bobo a écrit 82 commentaires

  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 2.

    Sur les dysfonctionnements malheureux de la justice sur les bavures policières ayant entraîné la mort: http://lmsi.net/article.php3?id_article=312(...)
  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 3.

    Un problème est sans doute l'évolution de ces dérives: elles sont en augmentation constante depuis 5 ans, selon un article paru dans le Monde, il y a déjà un bout de temps ( http://cirdel.lyon.free.fr/article.php3?id_article=4(...) ).
    Evolution de l'arbitraire policier toujours aussi peu sanctionné par la justice, confirmée dans un rapport remis récemment au président de la république:
    - Avis de la Ligue des droits de l'hommes: http://www.ldh-toulon.net/article.php3?id_article=598(...)
    - le rapport: http://www.cnds.fr/pages/ra.htm(...)
  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 0.

    > les logiciels libres ne sont pas différent des autres logiciels sur un point: ce sont des moyens (outils) pas des fins en soit;

    Pour te montrer l'hypocrisie sur laquelle repose, selon moi, un tel discours moyens / fins, je peux te renvoyer à la deuxième partie de mon commentaire: http://linuxfr.org/comments/589972.html#589972(...)

    > Tu te trompe de cible, d'autant que les gendarmes sont plus proche de toi socialement que les magistrats et les parlementaires.

    Très juste de rapeller la petite condition sociale d'un gendarme ou policier. Il n'empêche que:
    - pour paraphraser Simone de Beauvoire, on ne nait pas gendarme, on le devient.
    - et qu'en tant qu'exécutant direct d'un système juridiciaire profondément injuste,
    - qu'en tant que garant direct d'un d'ordre social profondément injuste
    - le gendarme porte, à mon avis, une forte responsabilité dans le maintient de ce système injuste.
    - même s'il n'est pas l'unique responsable.

    Je tiens juste à préciser que par gendarme ou policier, je veux plutôt parler de la fonction de gendarme ou de la fonction policière. Il va de soi pour moi, qu'il faut quand même bien distinguer l'homme de sa fonction professionelle.
  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 1.

    les "machines à voter" nous contrôlent ? restreignent nos libertés ? je comprends pas où tu veux en venir ...

    Si tu veux dire que le système éléctoral nous ôte au final notre liberté, tu sautes des étapes dans la reflexion car c'est une Question très large, qui dépasse de loin le seul problème des "machines à voter".
  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 3.

    Dans l'usage en question, ça donne: liberté d'ôter la liberté.
    Considérer ça comme une liberté, c'est un tour de passe-passe de plus acrobatiques !
  • [^] # Re: Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    Posté par  . En réponse à la dépêche La gendarmerie inventorie son parc et reverse ses contributions !. Évalué à 0.

    D'abord, je te ferai remarquer que c'est toi et seulement toi, asailor, qui aborde la notion de « mal ». Le post, qui s'est largement fait censuré (pourquoi ? un car de CRS est-il passé par là ?), n'aborde que la notion de liberté. Liberté, de la même racine que le « libre », de logiciel libre. Toi, même tu y reviens avec ta notion d'arbitraire, puisque qu'est que l'arbitraire si ce n'est une situation qui tend à faire perdre le libre arbitre de la personne, sa liberté de choix donc. Dans un même champ est donc ta dénonciation, qui rejoins du coup celle que tu sembles dénigrer.
    Ce sont tes perspectives de luttes, envers ceux qui veulent réduire nos libertés, qui diffèrent dans le sens où toi, tu préconises un « laissez-faire » pour après « prendre-acte » et enfin un « pouvoir-dénoncer ». Renoo semble lui, en posant ainsi sa question, vouloir entrer en résistance directe et sans compromis avec ces gens. Ca lui aura value un beau -10 ! Faudra qu'on m'explique ...

    > leur utilisation ne peut être controlée que dans le cadre de leur utilisation et non dans le cadre de leur concept

    Je ne pense pas. Je trouve au contraire très hypocrite un tel discours. Même si un de mes produits n'est pas liberticide dans l'absolu, mais que le context bien réel lui (une société unidimensionnelle vouée uniquement au bénéfice financier, par ex ...) laisserait tout à penser qu'il sera très problament utilisé dans un cadre liberticide sans que ne n'y puisse grand chose, je me ferai un devoir devoir de ne pas le créer.

    > Quand on produit de la connaissance elle peut être utilisée pour le meilleure et pour le pire.

    C'est, par exemple, le discours d'un bon nombre de chercheurs ou scientifiques qui savent pourtant pertinament à quel dessein fubèbre seront destinées leurs découvertes ou inventions. Et il est beaucoup trop facile de se dédouaner de la sorte de ses responsabilité et contribution au système.

    Bon reste à savoir si le car de CRS ou de scientifiques peu enclin à la remise en cause repassera par là ... :)

    il court, il court ...
  • [^] # Re: Pourquoi faire ?

    Posté par  . En réponse au journal [HS]Achat d'une voiture ?. Évalué à 1.

    Pareil, j'en rêve.
    Et on imagine pas le brouhaha que ça génère une bagnole ! 'suffit de prendre une minute en heure de pointe en plein panam et
    s'arrêter,
    écouter,
    alors tu vois très vite tous ces gen-te-s, seul-e dans leur boite en ferraille, avec comme unique compagnone de route, la radio. Pour peu que tu gardes en mémoire, le Batiste des enfants du paradis, qui traverse les rues d'un Paris sans bagnoles et rempli de sourires et de rires, alors apparaît toute la misère de notre société d'abondance.
  • [^] # Re: Démagogie participative?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 2.

    En (re)lisant un texte sur la critique du situationisme, j'ai eu le sentiment qu'il n'était pas étranger à notre discution et au début de critique que tu as toi-même fourni sur notre société.
    Je t'en livre un morceau:

    le spectacle comme doctrine non-avouée de la société n'est que falsification permanente dont l'objectif est de légitimer le pouvoir par l'absence de questionnements. Il organise l'apparence en un système de protection des faits, en décalant la réalité : "le spectacle comme tendance à faire voir par différentes médiations spécialisées le monde qui n'est plus directement saisissable, trouve normalement dans la vue le sens humain privilégié qui fut à d'autres époques le toucher ; le sens le plus abstrait, et le plus mystifiable, correspond à l'abstraction généralisée de la société actuelle"[4]. Ainsi, le spectacle est difficile à identifier, il échappe à l'activité et au dialogue puisqu'il vit dans la représentation. De fait, cette représentation étant entièrement guidée par le pouvoir, "le spectacle est le discours ininterrompu que l'ordre présent tient sur lui-même, son monologue élogieux. C'est l'autoportrait du pouvoir à l'époque de sa gestion totalitaire des conditions d'existence"[5]


    Critique situationiste que se sera aussi attaqué à l'aliénation par le travail ("j'ai un boulot à finir") ainsi qu'au fétichisme de la marchandise ("j'ai piscine").

    Si cela t'intéresse, l'ensemble du texte (et son chapitre 3) introductif à la critique situationiste est ici: http://infokiosques.net/imprimersans2?id_article=120(...)
  • [^] # Re: Démagogie participative?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 2.

    quand je dis que tu renonces, je veux dire que tu renonces à être maître de ta vie, puisque tu délègues cette maîtrise à une "classe politique".

    Après que tu essayes de vérifier que ces "maîtres" ne font pas n'importe quoi, c'est tout à ton honneur, certains n'y prêtant même pas attention ...
  • [^] # Re: OUI à la démocratie participative

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 2.

    >Supposons que la situation économique nécessite qu'on augmente les impôts : si on laisse le peuple répondre à la question « faut-il augmenter les impôts », quelle réponse va sortir, oui ou non ? Je pense que chacun répondra égoïstement « non »

    Alors comment expliques-tu que des hommes et des femmes au XIXième et au XXième siècles, ont décidé de se saigner (et le mot n'est pas fort vu le peu qu'ils gagnaient à l'époque) pour mettre des sous dans des caisses communes et développer ainsi les premières techniques de luttes qui firent reculer la bourgeoisie, à savoir le syndicalisme et la grève ? Sais-tu que si ces hommes et femmes n'avaient pas développé cette vision globale et à lon terme, tu travaillerais encore sous le fouet du bourgeois du 19ième siècle ?

    >quand on élève des enfants, on ne les laisse pas faire ce qu'ils veulent

    Ok, mais le rôle de l'éducation, c'est de fournir perpétuellement assistance à un enfant ? ou tout faire pour lui apporter un environnement sécurisé et propice à ce qu'il dévoloppe ses propres capacités à penser et à décider tout seul ?
    et ... pour en revenir à nos moutons ... t'as pas grandit depuis ? ;)

    Au fait, ton Platon, il avait pas derrière la tête de s'y présenter, au poste de philosophe-roi, par hasard ? :)
  • [^] # Re: Démagogie participative?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 2.

    Je pense qu'on peut pas comprendre ma position si l'on pense que je souscrits à une démocratie participative comme elle est assez souvent entendu, surtout dans le millieu informatique, c'est-à-dire, faire voter constamment une nation toute entière sur les problèmes d'une société qui serait au final organisée de façon peu différente de celle d'aujourd'hui. Tout ça derrière un écran d'ordi. Ok, ok, je carricature.
    Pour juste donner un goût bien sommaire de ma vision de la démocratie, j'ai posté ça un peu plus haut ou un peu plus bas: http://linuxfr.org/comments/582451.html#582451(...)
  • [^] # Re: Démagogie participative?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 3.

    C'est super triste ! :(

    * Tu as une analyse très pertinente: mass média et tralalalala ...

    * Tes propos suintent même la réponse aux problèmes que tu poses: j'ai un boulot [...] et je ne peux pas consacrer 90% de mon temps
    Et oui, un boulot dur et harassant, souvent. Un boulot hyper-spécialisé et qui te vole les 8h par jour, 5j/7, une bonne partie de l'année. Alors qu'est-ce tu fais tous les soirs ? Une bonne piquouze d'adrénaline avec le 20h et le 747 qui vient de s'écraser, un p'tit cacheton de vie des autres avec un réaliti chaud, vu qu'on te pique la tienne, faut bien compenser, non ?

    * T'es donc vachement bien parti, mais là, tu renonces à resister, tu capitules, une fatalité les gens seraient comme ça et c'est ainsi, enfin le couperet: nous leur déléguons nos pouvoirs, les carottes sont cuites ! :(

    * Et tu rentre dans les rangs en te donnant bonne conscience: Notre boulot à nous citoyens est de les surveiller
    Tu les surveilles ... sur le petit écran ?
    Et on débranche le cerveau, alors ?

    Que diable ! C'est complexe la société ? Réduit la porté de ton problème, découpe-le, organise toi avec d'autres pour vous répartir le travail nécéssaire à sa compréhention. La PAC, trop complexe ? Une politique agricole commune à tout un continent ? bon sens ? manger de la tomate produite à 5000 bornes alors qu'elle pousse dans ton jardin, bon sens ? autonomie des peuples, comment ? pratiques autogestionnaires ?

    Mais poses les toi les questions, prends peur devant l'étendu du problème puis rassures toi en voyant les gens qui t'entourent, prêts eux-aussi à s'y attaquer à ces questions. Expérimentes, trompes-toi, puis recommences.

    Mais ne renonces pas.

    Creer, c'est résister aimait à dire Deleuze, c'est résister à la mort, c'est résiter au pouvoir. Ben moi, j'ai bien envie de prolonger l'idée: renoncer à résister, c'est la mort. Et l' "idéalisme" que tu me prêtes n'aura d'égal que le renoncement et donc la mort qui suinte la "pratique" que tu lui oppose.
  • [^] # Re: Démagogie participative?

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 3.

    paries-tu que la sagesse populaire ne demandera pas le rétablissement?

    paries-tu, de la même façon, qu'un prochain souverain ne demandera pas son rétablissement ?

    Penses-tu que des dirigeants males, ayant à ce titre sociétal une position dominantes, se seraient volontairement "couper l'herbe sous le pied" sans la pression de la population féminine ?

    Pareil pour l'avortement avec une classe dirigeante cathos (cf. Chichi, Rafarin et consorts ...) ?

    Ce sont les mouvements de lutte contre la peine de mort qui ont obtenu son abolition. Ils l'auraient aussi obtenu du peuple, tant l'énergie qu'ils ont mis dans leur lutte était grande et belle. Ils l'auraient peut-être obtenu, moins vite. Mais de même, on obtient plus facilement une guerre de quelques dirigeants que d'une nation tout entière (encore que les mass-médias ont rendu la chose plus facile). Donc, le système de déléguation de pouvoir, il n'est pas si rose.

    En gros, tu penses qu'il est plus juste de générer un débat de société pour faire passer une idée ou de la faire passer en force en partant du principe que la masse est trop bête pour réfléchir ?
  • [^] # Re: Attention aux généralisations issues d'un témoignage

    Posté par  . En réponse au journal Constitution... Et maintenant ?. Évalué à 2.

    Tes remarques sont pertinentes, EzDaYo, il faut en effet savoir tirer du ressenti et du jugement personnel, les faits réellement informatifs pour un context donné. Il faut en effet aussi garder à l'esprit les filtres que peut opérer une personne selon qu'elle soit partisane ou pas sur un sujet donné.

    Tu parles donc des dangers dans l'interprétation du ressenti individuel, mais j'irai même plus loin en soulignant aussi les dangers dans l'interprétation du statistique par ex.

    86,3% de quoi ? de personnes émancipées ? autonome dans leur reflexion ? ou de travailleurs formattés aux besoins économiques de la société ? Quel est le rôle de l'éducation ?

    De même, un taux de chomage statistiquement plus faible, ça veut dire quoi ? que l'offre en travail est plus adaptée à la population qui s'en trouve plus heureuse ? ou est-ce la conséquence d'un manque de protection du travailleur qui se trouve ainsi dans l'obligation d'accepter des conditions de travail plus déplorable ?

    Bref, tout ça pour montrer que les propositions quelles soient issues de la personne ou plus encadrée dans la science (sociologie, statistique ...) porteront toujours à interprétation dans leurs conséquences et que tu ne devrais pas renoncer à livrer ton vécu sous couvert d'un arbritraire qu'on ne pourra jamais éviter.

    Regarde, on peut quand même tiré ne serait-ce que des questions du témoignage du fada de Suède :)

    "10 euro, non remboursés, pour une consultation" et de s'interroger si le droit (qui est constitutionnel chez nous) à la santé quelque soit ses revenus est respecté ? Il me semble qu'un système de santé, où les frais sont plutôt mutualisés, permettent plus facilement d'atteindre l'objectif, non ?
  • [^] # Re: Marre d'acrimed

    Posté par  . En réponse au journal Faudra pas que j'oublie.... Évalué à 3.

    J'ai peur que tu confondes pas mal de chose. D'abord, tu t'attaques à la pertinence de l'histoire portugaise vis-à-vis de la campagne, soit c'est ton droit. Mais, premièrement, il ne s'agit pas d'une fausse information. Plus grave, ce n'est pas une rédaction et un journal qui ont décidé d'aller fouiller là-dessous mais bien de partisants du non qui ont décidé d'utiliser cet argument. Ceci étant dit, les médias auraient été coupables de ne pas relayer cet argument (même si tu le penses peu pertinent dans le contexte). Il ne s'agit donc pas d'une affaire de médias, donc Acrimed serait bien hors-sujet d'en parler. Contrairement par exemple, à l'histoire citée de Colombani qui, en sa qualité de redacteur en chef du journal Le Monde et donc usant de cette autorité, fabrique une pseudo-ligue syndicale pour le oui. Là il s'agit clairement d'un problème de média.

    Sinon, voici quelques propositions qui peuvent être tout aussi justes comme tout aussi fausses que la tienne:

    "si les médias étaient tout puissants et entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, le NON l'aurait pas emporté à 90%".

    "Que les médias, entièrement dévoués à comploter pour vous faire voter oui, et que le NON l'ait emporté dans 90 des 100 départements, montrent que les médias ne sont pas si puissant et que les gens leur ont développé une certaine forme de résistance.

    Ensuite, "du journalisme critique et militant". La critique journalistique n'est pas tout noire ni toute blanche. On est critique dans une certaine mesure. Le lecteur a intérêt à découvrir cette mesure, cette limite où la critique n'est plus possible ou pas aussi franche.

    Enfin, et je parle de ta note de bas de page n°2, prêter gratuitement à tes détracteurs des pensées, pour pouvoir en faire la critique, c'est bien pratique, non ? C'est bien manipulatoire aussi. :(
  • [^] # Re: Europe != Politique intérieure

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 4.

    >En fait, ça me gène un peu qu'on fasse des compromis en matière de démocratie.

    Je te comprends ton optique, Optik. :)
    Pour moi, quand tu dis, ndesmoul, que l'élaboration du TCE a été plus démocratique que ci ou ça, parque qu'il y avait plus de "représentants", tu fais une nuance dans ce qui n'est déjà plus de la démocratie.
    Pour moi, la démocratie, c'est (ou ça serait) un ensemble de gens que se réunissent qui élabore une vision, qui choisissent un représentant pour porter "plus haut" cette vision, et seulement cette vision. Ce représentant en profite alors pour prendre connaissance de la vision des autres groupes, via leur représentants respectifs, et la descend fidèlement alors au groupe qui l'avait initialement élu. Ce groupe, prenant ainsi connaissance de la vision de l'ensemble des autres groupes, discute et fai, s'il y a besoin, un compromis entre leur vision et celles qui lui ont été rapportées, et mandate un nouveau (pour notamment éviter d'en arriver à une classe représentante spécialisée) représentant pour porter plus avant ce compromis. Et ainsi de suite ...

    Ca prend du temps, ça demande de l'effort de la part de tous et toutes, mais la liberté, à employer notre vie comme bon nous semble, est à ce prix là.

    Donc pour en revenir à un hypothétique aspect démocratique dans l'élaboration du TCE, projetons donc la vision ci-dessus. Avec quel groupe as-tu éléborer ta vision de l'europe, ndesmoul ? Quel représentant as-tu élu pour la porter plus haut ? Quelle garantie as-tu eu que ta vision ait été bien porté de façon intègre au plus haut niveau ? Quels retours as-tu eu sur la visions des autres (pays par ex.), sur la perception que les autres ont eu de ta vision ? Quels compromis as-tu alors fais au sein de ton groupe ? Qui les a, à nouveau, portés aux autres ? Avec quels resultats ? Combien d'aller / retour ? Avec quel enthousiasme adhères-tu au résultat final ? avec quel enthousiasme les autres y adhèrent-ils eux aussi ? etc.

    C'est de cet ensemble (non exhaustif) de questions, à mon avis, que tu pourrais évaluer la qualité démocratique de la prise de décision.
    Mais l'évaluer sur la simple base "pour la constitution française, y avait qu'un chef, pour le TCE y avait x chefs d'état, y chefs sindicaux et z chefs d'entreprise", c'est se tromper de combat, selon moi.
  • [^] # Re: Europe != Politique intérieure

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie. Évalué à 5.

    En effet, c'est loin d'être tout rose au pays du saumon, surtout si t'es pauvre. Voici quelques remarque d'un ex-patrié français que j'avais lu dans les forums du Monde:


    La panique me prend quand j'entends les partisans du oui citer la Suède en exemple. Cela fait 17 ans que j'y vis, et la libéralisation de beaucoup de services autrefois publics s'est soldée par un aggravement des clivages dans la société suédoise. On a un taux de chomage maximum pour les jeunes, l'école et l'enseignement sont en déroute depuis que le système scolaire a été remis (en 1991) aux mains des communes (avant, c'était l'état), et que chaque prof peut (libéralisation oblige) négocier son salaire : celui qui a de la tchatche gagne. Si on a un môme qui est malade, dans ma région (Karlstad), il faut payer 10 euro, non remboursés, pour une consultation. Les déplacements de médecins à domicile n'existent pas, l'électricité (dans un pays où il fait froid, on en est très dépendant) coûte la peau des fesses (si ils arrêtaient vraiment avec le nucléaire, moi, je suis d'accord pour payer plus, mais les alternatives sont d'importer de l'énergier "sale" d'autres pays. La hausse du prix de l'électricité provient de la libéralisation entre les différentes compagnies nous fournissant, pas de la politique suédoise pour supprimer les sources d'énergies nuisibles. Je ne sais plus quoi dire d'autre, je pense quil faut voter non. Ma question, finalement, c'est : quand certains politiciens de droite et de gauche vous citent la Suède (parfois ils citent "les pays scandinaves" en modèle) que savez-vous de ce qui se passe, dans ces pays ? La Suède est montrée en (mauvais) exemple par amnesty, human right watch, pour sa politique d'immigration.
    La vie en saumon rose, c'est fini depuis longtemps, réveillez-vous, ne croyez plus aux contes (comptes) de fées.

    j'oubliais un détail : il n'y a pas d'école maternelle en Suède : nous payons la crèche jusqu' à l'âge de 7 ans (l'âge où on commence l'école en Suède). Pour ma gamine de 3 ans, je paye 90 euros par mois dans une assez bonne crèche (ils font un peu plus que du gardiennage). Libéralisation de l'éducation (un des articles) ? NON!!!! Ouais, comme prof de fac, je pourrais enfin fonder une université privée, où j'aurais des étudiants, comme aux USA (attendez les mecs et nannas, j'y ai été aussi), que des gosses de riches ou de parents de la classe moyenne qui ont économisé depuis la naissance de leurs gosses, ou des pauvres méritants...
    NON à la libéralisation, ce sont les riches qui ont les moyens d'en parler, et presque toute cette constitution est faite pour eux.

    Fada

    http://forums.lemonde.fr/perl/showthreaded.pl?Cat=&Board=democr(...)
  • [^] # Re: Urgent s'adapter

    Posté par  . En réponse au journal Constitution... Et maintenant ?. Évalué à 2.

    Avec le premier article que tu cites, tu parles de réformisme alors que que l'article parle au contraire du changement radical de société, c'est à dire, une révolution, même si ce terme est tellement connoté qu'il devient de plus en plus dur à utiliser. Ainsi, dans le classique opposition réformisme / révolution, tu prends le contresens de l'article, c'est normal ?

    J'ai pas (encore) lu, pour tout t'avouer, les articles suivants (ça fait beaucoup, en fait), mais tu sembles citer le modèle scandinave et ses services publiques éfficaces. Peut-être connais-tu bien ces pays-là ? moi pas du tout. Mais je vais te rapporter les commentaires d'un français expatrié en Suède, qui relativise quelque peu cette formidable réussite suèdoise, surtout au regard des moins riches ...


    La panique me prend quand j'entends les partisans du oui citer la Suède en exemple. Cela fait 17 ans que j'y vis, et la libéralisation de beaucoup de services autrefois publics s'est soldée par un aggravement des clivages dans la société suédoise. On a un taux de chomage maximum pour les jeunes, l'école et l'enseignement sont en déroute depuis que le système scolaire a été remis (en 1991) aux mains des communes (avant, c'était l'état), et que chaque prof peut (libéralisation oblige) négocier son salaire : celui qui a de la tchatche gagne. Si on a un môme qui est malade, dans ma région (Karlstad), il faut payer 10 euro, non remboursés, pour une consultation. Les déplacements de médecins à domicile n'existent pas, l'électricité (dans un pays où il fait froid, on en est très dépendant) coûte la peau des fesses (si ils arrêtaient vraiment avec le nucléaire, moi, je suis d'accord pour payer plus, mais les alternatives sont d'importer de l'énergier "sale" d'autres pays. La hausse du prix de l'électricité provient de la libéralisation entre les différentes compagnies nous fournissant, pas de la politique suédoise pour supprimer les sources d'énergies nuisibles. Je ne sais plus quoi dire d'autre, je pense quil faut voter non. Ma question, finalement, c'est : quand certains politiciens de droite et de gauche vous citent la Suède (parfois ils citent "les pays scandinaves" en modèle) que savez-vous de ce qui se passe, dans ces pays ? La Suède est montrée en (mauvais) exemple par amnesty, human right watch, pour sa politique d'immigration.
    La vie en saumon rose, c'est fini depuis longtemps, réveillez-vous, ne croyez plus aux contes (comptes) de fées.

    j'oubliais un détail : il n'y a pas d'école maternelle en Suède : nous payons la crèche jusqu' à l'âge de 7 ans (l'âge où on commence l'école en Suède). Pour ma gamine de 3 ans, je paye 90 euros par mois dans une assez bonne crèche (ils font un peu plus que du gardiennage). Libéralisation de l'éducation (un des articles) ? NON!!!! Ouais, comme prof de fac, je pourrais enfin fonder une université privée, où j'aurais des étudiants, comme aux USA (attendez les mecs et nannas, j'y ai été aussi), que des gosses de riches ou de parents de la classe moyenne qui ont économisé depuis la naissance de leurs gosses, ou des pauvres méritants...
    NON à la libéralisation, ce sont les riches qui ont les moyens d'en parler, et presque toute cette constitution est faite pour eux.

    Fada

    http://forums.lemonde.fr/perl/showthreaded.pl?Cat=&Board=democr(...)
  • [^] # Re: ...

    Posté par  . En réponse au journal Constitution... Et maintenant ?. Évalué à 3.

    En effet, tu m'as mal compris, c'est à Christophe que je répondais. Je ne pense pas que le NON ait une couleur nationaliste, par contre, il est clair que beaucoup de partisant du OUI essayent de le présenter ainsi (cf. l'édito du Monde de Jean-Marie Colombani et les articles de libé de au lendemain de l'élection). Ce que je dénonce, c'est que ces mêmes partisants jouent eux-aussi sur le "nationaliste europeen" comme tu semble l'appelé ainsi que sur la xénophobie.

    Si bien sûr, comme tu le dis dans ta dernière phrase, nous avons intérêt à unir pour conquérir cette "vie équitable", nous ne devons pas nous unir en reproduisant les même travers, les mêmes inégalités que nous voudrions combattre, non ? Au contraire, nous devrions profiter de notre expérience communes et de nos ressemblences pour construire un grand laboratoire de ce que pourrait une société alternative au capitalisme, non ?

    Enfin, mais je me trompe peut-être, tu sembles exclure la possibilité d'une économie solidaire (puisque tu me taxes de vouloir la mettre de côté). N'étant pas expert, j'ai regardé la définission de l'Economie, et il en ressort que bien au contraire, en tant que "gestion de ressources rares", nous aurions tout intérêt à faire ça sur un mode solidaire, et non plus sur le mode "que le plus puissant (entendez celui qui dispose du plus grand capital) gagne".

    Last but not least: perso, chez moi, "faire du social" je sais pas ce que ça veut dire, apparement tu sembles opposer ça à travailler ... si tu veux bien préciser ce que tu entends par là je pourrais peut-être te donner mon avis. ;)
  • [^] # Re: ...

    Posté par  . En réponse au journal Constitution... Et maintenant ?. Évalué à 2.

    et après on taxe systématiquement le NON de nationalisme !
    Tu es le premier à en revenir à une querelle de clocher.
    Et puis combien de fois les partisants du OUI ont pu avancé que l'on allait affaiblir la France au sein de l'Europe ?
    C'est comme cette carte éléctronique sur le site Dromadaire qui brandissait le péril jaune que seul l'europe aurait pu contre-carrer.
    Si ce ne sont pas des lectures nationalistes (ou équivalent au niveau européen), ça ...
    En face, tu as peut-être des gens qui disent enfin merde à la concurrence, merde à compétition comme principe de vie, et peut-être même, oui à la solidarité.

    Alors, si c'est pas du "faux sans réplique" ce non qui ne pourrait être que nationaliste !
  • [^] # Re: D'où la différence entre le vote oui et le vote non

    Posté par  . En réponse au journal Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ?. Évalué à 6.

    En effet, c'est de la pure désinformation que de dire que l'extrême gauche est anti-européene, puisque la quasi totalité des partis qui la compose sont internationalistes. Seul le PT (parti des travailleurs) s'enfonce dans ses délires de "la république une et indivisible" et il représente en général moins de 0,5% des votes.
    Si l'extrème-gauche s'oppose à l'europe actuelle, c'est que celle-ci est assurément une europe capitaliste bourgeoise, ayant forte tendance, avec les derniers traités, à virer dans l'ultra-libérale, même (cf. Maurice Allais, notre seul prix nobel en économie: http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0,50-649870,0.html(...) ).

    Après aux vues de ces précisions sur l'extrème-gauche, il est facile de donner aux chiffres une orientation du NON bien différentes tes conclusions: le NON est clairement un non de gauche, donc un non pour une europe sociale. En effet, le clivage est clair: "Le non est majoritaire à 59 % dans l'électorat de gauche (EXG, PCF, PS, MRC)". Par contre, "A droite c'est l'inverse : le "oui" domine en moyenne à 61 % sur l'ensemble de l'électorat (UDF, UMP, RPF, FN, MNR)".
    http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-631760,49-6505(...)

    Cela ne veut pas pour autant dire qu'il existe une vision homogène d'une europe social dans le NON de gauche. Un parti comme Lutte Ouvrière a une vision très différente du NON au sein du parti socialiste.
  • [^] # Re: Pourquoi moi, je n'irai pas voter.

    Posté par  . En réponse au journal Europe, oui-iste, non-iste, etc.... Évalué à 1.

    Moi, j'irai voter, sans grande illusion, dans le sens où j'ai le sentiment que le NON permettra de freiner les envies ultra-libérales et répressives de certaines personnes. Parce qu'il est plus facile de resiter quand on est moins opprimé financièrement et militairement, même si le mot est un peu fort, mais je n'en trouve pas d'autre ...

    Un texte qui me semble assez pertinent sur le sujet de l'abstention ou pas: http://www.claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=7(...)
  • [^] # Re: Europe, oui-iste, non-iste, etc...

    Posté par  . En réponse au journal Europe, oui-iste, non-iste, etc.... Évalué à 1.

    Le social? Ben non, on a déjà essayé dans le TCE
    Et hop un petit mensonge, ni vu ni connu. Peux-tu me dire, si tu considères cette constitution sociale, pourquoi alors le seul nobel français en économie, Maurice Allais, un libéral de surcroît, qualifie cette constitution, ultra-libérale en fait, de "chienlit laisser-fairiste": http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0,50-649870,0.html(...)
    Tombons les masques s'il te plaît. Les soit-disantes avancées sociales, le plus souvent limittées dans leur portée des dizaines de pages plus bas, en annexe, sont une vaste farce censées faire diversion d'un objectif évident tant il envahit déjà tout: le pognon.

    Et puis bien sûr qu'ils ne nous présenteront jamais un texte pour un changement radicale de société. Mais est-ce pour autant que nous devons dire oui ?
    L'europe solidaire, c'est dans les luttes sociales qu'on la créera.
    Et si la mort venait bien avant qu'on ne le pense, et si elle survenait quand l'homme renonce à résiter ?
  • [^] # Re: Pourquoi moi, je n'irai pas voter.

    Posté par  . En réponse au journal Europe, oui-iste, non-iste, etc.... Évalué à 2.

    Pourquoi voter ? Pour exprimer tes convictions. Tu n'en as pas ? Tu laisses les autres décider à ta place ?

    Contrairement à ce que tu laisses entendre, c'est en votant (à une élection) que tu laisses les autres décider à ta place.
    En effet, quand tu élis, tu délègues un pouvoir de décision qui aurait t'incomber, si tu voudrais te compter parmis les hommes et les femmes libres.
    La délégation de pouvoir peut se comprendre dans certaines situations, si le ou les délégué-e-s avait pouvoir (temporaire) d'expression au nom d'un groupe sur un domaine bien encadré et largement discuté au sein du groupe. Ce qui, tu en conviendras, est loin d'être le cas de notre classe politicienne, qui cumule les défauts:
    - archi-spécialisée et séparée du reste de la population
    - peu représentative des envies du groupe.
    - avec un pourvoir très large de décision, sans que le groupe ne soit consulté.

    Voter à un referundum est un peu différent dans le sens où tu n'élis pas cette fois. Il n'empêche que ce ne sera pas toi et le restes de la population qui élaborera une nouvelle constitution, mais bel et bien ce pouvoir si peu représentatif. Si tant est qu'il s'abaisses à nous proposer un autre traité ...

    De là nait toute la limitte de ce referundum, si les gens se bornent à déposer un buletin dans l'urne. Tu trouveras ton Europe en t'organisant avec des amis pour proposer des résitances au système actuel.

    Et résister, c'est créer.
  • [^] # Re: Europe, oui-iste, non-iste, etc...

    Posté par  . En réponse au journal Europe, oui-iste, non-iste, etc.... Évalué à 1.

    Il faut donner une valeur temporel à ta remarque, sinon cela devient manipulatoire et faux. Oui, dans l'immédiat, le traité de Nice resteront en vigueur. Mais tu ne peux pas affirmer qu'il le restera ad-vitam eternam. Par contre, il me semble évident que le traité de Nice aura une fin de vie plus proche que celle du TCE, si ce dernier était adopté, l'ensemble des politiciens s'accordant à dire que l'Europe des 25 sera difficilement gouvernable avec Nice.