"Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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nov.
2003
Communauté
Titre provocateur et accrocheur d'une excellente émission de France Inter sur la propriété intellectuelle à écouter sans délai (c'est du Real) tellement bien faite qu'elle mérite une transcription textuelle pour une meilleure diffusion.

ATTENTION : Ne tardez pas, l'émission n'est disponible qu'une semaine. L'emission est divisée traite efficacement de tous les sujets sur la proprité intellectuelle dont : le piratage des oeuvres artistiques (droit d'auteurs), la legislation de la propriété intellectuelle dans le monde, la propriété intellectuelle industrielle (brevet), les conséquences de la propriété industrielle sur l'innovation.

Les intervenants sont tous excellents, je retiens particulièrement :

  • Nicolas Seydoux, PDG de Gaumont, exprime son besoin de protection que l'on peut résumer ainsi : ne doivent se faire du beurre avec une oeuvre que ceux qui ont contribué à l'oeuvre.

  • Bernard Lang fait un exposé très clair sur les logiciels libres, agressif comme nous l'aimons à l'encontre de Microsoft, insistant sur le fait que le non respect de la propriété intellectuelle est un frein et un danger au logiciel libre.

  • Daniel Cohen, professeur de Normale Sup, rebondit sur le problème du film "Être et avoir" vers les logiciels libres (à en égarer son auditoire) pour revenir à la définition de capitalisme et d'économie de partage.


Petit truc : l'émission commence plus de trois minute après le début du stream.

Aller plus loin

  • # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    j'apprécie le comme "nous aimons" pour les critiques sur microsoft. ;-)

    (et une petite faute de frappe en fin d'article 'ProfessUEr à Normal sup...")
  • # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Bon, je n'ai trouvé que l'émission en RealPlayer... Pas cool...

    Mais bon, après l'avoir écoutée en entier, je trouve que les défenseurs de la propriété intellectuelle version world compagny (maison de disques, de films) sont plus agressifs que les défenseurs du libre.

    Au passage, le dernier intervenant souligne plus le fait que le logiciel libre soit gratuit, et sa présentation simplifiée du comflit libre/propriétaire se résume à gratuit/payant, ce qui est un peu triste...

    Heureusement, Bernard Lang est toujours aussi clair, et intéressant à écouter. Espérons que cette émission a été entendue par de nombreuses oreilles...
    Voici donc un lien à faire suivre avant 1 semaine...
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  . Évalué à 3.

      Tu peux l'enregistrer en wav si tu veux avec vsound.
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  . Évalué à 7.

      Au passage, le dernier intervenant souligne plus le fait que le logiciel libre soit gratuit, et sa présentation simplifiée du comflit libre/propriétaire se résume à gratuit/payant, ce qui est un peu triste...

      Tu es un peu sévère. Le dernier intervenant est Daniel Cohen, il suit la logique de l'entretien qu'il a donné au journaliste. Auparavant il causait du cas du film documentaire "Etre et Avoir", de l'auto-régulation nécessaire d'une sphère "non capitaliste", qui n'extorquerait la plus-value générée par rapport à la sphère purement capitaliste.

      Dans la logique de l'entretien le thème des logiciels libre faisait partie des exemples au même titre que le contre-exemple du film "Etre et Avir".

      Du moins c'est ce que j'ai perçu.
      • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

        Posté par  . Évalué à 7.

        Bernard Lang : " (Le logiciel libre) connaît une importante croissance sur le marché des servers pas tellement à cause du prix, cela joue moins sur ce marché mais à cause des qualités technique du LL. On vient d'apprendre que pour les servers Web, les LL ont dépassé la barre des 2/3 (Apache)".

        :-)
      • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

        Posté par  . Évalué à 10.

        Son raisonnement est basé sur
        1. le logiciel libre est gratuit
        2. le logiciel libre est bénévole
        3. le logiciel libre nie la propriété

        or

        1. le logiciel libre peut être payant (théoriquement du moins)
        2. beaucoup de créateurs de logiciels libres sont salariés d'entreprises
        3. le logiciel libre s'appuie sur la propriété intellectuelle

        On peut démontrer ce que l'on veut en partant d'hypothèses fausses.
        • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

          Posté par  . Évalué à 2.

          oui parfaitement en phase :
          1. Le libre est payant (en temps au moins)
          2. Salarié le plus souvent d'organismes public (donc on paye tous)
          3. La copie fonctionnelle et estétique de Windows (ex sur OO est un contre exemple sans doute :-))
        • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

          Posté par  . Évalué à 3.

          1) Le logiciel libre est au moins gratuit. Car bien qu'il puisse être payant, tu as obligatoirement les sources qui sont librement diffusées. Liberté de payer, certes, mais t'es pas obligé.

          2) Ce n'est pas parce que tout le monde dans le libre n'est pas bénévole, que le logiciel libre ne l'est pas. Va voir un peu le salaire des gens qui bossent dans l'humanitaire. Cela n'empêche pas que sans les bénévoles ces gens là n'existeraient pas (et non l'inverse).

          3) Le logiciel libre ne se sert du droit d'auteur que pour se protéger, c'est un artifice juridique. Mais le message est clairement "ce qui est à moi est à vous", et c'est ce qui est ici protégé.
          • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

            «Le logiciel libre est au moins gratuit. Car bien qu'il puisse être payant, tu as obligatoirement les sources qui sont librement diffusées.»

            Non, les sources doivent être diffusées en même temps que les binaires, c'est à dire que si tu payes pour avoir le logiciel, tu as (ou peux avoir) ses sources. Si tu ne payes pas, tu n'as ni les sources ni le binaire.
            • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

              Posté par  . Évalué à 1.

              Tu oublie la liberté de redistribution ... si une âme charitable achète le produit, elle peut le rendre gratuit de fait... sinon c'est pas du libre, c'est de l'opensource.
              • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                Je ne l'oublie pas, mais l'affirmation au dessus est fausse ("tu as obligatoirement les sources"). Rien n'oblige personne à te donner les sources si tu n'as pas payé.

                Évidemment, pour un logiciel relativement grand public comme The Gimp, il y aura forcément quelqu'un pour le diffuser, mais pour un logiciel spécialisé et qui coûte très cher, c'est moins sûr. Je suis tombé au moins une fois sur un exemple de logiciel libre payant, et je n'ai jamais vu personne faire sa diffusion gratuitement derrière le dos de la boîte (manque de chance, je n'ai pas retenu le nom, ça ne me concernait pas).
              • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                Posté par  . Évalué à 1.

                Tu oublie la liberté de redistribution ... si une âme charitable achète le produit, elle peut le rendre gratuit de fait...

                J'allais le dire.

                sinon c'est pas du libre, c'est de l'opensource.

                Ouh, c'est dommage, c'etait bien parti. Faut que tu revises.
                http://opensource.org/docs/definition.html(...)
                • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Merci pour la précision ... j'ai du confondre avec "MS Shared source (r)" ;).
                  désolé pour l'idiotie :p
                • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Mais alors, et au fait , opensource pourquoi "sapucépalibre" comme je le vois régulièrement marqué sur ce forum ?
                  • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Il est exact qu'Open Source et Logiciel Libre recoupent les mêmes licences et donc les mêmes softs. Ceci dit les discours ne mettent pas en avant les mêmes valeurs. Le Libre insiste sur l'éthique, l'Open Source insiste sur la technique. Les deux discours sont valables. Avec un peu d'entrainement, on peut même tenir l'un, puis dériver vers l'autre puis rebrousser chemin sans risquer de se fouler une corde vocale.
                    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

                      Posté par  . Évalué à 0.

                      Oui, et RMS a tenu un discours flou sur l'open source, vu qu'il avait peur de se faire piquer la vedette.

                      A la base Open Source Initiative s'est montee la parce que Free avait un double sens de gratuit, et ca faisait le truc pas serieux, pas pro, car pas cher. Et aussi pour encourager les entreprises a faire des logiciels libres, et les entreprises elles s'en foutent du discours de liberte d'un gros hacker barbu qui est sur sa planete, loin de leurs preoccupations. Donc

                      Mais RMS il a dit que Open Source c'etait mal parce qu'ils n'insistaient pas sur la liberte, et qu'on etait amene a penser qu'il suffisait de montrer son code source pour que ce soit bien. Suite a quoi des lecteurs pas malins de linuxfr ont mal lu ce qu'a ecrit RMS, n'ont pas lu non plus le site de l'OSI et ont pense "open source, c'est juste montrer son code source" et se sont mis a le crier partout et repandre la rumeur.
          • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

            Posté par  . Évalué à 1.

            Tu as raison Benoit mais pas sur 2)
            Lorsque je donne de l'argent à une cause humanitaire je sais qu'elle a des frais de fonctionnement, entre-autres les salaires de intervenants, mais si ces même personnes ne font plus ceux pour lesquels on veut les payer mais se mettent à vendre des boites de petits pois, celà grince des dents...
            La comparaison n'est donc pas bonne ici : lorsque je paye mes impots c'est en gros pour que l'état assure un "service" au citoyen décidé et voté par le parlement (c'est ce qui s'appelle parfois la démocratie :-)) pas forcément pour que des fonctionnaires passe leut temps (donc notre argent) à faire autre chose... Je sais je suis dur !
  • # Linux contre Microsoft (1-0)

    Posté par  . Évalué à 3.

    Bonne émission!
    Mais le moment de plus imporatnt est la conclusion de Daniel Cohen ( les 5 dernières minutes) ou il dit a peu près ceci: " Qui dans la bataille des serveurs informatiques, il y a 10 ans aurait pu dire que Linux gagnerai contre Microsoft. Aujourd'hui presque 70% des serveurs internet sont sous Linux:
    http://news.netcraft.com/archives/2003/11/03/november_2003_web_serv(...)

    Demain ce sont les bases de données (Mysql), les serveurs de fichiers (Samba) etc. et bien sûr les suites bureautiques qui vont migrer...

    Et après demain ce sera le poste de travail tout entier!

    Nous le savons tous Le LOGICIEL LIBRE est une véritable révolution et ce ne sont pas les manipulations de MICR-SCO-SOFT qui vont changer la donne.

    http://linuxfr.org/~libreodyssee/6757.html(...)
    • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

      Posté par  . Évalué à 10.

      > Aujourd'hui presque 70% des serveurs internet sont sous Linux:

      Attention ! Le lien que tu donnes montre que presque 70% des serveurs Web tournent sous Apache. De manière implicte, on peut supposer que la majeure partie tourne probalement avec systèmes d'exploitation libres tels que Linux ou *BSD, mais ce n'est pas ce que dit le lien !!!
    • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

      Posté par  . Évalué à 7.

      Oui une véritable révolution, c'est un fait; mais pas la première de notre histoire, pensez aux constructeurs des cathédrales, à une grosse partie de l'art des époques médiévales et antiques dont les artistes sont restés anonymes.

      Sauf que cette fois-ci, ce sont des communautés mondiales, des personnes de couleur, langue, religion et culture différentes qui s'unissent autour d'une philosophie...Je crois que quoiqu'il arrive, l'OpenSource marquera notre histoire.

      Je me demande quelles seront les conséquences politiques, s'il y en a. Peut-être que l'argent cessera de diriger notre monde...On peut rêver :-)
      • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

        Posté par  . Évalué à 2.

        Peut-être que l'argent cessera de diriger notre monde...On peut rêver :-)
        fais attention les rèves surtout de ce genre se finissent souvent mal .

        Les enfants au pouvoir pour un monde de partage où le plus humble paysan est l'égal du professeur d'université, ou du haut fonctionnaire, ou le riche doit partager avec la communauté.
        Ca a déjà été tenté dans l'histoire. Il n'y a pas si longtemps.

        Je ne crois pas que l'on puisse comparer le moyen-age gothique, à la période actuelle. En fait c'est mème tout le contraire. Renseigne toi sur les conditions réelles de la construction des cathédrales et tu verras : que les constructeurs étaient aussi anonymes que des linus Thorvalds ou un humble programmeur selon leur rang.
        Que les secrets de constructions étaient trés soigneusement gardés par ceux qui les détenaient et en profitaient.

        Pour l'antiquité romaine le doute n'est pas non plus permis, Je ne pense pas qu'un esclave grec savant, pouvait communiquer avec d'autres esclaves que ceux de son maitre, et surtout pas divulguer ce qui lui assurait un traitement enviable, voire la survie.

        Quand à la Grece entendons nous bien : si les idées de démocratie sont là, elles sont réalisées sur des solides bases de pureté ethnique et culturelle dans de petites communautés, qui ne partageaient certainement pas leur connaissances entre elles facilement.

        C'étaient d'ailleurs certainement aussi le cas chez les celtes et les germains, artisans émérites.

        Non vois-tu je ne pense pas que tu te réfères au bons exemples.
        Moi le coté réveurs exaltés je le vois plutot chez les cathares ou les premiers chrétiens ou bien chez les protestants. Chez les républicains pendant la guerre d'Espagne. Ce genre de truc là.

        Ou plutot aucun,
        Pourquoi dire ça ressemble à ceci ou celà ?
        C'est une action à mener.
        • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7.

          «Les enfants au pouvoir pour un monde de partage où le plus humble paysan est l'égal du professeur d'université, ou du haut fonctionnaire, ou le riche doit partager avec la communauté.
          Ca a déjà été tenté dans l'histoire.
          »

          J'espère quand même qu'il n'y a pas que communisme soviétique comme système où l'argent n'est pas roi. Et puis, même si ce n'est pas facile, mais si on n'a aucune chance d'y arriver, ça n'empêche pas d'essayer d'atteindre un idéal... simplement parce que le moindre pas dans ce sens là est positif en lui-même.
          • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

            Posté par  . Évalué à 3.


            J'espère quand même qu'il n'y a pas que communisme soviétique comme système où l'argent n'est pas roi. Et puis, même si ce n'est pas facile, mais si on n'a aucune chance d'y arriver, ça n'empêche pas d'essayer d'atteindre un idéal... simplement parce que le moindre pas dans ce sens là est positif en lui-même.


            d'abord je ne parlais pas du communisme soviétique qui était trés loin de l'idéalisme et mème résolument opposé, dans ses préambules théorique, marxisme-léninisme, que dans sa réalisation ; de surccroit je vais peut etre te choquer mais l'ére soviétique avec ses défauts n'est pas qu'un échec final et le goulag - ils ont quand mème envoyé le 1er homme dans l'espace, par exemple.

            Non je parlais de la révolution culturelle en Chine, épisode tragique du Maoïsme, qui a eu son écho au Cambodge dans un régime à propos duquel je te laisse te renseigner toi-mème. Il n'est pas beaucoup dénoncé en France parce que son gourou a été formé en France dans les mémes chappelles qu'un certain nombre de nos vénérés intellectuels.

            D'abord l'argent n'est pas roi. L'argent pas plus que le sytème métrique, j'explique : l'argent est comme l'écriture une référence utile dans les échanges sociaux ; comme le système métrique il sert à mesurer la taille des boxeurs mais ne décide pas de l'issue du combat. Méme si ce qu'il mesure sert aussi les boxeurs à se battre , un boxeur avec une plus grande taille et une plus grande allonge a plus de chance de gagner.

            La hiérarchie sociale n'est pas décidé par l'argent, elle est mesurée de plus en plus par celui-ci.

            Pardon d'avoir été long et HS encore que :
            le fait de gagner de l'argent avec son travail ne me semble pas honteux, il y a mème un certain point où la gratuité pose question, où alors il ne faut pas appeller ça travailler.
            Je crois que la légitimité de l'open-source, et du logiciel libre avec un peu plus de doute, ne tient pas au coté bénévole et gratuit, mais bien plus à son efficacité y compris économique, à certaines garanties qu'il offre que n'offre pas le propriétaire fermé.

            Socialement aussi il répond à certains problèmes que notre société rencontre en terme de formation, de diffusion et de valorisation des savoirs et des savoir-faire.
            La question de l'"argent" ou de la rentabilité des sociétés du libre est en fait la question de la reconnaissancce sociale de la production de ces logiciels et de leur role social qui n'est pas tout à fait définis totalement.
            Comme leur principes me semblent plus puissants que ceux du propriétaire ...
            • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

              Posté par  . Évalué à 1.

              "Je crois que la légitimité de l'open-source, et du logiciel libre avec un peu plus de doute, ne tient pas au coté bénévole et gratuit, mais bien plus à son efficacité y compris économique, à certaines garanties qu'il offre que n'offre pas le propriétaire fermé."

              Oui et non. Tout nouveau médium transforme le monde, la transformation étant fonction de la nature du médium et de sa projection sur la nature humaine (c'est McLuhan qui l'a dit, et résumé par le lapidaire "le médium, c'est le message").

              Les conséquences d'une diffusion large de l'open-source pourraient bien aller dans le sens de l'idéologie du logiciel libre, sans qu'on n'y puisse rien; dans ce cas, Stallman aurait fait preuve de génie - la transformation qu'il a initiée se poursuivant d'elle-même hors de tout contrôle.

              Ajoutons que le modèle d'échange qui a cours dans le logiciel libre existe depuis longtemps dans la recherche scientifique : la nouveauté, c'est qu'on l'applique maintenant à une tranche de l'économie marchande.

              Qui vivra verra, donc...
        • [^] # Re: Linux contre Microsoft (1-0)

          Posté par  . Évalué à 1.

          Pourquoi quand tu entends un monde sans argent tu penses union sovietique et systeme totalitaire toi ? C'est une facon assez radicale de defendre l'utilite de l'argent et du capitalisme. Le raisonement "le capitalisme ou le socialisme autoritaire choisis ton camp" est d'ailleurs assez staliniste ! La guerre d'Espagne et la commune de Paris sont d'autres exemples ou l'elu, le cadre et l'ouvrier etait egaux et avaient les memes revenus. En URSS par contre le haut-fonctionnaire avait des avantages assez importants...
  • # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

    Posté par  . Évalué à 1.

    Excellente émission. Malheureusement disponible en ligne qu'une semaine. Est-ce qu’il possible d’avoir l’intégralité des textes des interviews ?
  • # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

    Posté par  . Évalué à 5.

    Est-ce que copier, c'est voler ?

    L'émission tourne autour du pot. Aucun des intervenants ne répond clairement à la question. On reste dans le flou artistique. Le bien gros mot voleur est asséné plusieurs fois. Le débat ne répond donc pas à la question mais c'est pas trop grave parce que plein d'autres sujets intéressants sont abordés. Une excellente émission à sauvegarder d'urgence. :)


    - croyez vous au mesures techniques de protection ?
    Nicolas Seydoux: Le pédégé de Sony a dit "si toute l'industrie est d'accord pour qu'on trouve des moyens pour lutter contre les pirates nous y parviendrons".
    Mais il ne s'agit pas de stopper tous les pirates. Le problème est que les gens sachent qu'ils risquent d'être pris et que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
    En france nous estimons que c'est un pays où il y a le moins de piratage parce que quelques pirates qui faisaient ca de façon un peu trop habituelle - des récidivistes comme on dit en Droit (!) - ont fait de la prison ferme. Et bien ca s'est arrété. Et je pense donc qu'il y aura quelques exemplarités (!) et que les gens doivent comprendre que la vie d'un film est (un système payant pas gratuit qu'on paye avec des sous).


    Seydoux amalgame les pirates du commerce et les pirates du gratuit. Toutefois, je ne pense pas que le propos de Seydoux puisse être résumé comme cela a été fait dans la news : ne doivent se faire du beurre avec une oeuvre que ceux qui ont contribué à l'oeuvre.

    Le premier système de protection sponsorisé par l'industrie toute entière, c'était CSS mise en place par le consortium dvd-cca qui s'appuyait sur une partie législative en partageant le monde en "sphères de co-prospérité" : le fameux zonage. Ce Yalta est un échec complet. Nous en sommes arrivés au point où la sortie de Matrix 3 se fait en synchro mondiale minutée.

    L'acharnement législatif est aussi un échec patent. Nous avons assisté à une recrudescence législative pour contrer le piratage, notamment aux USA et ca a explosé de tous les côtés. Alors que le piratage étaient une tradition asiatique et des pays d'Europe de l'Est, les lois et la techno ont fait exploser le phénomène dans les foyers étazuniens.

    L'exemplarité des peines, la prison ferme, la peur du gendarme, ca fait doucement rigoler. C'est une théorie qui repose sur le principe que le citoyen s'identifie aux maffieux du secteur voire à l'étrangleur de Boston, qu'il a pleine conscience de voler, qui suppose que le gendarme sera omnipotent sur les autoroutes de l'information. Heureusement, on ne nous fait pas encore le coup de la tolérance zéro, pour l'instant c'est juste la justice qui doit être aux ordres de la police et faire des exemples! La plupart des flics honnetes reconnaissent que l'exemplarité ne marche pas en matière de contrefacons.

    L'analyse économique de Seydoux se résume à tout blanc tout noir. Soit vous payez et c'est payant et c'est bien. Soit vous payez pas, et donc c'est gratuit, et donc vous volez, et c'est mal. C'est dérisoire. Le fraudeur de Hong Kong qui se fait chopper à Orly, il l'a payé sa galette. Celui qui se passe une vidéo VHS préenregistrée à la TV, il n'a rien payé.

    Seydoux: La lutte contre la piraterie : la france est les Etats Unis sont totalement alliés dans ce domaine

    En fait ya un deal. La France appuie Valenti dans sa chasse aux étrangleurs du petit commerce cinématographique. En retour, Valenti soutient la France dans la diversité culturelle. Les USA viennent ainsi de réintégrer l'Unesco.
    Exigez la qualité : tant que vous ne voyez pas des quotas de films francais dans les rayonnages des supermarchés outre atlantique, mettez les sur le réseau. Ca fera chier Bush qu'on bouscule ses GI Joe. ;-)
    Le cinéma francais organise tous les ans des discussions à Beaune. On y trouve des analyses intéressantes. On apprend que le dvd se porte bien en France, mais qu'il peut mieux faire.
    http://www.l-arp.com/rubrique.php3?id_rubrique=18(...)


    Dominique Dambert: Les douaniers vont pas aller regarder dans la valise de chaque touriste pour aller vérifier s'ils ont la dernière version de Terminator, Matrix ou Ripoux.

    Ca me choque qu'on parle de numéro de version pour des films. On voudrait nous faire croire que deux films sont substituables. Après ca, étonnez vous que le consommateur paye pour la 1.0 et pirate les upgrades.

    La vhs et le dvd ?
    Il y avait une différence fondamentale. Aujourd'hui le pirate fabrique un produit exactement de la même qualité que l'original. La technologie, et c'est un domaine unique - ce n'est vrai que pour la musique et le cinéma - permet d'avoir une copie qui est équivalente à l'original. Le magnétoscope offrait une copie dégradée. Il est fondamental d'empécher une utilisation anormale ... prendre les oeuvres d'autrui ...


    foutaises! ;-)
    le mp3 et le divx sont des formats à perte.
    le logiciel n'est pas évoqué dans l'énumération.
    les consommateurs sont pas des billes. Ils savent bien faire la différence entre un original et une copie. Ils ne leur accordent pas la même valeur.
    Les CD copy control, c'est pas des produits dégradés ?


    Lucie Giraud: A Cancun, les pays membres se sont mis d'accord sur le fait que la santé publique était une exception et qu'il fallait permettre l'accés aux médicaments pour tous. En fait cette exception existait déjà, c'est à dire qu'un pays, quand il a des besoins de santé publique peut utiliser des licences obligatoires pour ne pas respecter un brevet et pour produire des médicaments génériques chez lui.

    L'exception de santé publique n'est pas la seule. Y en a d'autres. Pensez aux exceptions représentation dans le cercle familial, copie privée, copie de sauvegarde, droit de citation, analyses, caricatures, etc.
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      «C'est une théorie qui repose sur le principe que le citoyen [...] a pleine conscience de voler»

      En fait, si tu demandes à la des gens qui pratiquent la copie illégale, la majeure partie d'entre-eux te dira qu'elle sait que ce qu'elle fait est illégale mais "que personne ne va venir la chercher". Donc ils sont bien conscients que leur impunité ne vient que du fait qu'il n'est pas raisonnable de traquer tout le monde.

      Après, que l'on considère la copie illégale comme du vol ou non, ça ne change rien à ce qu'on risque si on se fait prendre.
      C'est pour ça que depuis un moment "ils" s'arragent pour diffuser l'opinion qu'on se fait prendre de plus en plus souvent. Et dans une certaine mesure ça marche déjà, puisque des gens ont eu peur au point de vider leurs disques durs.

      «Celui qui se passe une vidéo VHS préenregistrée à la TV, il n'a rien payé.»

      Si, une taxe semblable à la taxe sur les CD. Et la vidéo enregistrée à la TV est légale, puisqu'il s'agit de copie privée. Sauf si tu parles d'une VHS achetée à un autre particulier.

      «le mp3 et le divx sont des formats à perte.»

      D'un autre côté un ogg encodé en bonne qualité, je sais que c'est à perte, mais je ne le remarque pas, sauf dans de rares cas. Et sur les chansons de Britney Spears et autres PopStars, je ne suis pas sûr que ça choque beaucoup les gens non plus. Pour le Divix c'est un peu plus sensible. Mais dans tous les cas, le monsieur ne parle pas de ces formats à perte. Il est aujourd'hui possible pour pas cher de copier des CD à la perfection, et pour les DVD ça ne va pas tarder à se démocratiser.
      • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

        Posté par  . Évalué à 0.

        si tu demandes à la des gens qui pratiquent la copie illégale, la majeure partie d'entre-eux te dira qu'elle sait que ce qu'elle fait est illégale mais "que personne ne va venir la chercher". Donc ils sont bien conscients que leur impunité ne vient que du fait qu'il n'est pas raisonnable de traquer tout le monde.

        C'est biaisé. s/des gens qui pratiquent/des gens qui disent pratiquer/

        Si tu demandes à des gens s'ils pratiquent l'inceste, la majeure partie te dira non. Donc l'inceste n'existe pas.
        Un sondage devrait se baser sur quelques procédures. Choisir un échantillon, soupeser la question, prendre en compte une marge d'erreur, mettre une cravate et se brosser les dents.
        Je suggére de faire attention à deux choses : ce que font les gens, ce que disent les gens.
        Ce que font les gens, ca va dépendre de leur vécu : quel âge ont ils ? à quelle pratique culturelle s'adonnent ils ? dans quelle société vivent ils ? Combien de Chinois et d'Amérindiens as tu interviewé ?
        Ce que disent les gens, ca va dépendre de l'interrogateur : est il un juge ? un avocat ? un flic ? un gamin ? un aîné ? Combien de retraités et de nourissons as tu interviewé ?
        Quand on prend quelqu'un en flagrant délit de pratique égoiste, on a le choix : soit on l'applaudit comme un leader, soit on lui montre le corps social. Les discussions qui s'ensuivent peuvent être de natures très différentes.

        «Celui qui se passe une vidéo VHS préenregistrée à la TV, il n'a rien payé.»
        Si, une taxe semblable à la taxe sur les CD.


        N'exagérons pas l'importance de la taxe. Quand je joue une vhs, je ne paie rien. Quand j'enregistre une vhs, je ne paie rien non plus. Le paiement a été effectué bien plus tôt quand j'ai acheté un lot de cassette vierge au supermarché. A ce moment précis, je ne sais pas ce que je vais enregistrer sur les supports, je n'ai aucun rapport à l'oeuvre ou aux auteurs, acteurs, réalisateurs. La taxe n'est ici qu'un impot à la tva, extorqué, déconnecté des oeuvres. C'est pour cela que je considère que cet usage des oeuvres est gratuit.
        D'autre part la taxe est évitable. Si les majors m'emmerdent, je copie sur HD, sur disquette, sur EPROM.

        Il est aujourd'hui possible pour pas cher de copier des CD à la perfection

        Le consommateur a toujours profité du meilleur de la technologie. Du temps de la cassette audio, on copiait aussi à la perfection. Celle ci dépend bien sûr de l'état de l'art au moment où l'on cause.
        Ce qui est neuf aujourd'hui, c'est justement que la perfection nous est refusé.
        L'exemple des systèmes anti copies sur les CD nous montre qu'il est aujourd'hui impossible de copier des CD à la perfection. Que la perfection technique ne soit plus un objectif raisonnable, c'est grave.
        • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          «C'est biaisé. s/des gens qui pratiquent/des gens qui disent pratiquer/

          Si tu demandes à des gens s'ils pratiquent l'inceste, la majeure partie te dira non. Donc l'inceste n'existe pas. [...]
          »

          Donc d'après ton analogie, les gens qui n'osent pas avouer pratiquer la copie illégale ne savent pas que c'est considéré comme du vol ? Mais alors pourquoi est-ce qu'ils n'osent pas l'avouer ?

          (Rappelons la question pour ceux qui l'ont oubliée: les gens savent-ils que c'est du considéré comme du vol)

          Quand à ton trip sur le fait de devoir interroger des représentants de toutes les cultures avant de pouvoir faire une observation, c'est n'importe quoi, tout au plus une esquive. Effectivement, tu dois rarement être satisfaits par les sondages. Les statistiques du chômage en France, c'est des conneries ils interrogent ni les Chinois ni les nourrissons, non mais franchement...

          «Du temps de la cassette audio, on copiait aussi à la perfection. Celle ci dépend bien sûr de l'état de l'art au moment où l'on cause.»

          Mais bien sûr. Essaye de faire une copie de copie de copie de cassette audio, tu verras si c'est copié à la perfection. Idem pour les VHS.
          • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

            Posté par  . Évalué à 1.

            Critiquer l'instrument du sondage, franchement c'est pas révolutionnaire. On le sait bien qu'un sondage n'a pas le même poids qu'un scrutin, que le vote FN est minoré dans les déclarations d'intentions. La prudence élémentaire consiste à ne pas faire une corrélation directe entre ce que dit quelqu'un et ce qu'il fait, ou ce qu'il pense.
            Et on recoupe en cherchant des indicateurs autres que le sondage pour confirmer / infirmer les hypothèses. Ca permet d'affiner la corrélation éventuelle.

            - les sondages identiques précédents
            - les chiffres de la délinquance (ratio vols/contrefacons)
            - les indicateurs économiques
            - les catégories sociaux professionnelles.

            Ne serait ce que sur les CSP, il y aurait déjà beaucoup de choses à dire.
            Les peuples du Sud Est Asiatique (écartons le Japon) n'ont pas le même rapport traditionnel à la propriété intellectuelle telle qu'elle est vécu ici. Il en sera de même pour les Amérindiens, nomades, qui du fond de leurs réserves n'ont pas trop digéré les barbelés sur la prairie. Revenons en Europe et explique moi ce que sont les concepts de vols, de contrefacon, d'impunité pour les gitans, gypsies, manouches, par exemple.

            Les statistiques du chômage en France, c'est un exemple intéressant parce que les mêmes stats au Japon sont corrélés de manière directe avec le taux de suicide. C'est spécifique au Japon. Ca montre que les chiffres ne parlent pas tous seuls, qu'on doit les interpréter.

            Le sondage en question m'apporte peu d'info. Si tu l'avais lancé qq 20 ans plus tôt, au moment des VHS et des K7 audios, tu aurais obtenu les mêmes chiffres. Les gens qui disent qu'ils piratent disent qu'ils piratent. Tu mesures le sentiment d'égoisme au sein d'une population. Quelques choses me laissent penser que c'est une constante.

            Je ne remet pas en cause tes conclusions ni ta démarche. Je dis que tu devrais convenir que les méthodes n'ont pas été suffisamment rigoureuses et nécessiteront un éclaircissement.
            • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

              M'enfin nondidjou, c'est pas un sondage, c'est demander autour de soi pour se faire une idée. Si j'veux savoir si "Linux est prêt pour le desktop", je regarde autour de moi si des débutants complets arrivent à l'utiliser, et je fais une observation, mais je ne prétend en aucun cas que c'est scientifique ou quoi. Essayer de critiquer la méthode de quelque chose qui ne se veut pas rigoureux ne mêne à rien.

              Si quelqu'un me présente le moindre indice laissant penser que peut-être la plupart des gens ne se doutent pas que ce qu'ils font en copiant de la musique est illégal, alors oui, il faudra mener une étude scientifique sur la question. Pour l'instant mon observation est que la grande majorité des gens sait que c'est illégale et s'en fiche car elle ne risque rien.

              De ça, je ne tire aucune interprétation autre que "les gens savent que c'est illégal, et ce qu'ils risquent". Parler d'égoïsme c'est déjà un pas de trop selon moi, puisqu'il faut alors discuter pour savoir si quelqu'un ce comportement prive quelqu'un de quelque chose.
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  . Évalué à 2.

      J'ai l'impression que personne n'ose aller au fond du problème, alors que ça crève les yeux : l'argent n'est pas adapté aux objets immatériels. Les objets immatériels ne sont qu'une monnaie à une face : si leur valeur d'usage peut être immense, leur valeur d'échange est quasi-nulle, car elle correspond au prix du support (CD, DVD ou espace disque).

      La valeur d'échange est déterminée par la mise en correspondance d'une offre et d'une demande sur un marché. La demande des objets immatériels est forte, mais l'offre est maintenant quasi-infinie. Donc la valeur d'échange est quasi-nulle.

      En attendant de remplacer l'argent par autre chose, on peut estimer la valeur d'un objet immatériel par son coût en travail : par exemple, deux cent millions d'euros pour LINUX+KDE (http://www.linuxfrench.net/article.php?id_article=1319(...) ). Une fois ce prix payé, l'objet immatériel doit être disponible au prix de sa copie, car il a été amorti.

      Les industriels qui s'expriment sur le sujet n'ont à mon sens pas beaucoup de légitimité pour le faire : s'il y a bien eu un marché lorsque les objets immatériels étaient liés à un support onéreux, il s'agissait en fait d'un marché du support. L'industrie musicale était une industrie du microsillon, pas de la musique.

      PS : Je refuse de parler de « biens » immatériels, car ça suppose qu'un objet immatériel est une marchandise qui peut se vendre sur un marché, ce qui est faux à mon avis.
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je maintiens mon résumé : "ne doivent se faire du beurre avec une oeuvre que ceux qui ont contribué à l'oeuvre"

      D'abord parce qu'en France ceux qui ont été condamé l'ont été pour avoir fait commerce d'oeuvre copiées.

      Ensuite, que la référence de Seydoux est AOL qui avait besoin de contenu gratuit pour se développer : celui qui fait son beurre sur la "piraterie du gratuit" ne sont pas les pirates mais les vendeurs de bande passante car plus il y a de contenu gratuit plus il vendent de la bande passante.

      Seydoux est assez intelligent pour comprendre que la copie gratuite privée ne pourra pas être supprimée mais il veut éviter que certains s'enrichissent sur son dos (c'est à dire sans le payer).
  • # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    J'ai bien aimé chaque intervention, prise en elle-même, mais suis-je le seul à penser que cette émission part dans tous les sens, et qu'elle compare des choses qui n'ont qu'un lointain rapport entre elles ? Certes, tout est dans tout et inversement, mais je trouve qu'il savoir délimiter un sujet. Je n'aime pas trop ce genre de fourre-tout, où, sous prétexte de faire un grand dossier qui fait le tour de la question, on mélange et survole tout... J'ai l'impression que les journalistes se sont laissés emporter par leur sujet.
    Je trouve que le piratage de logiciel, la copie d'oeuvres audio-visuelle et l'économie du spectacle, la contrefaçon de marques de luxe, le logiciel libre, l'économie du documentaire sont des sujets qui méritent chacun une émission.
    • [^] # Re: "Est-ce que copier, c'est voler ?" la dernière émission de Rue des entrepreneurs

      Posté par  . Évalué à 1.

      C'est normal que tu es cette impression d'une émission qui part dans tous les sens car répondre à la question "Est-ce que copier, c'est voler ?" revient à s'interroger sur la propriété intellectuelle et donc à tous les domaines où elle s'applique et comment elle est appliquée.

      La conclusion ne répond pas à la question mais constate que trop de propriété intellectuelle tue la création/innovation mais pas assez la décourage.

      Elle fait aussi découvrir l'économie du don autour duquel se fait le consensus qu'il permet d'en vivre mais pas de s'enricihir.
      Ainsi le don sous forme de logiciel libre, ne peut exister q'avec une propriété intellectuelle forte (la copie n'est pas un vol) car elle pourrait faire l'objet d'une appropriation de la richesse créée collectivement par certain (la copie devient un vol).
      Que ce passe-t-il quand cela dérape ? L'économie du documentaire est basé sur le consensus de l'économie du don et il sert d'exemple à que ce passe-t-il quand quelqu'un s'enrichit avec le don ? N'y a-t-il pas moralement une forme de vol alors que légalement il n'en est rien ?

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