Nice 2000 : le résumé

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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12
déc.
2000
Rien à voir
Voilà un petit résumé trouvé sur une mailling liste libertaire de ce qui s'est passé à Nice. C'est donc engagé, mais c'est un point de vue intéressant et c'est du vécu, pas du reportage bidon "à-la-TF1-ou-le-monde-est-beau-le-monde-est-gentil".

Certains trouveront ca peut être hors-sujet, mais ce sont nos libertés les plus élémentaires qui risquent d'être remises en cause.
Update: Beaucoup de réactions pour indiquer que cette nouvelle ne devrait pas apparaitre ici. Tout le monde fait des erreurs, on essayera de ne plus laisser passer de nouvelles réellement hors-sujet. Par soucis de transparence celle-çi n'est pas effacée. From: <roger.noel@skynet.be>
To: "- LISTE AL -" <libertaire@swing.be>
Sent: Tuesday, December 12, 2000 5:48 PM
Subject: (liste al) NICE : PREMIER BILAN...


Lorsque l'État-casseur et anti-démocratique met le feu au sommet de Nice...

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> Que s'est-il passé à Nice ? À en croire les déclarations officielles
de nos dirigeants et les récits publiés par les grands média -
toujours prompts à relayer les positions des puissants de ce monde -
la ville de Nice a été livrée, dès la fin de la manifestation du
mercredi 6 décembre jusqu'au soir du jeudi 7, à des bandes armées,
venues pour casser, incendier et piller.
Chirac et Jospin ont évidemment condamné d'une seule voix ces actes
radicalement contraires aux traditions démocratiques de tous nos pays,
ces comportements qui desservent la démocratie, sont indignes de la
personne humaine et desservent aussi les thèses de ceux qui préfèrent
recourir à la violence plutôt que d'utiliser, dans le respect des
autres, leur liberté d'expression et de manifestation.
Jospin a expliqué lors d'une conférence de presse que nous avions
assisté à Nice à deux types de démonstrations très profondément
différentes. D'une part, les syndicalistes et associatifs, pacifiques
et respectueux de la démocratie, sont venus dire qu'ils souhaitaient
que l'Europe soit plus attentive et plus volontariste dans le domaine
social. D'autre part, depuis le jeudi matin, des petits groupes
violents sont venus pour s'efforcer d'interrompre le sommet, ce qui
était à l'évidence au-dessus de leurs forces (source AFP).
Les pouvoirs politiques et médiatiques nous ont depuis longtemps
habitué à cette conception caricaturale et réductrice de la réalité :
d'un côté les bons (ceux qui reconnaissent la légitimité du système et
en défendent la logique jusque dans leurs revendications), de l'autre,
les mauvais (ceux qui contestent le système de façon radicale et
veulent construire une autre société). Les bons sont démocratiques et
pacifiques, comprenez ils ne menacent pas l'ordre des choses et le bon
déroulement de nos affaires. Les mauvais, sont anti-démocratiques,
violents, indignes de la personne humaine, selon les propres termes de
Chirac, comprenez ils ne reconnaissent pas notre pouvoir, nos
institutions et refusent d'être de bons citoyens dociles.
Dans cette vision binaire et mensongère, les institutions sont les
protectrices de la démocratie et de la liberté d'expression, les
opposants du système ne peuvent donc être que des casseurs et des
nuisibles qu'ils faut combattre par tous les moyens, à commencer par
les moyens médiatiques en déformant leurs aspirations et criminalisant
leurs actions pour légitimer la répression.
Ces belles leçons de démocratie, de dignité humaine et de respect de
la liberté d'expression, émanant de nos élites bien-pensantes donnent
la nausée. Comment des institutions faussement démocratiques,
cultivant un profond mépris des aspirations humaines en rupture avec
le système, peuvent-elles se poser en modèle de tolérance et
d'ouverture ? Comment des pouvoirs qui ne réservent que la matraque,
les gaz lacrymogènes et la cellule d'un poste de Police à ceux qui
mettent en question leurs monopoles décisionnels, leur domination et
leurs privilèges, peuvent-ils se poser en apôtres de la non-violence ?
D'où est venue la violence ? D'où sont venus le mépris de la personne
humaine et de sa liberté d'expression ?
Une brève mise en perspective des événements apportent certainement
une autre réponse à ces questions que celle des média, relais
complaisants des sphères dirigeantes.

Le début des violences

Dés le début de la mobilisation, les besoins élémentaires des
participant-e-s au contre-sommet ont été traités par le mépris. La
préfecture et la municipalité ont refusé de libérer, jusqu'au dernier
moment, des lieux d'hébergement collectifs, des espaces d'expression
et de débat pour les manifestant-e-s. Puis les militant-e-s qui
avaient décidé de revendiquer des trains gratuits pour ce rendre à
Nice ont dû faire face à une répression disproportionnée des forces de
l'ordre. À Paris les manifestant-e-s se sont retrouvé-e-s encerclé-e-s
dans la gare près de 24 h par les CRS. À Bordeaux, à Dijon, au Havre,
les manifestant-e-s ont pu goûter la matraque, avant même d'avoir pu
atteindre Nice, certain-e-s d' entre eux et d'entre elles finissant la
nuit à l'hôpital ou au commissariat.
La tentative de criminalisation des opérations Trains gratuits pour
Nice n'est qu'une manière comme une autre de priver d'expression une
partie du mouvement contestataire en l'empêchant de se déplacer et de
faire entendre sa voix. Alors que 6,5 millions de francs (pris
directement dans la poche des contribuables) ont été dépensés pour
assurer le déplacement et l'hébergement parfois luxueux des invités
officiels du sommet européen (sans parler des cadeaux et repas
raffinés qui leur ont été offerts au frais de la princesse), on refuse
aux chômeurs, précaires, et bas revenus de venir assurer leur propre
représentation à Nice, en les contraignant à payer entre 500 et 800
francs pour le voyage. Que les élites européennes (politiciens,
technocrates et lobbies financiers) se voient offrir la gratuité de
l'avion privé, de la voiture avec chauffeur ou de l'hélicoptère pour
venir décider de l'avenir de millions d'européens à Nice, personne n'y
trouve à redire.
Que des femmes et des hommes, issues des classes les plus basses de
ces populations européennes, revendiquent eux aussi le droit à la
parole et donc le doit de voyager pour aller l'exprimer, ils
deviennent aussitôt de honteux resquilleurs et des délinquants. À
noter que ces resquilleurs et délinquants ont été brutalisés sous le
regard complaisant et même parfois, comme à Dijon ou à Marseille, les
commentaires satisfaits des groupes syndicaux de la CGT et de la CFDT,
heureux de voir les chiens de garde de l'État remettre à sa place la
racaille. La solidarité prolétarienne n'est visiblement plus à l'ordre
du jour des syndicats qui préfèrent sans doute se soucier davantage
des profits non négligeables que leur offre leur parfaite intégration
au système étatiste...
Mais la tolérance et l'ouverture démocratique du pouvoir français ne
devait pas s'arrêter là. Non content d'avoir refoulé violemment les
sans-billets, l'État pris la décision de fermer la frontière italienne
pour empêcher un convoi d'un millier d'Italiens parfaitement en règle
de venir manifester à Nice. Comme disait La Fontaine lorsqu'on veut
noyer son chien, on dit qu'il a la rage.
Ainsi, le convoi transportant des militants de Ya Basta, Tuti
Bianchi, Rifondazione Communista, totalement légal, fut présenté à la
presse comme une horde de dangereux casseurs venue d'Italie et
encerclée pour des raisons légitimes de sécurité. Une manifestation
pour la libre circulation devant le Consulat français de Vintimille
fut immédiatement dispersée par la police et deux personnes ont été
blessées. De même, quelques centaines de manifestants qui étaient
allés occuper la gare de Nice pour exiger l'ouverture de la frontière
aux militants italiens, furent délogés sans ménagement par les CRS.
Finalement les Italiens furent refoulés vers Gênes et Rome. Il faut
noter que la fermeture de la frontière par les autorités françaises
marqua le début des affrontements entre forces de police et
manifestants.
Avant même que le sommet ne débute, le pouvoir français avait déjà,
par sa violence, ses provocations et ses mesures arbitraires,
largement contribué à créer une situation de tension, de ressentiment
et d'humiliation, dans le plus grand respect, cela va de soit, de la
dignité humaine et de la liberté d'expression selon la phraséologie
démagogique de notre chef de l' État.

Quelle démocratie ?

Alors que le sommet de Nice débutait, le jeudi 6 décembre, par
l'adoption d'une Charte des droits fondamentaux (sans aucune valeur
juridique contraignante) signée à la sauvette par les chefs d'États
européens, des affrontements se déroulaient tout autour de
l'Acropolis, palais des congrès transformé pour l'occasion en bunker
et protégé par 15.000 gardiens du temple (Brigades Anti-Criminalité,
GIGN, policiers anti-émeutes et gardes mobiles, flics en civil, etc.).
Pourquoi des affrontements ? Parce que, malheureusement, lorsque la
démocratie n'est plus qu'un système de domination, de spoliation et de
manipulation en douceur, il faut s'attendre à ce que le besoin d'une
autre société s'exprime par les passages qui lui restes : la
désobéissance civile, la contestation active et concrète
d'institutions qui ne représentent qu'elles-mêmes et ceux qui en
tirent profits et privilèges divers.
Que cette désobéissance et cette contestation soient violentes ou
non-violentes ne change rien pour le pouvoir qui les percevra toujours
comme des violences répréhensibles. Pour l'État, toute insoumission,
toute remise en question de sa légitimité est violence et justifie une
violence en retour. Dès lors que vous allez au-delà du simple refus de
principe pour mettre en acte votre refus et, par exemple, tenter de
bloquer le fonctionnement d'une institution. Même si vous le faite
pacifiquement, sans haine et sans chercher à blesser qui que ce soit,
attendez-vous à subir le sort des casseurs. Pour l'État, renverser des
barrières métalliques, bloquer la circulation, tenter de passer un
barrage de CRS, sont déjà des actes inadmissibles qui doivent être
réprimés. Il en va de la crédibilité du pouvoir et de sa survie.
Si les manifestants du mercredi 6 décembre étaient, en grande
majorité (et dans la partie syndicale du cortège en tout cas), venus
réclamer une amélioration de la Charte des droits fondamentaux et sa
proclamation comme loi contraignante, ceux qui étaient restés le jeudi
étaient nombreux à contester plus fondamentalement la légitimité même
du texte et des institutions devant la proclamer.
Parmi eux, les libertaires entendaient dénoncer l'imposture d'une
Charte sensée régir la vie de milliers de gens, mais élaborée sans eux
et malgré eux par des autorités autoproclamées. Ne nous y trompons
pas, si les États ont associé de façon purement formelle quelques
représentants associatifs à la rédaction de la Charte, il ne s'agit
que d'un os à ronger citoyenniste, concédé aux ONG's et autres
associations de la "société civile" pour leur donner une illusion de
participation démocratique.
Les libertaires étaient venus clamer leur refus de cette illusion :
les institutions européennes ne sont pas démocratiques.
Le Parlement européen, seule instance européenne élue, n'a qu'une
fonction consultative sans réelle influence sur les décisions. Le
véritable pouvoir est détenu par la Commission européenne. Cet
ensemble de fonctionnaires, associés à différents cabinets d'experts,
économistes et industriels, liés à des lobbies économiques et
financiers, élabore (à l'abri de toute vigilance et de tout contrôle
populaires) les orientations de l'Union européenne. En dernier lieu,
les décisions reviennent au Conseil de l'UE. Ce Conseil entérine
généralement les choix politiques préconisés par la Commission. Au
cours de ce processus, la population européenne n'est jamais associée
au pouvoir de décision, jamais consultée sur les orientations et n'a
évidemment aucun droit de regard. Si la Commission européenne
travaille dans l'opacité la plus totale, les débats du Conseil de
L'union ne brillent pas davantage par leur transparence. En effet, à
Nice comme ailleurs, les négociations n'ont aucun témoin. Les média et
les ONG's, n'ont aucun droit de regard sur les débats des chefs
d'États et représentants des pays européens, qui se déroulent à
huis-clos.
Comme durant la Guerre du Golfe, les journalistes accrédités sont
tenus à l'écart dans une salle de presse, située à l'extérieur de
l'Acropolis, où un porte-parole vient leur apporter une information
pré-sélectionnée. Les médias n'ont ainsi aucun moyen de savoir ce qui
se passe exactement à l'intérieur de la salle des débats.
Les ONG's sont également exclues du centre. À Nice, l'Observatoire de
la mondialisation et d'autres associations qui avaient fait la demande
pour assister aux négociations se sont heurtées à un refus
catégorique. Que penser d'une démocratie qui se fait sans les peuples,
sans même leur donner le droit de savoir en quels termes l'on décide
de leur sort ? Est-ce que ce sont les manifestants qui sont une menace
pour la démocratie et la dignité humaine ou les pouvoirs qui
accaparent, par la force et le mensonge, les mécanismes de débat et de
choix, dans l'opacité la plus totale ?
Les libertaires refusent de participer à une telle mascarade, ils
refusent que les institutions étatiques et les lobbies financiers
confisquent à leur profit un droit élémentaire entres tous : le droit
de décider soi-même de sa propre vie, le droit de décider de la
société dans laquelle l'on veut vivre, de décider de ses valeurs et de
ses orientations.
Les libertaires ne reconnaissent aucune autorité à cette pseudo
démocratie. Pour eux la démocratie ne peut être que la prise en main
directe et naturelle (non politicienne, non électoraliste et
représentative) des processus de réflexion et de choix par les
intéressés eux-mêmes. La revendication du droit de construire une
autre société, de choisir son propre destin, de ne pas subir la
domination d'institutions sans valeurs est, évidemment, inacceptable
pour le pouvoir.
À Nice, comme ailleurs, les gaz et les matraques étaient là pour le
rappeler. Une fois de plus, l'État-casseur, casseur d'espérance,
casseur de liberté, casseur de vie, s'est manifesté dans l'impunité la
plus totale.
Ce jeudi 7 décembre, au petit matin, environ 3.000 CRS faisaient face
aux quelques 4.000 manifestants venus cerner le Palais des congrès.
Ces contestataires radicaux (essentiellement les anarchistes de la
Fédération Anarchiste et anarcho-syndicalistes de la CNT française ou
de la CGT espagnole, des militants de No Pasaran, d'Alternative
libertaire, de la LCR et d'autres groupes d'extrême gauche français,
italiens ou anglais, des autonomistes catalans, sardes, basques...
mais aussi des militants des associations anti-mondialisation comme
ATTAC, des syndicalistes de SUD, des militants d'AC ! et des Marches
européennes des chômeurs/euses et précaires) ont tenté l'encerclement
du centre Acropolis. Un petit millier d'entre eux ont convergé de
l'ouest, à partir de la gare centrale. Le gros des troupes (prêt de
3.000 personnes) s'était donné rendez-vous sur une place du quartier
Saint-Roch proche du gymnase Leyrit, à l'est du lieu où se déroulait
le sommet. Lorsque les manifestants des deux cortèges ont tenté de
s'installer devant plusieurs barrages tenus par les forces de l'ordre
pour perturber le début des débats (dans l'esprit du blocage de l'OMC
à Seattle et celui de la Banque Mondiale et du FMI à Prague), ils ont
été immédiatement repoussés à coups de gaz lacrymogènes et chargés
s'ils persistaient à vouloir s'approcher des barrières. Dans d'autres
lieux de Nice, quelques tentatives de manifestation et de blocage de
grandes artères de la ville ont eu la même réponse systématique en
retour : charges et lacrymo.

Quelques leçons de la mobilisation niçoise...

La volonté ferme du pouvoir d'empêcher la réédition d'un Seattle à
Nice et son mépris affiché pour la contestation radicale a provoqué la
transformation de la manifestation de blocage en combats de rues. Les
déclarations du Préfet des Alpes Maritimes étaient d'ailleurs sans
ambiguïté : il était hors de question de laisser s'exprimer une
résistance active à l'occasion du sommet.
Il apparaît assez clairement que la réaction disproportionnée des
forces de polices avait pour objectif d'effrayer et de démobiliser les
manifestant-e-s qui s'étaient fixé-e-s comme objectif d'occuper la
ville par des actions démonstratives afin d'affirmer leur refus des
dogmes du capitalisme ultra libéral, de la domination financière et d'
une Europe sécuritaire et xénophobe.
Le résultat ne se fit pas attendre. En milieu de matinée la
manifestation en tant que telle était quasiment dispersée et des
affrontements entre la police et des petits groupes d'autonomes
commençaient. Les quelques centaines de manifestants non démobilisés
se sont éparpillés dans les rues adjacentes de l'Acropolis, dans le
quartier Est et le quartier Sud du Port de Nice où ils ont brisé
plusieurs vitrines (une agence immobilière, une compagnie
d'assurances, trois concessionnaires automobiles) et ont incendié une
agence de la BNP située rue Barla. À noter qu'aucun petit commerçant
n'a eu de vitrine cassée et qu'il n'y a pas eu de pillage (seul le
braquage d'une boulangerie a été répertorié sans qu'il soit possible
d'établir un lien quelconque avec les manifestants).
Pendant ce temps, quelques centaines de militants qui s'étaient
repliés au gymnase Leyrit se sont rendus à la caserne de gendarmerie,
située à 200 mètres, pour obtenir la libération d'un camarade italien
qui avait été interpellé. Là aussi, la réaction policière fut
immédiates et, en plus des gaz, un canon à eau fut appelé en renfort.
Après cet épisode, et les arrestations qui suivirent, une grande
partie des manifestants décida de quitter Nice et de rentrer le soir
même.
Au-delà du débat sur les modes d'actions consistant à s'attaquer
directement à des symboles du capitalisme, comme la BNP (débat qui est
loin d'être clos) et au-delà des excès et débordements stériles qui se
produisent inévitablement lors de ce type de manifestation, il est
clair que l'attitude méprisante et humiliante du pouvoir, dés le début
de la mobilisation et avant même que les manifestations ne commencent
à Nice, a très largement contribué à créer un climat explosif.
Le fait de présenter de façon systématique à la population, avec
l'appui des média, les mobilisations radicales comme des actions
destructrices sans dessein et sans ambition autre que la casse ne peut
que faire le lit des confrontations violentes. D'un côté, le pouvoir
doit comprendre qu'il ne se débarrassera pas, par le recours simpliste
à la brutalité policière et à la démagogie sécuritaire, du mouvement
d'opposition radical. D'un autre côté, les libertaires (qui sont la
principale cible de la campagne de désinformation et de
criminalisation) doivent s'efforcer, au-delà des actions ponctuelles
et restreintes comme celle de Nice, de lutter contre cette campagne en
allant toujours plus au contact de la population, afin d'expliquer
leur démarche et leur projet de société, afin de se faire mieux
connaître et peut-être un jour reconnaître comme une authentique force
de proposition constructive.
Avant d'être un crieur de slogans et un tagger de banque, le militant
libertaire est un chercheur, en lui-même et dans sa pratique
quotidienne, l'explorateur d'une autre société. Plus que jamais, la
créativité militante doit tout mettre en ouvre pour éviter
l'enfermement du mouvement libertaire dans le ghetto où les pouvoirs
cherchent à l'enfermer pour le couper de la population et le
neutraliser.
Trop souvent, les militant-e-s se parlent à eux-mêmes, fonctionnent
dans une logique interne, hermétique pour le non-militant. Ils se
satisfont d'actions qui ont un sens pour eux-mêmes sans trop se
soucier de savoir si ces actions ont un sens pour l'homme de la rue.
Ils ne cherchent pas assez à se faire comprendre de la population, à
gagner sa sympathie, voire son soutien. Qu'a-t-il été fait pour
expliquer aux habitants de Nice les enjeux d'une mobilisation
contestataire d'envergure et, au sein de cette mobilisation globale,
les enjeux d'une désobéissance d'esprit libertaire ? Qu'a-t-il été
fait pour préparer les gens à ce qui allait se produire, et
éventuellement chercher à les associer aux manifestations, à les
impliquer, même à un faible niveau.
Le jeudi, un grand nombre de Niçois étaient cloîtrés chez eux,
victimes de leur peur, de leurs préjugés et de la propagande
officielle qui visait à susciter une atmosphère menaçante (en faisant
fermer certaines écoles, par exemple). Quels moyens nous donnons-nous
(et nous donnerons-nous dans l'avenir) de faire reculer ces préjugés
et les effets de cette propagande, de préparer un terrain favorable à
l'accueil de nos actions ? Il ne s'agit pas de faire des reproches à
qui que ce soit (et surtout pas à celles et à ceux qui se sont
dévoué-e-s selon leurs possibilités à l'organisation du contre-sommet)
mais d'être lucide sur le fait que ce ne sont pas quelques graffitis
et autocollants qui apporteront du sens à des actes trop souvent
perçus (à tord ou à raison selon les cas) comme des défoulements
inquiétants ou le signe d'un refus sans dimension créatrice
discernable.
Que le mouvement radical soit minoritaire est normal, qu'il soit
isolé est par contre dangereux. Soyons lucide sur le fait qu'une
grande partie de la stratégie du pouvoir est contenue dans cet
isolement. La dénonciation des manouvres écourantes de l'État ne
suffira pas à nous sortir de cette ornière.
Le mouvement libertaire doit aussi se remettre en question de façon
permanente pour progresser dans ses pratiques, ses analyses et faire
ses preuves.

Thierry Morales

thierry.morales@free.fr

***************

liste de diffusion alternative libertaire
http://users.skynet.be/AL/


(fin de message)

Aller plus loin

  • # Linux == Extreme gauche ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    J'ai du mal à comprendre ce que ce texte TRES politiquement engagé fait sur linuxfr.
    Nous avons déjà nos débats politiques et nos guerres de religions (Linux, BSD, Windows [faut toujours un troisième homme]) sans devoir nous attaquer à la *vraie* politique. Il y'a d'autres lieux pour ça.

    Quand à l'amalgamme Linux == Extreme gauche, pardonne moi mon cher arnaud, mais je pense que l'on peut apprécier un système autrement que par ses convictions politiques.
    • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je suis d'accord, même si je n'ai pas eu le courage de lire ce texte entièrement.
    • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Je suis entièrement d'accord avec toi et je m'insurge à chaque fois qu'un communiste indique que ceux que font les logiciels libre c'est ce qu'ils voulaient faire depuis des années.

      Cependant son texte n'a sans doute pas sa place ici de part sa nature politique, mais peut-etre parce que ce qui se passe à Nice intéresse tout le monde et que certains ont sans doute envie d'en donner leur avis ?
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Il est bon que chacun puisse donner son avis, et le fait que la news ait été modérée est en ce sens une bonne chose.
        Cependant je pense que si le texte avait été "partisan" extreme droite, la news n'aurait pas été publiée.

        <avisperso>Bref je me serai abstenu</avisperso</a>
        • [^] # Re: Linux != Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          > J'ai du mal à comprendre ce que ce texte TRES
          > politiquement engagé fait sur linuxfr.
          Ce texte est (dans sa premiere partie) avant tout un état des lieux, un rassemblement de constatations. Qu'on dise que les médias de masses ne fassent pas (correctement) leur boulot, que les institutions ne fonctionnent pas, que l'Etat interdisent à nombre de ses citoyens de s'exprimer, ca peut sembler engagé, mais finalement, c'est plus un rapport de fait. Du journalisme.

          Cependant, je ne dis pas que tout est interressant dans ce texte, loin de là.
          Il a néanmoins l'interet de présenter des informations que sur les médias de masses, on a trouvé nulle part. S'il y a du monde qui est allé à Nice ici, je doute qu'ils ne remettent en cause ce qui est rapporté.

          > Nous avons déjà nos débats politiques et nos
          > guerres de religions (Linux, BSD, Windows [faut
          > toujours un troisième homme])
          j'aurais plutot dit *nix/Apple/Windows :)

          > sans devoir nous attaquer à la *vraie*
          > politique. Il y'a d'autres lieux pour ça.
          peut etre mais ca n'empeche rien. Je pense que sensibiliser les gens sur ce qu'on nous prépareest une bonne chose. Il faut les avertir que, si rien est fait, si on reste inactifs, on risque de vivre (ainsique nos enfants) dans un monde encore pire. Après, à toi de choisir. Mais tu pourras pas dire "si j'avais su ..."

          > Quand à l'amalgamme Linux == Extreme gauche,
          > pardonne moi mon cher arnaud, mais je pense que
          Arnaud stp, Guillaume :)
          > l'on peut apprécier un système autrement que
          > par ses convictions politiques.
          Linux est *en partie* entretenu et né grace à un souffle libertaire. Maintenant, tous les linuxiens ne le sont pas des anar', c'est évident et heureusement ! Et je vois pas dutout ou serait l'interet de tous penser la meme chose.

          D'autre part, les libertaires ne sont pas forcement d'extreme gauche et encore moins communistes.

          Ce qui s'est passé à Nice est très dangereux. Aujourd'hui, on est tous en train de voir les gens dire "putain, la vache folle, comment on a pu laisser faire des choses pareilles". Aujourd'hui, on dérèglemente au maximum, on rend les appareils démocratiques/parlementaires accessibles seulement à une elite, souvent completement déphasée avec la réalité et issue de milieux sociaux aisés, voir très aisés.

          Après, qu'on ne s'étonne pas de voir nos chers logiciels brevetés. Voir nos inovations interdites parceque tel ou tel editeur nous coller un procès au cul parcequ'on serait en train de violer un de ses brevets dont on ignorait completement l'existance.

          > si le texte avait été "partisan" extreme
          > droite, la news n'aurait pas été publiée.
          Je pense pas que l'extreme droite ne s'interresse à la liberté d'expression, à la liberté de faire les logiciels qu'on désire, à placer des "fuck" dans le code source si on en a envie. Et j'en reviens comme dit plus haut, les libertaires ne sont pas forcement d'extreme gauche, ni extreme tout court non plus.

          --
          Arnaud de http://techmag.net(...) qui a la flemme de s'identifier
          • [^] # Re: Linux != Extreme gauche ?

            Posté par  . Évalué à 0.

            Avis rapide sur un point.

            c'est clair que la dereglementation n'est pas souhaitable dans tous les domaines.

            Mais maintenant elle n'est pas responsable de tout.

            Elle est meme utile à l'économie(je développe pas trop expres,on est pas sur un site économique...)

            Pour ce qui est de la vache folle,elle a sa part de reponsabilité,c'est clair.

            Mintenant pour les brevets logiciels,c'est plus le lobbiying exacerbé que l'on doit remmercier que la déreglementation.

            Et il est certain,que les institutions européennes devraient davantage consulter les citoyens.
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          heurueusement
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        Fabien, ca n'est pas très logique!

        A mon avis, si on veut des infos sur l'actualité, on va sur un site d'actualité. Si on veut des informations sur le mouvement libre et linux, on va sur LinuxFR ou autre.

        Que les libertaires mènent un combat (qu'on l'approuve ou pas), c'est leur choix, mais par pitié, qu'ils ne postent pas des boutefeux ici!

        Il y a plein de choses intéressantes sur lequel on peut débattre, et donner son avis (écologie, arts, avortement, peine de mort, allergie au gluten, etc). Le tout est d'avoir la courtoisie de le faire sur le média approprié, amha. Sinon, ca fait plus spam et détournement qu'appel à débat.

        Une remarque: le FR de LinuxFR signifie francophones, et la nouvelle est rédigée plutôt pour des francais.

        Comme toi, je n'aime pas du tout cette assimilation Linux = Extrème-gauche, qui est implicite par le choix du modérateur d'approuver le texte.

        J'ai parfois l'impression que les gauchistes s'incrustent dans le libre, progressivement (internatif, globenet, placenet, april-attac, etc). Il faudrait être logique: si on veut proposer linux en entreprise, et dans les gouvernements, gardons-le apolitique!

        Quoi qu'il en soit, ce site t'appartient, donc je ne fais qu'exprimer une préférence. Peut être est-ce l'occasion de préciser le but du site et de l'association ?

        T109 - Ni de gauche, ni de droite, bien au contraire!
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          "Ni de gauche, ni de droite, bien au contraire!"

          c t pas un slogan du FN ca ?
          • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

            Posté par  . Évalué à 0.

            Bon, je viens de découvrir qu'un slogan FN est: "Ni droite, ni gauche... Français". Comme quoi on en apprend tout les jours!

            J'avais en tête la saynette de Coluche, où il incarne un politicien démagogue. Une phrase que j'adore: "Je suis ni pour, ni contre, bien au contraire!".

            T109 - Le chevalier qui dit "NI"!
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          > Comme toi, je n'aime pas du tout cette
          > assimilation Linux = Extrème-gauche, qui est
          > implicite par le choix du modérateur d'approuver
          > le texte.

          Juste un commentaire là-dessus : je ne suis pas d'accord du tout !!! Le rôle d'un modérateur est de sélectionner ou rejeter une news en fonction de l'intérêt qu'elle a, et non en fonction de ses propres convictions

          Un point fort de linuxfr, selon moi, vient justement de ceci. Fabien et les autres modérateurs ne sont pas tjs d'accord avec les news proposées, mais ils n'interdisent pas le débat en ne publiant pas les news. Pour ça, bravo et merci :)))
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Ils s'incrustent ou il a eu au début un fond libertaire, quand le réseau était soit institutionnel (université, armée...) soit utilisé par des oufs, des alternos, des crypto anars... Beaucoup nous sommes venus bien après quand (en france) vers 1995 les médias ont commmencé à parler du net. Tout simplement parceque c'était le nouvel objet de consommation à proposer. Mais sachons comprendre un peu plus loin. Refuser la manipulation et la récupération c'est parfait (cf la PCF qu'un colisiter nous replace régulièrement:) Mais ne soyons pas des consommateur débiles. ceux qui ont écrit les bases de l'open source, les vieux hippies numériques qui ont fondés le BSD... il y a bien des idée derrière tout ça (et pas les même que Bill Gates quand il rachète DOS à des étudiants...)
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          En tant que "libertaire" et linuxien, je suis entièrement d'accord avec ton point de vue. Ceux qui voient dans les logiciels libres quelques choses de tellement intéressant qu'il l'intègre à leur corpus idéologique peuvent en débattre sur www.samizdat.net

          SVP chaque chose à sa place. Ce que j'apprécie chez les linuxiens c'est que tout le monde a des idées différentes et qu'ils essaient de discuter sans à priori. Ceux qui cherchent à utiliser Linuxfr pour faire passer des idées gauchistes ou poujadistes devrait être remis à leur place.

          Y'a déjà trop d'info sur DaLinuxFrenchPage, et pas moyen de consulter facilement celle de la veille que l'on a raté. Le cinéma aussi est hors sujet (à part Matrix, mais bon ;-)

          Les choses aurait été différente si une association de Linuxien était venu manifester contre les brevets logiciels. Et puis si l'alternative libertaire de Belgique (comme les autres orgas de droite, de gauche ou apolitique) veut faire parler d'elle sur Linuxfr, il leur suffit de parler des logiciels libres... ce qu'ils sont incapables de faire ! (trop bornés par leur idéologie... à droite comme à gauche)

          Mais puisqu'on y est moi aussi je suis allé à Nice, et moi aussi je rêve d'un monde plus libre, plus convivial, et moins basés sur l'argent : Le point de vue de moi sur la manif :

          Positif :
          - Des jeunes de tous les pays d'Europe qui s'intéressent à notre avenir
          - Indymedia Nice : contribution à la création d'une agence de presse mondiale interactive et indépendante
          - Action de l'association Attac contre les paradis fiscaux à Monaco, avec utilisation de moyens ludiques et non violent (théatre...) pour intéresser les journalistes.
          - progression de l'idée : pas de mondialisation économique sans mondialisation politique.

          Négatif :
          - trop de militants léniniste, trotskiste ou libertaire congelé en 1936.
          - Coup de main objectif aux souverainistes anti-européens.
          - Hypocrisie des manifestants qui défendent la non-violence active face à la repression, mais qui en pratique refuse de critiquer leur pote qui balancent des caillasses sur les CRS.
          - Absence d'intelligence suffisante pour s'intéresser aux logiciels libres (et dans les rares cas où il y a intérêt, critique de l'aspect trop commercial de Linux)

          Bref, j'espère que les news hors sujet se feront de plus en plus rares. Pourquoi ne pas créer un topic hors sujet (ou news refusée) qui n'apparaitrait pas sur la page d'accueil : ainsi on préserve la transparence, sans pour autant faire perdre du temps à tout le monde avec des news hors sujet.

          Enfin il y a une news à faire passer : celle de la ZeligConf. Ca c'est pas hors sujet, même si c'est peut être un peu libertaire et révolutionnaire... De la même façon, si Madelin fait un colloque pour défendre le logiciel libre au nom de l'ultra-libéralisme, il faut le passer en news. Par contre faites gaffe à mes commentaires ! Pareil pour la Chine dictatoriale : je la soutien si elle adopte Linux ;-)

          PS : si je continue à faire des discours fleuves comme ça, je crois que je ne participerai jamais concrètement à un seul logiciel libre ;-)
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        Fabien,
        Les linuxiens s'intéresseraient peut-être à la mondialisation, si les associations et groupes qui ont manifesté à Nice s'intéressaient à Linux. Jusqu'à maintenant ils ne s'y intéressent pas plus que certains députés ou partis pro ou anti-mondialisation. Peu de gens semblent comprendre l'aspect 'humaniste' qu'il y a dans les logiciels libres, tant pis pour eux. Je veux bien que Linux se fasse récupérer par tous les politiques (et même les autres) sans exception si cela contribue au développement des logiciels libres... encore faut-il qu'ils s'y intéresse... sinon ils ne m'intéressent pas !
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Le texte n'est pas une réflexion sur Linux et la politique.

          Ce texte est présenté comme un reportage, une information. Est-ce pour masquer son aspect violemment partisant et orienté ?

          Proposer une réflexion, c'est une chose; faire du bourrage de crane ou de l'agit-prop, c'est autre chose.

          Des textes avec des implications politiques, ca a déjà été fait. Mais avec une nouvelle neutre, pas avec un texte aussi ouvertement manipulateur! La construction du texte même ne suscite pas le débat.

          En lisant la pièce jointe, ca me donne l'impression d'un discours de louloute ouvrière...

          Enfin, LinuxFR est quand même un site technologique, pas une tribune politique. Faire sa propagande ici, sans contradicteur, c'est au mieux inutile, au pire malhonnête. On dirait de l'affichage sauvage.

          T109 - "Gloire à Stalinux! Vive le communix!": brrrr...
    • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Tout est dans tout, et inversément...c'est pas une raison pour partir si loin de notre sujet !
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        ... Que l'on soit d'accord ou pas avec quelques bribes de ce texte qu'on aura pas forcément eu le temps et le courage de lire, on ne peut qu'admettre qu'il n'a rien à faire ici.
        C'est un peu trop facile pour chacun de croire que tout le monde est interressé par ses problèmes... La vivisection me préoccupe, je pense que les autres doivent être préoccupés, et paf, je bombarde tous les sites que je fréquente avec mes histoires de vivisection... La liberté d'expression n'est pa sla liberté de pollution. On est pas sur un site généraliste de bon potes prêts à se lever pour courrir au secours des libertaires, des dégonflés du service militaire, ou des anars de toutes sortes. Ici, c'est Linux, ceux que cela passionne, ceux que cela intrigue. Merci
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Tout a fait d'accord. Plein de sujets me passionnent et tout est toujours lié à tout. Il faut donc sélectionner, ou sinon monter des sites pluridisciplinaires qui concernent un lieu géographique ou s'articulent autour d'une problématique. Plein de web forum pour faire avancer l'intelligence humaine dans tous les domaine, et laisser linuxfr tranquille dans le sien. D'autant plus que même en ne faisant pas de hors sujet les liens permettent de se balader sur le web (exemple : article libération sur Linux -> journal libération -> etc etc) Mais ce n'est pas la peine d'en parler, c'est une attitude qui vient naturellement aux internautes avec le temps.
    • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      D'accord aussi...
      Que des news ne soient pas en rapport direct avec Linux mais avec l'informatique/électronique passe encore... Mais de la politique ?! Qu'est ce que ça vient foutre sur ce site?
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        SVP
        pas de hors sujet, même électronique
        Electronique pour OS Linux -> OK
        Electronique avec plan sous GPL -> OK
        Politique causant des logiciels libres -> OK
        Association Linux contre les brevets logiciels -> OK

        Sinon rien de rien. A part le cinéma parceque c'est pas moi qui décide mais un certain Fabien Penso. En tout cas je vois pas pourquoi les passionnés d'electronique auraient plus droit au hors-sujet que les passionnées de politique. Il y a déjà de très bon site sur l'électronique.
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Parce que d apers moi, ce site est dans la philosophie de /.
          STUFF FOR NERDS
          ceux là aime bien se tennir au courrant sur star wars et sur les tarifs de FT qui vont monter parce que y a payer plus cher pour dl ces joujou
          mais en gros, il se fout de la politique
    • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Ok, c'est sur c'est engage comme texte, c'est long aussi d'ailleurs. Mais il y a des arguments interessants et d'autre moins; mais globalement le texte est assez interessant, ca permet de lire autre chose que TF1 comme dit la news.

      Maintenant tout le monde dit que LinuxFR est modere pour laisser passer que ce qui concerne Linux, donc aussi ce qui concerne les logiciels libres et les autres OS, et par extension le monde de l'informatique soit. Le probleme c'est que il y a quelques temps quelqu'un avait laisse passer une URL qui n'avait rien a voir avec l'informatique (un truc du genre une URL ou on pouvait dl les paroles de la guerre des etoiles) et lorsque j'avais demande pourquoi l'avoir laisse passe on m'a dit "on s'en fout c'est interessant"... Celui qui s'en fout de Star wars ne la trouvera pas interessante, de meme que ceux qui s'en foutent de la politique de la politique ne trouveront pas celle-ci interessante... (je suppose que beaucoup s'interesse a Starwars et que la pluspart des personnes ne s'en foutent pas completement de la politque).

      Donc la question a se poser c'est plutot "Les moderateurs doivent-ils laisser passer des news hors-sujet si elles sont susceptibles d'interesser beaucoup de monde ???"
      En clair : il leur faudrait definir clairement la politique de moderation a appliquer, or je n'en vois pas nul part.

      L'autre probleme avec les moderateurs ces dernieres semaines c'est aussi qu'ils laissent passer tres souvent les news provenant de no spoon et consort, alors meme que comme pour les sites d'extreme gauche, si je veux des fausses news je peut aller directement sur les sites concernes...
      • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        "Les moderateurs doivent-ils laisser passer des news hors-sujet si elles sont susceptibles d'interesser beaucoup de monde ???"

        Cher ami, et quelle est donc cette autorité morale qui s'arogerait le droit de décider qu'un sujet est susceptible de m'interresser ?
        Personne n'a ce droit, sauf MOI, en choisissant les sites sur lesquels je vais me promener.
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Tu te relis avant de poster ?
        • [^] # Re: Linux == Extreme gauche ?

          Posté par  . Évalué à 0.

          Le probleme c'est qu'ils deja laisse passe des news cinema... sans aucun rapport avec linux... et que personne ne s'en plaignait dans les commmentaires bien au contraire. Evidemment apres c'est normal s'ils laissent passer des news qui ont plus rien a voir avec l'informatique. Faudrait voir a etre plus strict et aussi a definir la politque Monsieur les moderateurs.

  • # :(

    Posté par  . Évalué à 0.

    Et dire que moi, je poste des news qui concernent de près ou de loin Linux et que personne ne les publient...

    Pfff. on m'aurait mentit ?? c'était pas écrit LINUXfr.org dans l'URL ????
    • [^] # Re: :(

      Posté par  . Évalué à 0.

      Sans blague. Je veux une section news non retenue. C'est possible (à part pour les news diffamatoire) ? Avec une mention "non vérifié, refusé".
  • # Bof.

    Posté par  . Évalué à 1.

    Bof, je ne suis pas du tout convaincu qu'il y ait un mechant ou un gentil dans cette histoire.

    J'ai pas tout lu (plutot long le texte, je suis sur qu'il y aurait moyen de le resumer, tel quel c'est illisible donc peu convaincant), mais si j'ai bien compris il se plaint d'une repression policiere "disproportionnee".

    Bin apres ce qui s'est passe a Seattle, ca parait logique, ils ont reussi la-bas a flanquer le bazar partout.
    Resultat: la fois d'apres, le dispositif policier monte en puissance pour eviter les debordements, ca s'appelle le retour de baton et ca ne me surprend pas du tout..

    Franchement leurs revendications me paraissent plutot flous et mal fichus, grosso-modo la situation/l'evolution actuelle ne leur plait pas, alors au lieu de chercher a elire des gens qui soutiennent leurs idee, ils foutent le bordel.
    Bof.
    • [^] # Re: Bof.

      Posté par  . Évalué à 0.

      L'extreme gauche a eu son heure de gloire elle n'a pas su en profiter?
      De toute facon, c'est groupuscule et companies si les developpeurs open sources fonctionneraient de la meme façon, il n'y aurait pas beaucoup de projet finaliser et de versions stable...
      C'est gars la n'on rien a voir avec le mouvement Open source donc pas grand chose a faire ici.

      Ceci dit je comprends que lorsqu'il n'y aplus moyen de se faire entendre on en arrive a des extremités.


      Fantomas (Je serais toujours avec le president, qu'il soit de droite ou de gauche!)
      • [^] # Re: Bof.

        Posté par  . Évalué à 0.

        > Je serais toujours avec le president, qu'il
        > soit de droite ou de gauche!

        héhé, y'en a qui ont pas peur de montrer qu'ils sont ouvertement hypcrites ... enfin, pas peur .... plutot pas honte !
      • [^] # Re: Bof.

        Posté par  . Évalué à 0.

        "si les developpeurs open sources fonctionneraient de la meme façon, il n'y aurait pas beaucoup de projet finaliser et de versions stable..."

        Etant féministe, tiers-mondiste, écologiste, anti-militariste... j'ai milité plusieurs années à l'extrême gauche (en vain) et je confirme. Il suffit de lire leur journaux pour comprendre que le stakanovisme ne suffit pas à faire de la qualité... Ils feraient bien de s'inspirer du processus de développement du logiciel libre pour faire un peu évoluer leurs idées et faire des journaux et des manifs plus intéressantes ;-)
  • # Perte de lectorat

    Posté par  . Évalué à 1.

    hum... si j'ai envie d'entendre ce genre de discours, je vais voir ailleurs ... ou plutot, je ne vais pas voir ailleurs car j'ai été dégouté trés jeune de la mafia (ou de la politique je sais aujourd'hui que c'est la même chose). Mais ça me regarde.

    Ce site commence à se prendre pour ce qu'il ne devrait pas être. Les faits exposé par ce courrier sont invérifiables comme les faits présentés par les autorités et les médias. Avec le raisonnement qui a conduit à la publication de ce texte, je ne serais pas surpris de voir un jour un texte du FN publié sur ce site !

    Vous dérivez grave les gars !!! ça ne serait pas idiot de supprimer cette news.
    • [^] # Re: Perte de lectorat

      Posté par  . Évalué à 0.

      Les problèmes politiques sont les problèmes de tous et les problèmes de tous sont des problèmes politiques....
      Restreindre la politique a la "mafia" c'est prendre l'apparence pour la réalité, la politique politicienne pour la vraie politique (politis)...
      MAis pour certains....Mieux vaut ne pas être trop exigeant
  • # rien a faire ici ?

    Posté par  . Évalué à 0.

    mise a part que ce texte politique n'a rien a faire ici, je ne resiste pas a repondre rapidement.
    t'es pas d'accord avec le gouvernement ? l'europe et tout le toutim ? alors UTILISE le systeme pour te faire entendre, vote , presente toi, va voir les elus ...
    ne pas payer le train, c'est deja se mettre hors la loi. on ne peux pas approuver cela. il y avait des CRS, des maitres chiens, le GIGN ?? j'espere que la prochaine fois il y aura un ordre special pour autoriser la Legion Etrangere a intervenir en plus !!
    Anonyme
    qui en a marre de payer plein d'impots pour soutenir tout ces cretins qui payent meme pas le train et se voient offrir 3000FF a Noel ...
    mais qui developpe en free pour linux/BSD et qui espere que ce message sera pris avec le 2nd degré qu'il demande (les linuxien ne sont pas tous de gauche et alors ?)
    • [^] # Re: rien a faire ici ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Demande a un anarchiste de voter...
      Tu es marrant toi...
      Tu as dejà lu autre chose que ton écran ?
      • [^] # Re: rien a faire ici ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Rien n'interdit a des anarchistes de se faire elire dans le but de changer la constitution dans le sens pour lequel il milite...

        Mais il est vrai que je ne connais pas bien voir pas du tout le mouvement anarchiste

      • [^] # Re: rien a faire ici ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        ben moi je l'ai trouvé interessante cette news...même si c'est hors sujet. Et puis le pingouin avec un gun c'est pas un anarchiste ? non ??
      • [^] # Re: rien a faire ici ?

        Posté par  . Évalué à 0.

        > Demande a un anarchiste de voter...
        > Tu es marrant toi...

        "agir plutot qu'élire"

        donc on peut voter ;-)
        • [^] # Re: rien a faire ici ? SI!!

          Posté par  . Évalué à 1.

          Tout est politique....et surtout le concept LIBERTAIRE de logiciel libre.
          Moi ça me plait de voir que des informaticiens ont autre chose dans la tete que des lignes de codes....Continuez comme ça.....et c'est pour ça que je reviens ici presque tous les jours.
          Certains viennent à linux par effet de mode sans comprendre vraiment ce que represente ce systeme....c'est bien dommage.
          Linux == extremeGauche mmmh....debile !
          L'extreme gauche....je sais pas ce que c'est ...
          mais en tout cas,c'est pas le PC ou Arlette !!!
          comme disait quelqu'un plus haut elle a du geler ...en 1917
          Dire aujourd'hui que Win c'est une grosse boite noire pleine de m... et que linux c'est top...ben c'est politique ou alors on a rien compris.
          Bon c'est aussi une realite technologique...mais ceux qui l'ont fait naitre sont des libertaires.
          Et ça en est une autre...
          Que ceux qui ch... sur les libertaires aillent s'acheter win2k!!! et que ceux qui ne sont pas engagés politiquement (bref qui n'ont d'avis que sur la derniere version de netscape ) ferment leur g, continuent à bouffer de la merde..et ...à rebooter leur win :))
          Longue vie à linuxFr !!!!!!
  • # Linux EST politique !

    Posté par  . Évalué à 0.

    /* de part son mode de développement collaboratif et ses possibilités d'utilisation, Linux n'est pas neutre politiquement

    certains voudrait peut etre l'ignorer et considérer l'OS uniquement sur ses avantages technques et le bizness possible ( kikoo les "portails" ;p ) mais pas LinuxFr visiblement et perso je préfere autant comme ça...

    cette infos a au moins autant sa place que les chroniques de cinoche ; alors pourquoi ne pas créer une rubrique "politique" ou "société" qui n'apparaitrait pas en tete de ligne pour ne pas effaroucher les innocents d'esprit et permettre au site de conserver son identité ?

    cordialement @ tous

    jerome
  • # J'ai trouvé le lien entre Linux et Nice

    Posté par  . Évalué à 0.

    Extrait du texte

    http://www.samizdat.net/infos/article.php3?sid=34&mode=threaded(...)

    Dernière(s) balise(s) avant mutation
    Pour que la Liberté soit une idée neuve en Europe

    Par Frédéric Couchet, Benjamin Drieu et Aris Papathéodorou

    "Finalement, le mouvement du logiciel libre prend racine dans un idéal qui postule la liberté absolue et le caractère universel du savoir et de l'information ; idéal qui n'est pas exclusif au logiciel.

    Les atteintes régulières infligées à cet idéal ne sont pas l'exclusivité du logiciel et l'actualité brûlante de la brevetabilité du savoir ou du vivant en est un exemple frappant.

    L'un des derniers outrages subis fût le renoncement de Munich, devant les pratiques de l'Office Européen des Brevets. Les renoncements de Munich «à peine constatés que le sommet de Nice se pointe à l'horizon... Par la modification de l'article 133 du traité d'Amsterdam, on vise à ramener «les services, les investissements et les droits de la propriété intellectuelle» dans le «champ d'application de la politique commerciale» c'est-à-dire, en particulier, à exclure ces questions du domaine du vote à l'unanimité, pour leur appliquer un vote à la majorité qualifiée qui induira, automatiquement, des solutions ultra-libérales, c'est-à-dire anti-européennes."

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