : je ne dis pas qu’il ne faut rien changer ou que David n’a aucune chance contre Goliath et qu’il ferait donc mieux de rester avec ses moutons.
          Je pense plutôt que les artistes, ce sont eux les membres de la SACEM, donc plutôt que d’avoir trois péquins inconnus qui créent une nouvelle SDA, il faudrait (mais est-ce que ce n’est pas aussi utopique) que les artistes changent la (politique de la) SACEM (et les autres SDA).
        • [^] # Re: Bis repetita

          Posté par  . Évalué à 2.

          "Qu’est-ce qui va faire que cette nouvelle société va faire mieux que les précédentes ?"

          On peut imaginer que des artistes se mobilisent à travers des syndicats et qu'ils mettent en place un nouveau système qui agisse là où la SACEM refuse d'agir : la perception de droits d'auteur au prorata du nombre d'oeuvres téléchargées sur le net, le tout étant financé par les FAI qui se rallieraient à ce système et par les usagers qui verraient certainement le tarif de leurs abonnement augmenter. ... OK, beaucoup de "si" mais avant la création de la SACEM en 1850, la situation n'était pas facile non plus....

          "L'art est fait pour troubler. La science rassure" (Braque)

      • [^] # Re: Bis repetita

        Posté par  . Évalué à 2.

        "Les statuts de la SACEM interdisent aux adhérents de diffuser gratuitement leurs œuvres sur Internet sauf sur leur propre site officiel (en écoute, mais pas en téléchargement) dans un souci de promotion, alors qu'ils en sont eux-mêmes les créateurs."

        Comment on fait pour permettre l'écoute mais pas le téléchargement sur un site Internet? On envoie l'onde sonore directement 33 tours aux hauts-parleurs en passant par le câble ethernet (attention, ceci peut faire vibrer votre câble, veuillez ne rien déposer dessus)?

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: Bis repetita

          Posté par  . Évalué à 3.

          La bonne réponse:
          On peut pas mais ça aura permis de filer un peu de thune à une société de service qui propose un "service de streaming sécurisé qui empêche le téléchargement tout en offrant une excellente expérience utilisateur" en ayant recours à "la pointe de la technologie de sécurisation de contenu".

          C'est pour ce genre de truc que je me dis que j'aurais dû monter une boîte en informatique, même si c'était pas ma formation, c'est pas si grave.../o\
  • # Global en quoi ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Euh... si ce qu'il entend par "licence globale", c'est le montage d'une nouvelle association de perception de droits, par les artistes qui veulent bien le faire, et d'une licence à télécharger, tout aussi illimité que ce pourrait être, de ces seuls artistes...

    ... en quoi ce serait une licence _globale_ ? Si on ne peut pas accéder à _tous_ les medias, ça peut être une licence, je ne vois pas du tout en quoi elle serait globale...

    Bon, après, même si une licence globale est probablement réalisable (analyse non nominative des logs de trackers officiels, ou choix des artistes à rétribuer par le payeur, par exemple), sa légitimité est douteuse en ce que toutes les études indépendantes (chiée de liens là, par exemple : http://www.laquadrature.net/wiki/Documents ) montrent que le téléchargement illégal n'a globalement (hé-hé) qu'une influence nulle ou positive sur la vente des produits dérivés de la culture... partant de ce principe, on ne ferait pas mieux de tout simplement arrêter de faire chier le monde quant au téléchargement d'œuvres à but non lucratif ?
    • [^] # Re: Global en quoi ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je sais pas si c'est une mauvaise tournure qui est utilisée ou pas, mais il est bien dit Pour une licence globale gérée par les artistes, donc il espère peut être que tous les artistes s'y metteront.

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