Bataille autour du brevet logiciel

Posté par  . Modéré par Benoît Sibaud.
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déc.
2002
Justice
Un très bon dossier dans le journal l'Echo (quotidien belge de l'économie et de la finance) qui parle des limites de la propriété intellectuelle au coeur du débat sur les brevets logiciels. On peut y lire : « Une directive est actuellement en discussion au Parlement européen. La lutte d'influence bat son plein entre l'industrie informatique et les adeptes du modèle d'échange libre.». L'article du journal fait quand même une pleine page, ce qui n'est pas mal pour un journal financier. NdM: Marc ajoute : « Une photo d'un bâtiment où apparait la publicité IBM Peace/Love/Linux et Tux illustre l'article. GNU/Linux est d'ailleurs nommé comme exemple le plus illustre du modèle du logiciel libre. En page 6 du journal, quelques articles de fond présentent la position de Richard Stallman et de quelques légistes ou représentants du monde académique. »

Aller plus loin

  • # Tant qu'il y aura des hommes

    Posté par  . Évalué à 10.

    Les lois sont faites par des gens que nous élisons. Ils peuvent les défaire aussi. Les décisions du parlement Européen n'échappent pas à ce constat; en tous cas, il est assez probable que les opinions publiques de pays très fortement peuplés comme la Chine et l'Inde, qui montrent assez vivement leur intérêt pour le logiciel libre, pèseront tôt ou tard très lourd dans la "lutte". Si j'ai bien tout suivi jusqu'ici, le parlement européen doit voter la fameuse directive qui avait été écrite sous la pression des éditeurs ? Imaginons qu'elle passe. Les gros éditeurs brevetteront ensuite à tour de bras. Est-ce que cela nous fera arrêter le développement à nous ? Aux USA, les brevets logiciels sont autorisés, et pourtant les Américains constituent un très gros contingent de développeurs pour pingouin & co. L'effet le plus néfaste, peut-être, sera le découragement engendré par cette "défaite". Mais ce ne serait que partie remise ;-) A l'inverse, si le parlement rejette la directive, alors là, Champagne ! :-) (et on pourra chaleureusement remercier ceux qui gèrent la pétition)
    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Tant qu'il y aura des hommes

        Posté par  . Évalué à 2.

        pour l'EUCD, il me semble qu'elle est pas passé encore en France. Et ca ressemble plus à un menu à option, qu'à une vraie directive. En fait, on peut choisr d'autoriser ou non différents trucs.
        Voilà c'est tout...bonne année à tous
    • [^] # Re: Tant qu'il y aura des hommes

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Il y a des personnes qui se sont énormément investies sur ce sujet et qui font un travail remarquable.
      Consultez par exemple les pages écrites par François Pellegrini : http://abul.org/brevets/(...)

      La pétition seule ne suffirait pas à elle seule à contrer cette infâmie de directive. Le travail des personnes qui sont intervenues auprès des parlementaires européens est essentiel et il n'est pas déraisonnable d'espérer quelques résultats.
      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Du danger des brevets

    Posté par  . Évalué à 8.

    Dans Sciences et Vie de janvier 2003, il y a un article sur l'histoire des colorants synthétiques.

    Dans cet article, il y a un encadré qui retrace une bataille autour su brevet.

    En France au XVIIIe siècle, un procès opposa les créateurs d'une teinture rouge de ses "copieurs" qui utilisait des procédés différents pour obtenir la même molécule.

    Résultat du procés, les "copieurs" furent codamnés. En accordant sa protection à la molécule et non au procédé, la justice Française de l'époque tua dans l'oeuf l'industrie chimique française.

    On y découvre aussi que les grands groupes allemands de chimie ont été créés et ont débuté leur fortune avant la mise en place de la protection par brevets !

    Conclusion personnelle, le brevet ne protège en rien l'innovation, il protège les positions établies.

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