Adeimantos a écrit 31 commentaires

  • [^] # Re: Droit naturel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libertarianisme et propriété intellectuelle, une traduction. Évalué à 1.

    Il semble urgent d'abord de ne pas invectiver ceux qui essaient de clarifier le débat. Ensuite, de se cultiver un peu (regarder dans plusieurs dictionnaires), avant de donner des définitions qui n'en sont pas.

    1) Le droit naturel ancien (Aristote et sa suite) n'indique pas que les hommes possèdent un droit qui leur viendrait de LA nature au sens où la notion de nature est entendues par les "modernes" (Descartes et la suite). Disposer d'un "droit naturel", c'est signifier que les pratiques humaines reposent sur des principes naturels à l'homme. Or, qu'est-ce qui est naturel à l'homme pour Aristote ? Je laisse ceux que ce débat intéresse chercher la réponse … Un indice : les Sophistes faisaient semblant de comprendre par "nature humaine" la force physique et à regarder les rapports juridiques comme l'art d'en imposer à son adversaire.

    2) Évidemment, si on commence les discussions par la formule rhétorique "la notion de droit naturel est une pure rhétorique", on est en droit de se demander si un doute raisonnable n'est pas à introduire dans un débat qui est déjà clos.

    Dans la question du droit naturel versus le droit positif, je ne vois pas ce que viennent faire les "anciens singes". Laissons ces "singes" où ils sont. Quant à la thèse selon laquelle les singes sont devenus des hommes, cela montre qu'il faut revoir l'enseignement de Darwin dans les collèges et les lycées. J'ai coutume de répondre à ce genre de formule stupide : "c'est peut-être vrai dans votre famille, mais dans la mienne on est un peu plus évolué" !

  • [^] # Re: Droit naturel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libertarianisme et propriété intellectuelle, une traduction. Évalué à 2.

    On peut toujours dire que telle ou telle notion est une "invention humaine" et partant, qu'elle est pure convention. Cette critique qui se veut définitive se contredit elle-même, en bonne logique, si elle veut dire que "si toute notion est une invention humaine et partant conventionnelle, aucune notion n'a de validité". Autant dire que la proposition précédente se heurte à une critique radicale et dévastatrice, puisqu'elle affirme être elle-même pure convention. Le problème avec le relativisme, y compris juridique (il n'y aurait que du "droit positif" et aucun principe transcendant au droit positif) c'est qu'il n'est pas capable d'expliquer pourquoi nous ne sommes pas cannibales, sauf à dire que c'est là l'effet d'une pure habitude, fondée sur un intérêt qui peut se dissiper.
    Si toute notion est une représentation d'un rapport, que ce rapport soit réel ou imaginaire, il faut en chercher le domaine de validité et l'extension de ce domaine. Jusqu'où et pourquoi telle ou telle notion (ou ensemble de notions) est-elle pertinente ?

    En ce qui concerne les thèses "libertariennes" (qui font plus ou moins fureur aux U.S.A. depuis de longues années) dont l'objectif essentiel est de dégager la société civile de l'autorité de l'État et en particulier de la fiscalité de l'État fédéral, il faudrait prendre les choses au commencement (par les principes), au lieu de fustiger des idées dont on maîtrise assez mal l'histoire et la portée.

    Il faudrait se souvenir (sans se décider pour une solution politique plutôt que pour une autre) que dans l'histoire européenne, l'invention de l'État est assez récente. les penseurs de l'État "moderne" sont Machiavel, Bodin, Hobbes, etc. Il faut se souvenir que c'est du fait de l'échec des formes et des régimes politiques médiévaux que l'État est apparu comme la meilleure solution politique à l'état de guerre permanent. Il faut se souvenir que si on laisse des familles se gouverner seules et à leur tête les pères de ces familles, cela a pu donner dans l'histoire de l'Europe médiévale ce que l'on a appelé le féodalisme.

    Et il faudrait se souvenir enfin, que la démocratie sans État a pu exister dans un passé lointain : cela s'est appelé la "Cité grecque" (Athènes …) et la "République romaine" (ne pas oublier le cas des républiques italiennes de la Renaissance). Les raisons pour lesquelles ces petites communautés politiques n'ont pas perduré se trouvent dans certains ouvrages de philosophie politique. Il semble assez évident qu'une démocratie fondée sur l'interaction de petites communautés politiques (petites par le nombre d'habitants) est une configuration vers laquelle va notre sympathie. Mais il ne faudrait pas oublier ce qui est à la racine des États modernes : le commerce, le consentement et le contrat. En ce qui concerne les USA qui, comme leur nom l'indique est une Fédération d'États, il est assez piquant de remarquer que la question touchant l'éventualité de leur union reposait sur les droits de douane (de la même manière que la guerre contre les Anglais).

    Pour terminer ce rappel, on peut toujours railler la notion de "droit naturel" et par exemple railler tout droit positif parce qu'il se fonde sur le caractère naturel de la liberté humaine. On pourrait prendre d'autres arguments afin de lever le voile sur les difficultés immenses qu'on rencontre dès que l'on se met à réfléchir sur la vie et l'histoire de la politique dans le monde Occidental…

  • # Et pourquoi ne pas créer des applis avec Enyo et Open WebOS ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Soirée m-gwt et gwt-phonegap le 30/11/2012 à Grenoble . Évalué à -1.

    Si j'ai bien lu : " Leur objectif est de permettre au développeur GWT de concevoir des applications pour smartphone, quelque soit la plate-forme mobile sous-jacente et qui ne se différencient pas pour les utilisateurs des applications natives."

    C'est ce que permettent Open WebOS et Enyo, frame en Javascript, avec lesquels on programme des applis pour les plateformes comme Android, iOS, Windows, etc.

    Enyo est sous licence Apache 2.0 : http://enyojs.com/
    Open WebOS : http://linuxfr.org/news/open-webos-1-0

    Open WebOS est l'interface WebOS de chez Palm (racheté par HP) distribué en libre depuis septembre 2012. C'est une interface multi-touch qui propose le pilotage des applis sous la forme de cartes (stacks) qui apparaissent à l'écran, pilotage à partir de gestes simples.

    À noter que LG travaille à un téléviseur piloté sous OpenWebOS.

  • # Open WebOS 1.0 ne supporterait pas les matériels existants

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open webOS, brut de décoffrage. Évalué à 3.

    Open WebOS incompatible

    Une information apparue au mois d'août et qui aurait besoin d'être vérifiée indique que Open WebOS 1.0 ne supporterait pas les matériels existants (et entre autres les smartphone HP Pre 3 ainsi que les Touchpad, bradés à la fin de l'été 2011), pour des raisons techniques — le noyau Linux utilisé est le noyau 3.3 — et pour des raisons de licence (pilotes propriétaires, etc.). Information tirée de WebOS France.

    "Improve Touchpad"

    En réalité, le blog de juillet 2012 du projet OpenWebOS semble moins catégorique, puisqu'il y est fait appel à "Community" pour s'attaquer à ces questions.

    citation
    _italiques_For Open webOS we are aiming for support on future hardware platforms where SoC’s support Linux 3.3+ kernel and where open source replacements for proprietary components are integrated. Existing devices cannot be supported because of those many proprietary components, including graphics, networking and lack of drivers for a modern kernel (but of course, there is the Community Edition for those interested in improving the TouchPad).

    Liens

  • [^] # Re: Asciidoc + WiKi

    Posté par  . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à -2.

    Ayu final, du LaTeX, du CSS/HTML, du Perl etc. Avec ces outils on peut aller assez loin dans l'édition électronique (on peut chosir les sorties que l'on veut, y compris les formats pour liseuses). Le problème, c'est que qu'avec ces outils, il faut une solide formation, tandis qu'avec Ooo il suffit de taper et de cliquer sur "print".
    Une des difficultés (comme toujours avec la technique) consiste à savoir ce qu'on peut faire (et ce qu'on veut faire), trouver ensuite la bonne documentation afin de ne pas laisser les classes et extensions LaTeX en faire à leur tête (on peut personnaliser).

    Ce qui est impressionnant avec LaTeX, c'est la précision du rendu, la netteté de l'impression, l'élégance et l'esthétique rigoureuses …

  • [^] # Re: LaTeX et LibreOffice : où, quand, comment.

    Posté par  . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à 2.

    Je suis d'accord avec Michaël et pour tenter de donner un point de vue large, disons que pour utiliser LaTeX, il faut entrer dans le monde complexe de l'édition et ne pas se contenter de dire et de penser que tout ce qui s'écrit relève de la lettre ou du rapport de 20 pages. Et lorsqu'on parle d'édition, on ne parle pas d'échanger des petits billets sur lesquels sont inscrits l'heure du rendez-vous et le lieu du rendez-vous, ni même de la mise en page d'un CV de deux pages.

    On parle plutôt de l'édition professionnelle, qu'il s'agisse de la mise en page d'une thèse sur un sujet comme la calligraphie arabe (mamelouk) dont la difficulté est perçue avec cet exemple : http://www.scribd.com/doc/2268300/Test ou bien qu'il s'agisse de choses dont on n'a peut-être pas idée si sa curiosité intellectuelle s'arrête au monde du rapport et de la liste. Pensons aussi par exemple, à l'édition d'ouvrages bilingues, voire même à l'extraction et à l'affichage de données bibliographiques à partir d'un corpus construit sous LaTeX (et parsé avec du XML et du Perl ! en vue de produire une DB affichable sur le Web).
    La figure à laquelle je renvoie pour le travail de recherche pour l'édition de textes en langues non-romanes est Yannis Haramboulous, que certains connaissent bien pour son travail sur les fontes non-romanes : http://omega.enstb.org/yannis/

    Un exemple d'édition difficile sont les ouvrages liturgiques en géorgien, avec la traduction française en regard (cf. Les Hymnes de la Résurrection, I - Hymnographie liturgique géorgienne - Textes du Sinaï 18
    Traduction, introduction et annotation par Charles Renoux. Éditions du Cerf, 2000.)

    Pour trouver un exemple de base de données bibliographiques (avec affichage de l'auteur, de la couverture du livre, d'un extrait de la 4e de couverture, etc.), je vous laisse chercher.