Journal Linux, traité de microcosme au principe vertueux de "logiciel libre"

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mai
2004
Ceci est une copie d'un mail reçu sur plusieurs mailing-lists.
Si vous avez une/des réponse/s intéressante/s et intelligente/s, allez-y.
Pour les autres, abstenez-vous, ça nous changera, merci.

From: Juliette

Bonsoir,

Mon mail est hors sujet, mais je m'adresse à vous sur cette liste, puisque c'est la seule.
Ce message est en forme de bouteille à la mer. Je vous laisse lire, merci de votre attention.


Je suis institutrice en Vaucluse (84), et l'un de mes collègues et moi, nous
avons réussi à convaincre nos collègues d'abord, la mairie ensuite (seul
décideur car payeur), de renouveler et compléter notre installation et parc
informatique, sous linux, soit Abuledu.
J'utilise personnellement linux depuis 3 ans, mais je n'ai pas les compétences
suffisantes pour gérer un réseau. Je suis adhérente du tout nouveau lug de ma
région vers le nord, et sans doute d'un autre en train de naître vers le sud.

Les habituels appels d'offre ont eu lieu, les devis présentés dans les règles.
Bien que nous ayions présenté une entreprise dont le dirigeant était à fond
pour les logiciels libres, la mairie en a préféré une autre, avec comme
arguments, de donner leur chance à cette jeune entreprise, dirigée par un
couple dont la femme est originaire du village.
(Et la fille d'un des adjoints.)

La mairie étant seul décideur, elle choisit cette dernière entreprise fin
2002, malgré notre mise en garde concernant la confiance entre les
partenaires (l'installateur disait de ne pas faire de maintenance à distance,
parce qu'il fallait un logiciel très coûteux pour le faire).
L'entreprise installe une première version d'abuledu, la beta, qui
fonctionnait de façon très aléatoire pour ce qui concerne le réseau, les tx,
machines neuves, étaient extrêmenent lents, et il était impossible d'imprimer
du html ou du pdf, en particulier avec les imprimantes neuves.
Des échanges de courrier assez tendus, entre le groupe scolaire d'une part, et
la mairie et l'installateur d'autre part ont eu lieu. Les enseignants listant
les nombreux problèmes de fonctionnement, l'installateur mettant en doute la
compétence des enseignants quant à l'utilisation du réseau, ou semant la
suspicion sur l'échange de matériel interne, et la mairie écoutant plutôt
l'installateur au détriment des enseignants de sa commune.

Les mois passent, comme convenu, l'installateur installe une nouvelle version,
la 1.0.4 II (basée sur mdk 7.5), stable, change diverses cartes réseau et la
carte mère du serveur.
En effet, le réseau fonctionne impeccablement. Mais il est impossible d'y
imprimer nulle part, avec aucune des imprimantes diverses du groupe scolaire.
Lettre de l'installateur à la mairie :

"Après avoir installé les patches nécessaires et disponibles ([... plusieurs
interventions ..]), la version est stable et très rapide. Les enseignants en
sont apparament satisfaits.
Il n'y a qu'un seul point noir : l'impression à partir des terminaux ne
fonctionne pas. Les imprimantes sont pourtant agréées Linux et fonctionnent
parfaitement sous windows. Le problème vient donc d'Abuledu. Le support
technique n'a aucune solution à nous fournir."

Les abonnés de la liste support@abuledu peuvent témoigner de leur
participation, bénévole comme chacun sait, pour apporter des solutions.

Malgré tout, dans l'impossibilité matérielle pour les développeurs d'abuledu
de se rendre compte par eux-même, le bénéfice du doute est laissé à
l'installateur.
Les mois passent encore.

Un problème de manque d'imprimante nous permet très récemment d'avoir de la
part de la mairie une livraison de 2 imprimantes Canon i560. J'envoie au
responsable en mairie la liste du matériel compatible abuledu, qui spécifie
qu'aucune imprimante Canon n'est supportée.

La réponse ne tarde pas, et j'en viens à mon sujet.

Le responsable, parlant au nom du maire, fait le constat que la liste n'est
pas à jour, qu'elle est "partielle" (en gras), avec des informations données
à titre "indicatif" (en gras aussi).

Je cite la suite :
"Cela me laisse à penser que ce microcosme LINUX aurait dû être abordé
objectivement lors du renouvellement du parc informatique, et certains
Enseignants, en qualité de défenseurs du système, auraient dû nous informer
des difficultés de compatibilité du matériel périphérique au lieu de se
focaliser sur le principe vertueux de "logiciel libre".

Aujourd'hui nous sommes dans une impasse technologique dont les élèves sont
les premières victimes.

Il serait donc peut-être plus judicieux d'entrevoir un retour à une
installation 100% WINDOWS pour ne plus être confronté à ces problèmes de
compatibilité."

Nous préparons une réponse, reprenant nos arguments déjà donnés, et
développés, et croyez bien que nous avons fait le tour, à tel point que même
notre supérieur hiérarchique local, l'inspecteur, nous a approuvé. Nous
rappellerons notre mission d'éducation du futur citoyen, justement sur
certains principes. Et nous ajouterons des documents plus récents qui
montrent l'engagement de
Mêmes les collègues non directement impliqués dans l'informatique sont outrés.

C'est pour ce qui concerne le microcosme Linux, le principe vertueux de
"logiciel libre", et l'impasse technologique, que je fais appel à vous.

Où pourrais-je trouver des chiffres des programmeurs sous linux dans le monde,
des serveurs, ou nombre d'entreprises ? Pour les serveurs, il me semble
qu'avec Apache on compte une grosse moitié, mais c'est approximatif.

Je sollicite de votre part une réaction à ces propos méprisants, et où
l'ignorance est élevée en argument.

Nous avons expliqué les principes qui sous-tendent l'éthique des LL, fourni
des liens vers l'aful, l'abul, accords Education Nationale - Ministère, un
article du Monde, un compte-rendu de la visite d'une école près de chez nous,
mais n'utilisant pas la mm version d'abuledu ...
Mais notre parole n'a jamais suffit : Linux marche partout ailleurs, (personne
ici n'est à convaincre), mais sauf dans notre école.
Et nous sommes très isolés, très peu d'écoles sous linux, aucune sous notre
version d'abuledu dans la région. Les Lugs ne se développent que depuis
quelques mois seulement.
L'installateur, la mairie, même l'animateur informatique de l'inspecteur, tous
disent: vous voyez bien, linux ne marche pas.

C'est très difficile quand on est très peu, de faire changer ces mentalités.
Pouvez-vous nous aider ?
C'est l'image des Logiciels Libres et de Linux qui est en jeu. Bien sûr, nous
sommes une petite commune de 3500 habitants, mais nous faisons partie des
pionniers dans le nord de la région PACA.

Merci par avance de votre soutien, et de votre aide.
Je peux imprimer tous vos mails pour les joindre à notre courrier au maire, ou
toute autre action. Je ne sais plus quoi faire devant un tel refus de voir ce
qu'on présente. Ou alors je n'ai pas su m'y prendre.

J'envoie ce mail aux organisations nationales, aful, april, allegetice,
scideralle, aux développeurs d'Abuledu, aux principaux lugs aux listes desquelles
je suis abonnée (Parinux, Abul et Abuledu, Axul, Montelinux, G3L, Avignon),
et à d'autres personnes que je connais individuellement.
--
Juliette.
  • # Problème de compétences

    Posté par  . Évalué à 10.

    Bonjour,

    Je ne suis pas choqué par la réaction de la mairie concernant un éventuel retour à une solution pure Ms. C'est une solution de simplicité. Le point clé du problème semble être l'incompétence globale de l'installateur et le manque d'harmonisation entre les diverses distributions/écoles ce qui a empêché l'entraide de fonctionner. Dans ce cas et à la vue de la description, tout semble avoir été, je suis désolé de le dire, bâclé du début à la fin.

    Ce n'est pas une raison pour jeter le discrédit sur Gnu/Linux et les logiciels libres. L'appel d'offre a été bâclé (une association aurait surement bien mieux travaillé), l'entreprise est incompétente, et les mainteneurs d'abuledu n'ayant pu voir eux-même n'ont rien pu faire. Leur site est tout de même très édulcoré. La faute incombe principalement à la mairie (favoriser l'entreprise du fiston, est-ce bien légal ?) avec ses prises d'intérets douteuses. Je trouve qu'il y a un certain culot à rejeter la responsabilité sur les logiciels libres pour masquer son mauvais choix pris trop vite et l'incompétence de l'entreprise.

    Au lieu de prendre une position défensive sur les logiciels libres, Linux, les circulaires de l'éducation Nationale, je ferais un compte-rendu général du problème auprès des instances supérieures : région, département, éducation nationale, etc, avec un rapport circonstancié du problème depuis l'initiation du projet, en passant par le choix douteux (dans des conditions douteuses) de l'entreprise, du problème du support inopérant malgré l'indication du support de vos imprimantes, l'achat de matériel incompatible sans même se renseigner auprès de ce même support (entreprise/abuledu) alors que même les anciennes 'compatibles" étaient inopérantes, revirement de la mairie...

    Ils devraient par la même occasion envoyer une lettre ouverte aux associations du libre et de l'éducation de manière à diffuser ouvertement le problème.

    Mes 2 cents,

    Sebastien ROHAUT
    Président/Webmaster http://www.slyunix.org(...)
    • [^] # Re: Problème de compétences

      Posté par  . Évalué à 3.

      J'aurais 2 remarques:

      - Ou as tu vu/lu que l'appel d'offre a été baclé? les conditions du choix du prestataire sont certes discutables, mais ça ne remet pas forcèment en cause la qualité de l'appel d'offre...

      - Moi je suis choqué par la proposition du retour à une solution MS, pas par sa nature, mais par ses motivations: l'incompétence n'aurais donc aucun impact sur un réseau Microsoft ?

      Le résultat décris n'est pas le fait du produit, mais des circonstances. Et une install d'un autre produit dans les mêmes circonstances aurait certainement donné un résultat similaire.
    • [^] # Re: Problème de compétences

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      En ce qui concerne la validité du marché :
      C'est l'argent de la mairie et donc les impots des habitant de la commune. Il serait peut etre bon de les informer aussi.
      A ce niveau je ne sais pas si le ministere de l'education nationale peut faire quelque chose vu que c'est, comme precisé plus haut, la mairie qui decide de l'equipement et du marché. Le controle du respect des offres et de la procedure d'attribution du marché n'est en tout cas pas du ressort de ce ministere.
      Donc plutot le departement, la region, la prefecture pour le controle.

      Au niveau de la poursuite de l'effort :
      Essayer de demander de l'aide au Centre Departemental du Traitement de l'Information (les informaticiens de l'inspection academique au dessus de l'animateur meme si ce n'est pas trop leur boulot) qui peuvent peut etre constater l'incompetence du prestataire.
      L'inspecteur academique peut aussi conseiller le maire, en se basant sur l'avis des informations fournies par le meme CDTI.
      Le recteur peut etre mis aussi au courant et donné lui aussi pourquoi pas un conseil basé sur l'avis des gens du CATI.
      De meme il doit y avoir une association des maires de france ou certains maire ayant une experience reussie pourrait donner des exemples à votre maire.

      Il pourrait enfin etre bon de se renseigner sur les resultat du dit prestataire sur des chantiers similaires pour ettofer le dossier.
    • [^] # Re: Problème de compétences

      Posté par  . Évalué à 2.

      auprès des instances supérieures : région, département, éducation nationale, etc

      Le problème c'est qu'il y a deux types d'instances supérieures:
    • Education/Enseignement
    • Matériel/Finances/Entretien...

    • L'éducation nationale (premier type: inspection académique, ministère) n'est compétente que pour les questions des programmes scolaires, les volumes horaires, les questions d'enseignement...
      Le deuxième type, pour les écoles primaires, n'est représenté que par ... la mairie!
      (contrairement au collège: département, au lycée: région)
      Donc dans le cas présent (sauf décision illégale) il n'y a pas d'instance hiérarchique supérieure à la mairie pour le choix du matériel et/ou logiciel...
      En revanche des indications/conseils/avis peuvent être données par l'éducation nationale, mais ne sont pas des directives...

      Bon les règles ont peut-être évolué mais je ne pense pas que ce soit dans le bon sens...
  • # Solution avec un coût moindre

    Posté par  . Évalué à 10.

    Y'a un truc que je comprends vraiment pas. C'est l'éducation nationale, elle a à disposition une main d'oeuvre gratuite, les étudiants. Pourquoi les systèmes informatiques des écoles/collèges/lycées, ne seraient pas maintenus dans des projets étudiants : DUT info, ingé, etc. D'un côté on aurait un système informatique pas cher, il n'y aurait que le matériel et les licences a payer, et de l'autre côté, ca ferait une expérience concrète pour les futurs ingénieurs/sysadmin. Et je pense que pour une école primaire, 3 ou 4 étudiants sont suffisants pour s'en occuper.

    Il suffirait d'un partenariat pour renouveler le support d'une année sur l'autre sur chaque promotion d'étudiants.

    En plus ca serait une manière de rentabiliser tout le fric qu'on met dans l'éducation nationale. On a quand même la chance d'avoir un système scolaire presque gratuit, pourquoi les étudiants ne donneraient pas un peu de leur temps en retour ? En plus si ca rentre dans le cadre des études, c'est même pas pris sur le temps libre.
    • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

      Posté par  . Évalué à 4.

      Au passage, sujet très intéressant et révélateur.

      En ce qui concerne la maintenance par des étudiants de DUT par exemple, je doute que la solution soit viable. Il faudrait des formation complémentaires pour la plupart des DUT (Informatique par exemple) car (sans lancer de troll...) : très peu de diplomés d'un DUT serait capable d'un tel travail. J'en suis moi même et quand je vois le peu de serieux avec lequel sont "gérés" les projets..

      Ca pose aussi le problème de la maintenance : peu de suivi, ou alors il faudrait que les profs s'investissent et dieu c'est que ça... c'est déja beaucoup leur demander de donner des cours à coté de leurs recherches alors s'occuper de projets utiles....

      Encore une fois, une jolie idée mais difficielement applicable :(
    • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      1- Faut bien dedomager tes etudiants qui font 60km aller retour pour aller dans la dite ecole situé a l'autre bout du departement.
      2- Je ne suis pas sur que ce soit tres légal (mais bon on peut leur preparer un jolie contrat)
      3- C'est decentralisé et c'est aux mairies qu'incombe la gestion de l'infrastructure des ecoles, aux departements pour les collges et aux regions pour les lycées.
      4- Problemes d'assurances (regler par le 2 peut etre)
      5- Un étudiant n'est pas un professionnel et de nombreuses formations informatiques sont liées au developpement et non a l'administrations systeme et reseau.
    • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

      Posté par  . Évalué à 2.

      Cela commence à se mettre en place dans certains cas, un exemple: il y a environ un an (je ne sais plus exactement) a été demandé une adaptation d'une version de Mandrake pour les écoles de la Charente-Maritîme. C'est arrivé sur différents mails universitaire/scolaire de Poitou-Charentes... Mais ça ne comportait pas beaucoup de précisions, et les étudiants informaticiens n'ont pas forcément été tenus au courant (ça se déclinait en stage et/ou projet). Depuis pas de nouvelle.

      Pour organiser des projets industriels il faut proposer des sujets aux différents responsables de formation des différentes universités/écoles... Et ça n'a rien de globalisé et centralisé! En plus il faut que les dits sujets correspondent aux thèmes des formations, et soient réalistes! (contraintes horaires dûes au cours, emplacements des établissements scolaires, ...)
      Il manque clairement une "banque" de sujets de projets(/stages) nationale, dans laquelle chaque formation pourrait piocher...

      De plus dans le cadre d'un système informatique d'un établissement scolaire, il y a plusieurs points à prendre en compte:
      * le développement des applications: ok, pas besoin d'être en permanence sur place
      * choix/implantation du système (dans le sens "ensemble de systèmes, réseau, ..."): étude en fonction des besoins, là il vaut mieux se rendre compte sur place (c'est pas triste!) -> disponibilité des étudiants?
      * administration système: les problèmes (erreurs de manipulation, bugs, pannes) arrivent très souvent dans un environnement hostile (école) -> disponibilité des étudiants?
      * et ce qu'on oublie souvent mais qui est le principal: la formation des utilisateurs qui demande une présence quasi-permanente dans certains établissements...

      Et tout ça est diffilement à la porté d'étudiants, non pas qu'ils soient incompétents (j'en suis un, je sais de quoi je parle), mais ils sont d'abords étudiants donc indisponible la majeure partie de l'année (sans parler du fait que les écoles, collèges, lycées sont souvent éloigés des universités/iuts...)

      Donc le problème devient financier vu qu'il faut créer des emplois...
    • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je ne suis qu'à moitié d'accord: les étudiants n'ont pas vocation à être corvéables à merci. Les étudiants mettent beaucoup de leur temps et de leur énergie dans leurs études, et leur retour sur investissement (personnel) n'est pas toujours en adéquation avec la difficulté de leur cursus.

      Ceci dit, dans le cadre normal des études, ils ont effectivement un certain nombre de stages/travaux pratiques à réaliser, et plutôt que voir le résultat atterrir dans une armoire avant de finir à la poubelle, leur proposer de faire quelque chose qui va rester (à la fois pour eux et pour d'autres) peut être très motivant et intéressant. Mais je vois plutôt ça comme faisant partie d'une liste dans lesquels les étudiants peuvent choisir. Avec bien sûr une liste suffisamment longue pour que ce ne soit pas un jeu de chaise musicale, histoire qu'il y ait une vraie liberté de choix, plutôt que simplement une compétition pour ne pas se faire refiler le sujet qui pue le plus.

      En fait, l'idéal serait de proposer aux étudiants d'informatique de s'occuper de l'équipement/réseau d'une ou plusieurs écoles, implémenter quelque chose pour un projet libre ou corriger un bogue ; pour les étudiants en maths de rédiger quelques articles sur wikipédia sur un sujet ; pour les étudiants en langue de traduire de la documentation ; etc.

      Snark
      • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

        Posté par  . Évalué à 2.

        Oui c'est à ça que je pensais, je me suis peut-être mal exprimé. Bien sûr il faut que cela reste dans le cadre des études.

        Concernant la disponibilité, pour ma part en école d'ingénieur, on avait un semestre consacré à un projet au choix, avec quasiment pas de cours durant cette période (3 mois). On avait également un budget limité pour le projet, je pense que les conditions étaient largement suffisantes pour un projet de ce type : mettre en place un système informatique dans une école avec les services de base.
        • [^] # Re: Solution avec un coût moindre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Mais vous n'étiez disponible *que* 3 mois.

          Pour faire du support utilisateur, quelque soit le système, c'est *tous* les jours
          qu'il faut être disponible.

          Et dans ce cas précis (le mail de Juliette, là-haut), y'a du support à faire.

          Mettre en place un système, même bancal, on est beau cul à savoir faire.
          Le maintenir, le faire évoluer, accompagner les utilisateurs dans son utilisation
          de tous les jours, je nous compte à peine sur les doigts d'un main. Et encore...

          Proverbe Alien : Sauvez la terre ? Mangez des humains !

  • # L'informatique libre dans les écoles est fonctionelle

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    J'en veux pour preuve le projet plume (http://plume.bxlug.be(...) )

    Le projet a été mis en place par des personnes _connaissant_ GNU/linux et pour qui l'informatique ne se limite pas à la firme de Redmont, Wa.
    - Des photos de toute une salle de classe: http://plume.bxlug.be/articles/4(...)
    - La solution plume pour les imprimentes.
    http://plume.bxlug.be/articles/16(...)

    Quant au microcosme, en font partie:
    - l'administration allemande (une recherche par Google sur 'germany linux site:bbc.co.uk' et les 10 premières pages pour s'en convaincre)
    - certaines administrations locales en belgique
    http://www.uvcw.be/informatique/documents/dossier_log_libres/0404_a(...)
    - le ministère français de l'intérieur
    http://fr.news.yahoo.com/040518/7/3t2gp.html(...)
    - Apache dont les parts de marché explosent (67 %)
    http://news.netcraft.com/archives/web_server_survey.html(...)

    En ce qui concerne l'impasse technologique, elle est amha, liée à l'incompétence de l'installeur ... choisi par népotisme.
    Pourquoi "chez les autres ça marche et pas chez vous?" Votre matériel est-il si exotique? Je ne pense pas.
    L'installeur a-t-il des compétences en Linux? Si non, c'est une bonne explication de cet échec.

    Pour les imprimentes, CUPS est-il installé et bien configuré?
  • # Impression

    Posté par  . Évalué à 7.

    Alors, la je suis interloque. L'impression et la gestion d'impression sous Linux est a des annees lumieres de ce que peut faire windows. Il suffit de configurer une seule machine, le serveur d'impression, et automatiquement toutes les machines du reseau y ont acces, aucun effort, rien a faire, rien a installer (sauf pour les machines windows, ou il faut une intervention par machine).

    Ca fait maintenant 8 ans que j'utilises Linux, 7 que mon serveur d'impression est sous Linux, et l'installation et sa mise a jour ne m'ont jamais pose de probleme. Ma premiere imprimante, une Canon 'je ne sais plus combien', ma demander a peine 2h d'install, la premiere fois, le temps que je comprennes le fonctionnement de tout le systeme. Ma derniere imprimante, une Epson, a peine 2min, juste le temps de voir l'autodetection fonctionner sans probleme.

    Pour trouver une imprimante compatible, ce n'est souvent pas tres complique, il suffit que CUPS la gere, et c'est suffisant. On va voire n'importe quel fournisseur informatique digne de ce nom et on lui demande une imprimante compatible (il y a maintenant un pinguin sur les boites d'imprimantes). Si il n'est pas capable de fournir, c'est de l'incompetence, surtout aujourd'hui ou une grande partie des serveurs d'impressions professionnels tournent sous Linux.

    Un petit mot sur la liste des imprimantes compatibles tout de meme. Si la liste de compatibilite n'est pas a jour, cela ne veut pas dire que ces imprimantes ne sont plus supporte, mais juste qu'il y en a plus de supporte (d'ailleur, c'est l'inverse sous Windows, j'ai un scanner qui n'est plus supporte sous Windows 2000 et superieur, mais du temps de Win95/98, il n'etait que par windows, aujourd'hui, sans Linux, je ne pourrais plus l'utiliser... De plus, la compatibilite n'est jamais autrement donne qu'un titre indicatif, meme sous Windows.

    Disons, qu'il y a quelque chose qui me fait alluciner encore plus, c'est le cout de l'administration a distance. Je ne comprends pas, j'ai toujours installe des Linux, car via ssh et pppd, on peut facilement mettre en place des systemes d'administration a distance, ce qui me permet d'intervenir sur tous les reseaux que j'administres tres facilement. Qu'une societe vendant une solution Linux ne sache pas le faire, et une preuve d'incompetence colossale, c'est la premiere chose qu'on apprend a faire sous Linux !

    Enfin le passage sous Windows va vous apporter son lot d'ennuie, surtout si c'est la meme societe qui s'occupe des installations. J'imagines les hordes de spyware, adware, troyans, virus et autre vers deferler sur des machines dont les mise a jour ne seront jamais realiser... Le risque de passer a Windows avec une tel bande d'incompetent risque d'etre pire que le simple fait d'avoir des imprimantes qui ne fonctionnent pas.
    • [^] # Re: Impression

      Posté par  . Évalué à 0.

      *lol*
      Sous windows, c'est tout le système qui est automatiquement accessible au reste du réseau, dès l'installation sans rien avoir à faire!
      *lol*

      Snark
    • [^] # Re: Impression

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      > Ma derniere imprimante, une Epson, a peine 2min, juste le temps de voir l'autodetection fonctionner sans probleme.

      C'est quoi que tu utilises pour faire l'autodetection ?
      • [^] # Re: Impression

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je ne sais plus si j'ai utilise directement CUPS ou l'interface fournit avec la mandrake (en meme temps, la seconde me parait base sur la premiere, donc le resultat doit etre sensiblement identique).
  • # pb d'imprimante

    Posté par  . Évalué à 2.

    "Les imprimantes sont pourtant agréées Linux et fonctionnent parfaitement sous windows. Le problème vient donc d'Abuledu."

    Belle fuite de responsabilité...
    Pour un problème d'imprimante., y a tellement de causes possibles, juste au niveau config. Chez moi dernièrement, c'était un problème de firewall.
    Avant d'accuser la distrib, il faut pouvoir garantir que la config est correcte sur tous les plans. Et pour ça, il faut localiser le problème. Là, on a l'impression qu'ils se sont contenté d'installer les imprimantes, de cliquer sur l'icone impression et de dire que ça marche pas.
    L'informatique, c'est pas de la magie. Si au moins une personne a résussi à faire fonctionner ces imprimantes sous un système Linux, c'est qu'il existe au moins une solution technique au problème. C'est justement leur boulot, en tant qu'installateur d'en trouver une et de tout faire fonctionner.
  • # A transmettre à l'intéressée

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Note: tu peux donner mon mail a Juliette si elle veut plus d'informations comme ci-dessous:

    Où pourrais-je trouver des chiffres des programmeurs sous linux dans le monde,
    des serveurs, ou nombre d'entreprises ? Pour les serveurs, il me semble
    qu'avec Apache on compte une grosse moitié, mais c'est approximatif.


    http://news.netcraft.com/archives/web_server_survey.html(...)
    Au sujet des servers, on peut voir que Apache occupe ~ 67% des serveurs web.

    Sinon dans le sens ou les logiciels libres sont librement téléchargeables, c'est dur de faire un décompte précis des utilisateurs.
    Il y a cependant http://counter.li.org/(...) où sont recencés 140 000 utilisateurs à travers le monde, et on estime à 18 millions (mais ca remonte a quelques annees deja) la communauté.

    Pour peut etre t'aider, je me permets de rajouter quelques liens intéressants:

    Liste des écoles francaises utilisants GNU/Linux:
    http://libresoftware.educ.april.org/fr/carteFrance.html(...)

    Liste des LUGs:
    http://lea-linux.org/annuaire/rub.2.html(...)
    http://www.aful.org/gul(...)

    Linux devant MacOSX:
    http://www.silicon.fr/click.asp?id=4075(...)

    80 000 postes sous GNU/Linux en Estremadure:
    http://linuxfr.org/2003/06/23/12987.html(...)

    14 000 postes sous Linux à Munich:
    http://linuxfr.org/2003/05/27/12605.html(...)

    Toutes les écoles danoises sous GNU/Linux:
    http://www.linuxfrench.net/article.php3?id_article=1126(...)

    IBM investit 1 million de dollars dans GNU/Linux:
    http://www.ibm.com/news/fr/2002/10/cp1054.html(...)

    Et on doit pouvoir des centaines d'articles comme ca. Ca montre que GNU/Linux est un truc sérieux, non?
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