• # Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    Le chapo :

    Le premier cadre international sur la science ouverte a été adopté par les 193 pays participant à la Conférence générale de l’UNESCO. En rendant la science plus transparente et plus accessible, la Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte permettra à la science d’être plus équitable et plus inclusive.

    À lire sur le site de l'UNESCO.

    Le texte intégral en version française, téléchargeable.

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

      Science ouverte, oui ; c'est une nécessité ontologique. Mais permettre à « la science d’être plus équitable et plus inclusive. » est-ce à dire moins discriminante ? La science ne consiste-t-elle pas en un paroxysme de discrimination entre vrai et faux ? Est-ce à dire qu'on souhaite réimposer des jougs idéologiques aux sciences, un peu comme du temps ou paraît-il les écorchés masculin n'avaient que 23 côtes pour tenir compte de celle ôtée à Adam ? Ou bien quand les changements de référentiel n'étaient pas permis en astronomie ?

      Franchement en lisant, on oscille entre le sourire et la consternation. Si ça pouvait se limiter à l'ouverture…

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

        Euh… tu as une drôle de façon d'interpréter quand même, voyons, des extraits du projet de recommandation :

        Consciente que la science ouverte ne devrait pas se limiter à favoriser un meilleur partage des connaissances scientifiques entre les seules communautés scientifiques, mais qu’elle devrait aussi encourager la prise en compte et l’échange des connaissances scientifiques des groupes traditionnellement sous-représentés ou exclus (tels que les femmes, les minorités, les chercheurs autochtones, les chercheurs des pays les moins favorisés et les spécialistes de langues à faibles ressources) et contribuer à réduire les inégalités en matière d’accès au développement, aux infrastructures et aux capacités scientifiques entre les différents pays et régions,

        Reconnaissant également que la science ouverte respecte la diversité des cultures et des systèmes de connaissances du monde entier en tant que piliers du développement durable, en favorisant un dialogue ouvert avec les peuples autochtones et les communautés locales…

        Donc l'idée est d'une part d'ouvrir les connaissances scientifiques à tout le monde, d'autre part, que le travail scientifique ne soit plus le pré carré d'une petite partie de la population comme c'est le cas actuellement.

        Et d'ailleurs, la définition est claire :

        la science ouverte s’entend comme un concept inclusif qui englobe différents mouvements et pratiques visant à rendre les connaissances scientifiques multilingues, librement accessibles à tous et réutilisables par tous, à renforcer la collaboration scientifique et le partage des informations au profit de la science et de la société, ainsi qu’à ouvrir les processus de création, d’évaluation et de diffusion des connaissances scientifiques
        aux acteurs de la société au-delà de la communauté scientifique traditionnelle. Elle inclut toutes les disciplines scientifiques et tous les aspects des pratiques savantes, y compris les sciences fondamentales et appliquées, les sciences naturelles et les sciences sociales et humaines, et repose sur les piliers essentiels suivants : les connaissances scientifiques ouvertes ; les infrastructures de la science ouverte ; la communication scientifique ; la participation ouverte des acteurs de la société ; et le dialogue ouvert avec les autres systèmes de connaissances.

        Il n'y a rien là qui dit qu'il vaut réimposer des jougs idéologiques aux sciences. Seulement qu'elles doivent être ouvertes à tout le monde et pas à une petite poignée de privilégiés.

        Du coup :

        Les connaissances scientifiques ouvertes désignent le libre accès aux publications
        scientifiques, [etc.]

        Ce qui comprend : les publications scientifiques, les données de recherche ouvertes, les ressources éducatives libres, les logiciels libres et codes sources ouverts et le matériel ouvert.

        Et donc :

        L’accès aux connaissances scientifiques devrait être aussi ouvert que possible. Les restrictions d’accès doivent être proportionnées et justifiées. Elles ne peuvent se justifier que par des motifs de protection des droits humains, de sécurité nationale, de confidentialité, de droit à la vie privée et de respect des sujets d’étude humains, de procédure juridique et d’ordre public, de protection des droits de propriété intellectuelle et des renseignements personnels, des savoirs autochtones sacrés et secrets, ainsi que des espèces rares, menacées ou en danger.

        (c'est moi qui ai graissé la première phrase).

        Tu peux vraiment m'expliquer comment tu en es arrivé à comprendre ceci :

        Est-ce à dire qu'on souhaite réimposer des jougs idéologiques aux sciences, un peu comme du temps ou paraît-il les écorchés masculin n'avaient que 23 côtes pour tenir compte de celle ôtée à Adam ?

        Et je ne vois pas en quoi la diversité (des savoirs, des pratiques, des langues etc.) et l'inclusion (de diverses populations) pose problème en l'espèce, notamment celle des peuples autochtones et des populations locales.

        Je te suggère donc de lire le projet de recommandation avant toute chose et tout jugement.

        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

        Posté par  . Évalué à 3.

        nécessité ontologique

        Genre la barrière d'accès aux publications (€€) n'existe pas. Toutes les études sont largement publiées par tout le monde dans tous les pays. La recherche fait par le privé est faite en toute transparence et par pour poser des brevets ? Tu vis chez les Bisounours ?

        réimposer des jougs idéologiques aux sciences

        Oui enfin là on parle plus de riche/pauvre, homme/femme, handicapé/valide, blanc/couleur, etc.

        Franchement

        Franchement en lisant, on oscille entre "il fait exprès de pas comprendre" ou "c'est un bon troll".

        • [^] # Re: Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

          Posté par  . Évalué à 1.

          nécessité ontologique

          Je pense qu’il veut dire que si on entend « science » par truc comme « somme des connaissances », par définition la production des connaissance doit être partagées. Personne ne pourrait définir « somme des connaissance » si personne n’a accès au moins en principe à l’ensemble des productions scientifiques :)

          En gros, toute la science devrait être un énorme Wikipédia.

          • [^] # Re: Et en version intégrale : le communiqué de presse de l'UNESCO

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            La norme en science c'est la validation par les pairs et la reproductibilité des travaux. Si ce que vous faites est secret, vous pouvez appeler ça comme vous le voudrez, mais pas science. Pas dans le sens qui précède. Dire cela n'est pas nier les mécanismes de captation des publications qui avaient été mis en place antérieurement au profit d'entreprises appelés éditeurs.

            En la matière, comme dans les autres de la déclaration peut être perçu sous un jour positif et mièvre : déclaration de belles intentions pas nécessairement associé à des moyens. Autre exemple de matière l'ouverture aux genres. Donc désormais l'évaluation des laboratoires de recherche se fera essentiellement sur un seul critère : le sexe féminin du personnel.
            Évaluation HCÉRES d'un laboratoire de physique :
            « — Madame la directrice, comment se fait-il alors que vous êtes une femme qu'il n'y ait pas plus de femmes dans les effectifs ?
            — …
            — Mesdames et messieurs les chercheurs, comment se fait-il que vous soyez en si grande proportion des hommes ? Comment se fait-il que parmi vos doctorants et stagiaires il n'y ait pas plus de femmes ?
            — … et pas de candidatures féminines pour les thèses implique l'absence de recrutement féminin.
            — Équipe X, alors que vous comptez une si grande proportion de femmes parmi vous, comment se fait-il que vos doctorants soit tous des hommes ?
            — Pas de candidatures féminines…
            — Messieurs dames les doctorants, pourquoi êtes-vous en si grande proportion des hommes ?
            — … »
            On pourrait croire qu'il s'agit d'une fiction délirante sortie d'un esprit malade. Mais c'est presque verbatim les seules questions scientifiques posées lors de l'évaluation HCÉRES de mon unité. D'où peut-être mon choix de ne pas applaudir trop vite. Un peu de circonspection ne peut pas faire de mal. C'est le sens de mes deux commentaires.

            Sur chacun des thèmes évoqués dans le communiqué de presse il me semble qu'il y en aurait autant à dire. C'est-à-dire la possibilité de le comprendre de manière positive, ou au contraire très négative.

            « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

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