Journal Le libre concurrence le propriétaire !!

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17
juin
2005
Tout est là...

http://fr.news.yahoo.com/050616/44/4grsm.html(...)

En résumé, l'Adae (Agence pour le développement de l"Administration électronique) se demande si les développements financé par l'état et reversé au monde du libre ne faussent pas la concurrence avec les logiciels propriétaires.

Le but de leur réflexion est de définir clairement le cadre juridique avant de se prendre un procès sur un marché public.

La remarque est pertinente et ne manquera sans doute pas de tous nous intéresser... (surtout si comme moi, vous travaillez dans une collectivité !)
  • # Absurde:

    Posté par  . Évalué à 9.

    Le mode propriétaire de développement mène à la formation d'un faible nombre de gros groupes, voire de monopoles (sources fermées => besoind d'une base large de code => gros groupe).

    Donc le mode propriétaire détruit la concurrence.

    Donc pour retrouver une libre concurrence non faussée, il faut aider le libre à combattre le proprietaire.

    CQFD.
    • [^] # (pub?)

      Posté par  . Évalué à 3.

      Le mode propriétaire de développement mène à la formation d'un faible nombre de gros groupes, voire de monopoles (sources fermées => besoind d'une base large de code => gros groupe).

      tiens c'est la conclusion de mon mémoire :-)
    • [^] # Re: Absurde:

      Posté par  . Évalué à 2.

      >sources fermées => besoind d'une base large de code => gros groupe

      Tu peux m'expliquer un peu plus ? Et hésites pas à me prendre pour un idiot : j'aime bien être certain d'avoir tout compris ;-)
      • [^] # Re: Absurde:

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je me permets de répondre à sa place :

        Lorsque la société X doit coder quelque chose, elle ne peut que :
        - tout coder elle-même => gros boulot ;
        - acheter des morceaux à Y ou Z => gros budget.

        Le mieux pour X est de tout coder elle-même (souvent moins cher et surtout pas de dépendance vis à vis de Y ou Z). Ce qui signifie aussi que lorsque X possède déjà beaucoup de code, c'est plus simple pour elle.
        Autrement dit, si X n'a pas une grosse base de code, elle ne se mettra sûrement pas à tout coder elle-même (il faut pouvoir investir : beaucoup de programmeurs et longtemps).

        L'alternative
        - utiliser des LL et les augmenter, les améliorer, etc.
        n'est possible que si les sources sont ouvert(e)s.
  • # Pas de discrimination = pas de problèmes ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    En résumé, l'Adae (Agence pour le développement de l"Administration électronique) se demande si les développements financé par l'état et reversé au monde du libre ne faussent pas la concurrence avec les logiciels propriétaires.
    Pour autant que je sache, la concurrence n'est pas avec les logiciels propriétaire à proprement parler mais avec les boites qui les produisent.

    Hors, elles sont autant le droit d'utiliser les logiciels libres que Redhat ou les autres.
    Vrai que le logiciel libre réduit l'intérêt de leur produit, mais c'est un simple effet de bord, de la même manière que trouver un vaccin contre le Sida réduirait l'intérêt des trithérapies (ok, la comparaison est un peu violente, mais j'ai pas le temps de trouver mieux).

    Donc toutes les sociétés sont sur un pied d'égalité et je ne vois pas le problème.
  • # Économie de rentes ou économie d'acteurs ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    La seule question question essentielle, amha, est de savoir quelle type d'économie nous souhaitons. J'en distingue deux:

    1) Une économie d'acteurs, rémunérés pour leur travail effectif.
    2) Une économie de rentes, dans laquelle ceux qui sont rémunérés sont ceux qui ont pu acquérir, d'une façon ou d'une autre, des droits sur l'utilisation d'un produit, sans qu'il y ait de leur part, obligatoirement, une activité quelconque sur ce produit.


    Il me semble que les USA (pour schématiser) ont choisi la solution 2).

    L'Europe quand a elle, se cherche, mais penche plutôt vers la solution 2), c'est, en apparence, tellement plus facile et tellement plus rémunérateur à court terme.

    Par contre, toujours amha, les tenant de la solution 1) (Chine, Asie du sud-est entre autres) vont, à plus ou moins longue échéance, "bouffer" tous les autres, créateurs de véritables richesses intrinsèques qu'ils sont.
  • # L'essentiel...

    Posté par  . Évalué à 9.

    Pour commenter cet article, un premier point concernant la plus value des logiciels libres : La plus value d'un logiciel libre c'est qu'il est acquis définitivement à la communauté. Les logiciels propriétaires ne le sont jamais et il y a toujours une bonne raison (marketing) de payer encore une fois.
    Disposer de logiciels libres est d'intérêt public : c'est pour tout le monde, pour demain, pour assurer une des base de notre démocratie.

    Personnellement, quand on me demande ce que logiciel libre veut dire, je réponds "liberté, égalité, fraternité"

    Un des gros problèmes des logiciels propriétaires, ce sont les gens qui trichent parce qu'ils les utilisent sans payer (un prix que je ne discuterai pas). Par ignorance, bêtise, ou même vice. Les cas sont nombreux, majoritaires même dans notre pays.
    Cette tricherie est un des plus gros vecteurs de diffusion des logiciels propriétaires. Sinon, ces derniers ne seraient même pas connus.

    L'argent, maintenant : L'argument des pro-propriétaires consiste à dire que le libre ne coûte rien et ils n'ont pas complètement tort.

    Mais les logiciels libres ne sont pas des logiciels gratuits : il y aura toujours besoin de services autour, et cela représente même une partie non négligeable du cout d'un logiciel quel qu'il soit.

    Un des points que j'apprécie dans ce texte (mais j'interprète peut-être) est qu'il met en lumière une nécessité : Il faudrait enfin mettre à l'ordre du jour que de l'argent puisse être reversé d'une manière ou d'une autre aux contributeurs de logiciels libres, car beaucoup de logiciels libres ont des problèmes de ce côté, le bénévolat ayant ses limites.

    Je dis cela en tant que connaisseur, en tant que contributeur à un logiciel libre...

    Enfin, arrive le point le plus important à mes yeux, et qui m'inquiète énormément en relisant : rien sur les brevets... Visiblement, personne ne semble être au courant qu'un drame va peut-être bientôt se jouer au niveau des brevets logiciels à Bruxelles.

    Aurais-je mal lu ?

    Donc si quelqu'un de l'ADA* lit merci de rappeler ça : NON aux brevets sur les logiciels

    --
    eric bachard
    • [^] # Re: L'essentiel...

      Posté par  . Évalué à 1.

      >Mais les logiciels libres ne sont pas des logiciels gratuits : il y aura toujours
      >besoin de services autour, et cela représente même une partie
      >non négligeable du cout d'un logiciel quel qu'il soit.

      La necessité de service associée à l'acquisition/possession d'un logiciel est loin d'etre systématique. La meilleure preuve est que des tas de logiciels se diffusent sans que l'utilisateur ne paye le moindre centime ( si l'utilisateur peut se passer de service, pourquoi l'acheterai-t-il ? ). Avoir l'espoir de financer le developpement de logiciels libres seulement par la vente de services annexes me semble etre *tres* optimiste.
      D'ailleurs l'ADULLACT est d'ailleurs de mon avis : elle souhaite que "l'argent public ne paye qu'une fois". C'est pourquoi elle fournit "Gratuitement, mais à une seule condition : que la collectivité ou l"administration intéressée signe un contrat de support avec une societe de service". [ Vous avez bien lu : c'est gratuit si on accepte de payer un abonnement. Je l'invente pas, c'est dans l'article yahoo ].

      Voilà une belle façon de faire disparaitre les rentes des editeurs de logiciel : les remplacer par les rentes des societes de service.
  • # Libre != gratuit

    Posté par  . Évalué à 5.

    elles font développer un logiciel en mode open source qu"elles mettent ensuite gratuitement à la disposition de tous, respectant ainsi un des grands principes du logiciel libre.


    Décidemment ...
    • [^] # Re: Libre != gratuit

      Posté par  . Évalué à 2.

      Certaines idées reçues sont tenaces. C'est logique, les principes du modèle politico-économico-etc courant sont à l'opposés des principes du libre alors ceux qui sont imprégnés du premiers ne comprennent pas le second. Pourtant les principes du libre ce sont des principes démocratiques et républicains ...
  • # 01net en parle aussi

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    01net a aussi fait un papier electronique la dessus cf http://www.01net.com/editorial/281582/services/le-logiciel-libre-a-(...)

    Avec comme d'habitude un forum "magnifique" sur le sujet.
  • # Je ne comprends pas le problème

    Posté par  . Évalué à 3.

    Les sociétés qui éditent des logiciels propriétaires peuvent utiliser ces logiciels libres librement s'ils leur font de la concurrence.
    Pouvoir vendre son propre produit ET celui du concurrent, n'est ce pas le rêve?
    A moins que ce ne soient les marges qui soient réellement en danger plutôt que la concurrence?
    Ça me rappelle le cas de la mnf de mandrake qui a été reprise par des sociétés de services qui l'ont facturée très cher à des gogos sans rien reverser à mandrake.
    Ça me semble démontrer que ce sont les éditeurs de logiciels libres qui se mettent en situation de danger face à la concurrence du fait de leur nature, libre.
  • # modèle du libre dans la boue !?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Bref, des fonds publics financent des développements qui entrent en concurrence avec des développements issus du monde privé.

    Ha bon... donc "le monde privé" (vs état) ne peux pas "faire du libre" ?

    Cela ne sous-entend-il pas qu'il n'y a pas de modèle économique du libre ?
  • # BSD ??

    Posté par  . Évalué à 1.

    [bon je vais me faire moinser vite fait bien fait ... ]

    Au niveau des logiciels financer avec l'argent public
    Pourquoi ne pas uttiliser une licence de type BSD plutot que GPL ( CeCiLL )

    si j'ai bien compris ce que dit la BSD

    -Possibilite d'integrer le prog dans un soft proprietaire
    -Possibilite de distribuer librement le document ...
    -Necessiter de preciser le nom de /des auteurs

    C'est a mon avis ce qui s'approche le plus d'un code dans le domaine public ( Ce qui serait normal pour du code developper avec de l'argent public ( enfin si le code a un interet a etre diffuser a l'exterieur )

    Ca permet alors aux gens qui veulent fair du proprio de faire du proprio avec la chose
    et au gens qui veulent faire du Libre de faire du libre
    • [^] # Re: BSD ??

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      L'utilité de la BSD est de pouvoir être récupéré par le proprio... C'est parfois bien utile pour des protocols de communication, la gestion de formats de fichier ou des pilotes de périphériques...

      Mais sinon, je vois pas trop...
      • [^] # Re: BSD ??

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        L'utilité de la BSD est de pouvoir être récupéré par le proprio...
        Pas seulement. Si je fais une bibliothèque à usage général (disons par exemple un template de listes chaînées), il me semble assez judicieux de la distribuer sous licence BSD afin qu'elle puisse être intégrée indifféremment dans un logiciel sous GPL, Apache, CeCILL, X11, ...

        AMHA, la GPL défend solidement le patrimoine commun du logiciel libre sous cette même licence, mais elle induit des problèmes de compatibilité qui divisent le logiciel libre. Pour l'instant, on ne peut pas dire que cela perturbe l'explosion du logiciel libre. Mais à terme, je me demande ce que cela peut donner.

        J'ai de plus en plus tendance à penser que le monde du logiciel libre doit être confiant dans sa progression. Contre les logiciels propriétaires qui ne pourront jamais offrir les même avantages, les libertés du logiciel libre me paraîssent bien plus efficaces que les protections juridiques.

        La justice est un moyen de faire appliquer des droits lorsqu'ils sont bafoués. Le plus important et le plus intéressant se trouve en amont. Des projets en lien direct avec le grand public (comme Wikipedia, SPIP, OpenOffice, Firefox, ...) assoient durablement le principe du logiciel libre. Il n'est plus possible d'interdire (ouvertement) ces logiciels sans faire réagir une masse importante de la population, sans bafouer distinctement les intérêts de notre société.

        Il ne reste alors plus, pour les réfractaires au logiciel libre, que des armes dissimulées, qui attaquent le logiciel libre indirectement histoire de noyer le poisson. Il s'agit de faire passer des réformes de loi, telles qu'on le connait au sujet des brevets sur le logiciel ou que l'on pourrait imaginer avec la question de la concurrence déloyale. Et face aux lois, on sait les licences (qui ne sont que des contrats) n'ont aucun effet.

        En bref, il me semble préférable de dire que Microsoft bénéficie massivement du logiciels libre plutôt que de s'inquiéter publiquement du fait que Microsoft "vole" du code Libre.

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