Le monde évolue très vite. Il y a l’intelligence artificielle qui crée également énormément de contenus. Sur les 100 millions de titres répertoriés dans le monde – c’est une estimation, mais ça correspond actuellement à environ 5 000 titres créés par jour – environ 15 % déjà ont été créés par Boomy ! C’est un outil qui utilise l’intelligence artificielle, mais qui s’inspire donc d’œuvres d’artistes humains, pour créer des contenus. C’est un défi énorme.
Steven de Keyser, CEO de la Sabam (Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs)
Ma fille est en licence de lettres modernes, et lors d'un devoir sur Proust elle a joué avec ChatGPT pour qu'il lui propose comment traiter le sujet demandé. Sans trop de surprise elle a trouvé que c'était relativement pertinent mais un peu bateau. Mais en lisant sa réponse, elle a eu une ou deux idées qui ont fusé, idées sur lesquelles elle est partie pour écrire son devoir.
Du coup quand elle m'a raconté ça (que ChatGPT l'avait finalement assez aidé) on se demandait si l'IA n'annonçait pas la fin de "la page blanche" de l'artiste. Plutôt que de partir d'une page blanche (avec le syndrome qui va avec), tu pars déjà sur qqchose. Quitte à ce qu'à la fin tu n'aies rien conservé de la génération initiale, mais au moins tu as pu démarrer sans regarder ta feuille pendant des heures.
Voilà, c'était notre petite réflexion, seul le temps nous dira si nous avons vu juste !
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
Posté par ChocolatineFlying .
Évalué à 3.
Dernière modification le 15 mai 2023 à 15:17.
elle a la version payante ? ou elle est resté a 3.5 de gpt ?
pour moi et probablement un peu comme elle, gpt c'est un peu comme un pote qui t'aide dans ton travail/devoirs, cela ne fait pas tout mais cela aide quand même pas mal.
les potes disponible a toutes heures, durant tout le temps désiré qui est bon dans le domaine que tu cherche, cela se fait assez rare.
on se demandait si l'IA n'annonçait pas la fin de "la page blanche" de l'artiste.
Nous en discutions avec un collègue et sommes arrivé à la même conclusion. ChatGPT ne sert à rien dans la quête de connaissance mais est très bien pour lutter contre le syndrome de la page blanche. Au final tu aura mis tout ce qu'il a écrit à la poubelle mais il aura permis de se lancer.
Ça fait bien longtemps qu'on trouve des outils pour faire "à la manière de" Bach ou Beethoven, juste avec des règles simples sans invoquer l'apprentissage machine pour autant (un peu comme une grammaire).
Générer de la pop qui fonctionne, c'est encore plus simple. Pour paraphraser Albert Einstein, une épine dorsale suffit pour l'apprécier :).
C'est ça qui est amusant avec ce délire de la création artistique artificielle. Au delà du fait que ça a fondamentalement a peu prés aucun intérêt de générer artificiellement une oeuvre d'art humaine, puisque … c'est une oeuvre d'art humaine.
Je sais pas si c'est moi qui suit a coté de la plaque, ou si c'est le truc qui est tellement absurde qu'on arrive pas a percevoir son absurdité. Mais a partir du moment ou on considère l'art pour ce qu'il est, du moins l'art humain, l'utilisation de machines dans ce contexte ne pose aucun problème, c'est un outil comme un autre. L'appareil photo n'a pas rendu la peinture obsolète que je sache.
Bref, on peut générer de la musique avec un ordinateur. Et ?
C'est fait entièrement par une machine, sans intervention humaine, c'est l'équivalent d'un chant d'oiseau ou de baleine. (Que je sache, les oiseaux génèrent des expressions plus ou moins complexe que l'on peut qualifier de musicale, ou du moins sonores, dans lequel l'humain n'interviens pas).
Et ?
Les gens élèvent des oiseaux qu'ils mettent dans leur salon pour l'égayer. Ha …
Et ?
Bref, je ne comprend toujours pas.
Bon en attendant que la lumière arrive a mon neurone pas artificiel, j'ai découvert récemment Louis Cole par exemple. Je peux donc me permettre de l'évoquer de façon non pertinente dans ce post. Parce que, je suis pas un robot. (enfin, ça se discute). (oui je veux dire, fondamentalement, je ne peux pas le savoir) (c'est à dire que c'est une réflexion métaphysique et philosophique complexe qui n'a rien à faire ici) (surtout pas entre parenthèses) (même si les utilisateurs emacs adorent ça et vont surement pertinenté ce post du coup) (Linuxfr étant un des rares endroit ou l'on peut croiser des utilisateurs d'emacs dans leur milieu naturel) (du coup, on peut leur donner quelques parenthèses à grignoter)
Bref ! Dans ce vidéoclip absolument génial. Louis Cole parodie la musique générée par des machines avec une ligne de basse totalement et définitivement groovy :
Ce morceau n'a pas remporté l'eurovision. (et tout le monde s'en fout)
Et si vous n'êtes pas allergique a YouTube, qui, pour le meilleur ou pour le pire, voire les deux, a remplacer MTV qui viens de s'éteindre définitivement, je vous conseille de suivre son groupe, KNOWER, dont le dernier morceaux, enregistré par un orchestre dans sa bicoque, avec un des meilleurs pianiste de jazz du moment, et un son pourri, est un pur chef d'oeuvre :
Si après, il y a encore des gens pour penser que des machines puissent faire la même chose, je peux plus rien pour vous. Aucune machine n'arrivera a être aussi débile et géniale en même temps. Faut être humain pour ça. (et j'en sais quelque chose, malheureusement)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
(je pertiente
(mais je n'use pas d'emacs
(jamais été à mon goût
(ou pas assez essayé?))
par contre un peu lisper
(sais pas si ça compte
(pareillement ou différemment ?)) ))
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
J'ai vraiment rien compris au début de ton commentaire. J'ai crus au début que tu voulais dire que le fais que ce soit fait par un humain ajoute quelque chose de non synthétisable. Mais le truc avec la photo j'ai rien compris. En plus tu pose comme hypothèse que l'art est quelque chose de clairement défini. Je n'ai pas vraiment de sens artistique, je suis complètement largué.
Il me semble que le problème soulevé c'est que les métiers artistiques se retrouvent, à leur insu, à avoir entraîné des algos gratuitement et maintenant font face à tous les technobéah du monde qui leur expliquent qu'ils sont obsolète. Il y a matière à s'émouvoir, tu ne crois pas ?
Oui, la définition de l'art pose problème au même titre que celle de l'intelligence. D'où le fait que forcément définir ce qui peut être fait de façon artificielle la dedans, c'est compliqué.
Mais il y a plusieurs choses qui sont assez claire. C'est le fait qu'il s'agit d'expression humaine dont on parle. Je ne sais pas si on peut parler d'art concernant par exemple, la grande tache rouge de Jupiter. Pourtant, quand je la regarde je me dit que c'est quand même pas mal réussi. Mais c'est mon regard qui transforme en quelque sorte ce qui est un phénomène physique en quelque chose qui peut s'apparenter a de l'art. Du coup, il faut a minima un humain dans l'histoire, celui qui regarde. Et de fait, si je prend en photo cette tache, je la transforme en oeuvre d'art. Le simple fait d'avoir choisi un cadrage, d'avoir mis en scène la tache. Il y a un acte créatif dont l'objet est cette tache. Est-ce que c'est faisable par une machine ? Oui, potentiellement. On peut imaginer un robot qui prend en photo la tache de Jupiter.
Est-ce que ça fait de Juno une artiste ? C'est discutable ;-). On comprend bien que pour produire une oeuvre d'art comme une photo de la grande tache rouge de Jupiter, il faut avoir conscience qu'on le fait. Et en l'occurrence, la conscience, elle est du coté des gens qui ont conçu la sonde en question, qui l'ont programmé, et qui au final, vont regarder la tache en question. Bref, ce sont des humains qui créent, avec des outils plus ou moins sophistiqués et en pleine conscience de ce qu'il font, pas des machines.
Maintenant, que fait un réseau de neurones artificiel ? De ce que j'en comprend, il imite ou tente d'imiter le processus d'apprentissage du cerveau humain. Et ce processus est lui-même basé sur l'imitation. On apprend à parler, par exemple, en imitant les autres humains. une fois qu'on appris à parler en imitant ce qu'on a entendu, on peut alors commencer à utiliser le language pour exprimer notre pensée propre. Tout ce que fait l'IA, ce n'est pas exprimer une pensée, c'est juste imiter une pensée existante, à partir d'un corpus de données. Et ça en utilisant une quantité colossale d'énergie, là où un cerveau humain consomme seulement une vingtaine de watt.
Bon par contre, l'IA peut traiter des quantités importantes de données. Elle est infatigable. Et donc propice a une industrialisation. ça a des applications intéressantes par exemple en science, en permettant des traitement de données infaisable par des humains, et permettre d'extraire de l'information pertinente pour produire des analyses et vérifier des théories.
Au niveau artistique, c'est plus discutable, mais pourquoi pas. Générer par imitations des images, des sons, des textes … C'est pas nouveau. L'imitation, c'est même central dans la culture. On crée de nouvelles chose en imitant les anciennes, et en ajoutant une touche d'originalité. C'est le principe de la mode. Donc, l'IA peut potentiellement fournir un nouveau terrain d'expression artistique. Je ne vois pas trop un problème la dedans.
Bon maintenant, ça a forcément un impact sur la façon dont on produit de l'art. Mais bon … est-ce que l'on doit s'en émouvoir ? prenons le cas de la musique, puisqu'on est en plein dedans.
Récemment je suis tombé sur une archive géniale. Celle d'Alan Lomax :
Alan Lomax a travaillé pour la librairie du congrès états-unien pour documenter les musiques traditionnelles afro-américaines, comme le blues et le gospel et leur racines. On trouve des trucs absolument géniaux là-dedans.
Par exemple cette interprétation de Poor Lazarus enregistrée dans un pénitencier de l'état du Mississippi en en 1959.
C'est ce morceau qu'on retrouve dans le fameux film des frères Cohen,
il n'y a aucun doute que l'industrie du divertissement a toujours sût recyclé, et pas toujours en leur rendant hommage, comme dans les exemple que j'ai cité, des musiques déjà existante, issues de cultures et d'artistes dont tout le monde a oublié le nom. Donc ce n'est pas nouveau. Est-ce que l'on doit s'en émouvoir ?
Bah, peut-être oui. Je ne sais pas trop. Disons que l'industrie en question n'a pas trop de scrupules a inondé le marché de la musique pour un public plus ou moins formaté pour l'entendre, c'est a dire qui va rechercher dans ce qu'il écoute, quelque chose qu'il saura reconnaitre. Donc l'IA peut effectivement optimiser ce principe, et produire industriellement ce genre de contenus formatés puisqu'elle fonctionne par imitation.
La question, il faut se la poser autrement. Il faut en tant qu'amateur de musique, que je m'intéresse à ce qui est différent de ce que j'entend habituellement. il faut que je casse cette logique du formatage industriel. Et ça passe justement par la création et l'innovation, ce qu'aujourd'hui les IA sont incapable de faire. Ce n'est pas dans leur principe de fonctionnement.
Donc, d'une certain manière, l'IA peut poser problème et peut changer l'industrie musicale mais de la même façon qu'en son temps, l'enregistrement et le disque, ou encore internet et le streaming. Le monde change et l'art avec quoi. Aujourd'hui, je trouve que le streaming a largement changé la donne dans la production musicale. On est revenu a un principe qui fait de la musique un art du spectacle vivant. Les artistes ne pouvant plus tirer de revenu, ou faiblement, de la diffusion de musique enregistrée, ils utilisent ces medias comme moyen de promotion de leur concerts.
En fait, ça a toujours plus ou moins fonctionné comme ça pour beaucoup de groupes. Il n'y a que le haut du panier qui pouvait vivre uniquement sur la vente de disques, et ou les concert servaient surtout a la promotion de leur disques. Pour beaucoup de musiciens pro, c'est les clubs, les salles de concerts, les festivals et les tournées qui les font bouffer, et pas la vente de musique enregistrée qui est surtout une source de revenu pour une industrie qui s'appuie sur un nombre assez réduit de tête d'affiches, de célébrités.
Donc ouais, que l'IA fabrique des stars virtuelle, comme celle que l'on peut trouver dans le bouquin de Norman Spinrad, Rock Machine ça n'a rien d'étonnant, c'est dans la logique de l'industrie musicale. Est-ce que c'est un problème ? Bah oui. Est-ce que c'est nouveau ? Bah non. Et l'art dans tout ça ? Bah, il va surement s'emparer de la chose comme d'habitude, et ça a déjà surement commencé !
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
On comprend bien que pour produire une œuvre d'art comme une photo de la grande tache rouge de Jupiter, il faut avoir conscience qu'on le fait.
C'est pas l'impression que j'ai. Encore une fois je ne me sens pas particulièrement connaisseur. Mais j'aurais plus tendance à penser que rien est intrinsèquement artistique, c'est le regard que l'on y porte qui lui donne cet aspect. Donc le processus de création n'entre pas vraiment en ligne de compte à mon avis.
Après je pense que c'est tout à fait secondaire. La question n'est pas de savoir si ça a le label "œuvre artistique", mais de comment va évoluer le marché des productions graphiques, audio, vidéo, etc.
il n'y a aucun doute que l'industrie du divertissement a toujours sût recyclé, et pas toujours en leur rendant hommage, comme dans les exemple que j'ai cité, des musiques déjà existante, issues de cultures et d'artistes dont tout le monde a oublié le nom. Donc ce n'est pas nouveau. Est-ce que l'on doit s'en émouvoir ?
Je serais plus global que l'industrie du divertissement. Je ne crois pas que quiconque imagine que Jean de la Fontaine fasse partie de l'industrie du divertissement par exemple. Mais je pense sincèrement que la comparaison ne tiens pas entre le fais de faire une chose même régulièrement et le rendre systémique. Ça n'est pas un détail et ce n'est pas une évolution continue.
Par contre tu déforme ma question. Je ne dis pas que l'on doit s'en émouvoir mais que l'on peut. Car c'est toi qui affirme ne pas comprendre pourquoi des gens s'en inquiète (et qui fallacieusement te fais passer pour bête).
Et l'art dans tout ça ? Bah, il va surement s'emparer de la chose comme d'habitude, et ça a déjà surement commencé !
C'est une vision très optimiste. C'est les survivants qui auront le plaisir de s'en emparer.
Je ne dis pas qu'il faut interdire les IA ou je ne sais quoi, juste que oui je pense que les temps peuvent devenir compliqué pour un métier que j'apprécie. Très sincèrement le fait que ça se fait au profit de ce qui peut le plus ressembler à des mégacorpo ne me plaît pas des masses. Je n'ai pas l'impression qu'il y ai eu un moment où on les a laissé faire en se disant que ça allait bien se passer et où ça s'est bien passé.
Alors là c'est moi qui ne comprend plus ce que tu raconte. Enfin je trouve ce que tu dit très confus.
Comme exclure la création de l'art :
C'est pas l'impression que j'ai. Encore une fois je ne me sens pas particulièrement connaisseur. Mais j'aurais plus tendance à penser que rien est intrinsèquement artistique, c'est le regard que l'on y porte qui lui donne cet aspect. Donc le processus de création n'entre pas vraiment en ligne de compte à mon avis.
ça n'a aucun sens. C'est fondamentalement un processus de création qui fait une oeuvre d'art. Sinon, ben c'est un paysage naturel par exemple. Si je le peins ou je le prend en photo, je fais de ce paysage une oeuvre a travers un acte créatif.
Par contre tu déforme ma question. Je ne dis pas que l'on doit s'en émouvoir mais que l'on peut. Car c'est toi qui affirme ne pas comprendre pourquoi des gens s'en inquiète (et qui fallacieusement te fais passer pour bête).
Ben disons que ce que je vois pas en quoi c'est plus inquiétant que l'invention des transistors et de la TSF a pu l'être pour les pianistes qu'on trouvait dans les pubs. Oui, les patrons de pubs n'embauchent plus de pianiste pour mettre de la musique dans leur établissements par exemple et préfère mettre une radio, ça leur coute moins cher. Ce qui m'étonne c'est pourquoi on devrait s'en émouvoir plus aujourd'hui qu'hier.
Je ne dis pas qu'il faut interdire les IA ou je ne sais quoi, juste que oui je pense que les temps peuvent devenir compliqué pour un métier que j'apprécie.
Ben disons que c'est un point de vue hypocrite sur tout une partie de l'histoire de la production musicale. Le TOP 50 par exemple, et la production industrielle de tubes planétaires aux qualité musicales discutables, ça n'a rien ne nouveau. L'exploitation des artistes dans le show biz, non plus. On a pas attendu l'IA pour produire des quantité industrielle de contenus et inonder le marché avec. L'IA va potentiellement remplacer des producteur de soupe, mais ça n'aura probablement aucun impact sur les musiciens que j'écoute.
Tiens en ce moment j'ai sur ma playlist Sona Jobarteh
Je veux bien qu'on m'explique comment l'intelligence artificielle va impacter son travail et sa carrière. Alors, oui, malgré son talent, elle ne passe pas dans les médias, elle ne sera surement pas a l'eurovision ou ce genre de trucs mainstream. Mais bon, ça ne change pas. ça a toujours fonctionné comme ça. Si je veux soutenir son travail, j'irais la voir en concert quand elle passera dans ma région. Aujourd'hui grace a internet, il est beaucoup plus simple de suivre les artistes qu'on apprécie sans subir le formatage des médias mainstreams.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Posté par barmic 🦦 .
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Dernière modification le 17 mai 2023 à 14:04.
ça n'a aucun sens. C'est fondamentalement un processus de création qui fait une oeuvre d'art. Sinon, ben c'est un paysage naturel par exemple. Si je le peins ou je le prend en photo, je fais de ce paysage une oeuvre a travers un acte créatif.
C'est aussi le genre de truc qui font que je me considère pas comme ayant un sens artistique. Je trouve vraiment que ce qui fait qu'on attribut un trait artistique au chose ne vient pas d'elle même. Pour moi le fait d'associer le processus de création est une rationalisation à posteriori. C'est parce qu'on cherche à expliquer l'émotion produite, mais en soit tu peux avoir exactement la même avec des choses qui ne sont pas créé par l'Homme et qui n'ont pas la moindre intention. Même dans le fait d'associer l'intention, le fait de placer telle intention d'auteur comme une qualité artistique est purement artificielle.
On a pas attendu l'IA pour produire des quantité industrielle de contenus et inonder le marché avec.
Merci de traiter mon point de vu hypocrite en omettant une partie de l'explication que j'y donnais. Pour moi le passage à une production systémique n'est pas une évolution, mais bien un changement de paradigme.
L'IA va potentiellement remplacer des producteur de soupe, mais ça n'aura probablement aucun impact sur les musiciens que j'écoute.
D'une part c'est une incantation. D'autres part une partie des artistes ont besoin de productions non artistique pour financer leurs œuvres.
Aujourd'hui grace a internet, il est beaucoup plus simple de suivre les artistes qu'on apprécie sans subir le formatage des médias mainstreams.
La production systémique a le potentiel de flooder suffisamment toutes les plateformes et rendre encore moins visible ces artistes.
Je trouve vraiment que ce qui fait qu'on attribut un trait artistique au chose ne vient pas d'elle même. Pour moi le fait d'associer le processus de création est une rationalisation à posteriori. C'est parce qu'on cherche à expliquer l'émotion produite, mais en soit tu peux avoir exactement la même avec des choses qui ne sont pas créé par l'Homme et qui n'ont pas la moindre intention. Même dans le fait d'associer l'intention, le fait de placer telle intention d'auteur comme une qualité artistique est purement artificielle.
Question pour vous deux : quelle émotion devrait susciter un urinoir ou un carré blanc ?
Pour la production systémique, n'a-t-on pas déjà connu la même chose avec la gravure de disque et la diffusion radiophonique ? Il me semble qu'avant cela il n'y avait que la singularité de chaque représentation (ou concert on dirait aujourd'hui) mais peut-être que je me trompe.
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
j'ai envie de dire ça dépend (pour l'urinoir). Si tu pense a la fameuse oeuvre de Duchamp, c'est un coup génial. Le fait est que ce n'est plus un urinoir, mais une reflexion sur la nature de l'art.
(Ce groupe n'a pas non plus remporté l'eurovision)
Dans l'idée, je peux te parler d'un morceau de Biosphere, (c'est de l'ambiant) qui me procure une émotion intense et dont j'ai fini par comprendre la raison.
c'est l'intro d'un album Substrata que je considère comme un chef d’œuvre du genre.
Comment expliqué cette émotion ? Je pense que c'est lié a des souvenir de mon enfance, et de mes étés passé sur la plage, le son de l'avion qui passe dans le lointain avec cet effet Doppler, l’impression de tranquillité, de sérénité. Le calme.
Et c'est assez magique, parce qu'il est suivi par un autre morceau dans l'album en question,
Et depuis, lorsque j’entends un avion passé dans le lointain, j’entends dans ma tête démarré le morceau Poa Alpina, et je suis envahi par un sentiment de tranquillité et d’apaisement.
Hors, ça, une telle idée est absolument inaccessible a une intelligence artificielle, du moins pour le moment en tout cas. Oui, une IA peut générer une tel ambiance musicale, mais soit parce qu'on lui aura demandé, ou par hasard. Mais jamais elle n'a aucune idée de ce que représente ce sentiment de paix intérieure. Si l'art est une expérience, a la fois vécu par le créateur, et l'auditeur ou le spectateur, cette expérience lui est complétement étrangère. Elle peut alors être un outil de création artistique, mais rien de plus.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Oui, « l'œuvre » de Duchamp. Comme beaucoup de choses que je ne nommerai pas (mais on va vite comprendre mon manque de culture artistique), ça ne m'a jamais procuré d'émotion (et là j'aurai tendance à être d'accord avec Barmic< que je ne rationalise pas après coup pour trouver que c'est de l'art) D'un autre côté, je n'ai jamais compris le travail en question (mais je pense qu'il y en a un et que c'est par cela que tu définissais l'art) parce-que j'aurais pu produire la même (mais personne n'aurait considéré que c'est de l'art donc mon travail ne compte pas autant que d'autre ? les artistes non reconnus en sont-ils ?)
Ça tombe bien puisqu'on est à la réflexion sur l'art aussi. Quelle est la sienne ? Que c'est aussi abscons qu'un urinoir ou aussi valable que l'urine ou autre ? Et encore plus, pour être raccord avec le sujet, est-ce la massification/industrialisation/systémisation/whatever n'est pas finalement le fait de pisser de l'art comme il pleut des tubes.
Sur ce, belle nuit ; il se d'art…
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
Ben si tu essaye de comprendre rationnellement le surréalisme, c'est tout a fait rationnellement que tu va passé à coté :)
la réflexion elle est aussi dans ce qu'est une œuvre d'art. C'est pas un truc utile, ça ne répond pas a un besoin, ce n'est pas logique, ça n'a rien de marchand, c'est de la poésie. Et dans le cas de l'urinoir de Duchamp, on s'en fout de savoir ou est vraiment le génie la dedans, c'est le fait que ça ait pu prendre de telle proportion qui rend le truc génial, et qui justifie a postériori le fait que ça ait pu prendre de telle proportion.
L’œuvre elle est dans le fait d'avoir fait cette provocation, d'essayer de mettre un urinoir dans un musée, et ça marché, montrant le coté superficiel et souvent hypocrite du monde de l'art. Mais là ou s'est magique, c'est du fait que cette provocation ai marché, ben ça devient vraiment une œuvre réussie et qui mérite donc logiquement son succès. La preuve, c'est qu'on en parle encore !
Et c'est d'ailleurs surement pourquoi tu passes a coté, parce que tu sembles très rationnel. Et c'est pas un défaut du tout. Et dans le cas de l'urinoir de Duchamp, y a rien de rationnel la dedans. Enfin, y a pas d'explication rationnelle ou si y en a une, c'est un paradoxe. Une œuvre d'art peut devenir célèbre du simple fait qu'elle est célèbre. Donc un urinoir peut devenir célèbre, simplement parce qu'il est célèbre et sans aucune autre raison.
Et d’ailleurs ce coté totalement artificiel de la célébrité montre deux choses, oui, si un urinoir peut devenir célèbre, cette célébrité est a la porté d'une Intelligence Artificielle.
Une industrie pourrait très bien monté toute une économie sur ce principe en fabricant des célébrité artificiellement qui n'ont de talent que celui d'être célèbre. ça explique parfaitement le show business et le star system.
Mais c'est limite annexe au surréalisme en tant que tel, enfin ,je veux dire c'est pas l'objet vraiment de la démarche surréaliste. personnellement,je trouve celle là plus réussie :
Enfin, je veux dire, c'est totalement absurde. Y a rien qui va la dedans. et pourtant, ça me semble quand même logique. on dirait que ça a un sens. La question, c'est de trouver lequel, ou pas, d'ailleurs. et ça ben ça l'objet du surréalisme, on s'expose a des truc qui ne semble pas avoir de sens, et en explorant ce que l'on ressent a ce moment là, ça permet (selon le dogme surréaliste) de faire émerger nos pensées inconscientes.
Enfin, ça c'est la vision coté spectateur de l’œuvre, mais c'est un miroir de la façon dont le créateur a pût la concevoir, c'est a dire qu'il a cherché a créer quelque chose en faisant appel a ses pensées inconscientes, en mettant sa raison de côté. D'ou le fait que si tu envisage l'expérience rationnellement, ben y a quand même de grande chance que tu loupe le truc.
On peut voir ça comme une exploration de sa propre folie aussi. Une façon de la faire émerger, mais une façon contrôlé. C'est a dire … en conscience de ce qu'on fait. C'est le coté paradoxal de la chose.
Mais bon là, trouver la solution, c'est un peu plus évident ;-)
L'urinoir de Duchamp, et presque un accident surréaliste. Après tout on peut voir les surréalistes comme des genres de chimistes fous, a force de jouer a mélanger des trucs, ça peut leur péter au nez.
Et dans le cas de l'urinoir de Duchamp, on s'en fout de savoir ou est vraiment le génie la dedans, c'est le fait que ça ait pu prendre de telle proportion qui rend le truc génial, et qui justifie a postériori le fait que ça ait pu prendre de telle proportion.
C'est bien ce que je décrit, le trait artistique n'est pas intrinsèque il vient de l'observateur. Tu te trompe sur ce qui est rationnel. C'est l'explication qui est donnée qui tente d'être rationnelle. C'est le processus de création qui en fait une œuvre, il utilise ses émotions inconscientes,… Tout ça c'est ce qu'on essaie d'avoir pour d'une par expliquer que non non ça n'est pas juste une appreciation arbitraire. Il y a des tas d'œuvre dont on ne connaît rien du processus créatif par exemple. Il y a des œuvres qui lors de leur production n'était pas considérées comme tel. C'est bien qu'il n'y a rien d'intrinsèque.
C'est entre autre d'ailleurs pour ça qu'il peut y avoir des escroqueries.
Posté par Big Pete .
Évalué à 2.
Dernière modification le 18 mai 2023 à 09:02.
C'est bien ce que je décrit, le trait artistique n'est pas intrinsèque il vient de l'observateur.
Le créateur est l'observateur de sa propre œuvre. Ce que tu ressens en regardant l’œuvre, c'est ce que le créateur a voulu y mettre. Ou autre chose, dans le cas du surréalisme, c'est assez bizarre effectivement, puisqu'il s'agit d'explorer l’inconscient du point de vue artistique.
mais l'art ne se limite pas au surréalisme. C'est une juste une sorte d'art. L'essentiel du monde de l'art n'est pas surréaliste.
Et je ne comprend pas ce que tu entend par intrinsèque. En gros une œuvre d'art n'existe pas en tant que telle, il faut un observateur ?
Ben oui. Comme tout le reste du réel. Sans observateur, ce que l'on perçoit du réel n'existe pas. Ce que j’appelle la réalité ce sont mes perceptions de celle-ci qui m'est inaccessible autrement. C'est la caverne de Platon quoi.
enfin autrement, non, c'est pas juste de dire ça. la science et l'art permettent de justement de dépassé ce probléme de la perception en les remettant en cause. La science par la formalisation de théories construite à partir d'intuition et vérifié par l'expérience, l'art a travers la poésie en jouant avec cette perception du réel pour en révéler certaines facettes.
Dans tout les cas, il s'agit de procédés pour explorer notre réalité et la partager. La célébrité n'est qu'une conséquence annexe de ça, et ça a peu de rapport avec ce que sont l'art et la science. Et l'exploitation économique industrielle de la célébrité a malheureusement des coté assez délétère. Sur l'égo des artistes et des scientifiques généralement, et sur le coté totalement artificielle et sans intérêts de certaine production comme les pseudo-science ou les films de super-héros.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Et je ne comprend pas ce que tu entend par intrinsèque. En gros une œuvre d'art n'existe pas en tant que telle, il faut un observateur ?
Ben oui.
Dans ton premier commentaire tu dis que c'est évident que la production des IA n'est pas de l'art puisque que c'est le processus de création qui en fait ou non de l'art. Moi je dis que ça n'a rien de s'y évident. D'une part, le processus de création il n'intervient que quand ça arrange, mais on pourra toujours créer à posteriori une clef de compréhension qui expliquera que c'est de l'art si on le souhaite.
Comme tout le reste du réel. Sans observateur, ce que l'on perçoit du réel n'existe pas. Ce que j’appelle la réalité ce sont mes perceptions de celle-ci qui m'est inaccessible autrement. C'est la caverne de Platon quoi.
Bon là tu pars dans de la philosophie idéaliste etc. Tu ne peux pas envisager qu'une chose soit subjective sans expliquer qu'une table n'est une table que parce que tu perçois des informations que c'est une table sans pouvoir en être sûr.
l'art a travers la poésie en jouant avec cette perception du réel pour en révéler certaines facettes.
Je ne suis pas d'accord. Des objets au sens large gagnent et perdent leur statut d'art sans que ça ne pose de problème à grand monde. Rien que le fait d'être élevé au rang d'art est quelque chose d'hasardeux. Donc ce n'est pas une priorité objective.
Dans tout les cas, il s'agit de procédés pour explorer notre réalité et la partager. La célébrité n'est qu'une conséquence annexe de ça, et ça a peu de rapport avec ce que sont l'art et la science.
Ah donc si j'affirme que la manière dont mes draps sont placés sur mon lit sont une œuvre d'art éphémère qui montre mes émotions inconscientes à travers le sommeil, c'est une œuvre d'art ?
Dans ton premier commentaire tu dis que c'est évident que la production des IA n'est pas de l'art puisque que c'est le processus de création qui en fait ou non de l'art. Moi je dis que ça n'a rien de s'y évident. D'une part, le processus de création il n'intervient que quand ça arrange, mais on pourra toujours créer à posteriori une clef de compréhension qui expliquera que c'est de l'art si on le souhaite.
Oui parce que l'art parle de la perception humaine du réel. de fait ce que les machines perçoivent du réel n'a aucun intérêt artistiquement parlant, a part en tant qu'outil de création artistique … humaine. Le truc se mort la queue quoi. Bon, a la marge, si on arrive a fabriquer un cerveau humain artificiel parfait et autonome, on pourra effectivement trouver un intérêt artistique du coup dans son processus créatif.
Mais le truc c'est que c'est surtout intéressant pour comprendre comment marche notre cerveau. Parce que c'est pas le nombre de cerveau humain qui manque sur cette planète, et la façon d'en produire naturellement est quand même vachement plus simple. Et si on veut s'intéresser a ce que d'autre forme de vie peuvent percevoir du réel, c'est pas ça qui manque non plus sur terre. Il y a même pas besoin d'aller chercher des formes de vie extra-terrestres. On peut par exemple essayer de comprendre les cachalots, tant qu'il en reste :
Sinon, j'avoue j'ai beaucoup de mal a comprendre la façon dont tu raisonne, et ça rend notre discussion difficile. De mon point de vue, de la perception que j'ai de ton discours, j'ai l’impression que tu raisonnes comme si l'art n'existait pas vraiment. Comme si c'était une sorte d’aberration de la pensée humaine. Une sorte d'erreur.
Alors c'est logique si tu penses comme une machine, effectivement. Il y a quelque chose qui peut être de l'ordre de l'erreur dans l'art. Mais penses comme un hacker du coup. Considère que le bug est une porte qui permet de créer quelque chose de différent de montrer un aspect non prévu d'un objet initialement conçu pour d'autres objectifs.
Ah donc si j'affirme que la manière dont mes draps sont placés sur mon lit sont une œuvre d'art éphémère qui montre mes émotions inconscientes à travers le sommeil, c'est une œuvre d'art ?
Pour le dire simplement oui. Après tout, si tu y vois quelque chose qui t'inspire, c'est le principe de la poésie. Enfin, un de ces principe en tout cas.
Mais bon tu avoue toi-même ne pas avoir de sens artistique. Comme si c'était un truc optionnel, non nécessaire, dispensable. Je suis pas spécialement d'accord avec ça. Au contraire, je pense que cultiver son imaginaire et sa faculté de jouer avec, c'est essentiel à l'humain et à la façon dont il fabrique sa pensée.
Après, ça peut poser des problèmes, par exemple, dans le développement de systèmes de croyances qui viennent remettre en cause des connaissances établies scientifiquement. Mais c'est pas parce que certaines personne ont, comme on dit, un peu trop d'imagination, ou mélange les deux, qu'il faut pour autant renoncer à cultiver son imaginaire.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Pour le dire simplement oui. Après tout, si tu y vois quelque chose qui t'inspire, c'est le principe de la poésie. Enfin, un de ces principe en tout cas.
C'est exactement ce que je dis depuis mon premier commentaire. C'est l'œil pas le processus. Je me lève tous les matins, un jour me viens l'idée rien à changé dans ma façon de faire. Encore une fois pour reboucler avec le début. Je ne vois pas en quoi une IA ne pourrait pas le faire. Il y a un commentaire dans un autre poste où il est question de ne plus avoir de syndrome de la page blanche grâce à chatgpt.
Mais bon tu avoue toi-même ne pas avoir de sens artistique. Comme si c'était un truc optionnel, non nécessaire, dispensable. Je suis pas spécialement d'accord avec ça. Au contraire, je pense que cultiver son imaginaire et sa faculté de jouer avec, c'est essentiel à l'humain et à la façon dont il fabrique sa pensée.
C'est comme dire qu'on a besoin de spiritualité voir de religion. Après je me lève tous les matins de mon lit, si ça ne fait pas de moi un artiste je ne sais pas ce qu'il faut :p
Je ne suis pas au gouvernement. J'évite personnellement de transformer un "il m'est nécessaire" en "c'est nécessaire pour l'Homme". Il y a un paquet de façons de vivre ça vie, on est différent, on vit dans des contextes différents. Je ne suis pas trop pour l'universalisme. Je préfère faire l'expérience de l'altérité.
Mais je disais ça parce que je n'ai pas particulièrement de culture artistique et que je sais que ma façon de voir les choses est à contre courant de ceux que les gens qui affirment avoir un sens artistique aigu et qu'après discussion ça fini systématiquement sur un status quo.
Encore une fois pour reboucler avec le début. Je ne vois pas en quoi une IA ne pourrait pas le faire
Ben écoute, je vais le dire le plus simplement possible. Parce qu'elle n'est pas humaine et que l'art est propre à l'homme. du moins l'art humain, celui qui nous concerne. Comme je le disais, on peut imaginer que le chant des baleine c'est de l'art de baleine, mais on est prisonnier de notre perception humaine de la chose. Donc on en fait de l'art humain, c'est plus de l'art de baleine. Leur conscience nous ait par essence inaccessible à moins de devenir nous même des baleines.
L'idée c'est tout simple. Si l'IA ne peut pas y arriver, du moins pour le moment, c'est tout simplement parce qu'elle n'est pas humaine. Et le jour ou elle y arrivera, ben … elle ne sera iso-humaine, donc plus vraiment artificielle, ni une machine.
Ou alors, l'autre solution, c'est qu'on sera devenu nous même des machines, et du coup, on aura un processus de création "artistique" identique a celui des machines, ou plus probable, qu'on aura perdu notre capacité de création artistique. C'est pour ça que ça intéresse surement l'industrie du divertissement, parce que les artistes sont des emmerdeurs imprévisible et qui peuvent couter cher, avec un retour sur investissement aléatoire ;-)
Et si tu le permet, on va en rester là, notre discussion est intéressante, j'y ai pris du plaisir et un intérêt certain, mais on tourne en rond. comme du le dis, ça boucle. Mais ça m'a permis de comprendre les limites de mon propre raisonnement, et là ou il peine a convaincre, et je t'en remercie. Mais ça commence a devenir stérile.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Ils ont fermé boutique en 2015, c'était leur dernier concert ! Je suis tombé dessus en pistant Néry Catineau, qui a monté quelques-un de leur spectacles.
La vidéo est en mauvais état, mais c'est le probléme des VRP, ils ont toujours été dans l'éphémère. Pour eux, le spectacle c'est surtout vivant. La musique enregistrée, étant a la musique ce que la boite de conserve est à la gastronomie.
En soit, c'est pas forcément déconnant de mettre de la bouffe dans des boites pour la conserver, mais quand ça commence a devenir un procédé industriel, on se retrouve a mangé des ravioli buitoni, qui sont aux véritables raviolis italien, une hérésie gastronomique.
Et vous allez me dire, ou pas, mais alors qu'est-ce qu'il est devenu Nery Catineau ?
Ben au derniére nouvelles, il a appris a chanté en chinois :
Xi Jinping devrait tremblé, il n'a pas idée a qui il a affaire.
(oui je sais, mes posts sont totalement hors sujet, trop longs, et bourré de lien vers le diabolique YouTube, mais que voulez-vous …, j'irais me confesser … promis … )
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Quand tu parles d’art, j’ai toujours l’impression que, pour toi, ce qui prime c’est la démarche. De mon point de vue justement ça n’a aucun sens, mais vraiment aucun sens. Je dirais même, si on doit avoir la démarche artistique pour apprécier l’œuvre dite d’art c’est qu’elle ne vaut rien. Ce n’est pas la démarche qui compte, mais bien le résultat. Le résultat survit à la démarche, voire, à la connaissance de la démarche artistique.
Et ce n’est pas parce que c’est dans un musée d’art que ce c’est forcément de l’art.
Soit dit en passant, si je suis ton raisonnement, la démarche prime le résultat, nombre de portraits de commande ne sont pas des œuvres d’art car fait avant tout en raison de contraintes alimentaires. Peut-être même est-ce le cas de portraits fort connus, on n’en sait rien.
En ce qui me concerne, sans parler d’œuvre d’art, je suis assez d’accord la définition de Kant dans la Critique de la faculté de juger « est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Pour ce qui est de l’art : c’est le travail qu’il y a derrière et donc, une œuvre d’art devient forcément révélatrice d’une maîtrise du domaine. Les « gestes » à la Duchamp ne sont pas de l’art en ce qui me concerne.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Posté par Big Pete .
Évalué à 2.
Dernière modification le 18 mai 2023 à 11:53.
Non mais le cas de l'urinoir de Duchamp, c'est justement une sorte d'exception qui permet de mettre en évidence quelque chose dans la nature d'une œuvre d'art. C'est ce qui fait l’intérêt de cette œuvre dans ce cas précis. C'est pas généralisable a la démarche artistique en général.
Donc oui, la demarche fait partie de la création artistique. tiens par exemple, il y a un groupe de musique que je suis, qui a fait un truc dans ce sens là avec les moyens de diffusion moderne
La Jungle — A Night In Pangea (DBRN Remix) — Teaser
La question qu'on peut se poser, c'est ou est l’œuvre ?
Est-ce la peinture ?
Le disque ?
La vidéo ?
La performance ?
La musique ?
Le remix de la musique ?
La démarche qui consiste a questionner la nature d'une oeuvre d'art a travers une oeuvre d'art ?
Tout ça en même temps, ou ça n'a juste aucun intérêt de faire ça ?
Et je parle pas de la perception esthétique de la chose, hein, ça les gout et les couleurs comme on dit. Si la musique te sort par les oreilles ou si tu trouve moche la peinture, tant pis. Ou alors, tu peut faire abstraction de ça pour essayer de comprendre quand même, ou souvent, comme c'est le cas, essayer de remettre en cause notre formatage a ce niveau.
La façon dont le cerveau apprend n'est pas différent de la façon dont le réseau de neurone artificiel de l'IA apprend. On conditionne notre perception en quelque sorte, on apprend a reconnaitre et identifié des formes dans celles-ci, et de cette capacité à percevoir est récompensé par une émotion esthétique.
C'est pour ça qu'il peut être intéressant de casser cette mécanique pour aller au delà. Traditionnellement les artistes ont tendance a abuser de diverses substances au propriété psychotropes pour arriver à ça, c'est a dire a faire déraillé le système, mais on peut aussi s'en passer, surtout si on se contente d'être spectateur. Et surtout on évitera de conduire une automobile artistiquement, si possible :)
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Posté par Big Pete .
Évalué à 1.
Dernière modification le 18 mai 2023 à 12:35.
Bon, il est de tradition de faire une révérence a la fin du spectacle. Et je me dois de m'y résoudre. Donc voici le générique de fin.
L'art selon Big Pete :
écriture, fautes d'orthographes et raisonnements approximatifs : Big Pete
Et par ordre d'apparition à l'écran :
- Louis Coles et Knower
- Jupiter et la sonde Juno de la NASA
- Norman Spinrad
- Alan Lomax
- Des chanteurs inconnus au pénitencier du Mississippi
- Joel et Ethan Cohen
- Othar Turner et le Rising Star Fife & Drum Band
- Martin Scorcese
- Sona Jobarteh
- L'orchestre tout puissant Marcel Duchamp
- Biosphere
- Marcel Duchamp
- Picasso
- Franck Zappa and the mother of invention
- François Sarano et son clan de cachalots
- Les Blérots de Ravel
- Les VRP
- Néry Catineau
- La Jungle.
Cette production a reçu le label HI (Human Intelligence) qui garantie une production sans intelligence artificielle.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Ha ! La fameuse bibliothèque de livres ostensiblement placée dans le séjour pour l'image que ça donne de nous, la possession d'art pour revendiquer/consolider un statut social, impliquant de mettre devant certaines oeuvres d'art consensuel et de planquer ce qui n'est pas étiqueté/valorisé Culture.
Cet étalage me fait penser a ça. "Voici ce que j'aime, voici ce que je suis" (ou comment j'aime me voir/j'aimerais être perçu).
Sinon j'aime bien l'idée, exposée par barmic, que l'art est dans le regard du témoin. J'ai en trait principal de caractere [1] le goût du beau et un arbre, une tasse de café, un regard ou une attitude etc. peuvent m'émouvoir profondément. Sans qu'il y ait nécessairement un artiste derrière.
Je pense que ta définition, à laquelle je souscrivais a priori, s'inspire de celle donnée par le droit d'auteur.
Ou alors, c'est juste que ça m'a fait marré aussi de voire cet étalage. Bref. L'auto-dérision ça ne fait rire que soi. C'est le drame des clowns.
Vous voulez une ultime provoc ? a mon avis, vous prenez ça beaucoup trop au sérieux.
Bon sinon, l'art ne se limite pas au gout du beau. Enfin, ça peut être un moteur de l'art, mais pas que. Il y a de l'art moche.
Typiquement (désolé, je vais encore cité un artiste), ça me rappelle une expo du plasticien HR Giger. C'est l'artiste connu pour avoir fait le design de l'alien dans le film éponyme.
Je suis sorti de l'expo totalement retourné. (ce qu'on voit dans Alien c'est presque un avant gout de son travail, c'est pour te dire).
Bref, je vais pas mettre de lien, mais tu trouvera facilement des ressources sur cet artiste si ça t’intéresse.
Donc, il y a en quelque sorte une esthétique du moche. (même si ça peut paraitre paradoxal) En musique, on peut retrouver ça dans certain courant comme le death metal. Où c'est un souvent un étalage de mauvais goût. Enfin je dis mauvais gout, et ça semble être un jugement de valeur, mais ça n'en est pas un vraiment, disons que ça inverse les codes de ce qu'on appelle communément le beau, et je ne porte pas de jugement dessus. Je suis pas spécialement fan de death metal et j'ai plutôt du mal a en écouter, même si j'ai une approche assez éclectique en musique et que je cherche souvent a défaire mon propre formatage dans le domaine. j'arrive quand même à apprécie des groupe comme Motörhead (mais c'est plus du heavy metal que du death. (et paf encore une réf)). Dans cette mouvance, je préfère largement le Punk. Mais bon, les gouts et les couleurs, ça marche aussi, même dans le moche. (enfin, le non-beau on va dire pour énerver personne).
En littérature, on trouve des écrivains comme Lovecraft, dans le cinéma, on retrouve des courants comme le trash. Et limite chez certains réalisateurs, comme John Carpenter qui aime beaucoup jouer avec ça. C'est juste un exemple qui me passe par la tête, mais c'est loin d'être le seul. David Cronenberg aussi ou chez Ettore Scola dans Affreux, Sales et Méchants par exemple.
Il y a tout un tas de courants artistiques autour de ce qu'on appelle le mauvais genre qui sont intéressant à explorer, même si quelque fois, il est nécessaire de mettre a distance ses jugement de valeur. (et d'avoir a disposition un sac à vomi).
Parce que c'est aussi une des fonctions de l'art. ce confronter a l'étrange, le monstrueux, le moche, et ce qui est différent et qui peut nous mettre mal à l'aise. Et ça peut avoir une fonction sociale, comme comprendre sa propre xénophobie par exemple, ou pourquoi, je peux ressentir un malaise en présence de quelqu'un de différent, de moche. Et comprendre ça, ça permet justement de la contourner et d'éviter justement d'associer systématiquement un jugement de valeur (c'est bien) avec un jugement esthétique (c'est beau), et me permettre de percevoir les autres ou soi-même de façon plus juste, et de s'ouvrir à la différence.
Et dans l'idée de barmic, L'art est dans le regard du témoin. Ben oui, le créateur est le premier témoin de son œuvre, et c'est dans sa capacité de la partager que se forge la démarche artistique. C'est pas un truc égoïste l'art. ça se partage, c'est culturel, c'est même une part fondamentale de la culture que de partager notre expérience du monde dans lequel on vit.
L'IA peut jouer un rôle la-dedans. Mais delà a lui prétendre une capacité a produire de l'art de façon autonome, c'est une illusion. Elle est effectivement dans notre regard d'humain dans ses productions qui sont des imitations de nos productions humaines. Bref, l'IA ne fait pas de l'art, c'est nous qui en faisons à partir de ce qu'elle produit, du moins pour ce que j'ai pu en voir et de ce que j'en ai compris, et qui pouvant en faire un fait culturel ou alimenter l'industrie du divertissement.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
L'IA peut jouer un rôle la-dedans. Mais delà a lui prétendre une capacité a produire de l'art de façon autonome, c'est une illusion.
Je l'ai dis 2 fois puis j'ai lâché l'affaire : la question n'est pas là. L'aspect artistique est secondaire. La question c'est quel proportion l'IA va prendre sur les artistes dans l'industrie culturelle qui questionne.
Posté par Big Pete .
Évalué à 2.
Dernière modification le 18 mai 2023 à 15:52.
Et tu perçois pas le probléme dans l'énoncé même de ce que tu dis. Ben je vais factorisé ta proposition :
la question n'est pas là. L'aspect artistique est secondaire. La question c'est quel proportion l'IA va prendre sur les artistes dans l'industrie culturelle qui questionne.
Je simplifie ce que tu dit dans la façon dont moi je vois les choses :
Dans l'industrie "culturelle", l'aspect artistique est secondaire.
C'est ça le probléme. L'IA est juste révélateur de ça. (si il en fallait encore en ajouter).
(perso, je préfère appeler ça l'industrie du divertissement. Culturelle, il faut pas déconner, la culture ne se limite pas encore a un simple divertissement, heureusement.)
Oui, y aura toujours des gens qui auront besoin de s'exprimer et d'autres pour les écouter. ça c'est culturel. c'est la transmission et le partage de la perception du monde, dans l'art et la science entre humains, avec ou sans IA.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Tiens, si tu apprécies le travail d'Alan Lomax, tu pourrais aimer le groupe King Biscuit qui s'en inspire pas mal sur ses premiers disques.
Oui, la définition de l'art pose problème au même titre que celle de l'intelligence.
Si je voulais être méchant ou troller je dirais que c'est encore plus vrai pour l'art contemporain :D. Ce qui ne m'a pas empêché de faire un déplacement de 1200 km pour aller voir des chouettes sculptures.
Merci ! J'aime bien le coté old skool, comme dirait Seasick Steve. Alors, rien que le nom du groupe, c'est évocateur. King Biscuit Time, c'est le nom d'une célèbre émission de blues.
Passé un temps, elle était diffusé sur internet et ça m'arrivait de l'écouter. La station c'est KFFA dans l’Arkansas et l'émission existe encore mais plus moyen de trouver un stream. Bon après, ce n'était pas toujours très intéressant, c'est plus pour le coté un peu folklo et mythique de la chose. (elle existe depuis 1941, c'est le record de longévité pour une émission de radio je crois).
L'archive Lomax est extraordinaire, mais c'est surtout parce qu'elle permet de plonger dans les racines du blues, et de la musique noire aux US, dont est issue une bonne partie la musique populaire moderne. Et cette musique est souvent un assemblage de bric et de broc d'un tas d'influence.
Le groupe de fife & drum que je cite par exemple, c'est typique de ça.
Et de fait, on peut voir comment ce style a pu se transmettre d'une population, celles des colons britanniques, a une autre, celles de leur esclaves d'origine africaine, et la façon dont ils s'en sont emparé pour l'intégrer dans leur propre tradition et leur héritage, et comment cela a pu se transmettre encore dans des représentations plus moderne comme dans le film de Scorsese, Gangs of New York. c'est extraordinaire que le congrés US ait pu permettre d'archiver ça.
dans le genre, on trouve de vrai pépites, comme ces retraités du chemin de fer qui chantent leur chant de travail :
C'est assez génial de pouvoir avoir accès facilement a tout ça. Alors, je sais … Youtube quoi. ça me désole quelque part, d'être obligé de passer par là. Et ça serait vraiment bien si il pouvait émerger une solution un peu moins commerciale. Mais bon on va pas refaire l'histoire. On a tué le P2P, du coup, on a créer un monstre. On peut pas empêcher les gens d'échanger de la musique. Le fait que ça pose un probléme pour un modèle économique, celui de la musique enregistrée, ben ça n'a rien changé de tuer le P2P. Aujourd'hui, c'est toujours le cas, le streaming ça rapporte assez peu, et les groupes font de l'argent avec les concerts.
En fait, c’est tout le modèle économique de la musique qui a changé. Aujourd’hui, la musique de l’artiste fait figure de produit d’appel pour vous faire entrer dans son univers et ainsi rejoindre la communauté de fans. Communauté qui est ensuite monétisée grâce aux tournées, au merchandising ou encore le sponsorship par exemple.
Mais ça reste difficile de monétiser sa musique. il faut enchainer les concerts, et souvent en parallèle d'une autre activité pro. On reste dans le modèle du show biz et du star system, c'est le haut du panier qui génère les revenu, et qui gagne beaucoup d'argent, et le reste, beaucoup moins. ça veut pas dire qu'on peut pas s'en sortir, non plus, mais disons, que ce n'est pas simple. Le mieux qu'on puisse faire, c'est effectivement d'aller voir les artistes qu'on apprécie en concert ou se payer un tee-shirt ou un vinyl (qu'on laissera bien sagement sous cellophane) et intéresser aux artistes locaux, ou ceux qui sortent de l'ordinaire, qui sont dans des niches, expérimentale, folkloriques.
tiens par exemple, j'ai soutenu le travail des fo'plafonds et je continuerai de le faire :
Je trouve ce qu'ils font inventif, assez drôle et très réussi. ça mixe le théâtre et la musique, avec un coté bricolo que j'adore. Bon c'est pas un truc que j'écoute tout les jours non plus, mais j'irai surement a leur spectacle si ils passent en tournée dans mon coin.
Bon, je cause trop hein ? C'est un sujet qui me tiens a cœur, et aujourd'hui c'est férié et j'avoue que je m'ennuie un peu. Faudrait que j'écrive le blues du oisif qui poste trop sur linuxfr. Tu crois que je peux demander ça a une IA ?
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
# OK boomy
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 15 mai 2023 à 11:24.
Steven de Keyser, CEO de la Sabam (Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs)
[^] # Commentaire supprimé
Posté par Anonyme . Évalué à 4. Dernière modification le 15 mai 2023 à 13:38.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
# L'IA dans la créativité
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 10.
Ma fille est en licence de lettres modernes, et lors d'un devoir sur Proust elle a joué avec ChatGPT pour qu'il lui propose comment traiter le sujet demandé. Sans trop de surprise elle a trouvé que c'était relativement pertinent mais un peu bateau. Mais en lisant sa réponse, elle a eu une ou deux idées qui ont fusé, idées sur lesquelles elle est partie pour écrire son devoir.
Du coup quand elle m'a raconté ça (que ChatGPT l'avait finalement assez aidé) on se demandait si l'IA n'annonçait pas la fin de "la page blanche" de l'artiste. Plutôt que de partir d'une page blanche (avec le syndrome qui va avec), tu pars déjà sur qqchose. Quitte à ce qu'à la fin tu n'aies rien conservé de la génération initiale, mais au moins tu as pu démarrer sans regarder ta feuille pendant des heures.
Voilà, c'était notre petite réflexion, seul le temps nous dira si nous avons vu juste !
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: L'IA dans la créativité
Posté par ChocolatineFlying . Évalué à 3. Dernière modification le 15 mai 2023 à 15:17.
elle a la version payante ? ou elle est resté a 3.5 de gpt ?
pour moi et probablement un peu comme elle, gpt c'est un peu comme un pote qui t'aide dans ton travail/devoirs, cela ne fait pas tout mais cela aide quand même pas mal.
les potes disponible a toutes heures, durant tout le temps désiré qui est bon dans le domaine que tu cherche, cela se fait assez rare.
[^] # Re: L'IA dans la créativité
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 15 mai 2023 à 15:27.
oulah non, c'est juste le compte de base
oui c'est exactement ça !
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: L'IA dans la créativité
Posté par steph1978 . Évalué à 5.
Nous en discutions avec un collègue et sommes arrivé à la même conclusion. ChatGPT ne sert à rien dans la quête de connaissance mais est très bien pour lutter contre le syndrome de la page blanche. Au final tu aura mis tout ce qu'il a écrit à la poubelle mais il aura permis de se lancer.
# Déjà au millénaire précédent
Posté par cg . Évalué à 4.
Ça fait bien longtemps qu'on trouve des outils pour faire "à la manière de" Bach ou Beethoven, juste avec des règles simples sans invoquer l'apprentissage machine pour autant (un peu comme une grammaire).
Générer de la pop qui fonctionne, c'est encore plus simple. Pour paraphraser Albert Einstein, une épine dorsale suffit pour l'apprécier :).
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 5.
C'est ça qui est amusant avec ce délire de la création artistique artificielle. Au delà du fait que ça a fondamentalement a peu prés aucun intérêt de générer artificiellement une oeuvre d'art humaine, puisque … c'est une oeuvre d'art humaine.
Je sais pas si c'est moi qui suit a coté de la plaque, ou si c'est le truc qui est tellement absurde qu'on arrive pas a percevoir son absurdité. Mais a partir du moment ou on considère l'art pour ce qu'il est, du moins l'art humain, l'utilisation de machines dans ce contexte ne pose aucun problème, c'est un outil comme un autre. L'appareil photo n'a pas rendu la peinture obsolète que je sache.
Bref, on peut générer de la musique avec un ordinateur. Et ?
C'est fait entièrement par une machine, sans intervention humaine, c'est l'équivalent d'un chant d'oiseau ou de baleine. (Que je sache, les oiseaux génèrent des expressions plus ou moins complexe que l'on peut qualifier de musicale, ou du moins sonores, dans lequel l'humain n'interviens pas).
Et ?
Les gens élèvent des oiseaux qu'ils mettent dans leur salon pour l'égayer. Ha …
Et ?
Bref, je ne comprend toujours pas.
Bon en attendant que la lumière arrive a mon neurone pas artificiel, j'ai découvert récemment Louis Cole par exemple. Je peux donc me permettre de l'évoquer de façon non pertinente dans ce post. Parce que, je suis pas un robot. (enfin, ça se discute). (oui je veux dire, fondamentalement, je ne peux pas le savoir) (c'est à dire que c'est une réflexion métaphysique et philosophique complexe qui n'a rien à faire ici) (surtout pas entre parenthèses) (même si les utilisateurs emacs adorent ça et vont surement pertinenté ce post du coup) (Linuxfr étant un des rares endroit ou l'on peut croiser des utilisateurs d'emacs dans leur milieu naturel) (du coup, on peut leur donner quelques parenthèses à grignoter)
Bref ! Dans ce vidéoclip absolument génial. Louis Cole parodie la musique générée par des machines avec une ligne de basse totalement et définitivement groovy :
I'm Tight - Louis Cole
Ce morceau n'a pas remporté l'eurovision. (et tout le monde s'en fout)
Et si vous n'êtes pas allergique a YouTube, qui, pour le meilleur ou pour le pire, voire les deux, a remplacer MTV qui viens de s'éteindre définitivement, je vous conseille de suivre son groupe, KNOWER, dont le dernier morceaux, enregistré par un orchestre dans sa bicoque, avec un des meilleurs pianiste de jazz du moment, et un son pourri, est un pur chef d'oeuvre :
I'm The President - KNOWER
Si après, il y a encore des gens pour penser que des machines puissent faire la même chose, je peux plus rien pour vous. Aucune machine n'arrivera a être aussi débile et géniale en même temps. Faut être humain pour ça. (et j'en sais quelque chose, malheureusement)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
(je pertiente
(mais je n'use pas d'emacs
(jamais été à mon goût
(ou pas assez essayé?))
par contre un peu lisper
(sais pas si ça compte
(pareillement ou différemment ?)) ))
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2.
J'ai vraiment rien compris au début de ton commentaire. J'ai crus au début que tu voulais dire que le fais que ce soit fait par un humain ajoute quelque chose de non synthétisable. Mais le truc avec la photo j'ai rien compris. En plus tu pose comme hypothèse que l'art est quelque chose de clairement défini. Je n'ai pas vraiment de sens artistique, je suis complètement largué.
Il me semble que le problème soulevé c'est que les métiers artistiques se retrouvent, à leur insu, à avoir entraîné des algos gratuitement et maintenant font face à tous les technobéah du monde qui leur expliquent qu'ils sont obsolète. Il y a matière à s'émouvoir, tu ne crois pas ?
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 3.
Oui, la définition de l'art pose problème au même titre que celle de l'intelligence. D'où le fait que forcément définir ce qui peut être fait de façon artificielle la dedans, c'est compliqué.
Mais il y a plusieurs choses qui sont assez claire. C'est le fait qu'il s'agit d'expression humaine dont on parle. Je ne sais pas si on peut parler d'art concernant par exemple, la grande tache rouge de Jupiter. Pourtant, quand je la regarde je me dit que c'est quand même pas mal réussi. Mais c'est mon regard qui transforme en quelque sorte ce qui est un phénomène physique en quelque chose qui peut s'apparenter a de l'art. Du coup, il faut a minima un humain dans l'histoire, celui qui regarde. Et de fait, si je prend en photo cette tache, je la transforme en oeuvre d'art. Le simple fait d'avoir choisi un cadrage, d'avoir mis en scène la tache. Il y a un acte créatif dont l'objet est cette tache. Est-ce que c'est faisable par une machine ? Oui, potentiellement. On peut imaginer un robot qui prend en photo la tache de Jupiter.
Est-ce que ça fait de Juno une artiste ? C'est discutable ;-). On comprend bien que pour produire une oeuvre d'art comme une photo de la grande tache rouge de Jupiter, il faut avoir conscience qu'on le fait. Et en l'occurrence, la conscience, elle est du coté des gens qui ont conçu la sonde en question, qui l'ont programmé, et qui au final, vont regarder la tache en question. Bref, ce sont des humains qui créent, avec des outils plus ou moins sophistiqués et en pleine conscience de ce qu'il font, pas des machines.
Maintenant, que fait un réseau de neurones artificiel ? De ce que j'en comprend, il imite ou tente d'imiter le processus d'apprentissage du cerveau humain. Et ce processus est lui-même basé sur l'imitation. On apprend à parler, par exemple, en imitant les autres humains. une fois qu'on appris à parler en imitant ce qu'on a entendu, on peut alors commencer à utiliser le language pour exprimer notre pensée propre. Tout ce que fait l'IA, ce n'est pas exprimer une pensée, c'est juste imiter une pensée existante, à partir d'un corpus de données. Et ça en utilisant une quantité colossale d'énergie, là où un cerveau humain consomme seulement une vingtaine de watt.
Bon par contre, l'IA peut traiter des quantités importantes de données. Elle est infatigable. Et donc propice a une industrialisation. ça a des applications intéressantes par exemple en science, en permettant des traitement de données infaisable par des humains, et permettre d'extraire de l'information pertinente pour produire des analyses et vérifier des théories.
Au niveau artistique, c'est plus discutable, mais pourquoi pas. Générer par imitations des images, des sons, des textes … C'est pas nouveau. L'imitation, c'est même central dans la culture. On crée de nouvelles chose en imitant les anciennes, et en ajoutant une touche d'originalité. C'est le principe de la mode. Donc, l'IA peut potentiellement fournir un nouveau terrain d'expression artistique. Je ne vois pas trop un problème la dedans.
Bon maintenant, ça a forcément un impact sur la façon dont on produit de l'art. Mais bon … est-ce que l'on doit s'en émouvoir ? prenons le cas de la musique, puisqu'on est en plein dedans.
Récemment je suis tombé sur une archive géniale. Celle d'Alan Lomax :
https://archive.culturalequity.org/
Alan Lomax a travaillé pour la librairie du congrès états-unien pour documenter les musiques traditionnelles afro-américaines, comme le blues et le gospel et leur racines. On trouve des trucs absolument géniaux là-dedans.
Par exemple cette interprétation de Poor Lazarus enregistrée dans un pénitencier de l'état du Mississippi en en 1959.
C'est ce morceau qu'on retrouve dans le fameux film des frères Cohen,
James Carter - Po Lazarus (O Brother!)
Ou encore ce morceau de fife and drum :
Othar Turner and the Rising Star Fife & Drum Band: The Call (1978)
Repris par Scorsese dans Gangs of New York
il n'y a aucun doute que l'industrie du divertissement a toujours sût recyclé, et pas toujours en leur rendant hommage, comme dans les exemple que j'ai cité, des musiques déjà existante, issues de cultures et d'artistes dont tout le monde a oublié le nom. Donc ce n'est pas nouveau. Est-ce que l'on doit s'en émouvoir ?
Bah, peut-être oui. Je ne sais pas trop. Disons que l'industrie en question n'a pas trop de scrupules a inondé le marché de la musique pour un public plus ou moins formaté pour l'entendre, c'est a dire qui va rechercher dans ce qu'il écoute, quelque chose qu'il saura reconnaitre. Donc l'IA peut effectivement optimiser ce principe, et produire industriellement ce genre de contenus formatés puisqu'elle fonctionne par imitation.
La question, il faut se la poser autrement. Il faut en tant qu'amateur de musique, que je m'intéresse à ce qui est différent de ce que j'entend habituellement. il faut que je casse cette logique du formatage industriel. Et ça passe justement par la création et l'innovation, ce qu'aujourd'hui les IA sont incapable de faire. Ce n'est pas dans leur principe de fonctionnement.
Donc, d'une certain manière, l'IA peut poser problème et peut changer l'industrie musicale mais de la même façon qu'en son temps, l'enregistrement et le disque, ou encore internet et le streaming. Le monde change et l'art avec quoi. Aujourd'hui, je trouve que le streaming a largement changé la donne dans la production musicale. On est revenu a un principe qui fait de la musique un art du spectacle vivant. Les artistes ne pouvant plus tirer de revenu, ou faiblement, de la diffusion de musique enregistrée, ils utilisent ces medias comme moyen de promotion de leur concerts.
En fait, ça a toujours plus ou moins fonctionné comme ça pour beaucoup de groupes. Il n'y a que le haut du panier qui pouvait vivre uniquement sur la vente de disques, et ou les concert servaient surtout a la promotion de leur disques. Pour beaucoup de musiciens pro, c'est les clubs, les salles de concerts, les festivals et les tournées qui les font bouffer, et pas la vente de musique enregistrée qui est surtout une source de revenu pour une industrie qui s'appuie sur un nombre assez réduit de tête d'affiches, de célébrités.
Donc ouais, que l'IA fabrique des stars virtuelle, comme celle que l'on peut trouver dans le bouquin de Norman Spinrad, Rock Machine ça n'a rien d'étonnant, c'est dans la logique de l'industrie musicale. Est-ce que c'est un problème ? Bah oui. Est-ce que c'est nouveau ? Bah non. Et l'art dans tout ça ? Bah, il va surement s'emparer de la chose comme d'habitude, et ça a déjà surement commencé !
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2.
C'est pas l'impression que j'ai. Encore une fois je ne me sens pas particulièrement connaisseur. Mais j'aurais plus tendance à penser que rien est intrinsèquement artistique, c'est le regard que l'on y porte qui lui donne cet aspect. Donc le processus de création n'entre pas vraiment en ligne de compte à mon avis.
Après je pense que c'est tout à fait secondaire. La question n'est pas de savoir si ça a le label "œuvre artistique", mais de comment va évoluer le marché des productions graphiques, audio, vidéo, etc.
Je serais plus global que l'industrie du divertissement. Je ne crois pas que quiconque imagine que Jean de la Fontaine fasse partie de l'industrie du divertissement par exemple. Mais je pense sincèrement que la comparaison ne tiens pas entre le fais de faire une chose même régulièrement et le rendre systémique. Ça n'est pas un détail et ce n'est pas une évolution continue.
Par contre tu déforme ma question. Je ne dis pas que l'on doit s'en émouvoir mais que l'on peut. Car c'est toi qui affirme ne pas comprendre pourquoi des gens s'en inquiète (et qui fallacieusement te fais passer pour bête).
C'est une vision très optimiste. C'est les survivants qui auront le plaisir de s'en emparer.
Je ne dis pas qu'il faut interdire les IA ou je ne sais quoi, juste que oui je pense que les temps peuvent devenir compliqué pour un métier que j'apprécie. Très sincèrement le fait que ça se fait au profit de ce qui peut le plus ressembler à des mégacorpo ne me plaît pas des masses. Je n'ai pas l'impression qu'il y ai eu un moment où on les a laissé faire en se disant que ça allait bien se passer et où ça s'est bien passé.
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[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
Alors là c'est moi qui ne comprend plus ce que tu raconte. Enfin je trouve ce que tu dit très confus.
Comme exclure la création de l'art :
ça n'a aucun sens. C'est fondamentalement un processus de création qui fait une oeuvre d'art. Sinon, ben c'est un paysage naturel par exemple. Si je le peins ou je le prend en photo, je fais de ce paysage une oeuvre a travers un acte créatif.
Ben disons que ce que je vois pas en quoi c'est plus inquiétant que l'invention des transistors et de la TSF a pu l'être pour les pianistes qu'on trouvait dans les pubs. Oui, les patrons de pubs n'embauchent plus de pianiste pour mettre de la musique dans leur établissements par exemple et préfère mettre une radio, ça leur coute moins cher. Ce qui m'étonne c'est pourquoi on devrait s'en émouvoir plus aujourd'hui qu'hier.
Ben disons que c'est un point de vue hypocrite sur tout une partie de l'histoire de la production musicale. Le TOP 50 par exemple, et la production industrielle de tubes planétaires aux qualité musicales discutables, ça n'a rien ne nouveau. L'exploitation des artistes dans le show biz, non plus. On a pas attendu l'IA pour produire des quantité industrielle de contenus et inonder le marché avec. L'IA va potentiellement remplacer des producteur de soupe, mais ça n'aura probablement aucun impact sur les musiciens que j'écoute.
Tiens en ce moment j'ai sur ma playlist Sona Jobarteh
Sona Jobarteh & Band - Kora Music from West Africa
Je veux bien qu'on m'explique comment l'intelligence artificielle va impacter son travail et sa carrière. Alors, oui, malgré son talent, elle ne passe pas dans les médias, elle ne sera surement pas a l'eurovision ou ce genre de trucs mainstream. Mais bon, ça ne change pas. ça a toujours fonctionné comme ça. Si je veux soutenir son travail, j'irais la voir en concert quand elle passera dans ma région. Aujourd'hui grace a internet, il est beaucoup plus simple de suivre les artistes qu'on apprécie sans subir le formatage des médias mainstreams.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2. Dernière modification le 17 mai 2023 à 14:04.
C'est aussi le genre de truc qui font que je me considère pas comme ayant un sens artistique. Je trouve vraiment que ce qui fait qu'on attribut un trait artistique au chose ne vient pas d'elle même. Pour moi le fait d'associer le processus de création est une rationalisation à posteriori. C'est parce qu'on cherche à expliquer l'émotion produite, mais en soit tu peux avoir exactement la même avec des choses qui ne sont pas créé par l'Homme et qui n'ont pas la moindre intention. Même dans le fait d'associer l'intention, le fait de placer telle intention d'auteur comme une qualité artistique est purement artificielle.
Merci de traiter mon point de vu hypocrite en omettant une partie de l'explication que j'y donnais. Pour moi le passage à une production systémique n'est pas une évolution, mais bien un changement de paradigme.
D'une part c'est une incantation. D'autres part une partie des artistes ont besoin de productions non artistique pour financer leurs œuvres.
La production systémique a le potentiel de flooder suffisamment toutes les plateformes et rendre encore moins visible ces artistes.
'fin on est pas d'accord point
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[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Question pour vous deux : quelle émotion devrait susciter un urinoir ou un carré blanc ?
Pour la production systémique, n'a-t-on pas déjà connu la même chose avec la gravure de disque et la diffusion radiophonique ? Il me semble qu'avant cela il n'y avait que la singularité de chaque représentation (ou concert on dirait aujourd'hui) mais peut-être que je me trompe.
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
j'ai envie de dire ça dépend (pour l'urinoir). Si tu pense a la fameuse oeuvre de Duchamp, c'est un coup génial. Le fait est que ce n'est plus un urinoir, mais une reflexion sur la nature de l'art.
Du coup, ça m'a donné envie d'écouter :
Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp - So Many Things (To Feel Guilty About) | Live Session
(Ce groupe n'a pas non plus remporté l'eurovision)
Dans l'idée, je peux te parler d'un morceau de Biosphere, (c'est de l'ambiant) qui me procure une émotion intense et dont j'ai fini par comprendre la raison.
As the Sun Kissed the Horizon
c'est l'intro d'un album Substrata que je considère comme un chef d’œuvre du genre.
Comment expliqué cette émotion ? Je pense que c'est lié a des souvenir de mon enfance, et de mes étés passé sur la plage, le son de l'avion qui passe dans le lointain avec cet effet Doppler, l’impression de tranquillité, de sérénité. Le calme.
Et c'est assez magique, parce qu'il est suivi par un autre morceau dans l'album en question,
Poa Alpina
Et depuis, lorsque j’entends un avion passé dans le lointain, j’entends dans ma tête démarré le morceau Poa Alpina, et je suis envahi par un sentiment de tranquillité et d’apaisement.
Geir Jenssen est un génie.
Hors, ça, une telle idée est absolument inaccessible a une intelligence artificielle, du moins pour le moment en tout cas. Oui, une IA peut générer une tel ambiance musicale, mais soit parce qu'on lui aura demandé, ou par hasard. Mais jamais elle n'a aucune idée de ce que représente ce sentiment de paix intérieure. Si l'art est une expérience, a la fois vécu par le créateur, et l'auditeur ou le spectateur, cette expérience lui est complétement étrangère. Elle peut alors être un outil de création artistique, mais rien de plus.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Gil Cot ✔ (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mai 2023 à 01:20.
Oui, « l'œuvre » de Duchamp. Comme beaucoup de choses que je ne nommerai pas (mais on va vite comprendre mon manque de culture artistique), ça ne m'a jamais procuré d'émotion (et là j'aurai tendance à être d'accord avec Barmic< que je ne rationalise pas après coup pour trouver que c'est de l'art) D'un autre côté, je n'ai jamais compris le travail en question (mais je pense qu'il y en a un et que c'est par cela que tu définissais l'art) parce-que j'aurais pu produire la même (mais personne n'aurait considéré que c'est de l'art donc mon travail ne compte pas autant que d'autre ? les artistes non reconnus en sont-ils ?)
Ça tombe bien puisqu'on est à la réflexion sur l'art aussi. Quelle est la sienne ? Que c'est aussi abscons qu'un urinoir ou aussi valable que l'urine ou autre ? Et encore plus, pour être raccord avec le sujet, est-ce la massification/industrialisation/systémisation/whatever n'est pas finalement le fait de pisser de l'art comme il pleut des tubes.
Sur ce, belle nuit ; il se d'art…
“It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
Ben si tu essaye de comprendre rationnellement le surréalisme, c'est tout a fait rationnellement que tu va passé à coté :)
la réflexion elle est aussi dans ce qu'est une œuvre d'art. C'est pas un truc utile, ça ne répond pas a un besoin, ce n'est pas logique, ça n'a rien de marchand, c'est de la poésie. Et dans le cas de l'urinoir de Duchamp, on s'en fout de savoir ou est vraiment le génie la dedans, c'est le fait que ça ait pu prendre de telle proportion qui rend le truc génial, et qui justifie a postériori le fait que ça ait pu prendre de telle proportion.
L’œuvre elle est dans le fait d'avoir fait cette provocation, d'essayer de mettre un urinoir dans un musée, et ça marché, montrant le coté superficiel et souvent hypocrite du monde de l'art. Mais là ou s'est magique, c'est du fait que cette provocation ai marché, ben ça devient vraiment une œuvre réussie et qui mérite donc logiquement son succès. La preuve, c'est qu'on en parle encore !
Et c'est d'ailleurs surement pourquoi tu passes a coté, parce que tu sembles très rationnel. Et c'est pas un défaut du tout. Et dans le cas de l'urinoir de Duchamp, y a rien de rationnel la dedans. Enfin, y a pas d'explication rationnelle ou si y en a une, c'est un paradoxe. Une œuvre d'art peut devenir célèbre du simple fait qu'elle est célèbre. Donc un urinoir peut devenir célèbre, simplement parce qu'il est célèbre et sans aucune autre raison.
Et d’ailleurs ce coté totalement artificiel de la célébrité montre deux choses, oui, si un urinoir peut devenir célèbre, cette célébrité est a la porté d'une Intelligence Artificielle.
Une industrie pourrait très bien monté toute une économie sur ce principe en fabricant des célébrité artificiellement qui n'ont de talent que celui d'être célèbre. ça explique parfaitement le show business et le star system.
Mais c'est limite annexe au surréalisme en tant que tel, enfin ,je veux dire c'est pas l'objet vraiment de la démarche surréaliste. personnellement,je trouve celle là plus réussie :
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/gCIMyPS
Enfin, je veux dire, c'est totalement absurde. Y a rien qui va la dedans. et pourtant, ça me semble quand même logique. on dirait que ça a un sens. La question, c'est de trouver lequel, ou pas, d'ailleurs. et ça ben ça l'objet du surréalisme, on s'expose a des truc qui ne semble pas avoir de sens, et en explorant ce que l'on ressent a ce moment là, ça permet (selon le dogme surréaliste) de faire émerger nos pensées inconscientes.
Enfin, ça c'est la vision coté spectateur de l’œuvre, mais c'est un miroir de la façon dont le créateur a pût la concevoir, c'est a dire qu'il a cherché a créer quelque chose en faisant appel a ses pensées inconscientes, en mettant sa raison de côté. D'ou le fait que si tu envisage l'expérience rationnellement, ben y a quand même de grande chance que tu loupe le truc.
On peut voir ça comme une exploration de sa propre folie aussi. Une façon de la faire émerger, mais une façon contrôlé. C'est a dire … en conscience de ce qu'on fait. C'est le coté paradoxal de la chose.
ça inspiré Picasso :
https://www.museepicassoparis.fr/fr/tete-de-taureau
Mais bon là, trouver la solution, c'est un peu plus évident ;-)
L'urinoir de Duchamp, et presque un accident surréaliste. Après tout on peut voir les surréalistes comme des genres de chimistes fous, a force de jouer a mélanger des trucs, ça peut leur péter au nez.
Bon allez, un peu de musique pour finir !
Frank Zappa Muffin Man Live 1977 HD
Je vous met les paroles hein :
Do you know the Muffin man
The Muffin man, the Muffin man
Oh, do you know the Muffin man
Who lives down jewellery lane?
Oh yes, we know the Muffin man
The Muffin man, the Muffin man
Oh yes, we know the Muffin man
Who lives down jewellery lane
Oh, we all know the Muffin man
The Muffin Man, the Muffin man
Oh, we all know the Muffin man
Who lives down jewellery lane
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 3.
C'est bien ce que je décrit, le trait artistique n'est pas intrinsèque il vient de l'observateur. Tu te trompe sur ce qui est rationnel. C'est l'explication qui est donnée qui tente d'être rationnelle. C'est le processus de création qui en fait une œuvre, il utilise ses émotions inconscientes,… Tout ça c'est ce qu'on essaie d'avoir pour d'une par expliquer que non non ça n'est pas juste une appreciation arbitraire. Il y a des tas d'œuvre dont on ne connaît rien du processus créatif par exemple. Il y a des œuvres qui lors de leur production n'était pas considérées comme tel. C'est bien qu'il n'y a rien d'intrinsèque.
C'est entre autre d'ailleurs pour ça qu'il peut y avoir des escroqueries.
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[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mai 2023 à 09:02.
Le créateur est l'observateur de sa propre œuvre. Ce que tu ressens en regardant l’œuvre, c'est ce que le créateur a voulu y mettre. Ou autre chose, dans le cas du surréalisme, c'est assez bizarre effectivement, puisqu'il s'agit d'explorer l’inconscient du point de vue artistique.
mais l'art ne se limite pas au surréalisme. C'est une juste une sorte d'art. L'essentiel du monde de l'art n'est pas surréaliste.
Et je ne comprend pas ce que tu entend par intrinsèque. En gros une œuvre d'art n'existe pas en tant que telle, il faut un observateur ?
Ben oui. Comme tout le reste du réel. Sans observateur, ce que l'on perçoit du réel n'existe pas. Ce que j’appelle la réalité ce sont mes perceptions de celle-ci qui m'est inaccessible autrement. C'est la caverne de Platon quoi.
enfin autrement, non, c'est pas juste de dire ça. la science et l'art permettent de justement de dépassé ce probléme de la perception en les remettant en cause. La science par la formalisation de théories construite à partir d'intuition et vérifié par l'expérience, l'art a travers la poésie en jouant avec cette perception du réel pour en révéler certaines facettes.
Dans tout les cas, il s'agit de procédés pour explorer notre réalité et la partager. La célébrité n'est qu'une conséquence annexe de ça, et ça a peu de rapport avec ce que sont l'art et la science. Et l'exploitation économique industrielle de la célébrité a malheureusement des coté assez délétère. Sur l'égo des artistes et des scientifiques généralement, et sur le coté totalement artificielle et sans intérêts de certaine production comme les pseudo-science ou les films de super-héros.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2.
Dans ton premier commentaire tu dis que c'est évident que la production des IA n'est pas de l'art puisque que c'est le processus de création qui en fait ou non de l'art. Moi je dis que ça n'a rien de s'y évident. D'une part, le processus de création il n'intervient que quand ça arrange, mais on pourra toujours créer à posteriori une clef de compréhension qui expliquera que c'est de l'art si on le souhaite.
Bon là tu pars dans de la philosophie idéaliste etc. Tu ne peux pas envisager qu'une chose soit subjective sans expliquer qu'une table n'est une table que parce que tu perçois des informations que c'est une table sans pouvoir en être sûr.
Je ne suis pas d'accord. Des objets au sens large gagnent et perdent leur statut d'art sans que ça ne pose de problème à grand monde. Rien que le fait d'être élevé au rang d'art est quelque chose d'hasardeux. Donc ce n'est pas une priorité objective.
Ah donc si j'affirme que la manière dont mes draps sont placés sur mon lit sont une œuvre d'art éphémère qui montre mes émotions inconscientes à travers le sommeil, c'est une œuvre d'art ?
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[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
Oui parce que l'art parle de la perception humaine du réel. de fait ce que les machines perçoivent du réel n'a aucun intérêt artistiquement parlant, a part en tant qu'outil de création artistique … humaine. Le truc se mort la queue quoi. Bon, a la marge, si on arrive a fabriquer un cerveau humain artificiel parfait et autonome, on pourra effectivement trouver un intérêt artistique du coup dans son processus créatif.
Mais le truc c'est que c'est surtout intéressant pour comprendre comment marche notre cerveau. Parce que c'est pas le nombre de cerveau humain qui manque sur cette planète, et la façon d'en produire naturellement est quand même vachement plus simple. Et si on veut s'intéresser a ce que d'autre forme de vie peuvent percevoir du réel, c'est pas ça qui manque non plus sur terre. Il y a même pas besoin d'aller chercher des formes de vie extra-terrestres. On peut par exemple essayer de comprendre les cachalots, tant qu'il en reste :
[François Sarano] Le retour de Moby Dick
Sinon, j'avoue j'ai beaucoup de mal a comprendre la façon dont tu raisonne, et ça rend notre discussion difficile. De mon point de vue, de la perception que j'ai de ton discours, j'ai l’impression que tu raisonnes comme si l'art n'existait pas vraiment. Comme si c'était une sorte d’aberration de la pensée humaine. Une sorte d'erreur.
Alors c'est logique si tu penses comme une machine, effectivement. Il y a quelque chose qui peut être de l'ordre de l'erreur dans l'art. Mais penses comme un hacker du coup. Considère que le bug est une porte qui permet de créer quelque chose de différent de montrer un aspect non prévu d'un objet initialement conçu pour d'autres objectifs.
Pour le dire simplement oui. Après tout, si tu y vois quelque chose qui t'inspire, c'est le principe de la poésie. Enfin, un de ces principe en tout cas.
Mais bon tu avoue toi-même ne pas avoir de sens artistique. Comme si c'était un truc optionnel, non nécessaire, dispensable. Je suis pas spécialement d'accord avec ça. Au contraire, je pense que cultiver son imaginaire et sa faculté de jouer avec, c'est essentiel à l'humain et à la façon dont il fabrique sa pensée.
Après, ça peut poser des problèmes, par exemple, dans le développement de systèmes de croyances qui viennent remettre en cause des connaissances établies scientifiquement. Mais c'est pas parce que certaines personne ont, comme on dit, un peu trop d'imagination, ou mélange les deux, qu'il faut pour autant renoncer à cultiver son imaginaire.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2.
C'est exactement ce que je dis depuis mon premier commentaire. C'est l'œil pas le processus. Je me lève tous les matins, un jour me viens l'idée rien à changé dans ma façon de faire. Encore une fois pour reboucler avec le début. Je ne vois pas en quoi une IA ne pourrait pas le faire. Il y a un commentaire dans un autre poste où il est question de ne plus avoir de syndrome de la page blanche grâce à chatgpt.
C'est comme dire qu'on a besoin de spiritualité voir de religion. Après je me lève tous les matins de mon lit, si ça ne fait pas de moi un artiste je ne sais pas ce qu'il faut :p
Je ne suis pas au gouvernement. J'évite personnellement de transformer un "il m'est nécessaire" en "c'est nécessaire pour l'Homme". Il y a un paquet de façons de vivre ça vie, on est différent, on vit dans des contextes différents. Je ne suis pas trop pour l'universalisme. Je préfère faire l'expérience de l'altérité.
Mais je disais ça parce que je n'ai pas particulièrement de culture artistique et que je sais que ma façon de voir les choses est à contre courant de ceux que les gens qui affirment avoir un sens artistique aigu et qu'après discussion ça fini systématiquement sur un status quo.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
Ben écoute, je vais le dire le plus simplement possible. Parce qu'elle n'est pas humaine et que l'art est propre à l'homme. du moins l'art humain, celui qui nous concerne. Comme je le disais, on peut imaginer que le chant des baleine c'est de l'art de baleine, mais on est prisonnier de notre perception humaine de la chose. Donc on en fait de l'art humain, c'est plus de l'art de baleine. Leur conscience nous ait par essence inaccessible à moins de devenir nous même des baleines.
L'idée c'est tout simple. Si l'IA ne peut pas y arriver, du moins pour le moment, c'est tout simplement parce qu'elle n'est pas humaine. Et le jour ou elle y arrivera, ben … elle ne sera iso-humaine, donc plus vraiment artificielle, ni une machine.
Ou alors, l'autre solution, c'est qu'on sera devenu nous même des machines, et du coup, on aura un processus de création "artistique" identique a celui des machines, ou plus probable, qu'on aura perdu notre capacité de création artistique. C'est pour ça que ça intéresse surement l'industrie du divertissement, parce que les artistes sont des emmerdeurs imprévisible et qui peuvent couter cher, avec un retour sur investissement aléatoire ;-)
Et si tu le permet, on va en rester là, notre discussion est intéressante, j'y ai pris du plaisir et un intérêt certain, mais on tourne en rond. comme du le dis, ça boucle. Mais ça m'a permis de comprendre les limites de mon propre raisonnement, et là ou il peine a convaincre, et je t'en remercie. Mais ça commence a devenir stérile.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2.
A et puis dans la liste interminable des groupes géniaux mais absolument pas célèbre :
La der des der des Blérots de R.A.V.E.L
Ils ont fermé boutique en 2015, c'était leur dernier concert ! Je suis tombé dessus en pistant Néry Catineau, qui a monté quelques-un de leur spectacles.
Néry Catineau, c'est un des VRP :
les VRP chantent les VRP en collant au point virgule
La vidéo est en mauvais état, mais c'est le probléme des VRP, ils ont toujours été dans l'éphémère. Pour eux, le spectacle c'est surtout vivant. La musique enregistrée, étant a la musique ce que la boite de conserve est à la gastronomie.
En soit, c'est pas forcément déconnant de mettre de la bouffe dans des boites pour la conserver, mais quand ça commence a devenir un procédé industriel, on se retrouve a mangé des ravioli buitoni, qui sont aux véritables raviolis italien, une hérésie gastronomique.
Et vous allez me dire, ou pas, mais alors qu'est-ce qu'il est devenu Nery Catineau ?
Ben au derniére nouvelles, il a appris a chanté en chinois :
Néry : Reprise d'une chanson emblématique du rock en Chine : 假行僧 - The Fake Monk - 2023 (corrigée)
Xi Jinping devrait tremblé, il n'a pas idée a qui il a affaire.
(oui je sais, mes posts sont totalement hors sujet, trop longs, et bourré de lien vers le diabolique YouTube, mais que voulez-vous …, j'irais me confesser … promis … )
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.
Quand tu parles d’art, j’ai toujours l’impression que, pour toi, ce qui prime c’est la démarche. De mon point de vue justement ça n’a aucun sens, mais vraiment aucun sens. Je dirais même, si on doit avoir la démarche artistique pour apprécier l’œuvre dite d’art c’est qu’elle ne vaut rien. Ce n’est pas la démarche qui compte, mais bien le résultat. Le résultat survit à la démarche, voire, à la connaissance de la démarche artistique.
Et ce n’est pas parce que c’est dans un musée d’art que ce c’est forcément de l’art.
Soit dit en passant, si je suis ton raisonnement, la démarche prime le résultat, nombre de portraits de commande ne sont pas des œuvres d’art car fait avant tout en raison de contraintes alimentaires. Peut-être même est-ce le cas de portraits fort connus, on n’en sait rien.
En ce qui me concerne, sans parler d’œuvre d’art, je suis assez d’accord la définition de Kant dans la Critique de la faculté de juger « est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Pour ce qui est de l’art : c’est le travail qu’il y a derrière et donc, une œuvre d’art devient forcément révélatrice d’une maîtrise du domaine. Les « gestes » à la Duchamp ne sont pas de l’art en ce qui me concerne.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mai 2023 à 11:53.
Non mais le cas de l'urinoir de Duchamp, c'est justement une sorte d'exception qui permet de mettre en évidence quelque chose dans la nature d'une œuvre d'art. C'est ce qui fait l’intérêt de cette œuvre dans ce cas précis. C'est pas généralisable a la démarche artistique en général.
Donc oui, la demarche fait partie de la création artistique. tiens par exemple, il y a un groupe de musique que je suis, qui a fait un truc dans ce sens là avec les moyens de diffusion moderne
La Jungle — A Night In Pangea (DBRN Remix) — Teaser
La question qu'on peut se poser, c'est ou est l’œuvre ?
Est-ce la peinture ?
Le disque ?
La vidéo ?
La performance ?
La musique ?
Le remix de la musique ?
La démarche qui consiste a questionner la nature d'une oeuvre d'art a travers une oeuvre d'art ?
Tout ça en même temps, ou ça n'a juste aucun intérêt de faire ça ?
Et je parle pas de la perception esthétique de la chose, hein, ça les gout et les couleurs comme on dit. Si la musique te sort par les oreilles ou si tu trouve moche la peinture, tant pis. Ou alors, tu peut faire abstraction de ça pour essayer de comprendre quand même, ou souvent, comme c'est le cas, essayer de remettre en cause notre formatage a ce niveau.
La façon dont le cerveau apprend n'est pas différent de la façon dont le réseau de neurone artificiel de l'IA apprend. On conditionne notre perception en quelque sorte, on apprend a reconnaitre et identifié des formes dans celles-ci, et de cette capacité à percevoir est récompensé par une émotion esthétique.
C'est pour ça qu'il peut être intéressant de casser cette mécanique pour aller au delà. Traditionnellement les artistes ont tendance a abuser de diverses substances au propriété psychotropes pour arriver à ça, c'est a dire a faire déraillé le système, mais on peut aussi s'en passer, surtout si on se contente d'être spectateur. Et surtout on évitera de conduire une automobile artistiquement, si possible :)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Générique de fin
Posté par Big Pete . Évalué à 1. Dernière modification le 18 mai 2023 à 12:35.
Bon, il est de tradition de faire une révérence a la fin du spectacle. Et je me dois de m'y résoudre. Donc voici le générique de fin.
L'art selon Big Pete :
écriture, fautes d'orthographes et raisonnements approximatifs : Big Pete
Et par ordre d'apparition à l'écran :
- Louis Coles et Knower
- Jupiter et la sonde Juno de la NASA
- Norman Spinrad
- Alan Lomax
- Des chanteurs inconnus au pénitencier du Mississippi
- Joel et Ethan Cohen
- Othar Turner et le Rising Star Fife & Drum Band
- Martin Scorcese
- Sona Jobarteh
- L'orchestre tout puissant Marcel Duchamp
- Biosphere
- Marcel Duchamp
- Picasso
- Franck Zappa and the mother of invention
- François Sarano et son clan de cachalots
- Les Blérots de Ravel
- Les VRP
- Néry Catineau
- La Jungle.
Cette production a reçu le label HI (Human Intelligence) qui garantie une production sans intelligence artificielle.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Générique de fin
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 18 mai 2023 à 14:06.
Ha ! La fameuse bibliothèque de livres ostensiblement placée dans le séjour pour l'image que ça donne de nous, la possession d'art pour revendiquer/consolider un statut social, impliquant de mettre devant certaines oeuvres d'art consensuel et de planquer ce qui n'est pas étiqueté/valorisé Culture.
Cet étalage me fait penser a ça. "Voici ce que j'aime, voici ce que je suis" (ou comment j'aime me voir/j'aimerais être perçu).
Sinon j'aime bien l'idée, exposée par barmic, que l'art est dans le regard du témoin. J'ai en trait principal de caractere [1] le goût du beau et un arbre, une tasse de café, un regard ou une attitude etc. peuvent m'émouvoir profondément. Sans qu'il y ait nécessairement un artiste derrière.
Je pense que ta définition, à laquelle je souscrivais a priori, s'inspire de celle donnée par le droit d'auteur.
[1] https://www.florenceservanschreiber.com/detecter-ses-forces-de-caractere/
[^] # Re: Générique de fin
Posté par Big Pete . Évalué à 1.
Tout a fait. Je suis une star !
Ou alors, c'est juste que ça m'a fait marré aussi de voire cet étalage. Bref. L'auto-dérision ça ne fait rire que soi. C'est le drame des clowns.
Vous voulez une ultime provoc ? a mon avis, vous prenez ça beaucoup trop au sérieux.
Bon sinon, l'art ne se limite pas au gout du beau. Enfin, ça peut être un moteur de l'art, mais pas que. Il y a de l'art moche.
Typiquement (désolé, je vais encore cité un artiste), ça me rappelle une expo du plasticien HR Giger. C'est l'artiste connu pour avoir fait le design de l'alien dans le film éponyme.
Je suis sorti de l'expo totalement retourné. (ce qu'on voit dans Alien c'est presque un avant gout de son travail, c'est pour te dire).
Bref, je vais pas mettre de lien, mais tu trouvera facilement des ressources sur cet artiste si ça t’intéresse.
Donc, il y a en quelque sorte une esthétique du moche. (même si ça peut paraitre paradoxal) En musique, on peut retrouver ça dans certain courant comme le death metal. Où c'est un souvent un étalage de mauvais goût. Enfin je dis mauvais gout, et ça semble être un jugement de valeur, mais ça n'en est pas un vraiment, disons que ça inverse les codes de ce qu'on appelle communément le beau, et je ne porte pas de jugement dessus. Je suis pas spécialement fan de death metal et j'ai plutôt du mal a en écouter, même si j'ai une approche assez éclectique en musique et que je cherche souvent a défaire mon propre formatage dans le domaine. j'arrive quand même à apprécie des groupe comme Motörhead (mais c'est plus du heavy metal que du death. (et paf encore une réf)). Dans cette mouvance, je préfère largement le Punk. Mais bon, les gouts et les couleurs, ça marche aussi, même dans le moche. (enfin, le non-beau on va dire pour énerver personne).
En littérature, on trouve des écrivains comme Lovecraft, dans le cinéma, on retrouve des courants comme le trash. Et limite chez certains réalisateurs, comme John Carpenter qui aime beaucoup jouer avec ça. C'est juste un exemple qui me passe par la tête, mais c'est loin d'être le seul. David Cronenberg aussi ou chez Ettore Scola dans Affreux, Sales et Méchants par exemple.
Il y a tout un tas de courants artistiques autour de ce qu'on appelle le mauvais genre qui sont intéressant à explorer, même si quelque fois, il est nécessaire de mettre a distance ses jugement de valeur. (et d'avoir a disposition un sac à vomi).
Parce que c'est aussi une des fonctions de l'art. ce confronter a l'étrange, le monstrueux, le moche, et ce qui est différent et qui peut nous mettre mal à l'aise. Et ça peut avoir une fonction sociale, comme comprendre sa propre xénophobie par exemple, ou pourquoi, je peux ressentir un malaise en présence de quelqu'un de différent, de moche. Et comprendre ça, ça permet justement de la contourner et d'éviter justement d'associer systématiquement un jugement de valeur (c'est bien) avec un jugement esthétique (c'est beau), et me permettre de percevoir les autres ou soi-même de façon plus juste, et de s'ouvrir à la différence.
Et dans l'idée de barmic, L'art est dans le regard du témoin. Ben oui, le créateur est le premier témoin de son œuvre, et c'est dans sa capacité de la partager que se forge la démarche artistique. C'est pas un truc égoïste l'art. ça se partage, c'est culturel, c'est même une part fondamentale de la culture que de partager notre expérience du monde dans lequel on vit.
L'IA peut jouer un rôle la-dedans. Mais delà a lui prétendre une capacité a produire de l'art de façon autonome, c'est une illusion. Elle est effectivement dans notre regard d'humain dans ses productions qui sont des imitations de nos productions humaines. Bref, l'IA ne fait pas de l'art, c'est nous qui en faisons à partir de ce qu'elle produit, du moins pour ce que j'ai pu en voir et de ce que j'en ai compris, et qui pouvant en faire un fait culturel ou alimenter l'industrie du divertissement.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Générique de fin
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 3.
Je l'ai dis 2 fois puis j'ai lâché l'affaire : la question n'est pas là. L'aspect artistique est secondaire. La question c'est quel proportion l'IA va prendre sur les artistes dans l'industrie culturelle qui questionne.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Générique de fin
Posté par Big Pete . Évalué à 2. Dernière modification le 18 mai 2023 à 15:52.
Et tu perçois pas le probléme dans l'énoncé même de ce que tu dis. Ben je vais factorisé ta proposition :
Je simplifie ce que tu dit dans la façon dont moi je vois les choses :
Dans l'industrie "culturelle", l'aspect artistique est secondaire.
C'est ça le probléme. L'IA est juste révélateur de ça. (si il en fallait encore en ajouter).
(perso, je préfère appeler ça l'industrie du divertissement. Culturelle, il faut pas déconner, la culture ne se limite pas encore a un simple divertissement, heureusement.)
Oui, y aura toujours des gens qui auront besoin de s'exprimer et d'autres pour les écouter. ça c'est culturel. c'est la transmission et le partage de la perception du monde, dans l'art et la science entre humains, avec ou sans IA.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par cg . Évalué à 2.
Tiens, si tu apprécies le travail d'Alan Lomax, tu pourrais aimer le groupe King Biscuit qui s'en inspire pas mal sur ses premiers disques.
Si je voulais être méchant ou troller je dirais que c'est encore plus vrai pour l'art contemporain :D. Ce qui ne m'a pas empêché de faire un déplacement de 1200 km pour aller voir des chouettes sculptures.
[^] # Re: Déjà au millénaire précédent
Posté par Big Pete . Évalué à 3.
Merci ! J'aime bien le coté old skool, comme dirait Seasick Steve. Alors, rien que le nom du groupe, c'est évocateur. King Biscuit Time, c'est le nom d'une célèbre émission de blues.
Passé un temps, elle était diffusé sur internet et ça m'arrivait de l'écouter. La station c'est KFFA dans l’Arkansas et l'émission existe encore mais plus moyen de trouver un stream. Bon après, ce n'était pas toujours très intéressant, c'est plus pour le coté un peu folklo et mythique de la chose. (elle existe depuis 1941, c'est le record de longévité pour une émission de radio je crois).
L'archive Lomax est extraordinaire, mais c'est surtout parce qu'elle permet de plonger dans les racines du blues, et de la musique noire aux US, dont est issue une bonne partie la musique populaire moderne. Et cette musique est souvent un assemblage de bric et de broc d'un tas d'influence.
Le groupe de fife & drum que je cite par exemple, c'est typique de ça.
Othar Turner and the Rising Star Fife & Drum Band: The Call (1978)
A la base, c'est un style classique de musique militaire qu'on trouvait dans la tradition des corps d'armées britannique et puis US :
US Army Old Guard Fife and Drum Corps
Et de fait, on peut voir comment ce style a pu se transmettre d'une population, celles des colons britanniques, a une autre, celles de leur esclaves d'origine africaine, et la façon dont ils s'en sont emparé pour l'intégrer dans leur propre tradition et leur héritage, et comment cela a pu se transmettre encore dans des représentations plus moderne comme dans le film de Scorsese, Gangs of New York. c'est extraordinaire que le congrés US ait pu permettre d'archiver ça.
dans le genre, on trouve de vrai pépites, comme ces retraités du chemin de fer qui chantent leur chant de travail :
Vicksburg section crew: calling and lining track (1978)
Bref, c'est un vrai trésor. Je veux dire, que ça puisse être universellement disponible, c'est exemplaire. ça devrait être ça internet. Bordel.
D'ailleurs, je suis aussi tombé sur la petite fille d'Othar Turner qui a repris la tradition de son grand pére :)
RISING STARS FIFE AND DRUM BAND with Sharde Thomas © 2018 Philippe Prétet Blues Rules
C'est assez génial de pouvoir avoir accès facilement a tout ça. Alors, je sais … Youtube quoi. ça me désole quelque part, d'être obligé de passer par là. Et ça serait vraiment bien si il pouvait émerger une solution un peu moins commerciale. Mais bon on va pas refaire l'histoire. On a tué le P2P, du coup, on a créer un monstre. On peut pas empêcher les gens d'échanger de la musique. Le fait que ça pose un probléme pour un modèle économique, celui de la musique enregistrée, ben ça n'a rien changé de tuer le P2P. Aujourd'hui, c'est toujours le cas, le streaming ça rapporte assez peu, et les groupes font de l'argent avec les concerts.
C'est expliqué ici par exemple : https://albumrock.net/dossier-ce-que-gagnent-les-artistes-412.html
Mais ça reste difficile de monétiser sa musique. il faut enchainer les concerts, et souvent en parallèle d'une autre activité pro. On reste dans le modèle du show biz et du star system, c'est le haut du panier qui génère les revenu, et qui gagne beaucoup d'argent, et le reste, beaucoup moins. ça veut pas dire qu'on peut pas s'en sortir, non plus, mais disons, que ce n'est pas simple. Le mieux qu'on puisse faire, c'est effectivement d'aller voir les artistes qu'on apprécie en concert ou se payer un tee-shirt ou un vinyl (qu'on laissera bien sagement sous cellophane) et intéresser aux artistes locaux, ou ceux qui sortent de l'ordinaire, qui sont dans des niches, expérimentale, folkloriques.
tiens par exemple, j'ai soutenu le travail des fo'plafonds et je continuerai de le faire :
https://lesfoplafonds.com/
Je trouve ce qu'ils font inventif, assez drôle et très réussi. ça mixe le théâtre et la musique, avec un coté bricolo que j'adore. Bon c'est pas un truc que j'écoute tout les jours non plus, mais j'irai surement a leur spectacle si ils passent en tournée dans mon coin.
Bon, je cause trop hein ? C'est un sujet qui me tiens a cœur, et aujourd'hui c'est férié et j'avoue que je m'ennuie un peu. Faudrait que j'écrive le blues du oisif qui poste trop sur linuxfr. Tu crois que je peux demander ça a une IA ?
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
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