Museomix cherche des développeurs

Posté par  (site web personnel) . Édité par Davy Defaud, Nils Ratusznik, Benoît Sibaud et palm123. Modéré par Pierre Jarillon. Licence CC By‑SA.
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août
2014
Culture

Museomix est un évènement qui rassemble, le temps d’un week‐end (7, 8, 9 novembre) dans un musée, des amateurs, curieux, passionnés de différents profils, pour remixer un musée.

Sur le modèle des hackathons, des équipes sont constituées pour travailler pendant trois jours sur un prototype de support de médiation dans le musée. Un des exemples de réalisation est le prototype développé l’an dernier au Musée dauphinois à Grenoble : Levez les yeux ! (Vidéo Youtube).

Il manque des développeurs dans quasiment tous les muséomix : Saint‐Étienne, Paris, Arles, Nantes, Lille, Genève, Montréal et Derby (Angleterre).

Chaque équipe est constituée des profils suivants :

  • Fabrication — Fabriquez‐le !
  • Médiation, interaction et usage – Faites une expérience réussie !
  • Expertise des contenus – Rendez‐le scientifiquement juste !
  • Communication et diffusion – Faites‐le connaître !
  • Programmation et développement – Faites‐le marcher !
  • Graphisme et mise en forme – Rendez‐le beau !
  • + un profil polyvalent.

Les équipes seront libres de choisir l’œuvre à « museomixer ».

En région Rhône‐Alpes, l’édition 2014 aura lieu au Musée d’art et d’industrie de Saint‐Étienne.

Il contient trois collections :

  • une sur les armes (du moyen‐âge au contemporain) ;
  • une sur les cycles (vélo, grand‐bi…) ;
  • et une sur les rubans (avec notamment de nombreux métiers à tisser).

Nous avons reçu de nombreuses candidatures dans tous les profils, mais nous manquons de développeurs ! Si le projet vous intéresse, n’hésitez pas à nous envoyer un courriel pour avoir plus d’informations à clemence<at>cybele-arts<dot>fr. Vous n’avez pas besoin d’avoir des connaissances particulières en art, ou sur le domaine des musées en général. Un peu de curiosité et d’envie suffiront !

Détails pratiques :

  • présence obligatoire les trois jours : 7, 8 et 9 novembre 2014 ;
  • 50 € (ou équivalent selon les pays) de participation sont demandés pour les repas des trois jours qui seront servis ;
  • chaque participant doit se loger par ses propres moyens (en région Rhône‐Alpes, des propositions de CouchSurfing seront arrangées entre les muséomixeurs locaux et les autres) ;
  • des fab labs locaux seront présents pour mettre tout leur matériel à disposition.

N. D. M. : Voir la partie « Comment fonctionne museomix ? sur la question des licences (« Nous encourageons les participants à adopter des licences libres (ou ouvertes à défaut) », pas de brevets, les licences CC-0, CC-By, CC-by-sa, LGPL, CeCILL, Peer Production sont citées, et les briques propriétaires devraient pouvoir être remplacées par une alternative libre). Et dans la partie « Inspiration » sont mentionnés les principes Drupal, le Manifeste Mozilla, les Principes de Wikipédia, le Contrat social Debian et les Principes de l’événement Burning Man.

Aller plus loin

  • # 50€

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Je trouve le concept très intéressant, et l'année dernière, j'avais failli participer… Et finalement non.

    Parce que travailler gratuitement c'est déjà pas génial, mais bon, dans le domaine du libre, on a l'habitude. Mais payer pour travailler, désolé, ça ne va pas être possible.

    Travailler pour un musée, c'est intéressant, et on se sent utile. Mais c'est quand même du travail. Et être payé -50€ pour trois jours de travail, ce n'est pas cool du tout.

    Si tu es bon pour quelque chose, ne le fais jamais gratuitement

    • [^] # Re: 50€

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Oui, enfin c'est une question de point de vue…

      D'une part, tu ne travaille pas pour un musée. C'est un musée qui t'ouvre ces portes. C'est toi (en équipe certes) qui choisis l'oeuvre que tu veux museomixer. Le musée n'a pas de demande particulière et il ne peut imposer son choix.

      Deuxièmement, ton travail reste ta propriété. Pas celle de museomix, pas celle du musée. C'est un prototype que tu crées. Il est desinstallé à la fin du we. Si le musée est intéressé par ton prototype, c'est à lui de trouver un budget pour le pérenniser. Et là, tu te fais payer (si tu es le prestataire qui fait le boulot). Et museomix n'est plus dans l'équation à ce moment là. Et c'est déjà arrivé dans des éditions précédentes.

      Enfin, 50 € pour la bouffe de tout un we c'est pas énorme. Surtout si on rajoute l'accès au musée, le personnel du musée qui est mobilisé le we, le matos du fablab,… Tout ça pour un proto qui est démonté à la fin du we. Je pense que d'autre que toi mettent bien plus d'argent sans en retirer beaucoup de bénef.

      Alors oui, tu payes 50€, mais comme exploitation de ton savoir faire, j'ai vu franchement pire.

      Matthieu Gautier|irc:starmad

    • [^] # Re: 50€

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Il est vrai que le fait de ne pas réussir à trouver 1000€ pour nourrir ceux qui font l'événement dans un budget annoncé de 30000€/musée la première année et de 50000€/musée la seconde année, soulève quelques questions sur les valeurs et priorités réelles de l'événement.

      Mais puisqu'il s'agit de produire des œuvres dérivées d'œuvres du musée et de publier celles-ci sous licence libre, il n'y a pas à douter que le budget sert surtout à élever au domaine public les œuvres des musées qui ne le seraient pas encore.

      N'est-ce pas ?

      • [^] # Re: 50€

        Posté par  . Évalué à 3.

        Bonjour Sygne,

        en fait, financer cet événement est très compliqué. Il coûte très cher en matos, en installations, (le budget nourriture dépasse largement les 1000€) et la totalité des personnes qui l'organisent sont bénévoles. Le budget varie beaucoup selon les musées car les collectivités qui nous aident font absolument ce qu'elles veulent. Je peux comprendre que le budget demandé peut paraître difficile à assumer pour certains, mais c'est un vrai plus pour l'organisation globale.

        Par ailleurs, il ne faut pas considérer cela comme un week-end où l'on paye pour travailler, car l'événement reste très exceptionnel, et permet de rencontrer des profils si différents, et de prendre part à des projets si originaux, que l'on ressort toujours en ayant appris autant que l'on a donné.
        Comme l'a expliqué Matthieu juste au dessus, Museomix n'est pas là pour répondre à une commande d'un musée, ni pour construire des installations qui resteront au musée. Tout est temporaire, et disparait après les 3 jours. En 2012 à Lyon, certains protos ont été retravaillés après l'événement pour rester au musée, mais pour chaque installation pérénisée, les équipes ont été payées.

        Pour ma part (je suis guide conférencière professionnelle), et c'est un peu la même chose. La première fois que j'ai fait museomix, je venais pour faire profiter gratuitement de mon expertise et de mon savoir faire (je facture une création de visite entre 500 et 1000€ selon le projet).
        Mais j'ai tellement appris et j'ai découvert tellement de choses dans ce week-end que les 50€ ne représentaient presque plus rien, en comparaison avec tout ce que j'y avais vécu.

        Mais je comprends que pour un professionnel, cela puisse paraître un peu dur à avaler…
        En tous cas, si tu n'est pas très loin d'un musée participant et que tu souhaites venir voir les résultats, on t'accueillera avec plaisir… :)
        Clémence.

        • [^] # Re: 50€

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 02 septembre 2014 à 23:21.

          J'imagine que le musée peut rester ouvert au public lors de l'évènement et accueillir du public "payant", cela coûte quoi à la ville de financer 3 repas pour 100 personnes faisant l'événement sur 3 jours ? (le repas du soir est à charge, j'imagine).

          Pour les RMLL, il y a la logistique des RU, ce qui aide pas mal, pour un musée, le budget "spectacle vivant" / création en direct devrait pouvoir le sponsoriser ?

        • [^] # Re: 50€

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 03 septembre 2014 à 13:58.

          À titre personnel, j'apprécie ce genre d'événements, et je suis prêt à participer financièrement si nécessaire. Ils sont généralement l'occasion de belles expériences humaines, et, pour les professionnels du secteur, ils permettent en outre d'élargir leur réseau, de renouveler leur curiosité pour leur métier, et d'apprendre de leurs pairs. Je ne mets pas du tout en doute cela.

          Mais je ne me fais plus d'illusion sur les discours d'économie des événements culturels. Par définition, il n'y a jamais assez d'argent pour la culture. Néanmoins, la culture brasse beaucoup d'argent. Tout est donc une affaire de gestion des priorités, et il y a toujours différentes façons d'équilibrer un budget: certains préfèrent faire peser le poids sur les créateurs, artistes ou bénévoles, d'autres trouvent à économiser ailleurs. C'est une affaire de choix, et dans ces choix s'expriment l'ambition des organisateurs.

  • # Ya du bon et du moins bons

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Je suis la discussion, je trouve le concept intéressant et d'un autre côté je fais la moue en pensant comment réagirait ma copine si je lui demande de s'occuper des gamins tout le WE pour un travail non rémunéré.

    En tant que pro 50€ c'est pas grand chose mais on y va pour produire un résultat.
    L'étudiant encore idéaliste lui va adhérer au concept et … bon avec un peu de chance il saura fabriquer un logiciel, mais 50€ c'est plus problématique pour lui.
    Je suis malgré tout d'accord pour une participation, dans le sens on s'engage et on ne souhaite pas s'investir pour rien.

    "Par ailleurs, il ne faut pas considérer cela comme un week-end où l'on paye pour travailler, car l'événement reste très exceptionnel, et permet de rencontrer des profils si différents, et de prendre part à des projets si originaux, que l'on ressort toujours en ayant appris autant que l'on a donné."
    ==> même si je la crois involontaire j'ai passé l'âge de ce genre de motivation. Et puis j'ai le même enrobage lors de mes missions. Surement l'ambiance doit être moins sympa.
    A la rigueur ça place un bon truc sur le CV.

    Et de mon côté je ne crains de pouvoir réaliser les idées des artistes, j'ai de l'expérience mais cela reste des domaines ciblés.
    J'imagine qu'il faut savoir intégrer du graphisme, des animations, de la vidéo, du WEB et peut-être de la 3D ?
    Avez-vous quelques esquisses ou une compilation des réalisations dans les années précédentes ?

    • [^] # Re: Ya du bon et du moins bons

      Posté par  . Évalué à 0.

      Bonjour Selso,

      il n'y a pas de compétence imposée. Chacun vient avec ce qu'il est, ce qu'il sait faire.
      Si un groupe a besoin de quelque chose de très spécifique que le développeur de l'équipe ne sait pas faire, il y a plein de personnes ressources autour pour les aider.
      Cette année, la question risque par exemple de se poser pour les spécialistes contenus (historiens, historiens d'art, etc). Les collections du musée sont très spécifique, et je ne suis pas certaine que tous les historiens participants soient déjà très au fait de l'histoire du vélo ou des armes… Par contre, il y aura des bibliothécaires pour les aider à approfondir les recherches.
      Pareil pour les dev. :)

      En tous cas, si l'aventure te tente, n'hésites pas à envoyer un email !
      Pour info : on a, à priori, tous les développeurs qu'il faut à Saint-Étienne, mais si tu vis proche d'un autre musée en France, il en manque plein de partout !

      À bientôt peut-être !

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