Résumé : pour pas que le défloutage à base d'IA puisse permettre de reconstituer les visages, et pour pas mettre de carré noirs, ils changent les visages grâce à l'IA au lieu de flouter.
Imagines que l'IA, pas de bol elle génère un visage de quelqu'un qu'existe, cette personne pourrait avoir des ennuis.
Moi je mettrais des visages de toon/smileys générés par IA et puis je les flouterai pour que ça se voit pas que c'est des toons/smileys.
C'est très impressionnant, et France Télévision a fait un super travail pour protéger ses sources, dirait-on.
S'il ne reste plus rien qu'un pantin numérique, une fausse voix (synthèse ou lue par quelqu'un d'autre), et un environnement banalisé pour éviter la localisation, c'est à dire qu'il ne reste plus rien de significatif du tournage du témoignage d'origine et de son côté transmission directe, ça pose la question de l'intérêt même de faire une mise en situation au moment de la diffusion, voire même de montrer des images.
Pire cela pourrait ressembler à des fake news. Si on retire des éléments "compromettant" ou sensibles, il devient facile de détourner la vidéo.
Et puis comment faire la différence entre de la vidéo manipulé pour la bonne cause et celle pour le détournement…
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
ça pose la question de l'intérêt même de faire une mise en situation au moment de la diffusion, voire même de montrer des images
Voire du tournage… faut-il fixer numériquement une vidéo dangereuse avec le vrai visage, la vraie voix, le vrai témoignage, le vrai contexte, etc. ? Avantages : filmer permet de capturer des réactions faciales donc des émotions, ça laisse une preuve du témoignage, une capacité à reparcourir des archives plus tard (aspect historique), etc. Inconvénients : il faut éviter que la vidéo originale tombe dans de mauvaises mains, maintenant ou plus tard, entre le tournage et le moment où le risque disparaît ; filtrer/déformer dès l'enregistrement ?
ça m'amène plein de questions sur la protection des sources, les moyens de communication numérique chiffrés ou non des journalistes, l'hygiène numérique des journalistes (métadonnées des téléphones, caméras, etc. qui pourraient donner des dates et positions, des enregistrements bruts ou originaux, etc.)
Et Médiapart a du chemin à faire : lors de la sortie de l'affaire Léo Grasset, ils ont donné tellement d'informations sur « Lisa », la victime qu'ils avaient anonymisé, que toute personne qui s'intéressait un minimum au milieu de la vulgarisation YouTube savait qui c'était.
Posté par barmic 🦦 .
Évalué à 3 (+1/-0).
Dernière modification le 20 mai 2024 à 11:14.
Je pensais plus à la sécurité de leurs données, mais tu as sans doute raison (bien que moi j'ai pas compris qui c'était - pourtant je pense m'y intéresser plus qu'un minimum -). En soit je me demande s'il est possible de décrire l'affaire sans divulguer ce genre d'info, si tu t'intéresse à la vie de personne publique tu connais facilement la liste des de qui est en contact avec qui et avec 2 ou 3 recoupements c'est terminé.
Je pensais surtout au problèmes de la protection des sources.
Ici effectivement si tu connais bien les relations entre personnes impliqués c'était pas compliqué de retrouver l'identité de « Lisa ». Mais le vrai problème, c'est surtout qu'ils ont indiqué qu'elle était une personne publique du domaine X avec l'audience Y, (X et Y étaient explicites) visiblement sans se rendre compte que ça ne correspondait qu'à une seule personne, identifiable en quelques secondes sans avoir à fouiller les ragots. Ce genre d'erreur, de la part d'un média du calibre de Médiapart, c'est à la fois grave et incompréhensible .
Et si on en revenait à un journalisme à la manière d'Albert Londres (*) ?
Moi, ça me conviens tout à fait. J'ai plutôt tendance à m'informer en lisant des journaux. Je suis aussi un grand fan du dessin de presse, du journalisme dessiné (Joe Sacco par exemple ou la revue dessinée)
Rien de plus simple dans ces conditions pour changer les noms, les visages, les décors etc pour protéger les sources.
J'ose espérer que les écoles de journalisme sensibilisent et forment correctement les étudiants (protéger ses sources c'est la base, mais avec la surenchère technologique c'est sans aucun doute plus complexe que par le passé).
(*) ou style "nouveau détective" avec le gros rectangle noir qui barre le visage sur la photo de couverture ;-)
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
# ça fait peur
Posté par blobmaster . Évalué à 7 (+6/-1).
Résumé : pour pas que le défloutage à base d'IA puisse permettre de reconstituer les visages, et pour pas mettre de carré noirs, ils changent les visages grâce à l'IA au lieu de flouter.
Imagines que l'IA, pas de bol elle génère un visage de quelqu'un qu'existe, cette personne pourrait avoir des ennuis.
Moi je mettrais des visages de toon/smileys générés par IA et puis je les flouterai pour que ça se voit pas que c'est des toons/smileys.
[^] # Re: ça fait peur
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 5 (+3/-1).
ils devraient remplacer les visages par des masques de lucha libre, ce serait plus sympa.
[^] # Re: ça fait peur
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 5 (+3/-1).
Ou des portraits en pixel art.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
# Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par cg . Évalué à 10 (+10/-0).
C'est très impressionnant, et France Télévision a fait un super travail pour protéger ses sources, dirait-on.
S'il ne reste plus rien qu'un pantin numérique, une fausse voix (synthèse ou lue par quelqu'un d'autre), et un environnement banalisé pour éviter la localisation, c'est à dire qu'il ne reste plus rien de significatif du tournage du témoignage d'origine et de son côté transmission directe, ça pose la question de l'intérêt même de faire une mise en situation au moment de la diffusion, voire même de montrer des images.
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7 (+6/-0).
Pire cela pourrait ressembler à des fake news. Si on retire des éléments "compromettant" ou sensibles, il devient facile de détourner la vidéo.
Et puis comment faire la différence entre de la vidéo manipulé pour la bonne cause et celle pour le détournement…
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 10 (+8/-0).
Voire du tournage… faut-il fixer numériquement une vidéo dangereuse avec le vrai visage, la vraie voix, le vrai témoignage, le vrai contexte, etc. ? Avantages : filmer permet de capturer des réactions faciales donc des émotions, ça laisse une preuve du témoignage, une capacité à reparcourir des archives plus tard (aspect historique), etc. Inconvénients : il faut éviter que la vidéo originale tombe dans de mauvaises mains, maintenant ou plus tard, entre le tournage et le moment où le risque disparaît ; filtrer/déformer dès l'enregistrement ?
ça m'amène plein de questions sur la protection des sources, les moyens de communication numérique chiffrés ou non des journalistes, l'hygiène numérique des journalistes (métadonnées des téléphones, caméras, etc. qui pourraient donner des dates et positions, des enregistrements bruts ou originaux, etc.)
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 4 (+2/-0).
J'avais vu une discussion d'un journaliste de mediapart et ils ont l'air bien conscient de ça et d'appliquer une logique minimum.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par cg . Évalué à 3 (+1/-0).
Si tu arrives à la retrouver, ça m'intéresse vachement !
Jean-Marc Manach donne (ou donnait ?) des formations sur la sécurité et la protection des sources, dans diverses écoles de journalisme.
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-0).
Et Médiapart a du chemin à faire : lors de la sortie de l'affaire Léo Grasset, ils ont donné tellement d'informations sur « Lisa », la victime qu'ils avaient anonymisé, que toute personne qui s'intéressait un minimum au milieu de la vulgarisation YouTube savait qui c'était.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 20 mai 2024 à 11:14.
Je pensais plus à la sécurité de leurs données, mais tu as sans doute raison (bien que moi j'ai pas compris qui c'était - pourtant je pense m'y intéresser plus qu'un minimum -). En soit je me demande s'il est possible de décrire l'affaire sans divulguer ce genre d'info, si tu t'intéresse à la vie de personne publique tu connais facilement la liste des de qui est en contact avec qui et avec 2 ou 3 recoupements c'est terminé.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5 (+3/-0).
Je pensais surtout au problèmes de la protection des sources.
Ici effectivement si tu connais bien les relations entre personnes impliqués c'était pas compliqué de retrouver l'identité de « Lisa ». Mais le vrai problème, c'est surtout qu'ils ont indiqué qu'elle était une personne publique du domaine X avec l'audience Y, (X et Y étaient explicites) visiblement sans se rendre compte que ça ne correspondait qu'à une seule personne, identifiable en quelques secondes sans avoir à fouiller les ragots. Ce genre d'erreur, de la part d'un média du calibre de Médiapart, c'est à la fois grave et incompréhensible .
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
[^] # Re: Trop d'informations annexes dans l'image
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 2 (+2/-1).
Et si on en revenait à un journalisme à la manière d'Albert Londres (*) ?
Moi, ça me conviens tout à fait. J'ai plutôt tendance à m'informer en lisant des journaux. Je suis aussi un grand fan du dessin de presse, du journalisme dessiné (Joe Sacco par exemple ou la revue dessinée)
Rien de plus simple dans ces conditions pour changer les noms, les visages, les décors etc pour protéger les sources.
J'ose espérer que les écoles de journalisme sensibilisent et forment correctement les étudiants (protéger ses sources c'est la base, mais avec la surenchère technologique c'est sans aucun doute plus complexe que par le passé).
(*) ou style "nouveau détective" avec le gros rectangle noir qui barre le visage sur la photo de couverture ;-)
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
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