• # punch card

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 22 novembre 2021 à 14:34.

    J'en ai encore une bonne pile au grenier. Des IBMs avec du cobol dessus.

    le RPG-III (langage de prédilection des minis de chez IBM) est un langage qui descend directement des cartes perforées, avec un système de colonnage qu'il faut respecter pour placer les instructions.
    Une vraie horreur (moins pire que le RPG-II qui ajoutait en plus un système de tokenization avec des boucles «invisibles», le fameux «cycle rpg» (ou «cycle gap» en français).
    Le RPG-IV a corrigé ces défauts en permettant le format libre (c'est une révolution ! Mais plus grand monde n'utilise).

    Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

    • [^] # Re: punch card

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Merci pour ce témoignage. Tu as travaillé dessus ? Tu pourrais faire des photos des cartes ? Tu comptes en faire quoi (j'aimerais bien en avoir une pour un projet complètement idiot mais passons, on peut en faire un fac-similé) ?

      Quand tu parles de "minis", j'ai dans la tête le Nuc ou Rapsberry, mais en fait, euh c'est pas tout a fait aussi mini.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: punch card

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je ne suis pas si vieux que ça. C'est mon père qui a ramené ça un jour. Mais cette fois là, ça n'a pas suffi à déclencher la passion de l'informatique, et je me demande bien pourquoi.

        Je n'ai pas de projet pour ces cartes, je les ai conservées parce que je trouvais ça amusant de se souvenir d'où nous venons.
        Si je retrouve les cartes (le grenier est grand et ça mériterait un inventaire), je peux faire une photo ou t'en envoyer une.

        Oui, les «minis» c'est au sens IBM, c'est à dire que ça rentre dans une pièce de dimension moyenne.
        IBM a fait des progrès, ses derniers minis sont déplaçables par un individu raisonnablement costaud (le mini onduleur interne pèse quand même son poids).

        Et maintenant, même eux poussent vers les VMs, y compris pour ça. Les salles info se dépeuplent encore plus rapidement que les cheveux des derniers admins qui les hantent.

        Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

        • [^] # Re: punch card

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 22 novembre 2021 à 18:46.

          Je ne suis pas si vieux que ça.

          Dommage, je t'aurais sauté dessus comme un faucon sur sa proie.

          Mais avant que tu en tires des conclusions erronées, de fil en aiguille ou pas, c'est parce que je pense qu'il serait vraiment bien d'interviewer des personnes qui ont travaillé à cette époque et avec ce genre d'outils. D'ailleurs, s'il y a des candidats ou des candidates !

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: punch card

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 23 novembre 2021 à 09:15.

          Oui, les «minis» c'est au sens IBM, c'est à dire que ça rentre dans une pièce de dimension moyenne.
          IBM a fait des progrès, ses derniers minis sont déplaçables par un individu raisonnablement costaud (le mini onduleur interne pèse quand même son poids).

          Pour l'époque, c'était mini comparé aux mainframe :-) Aujourd'hui les équivalents seraient des châssis blade comparés aux racks plein et aux super ordinateurs…

          Et maintenant, même eux poussent vers les VMs, y compris pour ça. Les salles info se dépeuplent encore plus rapidement que les cheveux des derniers admins qui les hantent.

          Ça ne date pas vraiment d'aujourd'hui : la série z, alias AS400, a été pensé pour être utilisé en faisant plusieurs compartiments (équivalent de VM) avec leur système propre éventuellement.
          Aujourd'hui, les salles infos retournent dans les nuages et les terminaux font leur retour…

          “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

          • [^] # Re: punch card

            Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 23 novembre 2021 à 09:43.

            Je dirais même qu'à l'origine, le system/38 (ancêtre de l'as/400) n'était prévu que pour fonctionner en maître-esclave avec des terminaux passif. Ça se voit moins aujourd'hui, car le système est maintenant utilisé pour faire tourner du java. Mais il suffit de lancer un émulateur de terminal 5250 pour s'en rendre compte. Il y a toutefois un mode «stream» pour la composition des écrans. Je l'ai déjà essayé pour voir si on pouvait porter ncurses, l'assistance IBM pensait que je voulais développer un émulateur de terminal.
            J'ai également vu un clone de Tetris™ tourner sur un écran 5250, donc tout est possible (en 8 couleurs).

            Mais aujourd'hui il est clair que la grande bataille, c'est recentraliser l'informatique.
            Avec le « cloud », nous retournons à grande vitesse vers le début des années 80.
            C'est ça le progrès , « tourne la roue tourne » comme disait un grand philosophe injustement raillé.

            Sur la période charnière des années 80, il y a un bouquin que j'aime beaucoup : « le défi informatique » de Bruno Lussato. C'était un livre visionnaire écrit en pleine domination d'IBM (le «grand chaudron»), mais l'auteur avait très bien compris l'enjeu du développement des «petits chaudrons» (où chacun peut faire sa propre soupe).
            J'ai voulu lui écrire il y a quelques années pour lui demander ce qu'il pensait du retour dans le passé de l'informatique actuelle. Malheureusement, il était déjà mort.

            Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

          • [^] # Re: punch card

            Posté par  . Évalué à 3.

            la série z, alias AS400

            Les AS/400, c'est la série i, la série z, ce sont les mainframe (system 390).

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # Dans la foulée de cette vidéo, d'autres liens sur l'histoire de l'informatique

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

    Bouquet de liens :


    1. Le titre est bizarre mais d’origine. 

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Dans la foulée de cette vidéo, d'autres liens sur l'histoire de l'informatique

      Posté par  . Évalué à 2.

      Justement j'ai regardé ça la semaine dernière : The IBM 1401 compiles and runs FORTRAN II.

      Y'a de la carte, de la bande, des ciseaux, des voyants, des boutons, des nappes et des plats de spaghettis. Bref, c'est du lourd !

      À 10:35 tu as une belle assemblée d'ingés qui fête l'événement, c'est le délire.

    • [^] # Re: Dans la foulée de cette vidéo, d'autres liens sur l'histoire de l'informatique

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Y a pas que le titre qui est bizarre ; je lis par exemple :

      En 1956, Bull commercialise son Gamma ET et décide de développer le Gamma 60 ; l’IBM 650 (pour lequel le mot « ordinateur » a été inventé) est arrivé en porno France, bientôt suivi par l’IBM 704.

      Du danger de l'abus d'abréviations, car je suppose que le mot est « promotion » ? Encore que même cette formulation laisse à désirer.
      Plus loin, après la vidéo qui n'existe plus, je lis :

      Ce lobby s’est mis au travail pour obtenir l’implication d-u gouvernement à grande échelle pour favoriser le développement de l’industrie informatique française. En 1966, F. H. Raymond rencontre le général De Gaulle et lui explique les problèmes et les enjeux. À la fin de la même année, le « Plan Calcul » est lancé : trois sociétés (SEA, CAE et ANALAC) fusionnent pour former la Compagnie Internationale pour l’Informatique (CID) ; et un institut de recherche spécialisé, x hamster l’Institut de Recherche en Informatique et Automatique (IRIA) a été créée.

      Là je ne trouve pas d'explications.
      Ah si, le tiret qui s'est glissé dans « d-u gouvernement » a été emprunté à « postuniversitaires » probablement. (l'analyse restant cependant juste de mon point de vue)

      Les universités françaises ne produisaient pas d’ingénieurs jusqu’à la fin des années 1960. Les ingénieurs venaient des « Écoles » comme Polytechnique ou Centrale, où ils ont passé quatre ans à être bourrés de connaissances. Ensuite, ils sont entrés dans l’industrie ou dans l’armée où, après quelques années consacrées à l’ingénierie de base, ils sont généralement passés à des postes plus gratifiants dans la vente ou la gestion. Les ingénieurs n’avaient pas de doctorat, ils faisaient peu d’enseignement et encore moins de recherche ; la plupart des diplômés universitaires et postuniversitaires ne travaillaient pas dans l’industrie, qui était considérée comme bien en deçà des idéaux de la science pure. Les personnes appartenant à ces deux communautés n’avaient pratiquement aucun contact, parlaient des jargons professionnels différents et suivaient des schémas de carrière différents.

      Pour finir, l'avant-dernier paragraphe se termine ainsi :

      En 1972, F. Gernelle, ingénieur dans la petite entreprise R2E, a construit un ordinateur de contrôle de hentai processus autour d’un microprocesseur Intel 8008 ; le « Micra1 N », commercialisé en 1973, a été le premier micro-ordinateur au monde.

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # ah, le bon vieux temps...

    Posté par  . Évalué à 3.

    Moi, je les ai découvertes et utilisées en 1970. La programmation se faisait en Fortran et le batch de cartes s'exécutait sur le Control Data de l'université (Paris VI). Pour ne pas avoir à retaper complètement une carte en cas de petite erreur sur une ligne Fortran, on faisait des copier-coller de carte : on bloquait soit la carte à corriger, soit la nouvelle carte (selon qu'on voulait supprimer ou insérer des caractères) au mileu du processus de duplication de carte.

    Mais ça n'empêche, le mieux c'était quand même le ruban perforé, utilisé un peu plus tard sur de vrais projets industriels. On faisait des patches avec des morceaux de ruban perforé qu'on insérait ensuite dans le ruban principal ou alors en supprimant des morceaux de ruban. Il n'y avait ensuite plus qu'à prier pour que tout ça ne se vrille pas en dizaine de mètres de ruban étalé sur le sol…

    PS. Je n'arrive d'ailleurs pas à me rappeler comment on pouvait retrouver l'endroit où couper pour faire notre patch vu qu'il n'y avait pas, contrairement à la carte perforé de texte (???).

    • [^] # Re: ah, le bon vieux temps...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

      Il était comment ce ruban perforé ? Le seul que j’ai vu utilisé c’était celui des telex.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: ah, le bon vieux temps...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il suffit de chercher "ruban perforé informatique" pour trouver des photos. En revanche, je suis incapable de te dire si c'était le même format que celui du telex.

        • [^] # Re: ah, le bon vieux temps...

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 22 novembre 2021 à 19:00.

          J'ai vu. Donc il me semble que les rubans du telex que j'ai vu étaient plus étroits et, de toute façon, c'était un rouleau de papier, pas du carton.

          Sur les photos, j'ai vu aussi que ces rubans, ceux des ordinateurs, pouvaient être pliés en accordéon (comme après le papier des listing) et imprimés (quelque chose qui pourrait être la marque du ruban ou un truc comme ça). J'imagine que c'était ça qui pouvait servir de repère.

          Sinon si tu as utilisé tout ça et que tu as des souvenirs pas trop faisandés, accepterais-tu de t'allonger sur le divan pour en parler (le divan est optionnel, note) dans le cadre d'un interview pour LinuxFr (ça se passe par courriel interposé et je ne pose pas de question volontairement dérangeante comme tout un chacun pourra le constater en lisant les interviews passés).

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: ah, le bon vieux temps...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Tu faisais du CRISPR/cas9 avant l'heure :-) et sans adn.

      Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

    • [^] # Re: ah, le bon vieux temps...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je viens de me rappeler du nom de la machine à perforer les cartes qu'on utilisait à l'époque à Paris VI : le perforateur IBM 29 (on trouve facilement des photos sur internet).

  • # La modernité a du bon.

    Posté par  . Évalué à 1.

    Pour son exemple il fallait un investissement faramineux avec de la place (des grosses machines), un ingénieur … alors qu'aujourd'hui un bon excel fait le même job avec quasiment n'importe quel quidam ayant utilisé l'outils :D

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.