t_cordonnier a écrit 66 commentaires

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 6.

    il faut un gros avantage bien visible

    Exactement.
    Le gros avantage, nous l'avons. Le logiciel libre aussi, d'ailleurs.
    Le problème, dans les deux cas, c'est le "bien visible".
    Cherche une seule émission sur le logiciel libre dans les médias. Pareil pour l'espéranto.
    Cherche une seule école qui utilise et promeut auprès de ses élèves le logiciel libre. Tu vas en trouver, mais objectivement elles sont minoritaires et tu risques d'en rencontrer pas mal au passage qui font exactement l'inverse. Eh bien l'espéranto c'est pareil.

    (il y a toujours des problèmes de compréhension pour les débutant, ben oui, tu le dis toi-même)

    Et en anglais il y a des problèmes de compréhension pas seulement pour le débutant. Eh oui tu le dis toi-même, tu en chies avec les indiens et les russes - pourtant tu n'es pas un débutant, l'indien probablement encore moins que toi. Alors je préfère m'accommoder de quelques espérantophones débutants que de chercher en vain à comprendre un russe essayant vainement de parler anglais, même quand je lui parle en russe.

    Après, à aucun moment je n'ai dit que l'espéranto était parfait, j'ai même plusieurs fois dit le contraire. Ce n'est pas pour autant que j'accepte des "améliorations" qui n'en sont pas (cf. la discussion sur l'ido plus haut). Pour poursuivre le parallèle, c'est comme si à chaque fois que je trouvais un logiciel libre imparfait, je lançais un fork : ça finirait par faire pas mal de travail et beaucoup sur ce forum viendraient dire "merde encore un fork de plus, divisons, divisons...". Du reste, c'est bien ce qui semble se passer quand on parle de logiciels libres sur ce forum.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Dès qu'on creuse un peu, on voit que c'est surtout une langue avec des "origines" latines...

    Et dès qu'on creuse un peu plus, comme le fait Piron dans l'article que je cite, on se rend compte que derrière un vocabulaire latin se cache une structure de la langue qui ne l'est pas du tout.

    Et c'est précisément parce que certains occidentaux s'estimaient insuffisamment avantagés qu'ils ont proposé des "améliorations" de l'espéranto qui n'en sont que pour les occidentaux justement.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Un français qui n'a jamais étudié de langues étrangères pourrait déchiffrer quelques titres de Wikipédia en espéranto

    Déchiffrer quelques titres (court terme) et apprendre une langue (long terme), ce n'est pas la même chose.
    Ton argument rejoint celui d'un autre concurrent de l'espéranto, déjà cité un peu plus haut: interlingua. Les interlinguistes (je n'ai rien contre eux mais n'en ayant jamais rencontré j'ignore leur état d'esprit) nous disent qu'un européen comprend immédiatement leur langue sans avoir besoin de l'apprendre. Même en supposant que ce soit vrai, le fait est que pour parvenir à ce résultat, interlingua est pleine d'irrégularités qui la rendent difficile à apprendre (pour la parler, donc pour le côté actif) alors que leur argument et le tien concernent le fait de comprendre (côté passif).

    Par ailleurs il subsiste des traces de références culturelles plutôt occidentales qui n'ont pas lieu d'être. Je pense aux jours de la semaine et aux mois ;

    C'est lié au fait que c'est justement ce calendrier, le calendrier romain adapté par les catholiques, qui est utilisé dans le monde entier. Même dans les pays arabes on utilise le calendrier islamique pour les fêtes religieuses mais le calendrier grégorien dans tout ce qui est officiel. Alors il est logique que quand je parle du mois grégorien d'octobre, j'emploie le nom qu'il a dans le calendrier grégorien, similaire dans une majorité de langues. Par contre si je voulais utiliser le calendrier révolutionnaire français, je prendrais les noms français et j'essaierais de les traduire littéralement en espéranto.
    Après tout, regarde le nom des mois grégoriens dans d'autres langues, quelles alternatives avons-nous? Dans certaines langues slaves (en croate mais pas en serbe par exemple) ils donnent au calendrier grégorien des noms de mois liés à la météo. Problème: ces pays ayant un climat différent, les noms de mois se décalent en conséquence, par exemple listopad (mois où les feuilles tombent) c'est septembre en polonais mais novembre en croate. Dur dur...
    A la limite faudrait faire comme en japonais où janvier se traduit par un mot qu'on pourrait presque littéralement traduire par "premier", et ainsi de suite. Une idée à creuser, sans doute.

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 4.

    D'ailleurs il n'y a pas "d'accent" en espéranto ? Tous les locuteurs prononcent de la même façon ?

    Bonne question.
    Tout d'abord, histoire de rire un peu j'ai retrouvé cette excellente vidéo où des phonéticiens professionnels parlent espéranto en imitant les différents accents:
    http://www.youtube.com/watch?v=PiOdOSTtaA0

    La vraie question est: est-ce que c'est gênant pour se comprendre?
    Déjà, pour reprendre tes exemples, je suppose que quand toi, francophone natif, tu entends un belge ou un québécois, la plupart du temps tu comprends ce qu'il dit, quand même. Quand un étranger vit en France, la plupart du temps on entend son accent mais on comprend ce qu'il dit et s'il est là depuis pas mal d'années, lui aussi comprend même les accents du sud. Alors je pourrais te dire qu'en espéranto c'est pareil, les accents gênent un peu les débutants mais pas ceux qui ont des années de pratique.
    Mais je vais aller plus loin et essayer d'expliquer pourquoi.
    Un accent, c'est une prononciation différente de certaines lettres. En soi ça n'empêche pas la compréhension mais ça provoque des confusions : un son est pris pour un autre.
    En anglais tu as 49 phonèmes différents (voir par exemple ici) donc tu as vite fait d'en confondre deux qui sont proches. En espéranto on n'en a que 28 et encore, en considérant que certains sont composés (ts, tch, etc.) je peux réduire la liste à une vingtaine. Donc la confusion arrive moins vite.
    Par exemple, doit-on prononcer le o de façon ouverte, comme dans porte, ou de façon fermée, comme dans tôt? En théorie la deuxième réponse est la bonne mais j'ai remarqué que notamment les slovaques ont tendance à ouvrir très fortement les voyelles surtout en fin de mot. Mais comme le son o ouvert n'existe de toute façon pas en espéranto, aucune chance qu'on le confonde avec un autre. Par contre les russes ont tendance, en fin de mot, à le prononcer a, et là c'est plus problématique car ça change le sens du mot. Heureusement, cette tendance se relève surtout chez les débutants et elle se corrige avec le temps.
    On est quand même loin de devoir se coltiner des sons proches comme celui de "sun" et celui de "girl", dont la différence ne saute pas aux yeux...

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 4.

    Tout simplement parce que l'anglais est une langue vivante, et que la règle est "ça dépend".

    Le swahili, avec sa grammaire sans exceptions et sa prononciation parfaitement phonétique et non pas "ça dépend", n'est donc pas une langue vivante.
    Pareil pour l'italien, le finnois... ça s'écrit comme ça se prononce, peuh, c'est pas une langue ça.
    Le chinois, qui n'a pas d'exceptions, c'est pas une langue. Surtout quand il s'écrit en phonétique (écriture pinyin en caractères latins), c'est pas une langue.

    La règle générale est "toute règle a des exceptions".
    Ben j'espère bien que cette règle a des exceptions, sinon...

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Un dictionnaire te donnera la prononciation de chacun de ces mots.

    En clair il n'y a pas de spécification, seulement une base de données (plus ou moins) librement consultable et dont on n'a aucune assurance de l'exhaustivité.
    Vachement pratique pour écrire un logiciel de lecture vocale par exemple.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Mais bon, globalement, tu as admettras qu'il est plus facile d'apprendre l'Esperanto pour certains locuteurs que pour d'autres.

    Bon, je croyais y échapper mais visiblement l'argumentation sur les liens entre l'espéranto et les langues non - indo-européennes est inévitable.
    Alors puisque tu aimes la lecture, plutôt que de répéter ce que d'autres ont déjà fait avant moi, voici:
    http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/langueoccidentale.htm
    Au cas où je précise que je me suis tapé récemment une critique très violente de ce texte et je l'ai défendu, je suis prêt à le refaire, donc j'espère que tu as des arguments solides.

    Ou du grec, qui est une langue indo-européenne.

    Non. En grec, le pluriel au nominatif c'est -oi, prononcé i en grec moderne soit dit en passant, mais c'est -ous au pluriel, donc totalement distincte de l'accusatif et du pluriel, alors qu'en espéranto c'est -oj au nominatif et -ojn (remarque bien : marque du pluriel suivie de celle de l'accusatif). Comme en hongrois : -ek pour le pluriel, -et pour l'accusatif, -eket pour l'accusatif pluriel. L'analogie est bien structurelle, pas dans l'apparence.

    Je suis sûr également que des langues non indo-européennes ont un pluriel en i.

    Je n'affirmerai pas le contraire mais tu n'as rien compris à mon propos. Pour former le pluriel en ido il faut retirer un suffixe pour en rajouter un autre, comme dans toute bonne langue flexionnelle (toutes ne sont pas indo-européennes). Alors qu'en espéranto les suffixes s'ajoutent. L'analogie est grammaticale, structurelle, et non pas dans l'apparence.

    D'autre part, l'Ido a supprimmé les lettres accentuées, ce qui est sans doute plus international.

    Bien sûr, ils nous disent que "ch" est international, nonobstant que le son correspondant s'écrit sz en polonais et que dans cette langue, ch correspond à un son que tu n'as sans doute jamais prononcé.

    L'état d'esprit des idistes se lit sur leurs écrits sur leurs sites, les résumés de leurs conférences etc.

    Ben franchement, donne des exemples parce que pour ce qui me concerne, ne crois pas que je n'ai pas cherché, bien au contraire.
    Les rares fois où j'ai eu affaire à des idistes, sur des forums (jamais physiquement), c'était pour casser de l'espéranto. Par contre quand on a essayé de les inviter à une manifestation commune (Europa Bunto, 2004, pour la défense du multilinguisme sans parler d'espéranto ou d'ido), c'est tout juste s'ils ne nous ont pas reproché de venir polluer leurs listes de diffusion. Et jamais je ne les ai vu (nous) proposer un quelconque événément que ce soit. Tout ce qui semble les intéresser c'est perfectionner leur langue encore et encore.

    Ce n'est pas rendre service à l'Esperanto que de refuser de voir que c'est une langue construite parmi d'autres et qu'elle est perfectible.

    Peut-être, mais tu es très mal placé pour me lister ses imperfections. Tout ce que tu sais de l'espéranto ou de l'ido, c'est ce que tu as lu sur divers sites web. Alors me dire que ma vision de l'ido est réductrice, franchement, autant un vrai idiste peut me dire ça, autant venant de toi c'est gonflé. Tant que t'y es, mets donc en doute mes connaissances en espéranto pour voir...

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Oui Christophe, je comprends la même chose que toi. Bizarre cette traduction.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    J'ai choisi cet exemple parce qu'on est entre informaticiens, sinon j'aurais peut-être cherché une comparaison du côté de la physique ou des arts...

    Mais vos commentaires sont révélateurs d'un constat qui me désole chez les utilisateurs de logiciels libres: non contents que linux ne représente que 1% du marché, ils trouvent encore le moyen de se tirer dans les pattes (les pro-Ubuntu poussent des cris d'effroi dès qu'on ose parler d'une autre distro, les programmeurs Python cassent du Perl à tout bout de champ, les pro-Git cassent du SVN partout alors que je dois encore parfois me coltiner du Microsoft VSS, j'en passe et des meilleures)

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Joli, j'aime beaucoup. Merci pour ce lien très intéressant.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Maintenant, quand un Lituanien et un Letton se rencontrent, ils se mettent à parler... russe entre eux,

    Pas ceux que je côtoie à la Commission (ils ne sont pas majoritaires mais il y en a quand même quelques-uns), entre eux ils parlent anglais et pas question d'essayer de parler russe...

    Que je sache, tous les pays de l'ex-URSS ont été colonisés par la Russie. Récemment j'étais en Ukraine, pas de problème pour parler russe à Odessa (où la langue ukrainienne est minoritaire de toute façon), par contre à Kiev c'était une autre histoire: ça passait quand ils reconnaissaient mon accent étranger, mais pas toujours du premier coup.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Il suffit de lire un texte en Esperanto pour voir qu'on retrouve de nombreuses racines latines.

    Les racines ne font pas une langue : il y a la grammaire et la manière dont elles se combinent. Donc, si je ne conteste pas que les racines des mots en espéranto sont indo-européenes, je te dis que la grammaire l'est beaucoup moins et franchement moins que celle de l'ido (la formation du pluriel imitée de l'italien en ido étant un bon exemple, alors que celle de l'espéranto est plus proche de celle du turc et du hongrois)
    Évidemment le vocabulaire est la première chose qu'on voit, mais ce n'est pas en comparant deux ou trois textes, surtout si tu n'es pas linguiste, que tu peux te faire une opinion.

    Par contre, l'accusatif, à mon avis, c'est lourd. Zamenof, cela le dérangeait pas, les langues qu'il parlait quotidiennement avaient toutes des déclinaisons.

    La contrepartie c'est qu'en ido, l'ordre des mots est bien plus rigide. Problème: les japonais n'ont pas le même ordre des mots que nous, donc ils ont un effort immédiat à faire, alors qu'en espéranto, ils peuvent utiliser leur propre ordre librement sans changer le sens de la phrase.

    Mais pour une langue simple, à mon avis, c'est un handicap.

    Problème: plus simple pour qui? C'est ce que je dis depuis le début: l'ido est plus facile que l'espéranto pour un français, mais pour un asiatique ce serait plutôt l'inverse

    Simplement, les partisans de l'Ido sont ceux qui veulent corriger des imperfections de l'Esperanto (il en existe) et l'améliorer encore. Or, l'Esperanto se veut figé.

    Non, l'espéranto n'est pas figé. Simplement nous refusons le principe consistant à sortir des réformes toutes les cinq minutes. L'espéranto évolue, mais c'est de façon spontanée, quand des locuteurs utilisent de nouvelles structures qui se fixent lentement, et non quand un grand nabab sort une nouvelle règle à appliquer immédiatement et demande de mettre les anciennes à la poubelle.
    Les réformes de l'ido, certaines étaient pertinentes, mais d'autres auraient dû être débattues. Et puis s'il y a moins d'idistes, c'est aussi parce qu'ils passent plus de temps à sortir de nouvelles réformes qu'à utiliser la langue; ensuite ces réformes sont acceptées par certains et rejetées par d'autres, d'où encore et encore des divisions.
    Regarde un peu l'effet des tentatives de réforme de l'orthographe du français, et tu comprendras pourquoi nous sommes à ce point "conservateurs".

    n'étant pas idistes, [...] A titre personnel, je ne suis pas sûr qu'une langue internationale soit pertinente.

    Eh bien voila, au moins c'est clair : ne viens pas nous chanter les louanges d'un ido que tu ne maîtrises pas, tu ne rends vraiment pas service aux vrais idistes. Tu rejoins donc la longue liste de ceux qui quand ils n'arrivent plus à casser de l'espéranto, nous sortent ido et interlingua du placard. Comme je l'ai dit plusieurs fois, je ne suis pas contre la discussion avec les idistes mais j'ignore totalement leur état d'esprit et je le regrette. Heureusement que tu as précisé que tu n'es pas l'un d'eux car tu n'en aurais vraiment pas donné une bonne image.

    Je crois aussi qu'il faut les utiliser uniquement quand cela est absolument nécessaire (par exemple, dans un contexte international), et sinon favoriser les traductions. Pour être clair, employer l'anglais ou l'espéranto/ido sur des publicités en France, je trouve ça stupide et inutile.

    Bon, je te rejoins au moins sur ce point, nul n'est partisan du tout espéranto. Alors que les partisans de l'anglais, et c'est toute la différence, souhaitent généralement le tout anglais.

  • [^] # Re: Sombres âneries

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Si tu sais quelles sont les trois villes qui accueillent actuellement la Commission Européenne, tu verras que c'est assez relatif. Alors certes ce n'est pas 99% d'allemands mais c'est quand même un pourcentage non négligeable. Ce n'est pas comme si je travaillais à Nice ou à Paris par exemple.

    Après c'est vrai que quand je vais à Berlin ou à Munich le phénomène est un peu moins marqué, là on me répond plus souvent en allemand, mais pas toujours.

    Je parle donc surtout des allemands qui travaillent dans un milieu "international" et, si ça peut avoir un rapport, je croise plus souvent des informaticiens que des traducteurs.
    Ces gens-là, donc, n'acceptent de parler allemand qu'entre eux ou avec des parfaits bilingues. Je le serais sans doute si j'avais vécu un peu en Allemagne, mais je pense quand même que je ne me débrouille pas trop mal alors faut pas exagérer.
    Ceci alors que l'allemand fait officiellement partie des trois langues de travail, avec le français et l'anglais (je ne dis pas que j'approuve ce trio mais je constate qu'il n'est même pas respecté)

    Quoi qu'il en soit, qu'on arrête de nous sortir le discours "apprenez plein de langues", typique de la Commission... alors qu'elle n'applique même pas ces règles dans ses propres murs.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    que tous les anciens pays de l'URSS parlent russe,

    J'ai travaillé une semaine à Riga. Essaie de parler russe avec des officiels pour voir...

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Donc la colonisation a étouffé les autres langues parlées dans ces pays, et ce serait un argument positif ?

    Très bonne remarque. Je me souviens d'un article sur le réveil de l'Afrique qui expliquait combien le Kenya avait de la chance d'avoir été colonisé par le pays avec la bonne langue.
    Mais n'est-ce pas dans l'Éducation Nationale française qu'on apprend maintenant les "effets positifs de la colonisation"?

  • [^] # Re: Sombres âneries

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Oui la politesse je veux bien... sauf quand j'insiste un peu pour parler allemand et qu'ils continuent à répondre en anglais.
    Si d'autres préfèrent parler anglais c'est leur choix. Mais qu'on ne vienne pas me ressortir l'éternel discours "apprenez plein de langues étrangères" si quand on fait le choix de les utiliser, on nous répond toujours en anglais. Faudrait savoir.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Même si ce que vous dites était vrai, même si l'espéranto était indo-européen (je ne connais pas l'arabe mais j'ai d'autres exemples où il s'approche nettement de langues non-indo-européennes) l'ido, qui s'est rapproché des langues occidentales, serait quand même bien plus indo-européen que l'espéranto, et je ne vois pas comment justifier cela dans un contexte mondial.

    Quoi qu'il en soit vous ne répondez pas à des questions que je croyais légitimes:
    - en quoi le pluriel en -i de l'ido (c'est vous qui l'avez cité, pas moi) est-il préférable au pluriel agglutinant en -oj de l'espéranto?
    plus important :
    - si vous souhaitez comme nous proposer une alternative à l'anglais, serez-vous des nôtres quand nous organiserons des activités visant non à la promotion de l'espéranto en tant que tel, mais à limiter l'hégémonie de l'anglais?
    et surtout :
    - êtes-vous là pour promouvoir une langue internationale ou pour nous casser la baraque?

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Ben j'attends toujours d'avoir un livre capable d'expliquer, par exemple, comment placer correctement l'accent tonique en anglais, ou comment savoir prononcer correctement les homographes comme l'exemple "though, tough, through, bought, cough, thorough et plough" donné dans l'article.

    Par spécifications, en tant qu'informaticien, j'entends des règles claires et programmables. C'est à dire qu'il peut y avoir des exceptions à condition d'en avoir une liste exhaustive (bonjour la cascade de if mais bon...)
    Je ne dis pas que je ne sais pas prononcer ces mots, je dis que si je sais c'est parce que je les ai entendus prononcer à diverses occasions. Et non parce que j'ai appris une hypothétique règle que je cherche toujours.

    Alors si ces livres existent, suffit pas de dire qu'ils existent. Est-ce qu'un lien, même vers un site commercial, c'est déjà trop comme preuve?

  • [^] # Re: Sombres âneries

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    pour les allemands, c'est juste parce que ton niveau d'allemand est trop pourri (

    Sachant que j'ai des origines allemandes, et que je vis à deux pas de l'Allemagne, merci beaucoup pour cet à priori.

    Quand un étranger parle suffisamment bien allemand, les allemands n'essayent pas de passer en anglais.

    Viens travailler avec moi à la Commission Européenne et on en reparle.

  • [^] # Re: Je peux vous en parler pour l'avoir testé

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à -1.

    Donc, tu penses que si je mets entre les mains d'un scientifique qui ne parle pas anglais un exemplaire de cet hypothétique équivalent du bled, ce sera une information nécessaire et suffisante pour parler parfaitement anglais.

    Je demande à voir.

  • [^] # Re: Sombres âneries

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Contrairement à ce qu'on dit, l'irrégularité n'est pas forcément un problème en soi.

    Pour qui?
    Pour le locuteur natif, certes.
    Pour le traducteur qui parle déjà 5 langues et en apprend une sixième, peut-être.
    Mais pour le mec de base qui apprend la langue pour trouver un travail, là c'est autre chose.

    L'allemand est une langue extrêmement régulière.

    Plus que l'anglais, en tout cas. N'empêche, les pluriels en allemand c'est pas spécialement régulier. Les verbes par contre je suis assez d'accord, c'est plus facile de retrouver les alternances vocaliques des verbes forts en allemand que pour leur équivalent anglais (avec les exemples extrêmes en anglais comme go-went qu'on ne retrouve pas en allemand)

    L'anglais, contrairement à ce qu'on croit, est une langue aussi très régulière. La grammaire (qui pose en général plus de problèmes que le vocabulaire) est extrêmement simple,

    Sauf qu'elle a plein d'exceptions! Bien plus qu'en allemand, pour reprendre votre comparaison. Or quand on apprend une langue, les règles occupent 10% du temps et les exceptions 90%. Donc mieux vaut l'allemand bien régulier qu'un anglais plein d'exceptions.

    ce qui rend la traduction automatique bien plus efficace.

    Là, monsieur le professionnel de la traduction, permettez au professionnel de la traduction automatique que je suis de relever une belle ânerie.
    L'anglais fait partie des langues les plus complexes à analyser pour un ordinateur. Entre autres raisons, le fait qu'il peut arriver qu'un nom, un adjectif et un verbe non conjugué aient exactement la même forme, que seul le contexte permet de distinguer (et l'ordinateur contrairement à l'humain n'est pas très fort pour déterminer le contexte).
    Exemple de phrase ambiguë : Time flies like an arrow
    Time = le temps (nom) ou temporel (adjectif)?
    flies = file (verbe) ou mouches (nom)
    like = aimer (verbe) ou comme (préposition) ?
    Certes l'une des deux traductions possibles peut paraître stupide. Mais un ordinateur ne comprend pas ce qui est stupide. Essayez plusieurs moteurs de TA et vous verrez qu'ils réagissent différemment.

    L'anglais qui est utilisé dans le monde économique est un sous-ensemble de l'anglais, avec une prononciation standardisée qui ne dit pas son nom, de même que la grammaire (plus de s de 3e personne, plus de conjugaison au passé, etc.)

    Ben faudrait penser à l'expliquer aux profs d'anglais, pour qu'ils arrêtent de nous coller des bulles quand on se trompe sur un verbe irrégulier ou un s à la troisième personne.

    Enfin, une langue artificielle n'évolue pas. Adieu poésie, adieu jeux de mots qui sont tout de même essentiels lors du maniement d'une langue.

    Vieux préjugé sans fondement, on vous a déjà répondu sur ce point.

    Qu'on ne se méprenne pas, il faut absolument préserver les langues, toutes les langues, parce que ce sont des façons de penser différentes.

    Qu'on ne se méprenne pas : les espérantistes ne disent pas le contraire. Car le but de l'espéranto n'a jamais été d'être la seule langue parlée, mais bien la langue parlée entre personnes de pays différents.
    En revanche, autant dans mon travail que lors de mes voyages, des allemands ou des russes qui refusent de me parler dans leur langue (à quoi bon les avoir apprises, alors?) et insistent pour me parler en anglais, j'en vois tous les jours. Alors la préservation des langues je sais ce que c'est.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Je profite donc pour poser très sérieusement la question aux idistes : quel est le but de l'ido? Si la réponse est, comme je l'espère, proposer une langue internationale neutre alternative à l'anglais, alors nous avons une querelle de forme mais nous sommes d'accord sur le fond et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas collaborer dans certains cas, par exemple quand il s'agit de s'opposer ensemble à un usage abusif de l'anglais.

    Si en revanche le but est de faire du "tout sauf espéranto", comme je le constate parfois dans les commentaires des idistes sur d'autres forums, autant le dire franchement.

  • [^] # Re: Esperanto…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Certes mais essaie donc de postuler avec ton anglais plein de faux amis pour un poste dans la Sillicon Valley.
    Ou essaie de faire un film en anglais plein de faux amis et de l'exporter.

    Le jour où c'est cet anglais plein de faux amis qu'on enseignera à l'école, là on pourra dire que ce n'est plus la langue des natifs. D'ici là...

  • [^] # Re: Utilité de l'espéranto (liste non exhaustive)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Ca peut être juste que pour s’intéresser à l'Esperanto et l'apprendre comme hobby, il faut déjà s’intéresser aux langues et/ou en avoir appris plein d'autres avant.

    Tiens, encore un point commun avec le libre : qui utilise des logiciels libres à part des passionnés d'informatique? Sachant que la plupart des écoles ont des beaux PC sous Windows.

    Rien ne dit que les gens parlent plusieurs langues grâce à l'Esperanto...

    J'ai appris le russe après avoir rencontré une espérantiste pendant un congrès en Russie. Question de langues, dans tous les sens du terme ;-)
    Quoi qu'il en soit j'y ai retrouvé pas mal de tournures qui au début me surprenaient en espéranto : maintenant je sais qu'elles existent en russe et ça m'a aidé.

  • [^] # Re: La question du choix

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 0.

    Je n'ai pas écrit "américaines", j'ai écrit "anglo-saxonnes". Justement parce que je sais que Nature est britanique. Mais peut-être dis-tu que les anglais ne sont pas anglo-saxons?