Menbiens a écrit 28 commentaires

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Tous les créateurs sont obligés de passer dans un financement aux ressources bornées pour ce qui concerne la « vente » des fichiers numériques proprement dits. Et c’est quand même un élément très important.

    D’ailleurs, vous avez dit vous-même : « il complique la vie du créateur qui souhaite gagner de l'argent en faisant payer la diffusion ».

    On peut toujours chercher des financements ailleurs. Mais ça prend du temps qu’il n’est plus possible de consacrer à la création en elle-même.

    Comme le Thomas Savary l’ a relevé en commentaire http://www.framablog.org/index.php/post/2014/01/02/je-ne-veux-pas-payer, le financement participatif implique « la nécessité d’investir beaucoup de temps et d’énergie dans la communication » et représente « un travail titanesque qui finirait fatalement par se voir déléguer à des intermédiaires supplémentaires et verrait les techniques de marketing envahir des secteurs de la création artistique encore relativement épargnés ».

    Le partage marchand est un système qui permet de répartir des coûts entre des acheteurs. Quoique vous puissiez en dire, c’est quand même génial.

    Et soit, dans certaines hypothèses, telle que la diffusion gratuite, le prix ne sera pas plus faible. Mais tous les artistes qui se lancent ne veulent pas rester au stade du lancement.

    Et les artistes qui se lancent pourraient prétendre à un peu mieux que ce qu’ils ont maintenant sans charges supplémentaires pour les acheteurs.

    Et comme si je m’étais contenté de « non, ce n’est pas vrai » avec tout ce que j’ai écrit. C’est vraiment de la mauvaise foi. Et tout le monde n’a eu pas votre réaction non plus.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    • « En réalité, seul une proposition de licence globale propose une rémunération faible, et n'implique PAS que le financement sous borné pour tout le monde (est-ce que kickstarter est borné ? NON) »

    Mais kickstater ne fait pas parti de la licence globale !

    Partant de ce principe, vous pouvez tout aussi bien dire qu’ils peuvent trouver un emploi à côté, partant de ce raisonnement;

    • "Désolé, mais je ne peux pas lire dans votre cerveau. Si vous écrivez des trucs qui ne correspondent pas à ce que vous pensez, vous ne pouvez pas ensuite dire que vous n'avez rien à vous reprocher. Au mieux, vous m'avez fait perdre mon temps. Bref, j'en ai marre de discuter des heures pour finalement me rendre compte que c'est simplement vous qui ne vous êtes pas exprimé clairement".

    Ce n’est pas moi qui ne parle pas clairement. Vous cherchez n’importe quoi pour contrer cette proposition en faisant semblant d’être ouvert et de réfléchir au sujet. Pour preuve, quand on évoque le financement de la création avec la licence globale, vous redirigez vers des financements qui ne résultent pas de la licence globale ! C’est un comble. Comme je le disais, vous vous moquez de moi. C’est tout !

    • « ça m'a chaque fois l'air très compliqué »

    Non. C’est vous qui recherchez à tout compliquer pour démolir le système. Il est relativement simple.

    • Vous avez dit: "La licence globale n'apportera pas grand chose aux artistes car elle repose sur une taxe et bornera mécaniquement les ressources du secteur." Cette phrase sous-entend : inutile de creuser la licence globale plus loin.

    Je voulais dire celle actuellement présente. Qui sait ce qui viendra.

    D’ailleurs, vous dites vous-mêmes : « La légalisation est le résultat d'une réflexion sur la nature même des biens non-rivaux (…) Par contre, oui, il complique la vie du créateur qui souhaite gagner de l'argent en faisant payer la diffusion ».

    Le Partage Marchand, lui, est le résultat d’une réflexion qui permet de gagner de l’argent en faisant payer la diffusion. C’est à prendre en considération.

    • « Avec le PM, c'est PIRE: si ton premier album ne marche pas, tu peux abandonner tout espoir: personne n'ira jamais acheter cher un nouvel album sachant que le précédent n'a jamais remplit sa promesse de voir son prix baisser (surtout que pendant ce temps là, il y aura plein d'albums de qualité à prix très bas (voire dans le domaine public) ».

    N’importe quoi. Parce que le prix sera très faible à la base. Et que s’il ne basse pas de 1€ à 0,05 € centime, ce ne sera pas un drame. La personne aura acquis un CD qui l’intéresse à faible coût.

    • « Quant à la contribution créative, si j'ai bien compris, elle rapportera moins que la licence globale que vous considérez comme insuffisante, sans apporter aucune contrepartie aux personnes taxées ».

    La contribution créative rapportera un montant lié à une taxe, comme la licence globale. Elle apportera une contrepartie aux personnes taxées : des créations d’auteur qui auront volontairement choisi d’adopter ce système.

    Et beaucoup des citoyens sont aussi des auteurs eux-mêmes : ça peut les intéresser de percevoir quelque chose s’ils ont un blog ou…

    Mais tout ça, vous le savez.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    • « La légalisation des échanges non marchand n'impliquent pas que les créateurs n'ont pas le choix. La légalisation est le résultat d'une réflexion sur la nature même des biens non-rivaux. Aux créateurs ensuite de trouver un système de rémunération adéquat en accord avec la définition légale de ce qu'on peut ou ne peut pas faire avec leur création.^

    Par exemple, avec une licence globale, rien n'interdit à un créateur de ne pas participer à la licence globale mais de financer son travail a priori sur kickstarter. Par contre, oui, il complique la vie du créateur qui souhaite gagner de l'argent en faisant payer la diffusion.

    Le système est donc : c’est comme ça, débrouillez-vous : sympa ! Vous me confortez dans ma pensée. ^

    • "la licence globale, c'est forcément foireux, donc, il ne reste plus que cette solution-là" :

    J’ai dit ça quelque part, moi ????

    • Enfin bref, j'en ai marre de parler de la licence global, je ne reviendrais plus sur le sujet.

    Cool. ^

    • « (et concernant la recherche, le fait que vous avouez qu'il faille changer de boulot pour certains domaines montre que cet exemple était cohérent avec un exemple de système à financement borné qui pourtant ne pose pas plus de problèmes que ça) » :

    Si le système a financement borné implique : débrouillez-vous et si vous n’y arrivez pas, changez de boulot… c’est clair que ça va être un atout pour la création !!! ^

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Comme vous le relevez, l’idée est effectivement de fixer un seul maximal du prix du CD (qui serait même plus aux alentours de 1 € que de 10 €)(et j’avais d’ailleurs aussi compris la même chose que vous au début).

    Le fait que les prix seront moins chers n’est donc pas faux, surtout que les acheteurs seront progressivement remboursés d’une partie de ces 1 €. Et on n’est pas remboursé une fois que l’auteur a atteint son revenu escompté, on est remboursé au rythme des nouveaux achats.

    Le montant qu’un auteur voudra obtenir jouera donc finalement peu sur les prix. La principale chose qui permettra à un créateur d’obtenir un revenu escompté plus important, c’est de vendre plus.

    Et il est possible de prévoir des revenus escomptés qui tiennent compte du fait que des œuvres se vendent plus que d’autres et que des compensations sont nécessaires. Comme d’habitude. Ça ne changera strictement rien.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Non, on n’a pas le choix d’y adhérer ou non.

    Tous les fichiers seront légitimement en P2P. On juste le choix de revendiquer une rémunération ou non.

    Le choix ne pourrait exister qu'avec une licence globale sans légalisation des échanges non marchand. Là, les auteurs choisiraient ou non.

    Relisez donc les propositions. On va sûrement tomber d'accord, puisque vous jugez cette situation extrêmement stupide.

    Et je ne nie pas que dans certains domaines, on n’est obligé de changer de boulot. Ce n’est pas la question.

    Et merci, mais je suis aussi dans la recherche.
    En outre, je pense vraiment que vous vous moquez de moi. J'ai donné beaucoup d'arguments logiques.

    D'ailleurs, il est prévu que le budget soit relativement restreint et plus vu comme un "soutien à la création" de part les porteurs de ces projets eux-mêmes.

    Ceci étant, je ne suis pas non plus contre toute forme de licence globale. Peut-être que la rémunération proportionnelle du partage sera un bon système et peut-être qu'un système encore mieux sera trouvé.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Et bien moi je trouve que vous partez aussi dans tous les sens.

    En ce qui concerne les entreprises, vous n'avez pas expliqué, vous avez donné votre position. Et je ne suis pas d'accord. Comme d'autres. Et vous n'avez pas répondu à nos remarques.

    Au lieu de critiquer Spotify, France Loisirs, de dire que ceci doit être comme ceci ou comme cela, il me semble que vous devriez vous concentrer sur la technique (m'enfin, là je reconnais que vous répondiez à j-c_32 qui lui focalisait sur Spotify alors que d'autres choses existent aussi).

    Si la technique du Partage Marchand marche et est utile aux gens, elle sera adoptée.

    Pour ma part, j'ai l'impression que votre système est génial mais ne pourra jamais être mis en place avec vous parce que vous sortez trop de la "technique" pour vouloir mettre en place un système global et dire aux gens/aux entreprises/… ce qui doit être ou non.

    ça part en polémique pour rien. Alors qu'une simple technique qu'on choisit d'adopter ou non, ne poserait de difficulté à personne. Vraiment dommage.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    « Avec ce système, moins tu as de consommateurs, moins tu attires les consommateurs. Dans le système actuel, le consommateur s'en fout de combien de personnes achètent ».

    Effectivement. Mais, d’un autre côté, le prix est beaucoup moins élevé et les clients sont remboursés d’une grosse partie de leur achat. Cela peut aussi permettre d’attirer plus de client.

    Pour la redistribution, je ne vois toujours pas de quoi vous parlez. Si vous avez un montant à répartir, la manière dont vous avez obtenu ce montant ne change absolument rien au problème.

    Et je ne vois pas pourquoi un créateur ne pourrait espérer qu’une rémunération médiocre. Qui a dit que le revenu escompté devait être médiocre ? Je crois encore que vous vous amusez à vous moquer de moi plus qu’autre chose.

    Par ailleurs, il n’y a aucune raison d’opposer le partage marchand à la méthode de vente traditionnelle. Chaque créateur pourrait choisir en fonction de son étude de marché ce qu’il estime être le mieux pour lui.

    Il ne s’agit absolument pas d’imposer un nouveau système pour tous (au contraire de la licence globale). Il n’y a donc vraiment aucune crainte à avoir.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    ^ Ça n’a jamais posé de problème dans la recherche car la recherche n’est pas dans cette situation.

    Dans la recherche, l’Etat achète ce qu’il peut avec le budget qu’il a. Et que les personnes qu’il n’a pas embauchées sont libres d’offrir leur force de travail ailleurs. Et il y a des chercheurs dans beaucoup de grands groupes privés. Et tout ceux qu'il n'a pas embauché comme chercheurs peuvent aussi exercer d'autres métiers.

    Prenons un autre exemple, si l’explication du bornage du secteur ne passe pas avec celui-là.

    Là, on est un peu comme dans le cas où l’Etat déciderait d’acheter absolument toute la production de voiture avec un budget délimité, quel que le montant de la production et quel que soit son budget… les producteurs de voitures ne pouvant pas vendre des voitures à d’autres qu’à l’Etat.

    Je crois vraiment que vous me moquez de moi en présentant les choses ainsi.

    M’enfin, tant pis, ça m’a donné des idées pour un billet de blog. ^

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    1. Pour ce qui est de vos calculs, vous chipotez pour rien. A et B n’auront pas le même objectif. Les prédictions seront difficiles à établir, mais c’est déjà le cas et les maisons d’éditions s’en sortent bien pour arriver à opérer des redistributions. Ça ne change absolument rien.

    Ceci étant, je ne vais pas chercher à vous convaincre pendant 107 ans.
    J’aurai préféré convaincre Laurent que son système pouvait être utile pour les entreprises, qu'il ferait mieux d'abandonner toutes ces idées de réformes juridiques plus ou moins extravagantes/rébarbatives/non indispensables/difficilement applicables au regard du droit international/….

    Malheureusement, je crains que cela ne soit impossible et je suis moi-même un peu résigné. Le concept est génial, mais au lieu d’être cantonné à une technique immédiatement applicable, il est associé à trop de choses problématiques et qui ne risquent de n’évoluer.

    Il lui faudra une chance incroyable pour aboutir. Dommage.

    Pour être méchant, et même très méchant, je dirais même que le système ne pourra aboutir qu'en étant repris par quelqu’un de plus "souple" (Quoique, en fait, je suis gentil : Laurent, vous aurez été averti des conséquences de vos actes ).

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    1. Je n’ai pas dit qu’une taxe n’est pas une bonne chose. Je dis qu’elle n’est pas bonne pour tout. En l’occurrence, le système ainsi présenté risque d’empêcher une grosse partie des ventes directes d’œuvres sans apporter des ressources suffisantes aux créateurs.

    Cependant, la contribution créative est vraiment une idée géniale.

    Elle permettrait par exemple de rémunérer les blogueurs ou de nombreux sites internet, ce qui n’est pas possible avec le partage marchand.

    Mieux, des auteurs pourront aussi choisir de l’adopter à la place du partage marchand pour diffuser leurs œuvres en P2P, en streaming et… ça relèverait alors d’un choix délibéré et non contraignant.

    Et il y aurait une contrepartie : des œuvres en P2P/en streaming/en ligne… de nouveaux créateurs rémunérés,…

    Un système couplé « partage marchand » et « contribution créative » est beaucoup moins une usine à gaz. Il n’empêcherait même pas ceux qui souhaitent rester aux systèmes de vente plus traditionnels de le faire. Aux créateurs d’étudier ce qui est le mieux dans leur cas et de choisir.

    Si un système devient non pertinent, il disparaîtra naturellement. Beaucoup moins risqué que d’instaurer soudainement un système global.

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    1. La recherche publique est fondée sur l’impôt, mais peut coexister avec la recherche privée.

    Avec la licence globale, il n’y a plus de choix possibles. Tout serait, en quelque sorte, dans le « secteur public ». Un auteur ne peut pas dire : je ne veux pas que mon œuvre ne soit pas en P2P dépendant à la licence globale.

    Ce serait donc comme dire que « toute la recherche » devrait financée par les impôts.

    Les personnes publiques n’embauchent pas plus de chercheurs qu’elles ne peuvent en rémunérer correctement. Et, les chercheurs qui ne travaillent pas dans le secteur public peuvent offrir leur force de travail dans le secteur privé.

    Si on voulait véritablement établir un système similaire à celui de la recherche, on embaucherait à un salaire décent un certain nombre de créateurs tout en laissant les autres libres de vendre le fruit de leur travail à côté.

    Là, on ne dit plus : j’ai une somme et j’achète pour un certain montant à un tarif normal.

    On dit : j’achète toutes les œuvres en P2P. J’ai un montant. Et on va le répartir entre vous. Et vous ne pouvez pas partir. Cela n’a quand même rien à voir.

    Imaginez si c’était appliqué à la production d’une autre catégorie de personnes.

    Ceci étant, la rémunération proportionnelle du partage ou un autre système que ceux actuellement présentés pourront peut-être s’avérer très pertinents. Je ne suis pas non plus buté. ;)

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Mais (à nouveau) pourquoi donc une maison d'édition ne pourrait-elle donc pas continuer à redistribuer une partie de l'argent qu'elle aura collecté en vendant des oeuvres via le partage marchand ?!?

    Et vous pourrez toujours globalement acquérir plus d’œuvres. Le prix joue toujours quand on achète un bien, mais ce n'a jamais été le seul facteur. Et on sera d'autant plus incité à acheter des œuvres d'artistes moins connus qu'elles seront moins onéreuses.

    Je réfléchi un peu pour tenter de trouver les mots juste pour Spotify.

    Néanmoins, on voit déjà que ça coince. Partant du principe que Spotify conviendrait pour tout, il n'y aurait plus aucune raison de demander la légalisation des échanges non marchand.

    Il me semble aussi qu'il pourrait être possible de créer une sorte de Spotify fonctionnant à partir du P2P.

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à -1.

    Un lien pour Champeau : http://menbienscommuns.com/2013/11/30/biens-communs-agenda-commoniste/ (mais je sens qu'il va vous rendre encore plus mécontent).

    Eric Walter évoque aussi rapidement cette question ici http://www.numerama.com/f/129554-t-hadopi-en-67-questions.html (sans citer de nom)

    "Ton mépris pour les groupes que tu conchies t'égares." : en tout cas, il s'est quand même exprimé avec beaucoup plus de respect que vous…

    On peut remettre en cause certaines idées portée par un groupe sans remettre en cause le groupe ou toutes les idées portées par un groupe.

    Sur les questions de "surveillance", je serai par exemple assez d'accord sur beaucoup de point avec eux. Idem sur la plupart des idées qu'ils proposent pour la réforme du droit d'auteur. Il n'y a que sur la légalisation des échanges non marchand tel qu'actuellement que proposée que je bloque, pour ma part.

    Sinon, il est vrai que la Quadrature du Net ne remet pas en cause le droit d'auteur en tant qu'association. Peut-être plus par pragmatisme, mais peu importe. :)

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à -1.

    "Socialiser" l'ensemble de la culture numérique me parait quand même un peu exagéré. En ces temps de restrictions budgétaires, se fonder sur des taxes me semble pas vraiment être le moyen de donner les meilleures chance qui que ce soit. Borner les ressources du secteur me parait au contraire être un problème énorme.

    Tout ça pourrait aussi être réglé par une contribution créative sans légalisation des échanges non marchands.

    Par ailleurs, je ne comprends vraiment pas le problème : si une maison d’édition vend des biens en partage marchand, qu’est-ce qui l’empêche de continuer à opérer une redistribution de l’argent a posteriori comme avant ?

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à -1.

    Le système borne mécaniquement les ressources du secteur car il repose sur une taxe définie en amont. Il s'agit donc de répartir les montants d'une taxe entre des personnes.

    Après, vous me répondrez qu'on peut augmenter indéfiniment les montants de cette taxe, mais cela m'étonnerait que cela se fasse aisément.

    Pour la répartition, on peut imaginer que les données liées aux visites de sites pourront être faussées, qu'un système de répartition fondée sur l'évaluation par des pairs pourra n'être guère objectif,…

    Sinon, oui, vous avez raison. Twitter comme les autres réseaux sociaux ne sont probablement pas représentatifs et on n'est pas encore sous le 3ème Reich :)

    (Quoique j'avais pas encore lu ces théories… j'étais plus sur celles où il fallait abandonner notre système démocratique actuel car il n'était pas véritablement démocratique et que l'"intelligence collective" pourrait remédier à tous les problèmes. ^ (mais bon… on va peut-être s'arrêter là, c'est un autre sujet ;)

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 1.

    • « pour un film (ou une série) ce sont en général 4 à 5 financiers différents qui interviennent dans le financement d'une production. S'ils ne touchent pas un retour sur investissement, rien ne peut se faire »

    Je ne peine à comprendre le problème. Pourquoi ne serait-il pas prévu un revenu escompté qui comprend les retours sur investissements comme cela doit se faire actuellement ?

    • « Pour le cas d'un livre, peut-être. Une musique aussi. En ce qui concerne l'audiovisuel (séries, films), cela sera plus difficile »

    Tout à fait. Et, à mon avis, même pour nombres d’ouvrage et la musique, cela risque aussi d’être difficile. C’est bien pour ça que le Partage Marchand devrait aussi pouvoir être utilisé par les intermédiaires.

    • Aucun frais de plateforme, tout est en P2P comme avec Bitcoin (sauf que c'est plus stable que Bitcoin)

    Je ne maitrise pas les aspects techniques, mais ça me parait quand même étrange qu’il n’y ait aucun frais. Cependant, même s’ils sont réduits, cela reste intéressant, non ?

    Menbiens

  • [^] # Re: Problème pour la diversité culturelle

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    Oui, mais ça a toujours été comme ça. Un artiste débutant aujourd'hui ne vend pas autant que Lady Gaga.

    On ne va pas contraindre les gens à acheter ou limiter les ventes des artistes les plus demandés. ^

    Les maisons d'éditions refusent d'éditer énormément de gens. Et lorsqu'elles acceptent de produire des CD de débutant, ça m'étonnerait que cela soit par "gentillesse". Cela doit plutôt être parce qu'ils font le pari que les artistes peuvent décoller ou, comme c'est souvent le cas, car l'édition se fait à compte d'auteur.

    Énormément d'auteurs payent pour être édités. La très grande majorité même, dans le secteur du livre, il me semble.

    Les artistes débutants auront également plus de chance de se vendre lorsque les coûts seront plus restreints.

    La licence globale n'apportera pas grand chose aux artistes car elle repose sur une taxe et bornera mécaniquement les ressources du secteur.

    Par contre, une contribution créative (sans légalisation des échanges non marchand permettant de réaliser des ventes directes) pourrait être utile pour les artistes qui mettent leurs œuvres directement en ligne (et serait probablement plus facile à obtenir sans demander une légalisation des échanges non marchand).

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 0.

    La Quadrature du net propose essentiellement de mettre en place une contribution créative couplée avec une légalisation des échanges non marchand.

    C'est une idée très intéressante.

    Néanmoins, elle présente l'inconvénient de borner mécaniquement les ressources du secteur et pourrait causer des difficultés de répartition.

    En plus, une fois que toutes les oeuvres seront en P2P, il sera difficile de procéder à des ventes directes, en dépit du fait que la Quadrature du net fasse une distinction entre légalisation des échanges non-marchand et légalisation des échanges marchands.

    On avait d'ailleurs fait un billet à partir de son plan de financement de la création intitulé "Hackons la Quadrature du net" qu'il est possible de retrouver sur Gougleu (je ne mets pas pas de lien pour pas faire trop "pub", mais j'espère que vous ne m'en voudrez pas au moins de pouvoir l'évoquer. Trop long de tout reprendre ici).

    On en déduisait que les propositions pouvaient être améliorées par la proposition de partage marchand (qui remet en cause la légalisation des échanges non marchands)et éventuellement par la proposition des revenus issus de la vente/location/… de nos données privées (options proposées par Jason Lanier ou Laurent Chemla).

    Il y a d'ailleurs dessus une réponse d'Aigrain, qui manque en mon sens beaucoup de clarté.

    Son option était peut-être la mieux à l'époque à laquelle il l'a formulée. Mais, il me semble qu'elle est désormais perfectible.

    Je me demande aussi si demander une contribution créative sans légalisation des échanges non marchand, histoire de tester le système et de permettre à ceux qui mettent directement du contenu en ligne, ne serait pas judicieux pour accélérer sa mise en place.

    Quant aux "les trublions en guerre contre le droit d'auteur", je ne sais combien ils sont. Néanmoins, il est certain qu'ils existent. Guillaume Champeau et d'autres parlent régulièrement de "nuit du droit d'auteur". (Un tweet est d'ailleurs cité dans notre billet "L'agenda commoniste en citation"), voir aussi le billet http://scinfolex.com/2013/06/18/un-conte-pour-imaginer-le-no-futur-du-droit-dauteur, …

    Lorsqu'on traine un peu sur Twitter, on a même l'impression qu'ils sont largement dominants (mais ce ne peut être qu'une impression).

    Des ouvrages tels que "Un monde sans copyright et sans monopole" ont été écrit par des universitaires (ouvrage qui se tient sur la partie juridique, mais très léger sur la partie économique, de l'aveu de auteurs eux-mêmes).

    Et en plus d'être existants (voire prépondérants), ils me semblent pour ma part bien souvent très agressif (pas à mon égard, mais de manière générale envers les personnes qui portent des idées différentes) et de mauvaise foi. Ils m'inquiètent un peu (beaucoup).

    Reste aussi à voir si l'initiative de Rémunération proportionnelle du partage proposée par Hadopi aboutira à quelque chose ou si elle n'est qu'un leurre… Théoriquement, cela pourrait être intéressant (mais techniquement et si elle repose sur de la pub… ?). http://www.hadopi.fr/actualites/publications/document-de-presentation-des-travaux-relatifs-la-remuneration-proportionnell ; http://bluetouff.com/2013/06/27/hadopi-vers-la-fin-dune-absurde-prohibition-culturelle/

    Menbiens

  • [^] # Re: Super !

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 1.

    "il y a un pb de responsabilité de l’authentification (par smartphone)…c'est très personnel et la sécurité serait mise à mal si on autorisait l'extrapolation à une entreprise. Par expérience, les mots de passe de signature "au nom d'une boite" finissent chez le responsable qualité qui le donne à sa secrétaire, qui le donne au stagiaire qui l'écrit sous le bureau ! De plus, les gens auront plus envie de payer que de pirater si ils savent que l'argent va à l'auteur (voir http://www.galerie-photo.com/hadopi-bruno-spiquel.html), un humain et pas une construction juridique (Comme Michael Moore, je n'ai jamais compris appellation "personne morale" pour une entreprise qui n'a pas de morale)

    S'il y a des fraudes, c'est à la justice de s'en charger. Des entreprises achètent et vendent des produits tous les jours sans difficultés majeures. Il ne devrait pas y avoir de difficultés.

    Dans les banques, il y a même beaucoup de personnel "de base" qui a un accès direct aux comptes des clients sans que des problèmes aient lieu. Faut arrêter la parano. ^

    Ce serait vraiment se priver d'un "gros marché" d'exclure les entreprises. Des éditeurs méritent de voir leur travail reconnu. Des entreprises qui lancent des jeux vidéo et emploient d'importante équipes pourraient aussi être intéressé,…

    Par ailleurs, même si je suis juriste et peine à suivre les éléments techniques, il me semble que vous n'avez pas répondu aux questions posées.

    Et, je crains qu'il ne vous faille faire preuve d'un peu plus d'"écoute" pour espérer mettre en place un véritable projet collaboratif (ceci étant, comme l'informatique n'est absolument pas mon domaine, je peux me planter).

    Menbiens

  • # Les inventions

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi les jeux vidéos devraient entrer dans le domaine public. Évalué à 0.

    • « C'est de la pub à 2 balles pour ton blog, mais bon ».

    Plus que le journal ? ;)

    • " Et combien coute la pub gratuite faite par les autres chanteurs ? Par exemple, les télés ne sont pas payées pour diffuser les clips. Quand l'industrie musicale a tenté de le faire, les télé (M6 ?) ont tout retiré. Les ventes se sont tellement effondrées, qu'ils ont vite fait marche arrière. La gratuite peut être extrêmement payante ! »

    Tout à fait d’accord. Mais dans ce cas, on peut laisser les personnes décider en fonction de leurs études de marché.

    • "Un policier qui aurait recherché un criminel notoire pendant 35 ans aurait déjà été rémunéré pendant l’exercice de ses fonctions et continuera à être rémunéré après." (…) Non, c'est idiot. Il est rémunéré, "après" pour un nouveau travail, pas pour l'ancien. C'est justement la différence avec les détenteurs de copyright. De loin, cela montre une sacrée mauvaise foi.

    Oui, c’est idiot. Mais, ce n'est pas de mauvaise foi. D’ailleurs, je vais enlever le « continuera à être rémunéré après ». Merci pour le correctif.

    • "Certes, mais le médecin est salarié" et…

    C'est une profession libérale, effectivement, la plupart du temps.
    Néanmoins, en l’occurrence, il semblait évoquer le cas d’un chirurgien travaillant dans un hôpital. Par certain que ce soit des libéraux.

    Cela n’enlève d’ailleurs rien à «  Un auteur ne peut pas donner son œuvre après la toute première vente et espérer subvenir à ses besoins avec cette vente « L’argument de la baguette est stupide (…) Non, vraiment c’est stupide (…) un produit TRÈS LONG à réaliser qu’il est impensable de vendre une seule fois à 30€ » (2).

    Je vois le droit d'auteur est une forme de partage a posteriori des coûts. Je vais peut-être affiner pour plus de clarté.

    Et pour rappel, je n’ai fait là que citer des arguments invoqués ici. Il ne s’agit donc pas « d’inventions ».

    • "Et, l’éditeur est en droit d’obtenir un retour sur investissement après avoir rémunéré « d’importantes équipes de personnes »." (…) Je crois que tu n'as rien compris à l'article, et cette phrase le montre bien. L'article dit qu'il est tout à fait normal de gagner beaucoup mais sur un temps raisonnable. 20 ans, est déjà bien long surtout pour un jeu vidéo. On dirait que vous inventez des arguments pour pouvoir les contrer. Le problème est que l'auteur n'a jamais dis ça.

    Certes. Mais dans ce cas, pourquoi il indique « Les droits du jeu, la propriété, reviennent à l’éditeur qui le finance et pas aux auteurs qui l’ont créé ». En quoi cette phrase est un argument pour réduire la durée du copyright ? C’est totalement hors sujet.

    Sinon, je suis tout à fait d’accord avec l’idée qu’il faut le réduire. Mais, pour moi (comme pour d’autres), la plupart des arguments invoqués ici sont totalement absurdes. Je trouve ça absolument contre-productif et je suis assez fatigué de ces manières de tenter « d’endoctriner » les gens constamment plutôt que de présenter des arguments plus « scientifiques ».

    En suivant de tels chemins, je ne vois pas comment on pourrait améliorer les modalités d’accès comme de préservation de la culture.

    Je préfère nettement ce genre d’article
    http://romainelubrique.org/culture-perdue-generation-copyright.

    Je l’avais d’ailleurs pris en « article modèle » sur mon blog (mais je ne mettrais pas le lien pour ne pas faire « pub » ;)

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks => quant à la licence…

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 1.

    J'ai peut-être lu un peu trop de textes du style "Toutes les œuvres s'inspirent nécessairement d’œuvres pré-existantes" et de problèmes d'utilisations de bribes de musiques ou de vidéos sur Youtube pour avoir un avis objectif sur le fait qu'"être en mesure de partir d'une oeuvre existante pour la modifier n'est pas une condition nécessaire à la création".

    D'ailleurs, si quelqu'un à des sources en ce sens, je suis preneur. :)

    Quoi qu’il en soit, à la réflexion, il est vrai qu'ouvrir le système à des personnes (privées ou publiques) ne souhaitant pas mettre des œuvres dans le domaine public permettrait peut-être d'attirer plus de personnes vers ce système. Même si le domaine public ne serait pas autant enrichi qu'initialement pensé, plus d' œuvres seraient en accès gratuit rapidement… cela pourrait être aussi intéressant.

    Comme vous le relevez, des personnes pourront vouloir mettre un livre ou un jeu en partage marchand, tout en se réservant des personnages pour la création de nouvelles œuvres.

    Arf. J'admire l'aisance avec laquelle vous parvenez à trouver les mots justes pour présenter le système. :)

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 1.

    Sur ce point, je ne suis toujours pas d'accord.

    La mobiquité est importante. Néanmoins, elle ne suffit pas.

    Vous "promettez" une entrée des oeuvres dans le domaine public une fois que l'auteur aura atteint son revenu escompté. Or, le domaine public n'implique pas uniquement du "gratuit". Il permet de se réapproprier pleinement l'oeuvre pour créer de nouvelles oeuvres. Le domaine public vivant n'existe pas et seul l'emploi obligatoire d'une forme de licence libre apporterait - à mon sens - une garantie que les oeuvres entrent au plus près du domaine public.

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 2.

    Il me semble pourtant que le projet est aussi intéressant pour des entreprises. Pourquoi ne souhaiter l'appliquer qu'à des auto-entrepreneurs ? Lorsque des entreprises embauchent des personnes pour créer une œuvre, il semble logique que ce soit elle qui touche le revenu escompté. L'auto-entreprenariat est une bonne chose, mais toutes les oeuvres n'ont pas nécessairement vocation à être créées ainsi.

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 1.

    Oui, le montant total de départ optimal ne sera pas forcément facile à estimer… comme le revenu maximum escompté qu'il serait possible d'atteindre et…

    Cependant, c'est déjà le cas lors de la mise en vente de la plupart des biens.

    Il est par exemple difficile d'estimer le prix optimal auquel doit être vendu une voiture pour parvenir à maximiser son profit. Idem pour une chaise ou un pot de yaourt.

    Il y a toujours des études à mener et des risques à prendre.

    (Par contre, pour me répéter, ça me gène un peu qu'il n'y ait pas de limites de temps comme de garanties quant à l'entrée des oeuvres dans le domaine public).

    Menbiens

  • [^] # Re: feedbacks

    Posté par  . En réponse au journal Domaine public, rétribution équitable ET oeuvres à prix presque nul. Évalué à 3.

    • « Puis, après, aucun prix fixe maximum n'est défini. Seul le prix minimum l'est ».

    Il est vrai que cela implique un changement de mentalité, qui ne sera peut-être pas possible pour tous. Mais le prix maximum pourrait aussi être relativement élevé et les ventes facilitées par le fait que les coûts soient réduits. Ça n’empêcherait donc finalement pas un bon retour sur investissement. Ce serait un choix à faire, éventuellement après une étude de marché.

    • « J'ai pourtant entendu des voix du partage non-marchand avancer des "ils n'ont qu'à faire un boulot à côté" (oui, parce que être auteur, c'est un hobby :) »

    Moui. Terrible. À croire qu’ils ne se rendent pas compte qu’un auteur sera nécessairement moins prolifique en ayant un boulot à côté et que ça revient finalement à se priver d’une partie de la culture potentielle.

    Il y a aussi la théorie que les auteurs (voir nous tous, comme nous sommes tous un peu créateur) n’avons plus besoin de travailler avec le développement de l’automatisation, les machines effectuant la plupart des tâches laborieuses. Il s’agirait alors d’instaurer un revenu de base qui permettrait à tous d’être pleinement auteurs, toutes les œuvres revenant dans une sorte de « pot commun », puisque tout le monde contribuerait nécessairement.

    Mais le revenu de base n’est pas encore instauré et n’a pas vraiment vocation à constituer une source unique de revenu. À voir aussi son montant s’il est instauré. Même si le chômage progresse, je ne suis pas non plus certain qu'on peut se passer du travail humain. Somme toute, les théories les plus farfelues les unes que les autres ne cessent d’émerger.

    • « C'est le principe de la diffusion: vous "louez" votre place de cinéma à 10€. Vous vous louez la VOD à environ 7€, puis les films plus anciens à moins que cela, puis diffusion sur les chaînes non cryptées: 0€. (oui, je sais, il parle que des livres :) ».

    Il y a quand même une grande différence. Dans cette hypothèse, on paye pour des biens différents : une place de ciné et la VOD ne représentent pas la même chose. Là, il s’agirait exactement du même bien, le coût de départ initial serait plus faible et le processus de déclin tarifaire serait beaucoup plus rapide. Par ailleurs, lorsqu'on loue une place de cinéma ou un VOD, on n’est pas remboursé au fur et à mesure des "ventes" d’une partie du montant qu'on a investit dans la location. C’est vraiment beaucoup plus intéressant. L’intérêt serait aussi de faire entrer les œuvres dans le domaine public plus rapidement, et non juste de les avoir moins cher.

    Et non, il ne parle pas que des livres. ;) On pourrait vendre n’importe quel bien immatériel via ce procédé.

    • « Effet pervers que je vois assez rapidement: Alors l'ayant droit lèvera donc le seuil du montant rémunérateur pour que le 0 ne s'atteigne jamais ou le plus tardivement possible ».

    A priori, le créateur ne pourrait pas relever le seuil. Pour ma part, ce qui m’embête, c’est qu’il n’y a pas de limite fixée dans le temps, comme souvent dans le crowdfounding.

    Et ce qui m’ennuie aussi, c’est que Laurent Fournier ne prévoit actuellement pas d’imposer que les œuvres soient sous licence creative commons ou sous une quelconque licence libre. Ça ne gène personne ?

    • « Le passage d’un coût marginal faible (cas de la production industrielle) à une valeur nulle (cas du Net) change toute la donne. Quand on passe sur les 3/4 des coûts effectivement :) Dans les coûts de production, la distribution en elle-même() est une quasi-goutte d'eau. ( distribution de l'oeuvre et non le travail d'un distributeur) »

    Il serait possible d’intégrer l’ensemble des coûts de production dans le prix global de vente. Il est même possible de répartir le revenu escompté entre plusieurs personnes. De nombreuses œuvres sont réalisées à plusieurs, certains éditeurs jouent un rôle fondamental,…

    Merci beaucoup pour ce retour. :)

    Menbiens