Fedora a 20 ans : coup d'oeil dans le rétro avec Renault

Posté par  (site web personnel) . Édité par Benoît Sibaud et Arkem. Modéré par Benoît Sibaud. Licence CC By‑SA.
52
31
déc.
2023
Fedora

Le projet Fedora a fêté le 6 novembre 2023 ses 20 ans. C'est en effet via cette annonce publique de la sortie de la dénommée Fedora Core 1 qui marque le coup d'envoi de cette histoire.

Continuité de la distribution Red Hat Linux en prenant un aspect communautaire, elle aura su au gré du temps s'imposer comme une distribution généraliste majeure de l'écosystème Linux. Au fil des années, de nombreuses technologies incorporées et testées en premier lieu dans la distribution ont su se généraliser au reste des distributions.

Profitons de cet anniversaire pour faire une rétrospective de l'évolution de la distribution mais aussi un rappel d'où nous partions il y a 20 ans. Cela permettra d'envisager aussi ce que nous réserve l'avenir, et qui sait faire un nouveau point d'étape dans 20 ans ?

Fedora Core 1 avec GNOME

Sommaire

La genèse

Le commencement de la distribution Fedora nécessite de revenir un peu avant la sortie de Fedora Core 1, en 2002. À ce moment là, l'entreprise Red Hat maintenait deux distributions : Red Hat Enterprise Linux et Red Hat Linux. La première existe toujours et est le produit phare de l'entreprise, à savoir une distribution centrée sur les besoins professionnels et les usages avancés tels que les serveurs ou les stations de travail pro en vendant des licences et du support. La seconde était plutôt destinée au particulier pour avoir une distribution à utiliser à la maison comme il pouvait acheter en magasin une Mandrake ou un Windows XP en ce temps là sur CD.

Dans les deux cas, si les distributions sont libres avec le code source accessible, le développement n'est pas communautaire et Red Hat ne propose dans ses dépôts que les paquets qu'elle maintient.

Warren Togami a eu comme projet universitaire de proposer un dépôt communautaire et complémentaire pour ces distributions. L'objectif était de compléter les logiciels manquants dans les dépôts avec une bonne qualité d'intégration tout en permettant à d'autres personnes de l'aider dans cette tâche.

Le projet prend le nom fedora.us en référence au modèle de chapeau iconique du logo de Red Hat. Et il prend rapidement de l'essor.

Les ressources n'étant pas infinies, Red Hat souhaite se désengager de Red Hat Linux qui n'est pas assez rentable et propose de chapeauter le projet Fedora en adoptant un développement communautaire, et en s'en servant comme base pour sa distribution phare RHEL tout en donnant des ressources matérielles et humaines pour aider le projet Fedora dans sa tâche. En un sens, le projet Fedora et Red Hat Linux fusionnent. Au début cependant Red Hat maintenait le dépôt Core (d'où le nom de Fedora Core) tandis que les personnes extérieures pouvaient gérer de manière autonome le dépôt Extra.

C'est ainsi que fin 2003, Fedora Core 1 est publiée en se basant sur Red Hat Linux 9. Red Hat Linux n'aura plus de mises à jour dès mi-2004 marquant la fin de cette distribution.

GRUB de Fedora Core 1

Fedora Core 1

Si on fait l'expérience d'installer une Fedora Core 1, le ressenti est assez déroutant. Outre la nostalgie de ces interfaces finalement classiques mais un peu désuètes avec des graphismes très simples voire austères, nous ne sommes pour autant pas déboussolés tant les fondamentaux sont là. Le système est cependant bien plus réactif qu'à l'époque tant les performances ont progressé depuis.

En effet, la Fedora Core 1 nécessitait au minimum :

  • un processeur 400 MHz Pentium II pour un usage graphique
  • l'espace disque requis pouvait aller de 500 Mio au minimum à 5 Gio pour installer l'ensemble des paquets
  • et niveau mémoire 256 Mio étaient recommandées pour un usage graphique.

Il ne manque que le doux bruit du disque dur qui gratte ou celui des courants qui dirigent les faisceaux d'électrons dans les tubes cathodiques avec ce grésillement caractéristique pour afficher un économiseur d'écran ou encore les fréquences pour établir les connexions via un modem 56k pour retrouver cette ambiance du début des années 2000.

Mais si au premier abord, rien n'a changé, en réalité tout est différent. Au moins dès ce moment là, l'architecture x86_64 était proposée mais c'était vraiment le balbutiement. En effet, le premier processeur grand public compatible, le Athlon 64, était sorti seulement deux mois plus tôt. L'architecture phare c'était x86 avec sa variante générique mais ancienne i386. Et autant dire avec ces machines sans accélération des instructions de virtualisation, il n'était pas vraiment envisageable de tester Fedora Core par ce biais là.

Reprenons, à ce moment là les Live CD de Fedora Core n'existaient pas encore officiellement. Pour la tester il fallait donc l'installer. Installer Fedora Core demandait au choix de télécharger l'image DVD de 3,7 Gio ou plusieurs images CD. L'installation par USB était un concept en ce temps là. Cela peut paraître superflu, mais quand Internet n'était pas aussi généralisé ou avec un débit très lent, avoir la logithèque au complet dès le départ était un atout important. Acheter un magazine juste pour avoir un CD d'installation était courant pour s'épargner ces temps de téléchargement interminables, et le coût associé parfois.

D'ailleurs, dès l'écran d'installation cet aspect saute aux yeux car nous pouvions littéralement choisir les paquets à installer au moment de l'installation, et insérer si nécessaire les CD complémentaires pour compléter le processus.

L'interface d'anaconda, le logiciel d'installation, était très linéaire avec beaucoup de questions qui font sourire aujourd'hui. Comme le choix du modèle de souris notamment pour connaître le nombre de boutons et la présence éventuelle de la molette, le choix du modèle d'écran pour connaître la résolution et la fréquence. Possibilité de synchroniser le temps par NTP mais il faut remplir le champ du serveur NTP soi même. Le compte administrateur et le compte utilisateur principal étaient bien distincts.

Une fois l'installation finie, on pouvait profiter du démarrage graphique avec l'outil rhgb (Red Hat Graphical Boot) qui est toujours un nom qu'on peut voir dans les arguments du noyau aujourd'hui chez Fedora Linux. C'était visuellement sympathique, avec cette possibilité de voir la console du lancement des services tout en gardant une interface graphique autour.

RHGB en action

L'écran de connexion GDM se lance, il faut saisir le nom du compte qu'on souhaite lancer. Il n'y a pas de liste des comptes disponibles. Et enfin, l'interface GNOME se lance. Cependant même si c'est un GNOME 2, c'était au début un GNOME 2.4 avec un visuel proche de KDE avec une grande barre principale en bas, sans une bar en haut de l'écran qui était son mode canonique caractéristique. Le menu principal était accessible à travers l’icône du chapeau rouge de Red Hat, qui restera là pour les 4 premières versions de la distribution.

Niveau utilitaires, si certains noms sont familiers comme GIMP, la plupart des utilitaires GNOME, d'autres ont bien changé. Firefox n'existait pas, c'était son ancêtre la suite Mozilla qui était à la barre. Qui malheureusement ne gère pas les protocoles TLS récents ce qui rend impossible son usage sur le web moderne ou presque. Le courriel passait de fait par le même outil au lieu de Thunderbird bien qu'Evolution fut déjà disponible. La messagerie instantanée était proposée par l'ancêtre de Pidgin : Gaim en prenant en charge beaucoup de protocoles de cette époque dont le leader du marché en France qu'était MSN. Pour la suite bureautique c'était OpenOffice.org, le prédécesseur de LibreOffice, qui était présent.

Les outils systèmes étaient aussi très différents. DNF n'était même pas encore un rêve, la gestion des paquets passait par YUM qui était particulièrement lent et peu fiable. Le nombre de fois que la gestion des dépendances aboutissait à casser le système était fréquent, surtout avec l'usage de dépôts alternatifs pas toujours bien gérés. La configuration du système ne reposait pas uniquement sur GNOME mais sur des interfaces individuels conçus par Red Hat nommés system-config-*. C'était relativement peu flexible, il fallait souvent redémarrer la machine ou les services à la main pour appliquer des changements, le mot de passe superutilisateur était souvent requis, le réseau n'était pas géré par NetworkManager, la gestion du réseau n'était pas aussi dynamique qu'aujourd'hui en particulier pour les connexions sans fil, de même que l'intégration système via l'interface dbus. Imprimer était aussi vite laborieux pour installer l'imprimante et avoir le bon pilote, quand il existait. De même pour la numérisation des documents avec XSane.

Le démarrage était géré par des scripts init SysV classiques, systemd n'étant pas là de même que tous ses outils qui gravitent autour. Le noyau Linux lui même était un 2.4.22, la seule version de Fedora pré-2.6 qui fut une évolution majeure du noyau.

Le partitionnement standard était basé le système de fichiers ext3. Btrfs et ext4 n'existaient pas encore. Les volumes logiques par défaut n'apparaîtront également qu'un peu plus tard.

Les restrictions légales aussi rendait impossible la lecture de fichiers musicaux MP3 sans dépôts tiers. Et les limitations de l'époque empêchaient la lecture du son par plusieurs applications en même temps.

Cependant les bases étaient là, l'interface dans les canons de l'époque ce que beaucoup d'environnements de bureau maintiennent aujourd'hui par ailleurs comme Xfce ou MATE. Le thème Bluecurve accuse de l'âge mais l'intégration graphique globale était bonne sur l'ensemble des composants et sur tous les éléments de la chaine dont lors du démarrage de la machine.

Écran d'accueil d'Anaconda sur Fedora Core 1

20 ans d'évolution progressive visibles…

Après la sortie de Fedora Core 1, les changements sont arrivés petit à petit jusqu'à aboutir à nos systèmes modernes. Parfois un peu dans la souffrance le temps d'effectuer ces transitions.

Dès la 2e version, Fedora Core change de serveur d'affichage XFree86 pour X.org car la licence du projet avait changé pour devenir non libre. SELinux était aussi proposé avant d'être activé par défaut dans la 3e version. Cela reste encore une distinction de Fedora à ce jour dans l'écosystème en dehors d'Android, bien que Ubuntu par exemple a privilégié une alternative AppArmor depuis. La 3e version apporte la mise à disposition du dépôt extra évoqué plus haut, et le navigateur Web par défaut devient Firefox.

Après la Fedora Core 4 qui se démarque par un fond d'écran identique à son prédécesseur ce qui constitue un cas unique à ce jour, Fedora Core 5 marque un rupture par un thème graphique très poussé à base de bulle. Il met en avant le nouveau logo de Fedora qui restera en place pendant de nombreuses années. Et Fedora Core 6 continuera dans cette lancée avec un nouveau thème dédié et surtout l'arrivée de la technologie AIGLX pour proposer l'accélération graphique aux environnements de bureaux. Cela marqua le début de la mode pour les bureaux avec des bureaux virtuels sous forme de face d'un cube, les fenêtres gélatineuses, et autres effets visuels qu'on pouvait personnaliser via Compiz et Beryl.

L'année 2007 sera assez riche. Le mois de mai est marqué par la sortie de Fedora 7 qui abandonne son qualificatif Core grâce à la fusion des dépôts core et extra qui deviennent le dépôt fedora encore utilisé aujourd'hui comme base du système.

Mais Fedora 7 propose aussi un thème iconique signé Diana Fong, qui sera sans doute le dernier thème aussi personnalisé dans la distribution. Fedora 7 propose aussi un Live CD installable ce qui change complètement la manière d'installer et de tester le système. Dans le même temps, l'outil preupgrade est proposé pour faire des mise à niveau par Internet plutôt que de passer par la mise à niveau via les CD (ou une réinstallation). Dans les deux cas la fiabilité de l'opération restait assez aléatoire.

Au cours de l'année 2007, le projet Fedora Legacy jette l'éponge, c'était une initiative communautaire pour allonger la durée de support des versions de Fedora au delà de la moyenne de 13 mois. Cependant c'était gourmand en ressources et il y avait peu de volontaires. Il faut dire que les utilisateurs de Fedora sont plus attirés par les nouveautés que par l'utilisation prolongée d'une vieille version.

Fin de l'année en novembre, Fedora 8 sort en introduisant NetworkManager pour la gestion du réseau et PulseAudio pour le son. Ce dernier changement s'était fait très tôt et a nécessité beaucoup de versions avant d'avoir une gestion du son stable, notamment à cause de pilotes inadaptés et des changements profonds dans le système qui ont été nécessaires. De manière plus anecdotique les fonds d'écran changeaient aussi toutes les heures, principe concerné aujourd'hui pour avoir une variation de teinte en fonction de la luminosité extérieure supposée.

Mais cela ne s'arrête pas là, Fedora 9 migre de SysV à upstart pour la gestion des services au démarrage, technologie signée Canonical qui servira de tremplin à systemd par la suite car il en corrigera ses limitations. PackageKit fait aussi son entrée pour avoir un gestionnaire de paquets universel, capable d'être une surcouche à Yum, Apt et consorts, technologie toujours au cœur de GNOME Logiciels à ce jour. C'est également lui qui vous propose d'installer le paquet qui fourni la commande que vous venez de saisir si elle n'était pas présente dans votre système. C'est aussi cette version qui propose KDE 4.0, une nouvelle version de rupture qui en appellera d'autres pour cet environnement de bureau mais là aussi avec une fiabilité délicate à ses débuts.

Fedora 10 marque le remplacement de rhgb par plymouth pour l'affichage de l'écran de démarrage, ce composant n'ayant pas bougé depuis. Le système de fichiers ext4 est aussi utilisé par défaut en remplacement de ext3.

Fedora 11 a introduit en avant première après une intense campagne de tests le pilote Nvidia libre nouveau permettant d'exploiter le modesetting du noyau et améliorant grandement l'expérience utilisateur des possesseurs d'une carte graphique de la marque.

Fedora 12 introduit l'outil abrt pour détecter les crash et générer des rapports de bogues automatiquement à partir de ceux-ci, un outil important pour la progression de la qualité du projet Fedora. L'architecture x86 nécessite aussi la variante i686 pour améliorer les performances au détriment de la prise en charge des processeurs plus anciens.

C'est à ce moment là que les dépôts tiers Livna, Dribble et Freshrpms fusionnent pour former le dépôt RPMFusion. Ce dépôt est toujours la référence communautaire pour obtenir des paquets non libres ou ceux soumis aux brevets logiciels comme les codecs multimédia et des logiciels tels que VLC.

Les paramètres systèmes

Quelques années plus tard, en mai 2011, Fedora 15 remplace Openoffice.org par LibreOffice. Tandis que GNOME 3 devient la nouvelle interface de référence en ayant un style plus moderne et épuré. systemd remplace également upstart pour la gestion des services du système. Il faudra attendre cependant Fedora 17 pour que tous les services reposent sur des unités systemd. Cette version introduit également un nouveau pare feu dynamique firewalld qui est toujours utilisé. Les répertoires systèmes fusionnent pour que /bin et /lib redirigent vers /usr.

Fedora 18 a remplacé l'outil preupgrade par FedUP qui marque un bond en avant dans la fiabilité du processus de mise à niveau du système même si c'était encore perfectible. Fedora 20 introduit la prise en charge de l'architecture ARM.

L'année 2013 fut une autre année charnière pour le projet Fedora. Devant le manque de vision le projet se met en pause pendant 1 an pour réfléchir à son avenir. C'est le projet Fedora.next. Cela donnera lieu à l'adoption des produits Workstation, Server et Cloud / Atomic qui perdurent de nos jours, avec un focus sur l'expérience utilisateur qui a été beaucoup relaté ces dernières années.

La réflexion sur le modèle de distribution des logiciels donnera lieu aux dépôts modulaires et aux variantes immuables de la distribution tels que Fedora Silverblue.

Cette année marque aussi la naissance officielle du Fedora Magazine qui publie une actualité synthétique et instructive du projet Fedora, en langue anglaise uniquement.

Fedora 21, première version sortie après cette période de réflexion met en place les nouveaux produits. Et de manière symbolique les versions de Fedora ne portent plus de nom, auparavant chaque version avait un nom unique qui devait avoir un lien (même ténu) avec le nom de la version précédente.

Fedora 22 marque la fin de l'ère de yum et de FedUp pour reposer sur dnf comme gestionnaire de paquets par défaut. Il était plus rapide, plus fiable et capable de gérer la mise à niveau lui même via un plugin.

En novembre 2016, Fedora 25 propose Wayland pour l'affichage dans l'environnement GNOME par défaut après une expérimentation dans GDM dans la version précédente. Si l'adoption de Wayland n'a pas été un long fleuve tranquille, le chemin parcouru reste important et les progrès visibles. Cette même année l'outil multiplateforme Fedora Media Writer est proposé pour facilement créer une clé USB bootable avec Fedora dessus.

Devant l'amélioration continue de la fiabilité, depuis Fedora 27 il n'y a plus de versions alpha. La version 28 abandonne le compte super utilisateur distinct par l'usage natif de sudo.

Fedora 29 concrétise un peu les objectifs de Fedora.next énoncés quelques années plus tôt par l'arrivée des dépôts modulaires qui n'auront tenu que 5 ans. Mais c'est surtout la première version de Fedora Silverblue qui annonce un début de série pour les distributions et variantes immuables en dehors des conteneurs.

À partir de Fedora 31, l'architecture x86 historique n'est plus prise en charge. 15 ans plus tôt c'était pourtant l'image de référence de la distribution.

Il faudra attendre Fedora 33 pour que btrfs devienne le système de fichier par défaut et de fait l'abandon des volumes logiques comme méthode de partitionnement privilégié car c'est directement fourni par btrfs. Par ailleurs zram compresse la RAM pour augmenter la quantité de mémoire virtuelle au lieu d'une partition swap dédiée comme c'était l'usage.

Fedora 34 permet à Pipewire de remplacer PulseAudio pour la gestion du son, avec une transition plus en douceur cette fois-ci. Le logo de la distribution change une nouvelle fois. Et Fedora Linux 35 adopte le nom actuel de la distribution.

Mozilla ne peut afficher le Web d'aujourd'hui

… et 20 ans d'évolution en coulisse

La distribution elle même n'est pas la seule à avoir connu des changements en 20 ans. La communauté et l'infrastructure pour gérer ce projet ont aussi évolué.

En terme d'infrastructure, créer une distribution nécessite de gérer la traduction, le code source des paquets RPM à générer et des outils autour, la génération de ces paquets RPM, il faut des moyens de communication entre les contributeurs mais aussi entre utilisateurs, et divers services internes ou site web pour afficher les informations pertinentes.

Par exemple la traduction a débuté avec l'outil Transifex, avant de passer à Zanata puis à Weblate. Pour le code source cela a commencé avec Trac à l'ère où le gestionnaire de version SVN régnait en maître avant de passer à une solution maison nommée pagure pour tirer profit de git pour finir chez gitlab. Les forums officiels sont arrivés tardivement et sont passés de Ask à Discourse.

Les outils de développement ont significativement évolué même s'ils n'ont pas forcément changé en cours de route comme Bugzilla pour rapporter les bogues ou Koji pour construire les paquets ou encore les listes de diffusion avec Mailman / Hypperkitty pour les échanges de courriels entre développeurs. Des outils ont été ajouté en court de route comme fedmsg pour permettre la communication et la notification entre les différentes applications de l'infrastructure du projet Fedora. Ou encore Anitya qui permet d'être notifié si un projet libre a une nouvelle version publiée qui pourrait de fait justifier de mettre à jour un paquet dans Fedora. Et tant d'autres.

Niveau organisation décisionnelle les changements n'ont pas été très importants, si ce n'est la création d'un organisme dédié à la remontée communautaires des idées, la centralisation des activités de communication notamment des ambassadeurs avec la Fedora Ambassadors Steering Committee devenue depuis Mindshare en étendant son champ d'application.

Au fil des années malgré sa stratégie intacte d'introduire des changements importants en avance sur son temps, la qualité du projet Fedora s'est considérablement améliorée. Il était courant avant de considérer qu'il fallait attendre quelques semaines / mois avant de mettre à niveau son système, le temps d'essuyer les plâtres. Aujourd'hui ce temps est révolu, si les problèmes surviennent parfois, le système reste globalement stable et ce même pour les versions en développement. Avant 2010 utiliser Fedora Rawhide était par exemple un défi en soi, aujourd'hui cela ne l'est plus.

Ce travail résulte d'une maturité de l'écosystème du Logiciel Libre, les briques de base changent moins souvent. Les logiciels sont de manière générale plus testés et mieux finis et Fedora n'y fait pas exception. L'équipe d'assurance qualité de la distribution a aussi pris en ressources et responsabilités pour parvenir à ce résultat. Les outils développés dans ce but comme la notation des mise à jour avec un karma, la création de suite de tests pour de nombreux paquets ou l'outil abrt, et des pratiques telles que les journées de tests y contribuent également. Cela permet à Fedora aujourd'hui de poursuivre sa mission sans dissuader les gens de s'en servir au quotidien ce qui est important dans ce but.

La magnifique Fedora 7 qui introduit le LiveCD officiel

Une communauté francophone quasiment aussi ancienne

La communauté francophone aussi va sur ses 20 ans. Le 24 mai 2004 naissait le site Fedora-fr pour proposer un forum et une documentation en langue française sur base de de l'outil Xoops.

Une page dédiée permet de voir l'évolution de l'équipe de la charte graphique au fil du temps. Après quelques années la plateforme a migré vers eZ publish pour la page d'accueil et FluxBB pour le forum. Tandis que depuis cette année c'est une base Wordpress et Flarum qui ont pris le relai. Le travail de maintenance se poursuit. Le serveur a longtemps été un serveur dédié chez l'hébergeur Ikoula, dont le dénommé Zod, pour finir sur un serveur virtuel chez l'hébergeur Scalway.

Pendant très longtemps le projet Fedora était très centrée sur l'anglais : les sites officiels n'étaient pas toujours traduits, le wiki pas multilingue, les forums officiels sont arrivés tardivement et restent majoritairement focalisés sur l'anglais, le Fedora magazine reste non traduit. D'où la nécessité rapidement d'avoir une communauté francophone avec son propre espace et indépendant du projet Fedora en tant qu'organisation.

Pour mieux gérer les ressources et responsabilités autour du site Fedora-fr, l'association Fedora-fr est fondée le 17/04/2007 à Charleville-Mézière. L'association ensuite se renommera en Borsalinux-fr suite à un accord signé avec Red Hat à ce sujet, le droit américain le nécessitant. L'association sera également déplacée à Paris pour faciliter sa gestion.

La communauté francophone a souvent été reconnue comme dynamique avec de bonnes initiatives et des membres compétents. Le point d'orgue a été l'organisation de la FUDCON (Fedora Users and Developers Conference) à Paris en 2012.

Fedora France a ses débuts

Et après ?

L'aventure du projet Fedora ne s'arrête pas là.

Si les technologies de rupture sont moins fréquentes qu'à ses débuts, il y a de nombreux challenges à relever. Par exemple les variantes immuables gagnent en popularité et utilisabilité. L'objectif reste de se diriger vers ce modèle à terme, est-ce que Fedora sautera le pas en abandonnant Fedora Workstation pour Silverblue ?

Le modèle de distribution des paquets peut aussi évoluer. Le projet Fedora investit beaucoup la question de la génération de paquets Flatpak à partir des RPM. Et si demain la plupart des logiciels étaient distribués par ces Flatpak plutôt que les classiques fichiers RPM ?

La chaine de démarrage souffre aussi de nombreuses limitations liées à l'historique de l’architecture x86. Il semble clair que l'avenir de la prise en charge du BIOS est sombre et que ce n'est plus qu'une question d'années avant d'assister à son abandon. La prise en charge d'UEFI seulement permettra de simplifier cette partie du système et d'envisager d'autres manière de démarrer le système comme avec systemd-boot au lieu de GRUB avec les fonctionnalités qu'il peut fournir dans ce contexte, ou encore le noyau unifié ce qui a été évoqué lors des dernières versions de Fedora. Mais cela signifierait probablement la fin de la prise en charge de nombreuses vieilles machines.

Et sans doute bien d'autres choses qui dépendront aussi des évolutions de l'informatique en général et dans le Logiciel Libre en particulier.

Et vous, quels souvenirs avez-vous de ces 20 années avec Fedora ?

Aller plus loin

  • # Super !...

    Posté par  . Évalué à 5.

    …Mais je suis plutôt Peugeot.
    Bon blague à part, merci pour cette rétrospective. Perso, je suis fédoriste convaincu depuis la version 21 si je ne me trompe pas.
    Et j'aime le rappeler (car je connais l'environnement Linux depuis bien avant) : c'est la distribution sur laquelle j'ai constaté le moins de soucis. Normal que j'y suis resté, surtout que j'ai vieilli.

    • [^] # Re: Super !...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      …Mais je suis plutôt Peugeot.

      J'étais à fond pour Citroën, beaucoup plus innovant, mais il y a eu une panne d'innovation, si bien que je suis passé chez Tesla, où l'innovation est partout. Chez Tesla une voiture, c'est un ordinateur sur roues. Ce n'est pas un portable, ni un transportable, mais un transporteur.
      En lisant le manuel de la voiture, j'ai vu que c'était un OS Linux et il y a même un lien pour charger les sources du système.
      Savez-vous si Tesla s'est inspiré de Fedora de Debian ou s'appuie sur RedHat ?

      • [^] # Re: Super !...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Il me semble que c'est basé sur Ubuntu

  • # Merci !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Merci pour cette rétrospective. J'ai découvert GNU/Linux avec une Fedora Core 2 en dual boot lors de l'été 2004. Les 4 CD d'installation sont toujours dans la cave de mes parents. J'étais assez stressé à l'idée de tout casser mais j'ai tenu bon. Le site https://lea-linux.org/ et les discussion ici m'ont beaucoup aidé à l'époque, de même que le livre Linux pour les nuls.
    J'ai mis à jour sans difficultés vers une Fedora Core 3 puis 4. La fluidité du processus m'avait ébahit. À l'époque j'avais beaucoup de temps et cet écosystème m'intéressait déjà beaucoup. J'ai alors basculé vers Gentoo en 2006 pour creuser le sujet et améliorer ma compréhension du système.

  • # Tiens

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Je n'avais pas en tête que PackageKit était utilisé par GNOME Logiciels, ni que btrfs était utilisé par défaut par fedora !

    • [^] # Re: Tiens

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      Alors que j'étais sous Arch, c'est ce qui m'a fait passer à Fedora quand Logiciels est apparu, qu'il y avait des backends RPM et DEB mais rien pour Pacman. Par la suite, vu que ça ne semblait absolument pas intéresser Arch, Richard Hughes avait fini par s'en occuper lui-même, mais ça m'avait fait prendre conscience que GNOME ne serait jamais aussi bien qu'avec Fedora. Tout y est parfaitement pris en charge, bien intégré, cohérent.

      On va dire que c'est arrivé à un âge où je n'avais plus envie de me prendre la tête, de devoir sans cesse bidouiller ou taper des lignes de commande pour tout et n'importe quoi. GNOME et Fedora, ça juste marche, et c'est reposant 🙂

      • [^] # Re: Tiens

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        SI j'étais pas sous Debian testing qui me convient pleinement, je serais sans doute sous fedora que j'ai toujours apprécié suivre

        • [^] # Re: Tiens

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

          Si j'étais pas sous Mageia qui me convient pleinement, je serais sans doute sous fedora que j'ai toujours apprécié suivre

          https://www.funix.org mettez un manchot dans votre PC

          • [^] # Re: Tiens

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            Si j'étais pas sous Fedora qui me convient pleinement, je serais sans doute sous Fedora que j'ai toujours apprécié suivre.

      • [^] # Re: Tiens

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        c'est ce qui m'a fait passer à Fedora quand Logiciels est apparu

        Perso j'ai découvert Linux via mon père qui m'a installé Fedora Core 3 à l'époque sur mon ordi perso.
        J'ai testé pas mal de distros pendant 2 ans, en particulier Ubuntu, mais je suis revenu définitivement à Fedora pour Fedora Core 6 / Fedora 7. Et depuis j'y suis bien.

        Faut dire j'aime bien tester des choses, et Fedora reste assez accessible malgré tout. Et écrire les dépêches ça m'aide aussi niveau veille technique donc je continue à suivre, tester et découvrir.

        Ma prochaine étape serait de tester Fedora Silverblue au quotidien comme système principal (car dans une machine virtuelle pour jouer c'est de la triche). Pour l'ordinateur pro je pense que ça attendra un peu à cause des contraintes métiers, mais faudrait que je le fasse sur mon ordinateur perso cette année.

        J'espère en tout cas que mes productions aident les gens à suivre ce qui se passe et à développer la curiosité aussi notamment dans ce qui se passe ou est considéré derrière les rideaux.

        • [^] # Re: Tiens

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Salutations,

          J'espère en tout cas que mes productions aident les gens à suivre ce qui se passe et à développer la curiosité aussi notamment dans ce qui se passe ou est considéré derrière les rideaux.

          Tu ne peux pas t'imaginer à quel point!
          Je suis plutôt Debian et openSUSE mais j'aime te lire, j'ai découvert pas mal de bonnes choses chez Fedora que j'aimerais retrouver chez openSUSE.

          Bref, ce que tu fais est top!!!

      • [^] # Re: Tiens

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 02 janvier 2024 à 18:40.

        Par la suite, vu que ça ne semblait absolument pas intéresser Arch, Richard Hughes avait fini par s'en occuper lui-même, mais ça m'avait fait prendre conscience que GNOME ne serait jamais aussi bien qu'avec Fedora. Tout y est parfaitement pris en charge, bien intégré, cohérent.

        Et depuis, Hugues a lui-même déclaré que PackageKit est mort et qu'on ferait mieux de se concentrer sur les snaps et les flatpaks. Perso, c'est surtout ça qui a pesé dans ma décision de passer de Arch à Fedora Silverblue. Comme je l'ai dit ici auparavant, je suis curieux de voir ce modèle atomique prendre de l'importance, au vu de tous les bons services qu'il semble rendre.

        • [^] # Re: Tiens

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 03 janvier 2024 à 12:18.

          Pour avoir les deux, un laptop sur Fedora normale et un sur Silverblue, je peine à être totalement convaincu.

          Faudrait que je fasse une liste des pros et cons mais par exemple je ne me sens pas prêt à l'utiliser sur ma machine pro. Après c'est peut-être de la résistance au changement et un peu de manque de connaissances aussi.

          Mais globalement tout ne se prête pas à flatpak. Genre les applis en ligne de commande, qu'est-ce que c'est chiant de démarrer avec flatpak run et si tu ne veux pas soit tu dois passer par une installation avec rpm-ostree (mais un rpm-ostree apply live n'est pas toujours possible pour avoir la commande à dispo immédiatement sans reboot), soit par un container toolbox ou distrobox mais l'installation est plus longue qu'avec la distro classique si le container n'est pas déjà prêt…J'avais voulu installer nix sur silverblue il y a quelques années mais c'était compliqué à l'époque car on ne pouvait pas choisir autre chose que /nix, je crois qu'on peut maintenant l'installer autre part dans /var/nix ou autre. Je devrais réessayer.

          • [^] # Re: Tiens

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Fedora Silverblue n'est pas à ce jour adapté à tous les cas d'usage, c'est évident.

            Mais pour un usage purement bureautique ce qui est le cas de beaucoup d'utilisateurs actuels ou à venir c'est une bonne solution qui n'a pas beaucoup de problèmes. Le plus dur est sans doute pour les développeurs, et encore cela dépend lesquels, c'est sans doute moins contraignant pour un développeur Python ou Web qui jongle avec plein de versions des frameworks ou des interpréteurs pour les différents projets pour qui la version unique des dépôts convient mal que pour le développeur C qui en général a un compilateur pour tout ses projets. Par exemple.

            Il y a clairement des cas d'usage avancés qui ne sont pas bien gérés avec Silverblue, mais ça progresse et pour certains cas c'est déjà une alternative crédible. D'ailleurs je viens de passer ma machine perso (mais pas pro) hier à Silverblue et pour l'instant ça tourne bien.

          • [^] # Re: Tiens

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

            Comme dit Renault, tout dépend de ton cas d'usage ; et en effet, Flatpak est d'abord pensé pour les applis en GUI. En revanche, ceci m'interroge :

            par un container toolbox ou distrobox mais l'installation est plus longue qu'avec la distro classique si le container n'est pas déjà prêt…

            Supprimes-tu ta toolbox après avoir fini de t'en servir ? Chez moi, j'ai fait une seule fois toolbox create, et depuis je n'ai qu'à faire toolbox enter pour installer et lancer des programmes non-Flatpak. Et je n'ai pas l'impression que ça aille plus lentement qu'avec une distro classique, contrairement au layering de rpm-ostree qui est la solution-bazooka lorsque les conteneurs ne suffisent pas. Dans la même logique, si tu développes, tu peux te faire une toolbox par environnement et les laisser dans ton ordi (et éventuellement les gérer avec Pods). Mon usage perso est très bureautique, mais je suis curieux de voir comment les autres workflows peuvent s'adapter à ce modèle.

            • [^] # Re: Tiens

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

              La première fois que tu as besoin de la toolbox, faut bien la créer ;)

              Dans mon cas j'ai toujours utilisé les toolbox pour des trucs jetables, des environnements dédiés mais effectivement tu peux bien avoir une toolbox unique que tu utilises pour tout ce qui est optionnel et en ligne de commande.

              Reste que dans tous les cas, on se retrouve un peu dans une situation où on a l'impression d'utiliser du couche sur couche et où doit utiliser 'n' outils pour obtenir ce que l'on veut.

              Dans l'absolu j'aime bien le concept du système immutable. Dans la pratique j'ai pas souvenir de cas d'exemple où j'aurai pu avoir besoin de faire un rollback. Il y a 1 an j'ai eu un problème avec une mise à jour kernel qui a pété la compatibilité avec le gpu nvidia de mon laptop sur un Fedora normale. J'ai juste redémarré sur le kernel précédent. C'est rare d'avoir une maj qui pète vraiment tout sans possibilité de démarrer.

              Le seul avantage que je vois à silverblue sur le laptop qui tourne avec, c'est que quand je veux le mettre à jour et l'arrêter, je peux directement sortir de la pièce sans devoir attendre pour taper de nouveau la passphrase du chiffrement luks de mon disque.

              • [^] # Re: Tiens

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                Dans l'absolu j'aime bien le concept du système immutable. Dans la pratique j'ai pas souvenir de cas d'exemple où j'aurai pu avoir besoin de faire un rollback. Il y a 1 an j'ai eu un problème avec une mise à jour kernel qui a pété la compatibilité avec le gpu nvidia de mon laptop sur un Fedora normale. J'ai juste redémarré sur le kernel précédent. C'est rare d'avoir une maj qui pète vraiment tout sans possibilité de démarrer.

                J'ai déjà eu des blagues perso, c'est vrai que j'ai une tendance à utiliser les versions de développement et autres, mais ça arrive quand on voit les forums et les rapports de bogues.

                De même que certains bogues difficilement reproductibles et identifiables car oops le paquet X a été mis à jour avant Y chez quelqu'un et que pour l'empaqueteur et d'autres utilisateurs ça a été fait dans l'autre sens.

                Bref, ça arrive pas spécialement souvent mais tout de même.
                Même pour les tests c'est confortable, un soucis avec Fedora Rawhide ? On revient sur Fedora normal rapidement et simplement.

                Puis Silverblue ce n'est pas que faire un système immuable, l'objectif reste le système en couche avec la base du système immuable certes, mais derrière c'est aussi de pousser à la flexibilité et à l'isolation du reste des logiciels ou piles logicielles (type Python, PHP, Ruby, etc.) via Flatpak et Fedora Toolbox ce qui apporte d'autres avantages aussi. Cela pousse jusqu'au bout ce concept car on peut aussi tirer le bénéfice de Flatpak et Fedora Toolbox avec Fedora Workstation.

                S'il y a clairement un mouvement qui monte pour pousser Fedora Silverblue qui pourrait devenir l'image de référence, rien n'est joué, cela reste une expérimentation avec beaucoup de défis à relever avant de sauter le pas et je doute que le saut sera effectué avant d'avoir une solution satisfaisante pour tout le monde.

                Mais ce qui est intéressant c'est que Fedora a clairement contribué ici à initier un nouveau modèle de ce qu'était un système Linux (en partie inspiré de ce que se fait chez Android par ailleurs) et qu'il y a une dynamique à essayer quelque chose de nouveau pour résoudre certains vieux problèmes avec l'architecture plus classique. Est-ce que cela va fonctionner ? Est-ce qu'un modèle l'emportera ou les deux modèles coexisteront pour toujours ? Difficile à dire à ce stade. Mais Fedora est clairement dans son rôle de tenter quelque chose à ce sujet.

                • [^] # Re: Tiens

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Bref, ça arrive pas spécialement souvent mais tout de même.
                  Même pour les tests c'est confortable, un soucis avec Fedora Rawhide ? On revient sur Fedora normal rapidement et simplement.

                  C'est pas 1000 fois plus simple d'avoir un snapshot du système et de pouvoir redémarrer dessus ? Ça pose des questions au formatage mais c'est assez trivial et sans autres impact sur le système.

                  C'est pas Nix puis Guix qui ont initié ce type de distributions plutôt ?

                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                  • [^] # Re: Tiens

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                    C'est pas 1000 fois plus simple d'avoir un snapshot du système et de pouvoir redémarrer dessus ? Ça pose des questions au formatage mais c'est assez trivial et sans autres impact sur le système.

                    Oui et non.

                    Tout d'abord Silverblue ne se résume pas juste à ce genre de cas d'usage, avoir le système en lecture seule et minimaliste avec le reste des applications isolées et modulaires c'est un autre aspect non couvert par les snapshot.

                    Ensuite les snapshot sont éventuellement un détail d'implémentation. C'est d'ailleurs je crois l'approche choisie par OpenSuse avec MicroOS.

                    Et enfin ta solution est aussi imparfaite. Prenons un exemple, j'installe Fedora Rawhide sur ma machine directement, mais à cause d'un pépin je souhaite passer à Fedora stable, comme je n'ai pas installé Fedora stable auparavant je n'ai pas de snapshot sous la main, je dois faire un upgrade classique ce qui est long et est un processus qui n'est pas fiable à 100%.

                    Ou si le snapshot a 10 mois et que je souhaite y revenir, je devrais me taper une grosse mise à jour après (et même une mise à niveau car une nouvelle Fedora est sortie) et par la même occasion je perds les changements faits sur le système entre temps.

                    Avec Fedora Silverblue il n'y a pas ces problèmes. Je peux rebaser sur n'importe quelle version de Fedora de manière assez fiable et rapidement quelque soit les conditions. Je n'ai pas besoin d'avoir eu un snapshot fonctionnel précédent pour y revenir.

                    C'est pas Nix puis Guix qui ont initié ce type de distributions plutôt ?

                    Je n'ai pas dit que Fedora avait tout inventé, d'ailleurs techniquement Android est plus ancien sur la question et j'en ai parlé.

                    Mais l'approche de NixOS est encore différente et Fedora a travaillé sur le sujet bien avant que NixOS devienne populaire ou que les autres distributions ne s'y mettent. Fedora est clairement à l'avant garde sur la question même si elle n'est pas la première.

          • [^] # Re: Tiens

            Posté par  . Évalué à -3.

            la liste des cons ce sera la plus complexe ;)

  • # Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

    Posté par  . Évalué à 4.

    C'est bien mieux expliqué là : https://www.linuxtricks.fr/news/10-logiciels-libres/538-fedora-vlc-arrive-dans-les-depots-officiels-mais/#com1720

    La version de VLC dans les dépôts de Fedora sera compilée avec tous les plugins activés sauf pour faad2/x264/x265

    Le résultat est que de nombreuses vidéos ne pourront pas être lues dans les navigateurs. Le paquet VLC autrefois accessible dans un dépôt tiers fournissait les codecs soumis à brevets logiciels dans les pays qui les reconnaissent. Désormais VLC est fourni dans les dépôts officiels, mais sans ceux-ci. Nivellement par le bas.

    En ce qui me concerne le problème ne se pose pas (pas encore ?) sur mon PC de bureau, mais sur mon portable la plupart des vidéos sont désormais tricardes.

    • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Le résultat est que de nombreuses vidéos ne pourront pas être lues dans les navigateurs.

      VLC n'est pas utilisé pour lire des vidéos dans les navigateurs. Donc pas d'impact de ce côté là.

      Le paquet VLC autrefois accessible dans un dépôt tiers fournissait les codecs soumis à brevets logiciels dans les pays qui les reconnaissent. Désormais VLC est fourni dans les dépôts officiels, mais sans ceux-ci. Nivellement par le bas.

      En quoi c'est un nivellement par le bas ?
      L'idée à terme c'est que RPMfusion puisse fournir un paquet avec les codecs manquants pour ceux qui veulent mais par défaut tu as un VLC qui fonctionne au mieux que ce que permet la loi américaine.

      C'est au contraire une bonne chose d'essayer de corriger un des défauts de Fedora suite à ces problèmes légaux et de trouver un meilleur compromis que celui qui consistait uniquement à faire tout reposer sur des dépôts tiers.

      Le vrai problème dans ce dossier est le manque de concertation avec RPMFusion pour préparer ce changement proprement et avec respect de chacun.

      • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

        Posté par  . Évalué à 4.

        VLC n'est pas utilisé pour lire des vidéos dans les navigateurs. Donc pas d'impact de ce côté là.

        Ah ? Je me souviens pourtant qu'un grand nombre de vidéos embarquées dans Mastodon, ou Twitter du temps que je l'utilisais, impossibles à lire le devenaient miraculeusement après installation de VLC ; grâce aux codecs installés à cette occasion, pas grâce à VLC en lui-même. Vécu avec plusieurs distributions.

        Quant au nivellement par le bas, la version de VLC fournie par les dépôts officiels est amputée des codecs X264 entre autres, qui ne peuvent être fournis dans les pays où les brevets logiciels s'appliquent, mais qui peuvent l'être dans les autres pays, qui voient donc une forme de « nivellement par le bas », ou toute autre formule seyante pour exprimer ça. (« La version de VLC dans les dépôts de Fedora sera compilée avec tous les plugins activés sauf pour faad2/x264/x265. »)

        C'est une bonne chose que VLC se trouve dans les dépôts officiels désormais, mais c'est une version clipped, cropped, clapped* pour le moment et il est permis d'espérer que ça s'améliore.

        Le vrai problème dans ce dossier est le manque de concertation avec RPMFusion pour préparer ce changement proprement et avec respect de chacun.

        Entièrement d'accord avec toi sur ce point.

        *L'origine de cette expression est dans Le grand cirque de Pierre Clostermann

        • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Ah ? Je me souviens pourtant qu'un grand nombre de vidéos embarquées dans Mastodon, ou Twitter du temps que je l'utilisais, impossibles à lire le devenaient miraculeusement après installation de VLC ; grâce aux codecs installés à cette occasion, pas grâce à VLC en lui-même. Vécu avec plusieurs distributions.

          J'ai déjà lu des vidéos avec Firefox sur Youtube sans VLC sur mon système et ça tournait très bien.
          Donc il n'y a pas de liens directement entre les deux.

          Quant au nivellement par le bas, la version de VLC fournie par les dépôts officiels est amputée des codecs X264 entre autres, qui ne peuvent être fournis dans les pays où les brevets logiciels s'appliquent, mais qui peuvent l'être dans les autres pays, qui voient donc une forme de « nivellement par le bas », ou toute autre formule seyante pour exprimer ça. (« La version de VLC dans les dépôts de Fedora sera compilée avec tous les plugins activés sauf pour faad2/x264/x265. »)

          Cela ne serait un problème que s'il n'était pas possible de fournir ces codecs à part. Sauf que c'est le cas.

          Donc maintenant tu as VLC depuis les dépôts officiels et si tu veux les codecs en plus tu dois installer le paquet vlc-plugins-freeworld depuis RPMFusion. Donc depuis les dépôts tu as la bas et si tu veux plus tu passes par RPMFusion comme avant. Tout le monde est content et Fedora peut proposer plus par défaut. Donc les pays hors US ne sont pas plus impactés qu'avant par ce changement.

          Transitoirement il y a eu un problème mais maintenant c'est bon. Et la manière d'introduire ce changement n'était clairement pas terrible.

          • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

            Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 03 janvier 2024 à 15:17.

            Je ne vais pas faire du point par point. Sur mes configurations de l'époque, qui étaient très certainement différentes des tiennes, l'installation de VLC réglait des problèmes de lecture hors VLC de vidéos. Je n'avais pas pu faire de constat d'huissier à cette occasion, mais je pense qu'il peut être estimé comme raisonnable de prendre en considération ma bonne foi.

            Chez moi, la mise à jour de VLC depuis le dépôt officiel, a produit des résultats différents sur mes deux machines. Sur mon PC de bureau, aucun problème, toutes les vidéos peuvent être lues comme avant. Sur mon portable, la plupart des vidéos ne sont plus lisibles et sous VLC la mention du manque du codec h265 s'affiche. Après avoir lu les commentaires de Psychofox plus bas, j'ai installé vlc-plugins-freeworld sur mes deux machines. La première les lit toujours bien et la deuxième ne les lit toujours plus, avec le même message, même après quelques manips. − Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans − J'y retourne immédiat'ment

            Bref, il y a une régression.

            • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Je ne dis pas que tu es de mauvaise foi. Mais je le reprécise : installer les plugins de VLC n'est pas nécessaire pour lire les contenus sur le navigateur (ou même sur d'autres logiciels, enfin ça dépend lesquels mais en général ils dépendent de ffmpeg ou Gstreamer).

              Puis il faut distinguer la mise à jour de VLC qui a peut être eu des impacts supplémentaires que si tu as une nouvelle Fedora et que tu installes VLC aujourd'hui. La manière dont ça a été fait a pu introduire des régressions chez des personnes, au hasard car le jeu des dépendances fait que peut être que ça a viré des paquets en plus.

              Le fait que tu as des comportements différents ici pourrait pointer dans cette direction.
              Si tu as un peu de temps il faudrait aller dans le détail pour identifier la cause car ça pourrait servir à d'autres :

              • Quels logiciels exactement ont eu une telle régression ? Jusqu'ici tu es vague mais ça pourrait être intéressant d'avoir une liste à ce sujet.
              • Peux tu regarder dans ton historique DNF pour voir la transaction exacte qui a mise à jour ton VLC avec le paquet provenant de Fedora directement + l'installation des plugins additionnels ? Tu peux voir la liste des transactions avec les commandes suivantes :
              $ dnf history
              $ dnf history info $(seq <id début> <id fin>)

              Avec ces infos il y a moyen de voir si ces mises à jour n'ont pas supprimé d'autres paquets qui pouvaient être installés via VLC ou par d'autres moyens.

              • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

                Le plus simple serait de refaire les tests pour voir… Mais

                Mais je le reprécise : installer les plugins de VLC n'est pas nécessaire pour lire les contenus sur le navigateur (ou même sur d'autres logiciels, enfin ça dépend lesquels mais en général ils dépendent de ffmpeg ou Gstreamer).

                l’auteur parle certainement d’une époque où on n’utilisait pas Gstreamer (c’est né en 2001 et la v1.0 est arrivée en 2012), une époque où des trucs comme VLC avaient un plugin pour certains navigateurs de la même façon qu’il y avait un plugin flash (après, selon la façon dont les associations sont faites on peut passer par un autre plugin.)
                De même, selon les distributions, ce pouvait être juste que l’installation de VLC provoquait l’installation de codecs en dépendances et ça bénéficiait du coup à d’autres applis. Il aurait du coup obtenu le même résultat en installant un autre lecteur qui a les dépendances qui l’intéresse (i.e. le format de vidéo lu) ou FFMPEG ou en sachant installer directement la bibliothèque qui va bien. Vous dites la même chose, sauf que du point de vue de l’utilisateur qui s’en fout des détails c’est : j’installais VLC et je pouvais tout lire même dans le web, puis sur une autre installation avec une distro plus récente ça marche plus… (parfois on était même perplexe parce-que le combo fonctionne sous Windows mais pas sous Linux…)

                “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

              • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

                Posté par  . Évalué à 4.

                Je fais une réponse collective, pour toi, Psychofox et Gil Cot, en vous remerciant de votre sollicitude quant au problème que je rencontre sur mon portable ; en général, quoique loin d'être un gourou ou un pundit, je règle ça moi-même tout seul. Je voulais surtout pointer un problème d'empaquetage de VLC à la suite de sa migration dans les dépôts officiels, problème énervant car, dans la problématique des brevets logiciels, il était procédé à une réduction au même dénominateur où tout les territoires sont traités de la même manière que si les brevets logiciels y étaient valides.

                Ma primo installation de Fedora n'est pas récente ; j'ai dû commencer à l'utiliser principalement en version entre 25 et 27, avec mise à jour continue jusqu'à la version courante. J'ai beaucoup utilisé Debian avant et essayé SuSE dans la version rolling release mais j'en ai eu vite assez d'être parfois obligé de réparer les pots cassés alors que je cherche une version qui juste marche. Qui juste marche, avec des logiciels dernière version, un bon gestionnaire de paquets et des mises à jour de la distribution sans problème : le portrait-robot de Fedora.

                Je vous remercie de vos conseils qui vont m'aider pour réparer ça moi-même.

            • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 03 janvier 2024 à 17:28.

              Es-tu sûr que sur la machine sur la quelle ça ne marche pas le vlc qui est lancé est celui du gestionnaire de paquet (et pas un flatpak, snapimage, snap installé autrement?)?

              Tu le lances via le double-click sur l'appli, en lançant vlc en ligne de commande ou via le launcher de ton bureau? Ce serait intéressant de voir le résultat d'un command -v vlc et de tester en lançant vlc en ligne de commande.

              Par exemple j'ai à la fois la version flatpak et la version rpm de firefox installé…si je lance depuis le launcher, il faut que je me rappelle que la version rpm est intitulée Firefox alors que la version flatpak est intitulée Firefox Web Browser. Et depuis un émulateur de terminal si je tape firefox c'est la version rpm qui se lance alors que je dois utiliser flatpak run org.mozilla.firefox pour lancer la version flatpak.

          • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

            Posté par  . Évalué à 4.

            Accessoirement je viens de m'apercevoir que tu es l'auteur de la dépêche, ce dont je te félicite et te remercie au vu de sa qualité. Je persiste et signe pour ce qui est de ma remarque sur VLC.

    • [^] # Re: Problème avec le paquet VLC ayant des impacts ailleurs

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 03 janvier 2024 à 13:03.

      VLC est toujours proposé par rpmfusion, et je crois que la version dispo sur le flathub a les codecs activés (jusqu'à quand?).

      L'éventuel problème, c'est uniquement le manque d'information pour l'utilisateur.

  • # plus réactif veut dire ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

    En lisant :

    Le système est cependant bien plus réactif qu'à l'époque tant les performances ont progressé depuis.

    Je me demande si ça signifie que ça peut s’installer sur le même minimum et être plus véloce…

    En effet, la Fedora Core 1 nécessitait au minimum :

    • un processeur 400 MHz Pentium II pour un usage graphique
    • l'espace disque requis pouvait aller de 500 Mio au minimum à 5 Gio pour installer l'ensemble des paquets
    • et niveau mémoire 256 Mio étaient recommandées pour un usage graphique.

    “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Ce n'est pas tout à fait clair mais comme j'exécute Fedora Core 1 sur ma machine de 2021 par virtualisation, il est clair que les ressources disponibles pour cette machine virtuelle sont bien au dessus du système moyen de 2003 ce qui rend l'interface très fluide et efficace. Notamment le démarrage.

      À l'époque avec les disques durs par exemple c'était quand même bien plus lent.

      • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        Ah d’accord :) Merci pour la réponse ; je comprends mieux. C’est le FC1 qui est plus réactif sur du nouveau matériel (j’avais compris que les nouveaux FC seraient plus réactifs en restant sur le même matériel.)

        “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

        • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 03 janvier 2024 à 14:17.

          Tu confonds un fedora avec un chapeau haut-de-forme ;)

          Mandrake le magicien

          • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            tiens, tiens ;)

            “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

            • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 04 janvier 2024 à 01:21.

              mouis, il y a eu un changement de nom suite à ce genre de confusion ;-) (et un procès…)

              • [^] # Re: plus réactif veut dire ?

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                Le procès était de trop (et a causé de la peine aux ex enfants qui ont grandi avec le magicien) ; y avait pas de confusion possible vu qu’il y avait Linux dans le nom…
                Le changement de nom était je pense pour marquer le mariage avec Connectiva : ici, plutôt que l’un abandonne son nom pour celui de l’autre, le problème a été élégamment résolu en mariant les deux noms…

                “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

  • # J'avais encore des cheveux !

    Posté par  . Évalué à 1.

    Merci pour le coup de rétro,

    j'ai porté le Fedora de la taille 12 (2009) à 33 (2021), et ce fut mon premier vrai Linux.

    Il y a sûrement de l'indulgence de ma part, mais je n'ai aucun souvenir de plantage critique (de l'OS : c'est le matériel qui a lâché dont je me souviens).
    J'ai vraiment apprécié d'être à ses commandes, et si j'ai changé de distro il y a deux ans et demi, c'est uniquement pour des raisons logicielles, je serais sinon resté au Fedora.

    Petit moment de nostalgie en particulier pour le fond d'écran animé de la 26 qui est le seul que je n'ai pas remplacé par un perso.

  • # centos

    Posté par  . Évalué à 1.

    bientôt la même rédaction pour centos? :)

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