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Ceci est le premier chapitre d'un petit essai d'anticipation. Il raconte comme il se doit l'histoire d'un futur sombre et inquiétant, qui concerne ici l'évolution du net. Je poste ca ici pour que des gens me donnent leur avis, et aussi parce que c'est une histoire de geeks. Aussi pour prouver que les geeks ne sont pas tous des matheux fanatiques d'équations, mais qu'il y a aussi des littéraires dans le tas. L'histoire est romancée, avec un privé qui fait une enquête dans une ambiance fin de monde.
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- "Connely? C'est le vieux là-bas", dit le barman avec un sourire en coin. Dans l'ambiance sordide de ce bouge miteux, Ripley se sentait oppressé. Faut dire qu'un rade délabré dans le quartier pauvre de Novossibirsk c'est pas ce qu'il y a de plus glamour. Mais bon, son enquête l'avait mené là, il fallait continuer. Et puis la Sibérie orientale en cette année 2032 était plutôt facile à vivre, comparé à d'autres coins. Il n'allait pas se plaindre. Se retournant vers la direction indiquée par le barman, Ripley aperçu un petit vieux tout au fonds de la salle, dans un coin peu éclairé. Il ne l'avait pas remarqué en entrant. Intérieurement, il exultait d'avoir enfin trouvé un type qui allait pouvoir le thuyauter correctement sur ce qu'il cherchait. Ou plutot sur la personne qu'il cherchait.
S'approchant du la table en bois, il aborda le vieux en douceur:
- "Bonjour Mr Connely, je suis détective et je souhaiterais vous poser quelques questions si vous le permettez." Le type n'avait pas l'air de toute première fraîcheur: un vieux décati et usé. Il n'était sans doute pas si vieux que ça cependant. Ce mec dégagait une impression bizarre.
Au vu de son regard à la fois méfiant et interrogateur, Ripley décida de le mettre en confiance.
- "Je cherche des infos sur Laurel Spachovsky. On m'a dit que vous l'avez bien connu. Je peut vous offrir quelquechose?"
- "Qu'est ce que vous lui voulez à Laurel Spachovsky?" décrocha immédiatement le vieux avec un regard sombre.
- "Je suis payé pour le retrouver. Des amis à lui qui doivent le voir au plus vite."
D'un signe du menton le vieux désigna le tabouret en face de lui. Se retournant prestement vers le barman, il commanda immédiatement, en habitué; "Un double, Andreï!". Ripley se prit une bière.
- "Laurel était un de mes amis, un de mes plus vieux amis." Le vieux semblait triste, morose. "Je croyais qu'il était mort."
- "J'espère pas", dit Ripley. "Parlez moi de lui".
La lumière basse, la moiteur de l'atmosphère et l'impression de se trouver dans un trou perdu rendaient Ripley nerveux. Le vieux semblait à son aise.
- "Mon nom est Jeff Connely, appellez moi Jeff. Ah, on en a vu de toutes les couleurs avec Laurel, çà oui!" En bon professionnel, le détective remarqua tout de suite que le vieux semblait heureux de parler à quelqu'un, prêt à s'épancher contre quelques verres. Un peu comme un vieux militaire, qui raconte ses guerres. D'ailleurs c'était un peu ça au fonds.
- "On était étudiant ensemble. Je l'ai rencontré en 2007. C'était mon ami."
- "Il est peut-être encore vivant", nota Ripley. "Je cherche doit retracer son parcours, connaitre certains détails sur ses activités. Parlez moi de lui. Comment est ce qu'il en est arrivé là?".
- "C'est à cause de l'évolution des choses. En 2008 on était étudiants, on codait déjà ensemble des logiciels libres. Tout allait bien." Crachant un bref soupir, le vieux enchaina immédiatement: "C'est vers 2009 que tout à commencé."
Silencieux mais attentif, Ripley savait qu'il était tombé sur le bon numéro. Le vieux allait tout lui déballer.
- "C'est à cette époque qu'est apparu le "Trusted computing", l'informatique de confiance qu'il disaient. Ils ont commencé avec les DRM: Digital Rights Management. Allié avec les majors de l'industrie du disque et du cinéma, Microsoft, société dominante sur le marché de l'informatique à l'époque, à crée un système de contrôle des données pour l'industrie des bien culturels. Enfin vous connaissez ca j'imagine."
- "Ouais c'est de l'histoire ancienne." Impatient d'en savoir plus, Ripley s'efforcait de paraitre détendu. Il but une gorgée de cette bière chinoise amère.
- " Oficiellement le but était de lutter contre le piratage des oeuvres multimédia. Enfin protéger les monopoles des intermédiaires existants en fait. Préserver l'ancien monde. Ils se sont vite aperçus que c'était en désepoir de cause: devant les limitations qu'imposaient les fichiers Drmisés, les gens préfèraient pirater, car plus simple et moins contraignant. Laurel et moi on s'inquiétait pas encore à l'époque, on faisait nos trucs online sans vraiment se poser de questions."
- "C'était quand même assez primitif à l'époque!"
- "Oui, et on s'amusait bien avec nos logiciels libres. Ensuite devant l'inneficacité patente des DRM, ils se sont mis à réfléchir, à s'associer. Gouvernements et industriels étaient tous d'accord pour que l'on trouve un moyen de controler cette circulation anarchique des données. Ils voulaient un truc imparable mais surtout qui passe en douceur. Ca a commencé de manière assez innocente. Les plus grands industriels et les grands pays ont crée un consortium pour réfléchir aux technologies de net: le groupe Future Net, une sorte de W3C privé. Pendant des années ce truc a tourné l'air de rien, sortant principalement des rfc sur des protocoles et languages designés essentiellement pour augmenter la sécurité des données, les possibilités de contrôle sur les données en circulation plutôt. Laurel et moi, on suivait ca de loin, on trouvait ca mauvais, mais on s'en foutait encore."
- "Vous étiez pas encore dans l'illégalité", nota Ripley.
- "Ouais on avait encore le droit de faire ce qu'on voulait sur le net, on pouvait coder tranquille, ca nous suffisait."
Le vieux pris une inspiration, l'air grave.
- "C'est avec IPv7 qu'on a commencé à s'inquiéter." S'interrompant, les interlocuteurs se tournèrent vers l'autre bout de la salle, où commençait une altercation violente. Une pétasse déjantée insultait les rares clients.
_ "Vous inquiétez pas c'est juste Wei, une pute thaï qui supporte mal la fin de carrière. Elle fait toujours ca quand elle est défoncée: Lao Tseu (c'est son mac) va venir la récupérer..."
- "Revenons à nos moutons", enchaina Ripley. "Quand est ce que Spachovsky a fondé son groupe?"
- "C'est bien plus tard, une fois le désastre certain. On était des gars honnêtes nous, travaillant avec du libre tranquillement. On ne demandait que les moyens de continuer. Mais cela n'a plus été possible, une fois IPv7 généralisé."
- "J'ai du mal à saisir, à partir de quand vous avez été concernés?"
- "On a vu le point de rupture arriver de loin. IPv7 c'est un protocole proposé par le groupe Future Net, auquel de plus en plus d'institutions adhéraient. En gros le principe fondamental d'IPv7 c'est l'ajout de données supplémentaires dans les datagrames IP, données concernant l'utilisateur et l'application qui les produit. Une sorte de protocole IP décuplant les possibilités d'analyse et de traitement de la couche L7, la couche application. On peut savoir qui envoie les données, et comment."
- "Mais ca ne changait rien pour vous?"
- "Pas encore. Nous on avait juste fini nos études, on codait dans une petite SSLL. Mais on a commencé à sentir le truc venir, on était déjà dans les mouvements protestant contre IPv7 sur le net. Ca commencait à bouger dans les milieux informés. L'IPv7 fut adopté par les constructeurs, et mis en service: au fur et à mesure des années tous les nouveaux routeurs supportaient IPv7, sans que ca change grand chose pour les utilisateurs: les données circulait comme avant, en IPv6. Puis les fabricants de logiciels et de matériel se sont progressivement mis à exploiter les nouvelles possibilités du protocole."
- "Vous voulez parler du matériel Trusted Computing et des 'logiciels associés'?"
- "Ouais. A l'époque on était content pour autre chose: le monopole de Microsoft sur les OS a fini par être brisé, laissant la place à des concurrents, notamment dans le libre. Linux avait déja bien progressé à cette époque. Seulement les fabricants se sont unis. Grâce aux problématiques récurrentes du téléchargement illégal et de la sécurité, ils ont pu faire passer des trucs énorme. Faut dire qu'ils étaient à fonds soutenu par l'industrie officielle des médias. L'identification biométrique par exemple: le PC ne boote qu'après avoir vérifié votre empreinte rétine. La sécurité et le controle parental étaient là pour faire avaler ça en douceur au public. C'est à ce moment qu'on a crée notre groupe de résistance: avec Laurel on a commencé à féderer du monde, on était déjà en relation avec pas mal de gens grace aux communautés des logiciels qu'on développait."
Un vieux juke-box crachait un air désuet au fonds de la salle enfumée. Ripley se répetat que cet endroit était vraiment merdique. Mais c'était ici qu'il avait trouvé la perle, celle qui allait lui en apprendre plus sur Spachovsky.
- "Tous les PC n'étaient pas concernés: depuis la fin du monopole des OS, les fabricants n'avaient plus à obéir au doigt et à l'oeil. Il était ainsi impossible d'imposer des composants bridés et certifiés dans tous les PC. Paradoxalement, le libre avait plus de marge de manoeuvre: des PC sans Trusted Computing étaient toujours vendus, les logiciels libres n'avaient jamais connu un tel succès. Heureusement qu'il existait des processeurs, bios et autres composants libres."
- "Parlez moi du groupe G."
- "On appelait groupe G l'organisation qui se mettait en place progressivement. Laurel fit un boulot considérable pour réunir tous les opposants à cette informatique nouvelle vague. Le but à ce moment était essentiellement d'expliquer au public les dangers du Trusted Computing, et d'agir par tous les moyens légaux pour empêcher cette horreur de se propager. Peine perdue: le grand public s'en foutait. Pour lui le monde merveilleux de cette informatique protégée leur permetait de surfer sans risque, de protéger leurs enfants, du moins c'est ce que les médias martelaient pendant des années. C'est comme ça que ça a fini par être considéré comme normal, en douceur et avec le temps."
- "Oui mais on avait le choix, pourquoi vous battiez vous alors?" s'étonna Ripley.
Le vieux, amusé, le trouvait d'une naïveté touchante.
- "Avec le Trusted Computing et IPv7, n'importe quelle autorité ayant accès aux routeurs pouvait analyser la totalité du trafic avec une précision incroyable. Plusieurs pays on commencé à officiellement mettre en place une tracabilité totale des données. Avec l'augmentation de la puissance de traitement des machines et des capacités de stockage, il devenait possible de tout logguer, absolument tout. Tout le trafic IPv7 était loggué de manière nominative, plus ou moins officiellement. Les firmes autorisées en tiraient des infos commerciales, pour les gouvernements je vous laisse imaginer ce qu'ils peuvent en faire..."
- "Mais vous n'étiez pas obligé d'utiliser du matériel et des logiciels compatibles IPv7?" réplica Ripley.
- "C'est en 2026 que la rupture eu lieu, la rupture définitive, la scission du réseau, la guerre quoi. C'est à ce moment que le groupe G est entré dans l'illégalité."
Tirant une mine sombre, le vieux se mit à radoter sur les évènements de cette année là, que tout le monde connait. Ne voulant pas briser son enthousiasme, Ripley le laissa poursuivre.
- "IPv7 était plutôt assez peu utilisé sur le réseau, le matériel Trusted Computing associé dominait le marché grand public, mais ne pouvait s'imposer vraiment du fait de la concurrence des offres matérielles et logicielles libres alternatives et fort prisées des initiés puis d'un certain public, plus attentif. Les 'maitres du monde associés', comme on les appelait, le groupe Future Net, décida de briser la compatibilité avec IPv6: ce fut la grande rupture: les routeurs IPv7 ne devaient plus relayer le trafic IPv6. Ceci dans le but de dominer le marché des données, qui se développa grandement depuis les primitifs web services du début du siècle. Alors le réseau se scinda. Ce grand coup de pied dans la fourmilière réveilla les milieux du libre, entrant dans une nouvelle ère de la lutte, comme Laurel l'avait prévu depuis longtemps d'ailleurs. De plus en plus de pans du réseaux se raliaient à IPv7, le matériel étant installés, les acteurs pouvant profiter des retombées financières de l'exploitation des données en circulation."
- "On dis plutot dans les livres d'histoire que c'était un grand progrès entrainant une croissance économique sans précédent." souffla Ripley, tassé sur sa chaise.
- "C'est cette année là qu'ils ont assassiné Tim Berners-Lee. Tout le monde sait que ce n'était pas un accident. Ca a mis le feu aux poudres. La guerre était déclarée: la grande guerre des protocoles."
Le soir tombait sur Novossibirsk, toute cette histoire semblait loin, irréelle pour Ripley dans ce décor fané. Mais il n'oubliait pas que le réseau et ses dangers ne sont jamais très loin, même ici. Surtout ici.
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Si certains veulent imaginer ou écrire la suite c'est open (j'ai une guideline mais pas encore écrit la suite)
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# Ooops
Posté par _p4_ . Évalué à 2.
# Un mot en trop ?
Posté par tintaspi . Évalué à 2.
Tu voulais dire "Je dois retracer son parcours", sans le "cherche", non ?
[^] # Re: Un mot en trop ?
Posté par _p4_ . Évalué à 2.
[^] # Re: Un mot en trop ?
Posté par toystorie . Évalué à 5.
http://lepatron.ca/
Où trouve t-on la suite ? ;)
# Ecrire, ecrire, ecrire....
Posté par miorx . Évalué à 5.
Il reste certes quelques coquilles mais au moins autant que dans les ouvrages imprimés que l'on trouve chez tout bon bouquiniste et pas seulement dans ceux traduits.
Ceci étant dit, la lecture est bien sympathique, l'intrigue d'actualité et anticipation oblige, une tournure vraissamblable de l'histoire se dessine.
Maintenant reste à connaître la suite pour savoir comment cela va se terminer ^^
[^] # Re: Ecrire, ecrire, ecrire....
Posté par B16F4RV4RD1N . Évalué à 4.
Sinon c'était pas mal, reste à retravailler un peu le style (ne pas forcément trop en faire), et un peu la grammaire / l'orthographe, mais c'est plutôt correct globalement...
Fais un wiki pour publier ça, et tout le monde pourra contribuer, mais faut se dépêcher de le terminer avant 2026 ;)
Le pire c'est que cela est très crédible finalement...
Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it
# Mouais...
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 4.
Tu as déjà décidé de la licence ?
[^] # Re: Mouais...
Posté par _p4_ . Évalué à 2.
Pour la license, libre bien sur. A priori je pense m'orienter vers du CC.
[^] # Re: Mouais...
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 2.
C'est marrant ça, la même idée me taraude depuis quelque temps. Mais bien sur c'est le temps qui manque comme d'habitude. Ce week-end je vais déjà essayer de finir de mettre en place le wiklink pour mon site kulturo.info, histoire d'avoir un annuaire dynamique que tout le monde puisse remplir (enfin!) avec import/export des marques-pages...
J'aurais bien vu le même genre de chose aussi pour créer de la musique. Bon pour l'instant je vais me concentrer sur l'annuaire, mais si t'as t'intéresse on pourrait monter un projet la dessus.
[^] # Re: Mouais...
Posté par B16F4RV4RD1N . Évalué à 2.
il permet de composer en html, n'a pas besoin de base de données lourde et possède un historique, ce qui fait que les textes sont préservés en cas de vandalisme.
Sinon il reste également les wiki un peu plus "étoffés".
Cela pourrait vraiment être sympa et permettrait un peu plus de création en commun entre les linuxfrériens, autre que les "cadavres exquis" lorsque le clavier se blo
Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it
# Pas mal
Posté par benoar . Évalué à 3.
Sinon en ce qui concerne le fond, j'aimerais faire remarquer deux choses :
- le traçage des données circulant sur Internet, c'est déjà en place depuis un bout de temps en France : les FAI sont obligés par la loi française (ayant reçu l'appui d'un certain petit Nicolas) de logger toutes les connexions faites par leurs clients en notant la destination et l'heure. En contrepartie de ce "travail supplémentaire insupportable techniquement" (dixit les opérateurs) ils ont obtenus des députés qu'ils aient la possibilité d'exploiter ces données à des fins commerciales (mais de manière anonyme, théoriquement, pour éviter toute atteinte à la vie privée). Ces logs doivent être gardés un an, pas plus, pas moins, et ne sont (en théorie, toujours) accessibles que par des personnes dûment assermentées, quoiqu'il me semble que récemment une autre loi a relaxé les conditions d'accès à ses données (mais toujours par des services de polices; par contre, il me semble qu'on n'ait plus d'avoir obtenu un mandat du juge, et qu'un simple fonctionnaire de police peut demander une autorisation sur un simple soupçon dans une affaire). En bref, pas besoin d'IPV7 pour avoir tous ces avantages ...
- la parano des libristes qui ont peur qu'un jour on les empêche d'utiliser leur bécane : halala, vous inquiétez pas, je pense pas qu'on nous empêche un jour d'utiliser notre linux préféré sur notre bécane avec un scan rétinien et tout le bazarre. Les géants de l'info s'en foutent de ce que vous faites avec vos logiciels et vos données : ce qui les intére, c'est que vous achetiez leur matériel, et vue les consommateurs de matos informatique que sont les geeks, ils vont pas se passer de cette manne. Par contre, les majors du disque et autres "producteurs de contenu" eux en ont quelque chose à foutre de leur données, et effectivement, ça va être de pire en pire de pouvoir lire leur données sur du matos et des logiciels libres. Voire impossible d'ici à pas longtemps. Alors après vous aurez le choix : soit vous vous pliez à leur souhaits et vous remballez vos valeurs morales, soit vous boycottez leurs produits. "Mais non, ce sera trop dur de plus pouvoir écouter le dernier CD sorti de chez Universal ..." (et me dites pas que vous pourrez toujours l'avoir sur la Mule, le jour ou TCPA sera activé ce sera même plus possible ...)
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 1.
Parano, mouais.... et bitfrost dans le OLPC c'est quoi si ce n'est un gros troyen installé de base qui permet de désactiver une machine à distance si l'instance en charge des clefs d'activations en a envie? Sans même parler de ça, être obligé de se connecté au net au moins une fois tout les 30 jours (nombres de jours réglables bien entendu...) si tu veux pas que ton pc crève, c'est déjà pas mal.
Mais bon c'est du linux, il faut pas critiquer.
Ah bon, ils s'en foutent de te faire payer tes logiciels par contre... Première nouvelle! :)
Ils s'en foutent aussi que tu les redistribues comme tu le souhaite où que tu étudies comment ils fonctionnent...
Bon alors les grosses multinationales informatique elles sont pas trop méchantes, mais les majors du disque c'est le Mal(tm) incarné quoi... Bon la vérité c'est que les deux ne s'intéressent qu'à une chose, c'est ce faire un max de fric, si possible de manière légale (on fait donc voter les lois pour que ça le soit...).
Aller, la solution à tout ce bazar c'est de créer une masse critique de culture librement diffusable, ce qui est en bonne voie je pense pour la musique, et pour la littérature on à déjà un bon paquets d'½uvres dans le domaine publique.
Finalement il n'y guère que les films qui poseront problème étant donné le financement initiale. Mais à la limité pourquoi ne pas faire comme ceci : un script est proposé, les gens trouvent cela bon ils font des dons, le budget se monte, le film est tourné, le film est diffusé, est tout ce qui ont participé à son élaboration ont déjà été payé! Bref le film est payé une fois pour toute, ce qui me paraît quand même plus logique que le contexte actuelle où des gens gagnent de l'argent encore 70 ans après leur mort....
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 2.
209 Though in their default settings, the laptop's security systems may impose
210 various prohibitions on the user's actions, there must exist a way for these
211 security systems to be disabled. When that is the case, the machine will
212 grant the user complete control.
http://dev.laptop.org/git.do?p=security;a=blob;hb=HEAD;f=bit(...)
Je participe au projet OLPC, alors j'aimerais bien savoir sur quoi se basent tes affirmations ?
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 2.
"We provide such a service for interested countries to enable on the laptops."
http://dev.laptop.org/git.do?p=security;a=blob;hb=HEAD;f=bit(...)
Ce n'est certainement pas un reglage par defaut.
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 1.
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 1.
Moi dans ce que tu cites je lis que par défaut la machine comporte un système de «prohibitions sur les actions de l'utilisateur».
Qu'il puisse être désactivé par un quelconque moyen n'est pas le sujet. Pour moi le logiciel libre c'est la défense des libertés de l'utilisateur, le projet OLPC, c'est visiblement pas sa préoccupation première.
Après quand je lis des phrases du genre «Ceux qui critiquent le projet OLPC, c'est comme des gens qui critiquent des actions comme médecin du monde, ils ne méritent pas qu'on leur prête attention» bah je suis pas mal choqué de je dois avouer. Genre si demain un affaire de trafique d'organe éclatais dans médecin du monde, faudrais surtout pas ouvrir sa gueule parce que vous comprenez mon bon monsieur, c'est médecin du monde, on ne peux pas critiquer.
Bref sur ce coups là, ils ont vu un gros marché où y avais moyen de se faire plein de fric, et maintenant ils brandissent des pauvres gamins comme bouclier à toute critiques, moi ça me fait gerber.
Désolé si tu trouves mes paroles durs, je ne doute pas qu'il y ai un tas de gens qui s'impliquent dans ce projet avec une réel volonté humanitaire, mais je pense que ces personnes devraient un peu plus faire usage de leur sens critique et pas dire amen à tout ce qui viens du haut commandement.
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 0.
Quand au fait que ca menace les libertes des utilisateurs, je trouve ca un peu fort. Ca empeche le vol, rien de plus. Ca ne permet pas d'acceder a tes donnees, ca ne permet pas de bloquer des programmes, etc. Ca ne peut que bloquer le demarrage de ton ordinateur, et ce non pas si tu as une activite interdite (impossible a deviner a distance), mais si ton ordinateur a ete reference comme vole. Je ne vois rien a redire.
Quand au fait de se faire plein de fric...
"The OLPC Foundation is a tax-exempt (501c3) social benefit organization chartered in the State of Delaware and headquarted at One Cambridge Center, Cambridge Massachusetts, 02142."
Ceci etant dit, bien sur que je reste attentif.
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 2.
Vu comme ça...
Tu veux dire tant que tu ne diffuses pas le fruit ton activité sur le net, c'est ça?
Et bien c'est triste, tu participes à l'élaboration d'un outil qui peu potentiellement (je ne dis pas que c'est forcé, soyons d'accord) amené à une société à la big brother : si tu t'exprimes contre les idées du partie, tu n'existe plus. Bref, je ne vois pas l'intérêt de mettre en place des outils de contrôle de la liberté d'expression, l'excuse de la protection contre le vol étant tout à fait risible. Franchement qui ici serait assez naïf pour penser que cela suffira à empêcher les vols et reventes en pièces détachés (avec ou sans vol d'ailleurs)?
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 0.
Je doute que les utilisateurs laissent la clef de l'OLPC sur les sites qu'ils visitent. Et si le navigateur base sur XulRunner/Opera (l'activite utilisant Opera est sortie aujourd'hui) le permet, il suffit d'en changer.
Ca ne controle en rien la liberte d'expression mais le VOL. Donne moi un exemple concret permettant aux gouvernements d'intercepter ce qu'un usager fait du son OLPC, et on en reparlera.
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 2.
De la même manière qu'on retrouve depuis quel pc tu as écris ce poste, avec les fichiers de log.
Un exemple concret... Une personne dont les propos déplaisent au gouvernement, hop on chope l'ip, on regarde quel OLPC avait cette ip à cette heure là, on désactive l'OLPC en question.
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 0.
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 0.
J'ajoute que tout est soude a la carte mere, sauf l'ecran (rien de generique), le clavier (irrecuperable) et le trackpad (rien de generique). Ah pardon, c'est pour les connecteurs audio ou USB ?
Bref, que te reste-t-il a defendre par rapport a tes affirmations de depart ? Je crois que tu ferais bien de plus te documenter.
[^] # Re: Pas mal
Posté par psychoslave__ (site web personnel) . Évalué à 2.
[^] # Re: Pas mal
Posté par benoar . Évalué à 3.
Oui, un peu comme TCPA : ça sert juste à éviter que tu enfreigne les droits des auteurs. Ça t'empêche juste de faire des copies pirates, c'est pour ton bien.
Bien des gens pourraient considérer l'utilisation de Linux sur un PC comme un "détournement" de son utilisation pour des gens qui ne connaissent Windows (déjà que pleins de gens ne comprennent par et trouvent ça bizarre que j'utilise linux sur un Mac ... c'est limite si ils voudraient pas me l'interdire). Chacun devrait avoir le droit d'utiliser son ordinateur comme il le veut, parce qu'à partir du moment où une autorité te dis ce que tu as le droit de faire ou pas sur ton ordinateur, tu n'en as plus le contrôle.
[^] # Re: Pas mal
Posté par Pierre Carrier . Évalué à 0.
Dire que ca menace une quelconque liberte pour l'usager a part celle de revendre une machine qui ne lui appartient pas c'est facile, mais montrez-moi comment.
[^] # Re: Pas mal
Posté par benoar . Évalué à 2.
Je ne dis pas que je suis pour ce genre de système, je suis pour les critiquer mais pour de bonnes raisons. Se le jouer "on va nous empêcher d'utiliser notre système libre" je pense que c'est le genre d'attaques auxquelles ils s'attendent, et te rétorqueront que "pas du tout", puisque les modules TPM ont été prévus depuis le début pour pouvoir être désactivés (je parle du cas de TCPA là, celui que je connais le mieux). Par contre, il faut faire remarquer aux gens que ce genre de système va les rendre complètement captif d'un système s'ils souhaitent accéder à la "culture", enfin, toutes les données qui sont soumises au droit d'auteur.
Je n'ai pas dis ça : j'ai écris mon commentaire dans l'optique de l'utilisation de logiciels libre mais de contenus issus des majors. Mais ce que j'ai dis sur les données soumises au droit d'auteur sont tout à fait valables pour les logiciels, puisqu'ils y sont aussi soumis.
Là je suis complètement d'accord, créer une sorte de "système parallèle", pour montrer à tout le monde qu'on a pas besoin de leur systèmes restrictifs à 2 francs.
# Chapitre 2
Posté par _p4_ . Évalué à 2.
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