Revue de presse de l’April pour la semaine 27 de l’année 2020

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par Davy Defaud. Modéré par Davy Defaud. Licence CC By‑SA.
21
7
juil.
2020
Internet

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[Infoguerre] Logiciel libre ou Open Source : de l’idéologie à l’influence

✍ Cédric Joly, le vendredi 3 juillet 2020.

« Le 20 août 2011, Marc Andreessen – pionnier du Web et co‑fondateur du cabinet de capital‑risque Andreessen Horowitz, investissant massivement dans les start‑ups numériques – publie dans le Walt Street Journal un article expliquant que “le logiciel est en train de dévorer le monde”. »

[Next INpact] Les projets de transposition des directives Droit d’auteur et Services de médias audiovisuels

✍ Marc Rees, le mercredi 1er juillet 2020.

« Ce matin au Sénat, Franck Riester a indiqué le plan de bataille du gouvernement pour sauver le projet de loi sur l’audiovisuel. Le texte, englouti par la pandémie du Covid‑19 et un calendrier surchargé, va être saucissonné notamment dans une ordonnance. Next INpact révèle les documents afférents. »

[Clubic.com] Open source : Baidu rejoint l’Open Invention Network

✍ Alicia Muñoz, le mercredi 1er juillet 2020.

« Le “Google chinois”, entreprise leader dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) rejoint le groupe de protection des logiciels libres et de Linux, l’Open Invention Network. »

[Le Monde Informatique] Véronique Bonnet prend la présidence de l’April

✍ Dominique Filippone, le mercredi 1er juillet 2020.

« Succédant à Jean‑Christophe Becquet, Véronique Bonnet a été élue présidente de l’association pour la promotion et la recherche en informatique libre. Parmi ses préoccupations : faire de l’apprentissage du code à l’école un atout pour l’autonomie des individus. »

[BFMtv] Health Data Hub : le fichier de données de santé des Français dans le viseur d’une sénatrice

✍ Elsa Trujillo, le mardi 30 juin 2020.

« L’hébergement d’un mégafichier de données de santé des Français a été confié à Microsoft. Vivement critiqué, ce projet devrait faire l’objet d’une commission d’enquête. »

Voir aussi :

[ZDNet France] Nouvelle‑Aquitaine : Aquinetic devient Naos et réagit à la crise du Covid‑19

✍ Thierry Noisette, le lundi 29 juin 2020.

« Le cluster Naos, pour “Nouvelle‑Aquitaine Open Source”, fédère 120 PME et ETI. Objectif : “Que le numérique open source serve les enjeux de souveraineté nationale et soutienne la relance de l’économie”. »

Aller plus loin

  • # l’apprentissage du code à l’école

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Véronique Bonnet a été élue présidente de l’association pour la promotion et la recherche en informatique libre. Parmi ses préoccupations : faire de l’apprentissage du code à l’école un atout pour l’autonomie des individus

    Je ne comprends vraiment pas cette obsession de vouloir faire apprendre le code à l'école.

    J'entends bien la finalité mais le moyen me semble à côté.
    Imposer le logiciel libre à l'école, éduquer au fonctionnement et aux enjeux : très bien.
    Mais ce miroir aux alouettes…

    • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je ne comprends vraiment pas cette obsession de vouloir faire apprendre le code à l'école.

      bin, pour passer le permis de conduire^W^W Internet ;-)

    • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Je pense que ce qui est essentiel, c'est surtout d'apprendre aux élèves à utiliser les outils d'écriture moderne comme on a appris à se servir d'un crayon ou d'une plume. Mais ça…

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je sais pas si ça a changé récemment mais oui déjà il faudrait des cours de dactylographie et d'utilisation de suite bureautique, or la dactylo n'est même plus enseignée en études de secrétariat.

        Faire apprendre un langage de programmation aussi jeune c'est une lubie et c'est déjà mis en pratique dans le programme de techno au collège qui est pas mal chargé et très orienté microcontroleur.

        • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          c'est déjà mis en pratique dans le programme de techno au collège qui est pas mal chargé et très orienté microcontroleur.

          Tu as des enfants au collège ?
          Pour les nôtres, la techno se réduit a faire apprendre la date de lancement de « l'objet technique » disquette de 5'' 1/4 et autres trucs déjà dans les oubliettes de l'histoire. Tu peux faire le programme que tu veux, mais si les profs n'ont pas la formation pour, rien ne se passe. Mon prof de travail manuel de 4ème approche tout juste de la retraite, il nous apprenait des objets en bois, comment pourrait-il appliquer le nouveau programme ?

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

          • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

            Quand t'as codé ton premier Hello World avec un ordi en bois, tu dois être super content de toi.

          • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Ce qui est agaçant, c'est que bien former les enfants à l'utilisation des outils d'écriture, donc un logiciel bureautique, ça permet de faire passer plein de choses dont la bonne utilisation d'un correcteur ortho, typo et grammatical et la notion de styles (c'est très simple à comprendre, je sais de quoi je parle) et du coup celle de séparation de la forme et du fond.

            Bref, cela leur donne une méthode de travail qui devrait leur servir toute leur vie.

            Et, à partir de là, on pourrait commencer à faire réfléchir à la différence entre un langage informatique, pour lequel la syntaxe est impérative, et la langue, pour laquelle on peut être plus souple. Ce que j'en dis.

            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

            Posté par  . Évalué à 3.

            Donc on est d'accord puisque ça veut dire que cette lubie de l'April ne serait pas appliquée même en étant au programme, ou alors on se retrouvera avec ce qui se passe dans les filières CPGE avec un langage enseigné variant selon le prof.

            J'ai pas non plus un bon souvenir des cours de techno dans les nonanteties. Entre les calculs de budget d'achat par rapport aux réductions de prix à l'unité par quantités, le perchlorure à la con que j'ai jamais réutilisé que ce soit en hobby ou en pro, les fers à souder pourris et l'absence d'explications sur le fonctionnement des objets qu'on nous faisait construire, il y a certes des choses imputables aux profs mais aussi au budget de l'école et certainement au programme aussi (et paye ta génération de cobayes qui ont essuyé les plâtres d'une réforme durant tout le cycle secondaire)

    • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      En tous cas, dans mon travail je crois en voir l’effet. Si le niveau global de nos étudiants n’a pas augmenté ces dernières années — l’euphémisme ici servant à ne pas paraphraser des générations d’enseignant qui se sont succédées depuis l’Antiquité — en informatique, ils sont de plus en plus en plus nombreux à se débrouiller aisément des bases de la programmation.

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: l’apprentissage du code à l’école

      Posté par  . Évalué à 10.

      Bonjour antistress, et je salue aussi ceux qui ont répondu à ce fil que Fred m'a signalé. Malheureusement, lorsque le journaliste a écrit "Parmi ses préoccupations : faire de l’apprentissage du code à l’école un atout pour l’autonomie des individus", ce qui a généré des commentaires que je ne peux qu'approuver, il a totalement décontextualisé mon propos, que je rappelle :

      "Vous connaissez l'expression Code is Law : l'usage de tel ou tel code détermine telle ou telle manière de concevoir la société, et les rapports entre les êtres. Code is Law. On pourrait dire aussi Code is Education. Le code qu'utilise le futur adulte n'est pas innocent. Ce code peut respecter ce que nous déciderons d'être, ou pas. Il peut épanouir celui qui l'utilise, ou pas. C'est ainsi que le code que l'on propose aux élèves et aux étudiants fait partie intégrante de leur formation. Il peut les dresser à la dépendance, en faire des adultes consentants, ou les éduquer à l'indépendance."

      Loin de moi le projet de me mêler de ce de quoi je ne suis en rien compétente. Je ne me situe pas "dans l'obsession de faire apprendre le code à l'école", encore moins d'"imposer le logiciel libre à l'école", formulation bien paradoxale. Oui, le libre est respectueux et formateur et il serait intéressant d'amener le législateur à tirer les conséquences de nos analyses :l'informatique propriétaire n'est ni respectueuse ni formatrice. Mais mon propos était de rappeler qu'il y a des implications sociales et existentielles d'une manière de faire de l'informatique qui laisse les coudées franches à celui qui l'utilise ou pas, qui l'accoutume à laisser exécuter des opérations qui le contraignent et le spolient ou pas. Je prends éduquer par opposition à "dresser", "rendre passif", alors qu' "éduquer" signifie "conduire à l'écart de soi", "amener quelqu'un à prendre un recul" par rapport à ce qu'il aurait fait spontanément, pour préparer à l'autonomie, "rendre actif".

      Comme les propos que j'ai tenu à la fin de l'AG de l'April avaient vocation à être brefs, je n'ai pas pour l'instant développé suffisamment ce "Code is Education". D'où le contresens du journaliste dans l'article du Monde Informatique. J'ai l'intention, en septembre, de publier un éditorial complet sur le sujet. Voici son premier paragraphe :

      "Le monde d'après", qui fait sauter certains comme des cabris, dans la jubilation du "hors sol", peine à dissimuler ses pilotis idéologiques. A la résultante historique la plus surdéterminée, on prétend
      refaire une virginité. Telle Vénus surgissant de l'écume des flots, la mythologie de l'abolition du "monde d'avant" multiplie les représentations chaotiques, purement chronologiques, pour mieux berner.[…] Dans l'éducation nationale,l'informatique est actuellement présentée comme une amie prodigieuse, capable de remédier aux impossibilités du présentiel par la magie soudaine et massive du distanciel. Cette formulation discontinuiste laisse entendre que toute solution logicielle est bonne à prendre.[…] Restituons ici, par quelques chaînes de raisons, une ascendance pour l'opposer à une autre, pour ré-ancrer "l'informatique de l'après" dans les enjeux d'un avant toujours présent."

      J'ai lu ce matin les différents commentaires de ce fil, intéressants. Importants.
      Je vous souhaite un bel été.
      Librement.
      Véronique Bonnet.

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