Ah mais en plus j'ai complètement oublié un truc trivial: si le code source n'est pas transmis à un utilisateur, c'est une violation de la licence, et seul l'ayant droit (l'auteur du code) peut attaquer en justice, et pas l'utilisateur. Il suffit de réaliser que l'auteur du code peut très bien relicencier le code autant qu'il le souhaite, donc l'utilisateur final ne peut pas savoir si le binaire qu'il a reçu est sous licence GPL ou non. Pour faire respecter la GPL, il faut donc que l'auteur du code soit le consommateur qui demande le code (ou alors que les deux communiquent), mais dans tous les cas c'est bien l'auteur qui est victime de contrefaçon; l'utilisateur n'est victime de rien du tout sur le plan légal, à moins d'aller prétendre que de disposer du code source était un élément prépondérant dans l'achat du logiciel—pas certain que les juges soient très sensibles à ça.
en admettant que c'est le cas, si un utilisateur final demande les sources à un partenaire, ce dernier devrait les lui fournir, non ?
J'imagine que oui, mais la GPL ne donne pas de délai. Donc si on parle de la disponibilité des sources entre 1 mois et 3 mois, j'imagine que le distributeur du partenaire peut très bien te fournir les sources 3 mois après, le temps du traitement administratif de la demande, comme par hasard pile lors de leur diffusion publique. Pas très dans l'esprit de la licence, mais c'est difficile d'exiger une réponse instantanée à ce genre de demande (le temps que le service juridique vérifie si la demande est légitime, quel code de quel logiciel est sous quelle licence, quel bout de code est disponible et quel bout il faut demander à Google, s'il n'y a pas moyen de prétendre que c'est du firmware ou que le chien du petit neveu du chef de la maintenance a malencontreusement mangé un bout du code, tes trois mois sont largement écoulés). Et les actions en justice, n'en parlons pas; tu vas poursuivre en demandant le code du patch de mai 2025; tu auras une audience en septembre 2026, et 2 jours avant l'audience paf, on t'envoie le code demandé, ça annule la procédure.
À l’époque c’était l’axe du mal sous l’avatar de Bill Gates qui imposait ça loi au monde. Est-ce qu’aujourd’hui les causes seraient les mêmes, le bras de Satan s’étant juste réincarné en Google/Alphabet ? Ou bien au contraire, les problématiques sont-elles totalement décorrélées ?
J'ai l'impression que c'est un peu les deux. Le fond du problème est le même—des acteurs dominants qui cherchent à renforcer leur position dominante, des clients captifs et demandeurs d'un OS qu'ils connaissent, un écosystème de développeurs pour lequel la portabilité a un coût. Tout ça génère une chaine d'acteurs, de l'assembleur du matériel jusqu'à l'utilisateur final, qui sont très satisfaits de cette situation.
La différence reste que sur PC, il a toujours été possible d'avoir la liberté d'utiliser Linux, parce que 1) il y avait un gros écosystème de distributions, dont certaines étaient orientées "débutants" avec des installeurs assez fonctionnels qui rendaient l'expérience assez faisable, 2) l'architecture des PC est bien plus permissive et accessible, 3) les smartphones récents intègrent des fonctions qui sont très critiques en terme de sécurité (carte de payement, biométrie, NFC, etc), et le smartphone (l'objet physique) est souvent intégré dans une chaine de sécurité (2FA, etc). Les développeurs d'applications qui font usage de ces fonctions réclament un contrôle total du hardware et du software, et c'est même entendandable (à mon avis) quand les fournisseurs d'application sont légalement responsables des fraudes (comme c'est le cas pour les banques par exemple). Cette utilisation des smartphones pour remplacer les objets physiques traditionnellement fournis par des entreprises (cartes de payement, badges, lecteurs biométriques) ne permet pas à un tiers non certifié de remplacer une brique de la chaine logicielle, et on a là toute une série de fonctionalités qui ne seront probablement jamais capables d'être disponibles sous un OS libre (ou du moins sous un OS patchable).
On peut plutôt le rapprocher de la gauche libertaire.
Bof, la gauche libertaire s'est rarement égarée autant que lui (en tout cas pas dans les 50 dernières années) dans des prises de positions sordides sur le viol, la pédophilie, ou la zoophilie… À part une foi inébranlable dans le libertarianisme (et une dose d'autisme), je ne vois aucune explication à ça.
Après, ça montre aussi à quel point il est difficile de classer les gens.
Ne suis-je pas libre d'aller ramasser dans un champs et prendre ce qu'il me plaît? Je peux donc partir 6 mois, "suffit" juste d'aller se servir.
Je ne crois pas que les libertariens soient opposés à la propriété privée (ils sont opposés à la propriété intellectuelle par contre). Je ne crois pas que les libertariens sont favorables à la liberté de tuer quelqu'un, etc., donc ton argument ressemble à un homme de paille.
C'est justement toute leur hypocrisie, car c'est, de fait, un rapport de force. Par forcément exprimé en muscle, mais ça n'en reste pas moins un rapport de force.
Si c'était aussi évident que ça, il n'y aurait pas eu à inventer le concept de lutte des classes. Dans un univers libéral, un employé peut changer d'employeur s'il trouve mieux ailleurs, ou bien monter sa propre entreprise s'il pense faire mieux que son patron; il peut démissionner et se marier avec une riche héritière, ou bien même devenir un clochard. Le fait d'avoir des contraintes biologiques et sociales (manger, se loger, etc) n'est pas assimilable à un rapport de forces. Pour imaginer que deux personnes qui ne se connaissent pas (par exemple un patron d'une entreprise automobile et un ouvrier du bâtiment) soient impliqués dans un rapport de force, il faut admettre l'existence de classes sociales qui sont en conflit, ce qui reste un modèle théorique. D'ailleurs, l'idéologie conservatrice admet souvent l'existence de classes, mais propose une relation mutualiste, avec l'idée que la coopération entre les classes amène le plus de bénéfices réciproques. Les libéraux, avec une idéologie centrée sur la responsabilité de l'individu, refusent plutôt le concept. Du coup, si tu penses qu'il est évident qu'il existe des classes qui luttent les unes contre les autres, tu dis juste que tu n'es pas libéral, mais ce n'est pas un argument.
De vrai libertariens, j'en ai encore jamais croisés,
Comme invoqué plus haut, quelqu'un comme Richard Stallmann est ce que je connais le plus proche d'un vrai libertarien: norme sociale basée uniquement sur les libertés personnelles et pas sur une morale collective, refus de la propriété intellectuelle en tant que concept, etc. De toutes manières, les définitions sont suffisament floues pour qu'il soit difficile de distinguer les vrais libertariens des faux libertariens…
si tu laisse la totale liberté à tout un chacun tu vas avoir une sorte de loi du plus fort qui va s'installer
Oui oui, je pense que tout le monde en est conscient, c'est juste une question d'idéologie. Chacun peut être libre de partir en vacances 6 mois de l'année, mais si tu es pauvre tu ne peux pas. Le libertarien ne verra pas de rapport de forces là-dedans, simplement une différence de moyens d'exercer ta liberté—tu n'es pas physiquement empêché d'aller où tu veux, et personne ne te menace physiquement si tu pars en vacances, c'est juste que tu n'en n'as pas les moyens.
je n'ai encore jamais croisé de libertarien qui curieusement n'est pas pour abolir les trucs qui l'arrange.
Un "vrai" libertarien ne souhaite interdire que les choses qui nuisent à l'expression des libertés individuelles. On en a déja parlé ici, RMS tient un discours proche de celui d'un vrai libertarien sur le plan sociétal (avec par exemple l'idée bizarroïde que rien ne devrait être interdit s'il n'y a pas de victime qui s'en plaint).
Normalement, les libertariens sont plutôt des anarchistes, donc on est loin du social-libéralisme (comme aux USA, où les libéraux sont plutôt à gauche).
Un peu comme ces chantres de la liberté d'expression outre atlantique
Le Trumpiste est plus ou moins au libéralisme ce que le National-Socialisme est au socialisme, hein… Si ton argument c'est qu'il n'y a pas beaucoup de libéraux parmi ceux qui se prétendent du libéralisme, on est bien d'accord. Ça vaut aussi en France où le libéralisme est souvent invoqué par des gens qui sont juste conservateurs et pas des masses libéraux (ils ne sont libéraux que vis à vis de l'économie, et encore, ils ne prennent que ce qui les arrange). Par exemple, surtaxer le foncier est une idée très compatible avec le libéralisme (puisqu'il est légitime de taxer ce dont on prive le collectif), mais pourtant je n'ai pas l'impression que c'est une idée très répandue parmi ceux qui se prétendent libéraux…
Je trouve au contraire qu'il n'y a pas d'ambiguité: quand tu cites "c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit", c'est clairement un plaidoyer contre les libertés en tant qu'objectif. Les libertariens considèrent que la liberté est un objectif, et interprètent toute privation de liberté comme une oppression; il existe plein d'autres positions, mais partir du principe que c'est la gauche qui porte par défaut les libertés individuelles, c'est bizarre. C'est peut-être ce qu'on aimerait bien croire quand on discute entre militants de gauche, mais ça ne veut pas dire que c'est vrai.
Ça n'est pas plutôt qu'associer les libertés fondamentales à un programme de gauche n'est pas forcément justifié? Marx parlait beaucoup de libertés individuelles, mais pour lui ça n'était pas un but en soi, mais un moyen d'accéder à une forme de liberté collective—c'est une vision assez particulière de la liberté individuelle. Il existe bien sûr des mouvements de gauche qui militent pour le respect des libertés, mais je n'apprends rien à personne en affirmant que les libertés individuelles ont rarement été au programme des régimes communistes (qu'on peut difficilement taxer de gauche caviar).
Les libertés individuelles en tant qu'objectif, c'est par contre bien au centre du libéralisme. Le droit d'acheter un colt et de tirer en l'air, c'est pas ça que Marx considère comme une liberté individuelle à défendre.
Je ne comprends pas trop l'argument, j'ai l'impression que ce que j'entends le plus venant de gens "sérieux" c'est que le chiffrement efficace gêne l'action de la police, que ce soit pour prévenir les délits/crimes de suspects qui sont "sur écoute", ou pour constituer des preuves lors des procès.
Je pars du principe que l'idée de surveiller les communications au hasard et de tomber magiquement sur des crimes et des délits avant qu'ils ne soient commis ne peut pas provenir de gens "sérieux"; je doute que la police demande de telles choses d'ailleurs (par contre, le renseignement, peut-être :-) ).
C'est une étude assez populaire mais elle n'est pas généralisable : on parle de 1000m2 dont 40% sous serre, et des pratiques agricoles hyper-intensives avec des charges en intrants et une main d'oeuvre par m2 cultivés qui ne sont absolument pas généralisables.
D'une manière plus générale, si l'économie libérale sait faire quelque chose, c'est bien de déterminer les pratiques rentables et les pratiques non-rentables. Quand un investisseur veut mettre de l'argent dans un resto, il choisit un petit resto gastronomique parce que c'est une activité rentable. Quand il choisit un exploitant agricole il choisir un céréalier dans la Beauce parce que c'est ça qui est rentable. Si on pouvait vraiment faire 55€ de chiffre d'affaire par m2 en cultivant des choux bio, ça fait longtemps que les champs de maïs auraient été reconvertis en exploitations bio.
Si les surfaces bio diminuent en France, si les histoires de semis sans labour et de micro-exploitations restent anecdotiques depuis 30 ans, c'est bien parce que la rentabilité de telles pratiques est au mieux douteuse. Cette rentabilité pourrait changer avec une modification des politiques de subventions, avec une collectivisation des pertes de rendement, etc., mais avec des "si" on peut faire beaucoup de choses. L'état actuel des connaissances, c'est que les rendements de l'agriculture intensive sont supérieurs.
Oui :-) En fait, les variétés vendues sont faites pour pousser dans un certain contexte compatible avec l'agriculture "industrielle", donc oui, quelque part, elles ne sont pas faites pour pousser dans d'autres contextes parce que les agriculteurs achètent les variétés qui correspondent à leurs pratiques.
Si on parle des céréaliers par exemple, ils n'ont pas grand chose à secouer de pouvoir resemer les graines. Ils souhaitent vendre les grains récoltés, et racheter de nouvelles graines l'année suivante, qui ne sont pas les mêmes que l'année précédente pour cause de rotation des cultures ou de progrès des variétés.
Il existe quand même quelques cas où la stérilité des graines vendues est volontaire, auquel cas en effet, il y a de quoi discuter. En général, comme tu le décris, la non-reproductibilité est une conséquence d'une méthode d'amélioration des plantes (greffe, croisement F1, etc); il est possible que cette propriété arrange bien les semenciers mais elle découle d'une réalité biologique (par exemple, l'effet hybride). Par contre, même quand tu peux faire repousser tes semences, tu dois verser une redevance pour les resemer, c'est dans le contrat de vente.
De manière plus générale, la question de la propriété intellectuelle sur les organismes vivants est assez compliquée. L'entreprise qui te vend une variété qu'elle a développée ne te vend que les graines, et pas l'"essence" de la variété, de même que quand tu achètes un disque, tu achètes le droit d'écouter la musique mais tu n'as pas de droits sur la chanson, tu ne peux pas la reproduire et la revendre, etc.
De ce que je connais de l'état du droit, c'est inutile de refuser par principe la notion de propriété intellectuelle sur les variétés, comme si c'était une option parmi d'autres. Ce droit est acté par des traités internationaux, et il est justifié parce qu'une économie entière repose sur l'exclusivité des ventes, pareil que pour la musique, les films, ou les livres, et comme pour les oeuvres de l'esprit, il reste autorisé de développer tes propres variétés tant que tu ne les dérives pas des variétés protégées—aucun droit ne t'es retiré.
L'idéologie se confronte souvent mal à la réalité. Tu peux développer des semences libres, comme tu peux développer du logiciel libre, mais développer des semences est long, hasardeux, et couteux; les variétés "libres" ont des rendements pourris, personne ne peut gagner sa vie en les faisant pousser. Ça n'est pas une impossibilité théorique, mais c'est une constatation pratique; tu ne rempliras pas le stade de France avec de la musique libre, et tu ne rentabiliseras pas ton exploitation en faisant pousser des semences libres.
Les variétés proposées à la vente sont toutes de type "je ne peux pas replanter les graines l'année d'après" ?
Pas du tout. Il y a des variétés traditionnelles dans le catalogue.
Quelles sont les "justifications" d'une telle limitation dans ce qui peut être vendu ?
Protection du consommateur. Une variété certifiée te garantit que les graines feront pousser des plantes conformes à ce que tu as acheté, et que les plantes qui poussent sont commestibles et commercialisables.
Pourquoi pourrait-il le faire pour des agriculteurs ?
Le problème a été exagéré par un certain nombre d'associations, comme la fameuse kokopelli, qui en a peut-être profité au passage pour détourner l'attention de ses problèmes internes (assez sérieux). Pour résumer le problème, les associations qui souhaitent commercialiser des semences "paysannes" ne veulent pas inscrire ces variétés au catalogue, en partie parce qu'elles ne veulent pas payer, et très probablement aussi parce que beaucoup de ces variétés n'ont pas les qualités pour y être inscrites (parce qu'elles ne sont pas stables ou pas bien définies par exemple). C'est donc plus une sorte de refus de rentrer dans un système, ce qui semble assez différent de "je n'ai pas le droit de les vendre".
Pour prendre une analogie, c'est un peu comme les logiciels de caisse. La loi n'interdit pas du tout les logiciels de caisse libre, elle exige juste qu'ils soient certifiés. Ça n'est pas contradictoire avec le libre, mais ça exige une logistique, des compétences, et des budgets qui ne sont pas vraiment compatibles avec le monde associatif. Et donc c'est tentant de prétendre que la loi interdit les logiciels libres, mais ça n'est pas vrai.
Sur le fond, c'est probablement à peine vrai que le lobby agro-alimentaire verrouille le commerce des variétés paysannes. Connaissant un peu le contexte, le lobby agro-alimentaire n'a rien à battre des semences paysannes, dont la compétitivité est quasi-nulle (rendements microscopiques, incompatibilité avec les parcours habituels, avec la mécanisation, etc). L'industrie a au contraire intérêt à maintenir en arrière plan des banques de variétés paysannes, parce qu'elle en recroise de temps en temps avec les variétés commerciales pour introduire de la diversité génétique (même s'il semble que les biotechnologies permettent de plus en plus de se passer de ces croisements incertains et couteux). Par contre, c'est assez évident qu'un agriculteur qui serait assez barré pour produire à grande échelle une variété paysanne non-cataloguée ne pourrait pas les vendre en coopérative (tu ne peux même pas garantir ce que tu vends), et je ne sais même pas s'il aurait droit de le faire en vente directe. L'autorisation à la vente de semences ne ferait donc que repousser le problème au niveau de la commercialisation du produit de ces semences, et je ne vois pas ce que ça apporterait.
J'ai l'impression que kokopelli et collègues voudraient juste pouvoir mettre un peu tout et n'importe quoi dans les sachets de graines (une pratique qui semble d'ailleurs confirmés par certains anciens employés et par les clients), et que l'existence d'une tolérance quand le consommateur est consentant les arrangerait bien. Ça peut se discuter à la marge, je ne suis pas sûr que le marché des jardiniers qui sont contents de planter des graines non-conformes soit très grand.
Alors bon, techniquement, reprocher à quelqu'un de faire valoir ses droits, c'est quand même étrange.
La bureaucratie procédurière, c'est lié à l'état de droit. Ton gamin est refusé au périscolaire? Tu as des droits et des recours. Tu peux consulter le dossier, tu peux avoir accès aux critères de décision, tu peux faire appel de la décision. Et si la décision n'a pas été prise conformément au droit, et bien elle peut être annulée.
La cause première, ça reste le manque de moyens. Dans quel monde est-ce que tu peux acceuillir 100 gamins à la cantine ou à la garderie alors que tu as 200 élèves à l'école? Évidemment, les services publics, ça coûte cher, mais justement, quand c'est principalement payé par l'impôt, ne pas pouvoir en bénéficier est vécu comme une injustice.
Mon exemple, un peu détourné, était celui de la biométrie pour le passage à la cantine du collège de mon fils : on a refusé, mais ils ont quand même pris son empreinte, j'imagine qu'ils n'ont pas lu la réponse…
Sans avoir les détails, c'est difficile, mais il me semble a priori que le refus n'était pas compatible avec l'accès au service. Rien n'oblige personne à fournir de solution alternative : si tu ne veux pas que ton enfant soit photographié, il ne sera pas sur la photo de classe. Tu ne peux pas demander une photo avec ton enfant pour ton usage à toi, et une photo sans ton enfant diffusée aux autres parents, par exemple. Et ça me semble légitime, à partir du moment où l'accès à un service est conditionné à une procédure avec laquelle tu es en désaccord (par exemple, te faire filmer quand tu accèdes à la bibliothèque…), tu perds le droit d'accéder à ce service.
J'imagine donc que la seule manière de refuser de donner son empreinte pour accéder à la cantine est de plus aller à la cantine. La biométrie a été choisie (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ça n'est pas la question) pour remplacer les cartes de cantine, tu dois donc fournir tes données biométriques pour continuer d'accéder à la cantine, et les responsables de la cantine sont en droit de refuser l'accès à ceux qui n'ont pas accepté la procédure. L'accès à une cantine scolaire n'est pas un droit opposable (certains établissements, certes rares, n'ont pas de cantine; d'autres ont un nombre de places limitées qui impose un tirage au sort ou une procédure de "premier arrivé - premier servi"), donc tu ne peux pas exiger d'y avoir accès sans en respecter le réglement. J'imagine par contre qu'il y a des voies de recours judiciaires, notamment parce que la procédure de la CNIL n'a probablement pas été respectée dans ce cas puisque l'accès à une cantine peut se faire par d'autres moyens, mais il n'est pas du tout automatique que tu gagnes (sauf si tu es manchot, auquel cas la prise d'empreintes semble assez clairement discriminatoire…).
C'est la même chose que pour les preuves de majorité; tu as un serveur de confiance qui possède tes informations d'état civil; quand tu as besoin de prouver ton identité, ton âge, ou ta nationalité à un site tiers dont tu n'as pas confiance, tu fait chiffrer un truc par le site de confiance avec une méthode d'identification fiable (genre 2FA, clé, ou ce que tu veux), et tu fournis le certificat signé.
Si un tiers arrive à s'identifier à ta place sur le site certifié, tu es dans la mouise évidemment, mais il reste la possibilité d'un mécanisme de révocation. Par exemple, à chaque demande de crédit, la banque vérifie que le certificat est toujours valide (ça peut aussi couvrir les départs à l'étranger, les décès, etc), donc dès que tu déclares la fraude l'usurpation s'arrête immédiatement.
J'imagine que tu peux combiner les deux. Un filigrane pour dissuader, et une méthode de stéganographie robuste aux transformations pour retracer.
Mais c'est vrai de toutes manières que le traçage n'est finalement pas forcément utile. Ça pourrait éventuellement aider les enquêteurs à identifier un intermédiaire véreux, mais pas forcément. Il est très probable que dans la plupart des cas les scans d'ID soient volés, et pas directement utilisés par les destinataires; tu pourras alors identifier l'origine de la fuite, mais ça va s'arrêter là. Sans compter que je ne suis pas du tout certain que les procédés dont on parle ici (filigrane, stéganographie) aient valeur de preuve devant la justice : tu n'as pas d'huissier qui a certifié ton marquage initial ni l'algorithme de stéganographie, donc si c'est les seuls indices dont tu disposes pour poursuivre quelqu'un en justice (pour recel d'informations personnelles par exemple), tu ne peux pas exclure avoir fait tout ça pour rien.
La fausse sécurité est un problème, donc je trouve que la question est légitime. Si les fraudeurs disposent d'outils automatiques qui permettent de retirer les filigranes, ajouter un filigrane te prend du temps pour rien et te donne un faux sentiment de sécurité, ce qui est dangereux.
La vraie solution ne peut être qu'un service de certificat numérique fourni par l'État ou un tiers de confiance. Les histoires de scan de papiers d'identité, c'est de la blague.
Théoriquement tu risques 6 mois de prison et 30k€ d'amende, donc tu as quand même intérêt à y réfléchir à deux fois avant de t'exempter de demander les identités. J'imagine qu'un simple registre avec l'identité déclarée des participants (nom adresse et date de naissance) non déposé à la préfecture suffit pour justifier de ta bonne foi.
La réglementation en question est un bel exemple de la tendance à la surveillance de masse
Le droit de vendre des objets d'occasion sur la voie publique en franchise totale de taxes reste une tolérance encadrée par la loi (c'est une "vente au déballage" au sens du code du commerce). On parle de toutes manières de dispositions légales qui datent de plus de 20 ans, donc clairement pas conçues pour constituer des bases de données ou croiser ces bases entre services de l'État.
Bah, je ne sais pas, je suis contre la peine de mort par principe (sauf en situation de guerre), mais j'imagine qu'en effet, l'utilisation de la violence par l'État est plus acceptable quand c'est envers un jeune musclé que vers un vieux tout moisi, puisqu'une violence collective est plus justifiée.
Impagine que tu choppes un pickcpocket en train de te faire les poches dans le métro, si c'est un costaud c'est justifié de lui mettre une patate en préventif, si c'est une petite vieille ou un handicapé c'est moins acceptable. La situation est identique mais user de la violence envers quelqu'un de plus faible c'est vu comme moralement douteux. D'ailleurs, c'est très courant pendant les guerres par exemple que les hommes résistants étaient plus souvent exécutés que les femmes. Peut-être à cause d'une perception différente de leur dangerosité, ou à cause de principes moraux.
Si tu veux dire que c'est comme l'intégration par parties ou les règles de comptabilité du Luxembourg, alors oui : il est possible avec suffisamment d'efforts de les apprendre et de ne pas trop se tromper en les utilisant.
Si tu veux dire qu'il n'est pas illégal d'intégrer une déclinaison de l'accusatif dans une langue construite, alors en effet, ça n'est pas illégal. Mais ça n'empêche pas que c'est complètement idiot : de nombreuses langues européennes ne possèdent pas de déclinaisons, et pour apprendre l'espéranto il faut apprendre un concept complexe et facultatif.
Je suis d'avis que le concept de langue construite reste intéressant (en tant qu'objet théorique, parce qu'en pratique c'est probablement inutile), mais que l'espéranto en est une bien mauvaise implémentation à de multiples égards (une autre absurdité est l'utilisation de diacritiques spécifiques, qui implique du matériel spécifique (machine à écrire, clavier, polices…) ou des solutions de contournement). Pousser l'utilisation d'une mauvaise implémentation d'un bon concept risque juste de dégouter les gens du concept.
Quitte à mettre en avant une langue construite, l'interlingua est par exemple un candidat bien plus convainquant (parce que pragmatique).
L'âge avancé ne peut être une raison pour écarter la peine de mort
Une peine a plusieurs objectifs, 1) protéger la société d'un individu dangereux, 2) dissuader ceux qui auraient l'idée de faire pareil, 3) le dissuader de recommencer. Et un quatrième objectif officieux, venger les victimes. Pour la peine de mort, tu élimines 3; pour un vieillard, tu élimines 1; et pour un génocide, du élimines 2; du coup, il ne reste plus que la vengence, c'est pas terrible.
Déja que la peine de mort, niveau moral, c'est pas terrible, mais en plus l'appliquer sur quelqu'un de faible physiquement, ça commence à devenir dur à assumer.
Quelles applications considères-tu comme obligatoires aujourd'hui exactement ?
Les applis imposées par l'employeur (pour déclarer sa présence en horaires décalées, pour manger à la cantine, pour valider périodiquement le 2FA du webmail…)
Les applis imposées par les fournisseurs de services essentiels (assurance, banque, mutuelle…)
Les applis nécessaire à communiquer avec les services éducatifs et municipaux (profs -> Klassly, bus scolaire -> Whatsapp, …)
Tu as ensuite les applications qui ne sont pas strictement obligatoires, mais qui sont plus efficaces que le www en terme d'interface : itinéraires de transport en commun, etc.
Tu as également les applis de services non-obligatoires, mais auxquels tu peux vouloir avoir recours pour des raisons qui te regardent (VTC, livraison de repas, etc).
Enfin, les applications "imposées" par pression sociale, notamment pour les groupes de discussion, contact avec la famille, etc.
On en est là? Des incantations magiques pour que l'ordinateur fasse semblant d'être plus compétent qu'il ne l'est vraiment?
J'ai l'impression de radoter à chaque intervention sur l'IA et les LLM, mais c'est totalement normal de ne pas savoir comment les LLM récents fonctionnent. Par contre, ça n'est pas normal sur Linuxfr d'aller étaler une inculture informatique crasse teintée de mépris envers une technologie qu'on ne comprends pas, surtout qu'il y a régulièrement d'excellentes dépêches sur les nouveautés algorithmiques, les résultats de benchmarks, etc.
Penser que le fait de dire quelque chose puisse changer la réalité, c'est du Trumpisme. Écrire ou raconter à la télé n'importe quoi sur les LLM (qu'ils sont des perroquets stochastiques, qu'ils se trompent 62% du temps, ou que les incantations ont un effet magique) n'a aucune chance de modifier la manière dont les LLM fonctionnent en réalité. Au "mieux", ça peut tromper les gens sur la manière dont ces algorithmes fonctionnent—est-ce que c'est ça l'objectif? Infiltrer des informations trompeuses jusque dans des forums d'informatique?
[^] # Re: Respect de la licence Apache 2.0 / GPL 2.0 ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien L’âge d’or des ROM Android est mort, mais la communauté refuse d’abandonner. Évalué à 4 (+1/-0).
Ah mais en plus j'ai complètement oublié un truc trivial: si le code source n'est pas transmis à un utilisateur, c'est une violation de la licence, et seul l'ayant droit (l'auteur du code) peut attaquer en justice, et pas l'utilisateur. Il suffit de réaliser que l'auteur du code peut très bien relicencier le code autant qu'il le souhaite, donc l'utilisateur final ne peut pas savoir si le binaire qu'il a reçu est sous licence GPL ou non. Pour faire respecter la GPL, il faut donc que l'auteur du code soit le consommateur qui demande le code (ou alors que les deux communiquent), mais dans tous les cas c'est bien l'auteur qui est victime de contrefaçon; l'utilisateur n'est victime de rien du tout sur le plan légal, à moins d'aller prétendre que de disposer du code source était un élément prépondérant dans l'achat du logiciel—pas certain que les juges soient très sensibles à ça.
[^] # Re: Respect de la licence Apache 2.0 / GPL 2.0 ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien L’âge d’or des ROM Android est mort, mais la communauté refuse d’abandonner. Évalué à 7 (+4/-0). Dernière modification le 16 octobre 2025 à 13:08.
J'imagine que oui, mais la GPL ne donne pas de délai. Donc si on parle de la disponibilité des sources entre 1 mois et 3 mois, j'imagine que le distributeur du partenaire peut très bien te fournir les sources 3 mois après, le temps du traitement administratif de la demande, comme par hasard pile lors de leur diffusion publique. Pas très dans l'esprit de la licence, mais c'est difficile d'exiger une réponse instantanée à ce genre de demande (le temps que le service juridique vérifie si la demande est légitime, quel code de quel logiciel est sous quelle licence, quel bout de code est disponible et quel bout il faut demander à Google, s'il n'y a pas moyen de prétendre que c'est du firmware ou que le chien du petit neveu du chef de la maintenance a malencontreusement mangé un bout du code, tes trois mois sont largement écoulés). Et les actions en justice, n'en parlons pas; tu vas poursuivre en demandant le code du patch de mai 2025; tu auras une audience en septembre 2026, et 2 jours avant l'audience paf, on t'envoie le code demandé, ça annule la procédure.
[^] # Re: Comme pour les pc ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien L’âge d’or des ROM Android est mort, mais la communauté refuse d’abandonner. Évalué à 7 (+4/-0).
J'ai l'impression que c'est un peu les deux. Le fond du problème est le même—des acteurs dominants qui cherchent à renforcer leur position dominante, des clients captifs et demandeurs d'un OS qu'ils connaissent, un écosystème de développeurs pour lequel la portabilité a un coût. Tout ça génère une chaine d'acteurs, de l'assembleur du matériel jusqu'à l'utilisateur final, qui sont très satisfaits de cette situation.
La différence reste que sur PC, il a toujours été possible d'avoir la liberté d'utiliser Linux, parce que 1) il y avait un gros écosystème de distributions, dont certaines étaient orientées "débutants" avec des installeurs assez fonctionnels qui rendaient l'expérience assez faisable, 2) l'architecture des PC est bien plus permissive et accessible, 3) les smartphones récents intègrent des fonctions qui sont très critiques en terme de sécurité (carte de payement, biométrie, NFC, etc), et le smartphone (l'objet physique) est souvent intégré dans une chaine de sécurité (2FA, etc). Les développeurs d'applications qui font usage de ces fonctions réclament un contrôle total du hardware et du software, et c'est même entendandable (à mon avis) quand les fournisseurs d'application sont légalement responsables des fraudes (comme c'est le cas pour les banques par exemple). Cette utilisation des smartphones pour remplacer les objets physiques traditionnellement fournis par des entreprises (cartes de payement, badges, lecteurs biométriques) ne permet pas à un tiers non certifié de remplacer une brique de la chaine logicielle, et on a là toute une série de fonctionalités qui ne seront probablement jamais capables d'être disponibles sous un OS libre (ou du moins sous un OS patchable).
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 1 (+1/-3).
Bof, la gauche libertaire s'est rarement égarée autant que lui (en tout cas pas dans les 50 dernières années) dans des prises de positions sordides sur le viol, la pédophilie, ou la zoophilie… À part une foi inébranlable dans le libertarianisme (et une dose d'autisme), je ne vois aucune explication à ça.
Après, ça montre aussi à quel point il est difficile de classer les gens.
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 1 (+0/-2).
Je ne crois pas que les libertariens soient opposés à la propriété privée (ils sont opposés à la propriété intellectuelle par contre). Je ne crois pas que les libertariens sont favorables à la liberté de tuer quelqu'un, etc., donc ton argument ressemble à un homme de paille.
Si c'était aussi évident que ça, il n'y aurait pas eu à inventer le concept de lutte des classes. Dans un univers libéral, un employé peut changer d'employeur s'il trouve mieux ailleurs, ou bien monter sa propre entreprise s'il pense faire mieux que son patron; il peut démissionner et se marier avec une riche héritière, ou bien même devenir un clochard. Le fait d'avoir des contraintes biologiques et sociales (manger, se loger, etc) n'est pas assimilable à un rapport de forces. Pour imaginer que deux personnes qui ne se connaissent pas (par exemple un patron d'une entreprise automobile et un ouvrier du bâtiment) soient impliqués dans un rapport de force, il faut admettre l'existence de classes sociales qui sont en conflit, ce qui reste un modèle théorique. D'ailleurs, l'idéologie conservatrice admet souvent l'existence de classes, mais propose une relation mutualiste, avec l'idée que la coopération entre les classes amène le plus de bénéfices réciproques. Les libéraux, avec une idéologie centrée sur la responsabilité de l'individu, refusent plutôt le concept. Du coup, si tu penses qu'il est évident qu'il existe des classes qui luttent les unes contre les autres, tu dis juste que tu n'es pas libéral, mais ce n'est pas un argument.
Comme invoqué plus haut, quelqu'un comme Richard Stallmann est ce que je connais le plus proche d'un vrai libertarien: norme sociale basée uniquement sur les libertés personnelles et pas sur une morale collective, refus de la propriété intellectuelle en tant que concept, etc. De toutes manières, les définitions sont suffisament floues pour qu'il soit difficile de distinguer les vrais libertariens des faux libertariens…
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 3 (+0/-0).
Oui oui, je pense que tout le monde en est conscient, c'est juste une question d'idéologie. Chacun peut être libre de partir en vacances 6 mois de l'année, mais si tu es pauvre tu ne peux pas. Le libertarien ne verra pas de rapport de forces là-dedans, simplement une différence de moyens d'exercer ta liberté—tu n'es pas physiquement empêché d'aller où tu veux, et personne ne te menace physiquement si tu pars en vacances, c'est juste que tu n'en n'as pas les moyens.
Un "vrai" libertarien ne souhaite interdire que les choses qui nuisent à l'expression des libertés individuelles. On en a déja parlé ici, RMS tient un discours proche de celui d'un vrai libertarien sur le plan sociétal (avec par exemple l'idée bizarroïde que rien ne devrait être interdit s'il n'y a pas de victime qui s'en plaint).
Normalement, les libertariens sont plutôt des anarchistes, donc on est loin du social-libéralisme (comme aux USA, où les libéraux sont plutôt à gauche).
Le Trumpiste est plus ou moins au libéralisme ce que le National-Socialisme est au socialisme, hein… Si ton argument c'est qu'il n'y a pas beaucoup de libéraux parmi ceux qui se prétendent du libéralisme, on est bien d'accord. Ça vaut aussi en France où le libéralisme est souvent invoqué par des gens qui sont juste conservateurs et pas des masses libéraux (ils ne sont libéraux que vis à vis de l'économie, et encore, ils ne prennent que ce qui les arrange). Par exemple, surtaxer le foncier est une idée très compatible avec le libéralisme (puisqu'il est légitime de taxer ce dont on prive le collectif), mais pourtant je n'ai pas l'impression que c'est une idée très répandue parmi ceux qui se prétendent libéraux…
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 5 (+2/-0).
Je trouve au contraire qu'il n'y a pas d'ambiguité: quand tu cites "c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit", c'est clairement un plaidoyer contre les libertés en tant qu'objectif. Les libertariens considèrent que la liberté est un objectif, et interprètent toute privation de liberté comme une oppression; il existe plein d'autres positions, mais partir du principe que c'est la gauche qui porte par défaut les libertés individuelles, c'est bizarre. C'est peut-être ce qu'on aimerait bien croire quand on discute entre militants de gauche, mais ça ne veut pas dire que c'est vrai.
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 14 octobre 2025 à 17:34.
Ça n'est pas plutôt qu'associer les libertés fondamentales à un programme de gauche n'est pas forcément justifié? Marx parlait beaucoup de libertés individuelles, mais pour lui ça n'était pas un but en soi, mais un moyen d'accéder à une forme de liberté collective—c'est une vision assez particulière de la liberté individuelle. Il existe bien sûr des mouvements de gauche qui militent pour le respect des libertés, mais je n'apprends rien à personne en affirmant que les libertés individuelles ont rarement été au programme des régimes communistes (qu'on peut difficilement taxer de gauche caviar).
Les libertés individuelles en tant qu'objectif, c'est par contre bien au centre du libéralisme. Le droit d'acheter un colt et de tirer en l'air, c'est pas ça que Marx considère comme une liberté individuelle à défendre.
[^] # Re: Un conservateur ne fait pas l'autre
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les conservateurs allemands bloquent Chat Control. Évalué à 4 (+1/-0).
Je ne comprends pas trop l'argument, j'ai l'impression que ce que j'entends le plus venant de gens "sérieux" c'est que le chiffrement efficace gêne l'action de la police, que ce soit pour prévenir les délits/crimes de suspects qui sont "sur écoute", ou pour constituer des preuves lors des procès.
Je pars du principe que l'idée de surveiller les communications au hasard et de tomber magiquement sur des crimes et des délits avant qu'ils ne soient commis ne peut pas provenir de gens "sérieux"; je doute que la police demande de telles choses d'ailleurs (par contre, le renseignement, peut-être :-) ).
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 40 ans pour l'informatique libre | Entretien avec Richard Stallman. Évalué à 1 (+0/-2).
C'est une étude assez populaire mais elle n'est pas généralisable : on parle de 1000m2 dont 40% sous serre, et des pratiques agricoles hyper-intensives avec des charges en intrants et une main d'oeuvre par m2 cultivés qui ne sont absolument pas généralisables.
D'une manière plus générale, si l'économie libérale sait faire quelque chose, c'est bien de déterminer les pratiques rentables et les pratiques non-rentables. Quand un investisseur veut mettre de l'argent dans un resto, il choisit un petit resto gastronomique parce que c'est une activité rentable. Quand il choisit un exploitant agricole il choisir un céréalier dans la Beauce parce que c'est ça qui est rentable. Si on pouvait vraiment faire 55€ de chiffre d'affaire par m2 en cultivant des choux bio, ça fait longtemps que les champs de maïs auraient été reconvertis en exploitations bio.
Si les surfaces bio diminuent en France, si les histoires de semis sans labour et de micro-exploitations restent anecdotiques depuis 30 ans, c'est bien parce que la rentabilité de telles pratiques est au mieux douteuse. Cette rentabilité pourrait changer avec une modification des politiques de subventions, avec une collectivisation des pertes de rendement, etc., mais avec des "si" on peut faire beaucoup de choses. L'état actuel des connaissances, c'est que les rendements de l'agriculture intensive sont supérieurs.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 40 ans pour l'informatique libre | Entretien avec Richard Stallman. Évalué à 2 (+0/-1).
Oui :-) En fait, les variétés vendues sont faites pour pousser dans un certain contexte compatible avec l'agriculture "industrielle", donc oui, quelque part, elles ne sont pas faites pour pousser dans d'autres contextes parce que les agriculteurs achètent les variétés qui correspondent à leurs pratiques.
Si on parle des céréaliers par exemple, ils n'ont pas grand chose à secouer de pouvoir resemer les graines. Ils souhaitent vendre les grains récoltés, et racheter de nouvelles graines l'année suivante, qui ne sont pas les mêmes que l'année précédente pour cause de rotation des cultures ou de progrès des variétés.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 40 ans pour l'informatique libre | Entretien avec Richard Stallman. Évalué à 2 (+2/-3). Dernière modification le 10 octobre 2025 à 11:18.
Il existe quand même quelques cas où la stérilité des graines vendues est volontaire, auquel cas en effet, il y a de quoi discuter. En général, comme tu le décris, la non-reproductibilité est une conséquence d'une méthode d'amélioration des plantes (greffe, croisement F1, etc); il est possible que cette propriété arrange bien les semenciers mais elle découle d'une réalité biologique (par exemple, l'effet hybride). Par contre, même quand tu peux faire repousser tes semences, tu dois verser une redevance pour les resemer, c'est dans le contrat de vente.
De manière plus générale, la question de la propriété intellectuelle sur les organismes vivants est assez compliquée. L'entreprise qui te vend une variété qu'elle a développée ne te vend que les graines, et pas l'"essence" de la variété, de même que quand tu achètes un disque, tu achètes le droit d'écouter la musique mais tu n'as pas de droits sur la chanson, tu ne peux pas la reproduire et la revendre, etc.
De ce que je connais de l'état du droit, c'est inutile de refuser par principe la notion de propriété intellectuelle sur les variétés, comme si c'était une option parmi d'autres. Ce droit est acté par des traités internationaux, et il est justifié parce qu'une économie entière repose sur l'exclusivité des ventes, pareil que pour la musique, les films, ou les livres, et comme pour les oeuvres de l'esprit, il reste autorisé de développer tes propres variétés tant que tu ne les dérives pas des variétés protégées—aucun droit ne t'es retiré.
L'idéologie se confronte souvent mal à la réalité. Tu peux développer des semences libres, comme tu peux développer du logiciel libre, mais développer des semences est long, hasardeux, et couteux; les variétés "libres" ont des rendements pourris, personne ne peut gagner sa vie en les faisant pousser. Ça n'est pas une impossibilité théorique, mais c'est une constatation pratique; tu ne rempliras pas le stade de France avec de la musique libre, et tu ne rentabiliseras pas ton exploitation en faisant pousser des semences libres.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 40 ans pour l'informatique libre | Entretien avec Richard Stallman. Évalué à 7 (+5/-1).
Pas du tout. Il y a des variétés traditionnelles dans le catalogue.
Protection du consommateur. Une variété certifiée te garantit que les graines feront pousser des plantes conformes à ce que tu as acheté, et que les plantes qui poussent sont commestibles et commercialisables.
Le problème a été exagéré par un certain nombre d'associations, comme la fameuse kokopelli, qui en a peut-être profité au passage pour détourner l'attention de ses problèmes internes (assez sérieux). Pour résumer le problème, les associations qui souhaitent commercialiser des semences "paysannes" ne veulent pas inscrire ces variétés au catalogue, en partie parce qu'elles ne veulent pas payer, et très probablement aussi parce que beaucoup de ces variétés n'ont pas les qualités pour y être inscrites (parce qu'elles ne sont pas stables ou pas bien définies par exemple). C'est donc plus une sorte de refus de rentrer dans un système, ce qui semble assez différent de "je n'ai pas le droit de les vendre".
Pour prendre une analogie, c'est un peu comme les logiciels de caisse. La loi n'interdit pas du tout les logiciels de caisse libre, elle exige juste qu'ils soient certifiés. Ça n'est pas contradictoire avec le libre, mais ça exige une logistique, des compétences, et des budgets qui ne sont pas vraiment compatibles avec le monde associatif. Et donc c'est tentant de prétendre que la loi interdit les logiciels libres, mais ça n'est pas vrai.
Sur le fond, c'est probablement à peine vrai que le lobby agro-alimentaire verrouille le commerce des variétés paysannes. Connaissant un peu le contexte, le lobby agro-alimentaire n'a rien à battre des semences paysannes, dont la compétitivité est quasi-nulle (rendements microscopiques, incompatibilité avec les parcours habituels, avec la mécanisation, etc). L'industrie a au contraire intérêt à maintenir en arrière plan des banques de variétés paysannes, parce qu'elle en recroise de temps en temps avec les variétés commerciales pour introduire de la diversité génétique (même s'il semble que les biotechnologies permettent de plus en plus de se passer de ces croisements incertains et couteux). Par contre, c'est assez évident qu'un agriculteur qui serait assez barré pour produire à grande échelle une variété paysanne non-cataloguée ne pourrait pas les vendre en coopérative (tu ne peux même pas garantir ce que tu vends), et je ne sais même pas s'il aurait droit de le faire en vente directe. L'autorisation à la vente de semences ne ferait donc que repousser le problème au niveau de la commercialisation du produit de ces semences, et je ne vois pas ce que ça apporterait.
J'ai l'impression que kokopelli et collègues voudraient juste pouvoir mettre un peu tout et n'importe quoi dans les sachets de graines (une pratique qui semble d'ailleurs confirmés par certains anciens employés et par les clients), et que l'existence d'une tolérance quand le consommateur est consentant les arrangerait bien. Ça peut se discuter à la marge, je ne suis pas sûr que le marché des jardiniers qui sont contents de planter des graines non-conformes soit très grand.
[^] # Re: Le droit est opposable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Autorisation de captation et diffusion d'images et de voix de vos enfants. Évalué à 6 (+5/-2).
Alors bon, techniquement, reprocher à quelqu'un de faire valoir ses droits, c'est quand même étrange.
La bureaucratie procédurière, c'est lié à l'état de droit. Ton gamin est refusé au périscolaire? Tu as des droits et des recours. Tu peux consulter le dossier, tu peux avoir accès aux critères de décision, tu peux faire appel de la décision. Et si la décision n'a pas été prise conformément au droit, et bien elle peut être annulée.
La cause première, ça reste le manque de moyens. Dans quel monde est-ce que tu peux acceuillir 100 gamins à la cantine ou à la garderie alors que tu as 200 élèves à l'école? Évidemment, les services publics, ça coûte cher, mais justement, quand c'est principalement payé par l'impôt, ne pas pouvoir en bénéficier est vécu comme une injustice.
[^] # Re: Le droit est opposable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Autorisation de captation et diffusion d'images et de voix de vos enfants. Évalué à 6 (+3/-0). Dernière modification le 07 octobre 2025 à 15:25.
Sans avoir les détails, c'est difficile, mais il me semble a priori que le refus n'était pas compatible avec l'accès au service. Rien n'oblige personne à fournir de solution alternative : si tu ne veux pas que ton enfant soit photographié, il ne sera pas sur la photo de classe. Tu ne peux pas demander une photo avec ton enfant pour ton usage à toi, et une photo sans ton enfant diffusée aux autres parents, par exemple. Et ça me semble légitime, à partir du moment où l'accès à un service est conditionné à une procédure avec laquelle tu es en désaccord (par exemple, te faire filmer quand tu accèdes à la bibliothèque…), tu perds le droit d'accéder à ce service.
J'imagine donc que la seule manière de refuser de donner son empreinte pour accéder à la cantine est de plus aller à la cantine. La biométrie a été choisie (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ça n'est pas la question) pour remplacer les cartes de cantine, tu dois donc fournir tes données biométriques pour continuer d'accéder à la cantine, et les responsables de la cantine sont en droit de refuser l'accès à ceux qui n'ont pas accepté la procédure. L'accès à une cantine scolaire n'est pas un droit opposable (certains établissements, certes rares, n'ont pas de cantine; d'autres ont un nombre de places limitées qui impose un tirage au sort ou une procédure de "premier arrivé - premier servi"), donc tu ne peux pas exiger d'y avoir accès sans en respecter le réglement. J'imagine par contre qu'il y a des voies de recours judiciaires, notamment parce que la procédure de la CNIL n'a probablement pas été respectée dans ce cas puisque l'accès à une cantine peut se faire par d'autres moyens, mais il n'est pas du tout automatique que tu gagnes (sauf si tu es manchot, auquel cas la prise d'empreintes semble assez clairement discriminatoire…).
[^] # Re: mais qui diable laisserait sa CNI à discord?
Posté par arnaudus . En réponse au journal La vérification d'âge menace vos données personnelles. Évalué à 4 (+1/-0).
C'est la même chose que pour les preuves de majorité; tu as un serveur de confiance qui possède tes informations d'état civil; quand tu as besoin de prouver ton identité, ton âge, ou ta nationalité à un site tiers dont tu n'as pas confiance, tu fait chiffrer un truc par le site de confiance avec une méthode d'identification fiable (genre 2FA, clé, ou ce que tu veux), et tu fournis le certificat signé.
Si un tiers arrive à s'identifier à ta place sur le site certifié, tu es dans la mouise évidemment, mais il reste la possibilité d'un mécanisme de révocation. Par exemple, à chaque demande de crédit, la banque vérifie que le certificat est toujours valide (ça peut aussi couvrir les départs à l'étranger, les décès, etc), donc dès que tu déclares la fraude l'usurpation s'arrête immédiatement.
[^] # Re: mais qui diable laisserait sa CNI à discord?
Posté par arnaudus . En réponse au journal La vérification d'âge menace vos données personnelles. Évalué à 4 (+1/-0).
J'imagine que tu peux combiner les deux. Un filigrane pour dissuader, et une méthode de stéganographie robuste aux transformations pour retracer.
Mais c'est vrai de toutes manières que le traçage n'est finalement pas forcément utile. Ça pourrait éventuellement aider les enquêteurs à identifier un intermédiaire véreux, mais pas forcément. Il est très probable que dans la plupart des cas les scans d'ID soient volés, et pas directement utilisés par les destinataires; tu pourras alors identifier l'origine de la fuite, mais ça va s'arrêter là. Sans compter que je ne suis pas du tout certain que les procédés dont on parle ici (filigrane, stéganographie) aient valeur de preuve devant la justice : tu n'as pas d'huissier qui a certifié ton marquage initial ni l'algorithme de stéganographie, donc si c'est les seuls indices dont tu disposes pour poursuivre quelqu'un en justice (pour recel d'informations personnelles par exemple), tu ne peux pas exclure avoir fait tout ça pour rien.
[^] # Re: mais qui diable laisserait sa CNI à discord?
Posté par arnaudus . En réponse au journal La vérification d'âge menace vos données personnelles. Évalué à 8 (+5/-0).
La fausse sécurité est un problème, donc je trouve que la question est légitime. Si les fraudeurs disposent d'outils automatiques qui permettent de retirer les filigranes, ajouter un filigrane te prend du temps pour rien et te donne un faux sentiment de sécurité, ce qui est dangereux.
La vraie solution ne peut être qu'un service de certificat numérique fourni par l'État ou un tiers de confiance. Les histoires de scan de papiers d'identité, c'est de la blague.
[^] # Re: Pourquoi conserver la preuve ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal La vérification d'âge menace vos données personnelles. Évalué à 3 (+0/-0).
Théoriquement tu risques 6 mois de prison et 30k€ d'amende, donc tu as quand même intérêt à y réfléchir à deux fois avant de t'exempter de demander les identités. J'imagine qu'un simple registre avec l'identité déclarée des participants (nom adresse et date de naissance) non déposé à la préfecture suffit pour justifier de ta bonne foi.
[^] # Re: Pourquoi conserver la preuve ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal La vérification d'âge menace vos données personnelles. Évalué à 4 (+1/-0).
Le droit de vendre des objets d'occasion sur la voie publique en franchise totale de taxes reste une tolérance encadrée par la loi (c'est une "vente au déballage" au sens du code du commerce). On parle de toutes manières de dispositions légales qui datent de plus de 20 ans, donc clairement pas conçues pour constituer des bases de données ou croiser ces bases entre services de l'État.
[^] # Re: Son rêve de grandeur enfin réalisé
Posté par arnaudus . En réponse au lien Un collectif d'avocats poursuit Nicolas Sarkozy pour outrage et atteinte à l'institution judiciaire. Évalué à 3 (+0/-0).
Bah, je ne sais pas, je suis contre la peine de mort par principe (sauf en situation de guerre), mais j'imagine qu'en effet, l'utilisation de la violence par l'État est plus acceptable quand c'est envers un jeune musclé que vers un vieux tout moisi, puisqu'une violence collective est plus justifiée.
Impagine que tu choppes un pickcpocket en train de te faire les poches dans le métro, si c'est un costaud c'est justifié de lui mettre une patate en préventif, si c'est une petite vieille ou un handicapé c'est moins acceptable. La situation est identique mais user de la violence envers quelqu'un de plus faible c'est vu comme moralement douteux. D'ailleurs, c'est très courant pendant les guerres par exemple que les hommes résistants étaient plus souvent exécutés que les femmes. Peut-être à cause d'une perception différente de leur dangerosité, ou à cause de principes moraux.
[^] # Re: La tour de Babel a encore frappé
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La Commission européenne publie une feuille de route sur le logiciel libre. Évalué à 2 (+0/-1). Dernière modification le 02 octobre 2025 à 16:48.
Si tu veux dire que c'est comme l'intégration par parties ou les règles de comptabilité du Luxembourg, alors oui : il est possible avec suffisamment d'efforts de les apprendre et de ne pas trop se tromper en les utilisant.
Si tu veux dire qu'il n'est pas illégal d'intégrer une déclinaison de l'accusatif dans une langue construite, alors en effet, ça n'est pas illégal. Mais ça n'empêche pas que c'est complètement idiot : de nombreuses langues européennes ne possèdent pas de déclinaisons, et pour apprendre l'espéranto il faut apprendre un concept complexe et facultatif.
Je suis d'avis que le concept de langue construite reste intéressant (en tant qu'objet théorique, parce qu'en pratique c'est probablement inutile), mais que l'espéranto en est une bien mauvaise implémentation à de multiples égards (une autre absurdité est l'utilisation de diacritiques spécifiques, qui implique du matériel spécifique (machine à écrire, clavier, polices…) ou des solutions de contournement). Pousser l'utilisation d'une mauvaise implémentation d'un bon concept risque juste de dégouter les gens du concept.
Quitte à mettre en avant une langue construite, l'interlingua est par exemple un candidat bien plus convainquant (parce que pragmatique).
[^] # Re: Son rêve de grandeur enfin réalisé
Posté par arnaudus . En réponse au lien Un collectif d'avocats poursuit Nicolas Sarkozy pour outrage et atteinte à l'institution judiciaire. Évalué à 3 (+1/-1).
Une peine a plusieurs objectifs, 1) protéger la société d'un individu dangereux, 2) dissuader ceux qui auraient l'idée de faire pareil, 3) le dissuader de recommencer. Et un quatrième objectif officieux, venger les victimes. Pour la peine de mort, tu élimines 3; pour un vieillard, tu élimines 1; et pour un génocide, du élimines 2; du coup, il ne reste plus que la vengence, c'est pas terrible.
Déja que la peine de mort, niveau moral, c'est pas terrible, mais en plus l'appliquer sur quelqu'un de faible physiquement, ça commence à devenir dur à assumer.
[^] # Re: Privation de libertés et fin de la communauté "hacking"
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Android n’autorisera plus que les applications des développeurs autorisés. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 01 octobre 2025 à 15:03.
Tu as ensuite les applications qui ne sont pas strictement obligatoires, mais qui sont plus efficaces que le www en terme d'interface : itinéraires de transport en commun, etc.
Tu as également les applis de services non-obligatoires, mais auxquels tu peux vouloir avoir recours pour des raisons qui te regardent (VTC, livraison de repas, etc).
Enfin, les applications "imposées" par pression sociale, notamment pour les groupes de discussion, contact avec la famille, etc.
Ça en fait quand même une bonne quantité…
[^] # Re: Pareil
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'IA devenue outil du quotidien. Évalué à 2 (+3/-4).
J'ai l'impression de radoter à chaque intervention sur l'IA et les LLM, mais c'est totalement normal de ne pas savoir comment les LLM récents fonctionnent. Par contre, ça n'est pas normal sur Linuxfr d'aller étaler une inculture informatique crasse teintée de mépris envers une technologie qu'on ne comprends pas, surtout qu'il y a régulièrement d'excellentes dépêches sur les nouveautés algorithmiques, les résultats de benchmarks, etc.
Penser que le fait de dire quelque chose puisse changer la réalité, c'est du Trumpisme. Écrire ou raconter à la télé n'importe quoi sur les LLM (qu'ils sont des perroquets stochastiques, qu'ils se trompent 62% du temps, ou que les incantations ont un effet magique) n'a aucune chance de modifier la manière dont les LLM fonctionnent en réalité. Au "mieux", ça peut tromper les gens sur la manière dont ces algorithmes fonctionnent—est-ce que c'est ça l'objectif? Infiltrer des informations trompeuses jusque dans des forums d'informatique?