Journal Logiciels distribués gratuitement et salaires des développeurs

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7
juin
2004
Bonjour,

Dans "le chaudron magique", Eric Raymond dit que, d'après lui, seuls 5% des informaticiens ont un salaire dépendant du prix de vente de logiciels (par exemple car ils travaillent pour un éditeur de logiciels). Il se base dessus pour montrer que distribuer les logiciels gratuitement ne tuerait pas l'industrie informatique (contrairement à ce que bp de personnes pensent).

J'aimerais utiliser ce chiffre de 5% dans le Livret du Libre (http://www.livretdulibre.org/(...)), mais il nous faudrait une réference plus sérieuse que "lors de ma derniere conf, j'ai demandé aux gens dont le salaire dépendait de la vente de logiciels de lever la main. En gros, il y a 5% des présents qui ont levé la main".

Est-ce que qqun a déjà vu ce chiffre ailleurs ? Ou en connait un autre, qui a été vérifié d'une manière un peu moins empirique ?

Merci
  • # Rapport FLOSS

    Posté par  . Évalué à 9.

    Tu trouveras des renseignements dans le rapport FLOSS fait par l'université de Maastricht. Un petit coup de Google et ça devrait sortir je suppose.
  • # Des chiffres qui ne veulent rien dire

    Posté par  . Évalué à 10.

    "Eric Raymond dit que, d'après lui, seuls 5% des informaticiens ont un salaire dépendant du prix de vente de logiciels"

    Déjà, je pense qu'en reformulant la phrase, elle sera moins fausse :

    "Eric Raymond dit que, d'après lui, seuls 5% des informaticiens ont un salaire dépendant directement du prix de vente de logiciels"

    En effet, si 5% des informaticiens sont des programmeurs, et dont le salaire dépend en effet directement des ventes de logiciels, les 95% restants ont en grande majorité besoin de ces logiciels pour pouvoir exercer leur activité.

    Evidemment, un assembleur ne se rendra pas forcément compte de sa dépendance, mais si les programmeurs ne sont plus rémunérés, forcément, cela va attirer moins de monde dans la profession, il y aura donc moins de vocations, et du coup, les logiciels deviendront "rares", et les ordinateurs moins demandés, car moins innovants, et donc l'assembleur vendra moins d'ordinateurs.

    Et pour aller encore plus loin, les logiciels jouent aujourd'hui un rôle très important à tous les niveaux de notre société, ils servent à tout, et ont grandement participé à l'amélioration de notre quotidien. Freiner l'innovation dans l'informatique, c'est également freiner toute l'économie, et on sait à quoi mènent les ralentissements économiques : pertes d'emplois, récessions, etc. bref, la spirale infernale !

    Finalement, cela va bien au delà de simples considérations mathématiques, et il ne faut pas tomber dans l'erreur d'imaginer que les logiciels libres ont un coût de production nul. Les plus gros contributeurs du libre sont en grande majorité rémunérés par des grandes boîtes, ou exercent une activité principale autre. Bien souvent, ils sont déjà programmeurs dans une boîte de logiciels propriétaires, car peu d'entre eux arrivent à vivre du libre (ça c'est une réalité que beaucoup d'entre nous aimeraient voir changer).

    Sinon, pour en revenir au sujet, de toute façon, la question ne se pose pas, car un logiciel "libre" ne veut pas dire qu'il est gratuit. Si l'évolution de notre société veut que le logiciel libre l'emporte, alors les boîtes qui vendaient du logiciel propriétaire se mettront à vendre du logiciel libre, et il y aura toujours 5% des informaticiens dont le salaire dépendra directement des ventes de logiciel !

    Pour terminer, je doute fortement que le business-plan qui consiste à croire que l'on peut faire du logiciel gratuit en faisant de la marge sur la vente de tee-shirts et autre gadgets ait un quelconque avenir. Non, sérieusement, on assume ses choix, et si on fait du logiciel, on vend du logiciel (et du service éventuellement), qu'il soit libre ou non ! Mais vendre des tee-shirt pour vivre lorsque l'on fait du logiciel...

    Sinon, bientôt on lira que 5% des informaticiens sont directement rémunérés par la vente de tee-shirts... et ça c'est un peu pitoyable non ? :-)
    • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

      Posté par  . Évalué à 3.

      D'accord, mais ca ne fait pas avancer le schmilblick tout ça, et ne répond pas vraiment à la question initiale :)

      Par contre, si tu es intéressé par ce genre de questions, je t'invite à nous rejoindre dans l'équipe du Livret...
    • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      > Les plus gros contributeurs du libre sont en grande majorité rémunérés
      > par des grandes boîtes,

      C'est précisément ça qu'explique ESR dans le chaudron magique : vu que pour la grande majorité des développeurs, le revenu ne vient pas directement de la vente, le fait qu'il soit plus difficile de vendre un logiciel quand il est libre n'empêche pas les informaticiens de gagner leur vie.
      • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

        Posté par  . Évalué à 3.

        Que ESR le dise ne le rend pas vrai, sans compter qu'il faut bien evidemment compter ceux dont le salaire vient indirectement de la vente, vu qu'ils seraient touches eux aussi.
        • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

          Posté par  . Évalué à 5.

          Quelqu'un peut-il me dire l'intérêt pour un client de payer une équipe de vente (d'autant plus que les vendeurs sont bien souvent mieux payés que les programmeurs) quand il y a un moyen intelligent et honnête de faire autrement?
          Sur le plan économique c'est justement un des points positifs que de faire en sorte que nos ressources soient utilisées à notre avantage (nous les clients): c'est à dire directement productives.
          Bien sûr c'est dommage pour les vendeurs, il faudra qu'ils se recyclent ou plus probablement vendent autre chose, du service (informatique) en particulier. Mais bon il n'y a plus de porteurs d'eau potable à Paris alors que ce fut jadis le métier le plus pratiqué.
          • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Il y a l'idéal et il y a la réalité.

            L'idéal serait effectivement que la plupart du prix du logiciel serve à financer sa production.

            La réalité est qu'une boite qui vends bien ses logiciels, même cher, ecrase toute celles qui ne savent pas vendre. C'est une évidence.
          • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

            Posté par  . Évalué à 2.

            L'interet c'est que sans les vendeurs tu n'achetes pas le programme, voire tu ne sais meme pas qu'il existe ni ce qu'il fait.

            Mine de rien, le client a aussi besoin du vendeur, ne serait ce que pour avoir l'opportunite de decouvrire le produit.
            • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

              Posté par  . Évalué à 3.

              Le vendeur a sa place, evidement. Par contre dans l'industrie du logiciel (mais aussi dans le cinema, ou la musique) on voit rapidement emerger un monopole. Car le cout de revient est quasiment constant, independant du nombre d'exemplaire vendu.

              * Le leader vend tellement qu'il fait 70% de marges, et s'en met plein les fouilles en ayant les moyens de progresser, d'augmenter son budget de pub et de depenser beaucoup d'argent (en valeur absolue) dans son produit

              * Les petits peinent a atteindre le volume critique leur permettant de survivre

              Resultat: le secteur est suffisement grand pour que tous les acteurs puissent prosperer, mais tres peu acummulent les richesses pendant que d'autres peinent. C'est ca le probleme, et on le retrouve dans a peu pres tous les domaines ou le cout de duplication est nul. D'ailleurs, ce qui est amusant c'est que maintenant que tout le monde achete la meme chose on a pas franchement besoin du vendeur pour savoir que le produit existe.

              Hors, la discution du moment est que si on mettait fin a cette economie inegalitaire, par exemple avec la fin du logiciel proprio, on ne mettrait pas fin au metier d'informaticien puisque la plupart developpent des logiciels pour un client donne, donc des logiciels qui ne sont pas destines a etre distribues.

              Donc, la disparition du logiciel proprio mettrait au chomage des gens comme toi et pourrait toucher au revenus de ceux qui vendent du soft proprio mais vous n'aurez pas de mal a retrouver du boulot.

              En clair, il est legitime de se demander si la fin du logiciel proprio signifierait la fin du metier d'informaticien ou une crise dans le secteur, mais visiblement la reponse est que ca n'affecterait pas beaucoup le marche du travail dans l'info.

              A mon avis, ce sera meme positif car tout l'argent depense pour faire des milliardaires a Seattle ou en Californie pourra servir a payer l'integration de logiciels par des PME locales. Les integrateurs francais reduiront leurs couts et pourront payer plus cher leurs informaticiens !
              • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                Posté par  . Évalué à 1.

                Hors, la discution du moment est que si on mettait fin a cette economie inegalitaire, par exemple avec la fin du logiciel proprio, on ne mettrait pas fin au metier d'informaticien puisque la plupart developpent des logiciels pour un client donne, donc des logiciels qui ne sont pas destines a etre distribues.

                Le logiciel proprio n'a rien a voir avec ca, ce que les gens veulent c'est de l'homogeneite, differents softs, meme bases sur des standards libres fonctionneront toujours de maniere differente, et il y en aura toujours un qui finira par prendre le dessus car plus il y a de gens utilisant 1 soft, plus il y en aura car avoir le meme soft que le voisin assure qu'on peut tout reproduire a l'identique.

                Quand au fait qu'on retrouverait du boulot facilement, perso ca me fait bien rire (jaune), l'enorme majorite des boites faisant des softs libres sont dans le rouge.

                J'ai absolument rien contre ecrire des softs libres, mais ca n'arrivera pas avant qu'on m'ait prouve que c'est un emploi viable, et me montrer les exceptions a la regle ne suffira pas.
                • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Hum pour une fois je suis d'accord.

                  Le monopole de MS tu le retrouves autre part. Par exemple dans les systèmes libre linux écrase les BSD. Le libre ne change rien a cette donne, Linux s'est fait une réputation et en profite pleinement. Il y aura toujours peu de leaders et beaucoup de projet étouffés par ces leaders pour deux choses. Le leader attire les developpeurs; l'égo prefere le @mozilla.org ou @linux.org qu'un projet x ou y peu connu.

                  De plus l'utilisateur veut quelque chose d'uniforme.

                  Exemple dans le monde du libre:
                  -> apache
                  -> mozilla
                  -> linux
                  -> projets GNU

                  Sur *ce* point le libre reproduit exactement le même schema.
                  • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Pas vraiment, car le fait qu'un soft predomine ne signifie pas qu'une organisation predomine. Et chacun a les memes moyens de faire de l'argent avec le soft en question, que ce soit le leader ou pas.

                    Prends l'exemple de Linux : n'importe qui peut sortir son jeu de patch, sa version personnelle du noyau, etc... Au pire tu peux toujours sortir tes patchs independement, si le mainteneur n'en veut pas.

                    En plus quand le mainteneur d'un soft majeur populaire refuse systematiquement toutes les contributions, tu peux etre sur que le fork n'est pas loin.
            • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

              Posté par  . Évalué à 1.

              L'interet c'est que sans les vendeurs tu n'achetes pas le programme, voire tu ne sais meme pas qu'il existe ni ce qu'il fait.

              Complètement faux dans le cas du logiciel libre, les vendeurs c'est toute la communauté. Chaque utilisateur qui sous une forme ou une autre informe son ami, collègue, voisin, ... communique sur le web au sujet de ce logiciel, ... bref tout le monde joue le rôle de vendeur volontaire non rémunéré autrement par le bénéfice qu'il retire de l'existence d'une communauté active, car il est bien vrai que sans une communauté d'utilisateurs un logiciel n'évolue pas et meurt.

              Ainsi la communauté des utilisateurs assume le coût principal d'un logiciel qui est la vente (presque toujours plus de 80% du prix de vente).

              pasBill pas Gates devrait lire les rapports annuels des éditeurs de logiciel, c'est instructif, même si bien des choses sont cachées à cause des acrobaties légales et de l'internalisation.
    • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

      Posté par  . Évalué à 4.

      Sinon, pour en revenir au sujet, de toute façon, la question ne se pose pas, car un logiciel "libre" ne veut pas dire qu'il est gratuit.

      Ah! La phrase magique ! A chaque discussion sur les aspects économiques du libre, il y a toujours quelqu'un pour répéter que libre n'implique pas gratuit. Et peu importe qu'en pratique 99,99999% des gens qui participent à ce type de discussion n'aient jamais payé un logiciel libre. Peu importe que les moyens de faire payer un logiciel libre soient excessivement rares (en gros la double licence GPL/BSD) et limitent de fait la possibilité de vendre un LL à quelques niches.

      Il faudra m'expliquer comment je fais pour vendre 100 Euros un LL que n'importe qui pourra revendre 50 ou 1 Euro !
      • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

        Posté par  . Évalué à 3.

        > Il faudra m'expliquer comment je fais pour vendre 100 Euros un LL que n'importe qui pourra revendre 50 ou 1 Euro !

        Facile : propose un an de support technique sur le logiciel en contrepartie des 100 €. Ou alors des services supplémentaires, un peu sur le principe de Mandrake, qui propose les isos plus tôt et des miroirs supplémentaires aux membres de son club.
        • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          > un an de support technique sur le logiciel en contrepartie des 100 €. Ou alors
          > des services supplémentaires

          Ah ben non. Ce que tu vend là ce n'est pas le logiciel, c'est le support technique, ou les services supplémentaires. Et ces trucs là ça a des couts propres, du personnel propre. Donc déjà ça veut dire embaucher des gens pour fournir ces services supplémentaires, donc diminuer les gains et la rentabilisation de la production.
          Et par la suite rien n'empêche le voisin de faire aussi le support technique ou les services supplémentaires. Eux auront à former leur personnel mais la formation coutera toujours moins cher que la production, tu resteras toujours plus cher qu'eux (vu que toi tu dois absorber les couts de production).



          > un peu sur le principe de Mandrake, qui propose les isos plus tôt et des miroirs
          > supplémentaires aux membres de son club.

          Sauf que justement rien n'empêche quelqu'un de diffuser les iso prises avec le club ou de diffuser l'adresse des miroirs réservés (qui sont généralement sans mot de passe), ou de refaire des miroirs lui.

          Soit tes services supplémentaires ont un cout réduit et n'importe qui peut les proposer aussi, soit tes services supplémentaires ont un gros cout et à ce moment là ce que tu gagnes sert à financer tes services, tu restes toujours avec le problème du financement du logiciel.
          • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

            Posté par  . Évalué à 1.

            > Et par la suite rien n'empêche le voisin de faire aussi le support technique ou les services supplémentaires.

            Je comprends tes arguments. Cependant je pense qu'en tant que client, je ferais davantage confiance à l'équipe des développeurs du produit pour mon support technique qu'à une équipe quelconque de consultants. L'équipe des développeurs aura certainement une connaissance plus profonde du produit, et sera mieux en mesure de répondre aux demandes.
            De même, elle sera sans doute en mesure de produire plus vites des versions corrigées si un bug est découvert par un client. Tout simplement parce qu'il y aura moins d'intermédiaires. (Enfin c'est mon avis mais je ne suis pas sûr, je peux me tromper).

            Par contre je sais bien sûr qu'il y a des coûts inhérents au support... Je ne sais pas si ce que je dis est valable, mais peut-être que la confiance que les clients ont dans l'entreprise qui développe le logiciel peut compenser les coûts supplémentaires de production ?
            • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

              Posté par  . Évalué à 3.

              De même, elle sera sans doute en mesure de produire plus vites des versions corrigées si un bug est découvert par un client. Tout simplement parce qu'il y aura moins d'intermédiaires. (Enfin c'est mon avis mais je ne suis pas sûr, je peux me tromper).

              Boite Z, concurrence boite X qui a developpe le soft.
              Z achete le support a X, mise minimale.

              Z recoit les updates GPL de X, et les refile a ses propres clients pour 2 fois moins cher.

              X a 1 client Z et ne gagne pas grand chose, Z lui a xxx clients, gagne un max et laisse cette bonne ame de X faire tout le boulot pour lui tout en assurant a ses clients un soft de la meme qualite que l'auteur original vu que le code vient de cet auteur.

              Et voila, c'est si simple...
              • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                Posté par  . Évalué à 3.

                Tu n'as pas terminé :

                X met la clef sous la porte

                Z est dans une merde noire : il n'ont aucune compétence pour developper le code.
                Donc ils reprennent les developpeurs de X, et font le boulôt de X.

                Rien n'empèche alors W de faire à Z ce qu'elle-même à fait à X, mais tout ça reste assez théroique. Dans les faits le support ne se borne pas à la mise à disposition d'updates, et X a un énorme avantage sur Z, X possède les compétences des dev pour assurer un support de bonne qualité. Je ne pense pas que Z pourra improviser un support meilleur que celui de X, à un cout moindre. Et encore, "coût moindre" n'implique pas forcément "plus de part de marché". Récemment à la radio on interviewait une PME qui vend des barrière en chine, plus cher que le fournisseur chinois, et qui rafle tous les marchés parce que la qualité est bien meilleure.

                Ce que tu dis semble possible sur le papier, mais la réalité ne semble pas te donner raison. Pourquoi n'y a-t-il pas de boites concurrente à redhat qui fournissent du support sur redhat ?
                • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Z est dans une merde noire : il n'ont aucune compétence pour developper le code.
                  Donc ils reprennent les developpeurs de X, et font le boulôt de X.


                  Z n'est pas stupide non plus, ils voient ca venir et se preparent en consequence.

                  Dans les faits le support ne se borne pas à la mise à disposition d'updates, et X a un énorme avantage sur Z, X possède les compétences des dev pour assurer un support de bonne qualité.

                  Non, il consiste aussi a repondre aux questions, et quand ton support est 2x moins cher, bcp de gens vont s'en contenter, sans compter que tu peux toujours forwarder les questions a X, vu que t'es leur client...

                  Et encore, "coût moindre" n'implique pas forcément "plus de part de marché". Récemment à la radio on interviewait une PME qui vend des barrière en chine, plus cher que le fournisseur chinois, et qui rafle tous les marchés parce que la qualité est bien meilleure.

                  Vrai, mais ici c'est quasiment a qualite egale, c'est ca le probleme. Z n'a rien a faire si ce n'est s'occuper lui-meme de ce qu'il peut et forwarder les autres problemes a X.

                  Pourquoi n'y a-t-il pas de boites concurrente à redhat qui fournissent du support sur redhat ?

                  Tu essaierais de faire concurrence a une boite qui bien que largement dominante arrive tout juste a sortir des chiffres rouges ? Ca donne pas une image tres encourageante du marche.

                  C'est la meme raison qui fait que peu de boites font du GPL, le passe ne montre pas un potentiel financier, donc les gens ne feront rien avant de voir des succes probants plutot que 2 ou 3 exceptions confirmant la regle.
                  • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Non, il consiste aussi a repondre aux questions, et quand ton support est 2x moins cher, bcp de gens vont s'en contenter, sans compter que tu peux toujours forwarder les questions a X, vu que t'es leur client...

                    Marche pas ton truc. Comment gagner de l'argent en revendant du support moins cher que ce qu'il te coute ? Si X est un peu malin, il facture le support au volume/temps passé/nombre d'appel, bref si Y veut être bénéficiaire il doit surfacturer le support de X, et donc être plus cher que X.

                    [ Ça me rappelle uin sketch des guignols, où les décideurs (JMM & Co) suivaient des cours devant un Sylvestre, qui leur présentait "l'arabe du coin" ; ce dernier leur expliquait que pour gagner des sous, il suffit d'acheter 1 et de revendre 5 : ça fait 4 dans ta poche. ]


                    Tu essaierais de faire concurrence a une boite qui bien que largement dominante arrive tout juste a sortir des chiffres rouges ? Ca donne pas une image tres encourageante du marche.

                    C'est la meme raison qui fait que peu de boites font du GPL, le passe ne montre pas un potentiel financier, donc les gens ne feront rien avant de voir des succes probants plutot que 2 ou 3 exceptions confirmant la regle.


                    C'est curieux, j'ai l'impression qu'il y en fait plus de boites qui ne font pas du GPL par crainte des risques, que de boite qui en font et qui ne survivent pas. Dans les faits la plupart des boites qui ont fait du GPL ne s'en porte pas si mal (Redhat, Trolltech,...)
                    Il serait interressant de faire une liste des boites qui ont fait du GPL, qui ont coulé et de voir pour quelle raisons celà s'est produit (fork, concurrent, mauvaise gestion, crise économique, etc...). Il n'est pas dit que la GPL soit systématiquement la cause directe.
          • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

            Posté par  . Évalué à 2.

            Par principe on réclame que le logiciel libre n'est pas gratuit. Certes sa commercialisation n'est pas facile (les meilleures solutions sont encore de vendre les binaires, vendre la boite, le manuel, et le support) mais elle reste possible. C'est pour que l'on oublie pas cette possibilité qu'il y en a toujours qui gueulent. Je crois.

            "mais tout le monde pourra diffuser l'iso une fois construite", oui. Mais regarde OpenBSD. Ils n'encouragent pas la création d'une ISO, et très peu en sont faites.

            --

            Pour en revenir aux 5% d'ESR, je trouve sa vision absurde (voire innocente, voire stupide). seuls 5% des informaticiens ont un salaire dépendant du prix de vente de logiciels (...) distribuer les logiciels gratuitement ne tuerait pas l'industrie informatique

            L'industrie de l'informatique ce n'est pas que des informaticiens. C'est aussi tous les marketeux, tous les distributeurs, les comptables, les graphistes, les relations publiques, etc.
            • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

              Posté par  . Évalué à 3.

              "mais tout le monde pourra diffuser l'iso une fois construite", oui. Mais regarde OpenBSD. Ils n'encouragent pas la création d'une ISO, et très peu en sont faites.

              Simplement par ce que pour le moment il n'y a que des libristes convaincus qui utilisent OpenBSD ! Le paysage linux n'est plus ce qu'il etait il y a 4 ans et il ne sera plus ce qu'il est dans 4 ans. Tant que tu es dans un monde de bizounours ou tout le monde est gentil et participe c'est merveilleux; le monde réel est un peu plus dur lui.

              Spender a quand meme cessé le devel de grsec pour trouver un sponsor. La il s'agit de payer *UN* mec qui ne reclame que dans les 12000$ pour 3 mois de boulot. Tu sais le nombre de boites qui dependent de grsec et les sommes en jeux ?
              Faut arreter de se leurrer ca serait merveilleux si tout le monde était convaincu mais reposer sur cette hypothese pour un model economique ca me ferait un peu peur !

              Le jour ou mdk aura 50% de part de marché je suis pres a prendre le pari que dans l'heure tu as un miroir avec l'ISO et que personne n'ira se faire chier à aller deboursser 100ÿ
              • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                Posté par  . Évalué à 1.

                'sont où les .iso de la suse 9.1?
                • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Sur tout les p2p ca se trouve en moins de 10 secondes ! suffit de trouver un md5 apres...
                  Ce qu'il n'y pas pas c'est des liens vers ces ISOs officiellement. Il te reste en plus a verifier qu'il s'agit bien de ce que ca pretend etre par rapport a la source officielle. Un peu de boulot un plus.

                  Tout comme il y a des FTP avec les ISOs d'OpenBSD dessus :-)

                  Chacun fait son choix c'est du logiciel libre.
                  • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    En même temps c'est vrai pour la quasi-totalité des programmes proprio payants : tu choisis de payer ou de les copier/cracker.
                    • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Bien que philosophiquement ce soit une autre affaire la question etait : "Comment vendre un logiciel libre" (dans le cas general).

                      Ma remarque etait :"partir du fait que les gens vont l'acheter si c'est dispo gratuitement est un tantinet utopiste"

                      C'est quoi le rapport avec la tambouille ?
                      Par ailleur tu ne fais que confirmer ce que je dis puisque la plupart des logiciels proprios ne te donnent pas la permission de le faire et pourtant...
                    • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Sauf qu'avec le proprio, c'est du piratage, et tu risquais 30.000 € d'amende et quelque chose comme 2 ou 3 ans de prison.

                      Depuis, les peines encourues ont été doublées par le présent gouvernement !
      • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

        Posté par  . Évalué à 3.

        Tu peux developper un logiciel libre parce que tu en as besoin par ailleurs.

        Exemples:
        - Tu as besoin d'un serveur web pour bosser, mais ton metier c'est autre chose (Apache)
        - Tu vends du service, et avoir un serveur applicatif pourrait rendre ton offre plus attractive (Zope). Qu'il soit sous license libre permet d'avoir au pire des rapports de bugs, au mieux des contributions et de la pub gratuite par les accros du libre. Bien sur tes concurrents peuvent utiliser ton logiciel, mais ils n'auront jamais ton niveau d'expertise.
        - Tu vends une solution composee de services et de logiciels que d'autres developpent (RedHat). Participer aux projets que tu distribue te permet de rendre ton offre plus attractive en fonction de ton propre business plan.

        Bon, de toutes facons ca sert a rien de s'arracher les cheveux a se demander comment faire de l'argent avec du libre. Certains y arrivent, certains projets libres vivent avec peu voire pas de contributeurs remuneres...

        Bref, la chose la plus stupide a faire est de commencer un logiciel libre pour se demander ensuite "Comment je peux me faire de l'argent avec ?"

        Il vaut mieux commencer par trouver comment se faire de l'argent, et si dans cette activite on est amene a developper des logiciels susceptibles d'etre distribues, les rendre libre si possible.
        • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

          Posté par  . Évalué à 2.

          Bon, de toutes facons ca sert a rien de s'arracher les cheveux a se demander comment faire de l'argent avec du libre. Certains y arrivent, certains projets libres vivent avec peu voire pas de contributeurs remuneres...

          Faire de l'argent avec du libre via de la vente de services c'est possible de la manière qu'avec du propriétaire. Mais la question était sur la possibilité de vendre un LL.

          Il est d'ailleurs amusant de voir que tous tes exemples sont des ventes de services associés pas des développements de produits qui seraient ensuite vendus (Dieu sait comment) tout en étant libres.
          • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

            Posté par  . Évalué à 3.

            Il est d'ailleurs amusant de voir que tous tes exemples sont des ventes de services associés pas des développements de produits qui seraient ensuite vendus (Dieu sait comment) tout en étant libres.

            Non. Relis.
            • [^] # Re: Des chiffres qui ne veulent rien dire

              Posté par  . Évalué à 2.

              Hum voyons voir ...

              - Tu as besoin d'un serveur web pour bosser, mais ton metier c'est autre chose (Apache)

              pas de développement.

              - Tu vends du service, et avoir un serveur applicatif pourrait rendre ton offre plus attractive (Zope). Qu'il soit sous license libre permet d'avoir au pire des rapports de bugs, au mieux des contributions et de la pub gratuite par les accros du libre. Bien sur tes concurrents peuvent utiliser ton logiciel, mais ils n'auront jamais ton niveau d'expertise.

              Un développement minimal pour "rendre ton offre plus attractif". S'il n'est pas minimal vaut mieux serrer les fesses !

              des rapports de bugs

              Ben comme pour les logiciels propriétaires !

              au mieux des contributions et de la pub gratuite par les accros du libre

              la bonne blague : accepter des contributions de personnes extérieurs signifie que tu perds une partie de la maîtrise de ton logiciel (à moins que tes sympathiques contributeurs n'aient accepté de te céder leurs droits...).

              Par ailleurs, ma (très) modeste expérience en tant que mainteneur d'un LL ainsi que divers articles qui allaient tous dans le même sens me font dire que des contributions, tu en verras au mieux une tous les dix ans à moins de t'occuper de Linux ou d'un projet de même envergure.

              de la pub gratuite par les accros du libre.

              Chouette un article sur Linuxfr! Mes ventes vont exploser !!

              A mon sens l'utilité d'une communauté autour de ton logiciel dépend très fortement de la nature de ton logiciel, du type d'utilisateurs, etc. Contrairement à ce que ressasse le nunuxien moyen, les rapports de bugs, les patchs, etc. sont l'exception pas la règle.

              - Tu vends une solution composee de services et de logiciels que d'autres developpent (RedHat). Participer aux projets que tu distribue te permet de rendre ton offre plus attractive en fonction de ton propre business plan.

              Pas ou peu de développement. Juste assez pour savoir ce qui se passe ou influencer sur le développement. En tout cas un coût sans commune mesure avec ce que cela te coûterait de tout développer.

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