• # Des anecdotes inutiles voire contre-productives

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5. Dernière modification le 03 mai 2022 à 18:21.

    Sans remettre en cause le fond de l'article (il y a clairement un problème avec les personnes n'ayant pas les compétences et qu'on abandonne ou dont on laisse les bénévoles faire[1])

    Par exemple, pour le RSA, les travailleurs indépendants ne peuvent pas faire le test d’éligibilité en ligne. C’est donc dur de savoir si on peut ou pas le percevoir.

    Mouais, en tant qu'indépendant je sélectionne "non" à la question de savoir si je suis indépendant et je rempli le revenu mensuel par l'équivalent, ça me permet de savoir quel montant à peu près j'aurai et si ça vaut le coup ou pas de faire les démarches, un indépendant est assez doué pour avoir déjà fait les démarches pour être indépendant donc ce n'est vraiment pas la bonne anecdote.

    Le travail administratif auparavant réalisé par les Caf est transféré aux usagers

    Le titre fait assez putaclic quand même plutôt que de résumer le fond plus sur le manque de prise en charge des personnes qui ont du mal, les usagers ont en réalité moins de travail parce que remplir en ligne et premier contrôle de cohérence en ligne c'est moins désagréable que d'aller sur place avec papiers remplis à la main puis contrôle des pièces.

    Perso j'ai fais l'effort de passer outre le titre mais c'était un effort de ma part, c'est dommage car je parie que pas mal de gens qui pourraient changer leur opinion suite à la lecture de cet article mais ne le feraient pas car imagineraient que c'est un n-ième papier bidon victimaire d'un site victimaire alors que le reste de l'interview est bien plus posé, comme si le but du site était de ne surtout pas essayer de convaincre ceux à convaincre mais plutôt de rester entre convaincus.

    [1] Ce qui m'amène à autre sujet :

    La conditionnalité des minimas sociaux

    En dehors du fait que c'est du gros foutage de gueule (et juste pour draguer les gens très à droite économiquement comme l'a fait Sarko en son temps sans le mettre ensuite en place), du coup on pourrait avoir des gens payés (en dessous du SMIC, ou comment contourner la loi pour déléguer à pas cher le taf de la CAF à des sous-traitants) pour aider ceux qui ont du mal. Bon qui monte l'asso de "bénévoles" (qui n'a que le nom vu qu'un bénévolat est désintéressés et que si conditionné il en devient intéressé), quitte à devoir faire des heures pour toucher le RSA? Oui, je sais dilemme entre rentrer dans le jeu du travail à moins que le SMIC et quitte à devoir faire un truc autant faire ça…

    • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7. Dernière modification le 04 mai 2022 à 00:19.

      Mouais, en tant qu'indépendant je sélectionne "non" à la question de savoir si je suis indépendant et je rempli le revenu mensuel par l'équivalent, ça me permet de savoir quel montant à peu près j'aurai et si ça vaut le coup ou pas de faire les démarches, un indépendant est assez doué pour avoir déjà fait les démarches pour être indépendant donc ce n'est vraiment pas la bonne anecdote.

      Donc au lieu de corriger le problème, tu préfères l'ignorer et continuer les éternels contournements et hérisser cela comme norme ? :-) Remarque, c'est typiquement français (moi j'ai mon astuce donc je ne vois pas le souci.)

      Sinon, d'accord que je n'ai point voulu aller lire le lien avant de voir les commentaires ici. (je ne sais toujours pas si je vais le faire.)

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Je pense que Zenitram n'a pas assez de commit sur le depot pour corriger le site web. Il peut sans doute ouvrir un bug report ceci dit.

        • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

          Posté par  . Évalué à 5.

          Là on est dans la situation où il dit "n'ouvrez pas le bug report", j'ai un workaround qui fonctionne à moitié.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Donc plus un post de forum :p

            "oui, c'est facile, suffit d'éditer le fichier /system/settings/firmware/radio.bin et de remplacer le 34eme caractere par un E, ça corrige mon souci de modem sur ce telephone"

            (c'est pas du sarcasme, j'ai vraiment vu ça sur les forums android une fois)

            • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

              Des fois, on a un peu du mal à se rendre compte que ce qui nous semble évident ne l'est pas vraiment pour d'autres :-)

              D'ailleurs, tiens quand j'ai essayé de me mettre à LaTeX, j'ai récupéré des tutoriels et j'ai mis du temps, parce que cette étape manquait dedans, à comprendre ce qu'il fallait exactement faire pour générer un pdf (pour quelqu'un dont l'outil de travail est l'éditeur de texte et la console, c'est évident, pour les autres non).

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: Des anecdotes inutiles voire contre-productives

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                Je ne comprends pas les moinssages (que ce soit pour Ysabeau que pour Zenitram) et ma réponse initiale allait dans le même sens (c'est trivial pour soi mais faut faire gaffe à ne pas généraliser.)

                Pour LaTeX, j'ai voulu montrer à 1 collègue et ai du coup fait l'accompagnement parce-que je craignais justement que rediriger vers un tutoriel en ligne puisse décourager. L'approche de ce genre d'outils (déjà ce n'est pas du wysiwyg mais du balisage assez lourd comparé à d'autres) n'est forcément une évidence même quand on travaille avec un éditeur de texte au quotidien.

                “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Ubérisation

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 03 mai 2022 à 21:03.

    Il n'y a pas que la CAF, ça fait longtemps que toutes les administrations, les collectivités et les entreprises ont transféré leur travail sur les "usagers" et les "clients". On doit maintenant faire toutes les démarches et imprimer tous les documents nous-mêmes, du moins quand les sites web ne sont pas en panne ou ne sont pas mal fichus.

    • [^] # Re: Ubérisation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      C'est pas dans le logiciel libre ou on demanderais aux gens de remplir leur rapport de bug ou de soumettre leur correctif :p

      • [^] # Re: Ubérisation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Oui… mais on leur donne accès aux sources…

        Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

  • # Échec critique

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Les publics très marqués par la précarité vont avoir des situations où ils sont en emploi, sans emploi, puis en emploi, etc… Cette instabilité de l’emploi et des revenus peut générer des problèmes d’accès aux droits.

    Je croyais que le RSA avait justement était fait pour gérer ces situations :-(

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Échec critique

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      C'est comme la crypto, on remplace RSA par des méthodes post quantiques, tu sais pas si tu as une alloc avant de regarder ?

    • [^] # Re: Échec critique

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Je croyais que le RSA avait justement était fait pour gérer ces situations :-(

      Le problème c'est que le RSA et ses règles sont pensés par des gens qui n'en auront jamais besoin, et qui n'ont qu'une très vague idée de la réalité des gens qui vont en avoir besoin.

      Dans la pratique, être au RSA place dans une situation si précaire, et les modes de calculs étant si flous qu'on ne peut jamais savoir combien on va avoir, que les gens ont tendance à choisir une de ces options, quand la situation dure un peu :
      - Ne pas prendre des jobs précaires (quelques heures ici et là, une semaine ici et une autre ailleurs) parce qu'ils ont peur de la période d'instabilité (ce moment où tu va toucher moins que le RSA et que tu n'es pas sûr d'avoir un revenu quelconque pour compenser), et tenter de rester au RSA 100% à moins de trouver un vrai job (au smic ou pas loin). À ma connaissance, pas les plus nombreux.
      - Ne pas déclarer des jobs pour gagner 3 sous. Ce n'est pas "bien", mais même comme ça ils ont tendance à juste surnager autour du seuil de pauvreté, avec le risque de manger cher s'ils se font chopper et tous les soucis afférents au travail au noir. Tout de même plus courant.
      - Ne pas demander le RSA et se débrouiller avec des jobs au lance-pierre (au noir ou non).
      - Suivre les règles, déclarer leurs revenus et avoir des périodes sans aucun revenu ou des revenus trop faibles pour payer les charges, et évidement n'ayant pas gagné assez en amont pour avoir vraiment de quoi mettre de côté. Ce sont ceux qui ont le plus de risque de se retrouver en interdit bancaire à un moment, ou à ne pas payer un loyer. Ce qui reste le choix de la majorité des gens, persuadés qu'ils vont s'en sortir.

      À noter que dans les deux premiers cas (bénéficiaire du RSA mais sans revenus suffisants pour justifier qu'on "fait quelque chose"), les vexations vont aller crescendo à partir de la fin de la première année de RSA, et la "suspension des droits" est difficile à éviter au bout de la 2e année. Ce qui veut dire, oui, des gens qui vont se retrouver sans aucun revenu du tout. Et dans le dernier cas, malgré les petits jobs ici et là, il y a beaucoup de ping-pong entre Pole Emploi et la CAF avec plein d'injonctions à faire "mieux", du temps perdu dans des "formations" sans utilité, des radiations d'un côté, des menaces de l'autre.

      Comme si être précaire ne suffisait pas, il faut ajouter la pression institutionnelle, parce que c'est connu "quand on veut, on peut, il suffit de traverser la rue". Sans surprise, cela génère beaucoup de rage, qui s'exprime souvent au mauvais endroit : contre des travailleurs sociaux, dans les urnes, dans les bagarres entre voisins, dans les disputes et coups en famille, dans la dépression et les suicides, etc.

      Certaines personnes arrivent à faire face, parce qu'elles ont des ressources, du soutien, la bonne éducation peut-être aussi, mais plus le temps passe et plus tout le monde finit par se faire user par ces procédures. À noter que ça ne se ressent pas trop tant qu'on arrive à limiter le temps passé au RSA ; avec 2-3 mois une fois ou deux, ça va encore. Mais si le recours au RSA devient régulier au fil des ans, ou constitue le maximum de revenu qu'on peut avoir année après année, la précarité qui s'installe devient une spirale infernale.

      Et au passage, je trouve que dans mes voisins, ceux qui se tiennent loin de l'administration et font des petits jobs (ok, souvent au noir) sans jamais rien demander à Pole Emploi ou la CAF sont ceux qui s'en sorte le mieux mentalement, à défaut d'avoir des vies très confortables. Ça serait intéressant d'avoir de vraies études sur l'état mental des gens suivant leurs divers statuts. Mon expérience personnelle me pousse à conclure que l'administration rend fou, vraiment (mais heureusement l'état finance aussi 5 séances chez un psy, chaque année, si on en fait la demande et si on a un véhicule pour aller aux rendez-vous !), mais c'est forcément très biaisé par la lorgnette d'où je regarde.

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