Journal De la musique sous Créative Commons

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10
21
oct.
2009
/!\ Attention, ce journal n'est pas un troll sur le CC sailibre ou pas /!\
À une époque, on trouvait sur Jamendo des artistes tels que QUI ou Hype et leurs albums sous licence Créative Commons plus ou moins libre, mais aujourd'hui, ces derniers sont introuvables.
J'ai donc ainsi décidé d'héberger des albums qui sont maintenant introuvables sur jamendo (ce qui est légal puisque la licence de ce que j'avais téléchargé à l'époque est encore la même).
L'hébergeur, c'est jeuxlinux.fr (merci lululaglue).

Voici les albums disponibles :
Chaman - Virus > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/
Hype - Lies and Speeches > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/
Hype - Just a Catwalk From Heaven > http://creativecommons.org/licenses/nc-sampling+/1.0/
QUI - BP119 > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/
QUI - Le nombril du monde > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/
Mael - La planète des songes > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/
Guillo - Alunissons > http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/

Voila, c'est tout pour l'instant.
L'adresse, http://sebastienb.jeuxlinux.fr/ .
Vous avez d'autres albums qui étaient sous Créative Commons mais qui sont désormais introuvables ? Faites passer. Je cherche particulièrement le premier album de QUI, Stéréotypes.
  • # licences permissives…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Des albums autrefois publiés, j'en ai quelques uns sous la main, aussi !

    Mais je trouve ça bizarre, les artistes qui mettent sur jamendo et qui retirent ensuite, alors que l'on peut tout à faire ce que tu fais, puisque la licence acquise par chacun des téléchargeurs autorise la rediffusion, il n'y a pas que Jamendo qui diffuse.

    Est-ce que les artistes sont au courant ?

    D'ailleurs on pourrait lancer un site jam-and-do-again.com qui téléchargerait automatiquement chaque album de jamendo pour en faire un miroir de téléchargement, mais qui ne supprimerai rien, avec même une interface qui permettrait de rechercher les "albums disparus de jamendo".

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

    • [^] # Re: licences permissives…

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      S'ils s'inscrivent à la SACEM, ils sont forcé de retirer leur musique. Je crois avoir compris qu'elle n'est plus libre, bien que je ne vois pas comment c'est possible. Mais la SACEM étant une boite privée avec plein de sous, elle a de quoi vous emmerder vous poursuivre.

      Il y a eu 2-3 journaux sur le sujet au mois de septembre. Si un courageux veut chercher.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: licences permissives…

        Posté par  . Évalué à 10.

        La SACEM n'a pas un effet rétro-actif.
        Des artistes se font connaître sur Jamendo, avec des oeuvres sous licence libre (ou presque libre). Ce qu'ils ont fait reste sous licence CC.

        Ensuite, ils signent à la SACEM, et là ce qu'ils font de nouveau appartient à la SACEM. Mais pas ce qu'ils ont fait avant, et qu'ils ne sont donc pas obligés de retirer.

        Au passage, je trouve ça méprisable à vomir de se placer sous une licence CC afin de se faire connaître, pour ensuite trahir son public en se plaçant sous la tutelle nazie de la SACEM-qui-veut-tuer-Internet.

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  . Évalué à 9.

          >>Au passage, je trouve ça méprisable à vomir de se placer sous une licence CC
          >>afin de se faire connaître, pour ensuite trahir son public en se plaçant sous la
          >>tutelle nazie de la SACEM-qui-veut-tuer-Internet.

          Oui mais quand tu dis cela, tu es un troll intégriste , non pragmatique, qui vis dans un monde de bisounours et ne te rends pas compte qu'il existe une vraie vie ou tes idéaux romantiques ne peuvent pas exister.

          ok je sors...
        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  . Évalué à 10.

          trahir son public

          En même temps avoir un public qui ne t'écoute qu'à cause de la licence sous laquelle tu mets tes chansons ...
          • [^] # Re: licences permissives…

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Une condition sine qua none n'implique pas nécessairement une condition suffisante.
            • [^] # Re: licences permissives…

              Posté par  . Évalué à 5.

              Sine qua non, (il y a pas de "e" à non) carrément ?
              Donc tu t'interdis d'écouter des artistes morts pas encore dans le domaine public, tu fermes tes oreilles quand la radio passe, tu vas qu'à des concerts de groupes qui te permettent de filmer et redistribuer le concert, etc ?
              • [^] # Re: licences permissives…

                Posté par  . Évalué à 4.

                Donc tu t'interdis d'écouter des artistes morts pas encore dans le domaine public
                Oui.
                tu fermes tes oreilles quand la radio passe
                Non, ce n'est pas pratique. Ce n'est pas pour autant que je vais chantonner en choeur: depuis Hadopi le coeur n'y est plus.
                tu vas qu'à des concerts de groupes qui te permettent de filmer et redistribuer le concert, etc ?
                Exactement.

                Dis-moi, si le BSA faisait une énorme offensive dans le but de ruiner la neutralité d'Internet, tu serais scandalisé que des gens:
                - S'interdisent d'utiliser des logiciels propriétaires, même gratuits,
                - Sans aller jusqu'à fermer les yeux, ne s'enthousiasment pas pour la publicité pour Vista à la FNAC,
                - Ne vont pas acheter de logiciels propriétaires?

                Parce que je te signale que c'est déjà le cas, que y'a déjà des libristes convaincus qui boycottent les oeuvres logicielles sous licence propriétaires, surtout si leurs développeurs travaillent pour le compte d'une entreprise qui nuit au logiciel libre. Et ils n'ont même pas eu besoin d'un "Hadopi like" avec battage médiatique pour se mettre au boycott. Alors, avec Hadopi et le soutien de la plupart de ces foireux d'artistes (et y'en a dont j'appréciais beaucoup la musique, crois-moi) c'est une raison de plus.

                THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

                • [^] # Re: licences permissives…

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Dis-moi, si le BSA faisait une énorme offensive dans le but de ruiner la neutralité d'Internet, tu serais scandalisé que des gens

                  Tu realises que contrairement a la situation dans le monde de la musique ou du cinema, la majorite des boites de logiciels proprio n'en ont rien a foutre du BSA, ne sont pas affilies voire le meprise? Ou bien tu colles sans reflechir ta vision binaire du monde sur un exemple bidon?
                  • [^] # Re: licences permissives…

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    Tu realises que contrairement a la situation dans le monde de la musique ou du cinema, la majorite des boites de logiciels proprio n'en ont rien a foutre du BSA, ne sont pas affilies voire le meprise?
                    Justement: si des libristes sont prêts à boycotter tout logiciel propriétaire, quand bien même il serait fait par une entreprise pas franchement "méchante", je considère qu'à fortiori boycotter tout ce qui est à la SACEM est encore plus compréhensible. J'ai même pris la peine d'indiquer qu'un artiste sous licence propriétaire mais non affilié à une major ou une société de gestion des droits d'auteur me dérange beaucoup moins, je ne pense pas que ça relève d'une attitude extrémiste, si?
                    De plus, tu peux considérer que la majorité des artistes ne sont pas affiliés quelque part, si tu comptes tous les indépendants et les gens dont ce n'est pas l'occupation principale.

                    Pour ce qui est de la vision binaire, il me semble qu'elle est l'apanage des ayants-droits lobbyistes: c'est l'opposition à Hadopi qui a soulevé les problèmes posés par cette loi, là où le discours "pro Hadopi" assimile toute opposition à cette loi à une défense du téléchargement illégal. Alors qu'on peut très bien être contre le téléchargement illégal (c'est mon cas) tout en étant contre Hadopi. T'en as vu beaucoup des artistes dire "Je suis contre le fait qu'on me télécharge illégalement, mais contre Hadopi"? Moi pas. Si tu reprends les quelques échanges qu'il y a pu avoir à ce sujet, que ce soit des interviews d'artistes, des débats sur leurs forums officiels, ils défendent systématiquement hadopi en expliquant qu'ils n'aiment pas être téléchargés, en passant totalement outre le problème que pose le renversement de la charge de la preuve. Totalement incapables de comprendre qu'on puisse parfaitement vouloir respecter leur licence et leurs ayants-droits, tout en n'ayant pas envie pour autant d'installer un mouchard propriétaire.

                    Dans leur ensemble, les artistes qui ont signé à la SACEM, qui sont en contrat avec une major, ont la même attitude que les députés UMP:
                    - une toute petite minorité s'est prononcé "contre son camp" en disant que Hadopi c'était de la merde,
                    - certains ont activement soutenu cette loi,
                    - la majorité silencieuse n'a rien dit et a fait la sourde oreille aux arguments présentés contre, à l'image de ces députés UMP qui n'ont pas suivi les débats et se sont contenté de voter "oui" avec le troupeau.

                    Je ne vote pas UMP, je ne vois pas pourquoi je voterais SACEM en achetant, téléchargeant (légalement ou pas) leurs disques. Voilà.

                    THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

              • [^] # Re: licences permissives…

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                Effectivement, pas de «e», au temps pour moi.

                «La» liberté est un ensemble de contraintes qu'on se pose afin de se garantir un ensemble de possibilité. Voir mon essai sur la question[1] si mon avis détaillé sur le sujet t'intéresse.

                Je ne m'interdit pas d'écouter des œuvres non libre, par contre je ne m'efforce pas de m'y contraindre.

                Éviter la radio me paraît difficile si on sort un tant soit peu de chez soi. Même la télé d'ailleurs, maintenant tu en as des écrans plats dans de nombreux bars.

                Pour ce qui est de filmer un concert et le diffuser, ça ne me semble pas un gros problème, il n'y a qu'a voir tout ce que répertorie archive.org[2] pour s'en convaincre.

                J'avais moi même déjà filmé deux concert (Weepers Circus, Olivia Ruiz) il y a quelques temps de cela, mais c'est bien parcequ'ils ne m'intéressait pas plus que ça, car après on tombe aussi sur la question «Vivre sa vie ou l'enregistrer ?»[3].

                Mis à part ça, sur mon disque dur tu ne trouveras que des morceaux sous licence libre (LAL principalement), à l'exception du CD (jazz-fusion) de mon beauf, pareil sur mon baladeur numérique.

                Le fait est que le respect est une relation mutuellement consentie. Les auteurs qui approuvent contractuellement les méfaits de la SACEM et co. à l'encontre des libertés fondamentales ne me respectent pas, et je ne peux donc même avec tous les efforts du monde, les respecter de mon coté, car là il ne s'agirait alors pas de respect mais de soumission.

                Pour trouver des concerts d'auteurs sous licence libre, t'as dogmazic qui est pas trop mal.

                [1] http://www.culture-libre.org/wiki/Qu%27est_ce_que_la_libert%(...)
                [2] http://www.archive.org/details/etree
                [3] http://www.framablog.org/index.php/post/2009/02/05/ne-pas-ou(...)
                • [^] # Re: licences permissives…

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  La Sacem ne fait qu'exploiter les possibilités octoyées aux auteurs par le droit d'auteur sur leurs oeuvres.

                  D'autre part, tout cela nécessite de se mettre d'accord, dans une sociétés, sur exactement ce que sont ces libertés fondamentales. Tu parles du droit de diffusion en public, ici ?
          • [^] # Re: licences permissives…

            Posté par  . Évalué à 4.

            En même temps avoir un public qui ne t'écoute qu'à cause de la licence sous laquelle tu mets tes chansons ...
            1) Ce n'est pas qu'une question de licence, mais aussi d'ayant droit. Un artiste indépendant qui place sa musique sous une licence propriétaire mais conserve la gestion des droits (au lieu de la confier à la SACEM) ça me pose beaucoup moins problème.

            2) J'écoute un artiste si ce qu'il fait me plait, mais aussi si le fait de l'écouter et de le faire connaître ne revient pas à faire la promotion de Hadopi, comme c'est le cas des artistes signés à la SACEM.
            De plus, je trouve étonnant de dissocier totalement l'oeuvre et les choix de l'artiste. Quand un artiste engagé va faire une chanson pour dénoncer les injustices de ce monde cruel, on porte cela à son crédit, en reconnaissant ses qualités morales. S'il s'engage concrètement (en faisant des dons à des oeuvres caritatives, des concerts de soutient) c'est encore mieux!

            Partant de là, si un "artiste" qui décide de soutenir la SACEM, donc le combat contre la neutralité d'Internet, le combat pour le mouchard filtrant, le combat contre la présomption d'innocence, je ne vois pas pourquoi le lien entre ses décisions et l'image qu'on a de lui et de son oeuvre serait comme par magie brisé. Confier l'intégralité de ses droits d'auteur et 90% des revenus sur ses ventes de disque, à cette saleté de SACEM, c'est un acte méprisable. Quand bien même sa musique serait "engagée" (et de facto hypocrite).

            Donc oui, un artiste qui va faire mine de vouloir faire de la culture sous licence CC afin de gagner la sympathie du public, pour ensuite décider de soutenir Hadopi, se fout de la gueule de son public. Et la meilleure réponse à un foutage de gueule c'est le mépris: ne pas acheter, ne pas écouter, ne plus vouloir en entendre parler. A bas les traîtres.

            THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Au passage, je trouve ça méprisable à vomir de se placer sous une licence CC afin de se faire connaître, pour ensuite trahir son public en se plaçant sous la tutelle nazie de la SACEM-qui-veut-tuer-Internet.

          Ah tu n'avais pas compris que les CC non libres sont utilisées par des personnes pour faire de l'auto-promo et en rien pour s'approcher du libre? Ce n'est pas faute de le répéter ;-), bienvenue dans la réalité.
          (il reste des gens "anti-capitalistes" et qui ne vendront jamais leur musique, qui utilisent la même licence, mais ils ne sont pas majoritaire)

          Et justement, c'est une bonne chose de rappeler que ces licences ne sont pas annulables, et c'est une très bonne chose que sebastienb les mette à disposition : il faut montrer que ces licences aident à la réputation, mais qu'en échange on n'a plus le droit d'interdire leur diffusion.

          Le problème de Jamendo est qu'ils s'en foutent complet du libre (de la bouche même d'un des fondateur de Jamendo : "on est la pour faire du business", pas de source je l'ai entendu lors d'une conférence dans un les trucs d'été d'un parti...), et qu'ils autorisent la suppression des albums à la demande de l'auteur alors que ce dernier a donné le droit à vie de diffuser.

          Merci à sebastienb de contrer les petits délires de certains artistes qui se font connaitre d'une façon et décident ensuite de jetter ce modèle, ça fait penser qu'un site de "sauvegarde numérique" serait pas mal à monter pour garder une trace de tout ça.
          • [^] # Re: licences permissives…

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Heureusement qu'ils autorisent la suppression d'un album hein ! Ça ne veux pas dire que tu n'as plus le droit de le diffuser par contre.

            Ceci dit il faut considérer par défaut que Jamendo = SACEM, de la bouche même de son fondateur, 70% de la musique jamendo est à la sacem, mais "osef"...

            Pour le site de sauvegarde, je vous invite à me contacter je cherche des gens pour bosser à une nouvelle version de http://musique-legale.info/ qui fasse un peu "internet archive" des site comme jamendo etc.

            « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

            • [^] # Re: licences permissives…

              Posté par  . Évalué à 6.

              La présentation de "Musique légale" me chiffonne beaucoup:
              Amis de la musique, du bruit, du son et des sports de l'oreille, ici nul besoin de kazaa, eDonkey, eMule, BitTorrent, soulseek ; bref de p2p ou de site warez, un simple navigateur vous suffira.

              Avec ce genre de présentation, on renforce dans l'esprit de l'utilisateur non-technophile l'amalgame entre "illégal" et "P2P". Du coup il risque d'être réticent si on lui propose un téléchargement légal en P2P, et d'accepter avec bienveillance des attaques (comme il y en a eu à l'époque de DADVSI) contre les logiciels de P2P.

              En plus, c'est dommage de se passer du P2P pour diffuser de la culture: ça marche 'achement bien, sans nécessiter d'investir dans beaucoup de bande passante. Un artiste qui veut proposer de la musique libre peut la diffuser depuis chez lui à des milliers de personne (il lui faut un pote geek pour installer un serveur tracker et créer le torrent, on est d'accord), c'est bien plus indépendant que de passer par un serveur central.

              Ceci dit, ça reste une initiative qui va dans le bon sens :+)

              THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

              • [^] # Re: licences permissives…

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                Faut lire la suite aussi :) "Vous ne trouverez que des bons liens ou télécharger et écouter de la musique au format ogg ou mp3, librement mise à disposition du public par leurs auteurs et ayants droits ou avec leur bénédiction..."

                Sinon c'est pas moi qui décide du contenu c'est juste une reprise du wiki du Rezal404, le seul bout que j'ai mis c'est "Sur musique-legale.info, vous trouverez plein de musique gratuite et légale à télécharger, en MP3 ou en Ogg Vorbis. Pas besoin de client P2P, tout se fait avec un simple navigateur".

                Le but de refaire le site c'est de changer ça en un vrai annuaire qui référence automatiquement les jamendo/dogmazic/altermusique/etc. + référencement à la mano des sites de groupes. Et en plus :
                - backup de la musique distante sous licence qui l'autorise (toutes les CC etc.) pour pouvoir rediffuser si le site original meure/coupe l'accès
                - possibilité d'écouter directement depuis musique-legale.info les titres (avec .m3u ou player flash)
                - possibilité de faire ses playlists sur musique-legale.info
                - etc.

                En gros un annuaire de musique légale qui fasse un peu comme deezer, sans pub et sans flash obligatoire :)

                « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  . Évalué à 3.

          oui alors attention, il n'y a malheureusement pas que la SACEM dans le rôle de vampires suceurs de fric. divers organismes viendront pointer leur long nez et leurs doigts crochus si par exemple un groupe - même vos propres copains venant jouer à l'oeil - se produit dans un bar ou s'ils vous laissent un CD de leurs créations à jouer une fois partis. même s'ils ne sont pas à la SACEM, hein...

          un tel specimen est la SPRE avec sa « rémunération équitable ». (ne pas rire, merci)
      • [^] # Re: licences permissives…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Justement, la SACEM demande le retrait de la musique, l'artiste s'exécute, mais un honnête téléchargeur n'est pas lié par le contrat qui se lie entre l'artiste et la SACEM, donc il peut le publier à son tour (d'où l'idée d'un miroir jamendo indépendant à jamendo).

        Cela amène un autre problème : nous savons qu'un artiste qui publiait par ses propres moyens confie l'exclusivité de la publication à la SACEM lorsqu'il signe à la SACEM, lui cédant tout les droits que la loi française autorise à céder.

        Cependant, s'il a utilisé une licence permissive, il ne peut arrêter la diffusion de ses œuvres, ce qui va à l'encontre de son contrat. À moins d'utiliser la pirouette suivante : « j'ai diffusé à l'époque, je ne diffuse plus. Mes téléchargeurs de l'époque diffusent peut-être, je ne sais pas, mais ce n'est pas moi. » En utilisant cette pirouette Jamendo pourrait toujours diffuser les musique des artistes ayant signé avec la SACEM ensuite.

        Mais même, cela m'étonne, souvent les maisons de disque demandent une exclusivité de diffusion, hors l'artiste qui a diffusé sous une licence type CC ou Art Libre (ou autre) ne peut pas révoquer ces licences puisque tout simplement il a perdu le contre de tout ses auditeurs, qui ont à leur tour partagé, et ainsi de suite.

        Est-ce que le fait de diffuser *une fois*, *une seule œuvre* sous licence libre n'empêche pas *à tout jamais* de devenir sociétaire à la SACEM puisque ne pouvant honorer le contrat (donner l'exclusivité des droits sur les œuvres passées, entre autres).

        ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  . Évalué à 4.

          Notons que Jamendo pourrait laisser les albums, mais pour encourager les artistes à venir sur jamendo, ils disent bien que l'on peut retirer son album à tout moment.
        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  . Évalué à 1.

          Est-ce que le fait de diffuser *une fois*, *une seule œuvre* sous licence libre n'empêche pas *à tout jamais* de devenir sociétaire à la SACEM puisque ne pouvant honorer le contrat (donner l'exclusivité des droits sur les œuvres passées, entre autres).
          S'il y a bien un effet rétro-actif, tu dois avoir raison.

          Dans ce cas, qu'est-ce qui empêche un auditeur d'attaquer la SACEM pour contrefaçon? On me propose une oeuvre sous licence CC-SA, dont la licence me garantit qu'elle ne sera pas distribuée sous une autre licence propriétaire. La SACEM la propose sous licence propriétaire, c'est donc de la contrefaçon.

          Il faudrait trouver un biais juridique pour démonter cette façon de faire, et qui soit accessible à quelqu'un d'autre que l'artiste et la SACEM (je les vois mal s'attaquer mutuellement pour cette raison). Ça mettrait les artistes en face de leurs responsabilités: non, une licence libre n'est pas du "n'importe quoi" dont on se sert pour faire sa promo.

          THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

          • [^] # Re: licences permissives…

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Dans ce cas, qu'est-ce qui empêche un auditeur d'attaquer la SACEM pour contrefaçon?

            Tu n'es pas victime (tu peux toujours diffuser sous CC), et seule la victime ou l'état peuvent intenter une action en justice.

            ont la licence me garantit qu'elle ne sera pas distribuée sous une autre licence propriétaire.

            Relis la licence : elle ne te garanti rien de ce que tu racontes.
            Elle te concède un droit de redistribution sous certaines conditions.
            Elle ne te concède aucune exclusivité de licence : l'auteur garde ses droits, et peut donc diffuser d'un côté en CC, de l'autre en proprio (de la même manière, tu peux distribuer MySQL version GPL avec la règle GPL mais ça n'empêche pas MySQL de filer une version commerciale sous d'autres licences)

            Ça mettrait les artistes en face de leurs responsabilités: non, une licence libre n'est pas du "n'importe quoi" dont on se sert pour faire sa promo.

            Si c'est possible. Au écouteur de faire la part des choses et de continuer la diffusion.
            Le seul truc plus possible est de donner l'exclusivité (puisque une autorisation à vie a déjà été donné), mais c'est une histoire entre la SACEM et l'artiste, pas le "client", tu n'as rien à faire dedans.

            On t'a donné des droits, à toi de les utiliser et distribuer un max ;-).
            (sans en inventer que tu n'as pas, comme l'exclusivité de la licence)
          • [^] # Re: licences permissives…

            Posté par  . Évalué à 4.

            J'aimerais bien que tu montres où, dans la licence CC-SA, il est marqué que le morceau (ou autre œuvre) ne sera pas distribué sous une autre licence...

            Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

        • [^] # Re: licences permissives…

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Est-ce que le fait de diffuser *une fois*, *une seule œuvre* sous licence libre n'empêche pas *à tout jamais* de devenir sociétaire à la SACEM puisque ne pouvant honorer le contrat (donner l'exclusivité des droits sur les œuvres passées, entre autres).

          La SACEM n'est pas une license. C'est une boite privée avec qui les musiciens passent un contrat. Ils peuvent très facilement faire un avenant au contrat pour régler le cas de la musique libre.

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

  • # Klémence

    Posté par  . Évalué à 2.

    Un journal comme ça, ça m'intéresse : il y a quelques années, j'avais trouvé sur Jamendo l'album d'une nommée Klémence (oui, avec un K) que j'avais bien aimé, j'avais même fait un don.

    Par la suite, j'ai perdu des données et j'ai voulu le télécharger à nouveau, mais elle l'avait retiré entre temps parce qu'elle aurait signé un contrat chez une maison de disques.
    Le problème, c'est que depuis, je n'ai vu trace d'elle nulle part :-(

    Alors si quelqu'un possède encore ce disque, peut-il le partager (sous réserve de respecter la licence, dont je ne me souviens plus..) ?

    Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

    • [^] # Re: Klémence

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Ah ben tiens !!!
      Ça faisait quelques mois que j'écoutais divers albums sur Jamendo, et puis je me suis dit que je pourrais faire quelques petit dons malgré mes tout petits revenus, je suis arrivé sur la page de Klémence, et là j'ai lu "désolé j'ai signé, je ne suis plus là". Alors j'ai été dégouté, parce que j'aurai pu faire un don une semaine plus tôt dans l'idée non seulement d'acheter l'album, mais surtout d'acheter un album en creative common, de soutenir non seulement l'artiste dans sa composition musicale mais aussi dans son mode de diffusion.
      Je me suis dit que si j'avais eu le temps de faire un don j'aurais été lésé.

      Je ne sais pas comment tu l'as vécu toi, mais moi ça me refroidit chaque fois que j'ai envie de faire un don. Surtout que toi tu l'a fait ce don, donc tu as honoré ta part du contrat « je donne en échange d'un album téléchargeable sur jamendo », et elle ne l'a pas honoré.

      T'as de la chance, je ne suis pas un roi des sauvegardes, mais j'ai réussi à ne rien perdre depuis 5 ans ! :D

      Il y a aussi des artistes comme CRS [http://www.jamendo.com/fr/artist/crs.jamendo.com] qui suppriment les vieux albums lorsqu'ils sortent les nouveaux (peut-être pour avoir une vitrine *propre*, dommage j'aime bien les anciens), j'en au deux qui ne sont plus sur jamendo (mais qu'ils citent !).

      Il y a aussi des artistes qui changent de nom, et l'on croit qu'ils ont disparu mais en fait non, par exemple Hoxman qui est devenu Elkysia, qui avait publié alors les anciens albums et les nouveaux sous le même nom pendant longtemps.
      Mais même lui, je viens de me rendre compte que sous le nom Elkysia il a disparu aussi (il faudrait rechercher du coté de Nehoryn, mais il n'y a plus qu'un album :/).

      Tu peux déjà télécharger Klemence sur http://htkc.org/~illwieckz/jam-and-do-again/ ;) !
      Les autres sont en cours d'envoi.

      ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

      • [^] # Re: Klémence

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Alors j'ai été dégouté, parce que j'aurai pu faire un don une semaine plus tôt dans l'idée non seulement d'acheter l'album, mais surtout d'acheter un album en creative common,

        Hum, je n'ai pas la même logique :
        - Tu aurais toujorus acheté l'album en CC. Ce droit n'a pas changé.
        - Ton don est pour l'état présent, pas les hypothétiques futurs états.

        Je vois plutôt le don pour remercier d'une chose présente.
        L'album est toujours en CC ensuite sur ton disque, et tu peux le diffuser.

        Certes, c'est pas très honnête moralement, mais ce n'est pas léser non plus.

        Au final, ça incite surtout à faire un miroir de Jamendo :)
        • [^] # Re: Klémence

          Posté par  . Évalué à 3.

          >>Je vois plutôt le don pour remercier d'une chose présente.

          Non cela dépend, il y a des personnes qui font un don en échange de quelque chose - et là effectivement, elles ne sont pas lésées, mais il y a aussi des personnes qui font un don pour remercier de ce type de diffusion et là elle le sont.

          Si tu payes pour encourager un mode de diffusion 'libre', qui n'est, en fait, qu'un tremplin pour du proprio pur jus, tu es lésé. clairement.

          Le truc c'est que ce genre de comportement va diminuer avec le temps les contributions financières des internautes. Et ensuite les artistes vont dire qu'ils ne peuvent pas en vivre. certes, mais le coupable dans ce cas, ce n'est pas l'internaute, mais tous les artistes avant eux qui s'en sont servi comme moyen de promotion gratuit. Ils en ont le droit, mais ce n'est pas en sciant la branche sur laquelle tu es perchée que tu te prépares un avenir radieux
          • [^] # Re: Klémence

            Posté par  . Évalué à 3.

            Mouais, et tu dirais quoi à un artiste qui s'en remet aux dons, et puis qui, finalement, se rend compte qu'il ne s'en sort pas alors qu'en signant ce serait largement plus confortable ? (scénario hypothétique)

            - Tu scie la branche sur laquelle tu es assis ! ...
            - Ben en attendant, la branche, elle casse toute seule ...
            • [^] # Re: Klémence

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Moi aussi je m'en sortirais vachement mieux d'un point de vue économique si je ne pausais pas de barrière morale…
              • [^] # Re: Klémence

                Posté par  . Évalué à 2.

                Parce que l'auteur doit avoir la même morale que toi ? Il t'a promis des trucs en mettant sous CC ?
                • [^] # Re: Klémence

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                  Pour vivre en société, il faut partager des fondamentaux éthiques dans lesquels chacun trouve son compte.

                  Ne pas faire à son prochain ce qu'on aimerait pas qu'il nous fasse si on était à sa place.

                  Accumuler plus de rémunération en sacrifiant les libertés fondamentales des autres, c'est exactement la même logique que l'esclavage.
                  • [^] # Re: Klémence

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Accumuler plus de rémunération en sacrifiant les libertés fondamentales des autres, c'est exactement la même logique que l'esclavage.

                    On est d'accord.
                    Mais je ne vois pas le rapport avec la discussion.

                    On n'a pas parlé de liberté fondamentale dans ce thread, on parle de changement de licence, de vente d'une oeuvre tout ça... Qui n'ont rien à voir avec les libertés fondamentales.
                    • [^] # Re: Klémence

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      D'abord, il ne s'agit pas de vente d'œuvres, auquel cas l'acheteur aurait tous les droits sur l'œuvre.

                      Ici il s'agit de vendre un nombre limité de droits sur une œuvre ce qui est bien différent et tout à fait lié aux questions des libertés fondamentales, puisque ces limites de droits entravent la liberté d'expression.

                      Dans la mesure où un seul acheteur n'est pas capable de payer suffisamment pour couvrir les frais de conception de l'œuvre (heures de travail comprises), répartir ces frais sur plusieurs ventes est une solution possible.

                      Et du moment que la somme récolté reste inférieur à celle de la conception, je trouve équitable que l'auteur ne cède pas tous ces droits.

                      Ici on est dans une logique complètement inverse, on donne du gratuit pour appâter (la première dose est toujours gratuite), et une fois que une certaine notoriété atteinte on vend des copies avec toujours le même nombre extrêmement restreint de droits, quelque soit l'argent investi par le public.
                      • [^] # Re: Klémence

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                        Et du moment que la somme récolté reste inférieur à celle de la conception, je trouve équitable que l'auteur ne cède pas tous ces droits.

                        "Equitable" est très subjectif, et en rien un droit fondamental (vu que personne n'est d'accord sur le mot "équitable" dans ton exemple)

                        Perso, je ne vois aucun problème à ce que la somme récoltée soit supérieure à celle de conception, et au contraire je trouve inéquitable le faire qu'il récolte moins. On fait comment?

                        on donne du gratuit pour appâter (la première dose est toujours gratuite), et une fois que une certaine notoriété atteinte on vend des copies avec toujours le même nombre extrêmement restreint de droits, quelque soit l'argent investi par le public.

                        argent investi???
                        Don != argent investi.
                        Un don, c'est un don, c'est à dire sans rien en échange. C'est sur l'instant présent, tu n'as aucun droit (réel ou moral) sur le futur.
                        Un investissement, c'est de l'argent mis dans l'attente d'un retour, il y a un "contrat" pour ça.
                        Tu mélanges complètement don est argent investi.

                        lié aux questions des libertés fondamentales, puisque ces limites de droits entravent la liberté d'expression.

                        Et ça n'a toujours rien avec une libertés fondamentales : ta liberté d'expression est complètement HS, on parle de droit d'écoute et de diffusion!!!
                        Tu mélanges liberté d'expression et liberté de diffusion l'œuvre d'autrui. Tu sors des grands mots pour un petit rien, du coup ces mots important sont galvaudés et personne ne t'écouteras quand les droits fondamentaux, les vrais, seront mis à mal.

                        Ca fait beaucoup de mélanges...
                        • [^] # Re: Klémence

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          Je ne crois pas avoir parlé de don.

                          Cela étant, un don d'argent, c'est un investissement d'argent, je ne vois pas ce que tu y vois de différent.

                          Quand tu donnes de l'argent à une œuvre de charité (ou du temps, ou des moyens quelconques), c'est un investissement dans l'espoir d'une société meilleur, même si tu as pas de contrat.

                          Et ça n'a toujours rien avec une libertés fondamentales : ta liberté d'expression est complètement HS, on parle de droit d'écoute et de diffusion!!!

                          Et qu'est-ce que la liberté d'expression si ce n'est la liberté d'accéder à et de diffuser de l'information ?

                          Tu mélanges liberté d'expression et liberté de diffusion l'œuvre d'autrui.

                          Pas avec l'œuvre d'autrui, car il ne s'agit pas d'arraché l'œuvre à ses mains, mais avec des copies d'œuvres qu'autrui à volontairement décidé de publier, oui, je ne fait pas de distinction car ce n'est qu'un seul et même sujet.

                          Comment pourrait-on chercher à contrôler les informations qui circulent publiquement sans dans le même temps renier le droit à la liberté d'expression ?
                          • [^] # Re: Klémence

                            Posté par  . Évalué à 4.


                            Quand tu donnes de l'argent à une œuvre de charité (ou du temps, ou des moyens quelconques), c'est un investissement dans l'espoir d'une société meilleur, même si tu as pas de contrat.



                            - T'as donné toi pour la famine dans le tiers monde?
                            - Ecoute, avant-hier, je donne. Hier, j'allume ma télé, y en a encore qu'avaient faim !
                            - Et tu v'nais d'donner
                            - La vieille au soir, j'te dis !
                            - Ben alors ça sert à rien
                            - Ben non ça sert à rien'

                            Chevalier et Laspales
                          • [^] # Re: Klémence

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                            mais avec des copies d'œuvres qu'autrui à volontairement décidé de publier, oui, je ne fait pas de distinction car ce n'est qu'un seul et même sujet.

                            Tu décide que l'auteur d'une oeuvre n'a pas le droit de gérer comme il le souhaite sa diffusion.
                            C'est ton choix, pas le mien.
                            Et pour le moment ton choix est minoritaire.

                            Je ne vois donc toujours pas en quoi c'est une liberté fondamentale : la liberté fondamentale est pour le moment la liberté de l'auteur à décider de sa licence, au contraire de ta vision de "liberté fondamentale"

                            Tu met une définition de "liberté fondamentale" qui t'arrange sans faire attention qu'elle n'est fondamentale que pour toi... Moi aussi je peux dire que le droit de voler (c'est de la contrefaçon dont on parle, je sais, mais c'est pour te donner un exemple, tu peux remplacer par "tuer" si tu veux) est une "liberté fondamentale", ça n'en fait pas une (allez, hop, je tue, j'estime que c'est ma "liberté fondamentale" comme toi tu estime que contrefaire est une liberté fondamentale)

                            Pour qu'une "liberté fondamentale" en soit une, il faut qu'elle soit accepter par plus que quelques personnes.
                            La, tu galvaudes toujours le mot, les libertés fondamentales n'ont pas grand chose à voir avec la diffusion d'oeuvres, c'est "un peu plus" important que cela.
                            • [^] # Re: Klémence

                              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                              Tu décide que l'auteur d'une oeuvre n'a pas le droit de gérer comme il le souhaite sa diffusion.

                              Je ne décide rien de tel, je fait remarquer que l'auteur qui veut contrôler la diffusion des œuvres qu'il publie va nécessairement compromettre la liberté d'expression. Là c'est un constat, pas une décision.

                              La décision c'est d'approuver ou non ce contrôle.

                              Et pour le moment ton choix est minoritaire.

                              Tu veux dire qu'une majorité de personne pensent que le contrôle de la diffusion d'œuvres est plus important que leur liberté d'expression ? J'ai bien du mal à y croire.


                              Je ne vois donc toujours pas en quoi c'est une liberté fondamentale : la liberté fondamentale est pour le moment la liberté de l'auteur à décider de sa licence, au contraire de ta vision de "liberté fondamentale"

                              Bon, il faut que je m'explique mieux et plus en détail je pense.

                              Je ne sais pas pour toi, moi je cherche à vivre heureux.
                              Je pense que vivre des moments plaisant rend heureux.
                              Mais, étant un être empathique (je ne doute pas que toi aussi) si mon plaisir fait le malheur des autres, il ne me rendra pas heureux.

                              L'expression de ses émotions est un besoin vital un l'individu, et la libre expression est une condition nécessaire à une société qui n'étouffe pas le malheur des uns dans le vacarme de la jouissance des autres. On peu prendre l'exemple de la famine sous Mao, alors que la propagande nationale affichait l'opulence dans les media sous son contrôle.

                              Bien sûr on peu faire de mauvaises choses avec la liberté d'expression, mais si on met en place des système en permettant le filtrage, ce filtrage peu être bien plus néfaste.

                              Comme je le disait plus haut, on ne peut pas mettre contrôler la circulation publique de l'information sans compromettre la liberté d'expression. La raison pour laquelle on veut exercer ce contrôle n'a pas d'importance.

                              Bon, si tu ne considère pas la liberté d'expression comme une liberté fondamentale, forcément tu ne seras pas gêner de l'amputer pour telle ou telle bonne raison (pédophilie, nazisme, droit d'auteur…).

                              De plus de par le phénomène d'empathie, je ne me vois pas m'imposer en dictateur de mon prochain, ce qui est précisément ce qui se passe avec le droit d'auteur.
                              • [^] # Re: Klémence

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                je fait remarquer que l'auteur qui veut contrôler la diffusion des œuvres qu'il publie va nécessairement compromettre la liberté d'expression. Là c'est un constat, pas une décision.

                                Un constat?
                                Nous n'avons pas le même : je ne vois aucun rapport entre la diffusion d'une oeuvre et la liberté d'expression.

                                Sur cette base erronée, forcement ça part de travers.
                                Ton constat n'en est pas un, moi je dis le contraire : la liberté d'expression, c'est ce que toi tu créés (ton expression, pas celle du voisin), elle n'a rien à voir avec des oeuvvres faites par d'autres (c'est l'expression d'un autre, pas la tienne).

                                Ta vision de liberté d'expression est complètement déformée, tu mélanges toujours l'expression des autres (t'approprier comme tu le souhaites cette expression n'est pas fondamental) avec la liberté d'expression de ta personne (qui est fondamental).

                                A partir de ce point, le reste de la discussion n'a plus de sens, vu que la partie "fondamentale" n'est pas bonne (elle n'est en tout cas pas commune à l'humanité)

                                Encore une fois, ceux qui se sont batus pour la liberté d'expression n'avaient vraiment pas l'idée de défendre la copie d'œuvre, très loin de la. Beaucoup de monde est mort pour défendre la liberté d'expression, c'est de mon point de vue une insulter que de l'amagalmer au droit de copier l'oeuvre d'autrui.
                                • [^] # Re: Klémence

                                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                  Bon, rappelons quelques citations des personnes à l'origine des premières lois sur le droit d'auteur :
                                  « ... en sollicitant pour les auteurs, leurs héritiers ou leurs concessionnaires, la propriété la plus entière de leurs ouvrages pendant leur vie et cinq ans après leur mort, [les auteurs dramatiques] reconnaissent et même ils invoquent les droits du public, et ils n’hésitent pas à avouer qu’après ce délai de cinq ans les ouvrages des auteurs sont propriété publique. [...] Le public devrait avoir la propriété de ces chefs-d’œuvre [...] et chacun devrait être maître de s’emparer des ouvrages immortels de Molière, de Corneille et de Racine pour essayer d’en rendre les beautés et de les faire connaître. Mais le despotisme qui flétrissait tout, qui portait ses regards sur toutes les institutions, pour les maîtriser avait envahi cette propriété commune et l’avait mise en privilège exclusif. »

                                  « La plus sacrée, la plus légitime, la plus inattaquable, et, si je puis parler ainsi, la plus personnelle de toutes les propriétés, est l’ouvrage fruit de la pensée d’un écrivain ; c’est une propriété d’un genre tout différent des autres propriétés. Lorsqu’un auteur fait imprimer un ouvrage ou représenter une pièce, il les livre au public, qui s’en empare quand ils sont bons, qui les lit, qui les apprend, qui les répète, qui s’en pénètre et qui en fait sa propriété. » Le Chapelier ajoute que le droit de l’auteur de « disposer de l’ouvrage » doit être vu comme une « exception, [car] un ouvrage publié est de sa nature une propriété publique. »

                                  Source : http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=168

                                  Je sais pas comment se débrouille les autres auteurs, mais moi quand je produit une œuvre, c'est principalement avec des concepts, des idées, des mots qui viennent d'autres personnes. Pour faire une comparaison sportive, voir l'aboutissement d'un exploit d'équipe (marque un but, un panier, etc.) comme le seul fait du dernier maillon de l'action est tout au mieux une grossière réduction.

                                  J'ai déjà expliqué plus haut (deux fois il me semble) le rapport entre liberté d'expression et diffusion (de n'importe quoi), si tu persistes à ne voir aucun rapport entre la diffusion (d'une oeuvre) et la liberté d'expression, je ne t'en convaincrais sans doute jamais, autant ne pas gaspiller notre temps. Par contre si tu pouvais m'expliquer comment tu expliques logiquement la contradiction que cela implique, ça pourrait être instructif.

                                  Enfin tu as aussi le droit d'être convaincu de la véracité de choses incohérentes bien sûr, la liberté de culte – même irrationnel – est aussi importante à mes yeux. ;)
            • [^] # Re: Klémence

              Posté par  . Évalué à 2.

              Et tu dirais quoi d'un mec qui met un programme sous gpl et demande aux contributeurs de céder leurs droits et qui un jour, une fois que 95% du travail est fait, ferme son code, retire les version gpl du site et termine en proprio les 5%, car il se rend compte qu'en faisant de cette manière ce serait plus confortable ?
              • [^] # Re: Klémence

                Posté par  . Évalué à 2.

                Que le contributeur en question savait ce qu'il faisait en filant ses droits, si il est pas trop con ...
                • [^] # Re: Klémence

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  ouais... mais ce n'est pas vraiment la question.
                  On ne parle pas de droits, mais de morale. Pour le droit je te conseille le site de M. Eolas
                  • [^] # Re: Klémence

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Il n'a a priori aucune raison morale de céder ses droits, si le boulot est sous licence libre ... sauf pour faciliter le changement de licence du projet.

                    Trahis t'il le contributeur ? J'en sais rien, ça dépend : le contributeur en question lui a clairement laissé le droit de faire ce qu'il veut avec la licence, en toute connaissance de cause.

                    Sans d'autre précisions, ça veut dire ce que ça veut dire. Le contributeur est peut être d'accord pour qu'on fasse du proprio avec son code, dans ce cas précis. Difficile de faire des généralités.
                  • [^] # Re: Klémence

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    On ne parle pas de droits, mais de morale

                    Oui mais laquelle de morale? La tienne? Parce que moi j'ai pas forcement exactement la meme que mon voisin...

                    Autant avec le droit c'est facile (ahahah :D), on dispose d'un corpus de textes sur lequel se baser, autant avec la morale, ce que tu vas trouver absolument immoral, d'autres n'y verront aucun inconvenient. Et comme tu te places dans un cas ou le droit est parfaitement respecte, il y a de grandes chances pour que ta vision ne soit pas partagee.

                    Et en l'occurence, je ne vois pas le probleme dans le cas que tu presentes. Le code libre l'est toujours, les contributeurs ont toujours tous les droits conferes par la license sur le code. Ils ont accepte de ceder leurs droits sur le source en connaissance de cause (les gros projets libres qui demandent l'assignation de copyright precisent en majorite la raison: defense facilite pour la FSF, license commerciale pour MySQL - difficile d'argumenter qu'ils sont pas au courant). Pour moi, il n'y a aucun probleme moral a fermer le code (ca revient en gros a se concentrer sur la version commerciale et a arreter la maintenance de la version GPL), les contributeurs peuvent toujours forker et continuer a bosser dessus.

                    Apres si tu veux des exemples de projets qui sont passes vers des licences plus restrictives ou je trouve qu'un probleme moral se pose, j'ai 2-3 exemples rigolos (genre un projet dont les mainteneurs sont payes par une boite qui passe vers une licence plus restrictive pour bloquer une entreprise concurrente - et non c'est pas Nessus, la boite concurrente faisait les choses de facon parfaitement legale), mais je suis pas sur que ca soit exactement dans le sens espere...
              • [^] # Re: Klémence

                Posté par  . Évalué à 5.

                Je dirais que ce ta comparaison est foireuse

                Dans le cas présent ca serait plutôt un mec qui crée un logiciel même pas en GPL et même pas libre (CC-BY-NC-ND), plutôt un freeware et qui décide d'en démarrer un autre proprio en reprenant des briques de l'ancien.

                Même si il l'a diffusé en BY-SA il a tout a fait le droit de créer un autre logiciel from scratch en proprio. (une autre chanson)
                Il a même le droit je pense de forker et de vendre en prprio.
                Rien ne t'empêche de de diffuser son oeuvre originale et de la remixer si tu le veux.

                Il n'y a donc rien d'immoral.

                Quand au transfert de droit des contributeur ta comparaison ne tient pas non plus.
                Toi tu es consommateur en payant sur Jamendo, pas contributeur.
                Tout comme payer LL ne te donnes pas des droits en tant qu'auteur.
                Ce qu'il fait avec le compositeur, le producteur et tout le toutim ne te concerne en rien.

                Il reste juste un point juridique à éclaircir, celui qu'à pointé Thomas
                http://linuxfr.org/comments/1075036.html#1075036
                • [^] # Re: Klémence

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  En se relisant c'est mieux:


                  Je dirais que ta comparaison est foireuse.

                  Dans le cas présent, ça serait plutôt un mec qui crée un logiciel même pas en GPL et même pas libre (CC-BY-NC-ND), plutôt un freeware et qui décide d'en démarrer un autre proprio en reprenant des briques de l'ancien.

                  Même s'il l'a diffusé en BY-SA, il a tout a fait le droit de créer un autre logiciel from scratch en proprio. (une autre chanson)
                  Il a même le droit, je pense, de forker et de vendre en proprio.
                  Rien ne t'empêche de diffuser son oeuvre originale et de la remixer si tu le veux.

                  Il n'y a donc rien d'immoral.

                  Quand au transfert de droits des contributeurs, ta comparaison ne tient pas non plus.
                  Toi tu es consommateur en payant sur Jamendo, pas contributeur
                  tout comme payer un LL ne te donne pas des droits en tant qu'auteur.
                  Ce qu'il fait avec le compositeur, le producteur et tout le toutim, ne te concerne en rien.

                  Il reste juste un point juridique à éclaircir, celui qu'à pointé Thomas
                  http://linuxfr.org/comments/1075036.html#1075036
    • [^] # Re: Klémence

      Posté par  . Évalué à 4.

  • # sacem

    Posté par  . Évalué à 2.

    plop!
    je me permet de rajouter quelques precision:
    la sacem prend TOUT le catalogue
    cad, que tu peut plus faire de cc sous ton nom d'artiste
    meme les anciens morceaux, ils deviennent protege
    tu n'as pas le choix: sacem ou cc
    • [^] # Re: sacem

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sérieux? Source?

      THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

    • [^] # Re: sacem

      Posté par  . Évalué à 6.

      Légalement c'est douteux, les licences CC constituent des contrats et l'adhésion à la SACEM ne suffit pas pour invalider ces accords pour les oeuvres diffusés auparavant quoiqu'ils puissent croire.
      La SACEM c'est une société de droit privé qui a une mission d'intérêt public sous la tutelle du ministère de la culture, c'est pas eux qui font la loi.
    • [^] # Re: sacem

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      tu n'as pas le choix: sacem ou cc

      Oui, sauf que ça c'est entre l'artiste et la Sacem, pas entre Jamendo et moi.

      L'artiste n'a plus le droit de confier d'album à Jamendo (qu'il soit ancien, présent ou futur) mais ça ne devrait pas empêcher pas Jamendo de diffuser ce qu'il a déjà en catalogue.
      Si Jamendo ne l'avait pas déjà, l'artiste ne peut plus lui donner, si Jamendo l'a déjà, l'artiste n'a pas à lui donner.

      ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

    • [^] # Re: sacem

      Posté par  . Évalué à 2.

      pourquoi ne pas deposer sa musique ailleurs dans un autre pays que la france ?
      les accords avec la sacem font que celle-ci se chargera de recuperer les droits en france mais en ayant un contrat avec une autre socetie de gestion de droits d'auteur
      le monopole de la sacem ne va-t-il pas se terminer ?
      • [^] # Re: sacem

        Posté par  . Évalué à 3.

        le monopole de la sacem ne va-t-il pas se terminer ?
        Si les artistes continuent d'y signer, et si les auditeurs continuent d'en écouter la musique, non.

        Imagine si 95% des développeurs bossaient pour Microsoft et si 95% des utilisateurs de PC utilisaient du Microsoft (pour ce dernier point c'est le cas), je ne vois pas pourquoi leur monopôle disparaitrait, bien au contraire.

        L'avenir est entre les mains des artistes et des auditeurs. On ne construit pas le futur en râlant, mais en faisant des choix.

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # Stéréotypes

    Posté par  . Évalué à 2.

    Il me semblait bien que l'album Stéréotypes de QUI me disait quelque chose. Je viens de le retrouver dans un coin de mon disque dur. :-)

    je l'upload et je te donnes le lien.
  • # Et pourquoi pas les republier?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Tu as récupéré à l'époque des albums sous licence CC, tu as donc le droit de les redistribuer en en respectant les termes. Un upload sur jamendo (en précisant bien que tu n'es pas l'auteur, etc etc.) et hop! le tour est joué, non? Ou bien je suis un innocent au pays de Bisounours, et la CC permet d'avoir une action rétro-active, càd supprimer un droit préalablement attribué?

    Et dans le cas où Jamendo n'autorise l'upload uniquement de la part des artistes originaux, tu pourrais faire passer cela pour une reprise, et ce cas est autorisé selon la FAQ [*] :

    Puis-je publier une reprise d'une chanson dont je ne suis pas l'auteur ?
    A priori, non. Sauf si la chanson d'origine est déjà sous licence Creative Commons et que vous en respectez la licence. Si l'auteur d'origine n'a pas choisi ce modèle de diffusion, il est en général impossible de faire une reprise et de la mettre sous licence Creative Commons car vous ne détenez pas les droits de cette chanson.


    [*] http://www.jamendo.com/fr/faq

    "Il faut" (Ezekiel 18:4) "forniquer" (Corinthiens 6:9, 10) "avec des chiens" (Thessaloniciens 1:6-9) "morts" (Timothée 3:1-10).

  • # Un point de vue parmis tant d'autres : )

    Posté par  . Évalué à 3.

    Bonjour à tous,

    J'ai découvert vos threads un peu par hasard (je m'occupe de Nehoryn) et leur lecture a été très très intéressante.
    Je me permets d'éclaircir certains points si vous le voulez bien :-)


    ## Jamendo :

    Cette plateforme est avant tout une plateforme commerciale. Leur but est de vendre une licence-Pro qui n'a rien à voir avec les licences ouvertes.

    Lorsqu'un artiste uploade sa musique, il doit accepter un contrat (qui n'a rien à voir avec les licences ouvertes) qui déroge certaines clauses de sa licence pour autoriser les publicités (etc.)

    Le classement des albums est parfois arbitraire, artistiquement ils cherchent à vendre leur catalogue et ce qui est mis en avant (pop-rock, lounge, variété) peut ne pas correspondre à la vision artistique qu'un artiste indépendant peut se faire lorsqu'il fait le pari de s'en sortir en auto-prod.

    En plus de l'étiquette "Jamendo" que l'on colle à certains artistes dont le seul désir est de ne pas avoir d'étiquette, celà m'a suffit pour enlever tous les albums d'Elkysia de cette plateforme. J'avais certes beaucoup de téléchargements mais pas beaucoup de dons ni de retour... N'attendez pas qu'un artiste s'en aille pour le regretter après, manifestez-vous; on n'est pas encore des stars avec une tête grosse comme des melons :-)



    ## Dogmazic :

    Alors beaucoup de titres de Elkysia ont été remasterisés et retravaillés via le nouveau projet Nehoryn. Il y a 2 albums commerciaux disponibles également gratuitement (un peu comme l'a fait NIN). Ils sont entièrement disponibles sur Dogmazic qui reste à mes yeux LA plateforme pour la musique sous licence ouverte. Il y a également sur le site officiel une section avec plus d'une centaine de titres disponibles à l'unité en 192Kbps

    Pas de contrat commercial, pas de pub, ils ne se font aucune thune sur mon dos. En temps que développeur grâce à eux mon site est entièrement autonome (hébergement d'archives personnalisées etc.) Et puis pas de prise de tête avec les stats, le staff est bien cool, les initiatives pour le libre aboutissent à du concret (bornes automazic etc.) Donc pour résumer, pas de sophismes du faux-dilemme (jamendo ou sacem), on peut quitter Jamendo pour préférer Dogmazic :-)

    J'ai laissé un seul EP de Nehoryn sur Jam', juste pour le principe, histoire de soutenir une initiative concernant de près comme de loin les licences ouvertes à une heure où notre gouvernement devient assez inquiétant avec HADOPI2, LOPPSI etc.

    Je n'ai pas republié les albums de Elkysia car j'ai investi dans un studio, j'ai beaucoup appris artistiquement et ce que je faisais dans ma jeunesse ne correspondait plus trop à ce que je veux promouvoir maintenant (et puis je manque de temps). Néanmoins, mes musiques restent sous Creative Commons, vous êtes absolument libres de les distribuer et les redistribuer, aucun problème là-dessus.



    ## SACEM

    Je pense que le débat autour de la SACEM est un peu dépassé (çà n'engage que moi bien sûr). La SACEM ne reconnait pas Internet au même titre que la TV et la radio, il n'y a plus aucun intérêt pour des artistes comme moi d'y addhérer. Aucune diffusion légale sur la toile alors que l'on a que çà pour exister, aucune redevance possible car je ne passe pas à la TV ni à la radio et même si c'était le cas je ne toucherais probablement rien du tout.



    ## CREATIVE COMMONS

    On parle de licence mais en fait il s'agit d'un contrat (j'utilise la licence CC BY-NC-ND) :
    http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/

    Et peu de personnes lisent ce contrat (comme tous les contrats d'ailleurs ;-) ) Il y a un véritable problème de métonymie (on confond le contenant avec le contenu) car le MP3 ou un fichier informatique lambda n'est pas une musique. En quoi celà est important ? Le contrat CC définit l'oeuvre comme "oeuvre de l'esprit protégeable par le droit de la propriété littéraire et artistique"; on parle bien de la musique et non du fichier informatique.

    Ce qui signifie que si vous téléchargez un fichier sous Creative Commons, vous le convertissez ou même, vous reprenez le thème et le réenregistrez; ce thème restera toujours sous la même licence quelque soit le support. Celà est plus que nécessaire si l'on considère la possibilité d'oeuvres dérivées avec la même licence de diffusion.

    Maintenant, il est écrit dans ce contrat CC pour qu'il soit conforme à la législation française :
    "Rien dans ce contrat ne diminue ou ne restreint le droit moral de l'auteur ou des auteurs."

    Et le droit moral français est bien spécifique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_moral

    "Ce droit est perpétuel, imprescriptible et inaliénable. Ainsi, il ne peut pas être cédé et il peut être exercé par l'auteur lui-même, ou par ses ayants droit, sans limitation de durée."

    Nous y trouvons notemment "le droit de repentir" dont l'article 7.b du contrat CC fait allusion "l'Offrant se réserve à tout moment le droit d'exploiter l'Oeuvre sous des conditions contractuelles différentes, ou d'en cesser la diffusion"

    Vous acceptez donc la possibilité que l'artiste signe à la SACEM, en passant tout son catalogue sous copyright (le contrat SACEM est rétroactif...) C'est le cas du groupe Hype et ce n'est pas sans poser de problème car l'antériorité d'un fichier informatique ne compte pas, depuis le début il ne s'agit pas de çà mais de la musique.

    A part un réaménagement du code de la propriété intellectuelle ou une réforme de fond de la SACEM, je crains qu'il n'y a malheureusement pas grand chose à faire. Renseigner les internautes, ce que j'essaie de faire ^^



    ## LA LIBERTE AUTOUR DES CC

    "Une licence CC conçue pour permettre à l'artiste de pouvoir trahir son public"
    héhé çà m'a fait sourir de lire çà :-) heureusement qu'il y a eu des réactions ^^
    Ce qui suit est mon point de vue qui n'engage que moi.

    La licence CC ND-BY-NC, la plus restrictive il me semble, ne demande qu'en définitive l'accord de l'artiste pour une dérogation des clauses. Un simple mail suffit.

    On parle de "liberté" mais qu'est ce que c'est au juste ? La liberté c'est juste ce qui définit vos champs d'action. Si vous partez du principe qu'un compositeur est responsable de son oeuvre, il refusera par défaut qu'on fasse n'importe quoi avec. Concrêtement, je m'en voudrais d'avoir contribué à cause de mauvais choix de licence à un remix nazi d'une de mes musiques. Même si je n'y suis pour rien, si ma licence tolère ce genre de choses, j'en suis responsable. Dans le cas d'une licence plus restrictive, même si je ne peux pas empêcher quiconque de faire quoi que ce soit, par défaut je ne cautionnerais pas des abus éthiquement intolérables.

    Je pense que c'est de la responsabilité du compositeur de définir ou non le champs d'action (la liberté) des auditeurs/utilisateurs. Si l'on se place d'un point de vue capitaliste, avec le désir de pouvoir consommer tout de suite et sans un minimum de réflections et de démarches, il est certain que celà peut frustrer. Mais je pense que si l'on a choisi des systèmes alternatifs, c'est pour ne pas reproduire des comportements capitalistes/consommateurs et développer peut-être un peu plus de respect vis à vis des choix de chacun, vis à vis de la musique, des artistes, etc. AMEN lol


    Bon ce fut bien long mais j'ai fait le tour,
    si celà a pu éclairer certains propos tant mieux :-)


    Bonne soirée à tous !


    Kenji

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